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Volume 50, numéro 13 27 novembre 2014
Des chercheurs de l’Unité mixte internationale Takuvik de l’Université Laval et du CNRS, de l’UQAR et de l’Université de Washington révèlent que l’océan Arctique se transformerait progressivement en milieu tempéré. p3
Cet océan qui se réchauffe
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MOOC en développement durable p2 Une guerre de tranchées p8-9
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Le journal de la communauté universitaire
Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 31 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.
On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.
Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca.
Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.
RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communications
Rédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Collaborateurs : Matthieu Dessureault, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Julie TurgeonCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Manon PlanteAgente de secrétariat : Carole Almenar
ProductionInfographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)
Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618
Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965
Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687
capsules vidéo et des forums de discussion. Fait inhabituel, les participants se verront offrir un livre numérique gratuit, au contenu pédagogique spécifique, sur la matière en seignée. La responsabilité du cours a été confiée à François Anctil, professeur au Département de génie civil et de génie des eaux. « Ce fut très agréable comme défi, indique celui qui dirige l’Institut HydroQuébec en environnement, développement et société. Le contenu du MOOC en développement durable est original et a été conçu spécifiquement pour ce projet. Il s’agit de quelque chose de très cohérent pour un cours d’initiation au développement durable. » Pas moins de 14 professeurs, tous experts dans différents do maines, animeront les capsules vidéo et apporteront des éclairages variés.
La formation proposera une réflexion sur le développement durable et une prise de conscience de ses enjeux. Elle débutera par une contextua lisation historique et un po sitionnement éthique. La deuxième partie du cours
MOOC ne nécessite pas de préalables. Les contenus sont riches et diversifiés. Les participants peuvent échanger entre eux et avec l’enseignant lors de forums de discussion. Des évaluations sommatives permettent de valider les apprentissages et une attestation de réussite est remise aux participants ayant obtenu la note de passage.
La décision de l’Université de monter à bord du train des MOOC ne relève pas du ha sard. « On n’y va pas à l’aveuglette, souligne Bernard Garnier. Nous nous appuyons sur notre expertise d’enseignement et sur notre expertise technologique en formation à distance. » Quant au choix du développement durable, il est stratégique. « Ce thème porteur et en vogue est en quelque sorte la signature de l’Université, ditil. Il est intégrateur, transdisciplinaire, fédérateur. L’idée consiste à mobiliser nos énergies là où on est fort. » Le vicerecteur croit que les MOOC sont là pour rester. « Nous faisons nos premiers pas dans ce domaine et, si tout se passe bien, nous aimerions lancer un second MOOC, peutêtre même un troisième, expliquetil. Nous avons à l’esprit la nordicité, un autre de nos principaux domaines d’expertise. »
Le premier MOOC comprendra, entre autres, des présentations commentées, des contenus bonifiés par des
L’Université Laval a an noncé hier le lancement officiel de son premier MOOC (Massive Open Online Course). Il est possible de s’y inscrire dès aujourd’hui. Le contenu de cette formation en ligne de niveau universitaire, gratuite et ouverte à tous, portera sur le développement durable. La formation se déroulera du 23 fé vrier au 10 avril 2015.
« Nous proposons aux participants une porte ouverte virtuelle sur notre formation à distance en les invitant à vivre une expérience d’apprentissage unique et à suivre une formation de grande qualité », indique le vicerecteur aux études et aux activités internationales, Bernard Garnier. Selon lui, ce premier MOOC montre la capacité de l’Université à innover pour s’adapter aux nouvelles réalités et aux besoins de la société. Le vicerecteur se dit confiant que ce MOOC attirera des participants de partout dans la Francophonie. « Si, après le cours, le participant est intéressé à aller plus loin, poursuitil, nous pourrons lui offrir des cours à distance standards ou en présentiel sur le campus. »
Créé aux ÉtatsUnis, le concept de MOOC s’est ré pandu comme une traînée de poudre. Offerte sur le Web, la formation de type
La première formation offerte portera sur le développement durablepar Yvon Larose
L’Université monte dans le train des MOOC
abordera la notion d’environnement selon neuf limites fonctionnelles de la Terre, dont le changement climatique et la perte de biodiversité. Enfin, la troisième partie
touchera aux aspects socioéconomiques. Des pistes d’analyse et des pistes d’action seront proposées.
Au plan technique, le développement de ce premier MOOC s’est fait naturellement, compte tenu de la grande expertise de l’Université en formation à distance. Au tota l , pas moins de 770 cours et 74 programmes d’enseignement sont offerts sous cette forme. « Notre expertise de 30 ans, nous l’avons mise à profit dans le développement de ce MOOC, explique Éric Martel, directeur du Bureau de la formation à distance. Nous sommes également sûrs de notre plateforme technopédagogique. Je dirais que le risque, chez nous, est bien contrôlé. » Cette plateforme, appelée Environnement nu mérique d’apprentissage (ENA), est évolutive, flexible, performante et conviviale. Développée à l’Université, elle se démarque de ses équivalents commerciaux et des plate formes libres.
Pour plus d’information, on peut consulter la vidéo Développement durable : enjeux et trajectoires à l’adresse suivante : youtu.be/3a1NqX1sKeU
Le lien pour s’inscrire au MOOC en développement durable est ulaval.ca/mooc.
Bernard Garnier, vice-recteur aux études et aux activités internationales, Éric Martel, directeur du Bureau de la formation à distance, et François Anctil, professeur au Département de génie civil et de génie des eaux et responsable du MOOC en développement durable. photo Marc Robitaille
Le contenu du MOOC en développement durable est original et a été conçu spécifiquement pour ce projet. photo Bureau des services pédagogiques
Offerte sur le Web, la formation ne nécessite pas de préalables et ses contenus sont riches et diversifiés
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À la faveur des changements climatiques, l’océan Arctique se transformerait progressivement en milieu tempéré. C’est la conclusion à la quelle arrive une équipe internationale de chercheurs après avoir observé l’apparition d’une floraison automnale de phytoplancton dans plusieurs zones de l’océan Arctique. Les détails de cette étude, qui a mis à contribution des chercheurs de l’Unité mixte internationale Takuvik de l’Université Laval et du CNRS, de l’UQAR et de l’Université de Washington, sont publiés dans un récent numéro de Geophysical Research Letters.
La production de phytoplancton océanique dépend de l’abondance de la lumière solaire et des éléments nutritifs. Dans l’océan Arctique, la superficie de glace a diminué, en moyenne, de 14 % par décennie depuis 1980, ce qui a accru la disponibilité de la lumière pour le phytoplancton. Par contre, le réchauffement climatique a fait augmenter le volume d’eau douce, provenant des rivières et de la banquise, qui se jette dans la mer. « Ceci accroît la stratification de la colonne d’eau, ce qui génère une barrière physique empêchant la remontée des éléments nutritifs vers la surface, où se trouve
le phytoplancton », explique Mathieu Ardyna, premier auteur de l’étude.
Pour connaître la résultante de ces forces opposées, les chercheurs ont estimé la concentration de chlorophylle – un indicateur de la biomasse phytoplanctonique – à l’aide d’images satellitaires provenant de la NASA. Conclusion ? Entre 1998 et 2012, la production de phytoplancton a non seulement augmenté dans l’ensemble de l’océan Arctique, mais elle a adopté une configuration typique des milieux tempérés. En effet, de plus en plus de régions arctiques affichent une double floraison de phytoplancton, une première au printemps et une seconde à l’automne. Auparavant, on observait, règle générale, une seule floraison annuelle, au printemps. « La double floraison est caractéristique des eaux situées en zones tempérées de l’Atlantique et du Pacifique », souligne Marthieu Ardyna.
Se lon l’étudiantchercheur, cette floraison automnale résulterait d’une combinaison de deux facteurs : d’une part, une plus grande superficie d’eau libre de glace pendant une plus longue période de l’année et, d’autre part, un brassage des eaux plus vi goureux en raison des tempêtes plus
fréquentes et plus puissantes. « Au cours des dix dernières années, le nombre de jours avec tempête pendant les mois de septembre et d’octobre a doublé dans la plupart des régions libres de glace de l’océan Arctique », soulignetil.
Les répercussions possibles de cette floraison automnale ? « On
peut s’attendre à ce qu’il y ait plus de phytoplancton, plus de zooplancton et plus d’organismes qui s’en nourrissent. Par contre, les espèces as sociées à la couverture de glace, par exemple la morue arctique ou les al gues de glace, et les espèces benthiques qui en dépendent, pourraient pâtir de ce changement majeur. »
L’étude parue dans Geophysical Research Letters est signée par Mathieu Ardyna, Marcel Babin, Emmanuel Devred et JeanÉric Tremblay, de Takuvik, Michel Gosselin, de l’UQAR, et Luc Rainville, de l’Université de Washington.
L’océan Arctique serait en voie de se transformer en milieu tempéré par Jean Hamann
Ça chauffe au Nord !
«Les espèces associées à la couverture de glace, par exemple la morue arctique ou les algues de glace, et les espèces benthiques qui en dépendent, pourraient pâtir de ce changement majeur
Les points rouges indiquent les régions de l’océan Arctique qui ont connu une double floraison de phytoplancton entre 1998 et 2012. En vert, ce sont les zones qui ont connu une seule floraison, ce qui était auparavant la norme dans les eaux polaires. Les points bleus marquent les zones où aucune floraison n’est observée.
L’étude a mis à contribution des chercheurs de l’Unité mixte internationale Takuvik de l’Université Laval et du CNRS, de l’UQAR et de l’Université de Washington. photo Cyril Aubry
Dans l’océan Arctique, la superficie de glace a diminué, en moyenne, de 14 % par décennie depuis 1980, ce qui a accru la disponibilité de la lumière pour le phytoplancton. photo Cyril Aubry
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en bref
Le présent et l’avenir des transports branchésUn colloque ayant pour thème « Présent et avenir des transports électrifiés, intelligents et interconnectés au Québec » dressera le bilan de ce type de transports au Québec et ailleurs dans le monde. L’objectif de cette rencontre organisée par l’ITIS est de faire le point sur le dossier de l’électrification des transports dans le contexte de la montée en importance des nouveaux modes de déplacement (transports intelligents et interconnectés). Un groupe de chercheurs de l’Université Laval profitera du colloque pour présenter une revue de littérature inédite et détaillée sur le sujet.
