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MAITRISE D’ŒUVRE RELATIVE A L’EXTENSION DU
CTVD DE LA RSE
Expertise écologique : faune et flore
DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE (PHASE 1) & ANALYSE DES EFFETS (PHASE 2) ET DEFINITION DE
MESURES D’ATTENUATION (PHASE 3)
RAPPORT PROVISOIRE 3 DU 06/02/2017
EcoDDen – Sous-traitant de SAFEGE
ISDND - Expertise Ecologique – EcoDDen _ 2016-2017
Précisions les données cartographiques produites :
Les données cartographiques dont le pointage des espèces végétales patrimoniales au
GPS, ont une précision comprise entre 1 et 10 m selon l’importance du couvert forestier,
de la couche nuageuse ou de la présence de remparts à proximité.
Aussi, les données cartographiques ne peuvent être utilisées de la même manière qu’un
plan et relevé de géomètre. Il est recommandé pour les formations sensibles ou espèces
végétales patrimoniales éventuellement concernées par le projet de les faire localiser par
le géomètre de l’opération, afin que le géo-référencement soit adapté et identique au
plan topo.
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Table des matières :
PHASE 1 –DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE ................................................................................. 8
I. OUTILS DE PROTECTION ET PORTES A CONNAISSANCE RELATIFS AUX MILIEUX NATURELS
ET AUX ESPECES ............................................................................................................................. 9
LES ESPACES NATURELS AU SAR ............................................................................................ 9
LE PARC NATIONAL DE LA REUNION ...................................................................................... 9
RESERVE NATIONALE MARINE DE LA REUNION ................................................................... 10
LES ZONES NATURELLES D’INTERETS ECOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE
(ZNIEFF) ................................................................................................................................. 10
LES ZONES HUMIDES .............................................................................................................. 11
II. ETAT INITIAL : INVENTAIRE FAUNE-FLORE ET CONTINUITES ECOLOGIQUES .................... 13
II.1. Les formations et espèces végétales recensées ...................... 13
II.1.1. Les formations végétales inventoriées ............................................................................... 17
II.1.2. Les espèces végétales ................................................................................................................. 22
II.1.3. Conclusion et synthèse des habitats et espèces végétales recensées ............ 23
II.2. La faune .......................................................................................................... 24
II.2.1. L’avifaune ............................................................................................................................................ 27
II.2.2. Les reptiles et batraciens ........................................................................................................... 33
II.2.3. Les mammifères .............................................................................................................................. 33
II.2.4. L’entomofaune (Approche) ........................................................................................................ 34
II.2.5. Les mollusques ................................................................................................................................. 36
II.2.6. Faune aquatique (synthèse bibliographique).................................................................. 36
II.2.7. Synthèse de l’intérêt des habitats pour la faune .......................................................... 37
II.3. Analyse des continuités écologiques .............................................. 40
II.4. Synthèse de l’intéret patrimonial des milieux ........................... 47
LES RECOMMANDATIONS ET PRECONISATIONS PRELIMINAIRES ...................... 49
PHASE 2 : ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR LES ECOSYSTEMES
NATURELS ....................................................................................................................................... 50
III. LES IMPACTS EN PHASE TRAVAUX – IW............................................................................ 51
IV. LES IMPACTS EN PHASE EXPLOITATION – IE .................................................................... 57
PHASE 3 : MESURES D’EVITEMENT, DE REDUCTION &
D’ACCOMPAGNEMENT DES EFFETS DOMMAGEABLES DU PROJET .................. 58
V. LES MESURES EN PHASE TRAVAUX ................................................................................... 58
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LES MESURES D’EVITEMENT DES IMPACTS .................................................................... 58
LES MESURES DE REDUCTION DES IMPACTS ....................................................................... 60
VI. LES MESURES EN PHASE EXPLOITATION ........................................................................... 62
PHASE 4 – REEVALUATION DES IMPACTS APRES MESURE ................................... 64
PHASE 5 - LES MESURES DE COMPENSATION DES EFFETS SIGNIFICATIFS
PERSISTANTS DOMMAGEABLES DU PROJET SUR LA BIODIVERSITE ................ 67
Liste des annexes
Annexe 1 : Liste des espèces végétales recensées sur la zone d’étude ..... 68
Liste des cartes
Carte 1 : Localisation des aires d’étude ..................................................................... 7
Carte 2 : Cartographie des stratégies et orientations de protection en faveur des espaces naturels ......................................................................................... 12
Carte 3 : Cartographie de synthèse bibliographique des milieux naturels (EcoDDen, 2014) ................................................................................................................ 16
Carte 4 : Cartographie des formations végétales ................................................. 21
Carte 5 : Cartographie de synthèse des données bibliographiques sur la faune indigène .................................................................................................................... 26
Carte 6 : Intérêt des milieux pour la faune .............................................................. 39
Carte 7 : Cartographie des continuités écologiques identifiées à l’échelle régionale (SAR et Thèse de Lagabrielle) .................................................................. 43
Carte 8 : Cartographie de l’intensité lumineuse à La Réunion à partir des données NOAA (OLS DMSP) couplées à celle de la NASA vis-à-vis des couloirs de déplacement des oiseaux marins ........................................................ 44
Carte 9 : Cartographie de synthèse des réseaux écologiques par trame. .. 45
Carte 10 : Cartographie de l’intérêt patrimonial des milieux : synthèse croisée de l’intérêt des formations végétales recensées et de l’intérêt des milieux vis-à-vis de la faune et des continuités écologiques ........................... 48
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Liste des tableaux
Tableau 1 : Tableau de présentation des habitats concernés et de leur évaluation patrimoniale .................................................................................................. 17
Tableau 2 : liste et statut des espèces végétales patrimoniales recensées .................................................................................................................................................. 23
Tableau 3 : liste, statut écologique et bioévaluation des espèces indigènes recensées ou susceptibles d’être présentes sur la zone d’étude élargie (données bibliographiques et d’inventaires) .......................................................... 28
Tableau 4 : liste, statut écologique des espèces exotiques recensées ou susceptibles d’être présentes sur la zone d’étude élargie (données bibliographiques et d’inventaires) .............................................................................. 31
Tableau 5 : liste, statut écologique et bioévaluation des espèces de reptiles et de batraciens recensées ou susceptibles d’être présentes sur la zone d’étude élargie (données bibliographiques et d’inventaires) ................ 33
Tableau 6 : liste, statut écologique et bioévaluation des espèces de mammifère recensées ou susceptibles d’être présentes sur la zone d’étude élargie (données bibliographiques et d’inventaires) ........................... 34
Tableau 7 : liste, statut écologique et bioévaluation des espèces de lépidoptères recensées ou susceptibles d’être présentes (plante hôte) ..... 35
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LOCALISATION DES AIRES D’ETUDE ECOLOGIQUE
Le projet étudié se caractérise par 3 zone d’étude :
Le périmètre actuel du CTVD ou des modifications seront réalisées notamment au
niveau des anciens casiers ;
Les parcelles d’extension prévues hors du périmètre du CTVD à l’Ouest ;
L’exutoire envisagé de la station le long du CTVD en rive gauche de la rivière
Saint-Etienne ;
L’aire d’étude écologique intègre l’ensemble des unités fonctionnelles des espèces,
habitats en présence sur tout ou partie du site. Nous distinguons 3 échelles d'étude :
L’aire d’étude éloignée ou lointaine :
Il s'agit de la zone d’influence large du projet, bien souvent caractérisée par l'ensemble
du bassin versant dans lequel s'intègre le projet – entité écologique globale et cohérente
pouvant potentiellement être plus ou moins affectée par le projet de manière directe ou
indirecte.
Cette aire intègre principalement les enjeux relatifs à la faune et à leur déplacement.
Cette aire éloignée intègre le bassin versant du Bras de la Plaine, du littoral jusqu’à Grand-
Bassin qui sont des zones de reproduction d’oiseaux marins susceptibles de survoler le site
d’étude.
L’aire d’étude rapprochée :
Elle doit prendre en compte les zones susceptibles d’être affectées directement par le
projet : espaces et milieux limitrophes à la zone d’implantation envisagée, milieux
naturels et de nature ordinaire alentours, ainsi que les « continuités écologiques »
(corridors de propagation) et milieux récepteurs. L’aire d’étude rapprochée retenue
concerne les milieux « naturels » limitrophes et « homogènes » de part et d’autre des
emprises intégrant, le delta formé par l’embouchure de la rivière Saint-Etienne et le littoral
de Pierrefonds.
L’aire d’étude immédiate :
Il s’agit de la zone d'implantation envisagée du projet, espaces à aménager ou des
prospections de terrain ont été réalisées. Cette aire est appelée dans le document zone
d’étude.
Il s’agit des zones d'implantation ou d’aménagement envisagées du projet élargie, afin
d’intégrer les besoins éventuels d’emprises connexes en phase chantier.
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Carte 1 : Localisation des aires d’étude
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PHASE 1 –DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE
L’objectif de cette première étape est :
De dresser un état des lieux complet des milieux et espèces susceptibles d’être affectées par le projet,
D’analyser la patrimonialité des milieux et espèces recensées à l’échelle internationale, nationale et régionale,
De comprendre la fonctionnalité écologique de ces milieux et espèces et leur interaction avec le site d’étude,
D’identifier, de synthétiser et de hiérarchiser les enjeux écologiques.
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I. OUTILS DE PROTECTION ET PORTES A
CONNAISSANCE RELATIFS AUX MILIEUX
NATURELS ET AUX ESPECES
Les aires d’implantation du projet sont constituées et bordées de milieux naturels
remarquables identifiés à ce titre par, des portés à connaissances (ZNIEFF), des
protections foncières, des classements et des orientations stratégiques de préservation
de l’espace (espaces remarquables, continuité écologique au SAR, …).
LES ESPACES NATURELS AU SAR
LE SAR = Espace remarquable du littoral à préserver
Selon le Schéma d’Aménagement Régional (SAR) de La Réunion en vigueur (décret
interministériels N° 2011- 1609 du 22 novembre paru au JO du 24 novembre 2011) :
Le CTVD est en espace urbain de référence ;
L’extension envisagée en espace agricole ;
La zone de rejet de la station au sein de la rivière Saint-Etienne en espace
remarquable du littoral à préserver et en espace de continuité écologique.
