ionogramme sanguin
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L’HEMOGRAMME ou NUMERATION DE LA FORMULE SANGUINE
(NFS)
Présenté le 27 décembre 2007 par le :
Docteur Abderrahim TANNOUCHE BENNANI
Kénitra
SOMMAIREI. PREMIERE PARTIE Définition Indications Modalités de réalisation Les éléments figurés du sang
I. Les érythrocytes : (hématies ou globules rouges)
II. Les leucocytes : (globules blancs)
III. Les thrombocytes : (plaquettes)
SOMMAIRE DEUXIEME PARTIE :
I. Les valeurs normales de l’hémogramme
II. Les valeurs seuils de l’hémogrammeIII. Les variations non pathologiquesIV. Les variations préanalytiques
TROISIEME PARTIE : I. Apports et orientations diagnosticII. Cas cliniques
SOMMAIREI. PREMIERE PARTIE Définition Indications Modalités de réalisation Les éléments figurés du sang :
I. Les érythrocytes : (hématies ou globules rouges)
II. Les leucocytes : (globules blancs)
III. Les thrombocytes : (plaquettes)
C’est l'analyse quantitative (numération) et qualitative (formule) des éléments figurés du sang :
Globules rouges(érythrocytes ou hématies),
des globules blancs (leucocytes) et
des plaquettes (thrombocytes).
Définition
SOMMAIRE
I. PREMIERE PARTIE Définition Indications Modalités de réalisation Les éléments figurés du sang
indications
Si l’hémogramme est l’examen de sang le plus demandé, c’est que les indications qui en font un examen incontournable sont multiples en pathologie médico-chirurgicale :
Dans les cas d’urgence :
Etat de choc: secondaire à une hémorragie ou à une hémolyse.
Pâleur intense Angine ulcéro-nécrotique ou résistante aux
antibiotiques Fièvre élevée après prise de médicament,
surtout après chimiothérapie anti-mitotique
Fièvre résistante aux antibiotiques Purpura pétéchial avec syndrome
hémorragique
Dans les autres cas : 1 - Dépistage d'une anémie. 2 - Diagnostic d'un syndrome infectieux.
L'hémogramme peut aider la recherche diagnostique : en précisant le mode de retentissement sur les mécanismes
de défense Polynucléose neutrophile, parfois accompagnée d'une
myélémie, dans les infections à germes pyogènes. Syndrome mononucléosique, dans les affections virales
ou parasitaires. Eosinophilie, dans les parasitoses, et les allergies. en rattachant le syndrome infectieux à un déficit des
cellules de défense Agranulocytose d'origine médicamenteuse ou autre. Neutropénie d'origine périphérique ou par insuffisance
médullaire. Lymphopénie
3 - Diagnostic d'un purpura ou d'un syndrome hémorragique.
La numération plaquettaire est indispensable pour le diagnostic d'un purpura thrombopénique.4 - Recherche des atteintes associées des différentes
cellules sanguines.Le terme de bicytopénie désigne l'atteinte associée
de deux lignées : il s'agit doncosoit d'anémie + leucopénie,osoit d'anémie + thrombopénie,osoit de leucopénie + thrombopénie.
Dans ces 3 cas, il peut s'agir d'une atteinte d'origine périphérique ou centrale.Le terme de pancytopénie désigne l'atteinte des 3 populations : G.R, granulocytes et plaquettes sont diminués.Il s'agit alors presque toujours d'une insuffisance médullaire, qui peut être due à une hémopathie (leucémie) ou à une intoxication .
SOMMAIRE
I. PREMIERE PARTIE Définition Indications Modalités de réalisation Les éléments figurés du sang
Elle est faite au moyen d'une simple prise de sang chez un sujet non à jeun mais à distance d’une ingestion de corps gras, normohydraté puis l'analyse est effectuée par un automate qui mesure le nombre d‘érythrocytes, le taux d‘hémoglobine et l‘hématocrite puis calcule le VGM, la CCMH puis la TCMH.
