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Histoire

Chapitre n°…….

L’Empire du Mali (XIIIe-XIVe)

Introduction

Les empires d’Afrique subsaharienne au Moyen Âge

Le cadre temporel: Les empires du Soudan

Les civilisations de l’Afrique subsaharienne au Moyen Âge

I) L’Empire du Mali (XIIIe-XIVe)

Problématiques :

Comment caractériser la civilisation de l’empire du Mali ?

Comment s’organise le grand commerce africain au Moyen Âge?

A/ Un Empire puissant et prestigieux

Document 1 : Mansa Moussa, empereur du Mali (1312-1337)

Document 2 : L’Afrique du VIIIe au XVIe siècle

L’Empire du Mali

Document 3 : La justice dans l’empire du Mali

« J’assistais à la prière du vendredi, quand un marchand se leva et dit :

- Ô vous qui êtes présents dans cette mosquée, soyez mes témoins que je prends à

partie le mansa […].

Alors plusieurs personnes sortirent de la tribune grillagée du souverain, allèrent vers le

plaignant et lui demandèrent :

- Qui est-ce qui a commis une injustice à ton égard ? Qui t’as pris quelque chose ?

Il répondit :

- Le gouverneur de Oualata m’a enlevé des objets dont la valeur est de six cents ducats,

et il m’offre, comme compensation, cent ducats seulement.

L’empereur envoya quérir tout de suite ce fonctionnaire, qui arriva quelques jours après,

et il renvoya les deux parties devant le juge. Ce magistrat donna raison au marchand, qui

recouvra ses valeurs, et le gouverneur fut destitué par le souverain ».

Ibn Battuta, Voyages de l’Afrique du Nord à La Mecque, XIVe siècle

Document 4 : Le pèlerinage vers La Mecque de l’empereur du Mali en 1324

« Prince pieux et équitable, Kankan Moussa ne fut égalé par aucun autre empereur du

Mali en vertu et en droiture, il fit le pèlerinage de La Mecque. Le prince avait avec lui un

immense cortège et des forces considérables, car le nombre de ses hommes s’élevait à

60 000. Toutes les fois qu’il montait à cheval, il était précédé de 500 esclaves, chacun

d’eux tenant à la main une baguette d’or de 3 kg ».

Es-Saadi (secrétaire gouvernemental dans le royaume Songhaï)

Document 5 : L’organisation des sociétés africaines

Carte de synthèse (partie 1)

Correction de la carte de synthèse (partie 1)

Je retiens

Entre le XIIe et le XIVe siècles, plusieurs guerres permettent une expansion de l’empire.

C’est au XIVe siècle, sous le règne de mansa Moussa (1312-1337) que l’Empire du

Mali est au sommet de sa puissance.

L’empereur du mali (le mansa) règne sur le pays depuis sa capitale, Niani. Il contrôle la

justice. Il s’appuie sur des gouverneurs à l’intérieur de l’Empire, et sur des royaumes

vassaux à sa périphérie. Il dispose d’une armée considérable de fantassins et de

cavaliers.

B/ Un Empire musulman

En 1324-1326, le Mansa Moussa quitte le Mali pour un pèlerinage à La Mecque, ville sainte

d’Arabie dans laquelle chaque musulman doit se rendre au moins une fois dans sa vie. Le

souverain traverse le désert avec 60000 hommes, 100 dromadaires. Il emporte des

présents et aussi la plus grande partie de l’or conservé depuis des générations (10 à 12

tonnes). Chaque vendredi, jour saint dans la religion islamique, Moussa fait une offrande

dans la cité où la caravane est arrêtée afin que ses habitants y construisent une mosquée.

Durant leur passage au Caire, les Maliens distribuèrent des aumônes comme tout bon

pèlerin et dépensèrent sans compter au point que le cours de l’or chuta dans la région pour

une dizaine d’années. Mansa Moussa est si généreux qu’il doit emprunter de l’argent à un

marchand égyptien pour terminer son voyage.

