janvier 2012 - food and agriculture organization5 bilan des activites de la periode fevrier...
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GCP/RAF/453/SPA
Janvier 2012
2
SOMMAIRE
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 4
BILAN DES ACTIVITES DE LA PERIODE5 FEVRIER 2011-JUIN 2012 ........................... 5
1. Stratégie de mise en œuvre ................................................................................................. 5
2. Caractérisation des sites ...................................................................................................... 6
3. Appui à la production de semences de qualité .................................................................... 8
3.1. Information, sensibilisation sur la législation semencière ........................................... 9
3.2. Le renforcement des capacités des acteurs semenciers ............................................... 9
3.3. La production de semences ........................................................................................ 10
4. Production de paddy ......................................................................................................... 12
4.1. Production de riz en contre saison chaude 2012 ........................................................ 12
4.2. Production de riz en hivernage 2012 ......................................................................... 13
5. Equipements ...................................................................................................................... 13
5.1. Equipements de production ........................................................................................... 13
5.2. Equipements de post-récolte .......................................................................................... 14
6. Communication sur les activités du projet APRAO ......................................................... 14
6.1. Les émissions radiodiffusées ..................................................................................... 14
6.2. Les visites d’échanges ............................................................................................... 15
6.3. Concertation avec les partenaires .............................................................................. 15
7. Fonds de roulement ........................................................................................................... 16
8. Partenariat ......................................................................................................................... 17
RESULTATS DU SEMESTRE21 JUILLET – DECEMBRE 2012 ........................................ 21
9. Renforcement des capacités techniques et organisationnelles des bénéficiaires .............. 21
9.1. Différents types de champs écoles sur la riziculture ................................................. 21
9.2. Formation des comités de gestion ............................................................................. 25
9.3. Formation sur la gestion des équipements ................................................................. 25
10. Activité de transformation et commercialisation ....................................................... 26
11. Documents techniques ................................................................................................... 26
CONCLUSION ET PERSPECTIVES ..................................................................................... 28
3
Sigles
CLCOP : Cadre Local de Concertation des Organisations Paysannes
CEP : Champ école paysan
DRDR : Direction Régionale du Développement Rural
DISEM : Division des Semences
GIE : Groupement d’Intérêt Economique
GIPD : Gestion Intégrée de la production et des Déprédateurs
ISRA : Institut Sénégalaise de Recherches Agricoles
OP : Organisation de Producteurs
PCE/USAID : Programme de Croissance Economique/USAID
PNAR : Programme National d’Autosuffisance en Riz
SAED : Société Nationale d'Aménagement et d'Exploitation des Terres du Delta du Fleuve
Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé
UJAK : Union des Jeunes Agriculteurs de Koyli Wirndé
4
INTRODUCTION
Le riz est une denrée stratégique dont les besoins de consommation ont augmenté au fil des
années amenant le Sénégal à recourir à des importations massives. La consommation
apparente en riz au Sénégal est estimée à 800 000 tonnes en 2007.
Face à cette situation et au contexte mondial marqué par un renchérissement des prix des
produits agricoles, le Gouvernement du Sénégal a fait de la souveraineté alimentaire une
préoccupation majeure. Dans la perspective d’assurer cette souveraineté alimentaire, le
Gouvernement a lancée en avril 2008 la Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et
l’Abondance (GOANA), pour augmenter la production agricole afin de garantir la sécurité
alimentaire et l’abondance.
Durant cette période, le Programme National d’Autosuffisance en Riz (PNAR) adossé à la
Stratégie Nationale de Développement de la Riziculture (SNDR) a été mis en œuvre en 2008
avec un objectif de produire 1000 000 T de riz à l’horizon 2015. Il devra permettre au
Sénégal d’atteindre une autosuffisance en riz, de créer un environnement incitatif pour assurer
une croissance économique et d’éradication la pauvreté. Les partenaires au développement du
Sénégal ont contribué à la mise en œuvre du PNAR. Ce qui a permis en 2010-2011 de réduire
les importations de riz de près 40 à 50%.
C’est dans ce cadre que la FAO à travers le projet « Amélioration de la Production de Riz en
Afrique de l’Ouest en réponse à la flambée de prix des denrées alimentaires », financé par le
Gouvernement d’Espagne, a mis appliqué l’approche filière avec une intervention à
différentes étapes de la production du riz : les semences, la production de paddy, la
transformation et la consommation.
Le projet a démarré au Sénégal en février 2011. Dès la mise en place de l’équipe de
coordination, les activités planifiées et mises en œuvre ont concerné essentiellement : (i) le
développement d’une stratégie de mise en œuvre avec une concertation des différents acteurs ;
(ii) l’indentification et la consolidation d’un partenariat ; (iii) la sensibilisation et
l’information sur la législation semencière ; (iv) la formation des opérateurs semenciers; (v) la
caractérisation des sites du projet ; (vi) la mise en place des intrants pour la production de
semences et de riz paddy ; (vii) la mise en place d’équipements et de matériels de culture, de
poste-récolte et de conditionnement du riz ; (viii) la constitution de fonds de roulement.
La capitalisation des acquis, la synergie d’actions sur le terrain, la mutualisation des
ressources et le partenariat productif ont permis la réalisation des résultats du projet.
Le présent rapport sera structuré en trois parties : (i) Bilan des activités du projet de février
2011 à juin 2012 ; (ii) Activités du semestre juillet – décembre 2012 ; (iii) Conclusion
5
BILAN DES ACTIVITES DE LA PERIODE
FEVRIER 2011-JUIN 2012
1. Stratégie de mise en œuvre
Le financement du projet APRAO par La coopération Espagnole a pour objectif d’appuyer le
développement de la riziculture. Les sites d’interventions sont localisés dans la vallée du
fleuve Sénégal pour contribuer au développement de la riziculture irriguée et dans le bassin
arachidier et en haute Casamance pour la promotion de la riziculture pluviale qui présente un
grand potentiel. L’option d’intervenir sur toute la filière de production du riz repose sur
l’identification des principales contraintes de production de riz dans ces zones et d’intervenir
en parfaite synergie avec les partenaires.
La stratégie d’intervention est mise en œuvre en deux étapes :
- Avant le démarrage du projet : Des rencontres avec les partenaires potentiels du projet
pour la collecte d’information ont eu lieu. Pour les structures de l’Etat1, les discussions
ont porté essentiellement sur : (i) les principales contraintes de la production de riz
dans la zone ; (ii) les interventions sur la riziculture; (iii) la pertinence du choix de
sites d’intervention ; (iii) le ciblage des groupements. Concernant les ONG /projets et
programme2,: (i) la nature de l’intervention dans la zone a beaucoup plus intéressé les
parties
La collecte d’informations de base auprès de partenaires potentiels a permis de capitaliser les
acquis sur toute la filière de production du riz, de préciser les synergies dans l’intervention et
aussi de mutualiser des ressources avec une bonne connaissance des domaines d’intervention
des uns et des autres.
Cette démarche participative de l’équipe de coordination a facilité une adaptation des activités
du projet au contexte national prenant en compte les préoccupations au niveau des zones
d’intervention et s’intègre parfaitement dans la stratégie nationale de développement de la
riziculture.
- Après le démarrage du projet : dans la phase de mise en œuvre du projet, des réunions
régulières ont été organisées pour faire l’évaluation de l’intervention des partenaires et 1 DRDR des régions de Kaolack, Fatick, Kolda et Saint-Louis ; DISEM , ISRA, SAED et ANCAR
2 PAPIL, Wula Nafaa, PCE/USAID) et des organisations de producteurs (les Unions villageoises, les Cadres Locaux
de Concertation des Organisations de Producteurs : CLCOP, les Groupements d’Intérêt Economiques
6
des mises à niveau sur le déroulement des activités. La concertation avec les
partenaires a été régulière.
Figure 1 : les sites d’intervention du projet en zones de riziculture irriguée et pluviale
2. Caractérisation des sites
Les sites d’intervention du projet ont été identifiés avec les partenaires potentiels selon les
critères suivants :
(i) Une zone où la riziculture constitue une activité importante pour les producteurs ;
(ii) Le site est accessible ;
(iii) les producteurs maîtrisent l’approche GIPD/CEP ;
(iv) les groupements de femmes sont pris en compte
(v) Les groupements ont déjà une activité de production de semences
Une enquête de référence a été réalisée au niveau de ces sites retenus pour une bonne
caractérisation. Les interventions du projet sont réalisées dans la vallée du fleuve Sénégal, au
niveau des départements de Dagana et Podor, pour la riziculture irriguée et dans les régions de
Fatick, Kaolack et Kolda pour la riziculture pluviale de bas fond et de plateau. Au total 316
producteurs ont été enquêtés, répartis comme suit : 44 dans les sites de la région de Kaolack ;
102 dans les sites de Fatick, 70 à Kolda et 100 dans la région de Saint Louis. Les sites
suivants ont été concernés :
- En zone de riziculture irriguée : Diattar (département de Podor), Bokhol et Gaé
(département de Dagana) ;
- En zone de riziculture pluviale : Djilor Djidiack(département de Fatick) ; Boly Sérère,
Ndour Ndour et Keur Aliou Guèye (département de Foundiougne), Taiba Nissène et
Wack Ngouna (département de Nioro) ; Dioulacolon et Saré Woudou (département de
Kolda) (tableau 1).