LE PARC NATIONAL DE LA REUNION
Le Parc national de la Réunion a été créé par le décret n°2007-296 du 5 mars 2007. Il
s'inscrit dans une volonté forte et partagée d'adapter l'outil qu’il représente aux
conditions et aux contextes locaux, et de concilier les impératifs de conservation du
patrimoine et de développement local pour une population en forte croissance. Il
comprend un cœur protégé de 105 000 ha, aux limites fixées par le décret de création et
ses cartes annexes, et une aire d’adhésion évolutive qui sera redéfinie tous les dix ans à
l’intérieur d’un périmètre maximal, lors de la révision de la charte du Parc. La
réglementation du Parc National ne s’applique que dans le cœur du Parc. En dehors du
cœur, le Parc n’exerce aucun pouvoir réglementaire.
Le rejet envisagé de la station dans la rivière Saint-Etienne se situe dans l’aire d’adhésion
du Parc national de La Réunion.
Les autres zones d’étude ne sont pas concernées par les périmètres du Parc national de La
Réunion.
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RESERVE NATIONALE MARINE DE LA REUNION
La réserve naturelle nationale marine de La Réunion a été créée le 21 février 2007 par
décret n°2007-236 est la réponse qui est apparue comme la plus appropriée.
Cet outil propose :
une réponse réglementaire à l’objectif de protection et de régulation des conflits
d’usage assortie d’une stabilité de la protection ;
la définition d’une stratégie de gestion (le « plan de gestion ») dont l’élaboration
est coordonnée par le « gestionnaire » de cet espace, désigné par le préfet. Cette
gestion sera adaptée aux évolutions du milieu et des usages ;
la mise en place d’instances de gouvernance modernes et participatives : le
comité consultatif et le conseil scientifique .
La réserve se situe sur le domaine public maritime, à partir du rivage et jusqu’à une
profondeur comprise entre -15 m et -100 m. Son périmètre s’étend du Cap La Houssaye à
la Roche aux Oiseaux à l’Etang Salé, soit un linéaire côtier d’environ 40 km pour une
surface totale est de 3 500 ha environ,
Ce territoire comporte l’ensemble des récifs coralliens de la côte ouest de l’île (20 km de
barrière corallienne), ainsi que des côtes rocheuses basaltiques.
Le plan de gestion 2013-2017 définit, les objectifs à atteindre ; les mesures à mettre en
œuvre et les orientations à prendre pour y parvenir ; les procédures d’évaluation et de
suivi permettant de vérifier la pertinence et l’efficacité des mesures
Le périmètre de la Réserve Nationale Marine de La Réunion se situe à plus de 7.5 km à
l’Ouest du site d’étude. Elle s’arrête au niveau de la Roche des Oiseaux.
LES ZONES NATURELLES D’INTERETS ECOLOGIQUE,
FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE (ZNIEFF)
Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique (ZNIEFF) sont des
inventaires qui identifient, localisent et décrivent les secteurs particulièrement
intéressants sur le plan écologique, notamment en raison de l'équilibre ou de la richesse
des écosystèmes qu'ils constituent, de la présence d'espèces végétales ou animales rares
et menacées. On distingue deux types de ZNIEFF :
Les ZNIEFF de type I : elles correspondent à des secteurs d'une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d'espèces, d'associations d'espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional.
Les ZNIEFF de type II : elles correspondent à de grands ensembles naturels (massif forestier, vallée, plateau, estuaire, etc.) riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. Dans ces zones, il importe de respecter les grands équilibres écologiques, en tenant compte, notamment, du domaine vital de la faune sédentaire ou migratrice.
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Le CTVD et la zone de rejet sont concernés par la ZNIEFF de type 2 « Cilaos et vallée »
n°040030020.
Les ZNIEFF n’ont pas de valeur juridique directe et ne constituent pas un instrument de protection
réglementaire des espaces naturels. Toutefois, leur prise en compte est souhaitable dans les documents de
planification et les projets d'aménagement dans la mesure où elles informent de la qualité écologique et
biologique des sites (Art. L 411-5 du Code de l'Environnement).
LES ZONES HUMIDES
Les zones humides sont des espaces de transition entre les milieux terrestres et
aquatiques.
L’article 20 de la Loi sur l’Eau du 30 décembre 2006 définit une zone humide comme des
« terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou
saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est
dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
La politique de préservation des zones humides est à la croisée des préoccupations liées
à la préservation du patrimoine naturel et de celles liées à la gestion des eaux en terme
notamment de circulation superficielle. Une zone humide, c’est en effet à la fois un
habitat naturel et un élément fonctionnel de l’hydrosystème qui va de la ligne de partage
des eaux aboutir dans les eaux côtières, via le réseau hydrographique en lien avec les
eaux souterraines.
A La Réunion, il existe à l’heure actuelle un inventaire des petites zones humides (DEAL,
2010) qui propose une évaluation patrimoniale d’une trentaine de sites. Un cahier
d’habitat, comportant un descriptif précis de ces milieux et des préconisations de gestion
est disponible (CBNM, 2011).
Ce travail a été réalisé dans un souci de prise en compte de ces milieux dans
l’aménagement du territoire. L’identification de ces sites ne constitue pas de contraintes
règlementaires mais les milieux humides représentent des zones dont l’intérêt
écologique est reconnu.
Par ailleurs, une liste indicative des espèces végétales caractéristiques des zones
humides est ébauchée. Elle offre une clé de lecture synthétique des habitats concernés et
constituera, après précisions de son utilisation, un outil majeur de détermination de la
sensibilité de ces espaces naturels particulièrement sensibles.
Le rejet envisagé se situe au sein d’une zone humide intitulée « embouchure de la rivière
Saint-Etienne », N°200907001ZHMA01, caractérisée par un système deltaïque estuarien
d’un intérêt patrimonial important.
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Carte 2 : Cartographie des stratégies et orientations de protection en faveur des espaces naturels
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II. ETAT INITIAL : INVENTAIRE FAUNE-
FLORE ET CONTINUITES ECOLOGIQUES
II.1. LES FORMATIONS ET ESPECES VEGETALES
RECENSEES
Description générale du contexte et de la composante écologique
Situés sur le littoral de la côte sous vent à 10 m d’alt.
environ, les aménagements s’implantent entre l’étage
littoral et l’étage mégatherme semi-xérophile selon
Thérésien Cadet.
Le CTVD est en exploitation depuis 1987.
La zone d’extension envisagée a fait l’objet de culture
agricole et est aujourd’hui exploitée par les carriers.
La zone de rejet est constituée par des formations végétales à dominantes exotiques à
proximité de végétation humides indigènes.
La végétation en place est spécifique de ce secteur écologique de l’île, qui subit des
conditions climatiques rudes : climat chaud et sec quasiment toute l’année (8 mois sur
12) soumis aux alizés et aux embruns marins avec un fort ensoleillement. Les conditions
édaphiques discriminent également la végétation en place : le substrat géologique et
pédologique est composé d’alluvions.
Les embruns marins plus importants lorsqu’on se rapproche de la côte
« sélectionnent » également la végétation en place.
Synthèse des données bibliographiques Les formations végétales recensées :
Les formations naturelles littorales ont été cartographiées par le CBNM en 2011 et
EcoDDen en 2014 dans le cadre de la cartographie des habitats et espèces végétales
littorales du Sud de La Réunion (EcoDDen, DEAL, 2014).
D’après cette cartographie, 9 milieux ont été recensés dont 3 indigènes situés sur le
cordon littoral et au sein de la Rivière Saint-Etienne de la zone d’étude.
La cartographie en suivant présente l’état de conservation de ces formations recensées
en 2014.
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Habitat recensés (EcoDDen 2014) 1.5.1.1 Végétation de haut d’estran à Ipomoea pes-caprae et/ ou Canavalia maritima sur plages de galets .
2.1.3.11 Végétation hélophytique à Typha domingensis
2.1.3.2 Végétation aquatique hélophytique à Ipomoea aquatica et Ludwigia stolonifera
2.1.6.2 Prairie humide à Pennisetum purpureum .
2.1.6.3 Prairie à Neyraudia reynaudiana
2.1.6.4 Fourrés secondaires à Prosopis juliflora
2.1.7.1 Fourré marécageux à Schinus terebenthifolius
3.2 Végétation semixérophile des planèzes
3.2.2 Végétation arbustive semixérophile des planèzes .
Les espèces végétales patrimoniales recensées :
D’après le recensement réalisé en 2011, seules deux stations d’espèces patrimoniales
ont été identifiées au sein du périmètre rapproché à plus de 250 m de l’aire immédiate
au Nord-ouest au niveau de l’embouchure de la rivière Saint-Etienne. Il s’agit de :
Ludwigia stolonifera et Cyperus difformis.
Les cahiers d’habitat de La Réunion – Habitats des zones humides - CBNM, 2011 :
Une mission d’expertise réalisée par le Conservatoire Botanique en 2010-2011 pour les
cahiers d’habitats de La Réunion – Zone humides (CBNM, 2011) décrit et évalue la valeur
patrimoniale des milieux humides de La Réunion. La toposéquence de la Rivière Saint-
Etienne caractérise les milieux concernés par le rejet envisagé.
