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« La famine est un échec inconcevable » dixit le Directeur Général de
la FAO
FAO Niger-INFOS
Célébration de la journée
mondiale de l’alimentation au
Niger
P. 2
Sommaire
Concours de dessin sur le chan-
gement climatique P. 2
Concours culinaire lors de la
journée internationale de la femme
rurale P. 3
L’apport des légumineuses
dans la sécurité alimentaire
P. 3
La FAO et le Niger
renforcent les capacités en
protection sociale
P.4
Lancement d’un projet de
réduction du travail des enfants
dans l’agriculture
P. 4
La FAO évalue son
programme pays au Niger
P.5
Le club Dimitra , un puissant outil
de changements de comportement P. 5
La Fao appuie le Niger à soutenir
des ménages très pauvres P. 6
La FAO booste la production
maraichère au Niger
P. 6 Un seuil d’épandage
et 22 motopompes pour les
maraichers de Sahiya
P.7
Célébration de la journée mondiale
de l’alimentation par le Niger et la
FAO en images
P. 8
En cours: élaboration et validation du plan
de travail 2017-2018 de la représentation
sur la base du cadre programme pays
(CPP) 2017-2020
En cours: Diffusion du document sur les
40 ans de coopération entre la FAO et le
Niger
21 mars 2017: Journée internationale des
forêts
Agenda
Selon le Directeur Général de l’Organisation des Nations Unies
pour l’alimentation et l’agriculture José Graziano da Silva, « la
communauté internationale doit intervenir afin d’éviter une catas-
trophe » au Yémen, au Soudan du Sud, au Nigeria et en Somalie.
Les Nations unies ont déclaré officiellement l’état de famine dans
certaines régions du Soudan du Sud et il est fort probable que de
telles annonces se répètent dans un futur proche. Près de
20 millions de personnes, réparties entre quatre pays, à savoir le
Yémen (14 millions), le Soudan du Sud (5 millions), le Nigeria
(5 millions) et la Somalie (3 millions) sont actuellement confron-
tées à une grave insécurité alimentaire, cela signifie qu’elles sont
déjà sous-alimentées et n’ont souvent pas d’autres choix que de
vendre leurs actifs pour survivre. Jamais en l’espace de 20 ans,
autant de personnes ne se sont retrouvées si près d’une catas-
trophe humanitaire.
Alors que la guerre civile ravage ces quatre pays, il est évident
que cette catastrophe est l’œuvre de l’homme. La famine et la
grave insécurité alimentaire compromettent la capacité de l’orga-
nisme humain à se rétablir et il en est de même pour la résilience
des communautés. De nombreuses familles se retrouvent par
exemple à vendre leur bétail, à transformer leurs stocks de se-
mences en source d’alimentation pour finalement n’avoir plus
d’autre choix que de quitter leur domicile. Il est vital de leur porter
secours immédiatement. Chaque minute est cruciale. Le monde
l’a appris à ses dépens il y a cinq ans lorsqu’une grave famine a
frappé la Somalie. Bilan : plus de 250 000 morts. Porter secours
implique d’être accessible afin d’apporter une aide alimentaire et
agricole de manière immédiate et de renforcer les moyens d’exis-
tence ruraux des personnes qui dépendent de l’agriculture et de
l’élevage. Nous ne pouvons pas éviter une sécheresse mais
nous pouvons éviter que la sécheresse n’entraîne une famine.
La communauté internationale doit intervenir afin d’éviter une
catastrophe naissante. Des solutions politiques doivent être
étudiées et il est impératif de garantir l’accès de ceux qui tentent
d’aider les populations les plus vulnérables et qui vivent souvent
dans des zones touchées par les conflits et difficiles d’accès, à
l’image des agences onusiennes que sont l’Organisation des
Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds
international des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et le Pro-
gramme alimentaire mondial (PAM).
Directeur Général de la FAO, Dr José Graziano da SILVA
(Source: lemonde.fr)
Photo : lem
onde.fr
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Un des 15 candidats au concours de dessin sur le changement climatique
dessine son œuvre le 19 octobre 2016
La FAO et le Niger célèbrent la journée
mondiale de l’alimentation
Le Niger et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture ont
célébré, à l’instar de la communauté internationale, la journée mondiale de l’alimenta-
tion sur le thème : « le climat change, l’alimentation et l’agriculture aussi.» Les activités
commémoratives se sont déroulées à Niamey et à l’intérieur du pays durant quatre
jours.