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Tableau 1 : bénéficiaires du projet en zone de riziculture pluviale et irriguée
Rizicultures
irriguée
Riziculture pluviale Total
Saint Louis Fatick Kaolack Kolda
Nombre de sites 10* 4 2 2 22
Nombre de producteurs 698 112 295 85 1190
Nombre de ménages 698 112 185 85 1080
* 4 groupements en saison des pluies et 6 groupements en contre saison
L’analyse des données a fait ressortir les résultats suivants.
En zone pluviale les enquêtes de base ont montré un niveau d’instruction très faible des
producteurs ; 1,02% des personnes interrogées dans les zones de Dioulacolon et Saré
Woudo (région de Kolda) et un niveau d’instruction de 54% dans le site de Boly et Ndour
Ndour dans la région de Fatick. La majorité des personnes interrogées au niveau des sites
de Ndour Ndour, Boly, Keur Aliou Guèye et Djilor utilisent des semences autoproduites.
Cette région à grand potentiel de riziculture, bénéficie de l’appui de nombreux projets.
L’intervention du projet PAPIL dans les infrastructures hydro-agricoles contribue aussi à
récupérer des superficies rizicultivables.
Les rendements en zone de bas-fond sont dans l’ensemble faibles et varient en moyenne
entre 0,756 T/ha et 3,038 T/ha. Les sites de Djilor (2,12 T/ha) ; Keur Aliou Guèye
(3,038T/ha) présentent les meilleurs rendements. Les sites de riziculture pluviale de
plateau présentent les plus faibles rendements (Taiba Niassène 0.526 T/ha ; Wack Ngouna
0,866 T/ha (tableau 1). Cependant, en conditions de culture irriguée, les rendements se
situent entre 3,83 et 5,6 T/ha.
L’accès aux semences, engrais et équipement adapté à la riziculture est très limité dans les
sites du projet. En zone de bas-fond, 5 à 15 % de producteurs ont accès à l’engrais contre
35 à 45 % en zone de plateau et 100 % en zone irriguée. Dans l’ensemble des sites du
projet, seuls Djilor Djidiack et Keur Aliou Guèye ont accès à une batteuse et une
décortiqueuse (100 % et 38 % respectivement).
Les producteurs interrogés utilisent des semoirs conçus pour d’autres spéculations. Le
matériel de labour et de sarclage est insuffisant, ce qui peut négativement impacter sur la
productivité du riz. Le matériel post-récolte est quasiment inexistant.
En zone pluviale les variétés Sahel 108 et Sahel 2002 sont les plus répandues ; BG 90-2 et
NERICA sont des variétés introduites récemment (2009-2010) notamment par l’ISRA et
les projets de développement.
8
Cette analyse des résultats d’enquête met en exergue les besoins d’appui en
renforcement de capacités technique et organisationnelle des producteurs, en intrants et
petits équipements adaptés pour la production de semences et de paddy de qualité.
Tableau 2 : Identification des sites enquêtés
Régions Sites
Type de
rizicultur
e
Rendement
(T/ha)
Accès aux
semences
Accès aux
engrais
Accès
décortiq
ueuse
Accès aux
batteuses
Kolda
Dioulacolon
et Saré
Woudou
Bas fond
0.756 autoproduction 0% 0% 0%
Fatick
Boly et
ndour/ndour 1.949 autoproduction 13.60% 0% 0%
Djilor
Djidiack 2.12 autoproduction 5% 100% 100%
Keur Aliou
Guèye 3.038 crédit 15% 38% 38%
Kaolack
Wack
Ngouna
plateau
0.866 autoproduction 45% 0% 0%
Taiba
Niassène 0.526 autoproduction 35% 0% 0%
St-Louis
Daiattar
irriguée
5.6 crédit 100% 0% 0%
Gae 3.83 crédit 100% 0% 0%
3. Appui à la production de semences de qualité
La disponibilité en semences de qualité constitue l’une des contraintes majeures à la
production de riz. Au niveau des sites du projet l’enquête de référence a montré que 71 % des
producteurs interrogés autoproduisent leurs semences et 29 % dépendent du système de
crédit. Un faible niveau de renforcement de capacités et de connaissances des procédures de
production, de contrôle et de certification des semences a été noté et près de 50 % des
producteurs interrogés utilisent des semences de variétés locales. Les variétés améliorées
disponibles sont fournies par des projets ou les services techniques et d’appui conseil
(ANCAR, ISRA, DRDR).
9
En référence à cette situation de base, le projet a eu un objectif de renforcer les capacités des
bénéficiaires à produire des semences certifiées en mettant en œuvre des activités (i) de
sensibilisation sur la législation semencière ; (ii) de renforcement de capacités des acteurs
semenciers et de suivi de la production de semences ; (iii) d’appui à la production de
semences de prébase pour que les groupements bénéficiaires producteurs de semences
puissent maîtriser l’ensemble des mécanismes de production de semences certifiées. .
3.1. Information, sensibilisation sur la législation semencière
Dans le contexte actuel d’harmonisation des textes règlementaires régissant la production, le
contrôle et la certification des semences dans la sous-région ouest africaine et de libéralisation
des échanges de produits agricoles entre autres, tous les acteurs doivent être informés et
sensibilisés sur la législation semencière nationale et sur la règlementation harmonisée de
l’UEMOA/CEDEAO/CILSS.
Des ateliers de sensibilisation ont été organisés en zones pluviale et irriguée pour permettre
aux différents acteurs semenciers dans ces régions de comprendre les textes législatifs et la
procédure de certification des semences. Au total, 153 acteurs semenciers ont participé aux
quatre (4) ateliers organisés et ont obtenu une documentation comprenant entre autres, la loi,
des décrets, des règlements techniques et le règlement de la CEDEAO. Les ateliers sont
organisés en partenariat avec la Division des Semences (DISEM) de la Direction de
l’Agriculture avec la présence des autorités administratives et techniques : Gouverneurs de
régions ; Directeurs Régionaux du Développement Rural et les acteurs de la sous filière
semences : techniciens ; producteurs, opérateurs privés.
3.2. Le renforcement des capacités des acteurs semenciers
Des sessions de renforcements de capacité ont été organisées au profit des techniciens et des
producteurs.
Formation des Techniciens :
Pour améliorer le système de contrôle de la production de semences, 13 contrôleurs
semenciers (agents des directions régionales de développement rural) ont participé à une
session de recyclage en matière de contrôle et certification des semences de riz. Des agents
des structures d’encadrement et des OP (16 dont 1 femme) ont reçu une formation en
contrôle et certification des semences de riz. L’objectif visé ici est de créer un pool de
techniciens-semences dans la zone du projet en renforçant les capacités techniques des agents
pour un suivi et un contrôle plus performants de la production des semences certifiées. Leur
rôle consistera donc à assurer le suivi des programmes de production des semences et des
parcelles de culture au profit de leurs structures et apporter appui et conseil aux producteurs
de semences dans leurs zones d’intervention.
Formation des producteurs
Soixante quatre (64) producteurs dont 11 femmes ont été formés à la production de semences
certifiées de riz.
10
Les techniciens de la Division des Semences de la Direction de l’Agriculture, des Directions
Régionales du Développement Rural et de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
(ISRA) ont assuré l’animation des sessions. Des représentants d’organes de presse (radios et
journaux) ont couvert les différentes sessions.
Tableau 3 : renforcement de capacité des acteurs semenciers au cours de l’année 2011.
Groupe cibles Nombre de
participants
Partenaires impliqués
Sensibilisation sur les
textes législatifs
Techniciens agricoles,
agents d’appui conseil
Producteurs de semences
153 DISEM
ISRA
Radios locales, autorités
administratives et
techniques
Contrôle de la production
des semences
Agents des services
techniques décentralisés
13 DISEM, DRDR
La production de
semences certifiées de riz
Producteurs de semences,
bénéficiaires du projet
64 DISEM, DRDR
3.3. La production de semences
Le projet a appuyé la production de semences dans les différentes zones de production de riz.
En zone de riziculture pluviale de bas fonds et de plateau, la production de semences a été
surtout encouragée avec des variétés nouvellement introduites par d’autres projets et qui ont
montré de bons rendements. Les variétés produites ont été retenues de manière participative
avec les bénéficiaires après des rencontres d’information et de sensibilisation.
Campagne 2011-2012
Pour la production de semences certifiées de riz, le projet a ciblé les variétés couramment
utilisées dans les différentes écologies de production de riz : Sahel 108, sahel 202, sahel
208, sahel 201, Sahel 159, sahel 134 etc en zone irriguée ; et BG 90-2, sahel 108, sahel 201 et
sahel 202 en zone de bas fond. Les variétés Nerica 1 et Nerica 6 ont été ont été introduites en
culture de plateau au cours de cette campagne 2011-2012.
