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Remerciements : ce travail est le fruit d’une large consultation de chercheurs présents en Guyane ou en métropole liste p17. L’équipe projet tient à les remercier pour leur disponibilité, les données et informations mises à disposition et les relectures de ce rapport. Mots clés : Guyane, changement climatique, aléa, impact, adaptation, eau, risques naturels, littoral, inondation, santé, forêt, agriculture, pêche. En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante : MOISAN M., HABCHI-HANRIOT N., COLLARD F.X., FONTAINE M. 2013. Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale. BRGM/RP 61740- FR, 112 p. © BRGM, 2013, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM.
Le changement climatique en Guyane Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 3
Synthèse
Il est aujourd’hui admis par la communauté scientifique que la planète se réchauffe au niveau mondial, du fait des émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Ce réchauffement n’est pas homogène sur la surface du globe et il peut influencer d’autres variables climatiques telles que les précipitations ou encore le niveau moyen des océans.
D’après les récents travaux de Météo-France, on observe en Guyane une augmentation de la température moyenne de +1,36°C entre 1955 et 2009. La même tendance à l’augmentation a été mise en évidence sur les températures maximales et minimales et ce quelle que soit la saison considérée.
L’étude de l’évolution des précipitations ne met pas en évidence de tendance significative et continue, que ce soit pour les précipitations annuelles, saisonnières ou bien mensuelles. Les principales particularités observées se situent sur la période 1970-1990, avec une saison sèche et un mois de décembre légèrement plus humides. Ces observations pourraient s’expliquer par une position plus au sud de la Zone de Convergence Intertropicale (ZIC) durant cette période, provoquant une saison des pluies plus précoce et une fin de la saison des pluies plus tardive. L’analyse des précipitations a également mis en évidence une augmentation du nombre de jours de pluies significatives (> 1 mm) sur la période 1955-2012, particulièrement marquée entre janvier et mai, et ce bien que la quantité de précipitation annuelle varie peu. Il pleut donc plus souvent mais en plus faible quantité. En effet, le nombre de jours de pluie est essentiellement en augmentation au niveau des précipitations les plus faibles, c’est-à-dire comprises entre 1 et 5 mm. Cependant cette évolution n’est pas due à une tendance continue sur l’ensemble de la période étudiée, mais principalement à une augmentation sur la période 1969-1989.
Les observations à partir de l’altimétrie satellite mettent en évidence une augmentation du niveau moyen de la mer au large de la Guyane de 3,5 mm/an sur la période 1993-2012 (3.2mm/an en moyenne globale sur la même période).
Dans les études en cours sur les projections du climat futur en Guyane, ce sont les scénarios d’émissions des gaz à effet de serre A2 et A1B du GIEC qui ont été retenus par Météo-France. Les périodes de simulation sont comprises entre 2050 et 2070 pour le scénario A2 et 2040 et 2070 pour le scénario A1B. Un seul modèle de simulation du climat a été utilisé pour le scénario A2 et trois pour le scénario A1B.
Les résultats concernant les projections de l’évolution des précipitations présentent de nombreuses incertitudes, en effet pour une même saison les simulations des modèles peuvent donner des résultats radicalement différents. Il n’est donc pas possible de déduire une tendance claire quant à l’évolution des précipitations quels que soient le modèle ou la saison considérés. Cependant, d'après le GIEC, l’est de l’Amazonie devrait probablement connaître des périodes sèches plus importantes et des précipitations intenses plus fréquentes.
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
4 BRGM/RP-61740-FR – Rapport final
Pour les températures les intervalles de confiance sont assez semblables entre les résultats des simulations A2 et A1B. Le réchauffement est marqué pour les températures maximales avec un écart moyen supérieur à 1°C pour la quasi-totalité des saisons et des modèles de simulation.
Ces évolutions climatiques, attendues dans les prochaines décennies, pourront avoir des conséquences sur les systèmes naturels et humains.
Ainsi, la forêt équatoriale guyanaise apparait comme particulièrement vulnérable à une diminution des précipitations, certains modèles de dynamique de la végétation prévoient une transformation marquée de la forêt équatoriale liée à des épisodes de sècheresse plus fréquents et plus intenses dans l’avenir.
L’agriculture, qui représente un enjeu de développement important pour la Guyane, aujourd’hui majoritairement familiale et traditionnelle, semble pouvoir s’adapter facilement aux modifications climatiques. Cependant, les évolutions climatiques futures peuvent contraindre le développement d’une agriculture commerciale.
Le milieu marin, à travers la pêche représente également une ressource économique importante. Or des modifications environnementales ont déjà pu être observées. Entre 1970 et 2004, on observe ainsi un réchauffement moyen des eaux de surface de 0,65°C. Des modifications de la structure de peuplement des poissons, liées en partie au réchauffement des eaux, ont déjà été identifiées et pourraient s’amplifier dans l’avenir.
Les enjeux de santé en Guyane sont importants, le territoire est soumis à plusieurs maladies vectorielles d’importance telles que la dengue, le paludisme ou la fièvre jaune. L’accès à l’eau dans les sites isolés pose également des problèmes en termes de maladies hydriques. Le changement climatique pourrait avoir deux types d’impacts sur la santé : l’un direct sur les populations fragiles avec l’augmentation des températures d’une part et un effet indirect sur les maladies vectorielles avec les modifications de certaines conditions environnementales d’autre part. Il peut également exister un risque d’apparition de maladies émergentes, de dégradation de la qualité sanitaire des eaux (si la fréquence des crues augmente par exemple) ou encore d’augmentation des particules dans l’air, liée à la désertification en Afrique de l’Ouest. Ces impacts restent cependant à l’état d’hypothèse, aucune étude n’ayant à ce jour été menée sur ces questions de relations maladies vectorielles – changement climatique. La difficile distinction entre effets du changement climatique et facteurs anthropiques (flux migratoires, conditions d’hygiène, etc….) en est une des raisons.
Une importante partie de la population de la Guyane est soumise à au moins un risque naturel, qu’il soit lié à l’action de la mer, aux mouvements de terrains ou encore aux inondations. Les modifications climatiques futures vont certainement aggraver l’exposition des populations et des infrastructures aux aléas naturels, en particulier sur le littoral. Le littoral de Guyane est constitué par une plaine sédimentaire basse et meuble et fait partie des côtes les plus instables au monde, en lien avec le déplacement de bancs de vase issus du fleuve Amazone. L’élévation du niveau de la mer pourrait conduire à un recul du littoral, à la submersion permanente de zones
Le changement climatique en Guyane Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 5
basses et à la salinisation des hydrosystèmes côtiers. Concernant les inondations, en termes d'observations sur les crues l’analyse des hauteurs d’eau maximales ne montre aucune évolution particulière. Même si il existe beaucoup d’incertitudes sur l’évolution des précipitations, on peut s’attendre à des évènements climatiques extrêmes plus fréquents et plus intenses. Par ailleurs, le niveau moyen de la mer augmente, la côte d’altitude d’évacuation des eaux devrait par la même occasion augmenter et contraindre encore plus les écoulements vers la mer. Ceci devrait aggraver les inondations sur le littoral dans l’avenir. En termes de conséquences du changement climatique sur les mouvements de terrains on peut déduire une probable augmentation de l’aléa. En cas d’augmentation des pluies, les phénomènes de saturation des sols seront plus fréquents et cela augmentera d’autant la fréquence d’occurrence des phénomènes superficiels. D’autre part, il est considéré que les épisodes pluvieux exceptionnels (dits intenses) sont amenés à augmenter, ce qui tendrait à accroître la fréquence d’occurrence des instabilités de faible à moyenne ampleur et l’intensité des événements de grande ampleur.
Deux facteurs sont susceptibles d’affecter la ressource en eau : la modification du régime des précipitations et la montée du niveau de la mer (intrusion saline). Pour le moment, aucune tendance annuelle significative n’a été mise en évidence sur l’évolution des débits des fleuves en Guyane. Par contre, la série de Maripasoula présente des minima en hausse alors que ceux mesurés par les stations Pierrette (Approuague) et Saut Bief (Comté) sont de plus en plus marqués. Un allongement des périodes sèches dans l’avenir (scénario envisagé par le GIEC dans la région amazonienne) pourrait avoir des conséquences sur les hydrosystèmes. D’autre part, les eaux de surface, prélevées à proximité des estuaires, sont particulièrement vulnérables à l’influence de la marée. En effet, les cours d’eau peuvent subir l’influence de la marée jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres depuis l’embouchure des fleuves. En cas de déficit pluviométrique marqué, en fin de saison sèche, le niveau des cours d’eau diminue entrainant une remonté du biseau salé plus en amont qu’à la normale et rendant impropre les eaux à la consommation humaine. Les effets du changement climatique, avec l’augmentation du niveau de la mer et la probable augmentation de l’intensité des saisons sèches, pourraient donc aggraver la vulnérabilité des captages d’eau sur le littoral.
Enfin, le changement climatique pourrait affecter la part de l’électricité actuellement produite par le barrage de Petit Saut (hydroélectricité). Le barrage de Petit Saut apparait comme un élément primordial du système électrique du littoral : il est capable de produire jusqu’à 60% de l’énergie électrique consommée en Guyane. Mais ce type de production est soumis à d’importantes fluctuations liées aux variations pluriannuelles de la pluviométrie. Si le changement climatique génère des modifications dans la saisonnalité des précipitations, avec par exemple des saisons sèches plus longues, un des impacts pourrait être une augmentation de la consommation de carburant fossile pour compenser le déficit de production du barrage. Par ailleurs, la consommation électrique pourrait également augmenter avec l’élévation des températures dans les prochaines décennies. En effet, si les valeurs maximales et minimales augmentent, le confort thermique des logements et des bâtiments pourrait être dégradé, avec pour conséquence un recours plus important à la climatisation.
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
6 BRGM/RP-61740-FR – Rapport final
Malgré ces constats sur les conséquences possibles du changement climatique, il faut rappeler qu’il reste encore particulièrement difficile de pouvoir caractériser de manière précise les impacts du changement climatique sur le territoire. Il existe de nombreuses incertitudes quant à l’évolution future du climat régional, notamment sur l’évolution de la pluviométrie et des extrêmes climatiques. Un travail de descente d’échelle afin d’affiner la connaissance régionale des projections et mieux répondre à la question des impacts à l’échelle des enjeux est nécessaire. Dans cette optique, il serait opportun d’utiliser les dernières projections du GIEC attendues pour 2013. L’amélioration des projections est notamment indispensable pour évaluer la réponse des écosystèmes forestiers aux perturbations climatiques futures ou encore modéliser les impacts sur l’hydrologie de surface. D’autre part, le changement climatique apparait assez peu abordé par la communauté scientifique en Guyane. Une autre limite dans l’évaluation des impacts du changement climatique concerne la difficulté de discriminer la part du changement climatique par rapport aux autres facteurs (humains, socio-économique, variabilité naturelle du climat, etc.) qui peuvent se combiner aux évolutions climatiques. Enfin de manière générale, le niveau de connaissance et d’information de certains milieux, comme par exemple les écosystèmes marins et les écosystèmes forestiers, ne permettent pas d’appréhender l’ensemble des interactions que pourrait avoir les effets du changement climatique sur certaines composantes environnementales ou socio-économiques du territoire guyanais. Il faut donc continuer à améliorer les connaissances, notamment en rapport aux conditions climatiques. Dans cet objectif, l’acquisition de données nouvelles sur le territoire, la pérennisation d’autres données et le développement des observatoires sur le long terme sont des éléments clé pour l’avenir.
La Guyane de par ses caractéristiques climatiques naturelles, est particulièrement soumise à la variabilité interannuelle et saisonnière des précipitations, ce qui amène déjà certains systèmes naturels et humains à s’adapter aux contraintes climatiques, notamment en fin de saison sèche. Dans ces conditions, il est attendu que certains secteurs soient plus aptes à faire face aux évolutions climatiques. Cependant, la Guyane doit également se préparer à un développement démographique important dans les années à venir, avec un doublement de sa population à chaque génération (20 ans). Les besoins en infrastructure, en aménagement et en développement sont considérables et pourront être contraints par les évolutions climatiques. Il apparait donc indispensable d’anticiper les aléas climatiques et leurs impacts sur le territoire pour se préparer au défi que représente l’adaptation au changement climatique.
L’adaptation aux changements climatiques repose sur 3 grands principes : ‐ la réduction de l’exposition des enjeux ; ‐ la réduction de la sensibilité des enjeux ; ‐ le renforcement de la résilience des enjeux et des systèmes naturels.
De manière générale, il apparait que l’adaptation doit passer par une amélioration des connaissances de la réponse des systèmes naturels aux évolutions climatiques futurs pour combler les nombreuses incertitudes qui existent à l’heure actuelle. La Recherche a développé des outils d’aides à la décision (tels que le « robust decision making ») qui permettent d’éclairer les choix de politiques de long terme dans un contexte de fortes incertitudes. De telles approches pourraient être mises en œuvre
Le changement climatique en Guyane Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
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dans le contexte régional guyanais, comme étude d’accompagnement des plans d’adaptation régionaux et locaux. L’information et la prévention apparaissent également comme un des axes prioritaires pour sensibiliser les populations et les décideurs, afin de soutenir l’acceptabilité des choix d’adaptations. Enfin, l’adaptation au changement climatique doit être transversale, pour cela les mesures d’adaptation doivent être intégrées dans les outils stratégiques et de planifications déjà existants.
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 9
Sommaire
1. Contexte et objectifs .............................................................................................. 15
1.1. CONTEXTE DE L’ETUDE ................................................................................. 15
1.2. OBJECTIFS ET METHODE DE TRAVAIL ......................................................... 16
2. Etat des lieux des aléas climatiques : tendances et projections ....................... 19
2.1. OBSERVATIONS AU NIVEAU GLOBAL ........................................................... 19 2.1.1. Températures moyennes .......................................................................... 19 2.1.2. Températures extrêmes ........................................................................... 21 2.1.3. Précipitations moyennes .......................................................................... 21 2.1.4. Précipitations extrêmes ............................................................................ 22 2.1.5. Niveau de la mer ...................................................................................... 22
2.2. OBSERVATIONS AU NIVEAU REGIONAL ....................................................... 23 2.2.1. Contexte climatique de la Guyane ............................................................ 23 2.2.2. Evolution des paramètres climatiques, hydrologiques et météo-marins
observés en Guyane ................................................................................ 25
2.3. PROJECTIONS DE L’EVOLUTION DU CLIMAT .............................................. 45 2.3.1. Les différents scénarios ............................................................................ 45 2.3.2. Projections mondiales .............................................................................. 46 2.3.3. Projections régionales pour la Guyane à l’aide des scénarios d’ARPEGE-
CLIMAT .................................................................................................... 51
2.4. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES .............................................................. 62
3. Impacts potentiels par thématique ....................................................................... 65
3.1. LA FORET ......................................................................................................... 65
3.2. L’AGRICULTURE .............................................................................................. 69
3.3. LA PECHE ......................................................................................................... 71 3.3.1. Généralités ............................................................................................... 71 3.3.2. Effets du changement climatique sur les ressources halieutiques –
Programme scientifique ............................................................................ 72
3.4. LA SANTE ......................................................................................................... 74
3.5. LES RISQUES ................................................................................................... 77
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
10 BRGM/RP-61740-FR – Rapport final
3.5.1. Erosion et submersion littorale ................................................................. 77 3.5.2. Inondation ................................................................................................ 81 3.5.3. Mouvement de terrain .............................................................................. 83
3.6. LA RESSOURCE EN EAU ................................................................................ 87
3.7. L’ENERGIE ....................................................................................................... 90
3.8. INCERTITUDES ................................................................................................ 95
4. Pistes de réflexion sur l’adaptation ...................................................................... 97
4.1. CONTEXTE NATIONAL .................................................................................... 97
4.2. L’ADAPTATION A L’ECHELLE REGIONALE ................................................... 99 4.2.1. Renforcer l’observation régionale ............................................................ 99 4.2.2. Améliorer la connaissance sur les effets du changement climatique et la
vulnérabilité du territoire ......................................................................... 100 4.2.3. Développer la coopération régionale ..................................................... 100 4.2.4. Actions opérationnelle de cours et moyens terme ................................. 100 4.2.5. Sensibiliser et informer la société guyanaise sur le changement climatique
et l’adaptation ......................................................................................... 101 4.2.6. Intégrer l’adaptation dans les politiques publiques existante ................. 101
5. Conclusion ............................................................................................................ 103
6. Bibliographie ........................................................................................................ 105
Liste des illustrations Illustration 1 : liste des experts scientifiques consultés ............................................................... 17
Illustration 2 : Moyenne mondiale des températures et tendance linéaire (GIEC, 2007) ............ 20
Illustration 3 : Tendances mondiales linéaires de températures au cours de la période 1979 à 2005 par saison estimées à la surface. Le gris indique les secteurs où les données sont incomplètes (GIEC, 2007)..................................................................................... 20
Illustration 4 : Distribution des tendances linéaires des volumes des précipitations annuelles sur les terres dans la période 1901-2005 (% par siècle). Les zones grisées indiquent une insuffisance de données pour estimer une tendance fiable (GIEC, 2007) ........... 21
Illustration 5 : Evolution récente du niveau moyen global des océans à partir des données marégraphiques sur la période 1900-2001. Les points rouges représentent les estimations de Church et al. (2004), les point bleus celles de Jevrejeva et al. (2006). D’après Cazenave et Llovel (2010) ............................................................................................. 22
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 11
Illustration 6 : Carte de la distribution géographique mondiale des vitesses de variation du niveau de la mer (1993-2011) d'après les données altimétriques issues des missions Topex/Poseidon, Jason-1 et 2 (LEGOS). .................................................................................... 23
Illustration 7 : Pluviométrie annuelle en mm sur la Guyane, normales 1971-2000 (Météo-france, 2012) .................................................................................................................... 24
Illustration 8 : Stations météorologiques avec séries homogénéisées pour l'étude de l'évolution des températures observées (Météo-France, 2012) .................................................. 25
Illustration 9 : Evolution de la température moyenne en Guyane entre 1955 et 2009 (Météo-France, 2012) .................................................................................................................. 26
Illustration 10 : Evolution des températures maximales par stations en Guyane de 1955 à 2009 (Météo-France, 2012) ...................................................................................................... 26
Illustration 11 : Evolution moyenne globale de la température maximale (moyenne des quatre postes homogénéisés) en Guyane de 1955 à 2009 (Météo-France, 2012) ..................... 27
Illustration 12 : Evolution des températures minimales par stations en Guyane de 1955 à 2009 (Météo-France, 2012) ...................................................................................................... 27
Illustration 13 : Evolution moyenne globale de la température minimale (moyenne des quatre postes homogénéisés) en Guyane de 1955 à 2009 (Météo-France, 2012) ..................... 28
