infections du site operatoire (quelques chiffres) · de la même gamme que le dsf ... mais une...

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INFECTIONS DU SITE OPERATOIRE (quelques chiffres)

Source ENP 2006

14, 2 % des infections nosocomiales

3ème position

DEFINITION

INFECTION NOSOCOMIALE = IAS

PROVOQUEE PAR UN MICRO-ORGANISME

D’ORIGINE IATROGENE

(PAS DE DELAI DE 48 HEURES)

Survenant dans les 30 jours après l’intervention

Voire même 12 mois après en cas de pose de

matériel prothétique (PTH, PTG…).

LES PRINCIPAUX MICROORGANISMES

Peau Voies aéro-digestives sup

Tube digestif bas

Sphère génitale

Staphylocoques dorés

++ +

+ +

Staphylocoques à coagulase négative

++ +

- +

Enterocoques - - ++ +

Streptocoques + ++ - ++

Entérobactéries - - ++ +

Clostridium spp - + ++ -

Candida spp - + + +

++ portage prépondérant + portage permanent + présence rare

VOIES DE CONTAMINATION

Contamination pré-opératoire

– Plaie souillée (traumatologie par ex)

Contamination per-opératoire

– Endogène

– Exogène : mains, phanères, rhinopharynx…

Contamination post-opératoire

– Drains, pansements

LES CONSEQUENCES

Economiques :

– Coût direct :examens complémentaires, ré-hospitalisation…

– Coût indirect : perte de production

Morales :

– Echec thérapeutique, morbidité, décès d’un ami ou d’un parent

Juridiques :

– Patient qui porte plainte

I. S. O

Fréquente

Peut être grave (conséquences lourdes)

Infection évitable : moyens de prévention

Type même de l’infection iatrogène

Une priorité nationale : enquête d’incidence (3 mois), régionale (ISO sur prothèses 2 ans), enquête GREPPHS

LES CAUSES DES ISO

Patient

Défauts de

préparation du

patient

Environnement Dispositifs

médicaux

Facteurs

humains

LES DIFFERENTS FACTEURS

Généraux

Locaux

Opératoires

FACTEURS GENERAUX

La malnutrition, l ’obésité, l ’âge extrême

Le diabète

L ’immunodépression

L ’état de choc

Un traitement antibiotique prolongé

L ’hospitalisation pré-opératoire prolongée

FACTEURS LOCAUX

Nécrose tissulaire

Sérosité

Corps étranger, implant

Inoculum bactérien important

Mauvaise vascularisation

FACTEURS OPERATOIRES

Durée de l ’intervention

Chronologie de l ’acte dans le programme opératoire

Nombre de personnes dans la salle

Expérience de l ’opérateur

Ré-intervention

Contexte d ’urgence

PREVENTION DE L ’ I.S.O (1)

Diminuer le séjour pré-opératoire

(prévenir la colonisation par des germes hospitaliers )

Assurer une couverture antibiotique adaptée

( prévenir l ’antiobiorésistance)

Maîtriser les risques de contamination par l ’environnement (aérobiocontamination,…)

PREVENTION DE L ’I.S.O (2)

Travailler de manière aseptique (instrumentation stérile, gestes de l ’équipe chirurgicale, comportement)

Préparer le patient de manière à abaisser au maximum sa flore cutanée résidante et/ou transitaire

LA PREPARATION CUTANEE

Ensemble d’actes indispensables

Hygiène corporelle optimale = gage de sécurité

Les référentiels

100 recommandations pour la surveillance et la prévention des infections nosocomiales :

n° 63

Conférence de consensus, mars 2004 à Paris « gestion pré-opératoire du risque infectieux »

PETIT RAPPEL : LA FLORE CUTANEE

Flore transitaire : • Peau

• Muqueuses : digestive, génitale, respiratoire, ORL

• Environnement

Flore résidente : • Bactéries aérobies : corynebactéries

• Bactéries anaérobies : proprionibacterium acnes

LES OBJECTIFS DE LA PREPARATION CUTANEE ET MUQUEUSE

Abaisser le niveau de colonisation cutanée

générale Réduire au maximum la colonisation cutanée

locale (résidente et/ou transitaire) Limiter la « re-colonisation » cutanée locale Tout en préservant au mieux l ’épiderme.

DIFFERENTES ETAPES DE LA PREPARATION

La veille et le matin (au domicile ou en services d’hospitalisation)

Juste avant l’intervention (au bloc opératoire)

AU DOMICILE ET/OU EN SERVICE D’HOSPITALISATION

La toilette ou la douche

La dépilation

L’hygiène bucco-dentaire

L’hygiène du linge

LA DOUCHE PRE-OPERATOIRE

La veille et le matin (au moins une)

Avec un savon DSF à large spectre (pas de supériorité d’un produit / un autre)

De la même gamme que le DSF utilisé au BO

Comprenant les cheveux

Rinçage abondant

Zones critiques à insister

Information du patient

Traçabilité de l ’acte.