Pour la production de semences de base, 240 kg de semences de prébase de 4 variétés, 875 kg
d’engrais NPK (18.46.0) et 875 kg d’urée ont été mis en place pour une superficie de 3 ha.
S’agissant de la production de semences certifiées R1, il a été mis en place, 1 tonnes de
semences de base, 8,375 tonnes d’engrais NPK (18.46.0), et 8,375 tonnes d’urée pour 20 ha.
Pour la production de semences certifiées R2, 840 kg de semences certifiées R1 ont été mis à
la disposition des OP pour 10,5 ha. Suite au non respect de leurs engagements par certains
fournisseurs, la coordination en rapport avec les responsables des OP et les points focaux a
11
opté pour une production de semences certifiées R2 pour combler le gap. Une partie des
engrais initialement destinés à la production de semences R1 a été utilisée pour la production
de semences R2.
Campagne 2012-2013
Pour la production de semences de base, 500 kg d’engrais NPK (15.15.15) et 750 kg d’urée
ont été mis en place pour une superficie de 3 ha. Finalement les semences de prébase qui
étaient attendues de l’ISRA n’ont pas été reçues.
Concernant la production de semences certifiées, il a été mis en place, 4,520 tonnes de
semences de base, 4,500 tonnes d’engrais NPK (18.46.0), 2,500 kg d’engrais NPK (15.15.15)
et 9,750 tonnes d’urée pour 49,3 ha. En contre saison 20 ha de production de semences ont
été réalisées dans la vallée du fleuve Sénégal.
Tableau 4: production de semences en 2011 et 2012 dans les différentes zones d’intervention
Niveau Année 2011 Année 2012
Nombre de
variétés
Surface
‘ha)
Production
(T)
Nombre de
variétés
Surface
(ha)
Production (T)
Prebase 3 3 3.408 5 3 Nd**
Base 3 10,5 2.204 10 49 32
R1 4 20 110,83 1* 20 114*
*représente la production de semence en contre saison, la production de saison des pluies n’est pas encore disponible.
**données en cours de collecte et traitement
Le projet a adopté la non gratuité des intrants mis en place pour la production de semences. A
cet effet, les techniciens formés où les contrôleurs recyclés participent au suivi de la
production de semences pour optimiser les capacités de production de semences de qualité et
permettre le remboursement des intrants à l’OP par les bénéficiaires.
Les capacités de production de semences des groupements se sont améliorées en termes de
connaissances des techniques de production et du processus de certification. Neuf (9)
groupements ont reçu leur agrément pour la production de semences. Les techniciens formés
ont été appuyés en GPS et ont eu à assurer un suivi de la production de semences sur 577 ha
en zone de riziculture irriguée et 376 ha en pluviale.
12
Tableau 5 : quantités de semences certifiées après encadrement des organisations de
producteurs
Type de riziculture semences
produites
semences
certifiées
% de semences
certifiées
Riziculture irriguée 107,23 94.68 88,3
Riziculture pluviale 5,104 3,529 69,14
Total 113,088 98,2 86,8
4. Production de paddy
L’enquête de référence a montré que la production au niveau de certaines zones d’intervention
du projet est assez faible. Les producteurs bénéficiaires ont été appuyés pour l’acquisition de
15,16 tonnes de semences certifiées R1, et 100 tonnes d’engrais (NPK et urée) qui ont permis
de réaliser 189,5 ha durant l’hivernage 2011. Les producteurs ont aussi bénéficiés de petits
matériels agricoles pour améliorer les conditions de production du riz.
Au total, 337,880 tonnes ont été produites dans les différents sites dont une importante partie
(302,67 t) en zone irriguée. Le déficit pluviométrique a eu un effet négatif sur les productions
en zone pluviale.
4.1. Production de riz en contre saison chaude 2012
La production de riz de contre saison dans au niveau de la vallée du fleuve Sénégal porte sur
une superficie des 100 ha pour 9 groupements de producteurs. Au total 12 tonnes de semences
de la variété sahel 108 et 20 tonnes d’urée et de 15 tonnes de 18-46-0 (DAP) ont été mis en
place. Le principe de non gratuité des intrants a été adopté par consensus avec les
bénéficiaires avec un mécanisme de remboursement basé sur des prix de cession qui
correspondent à ceux appliqués dans la zone. La distribution des intrants aux membres des
groupements est supervisée par les comités de gestion mis en place. Cette organisation du
système de mis en place des fonds de roulement consolide les possibilités d’amélioration
organisationnelle des bénéficiaires. Avec ce mécanisme les OP ont la possibilité d’offrir des
services à leurs membres. Et d’améliorer les échanges au sein de l’organisation.
L’appui à la production de riz concerne neuf (9) OP de la région de Saint-Louis dont 6
nouvelles. Cette augmentation du nombre d’OP a été une des recommandations de l’atelier
bilan, compte tenu de l’amélioration de la production constaté aussi bien sur la production de
paddy que sur les semences. Les 3 OP qui ont été encadrés en saison des pluies 2011 ont
encore bénéficié d’un appui en intrants pour la contre saison. Cependant, elles ont pu
augmenter leurs emblavures de 50 % permettant à d’autres membres du groupe de bénéficier
du remboursement des fonds de roulement.
13
4.2. Production de riz en hivernage 2012
Pour la campagne d’hivernage 2012, un programme de production de 100 ha en zone irriguée
et de 300 ha en zone pluviale est mis en place dans les différentes régions. Globalement 11
variétés sont concernées pour une superficie de 400 ha. Trente (30) tonnes de semences et 110
d’engrais ont été mis en place.
Tableau 6 : production de paddy dans différentes écologies de riziculture en 2011 et 2012
Ecologie de
production
2011 en saison des
pluies
2012 en contre saison 2012 en saison des
pluies
Surface
(ha)
Production
(T)
Surface
(ha)
Production
(T)
Surface
(ha)
Production
(T)
Zone irriguée 50
302,67 120 715,1 100 Nd*
Zone pluviales
de bas fond
54,3 32,210 80,5 123
Zone pluviale de
plateau
1 3 40 108.272
Total 104,3 337,88 120 715,1 220,5 231,2
*Données en cours de collecte et d’analyse
Une augmentation de la production du riz a été notée en zone de riziculture irriguée et en
riziculture pluviale entre 2011 et 2012. La mauvaise saison des pluies de 2011 a affecté cette
production. Néanmoins, une nette amélioration a été notée en 2012 avec une augmentation
des rendements qui varient entre 1,5 et 4 T/ha. Avec une augmentation des superficies de
32%, la production de riz a augmenté de 73% grâce à la bonne pluviométrie, l’utilisation de
semences de qualité et la formation des producteurs.
5. Equipements
Différents équipements, matériels agricoles et infrastructures ont été mis à la disposition des
OP en fonction des contraintes signalées dans l’enquête de référence. La mise à disposition de
ces équipements offre une possibilité aux OP d’améliorer la qualité du riz, de réduire la
charge de travail des femmes, de réduire les pertes post récoles d’améliorer le revenu et le
niveau de vie.
5.1. Equipements de production
Le projet avait opté pour la mise en place d’équipements adaptés au milieu et facilement
reproductibles par les bénéficiaires eux même. Les équipements suivants sont mis à la
disposition des producteurs :
- semoirs à riz : en 2011 des semoirs à riz ont été mis à la disposition des producteurs
grâce à une mutualisation des ressources avec le projet PCE/USAID qui accompagne
les producteurs de riz pluvial. Des semoirs très performants avec une capacité de
14
réduction des pertes de 40%. Son coût assez élevé pourrait constituer une limite pour
les groupements paysans en dehors d’une assistance par un projet ; - l’adaptation des disques de semis : le projet a pris en compte la préoccupation des
bénéficiaires relatives au coût des semoirs à riz. Une décision consensuelle a été alors
prise d’adapter les disques de semis en variant le nombre de trou de semis pour jouer
sur les écartements et la densité de semis. Des disques de 20 et 24 trous ont été mis en
place dans les zones de rizicultures de plateau et de bas-fond. Cette adaptation a
permis de réduire les pertes de semences de près de 30%. - Les sarcleuses : il s’agit d’outils de
désherbage en zone de riziculture de bas
fond. Cet outil limite l’utilisation d’herbicide
et sa manipulation est facile par les
producteurs.
Tous ces outils performants dans la gestion des
cultures sont à un coût très abordable pour les
producteurs. Ils sont fabriqués par les artisanats
locaux et peuvent être obtenus en grand nombre.