Modalités de réalisation
Pour ne pas nous encombrer dans cet exposé, il faut retenir que l’hémogramme à ses limites et que des causes d’erreurs sont possibles; erreurs liées au prélèvement ou à des interférences entre populations d’éléments figurés.
Remarques
Pour remédier à ces dysfonctionnements, la vigilance du biologiste est constamment sollicitée. Il doit non seulement assurer une maintenance régulière et correcte de l’automate, pratiquer fréquemment des étalonnages et des contrôles de qualité mais également et surtout avoir un esprit critique quant à l’exploitation des résultats et de recourir si nécessaire à la microscopie.
Remarques
SOMMAIRE
I. PREMIERE PARTIE Définition Indications Modalités de réalisation Les éléments figurés du sang
SOMMAIRE
I. PREMIERE PARTIE Définition Indications Modalités de réalisation Les éléments figurés du sang
I. Les érythrocytes : (hématies ou globules rouges)
II. Les leucocytes : (globules blancs)
III. Les thrombocytes : (plaquettes)
SOMMAIRE
DEUXIEME PARTIE :I. Les valeurs normales de
l’hémogrammeII. Les valeurs seuils de l’hémogrammeIII. Les variations non pathologiquesIV. Les variations préanalytiques
TROISIEME PARTIE : I. Apports et orientations diagnosticII. Cas cliniques
LES VALEURS NORMALESDE L’HEMOGRAMME
LA LECTURE DES RESULTATS DE L’HEMOGRAMME
Une bonne interprétation des résultats de l’hémogramme, peut être d’un grand apport, nous devons essayer de l’exploiter au maximum, pour éventuellement nous orienter dans nos investigations. Il faut toujours garder en tête la clinique qui a justifié la demande de la NFS.
Il faut également tenir compte de :
Âge Sexe Conditions physiologiques
particulières de chaque patient. (par exemple : la grossesse)
LES VALEURS NORMALES DE L’HÉMOGRAMME
I. ETUDE DE LA POPULATION ÉRYTHROCYTAIRE Numération Dosage de l’hémoglobine L'hématocrite (Ht) Concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine
(CCMH) Taux corpusculaire moyen en hémoglobine (TCMH ou
TGMH) Etude morphologique de la population érythrocytaire
II. ETUDE DE LA POPULATION LEUCOCYTAIREIII. ETUDE DES PLAQUETTES
I - ETUDE DE LA POPULATION ERYTHROCYTAIRE
Numération érythrocytaire : nombre de globules rouges.o C'est le nombre des globules rouges circulant
dans un volume donné de sang.o Le taux normal est :
Chez l'homme 5,0 + 0,5 x M / mm3
Chez la femme 4,5 + 0,5 x M / mm3
Dosage de l'hémoglobine (Hb)
o Le taux d'hémoglobine est obtenu par spectrophotométrie après lyse des globules rouges.
Le taux normal :Chez l'homme : 13 à 17
g/100 ml Chez la femme : 11,5 à 15
g/100 ml
A partir de ces données mesurées, d’autres constantes peuvent être calculées :
L'hématocrite (Ht)C'est le volume occupé par les globules rouges (G.R) par rapport au volume du sang total (G.R + plasma). Il peut aussi être obtenu par centrifugation du sang.Le taux normal est :
Chez l'homme : 47 + 7 % Chez la femme : 42 + 5 %
Concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (CCMH)oSe calcule par le rapport :
Hb .
HématocriteoCorrespond à la saturation du G.R en
hémoglobineoNormale : 33 à 36 g/100 ml o La CCMH normale définit la
normochromie.o En pathologie, elle peut être abaissée :
hypochromie.
Taux corpusculaire moyen en hémoglobine (TCMH ou TGMH)
o Se calcule par le rapport : Hb .
numération des G.RIl correspond à la moyenne du poids d'hémoglobine contenu dans un G.R
o Normal : 30 + 2 pgo Diminué : < 27 pg, dans les
hypochromies.o Augmenté : > 32 pg, dans les
macrocytoses.
Etude morphologique du frottis de sang
La population érythrocytaire normale est homogène, ce qui peut s'apprécier d'après 3 critères:
* La forme : disques biconcaves se présentant sur les frottis sur leur face arrondie.