Le 16 octobre, deux discours ont été diffusés sur les ondes de la radio et de la télévi-
sion nationale. Il s’agit notamment de celui du Directeur Général de la FAO livré par le
Représentant de la FAO au Niger, M. Lassaad LACHAAL et du discours du Ministre
délégué auprès du Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, chargé de
l’Elevage, M. Mohamed Boucha. Dans la journée du 17 octobre 2016, la FAO a remis
du matériel informatique et 11 motos à 10 fédérations dans le cadre du Projet des
achats pour les Africains par les Africains (PAA) et deux véhicules au Ministère de
l’Agriculture et de l’Elevage. Une autre activité ayant marqué la journée reste et de-
meure l’exposition des produits alimentaires et non alimentaires. Ce fut l’occasion
pour les participants de voir et déguster des produits de la transformation agroalimen-
taire de Moringa, des pâtisseries faites à base de farine de niébé, de mil et de sorgho
et autres produits remarquables.
Il a été aussi exposé des matériels de communication sur la sécurité alimentaire com-
posés des dépliants, des brochures, d’affiches, des livres, des albums, d’articles et
des documentaires sur les projets du PAM, de l’INRAN et de la FAO. Dans la même
journée, une conférence scientifique a été organisée en vue d’exposer les différentes
actions en cours au Niger dans le cadre de l’adaptation au changement climatique et
du renforcement de la résilience des populations. A cette occasion, plusieurs commu-
nications ont mis en exergue la précieuse contribution au développement durable du
centre Africain pour les Applications de la Météorologie au Développement (ACMAD),
de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), de l’Institut international de
recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides. Aussi, le Représentant
du Programme alimentaire Mondiale, Mr. Benoit Thiry, a saisi cette conférence pour
exposer les actions entreprises dans les 35 communes de convergence par le sys-
tème des Nations Unies pour aider les populations à être résilientes face aux change-
ments climatiques. Il a évoqué les expériences sur les filets sociaux et le système
d’alerte précoce qui ont permis de prévenir certaines crises et de toucher plusieurs
ménages vulnérables. Quant à la société civile, elle a présenté la plateforme pour le
changement climatique dans ses actions de plaidoyer susceptibles de faciliter le dia-
logue entre les chercheurs et les producteurs. La journée du 17 octobre s’est achevée
par un Cocktail organisé à l’initiative de la FAO et du Ministère de l’agriculture et de
l’élevage.
Un concours de dessin sur le changement
climatique organisé à Zinder
Le 19 octobre 2016, la célébration s’est poursuivie à l’intérieur du pays notamment à
Zinder avec un concours de dessin sur le changement climatique. C’est l’équipe de la
FAO et les autorités de la région de Zinder qui l’ont organisé dans l’enceinte de
l’école primaire de Dogon Marké dans le département de Mirriah. Ce concours a
enregistré la participation de 15 élèves du primaire.
A l’issue des épreuves et de l’examen des œuvres des candidats, le Jury a proclamé
les résultats. Ainsi les trois lauréats sont classés comme suit:
Sani Bouniya pour le niveau 2 du Cours Moyen;
Roufaî Maman Lawan pour le niveau 1 du cours moyen ;
Maâwiya Harouna pour le niveau 2 du cours élémentaire.
Le 20 octobre 2016, ces récipiendaires ont été récompensés au cours d’une cérémo-
nie qui s’est déroulée dans l’enceinte de l’école primaire de Dogon Marké.
Le premier prix a été remis par le préfet du département de Mirriah;
Le second prix a été remis par le maire de Gafati ;
Le troisième prix a été remis par le chef de canton.
Le représentant de la FAO , M. Lachaal Lassaad remettant les clés des véhicules au
Ministre délégué auprès du Ministère d’Etat Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage,
chargé de l’Elevage, Son Excellence M. Mohamed Boucha
Actualité
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Un concours culinaire organisé à l'occasion
de la célébration de l'année internationale
des légumineuses et de la journée internationale
des femmes rurales à Falwel
Le Niger et la FAO ont célébré la journée internationale de la femme rurale et l’année
internationale des légumineuses le 15 octobre 2016 sous le parrainage du gouverne-
ment.