5.2. Equipements de post-récolte
L’enquête de référence a montré que l’essentiel des OP bénéficiaires ne disposaient pas
d’équipement post récolte. Ce manque d’équipement présentait les conséquences suivantes :
- Des pertes de récoltes dues à un retard de battage des récoltes ;
- Pénibilité des tâches des femmes : dans la zone de wack Ngouna (site frontalier avec
la Gambie), les femmes se rendent en Gambie pour le décorticage du riz et au retour
elles avaient souvent des problèmes avec la douane qui les accusait de contrebande
sur le riz blanc.
Des décortiqueuses ont été mises à la disposition des groupements de femmes et des batteuses
à moteurs et à pédales. Dix (10) batteuses à pédales et trois (3) batteuses à moteur ont été
mises à la disposition des groupements en zone pluviale où la production de paddy est encore
moins importante que dans la zone irriguée. Ces équipements ont contribué à réduire les
pertes post récolte à travers un battage dans les délais acceptables. Ce battage dans ces
conditions contribue aussi à améliorer la qualité du riz. Dix (10) décortiqueuses mises à la
disposition des groupements ont allégé les travaux des femmes et aussi amélioré la qualité du
riz.
6. Communication sur les activités du projet APRAO
La mise en œuvre des activités du projet est accompagnée d’une stratégie de communication
basée sur différents volets :
6.1. Les émissions radiodiffusées
Des émissions visant une diffusion à grande échelle des activités du projet ont été réalisées
dans les différentes zones d’intervention. Dans le cadre de cette information/sensibilisation
sur le projet, 24 émissions radio ont été enregistrées avec 6 radios (publiques, privées et
communautaires) mettant l’accent sur les différents aspects de la production de riz. Les
thématiques suivantes ont été développées dans chaque zone :
Formation à l’utilisation de la sarcleuse
15
(i) présentation du projet ;
(ii) production de semences certifiées de riz ;
(iii) production de riz paddy ;
(iv) émission de terrain : rencontre avec les acteurs.
Le projet APRAO a réalisé avec le Projet Italien pour la Sécurité Alimentaire (PISA) une
émission télévisée à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA) du 16
octobre 2011.
6.2. Les visites d’échanges
Des visites ont été organisées sur la
riziculture de bas fond (en 2011) et sur la
riziculture de plateau (en 2012) pour
permettre aux producteurs de se familiariser
avec les différentes écologies de riziculture.
Au cours de la mise en œuvre du projet en
2011 et des discussions menées avec les
bénéficiaires, il a été constaté que dans
certaines zones de Fatick et Kolda, les
activités sont concentrées dans les vallées
alors qu’il existait d’énormes potentiels au
niveau des plateaux.
En 2011 en riziculture de bas fond, les échanges entre producteurs ont porté sur les
contraintes de production en zone de bas fond : (i) gestion des mauvaise herbes ; (ii) les
activités post récoltes ; (iii) les contraintes relatives aux travaux des femmes. La visite
d’échange a vu la participation de 43 producteurs dont 21 hommes et 22 femmes. Ce groupe
est composé de 22 participants des régions de Kaolack, Kolda et Fatick, et de 21 du village de
Djilor Djidiack où s’est déroulée la rencontre.
En 2012 en riziculture de plateau, la visite a eu pour objet de montrer aux producteurs de riz
de bas fond tout le potentiel et les techniques de production de riz au niveau du plateau ; ce
qui constitue une découverte pour beaucoup d’entre eux. Les échanges en zone de riziculture
de plateau ont concerné essentiellement le potentiel des semences de Nérica ; (ii) les périodes
de semis (précoces ou semis après pluies) ; (iii) l’utilisation de disque de semis ; la gestion
des mauvaises herbes ; (iv) les différents sarclages et la fertilisation. A la suite de ces
échanges certains producteurs ont découvert pour la première fois la riziculture de plateau et
sont prêts à la réaliser à la prochaine saison des pluies. Cette visite d’échange d’expériences a
été organisée en décembre 2012 à Wack Ngouna dans la région de Kaolack (département de
Nioro). Elle a été suivie d’un forum sur la riziculture pluviale, présidé par les autorités locales
(Sous préfet, Président de communauté rurale). Elle a enregistré la participation de plus de 60
producteurs venus des régions de Fatick, Kaolack et Kolda.
6.3. Concertation avec les partenaires
Des cadres d’échanges avec les partenaires et les producteurs ont été initiés pour évaluer les
campagnes de productions et échanger sur les activités à mettre en œuvre. Ces rencontres ont
Interview d’un producteur après la visite d’échanges à Wack Ngouna
16
été organisées sous forme d’ateliers dans chaque zone de riziculture irriguée et pluviale pour
évaluer la première année de mise en œuvre des activités du projet APRAO dans la région
concernée et proposer des solutions pour les difficultés rencontrées. Ces ateliers-bilans
régionaux ont visé les objectifs spécifiques suivants :
Faire l’état des partenariats entre projet APRAO et les structures et OP de la région ;
Evaluer les activités de renforcement de capacités (formation, équipements) ;
Evaluer les résultats de production de semences et de paddy ;
Faire le point sur la constitution du fond de roulement ;
Identifier les programmes de production de semences et de riz paddy.
A l’occasion de ces rencontres, les participants (techniciens et bénéficiaires) ont apprécié la
stratégie de mis en œuvre du projet basée sur une démarche participative et aussi la mise en
place des fonds de roulement qui ont permis à certains groupements de la vallée du fleuve
Sénégal de retrouver leur ligne de crédit auprès des institutions bancaires et de micro finances.
Le programme est jugé comme étant une clé du développement des populations. Une
recommandation forte a été faite aux bénéficiaires de redoubler d’effort pour pouvoir
continuer les activités après le projet.
7. Fonds de roulement
La constitution d’un fond de roulement a un double objectif de renforcement de l’aspect
organisationnel du groupement et de pérennisation des capacités de production. C’est dans ce
cadre que le projet a appuyé les bénéficiaires à travers la mise en place d’intrants (semences et
engrais) et d’équipements de production et de post récolte. Le mécanisme de constitution de
fonds de roulement est aussi soutenu par la mise en place de comités de gestion au sein des
organisations et leur encadrement par des formations sur le fonctionnement et la gestion des
organisations de producteurs.
Le principe de la non gratuité des intrants a été la règle d’accord avec l’ensemble des
bénéficiaires. Le projet a signé des accords de partenariat fixant les modalités de mise en
place des fonds de roulement. . Les prix de cession ont été fixés par consensus au niveau de
chaque organisation par rapport aux coûts réels pratiqués dans la zone. Chaque OP a eu une
autonomie de négociation avec ses membres, et de fixation des modalités de remboursement
des intrants. Ce qui explique la variation des coûts en fonction des zones. L’engagement
moral des bénéficiaires et le suivi par le bureau de l’organisation contribuent à garantir le
remboursement du crédit sur les intrants. Un protocole signé entre le projet et les
organisations de producteurs constitue un engagement sur le remboursement des fonds de
roulement et leur gestion
Les producteurs ont fait des efforts appréciables pour constituer les fonds de roulement à
partir des remboursements. Dans la région de Saint-Louis, les fonds de roulement ont été
constitués à 73 % en moyenne avec des taux qui varient entre 68,9 % et 110 % selon les OP
bénéficiaires. Dans les régions à riziculture pluviale, malgré le caractère irrégulier des pluies
et la fin précoce de celles-ci entrainant une baisse importante de rendement voire l’inexistence
de récolte, les producteurs ont essayé de constituer les fonds de roulement. Le taux de
remboursement est globalement de 26%.
17
Les taux de reconstitution des fonds de roulement au cours de la première campagne sont
principalement liés aux actions suivantes :
- Le rôle prépondérant de la sensibilisation que les comités de gestion ont joué dans la
mise en place des fonds de roulement,
- Les échanges de procédés et expériences entre OP sur les mécanismes de mis en place
des fonds de roulement
- La formation des comités de gestions sur les processus de recouvrement et gestion des
fonds au sein des OP
- L’importance des journées de restitutions/évaluations des résultats de la campagne or-
ganisées avec les différents acteurs
Cet accompagnement des producteurs est a été poursuivi au cours de la campagne de produc-
tion de l’année 2012 et le bilan de remboursements se fera au cours du trimestre 2013. cette
activité s’inscrit dans un objectif de pérenniser la dynamique organisationnelle des groupe-
ments. L’implication des DRDR dans la mise en œuvre des activités de production de paddy
et semences, l’information et la sensibilisation des collectivités locales ; la formation dans les
CEP avec les dynamiques de groupe sont autant de facteurs qui contribuent à cette pérennisa-
tion des acquis du projet.
Tableau 7 : Constitution des fonds de roulement en 2011 dans les zones d’intervention du
projet
Site Cout total des intrants
reçus en F CFA
Somme totale
remboursée en FCFA
Taux
remboursement
en %
Zone irriguée 13 805 000 10 095 057 73,12%
Zone pluviale 32 368 000 2 060 000 6,3 %
Zone pluviale 46 173 000 12 155 057 26,33%
8. Partenariat
Le processus de développement d’un partenariat fort a été initié avant le démarrage des
activités du projet par une concertation avec différents acteurs dans les zones de riziculture.