Illustration 14 : Evolution des températures minimales par saison et par station en Guyane pour la période 1955-2009 (Météo-France, 2012) ......................................................... 28
Illustration 15 : Evolution des températures maximales par saison et par station en Guyane entre 1955 et 209 (Météo-France, 2012) ....................................................................... 29
Illustration 16 : Evolution en % des précipitations annuelles en Guyane sur la période 1955-2004 (Collard, 2013) ........................................................................................................... 30
Illustration 17 : Evolution du SPI, calculé sur une période de référence de 12 mois de 1955 à 2004 à la station de rochambeau (Collard, 2013) ............................................................ 31
Illustration 18 : Evolution en % des précipitations lors de la saison sèche sur la période 1955-2004 (Collard, 2013) ........................................................................................................... 32
Illustration 19 : Moyenne sur 5 ans des précipitations à Rochambeau au cours de la saison sèche. Le trait rouge correspond à la moyenne sur l’ensemble de la série de 1955 à 2004 (Collard, 2013) ........................................................................................................ 32
Illustration 20 : Evolution en % des précipitations au cours de la saison des pluies sur la période 1955-2004 (Collard, 2013) .............................................................................................. 33
Illustration 21 : Evolution du SPI calculé sur la saison des pluies pour la station de Saint-Laurent (Collard, 2013) ....................................................................................................... 33
Illustration 22 : Cumul par période de 5 ans du nombre de mois de sécheresse sur l'ensemble des stations, à partir du calcul du SPI sur une période de 1 mois (Collard, 2013) ............................................................................................................................................ 34
Illustration 23 : Cumul par période de 5 ans du nombre de mois anormalement humides sur l'ensemble des stations, à partir du calcul du SPI sur une période de 1 mois (Collard., 2013) ............................................................................................................................ 35
Illustration 24 : Cumul par période de 5 ans du nombre de mois extrêmement secs ou humides (SPI < - 2 ou SPI > 2), d’après Collard, 2013. ............................................................... 35
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
12 BRGM/RP-61740-FR – Rapport final
Illustration 25 : Evolution sur 50 ans du nombre de jours de pluie significative, les valeurs entourées en rouge sont celles pour lesquelles les résultats sont statistiquement significatifs (Collard, 2013) ................................................................................. 36
Illustration 26 : Evolution de l’indice AMO de 1860 à 1990 (Enfield et al., 2001) ....................... 38
Illustration 27 : Evolution annuelle du nombre de jours d'orages à Rochambeau sur la période 1970-2009 (Météo-France, 2012)................................................................................... 39
Illustration 28 : Marégraphe des Iles de Salut (SONEL) ............................................................. 39
Illustration 29 : Estimation du niveau moyen régional au large de la Guyane par altimétrie satellite entre 1993 et 2012 (d’après le projet INFOLITTORAL). ................................ 41
Illustration 30 : Tendances mensuelles observées de 9 séries hydrométriques (en cm/an). La colonne « Nombres de mois » représente la longueur des séries étudiées, les atlernances grisées representent les stations par bassins versant (Escloupier, 2012). ........................................................................................................................................... 42
Illustration 31 : Augmentation de la température des eaux de surface entre 1970 et 2004 au large de la Guyane (Bernard, 2006) .............................................................................. 43
Illustration 32 Fluctuations interannuelles des paramètres de la houle hauteur (a) et période (b) sur la période 1960-2004 à partir des réanalyses du modèle ERA 40. La partie grisée correspond à un biais dans la donnée (Gratiot et al., 2007) .................................. 44
Illustration 33 : Evolution de la récurence moyenne annuelle dans la direction de la houle de 1989 à 209 par tranche de 10° d’après les réanalyse du modèle ERA 40 (Lampert, 2013). .......................................................................................................................... 45
Illustration 34 : Variations de température projetées pour le début et la fin du XXIe siècle, sur la base de la période 1980–1999. Les cadres de gauche et de droite montrent les projections multi-modèles moyennes MCGAO (°C) pour les scénarios RSSE B1 (en haut), A1B (au centre) et A2 (en bas) calculés en moyenne pour les décennies 2020–2029 (à gauche) et 2090–2099 (à droite) d’après le GIEC 2007. .................... 47
Illustration 35 : Variations relatives du régime des précipitations (%) pour la période 2090-2099, par rapport à la période 1980-1999. Les valeurs indiquées sont des moyennes issues de plusieurs modèles, obtenues à partir du scénario A1B pour des périodes allant de décembre à février (à gauche) et de juin à août (à droite). Les zones en blanc correspondent aux régions où moins de 66% des modèles concordent sur le sens de la variation et les zones en pointillé à celles où plus de 90% des modèles concordent sur celui-ci. (GIEC, 2007). ........................................................................................ 48
Illustration 36 : Élévation du niveau de la mer observée par des marégraphe (courbe rouge) et des altimètres satellitaires (courbe bleu), comparée aux projections du troisième rapport d'évaluation du GIEC (Rahmstorf et al. 2007) ................................................. 49
Illustration 37 : Elévation du niveau de la mer projetée pour la fin du XXIe siècle, fourchette basée sur le modèle hors variations rapides futures du flux de glace (GIEC, 2007) ............................................................................................................................................ 50
Illustration 38 : Projection de l’augmentation du niveau moyen de la mer au cours du XXIe siècle (GIEC, 2013). ............................................................................................................ 50
Illustration 39 : Hypothèse recommandées par l'ONERC d'élévation du niveau de la mer à l’horizon 2030, 2050, 2100 en cm (ONERC, 2010). .......................................................... 51
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
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Illustration 40 : Modèles utilisés dans le cadre des projections régionales aux Antilles-Guyanes avec mention du scénario, de la période de simulation et de la période de référence pris en compte. ............................................................................................................ 52
Illustration 41 : Anomalies de précipitations, simulés par le modèle Arpège V4 Global 50 km Delta SST par saisons et pour le scénario A2, à l'horizon 2070 (Météo-France, 2012). ........................................................................................................................................... 53
Illustration 42 : Anomalies de précipitations par saison, simulées par 3 modèles différents pour le scénario A1B et la période 2040-2070 (Météo-France, 2012) ......................... 54
Illustration 43 : Incertitude pour les précipitations pour le scénario A2 (Météo-France, 2012) ............................................................................................................................................ 55
Illustration 44 : Incertitude pour les précipitations pour le scénario A1B (Météo-France, 2012) ............................................................................................................................................ 56
Illustration 45 : Résultats moyens multi-modèles pour les scénarios RCP2.6 (a) et RCP8.5 (b) de l’évolution des précipitations moyennes annuelles pour la période 2081-2100 par rapport à 1986-2005. Les hachures indiquent les zones où la moyenne multi-modèle est faible par rapport à la variabilité des résultats. Les pointillés indiquent les zones où la moyenne est forte par rapport à la variabilité et où 90% de modèles convergent dans le même sens Modifié d’après GIEC 2013. ...................................................... 57
Illustration 46 : Anomalies de précipitations par saison, simulées par 3 modèles différents pour le scénario A2 et la période 2050-2070 (Météo-France, 2012). .......................... 58
Illustration 47 : Anomalies de températures maximales par saison, simulées par 3 modèles différents, pour la scénario A1B et la période de référence 2040-2070 (Météo-France, 2012) ............................................................................................................................... 59
Illustration 48 : Incertitude pour températures maximales pour le scénario A2 (Météo-France, 2012). .............................................................................................................................. 60
Illustration 49 : Incertitude pour les températures maximales pour le scénario A1B (Météo-France, 2012) .................................................................................................................. 60
Illustration 50 : Incertitudes pour les températures minimales (Explore 2070). ........................... 61
Illustration 51 : Part de la couverture de feuillus affectée par le changement climatique par rapport à 2000 dans Amui-Vedel 2010 à partir de Betts et al. 2004. .................................... 67
Illustration 52 : Evolution de la couverture végétale dans la région Amazonienne à partir de simulation du climat couplé avec celle du cycle du carbone d'après Cox et al. 2004. ........... 68
Illustration 53 : Amplitude thermique supportée par les poissons en Guyane (Bernard, 2006) ............................................................................................................................................ 74
Illustration 54 : Fluctuations temporelle du niveau moyen de l’Océan Atlantique (mwl) et du niveau moyen des pleines mers (mhwl), modélisé au droit des Guyanes. Evolutions mesurées (courbes roses et vertes) du littoral de Guyane Française et comparaison au modèle de prédiction (courbe grise), l’année 2006 étant référencée comme année origine. Les points blancs indiquent la tendance issue de mosaïques satellites sur les 1500 km du plateau des Guyane. D’après Gratiot et al. 2008. .................................................... 78
Illustration 55 : Niveau de l'aléa submersion marine en fonction des scénarios recommandés par l'ONERC à l’horizon 2100 en cm à la côte NGG. Plus Haute Marée Astronomique (PHMA, d’après les références altimétriques du SHOM), Niveau retenu dans les PPR comme aléas de référence (PPR). ........................................................................ 80
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
14 BRGM/RP-61740-FR – Rapport final
Illustration 56 : Cartographie des zones bassses du littoral de Guyane d’après le CETMEF (2012). En vert apparaissent les zones du territoire situées sous les niveaux marins extêmes plus 1 m d’élévation du niveau de la mer (Source : Cartelie) ........................... 80
Illustration 57 Enveloppe Approchée des Inondations Potentielles (EAIP). ce : cours d’eau et sm : submersions marines. ............................................................................................ 82
Illustration 58 : Carte des phénomènes de mouvements de terrains recensés en Guyane (Source : www.bdmvt.net) .............................................................................................. 84
Illustration 59 : Localisation des captages d'eau potable (Communication orale BRGM, 2008) ............................................................................................................................................ 88
Illustration 60 : Moyens de production d'électricité en Guyane (SRCAE, 2012) ......................... 90
Illustration 61 : Production d'électricité par type de ressource (PRERURE, 2012) ..................... 91
Illustration 62 : Bilan des consommations d'énergie en Guyane (PRERURE, 2012) ................. 92
Illustration 63 Répartition sectorielle des consommations d’électricité en 2009 (PRERURE, 2009) ....................................................................................................................... 92
Illustration 64 Part relative de chaque source de production d'électricité entre 2003 et 2009 (PREURE, 2012) ................................................................................................................ 93
Illustration 65 : Centrale hydroélectrique "au fil de l'eau" sur le fleuve Mana (Source : Mairie de Mana) ........................................................................................................................... 94
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 15
1. Contexte et objectifs
1.1. CONTEXTE DE L’ETUDE
Il est maintenant communément admis par la communauté scientifique que notre planète est en train de subir une période de réchauffement climatique globale, liée aux émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère depuis l’ère industrielle. Dans son quatrième rapport (2007), le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) montre que certains impacts du changement climatique seront inévitables.
La Guyane, et plus largement la région amazonienne, ne sont évidemment pas à l’abri de ces changements futurs ou parfois déjà observés. Ainsi par exemple, dans la région, la température moyenne annuelle a augmenté de 26°C à plus de 27°C entre 1955 et 2009. Les modèles climatiques globaux, qui tentent de prédire l’évolution future du climat, prévoient également, avec une forte probabilité, que les saisons sèches s’intensifieront dans les prochaines décennies dans la région amazonienne. Par ailleurs, le niveau marin augmente depuis la fin du XIXème siècle et ce processus s’accélèrera au cours de ce siècle.
L’ensemble des systèmes naturels va nécessairement être affecté par ces changements avec des conséquences plus ou moins marquées pour la gestion et l’aménagement du territoire guyanais. Les enjeux sont en effet multiples et concernent notamment : les ressources (eau et énergie), les risques naturels (notamment : érosion-submersion marine, inondation, mouvement de terrain), la biodiversité (terrestre et marine), l’agriculture et la pêche, l’énergie ou encore la santé. Il est donc nécessaire de connaître et d’anticiper ces changements en planifiant des mesures d’adaptation, afin de réduire la vulnérabilité du territoire et des activités humaines, dans une région marquée par une forte croissance démographique.
En 2011, les travaux liés à l'élaboration du Schéma Régional Climat Air Énergie ont réaffirmé le besoin de faire un état des connaissances et de définir une stratégie locale en matière de caractérisation de la vulnérabilité et d'adaptation au changement climatique. Un premier travail de compilation des données, de synthèse et d’écriture, concernant l’impact du changement climatique en Guyane, a été réalisé fin 2011 par le BRGM en collaboration avec le bureau d’études NBC (Lecomte et al. 2011). Cette publication constitue le texte qui a été proposé à l’ONERC dans le cadre de son rapport annuel 2011, spécifiquement dédié aux territoires français d’Outre-mer. Ce travail a permis d’apporter un premier état des lieux concernant la vulnérabilité du territoire guyanais.
Le projet s’inscrit également dans la mise en œuvre du PRME (Plan Régional de Maitrise de l’Energie). Il est conduit et cofinancé par la DEAL, l’ADEME, le Conseil Régional de Guyane et le BRGM.
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
16 BRGM/RP-61740-FR – Rapport final
1.2. OBJECTIFS ET METHODE DE TRAVAIL
Au-delà de l’état des connaissances scientifiques sur le changement climatique en Guyane, cette étude doit permettre d’identifier les risques liés au changement climatique et de mieux prioriser les enjeux pour le développement futur de la Guyane. Les lacunes les plus importantes en terme de besoins en connaissances et données nouvelles ont également identifiées.
A terme, ce travail permettra de définir des préconisations de stratégie de prévention du risque et d’aménagement. Les besoins supplémentaires en matière d’observation et d’évaluation de la vulnérabilité seront également identifiés.
Enfin, il s’agit aussi de mettre à disposition des décideurs et de la population des informations sur la vulnérabilité de leur territoire face aux impacts du changement climatique et sur les moyens pour s’y adapter.
Le contenu de cette étude s’appuie notamment sur un important travail de consultation d’experts scientifiques. Les objectifs de cette consultation sont multiples :
- recenser les changements déjà observés et les aléas possibles en lien avec le changement climatique, en fonction des projections d’évolution du climat établies au niveau international et des projections régionales établies par Météo France ;
- caractériser les effets potentiels attendus sur les systèmes socio-économiques et naturels ;
- initier une réflexion en matière de pistes d’adaptation.
Le tableau ci-après dresse la liste des experts consultés. Seuls les organismes scientifiques et les experts ont été consultés afin de centrer l’état des lieux sur un bilan objectif des connaissances scientifiques disponibles.
Il est important de préciser que le présent rapport a pour vocation de faire une synthèse lisible et abordable des connaissances scientifiques à destination d’un large public (services de l’Etat, collectivités, associations, citoyens). Si l’objectif est de résumer dans un seul et même ouvrage l’état des connaissances scientifiques sur des disciplines très différentes, ce rapport ne se substitue nullement aux publications scientifiques et aux travaux menés par les chercheurs consultés. Pour plus de détails sur un thème, le lecteur est invité à consulter les références citées et si besoin à se rapprocher des organismes de Recherche concernés.
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 17
Aléas climatiques
Météo France Thomas Beck (Guyane) Philippe Palany (Martinique)
BRGM Gonéri Le Cozannet (effets de l’élévation du niveau marin)
IRD/UAG Mélanie Becker (élévation du niveau marin, hydrologie)
ORA Kathy Panechou-pulcherie (qualité de l’air)
Risques
IRD Marie-Thérèse Prost (Littoral)
BRGM
Carlos Oliveros (Littoral) Gilles Grandjean-Grégoire (Mouvement de terrain) Caroline Wittwer (inondation)
Pêche IFREMER Luis Lampert
Agriculture
CIRAD Vincent Blanfort (Guyane) Yoan Huguenin (Montpellier)
EMBRAPA et IEPA Eleneide Doff Sotta IRD Martial Bernoux
CETIOM Bernard Garric
Biodiversité
ONCFS Cécile Richard-Hansen
ECOBIOS Olivier Tostain
Ecofog/AgroParisTech Eric Marcon Herault Bruno
IRD Sophie Gonzalez
Santé Institut Pasteur Philippe Quesnel CICEC Mathieu Nacher
Energie ADEME Pierre Courtiade
Ressource en eau BRGM SGR Guyane DEAL Guyane Pierre Timmerman
Illustration 1 : liste des experts scientifiques consultés
Sont ainsi repris dans ce rapport, les derniers éléments de Météo-France concernant l’évolution des paramètres climatiques observés en Guyane depuis 50 ans (température et pluie) et les estimations d’élévation du niveau moyen de la mer. Les projections de l’évolution du climat futur à l’horizon 2070, selon les scénarios d’émissions des gaz à effet de serre A1B et A2, sont également présentés et pour chaque thématique sélectionnée dans cette étude (forêt, agriculture, pêche, santé, risques naturels, ressource en eau et électricité) les impacts possibles de l’évolution du climat à moyen et long terme sont discutés. Enfin des pistes de réflexion pour l’adaptation régionale au changement climatique y sont proposées.
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 19
2. Etat des lieux des aléas climatiques : tendances et projections
Une grande part des éléments de cette partie, relatifs à l’évolution des tendances observées et projetées des aléas climatiques en Guyane, ont été fournis par la Direction Interrégionale Antilles-Guyane de Météo-France dans une note de synthèse à propos de l’état des connaissances sur le changement climatique en Guyane (Météo-France, 2012). Cette note de synthèse rassemble les principales conclusions du quatrième rapport du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) sur l’évolution mondiale du climat, et présente les résultats des derniers travaux menés par Météo-France sur le changement climatique en Guyane (notamment dans le cadre du projet Explore 2070).
2.1. OBSERVATIONS AU NIVEAU GLOBAL
Au niveau mondial, le GIEC a pour mission d’évaluer, à intervalles réguliers et de façon objective, l’état des connaissances sur le risque de changement climatique provoqué par les activités humaines. Les évaluations du GIEC sont fondées sur l’information contenue dans des publications scientifiques, techniques et socio-économiques dont la valeur scientifique est largement reconnue dans le monde. C’est avant tout un lieu d’expertise visant à synthétiser des travaux menés par la Recherche. Les principaux résultats présentés dans cette partie sont extraits du quatrième rapport du GIEC de 2007.
2.1.1. Températures moyennes
Dans ce rapport, le GIEC évalue l’augmentation moyenne mondiale de la température à +0,74°C sur 100 ans (1906-2005). Ce réchauffement s’est notamment accéléré au cours des cinquante dernières années au rythme de +0,13°C par décennie et devient presque deux fois supérieur à celui des cent dernières années (Illustration 2). 1998 et 2005 sont les deux années les plus chaudes depuis le début des mesures instrumentales de la température de l’air en surface (1850). Onze des douze années de la période 1995-2006 se classent parmi les douze années les plus chaudes depuis 1850.
Le changemerégionale
20
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Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 25
associés à un déficit de précipitation alors que les phases La Nina de l’oscillation sont associées à des précipitations plus importantes.
2.2.2. Evolution des paramètres climatiques, hydrologiques et météo-marins observés en Guyane
L’évolution climatique de la Guyane peut être appréciée à travers plusieurs paramètres climatiques (température, précipitation, activité orageuse), hydrologiques (débit des cours d’eau) et météo-marins (niveau de la mer, température des océans, salinité, régime des houles). L’état des connaissances actuelles sur l’évolution de ces paramètres est décrit ci-après.
Remarque : il ne s’agit ici que de commenter l’évolution des paramètres sur les dernières décennies c’est-à-dire de travailler à partir de données d’observations. Les projections de l’évolution du climat sont traitées dans le paragraphe suivant (2.3).
a) La température :
Les paramètres étudiés ici sont les températures moyennes, maximales et minimales. Les séries homogénéisées utilisées pour l’étude de l’évolution des températures sont disponibles sur la période 1955-2009. Les stations météorologiques ayant des séries homogénéisées sur cette période sont listées ci-dessous.