A cette occasion un concours culinaire a été organisé dans la région de Dosso et a
regroupé cinq villages. Il s’agit des villages de Tégoizé Koira, Falwel, Mallam koira,
Deytagui Yamba et Kokoukou.
Il a été demandé à chacun des villages, un plat à base de Niébé car le niébé est une
des légumineuses les plus consommées au Niger. L’association des ingrédients a été
laissée au libre choix des villages.
Le programme conjoint « Accélérer l’autonomisation économique des femmes rurales
au Niger » a financé les ingrédients à hauteur de 20 000 FCFA par village.
Ce qui était recherché et qui a été obtenu, c’est la créativité dans l’esprit de compé-
titrices.
Le jury composé de 5 personnes a apprécié les plats selon les critères suivants : la
présentation/ l’esthétique, le goût et la créativité. Chacun des villages a présenté un
plat.
Des prix en espèce et en nature ont été décernés. Tous les villages ont reçu des prix
de participation.
Le premier village est celui de tégoizé koiara avec son plat de bouillie de niébé;
Le deuxième village est Falwel avec sa pâte de niébé accompagnée de la
sauce de feuilles de moringa;
Le troisième village est Mallam koira avec son gâteau de niébé accompagné de
la sauce de sardine;
Le quatrième village est le village de Deytagui Yamba avec sa purée de niébé
Et le cinquième village est Kokoukou avec ses boulettes de niébé accompagnées
de sauce d’oignon.
L’apport des légumineuses dans la sécurité
alimentaire et nutritionnelle présenté
A l'occasion de la double célébration de la journée internationale de la femme rurale et
de l'année internationale des légumineuses, la FAO a eu l'opportunité de faire une
brève présentation sur les légumineuses et leur apports nutritifs aussi bien au plan
humain que pour les sols.
Il ressort de définition donnée que les légumineuses désignent un type de cultures
récoltées uniquement pour l’obtention de grains secs.
Les haricots secs, les lentilles et les pois sont les types de légumineuses les plus
connus et les plus consommés.
Quant à l’apport nutritif des légumineuses, il est indéniable car les légumineuses :
possèdent une haute valeur nutritionnelle et constituent une source importante de
protéines végétales;
sont recommandées pour prévenir les maladies chroniques et l'obésité;
améliorent la fertilité des sols et permettent un meilleur rendement des productions
surtout dans l’agriculture mixte de céréales-légumineuses ou en jachère.
Le jury en pleine appréciation des plats présentés
Les ministres visitant les stands des femmes participant à l’exposition de Falwel dans
le département de Damana
Actualité
Séance de préparation des plats
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La FAO et le Niger renforcent les capacités
en protection sociale pour la sécurité
alimentaire et nutritionnelle
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Promouvoir la protection sociale pour
la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel », la FAO et le Niger ont tenu un
atelier technique de formation des acteurs impliqués dans la protection sociale, la
sécurité alimentaire, la nutrition et l’agriculture, du 9 au 11 novembre 2016, à Niamey.
Le Représentant de la FAO au Niger, M. Lassaad LACHAAL, a affirmé que la protec-
tion sociale a permis à tous les pays qui l’ont adoptée de réduire la pauvreté et l’insé-
curité alimentaire. « Cependant, il reste établi, que celle-ci n’offre pas les moyens
durables de sortir de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire, pour la simple raison
qu’elle ne s’attaque pas entièrement aux causes profondes de ces problèmes qui,
dans les zones rurales, exigent l’établissement de politiques de développement agri-
cole et rural intégrées. C’est pourquoi, il y a lieu de créer une synergie agissante entre
la protection sociale, l’agriculture et le développement rural », va-t-il déclaré.