Des accords de partenariats ont été ensuite signés avec l’ensemble des structures qui doivent
intervenir directement dans la mise en œuvre des activités (les ONG et des structures du
Ministère de l’Agriculture). Le cadre d’intervention basé sur la synergie et/ou la mutualisation
des ressources a été clairement défini dans les accords de partenariat. Par ailleurs les accords
ont été signés avec toutes les OP bénéficiaires pour un engagement sur le remboursement des
fonds de roulement. Au total douze (12) organisations de producteurs (dont 5 groupements de
18
femmes), trois (3) directions nationales, quatre directions régionales et une (1) ONG sont
concernées. Au début de la campagne de contre saison chaude 2012, des accords de
partenariat ont lié le projet à cinq (5) nouvelles organisations de producteurs en zone irriguée
(région de Saint-Louis).
Un partenariat fort a été aussi développé avec le projet IESA qui bénéficie d’un financement
du Gouvernement du Royaume d’Espagne. Dans ce cadre, la coordination nationale a
participé à l’Atelier Régional de suivi des projets IESA et APRAO organisé à Bamako au
Mali du 12 au 16 décembre 2011. Il s’agit d’une bonne synergie d’intervention au niveau du
site de Djilor où APRAO a mis en valeur les aménagements réalisés par le Projet Petite
Hydraulique Rurale (IESA). Une synergie similaire a été développée avec le Projet Italien de
Sécurité Alimentaire (PISA) de la FAO au niveau du site de Wack Ngouna dans le domaine
de la production de semences et de paddy.
Tableau 8 : Contributions des partenaires aux résultats obtenus
PARTENAIRES
SUJET DU
PARTENARIAT
CONTRIBUTION
CONCRETE DU
PARTENAIRE
CONTRIBUTION DE
APRAO
PRODUIT OBTENU OU EN COURS
ISRA
Production de semences
de prébase et de
documents sur la
riziculture pluviale
Expertise et dispositif pour la
production de semences de
prébase ;
Appui budgétaire Semences de prébase disponibles ; existence
de fiches techniques pour la riziculture
pluviale stricte (plateau), la riziculture de bas-
fond et la riziculture de mangrove (zone salée)
Projet IESA
Mise en valeur des bas-
fond de DJilor ;
(i) Aménagement de bas fond ;
(i) appui technique pour la
construction des aires de séchage
et l’étude de capitalisation des
résultats de l’année 1
Fourniture d’intrants pour la
production de riz et de
semences ; fourniture
d’équipements post récolte ;
(iii) suivi du processus de
certification des semences
35 ha de production de paddy et 1 ha de
semences
DISEM
Suivi du processus de
certification des semences
et élaboration de supports
documentaires sur les
semences
Expertise sur la certification des
semences ; (ii) diffusion des
textes règlementaires sur les
semences ; (iii) élaboration de
documents techniques (manuel de
contrôle et catalogue des variétés
de riz)
Appui budgétaire Diffusion de 57 exemplaire de textes législatifs
sur les semences (ii) élaboration de deux
documents sur les semences ; (iii) suivi de la
production semencière
SAED
Amélioration de la qualité
du riz
Elaboration de fiches techniques
sur le riz ; (ii) contribution à la
mise en place du dispositif
d’amélioration de la qualité du riz
blanc
Appui budgétaire Fiche technique sur la riziculture irriguée ;
livret de recette et partage des spécifications
techniques du nettoyeur de paddy
ONG Wula Nafa Mise en valeur des bas
fond a Boly et Ndour
ndour
(i) Aménagement de bas fond ;
(i)
Fourniture d’intrants pour la
production de riz et de
semences ; fournitures
d’équipement post récolte ;
(iii) suivi du processus de
certification des semences
50 ha de production de paddy et 4 ha de
semences ; (ii) suivi de la production de
semences
Projet
PCE/USAID
Mutualisation des
ressources ;
(i) complémentarité sur les
équipements de production de
Formation des agents de suivi
en GIPD ; (ii) formation des
45 ha de production de paddy et 6 ha de
semences ; (ii) suivi de la production de
paddy ; (i) mise à disposition
d’agent de terrain pour le suivi de
la production de riz en zone de
plateau et bas-fond Kolda et
Kaolack
producteurs semences
DRDR
Suivi de la production de
paddy et semences en
zone de riziculture
pluviale et irriguée
Mise à disposition d’agents de
terrain
Moyen de déplacement et
indemnités mensuelles
Suivi de 754 ha de productions de semences et
400 ha de paddy
21
RESULTATS DU SEMESTRE
JUILLET – DECEMBRE 2012
Le plan de travail exécuté au cours du second semestre 2012 est basé sur les
recommandations formulées pour le Sénégal à l’issue de la revue à mi-parcours qui est une
étude de capitalisation des acquis du projet depuis le lancement des activités. Les résultats de
cette étude ont été partagés à l’atelier tenu à Grand Bassam en Côte d’Ivoire. Il ya eu certes
des résultats très significatifs mais des recommandations d’améliorations ont été formulées,
notamment :
- Le renforcement de capacité des acteurs
- Les activités de transformation
- La finalisation des documents techniques
9. Renforcement des capacités techniques et organisationnelles des bénéficiaires
Les acteurs du projet (bénéficiaires et techniciens) ont eu un renforcement des capacités basé
sur les champs écoles paysans en zone de riziculture pluviale et irriguée pour une production
de qualité et une diffusion de l’approche au niveau des groupements à travers :
- La maitrise des techniques de production de riz : les techniciens de structures parte-
naires sont formés dans les CEP en riziculture pluviale.;
- L’appropriation et la diffusion de l’approche CEP dans les zones d’intervention du
projet : les techniciens et producteurs relais formés vont doter les OP bénéficiaires de
compétences pour la production de riz et diffuser l’approche CEP au niveau des grou-
pements.
9.1. Différents types de champs écoles sur la riziculture
- CEP sur les semences :
La formation a été réalisée au profit du groupement des femmes de Bokhol et du
groupement mixte de Diattar pour leur permettre d’intégrer le circuit formel de
production de semences et d’avoir un accès à des semences de qualité pour les
groupements. La formation contribue à améliorer les rendements et les revenus des
femmes rurales qui disposent de moins de terres. La formation est animée par l’équipe
de la Direction régionale du développement rural de Saint-Louis (DRDR) pour 41
bénéficiaires dont 20 femmes. Une séquence de formation théorique sur la législation
semencière et une séance pratique de conduite des cultures ont été animées à chaque
session de formation. Une bonne maitrise de la production de semences de riz par les
personnes formées a été observée.
22
Tableau 9 : production de semences dans les CEP de Bokhol et Diattar
OP nombre de pro-ducteurs/trices Superficie (ha) Production (T)
Union de Diattar 21 0,5 1,68
GPF de Bokkhol 20 0,5 2,091
TOTAL 41 1 3,771
- CEP pour la formation des techniciens des structures partenaires :
La formation des facilitateurs est la première étape du processus de formation des
producteurs. Ils sont formés pour disposer d’un pouls de facilitateurs capables de démultiplier
l’approche CEP dans les zones de productions de riz. La formation en gestion Intégrée de la
Production et des Déprédateurs (GIPD) du riz pluvial s’est déroulée à Djilor Djidiack (région
de Fatick). Les participants au nombre de 23 sont des techniciens des structures décentralisées
de l’Etat (DRDR) des relais des ONG, projets et des groupements de producteurs des régions
de Kolda, Kaolack et Fatick. Ils pourront par la suite assurer la démultiplication et consolider
l’approche au niveau de leur groupement bénéficiaire. Elle a été animée par un formateur de
la SAED et un formateur du programme GIPD.
Le programme comprenait deux (2) phases : une phase théorique en salle et une phase
pratique au champ durant laquelle toutes les phases de gestion de la culture de riz ont été
passées en revues : choix du type de sol, fertilisation de fond, séquences d’application des
fertilisants, gestion des mauvaises herbes. Chaque module enseigné est démultiplié en milieu
paysan et est évalué à la session de formation suivante.
L’expérimentation au champ a consisté à mettre en place le champ école des formateurs. Une
superficie de 3 070 m² répartie en 6 parcelles
de 500 m² a été délimitée dans le périmètre
rizicole du village. Chaque groupe de
participants a géré 2 parcelles : (i)1 GIPD
avec l’application des bonnes pratiques
agricoles et (ii) 1 parcelle (PP) qui reflète les
pratiques actuelles du producteurs obtenues
avec une enquête avant le démarrage des
CEP contigües séparées d’une diguette de 0,5
m. Chaque groupe de parcelles GIPD et PP
est séparé d’un autre, d’une digue de 1 m de
large. L’’enquête de référence avant la mise
en place des parcelles a montré les
contraintes et aussi l’itinéraire technique de
la production de riz par les producteurs tels
que pratiqué par les producteurs. Ces
informations ont permis de préciser les
modules qui doivent être développés dans un
champ école paysan. Les contraintes
ressorties de l’enquête de référence sont
Séance d’observation dans un CEP de formation des facilitateurs
23
relatives à
Salinisation de terres ;
Enherbement ;
Insuffisance de la fertilisation organique et minérale.