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Saint-Laurent janvier-1955 décembre-2009
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Illustration 8 : Stations météorologiques avec séries homogénéisées pour l'étude de l'évolution des températures observées (Météo-France, 2012)
L’exploitation de ces données montre une nette tendance à l’augmentation de la température moyenne (+1,36°C) en Guyane entre 1955 et 2009 (Illustration suivante).
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26
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P-61740-FR –
(moyenne drance, 2012)
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station en G
r l’adaptation
Rapport final
des quatre )
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Guyane pour
Le changemrégionale
BRGM/RP-6
De la mêchaque salors de la
Illustratio
Les tendatoutes sig
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ment climatique
61740-FR – R
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ances calculnificatives s
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e en Guyane
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de, un travis 1955 (Co
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étude de M2012), aucue dans l’é
ude a donc lution obsernalysés : va
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2 valeurs se
ces potentielle
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res minimae Spearman
vail compléollard, 2013) en conve. En effet,
Météo-Franune tendanévolution deu pour obrvée des prariabilité anur caractériords sur 5 urs de pluiewd) conséc
euils. Les pr
s et pistes de
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les et maximn).
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jours suce significativcutifs, nombrincipaux ré
e réflexion pou
sont en haations sont ors du mois
par station e
males en G
sur les pralisé par Mé
le BRGM ude de l’év
changementiquement sitations an
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ccessifs du ve (>1 mm)bres de jourésultats de
ur l’adaptation
29
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de mars.
n Guyane
Guyane sont
récipitationsétéo-France
et avec levolution dest climatiquesignificativennuelles etde précisera différentsmensuelle,
sécheresse,cumul de
), record ders avec descette étude
n
9
r s
t
s e e s e e t r s , ,
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Le changemerégionale
30
Les précip
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Illustratio
L’évolutionsur la péanormaleminférieure représentéparticulièreet 1977, ledes périodniveau de
ent climatique
itations ann
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s à 5% avecCette vale
des précipitaCe coefficnt élevée d
des tendanc
n 16 : Evolut
n de l’indiceériode étudment humid
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e en Guyane :
nuelles :
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tion en % de
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de par rappur illustratio
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ans au nivennuelles se diminutiontivement faest de 18%e leur vabilité annue
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en 1964 et us sont carace. Il n’y a uelles sur l
es potentielles
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s et pistes de
BRGM/RP
ifférents poxception dupitations support au cone pour l’eterannuelle.st pas poss
es en Guyane
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ainsi que relativemear une alter
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réflexion pour
P-61740-FR –
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r l’adaptation
Rapport final
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Le changemrégionale
BRGM/RP-6
Illustratio
Les précip
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ment climatique
61740-FR – R
on 17 : Evolu
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e en Guyane
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: conséquenc
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ur l’adaptation
31
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n
e r n e e s s s a s
Le changemerégionale
32
Illustration
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ent climatique
n 18 : Evoluti
on 19 : MoyeLe trait rouge
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0100200300400500600700800900
précipita
tions (e
n mm)
e en Guyane :
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conséquence
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ns des précipd à la moyenn
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s et pistes de
BRGM/RP
saison sèch
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ment signifintation des p
réflexion pour
P-61740-FR –
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r l’adaptation
Rapport final
iode 1955-
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Le changemrégionale
BRGM/RP-6
Illustra
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Illustration
‐
‐
‐
‐
ment climatique
61740-FR – R
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21 : Evolutio
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‐2.5
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e en Guyane
apport final
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n portant une, les valeu
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1980 1985
s et pistes de
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5 1990 199
e réflexion pou
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95 2000
ur l’adaptation
33
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Saint-Laurent
n
3
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t
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
34 BRGM/RP-61740-FR – Rapport final
Les précipitations mensuelles :
Dans un premier temps, à partir des données de précipitations mensuelles, le SPI a été calculé pour chaque mois et chaque station. A partir de la définition d’une période de sécheresse (SPI>-1) et d’une période anormalement humide (SPI<1), le cumul du nombre de mois concernés par ces phénomènes a été représenté sur l’Illustration 22 et l’Illustration 23.
Les cumuls du nombre de mois de sécheresse les plus élevés sont observés sur les périodes 1960-1964 et 1995-1999. La valeur sur la période 1960-1964 est essentiellement due à une forte sécheresse lors de l’année 1964, tandis que les sécheresses entre 1995 et 1999 sont plutôt réparties entre 3 années relativement sèches. Globalement, aucune longue période de sécheresse n’a été observée depuis 1955. Toutes sont inférieures à une année à l’exception de 2 périodes de sécheresse de 14 mois observées à Maripasoula en 1987-1988 et à Régina en 1997-1998.
Le nombre de mois anormalement humides est plus élevé sur la période 1970-1979. Cette valeur n’est pas due à une année exceptionnellement humide, mais plutôt à une pluviométrie légèrement plus importante sur l’ensemble de la période. Seules 4 périodes anormalement humides excèdent une année : 15 mois à Rochambeau en 1955-1957, 13 mois à Saint-Georges en 1970-1971, 13 mois à Régina en 1975-1976 et 13 mois à Camopi en 1988-1989.
Illustration 22 : Cumul par période de 5 ans du nombre de mois de sécheresse sur l'ensemble des stations, à partir du calcul du SPI sur une période de 1 mois (Collard, 2013)
0
50
100
150
200
250
nombre de
mois
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 35
Illustration 23 : Cumul par période de 5 ans du nombre de mois anormalement humides sur l'ensemble des stations, à partir du calcul du SPI sur une période de 1 mois (Collard., 2013)
Une période est considérée comme extrêmement sèche (respectivement humide) lorsque le SPI est inférieur à -2 (respectivement supérieur à +2). Le nombre de mois où le SPI a pris une de ces valeurs extrêmes est représenté sur l’Illustration 24. Il apparaît que l’évolution du climat n’a pas conduit à une augmentation des événements extrêmes à l’échelle du mois.
Illustration 24 : Cumul par période de 5 ans du nombre de mois extrêmement secs ou humides (SPI < - 2 ou SPI > 2), d’après Collard, 2013.
Autres indices hydro-climatiques caractérisant un changement climatique :
Le nombre de jours de pluie annuel fait partie des indices fréquemment étudiés pour mettre en évidence une évolution climatique. Une pluie est considérée comme
0
50
100
150
200
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nombre de
mois
0
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20
25
30
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nombre de
mois
Le changemerégionale
36
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Illustratientourées
Le nombredes préciprésultat stajours de plle fait que,annuelle va
Parmi les a- Le
prel’étuen pencoh
ent climatique
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ndant cettehérente ave
e en Guyane :
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conséquence
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ans du nombour lesquelles
(Collard
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n, en moyeon est compUne étude manvier et mur toutes le
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s et pistes de
BRGM/RP
enne atteinttée sur l’Illues considénne procheprise entre mois par moai. En effetes stations
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ment en augses entre 1
r conséquenne diminuepluie, la qua
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réflexion pour
P-61740-FR –
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e de 200, a 16 et 32 jo
ois met en vt, sur cette
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nificative, lesstiquement si
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nnée, qui sarie pas. Pntre janvier ours secs cve pour 3 urs de pluie
r l’adaptation
Rapport final
volution du pour les 9
me les plus augmenté
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s valeurs ignificatifs
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se produit Par contre, et mai met
consécutifs stations),
e.
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 37
- Pour une raison identique, le plus grand nombre de jours humides consécutifs, qui se produit presque toujours au cours de la saison des pluies, a tendance à augmenter (de manière statistiquement significative pour 3 stations).
- Il n’y a pas d’évolution au niveau du record de précipitation quotidienne à l’échelle annuelle. L’étude à l’échelle mensuelle (12 mois X 9 stations, soit 108 cas) conduit à des résultats statistiquement significatifs uniquement dans 6 cas ; 5 cas de diminution et 1 cas d’augmentation.
- Le record du cumul de précipitation sur 5 jours ne présente pas d’évolution particulière.
La principale évolution observée est donc une augmentation du nombre de jours de faible précipitation, entre janvier et mai. Cette observation n’est cependant pas due à une tendance continue sur l’ensemble de la période étudiée, mais principalement à une augmentation du nombre de jours de faible précipitation sur la période 1969-1989.
Tandis que les températures ne cessent d’augmenter en Guyane, les résultats de cette étude ne mettent pas en évidence d’évolution continue et significative au niveau des précipitations annuelles, saisonnières et mensuelles. Les principales particularités observées se situent sur la période 1970-1990, avec une saison sèche et un mois de décembre légèrement plus humides. Ces observations pourraient s’expliquer par une position plus au sud de la ZIC durant cette période, provoquant une saison des pluies plus précoce et une fin de la saison des pluies plus tardive. Ce phénomène provoquerait alors un allongement de la période du petit été de mars, ce qui expliquerait que les précipitations annuelles n’aient pas augmenté de manière significative entre 1970 et 1990.
Pour tenter de répondre à cette hypothèse, une étude bibliographique par rapport à la variabilité de la position de la ZIC a été réalisée. Il en ressort que la position de la ZIC est fortement corrélée avec l’indice climatique Atlantic Multidecadal Oscillation (AMO) (Wang et al., 2012). Le AMO est un indice calculé à partir de températures de surface de la mer (SST) de l’Atlantique nord, dont les phases froides et chaudes sont en alternance avec des cycles ayant une période allant de 20 à 40 ans (NOAA, 2005). A une période froide au niveau des SST correspond une valeur négative du AMO et une position particulièrement au sud de la ZIC. Or, entre 1970 et 1990, le AMO a pris, comme présenté sur l’Illustration 26, ses valeurs les plus négatives des 50 dernières années ; ce qui confirme l’hypothèse d’une position plus au sud de la ZIC sur cette période.
Le changemerégionale
38
Illu
Les évolude la ZIC, du change
c) Activi
En Guyanréférence observatiodonnées uavec préca
L’étude demoyenne sinterannuetendance
ent climatique
ustration 26 :
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ité orageu
e, l’étude située à l’n humaine
utilisées daaution, étan
e l’activité osur la périoelle est assà l’augmen
e en Guyane :
Evolution de
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ns cette étt donné les
rageuse pode considé
sez forte pntation du
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e l’indice AM
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MO de 1860 à
s précipitaariabilité na
e se limiteé à Matourdétection à
résultats ola méthode
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s et pistes de
BRGM/RP
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à la statiory. Cette spartir du s
obtenus so d’observat
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réflexion pour
P-61740-FR –
eld et al., 200
ien avec la climat qu’
n météorolstation dispson du tonnnt donc à ion.
ustration sus par an. Larages. On a période é
r l’adaptation
Rapport final
01)
a position ’à un effet
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ivante). La a variabilité
note une étudiée.
Le changemrégionale
BRGM/RP-6
Illustration
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En outre, régionalesmesurer le
ment climatique
61740-FR – R
n 27 : Evolut
au de la m
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les mesures du niveaues surcotes
Illu
e en Guyane
apport final
tion annuelle 1970
er
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: conséquenc
e du nombre 0-2009 (Mété
e l’Ile Royaégrées aux
Ces marégdu Niveau
positifs d’obafin d’évaluelui-même i
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ces potentielle
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ale, Ile Royx réseaux
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ur l’adaptation
39
r la période
la Mère etbservations
és dans leobjectif de
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s variationsis aussi de
n
9
t s e e s s n
s e
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
40 BRGM/RP-61740-FR – Rapport final
Cependant, pour diverses raisons (mesures valides trop récentes, jeu de données incomplets, données historiques non numérisées et validées, ….), aucune étude historique des niveaux marins n’a été menée en Guyane à partir des données marégraphiques. Dans ces conditions, aucune tendance fiable de l’évolution du niveau de la mer ne peut être fournie à ce jour au niveau régional. On considère en effet qu’une cinquantaine d’années est nécessaire pour pouvoir analyser des tendances dans les séries marégraphiques (Planton et al., 2012). Les observations altimétriques par satellites (Topex/Poseidon, Jason-1 et 2), bien que précieuses, ne permettent pas de compenser les limites actuelles des données issues de ces équipements, puisqu’elles n’existent que depuis le début des années 90.
Meyssignac et al. (2012) proposent une reconstruction globale des variations du niveau de la mer depuis 1950 à partir d’une méthode statistique qui combine des données de marégraphie et des modèles de circulation globale océanique. Grâce à ce travail nous obtenons une première estimation de l’élévation du niveau de la mer le long du littoral guyanais d’environ 2mm/an depuis 1950. Cependant ce résultat est à utiliser avec précaution car la méthodologie proposée est insuffisamment contrainte sur le littoral est de l’Amérique du sud du fait du manque de d’observations marégraphiques.
Pour évaluer les variations du niveau marin sur des périodes plus longues, il serait donc opportun d’envisager un travail de collecte et d’analyse des données marégraphiques anciennes en Guyane (notamment archive papier), mais aussi à l’échelle du plateau des Guyanes afin de préciser le rythme de d’augmentation du niveau marin à l’échelle régionale. Il est également indispensable de pérenniser et de renforcer la performance des équipements actuels.
Malgré ces constats et ces limites, l’évolution du niveau marin peut être commentée à partir des données disponibles (marégraphes, satellites).
Les observations d’altimétrie satellite récentes montrent ainsi une augmentation du niveau de la mer de 3,5 mm/an au large de la Guyane entre 1993 et 2012 (d’après INFOLITTRAL1, Illustration suivante). Par comparaison, l’élévation du niveau moyen des mers est estimée à 3,18 mm/an sur la même période. L’élévation du niveau de la mer en Guyane semble donc très légèrement supérieure à la moyenne globale sur les 20 dernières années. Au-delà de la question de la période de données disponibles, cette observation doit être prise avec précaution puisque les données d’altimétrie spatiale mesurent l’évolution du niveau marin dans un référentiel géocentrique. Elles ne prennent donc pas en compte d’éventuels mouvements verticaux du sol qui peuvent aggraver ou modérer les variations du niveau marin. Les données marégraphiques, au contraire, mesurent l’évolution du niveau marin dans un référentiel terrestre : elles prennent en compte à la fois les composantes climatiques et les mouvements du sol. On peut noter que le GPS de Kourou indique des mouvements verticaux. (1.3+/-1mm/an) selon la base de données SONEL (www.sonel.org). Le GPS a cependant fait l’objet de plusieurs changements ou de dysfonctionnements qui
1 http://infolittoral.spotimage.com/
Le changemrégionale
BRGM/RP-6
invitent àmouvemepour vérifiou davant
Illustrat
e) Hydro
Dans le cGuyane f(Escloupiestations hy
ment climatique
61740-FR – R
à une certnts du sol ier ce que rtage à des é
tion 29 : Estimsatellit
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e en Guyane
apport final
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: conséquenc
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ces potentielle
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s et pistes de
suggèrent omplément
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ro-climatiquet de l’altiservées desuivante).
e réflexion pou
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Guyane par aTORAL).
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ur l’adaptation
41
nt que lesnécessaire
ent, locaux,
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n
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n e9
Le changemerégionale
42
Illustrationcolonne
Dans le cmoyennesDe la mêévolution hausse sig(Approuagminima sutendances les mois dTabiki et Gmois de finsaison desune élévad’octobre àles mois dComté con
D’autre paapparaitre le forçage Niño précèdes année
ent climatique
n 30 : Tenda« Nombres grisées repr
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gnificative pue) et Sau
ur les pério mensuelle
de février àGrand Santin de saisons pluies (déction des hà janvier et e septembr
nnaissent un
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ède un épises de hautes
e en Guyane :
nces mensude mois » reresentent les
cette études n’a été mère les hare. Par contpour les minut Bief (Comodes 1970-s, aucune d
à août. Lesi affichent uns sèche (scembre-jan
hauteurs d’ed’environ 4re à décemne baisse s
de la cycicités de 3 des cycles
sode de fais eaux (Lab
conséquence
uelles observeprésente la ls stations par
, aucune tmise en évauteurs d’ere, la série
nima sur la mté) prése-2004 et 19des séries n hauteurs d
une tendanceptembre, vier). A titreeau depuis0 cm au cobre, les hau
significative
clicité des à 7 ans dan
s liés aux éible régimebat et al., 20
es potentielles
vées de 9 sérlongueur desr bassins ver
tendancevidence daeau des mde Maripaspériode 19ntent des t970-2011 rne présented’eau aux ce à la hauoctobre, noe d’exemples 1953 d’eours du moisuteurs d’ead’environ 4
séries hydns les sériepisodes El hydrologiq
012).
s et pistes de
BRGM/RP
ries hydromés séries étudrsant (Esclou
significativns les 9 cmaxima nesoula prése953-2011 ettendances respectiveme une tendastations desse des ha
ovembre) ete, la série denviron 60 s de septemu à la statio
45 cm depui
drométriquees de hauteu
Niño/La Nique alors qu
réflexion pour
P-61740-FR –
étriques (en cdiées, les atleupier, 2012).
ve à 90% hroniques e montrennte une tent les stationà la baisse
ment. Concance significe Maripasouuteurs d’eat le début de Maripasocm durant
mbre. A l’invon de Saut is 1970.
es mensueurs d’eau qña. Un évéue La Niña
r l’adaptation
Rapport final
cm/an). La ernances
dans les étudiées.
nt aucune ndance à la ns Pierrette e pour les
cernant les cative pour ula, Langa au pour les de la petite oula affiche t les mois verse, pour Bief sur la
elles laisse ui reflètent
énement El a provoque
Le changemrégionale
BRGM/RP-6
f) Param
Températu
Entre 197surface a0,65°C (Bdepuis l’an
Illustratio
Salinité
Aucune tCette derdouce cotendance est très vdessalure stable au
Régime de
L’évolution(2013). LeDepuis lehauteur dl'augmentaet près de
ment climatique
61740-FR – R
mètres mé
ure des eau
70 et 2004, au large deBernard, 200nnée 1995
on 31 : Augm
tendance snière est pntinentale dd’évolution
variable seldes eaux
cours de l’a
es houles
n du régimes résultats
es années des houleation de la
e 2 cm/an po
e en Guyane
apport final
étéo-marin
ux de surfac
on observe la Guyane06). Une ac(Illustration
mentation de large
significativprincipalemede l’Amazosignificativeon la saisoà proximité
année.
e des houls montrent 1990, les s et plushauteur desour les vale
: conséquenc
ns
ce
ve un réchae, avec uneccentuation suivante).
la températue de la Guyan
ve n’a été ment détermione et dese dans le teon. En saisé des côtes
les a été éla forte vamodèles E
s particuliès vagues e
eurs les 10%
ces potentielle
auffement e augmentde ce phén
ure des eauxne (Bernard,
mise en évnée par lefleuves lo
emps (Lampson des plus, alors que
étudiée par ariabilité intERA40 indèrement dentre 1960 e
% les plus é
s et pistes de
de la temptation de lanomène es
x de surface 2006)
vidence cos précipitat
ocaux qui npert, 2013).uies, on obe la salinité
Gratiot et terannuelle iquent unees plus foet 2004 attelevées (Gra
e réflexion pou
pérature dea valeur mst par ailleur
entre 1970 e
oncernant tions et l’apne présente. La salinitébserve une é en profon
al. (2007) des vague
e augmentaortes vale
eint près deatiot et al. 2
ur l’adaptation
43
es eaux deoyenne ders marquée
et 2004 au
la salinité.pport d’eauent pas de de surfaceimportante
ndeur reste
et Lampertes d’alizés.ation de laurs. Ainsi,1,3 cm/an,
2007).