* La taille : s'écartant très peu du diamètre moyen de 7,2 microns.
* La coloration : liée au contenu en hémoglobine Toute population érythrocytaire qui ne
correspond pas à ces 3 critères est pathologique et les anomalies seront classées selon ces critères
Anomalies de forme
- Assez spécifiques de certains types
d'anémies :
o SPHEROCYTES : G.R de petit diamètre, très
colorés (Minkowski-Chauffard)
o OVALOCYTES ou ELLIPTOCYTES : hématies
allongées
o DREPANOCYTES : hématies falciformes des
hémoglobinoses S.
- Moins spécifiques et pouvant se voir dans
différents types d'anémies :
o CELLULES CIBLES : particulièrement
fréquentes dans les thalassémies.
o SCHIZOCYTES : fragments d'hématies
caractérisant des formes rares d'anémie par
hémolyse mécanique.
o POÏKILOCYTES : mélange d’hématies de
formes variées, aberrantes.
Anomalies de taille :
ANISOCYTOSE (sans spécificité) : mélange de tailles différentes.
Anomalies de coloration :
o HYPOCHROMIE : G.R clairs, pauvres en hémoglobine, souvent microcytaires.
o POLYCHROMASIE : lorsque des hématies plus grisâtres parsèment le frottis. Elles correspondent aux images de G.R immatures (donc des réticulocytes) mais ne sont repérables que s'il y en a un nombre plus élevé que la normale.
o HÉMATIES À GRANULATIONS BASOPHILES (ou hématies ponctuées)
o CORPS DE JOLLY (restes nucléaires dans le G.R) étiologies : toutes les dysérythropoïèses, splénectomie, asplénie congénitale, atrophie splénique.
La numération des réticulocytes
o La détermination de ce taux ne fait pas partie de l’hémogramme.
o Le taux des réticulocytes reflète le taux de production médullaire de l’érythropoïèse et donc le renouvellement érythrocytaire.
o En pourcentage : taux normal 0,5 à 1,5 % des G.R.
o Ou mieux en valeur absolue : 20 à 80 x 10 9 /l (giga/l)
o Leur taux dans une anémie permet de préciser si celle-ci est :régénérative (réticulocytes élevés) ou arégénérative (réticulocytes bas).
II - ETUDE DE LA POPULATION LEUCOCYTAIRE
La numération leucocytaire
o C'est le décompte des G.B circulant dans un volume donné de sang.
o Le taux normal est de :4000 – 10000 / mm3
La formule leucocytaire :
Le résultat du décompte est exprimé en pourcentage, mais les valeurs de référence pour apprécier les anomalies pathologiques doivent être les taux en valeur absolue de catégorie leucocytaire par unité de volume. Les pourcentages n’ont pas d’intérêt clinique et sont une source de confusion.
Les polynucléaires neutrophiles
Leur taux normal est compris entre :1800 et 7000 / mm3
on parle de neutropénie pour un taux < à 1500 et de
polynucléose neutrophile pour un taux > 7000. Leur rôle physiologique consiste en la
phagocytose des bactéries pyogènes. Les PN vidés de leurs granulations à la destruction des bactéries meurent en formant le pus.
Les polynucléaires éosinophiles
Leur nombre est inférieur à 400 / mm3
pour un taux supérieur à 400 / mm3 on parle d’éosinophilie.
Leur rôle physiologique est la lyse des formes larvaires des helminthes. Ils jouent également un rôle dans la destruction de parasite recouverts d’anticorps. Par ailleurs, le PNE limite la nocivité des réactions allergiques en neutralisant les médiateurs chimiques de l’allergie dont l’histamine.
Les polynucléaires basophiles
Leur nombre est normalement inférieur à 100 / mm3
on parle de basophilie pour un taux plus élevé.
Le PNB est une cellule riche en histamine et porteuse d’un récepteur de haute affinité pour les IgE. Le PNB libère le contenu des granulations (dont l’histamine) en réponse à la formation d’un complexe IgE-allergène.