Pour sa part, le Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage Mr Illa
Djimrao a déclaré que les liens entre la protection sociale et le secteur agricole ne
sont pas suffisamment établis dans les documents de politique et programme du
pays. C’est pourquoi, Il a souligné la nécessité de renforcer cette volonté en construi-
sant un système intégré de protection sociale au Niger
L’atelier a regroupé une trentaine de représentants ou points focaux des ministères en
charge de la protection sociale, de l’agriculture et du développement rural, des fi-
nances et de la planification, des organisations de la société civile, des structures des
organisations faitières paysannes et des membres du staff de la FAO. Y ont égale-
ment participé activement les partenaires de la FAO dont le Haut-Commissariat à
l’Initiative 3N, le Programme Filets Sociaux, le Bureau International du Travail, le
Programme Alimentaire Mondiale, l’UNIICEF et l’Alliance Sécurité Alimentaire.
Les participants se sont familiarisés avec les concepts, les principes, les instruments
et les rôles de la protection sociale, la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que la
résilience. Ils ont acquis des connaissances techniques sur cette nouvelle approche et
ont formulé des recommandations pratiques dans la perspective d’une prise en
compte de la protection sociale pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle au
Niger.
La FAO et le Niger lance un projet de réduction
du travail des enfants dans l’agriculture
La FAO et le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage ont procédé au lancement du
projet « réduire le travail des enfants pour une agriculture soutenable au Niger ». La
cérémonie de lancement couplée à la première réunion du comité de pilotage a re-
groupé, outre les membres du comité, la FAO, les représentants de la société civile et
du Parlement des Jeunes. Cette rencontre a permis de lancer officiellement le projet,
d’installer le comité de pilotage, de présenter le projet et d’adopter le plan de travail
2016-2017. Cet accord de financement de la FAO à l’Etat nigérien fait suite à une
requête du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage.
Cette requête a été motivée par le succès d’un premier projet «La prévention et la
réduction du travail des enfants dans les économies basées sur l’agriculture : Une
voie vers le développement rural durable et la réduction de la pauvreté» exécutée par
la FAO de 2013 à 2015 avec l’appui financier des Pays-Bas. Cette première phase a
permis de mettre en lumière les enjeux liés au travail des enfants, particulièrement
dans le secteur agricole. Au Niger, le travail des enfants n’est pas toujours reconnu,
dans les zones rurales, comme un travail, mais perçu comme faisant partie de l’ap-
prentissage normal des enfants et de leur contribution indispensable à la production
de cultures vivrières essentielles à la sécurité alimentaire de la famille. Et pourtant, ce
recours au travail des enfants dans l’agriculture n’est pas sans conséquences sur la
santé et l’éducation des enfants, mais aussi sur le développement économique des
zones rurales.
Les résultats d’une étude de cas réalisée en 2014 par la FAO sur le travail des en-
fants le long du fleuve Niger dans les filières rizicoles et maraichères, ont démontré
que les enfants qui travaillent voient leur avenir hypothéqué mais également celui des
communautés rurales auxquelles ils appartiennent. Il est clairement établi que dans
une situation de travail, les enfants sont dans l’impossibilité de poursuivre avec suc-
cès leur scolarisation, d’acquérir les connaissances et compétences en mesure de les
aider à moderniser l’agriculture et contribuer à une meilleure soutenabilité de l’agricul-
ture bénéfique pour toute la communauté. A travers le lancement de ce projet,
« l’appui de la FAO contribuera à la réduction du travail des enfants dans l’agriculture,
et par là même à soutenir l’emploi rural décent. » a affirmé le Représentant de la FAO
au Niger, Dr Lassaad LACHAAL.
Photo de famille prise juste après l’ouverture de l’atelier le 17 novembre 2016
à l’hôtel Ténéré de Niamey au Niger
Activité des projets de la FAO
M. Lassaad LACHAAL à gauche et le SG du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage à
droite lors de l’ouverture de l’atelier technique de formation en protection sociale pour
une sécurité alimentaire et nutritionnelle au Niger
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La FAO présente l'évaluation de son
programme pays à ses partenaires
L’atelier de restitution des conclusions de la mission d’évaluation du programme de
pays de la FAO a regroupé, outre les experts de l’organisation, des partenaires éta-
tiques, des organismes internationaux et du Système des Nations Unies.
Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, le Représentant de la FAO au
Niger, Dr Lassaad LACHAAL a rappelé le contexte de cette évaluation.