Tableau 10 : modules développés dans les sessions de formation en CEP de gestion intégrée
de la rizicultures.
sessions Modules développés contenu
Session 1 : 30 juillet –
3 août 2012
Connaissance de la démarche
CEP
Collecte d’information de base
Préparation des parcelles
semis
Principe et objectif de la démarche
CEP/GIPD
Salinisation de terres ;
Enherbement ;
Insuffisance de la fertilisation organique et
minérale.
Connaissance de la plante du riz
Semis en ligne avec disque de semis
Fertilisation de fond avec la matière
organique
Session2 du 10 au 15
septembre 2012
Evaluation des CEP des
producteurs mis en place dans les
régions
Bonne maitrise de l’analyse agro
écosystème
Disposer de quelques sujets de
dynamique de groupe
Des solutions aux problèmes rencontrés lors
de l’installation des CEP
Connaitre les éléments de l’éco système du
riz leurs inter-actions et leurs fonctions
Maitrise du dispositif de la compensation
Avoir une cohésion du groupe ; faciliter les
échanges entre les techniciens et et les
producteurs et au niveau des OP
Session 3 01 au 5 oc-
tobre 2012
-Gestion de la culture de riz
-Gestion des ravageurs du riz et
des mauvaises herbes
-Fertilisation
-Compensation des plantes
-Dynamique de groupe
Fonction des insectes : Prédateurs et dépréda-
teurs
Lutte contre les cantharides
Fractionnement de l’urée
Effet des mauvaises herbes sur le riz
Les variétés adaptées au pluvial
Précaution à prendre avant un traitement avec
un produit chimique
-Esprit de groupe
Solution des problèmes : le point de vue exté-
rieur (les 9 points)
L’équilibre du groupe
Session 4 ; 27 novem-
brer au 04 Décembre
Récoltes
Battage
Les techniques de mesure des rendements ; la
récolte et le traitement des données
24
2012 Mesures de rendement
Traitement des données de ter-
rain
L’expérience dans les CEP a montré que l’application de bonnes pratiques agricoles peut en-
trainer une augmentation des rendement de 48 %, en comparaison aux pratiques du paysans.
Le CEP a aussi montré une amélioration de la communication entre les producteurs et entre
les producteurs et les agents techniques.
Tableau 11 : rendement obtenu dans les expérimentations en champs écoles paysans en rizi-
culture
Rendement du
riz (t/ha)
Commentaire
Parcelle GIPD avec une application des
bonnes pratiques agricoles
3,987 L’amélioration des pratiques
culturales a favorisé une
augmentation des rendements
de 48% Parcelle PP avec une reproduction des
pratiques des producteurs avec des
information issues de l’enquête de base
1,931
- CEP pour les producteurs de paddy
La formation des producteurs s’est déroulée dans les différentes régions en même temps que
la formation des facilitateurs. Après chaque session, une démultiplication est faite dans
chaque site, ce qui a permis d’avoir un meilleur suivi de la production de semence et de
paddy. Le compte-rendu des activités menées dans les CEP par les stagiaires montre une
bonne maîtrise des différents sujets abordés et un engouement des apprenants membres des
champs écoles. Vingt cinq CEP regroupant 515 producteurs dont 243 femmes et 272 hommes,
ont été mis en place par les stagiaires.
Une session de formation des producteurs a été aussi organisé dans le département de Podor
(moyenne vallée Fleuve Sénégal) au niveau des périmètres irrigués villageois de Diatar,
Loboudou pour accompagner la production de contre saison. Au total 135 producteurs de riz
ont été formés dans 6 CEP.
Ces champs écoles des producteurs (CEP) ont permis aux participants de comprendre à
travers les analyses agro-écosystèmes (AAES) :
- Que tous les insectes rencontrés dans un champ de riz ne sont pas nuisibles à la plante,
- Que l’observation dans un champ est à privilégier parce que permettant de suivre et
comprendre la croissance de la plante afin d’aboutir à une décision motivée,
- Que l’application des bonnes pratiques culturales en utilisant le paquet technologique
recommandé et un bon calage du calendrier cultural aboutit toujours à un bon
rendement,
- Que l’approche de gestion intégrée présente certains avantages à savoir : économie des
semences, de l’eau, des herbicides, et augmentation des rendements
25
9.2. Formation des comités de gestion
L’atelier de renforcement de capacités s’est tenu à Kaolack du 05 au 07 juillet à Kaolack. Il a
concerné 30 participants, membres de comités de gestions des différents groupements
bénéficiaires. L’atelier a été animé par des experts de l’Association Sénégalaise pour la
Promotion du Développement à la Base (ASPRODEB). A l’issue d’un processus dynamique
d’échanges, non seulement, les fondamentaux relatifs aux organisations ont été revisités mais
aussi les instruments de gestion qui accompagnent ces organisations pour assurer la bonne
gouvernance ont été répertoriés, expérimentés et au besoin, adaptés.
Les échanges, qui ont respecté scrupuleusement les règles de jeu que le groupe s’est librement
donné, ont fini de convaincre toutes les parties prenantes que l’amateurisme et
l’improvisation constituent et constitueront des forces d’inertie pour toute entreprise humaine
qui veut prospérer. En conséquence, pour que des organisations prospèrent et se développent
durablement au profit de leurs membres, il faut tendre à plus d’engagement, à plus de
professionnalisme.
L’incarnation de ces valeurs passe par une planification systématique et pertinente de toutes
activités et actions en amont et en aval. A cet effet, les exercices et échanges pratiques dans
les groupes de travail et les apports complémentaires lors des plénières ont fini d’informer sur
les différents niveaux de responsabilités, de planification et de dégager ensuite leur utilité
respective dans la dynamique de vie d’une entreprise.
L’exercice portant sur le plan d’affaire a été aussi un moment fort qui a mis en exergue
l’utilité pour les organisations de se doter d’un tel instrument de plaidoyer pour non
seulement servir de support pertinent et efficace pour les négociations avec les investisseurs,
les partenaires mais, il constitue un garant du sérieux et du professionnalisme des
organisations et des acteurs chargés de les animer.
De l’évaluation finale de l’atelier, on retiendra en substance à titre illustratif au chapitre des
recommandations, cette demande forte et unanime des participants : « de tels ateliers doivent
se tenir régulièrement car, ils constituent des voies idoines à même d’impulser les
changements porteurs pour les organisations ».
9.3. Formation sur la gestion des équipements
Cette formation s’adresse aussi aux membres des
comités de gestion des OP en charge de
l’exploitation et de l’entretien des équipements mis
à la disposition des bénéficiaires. Cette session était
animée par les techniciens de l’entreprise locale qui
a réalisé la fabrication. Un suivi après vente a été
inclus dans le contrat signé avec l’entreprise.
Pendant 2 jours les techniciens ont partagé avec les
bénéficiaires le mode de gestion technique des
équipements : le fonctionnement des batteuses et
décortiqueuses ; les pièces ; les précautions d’usage. Formation à l’utilisation de la batteuse à pédale
26
10. Activité de transformation et commercialisation
Les activités sur la transformation du riz ont été menées à différents niveaux. Les
groupements de femmes au nombre de six (6) ont été appuyés pour améliorer la qualité du riz
et aussi pour réduire les pertes post récoltes. Les activités ci-dessous ont été menées au cours
du semestre :
- Mise en place de décortiqueuses à riz : qui constituent un équipement important pour
alléger la charge de travail des femmes, limiter les pertes post production et aussi
assurer un revenu aux groupements bénéficiaires ;
- Les nettoyeurs de paddy : qui ont la capacité d’améliorer significativement la qualité
du riz blanc. Les trois prototypes fabriqués vont être installés dans 3 différentes unités
de transformation du riz : grande rizerie ; mini rizerie et unité de décorticage ;
- Les unités d’étuvages de riz : deux groupements de vallée du fleuve Sénégal et deux
groupements de la zone de riziculture pluviale sont appuyés en unités d’étuvage de riz.
Cette dotation d’équipements sera suivie en 2013 d’une formation des bénéficiaires.
- La participation à la FIARA avec le groupement de l’UJAK a permis de
commercialiser 20 T de riz blanc. L’UJAK a manifesté un intérêt en participant à la
FIARA, de fidéliser sa clientèle, et d’assurer la promotion et la valorisation du riz
local. Cette union accompagne 11 cercles de femmes transformatrices à travers 10
villages.
En revanche en zone de riziculture pluviale les deux premières années de projet ont été
concentrées sur la production d’autant plus dans ces zones la riziculture n’était pas
bien développée. Il fallait d’abord contribuer à la sécurité alimentaire dans ces régions.