Les monocytes
Leur nombre est de 200 à 800 / mm3
Une augmentation du nombre des monocytes circulants au dessus de 800 s’appelle une monocytose.
Une diminution de leur taux au-dessous de 200 s’appelle une monocytopénie.
Les deux rôles essentiels du monocyte sont la phagocytose et la présentation des antigènes.
Les lymphocytes Les lymphocytes sont présents dans le sang à un
taux de 1500 à 4000 / mm3 . Une augmentation de leur nombre au dessus de 4000 est une hyper lymphocytose. Une diminution de leur nombre en dessous de 1500 est une lymphopénie. Les lymphocytes T représentent environ 80% de
la population lymphocytaire. Les lymphocytes B représentent environ 10%
de la population lymphocytaire. Une troisième catégorie de lymphocytes est
représentée par des cellules dites « tueuses naturelles ». Leur taux est de 10%.
La fonction des lymphocytes est l’élaboration de la réponse immune spécifique humorale ou cellulaire.
Examen des plaquettes L’intervalle de variation du taux normal de
plaquettes s’établit de 150 000 à 400 000/ mm3 .En dessous de ce taux, on parle de thrombopénie.au dessus de ce taux, on parle de thrombocytose ou d’hyperplaquettose.
Les plaquettes jouent un rôle essentiel dans le maintien de l’intégrité des vaisseaux, dans la coagulation par interaction des phospholipides membranaires et libération des facteurs V et facteur Willebrand, la libération de produits vasoconstricteurs et la cicatrisation (stimulation de la prolifération des fibres musculaires lisses).
FORMULE LEUCOCYTAIRE DE L’ADULTE
GB 5000 à 10 000 /mm3
neutrophile 1500 à 7000 /mm3
éosinophile 0 à 400 /mm3
basophile 0 à 100 /mm3
Lymphocyte 1500 à 4000 /mm3
Monocyte 200 à 800 /mm3
Tableau resume
GR Homme 4,5 à 6 . 106/mm3
Femme 3,8 à 5,5 . 106/mm3
Hématocrite Homme 40 à 54 %Femme 37 à 47 %
Hémoglobine Homme 13 à 17 g/100ml Femme 12 à 16 g/100ml
VGM 82 à 98 fl
CCMH 32 à 36 %
TCMH > 27 pg
Plaquettes 150 000 à 450 000 /mm3
GB 5000 à 10 000 /mm3
neutrophile 1500 à 7000 /mm3
éosinophile 0 à 400 /mm3
basophile 0 à 100 /mm3
Lymphocyte 1500 à 4000 /mm3
Monocyte 200 à 800 /mm3
Dès que des éléments anormaux sont détectés, l’automate génère des alarmes spécifiques du type d’anomalie, ce qui conduit à faire un étalement (manuel ou par l’automate) pour établir la formule leucocytaire sur une lame colorée et observée au microscope. Ces informations complémentaires doivent accompagner tout hémogramme pour orienter le praticien dans ses investigations.
SOMMAIRE DEUXIEME PARTIE :
I. Les valeurs normales de l’hémogramme
II. Les valeurs seuils de l’hémogrammeIII. Les variations non pathologiquesIV. Les variations préanalytiques
TROISIEME PARTIE : I. Apports et orientations diagnosticII. Cas cliniques
LES VALEURS SEUILS DE L’HÉMOGRAMME
Ne sont indiquées que les valeurs ayant une signification
clinique
Population érythrocytaire
ANEMIE Homme Hb < 13 g/100ml
Femme Hb < 12g/100ml
Femme enceinte Hb < 11g/100ml
À la naissance Hb < 13.5g/100ml
De 0 à 6 ans Hb < 11g/100ml
De 6 ans à 14 ans
Hb < 12g/100ml
MICROCYTOSE Adulte VGM < 82 U 3
Avant 2 ans VGM < 70 U 3
De 2 à 6 ans VGM < 73 U 3
De 6 à 14 ans VGM < 80 U 3
MACROCYTOSE VGM > 98 U 3
HYPOCHROMIE CCMH < 32 %
POLYGLOBULIE Homme
Femme
Hb > 17 g/dl (+ Ht > 50%)
Hb > 16 g/dl (+ Ht > 45%)
Réticulocytopénie
Hyper réticuloctose
Réticulocytes < 20 000 x 106/LRéticulocytes < 120 000 x 106/L
Une numération des réticulocytes ne peut s’apprécier que de façon fonctionnelle, en tenant compte du taux
d’hémoglobine.