Mardi 2 décembre, de 8 h 30 à 17 h, à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Pour info : bit.ly/1vl91D9
Sur les femmes et la sociétéLa Chaire ClaireBonenfant – Femmes, savoirs et sociétés vous invite à assister à deux conférences en décembre La première, intitulée « Les intelligences citoyennes : quels apports pour les groupes de femmes », sera prononcée par Majo Hansotte. Elle y discutera des moyens de redonner la parole aux citoyennes dans l’espace public. La seconde, intitulée « Le corps dans la publicité pour médicaments : de la santé et de ses usages », sera offerte par Denyse Baillargeon. Elle y analysera, dans une perspective genrée, les discours sur la douleur et les médicaments. Ces derniers, encore peu étudiés par l’historiographie, ont pourtant contribué à la médicalisation de la société, notamment par un recours intensif à la publicité.
Lundi 1er décembre, à 17 h, au local 1475 du pavillon Charles-De Koninck, et ven-dredi 12 décembre, à 12 h, au local 5242 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre. Pour info : bit.ly/1lJqAbj
Gala de la vie étudiante : inscription en cours !Cette année, le Gala de la vie étudiante fêtera ses 25 ans ! Organisé par l’équipe du Bureau de la vie étudiante (BVE), il reconnaît les étudiants de l’Université Laval s’étant illustrés à l’occasion d’activités parascolaires au cours de l’année. Qui sait, vos spectacles, activités et projets sont peutêtre admissibles dans l’une ou l’autre des nombreuses catégories ! Inscrivezvous et vous pourriez recevoir une belle re connaissance pour votre engagement, en plus de gagner une des bourses d’études totalisant plus de 10 000 $ et le trophée officiel du Gala !
Pour plus d’information : 418 656-2765, accueil@bve.ulaval.ca ou facebook.com/Galadelavieetudiante
Solutions pour le financement de l’enseignement postsecondaire
La capacité de l’État québécois à financer l’enseignement postsecondaire s’est considérablement détériorée. Depuis à peine un an, c’est plus de 400 M $ en manque à gagner que les coupes en milieu universitaire ont gé néré. Ce manque à gagner s’ajoute aux compressions successives appliquées à un réseau af fligé par un « définancement » chronique. À titre d’exemple, les sept dernières années de compressions font en sorte, selon la revue Maclean’s (no vembre 2014), que l’Université Laval, qui peine à maintenir son équilibre budgétaire, a le plus faible budget d’opération par étudiant parmi toutes les universités comparables au Québec et au Canada.
Pour éviter d’altérer la qualité des diplômes émis, les universités pourraient être tentées de contingenter leurs programmes en fonction de la disponibilité des fonds pu blics. Cependant, cette ap proche constituerait un recul pour le Québec, où une minorité de jeunes aurait accès à une formation universitaire et où les entreprises et institutions seraient en déficit de maind’œuvre qualifiée.
Pour maintenir l’intégrité de ses réseaux d’enseignement postsecondaire, le Québec se doit de revoir sa fiscalité. Par exemple, selon la Loi favorisant le développement et la reconnaissance des compétences de la maind’œuvre (Loi du 1 %), les entreprises et institutions dont la masse
salariale est supérieure à 1 M $ doivent investir 1 % de leur masse salariale en formation. Pour l’année 2012 seulement, cette loi a généré 1 milliard de dollars en formation. Certaines formations visant à assurer la sécurité des travailleurs sont justifiées. Cependant, les retombées significatives de plusieurs formations et activités sont sans doute discutables.
Cette loi serait plus structurante si, d’une part, les formations qu’elle finance étaient données par des établissements d’enseignement et si, d’autre part, une partie des fonds étaient utilisés pour as surer à moyen et à long termes une relève qualifiée en transférant une portion des sommes vers le financement des universités, des cégeps et de certaines écoles professionnelles. En ne consi dérant que la moitié des sommes gé nérées par la Loi du 1 %, c’est près de 500 millions de dollars annuellement qui seraient dégagés pour le financement de l’enseignement postsecondaire. Cette approche a l’avantage d’être à coût nul à la fois pour l’État et pour les entreprises et institutions qui profiteraient d’une meilleure utilisation des fonds générés, et ce, sans fardeau fiscal additionnel.
Par ailleurs, tel que proposé par la Confédération des associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL) et l’Université Laval, en appliquant des cotisations variant de 0,3 % à 0,6 % des masses salariales,
près de 1 milliard de dollars seraient annuellement générés pour l’enseignement postsecondaire. Certains réaménagements fiscaux comme celui proposé dans le cas de la Loi du 1 % devraient cependant être envisagés pour
rendre cette mesure à coût nul ou marginal pour les entreprises et institutions.
Éric Bauce Vice-recteur exécutif et au développement Université Laval
Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement, Université Laval. photo Marc Robitaille
Présentée par Québec International et ses partenaires, dont l’Alliance santé Québec, la 2e Semaine de l’innovation en santé se tiendra du 1er au 3 décembre au Centre des congrès de Québec. L’événement réunira professionnels de la santé, usagers, gestionnaires, industriels, chercheurs et représentants
gouvernementaux. Lors du cocktail d’ouverture du 1er dé cembre, et ce, en présence du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, et du ministre du Travail et responsable de la région de la CapitaleNationale, Sam Hamad, le triathlonien bien connu Pierre Lavoie prononcera une conférence intitulée « Le Grand défi Pierre Lavoie et la promotion d’un mode de vie sain ». Le 2 décembre, le 8e Forum de l’industrie de la santé de Québec prendra place avec plus de 20 conférenciers et experts na tionaux et internationaux. Enfin, le 3 décembre, Alliance santé Québec tiendra une journée scientifique, animée par le Dr JeanPierre Després, professeur à la Faculté de médecine de l’Université Laval et directeur de la science et de l’innovation de l’Alliance santé Québec. Au nombre des conférenciers de cette journée figurent le Dr Frank B. Hu, du Département de nutrition et d’épidémiologie de la Harvard School of Public Health, et le Dr Nick Wareham, directeur de la MRC Epidemiology Unit et co directeur de l’Institute of Metabolic Science.
Pour plus d’information : innovationsante2014.ca
Semaine de l’innovation en santé
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Solutions pour le financement de l’enseignement postsecondaire
Les chercheurs entreprendront à l’hiver 2015 une étude qui évaluera les effets d’extraits de racines de ginseng indien sur des personnes atteintes de SLA
Une molécule contenue dans le ginseng indien parvient à ralentir la progression de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) chez des souris transgéniques exprimant cette maladie. C’est ce que dé montrent les chercheurs Priyanka Patel, JeanPierre Julien et Jasna Kriz, de la Faculté de médecine et du Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec, dans un récent nu méro de la revue scientifique Neurotherapeutics.
La SLA, aussi connue sous le nom de maladie de Lou Gehrig, se caractérise par une dégénérescence des neurones qui gèrent l’activité musculaire. Cette atteinte des neurones moteurs, dont les premières manifestations surviennent à l ’âge adulte, entraîne un affaiblissement
progressif des bras et des jambes, suivi d’une paralysie musculaire et, quelques an nées plus tard, de pro blèmes respiratoires graves qui conduisent à la mort. Il n’existe encore aucun traitement pour freiner cette maladie qui frappe de 5 à 7 personnes par population de 100 000.
Plusieurs formes de SLA font intervenir une protéine clé du système immunitaire, la NFkB. C’est ce qui a donné l’idée aux chercheurs de la Faculté de médecine de tester l’effet d’un inhibiteur de cette protéine sur les principales manifestations de la maladie. Ils se sont donc tournés vers la withaférine A, une molécule naturelle extraite du ginseng indien, Withania somnifera.
En 2011, les chercheurs ont testé ce produit sur des souris surexprimant la protéine TDP43, une caractéristique trouvée dans 40 % des cas de SLA. La withaférine A était parvenue à réduire l’inflammation, à améliorer le contrôle moteur et à restaurer partiellement les jonctions neuromusculaires.
Dans leur dernière étude, les chercheurs ont testé le composé sur des souris possédant une mutation dans le gène de la SOD1. Environ 20 % des cas familiaux de SLA sont causés par une mutation dans ce gène. Les résultats montrent que l’administration hebdomadaire de deux doses de withaférine A atténue la neuroinflammation, diminue de près
de 40 % la production de protéines SOD1 anormales dans la moelle épinière, augmente de 30 % la survie des neurones moteurs et ralentit la progression de la maladie. Les souris qui reçoivent le traitement vivent en moyenne 6 % plus longtemps que les souris du groupe témoin.
« Ces bénéfices sont observés chez les souris qui ont reçu la withaférine A dès les premières manifestations neuromotrices de la maladie, précise Jasna Kriz. Si le traitement commence une fois la maladie bien enclenchée, on n’observe aucun effet. La fenêtre thérapeutique s’est refermée. »
La chercheuse tire deux conclusions de ces études. La première est que la NFkB est une cible thérapeutique in téressante parce qu’elle est impliquée dans plusieurs formes de SLA et que son inhi bition atténue les manifestations de la maladie. La seconde est que la withaférine A a un bon potentiel comme molécule thérapeutique. « On pourrait également produire des variantes de la molécule et en tester les effets sur des modèles animaux de la maladie. »
En Inde, le ginseng indien est utilisé en médecine traditionnelle depuis des siècles. Des capsules qui contiennent des extraits de la plante sont maintenant vendues dans les magasins spécialisés ou sur Internet. « La teneur en wi thaférine A est très variable dans ces produits, souligne toutefois JeanPierre Julien. Pour l’instant, on ne sait pas si ces extraits sont en mesure d’aider les personnes at teintes de SLA. Pour faire la lu mière làdessus, nous allons entreprendre une étude clinique sur une centaine de patients à l’hiver 2015. »
Une molécule naturelle contenue dans le ginseng indien pourrait avoir un potentiel thérapeutique contre la SLApar Jean Hamann
Racines d’espoir
Sur Internet, comment les stations de ski s’y prennentelles pour inciter les touristes à les choisir comme destination ? C’est ce qu’a examiné Olivier TremblayPecek dans son mémoire en sciences géographiques. Aux fins de son étude, l’étudiant a recensé et analysé cinquante montagnes, réparties sur l’ensemble du territoire du Québec, susceptibles d’être choisies comme destination. Au total, 1252 photographies et 181 983 mots ont été examinés. Résultat : les photos faisant la promotion de l’ensoleillement et de l’enneigement sont celles que l’on trouve en plus grand nombre sur ces sites. Exit donc les précipitations et les flocons qui tombent sous un ciel nuageux. « Dans la plupart des cas, la journée de ski rêvée semble se dérouler le lendemain d’une précipitation importante de neige, explique Olivier TremblayPecek. C’est à ce moment que les skieurs profitent d’une neige fraîche et abondante sous un soleil bien chaud. »
Skieurs en pleine action ou prenant un bain de soleil dans le remontepente, planchistes exécutant des manœuvres aériennes, bambins suivant des cours de groupe : toutes ces photos misent sur l’idée qu’il fait bon vivre sur les pentes de ski. Plus spécifiquement, a constaté Olivier TremblayPecek, la valorisation des paysages est plus forte chez les stations ayant une altitude élevée. Le dénivellement de la montagne a également son importance : plus il est prononcé, plus l’image d’une vie nocturne trépidante y est exploitée, de même que l’image du skieur « expérimenté ». Quant aux destinations dotées d’une faible dénivellation, elles présentent davantage des familles et des débutants en ski sur leurs photographies.