Le cône d’embouchure de la Rivière Saint Étienne constitue, depuis la Route Nationale 1 vers l’aval, une vaste zone humide relativement homogène en apparence, qui n’en présente pas moins un complexe d’habitats, distribués en fonction principalement d’un gradient de submersion/assèchement combiné à un gradient de salinité. Ainsi, le long des multiples chenaux vifs sur des berges sablo-alluvionnaires peu stabilisées et régulièrement inondées se développent habituellement des prairies humides, parfois très hautes, à Pennisetum purpureum (1), telles qu’observées à l’embouchure de la Rivière du Mât. Cependant, une graminée concurrente, Neyraudia reynaudiana, ayant été introduite il y a une dizaine d’années sur le site à des fins probablement cultuelles, les berges peu stabilisées de l’embouchure de la Rivière Saint Étienne sont maintenant largement colonisées par cette dernière. Les prairies à Neyraudia reynaudiana (2) constituent aujourd’hui le milieu dominant de l’embouchure de cette rivière pérenne. Les dépressions topographiques, qu’elles soient naturelles vers l’embouchure (constituées par l’apport de galets liés au transit littoral), ou artificielles en rive gauche (résultant des travaux d’excavation de matériaux) se développent en mares sub-saumâtres à Typha domingensis (3). En effet, le creusement du terrain naturel permet une remontée d’eaux salées par capillarité, générant ainsi les conditions favorables à l’expression de ce roseau indigène caractéristique des roselières des marais de l'est de l'Afrique et de la région malgache, qui préfère les eaux fortement minéralisées à sub-saumâtres. En ceinture de ces typhaies, à des niveaux topographiques permettant une submersion plus temporaire, se développe en voiles pionniers le groupement à Fimbristylis cymosa (4). Les zones les plus en méandres des lits vifs, où le courant ralentit et la topographie des berges s’adoucit présentent parfois des petites zones de calme avec des plages alluvionnaires. C’est alors que se développe préférentiellement le groupement d’herbacées hélophytiques hautes à Persicaria senegalensis et Ludwigia octovalvis (5). Parfois même, lorsque le courant est suffisamment calme, un autre groupement herbacé
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plus bas, et aquatique flottant, peut constituer la transition avec la zone d’eau libre ; il s’agit alors du groupement à Ipomoea aquatica et Ludwigia jussioides (6).
Enfin, et de façon similaire à
la Rivière du Mât, les dunes
sablo-alluvionnaires les plus
stabilisées, principalement en
rive droite, présentent des
fourrés à Schinus
terebinthifolius, avec un sous-
bois dominé par le chiendent
Stenotaphrum dimidiatum.
Ponctuellement, ces fourrés
recèlent d’anciens chenaux
ou dépressions, actuellement
inondés d’eau stagnante
eutrophe. Ainsi le groupement
aquatique sciaphile à Lemna
aequinoctialis (7) y trouve les
conditions optimales à son
développement.
Au-delà de la végétation liée à la zone humide, cette embouchure de rivière pérenne présente également une végétation littorale, pour laquelle il conviendra de se référer au Cahier d’Habitats Littoraux (DELBOSC, 2011).
La toposéquence ci-après permet de mieux visualiser l’ordonnancement des différents
groupements de la zone.
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Carte 3 : Cartographie de synthèse bibliographique des milieux naturels (EcoDDen, 2014)
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II.1.1. LES FORMATIONS VEGETALES INVENTORIEES
Les habitats identifiés lors des prospections sont décrits et évalués sur la base de la typologie des milieux naturels de La Réunion (CBNM,
2011), du cahier des habitats littoraux et humides de La Réunion – CBNM, 2011, ainsi que des études et référentiels en la matière.
Tableau 1 : Tableau de présentation des habitats concernés et de leur évaluation patrimoniale
TYPOLOGIE BIOEVALUATION REGIONALE BIOEVALUATION INTRINSEQUE AU SITE
Typologie des formations
code CH
CBNM
Code THNR Statut
Intérêt
patrimonia
l
Déterminant
ZNIEFF
REDOM Habitats d'intérêt
éco-régional
Espèces caractéristiques Etat de conservation / Menace Intérêt patrimo
nial Localisation
Végétation perhaline de haut d'estran à Ipomoea pes-caprae subsp. Brasiliensis et/ ou Canavalia maritima sur plages de galets
1.5.1.1
16.1911
Indigène Moyen
OUI NON
Ipomoea pes-caprae subsp. Brasiliensis Canavalia maritima Flore compagne : Cynodon dactylon, Chloris barbata
Cette végétation, haute d’une dizaine de centimètres présente un développement linéaire, en frange du supralittoral soumise fortement aux embruns. Formation en état moyen le long du cordon littoral.
Modéré Cordon littoral et
pénétration en arrière jusqu’à la station
Végétation hélophytique à Typha domingensis et Cyperus articulatus
2.1.3.6*2.1.3.11
59.2113
Indigène Fort OUI OUI Typha domingensis Cyperus articulatus Ludwigia octovalvis
Le long d’un bras principal de rivière dans en mélange avec les prairies à pennisetum et bien conservé au sein de la mare permanente en amont
Fort Bras de ravine et mare
permanente
Pelouse à Cynodon dactylon des plages de galets
1.5.1.3
17.911
Indigène Moyen
Complémentair
e NON Cynodon dactylon
Bon mai se faible superficie sur le cordon littoral
Modéré Cordon littoral
Savane mégatherme semi-xérophile à Heteropogon contortus
3.2.1.5
39.9122
Indigène Moyen
Complémentair
e NON
Heteropogon contortus Tephrosia purpurea
Dégradé – formation en mélange avec des habitats secondaires
Faible
Sur les terrasses alluviales au sein de la rivière et au sein des
formations secondaires du CTVD
et des talus
Prairie humide à Pennisetum purpureum
2.1.6.2
Non Codé
Exotique Très faible
NON NON Pennisetum purpureum Ludwigia octovalvis Neyraudia reynaudiana
Formation présente le long des bras de la ravine, en mélange avec les typhaies, les prairies à Neyraudia reynaudiana
Faible Le long des cours d’eau et talwegs
humides
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TYPOLOGIE BIOEVALUATION REGIONALE BIOEVALUATION INTRINSEQUE AU SITE
Typologie des formations
code CH
CBNM
Code THNR Statut
Intérêt
patrimonia
l
Déterminant
ZNIEFF
REDOM Habitats d'intérêt
éco-régional
Espèces caractéristiques Etat de conservation / Menace Intérêt patrimo
nial Localisation
Prairie à Neyraudia reynaudiana
2.1.6.3
Non Codé
Exotique Très faible
NON NON Neyraudia reynaudiana Pennisetum purpureum
Formation présente le long des bras de la ravine, en mélange avec les typhaies, les prairies à Pennisetum purpureum
Faible Le long des cours d’eau et talwegs
humides
Pelouse mésohaline à Cynodon dactylon
1.4.1.2
Non Codé
Indigène Moyen
NON NON Cynodon dactylon, Tephrosia purpurea
Formation en mosaïque ou sous forme de poche en arrière du cordon littoral. Formation dégradée souvent en mosaïque avec les friches à Panicum et les savanes à Heteropogon
Faible Arrière cordon littoral
sur les terrasses alluviales
Friche à Panicum maximum
1.4.1.8
87.1912
Exotique Très faible
NON NON Panicum maximum Friche rudérale assez dense, paucispécifique dégradée issues de l’ouverture du milieu (chablis) et/ou de l’abandon de cultures.
Très faible
Sur les terrasses alluviales au sein de la rivière et au sein des
formations secondaires du CTVD
et des talus
Fourrés secondaires à Prosopis juliflora
2.1.6.4
87.1931
Exotique Très faible
NON NON Prosopis juliflora Formation arbustive dense paucispécifique
Très faible
Le long du cordon littoral
Fourré marécageux à Schinus terebenthifolius
2.1.7.1
87.1935
Exotique Très faible
NON NON Schinus terebinthifolius
Fourré arbustif dense de 2 à 3 m de hauteur, paucispécifique, caractérisé physionomiquement par Schinus terebinthifolius. Formation arbustive dominantes au sein de la rivière et du cordon littoral
Très faible
Le long du cordon littoral et dans la rivière le long des
cours d’eau
Boisement arrière-dunaire à Casuarina equisetifolia
1.4.3.4
87.1942
Exotique Très faible
NON NON Casuarina equisetifolia Formation arborée présente le long du cordon littoral sur une terrasse alluviale
Très faible
Au niveau du cordon littoral en limite de la
zone d’étude
Pelouse à Chloris barbata et Trianthema portucalacastrum
Non Codé
Non Codé
Exotique Très faible
NON NON Chloris barbata, Trianthema portucalacastrum, Euphorbia prostrata, Cynodon dactylon
Formation herbacée pionnière sur les talus artificialisés du CTVD
Très faible
Le long des talus du CTVD
Pelouse artificielle à Cynodon dactylon
1.4.1.2 ?
Non Codé
Indigène Moyen
NON NON Cynodon dactylon, Formation artificielle – plantation le long des parcelles exploitées du CTVD
Très faible
Le long des parcelles exploitées du CTVD
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Atlas photos
CTVD
Pelouse artificielle à Cynodon dactylon Savane mégatherme semi-xérophile à Heteropogon contortus
Extenssion
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Rejet
Pelouse à Cynodon et voile à Ipomoea pes-capre sur cordon de Galet Prairie humide à Pennisetum purpureum en mélange avec Neyraudia reynaudiana et
la végétation hélophytique à Typha domingensis et Cyperus articulatus
Prairie humide à Pennisetum purpureum et Fourré à Schinus terebinthifolius Mare permanente en amont avec végétation à Typha domingensis et Cyperus
articulatus entouré d’un fourré secondaire à Schinus terebinthifolius
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Carte 4 : Cartographie des formations végétales
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II.1.2. LES ESPECES VEGETALES
Les relevés floristiques ont été réalisés de manière à rechercher en priorité les espèces
indigènes patrimoniales. L’ensemble de l’aire d’étude immédiate a, à cet effet été
prospecté. Aussi, 21 espèces indigènes ou assimilées indigènes ont été recensées sur et à
proximité de l’aire immédiate du projet.
cf. Annexe 2 : liste des espèces végétales recensées sur les projets.
LES ESPECES PATRIMONIALES
3 espèces plantées sont inscrites sur la nouvelle liste des espèces protégées. Ces espèces
cultivées au sein du périmètre du CTVD et donc non sauvage, ne répondent pas, de ce fait,
à la règlementation sur les espèces protégées.
Parmi ces espèces indigènes on distingue :
1 espèces endémiques strictes de La Réunion, il s’agit d’une espèce plantée.
et 1 endémique des Mascareignes, il s’agit d’une espèce plantée.
Au niveau des outils de bioévaluation :
2 espèce sont déterminantes de ZNIEFF, toutes plantées.
3 espèces sont complémentaires de ZNIEFF, une plantée et le Typha domingensis et le Persicaria senegalensis, sauvages.
Selon les catégories de la liste rouge de l’IUCN :
1 est classée EN danger d’extinction, il s’agit d’une espèce plantée.