n
3
e e e
. u e e e e
t .
a , ,
Le changemerégionale
44
Cependanchangemed’exemplesignificativconfirmentconfirmer
Illustration sur la
De plus, Ldes houlesDe manièrhoules des
ent climatique
t, il serait pent en cons, dans le ges pour la t pas ces r ou infirme
32 Fluctuatiopériode 196
corre
Lampert (20s, les houlesre concomis secteurs le
e en Guyane :
prématuré sidérant unolfe de Gashauteur desrésultats.
er cette ten
ons interann60-2004 à parespond à un
013) indiques de secteuitante, une es encadra
conséquence
de conclureniquement scogne, less houles aloUne étude
ndance.
uelles des partir des réanabiais dans la
e que, d’apur nord-est (
diminutionnt est obse
es potentielles
e définitiveles donnée
s données Eors que dese plus pré
aramètres dealyses du mo
a donnée (Gr
près l’étude (40 à 60°) v ou une strvée (Illustr
s et pistes de
BRGM/RP
ment sur laes de l’anaERA40 indis modélisatécise sera
e la houle haodèle ERA 4ratiot et al., 2
des récurrvoient leur ftabilisationration suivan
réflexion pour
P-61740-FR –
a significatialyse ERA4iquent des tions régionait nécess
auteur (a) et p40. La partie 2007)
rences de lafréquence ades récurrente).
r l’adaptation
Rapport final
ivité de ce 40. A titre tendances
nalisées ne saire pour
période (b) grisée
a direction augmenter. rences des
Le changemrégionale
BRGM/RP-6
Illustratio1989 à
2.3. P
2.3.1. L
En introdueffet de ssimuler l’éscénarios climat futu(2000). Ilsdu dévelopermettenmodélisat
Quatre grtypes de s
- La
espointrégacha
ment climatique
61740-FR – R
on 33 : Evolu209 par tran
PROJECTI
Les différe
uisant dansserre, en foévolution ed’émission
ur. Ils ont éts ont été élaoppement snt donc de ion du clima
randes famscénarios :
famille dest très rapideur déclinerroduites rapgions, le rencrues, avebitants. Ce
e en Guyane
apport final
ution de la récche de 10° d
ONS DE L
ents scéna
s les modèleonction desenvisageablns des gaz àté décrits daaborés en fosocio-éconoprendre en
at au cours
illes de sc
s scénarios e, la popular ensuite, pidement. Cnforcement ec une rédette famille
: conséquenc
curence moyd’après les ré
L’EVOLUT
arios
es climatiqus diverses ée du climaà effet de sans un rapponction d’hyomique et dn compte udu XXIe siè
cénarios on
A1 décrit uation mondiet de nouvCette familldes capaci
duction deest scindée
ces potentielle
yenne annueéanalyse du
TION DU C
ues l’évolutévolutions éat au coursserre sont uport spécialypothèses sde l’évolutioune certaineècle (Illustra
t été défin
un monde fuale atteint svelles teche suppose ités et des i
es différence en trois g
s et pistes de
elle dans la dmodèle ERA
CLIMAT
tion de la coéconomiques du prochutilisés pourl du groupesur la croisson technoloe incertitudeation suivan
ies, représe
utur où la crson maximunologies, pégalement nteractionsces régiongroupes dé
e réflexion pou
direction de laA 40 (Lampe
concentratioes possiblehain siècle.r prédire l’é
e de travail sance démoogique. Cese dans l’annte).
entant un t
roissance éum au milieplus efficac la converg
s culturellesnales du récrivant des
ur l’adaptation
45
a houle de rt, 2013).
on en gaz àes, on peut. Différents
évolution duIII du GIECographique,s scénariosnalyse et la
total de 40
économiqueeu du siècleces, serontgence entre
et socialesrevenu pars directions
n
5
à t s u C , s a
0
e e t
e s r s
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
46 BRGM/RP-61740-FR – Rapport final
possibles dans l’évolution technologique des systèmes énergétiques : forte intensité de combustibles fossiles (A1FI), sources d’énergie autres que fossiles (A1T) et équilibres entre les sources (A1B).
- La famille de scénarios A2 décrit un monde très hétérogène. Elle suppose l’autosuffisance et la préservation des identités locales. Les schémas de fécondités entre régions convergent très lentement, avec pour conséquence un accroissement continu de la population mondiale, un développement économique à orientation régionale, une croissance économique par habitant et une évolution technologique plus fragmentées et plus lente que les autres familles.
- La famille de scénarios B1 décrit une situation démographique similaire à la famille A1, mais avec des changements rapides des structures économiques vers une économie de services et d’information, avec des réductions dans l’intensité des matériaux et l’introduction de technologies propres utilisant des ressources de manière efficiente. L’accent est mis sur des solutions mondiales orientées vers une variabilité économique, sociale et environnementale, y compris une meilleure équité, mais sans initiatives supplémentaires pour gérer le climat.
- La famille de scénario B2 décrit un monde ou l’accent est mis sur des solutions locales dans le sens de la viabilité économique, sociale et environnementale. La population mondiale s’accroit de manière continue mais à un rythme plus faible que pour A2, il y a des niveaux intermédiaires de développement économique et l’évolution technologique est moins rapide et plus diverses que pour les familles de scénarios B1 et B2. Cette famille de scénarios est également orientée vers la protection de l’environnement et l’équité sociale, mais axés sur des niveaux locaux et régionaux.
Les prochains scénarios du GIEC sont basés sur des trajectoires de concentration de CO2 (Radiative Concentration Pathways ou RCP). Ce rapport utilise cependant les résultats des travaux publiés à la date de l’étude, et font donc référence au quatrième rapport du GIEC de 2007.
Pour ses simulations climatiques, Météo-France a privilégié ces deux scénarios : - le scénario A2 où les émissions continuent de croître jusqu’en 2100 ; - le scénario A1B où les émissions continuent de croître jusqu’en 2050, puis décroissent.
2.3.2. Projections mondiales
a) Les temperatures
Les simulations climatiques indiquent que la température moyenne annuelle du globe continuera de s’élever au cours des prochaines décennies et le réchauffement atteindra en moyenne 1,8 à 4°C à la fin du siècle, suivant les scénarios d’émission des gaz à effet de serre (GIEC, 2007).
Le changemrégionale
BRGM/RP-6
Cependanglobe. Lesla Terre en’échappeimportant Nord, et scôtières àréchauffemrégions hu
Par contranord que l
Illustrationbase de
multi-modèet A2 (en
.
ment climatique
61740-FR – R
nt, l’évolutios cartes suen fonctionera à une aau-dessus
sera de plusà l’intérieur ment est géumides.
aste, c’est dle réchauffe
n 34 : Variatio la période 1èles moyennbas) calculé
e en Guyane
apport final
on de la temivantes illus
n des scénaaugmentatio
des terres s en plus imdes terres
énéralemen
dans les ocement sera
ons de tempé1980–1999. Lnes MCGAO és en moyenn
(à d
: conséquenc
mpérature nstrent l’hétéarios A2, Aon de la teet dans les
mportant aus. Enfin, dant plus impo
céans australe moins im
érature projeLes cadres d(°C) pour les
ne pour les ddroite) d’aprè
ces potentielle
e sera pas érogénéité dA1B et B1.mpérature s latitudes u fur et à mans les zonortant dans
aux et dansmportant.
etées pour lede gauche et s scénarios Rdécennies 20ès le GIEC 2
s et pistes de
identique pdu réchauffe. On constmais le récles plus éle
mesure que nes géogra les régions
s certaines
début et la fde droite mo
RSSE B1 (en020–2029 (à 2007.
e réflexion pou
pour chaquefement à la tate qu’aucchauffemenevées de l’h
l’on passeaphiques sis arides qu
parties de
fin du XXIe sontrent les pn haut), A1B gauche) et 2
ur l’adaptation
47
e région dusurface de
cune régionnt sera plushémisphère
des zonesmilaires, le
ue dans les
l’Atlantique
siècle, sur la rojections
B (au centre) 2090–2099
n
7
u e n s e s e s
e
Le changemerégionale
48
b) Les
Le dernieraugmentatà 90%) sosupérieur àdans le scé
Illustration par rapp
plusieurs mfévrier (à ga
moins de c
c) Ph
L’étude deprobabilité zones tropla conclusdureront pplus chaudirruptions ddans la plu
Les rechersein de nobaissera sde pluie esbaisse de indiqué quintenses esur les terr
ent climatique
s précipita
r rapport dtion de la quous les hauà 66%) danénario A1B
35 : Variationport à la périmodèles, obtauche) et de66% des mo
celles où plu
hénomènes
e la fréquen de chaleur
picales et ation que da
plus longtemd, les modd’air froid pupart des ré
rches indiquombreuse réelon les prost souvent al’intensité d
ue les événet plus fréqures émergée
e en Guyane :
ations
u GIEC couantité des tes latitude
ns la plupart).
ns relatives diode 1980-19tenues à parte juin à août (odèles conco
us de 90% de
s extrême
nce des vars saisonniètteint enviroans le climamps et serodèles projetpar rapport aégions.
uent une teégions, y coojections. Dattribuable àde la pluie. ements de uents à la fies des moy
conséquence
onclut, au sprécipitatio
es, tandis qt des terres
du régime de999. Les valetir du scénar(à droite). Leordent sur le es modèles c
es
gues de chères extrêm
on 40% ailleat futur, lesont plus fréttent un déau présent,
ndance à l’ompris dansDans ce derà un nombrDans le cinprécipitatioin du XXIe syennes latitu
es potentielles
sujet des pons est trèsue des bai
s subtropica
es précipitatieurs indiquéerio A1B pour es zones en b
sens de la vconcordent s
haleur monmes atteint eurs. Des éts vagues déquentes. Aéclin de 50, au cours d
’augmentatis celles où rniers cas, re de jours dnquième rapons extrêmesiècle sur leudes.
s et pistes de
BRGM/RP
précipitation probable (sses sont p
ales (jusqu’à
ions (%) poues sont des mdes périodeblanc correspvariation et lesur celui-ci. (G
tre qu’à la environ 90%tudes récende chaleur A contrario, 0 à 100% des hivers d
ion des joula moyennela baisse dde pluie mopport du GIes seront trèes régions
réflexion pour
P-61740-FR –
ns mondialeprobabilité sprobables (à moins 20%
r la période 2moyennes isss allant de dpondent auxes zones en pGIEC, 2007)
fin du XXIe% dans beantes sont paseront plusdans un c
de la fréqude l’hémisp
rs de pluie e des chute
du volume doindre, plutôEC (2013), ès probabletropicales h
r l’adaptation
Rapport final
es, qu’une supérieure (probabilité % en 2100
2090-2099, ssues de décembre à x régions où pointillé à .
e siècle, la aucoup de arvenues à s intenses, climat futur uence des phère Nord
intense au es de pluie des chutes ôt qu’à une il est ainsi
ement plus humides et
Le changemrégionale
BRGM/RP-6
Enfin, dadépressiosemblent augmenta
d) Ni
Les récenla limite sEn effet, compte dpourrait coannoncenempirique
Illustrationdes alt
D’après d’émissiose situait(Illustratio
ment climatique
61740-FR – R
ans le conns des mos’accorder
ation des for
iveau de la
ntes observaupérieure dil existe une l’accéléraonduire à ut en 2100
es (Grinsted
n 36 : Élévatitimètres sate
le quatrièon de gaz àt entre 0,1n 37).
e en Guyane
apport final
ntexte d’unoyennes latisur une dourtes dépress
a mer
ations altimdes projection débat auation de la
une élévatioune élévat et al. 2010
ion du niveauellitaires (cou
d'évaluatio
ème rappoà effet de s8 et 0,59 m
: conséquenc
n changemitudes risquuble tendansions à l’ori
métriques moons du qua
u sein de laa fonte deson plus rapition possibl0 et Rahmst
u de la mer ourbe bleu), coion du GIEC
ort du GIerre simulém, par rap
ces potentielle
ment climauent de chance : baisseigine des te
ontrent queatrième rappa communas Inlandsis ide du niveale de 1 à 2torf et al. 20
observée paromparée aux(Rahmstorf e
EC (2007)és, l’élévatport à 198
s et pistes de
tique, les anger. Les
e du nombrempêtes.
e le niveau gport GIEC (auté scient
(Groenlanau de la me2 m à part007 par exe
r des marégrx projections et al. 2007)
), selon dtion du nive80-1990, à
e réflexion pou
caractéristmodèles n
e de dépres
global des o(2007) (Illustifique sur nd et Antarer, et certatir de méthomple).
raphe (courbdu troisième
différents eau de la mla fin du X
ur l’adaptation
49
tiques desnumériquesssions mais
océans suitstration 36).la prise enrctique) quiins auteursodes semi-
be rouge) et e rapport
scénariosmer prévueXXIe siècle
n
9
s s s
t .
n i
s -
s e e
Le changemerégionale
50
Illustratiobasé
Les dernièl’effet de affirmé qucours du actuellemescénariospar rappomême péri
Illustration 3
ent climatique
Scén
Scéna
Scéna
Scéna
Scéna
Scéna
Scénar
on 37 : Elévaée sur le mod
ères estiml’accélérate le rythmXXIe siècl
ent. L’augms pris en coort à 1986-iode référen
38 : Projectio
e en Guyane :
nario
ario B1
rio A1T
ario B2
rio A1B
ario A2
rio A1FI
tion du niveadèle hors var
mations du tion de la
me d’élévatle et sera
mentation mompte, est-2005 et ennce (Illustra
on de l’augm
conséquence
au de la mer riations rapid
GIEC (201fonte des ion du nivtrès proba
moyenne dt ainsi comntre 0,17 ettion 38).
mentation du n(GIEC,
es potentielles
Elévation20
r projetée poudes futures d
13), qui preinlandsis,
veau moyeblement plu niveau d
mprise entrt 0,38 m p
niveau moye 2013).
s et pistes de
BRGM/RP
n du niveau d099 par rappo
0,18
0,20 –
0,20 –
0,21 –
0,23 –
0,26 –
ur la fin du Xdu flux de gla
ennent ma, sont plusn de la meus importa
de la mer, sre 0,26 et 0our 2046-2
en de la mer
réflexion pour
P-61740-FR –
e la mer (m port à 1980-199
- 0,38
– 0,45
– 0,43
– 0,48
– 0,51
– 0,59
XXIe siècle, foace (GIEC, 2
aintenant es pessimiser va s’accnt que celu
selon l’ense0,82 m en 22065 par ra
au cours du
r l’adaptation
Rapport final
pour 2090-90)
fourchette 2007)
en compte stes. Il est célérer au ui observé emble des 2081-2100
apport à la
u XXIe siècle
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 51
Toutefois, les évolutions locales du niveau marin pourront dévier sensiblement de la moyenne mondiale. En effet, la distribution spatiale du niveau de la mer tient compte de différents facteurs tels que des apports en eau des glaces continentales, de l'expansion thermique de l'eau sous l'effet de sa température, de la répartition des masses d'eau sous l'effet des grands courants et des vents et des ajustements tectoniques de la croute terrestre. La spatialisation de la variation du niveau de la mer est encore un sujet de recherche et les incertitudes sont importantes. Les équipes de recherches sur le sujet sont très actives et on peut espérer que dans les prochaines années on pourra avoir accès à des données régionalisées.
Dans ce contexte d’incertitude, l’ONERC (2010) recommande, dans le cadre des études sur les impacts du changement climatique et les mesures d’adaptations possibles, qu’il n’est pas judicieux de distinguer les hypothèses en fonction des scénarios du GIEC et des territoires (métropole et outre-mer). Il est ainsi recommandé de considérer les valeurs présentées dans le tableau ci-dessous :
Hypothèses 2030 2050 2100
Optimiste 10 17 40
Pessimiste 14 25 60
Extrême 22 41 100
Illustration 39 : Hypothèse recommandées par l'ONERC d'élévation du niveau de la mer à l’horizon 2030, 2050, 2100 en cm (ONERC, 2010).
2.3.3. Projections régionales pour la Guyane à l’aide des scénarios d’ARPEGE-CLIMAT
a) Caractéristiques du modèle ARPEGE
Le modèle « ARPEGE-CLIMAT » est une version du modèle de prévision météorologique de Météo-France spécifiquement adapté pour les études climatiques. Une dernière configuration d’ARPEGE-CLIMAT a permis de réaliser une simulation à haute résolution sur l’ensemble du globe avec une maille de 50x50 km².
Dans les études de Météo-France en cours, les modèles qui ont été utilisés pour la simulation du climat futur en Guyane sont :
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
52 BRGM/RP-61740-FR – Rapport final
Modèle Scénario Période de simulation
Période de référence
ARPEGE V4 Global 50 km Delta SST A2 2050-2070 1980-2000
ARPEGE V4 Global 50 km Delta SST stream 2 A1B 2040-2070 1961-1990
ARPEGE V4 Pôle étiré Etats-Unis SST stream2 A1B 2040-2070 1961-1990
ARPEGE V4 Pôle étiré Etats-Unis SST Hadley A1B 2040-2070 1961-1990
Illustration 40 : Modèles utilisés dans le cadre des projections régionales aux Antilles-Guyanes avec mention du scénario, de la période de simulation et de la période de référence pris en
compte.
b) Les précipitations
Les cartes ci-dessous présentent les anomalies de précipitations par saison pour le scénario A2 pour la période 2050-2070 avec comme référence la période 1980-2000 (Illustration 41). On note que le mois de mars serait plus sec et que la saison sèche (de juillet à novembre) serait plus pluvieuse à l’horizon 2070.
Le changemrégionale
BRGM/RP-6
IllustratioDelta
Les cartescénario A(Illustratiodes différeARPEGE une diminmontrent u
ment climatique
61740-FR – R
on 41 : AnomSST par sai
s ci-dessouA1B pour lan 42). On cents modèlV4 Pôle étution des pune augme
e en Guyane
apport final
malies de préisons et pour
us montrena période 20constate uneles. Concertiré Etats-Uprécipitationntation des
: conséquenc
écipitations, sr le scénario
nt les anom040-2070 ae grande hérnant la sanis SST Ha
ns (jusqu’à - pluies plus
ces potentielle
simulés par lA2, à l'horiz
malies de pavec commeétérogénéité
aison sècheadley est le-25% sur le
s ou moins f
s et pistes de
le modèle Aron 2070 (Mé
précipitatione référence é entre les
e (juillet à n plus pessi
e sud-ouestforte quelle
e réflexion pou
rpège V4 Gloétéo-France,
ns par sais la période différentes novembre),imiste puisqt). Les autreque soit la
ur l’adaptation
53
obal 50 km 2012).
son pour le1961-1990projections le modèlequ’il montrees modèlessaison.
n
3
e 0 s e e s
Le changemerégionale
54
Illustration
ent climatique
42 : Anomalle scén
e en Guyane :
lies de précipnario A1B et l
conséquence
pitations par la période 20
es potentielles
r saison, simu040-2070 (M
s et pistes de
BRGM/RP
ulées par 3 mMétéo-France
réflexion pour
P-61740-FR –
modèles diffée, 2012)
r l’adaptation
Rapport final
érents pour
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 55
Les résultats concernant les précipitations ne sont pas dénués de certaines incertitudes. En effet, pour une même saison les simulations des modèles peuvent donner des résultats radicalement différents. On ne peut donc pas déduire une tendance claire quant à l’évolution des précipitations quels que soient le modèle ou la saison considérés.