11. Documents techniques
Les documents techniques relatifs à la
production de semences, àl production de riz
paddy et au catalogue des variétés de riz ont
été finalisés avec l’appui des différents
partenaires : Il s’agit de :
Documents produits sur les semences
Manuel de contrôle et de certification
des semences de riz (DISEM), un
document qui décrit le processus de
production, de contrôle et de certifi-
cation des semences. Il est destiné
aux agents de contrôle et de suivi de
la production de semences.
Catalogue des variétés de riz culti-
vées au Sénégal (DISEM), présente plusieurs variées de riz avec une description des
zones de production.
Ces deux documents ont été préfacés par le Représentant de la FAO au Sénégal.
Documents sur la production de paddy :
Fiche technique de production de riz irrigué (SAED) est un extrait du manuel sur la ri-
ziculture irrigué publié par la SAED-ISRA-Africa Rice avec l’appui financier de la
Les quatre documents techniques élaborés par le projet
l’utilisation de la batteuse à pédale
27
JICA. Cette fiche est traduite en langues nationales pulaar et wolof et tiré à 500
exemplaires. Ce document est destiné aux agents techniques et aux producteurs
Fiches techniques de production de riz pluvial (ISRA) présentent l’itinéraire technique
de production de riz pluvial. Les documents seront traduits en langues nationales wo-
lof, pulaar et sérère ; et tirés en 500 exemplaires.
Multiplication du livret de recettes du riz (SAED) ; il est élaboré par la SAED et ITA.
Le projet va contribuer à la diffusion de ce document qui va accompagner les activités
sur la transformation du riz. La SAED coauteur de ce document va réaliser la démul-
tiplication.
28
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
L’objectif qui était poursuivi, dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet
APRAO, repose sur une optimisation de la production de semences, l’amélioration de la
qualité de paddy, la transformation pour un riz compétitif et une commercialisation rentable
du riz blanc. Les résultats agronomiques obtenus au terme des deux années d’exécution du
projet ont été satisfaisants pour les semences et le paddy grâce aux mesures
d’accompagnement que constituent le renforcement de capacités techniques et
organisationnelles des bénéficiaires, la mise en place d’intrants de qualité et d’équipements
adaptés :
Semences : une augmentation de 30 % des superficies de production de semences entre 2011
et 2012 et une amélioration des capacités de suivi de la production de semences dans les
zones d’intervention ont été notées. Les groupements paysans ont amélioré leur capacité de
production de semences et ont une bonne compréhension du processus de certification (9
groupement sur les 12) ont eu l’agrément de production de semences certifiées.
Production de paddy : en zone de riziculture pluviale, une augmentation des superficies de
32% avec un accroissement de la production de 73% a été notés grâce à la bonne pluviométrie
notée en 2012 mais aussi à l’utilisation de semences de qualité et la formation des
producteurs. En zone de riziculture irriguée, la production de paddy a aussi augmenté de plus
de 50% grâce aux campagnes de contre saison et de saison des pluies. Le principe de la non
gratuité des intrants mis à la disposition des producteurs a consolidé l’organisation et a
contribué à l’augmentation du nombre de bénéficiaires et des surfaces emblavées. Les
équipements de labour et de semis ont amélioré les pratiques culturales ;
Activités de post récolte : des équipements de post récolte (décortiqueuses et batteuses) ont
beaucoup allégé les travaux des femmes bénéficiaires. Le nettoyeur de paddy va améliorer la
qualité du riz blanc à différentes capacités de transformation du riz : grande rizerie ; mini
rizerie et unité de décorticage. Les étuveuses vont davantage contribuer à l’amélioration de la
qualité du riz décortiqué et à la valeur nutritionnelle.
Sur un autre plan, il est important de noter que la mise en œuvre du projet est basée sur une
intervention directe après une identification participative des principaux goulots
d’étranglement de la riziculture à différentes écologies de production. Cette stratégie
d’intervention a facilité le démarrage du projet et a permis de développer des outils qui ont
contribué à une augmentation de la productivité et la qualité du riz d’une part et d’autre part
assuré une durabilité dans la gestion de la riziculture. La mise en œuvre du projet a permis :
- une professionnalisation des producteurs de semences grâce à une meilleure
compréhension du processus de certification, une gestion des fonds de roulements et
une formation sur les étapes de production de semences ;
- un développement d’une approche durable de production du riz à travers :
o le renforcement de capacité des acteurs : par la formation des contrôleurs de
semences et des agents de suivi, des producteurs de paddy et de semences dans
les CEP avec une bonne maitrise des itinéraires de production
o la mise à disposition d’équipements accessibles et facilement reproductibles
constitués de décortiqueuses, de batteuses, de semoirs, de disques de semis et
de sarcleuses ;
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o la mise en place de mécanisme de fonds de roulement pour assurer un meilleur
fonctionnement des OP et pour les doter de capacités à offrir des services à
leurs membres ;
o Une approche participative d’intervention pour une bonne implication des
partenaires
- une capitalisation d’acquis de projets et programmes sur la riziculture pour un bon
ciblage des interventions.
- Une capitalisation des acquis du projet à travers un partage d’informations basé sur
des émissions audiovisuelles et des production de documents techniques
radiophonique, des publication
Enfin, il convient de souligner que les importants résultats ainsi engrangés par le projet
montrent qu’une approche intégrée sur la filière et un bon ciblage des interventions ont permis
d’augmenter significativement la capacité de production de riz. Cette approche développée
par le projet APRAO, avec des outils dont les performances sur la productivité du riz sont
avérées, doit être diffusée à une plus grande échelle pour davantage contribuer au
programme national d’autosuffisance en riz.
ANNEXE 1 : Suivi des recommandations de l’atelier de revue à mi parcours de Grand Bassam
Domaines d’intervention
Résultats capitalisation Juin 2012
Actions pour consolidation ou d’amélioration
Observations
Aspects macroéconomiques et transversaux de la chaine des valeurs riz
PAS DE RESULTATS NOTES
Gestion et organisation du système de production de semences
Des changements ont été notés et parmi lesquels : une prise de conscience des utilisateurs et producteurs de semence, un accès de la semence au niveau local, une fréquence plus élevée des visites de parcelles semencières, un choix judicieux des variétés adaptées par rapport à chaque localité 07 organisations de producteurs et productrices ont demandé et obtenu un agrément du service officiel de contrôle et de certification des semences (DISEM) pour produire des semences certifiées de riz.
On assiste à une tendance à la professionnalisation de la filière
-Formation de producteurs de semences à travers un CEP (femmes de Bokhol, région de saint-Louis) -Augmentation des superficies en production de semences 1 OP agréée en 2012 (Taiba Niassène)
49,3 ha de production de semences certifiées R1 2 OP agréées ont fais conditionner leurs semences
Production de semences de base et prebase
Avec l’appui budgétaire de l’APRAO intervenu dans le cadre un accord de partenariat signé le 22 Aout 2011, l’ISRA est parvenue à augmenter ses capacités de production de semences de Pré-base . On parle même de facilitation de production de semences de Pré-base voire d’un excédent de semences Les productions de semences de Pré-base réalisées et disponibles sont : 720 kg de Sahel 134,
Poursuite de l’appui à l’ISRA
Variétés et superficies en 2012
2760 kg de Sahel 159. Les structures d’encadrement, de recherche, de supervision sont mieux impliquées APRAO a contribué positivement à la mise en place d’un stock variétal
2 OP agréées en 2012
9 Variétés ont été multipliées
Système d’encadrement et d’appui Conseil
Certaines structures en charge de l’appui conseil : SAED et DRDR, ont adopté la démarche CEP et GIPD pour renforcer la qualité technique de l’encadrement
Des agents des DRDR ont été formés à la méthode GIPD à travers les CEP
7 agents ont participé à la FDF-GIPD de Djilor en 2012
Multiplication et production de semences certifiées
D’apres les OP enquêtées l’apport en intrants du projet comme fond de roulement a contribué à améliorer leur capacité de gestion d’entreprise semencière La gestion d’entreprise semencière par la pérennisation des fonds de roulement révèle des disparités entre OP productrices de semence. D’une part le taux de remboursement de l’UJAK en zone irriguée est de 40% contrairement à celui des OP de la zone pluviale qui se situe entre 03% et 14% voire même 0% pour certains CLCOP (Dans la zone pluviale le conditionnement de la semence pose problème en raison de l’éloignement des centres spécialisés)
Les capacités de production de semence de qualité diffèrent selon les zones de riziculture. Globalement, 113,088 tonnes de semences produites sur 21,3 ha soit un rendement moyen de 05,31 t/ha. Pris par zone rizicole, il est de 5,75 t/ha pour l’UJAK en zone irriguée où de nouvelles variétés (Sahel 134 et 159) sont introduites par la FAO et de 2,31 t/ha en Bas-fonds, 1,65 t/ha en
Poursuite de l’apport en intrants comme fonds de roulement Appui à 5 nouvelles OP en zone irriguée Des membres de comités de gestion ont été formés Les superficies en production de semences ont été augmentées. Les engrais nécessaires ont été mis en place.