2 sont classées CR, en danger CRItique d’extinction, toutes plantées.
1 est classée VU, VUlnérable, il s’agit du Cyperus articulatus recensé au sein des cours d’eau et de la mare.
17 sont de préoccupation mineure (LC), dont 2 espèces plantées.
LES ESPECES EXOTIQUES ENVAHISSANTES (EEE)
Sur les 47 espèces exotiques recensées, 26 sont considérées comme envahissantes avec
des abondances et dominances marquées pour certaines.
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Tableau 2 : liste et statut des espèces végétales patrimoniales recensées
NOM BOTANIQUE FAMILLE
NOM VERNACULAIRE
PRINCIPAL (Réunion)
RARETÉ RÉUNION
MENACE RÉUNION
DÉTERMINATION ZNIEFF
Christella dentata (Forssk.) Brownsey et Jermy
Thelypteridaceae 0 C LC 0
Cyperus articulatus L. Cyperaceae 0 AR? VU 0
Equisetum ramosissimum Desf.
Equisetaceae Prêle AR LC 0
Heteropogon contortus (L.) P. Beauv. ex Roem. et Schult.
Poaceae Herbe polisson PC? LC 0
Ipomoea pes-caprae (L.) R. Br. subsp. brasiliensis (L.) Ooststr.
Convolvulaceae Patate à Durand PC? LC 0
Ludwigia octovalvis (Jacq.) Raven
Onagraceae Herbe à bourrique
AC? LC 0
Persicaria senegalensis (Meisn.) Soják
Polygonaceae 0 R? LC 2
Typha domingensis Pers Typhaceae Voune R? LC 2
II.1.3. CONCLUSION ET SYNTHESE DES HABITATS ET
ESPECES VEGETALES RECENSEES
Les formations indigènes le long du cordon littoral et des cours d’eau, présentent un
intérêt patrimonial modéré compte tenu de leur état de conservation et des espèces
qu’elles abritent.
La mare permanente en amont du rejet présente des habitats humides bien conservés lui
conférant un intérêt patrimonial fort.
Les autres formations pour la plupart exotiques ne présentent qu’un faible intérêt
patrimonial.
A noter comme précisé à la suite de ce rapport que certaines formations secondaires à faible sensibilité en tant
qu’habitat naturel peuvent toutefois constituer des milieux d’intérêts pour la faune.
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II.2. LA FAUNE
Etat des connaissances sur la faune :
L’analyse des données bibliographiques, met en évidence un certain nombre
d’informations et de caractéristiques sur l’aire d’étude éloignée et rapprochée. A savoir :
La présence d’un domaine vital de Papangue au niveau de l’Etang du Gol et
plusieurs en amont ;
L’Etang du Gol à proximité est un biotope permanent de la poule d'eau Gallinula
chloropus et du bonglios vert Ardeola striata et le lieu d'hivernage d'oiseaux
migrateurs venus de l'hémisphère Nord. Ces derniers fréquentent d’ailleurs le
littoral de l’Etang Salé ;
La rivière Saint-Etienne est identifiée comme un cours d’eau prioritaire compte
tenu de la richesse et de la diversité de sa faune aquatique ;
Des zones de reproduction d’oiseaux marins sont recensées au niveau des
remparts en amont au sein de l’aire éloignée, dont les sites de reproduction du
Pétrel Noir de Bourbon dans le Bras des Roches Noirs et de colonies de
reproduction du Pétrel de Barau au niveau du Gros Morne. Le site d’étude étant
situé au niveau des couloirs de migration de ces espèces.
L’embouchure de la rivière Saint-Etienne et le littoral de Pierrefonds sont des un lieux de
passage connu du Pétrel Noir de Bourbon.
Le Pétrel Noir de Bourbon (Pseudobulweria aterrima), espèce endémique de l’île de La
Réunion, est un des oiseaux marins les plus rares dans le monde, dont le statut de
conservation est jugé « Critique », c’est à dire, avec un risque de disparition dans la
prochaine décade (IUCN 2008 et 2010 ; BirdLife International 2006). Les connaissances
sur les habitats fréquentés par les espèces du genre Pseudobulweria et notamment sur le
Pétrel Noir sont très fragmentaires.
Les menaces qui pèsent sur l’espèce sont les mêmes que celles pour le Pétrel de Barau.
La zone de reproduction potentielle du Pétrel noir de Bourbon, déterminée à partir de ces
observations, a été désignée en Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB n°06-
4368 portant création d’une zone de protection des biotopes de nidification et de
passage) du 8/12/2006. Une partie de celle-ci est également inscrite dans le cœur du Parc
national de La Réunion.
À la lumière des données recueillies depuis 2001, le secteur amont du Bras des Roches
Noires semble devoir être considéré comme un site de reproduction du Pétrel noir de
Bourbon. Les trajectoires empruntées par l’oiseau convergent vers ce secteur.
La seule cartographie du couloir de migration supposé du Pétrel Noir de Bourbon
aujourd’hui disponible et utilisable en l’état actuel des connaissances est présentée en
suivant. Le site d’étude fait partie intégrante de ce fuseau.
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Le Pétrel de Barau espèce endémique et menacée de La Réunion utilise les couloirs
aériens au-dessus des pentes de la zone d’étude, comme axe secondaire de migration
pendulaire entre la mer et leur colonie au Gros Morne.
Couloir de migration supposé du Pétrel noir de Bourbon et zone de reproduction probable
Carte des couloirs de remontée des pétrels de Barau de la
mer vers les sites de reproduction et localisation de ces
sites (Probst, 1997, in Minatchy, 2004).
Cartographie des couloirs de déplacements des Pétrels de
Barau au-dessus de l'île de la Réunion, et les menaces
potentielles sur ces trajets : éclairages des agglomérations,
lignes électriques, sites de tir des pétrels (actuels et
anciens) (source SEOR (PDC), d’après Probst, 1997 et
Gerdi, 1998)
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Carte 5 : Cartographie de synthèse des données bibliographiques sur la faune indigène
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II.2.1. L’AVIFAUNE
La zone d’étude élargie accueille différents types d’habitats naturels, favorables à
plusieurs espèces. Sur la base des données récoltées (bibliographie, consultations et
expertise de terrain), 20 espèces sont recensées sur la zone d’étude éloignée dont 11
espèces indigènes et protégées.
LES PRINCIPAUX CORTEGES RENCONTRES
Les cortèges d’oiseaux permettent de désigner un ensemble d’espèces en l’occurrence
d’oiseaux ayant des caractéristiques écologiques ou biologiques communes. Ils sont
généralement associés à un type d’habitat particulier, sauf pour les espèces dites
ubiquistes qui ne présentent pas de préférence particulière en matière de milieux.
Sur la zone d’étude éloignée, 5 cortèges d’espèces ont ainsi été distingués et se
répartissent selon les différents milieux présents :
le cortège des milieux rudéraux caractérisé par la présence du pigeon biset et du
Moineau domestique à proximité des bassins et bâtiments du CTVD notamment
(aire rapprochée),
le cortège des espèces « ubiquistes » avec la présence de l’Oiseau Blanc, de la
Tourterelle Malgache, de la Tourterelle pays, du Bulbul Orphée et du Martin triste
sur l’ensemble de la zone d’étude et particulièrement au sein des friches
arbustives et boisements (aire immédiate et rapprochée),
le cortège des savanes, des friches et des délaissés divers (milieux en mosaïque)
caractérisé par la Papangue, sur l’ensemble de la zone d’étude immédiate et
rapprochée,
le cortège des falaises et remparts caractérisé par le survole, des Pétrels, du Puffin
Tropical et de l’Hirondelle de Bourbon,
le cortège des cavernes et tunnels avec la Salangane qui chassent au sein de
l’aire d’étude.
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LE STATUT ECOLOGIQUE DES ESPECES ET LA BIOEVALUATION
Tableau 3 : liste, statut écologique et bioévaluation des espèces indigènes recensées ou susceptibles d’être présentes sur la zone d’étude élargie (données bibliographiques et d’inventaires)
Nom scientifique
Nom français
Statut à La
Réunion
Endémicité
Protection
UICN France, 2010
Patrimonialité Réunion
Période de nidificatio
n Statut sur la zone d'étude
Enjeux/ Vulnérabilité sur la
zone d'étude
Oiseaux Terrestres Forestiers
Circus maillardi Busard de Maillard
Papangue
Nicheur indigène
Réunion
Protection
EN: En danger
Espèce vulnérable
Déterminante de ZNIEFF
Décembre à Mai
Aire rapprochée et immédiate : 2 individus ont été observés le long de la rivière Saint-Etienne. 1 mal en chasse au niveau de l’embouchure et une femelle posé au niveau de la mare permanente en amont. Les milieux en mosaïques sont favorables à l’espèce qui utilise la zone d’étude probablement comme territoire de chasse et potentiellement les formations de la rivière Saint-Etienne comme zone de reproduction.
Modéré
Nesoenas picturata
Tourterelle malgache
Pigeon ramié
Nicheur indigène
Pantropical
Protection
LC : Préoccup
ation mineur
Espèce commune
Juin à avril Aire immédiate : Présence au sein de l’emprise du projet. Reproduction possible dans les boisements et fourrés.
Modéré au sein des friches
arbustives
Zosterops borbonicus borbonicus
Zostérops des
Mascareigne Oiseau blanc
Nicheur indigène
Réunion
Protection
LC : Préoccup
ation mineure
Espèce commune
Août à janvier
Aire immédiate : Présent dans toutes les formations arbustives et arborées qu’il utilise comme territoire de chasse. Il est nicheur probable dans les fourrés et boisements. Abondant au sein des formations arbustives le long de la rivière Saint-Etienne.