• Incertitude pour les précipitations pour le scénario A2 :
ARPEGE V4 Global 50 km Delta SST Petite
saison des pluies
Petit été de mars
Grande saison des
pluies Saison sèche
Cumul moyen des précipitations pour la période de référence en mm (1980-2000) 560,8 195 680,6 701,7
Rapport (en % et en mm) entre la valeur moyenne de l’indice sur la période de simulation et la valeur moyenne de la période de référence (intervalle de confiance à 95%)
-3,9/13 -51,2/37,3 -8,6/16,7 6,7/28,3
Illustration 43 : Incertitude pour les précipitations pour le scénario A2 (Météo-France, 2012)
• Incertitude pour les précipitations pour le scénario A1B :
ARPEGE V4 Global 50 km Delta SST stream 2 Petite
saison des pluies
Petit été de mars
Grande saison des
pluies Saison sèche
Cumul moyen des précipitations pour la période de référence en mm 568,2 197,8 702 681,9
Rapport (en %) entre la valeur moyenne de l’indice sur la période de simulation et la valeur moyenne de la période de référence (intervalle de confiance à un niveau de confiance de 95%)
-1,4/11,3 -11,4/14,2 1,8/18,7 -0,2/17,4
ARPEGE V4 Pôle étiré Etats-Unis SST stream2 Petite
saison des pluies
Petit été de mars
Grande saison des
pluies Saison sèche
Cumul moyen des précipitations pour la période de référence en mm 525,2 146,2 699,7 617,6
Rapport (en %) entre la valeur moyenne de l’indice sur la période de simulation et la valeur moyenne de la période de référence (intervalle de confiance à un niveau de confiance de 95%)
-2,6/16,1 12,2/47,2 0,8/25 -30,5/-7,4
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
56 BRGM/RP-61740-FR – Rapport final
ARPEGE V4 Pôle étiré Etats-Unis SST Hadley Petite
saison des pluies
Petit été de mars
Grande saison des
pluies Saison sèche
Cumul moyen des précipitations pour la période de référence en mm 541 158,4 747,1 605,1
Rapport (en %) entre la valeur moyenne de l’indice sur la période de simulation et la valeur moyenne de la période de référence (intervalle de confiance à un niveau de confiance de 95%)
-8,6/6,8 -17,2/17,8 -6,9/14 1,1/23,2
Illustration 44 : Incertitude pour les précipitations pour le scénario A1B (Météo-France, 2012)
Néanmoins, les dernières projections du GIEC (2013) au niveau global indiquent une tendance à la diminution des précipitations moyennes d’ici la fin du XXIe siècle sur le nord-est de l’Amérique du Sud et en particulier sur le Plateau des Guyane (illustration suivante). D’après le scénario le plus optimiste RCP2.6 les précipitations pourraient diminuer en moyenne annuelle entre 0 et 10% et jusqu’à 20% selon le scénario RCP8.5 le plus pessimiste sur la période 2081-2100 par rapport à 1986-2005 (Illustration 45).
Les moyennes issues des analyses multi-modèles sur les précipitations sont cependant à prendre avec précaution car d’un modèle à l’autre les résultats peuvent être divergeant et la modélisation des précipitations dans les zones tropicales reste encore délicate.
Pour ce qui est des précipitations extrêmes, le GIEC (2013) estime qu’elles seront très probablement plus intenses et fréquentes à la fin du siècle sous les régions tropicales humides comme la Guyane.
Le changemrégionale
BRGM/RP-6
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Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
60 BRGM/RP-61740-FR – Rapport final
• Incertitude pour les températures maximales pour le scénario A2 :
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Ecart (en °C) entre la valeur moyenne de l’indice sur la période de simulation et la valeur moyenne de la période de référence (intervalle de confiance à un niveau de confiance de 95%)
1,5/2,2 1,5/2,6 1,4/2,1 1,6/2,4
Illustration 48 : Incertitude pour températures maximales pour le scénario A2 (Météo-France, 2012).
• Incertitude pour les températures maximales pour le scénario A1B :
ARPEGE V4 Global 50 km Delta SST stream 2 Petite
saison des pluies
Petit été de mars
Grande saison des
pluies Saison sèche
Valeur moyenne pour la période de référence en °C 27,8 28,1 28,2 29,5
Ecart (en °C) entre la valeur moyenne de l’indice sur la période de simulation et la valeur moyenne de la période de référence (intervalle de confiance à un niveau de confiance de 95%)
1,1/1,6 1/1,8 1,2/1,7 1,3/2
ARPEGE V4 Pôle étiré Etats-Unis SST stream2 Petite
saison des pluies
Petit été de mars
Grande saison des
pluies Saison sèche
Valeur moyenne pour la période de référence en °C 28,4 28,8 28,4 29,9
Ecart (en °C) entre la valeur moyenne de l’indice sur la période de simulation et la valeur moyenne de la période de référence (intervalle de confiance à un niveau de confiance de 95%)
1,1/2,2 0,3/1,2 0,9/1,8 1,7/3
ARPEGE V4 Pôle étiré Etats-Unis SST Hadley Petite
saison des pluies
Petit été de mars
Grande saison des
pluies Saison sèche
Valeur moyenne pour la période de référence en °C 28,1 28,7 28,3 29,9
Ecart (en °C) entre la valeur moyenne de l’indice sur la période de simulation et la valeur moyenne de la période de référence (intervalle de confiance à un niveau de confiance de 95%)
1/1,7 0,6/1,9 1,1/1,9 0,9/1,7
Illustration 49 : Incertitude pour les températures maximales pour le scénario A1B (Météo-France, 2012)
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 61
Les températures minimales n’ont pas été traitées. Les travaux conduits dans le cadre de projet Explore 2070 (soutenu par le Ministère en charge de l’écologie) indiquent les résultats suivants :
Etiré EU-SST Hadley Center A1B Année
Valeur moyenne pour la période de référence en °C 21,9
Ecart (en °C) entre la valeur moyenne de l’indice sur la période de simulation et la valeur moyenne de la période de référence (intervalle
de confiance à un niveau de confiance de 95%) 1,9/2,3
Etiré EU-SST Stream2-A1B Année
Valeur moyenne pour la période de référence en °C 21,9
Ecart (en °C) entre la valeur moyenne de l’indice sur la période de simulation et la valeur moyenne de la période de référence (intervalle
de confiance à un niveau de confiance de 95%) 1,71/2,1
Glob50-SST-Stream2-A1B Année
Valeur moyenne pour la période de référence en °C 21,5
Ecart (en °C) entre la valeur moyenne de l’indice sur la période de simulation et la valeur moyenne de la période de référence (intervalle
de confiance à un niveau de confiance de 95%) 1,9/2,3
Moyenne A1B Année
Valeur moyenne pour la période de référence en °C 21,7
Ecart (en °C) entre la valeur moyenne de l’indice sur la période de simulation et la valeur moyenne de la période de référence (intervalle
de confiance à un niveau de confiance de 95%) 1,9/2,1
Glob50-SST-ERA40-A2 Année
Valeur moyenne pour la période de référence en °C 21,7
Ecart (en °C) entre la valeur moyenne de l’indice sur la période de simulation et la valeur moyenne de la période de référence (intervalle
de confiance à un niveau de confiance de 95%) 2,2/2,6
Illustration 50 : Incertitudes pour les températures minimales (Explore 2070).
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
62 BRGM/RP-61740-FR – Rapport final
2.4. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
L’étude de l’évolution des températures observées a montré une tendance à l’augmentation des températures moyennes de 1,36°C en Guyane entre 1955 et 2009. La température maximale a connu la plus forte augmentation, avec une augmentation globale de 1,65°C sur la période étudiée. De la même manière, les températures minimales ont augmenté de 1,1°C. Ces tendances sont observées pour chaque saison : le mois de mars connait la forte augmentation des températures minimales et les mois allant de juillet à novembre la plus forte augmentation pour les températures maximales.
Sur la période 1955-2004, les précipitations annuelles ont augmenté d’environ 5% à l’intérieur et diminué d’environ 5% sur la côte. Si la tendance pour les températures est statistiquement significative elle ne l’est pas pour les précipitations, et cela quelles que soient les saisons. Ceci ne permet donc pas de conclure à une tendance d’évolution claire. De la même manière, aucune évolution significative des événements extrêmes n’est observée au niveau des précipitations. Les principales particularités sont attribuées à un léger décalage des saisons entre 1970 et 1990, dû à une position particulièrement au sud de la ZIC. Cette position semble fortement corrélée à l’indice MAO dont les cycles naturels de 20 à 40 ans existent indépendamment de l’influence anthropique sur le climat.
L’activité orageuse aurait quant à elle augmenté, même si les résultats doivent être considérés avec précaution compte tenu de la méthode d’observation qui comporte de nombreuses limites.
Pour ce qui est du niveau moyen de la mer, les observations récentes d’altimétrie satellite montrent une augmentation du niveau de la mer de 3,5 mm/an au large de la Guyane entre 1993 et 2012.
Les observations relatives à l’hydrologie des fleuves de Guyane n’indiquent pas d’évolutions significatives. Concernant le milieu marin, on observe une augmentation de la température moyenne des eaux de surface de 0,65°C entre 1970 et 2004. La hauteur des houles semble également augmenter depuis les années 90 bien que la fiabilité de la source de donnée et le peu de recul sur cette observation ne permettent pas encore de confirmer avec certitude cette tendance.
A l’heure actuelle, deux scénarios d’émissions de gaz à effet de serre (GIEC, 2007) sont privilégiées pour réaliser les simulations climatiques et sont fournis à nos latitudes. Dans l’état actuel des connaissances, concernant les projections régionales à l’horizon 2040-2070 pour les précipitations, on constate une grande hétérogénéité des résultats en fonction des modèles climatiques. On ne peut donc pas établir de tendance claire quel que soit le modèle utilisé. Même si les projections réalisées par Météo-France au niveau de la Guyane sur les précipitations ne sont pas concluantes, les derniers résultats multi-modèles des projections du GIEC (2013) indiquent une tendance à la diminution des précipitations sur la partie nord-est de l’Amérique du Sud. Pour les températures, les projections de la température maximale et les incertitudes calculées, montrent une augmentation de la
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 63
température maximale supérieure à 1°C quels que soient la saison, le modèle ou les scénarios pris en compte. Enfin, d’après le dernier rapport du GIEC (2013) l’augmentation du niveau moyen de la mer à l’échelle globale va très probablement s’accélérer au cours du XXIe siècle pour atteindre une fourchette comprise entre 0,26 et 0,82 m en 2081-2100 par rapport à 1986-2005.
Des travaux se poursuivent au Pôle « études en météorologie » de METEOFRANCE, pour une meilleure connaissance des indices climatiques afin de détecter des corrélations entre les indices de grandes échelles (ENSO, NAO, QBO, SOI ect.) et les séries observées. Ces résultats viendront enrichir la connaissance des relations entre la variabilité du climat à grande échelle et les échelles plus locales.
Selon les recommandations de Météo-France il serait intéressant d’appliquer les techniques dites de « descente d’échelle »2. Ces méthodes permettent de passer des simulations climatiques à grande échelle (mondiale) à des échelles plus fines de l’ordre de quelques kilomètres (régionale et locale). Deux approches existent en matière de méthodes de descente d’échelle, l’approche dynamique et l’approche statistique.
Pour la descente d’échelle dynamique il est souhaitable d’utiliser, pour le modèle ALADIN climat, les données du modèle ARPEGE Climat. Dans cette optique, les toutes dernières projections du cinquième rapport du GIEC (2013) pourront être utilisées. Les projections du GIEC se basent sur des modèles globaux et l’étude régionale du changement climatique nécessite donc de réduire l’échelle spatiale des simulations. Les techniques dites de descente d’échelle dynamique utilisent ainsi des modèles de types régionaux qui permettent une meilleure représentation du climat local et des processus physiques régionaux. Ces modèles sont de même nature que les modèles atmosphériques ou océaniques utilisés pour les simulations du GIEC, mais ils décrivent des phénomènes de plus petites dimensions grâce à leur résolution spatiale plus fine d’une dizaine de km contre 200 à 300 km pour les modèles globaux. Compte tenu des incertitudes, il sera aussi important de mettre en œuvre une vision multi-modèles de ces projections.
Il s’agira enfin d’effectuer une descente d’échelles statistique. Les méthodes de descente statistique reposent sur la détermination de relations quantitatives entre des variables de grande échelles et les variables locales de surfaces. Les connaissances accumulées sur les types de temps à l’échelle régionale, le comportement en mode étude du modèle climatique (prévision mensuelle), la connaissance des indices climatiques de grande échelle, des développements pour une meilleure spatialisation des pluies pourront être ainsi intégrées pour obtenir un modèle statistique de prévision.
L’objectif final sera donc d’arriver à une meilleure représentation à l’échelle locale des projections climatiques et de permettre de mieux appréhender la question des impacts.
2 Pour plus d’informations sur les modèles climatiques et la régionalisation des projections climatiques consultez le site http://www.drias-climat.fr
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 65
3. Impacts potentiels par thématique
Pour chacune des thématiques à enjeu pour la Guyane, le chapitre suivant dresse un état des connaissances actuelles. Comme indiqué au chapitre 1, ce bilan a été établi à partir des interviews des experts scientifiques et des références bibliographiques transmises par ces derniers ou collectées par l’équipe projet.
3.1. LA FORET
Bien que les écosystèmes forestiers de Guyane soient parmi les moins menacés par la fragmentation et la dégradation, ils sont parmi les plus vulnérables aux changements climatiques. La forêt joue un rôle essentiel en Guyane puisqu’elle recouvre 90% du territoire et fournit de nombreux services écosystémiques : ressource renouvelable, alimentation, biodiversité, etc... La forêt dispose de capacités d’adaptations naturelles mais incertaines.
La pluviométrie est le principal paramètre climatique limitant pour la végétation. Elle représente, à travers la disponibilité en eau du sol, le principal facteur climatique de variabilité de la croissance des arbres (Wagner et al. 2012). Généralement, les précipitations doivent être au moins égales ou supérieures à l’évapotranspiration, pour qu’un écosystème forestier de type tropical humide puisse se maintenir. En Guyane, l’évapotranspiration moyenne annuelle représente entre 1400 mm et 1700 mm/an. Durant les épisodes de sècheresse sévères (1998, 2005 par exemple) le total des précipitations a pu être localement inférieur au taux d’évapotranspiration ce qui conduit la végétation à un stress hydrique. Certains secteurs, comme le sud-ouest de la Guyane sont particulièrement vulnérables car le niveau de précipitation est relativement proche du seuil minimum d’évapotranspiration nécessaire de 1500 mm/an nécessaire au maintien de ce type d’écosystème.
Or certaines projections climatiques globales indiquent une tendance à une diminution des précipitations sur la région amazonienne dans les années à venir (cf. chapitre 2). La forêt amazonienne pourrait donc être significativement affectée par le changement climatique.
Cette tendance projetée à l’assèchement pourrait aggraver les épisodes saisonniers de sécheresse. Même si la forêt est déjà adaptée à supporter des périodes sèches, avec la réduction des précipitations elles deviendront probablement plus intenses et plus fréquentes. Il peut donc exister localement un réel risque de transformation de l’écosystème forestier tropical humide en écosystème forestier tropical sec ou de savane, plus adaptés aux variations saisonnières marquées des précipitations (perte de feuilles, arbre plus petit, adaptation aux feux de forêt…). En retour, le dépérissement du couvert forestier pourrait provoquer des rétroactions positives sur la réduction des précipitations. D’une part, localement la réduction du couvert forestier peut supprimer une partie du recyclage de l’eau par évapotranspiration (rétroaction
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
66 BRGM/RP-61740-FR – Rapport final
biogéophysique) et d’autre part, la libération du carbone, issue de la dégradation de la forêt, peut contribuer à l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère et accélérer le réchauffement au niveau global (rétroaction biogéochimique). Le couplage climat-végétation est d’ailleurs en général rarement pris en compte dans les modèles de simulation du climat futur, pourtant il a été démontré que les rétroactions biogéophysiques et biogéochimiques peuvent représenter une part importante dans la diminution des précipitations (Betts et al., 2004 et Cox et al., 2004). Les simulations du climat futur qui prennent en compte ces couplages sont d’ailleurs les plus pessimistes pour la région amazonienne et le plateau des Guyanes (Amui-Vedel., 2010).
L’augmentation de la température pourrait également affecter la végétation, quoique de manière moins sensible que la diminution des précipitations. La réponse à ce changement reste cependant encore assez difficile à estimer. L’augmentation des températures pourrait conduire les réactions biochimiques de la photosynthèse végétale à un seuil, et fragiliser certaines espèces végétales les moins adaptées.
Amui-Vedel (2010) a comparé et spatialisé sur le plateau des Guyanes les résultats de différentes simulations, réalisées à l’échelle globale ou sur la région amazonienne, des effets du changement climatique sur la végétation. Ainsi, d’après les modélisations de Betts et al. (2004) en 2050 les simulations prévoient une diminution de 10 à 50% de la couverture de feuillus sur la Guyane française et de plus de la moitié en 2080 (Illustration suivante).
Selon Cox et al. (2004) qui ont simulé les effets du changement climatique sur la végétation de la région amazonienne avec le même type de modèle que Betts et al. (2004), il est attendu que dans un premier temps, malgré la diminution des précipitations, la part des feuillus soit maintenue à 80 %. Puis cette part chuterait rapidement vers 2050 pour ne représenter que 20 à 30 % du couvert végétal en 2100 (Illustration 52).
Le changemrégionale
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Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 69
changement climatique sur les écosystèmes forestiers qui pourraient être intégrés aux réseaux existants d’observation de la biodiversité.
A ce propos, dans l’optique d’une meilleure compréhension des interactions entre le climat et la forêt équatoriale de la Guyane, le projet CLIMFOR mené par l’UMR Ecofog propose d’étudier les conséquences du changement climatique sur quatre services éco-systémiques (diversité végétale, diversité fonctionnelle, stockage du carbone, ressource en bois). De la même manière, le projet GUYASIM a pour objectif de construire un « simulateur de la Guyane » permettant de quantifier et de cartographier les évolutions probables d’indicateurs de services environnementaux, tels que le stock de carbone, la bêta-biodiversité ou le fonctionnement du sol selon différents scénarios prédéfinis à partir des résultats des travaux de scientifiques obtenus depuis plusieurs années sur la forêt guyanaise. Cet outil aura une double vocation : d’une part il constituera un outil d’aide à la décision permettant d’optimiser l’aménagement et le développement du territoire, d’autre part il fournira un laboratoire virtuel aux scientifiques guyanais permettant de tester plus facilement certaines hypothèses écologiques.