Les leucocytes
La signification d’une leucopénie ou d’une hyperleucocytose globale n’est médicalement pas claire. En pratique, il faut analyser les variations des différents types de leucocytes et pas celle de la leucocytose totale.
Il faut également rappeler qu’il faut tenir compte des chiffres absolus et non des pourcentages qui sont source de confusion.
Neutropénie < 1500 /mm3
Polynucléose neutrophile
> 7000 /mm3
Eosinophilie > 400 /mm3
Basocytose > 100 /mm3
Lymphopénie < 1500 /mm3
Lymphocytose > 4000 /mm3
Monocytopénie < 200 /mm3
monocytose > 800 /mm3
Les plaquettes
Thrombopénie < 150 000 /mm3
thrombocytose > 400 000 /mm3
SOMMAIRE
DEUXIEME PARTIE :I. Les valeurs normales de
l’hémogrammeII. Les valeurs seuils de
l’hémogrammeIII. Les variations non
pathologiquesIV. Les variations préanalytiques
TROISIEME PARTIE : cas cliniques.
Quelles sont les variations non pathologiques des
valeurs de l’hémogramme à connaître avant de demander
des explorations complémentaires ?
1)Variations en fonction du sexe :
Hommes Femmes
Hémoglobine (g/dl) 17 15,2
Erythrocytes (10 12/L) 5,7 5,25
VGM (U 3) 97 94,5
CCMH (%) 35 34,6
Neutrophiles (106/L) 7200 7500
Eosinophiles (106/L) 630 630
Basophiles (106/L) 110 105
Lymphocytes (106/L) 3800 3700
Monocytes (106/L) 790 780
Plaquettes (106/L) 400 420
2) Variations en fonction du l’âge :
1 à 4 ans 5 à 9 ans 10 à 14 ans Adulte
Plus de 60 ans
Hémoglobine (g/dl)
11 à 14,5 M:11,4 à 15,10F:11,4 à 15
12,4 à 1,812,4 à 14,5
17 1715,8
Erythrocytes (10
12/L)4 à 5,20 4,20 à 5,30 4,5 à 5,7 5,7 5,7
VGM (U 3) 80 à 90 82 à 92 85 à 95 97
Neutrophiles (106/L)
1200 à 6200 1300 à 6300 1300 à 6300 7200 6450
Eosinophiles (106/L)
300 40 à 700 40 à 550 630 590
Basophiles (106/L) 110 110
Lymphocytes (106/L)
1700 à 5000 1400 à 3600 Valeurs adultes 3800 3610
Monocytes (106/L) 160 à 600 180 à 600 790 760
Plaquettes (106/L) 175 000 -500 000
175 000 à 420 000
175 000 à 375 000
400 000
380 000
3) Variations en fonction de la race: La race noire :
Les valeurs usuelles de l’hémogramme établies pour les patients de race blanche ne sont pas adaptées aux patients de race noire. Ceci a conduit à l’établissement des normes chez les patients de race noire. Ces différences entre la race noire et la race blanche sont présentes dès l’enfance. L’ensemble des ces études a été réalisé chez des patients de race noire vivant aux USA. Leur extrapolation à des populations géographiquement différentes n’a pas été validée.
o Les patients de race noire avaient une numération des leucocytes et des polynucléaires neutrophiles inférieure à celle des patients de race blanche
o Les patients de race noire, hommes ou femmes, avaient des leucocytoses inférieures à celles des patients de race blanche ;
o Les patients de race noire avaient des taux moyens de neutrophiles inférieurs à ceux des patients de race blanche, alors qu’il n’y avait pas de différence en ce qui concerne les lymphocytes ; les éosinophiles, les basophiles et les monocytes n’étaient pas évalués dans cette étude.