Les adeptes du ski de fond et de la raquette ne sont pas oubliés dans la promotion de l’image touristique. En témoignent des textes où la station de ski est présentée en tant que lieu de ressourcement, comme dans le cas du Massif du Sud : « Loin des grands centres, nos sentiers de ski de fond sont un véritable hymne au silence. Vous vous retrouverez dans des sentiers en pleine forêt offrant des vues et panoramas incroyables […] Les nombreux ruisseaux, les
forêts anciennes et la faune du secteur vous enchanteront dans ce décor presque irréel. »
Pour attirer une clientèle plus aventurière, d’autres centres vont présenter leur montagne de ski comme un espace presque vierge, d’affirmer Olivier TremblayPecek. Dans sa publicité, Ski ChicsChocs en Gaspésie souligne que « les descentes se réalisent dans un domaine skiable et sans aménagement ». D’autres encore parlent de « poudreuse à l’état pur », de « pistes vierges à longueur de semaine » ou en core de « sousbois naturels 360 degrés ». On est loin d’une promotion qui serait réservée aux parcs à neige, ces espaces enclavés dans certaines stations de ski où les jeunes exécutent des figures aériennes au son d’une musique tonitruante. Certaines stations arrivent même à naviguer habilement entre les côtés urbain et sauvage de leurs installations. « Le MDS Snowpark est l’endroit le plus urbain de notre montagne, précise ainsi le Massif du Sud sur son site Internet, mais les modules de bois rond apportent un cachet sauvage à la zone. »
Enfin, Olivier TremblayPecek a noté deux grandes différences dans les deux façons de communiquer que sont la photo et le texte. « En photographie, on présente le soleil d’abord, puis l’enneigement, ditil. On présente rarement, sinon jamais, une photo de la station lors de grosses précipitations de neige. Dans le texte, au contraire, on vante l’enneigement et on parle très peu de l’ensoleillement. C’est le caractère fonctionnel de la destination qui est communiqué aux touristes. »
À chacun sa montagne
Dans la promotion de leur image touristique sur Internet, les stations de ski du Québec accordent une place de choix au soleil et à la neige par Renée Larochelle
La valorisation des paysages est plus forte chez les stations ayant une altitude élevée
Le ginseng indien contient une molécule qui produit des effets bénéfiques chez des modèles animaux de sclérose latérale amyotrophique. photo Neha Vindhya
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Sur le livre électroniqueUn sondage de Léger marketing mené auprès de 2 018 Québécois révèle que seulement 14 % des répondants ont fait l’achat d’un livre numérique au cours des 12 derniers mois. En outre, seuls 13 % possèdent une liseuse. Pourtant, le livre numérique présente des avantages, comme l’intégration de la vidéo ou une navigation plus simple d’un chapitre à l’autre. Pour René Audet, le livre électronique ne détrônera cependant pas le livre imprimé dans l’avenir. « L’imprimé et le numérique, ditil, sont complémentaires. Quand le livre de poche a été inventé, plusieurs ont cru qu’il allait cannibaliser les ventes de grands formats. Or, ce n’est pas ce qui est arrivé. Une cohabitation est possible. »
Sur les démolitions punitives à Jérusalem
Israël a repris la pratique de la démolition punitive de maisons appartenant à des auteurs d’attentats terroristes. Cette pratique est une violation du droit international, estime Julia Grignon. « Détruire une habitation est considéré comme une mesure de représailles et une punition collective, ce qui est illégal en vertu du droit international. » À ses yeux, cette mesure est non seulement illégale, mais elle est inefficace. « Israël avait reconnu à un moment que ces démolitions n’avaient même pas d’effet dissuasif. »
Sur la taxe roseBeaucoup de produits destinés aux femmes coûtent plus cher que ceux pour hommes, et ce, même si ces produits sont à peu près identiques. Par exemple, chez le coiffeur, les femmes se voient imposer le double du prix, même celles qui ont les cheveux courts et une coupe de base. Certains objets vont également coûter plus cher à cause d’un emballage plus coloré et plus sophistiqué. « Le marché des femmes est plus payant pour les entreprises, dit Marie Lachance. Elles sont toujours plus préoccupées que les hommes par leur image corporelle, et les compagnies en profitent. »
journalismeils ont dit...
René Audet, Département des littératures
La Presse Plus, 19 novembre
Julia Grignon, Faculté de droit
La Presse, 20 novembre
Marie Lachance, Département d’économie agroalimentaire et des sciences de la consommation
Le Journal de Québec, 23 novembre
Passionnés de radio, attention ! Une journée d’étude sera spécialement consacrée à ce média ce vendredi 28 no vembre. Au programme, des tables rondes avec des artisans bien connus de la radio publique tels Jean Dussault et Pierre Maisonneuve, mais aussi des conférences sur l’histoire de la radio, les radios de confrontation et la radio numérique, avec un ac teur de la première heure, Christophe Rault, cofondateur d’ARTE Radio.
Cette journée donnera aussi l’occasion de tendre l’oreille à d’autres réalités radiophoniques. En parallèle des discussions, les participants pour ront découvrir des ex traits sonores tirés de radios étudiantes, autochtones, ou de RadioCanada, ainsi que des documentaires radiophoniques, dont celui de MarieLaurence Rancourt intitulé Peut-être ils avaient oublié c’était quoi la radio ?
Étudiante à la maîtrise en sociologie, celleci est à l’origine de cet événement, qu’elle qualifie de « radioactif » et qu’elle a mis sur pied en col labo ration avec des ci toyens et le Groupe d’études et de recherches sur la radio. « L’idée a germé lors d’un voyage en Europe, alors que j’ai découvert plusieurs styles
radiophoniques, dont le documentairefiction et le documentaire poétique, que je ne connaissais pas », af firme la jeune femme. Amoureuse de ce mélange subtil de bruits, de paroles et de mu sique que produit la radio, Marie Laurence Rancourt déplore le règne de l’opinion et des voix « conformes » dans le monde de la radio québécoise ac tuelle.
Elle dit aussi regretter le passage d’une radio autrefois fenêtre sur le monde à une radio œillère orientée vers le « jememoi ».
Jean Dussault, journaliste et animateur pendant plus de trente ans à la radio de RadioCanada, partage le pessimisme de l’étudiante en so ciologie, en particulier en ce qui concerne son ancien em ployeur. « Le problème fondamental de RadioCanada, c’est qu’elle fait partie de la même compagnie que CBC, et que personne ne regarde CBC à l’ouest de l’Ontario. » Selon l’ancien animateur de Sans frontières et correspondant parlementaire à Québec, RadioCanada fonctionne bien au Québec, mais les coupures successives et la course aux cotes d’écoute obligent les émissions à se conformer toujours un peu plus aux modèles en vigueur dans la radio privée. Aux yeux de ce journaliste aujourd’hui à la retraite, la solution à cette lente agonie passe par un
meilleur financement de la radio publique. « Si l’on veut qu’un service public soit efficace, il faut qu’il soit défrayé par le public », expliquetil, tout en ayant conscience que le modèle de financement fédéral lie le destin de la radio et de la télévision francophones à celui de CBC.
Et pourquoi ne pas établir un service public québécois de radiodiffusion, propose Daniel Turp ? Le professeur à la Faculté de droit de l’Université de Montréal, exdéputé du Bloc québécois et du Parti québécois, présentera pour sa part une conférence sur le mouvement RadioQuébec lancé en 2007, qui permettrait, selon lui, de proposer un contenu québécois orienté vers les arts, la culture et les sciences.
Et si l’avenir passait par une fidélisation à des programmes particuliers plutôt qu’à une station ? C’est l’interrogation de Henri Assogba, qui imagine l’auditeur se bâtissant sa propre grille radio en balladodiffusion. Ce professeur en journalisme radiophonique au Département d’information et de communication s’in téresse notamment à la revue de pres se, un genre très prisé par les radios africaines. Il constate que la transition vers le numérique s’effectue à pas forcés sur ce continent puisque la diffusion analogique va cesser en juin prochain. Béninois d’origine, mais aussi fidèle auditeur des radios européennes, Henri Assogba espère que la radio au Québec pourra bénéficier des expériences menées ailleurs. « Estce que les responsables sont prêts à in vestir dans des outils numériques ? Je sens, dit le professeur, un grand intérêt de mes étudiants pour la radio et les possibilités offertes par le Web. »
Pour plus d’information sur la Journée d’étude sur la radiophonie québécoise : radioactif.weebly.com/
Des conférences porteront sur l’histoire de la radio, les radios de confrontation et la radio numérique
Dessine-moi une radio !Des professionnels et des chercheurs consacrent une journée à ausculter la radio québécoise sous toutes ses formespar Pascale Guéricolas
Jean Dussault a été journaliste et animateur pendant plus de trente ans à la radio de Radio-Canada. photo collection de la Photothèque de Radio-Canada
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Au Québec, le Code du travail fête ses 50 ans cette année. Le 69e Congrès des relations industrielles de l’Université Laval fait de cet anniversaire son thème central. Des professeurs du Département des relations industrielles, des universitaires français, des représentants des grandes centrales syndicales et de plusieurs autres syndicats vont réfléchir ensemble à la façon dont le Code remplit sa mission aujourd’hui et comment il pourrait être amélioré. Le regard de l’un des organisateurs de l’événement, PaulAndré Lapointe, sociologue spécialisé dans les conditions de travail.