3.2. L’AGRICULTURE
D’après le recensement agricole de 2006, l’agriculture emploie 16% de la population active et représente 5% du produit intérieur brut régional. Les surfaces cultivées ne couvrent qu’environ 0,3% du territoire, principalement sur les communes du littoral et de l’ouest. Le développement de l’agriculture guyanaise connait une forte croissance. D’après le recensement agricole de 2010, le nombre d’exploitations a augmenté de 13% et les surfaces de 8% entre 2000 et 2010. Cette augmentation est principalement liée à l’augmentation du nombre des exploitations le long des fleuves. Près de 6 exploitations sur 10 pratiquent une exploitation vivrière traditionnelle et familiale sur abattis, principalement le long des fleuves frontaliers. Sur la zone côtière, se développe une agriculture plus moderne. On relève deux principaux types d’exploitations, les cultures de fruits et légumes qui se développent majoritairement sur les secteurs de Cacao et de Javouhey (environ 30% de la superficie agricole utilisée) et les vastes surfaces de la plaine littorale dédiées à l’élevage extensif de bovins entre Montsinery et Macouria, Sinnamary, Iracoubo et Mana. On note également l’exploitation rizicole sur le polder de Mana.
La production agricole reste faible et ne suffit pas à satisfaire l’ensemble des besoins locaux. Par ailleurs, la mauvaise qualité des sols, très pauvres, et la pression parasitaire sont autant de facteurs qui contraignent fortement le rendement des exploitations.
A titre d’exemple pour l’élevage, les exploitants s’adaptent déjà à une forte variabilité interannuelle des précipitations. Les saisons sèches, parfois très marquées, obligent les agriculteurs à adapter leur constitution et gestion du stock fourrager, afin d’être aptes à aborder la saison sèche durant laquelle les animaux ont besoin d’une complémentation de leur ration (pâturages secs, peu productifs). Quant aux saisons
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
70 BRGM/RP-61740-FR – Rapport final
des pluies, elles demandent elles aussi une organisation de la part de l’éleveur : une gestion des pâturages doit être établie, avec la fermeture de certains terrains inondés, pour prévenir leur dégradation par les piétinements et leur inexploitabilité subséquente. La logistique suggère ainsi une diversification des profils topographiques de pâturages, avec des zones hydromorphes, intéressantes pour la saison sèche et des zones exondées, accessibles en saisons des pluies. Cette dualité se retrouve en paysage collinaire, comme par exemple sur l’actuel front sud de développement agricultural, moins sur la frange littorale.
Ces adaptations aux conditions climatiques devraient s’accentuer avec l’évolution du climat futur attendu. Les fortes pluies (inondations) ou une saison sèche marquée réduisent quantitativement et qualitativement l’offre fourragère et perturbent donc l’alimentation du bétail. La consommation de compléments alimentaires céréaliers pourrait donc augmenter. Or actuellement les céréales sont importées et représentent un coût important. A cela s’ajoute, lors de dégradation-raréfaction des pâtures, la croissance de plantes envahissantes, notamment non-fourragères. Ce phénomène reste toutefois anecdotique à l’heure actuelle : les espèces sélectionnées pour le pâturage sont bien adaptées à la compétitivité et les plantes envahissantes ont du mal à s’exprimer. Par ailleurs, des conditions climatiques difficiles peuvent amener à une fatigue plus rapide des pâturages, impliquant une restauration partielle voire un renouvellement plus fréquents. Enfin, les épisodes climatiques extrêmes sont susceptibles d’influencer le parasitisme.
D’un point de vue des cultures céréalières, les précipitations sont largement supérieures à la demande des cultures céréalières durant la période de culture qui s’étire sur huit mois de saisons des pluies. Cependant, l’importante variabilité interannuelle du régime des précipitations pose une contrainte qui nécessite des adaptations. A ce titre, une diminution des précipitations aurait un impact négligeable sur les cultures de céréales, mais une saisonnalité plus marquée avec des périodes sèches qualitativement ou quantitativement plus importantes pourrait impacter ce système de culture et nécessiter des adaptations. De ce point de vue les cultures maraîchères semblent plus aptes à s’adapter avec le recours possible à l’irrigation pour pallier aux déficits hydriques. Concernant les températures, la température moyenne annuelle est d’environ 26°C avec des épisodes de chaleurs extrêmes restreints. Par exemple, la température limite pour la culture du maïs est aux alentours de 40°C durant les stades physiologiques sensibles (germination et floraison). Donc, une augmentation de la température de quelques degrés dans les décennies à venir ne représente pas un facteur limitant pour cette plante ni les céréales en général (tolérances sensiblement similaires).
D’une manière générale, la Guyane rassemble des conditions climatiques idéales pour la production photosynthétique, avec relativement peu de contraintes (apport d’eau et ensoleillement important, températures clémentes présentant une absence de variations extrêmes). Le seul bémol est la variabilité saisonnière des précipitations, caractéristique du climat équatorial, problématique pour le développement d’une agriculture commerciale qui a besoin de rentabilité et de régularité. En effet, les adaptations actuelles des agriculteurs existent mais sont rendues possibles par le contexte encore relativement extensif et familial, difficilement pérenne au su de la
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 71
demande locale. Bien avant les facteurs climatiques, les éléments les plus limitants pour le développement d’une agriculture commerciale restent la fertilité des sols, naturellement très pauvres ainsi que l’organisation encore faible de la filière agricole.
Un renforcement de l’accompagnement de la filière agricole accrue permettrait de soutenir les initiatives en faveur de l’adaptation (introduction d’espèces plus adaptées aux futures conditions climatiques par exemple).
3.3. LA PECHE
3.3.1. Généralités
La Guyane dispose d’une façade côtière de 378 km et d’une zone économique exclusive (ZEE) de 130 000 km2, dont 40 000 km2 de plateau continental sur la côte nord-ouest de l’Amérique du Sud. Les masses d’eaux superficielles sont soumises, d’est en ouest, à l’influence du courant des Guyanes qui draine l’eau du fleuve Amazone, provoquant une dessalure importante et une forte charge de matières en suspension. De la côte au large, il existe donc un fort gradient de salinité et de turbidité, variable en fonction des saisons et de la proximité des embouchures. Cette grande quantité de matière détritique est à la base d’un réseau trophique particulièrement riche et diversifié, ce qui fait des eaux de Guyane une des zones les plus productives au monde au niveau biologique, avec une biodiversité marine particulièrement riche et encore peu connue. On recense ainsi (AAMP, 2009) :
- 5 espèces de tortues marines (dont le deuxième lieu d’importance mondiale pour la ponte des tortues Luth sur les plages d’Awala-Yalimapo et de l’Ile de Cayenne)
- 100 espèces d’oiseaux marins et littoraux - 29 espèces de mammifères dont 12 espèces de cétacés, la plupart classées
sur la liste rouge de l’UICN et protégées au plan national (rorqual, cachalot, baleine, dauphin…)
- 126 espèces de poissons (mérou géant, requin, raies…)
Le milieu marin représente une ressource économique importante pour la Guyane, la pêche est le premier poste d’exportation du secteur primaire (IEDOM, 2011). Trois ressources halieutiques sont principalement exploitées en Guyane : les crevettes et les vivaneaux qui font l’objet d’une exploitation industrielle avec un effort de pêche au large sur le plateau continental, et les poissons blancs (croupias, acoupas, raies, loubines…) faisant l’objet d’une pêche artisanale et côtière. On recense ainsi environ 300 navires de pêche dans le département, 60% serait officiellement enregistrés dont 47% pour la pêche côtière. Le secteur de la pêche emploie environ 500 marins, dont 350 marins pour la pêche côtière et 190 marins pour la pêche au large, en diminution ces dernières années (IEDOM, 2011). A ceux-ci s’ajoutent tous les navires étrangers Surinamais et brésiliens péchant dans les eaux de Guyane sans autorisation.
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
72 BRGM/RP-61740-FR – Rapport final
3.3.2. Effets du changement climatique sur les ressources halieutiques – Programme scientifique
Dans le cadre du programme intitulé « changement global de la dynamique de la biodiversité marine exploitée et de la viabilité des pêcheries » (CHALOUPE), initié en 2006 et coordonné par l’Ifremer en Guyane (F. Blanchard), une étude a été réalisée sur le changement climatique et les conséquences potentielles pour la biodiversité ichthyologique (poissons) et la pêche côtière en Guyane (Bernard, 2006) et sur les peuplements bentho-pélagiques du plateau continental (Rivière, 2007). Les objectifs de ce projet étaient d’identifier les modifications hydro-climatiques de l’environnement, les modifications observées dans les peuplements depuis ces dernières années et les conséquences potentielles du réchauffement climatique sur la distribution biogéographique des poissons.
Plus récemment, une étude commanditée par la Direction des Pêches Maritimes et de l’Aquaculture (DPMA) est en cours de réalisation par l’Ifremer (Lampert, 2013). Cette étude a pour objectif de mieux comprendre l’influence des facteurs environnementaux, notamment des changements climatiques pérennes ou cycliques, sur la variabilité de la ressource crevettière. Les principales conclusions de ces travaux sont repris ici.
Suite aux diverses observations hydro-climatiques (augmentation de la température des eaux de surface principalement), il est possible d’affirmer que le changement climatique affecte régionalement les conditions environnementales des eaux en Guyane. Ainsi, un certain nombre de modifications ont été identifiées.
Conséquences potentielles pour la biodiversité ichthyologique
Le réchauffement des eaux marines de Guyane peut avoir des conséquences potentielles sur la distribution biogéographiques des poissons. En effet la température corporelle des poissons varie avec celle du milieu dans lequel ils vivent, une modification de ce paramètre peut donc entrainer des perturbations, d’autant que les eaux guyanaises avec une température moyenne de 27°C tout au long de l’année sont parmi les plus chaudes de l’Atlantique Ouest. Certaines espèces peuvent donc disparaitre des eaux guyanaises pour retrouver plus au nord ou plus au sud des eaux dont les températures leur sont plus favorables. D’autres voir leur probabilité d’occurrence diminuer ou être peu affectées si elles sont bien adaptées à des eaux plus chaudes. Leur croissance, leur reproduction et leur métabolisme peut également être affecté par le réchauffement de l’eau. Cependant, certains changements observés dans la structure des peuplements peuvent être aussi attribués à des facteurs anthropiques. En Guyane l’effort de la pêcherie crevettière sur le plateau continental a notamment fortement diminué depuis 1983 et donc aussi le niveau de perturbation de l’écosystème (Rivièrre, 2007).
Ainsi, l’analyse des structures des peuplements bentho-pélagiques entre 1994 (avant la période d’augmentation marquée de la température des eaux de surface) et 2006 a mis en évidence un certains nombres de modifications (Rivièrre, 2007). En 2006, une plus grande diversité a été observée par rapport à 1994, ceci semble s’expliquer par la diminution des perturbations induites pas la pêche. De plus, il a été observé un
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BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 73
remplacement des espèces de petites tailles à croissance rapide (stratégie démographique r) par des espèces de grandes tailles à croissance plus lente (stratégie démographiques K). En effet, les espèces à stratégie démographique K, tels que les Chondrichtyens (classe de poissons qui regroupe des espèces comme les raies et les requins) ont montré une forte augmentation aussi bien en terme d’abondance qu’en diversité ce qui va également dans le sens d’une diminution des perturbations. Par ailleurs, la densité numérique par espèces a augmenté entre 1994 et 2006 mais le poids moyen par individu et par espèce a diminué. Ce qui est le signe d’un meilleur recrutement en 2006.
Enfin il a été mis en évidence que la température optimale du peuplement a augmenté de 1,23°C entre 1994 et 2006. Cela signifie que les espèces pour lesquelles les températures optimales sont les plus élevées ont augmenté en abondance. Il s’agirait ici, d’un effet induit par le réchauffement moyen des eaux de surfaces.
Rivièrre (2007) conclut donc que l’écosystème serait en reconstitution (diminution de l’effort de pêche), mais que cette reconstitution serait déterminée et guidée par les conditions hydro-climatiques (réchauffement des eaux) qui favoriseraient les espèces adaptées à un environnement plus chaud. Cependant, l’évaluation de l’impact du changement climatique nécessiterait d’effectuer des suivis réguliers et pluriannuels et saisonniers des communautés démersales (proche des côtes et des fonds) afin de mieux connaitre la dynamique spatio-temporelle de cet écosystème pour valider les hypothèses émises sur les tendances d’évolution à long terme.
Dans son étude Bernard (2006) a caractérisé la sensibilité des espèces au réchauffement selon leur tolérance thermique et simulé les effets théoriques du réchauffement des eaux sur la répartition de quelques espèces exploitées. Les espèces qui possèdent une très faible amplitude thermique sont les plus vulnérables à un changement, contrairement aux espèces ubiquistes (espèce dont l’aire de répartition est très étendue) qui possèdent une facilité d’adaptation plus importante.
Globalement, pour toutes les espèces, les températures observées en Guyane se situent dans la partie supérieure de leur domaine de tolérance. Avant le réchauffement des eaux (1995), la température moyenne des eaux était comprise dans le domaine thermique de toutes les espèces. Après 1995, elle se situe au-dessus pour de nombreuses espèces et la température maximale dépasse tous les seuils de tolérance (Illustration 53).
Selon Bernard (2006), qui a simulé l’effet théorique du réchauffement des eaux d’un degré sur quelques espèces commerciales, trois cas de changement sont identifiés. Des populations disparaîtraient totalement des côtes de Guyane. C’est le cas des acoupas, des machoirans et de manière plus anecdotique des raies (car une seule espèce : Dasyatis guttata est prise en compte). D’autres espèces ont une probabilité d’occurrence qui diminue fortement avec le réchauffement comme le mérou, le palika, la carangue et le mulet. Enfin le cabio, le croupia, la loubine et le requin (Carcharhinus falciformis) sont très peu affectés par un changement de température. Les espèces
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Malgré l’absence d’étude scientifique dans ce domaine pour la Guyane, les impacts potentiels qu’auraient une modification des températures et de la pluviométrie peuvent être évoqués. Le changement climatique pourrait ainsi avoir deux types d’impacts sur la santé : l’un direct sur les populations fragiles avec l’augmentation des températures d’une part et un effet indirecte sur les maladies vectorielles avec les modifications de certaines conditions environnementales (allongement des saisons sèches par exemple).
Un risque d’apparition de maladies émergentes pourrait également se présenter. Bien que le développement des pathologies vectorielles nouvelles peuvent être le fait de différentes composantes notamment anthropiques : changement des pratiques agricoles, urbanisation, changement des modalités d’exposition de part une modification des activités humaines, etc. Le changement climatique peut lui aussi être une des composantes de l’émergence, ou encore un facteur se combinant (exacerbation, minimisation) avec d’autres composantes.
Les effets météorologiques liés au changement climatique pourraient aussi modifier la température des cours d’eau et le régime hydrique. En Guyane, il est possible que les saisons sèches conduisent ainsi un réseau hydrique superficiel de plus faible débit et une eau plus chaude, paramètres favorables à diverses proliférations microscopiques. Dans ces circonstances une augmentation des algues, cyanobactéries et pathogènes sont attendus (Delpla et al., 2009). Cela peut s’avérer problématique pour les personnes ayant un accès restreint à des systèmes d’eau potable (sites isolés notamment), augmentant la probabilité des maladies hydriques : diarrhées, fièvre typhoïde, hépatite A, etc. (El Yamani, 2006).
La question de l’allongement éventuel de la saison sèche se pose également. Si la température moyenne ne constitue pas un problème, ce n’est pas le cas pour les extrêmes. La sécheresse a une influence sur les vecteurs (moustiques) mais également sur le malade et le comportement humain (stockage éventuel d’eau). Autant de facteurs qui interfèrent entre eux et qu’il est difficile de discriminer.
Ponctuellement, des observations corrélant les conditions météorologiques et des poussées épidémiques comme la dengue, ont pu être faites. Ainsi, la période 2009-2010 aux Antilles-Guyane porte l’épidémie de dengue la plus importante jamais décrite localement depuis 15 ans (Dussart et al., 2010)3. Une particularité est que, aux Antilles, cette épidémie a débuté à une période inhabituelle avec 4 mois d’avance et durant une saison sèche très marquée. Différentes hypothèses ont été avancées : influence de la météorologie sur les vecteurs (ex : moustiques), sur les pathogènes (ex : processus de réplication, etc., du virus de la dengue), sur l’être humain (ex : modifications comportementales).
Les corrélations entre facteurs climatiques et données épidémiologiques restent délicates à établir et à interpréter, notamment parce que la part contributive du climat reste difficile à distinguer par rapport aux facteurs anthropiques. Malgré
3 Chapitre rédigé avant l’épidémie de dengue 2013 qui n’est pas prise en compte ici
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tout il serait intéressant de disposer de données météorologiques complémentaires comme la durée des étiages pour étudier une éventuelle relation avec les maladies à transmission hydrique (dengue, typhoïde, hépatite, ..). Tout en gardant à l’esprit que d’autres facteurs comme le comportement des populations jouent un rôle déterminant dans l’évolution des maladies. Discriminer chaque facteur reste en effet très difficile.
A la difficulté d’estimation de la part du changement climatique dans les évolutions épidémiologiques s’ajoute la problématique guyanaise de l’identification des vecteurs. Si les différentes pathologies sont actuellement rapportées à certaines espèces porteuses (ex : paludisme - Anopheles darlingi), il est suspecté, au vu de la haute biodiversité amazonienne et des données épidémiologiques recueillies, que d’autres espèces présentes soient elles aussi des vecteurs occasionnels et/ou locaux (ex : paludisme - An aquasalis, An brazilensis, An neavei, An oswaldoi, An nuneztovari). Les vecteurs additionnels potentiels sont des espèces incriminées dans la propagation de la maladie dans les régions voisines, mais dont le rôle dans la transmission locale n’est pas démontré (Girod, 2007). Leur rôle effectif ainsi que leur épidémiologie (cycle biologique, entre autres au regard de la climatologie), notamment pour des pathologies lourdes comme le paludisme, pourrait être l’objet d’études complémentaires.
Cette problématique des vecteurs additionnels potentiels apparaît de surcroit dans un contexte où des pathologies locales d’importance comme la dengue, présentent une hyperendémicité ; les épidémies de dengue étant plus fréquentes, plus intenses et plus sévères. L’intérêt de la connaissance de l’influence du changement climatique sur ces processus prend tout son sens dans cette situation.
D’autres facteurs de variation épidémiologique jouent également un rôle important. Il s’agit entre autres de la forte croissance démographique accompagnée d’une croissance de l’urbanisation, de l’augmentation des résistances et de l’effet rebond de la modernisation des équipements anti-vectoriels domestiques (climatisation, insecticides), se traduisant par une baisse des éléments de protection individuelle classiques (usage de la moustiquaire, vidange des gîtes larvaires des jardins).
Un autre enjeu de santé, qui est rarement abordé dans le cadre des études sur le changement climatique, est l’évolution de la qualité de l’air. A ce titre, une étude de l’impact du changement climatique sur la qualité de l’air en Guyane (Collard, 2013) a été réalisée dans le cadre de ce projet, en complément de l’étude sur les données hydroclimatiques. En Guyane, l’Observatoire Régional de l’Air (ORA) est en charge d’analyser les principaux polluants, ces observations ont débuté en 2002. Les concentrations des polluants gazeux dans l’atmosphère dépassent rarement les seuils à partir desquels la population doit être avertie. Ces émissions de polluants gazeux sont majoritairement dues aux activités humaines. Par contre, la pollution de l’air par les particules est un phénomène fréquemment observé en Guyane. Environ 15 % des particules émises ont une origine anthropique (résidus de moteurs ou autres types de combustions), tandis que les autres ont une origine naturelle (poussières désertiques issues du Sahara, particules marines, pollen, etc.) (Goudie et al. 2001). A titre de comparaison, alors que la quantité de particules d’origine anthropique émise en Guyane était d’environ 250 t, celle de poussières africaines atteignant le bassin amazonien est estimée à 50.106 t (Koren et al. 2006).