Autres races :
En ce qui concerne d’autres groupes raciaux :o Chez les patients d’origine sud-
américaine, une augmentation de la leucocytose totale et du nombre de polynucléaires neutrophiles était observée ;
o Chez les patients d’origine asiatique, il existait une augmentation du nombre d’érythrocytes et une diminution du nombre de monocytes et de lymphocytes.
4) Variations chez la femme enceinte :
La principale modification de l’hémogramme lors de la grossesse est une diminution du taux d’hémoglobine. Il existe également, lors de la grossesse, une hyperleucocytose modérée. Le taux de plaquettes reste stable lors d’une grossesse normale.
5) Variations liées à la consommation d’alcool :
Chez les « buveurs sociaux » et même chez les« consommateurs excessifs», les variations de l’hémogramme statistiquement significatives sont modérées et ne doivent pas faire modifier les seuils décisionnels définis. Même l’augmentation du VGM, qui est la principale anomalie observée,n’est que relative, le VGM restant compris dans lesvaleurs de référence définies pour l’ensemble de lapopulation.
6) Variations chez les fumeurs: La consommation de cigarettes est
significativement associée à une augmentation des diverses lignées leucocytaires. Elle est particulièrement notable pour les polynucléaires neutrophiles qui peuvent être augmentés de 20%. Ce fait doit être pris en compte dans toute interprétation d’une hyperleucocytose.
7) Autres facteurs de variations non pathologiques :
Rythmes nycthéméraux, cycle menstruel, contraception et ménopause, jeûne, exercice physique, stress, anxiété et douleur, vie en altitude
SOMMAIRE
DEUXIEME PARTIE :I. Les valeurs normales de
l’hémogrammeII. Les valeurs seuils de l’hémogrammeIII. Les variations non pathologiquesIV. Les variations préanalytiques
TROISIEME PARTIE : I. Apports et orientations diagnosticII. Cas cliniques
Facteurs de variations préanalytiques de l’hémogramme :
1) Liées au prélèvement : 2) Liés à l’échantillon :3) Liés au patient:
o L’hyperlipémie : peut perturber la mesure du taux d’hémoglobine qui risque d’être erroné par excès.
o Cryoglobulines : qui peuvent perturber les résultats de la numération, si le tube est à une température inférieure à 37 °C : pseudo leucocytose, pseudo thrombocytose.
o Agglutinines froides et certaines dysglobulinémies :o Erythroblastes : Risque d’erreur par excès du
nombre de leucocytes et perturbation de la formule leucocytaire, les érythroblastes étant comptés comme lymphocytes
SOMMAIRE
DEUXIEME PARTIE :I. Les valeurs normales de
l’hémogrammeII. Les valeurs seuils de l’hémogrammeIII. Les variations non pathologiquesIV. Les variations préanalytiques
TROISIEME PARTIE : I. Apports et orientations diagnosticII. Cas cliniques
APPORTS DE L’HEMOGRAMME
ET
ORIENTATIONS DIAGNOSTIQUES
L’agranulocytose1. On doit la suspecter devant :
Fièvre élevée, Et/ou angine ulcéro nécrotique ou ulcérations
buccales, Et/ou toute infection sévère avec signes de
mauvaise tolérance hémodynamique et/ou résistant à une antibiothérapie de première intention bien conduite.
2. Elle est attendue chez un patient sous chimiothérapie
L’anémie Le taux d'hémoglobine normal varie en fonction
du sexe (chez l'adulte) et de l'âge. Le diagnostic positif d'anémie dépendra donc de ces critères :
ANEMIE = Hb : < 140 g/l chez le NOUVEAU NE
< 130 g/l chez l'HOMME < 120 g/l chez la FEMME
Il faut insister sur le fait que le nombre d'hématies à l'hémogramme et l'hématocrite n'entrent pas dans la définition d'une anémie (ni les autres renseignements de l'hémogramme qui seront utiles dans le bilan de cette anémie).