Q Pourquoi le Québec a-t-il adopté le Code du travail en 1964 ?
R Le Code du travail remonte, en fait, à 1944 et s’inspire du Wagner Act adopté aux ÉtatsUnis en 1935, sous la présidence de Franklin D. Roosvelt. Il s’agissait de rendre légale la syndicalisation dans le secteur manufacturier et de rétablir l’équilibre des pouvoirs entre les salariés et les employeurs. À cette époque, il était impossible pour les syndicats de négocier d’égal à égal avec les patrons qui s’opposaient à la syndicalisation. Le gouvernement cherchait alors un dispositif pour lutter contre le système de surproduction qui s’installait à la fin de la grande crise des années 30, une surproduction causée, en partie, par le fait que les salariés gagnaient trop peu pour acheter les biens qui sortaient des usines. Le gouvernement cherchait donc à favoriser la croissance des salaires et un meilleur partage des richesses par la négociation collective. Au Canada, puis au Québec, le Code du travail facilitait l’accès à une représentation collective grâce à la syndicalisation, puis permettait d’établir un rapport de force plus égalitaire entre les syndicats et les grandes compagnies nationales, surtout dans les secteurs manufacturier, de l’automobile et de la métallurgie. En 1964, on a modifié le Code du travail pour permettre la syndicalisation et le droit de grève dans le secteur public. Il s’agissait, à ce momentlà, de favoriser la reconnaissance syndicale, un enjeu majeur au Québec dans les années 40 et 50.
Sur les 50 ans du Code du travail
Q Comment le Code du travail a-t-il évolué depuis un demi-siècle ?
R En 1977, le premier gouvernement du Parti québécois a adopté la formule Rand, c’estàdire la perception obligatoire des cotisations syndicales par l’employeur sur le salaire des employés. Tous y contribuent, car la convention collective est considérée comme un bien public dont les améliorations bénéficient à tous. On a aussi interdit l’usage de briseurs de grève. Par la suite, il n’y a pas eu beaucoup de changements, si ce n’est en 2003 pour assouplir le recours à la soustraitance. Aujourd’hui, on constate que ce Code du travail, conçu pour des grandes entreprises et le secteur public, ne facilite plus tout à fait la syndicalisation. Entre 2002 et 2013, on a perdu 160 0000 emplois en production de biens, dont 85 000 syndiqués. Les emplois se sont déplacés vers le secteur tertiaire de l’économie (les jeux vidéo, la biotechnologie, le multimédia, etc.), un secteur où dominent les petites entreprises privées. Les gens passent facilement d’un emploi à l’autre, alors les identités collectives sont différentes. Dans un tel contexte, il est plus difficile de respecter les règles de la syndicalisation, d’autant plus que plusieurs catégories professionnelles, avec des besoins différents de représentation, cohabitent au sein d’une même entreprise. Dans les services privés traditionnels, comme la restauration, l’hébergement, les services aux personnes, on constate un taux de roulement très élevé des salariés au bas de l’échelle. Un salarié sur trois a moins d’un an d’ancienneté. Cela rend la syndicalisation ardue, d’autant plus qu’on a souvent affaire à des franchises de grandes entreprises.
Q À quoi ressemblent les conflits de travail en 2014 ?
R Quand on compare le nombre de jours perdus autrefois et aujourd’hui lors des arrêts de travail, on constate qu’il sont maintenant causés en majorité par des lockout et non par des grèves, ce qui constitue un revirement majeur. Actuellement, le principal conflit de travail au Québec concerne 450 mécaniciens d’automobiles d’une trentaine de garages du SaguenayLacSaintJean qui subissent un lockout de l’Association des concessionnaires automobiles. L’enjeu, comme ce fut aussi le cas dans les conflits impliquant Rio Tinto Alcan, Le Journal de Québec et Le Journal de Montréal, c’est la soustraitance pour avoir recours à des salariés non syndiqués et moins bien payés. On ne peut donc que constater le rapport de force très inégal entre les employés et leurs em ployeurs. De plus, les employeurs bénéficient de l’appui de gouvernements néolibéraux, comme celui de Stephen Harper, dont plusieurs projets de loi visent à limiter le syndicalisme. Il faut donc réfléchir collectivement aux moyens qui pourraient permettre au Code du travail de donner aux salariés un réel droit de représentation collective afin d’assurer un meilleur partage des richesses.
Propos recueillis par Pascale Guéricolas
Paul-André Lapointe
Le mercure a atteint la barre du zéro, les premiers flocons sont tombés et les vitrines des magasins s’illuminent : Noël approche et, avec lui, une vague de consommation sans égale. Estil possible de vivre cette période de façon responsable ? Absolument, de répondre Audrey Boivin, coordonnatrice aux opérations en développement du rable au Vicerectorat exécutif et au développement. « Les idéescadeaux des magasins à grande surface ne sont pas toujours écoresponsables, mais il est possible de donner sans avoir une empreinte écologique élevée. »
C’est dans cet esprit qu’a été créé le Marché de Noël responsable, un événement qui vise à sensibiliser la communauté universitaire à la consommation responsable. L’an dernier, la vente de biscuits, de pâtisseries, de café, de thé et d’autres produits équitables avait permis de financer plusieurs projets étudiants. Forte du succès de ce premier
Le Marché de Noël responsable revient en force pour une deuxième année, le mardi 2 décembrepar Matthieu Dessureault
Un Noël vert
événement, l’équipe du Vicerectorat exécutif et au développement renouvelle l’expérience. « Il y aura encore plus d’exposants, plus de cadeaux faits maison et une plus grande diversité de produits cuisinés », se réjouit Audrey Boivin, qui note un intérêt grandissant de la part des associations sur le campus.
Bijoux, décorations, pâtisseries, bonbons, plantes, livres de recettes végétariennes, œuvres d’art réalisées à partir de matières recyclées… c’est tout un univers de découvertes qui attend les visiteurs. Parmi la vingtaine d’exposants, l’étudiante en administration Camille Breton proposera des mélanges d’ingrédients pour biscuits dans de jolis pots décorés. Les profits des ventes serviront à financer une partie du stage qu’elle réalisera l’été prochain au Burkina Faso. L’étudiante, qui participe à un programme de Québec sans frontières, ira aider une as sociation de femmes à développer leur entreprise. « Ce
voyage est une belle occasion de découvrir l’Afrique et d’y transférer des connaissances apprises dans mes cours », ditelle.
Un trocothon, organisé par les associations Univert Laval et VIA Agroécologie, permettra aux gens d’échanger ou d’acheter des objets usagés. Cette activité, qui se tient normalement au pa villon PaulComtois, sera présentée pour la première fois au Marché de Noël responsable. « On tente l’expérience à l’échelle de l’Université. D’habitude, les gens sont très généreux. On aura probablement un surplus d’articles invendus, ce qui nous permettra de faire un don au Comptoir de Frédéric, un organisme qui vient en aide aux moins nantis », explique l’étudiante en agronomie Meggie Canuel Caron.
Autre nouveauté : la participation de la Fromagerie du campus, qui viendra proposer son délicieux cheddar en bloc, et peutêtre même un tout nouveau fromage de chèvre, actuellement en production. « On s’est dit que le Marché de Noël donnerait une belle visibilité à notre comité. Particulièrement cette année, on essaie de se faire connaître en dehors de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation », dit Stéphanie Vignola, qui s’occupe de la fromagerie avec quelque 25 autres étudiants passionnés.
Le Marché de Noël respon-sable aura lieu le mardi 2 décembre, de 10 h à 15 h, à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck. L’entrée est libre.
«Il y aura encore plus d’exposants, plus de cadeaux faits maison et une plus grande diversité de produits cuisinés
L’an dernier, des stagiaires de NAVTI Fondation Canada proposaient des paquets-cadeaux contenant café et sucreries équitables afin de financer leurs activités. photo Marc Robitaille
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Dix millions de morts parmi les combattants, vingt millions de vic times chez les civils, plus de trente nations engagées : la Première Guerre mondiale, qui dura d’août 1914 à no vembre 1918, restera dans les mé moires comme l’un des conflits les
plus meurtriers et les plus destructeurs de l’histoire humaine.
« Dans les années qui précèdent le conflit, l’Europe vit une sorte de paix armée, que l’on peut qualifier, sous toute réserve, de guerre froide », explique Carl Pépin, historien
rédacteur pour le Dictionnaire biogra-phique du Canada. Selon lui, la guerre aurait pu débuter à tout mo ment sur la scène européenne, considérant les tensions entre les grandes puissances. « En toile de fond, poursuitil, il y avait cette étrange et assez vicieuse
combinaison d’intérêts économiques divergents, d’alliances politiques fortes, de puissance coloniale à préserver et de course aux armements. Bref, un dangereux cocktail explosif. On pensait bien que la guerre allait arriver, mais on ne se doutait pas qu’elle allait durer si longtemps ni embraser le continent européen. »
Le 4 novembre, une semaine avant le jour du Souvenir soulignant l’armistice de 1918, l’historien militaire Carl Pépin a prononcé un discours sur la Première Guerre mondiale, au Montmartre canadien de Québec, dans le cadre des activités de l’Université du 3e âge de Québec. Cette unité relève de la Direction générale de la formation continue de l’Université Laval.
L’hécatombe que fut la Grande Guerre s’explique, entre autres, par les technologies militaires employées. À cette époque, la mitrailleuse à feu rapide pouvait tirer jusqu’à 500 coups par minute. Le conflit verra l’apparition notamment de la grenade, du lanceflammes et du char d’assaut. L’aviation naissante, d’abord utilisée pour reconnaître les positions ennemies et aider les artilleurs à ajuster leurs tirs, fera des missions de bombardement.