Document 6 : La mosquée construite par Es Saheli à Tombouctou

Légende

1 : Cour

2 : Salle de prières

3 : Minaret

4 : Mur de la qibla

Façade de la mosquée de Djenné, brique de terre, milieu XIIIe siècle

Comment se manifeste l’influence du monde musulman ?

Je retiens

Le mansa est musulman. Il fait construire des mosquées dans un style propre

au Mali à Tombouctou et à Djenné. Il ouvre aussi sa cour à des savants

arabes.

Toutefois des cultes traditionnels persistent : des artisans fabriquent des

sculptures originales représentant des figures humaines.

C/ Un Etat riche

Document 7 : Un Etat riche

[…] « Le sultan apparut, précédé de ses musiciens, porteurs de guimbris (guitares à

deux cordes) en or et en argent, et suivi de trois cents esclaves en armes. Vêtu d’une

tunique de velours rouge, il s’avança sur un tapis de soie et s’installa sur une estrade

abritée du soleil par un dais en soie surmonté d’un oiseau en or de la taille d’un faucon.

(…) Les écuyers ont des armes magnifiques, des carquois d’or et d’argent, des sabres

ornés d’or et dont les fourreaux sont en or, des lances en or et en argent. (…) Les

femmes portent de beaux habits et sont coiffées de bandeaux d’or et d’argent garnis de

pommes d’or et d’argent … ».

Ibn Battûta — Voyages 350 III. Inde, Extrême-Orient, Espagne et Soudan

Document 8 : Niani, une capitale prospère

Niani est la capitale de l’empire du Mali. Ce chant est transmis oralement par des

générations de griots.

« Si tu veux du sel, si tu veux de l’or, si tu veux des étoffes, va à Niani, car les routes de

La Mecque passent par Niani. Si tu veux du poisson, va à Niani, car c’est là que les

pêcheurs de Mopti et Djenné viennent vendre leurs prises. Si tu veux de la viande, va à

Niani, les pays des grands chasseurs, et la terre du bœuf et de l’agneau. Si tu veux voir

une armée, va à Niani, car c’est là que se trouvent les forces unies du Mali. Si tu veux

voir un grand roi, va à Niani, car c’est ici que vit le fils de Sologon, l’homme aux deux

noms (allusion au roi fondateur) ».

D’après un chant traditionnel malien.

Document 9 : Le commerce malien

Le commerce du sel

Une caravane de sel dans le Sahara

Le sel et l’or du Mali sont transportés par

caravanes à travers le désert du Sahara pour

être vendus au Maghreb (dans le nord de

l’Afrique).

Reprise de la carte de synthèse (partie 1)

Correction de la carte de synthèse (partie 2)

Changeons d’échelle : L’Afrique et ses échanges entre le VIIIe et le XVIe siècle

Je retiens

Le Mali est un empire riche grâce à ses importantes mines d’or et au commerce

(esclaves, noix de cola, sel). Les produits sont échangés aux marchands berbères et

arabes dans les villes aux portes du désert, surtout Tombouctou et Gao. L’empereur,

qui dispose d’une partie de l’or, est très riche et possède de nombreux esclaves.

II) La traite transsaharienne des esclaves

Problématiques :

Comment s’effectue la traite des esclaves noirs à travers le Sahara ?

D’où viennent les esclaves du mansa Moussa ?

Introduction

L’esclavage est pratiqué en Afrique noire depuis l’Antiquité. A partir du VIe

siècle, l’expansion du monde arabo-musulman entraîne un grand besoin de

main d’œuvre et le recours massif à la traite des Noirs.

Victimes des luttes entre royaumes, les captifs tombent aux mains des négriers

arabes, berbères ou noirs qui les emmènent au travers du Sahara pour les

vendre sur les marchés des villes du Maghreb ou d’Egypte. Les traversées du

désert sont des plus éprouvantes et beaucoup d’esclaves périssent en route.

La traite transsaharienne annuelle

A/ La capture des esclaves

Document 1 : Les razzias

Les Maures (Peuple de cavaliers d’Afrique du Nord, islamisé) partent au nombre de quinze ou vingt et ils

s’arrêtent à proximité de villages de Noirs qu’ils veulent piller. Aussitôt qu’ils voient paraître quelqu’un, ils

tombent sur lui, lui ferment la bouche et l’emmènent.