Modéré au sein des friches
arbustives
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Nom scientifique
Nom français
Statut à La
Réunion
Endémicité
Protection
UICN France, 2010
Patrimonialité Réunion
Période de nidificatio
n Statut sur la zone d'étude
Enjeux/ Vulnérabilité sur la
zone d'étude
Oiseaux Terrestres Rupestres (Cavernicoles, Remparts, Grottes, Cavités)
Aerodramus francicus
Salangane des
Mascareignes
Z’hirondelle
Nicheur indigène
Mascareignes
Protection
VU: Vulnérab
le
Espèce commune
Déterminante de ZNIEFF
Juin à Janvier
Territoire de chasse sur l’ensemble de la zone d’étude. Abondant au niveau de la mare permanente en amont. Aucune colonie au sein de l’aire immédiate
Faible
Phedina borbonica
Hirondelle des
Mascareignes
Nicheur indigène
Mascareignes
Protection
VU: Vulnérab
le
Espèce rare Déterminante
de ZNIEFF
Septembre à
Décembre
Territoire de chasse sur l’ensemble de la zone d’étude. Abondant au niveau de la mare permanente en amont. Aucune colonie au sein de l’aire immédiate.
Faible
Oiseaux Marins
Phaethon lepturus
Phaéton à bec jaune Paille en queue
Nicheur indigène
Pantropical
Protection
LC: Préoccup
ation mineure
Espèce rare Déterminante
de ZNIEFF
Toute l’année
avec un pic de
Septembre à Mars
Aire éloignée : Des colonies de reproduction sont recensées dans les ravines en amont de la zone d’étude rapprochée. Aire rapprochée et immédiate : Des individus survol la zone d’étude.
Faible
Pseudobulweria aterrima
Pétrel noir de Bourbon
Fouquet Noir, Timize
Nicheur indigène
Réunion
Protection
CR : En danger critique
Espèce menacée
d'extinction Déterminante
de ZNIEFF
Septembre à Mars ?
Transit vers les zones de nidification. Des échouages sont recensés à l’embouchure de la rivière Saint-Etienne et au-dessus de Pierrefonds. Espèce nicheuse principalement sur les versants du Bras des Roches Noires - - Données bibliographiques (SEOR, 2009)
Fort
Puffinus lherminieri ssp.
bailloni
Puffin tropical
Petit Fouquet
Nicheur indigène
Afromalgache
Protection
LC: Préoccup
ation mineure
Espèce à statut
indéterminé Déterminante
de ZNIEFF
Toute l’année
avec un pic de Juillet à
Janvier
Aire éloignée : Des colonies de reproduction sont recensées dans les ravines en amont de la zone d’étude. Aire rapprochée et immédiate : Des individus survol la zone d’étude. Couloir de migration (de la mer vers les sites de reproduction).
Modéré
Pterodroma baraui
Pétrel de Barau
Taille vent
Nicheur indigène
Réunion
Protection
EN: En danger
Espèce à faible risque
Déterminante de ZNIEFF
Août à Mai
Couloir de migration majeur (de la mer vers les sites de reproduction) au-dessus du périmètre d’étude. Niche au gros Morne - Données bibliographiques.
Fort
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Nom scientifique
Nom français
Statut à La
Réunion
Endémicité
Protection
UICN France, 2010
Patrimonialité Réunion
Période de nidificatio
n Statut sur la zone d'étude
Enjeux/ Vulnérabilité sur la
zone d'étude
Oiseaux d’Eau
Gallinula chloropus
pyrrhorrhoa
Gallinule poule-d'eau
Nicheur indigène
Afromalgache
Protection
NT : Quasi
menacée
Espèce rare Déterminante
de ZNIEFF
Juillet à janvier
Aire rapprochée : Présence probable (seul un indice a été relevé) au niveau de la mare permanente en amont.
Modéré
Butorides striatus Héron strié
Butor Nicheur indigène
Afromalgache
Protection
NT : Quasi
menacée
Espèce en danger
Déterminante de ZNIEFF
Septembre à Février
Aire rapprochée : Un individu observé au niveau de la mare permanente en amont. Espèce chassant le long des cours d’eau de la rivière.
Modéré
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Tableau 4 : liste, statut écologique des espèces exotiques recensées ou susceptibles d’être présentes sur la zone d’étude élargie (données bibliographiques et d’inventaires)
Nom scientifique Nom français Statut à La
Réunion UICN France,
2010 Statut sur la zone d'étude
Enjeux/ Vulnérabilité
Acridotheres tristis
Martin triste (Int.)
Nicheur exotique
NA: Non applicable
Abondant dans la zone d’étude Nicheur probable
Nul
Columba livia Pigeon biset
(Int.) Nicheur exotique
NA: Non applicable
Abondant le long des bassins et des bâtiments du CVD.
Nul
Coturnix coturnix Caille des blés
(Int.?) Nicheur exotique
NA: Non applicable
2 Individus recensés : 1 sur le CTVD et l’autre dans la rivière Nicheur probable
Nul
Estrilda astrild Astrild ondulé
(Int.) Nicheur exotique
NA: Non applicable
Abondant dans la zone d’étude Nicheur probable
Nul
Foudia madagascariensis
Foudi rouge (Int.)
Nicheur exotique
NA: Non applicable
Abondant dans la zone d’étude Nicheur certain
Nul
Geopelia striata Géopélie
zébrée (Int.) Nicheur exotique
NA: Non applicable
Présent dans la zone d’étude Nicheur probable
Nul
Passer domesticus
Moineau domestique
(Int.)
Nicheur exotique
NA: Non applicable
Abondant dans la zone d’étude Nicheur probable
Nul
Ploceus cucullatus
Tisserin gendarme
(Int.)
Nicheur exotique
NA: Non applicable
Abondant dans la zone d’étude Nicheur certain
Nul
Pycnonotus jocosus
Bulbul orphée (Int.)
Nicheur exotique
NA: Non applicable
Abondant dans la zone d’étude Nicheur probable
Nul
Photos prises sur site : Nid de Tisserin
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En conclusion, sur la zone d’étude élargie, 11 espèces protégées sont recensées dont :
4 espèces endémiques de La Réunion (en considérant les sous-espèces) : le Busard
de Maillard (Circus mailardi), l’Oiseau blanc (Zosterops borbonicus borbonicus), le Pétrel
Noir de Bourbon (Pseudobulweria aterrima) et le Pétrel de Barau (Pterodroma baraui).
2 espèces endémiques des Mascareignes, la Salangane (Aerodroma francica) et
l’Hirondelle des Mascareignes (Phedina borbonica).
2 espèces pantropicales et 3 Afromalgache.
Les espèces vulnérables au sein de la zone d’étude immédiate du projet présentent les
enjeux suivants :
o Forts pour 2 espèces : les 2 Pétrels endémiques qui utilisent l’espace aérien
au-dessus de la zone d’étude comme couloir de migration principal. Ces
deux espèces étant menacées.
Modérés pour 6 espèces :
o L’Oiseau blanc qui est probablement nicheur au sein des fourrés arbustifs
de la zone d’étude ;
o La Tourterelle Malgache qui est nicheur probable au sein des boisements et
fourrés denses ;
o Le Busard de Maillard qui utilise les savanes et fourrés de la rivière Saint-
Etienne comme domaine vital mais également le CTVD et les espaces
agricoles alentours comme territoire de chasse ;
o Le Butor et la Poule d’eau présentent au sein de la mare permanente en
amont ou ils sont probablement nicheurs et en chasse le long des cours
d’eau de la rivière ;
o Le Puffin tropical qui survole la zone d’étude pour rejoindre ses colonies.
Faibles pour les autres espèces indigènes protégées recensées, survolant le
périmètre d’étude et l’utilisant potentiellement comme territoire de chasse.
Pour les espèces à enjeu modéré, leur vulnérabilité est d’autant plus forte
si des habitats propices à leur reproduction sont concernés par des
aménagements.
A noter que des lignes aériennes sont présents le long du CTVD. Ces
câbles peuvent être nuisibles à la faune (risque de collision) notamment
pour le Busard de Maillard.
A noter que certaines espèces n’ayant pas de relation directe avec l’emprise envisagée du projet peuvent être
perturbées par certaines activités (éclairages, lignes, …) car survolant la zone. Bien que leur vulnérabilité sur la
zone d’étude restreinte du projet soit considérée comme faible, l’évaluation des impacts pourra mettre en
évidence des enjeux forts sur ces espèces.
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II.2.2. LES REPTILES ET BATRACIENS
Une seule espèce remarquable est potentiellement présente sur la
zone.
le Caméléon (Fucifer pardalis), espèce protégée, qui fréquente
la végétation arbustive à arborée. La période de reproduction
favorable étant l’été australe. Cette espèce bien que protégée à La
Réunion et classée en espèce complémentaire pour les ZNIEFF, est
non indigène et très abondante sur l’Île même en milieu anthropisé.
Elle ne présente donc pas un réel enjeu de conservation (espèce non
menacée), même si son statut réglementaire de protection est à
respecter.
Tableau 5 : liste, statut écologique et bioévaluation des espèces de reptiles et de batraciens recensées ou susceptibles d’être présentes sur la zone d’étude élargie (données
bibliographiques et d’inventaires)
Reptiles et Batraciens
Nom scientifique
Nom français
Statut à La Réunion
Protection Patrimonialité
Réunion Statut sur la zone
d'étude Vulnérabi
lité
Furcifer pardalis Caméléon
Exotique Endémique Madagascar Mascareignes
Protection
Espèce Complémentaire de ZNIEFF
NA: Non applicable
Reproduction et alimentation probable dans la végétation dense
Faible
Amietophrynus gutturalis
Crapaud guttural
Exotique
NA: Non applicable
Présent le long des cours d’eau de la rivière Saint-Etienne
Nulle
Ptychadena mascareniensis
Grenouille des Mascareignes
Exotique
NA: Non applicable
Présent le long des cours d’eau de la rivière Saint-Etienne
Nulle
Hemidactylus brooki
Gecko gris des jardins
Exotique NA: Non applicable
Présent sur l’ensemble de l’aire rapprochée
Nulle
Calotes versicolor
Agame arlequin
Exotique NA: Non applicable
Abondant sur l’ensemble de l’aire rapprochée
Nulle
II.2.3. LES MAMMIFERES
Les deux espèces de microchiroptères identifiées à La Réunion, le Petit Molosse
(Mormopterus francoismoutoui) et potentiellement la Chauve-souris à ventre blanc ou
Taphien (Taphozous mauritianus), espèces endémiques de La Réunion et protégées
fréquentent le site d’étude.