En quelques mois, le conflit est passé d’une guerre de mouvements à une guerre de positions. De 1914 à 1918, les deux camps s’installeront le long du front dans des réseaux de tranchées. Ces couloirs longs de plusieurs kilomètres étaient creusés en zigzag dans la terre. La zone séparant les deux forces ennemies était surnommée le no man’s land. Selon un scénario typique, les soldats se portaient à l’assaut des tranchées adverses en progressant à travers le no man’s land sous le feu de l’ennemi. « Durant cette guerre, un soldat avait 60 % de chances d’être tué par une balle de mitrailleuse ou par l’explosion d’un obus tiré par un canon », indique Carl Pépin. Selon lui, les soldats ne combattaient pas tout le temps et les affrontements corps à corps constituaient l’exception plutôt que la règle. « Chaque bataillon de 1 000 hommes, ditil, faisait un tour de service au front. D’abord, il se trouvait en première ligne. Ensuite, il était envoyé en ligne de soutien, puis il se retrouvait un peu plus à l’arrière en réserve du front. Enfin, le bataillon était retiré de la zone des combats pour quelques jours. »
Dans les tranchées, les rats et les poux faisaient partie du quotidien. Il y avait aussi l’odeur. Celle des cadavres se décomposant dans le no man’s land, surtout après une bataille. Celle provenant des latrines qui débordaient régulièrement. Celle de la boue qui, sous la pluie battante, collait aux pieds et pouvait monter jusqu’aux genoux.
Avant l’aube, les soldats jetaient un œil sur le no man’s land. Après le lever du soleil, ils entretenaient leur équipement. Ensuite, ils déjeunaient. Par la suite, un officier inspectait la tranchée et établissait une liste de
tâches relatives à la garde et à l’entretien des lieux. Cela fait, les soldats s’occupaient à lire, à écrire à leur famille, à préparer les repas ou à dormir. « La nuit, poursuitil, la tranchée grouillait d’activité. Certains soldats se rendaient derrière le front chercher de l’eau, des rations ou du rhum. D’autres faisaient le guet. D’autres enfin se rendaient dans le no man’s land poser des obstacles. »
L’entrée en guerre des Américains, tardive mais déterminante, jointe à une contreoffensive générale des puissances alliées à partir d’août 1918, conduisit à la fin des hostilités.
Selon Carl Pépin, le retour à la paix entraîna un grand bouleversement social en Europe. « Des millions de soldats démobilisés intégrèrent le marché du travail, soulignetil. Les usines qui, en 1914, s’étaient mises à produire des munitions et des armes, ont dû reconvertir à nouveau leurs activités, revenant à une économie davantage civile. Les gouvernements, endettés afin de soutenir l’effort de guerre, devaient rembourser leurs emprunts. Ils devaient également verser des pensions aux mutilés, aux veuves et aux orphelins. »
La guerre redessina une grande partie de la carte de l’Europe. Quatre empires disparurent dans la tourmente, dont l’empire russe et l’empire ottoman. « Une autre conséquence, expliquetil, fut la radicalisation de la donne politique. La guerre a ouvert la porte aux idées totalitaires qui donneront naissance au communisme, au nazisme et au fascisme. »
La guerre a fait dix millions de victimes parmi les combattants et vingt millions d’autres chez les civils
Une catastrophe au plan humain, la Première Guerre mondiale a affaibli l’Europe économiquement et favorisé l’émergence de régimes autoritairespar Yvon Larose
Après la Belle Époque, la Grande Guerre
1. Des soldats du Royal Irish Rifles, durant la bataille de la Somme, en juillet 1916. 2. Des douilles d’obus, de fabrication anglaise, sur le front occidental.
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9histoireAprès la Belle Époque, la Grande Guerre
3. Affiche de propagande encourageant les Canadiens-Français à aller combattre les Allemands en Europe aux côtés des Britanniques et des Français. 4. Des soldats britanniques au repos près de Thiepval, en France, en août 1916. photo Imperial War Museum 5. Vue aérienne des ruines de Vaux, en France, en 1918. photo National Archives and Records Administration 6. Affiche de propagande du Royaume-Uni demandant une contribution en soldats de la part de ses anciennes colonies.
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Un salon qui soufflera ses 40 bougies ! Le Salon de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation célèbre cette année son 40e anniversaire et, pour l’occasion, vous offre une programmation plus stimulante et variée que jamais ! Vous pourrez par exemple admirer une bufflonne et une autruche dans une section « Ferme et jardin » agrandie ou encore, jouer les fins gourmets et déguster des produits du Québec dans la salle « Thématique ». Finalement, à l’espace « Symposium », plusieurs conférences aborderont des sujets comme la sommellerie et les meilleurs trucs horticoles. Le nom de la porteparole sera dévoilé lors d’une conférence de presse le 27 novembre en après midi. Pour découvrir son identité, rendezvous à facebook.com/saac.ulaval.
Du vendredi 16 au dimanche 18 janvier, au Centre de foires d’ExpoCité. Entrée libre. Pour information : saac.fsaa.ulaval.ca
Des arbres plus solides !La Fondation canadienne pour l’innovation a récemment présenté sa nouvelle plateforme destinée à promouvoir les principales infrastructures scientifiques au pays. Cette vitrine vise particulièrement à mieux faire connaître les projets de recherche qui ont des répercussions sociales et économiques importantes. Quelques chercheurs de l’Université Laval ont été approchés pour discuter de leurs travaux dans de courtes capsules vidéo.
Actuellement, il est possible de visionner la capsule de Jean Bousquet, professeur au Département des sciences du bois et de la forêt et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en génomique forestière et environnementale. Dans une capsule intitulée Produire des arbres plus solides, insérée dans un dossier plus général portant sur les travaux de Jörg Bolhmann sur le sé quen çage génomique des arbres, Jean Bousquet explique comment il contribue à l’essor économique de l’industrie forestière en fournissant aux sélecteurs d’arbres des outils de diagnostic génomique pour favoriser les variétés améliorées et mieux adaptées.
innovation.ca/fr/RechercheenAction/Envedette/Leprotecteurdelaforêt
Vrai ou faux ? Il y a plus de protéines dans une tasse de lait entier que dans une tasse de lait écrémé. Les glucides contiennent 9 calories par gramme. Un régime de surcompensation en glucides – carbo-loading – améliore les performances lors d’activités physiques qui durent moins de 60 minutes. Si vous avez répondu « vrai » à l’une de ces questions, vous êtes dans l’erreur, mais rassurezvous, vous n’êtes pas seul. Plus de 70 % des entraîneurs d’équipes sportives dans des écoles secondaires qui ont participé à une étude menée par des
chercheurs de l’Université ont aussi donné de mauvaises réponses à ces questions.
Les chercheurs, rattachés à la Faculté des sciences de l’éducation et à l’École de nutrition, ont demandé à 47 entraîneurs de la région de Québec de remplir un questionnaire me surant leurs connaissances sur la nutrition générale et la nu trition sportive. Les participants devaient aussi communiquer les recommandations nutritionnelles qu’ils adressaient à leurs athlètes en vue d’améliorer leurs performances sportives. Même s i 60 % des répondants
est imaient posséder de bon nes connaissances en nu trition, leurs réponses laissent deviner certaines lacunes. En effet, le score moyen au test de con naissances atteint à peine 68 %. Par ailleurs, moins de 30 % des entraîneurs ont obtenu des bonnes réponses aux questions générales portant sur les lipides et les glucides. « À leur décharge, les recommandations sur les glucides sont quand même assez complexes », reconnaît Vicky Drapeau, professeure au Département d’éducation physique et responsable de l’étude.
Les lacunes des entraîneurs pourraient s’expliquer par le fait que la plupart d’entre eux (55 %) puisent leurs in formations dans Internet. « Il existe d’excellents sites comme ceux de l’American College of Sports Medicine, des Diététistes du Canada ou de l’Association canadienne des entraîneurs. Par contre, il y en a beaucoup plus sur lesquels on ne peut pas se fier », estime la professeure Drapeau.
La chercheuse précise que les conseils nutritionnels des entraîneurs ne sont pas né fastes pour les jeunes, mais qu’ils pourraient être plus adéquats. « Le problème est que les en traîneurs sportifs sont l’une des principales sources d’information en nu trition pour les jeunes et que, à titre de modèles, ils exercent une influence quotidienne sur eux au moment où ils sont en pleine croissance et que des déficits énergétiques et nutritionnels sont possibles. Les entraîneurs auraient intérêt à recevoir une formation en nutrition sportive. »
L’équipe de recherche a d’ailleurs conçu une intervention de trois heures à l’intention de ces entraîneurs. Elle comporte un volet de formation en nutrition ainsi que le recours à un outil d’aide à la décision qui permet de prodiguer de meilleurs conseils nutritionnels aux jeunes. « Nous avons évalué l’efficacité de cette intervention auprès d’un groupe d’entraîneurs et les résultats seront publiés sous peu », souligne la professeure Drapeau.
L’étude parue dans l’Inter-national Journal of Sport Nutr i t ion and Exercice Metabolism est signée par Steven Couture, Benoît Lamarche, Eliane Morissette et Véronique Provencher, de l’École de nutrition et de l’INAF, et par Pierre Valois, Claude Goulet et Vicky Drapeau, de la Faculté des sciences de l’éducation.
Les conseils nutritionnels des entraîneurs ne sont pas néfastes pour les jeunes, mais ils pourraient être plus adéquats
La nutrition, c’est du sport !Les entraîneurs d’équipes sportives du secondaire auraient besoin d’un coup de pouce en nutritionpar Jean Hamann
le fil | le 27 novembre 2014
11artsen bref
Requiem for a Glacier Œuvre des plus originales, Requiem for a Glacier est issu d’une recherche sur les conséquences des changements climatiques et du développement immobilier dans la zone des glaciers Jumbo, en ColombieBritannique. L’artiste canadien Paul Walde a composé un oratorio en quatre mouvements pour orchestre et chœur, qui traduit en notations musicales les fluctuations de température enregistrées en ces lieux entre 1969 et 2010. Musiciens, choristes, professionnels et amateurs se sont déplacés sur le glacier Farnham, où ils ont participé à une performance musicale sans public. Le projet a pris la forme d’une installation vidéo et d’une performance sonore. Il en résulte une œuvre visuelle et sonore immersive qui aborde non seulement l’avenir de notre planète, mais aussi la vulnérabilité du paysage canadien en tant qu’héritage culturel.
Jusqu’au 21 décembre, à la Galerie des arts visuels. Heures d’ouverture : du mercredi au dimanche, de 12 h à 17 h. Conférence suivie d’un vernissage, jeudi 27 novembre à 16 h. Pour info : arv.ulaval.ca
Concert de piano jazzRafael Zaldivar, professeur à la Faculté de musique, et la pianiste Lorraine Desmarais revisiteront une sélection de standards de jazz : Giants Steps, Body and Soul, What’s this Thing Called Love, Bouncing with Bud, Anthropology et Alone Together. Sur la scène canadienne, Rafael Zaldivar a joué avec des artistes de renom tels que Vic Vogel, Yannick et Oliver Jones. Lorraine Desmarais a développé un style personnel, puisant ses sources auprès de Bill Evans et Keith Jarrett. Elle a collaboré avec des artistes comme Ariane Moffat, Michel Rivard, MarieNicole Lemieux et Marc Hervieux.