Al-Idrisi, Description de l’Afrique, XIIe siècle

Les habitants des royaumes du Ghana et de Tekrour [en Afrique de l’Ouest] font des incursions dans le

territoire d’un autre peuple noir, les Lem Lem, pour faire des prisonniers. Les marchands auxquels ils vendent

leurs captifs, les conduisent vers le Maghreb.

Ibn Khaldoun, Les prolégomènes à l’histoire universelle, XIVe siècle

Document 1 : Les razzias

Les Maures (Peuple de cavaliers d’Afrique du Nord, islamisé) partent au nombre de quinze ou vingt et ils

s’arrêtent à proximité de villages de Noirs qu’ils veulent piller. Aussitôt qu’ils voient paraître quelqu’un, ils

tombent sur lui, lui ferment la bouche et l’emmènent.

Al-Idrisi, Description de l’Afrique, XIIe siècle

Les habitants des royaumes du Ghana et de Tekrour [en Afrique de l’Ouest] font des incursions dans le

territoire d’un autre peuple noir, les Lem Lem, pour faire des prisonniers. Les marchands auxquels ils vendent

leurs captifs, les conduisent vers le Maghreb.

Ibn Khaldoun, Les prolégomènes à l’histoire universelle, XIVe siècle

Document 1 : Les razzias

Les Maures (Peuple de cavaliers d’Afrique du Nord, islamisé) partent au nombre de quinze ou vingt et ils

s’arrêtent à proximité de villages de Noirs qu’ils veulent piller. Aussitôt qu’ils voient paraître quelqu’un, ils

tombent sur lui, lui ferment la bouche et l’emmènent.

Al-Idrisi, Description de l’Afrique, XIIe siècle

Les habitants des royaumes du Ghana et de Tekrour [en Afrique de l’Ouest] font des incursions dans le

territoire d’un autre peuple noir, les Lem Lem, pour faire des prisonniers. Les marchands auxquels ils vendent

leurs captifs, les conduisent vers le Maghreb.

Ibn Khaldoun, Les prolégomènes à l’histoire universelle, XIVe siècle

Document 2 : L’une des routes de la traite transsaharienne des esclaves

Document 2 : L’une des routes de la traite transsaharienne des esclaves

B/ La traversée du désert

Document 2 : L’une des routes de la traite transsaharienne des esclaves

L’oasis de Bilma

L’oasis de Bilma est une étape du commerce transsaharien : les caravanes d’esclaves et d’autres marchandises y font halte et on y exploite le sel.

Document 3 : La pénible traversée du désert

Les esclaves capturés devaient affronter la pénible traversée du désert du Sahara. Les routes

étaient conditionnées par la présence des points d’eau, puits et oasis. Cette longue traversée du

désert pouvait durer d’un à trois mois. Une escale pour « rafraîchir » les survivants était

nécessaire afin qu’ils recouvrent leur force et soient vendus au meilleur prix. Des caravanes

entières disparaissaient parfois, englouties dans le désert. L’écart thermique entre le jour et la

nuit, les attaques de pillards, les tempêtes de sable, les milliers de kilomètres parcourus à pied

étaient à l’origine d’une forte mortalité.

D’après Olivier Pétré-Grenouilleau, L’Histoire, n°280, octobre 2003

Document 3 : La pénible traversée du désert

Les esclaves capturés devaient affronter la pénible traversée du désert du Sahara. Les routes

étaient conditionnées par la présence des points d’eau, puits et oasis. Cette longue traversée du

désert pouvait durer d’un à trois mois. Une escale pour « rafraîchir » les survivants était

nécessaire afin qu’ils recouvrent leur force et soient vendus au meilleur prix. Des caravanes

entières disparaissaient parfois, englouties dans le désert. L’écart thermique entre le jour et la

nuit, les attaques de pillards, les tempêtes de sable, les milliers de kilomètres parcourus à pied

étaient à l’origine d’une forte mortalité.