« Cette évaluation fait partie d’une série d’évaluations de programme de pays de la
FAO qui vise à contribuer à mieux orienter le programme de la FAO au niveau d’un
pays afin de le rendre plus pertinent à répondre aux besoins de ce dernier, et de
renforcer l’impact des efforts de l’Organisation vers la réalisation des Objectifs mon-
diaux des États membres. » Ces objectifs sont entre autres « éliminer la faim, l’insécu-
rité alimentaire et la malnutrition, la pauvreté et favoriser le progrès social et écono-
mique pour tous d’une part et d’autre part, gérer et utiliser de manière durable les
ressources naturelles. »
Il ressort de l’exposé de l’évaluation que l’équipe chargée de la question a rencontré
environ 300 personnes, aux niveaux central et décentralisé, incluant des représen-
tants des institutions nationales, des organisations de la société civile, des organisa-
tions et fédérations paysannes, des bailleurs de fonds, des agences du Système des
Nations Unies et d’autres agences internationales de développement.
« Les principales constatations de l’évaluation abordent deux aspects principaux » a
expliqué l’équipe d’évaluateurs. Il s’agit du positionnement stratégique de l’Organisa-
tion et la contribution de la FAO aux domaines prioritaires du Cadre de Programma-
tion du pays.
Cette étude a relevé que le Niger a constitué, pour l’Organisation, un laboratoire de
développement et de diffusion de bonnes pratiques et d’innovations pendant plusieurs
années à travers des projets de développement.
Elle a également relevé les différentes bonnes pratiques mises au point et dévelop-
pées par la FAO. Il s’agit des boutiques d’intrants, du warrantage, des champs écoles
paysans, des clubs d’écoute Dimitra, de la multiplication et de la diffusion de se-
mences de qualité, du recensement général de l’agriculture et du cheptel. Cette riche
expérience de la FAO au Niger est d’ailleurs reconnue par les acteurs nationaux du
développement rural.
« Malheureusement, ces acquis de la FAO sont insuffisamment utilisés pour proposer
des approches intégrées pour le renforcement de la résilience. » a déclaré l’équipe
d’évaluation.
Sur cette base, elle a proposé des recommandations pour corriger les insuffisances
constatées.
Le club Dimitra de la FAO, un puissant outil pour
les changements de comportement
Le Club Dimitra est un espace de réflexion, un mécanisme villageois de dialogue basé
sur la communication participative sensible au genre et qui débouche toujours sur des
actions collectives. Chaque village peut abriter un nombre variable de clubs de
femmes, d’hommes, de jeunes garçons et de jeunes filles.
Ces clubs discutent de thématiques qu’ils ont choisies eux-mêmes et pour lesquelles
ils décident ensemble de trouver des solutions locales. Les délibérations sont faites en
assemblées villageoises et entérinées, sous l’égide du chef de village. Dès lors qu’une
décision est prise en Assemblée, elle engage l’ensemble du village.
Les Clubs Dimitra obtiennent des résultats rapidement, mais on estime qu’ils devien-
nent autonomes après 24 mois d’accompagnement.
La confiance en soi acquise par les membres à travers les actions des clubs leur
permet de dynamiser les échanges au sein du village et avec les villages environ-
nants.
Cette toile de relations tissée se renforce et s’étend grâce aux radios communautaires
qui réalisent et diffusent des émissions « Clubs Dimitra ».
Au fur et à mesure, les clubs développent d’autres collaborations avec les services
déconcentrés de l’Etat, les organisations non gouvernementales, voire les projets et
programmes en cours dans leur zone d’intervention. Par leurs actions multiples et
multiformes, les Clubs Dimitra de la FAO sont uniques. Ils dynamisent les communau-
tés qui prennent ainsi mieux en charge leur destinée.
On peut d’ailleurs mentionner un faisceau de domaines dans lesquels les Clubs
Dimitra ont obtenu des changements de comportement et de pratiques au niveau des
communautés, des ménages et des individus, dans plus de 1000 villages du Niger.