Vendredi 28 novembre, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Entrée libre.
Causerie littéraireÀ l’occasion de la deuxième causerie littéraire organisée par la Coop Zone, Léa ClermontDion et FélixAntoine Michaud présenteront Lettres à un souverainiste, un ouvrage collectif dont ils ont assuré la direction chez VLB éditeur. Dans ce livre, de jeunes citoyens de tous les horizons s’interrogent sur les moyens de faire revivre l’espoir d’un Québec indépendant. Rappelons que Léa ClermontDion, inscrite à la maîtrise en science politique à l’Université Laval et auteure de l’essai La revanche des moches, a reçu, la semaine dernière, une bourse de leadership et développement durable de l’Université.
Mardi 2 décembre, à 17 h 30, au Café Fou ÆLIÉS du pavillon Alphonse-Desjardins. Entrée libre.
Histoire de vengeanceDe l’émotion à l’état pur : voilà ce que propose la troupe de théâtre Les Treize avec Médée de Corneillepar Renée Larochelle
Le public pourra voir ce chef-d’œuvre du 26 no vembre au 7 dé cembre, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack. photo Marc Robitaille
Quand Marjolaine Guilbert a parlé à quelques membres de la troupe des Treize de son projet de monter Médée de Pierre Corneille, on lui a dit qu’elle était un peu folle. Et pour cause : il fallait un sacré courage pour prétendre s’attaquer à ce monument du théâtre qu’est cette tragédie en cinq actes et en alexandrins écrit en 1635. Ces réactions n’ont pas découragé Marjolaine Guilbert dans son entreprise, bien au contraire. Avec le résultat que le public pourra voir ce chefd’œuvre du 26 no vembre au 7 dé cembre, au Théâtre de poche du pavillon MauricePollack. « On n’a pas toujours l’occasion de travailler les classiques grecs, explique la metteure en scène. C’est une richesse qui se perd et je trouve ça dommage. »
Après l’obtention de son baccalauréat en études théâtrales de l’Université en 2005, Marjolaine Guilbert a étudié en arts de la scène au Conservatoire d’art dramatique. La jeune femme signe avec Médée sa 7e mise en scène chez les Treize. « Les gens ont tendance à croire qu’il s’agit d’une pièce inaccessible, dont le propos est très loin de leurs préoccupations, ditelle. C’est faux; il y a toujours quelque chose qui se passe dans cette histoire d’amour, de haine et de trahison. Grâce aux choses terribles qui
arrivent aux personnages, le spectateur peut vivre des émotions très intenses, très brutes, sans bouger de son siège. Le tout agit comme une catharsis. »
L’histoire : si Médée place l’amour audessus de tout, il n’en est pas de même pour Jason, dont l’ambition et le goût du pouvoir n’ont pas de limites. Parce qu’elle ne peut supporter que Jason lui ait préféré une autre femme, Médée tue par vengeance leurs deux enfants. Dans son intégralité, la pièce de Corneille dure deux heures. Marjolaine Guilbert a coupé le texte et a ramené la durée du spectacle à environ 1 h 15. La force de cette pièce, qui transcende les siècles sans prendre une ride, n’en est pas pour autant amoindrie, selon la metteure en scène. « On est encore plus dans l’action », allèguetelle.
Noémie S. Fortin est la comédienne qui tient le rôle de Médée. Passionnée de théâtre, la jeune femme ne s’attendait pas à être choisie pour incarner ce personnage plus grand que nature issu de la mythologie grecque. Médée, rappelonsle, a inspiré de très nombreux artistes à toutes les époques, que ce soit au théâtre, en littérature, en musique ou en peinture. « Le plus grand défi dans l’interprétation consiste à comprendre les
motivations qui se cachent derrière le geste de Médée, souligne Noémie S. Fortin. Cette femme ressent le besoin de se venger parce qu’elle considère qu’elle a été trompée. Elle pourrait décider de tout quitter et de disparaître, mais non. Si elle tue ses enfants, c’est qu’elle considère que rien ne pourrait blesser plus profondément Jason et le faire davantage souffrir que ce geste fatal. »
Pour information : lestreize.org/billets
«Le plus grand défi dans l’interprétation consiste à comprendre les motivations qui se cachent derrière le geste de Médée
le fil | le 27 novembre 2014actualités UL12
Avis officielCONSEIL UNIVERSITAIRE Séance ordinaire du 2 décembre 2014
ORDRe Du jOuR1. Ouverture de la séance2. Ordre du jour3. Procès-verbal de la séance ordinaire
du 21 octobre 20144. Communications du président5. Questions des membres6. Programmes : modifications − Rapport 2013-2014 de la doyenne de
la Faculté des études supérieures et postdoctorales
− Rapport 2013-2014 du directeur général des programmes de premier cycle
− Recommandations du vice-recteur aux études et aux activités internationales
7. Ombudsman : rapport des activités pour l’an-née 2013-2014 et suivi des recommandations pour l’année 2012-2013
8. Département des sciences des aliments et de nutrition de la Faculté des sciences de l’agri-culture et de l’alimentation : changement de dénomination
− Présentation par le doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation
− Recommandations du vice-recteur aux études et aux activités internationales
9. Centre de recherche sur les matériaux avancés (CERMA) : évaluation périodique
− Avis de la Commission de la recherche − Recommandations de la vice-rectrice à la
recherche et à la création10. Observatoire interdisciplinaire de création et
de recherche en musique (OICRM-ULaval) : reconnaissance
− Avis de la Commission de la recherche − Recommandations de la vice-rectrice à la
recherche et à la création11. Programme de baccalauréat, de maîtrise et
de doctorat en biologie : évaluation périodique − Rapport du vice-recteur aux études et aux
activités internationales − Plan d’action du doyen de la Faculté des
sciences et de génie12. Programme de maîtrise en design multimédia :
changement d’appellation − Présentation par le doyen de la Faculté
d’aménagement, d’architecture, d’art et de design
− Recommandations du vice-recteur aux études et aux activités internationales
13. Diplôme d’études supérieures spécialisées en études féministes : suspension des admissions
− Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales
14. Bureau des services pédagogiques : rapport annuel 2013-2014
Huis closClôture de la séance
La saison de ski bat déjà son plein à la forêt Montmorency, la plus grande forêt d’enseignement et de recherche universitaire au monde. En plus de la piste « La glisse boréale », couverte de neige artificielle et ouverte depuis le 31 octobre, la forêt Montmorency vous offre également des pistes de neige naturelle. La piste 9, notamment, qui s’étend sur une dizaine de kilomètres, peut être empruntée autant par les amateurs de style classique que par ceux qui préfèrent le style patin. La piste 10 est également accessible depuis peu de jours. De plus, étant donné la quantité de neige déjà tombée, le secteur réservé au skiraquette est déjà ouvert. La tarification actuellement en vigueur est celle associée à la neige naturelle.
Si vous êtes un grand fondeur passionné, vous êtes aussi invité à participer au camp sur neige organisé par l’Association des maîtres en ski de fond du Québec. Ce grand rassemblement pour tous les amoureux du ski sera rempli d’activités très intéressantes, tels des ateliers sur la méthode Pilates et d’autres sur le fartage. Ce camp se tiendra, pour une 24e année, à la forêt Montmorency. photo Camp des Maîtres
Pour plus d’information sur les pistes de ski, consultez foretmontmorency.ca. Pour l’inscription au camp sur neige qui aura lieu du 11 au 14 décembre : amsfski.com
Petit paradis pour les fondeurs
Le vendredi 28 novembre prochain se déroulera le 42e spectacle de danse du PEPS. Pour cette occasion, près de 200 danseuses et danseurs des cours de danse du PEPS de l’automne présenteront, dès 19h30 au Théâtre de la cité universitaire du pavillon PalasisPrince,
le fruit de plusieurs heures de travail. Pendant cette soirée spéciale, dixneuf styles de danse seront à l’honneur : baladi, ballet classique, bollywood, breakdance, capoeira, charleston, cheerleading, claquettes, danse africaine, danse contemporaine, danse créative,
danses latines, danses sociales, danse sur minitrampoline, modernejazz, hip hop, swing, tango et Zumba. photo PEPS
Désireux d’y assister ? Consultez le peps.ulaval.ca pour connaître tous les détails.
Ça va danser !
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Deux étudiants du baccalauréat en art et science de l’animation, Cora Naomée Grenon et Frédéric Godbout, présenteront un court-métrage aux 13e Sommets du cinéma d’animationpar Matthieu Dessureault
Une grippe pas comme les autres
Un homme visiblement affligé d’une grosse grippe se lève du lit. L’œil hagard, il titube jusqu’à la salle de bains. En éternuant, il expulse de son nez… un poisson rouge ! Nous voici dans l’univers déjanté de Carassius, un courtmétrage réalisé par Cora Naomée Grenon et Frédéric Godbout dans le cadre du cours Projet 1 : fondements de l’animation. Ce bijou du surréalisme, qui ne dure que 48 secondes, laisse rarement indifférent. « Le film soulève beaucoup d’incompréhension. Je crois qu’il rend les gens inconfortables. Et c’est ce qu’on cherchait. On aime tous les deux l’absurde et le glau-que », s’amuse Frédéric Godbout.
L’œuvre a été réalisée à partir de la technique de la rotoscopie. Ce procédé consiste à filmer un sujet et à relever, image par image, ses contours pour en retranscrire la forme et les actions. Pour les deux complices, qui ont travaillé environ un mois sur ce projet, il s’agissait d’une première expérience en ani mation. « Nous avons appris le fonctionnement du
logiciel en même temps qu’on l’utilisait. Si on refaisait la même chose aujourd’hui, le résultat serait probablement meilleur. Mais je trouve que le côté brutal, un peu tout croche, amène un certain charme », dit l’étudiant, agréablement surpris de l’accueil du film, Coup de cœur du jury au dernier Gala BASA.