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 77
Peu d’études se sont intéressées à l’impact sur la santé des poussières désertiques (Collard, 2013). L’influence des particules sur la santé dépend essentiellement de leur taille et de leur composition chimique. En cas d’exposition de courte durée à des concentrations élevées, les particules provoquent des problèmes de toux, d’asthme, voire de mortalité respiratoire pour les personnes les plus fragiles. L’exposition chronique à des particules très fines inférieures à 2,5 µm peut également avoir des impacts importants (affections respiratoires et cardio-vasculaires).
A priori, la formation et la diffusion des nuages de poussières dépendent des paramètres météorologiques, en particulier la configuration des vents et le régime des précipitations. D’après Collard (2013), les premières études réalisées dans différents pays se rejoignent sur le fait que les concentrations en poussières ont augmenté, en particulier lors de la période 1970-1990 et que depuis ces mêmes concentrations se maintiennent aux valeurs élevées depuis la fin des années 1980 (Prospero et al. 2003). Cette évolution est principalement attribuée à la désertification en Afrique de l’Ouest. La forte sécheresse qui a frappé cette région a conduit progressivement à une progression du désert de 1970 à 1990. La variation de la pluviométrie en Afrique de l’Ouest est liée à des phénomènes de variabilités climatiques régionales, associés à une position de la ZIC plus au sud et une diminution de la pluviométrie en Afrique de l’Ouest.
3.5. LES RISQUES
3.5.1. Erosion et submersion littorale
Les côtes de le Guyane font parties d’un ensemble régional, de l’est de l’embouchure de l’Amazone (Brésil) au delta de l’Orénoque (Venezuela), long de 1600 km soumis à une importante sédimentation vaseuse d’origine amazonienne et représentant la plus grande ceinture côtière de mangrove du monde. En effet, le bassin de l’Amazone qui s’étend sur un espace de 7 million de km², décharge annuellement près de 1,2 milliard de tonnes de sédiment dans l’Océan Atlantique. Une partie de cette immense décharge sédimentaire (entre 15 et 20%) est transportée sous forme de vastes bancs de vases par les courants côtiers équatoriaux et la houle le long de la côte en direction du nord-ouest. Ces bancs de vases, longs d’une vingtaine de kilomètres, migrent continuellement vers le nord-ouest à une vitesse comprise entre 1 et 2 km/an. C’est la migration de ces bancs de vase qui génère une instabilité constante de la côte avec des variations de position du rivage comprises entre 200 et 300 m d’une année à l’autre dans les secteurs les plus actifs. L’arrivé d’un banc de vase dans un secteur protège un temps la côte ce qui permet à la mangrove de coloniser rapidement les parties intertidales consolidées, tandis que les secteurs interbancs, non protégés par la présence d’un banc, s’érodent rapidement sous l’action de la houle qui déferle directement à la côte et détruit la forêt de mangrove. De ce phénomène résulte la formation d’une plaine côtière basse et meuble (principalement argileuse), d’âge holocène, extrêmement plate (1/1000) composée de paysages de marais et de marécages sillonnés par des cordons sableux étroits et allongés (cheniers), où la
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Ces auteurs estiment donc que d’ici 2015, le cycle de marée va induire une élévation du niveau des pleines mers d’environ 6 cm (contre 2 cm pour l’effet de réchauffement climatique). Cette montée du niveau des eaux devrait induire un recul du littoral de près de 150 m à l’échelle régionale, 60% de ce retrait étant dû à l’effet de marée. Ceci suggère une très forte vulnérabilité de la côte guyanaise aux variations du niveau de la mer. Cependant, on peut noter que les conclusions de cette observation sont effectuées sur la moitié d’un seul cycle. Il serait donc intéressant de vérifier si, depuis la publication de cette étude, cette même relation entre cycle de marée de 18,6 ans et changements du trait de côte a persisté. Il serait également intéressant de vérifier dans des observations marégraphiques que le cycle de marée de 18.6 ans modélisé dans cette étude est bien en accord avec des observations. Cela dit, une élévation du niveau marin dans les prochaines décennies pourrait effectivement générer un recul de la mangrove même si celui-ci reste encore très difficile à évaluer.
Les paramètres météo-marins (houles, vents, courants) pourraient également subir des modifications dues aux changements globaux. L’intensité, la fréquence et la direction des vents et des houles, les courants côtiers et la décharge sédimentaire de l’Amazone, pourraient avoir des conséquences sur la vitesse de migration des bancs de vases et la cyclicité des phénomènes d’érosion-sédimentation sur la côte guyanaise. Ainsi, il a été observé une augmentation de la vitesse de migration des bancs de vase entre Cayenne et Kourou au cours des 25 dernières années (Gardel et Gratiot, 2005). Dans les années 1980 les bancs de vases présentaient une vitesse de migration comprise entre 0,2 et 1,8 km/an (Froidefond et al. 1988) alors que dans les années 1990 et début 2000 des vitesses de 1,8 à 3 km/an ont été calculées. Ces changements dans la vitesse de migration des bancs de vase peuvent être en lien avec l’augmentation du forçage des houles au cours de la période récente (Gratiot et al. 2007).
Par ailleurs, l’élévation du niveau marin pourrait aggraver les phénomènes de submersion. On peut s’attendre à deux types de submersion : la submersion permanente des zones basses, notamment certains marais côtiers (situées en deçà de l’élévation du niveau de la mer et ne disposant pas d’apports sédimentaires suffisants pour la compenser) et la submersion temporaire liée aux tempêtes marines. Ces dernières sont des inondations épisodiques de la zone côtière par la mer associée à des conditions météorologiques et marégraphiques sévères (forte houle et marée importante)
Ainsi les niveaux marins extrêmes retenus dans les Plan de Prévention des Risques (PPR) pour le risque de submersion seront vraisemblablement plus fréquemment atteints qu’aujourd’hui. Si l’on considère les recommandations de l’ONERC (2010) en termes de niveau marin à la fin du XXIe siècle, on peut reconsidérer les niveaux extrêmes comme ci-dessous :
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Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 81
Les résultats de ce travail montrent que 1780 km² sont situés sous ce niveau (Hors surface actuellement en eau), soit environ 2 % du territoire, ce qui concerne 7272 bâtiments, 717 km de linéaire routier et 362 km² d’espaces naturels protégés.
Bien que ce travail permette d’avoir une première vision globale de la vulnérabilité du territoire à l’élévation du niveau de la mer, il comporte un certains nombres de limites. Tout d’abord, la résolution du Modèle Numérique de Terrain de la BD TOPO de l’IGN utilisé pour cette étude est 25x25 m et les points d’altitudes de la grille sont arrondis à la valeur entière la plus proche, ce qui ne permet pas de représenter les détails topographiques fins. D’autre part, cette méthode ne tient pas compte des aménagements côtiers de protection. Enfin, les niveaux marins extrêmes ont été surévalués pour les besoins de la méthode et le scénario d’élévation du niveau de la mer à l’horizon 2100 pris en compte est le plus pessimiste.
En Guyane, l’évaluation précise de l’impact de l’élévation du niveau de la mer reste donc encore difficile étant donnée l’insuffisance de données topographiques fines sur la plaine côtière. Cette dernière nécessiterait la mise en œuvre d’un levé topographique LIDAR aéroporté sur l’ensemble de la bande côtière pour simuler différents scénarios d’élévation du niveau de la mer à une échelle adaptée pour les aménageurs.
Certains milieux, comme les cheniers par exemple (cordons littoraux quaternaires caractéristiques de la plaine côtière guyanaise) peuvent jouer un rôle de défense naturelle contre l’augmentation du niveau de la mer. Il est donc important d’identifier et de protéger ces milieux qui peuvent atténuer les effets du changement climatique sur la côte guyanaise.
3.5.2. Inondation
Avec 20 communes sur 22 concernées par un risque inondation, cet enjeu est majeur pour la Guyane. Sur le territoire on distingue différents types d’inondations selon la situation géographique et hydrologique (DDRM, 2006) :
- le débordement des grands cours d’eau dans le lit majeur ; - les zones basses littorales, où les surfaces inondables peuvent être très
étendues et une évacuation des eaux contrée par la mer ; - les zones de concentration du ruissellement dans les fonds de vallées ou sur
certains secteurs urbains à forte rupture de pente.
Les inondations peuvent être aggravées par le phénomène de marée. Les zones basses littorales sont donc particulièrement vulnérables, où les marées peuvent s’opposer à l’évacuation des eaux continentales vers la mer s’il y a une conjonction entre une forte pluie et une marée importante.
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Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 83
peut être parfois particulièrement difficile de séparer l'impact du changement climatique des modifications anthropiques survenues sur les bassins, notamment dans les zones urbanisées du littorales et l’évolution des surfaces imperméabilisées.
Même si il existe beaucoup d’incertitudes sur l’évolution des précipitations, d’après les modélisations du GIEC (2007), il faut s’attendre très probablement à des évènements climatiques extrêmes plus fréquents et plus intenses dans les régions tropicales humides pour la fin du XXIe siècle (GIEC, 2013). Les projections régionales de Météo-France ne sont par contre pas assez robustes pour permettre d’évaluer l’évolution des précipitations extrêmes sur la Guyane.
De plus, le niveau moyen de la mer en Guyane augmente à un rythme de 3,5 mm/an (estimé entre 1993 et 2012 d’après le projet Infolittoral) et devrait s’accélérer au cours du XXIe siècle (GIEC, 2013). La côte d’altitude d’évacuation des eaux devrait par la même occasion augmenter et contraindre encore plus les écoulements vers la mer. Ceci devrait aggraver les inondations sur le littoral dans l’avenir.
3.5.3. Mouvement de terrain
Historiquement, même si il y a eu des événements dramatiques, le département de la Guyane ne semble globalement pas sujet à des mouvements de terrain de grande ampleur. Des glissements de terrain affectent les zones à forte pente mais restent très localisés et ne causent en général pas de dégâts particuliers de par la faiblesse des enjeux présents dans ces zones. Ces phénomènes sont pour la plupart dus à une infiltration des eaux de pluie le long de l’interface altérite-substratum rocheux. Les effondrements de chaussée sont rares mais observés lors d’événements pluvieux importants. L’action anthropique peut toutefois venir amplifier cet aléa : travaux de déboisages (abatis pour l’agriculture) et de terrassements dans des secteurs vulnérables aux phénomènes de mouvements de terrain par exemple.
D’après l’inventaire des mouvements de terrains réalisé en Guyane (Théveniaut, 2004), on répertorie principalement 3 grands types de mouvements de terrain : les glissements de terrain, les éboulements (talus routiers ou fronts de taille de carrières principalement) et les phénomènes d’érosion de berges sur le Maroni principalement (Bes de Berc, 2004 ; Lasserre 2007 et Closset 2007). Des coulées de boue peuvent également survenir en conséquence de glissements de terrain ou de phénomènes érosifs intenses.
Cet inventaire a permis le recensement de 178 mouvements (Illustration 58).
Les phénomènes de coulées et d’éboulements sont plutôt rares tandis que les glissements représentent plus de la moitié des phénomènes recensés et se situent majoritairement sur l’Ile de Cayenne (communes de Cayenne, Rémire et Matoury) et ses environs (communes de Roura et Régina). Les autres glissements sont observés le long de la route Maripasoula-Papaïchton. Les indices d’érosion de berges sont quant à eux tous relevés sur les berges du fleuve Maroni.
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Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 85
‐ Les actions d’altération, qui diminuent la résistance au frottement, modifient les caractéristiques de certains matériaux (diminution de la cohésion, déstructuration des formations, érosion, etc.);
‐ La nature des terrains (lithologie), qui conditionne directement leur sensibilité aux glissements, coulées et instabilités rocheuses ;
‐ La structure des terrains, c’est-à-dire l’empilement des couches géologiques (stratigraphie, pendage) et les discontinuités (fracturation, failles, joints), qui sont déterminantes pour l’apparition d’une surface de rupture.
D’autres facteurs d’instabilités sont variables dans le temps. Ils sont dits déclenchant ou aggravant : ‐ Les précipitations, responsables de la quantité d’eau dans le sol à un moment
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‐ Les activités humaines : de nombreux phénomènes ont pour origine des terrassements, création de talus routiers par exemple, qui modifient la pente d’équilibre des versants ;
‐ Le couvert végétal : plus il sera dense, plus il réduira significativement la surface de la zone de réception d’éboulements, en freinant les blocs. Les racines des végétaux, qui s’introduisent dans les discontinuités et les agrandissent, peuvent soit provoquer des chutes de blocs, soit influer sur la cohésion des altérites (ou latérites). Dans les terrains meubles, un équilibre peut être observé entre le facteur de stabilisation et de déstabilisation de ces terrains par la masse et le développement racinaire du couvert végétal. A l’extrême, les zones dénudées ou incendiées favorisent le ruissellement, l’érosion, voire le départ en masse de matériaux en coulées.
Les conditions climatiques jouent un rôle prépondérant dans le déclenchement des mouvements de terrain, via des paramètres tels que les précipitations, les modifications de températures ou encore l’évolution de l’humidité. La modification du régime des précipitations couplée aux variations de températures dans l’air aura donc des répercussions i) sur les glissements de terrain, en générant des risques d’instabilité mécanique, et ii) sur les phénomènes d’érosion de berges.
Dans l’état actuel des connaissances, concernant les projections régionales à l’horizon 2040-2070 pour les précipitations, on constate une grande hétérogénéité des résultats en fonction des modèles climatiques. Pour les précipitations, il n’y a pas été identifiée de tendance claire quel que soit le modèle ou la saison considérée. Cependant, le GIEC prévoit des phénomènes extrêmes plus intenses et plus fréquents d’ici la fin du siècle.
Bien qu’aucune tendance nette n’ait pu être définie pour l’évolution des précipitations en Guyane, il est admis que l’importance des facteurs déclenchant des glissements de terrain est en augmentation.
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
86 BRGM/RP-61740-FR – Rapport final
En termes de conséquences directes on peut en déduire une probable augmentation des phénomènes mouvements de terrain liés à la pluviométrie. En cas d’augmentation des pluies, les phénomènes de saturation des sols seront plus fréquents, ce qui devrait augmenter la fréquence d’occurrence des phénomènes superficiels (comme les coulées de boue). D’autre part, si les épisodes pluvieux exceptionnels (dits intenses) sont amenés à augmenter, la fréquence d’occurrence des instabilités de faible à moyenne ampleur et l’intensité des événements de grande ampleur devrait s’accroître.
Les phénomènes d’instabilité de berges pourront également augmenter. Ils sont liés, pour un part, aux variations importantes du niveau du fleuve entre la période sèche et la saison des pluies qui provoquent un phénomène d’alternance entre des berges dégagées et ennoyées. Avec des phénomènes climatiques saisonniers plus marqués dans l’avenir, le phénomène de fluage du niveau du fleuve pourrait être amené à prendre de l’ampleur et donc à accroître les actions érosives sur les berges. Ces instabilités sont également à mettre en lien avec les perturbations anthropiques générées par le trafic fluvial des pirogues et le phénomène de batillage qu’il créé sur les berges.
De plus, l’urbanisation et la pression des facteurs anthropiques devraient s’accroitre dans les années à venir. En tenant compte de la pression démographique et de la pression foncière, les phénomènes de déforestation ainsi que d’urbanisation peu contrôlée sur les pentes des collines et des monts, en particulier sur l’Ile-de-Cayenne, devraient être amenés à augmenter. Cette évolution, bien que non liée à l’évolution du climat, pourrait conduire à aggraver significativement les risques liés aux mouvements de terrain.
Ces évolutions probables demanderont un contrôle plus strict de l’urbanisation (respect des zones rouges du PPR mouvements de terrain de l’Ile-de-Cayenne, respect des normes géotechniques pour les talutages, …), une gestion contrôlée des réseaux d’évacuation des réseaux d’eau des zones urbanisées (dimensionnement et entretien) mais également la mise en place de systèmes de suivi (exemple du suivi visuel de la colline de Baduel, mis en place par un protocole de la DDE en mai 2010) et de surveillance pour acquérir des données permettant de mieux corréler les évolutions climatiques (notamment des précipitations) avec les événements.
Il parait important de développer la culture du risque et d’améliorer la gestion et la prévention des risques naturels en Guyane. Pour cela plusieurs mesures pourraient être envisagées :
‐ Améliorer la connaissance des aléas et des enjeux dans les zones
vulnérables : approfondir les connaissances sur les submersions marines extrêmes et l’impact du changement climatique sur le littoral, améliorer les connaissances sur le risque inondation sur le bassin du Maroni par exemple.
‐ Développer l’observation: suivre l’évolution des enjeux dans les espaces à risque et mettre en place un suivi structuré sur long terme des aléas.
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 87
‐ Généraliser les dispositifs de veille et d’alerte. ‐ Prendre en compte l’évolution des risques naturels par rapport au
changement climatique dans l’aménagement du territoire et l’urbanisation : ces actions peuvent dans un premier temps s’appuyer sur des dispositifs existants et/ou en cours d’élaboration du niveau national : mise à jour les PPR en intégrant les nouvelles connaissances sur le changement climatique (en particulier en ce qui concerne les risques littoraux), prise en compte le changement climatique dans les documents d’aménagement de type SCOT et SAR (Schéma d’Aménagement Régional), limitation du développement de l’urbanisation spontanée dans les espaces à risque.
‐ Préserver les espaces naturels qui jouent un rôle de protection et minimisent les effets des aléas naturels (prévenir notamment le déboisement sur les colines où le risque de mouvement de terrain est important).
3.6. LA RESSOURCE EN EAU
L’eau représente une ressource importante de la Guyane. Tout d’abord elle assure 60% de ses besoins en électricité, à travers le barrage hydroélectrique de Petit-Saut, d’autre part les fleuves représentent le principal moyen de communication vers l’intérieur du territoire et assurent l’essentiel de l’approvisionnement en eau potable. L’adduction en eau potable représente en effet le principal usage de l’eau, assurée à 95 % en volume à partir de prélèvements dans les eaux de surface. La ressource en eau en Guyane peut paraître abondante, avec des précipitations annuelles de l’ordre de 2000 à 4000 mm/an. Cependant, cette ressource est sujette à une variabilité interannuelle et saisonnière très importante.
Deux facteurs sont susceptibles d’impacter la ressource en eau, la modification du régime des précipitations au niveau quantitatif et l’augmentation du niveau de la mer sur le plan qualitatif.
D’après l’Office de l’eau, 16,7 millions de m3 ont été prélevés en 2008 pour la consommation humaine, principalement sur la bande côtière à proximité des principales agglomérations du littoral dans le Maroni, le Kourou, et la Comté (illustration suivante).
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Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 89
Les effets du changement climatique, avec l’augmentation du niveau de la mer et le risque d’augmentation de la fréquence et de l’intensité des saisons sèches, devrait aggraver la vulnérabilité des captages d’eau situés à proximité de la côte.
Il faut également rappeler que 15% de la population en Guyane n’a pas accès à l’eau potable dans les sites isolés et les écarts (PRSE, 2007) et les besoins en eaux sont en forte augmentation. D’après le SAR, les clients de la SGDE (Société Guyanaise Des Eaux) et les volumes consommés ont augmenté de 25% entre 1995 et 2005. L’accès à l’eau représente donc un enjeu majeur d’aménagement du territoire dans les prochaines années avec l’augmentation de la population et l’amélioration de la qualité de vie.