On peut citer entre autres, l’estime de soi, la confiance en soi, l’accès à la terre pour
les femmes, le rôle et les relations homme-femme, le leadership féminin, les pra-
tiques agricoles, les pratiques familiales essentielles, la nutrition, la participation, les
activités génératrices de revenus, la structuration du monde rural, la résilience, le
changement climatique, la santé, la gouvernance locale, les prises de décisions et la
représentation, la cohésion sociale, la mise en réseau…
Photo de famille prise à l’ouverture de l’atelier
Réunion du club dimitra du village de Tegoyzé-Koira Zeno dans la commune rurale de
Falwel dans la région de Dosso
Activité des projets de la FAO
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Visite des réalisations du projet conjoint FAO/PAM par l’Ambassadrice des Etats-Unis, du
représentant de la FAO, du Directeur adjoint du PAM, de la Représentante de l’USAID, du
Gouverneur de Tahoua et du Maire de Sahiya
La FAO appuie le Niger à soutenir des
ménages très pauvres
Dans le cadre du projet Food for Peace, la FAO a apporté aux ménages très pauvres
et pauvres ciblés par le projet, un appui important et diversifié pendant les campagnes
hivernales et de contre saison en 2015 et 2016 pour la mise en valeur des terres
récupérées par le PAM et la pratique du maraîchage.
En 2015, 147 tonnes de semences de variété améliorée de mil, de niébé et de sorgho
ont été distribuées à 10 658 ménages pour la mise en valeur de 10 500 hectares.
Cet appui a permis à ces ménages de produire 108401 tonnes de céréales lors de la
campagne pluviale 2015. Pour la contre saison de la même année, 800 kg de se-
mences potagères composés de carotte, de tomate, du chou et de laitue, 50 tonnes de
pomme de terre et 20 tonnes de maïs ont été acquises au profit des bénéficiaires.
En 2016, 274 tonnes de semences de qualité ont été distribuées aux bénéficiaires du
projet. A propos de la campagne de cultures irriguées en cours, 760 kg de semences
potagères ont été acquises et distribuées aux mêmes bénéficiaires pour la production
de légumes frais et autres produits maraîchers à forte valeur nutritive. Ces différents
appuis techniques et en intrants ont permis de mettre en valeur des terres dégradées
et abandonnées.
Par ailleurs 312 de ces mêmes ménages ont, en plus, reçu 3008 kits petits ruminants
au niveau des 4 sites d’intervention du projet pour le démarrage du petit élevage. Dans
la perspective de la promotion de la petite irrigation et de la diversification agricole, 50
hectares de jardins maraîchers ont été aménagés sur les 4 sites d’intervention dans
les régions de Tahoua et de Tillabéry avec fonçage de 68 Puits et de 44 forages avec
mise en place de réseau californien.
La sécurisation de ces sites a consisté à les protéger à l’aide d’une clôture en grillage.
En plus des infrastructures, la FAO a aussi fourni des équipements d’exhaure aux
exploitants des 4 sites. Ce don est composé de 100 motopompes dont 40 pour la
région de Tahoua et 60 pour la région de Tillabéry.
Dans le cadre du renforcement des capacités des bénéficiaires, des actions sont en
cours pour leur structuration en organisations paysannes dynamiques capables de
s’organiser pour la commercialisation de leurs produits, l’approvisionnement en in-
trants et à travers la mise en place de champs écoles paysans pour l’adoption d’itiné-
raires techniques améliorés.
Dans le cadre des réalisations du programme terrain de l’USAID au Niger et à l’occa-
sion de la cérémonie de réception du seuil d’épandage construit par le Programme
Alimentaire Mondiale dans le cadre du projet Food For Peace, l’ambassadrice des
Etats Unis a effectué une visite de terrain le 30 novembre 2016 à Sahiya dans la
région de Tahoua. Financé par le Gouvernement américain et exécuté conjointement
par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et le
Programme Alimentaire Mondial (PAM), ce projet a pour objectif de renforcer la rési-
lience des communautés bénéficiaires des communes de Bagaroua, Allakaye et
Tondikiwindi, aux chocs et aléas climatiques. Elle était accompagnée dans son dépla-
cement par le Représentant de la FAO, le Directeur Adjoint du PAM et la Représen-
tante de l’USAID. A Sahiya, la délégation accompagnée par le gouverneur de Tahoua
s’est rendue sur le site féminin de 2 hectares aménagé par la FAO dans le cadre du
projet Food For Peace. Ce site fait parti de l’un des 3 aménagés à Sahiya d’une super-
ficie totale de 11 hectares pour développer les cultures irriguées afin de booster la
production maraîchère dans la zone.