Ces espèces sortent à la tombée de la nuit, et utilisent les milieux ouverts et semi-
ouverts comme territoires de chasse.
Aucun gîte de reproduction n’a été recensé dans le périmètre rapproché.
Les autres espèces de mammifère recensées sur la zone d’étude sont exotiques.
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Tableau 6 : liste, statut écologique et bioévaluation des espèces de mammifère recensées ou susceptibles d’être présentes sur la zone d’étude élargie (données bibliographiques et
d’inventaires)
Nom scientifique
Nom créole
Statut à La Réunion
Protection Patrimonialité
Réunion Statut sur la zone
d'étude Enjeux
Mormopterus francoimoutoui
Le petit molosse
Endémique Réunion
Protection
Espèce Déterminante de ZNIEFF LC: Préoccupation mineure (IUCN, 2010)
Le site est utilisé comme territoire de chasse sur l’ensemble du site
Faible
Taphozous mauritianus
Chauve-souris à ventre blanc
Indigène Afromalgache
Protection
Espèce Complémentaire de ZNIEFF NT: Quasi menacée
Territoire de chasse probable sur l’ensemble du site
Faible
Tenrec ecaudatus
Tenrek ou Tangue
Exotique NA: Non applicable
Nulle
Rattus rattus Rat Exotique NA: Non applicable
Nuisible à la faune indigène
Nulle
Suncus murinus Musaraigne musquée
Exotique NA: Non applicable
Nulle
Felis catus Chat haret
Exotique NA: Non applicable
Nuisible à la faune indigène
Nulle
Canis familiaris Chien Exotique NA: Non applicable
Nuisible à la faune indigène
Nulle
Lepus nigricollis Lièvre Exotique NA: Non applicable
Nuisible à la faune indigène
Nulle
II.2.4. L’ENTOMOFAUNE (APPROCHE)
Les espèces d’insectes protégés à La Réunion, ne concernent que 3 lépidoptères diurnes.
Le Papillon de la pâture (Papilio phorbanta), endémique de La Réunion, se
développe dans des biotopes répartis dans toute l’île, dans des altitudes comprises entre
300 m et 1200m. Ces plantes hôtes, sont essentiellement caractérisées par des rutacées.
La Vanesse de Bourbon (Antanartia borbonica borbonica), endémique, affectionne
particulièrement les clairières des forêts indigènes de basse et moyenne altitude (500 m
à 1000 m), notamment le long des ravines où poussent ses plantes hôtes de la famille
des Urticacées (Martiné M. & Rochât J., 2008).
Le Salamide d’Augustin (Salamis augustina augustina), endémique de La Réunion
rarissime du fait de sa stricte monophagie pour l’urticacée Obetia ficifolia (le Bois
d’Ortie), elle-même très rare et en voie de disparition et localisée dans les bas du Sud de
l’Île principalement.
Les lépidoptères
Aucune espèce protégée n’a été recensée sur le périmètre d’étude qui ne comporte par
ailleurs, aucune plante hôte de ces papillons.
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Tableau 7 : liste, statut écologique et bioévaluation des espèces de lépidoptères recensées ou susceptibles d’être présentes (plante hôte)
Nom scientifique
Nom français
Endémicité Protection
Espèce menacées en France
(UICN, 2010)
ZNIEFF Espèce déterminante
Type d’observation
Borbo borbonica Ssp. borbonica
Réunion LC: Préoccupation mineure
Plante hôte :
Canne fourragère
Catopsilia florella
Soufré africain
Panttropical LC: Préoccupation mineure
Plante hôte :
Banoir
Coeliades forestan Ssp. arbogastes Mascareignes
LC: Préoccupation mineure
Plante hôte : Liane cochon
Eurema floricola Ssp. ceres Mascareignes
LC: Préoccupation mineure DETERMINANT
Plante hôte : le cassi
Henotesia narcissus Ssp. borbonica
Réunion LC: Préoccupation mineure
COMPLEMENTAIRE Plante hôte :
Le Bambou, la trainasse
Hypolimnas missippus
Panttropical LC: Préoccupation mineure
Plante hôte : Pourpier
Neptis dumetorum
Réunion EN: En danger
DETERMINANT Plante hôte : benjoin planté
Melanitis leda Ssp. helena
Pantropical LC: Préoccupation mineure
Plante hôte : la fataque
Les Odonates :
Quelques espèces d’odonates ont été observées en vol au niveau du bassin supérieur du
CTVD et le long des bras de la rivière dont :
Tramea limbata, espèce pantropicale de préoccupation mineur selon l’IUCN
Pantala flavescens, espèce pantropicale de préoccupation mineur selon l’IUCN
Diplacodes lefebvrii, espèce afrocmalgache de préoccupation mineure selon l’IUCN
Ischnura senegalensis, espèce pantropicale de préoccupation mineur selon l’IUCN
Toutes ces espèces sont indigènes de la Réunion et non protégées.
Les araignées
Nom scientifique
Nom créole
Statut à La Réunion
Patrimonialité Réunion
Statut sur la zone d'étude
Enjeux
Leucauge undulata
Exotique NA: Non applicable
Quelques individus Nulle
D’autres araignées sont potentiellement présentes.
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Conclusion sur les insectes :
Les formations végétales à fort caractère exotique ne présentent pas d’enjeux particulier
vis à vis des insectes patrimoniaux.
II.2.5. LES MOLLUSQUES
2 mollusques terrestres ont été identifiés :
Helix aspersa, le petit gris, espèce exotique à large répartition très commun à La
Réunion.
Achatina fulica, l’Achatine, espèce exotique nuisible pour la végétation.
1 mollusque aquatique a été identifié au sein de la mare
permanente en amont :
Melanoides tuberculata, espèce racleur-brouteur et rampant essentiellement présente dans le cours inférieur des rivières de l’Île.
II.2.6. FAUNE AQUATIQUE (SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE)
La rivière Saint-Etienne est une des ravines les plus riches de l’Île avec une faune
diversifiée et abondantes. Elle fait d’ailleurs partie du réseau de suivi piscicole.
Les cours d’eau compris dans l’aire d’étude de la zone de rejet envisagée sont pour la
plupart considérés comme ayant un régime permanent (selon la BD Topo). Toutefois, lors
de la campagne de terrain, ces cours d’eau étaient secs et n’avaient pas de continuité
avec la mer. Des cabanes de pêcheurs de bichiques et des aménagements dédiés sont
présents le long de ces cours d’eau à l’embouchure.
Les espèces présentent dans ces cours d’eau lorsqu’ils sont en eau sont les espèces
typiques des embouchures littorales.
Les résultats de la station STETIEN de suivi du réseau piscicole de La Réunion, situé à 1.8
km de l’Océan et à une altitude de 30 m indique pour le bilan de 2012 les éléments
suivants.
5 espèces de macro-crustacés (richesse moyenne) et 4 espèces de poissons (richesse
faible) ont été observées.
Le peuplement en macro-crustacés est dominé par la chevrette Macrobrachium australe
(83,2%) avec une densité forte (44,6 ind. / 100 m²). La densité en écrevisses
Macrobrachium lepidactylus est moyenne (1,5 ind. / 100 m²) alors que celle en
chevaquines Atyoida serrata est faible (2,5 ind. / 100 m² soit 27 fois moins que celle
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observée en 2011). En 2012, deux espèces assez rares sur ce type de station ont été
capturées : le camaron Macrobrachium lar et le crabe
Varuna litterata.
Pour les poissons, le peuplement est dominé par le cabot bouche ronde Cotylopus
acutipinnis (66,4%), avec une densité forte pour l'espèce (220, 5 ind. / 100 m²). La
deuxième espèce de cabot bouche ronde Sicyopterus lagocephalus est présente en
abondance très faible (103,6 ind. / 100 m² soit la valeur la plus faible observée sur cette
station depuis 2000). Les autres espèces sont caractérisées par des abondances faibles
ou très faibles (cas de l’anguille marbrée Anguilla marmorata, 0,3 ind. / 100 m² soit la
valeur la plus faible jamais observée sur cette station).
La note de L’Indice Réunion Poisson (IRP) v.1 pour cette station en 2012 est de 9
(moyenne). Elle résulte de la somme des notes obtenues pour chaque métrique :
2 pour la densité de Sicyopterus lagocephalus (mauvaise)
5 pour la densité de Cotylopus acutipinnis (très bonne)
2 pour la densité en espèces accompagnatrices (mauvaise)
La métrique « densité en espèces accompagnatrices » déclasse la note totale
L’évolution des métriques de l’IRP v.1 sur la station STETIEN montre, que le peuplement
en cabots bouche ronde Sicyopterus lagocephalus et Cotylopus Acutipinnis est de bonne
à très bonne qualité (4 à 5) à l’exception de 2000 et 2012 (respectivement 3 – moyenne
et 2 – mauvaise) pour Sicyopterus lagocephalus. La métrique « densité en
accompagnatrices » est caractérisée par une note mauvaise à moyenne (2 à 3) excepté
la période de 2002 à 2006 (5 très bonne).
La note IRP v.1 est moyenne en 2000/2001 et bonne à très bonne sur la période 2002 à
2011. En 2012 suite à la dégradation du paramètre « densité en Sicyopterus
lagocephalus» la note la plus faible (9) est observée, à priori en lien avec un faible
recrutement (faible recrutement naturel ou effet de la pêche).
A proximité de l’embouchure (tronçon StEtienne0), on relève la présence d’espèces
inféodées aux zones marines ou saumâtres telles que K. caudavittata [KUC], des
carangues Caranx sp. [CRS] ou des mugilidés indéterminés [MUL].
II.2.7. SYNTHESE DE L’INTERET DES HABITATS POUR LA
FAUNE
En conclusion, sur la zone d’étude élargie, 14 espèces protégées sont recensées dont :
11 espèces d’oiseaux, dont :
o 2 oiseaux forestiers qui utilisent le périmètre immédiat de la zone de rejet
envisagée en tant que territoire de reproduction ;
o Le Busard de Maillard avec un domaine vital le long de la rivière Saint-
Etienne et qui chasse sur le périmètre immédiat et rapproché au même
titre que les espaces limitrophes ;
o 4 oiseaux marins qui survolent le périmètre d’étude ;
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o L’Hirondelle de Bourbon et la Salangane qui chassent le long de la zone
d’étude ;
o et 2 oiseaux d’eau qui sont présents le long des cours d’eau de la rivière et
au niveau de la mare permanente en amont.