Le taux d’hémoglobine en deçà des seuils de référence n’est en fait que la traduction de l’un des signes fonctionnels ( non pathognomoniques) qui ont justifié la prescription de l’examen. C’est l’un des éléments qui impose une recherche étiologique en fonction :
o Du VGM et secondairement de la CCMH.o De la numération des réticulocyteso Et également d’autres anomalies de
l’hémogramme (anomalies quantitatives / qualitatives les leucocytes et/ou des plaquettes, de cellules anormales circulantes,…)
VGM = 80 – 100 fl = anémie normocytaire
* réticulocytes > 150 G/L = anémie régénérativeDeux grandes circonstances :
1. anémie post hémorragique,2. anémie hémolytique : destruction excessive de
GR, liée à 2 grands types de mécanismes :a) mécanisme externe au GR :
immunologique (anticorps), parasitaire (paludisme), infectieux, toxique.b) le GR est génétiquement anormal : anomalie de la membrane, anomalie de l’hémoglobine, anomalie d’une enzyme du GR
* réticulocytes < 150 G/l = anémie non régénérative (origine centrale)
- maladie inflammatoire: VS, CRP, fibrinogène augmenté . Electroph. des protides (hyper alpha 2) , fer sérique diminué.
- insuffisance rénale: créatinine. - insuffisance endocrine (dosages de cortisol, TSH et T4) - insuffisance hépatique Le myélogramme doit être réalisé Il faut aussi regarder s’il existe des anomalies
quantitatives et/ou qualitatives des leucocytes, (formule leucocytaire) et des plaquettes, orientant vers :o aplasie médullaireo syndrome myélodysplasiqueo moelle envahie (leucémie, lymphome, myélofibrose,
cancer)
VGM < 80 fl = anémie microcytaire
1. - anémie par manque de fer dans l’organisme2. - anémie inflammatoire normocytaire au début et
secondairement microcytaire.3. – quand il n’y a pas de carence en fer : anémie
par anomalie de l’hémoglobine : thalassémie, hémoglobinose E ou C ou D
4. - Exceptionnellement : anémies sidéroblastiques héréditaires (petit enfant)
La CCMH est diminuée dans les anémies par carence en fer et inflammatoires, et normale ou un peu diminuée dans les hémoglobinoses
VGM > 100 fl = anémie macrocytaire
1) réticulocytes élevés (> 250 – 300 G/L) : le volume des réticulocytes est de 20% supérieur à celui des GR, ce qui peut augmenter le volume moyen des GR (=VGM) jusque 105 – 110 fl• la démarche est celle d’une anémie normocytaire régénérative.
2) réticulocytes < 150 G/L = anémie non régénérative
- alcoolisme chronique (VGM jusque 120 fl)- insuffisance hépatique (normocytaire, ou macrocytaire
jusque 105 fl)- hypothyroïdie (normocytaire, ou macrocytaire jusque
105 fl)- carence en vitamine B12 ou en acide folique (VGM
jusque 145 fl)- prise de certains médicaments (chimiothérapies,
antirétroviraux, antifoliques: (VGM jusque 125 fl)- moelles envahies (normocytaire, ou macrocytaire jusque
105 - 110 fl)- aplasie médullaire (jusque 105 fl)- syndromes myélodysplasiques (normocytaire, ou
macrocytaire jusque 115 fl)- malnutrition importante
La polyglobulie Définir une polyglobulie Une polyglobulie est suspectée sur l'hémogramme
devant un taux d'hématocrite supérieur à 54 % chez l'homme et supérieur à 47 % chez la femme ou l'enfant. Le diagnostic de polyglobulie sera confirmé par la mesure des volumes sanguins (globulaire et plasmatique) isotopiques : on pourra affirmer un diagnostic de polyglobulie si le volume globulaire total chez un homme adulte est supérieur à 36 ml/kg et supérieur à 32 ml/kg chez la femme ou en fonction des valeurs théoriques. Cette vérification isotopique est inutile si ce taux est supérieur à 60 %.
La première étape consiste à éliminer une cause de polyglobulie secondaire :
Examen clinique à la recherche d'un syndrome cérébelleux (hémangioblastome du cervelet)
Echographie abdominale et pelvienne à la recherche d'une tumeur rénale, hépatique, ou utérine.