En visitant ce site maraîcher, l’ambassadrice s’est particulièrement intéressée aux
appuis apportés par la FAO aux bénéficiaires en matière de semences, d’accompa-
gnement technique, de l’expérience des champs école et d’appui à la promotion du
petit élevage, etc. Au cours de la cérémonie officielle de réception du seuil d’épandage
construit par le PAM, le Représentant de la FAO, Dr Lassaad LACHAAL a rappelé le
contexte d’exécution du projet conjoint Food For Peace « Operationalizing Part-
nerships for Resilience Building in Niger » et a fait le point des actions réalisées par
son organisation. Quant au Représentant du PAM, il a mis l’accent sur le rôle du seuil
dans l’environnement du village et a exhorté les populations à en prendre soin pour un
fonctionnement optimal. Il a été suivi du Gouverneur qui a remercié les deux agences
pour leurs efforts aux côtés du gouvernement nigérien. L’ambassadrice des USA a,
quant à elle, mis l’accent sur l’excellence des relations entre les Etats Unis d’Amérique
et le Niger et a rappelé la disponibilité du gouvernement américain à continuer à soute-
nir les actions en faveur d’une meilleure résilience des populations vulnérables du
Niger. La cérémonie a pris fin par la remise de 22 motopompes acquises par la FAO
au profit des exploitants des sites maraîchers et la visite du seuil d’épandage construit
par le PAM.
Ménages vulnérables nigériens appuyés par la FAO
Activité des projets de la FAO Un seuil d’épandage et 22 motopompes pour
les maraichers de Sahiya
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B U L L E T I N B I M E S T R I E L D ’ I N F O R M A T I O N S D E L A F A O - N I G E R
Quatre agences du SNU mutualisent leurs efforts
pour l’autonomisation économique des femmes
rurales au Niger
Dresser un bilan exhaustif de la mise en œuvre du programme conjoint « Accélérer
l’Autonomisation Economique des Femmes Rurales au Niger » est l’un des objectifs
de l’atelier national qui a regroupé à Niamey le 7 décembre 2016 les communautés
bénéficiaires, les structures chargées de l’exécution, les partenaires techniques et
financiers et les ministères techniques. Exécuté conjointement par l’Organisation des
Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le Fonds International de
Développement Agricole (FIDA), le Programme Alimentaire Mondiale (PAM), l’Organi-
sation des Nations Unies pour la Femme (ONU-FEMMEs), ce programme a démarré
ses activités en avril 2015 dans cinq villages de la commune de FALWEL de la région
de Dosso. Au fil du temps, les activités se sont étendues pour concerner 20 villages
des communes de Falwel et Sokorbé dans la région de Dosso et des communes de
Djirataoua et Guidan Amoumoune dans la région de Maradi. Dans ces quatre com-
munes de convergence, ce sont au total 25200 bénéficiaires composés de 16800
femmes et de 8400 hommes qui sont concernés. Après plus d’une année d’interven-
tion, les structures de mise en œuvre et les Ministères impliqués ont obtenu des résul-
tats parmi lesquels on peut retenir :
l’amélioration de la propreté dans tous les villages ciblés grâce à la dynamique
des Clubs Dimitra,
la proposition et l’adoption au niveau local des normes sociales pour circonscrire
certaines dépenses au cours des cérémonies qui poussent les femmes et les
hommes à décapitaliser et à déstocker. Il s’agit, entre autres, de la suppression de
l’uniforme et la réduction du coût du mariage etc.
la construction de logements au profit de certains enseignants sur initiative propre
des populations afin d’améliorer les rendements scolaires.
Des témoignages de bénéficiaires ont permis de comprendre l’ampleur du change-
ment apporté par le programme conjoint et de confirmer la bonne marche de l’autono-
misation économique des femmes dans les communes de convergence.