Parmi ces espèce seuls l’Oiseau blanc (Zosterops borbonicus borbonicus), est nicheur
certain au sein des boisements et la Tourterelle Malgache (Nesoenas picturata) est
nicheur probable au sein des boisements et fourrés.
1 espèce de reptile, le caméléon présent dans les fourrés denses notamment.
2 espèces de mammifères, des chauves-souris qui utilisent le territoire d’étude
comme territoire de chasse, aucun gîte dortoir ou de reproduction n’étant présents sur le
site.
A noter également la présence d’espèces aquatiques patrimoniales, bien que non
protégées le long des cours d’eau de la rivière Saint-Etienne.
Les espèces vulnérables au sein de la zone d’étude immédiate du projet présentent les
enjeux suivants :
Forts pour : les 2 Pétrels endémiques qui utilisent l’espace aérien au-dessus de la
zone d’étude comme couloir de migration principal. Ces deux espèces étant menacées.
Modérés pour :
o L’Oiseau blanc et la Tourterelle malgache qui sont probablement nicheur
au sein des fourrés arbustifs de la zone d’étude ;
o Le Busard de Maillard qui utilise les savanes et fourrés de la rivière Saint-
Etienne comme domaine vital mais également le CTVD et espaces
agricoles alentours comme territoire de chasse ;
o Le Butor et la Poule d’eau présentent au sein de la mare permanente en
amont ou ils sont probablement nicheurs et en chasse le long des cours
d’eau de la rivière ;
o Le Puffin tropical lui survole la zone d’étude pour rejoindre ses colonies ;
o La faune aquatique indigène présente le long des cours d’eau lorsqu’ils
sont en eau.
Faibles pour les autres espèces indigènes protégées recensées, survolant le
périmètre d’étude et l’utilisant potentiellement comme territoire de chasse.
Au sein de l’emprise envisagée (aire d’étude immédiate et rapprochée) du projet :
L’intérêt/l’utilisation des formations végétales et espaces recensés pour la faune
Intérêt Fort : La mare permanente en amont qui est un petit réservoir de
biodiversité pour la faune.
Intérêt Modéré : Les boisements et fourrés utilisés par l’Oiseau blanc, en tant que
zone de reproduction et potentiellement par la Tourterelle Malgache. Les bras en eau
utile à la faune aquatique
Intérêt Faible : Les milieux ouverts utilisés comme territoire de chasse pour
diverses espèces.
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Carte 6 : Intérêt des milieux pour la faune
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II.3. ANALYSE DES CONTINUITES ECOLOGIQUES
PREAMBULE
Le concept de continuité écologique est un outil scientifique développé en métropole pour
répondre aux enjeux internationaux de perte de biodiversité. Il s’agit d’une approche
complémentaire de celle des aires protégées, qui prend en considération le déplacement
des espèces au cours de leur vie. Ce principe se décline en « trame verte et bleue », qui
devient alors un outil d’aménagement du territoire. C’est une démarche lancée
officiellement par le Grenelle de l’environnement (Loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 dite
Loi Grenelle 2), créant le titre VII du livre III du code de l’environnement et complétée
récemment pour sa partie réglementaire par le décret n°2012-1492 du 27 décembre
2012 relatif à la trame verte et bleue. Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique
(SRCE) constitue un outil intégrateur de mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement
en matière de biodiversité. Il représente en effet le schéma définissant la « trame verte
et bleue » à l’échelle régionale. Dans les DOM, le SAR fait déjà office de SRCE. La version
actuelle du SAR a anticipé la mise en place de la démarche TVB. Des continuités
écologiques ont été définies et répondent partiellement à la méthodologie nationale.
Le décret du 27 décembre 2012 précise ainsi en notice que : « la trame verte et bleue est
un réseau formé de continuités écologiques terrestres et aquatiques. Elle constitue un
outil d’aménagement durable du territoire et contribue à un état de conservation
favorable des habitats naturels et des espèces et au bon état écologique des masses
d’eau. Les continuités écologiques qui constituent la trame verte et bleue comprennent
des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques. Leur identification et leur
délimitation doivent notamment permettre aux espèces animales et végétales dont la
préservation ou la remise en bon état constitue un enjeu national ou régional de se
déplacer pour assurer leur cycle de vie et favoriser leur capacité d’adaptation.
PRISE EN COMPTE DES CONTINUITES ECOLOGIQUES DANS LES DOCUMENTS
STRATEGIQUES DE GESTION DE LA BIODIVERSITE A LA REUNION
A la Réunion, la plupart des stratégies de gestion de la biodiversité (SRB, SCFHR, ORGFH,
…) ne traite pas spécifiquement des continuités écologiques, cette problématique étant
intégrée comme enjeu. Les seuls documents stratégiques incluant des recommandations
globales en la matière, sont le Schéma Régional d’Aménagement, la charte du Parc
National et le SDAGE.
TRAVAUX EXISTANTS A LA REUNION SUR LES CONTINUITES ECOLOGIQUES
La connaissance des continuités écologiques à La Réunion est assez embryonnaire.
Quelques études ont cependant déjà été réalisées sur le sujet :
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- Végétation - Oiseaux
forestiers - Insectes
La thèse d’Erwan Lagabrielle soutenue en 2007 et intitulée « Planification de la
conservation de la biodiversité et modélisation territoriale à l'île de La Réunion ».
L'étude du CETE « Approche spatiale des continuités écologiques à La Réunion »
parue en 2012, qui est un premier travail pour mieux appréhender l’application du
principe de continuité à La Réunion.
Le travail sur les continuités écologiques des 13 rivières pérennes de l’île, conduit
par Antea et d’autres experts en 2011.
Une étude intitulée « Etude préalable à l’identification et à la cartographie des continuités
écologiques à La Réunion », pilotée par la DEAL Réunion a récemment été réalisée. Elle a
pour objectif de répondre au calendrier de révision des SCOT et PLU. L’étude fournie une
base cartographique adaptée aux différentes échelles, intercommunalités et communes.
Cette cartographie est élaborée étape par étape sur une base scientifique pour être mise
à la disposition des décideurs politiques.
Ce travail s’est structuré autour du découpage du territoire de La Réunion en milieux
homogènes :
Trame terrestre pour la végétation et la faune terrestre (oiseaux forestiers,
insectes, le Gecko vert de Manapany et le Gecko vert de Bourbon).
Trame aérienne pour les espèces ayant une capacité de vol importante et dont les
déplacements se font indépendamment de l’occupation du sol ;
Trame eaux douces et saumâtres pour les rivières, les embouchures et les zones
humides
Trame marine pour la zone côtière jusqu’à une profondeur de 100 m
Ce travail est aussi basé sur une liste d’espèces dites de continuité écologique. Il s’agit
d’espèces qui effectuent des déplacements plus ou moins long, nécessaires à leur cycle
de vie et dont l’étude contribue à cartographier les continuités écologiques. Les espèces
sélectionnées à La Réunion pour la cartographie des différentes trames sont les
suivantes :
Cf. Plaquette sur le site de la DEAL pour plus de détail.
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INTERPRETATION SUR LA ZONE ETUDIEE
A la lecture des documents stratégiques de gestion de la biodiversité et des travaux
existants en la matière, on constate que le périmètre d’étude se situe à proximité direct
d’un corridor écologique d’importance régional que constitue la rivière Saint-Etienne. Cette
continuité écologique se prolonge le long du littoral pour les limicoles et les espèces
marines.
Pour la trame terrestre, hormis la rivière Saint-Etienne et son embouchure, aucun espace
de continuité écologique n’est présent au sein du périmètre rapproché.
Concernant la trame aérienne, l’on constate que le périmètre immédiat du CTVD est
identifié comme zone urbanisée alors que les espaces agricoles, les friches et la rivière
Saint-Etienne, au sein du périmètre rapproché sont des corridors avérés notamment pour
le Busard de Maillard et les oiseaux marins, mais perturbés par des lignes haute tension
qui font office d’obstacle potentiel à la circulation des espèces (risque d’échouage). De
même, les éclairages artificiels sont très importants au niveau de Pierrefonds, de Saint-
Louis et de Bois d’Olive. Ceux-ci constituent une menace majeure, pour les oiseaux
marins à comportement nocturne.
La trame eau douce met en évidence l’importance des cours d’eau pérennes et de
l’embouchure de la rivière Saint-Etienne comme réservoir de biodiversité et corridors
écologique avérés.
Le milieu marin à l’embouchure de la rivière Saint-Etienne est un réservoir de biodiversité
avéré.
Le projet envisagé devra intégrer le principe de continuité écologique et favoriser une
réelle transparence écologique entre l’amont et l’aval et ne pas aggraver la situation
actuelle.
Les recensements réalisés confirment la fonctionnalité du corridor écologique et donc de
libre circulation des espèces, de l’embouchure de la rivière Saint-Etienne notamment le
long des cours d’eau. Par ailleurs, l’embouchure maintien en l’état actuelle, la continuité
écologique littorale des oiseaux migrateurs et des oiseaux marins.
D’un point de vue floristique, seul le cordon littoral, la mare permanente et certains cours
d’eau, présentent, de part une dynamique naturelle de colonisation d’espèces indigènes
patrimoniales voire remarquables, un intérêt. Les autres milieux étant composés d’espèces
exotiques.
.
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Carte 7 : Cartographie des continuités écologiques identifiées à l’échelle régionale (SAR et
Thèse de Lagabrielle)
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Carte 8 : Cartographie de l’intensité lumineuse à La Réunion à partir des données NOAA1 (OLS DMSP2) couplées à celle de la NASA3 vis-à-vis
des couloirs de déplacement des oiseaux marins
1 http://ngdc.noaa.gov/eog/dmsp/downloadV4composites.html
2 Defense Meteorological Satellite Program - Operational Linescan System
3 http://earthobservatory.nasa.gov/
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Carte 9 : Cartographie de synthèse des réseaux écologiques par trame.