Encouragés par leur professeur Mario Bergeron, ils ont soumis Carassius aux Sommets du cinéma d’animation. Le directeur artistique Marco de Blois, qui est programmateurconservateur de l’animation à la Cinémathèque québécoise, n’a pas hésité une seconde à l’inclure dans la compétition étudiante internationale. « C’est un film déroutant qui a énormément de personnalité. Sur le plan narratif, c’est une œuvre qui étonne et qui réussit à trans mettre de façon éloquente le sentiment de la grippe », faitil remarquer.
Son équipe a examiné plus de 700 films d’ici et d’ailleurs – un record – pour concocter l a
programmation de 2014. De la trentaine de courtsmétrages qui seront présentés en compétition étudiante, quatre proviennent d’universités québécoises. Un jury composé d’étudiants aura la lourde tâche de choisir un gagnant. Le lauréat remportera une bourse de 500 $, remise par le réalisateur et producteur Marcel Jean. Un prix du public sera également décerné.
L’événement, qui se fait un point d’honneur d’encourager les artistes
de la relève, a par ailleurs fait appel à CarolAnn BelzilNormand pour signer l’identité visuelle de son 13e festival. Cette étudiante à la maîtrise en arts visuels a eu carte blanche pour créer notamment une nouvelle affiche et une bandeannonce. Marco de Blois se dit ravi du résultat. « J’aime beaucoup son travail. Ses personnages font penser à des émoticônes. Ils ont quelque chose de souriant qui me plaît énormément. »
Les Sommets du cinéma d’ani mation se dérouleront du 27 au 30 novembre, au cinéma Le Clap et au Musée de la civilisation de Québec. L’événement se poursuivra ensuite du 3 au 7 décembre à la Cinémathèque québécoise, où seront annoncés les lauréats. Pour plus de renseignements : cinematheque.qc.ca/fr/ sommets
Carassius s’est vu décerné le prix Coup de cœur du jury lors du dernier Gala BASA, un événement en arts numériques, créé et organisé par les finissants du baccalauréat en art et science de l’animation
L’œuvre a été réalisée à partir de la technique de la rotoscopie, un procédé qui consiste à filmer un sujet et à relever, image par image, ses contours pour en retranscrire la forme et les actions.
Les deux complices, Cora Naomée Grenon et Frédéric Godbout, ont travaillé environ un mois sur ce projet. Il s’agissait pour eux d’une première expérience en ani mation. photo Émilie Gaudreault
le fil | le 27 novembre 2014livres14
parutionsFemmes savantes
Marie Curie et Rachel Carson figurent au nombre des 20 personnalités féminines scientifiques présentées dans le premier tome du projet collectif Femmes savantes, femmes de science. L’ouvrage a été publié cet au tomne en format électronique par l’As sociation
science et bien commun. La professeure Florence Piron, du Département d’information et de communication, assume la direction de ce projet participatif. Chacun des tomes propose de courts portraits de femmes, décédées ou encore actives en recherche, qui ont contribué, de manière significative et dans toutes les sciences, au patrimoine scientifique de l’humanité, ou qui, en œuvrant dans le domaine des sciences, ont contribué au bien commun. Le premier tome a nécessité la contribution de 15 auteurs et auteures de 6 pays.
L’exil intérieur des Québécois
Le professeur Guy Laforest du Département de science politique a publié, il y a quelques mois, un essai d’histoire intellectuelle et de pensée politique intitulé Un Québec exilé dans la fédération. Selon lui, le Québec vit ces annéesci une sorte d’exil intérieur
dans le Canada. Il en veut pour preuve la faible présence de Québécois dans les cercles du pouvoir à Ottawa, et ce, tant au cabinet du premier ministre Harper que dans la haute fonction publique fédérale et les instances principales. Depuis un demisiècle, jamais la voix du Québec n’a compté pour si peu. Dans son essai publié chez Québec Amérique, le professeur enjoint les Québécois à chercher à mettre fin à cet exil intérieur, notamment par des aménagements à la Charte canadienne des droits et libertés.
L’enseignement de la grammaire anglaise
Qui a dit que l’apprentissage des règles de la grammaire anglaise devait être une tâche pénible ? Sûrement pas Patrick Duffley, professeur au Dépar tement de langues, linguistique et traduction. Dans son récent ouvrage The Grammar Guru, écrit en
collaboration avec Ryan Fisher, il présente la grammaire anglaise de manière amusante au moyen d’un dialogue de type socratique entre deux personnages. D’un côté, un étudiant qui a pour objectif d’enseigner l’anglais comme langue seconde. De l’autre côté, un professeur de linguistique à la retraite. Le livre publié chez Nelson Education comprend une série de conver sations dans lesquelles le « gourou » enseigne la grammaire de façon compréhensible et divertissante.
Pour son quatrième livre, l’architecte de renom et professeur à l’École d’architecture Pierre Thibault convie le lecteur à la découverte de 16 projets de résidence qu’il a réalisés au cours des quatre dernières années. Maisons paysage a paru cet automne aux Éditions La Presse. Ce beau livre de 176 pages en couleurs re gorge de photos, de croquis et de plans accompagnés de courts textes. L’auteur y décrit sommairement la démarche qui a conduit à la réalisation de chacune des
maisons. Celui qui se définit comme « un contemplatif de la beauté offerte par la nature » signe également un texte d’introduction très personnel pour chacune des quatre sections du livre : la forêt, le lac, la ville et le fleuve. On apprend notamment qu’il a planté plusieurs centaines d’arbres sur sa propriété de campagne, qu’il est un amoureux du fleuve SaintLaurent à la « puissante horizontalité » et que la ville représente, pour ce grand voyageur, « un univers fascinant »
qui l’attire. Au fil des pages, Pierre Thibault associe tel bâtiment à la notion de déambulation, tel autre à la transparence. Ou bien à la lumière, à la verticalité et à l’horizon. Des Cantonsdel’Est aux Laurentides, de Montréal à Québec, de Portneuf au Charlevoix, sans oublier le « Bas du Fleuve », le lecteur va à la rencontre de différentes régions du Québec par l’entremise de résidences qui s’inscrivent naturellement dans le paysage.
« Un livre est un temps d’arrêt qui permet de poser un regard sur notre travail, indique Pierre Thibault. Pourquoi un architecte faitil des livres ? Parce qu’il faut trouver différentes portes pour permettre aux gens d’accéder à l’architecture et démystifier le travail de l’architecte. Trop souvent, on associe notre
démarche à celle du constructeur ou de l’ingénieur. L’architecte n’est pas non plus le professionnel autoritaire que l’on pourrait croire. Ce livre veut témoigner de cela. »
Les maisons signées Pierre Thibault sont le fruit d’un travail d’équipe, une équipe constituée de l’architecte, de ses proches collaborateurs et du client. Le client, il le voit comme un participant à la conception du projet. « Pendant plusieurs mois, voire quelques années, écrit Pierre Thibault, nous regardons avec le client dans la même direction. Avec lui, on considère un paysage de façon commune pour arriver au meilleur projet possible. »
Dans Maisons paysage, les résidences se caractérisent par un grand dépouillement. « De plus, ditil, nous avons limité les matériaux utilisés et nous avons recherché une grande cohérence de l’ensemble. » Selon Pierre Thibault, une maison où tout est bien proportionné et qui est implantée harmonieusement dans son environnement n’est pas « bavarde », mais silencieuse. « Il n’y a pas de bibelots ni de rideaux partout qui viennent perturber la vue sur l’extérieur et qui étourdissent, expliquetil. On veut voir la lumière, on veut voir le ciel. La maison paraît plus grande qu’en réalité. Dans une maison en symbiose avec la nature, les occupants sont apaisés. Cet environnement mène à la contemplation. »
Les réalisations de l’Atelier Pierre Thibault font l’objet d’une exposition jusqu’au 12 décembre à la salle Jean-Marie-Roy de l’École d’architecture, 1, côte de la Fabrique, à Québec. L’exposition Pierre Thibault vu par Georges Teyssot et Alessandra Ponte : l’architecture comme paysage retrace une démarche architecturale de 25 ans à partir de carnets, de croquis, de maquettes, de photographies et d’extraits de film.
Dans son récent ouvrage, Pierre Thibault présente 16 maisons de son cru en harmonie avec le paysagepar Yvon Larose
La nature chez soi
Croquis du projet « La Grande Boudeuse ». image Pierre Thibault
La maison surnommée « La Grande Boudeuse » a été construite à l’est de Baie-Saint-Paul sur un terrain escarpé dominant le fleuve Saint-Laurent. photo Alain Laforest
Dans les Cantons-de-l’Est, sur le chemin du mont Écho, cette maison aux ambiances riches et diverses vit en harmonie avec la topographie du terrain. photo Alain Laforest
Les résidences montrées dans ce livre se caractérisent par un grand dépouillement
15le fil | le 27 novembre 2014 sports
en bref
Du yoga créatif pour les jeunes ! Le dimanche 30 novembre de 10 h à 11 h 30 aura lieu, au local 0957 du PEPS, l’atelier yoga du son pour les jeunes de 5 à 11 ans. Au cours de cette activité de 75 minutes, l’intervenante amènera les participants dans un voyage de yoga créatif où les tambours, bols tibétains, bâton de pluie et voix seront mis à l’honneur. Il s’agit d’une occasion idéale pour faire dé couvrir à un enfant l’univers des sons et lui faire vivre une matinée unique. Le coût de cet atelier enrichissant et amusant est de 29$ par enfant. Pour participer à l’atelier, le jeune doit obligatoirement être accompagné d’un adulte.
Pour vous inscrire, composez le 418 656-PEPS ou rendez-vous à peps.ulaval.ca.
Basketball: dernier programme doubleLes équipes de basketball Rouge et Or disputeront ce vendredi leur dernière rencontre du calendrier régulier du RSEQ en 2014. Elles accueilleront les Martlets et les Redmen de l’Université McGill. Pour les hommes comme pour les dames, il s’agira d’un défi important. Ayant déjà disputé trois duels cette année, les Martlets n’ont encore perdu aucun match, alors que les joueuses du Rouge et Or possèdent une fiche de 21. L’équipe masculine du Rouge et Or détient, pour sa part, une fiche inverse (12) à celle des Redmen (21).
Les billets sont déjà disponibles à la billet terie du Rouge et Or. Rappelons que, sur présentation de la carte étudiante, les étudiants de l’Université Laval ont droit à un tarif préférentiel (6 $) et à une con-sommation gratuite.