LA DOUCHE (OBJECTIF):

Diminuer la flore microbienne et faciliter l’action ultérieure de l’antiseptique utilisé pour la désinfection

LA DEPILATION

ABSTENTION

SI NON,

– NON TRAUMATIQUE

– A MINIMA

– DECONSEILLEE EN SALLE D’OPERATION

1. LE RASOIR MECANIQUE

Doit être proscrit

– La veille : méthode à risque

– Sinon, utilisé de manière ponctuelle

– Sur peau mouillée par une solution de DSF

– Juste avant l’intervention

À usage unique.

2. LA TONDEUSE CHIRURGICALE

Peut être utilisée la veille

Car pas d’érosion cutanée

Maniabilité

Geste +ou- douloureux

Problème de coût.

3. LA CREME DEPILATOIRE

Test 24 heures avant

– Au creux du coude ; négatif si pas de rougeur

Délai d’action : 4 à 8 mn

Rinçage abondant

Problème de coût.

L ’HYGIENE DENTAIRE

Brossage soigneux des dents et/ou du dentier de manière non traumatique

Chirurgie cardiaque et bucco-dentaire : bains de bouche antiseptiques en pré et post-opératoire

La veille et le matin

Possibilité de bains de bouche.

LES ONGLES

Le plus court possible

(lieu de vie des MO, risque de grattage post-op)

Sans vernis

Nettoyer et brosser si besoin.

LA TENUE VESTIMENTAIRE

Ni sous-vêtement,

Ni bijoux (piercing)

Ni maquillage, ni rouge à lèvres

Mais une chemise fendue propre mise à disposition par l’établissement (tenue en non tissé ou micro fibre)

EN SERVICE

Pas de préparation quelconque du champ opératoire la veille de

l’intervention (technique dite de l’emballage)

AU BLOC OPERATOIRE

LES ACTIONS A EFFECTUER

La détersion

L’antisepsie du champ opératoire

L’hygiène du linge

Cas particulier : la dépilation

METTRE UNE TENUE VESTIMENTAIRE ADAPTEE

Vérification que le patient :

– A revêtu une chemise de bloc propre

– N’a ni sous-vêtement ni bijoux personnel

Apposer une coiffe couvrant ses cheveux

Le recouvrir de draps propres au BO.

REALISER LA PREPARATION CUTANEE ET/OU MUQUEUSE

1. PHASE DE DETERSION

2. RINCAGE

3. SECHAGE

4. APPLICATION D’UN PRODUIT ANTISEPTIQUE (DESINFECTANT CUTANE)

AVEC UN SAVON DESINFECTANT ET UN DESINFECTANT CUTANE

Doivent être de la même gamme

Large spectre d’activité – Produit iodé

– Chlorhexidine

– Soluté de Dakin

Attention aux contre indications et aux péremptions.

LA DETERSION, LE RINCAGE, LE SECHAGE

Matériel nécessaire

– Le savon DSF

– Eau stérile (flacon)

– Set de badigeon

Compresses stériles ou essuie-mains

Gants de toilette stérile

Haricots stériles

Méthode

Immédiatement avant la désinfection, après le traitement des pilosités

Détersion large avec le savon DSF

Rinçage large à l’eau stérile

Séchage soigneux

Changer l’alèse si besoin.

LA DESINFECTION CUTANEE

Application très large,

1ère application par l’IDE circulant

Laisser sécher

2ème application par l’équipe chirurgicale (IDE ou chirurgien)

Laisser sécher, ne pas essuyer.

LA TRACABILITE

Soins réalisés doivent être écrits et validés dans dossier de soins du patient (fiche de liaison) par l’infirmier(e) du service.

Au bloc : fiche de suivi d’intervention (reste au bloc) et une feuille de liaison (reste dans le dossier)

MAIS … TOUTES CES PRATIQUES

Doivent être réalisées dans la mesure du possible en informant le patient notamment…

LORS DE LA CHIRURGIE AMBULATOIRE

Le patient hospitalisé le matin n’aura peut être pas pensé : – À se brosser les dents

– À prendre une douche avec le savon DSF

– À enlever ses bijoux , son vernis, et/ou son maquillage

– À se couper les ongles

avant son admission, ce qui peut entraîner…

Un stress supplémentaire pour le patient

Un énervement du personnel soignant, car augmentation de la charge du travail

Une non conformité des pratiques

INFORMATION ET REGLEMENTATION

Obligation d’informer sur les risques infectieux opératoires

S’inscrit aussi dans un but de prévention du risque = susceptible d’en limiter les conséquences

AU NIVEAU DU PERSONNEL

Penser à impliquer le patient à la réalisation des pratiques (douche…)

Réfléchir sur l’élaboration d’un support écrit à diffuser en consultations (chirurgie ou anesthésie)

Favoriser les visites pré-opératoires

EN CONCLUSION…

Infection du site opératoire : évitable bien que le risque 0 n’existe pas

Taux d’ISO = bon indicateur de non qualité

Une priorité nationale

Importance de mettre en œuvre une assurance qualité pour réduire le risque infectieux

– La préparation du patient est un moyen de prévention qu’il est important d’organiser au niveau de chaque établissement

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