Des productions plus importantes sont attendues. Il est attendu un taux de remboursement plus élevé qu’en 2011. 1 centre de conditionnement a été installé à Kaolack
plateau en zone de riziculture Pluviale
Production de riz paddy de qualité
Les résultats de l’enquête ont révélé que les capacités organisationnelles des OP se sont nettement améliorées avec le Projet APRAO. Avant l’arrivée du programme le remboursement du crédit campagne contracté au niveau des institutions locales (CNCAS, FEPRODES) posait énormément de problème. Une autonomie et une meilleure collaboration avec les structures de micro-finance s’est installée depuis lors et les 2/3 jugent le niveau de ces changements bon et 1/3 très bon et sont attribuables au projet Les taux de remboursement des OP productrices de paddy en zone irriguée dépassent les 50% : Ces performances dans la vallée s’expliquent par l’expérience en matière de financement agricole (endettement auprès des structures de micro-finance) et le dispositif organisationnel mis en place pour récupérer les remboursements
En zone irriguée, en moyenne les rendements sont de l’ordre de 06,5 tonnes/ha contre (en zone de riziculture pluviale) 0,59 tonnes/ha en zone de bas-fonds et 03 tonnes/ha en zone de plateau
Appui en intrants (semences et engrais) pour renforcer le fond de roulement Certaines OP (Union des GIE et SV de Gaé et GIE de Soucouta) ont fait des contrats avec leurs membres pour permettre un meilleur taux de recouvrement Une visite d’échange d’expériences a été organisée à Wack Ngouna pour les régions de Kaolack, Fatick et Kolda
Le GIE des femmes de Bokhol a pu rembourser ses dettes à la CNCAS, pour bénéficier de crédit de campagne. Le bon déroulement de l’hivernage 2012 autorise d’espérer de bons taux de remboursement Des bons rendements sont attendus pour cette campagne
Transformation et commercialisation du riz paddy
Les résultats de l’enquête ont révélé que les capacités organisationnelles des OP se sont nettement améliorées avec le Projet APRAO. Avant l’arrivée du programme le remboursement du crédit campagne contracté au niveau des institutions locales (CNCA, FEPRODES) posait énormément de problème. Une autonomie et une meilleure collaboration avec les structures de micro-finance s’est installée depuis lors et les 2/3 jugent le niveau de ces changements bon et 1/3 très bon et sont
Une formation a été organisée pour les utilisateurs des équipements post-récolte (batteuses, décortiqueuses
attribuables au projet Les taux de remboursement des OP productrices de paddy en zone irriguée dépassent les 50% : Ces performances dans la vallée s’expliquent par l’expérience en matière de financement agricole (endettement auprès des structures de micro-finance) et le dispositif organisationnel mis en place pour récupérer les remboursements.
En zone irriguée, en moyenne les rendements sont de l’ordre de 06,5 tonnes/ha contre (en zone de riziculture pluviale) 0,59 tonnes/ha en zone de bas-fonds et 03 tonnes/ha en zone de plateau
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Rapports produits au cours du semestre Juillet-décembre 2012
- rapport de formation des comités de gestion-ASPRODEB
- rapports de formation en CEP de semences : sessions 1à 3-DRDR de Saint Louis
- rapports de sessions de formation des facilitateurs en CEP : sessions 1 à 4-
Coordination du APRAO
- Rapport de formation des producteurs dans les CEP en zone irriguée-Coordination
APRAO
- Rapport de formation en gestion des équipements-Coordination APRAO
- Rapport de la visite d’échange d’expériences- Coordination APRAO
Annexe 2 : plan de travail premier semestre 2013
No Activités Actions
Résultats immédiats des Activités (Quanti-té)
Période Sites acteurs/partenaires
J F M A M J J A S O N D
A Produit 1: sécurisation de la production de semences de riz
Faciliter le fonctionnement du Comité National Consulta-tif des Semences et des Plants (CNCSP)
appui à l’organisation d’une réunion nationale de bilan et de programmation des activités de production de semences
le comité est appuyé pour une réunion de bi-lan/programmation
Dakar
DISEM, AS, EC
contribuer au fonctionne-ment des cadres régionaux de concertation du PNAR
appui à l’organisation de réunions du cadre de con-certation à Saint Louis et zones centre
4 réunions organisées, 2 en zone nord et 2 en zone centre pour la prépara-tion et le bilan de la cam-pagne
Saint-Louis, Kao-lack, Fatick et Kolda
DISEM, EC
Renforcer les capacités tech-niques et organisationnelles des Opérateurs Privés Se-menciers à produire, condi-tionner, stocker et commer-cialiser des semences de base et des semences certifiées
organisation de 4 sessions de formation des opéra-teurs privés et des organi-sations de producteurs, en techniques de production de semences certifiées de riz
100 producteurs et opé-rateurs sont formés en techniques de production de semences
Kaolack, Fatick, Kolda et Saint-Louis
DISEM, ISRA, OP, EC
appui à l’acquisition d’intrants (semences mères et engrais) pour la production de semences certifiées
Des semences mères et des engrais sont mis en place pour la production de semences certifiées (120 ha)
Kaolack, Fatick, Kolda et Saint-Louis
EC, OP
appui à l’acquisition de sacs de conditionnement et de vignettes de certifi-cation
10 000 sacs et 10 000 vignettes fournis
Kaolack, Fatick, Kolda et Saint-Louis EC, OP, DISEM
Renforcer les capacités du Renforcement des moyens 120 ha ont été suivis et
Kaolack, EC, DISEM
service de contrôle et de cer-tification des semences
de suivi du service officiel de contrôle (frais de mis-sion et carburant)
contrôlés Fatick, Kolda et Saint-Louis
B Produit 2: production de padyy de qualité en riziculture pluviale et irriguée
Former les producteurs à la pratique de gestion intégrée des cultures en riziculture pluviale et de bas-fonds
diffusion de fiches tech-niques à l'usage des pro-ducteurs de riz pluvial
35 champs écoles mis en place en zone de rizicul-ture pluviale Fatick, Kolda, Kaolack pour une forma-tion de 875 procducteurs membres des groupe-ments bénéficiaires
Kaolack, Fatick et Kolda
EC, OP, GIPD
renforcer les équipements de production de paddy en zone de riziculture pluviale
appui à l’acquisition de semoirs à riz et de disques de semis
Les organisations de pro-ducteurs sont dotées de 15 semoirs et 50 disques
Kaolack, Fatick et Kolda EC, OP, P
Vulgariser les bonnes pra-tiques agricoles en péri-mètres irrigués
formation ciblée des pro-ducteurs à faibles perfor-mances en zone de rizicul-ture irriguée
les ITK du riz sont mieux connus et les rendements améliorés; 30 champs d'application de gestion intégrée sont mis en place en zone de riziculture irriguée
Kaolack, Fatick et Kolda
EC, OP, SAED
Faciliter l’accès des intrants aux producteurs de riz
mise à disposition d’intrants (semences, en-grais, sacherie) pour la production de riz paddy
Les intrants pour 250 ha en zone pluviale et 100 ha en zone irriguée sont mis en place pour la produc-tion de paddy avec une contribution de 50 % des bénéficiaires
Kaolack, Fatick et Kolda
EC, OP
organiser des visites d'échanges d'expériences entre producteurs
visites d'échanges entre producteurs des OP béné-ficiaires
3 rencontres d'échanges d'expériences entre pro-ducteurs sont organisées
Kaolack, Kolda et Saint-Louis OP, EC, P
former les comités de gestion organisation de comité de gestion des groupements
2 sessions de formation en gestion sont organi-sées au profit des comités de gestion des OP
Saint-Louis, Kao-lack, Fatick et Kolda OP, EC, P
C Produit 3: transformation et commercialisation du riz
Faciliter la Participation à des foires et expositions de pro-duits agricoles
appui aux organisations de producteurs pour une par-ticipation aux foires régio-nales ou nationales
Les OP partenaires parti-cipent aux foires organi-sées au plan local ou na-tional
Saint-Louis
SAED, EC
Améliorer la qualité du riz appui pour le relèvement du plateau technique des rizeries
3 rizeries de la VFS sont équipées de séparateurs
Dagana, Podor et Nioro EC, OP, SAED
faciliter l'accès au marché Appui à l'amélioration de la qualité de l'emballage en zone pluviale
les femmes transforma-trices reçoivent 20 000 sacs avec logos imprimés et des petits équipements de transformations
Kaolack, Fatick, Kolda et Saint-Louis
EC, OP, SAED
Organisation d’une forma-tion au profit des bénéfi-ciaires d’unités d’étuvage
Les femmes bénéficiaires ont reçu une formation à l’étuvage du riz
Fatick, Kolda et Saint-Louis EC, OP
appui à la promotion du riz local
des contrats sont signés entre producteurs et commerçants; des spots publicitaires sont réalisés
Kaolack, Fatick, Kolda et Saint-Louis OP, commerçants, EC
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