Vendredi 28 novembreBasketball | McGillPEPS | 18 h (f), 20h (m)
Samedi 29 novembreVolleyball | SherbrookePEPS | 18 h (f), 20h (m)
Campus dynamique
Le 20 novembre dernier, l’équipe féminine de soccer Rouge et Or a été honorée à l’Assemblée nationale pour sa conquête du titre canadien. La formation entraînée par Helder Duarte a été saluée lors de la période de questions, à laquelle elle a assisté, avant d’être reçue au restaurant Le Parlementaire pour une cérémonie officielle, notamment en présence du premier ministre Philippe Couillard et du recteur Denis Brière. photo Collection Assemblée nationale du Québec, photographe : M. Renaud Philippe
Depuis quelques jours, la programmation détaillée des activités sportives de l’hiver est disponible sur le site Web du PEPS. Au nombre des nouveautés, mentionnons quelques cours de conditionnement physique et de mieuxêtre, dont le crosscircuit, le stretchfit, la préparation physique pour le golf ainsi que celle pour la course. Tous ces cours se donneront dans une nouvelle salle aménagée et équipée pour le développement musculaire et cardiovasculaire des participants.
Du côté du conditionnement physique sur musique, le PEPS
On bouge aussi l’hiver !Avec une programmation hivernale agrémentée de plusieurs nouveautés, le PEPS présente à la communauté universitaire et à la collectivité régionale un vaste choix d’activités pour tous les âges et pour tous les goûts par Julie Turgeon
ajoute des cours d’entraînement Tabata, de cardiofit et de step combat afin de plaire à ceux et celle qui aiment se dépasser en alliant entraînement cardiovasculaire et intervalles.
Le tennis de table fait également son entrée officielle au PEPS avec une nouvelle offre de cours d’initiation et de perfectionnement ainsi que la mise sur pied d’un club.
La clientèle de plus de 55 ans (programme Vie ac tive) n’est pas oubliée puis qu’un nouveau cours de KinFit golf est proposé dans une programmation hivernale déjà riche en
activités pour cette clientèle : aquaforme, conditionnement physique en gymnase, Pilates au sol, yoga et Zumba !
Du côté de la program mation jeunesse, le cours de
circuit cardio Xtrême pour ados (12 à 16 ans) est au nombre des nouveautés. Ce cours saura certainement plaire à cette clientèle, qui peut également pratiquer cette activité en compagnie d’un parent.
Enfin, les gens qui préfèrent la participation libre seront aussi servis à souhait. Avec une offre de bains en continu, du lundi au vendredi de 7 h à 21 h 20 et les samedis et dimanches de 14 h à 21 h, les piscines du PEPS répondent aux besoins d’une clientèle diversifiée. De plus, être membre du plus grand complexe sportif universitaire de l ’Est du Canada comporte d’autres avantages comme l’accès à l’une des deux patinoires ou à la piste de jogging intérieure ainsi que la possibilité de réserver des terrains de sport de raquette ou de ballon trois jours à l’avance.
Les usagers peuvent télécharger l’application mobile du PEPS à partir des portails Apps Store et Google Play. Cette application mobile est un outil pratique qui s’adresse à une clientèle branchée souhaitant obtenir de l’information rapidement et en tout temps. Les utilisateurs de ce nouvel outil seront en mesure d’obtenir de l’information générale, les heures d’ouverture du PEPS, les alertes concernant des annulations im portantes et la possibilité de s’inscrire en ligne.
La période d’inscription dé -bute le 3 décembre prochain en ligne (dès 7 h), en per-sonne (de 7 h à 21 h) ou par téléphone au 418 656-PEPS, (de 7 h à 12 h et de 13 h 30 à 16 h 30). Pour découvrir la programmation complète : peps.ulaval.ca . Les cours débuteront au cours de la semaine du 19 janvier 2015.
Les cours de préparation physique pour la course, le golf, le ski/snow et le vélo sont au nombre des activités proposées cet hiver au PEPS. photo PEPS
La période d’inscription débute le 3 décembre prochain dès 7 h
le fil | le 27 novembre 2014
16 au fil de la semaine
Le grand défi de la Chine
La Chine s’engage de plus en plus dans la protection de l’environnement, mais cela reste un grand défi pour le pays le plus peuplé de la planète. Le Groupe d’études et de recherches sur l’Asie contemporaine invite l’historien et géographe, JeanClaude Lévy, à discuter du défi environnemental auquel sont confrontés les Chinois. Depuis 2005, l’ancien journaliste est conseiller spécial au mi nistère des Affaires étrangères de France, pour le quel il est chargé d’une mission de réflexion sur la Chine et le développement durable. Il a été le premier auteur francophone à pu blier un livre sur l’économie circulaire, L’économie circulaire : l’urgence écolo-gique ? Monde en transe, Chine en transit.
Jeudi 27 novembre, à 12 h 30, au local 1609 du pavillon Palasis-Prince. Entrée libre.
« Oh, quand j’entends chanter Noël… »
Décembre arrive à grands pas et, pour vous mettre dans l’ambiance des Fêtes, le Bureau de la vie étudiante, en collaboration avec le Service des résidences, vous invite à un concert de Noël. Sous la direction de la chef Caroline Veillette, le groupe vocal Les Loriots de CapRouge, qui compte 6 musiciens et plus de 60 choristes, vous propose un programme intitulé Revoilà Noël, composé de pièces de Haendel et de Vivaldi ainsi que de grands cantiques de Noël traditionnels et modernes (comme Revoilà Noël, la version française du célèbre Merry Christmas de John Lennon). Venez donc écouter et fredonner tous vos classiques de Noël préférés.
Jeudi 27 novembre, à 19 h 30 au Grand Salon du pavillon Agathe-Lacerte. La repré-sentation est gratuite et ouverte à tous. Les portes ouvriront à 19 h.
Comment les plantes ont-elles peuplé la Terre ?
Le développement des cellules spécialisées dans la conduction de l’eau a été un des processus de l’évolution les plus décisifs pour permettre aux plantes de coloniser la surface de la Terre. Pour ex pliquer l’importance de cette évolution, l’Institut de biologie intégrative et des systèmes, en collaboration avec le Centre d’étude de la forêt, reçoit un spécialiste de la question, Taku Demura, du Nara Institute of Science and Technology au Japon. Celuici vient présenter les résultats de ses recherches sur des facteurs de transcription de la famille NAC, tels VND1 à VND7, dans la plante modèle Arabidopsis thaliana, qui ont permis la régulation de la différenciation des cellules spécialisées dans la conduction de l’eau.
Vendredi, 28 novembre, à 11 h, à la salle Hydro- Québec du pavillon Charles-Eugène-Marchand. Confirmez votre présence à accueil@ibis.ulaval.ca.
Le souverainisme catalan
Un mouvement de « catalanisme politique » est né à la fin du 19e siècle. En Catalogne, les nationalistes exigeaient alors le retour de l’autonomie que leur région avait jusqu’au début du 18e siècle en tant qu’État de la Couronne d’Aragon, intégré au royaume d’Espagne. Récemment, le mouvement indépendantiste a gagné du terrain en Catalogne, entre autres, en raison du refus du gouvernement espagnol de permettre à Barcelone de percevoir des impôts. Mais quelles sont les assises juridiques des revendications catalanes ? Le professeur en droit Xavier Arbos, de l’Université de Barcelone, viendra répondre à cette question dans une communication intitulée « Les limites constitutionnelles au souverainisme catalan ». Cette rencontre est présentée à l’occasion des midis conférences du CRIDAQ.
Jeudi 4 décembre, à 11 h 30, au local 5325 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre, mais inscription suggérée : bit.ly/121mtBw
27/11 28/11 04/1227/11 04/12 04/12
Débat oratoire sur les technologies
Les « Débats de la pomme » sont un événement nouvellement créé par des étudiants en philosophie qui veulent valoriser le débat oratoire comme forme d’échange intellectuel. Ces débats se veulent un clin d’œil au mythe de la pomme de Discorde. Lors de chaque débat, quatre orateurs sont appelés à défendre leur point de vue sur un sujet. Cette semaine, le débat porte sur le transhumanisme. Avec l’avancée des technologies (robotique, bioinformatique, neurosciences, génomique, nanotechnologie), les tenants du mouvement transhumaniste poursuivent le projet d’employer ces technologies pour améliorer la condition humaine. Toutefois, d’autres voient l’usage des ces technologies comme une transgression dangereuse des limites et même comme l’expression d’un eu génisme. Que diront les quatre orateurs sur la question ? C’est à vous de le découvrir. Les votes du public consacreront deux gagnants, mais c’est à un jury qu’incombera le choix du grand vainqueur.
Lundi, 1er décembre, à 19 h 30, au Café Fou ÆLIÉS, où il y aura vente de boissons alcoolisées. Entrée libre.
Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca
Pour une sylviculture rentable
Nos forêts de feuillus sontelles peuplées d’espèces intéressantes pour l’activité économique ? Comment pourraiton les rendre plus attirantes pour les compagnies ? Dans le cadre des Colloques du SCFCFL, Gaétan Pelletier, directeur général de l’Institut de recherche sur les feuillus nordiques, prononcera une conférence sur le thème de la rentabilité de la sylviculture des feuillus grâce à l’innovation. Selon lui, beaucoup de nos forêts feuillues n’ont pas, d’un point de vue économique, la population idéale. Le conférencier ex pliquera donc le programme de son institut qui a pour ob jectif de concevoir de nouveaux régimes pour fournir de bons rendements financiers provenant des forêts, c’estàdire produire les bons produits de l’espèce sans pour autant compromettre l’intégrité écologique.
Jeudi 4 décembre, de 10 h 30 à 12 h, à la salle Lionel-Daviault du Centre de foresterie des Laurentides. Entrée libre.
Une mondialisation francophone
Selon Serge Dupuis, on connaît bien les dimensions nationales du recentrement des frontières de la nation canadiennefrançaise sur celles du Québec et de la provincialisation des référents identitaires en milieu minoritaire à partir des an nées 1960, mais on ignore souvent la contribution si multanée de la mondialisation francophone au démantèlement du Canada français. Pour mieux faire con naître cette dimension du démantèlement, le CIEQ a invité ce stagiaire postdoctoral à prononcer une communication intitulée « La dimension de la mondialisation francophone dans le démantèlement du Canada français et l’exemple du mouvement Richelieu (19601995) ». Il y montrera comment le mouvement Richelieu est passé d’un regroupement canadienfrançais à une association francophone mondiale.
Jeudi 4 décembre, à 12 h, au local 3244 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre.
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