Étude des gaz du sang avec désaturation en oxygène de l'hémoglobine artérielle : élimination d'une cause respiratoire ou cardiaque.
Dans un deuxième temps rechercher des arguments en faveur d'une polyglobulie primitive (maladie de Vaquez) :
› Splénomégalie clinique ou échographique › Hyperleucocytose et thrombocytémie
En l'absence de cause secondaire évidente ou de preuve de maladie de Vaquez demander un avis spécialisé.
Polynucléose neutrophileVoir tableau de diagnostic
L’éosinophilie
L'hyperéosinophilie est définie par la présence de plus de 500/mm3 polynucléaires éosinophiles circulants, constatée sur plusieurs numérations successives. Les causes des éosinophilies sont nombreuses, mais les deux plus fréquentes sont les allergies et les parasitoses
AllergiesElles sont les causes les plus fréquentes d'éosinophilie
dans les pays industrialisés. Rentrent dans ce cadre d'affections : l'asthme
atopique, l'eczéma constitutionnel, l'urticaire, les rhinites et sinusites allergiques, la trachéo-bronchite spasmodique. De nombreux médicaments. Certains médicaments entraînent régulièrement une éosinophilie, en dehors de toute réaction allergique : extrait de foie, allopurinol, hydantoïne, etc …
ParasitosesHelminthiases autochtones : Oxyurose, Ascaridiose,
Trichocéphalose Teniase, Trichinose, Hydatidose, Distomatose, Syndrome de Larva migrans
Helminthiases exotiques et cosmopolites : Ankylostomiase, Bilharzioze, Filariose, Anguillulose.
Dans certaines maladies systémiquesMaladie de Hodgkin et plus rarement : cancer du
sein, cancer des bronches…
La basocytose
La basocytose, définie par la persistance d'un nombre de basophiles supérieur à 100/mm3, est pratiquement synonyme de syndrome myéloprolifératif ; isolée, elle peut en particulier révéler une leucémie myéloïde chronique ou son acutisation.
La monocytoseLa monocytose, définie par la persistance à deux examens successifs d'un nombre de monocytes supérieur à 1 000/mm3, en dehors des leucémies aiguës et chroniques myélomonocytaires, s'observe essentiellement lors de la phase de régénération médullaire qui suit une aplasie post-chimiothérapique.
lymphocytose
> 11000 /mm3 chez le nouveau-né> 10000 / mm3 à un an> 8000 / mm3 à 4 ans> 6500 / mm3 à 10 ans> 4000 / mm3 chez l'adulte
AiguëSyndromes mononucléosiques QSLymphocytoses aiguës à petits lymphocytes : coquelucheLymphocytoses aiguës infectieuses : (virus).
Chronique : hyperlymphocytose > à 3 moisPetits lymphocytes : Leucémie Lymphoïde ChroniqueSi lymphocytes atypiques : nécessité d'une consultation en hématologie
thrombocytose
Associée à une polynucléose, polyglobulie, splénomégalie : évoquer un syndrome myloprolifératif ( Vaquez, LMC?)--> avis spécialisé
Cause secondaire ? syndrome inflammatoire++ ( rarement > 1 000 000
/mm3) splénectomie carence martiale hémolyse chronique
thrombocytose isolée --> Thrombocytémie essentielle ? --> avis SP
thrombopénie
Vérifier l'absence d'agglutinats ( lames, tubes citratés)
autres lignées atteintes ? Oui-> CS spécialisée alcoolisme avec HTP et hypersplénisme : macrocytose, leucopénie
Infection aiguë ? oui-> Hospitalisation en urgenve (CIVD?)
Autres causes ( centres ou périphérique) allergique virale (HIV) thrombopénie centrale thrombopénie constitutionnelle
SOMMAIRE
DEUXIEME PARTIE :I. Les valeurs normales de
l’hémogrammeII. Les valeurs seuils de l’hémogrammeIII. Les variations non pathologiquesIV. Les variations préanalytiques
TROISIEME PARTIE : I. Apports et orientations diagnosticII. Cas cliniques
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