Mme Aissa Sina, âgée de 32 ans, habitante du village de Tegoizé Koira Zéno dans la
Commune Rurale de Falwel affirmait : « Avant l’avènement de ce programme dans
notre village, nous les femmes, nous ne sommes pas associées aux réflexions ou à la
prise de décision, nous sommes mal vues quand nous osons parler dans une assem-
blée et quand nous participons à des rencontres hors du village. Certaines femmes ont
véhiculé l’information selon laquelle toutes les femmes qui sortent du village pour des
activités ailleurs sont vendues et nous avions peur de quitter chez nous. Or maintenant
avec le programme, nous avons compris et n’avons peur de rien même s’il faut partir
au bout du monde. Le programme nous a permis aussi de réfléchir dans un cadre
concerté sur nos problèmes notamment d’ordre économique, et nous arrivons à trou-
ver des solutions par nous-mêmes ou par l’aide des hommes sans attendre quoi que
ce soit de qui que ce soit. Nous remercions les initiateurs du programme. »
Ces acquis et résultats du programme partagés à travers des présentations, des
travaux de groupe et des témoignages des bénéficiaires ont permis d’assurer la visibi-
lité du programme à l’échelle nationale. Cet atelier a également suscité l’intérêt du
gouvernement et des bailleurs de fonds et a facilité une meilleure compréhension du
programme et de sa stratégie d’intervention. Enfin cette rencontre a permis de relever
les forces et les faiblesses de la collaboration entre acteurs, de tirer des leçons, de
formuler des résolutions et recommandations pour une meilleure perspective.
Dans le discours qu’il a prononcé, à l’occasion de l’ouverture de l’atelier, au nom des
structures de mise en œuvre du programme conjoint, le Représentant de la FAO au
Niger, Dr Lassaad LACHAAL a affirmé que « Malgré ces excellents résultats enregis-
trés, le Programme conjoint risque de s’arrêter après octobre 2017, par manque de
financements. Pour ce faire, je lance un appel pressant à tous les partenaires tech-
niques et financiers, ainsi qu’au Gouvernement du Niger, pour que tous les efforts
soient déployés afin de garantir la poursuite des activités du programme ».
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Activité des projets de la FAO
M. Lassaad LACHAAL, Représentant de la FAO au Niger ouvrant à Niamey le 7 décembre
2016 les travaux de l’atelier bilan 2016 du programme conjoint « Accélérer l’Autonomisa-
tion Economique des Femmes Rurales au Niger »
La FAO booste la production maraichère
au Niger avec 3734 kg de semences potagères
pour la campagne irriguée 2016-2017 Dans le cadre de son appui à la campagne irriguée 2016, l’Organisation des Nations
Unies pour l’alimentation et l’agriculture a mis à la disposition des maraichers nigé-
riens 3534 kg de semences d’une valeur d’environ 60 millions de Francs CFA
( 2300 kg de chou, de 200 kg de laitue, de 500 kg de tomate et de 534 kg de ca-
rottes et 205 kg d’oignon) ainsi que 150 tonnes de semences de variété améliorée
de maïs d’une valeur de 72 millions de FCFA. Cette assistance a permis à près de
76000 ménages d’environ 532 000 personnes répartis dans les huit régions du
Niger de produire des denrées alimentaires durant la contre saison 2016/2017 pour
la promotion des cultures irriguées afin de couvrir leurs besoins alimentaires. Cet
appui a été possible grâce aux financements mobilisés par l’Organisation des Na-
tions Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) auprès de ses donateurs, en
l’occurrence la France, les Etats Unis d’Amérique par le biais de l’USAID et le
Rauyaume de Luxembourg.
Vue des semences dans le magasin de la FAO à Niamey au Niger
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Célébration de la journée mondiale de l’alimentation par le Niger et la FAO en images
Remise de 2 véhicules au Ministère en charge de l’agriculture, 11 motos et matériels informatiques à 10 fédérations, le 17 octobre 2016 au siège du
Bureau de la FAO à Niamey au Niger
Une conférence scientifique sur le Changement climatique a été organisée le 17 octobre 2016 à Niamey
A l’exposition, plusieurs stands de divers produits alimentaires et non alimentaires installés
Un Cocktail organisé à l’initiative de la FAO et du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage du Niger
A la découverte de la FAO
Directeur de publication
M. Lassad LACHAAL,
Représentant de la FAO au Niger
Conception et Mise en page
M. Moumouni Agali
Comité de Rédaction Dr Saley Amadou
M. Bachir Maliki
M. Pazou Judicael
M. Moumouni Agali
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1327, Avenue du fleuve Niger
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