D’après Olivier Pétré-Grenouilleau, L’Histoire, n°280, octobre 2003

C/ La vente des esclaves

Document 4 : Le marché aux esclaves du Caire

Les jours de marché, on y voit des milliers d’esclaves noirs. Ils ont ordinairement des anneaux de

cuivre, fer, ou autre métal pendus aux oreilles, nez et autres parties. Lorsque quelqu’un voulant

acheter un esclave en trouve un qui lui plaît, il tend le bras vers les corps entassés et fait sortir la

femelle ou le mâle qu’il a remarqué, puis l’éprouve de diverses façons. Il lui parle et écoute ses

réponses pour voir s’il est intelligent. Il lui examine les yeux ; les a-t-il bons ? Entend-il bien ? Il le

palpe puis il lui fait ôter ses vêtements, observant tous ses membres ; il note à quel point il est

sain et en bonne santé.

D’après Félix Fabri, moine dominicain allemand, Voyage en Egypte, Xve siècle

Document 5 : Les monnaies de la traite (Musée africain de Lyon)

A: Des bracelets métalliques.

B : Des cauris (coquillages).

C: Des petites pastilles de verre (pacotille).

Les Africains échangent leurs captifs contre des

objets apportés par les négriers. Ainsi, les cauris

sont des coquillages originaires de l’océan

Indien. Apportés par les marchands arabes, ils

sont utilisés dans toute l’Afrique.

Monnaie d’échange: Les Cauris

Document 6 : Les esclaves de Teghazza (Mali)

Après avoir voyagé vingt-cinq jours, nous sommes arrivés à Teghazza, qui est un village offrant peu

de ressources, ses maisons et sa mosquée sont bâties avec des pierres de sel, leurs toits sont faits

avec des peaux de chameaux, il n’y a ici aucun arbre; le terrain n’est que de sable où se trouve une

mine de sel.

Teghazza est habité uniquement par des esclaves noirs qui vivent de dattes, de chair de chameau et

de céréales importées de la contrée des Noirs. Ces esclaves s’occupent de l’extraction du sel. Car ici

le sel est une monnaie comme ailleurs l’or et l’argent.

D’après Ibn Battûta, Voyages, XIVe siècle.

Document 7 : Les autres tâches confiées aux esclaves

Document 7: Les autres tâches confiées aux esclaves

Document 2 : L’une des routes de la traite transsaharienne des esclaves

Document 2 : L’une des routes de la traite transsaharienne des esclaves

Reprise de la carte de synthèse (partie 3)

Correction de la carte de synthèse (partie 3)

Je retiens

Les Africains sont des acteurs de la traite mais aussi les principales victimes des chasses

à l’homme qu’elle entraîne. Plus de 10 millions de Noirs sont capturés et déportés

entre le VIIe et le XVIe siècle.

Le sort des esclaves est très variable. Les conditions de vie de ceux qui travaillent

dans les mines d’or, de sel ou de cuivre sont très pénibles.

D’autres se trouvent dans les exploitations agricoles d’Afrique du Nord, d’Arabie ou

d’Andalousie.

Certains sont enrôlés dans les armées des sultans ou utilisés comme domestiques.

Les esclaves peuvent espérer être affranchis par leur maître et retrouver leur liberté.

D/ Les autres routes commerciales en Afrique

Document 8 : Les routes de la traite

Je retiens

La traite est un commerce organisé à grande échelle. Certaines villes comme

Tombouctou, Gao ou Zabid en Arabie se spécialisent dans cette activité

« Marchandises humaines » amenées d’Afrique subsaharienne, les esclaves noirs se

rencontrent non seulement dans le monde arabo-musulman mais aussi sur l’île de Java

voire en Chine.

En fonction des destinations des esclaves, les historiens distinguent la traite saharienne

vers le Maghreb et l’Egypte et la traite orientale vers l’Arabie et l’océan Indien.

Au XVIe siècle apparaît la traite atlantique menée par les Européens.

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