La réponse des hydrosystèmes à des changements de conditions (précipitations, évapostraspiration, infiltration, élévation du niveau marin) ne peut être caractérisée que par une modélisation hydrologique. Pour évaluer comment les hydrosystèmes de Guyane pourraient évoluer avec les changements climatiques et des usages de l’eau, il serait donc nécessaire de poursuivre les travaux de modélisation réalisés dans le cadre du projet Explore 2070 (MEDDTL, 2011).
De plus, le réseau hydrométrique, géré par la DEAL Guyane permet de suivre la ressource eau et de mieux comprendre le fonctionnement des hydrosystèmes, n’est pas encore optimal. Le nombre de stations de mesures hydrométriques a fortement diminué depuis ces dernières années par manque de moyens. Les nouveaux outils d’altimétrie spatiale radar (mesure de la variation des hauteurs d’eau) pourrait permettre de compléter le réseau hydrométrique. Des travaux de validation de cette technique sur les cours d’eau en Guyane ont déjà été menés par l’UMR ESPACE-DEV de l’IRD de Cayenne (Escouplier, 2012) et sont assez concluants.
Ces derniers aspects pourront être développés dans le cadre de la mise en place d’une cellule de veille hydrologique par la DEAL Guyane qui vise à mieux anticiper les phénomènes hydrologiques extrêmes, en développant des outils de prévision des crues et des étiages, et améliorer les connaissances sur le fonctionnement des hydrosytèmes.
Enfin, l’aspect transfrontalier dans la gestion de la ressource en eau est un élément essentiel à prendre en compte car la Guyane partage deux grands bassins versants avec ses pays voisins (Oyapock et Maroni).
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BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 95
3.8. INCERTITUDES
A l’heure actuelle il reste encore difficile de caractériser de manière précise les impacts que pourrait avoir le changement climatique sur le territoire guyanais.
Il existe de nombreuses incertitudes quant à l’évolution du climat futur régional, notamment sur l’évolution de la pluviométrie et des extrêmes climatiques. L’évaluation de la réponse au changement climatique des écosystèmes forestiers par exemple ou encore des hydrosystèmes reste donc encore délicate.
De plus, il apparait qu’il serait utile de développer les recherches sur le changement climatique et ses effets en Guyane. On peut citer à titre d’exemple les initiatives de l’IFREMER ou de l’UMR ECOFOG qui ont développé ou développent cette problématique dans leurs activités de Recherche. IFREMER, dans le cadre du projet CHALOUPE (CHAngement gLObal, de la dynamiqUe de la biodiversité marine exploitée et de la viabilité des Pêcheries), initié en 2006, a étudié les impacts potentiels sur la diversité ichtyologique (poissons) et la pêche côtière. De son côté l’UMR ECOFOG, à travers son projet de recherche ClimFor (2011-2014), propose d’étudier les conséquences du changement climatique sur les services éco-systémiques de la forêt guyanaise. Cependant, les nombreuses incertitudes, évidentes à la lecture de ce rapport de synthèse, montrent l’étendue du champ des recherches restant à mener pour progresser dans la connaissance du changement climatique et de ces effets.
Une autre limite dans l’évaluation des impacts du changement climatique concerne la difficulté de discriminer la part du changement climatique par rapport aux autres facteurs (humains, socio-économique, variabilité naturelle du climat, etc.) qui peuvent se combiner aux perturbations enregistrées. Par exemple, dans le cas de la santé l’influence du climat sur la dynamique des vecteurs pathogènes est assez difficile à mettre en évidence. De manière similaire, il est actuellement très difficile d’identifier quelle part de l’érosion côtière est liée à la montée du niveau de la mer. Les interactions entre les facteurs humains et naturels sont en effet très complexes et ne permettent pas généralement d’arriver à des conclusions claires sur l’influence des paramètres climatiques.
Enfin, le niveau de connaissance et d’information de certains milieux, comme par exemple les écosystèmes marins et côtiers, ne permettent pas d’appréhender l’ensemble des interactions que pourrait avoir les effets du changement climatique sur certaines composantes environnementales ou socio-économiques du territoire guyanais. Il faut donc continuer à améliorer les connaissances, notamment en rapport aux conditions climatiques, afin de répondre plus précisément à la question des impacts qui découlent des aléas futurs attendus. Dans cet objectif, l’acquisition de données nouvelles sur le territoire et le développement des observatoires sur le long terme sont des éléments clés.
La problématique de l’incertitude n’est pas spécifique à la Guyane mais plutôt à l’évaluation des effets du changement climatique à l’échelle régionale qui reste toujours délicate quel que soit le secteur étudié. Cela encourage la réalisation d’études
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spécifiques sur la sensibilité/vulnérabilité des systèmes à des changements de conditions climatiques et mais aussi anthropiques.
Le changement climatique en Guyane : conséquences potentielles et pistes de réflexion pour l’adaptation régionale
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4. Pistes de réflexion sur l’adaptation
Dans son troisième rapport d’évaluation le GIEC définit l’adaptation comme «l’ajustement des systèmes naturels ou humains en réponse à des stimuli climatiques ou à leurs effets, afin d’atténuer les effets néfastes ou d’exploiter des opportunités bénéfiques ».
Les processus d’adaptation visent à réduire la vulnérabilité du territoire, avec des actions qui permettent de réduire les impacts effectifs ou d'améliorer la capacité d’adaptation.
4.1. CONTEXTE NATIONAL
En 2011, l’ONERC (Office National sur les Effets du Réchauffement Climatique) a publié le plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC, 2011). Les éléments ci-après en sont issus.
Dans son introduction ce plan rappelle que l’adaptation des territoires aux changements climatiques est un enjeu majeur et que celle-ci doit être envisagée comme un complément aux mesures d’atténuations (i.e. de réduction des émissions de CO2) déjà engagées. Ce plan est prévu pour une période de 5 ans, il a fait l’objet d’une vaste consultation nationale en 2010.
Ce plan rappelle que diverses actions permettent de réduire les impacts négatifs ou d’améliorer la capacité d’adaptation :
‐ anticiper et prévenir les risques éventuels, ‐ organiser des moyens de remise en état rapide après des catastrophes
impliquant des facteurs climatique (par exemple en rétablissant rapidement la distribution électrique après un événement extrême),
‐ faire évoluer les modes de vie pour éviter les risques.
L’adaptation aux changements climatiques repose sur 3 grands principes : ‐ la réduction de l’exposition des enjeux ; ‐ la réduction de la sensibilité des enjeux ; ‐ le renforcement de la résilience des enjeux et des systèmes naturels.
On considère que l’adaptation peut être de deux types. Elle peut être à la fois spontanée, ce qui correspond à une réponse immédiate et non réfléchie face à une contrainte climatique, ou bien planifiée lorsqu’elle résulte de décisions stratégiques délibérées, fondées sur des mesures adaptées pour parvenir à une condition souhaitée.
Une « politique d’adaptation » anticipe donc par définition des problèmes à venir. Les mesures d’adaptations peuvent être physiques (construction d’ouvrage de protection côtière, par exemple), institutionnelles (mécanisme de gestion de crise), stratégiques
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(choix de développer une activité ou installer des populations à un endroit définit), mais aussi concerner l’amélioration des connaissances par la mise en œuvre de programme de recherche ou l’information et la sensibilisation du public et des décideurs.
Le plan national d’adaptation au changement climatique comprend une liste d’actions auxquelles se sont engagés un certain nombre d’organismes (dont, entre autres, le BRGM et Météo-France). Ces actions ont été élaborées avec ces organismes. Elles mettent l’accent sur les principes et besoins suivants :
‐ Améliorer la connaissance sur les effets du changement climatique afin d’éclairer les décisions publiques en matière d’adaptation ;
‐ Intégrer l’adaptation dans les politiques publiques existantes, afin de garantir la cohérence d’ensemble et de refléter la nature transversale de l’adaptation ;
‐ Informer la société sur le changement climatique et l’adaptation, afin que chacun puisse s’approprier les enjeux et agir. Il s’agit de faire partager les connaissances sur les risques dus aux impacts du changement climatique pour impliquer les acteurs concernés et améliorer l’acceptation des actions d’adaptations.
Vingt domaines ont été traités à partir des principes précités ci-dessus. Ces domaines reprennent 20 thèmes tels que la santé, l’eau, les risques naturels, la biodiversité, la formation, la recherche, la gouvernance, etc. Pour chaque thématique 6 actions ont été retenues regroupant plusieurs mesures concrètes.
Ce plan national ne traite que des mesures qui relèvent du niveau national. La territorialisation de l’adaptation relève des Schémas Régionaux du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE) et des Plans Climat-Energie Territoriaux (PCET).
L’adaptation au changement climatique pose également la question des incertitudes sur l’ampleur du changement climatique. Dans ce contexte, le plan qualifie les mesures d’adaptation de la manière suivante :
‐ Des mesures sans-regret, qui sont bénéfiques même en l’absence de changement climatique ;
‐ Des mesures réversibles, qui laissent la possibilité de changer de stratégie d’adaptation ultérieurement ;
‐ Des mesures robustes pour plusieurs scénarios de changement ‐ Des mesures qui augmentent la marge de sécurité, comme les révisions de la
cartographie des zones potentiellement à risque ; ‐ Des mesures à temps long de mise en place ; ‐ Les mesures qui peuvent être ajustées ou révisées périodiquement pour les
différents acteurs en fonction de l’évolution des connaissances.
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4.2. L’ADAPTATION A L’ECHELLE REGIONALE
En Guyane, la croissance démographique accroit la pression sur les écosystèmes et risque, dans l’avenir, d’accroitre l’exposition des populations aux aléas climatiques. Il apparait donc nécessaire d’anticiper ces évolutions en adoptant une stratégie régionale d’adaptation au changement climatique permettant de réduire la vulnérabilité du territoire aux conséquences du changement climatique.
A ce titre, en juin 2010 la DIREN Guyane a lancé une consultation régionale pour contribuer à l’élaboration du plan national d’adaptation au changement climatique au sein d’un groupe de travail eau-risques naturels-santé (DIREN, 2010). Cette réunion avait notamment pour objectif de discuter de la spécificité de la situation guyanaise par rapport à la situation nationale. A cette occasion les enjeux en termes d’adaptations ont été abordés. Par ailleurs, dans le cadre de cette étude un séminaire d’échange sur le changement climatique et l’adaptation régionale a été organisé le 19 avril 2013 par la Région, l’Ademe, la DEAL, le BRGM et WWF.
D’autre part, il est important de préciser que la Guyane est déjà engagée dans une dynamique d’adaptation à travers le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) adopté en 2012. Ce document stratégique décline à l’échelle régionale les objectifs nationaux et internationaux en termes d’adaptation aux changements climatiques et doit s’assurer de la cohérence territoriale des actions menées par les collectivités. A terme, les orientations prises dans le SRCAE doivent être déclinées à l’échelle des collectivités (communauté de commune et ville) dans les Plans Climat Energie Territoriaux (PCET).
Il est ainsi spécifié dans le SRCAE que les connaissances sur le changement climatique en Guyane sont encore relativement modestes, c’est pourquoi les orientations concernant l’adaptation portent avant tout sur l’observation, l’acquisition de connaissances et l’étude de la vulnérabilité du territoire.
Sont présentés ici quelques éléments de réflexion sur les pistes d’adaptations aux changements climatiques en Guyane.
4.2.1. Renforcer l’observation régionale
L’objectif est de disposer d’outils de mesures sur le long terme des évolutions liées aux changements climatiques à travers différents indicateurs de suivi à l’échelle régionale. Un certain nombre d’observatoires ou de systèmes de suivi existent (climat, hydrologie, qualité de l’air, forêt, pêche par exemple) mais ils ne sont pas encore suffisamment mis en cohérence pour répondre à la question du changement climatique de manière transversale.
Il est aussi important de favoriser la création de nouveaux systèmes de suivi et d’observation complémentaires à ceux déjà existant. A titre d’exemple il n’existe pas encore d’observatoire structuré à l’échelle régionale de la dynamique côtière en Guyane.
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100 BRGM/RP-61740-FR – Rapport final
4.2.2. Améliorer la connaissance sur les effets du changement climatique et la vulnérabilité du territoire
Les nombreuses incertitudes ne permettent pas encore de connaitre avec précision les effets des changements climatiques sur un certain nombre d’enjeu d’importance pour le territoire. Il est donc nécessaire de poursuivre et d’initier certains travaux afin d’évaluer et spatialiser la vulnérabilité du territoire. Il serait ainsi intéressant d’envisager de :
• Améliorer les projections climatiques régionales en poursuivant les travaux de « descente d’échelle » ;
• Evaluer la sensibilité des écosystèmes forestiers et marins aux variations climatiques et identifier des indicateurs de suivi adaptés pour ces milieux ;
• Développer des outils de modélisation des hydrosystèmes de surface et intégrer les projections climatiques pour évaluer la vulnérabilité de la ressource en eau ;
• Cartographier de manière précise la vulnérabilité du littoral à l’élévation du niveau de la mer ;
• Favoriser la mise en place de groupe de travail et de recherche sur les interactions entre le changement climatique et certaines thématiques où les connaissances sont encore peu développées en Guyane (la santé par exemple).
4.2.3. Développer la coopération régionale
Le fonctionnement des systèmes naturels ne s’arrête pas aux frontières, il est donc important de développer les actions de coopération avec les Etats voisins que ce soit en matière d’observation ou d’amélioration des connaissances. Ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne les enjeux tels que la ressource en eau, où la Guyane partage de grands bassins versants (Maroni et Oyapock) avec le Brésil et le Surinam.
4.2.4. Actions opérationnelle de cours et moyens terme
Sont présentées dans ce paragraphe quelques mesures opérationnelles sectorielles qui peuvent être prises à court et moyen terme. Un certain nombre de ces mesures ne sont d’ailleurs pas spécifique à l’adaptation au changement climatique et peuvent répondre à d’autres objectifs.
• Mener une réflexion sur l’utilisation d’espèces et l’adoption de pratiques agricoles, en prenant en compte leur capacité d’adaptation aux futures conditions climatiques.
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BRGM/RP-61740-FR – Rapport final 101
• Intégrer les projections climatiques dans la conception des ouvrages, les plans d’aménagements et les études prospectives.
• Identifier et protéger les milieux naturels jouant un rôle de tampon ou de défense par rapport aux effets du changement climatique.
• Limiter la fragmentation des milieux naturels. • Diversifier et sécuriser les approvisionnements en eau potable sur le littoral
dans secteurs exposés à l’intrusion d’eaux salines. • Améliorer l’accès à l’eau potable dans les secteurs isolés. • Améliorer la prise en compte des risques naturels et le respect des PPR
existants. • Réévaluer et mettre à jour les PPR Littoraux en fonction de l’avancée des
nouvelles connaissances. • Améliorer le confort thermique des bâtiments en limitant le recours à la
climatisation dès la conception des constructions. • Favoriser le développement des ressources renouvelables pour la production
d’électricité et prendre en compte les projections climatiques dans la conception des futurs projets hydroélectriques.
4.2.5. Sensibiliser et informer la société guyanaise sur le changement climatique et l’adaptation
Même si les problématiques liées au changement climatique sont difficilement perceptibles et nécessite une vision sur le long terme, l’information et la prévention de la population et des décideurs apparaissent également comme un des axes essentiel de l’adaptation au changement climatique. C’est un élément nécessaire afin d’éveiller les consciences aux risques encourues pour soutenir l’acceptabilité des mesures d’adaptations.
• Mettre à disposition les données concernant les aléas et les enjeux exposés au changement climatique.
• Sensibiliser les populations les plus vulnérables.
Il serait également utile de réitérer l’organisation périodique de journées d’échanges sur le changement climatique entre les scientifiques et des acteurs en charge de la gestion et de l’aménagement du territoire à l’image du séminaire initié en avril 2013 dans le cadre de cette étude. Ces initiatives permettent en outre de mettre en réseau les connaissances et instaurer une veille scientifique sur la question du changement climatique.
4.2.6. Intégrer l’adaptation dans les politiques publiques existante
Les dispositifs réglementaires actuels favorisent l’intégration de la question de l’adaptation au changement climatique dès l’élaboration ou la mise à jour des documents de planification et d’aménagement tels que le SAR (Schéma
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d’Aménagement Régional), le SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux), les PPR (Plan de Prévention des Risque), les PLU (Plan local d’Urbanisme), les SCOT (Schéma de Cohérence Territorial), etc.
Ces mécanismes de prévention des risques et d’aménagement du territoire doivent être alimentés par des réflexions menées à des échelons régionaux ou locaux, portant plus spécifiquement sur les questions d’atténuation et d’adaptation au changement climatique (ex : SRCAE, PECT).
On peut se demander comment mettre en œuvre en pratique ces mécanismes institutionnels en faveur de l’adaptation, alors même que les impacts du changement climatique sont généralement mal connus. Il existe des méthodes (par exemple le Robust Decision Making, (Lempert et Schlessinger, 2002 ; Hallegatte, 2009) qui ont été élaborées pour aider à la prise de décision dans un contexte d’incertitudes fortes. Elles consistent à évaluer dans quelle mesure des stratégies d’adaptation envisagées sont pertinentes pour un certain nombre de critères. Ainsi, il s’agit par exemple de se demander si les mesures envisagées peuvent apporter des bénéfices immédiats, si elles sont réversibles ou robustes (voir plus haut). Ces outils sont aujourd’hui dans le domaine de la recherche. Cependant, en complément d’une étude de la vulnérabilité du territoire, cette approche pourrait être mise en œuvre assez facilement et devrait apporter un éclairage supplémentaire utile pour les politiques publiques.
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5. Conclusion
Cette étude permet de dresser un état des lieux sur les effets du changement climatique et les conséquences potentielles sur différents système naturels et socio-économique en Guyane. Certains changements sont déjà observés à l’échelle régionale depuis plusieurs décennies telle que l’augmentation de la température ou du niveau de la mer. Cependant il existe encore de nombreuses incertitudes quant aux projections climatiques et particulièrement sur les précipitations. Ceci n’est pas propre à la Guyane mais aux études régionales des effets du changement climatique qui restent toujours délicates par rapport aux mécanismes climatiques décrits à l’échelle mondiales. Les changements sont donc difficiles à quantifier au plan régional mais, d’après le GIEC, il se dégage des grandes tendances avec un probable allongement de la saison sèche consécutif d’une diminution de la pluviométrie et des événements de pluies extrêmes plus fréquents et plus intenses d’ici la fin du XXIe siècle. Par ailleurs, la température et le niveau de la mer devraient continuer à augmenter.
Le degré de connaissance sur les conséquences de ces évolutions climatiques sur chaque thématique sectorielle étudiée est très hétérogène. La problématique du changement climatique est en effet encore très récente et apparait comme assez peu abordée par la communauté scientifique en Guyane.
Cependant, cela ne doit pas empêcher la Guyane d’adopter dès à présent une stratégie d’adaptation à l’échelle régionale. Cette stratégie devra notamment mettre l’accent sur l’amélioration des connaissances, l’observation et l’étude de la vulnérabilité du territoire afin d’agir en conséquence pour anticiper et limiter les effets du changement climatique.
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