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II.4. SYNTHESE DE L’INTERET PATRIMONIAL DES
MILIEUX
L’intérêt patrimonial des milieux est un croisement entre :
La patrimonialité intrinsèque des types de végétation recensés et cartographiés,
modulé par leur état sanitaire (bon ou dégradé) ;
La présence d’espèces végétales patrimoniales ;
L’intérêt des habitats pour la faune ;
L’intérêt des milieux vis-à-vis des continuités écologiques.
Ainsi nous distinguons :
Intérêt Secteur et justification
Fort La mare permanente en amont qui est un petit réservoir de biodiversité
pour la faune et la flore.
Modéré
La mare asséchée en amont qui, en cas de pluie (hors période sèche),
joue également le rôle d’espace d’intérêt pour la faune et la flore
(réservoir de biodiversité secondaire).
Les cours d’eau et les formations associés qui recèlent des habitats et/ou
espèces végétales indigènes patrimoniales et qui constituent des couloirs
de transit de la faune terrestre et aquatique.
Faible à
modéré
Les boisements et fourrés arbustifs denses exotiques mais favorables à la
reproduction de l’Oiseau Blanc, espèce protégée et potentiellement de la
Tourterelle Malgache, espèce également protégée. Ces deux espèces
étant peu vulnérables à La Réunion, compte tenu de leur statut.
Ces espaces contribuent à maintenir la continuité écologique pour
l’avifaune.
Faible Les milieux ouverts tels que les prairies humides et les savanes
secondaires, utilisés comme territoire de chasse par diverses espèces.
Très faible Les espaces herbacés artificialisés.
La cartographie en suivant, illustre donc cette analyse.
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Carte 10 : Cartographie de l’intérêt patrimonial des milieux : synthèse croisée de l’intérêt des formations végétales recensées et de l’intérêt des milieux vis-à-vis de la faune et des continuités écologiques
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LES RECOMMANDATIONS ET PRECONISATIONS
PRELIMINAIRES
Compte tenu des résultats et enjeux mis en évidences au travers de cette étude, il parait
judicieux et opportun dès ce stade d’étude d’émettre des préconisations, des
recommandations et des orientations visant à intégrer et valoriser au mieux l’intérêt et la
sensibilité écologique du site à aménager.
Préserver le cordon dunaire : Le cordon dunaire littoral concentre l’essentielle des formations et espèces végétales indigènes du site et contribue à la fonctionnalité de la continuité écologique littorale. A ces titres, celui-ci ne doit pas être affecté par le projet. Un renforcement de son indigénat et de la qualité de ses formations végétales serait même à envisager.
Proscrire les éclairages Compte tenu de l’enjeu relatif à la migration des oiseaux marins dont les Pétrels, il convient de proscrire tout éclairage du projet d’aménagement.
Eviter ou limiter l’installation de câbles aériens Eviter ou limiter l’installation de câbles aériens (ligne électrique par exemple) potentiellement nuisibles à la faune notamment au Papangue chassant sur le site et les espaces alentours (éviter la collision).
Adapter spécifiquement la palette végétale et les aménagements paysagers du projet Il convient de prévoir en parallèle du projet, un accompagnement paysager et écologique permettant d’intégrer les aménagements , voire d’améliorer la qualité des formations naturelles présentes.
Adapter les modalités de réalisation des travaux Réalisation des ouvertures d’emprise (défrichement et terrassement) en
dehors de la période de reproduction des oiseaux forestiers et notamment de l’Oiseau blanc. Privilégier donc la période s’étalant de Mars à Août.
Proscrire les travaux de nuit et à la tombée de la nuit (utilisation d’éclairage).
Réaliser les travaux au niveau de l’embouchure de la rivière Saint -Etienne en période d’étiage.
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PHASE 2 : ANALYSE DES EFFETS DU PROJET
SUR LES ECOSYSTEMES NATURELS
La première étape consiste à évaluer, sur la base du diagnostic et des enjeux écologiques
identifiés et hiérarchisés, tous les impacts écologiques directs et indirects, temporaires
ou permanents relatifs au projet, ainsi qu’à sa réalisation, à son exploitation et à son
entretien. Il s’agit d’identifier les impacts sur l’état de conservation des habitats, des
espèces, de leurs équilibres biologiques et de leurs fonctionnalités écologiques.
Cette analyse porte sur :
Le projet d’extension retenu : un stockage définitif sur la T4 basse (scénario 2b) suivi
d’un stockage sur les tranches 6 et 7 en appui sur les casiers des tranches 4 et 5
(scénario 2) -Etudes d’Avant-Projet – S16MAT006 – V0 – 20/01/20017 – SAFEGE.
Le projet de rejet des eaux traitées dans le milieu naturel – 12 2016 -SAFEGE :
rejet des effluents traitées dans la Rivière Saint-Etienne – rejet des effluents
traitées en mer.
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III. LES IMPACTS EN PHASE TRAVAUX – IW
I1 : DESTRUCTION ET/OU PERTURBATION D’ESPECES ET D’HABITATS NATURELS
PATRIMONIAUX
Détérioration (coupe, abattage) d’espèces végétales et/ou d’habitats patrimoniaux (identifiés et cartographiés dans l’état initial) lors de la réalisation des travaux et notamment pour
l’ouverture des emprises nécessaire à la réalisation du projet
I1-1 : Destruction directe d’habitats
L’analyse est réalisée sur la sensibilité des formations qui intègre la patrimonialité intrinsèque de l’habitat
Type d’impact et zones concernées Evaluation
des impacts
Exte
nsio
n T4
Seules des formations végétales secondaires « cultivées » - pelouse à Cynodon dactylon à très faible intérêt patrimonial seront impactés. L’impact est donc considéré comme négligeable.
Impact négligeable
T6 & 7
Cette zone est actuellement utilisée par les carriers. Seules des formations végétales secondaires à très faible intérêt patrimonial seront impactés. L’impact est donc considéré comme négligeable.
Impact négligeable
Em
issair
e Dans la
Rivière
La canalisation traverse environ 50 m de friche en mélange avec une savane à Heteropogon de faible intérêt patrimonial puis 70 m de fourrés à Schinus à très faible intérêt patrimonial. L’impact est donc considéré comme négligeable.
Impact négligeable
En mer La canalisation traverse 20 m de fourrés à Schinus à très faible intérêt patrimonial. L’impact est donc considéré comme négligeable.
Impact négligeable
I1-2 : Destruction, perturbation directe d’espèces végétales patrimoniales
L’impact concerne les espèces situées dans l’emprise d’implantation directe des aménagements : routes, parking, et aménagements connexes…
Type d’impact et zones concernées Evaluation
des impacts
Exte
nsio
n
T4 Seules des espèces indigènes ou assimilées indigènes communes seront concernées. Il s’agit en majorité de l’Heteropogon contortus. L’impact est donc considéré comme négligeable.
Impact négligeable
T6 & 7
Em
issair
e
Dans la Rivière
Seules des espèces indigènes ou assimilées indigènes communes seront concernées. Il s’agit en majorité de l’Heteropogon contortus. L’impact est donc considéré comme négligeable.
Impact négligeable
En mer
Seules quelques stations éparses d’Ipomoea pes-caprae et de Cynodon dactylon, espèces indigènes communes présents sur la plage de galets seront concernées au droit de l’émissaire. L’impact est donc considéré comme très faible.
Impact très faible
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I2 : DESTRUCTION ET/OU PERTURBATION D’ESPECES PATRIMONIALES ET
D’HABITATS D’INTERETS POUR LA FAUNE
Détérioration (coupe, abattage) d’habitats d’intérêt pour la faune (identifiés et cartographiés dans l’état initial) lors de la réalisation des travaux et notamment pour l’ouverture des emprises et perturbation de la faune par les activités et modalités de réalisation des
chantiers
Type d’impact et zones concernées Evaluation des impacts
I2-1 : Destruction/perturbation de nichés d’oiseaux forestiers indigènes et protégés – l’Oiseau blanc et la Tourterelle malgache
Destruction, perturbation d’œufs, de nids et d’adultes d’oiseaux forestiers sensibles lors de la phase de défrichement et de terrassement (ouverture des emprises).
La période sensible étant la période favorable à la nidification des espèces patrimoniales sur ce projet soit entre Juillet et janvier.
En l’absence de planning prévisionnel de chantier nous considérons cet impact comme modéré pour les emprises de travaux qui concernent des milieux propices à la nidification de
l’Oiseau Blanc et de la Tourterelle Malgache,
A noter que des mesures simples d’adaptation de la période d’ouverture des emprises définies dans la phase 3 permette d’éviter cet impact.
Exte
nsio
n
T4 Aucun milieu concerné par le projet n’est favorable à la reproduction de ces espèces.
L’impact est donc nul.
Impact nul
T6 & 7
Em
issair
e
Dans la Rivière
L’émissaire, traverse 65ml de milieux propices à la reproduction de ces espèces. L’impact est donc considéré comme modéré sur ce secteur.
Impact modéré sur
50 ml
En mer
L’émissaire, traverse 20 ml de milieux propices à la reproduction de ces espèces. L’impact est donc considéré comme modéré sur ce secteur.
Impact modéré sur
20 ml
I2-2 : Destruction directe et permanente d’habitats favorables à la reproduction des oiseaux forestiers
Les travaux diminueront la surface d’habitats potentiels favorables à la nidification de l’Oiseau blanc notamment.
Nous considérons cet impact comme :
Fort pour les emprises de travaux qui concernent des milieux propices à la nidification de l’Oiseau Blanc et de la Tourterelle Malgache (reproduction avérée).
Modéré pour les emprises qui concernent des milieux potentiellement favorables (reproduction probable).
Faible à très faible pour les autres milieux.
Cet impact est tout de même à relativiser compte tenu de la présence à proximité directe d’habitat favorables de substitution et des faibles superficies concernée.
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I2 : DESTRUCTION ET/OU PERTURBATION D’ESPECES PATRIMONIALES ET
D’HABITATS D’INTERETS POUR LA FAUNE
Détérioration (coupe, abattage) d’habitats d’intérêt pour la faune (identifiés et cartographiés dans l’état initial) lors de la réalisation des travaux et notamment pour l’ouverture des emprises et perturbation de la faune par les activités et modalités de réalisation des
chantiers
Type d’impact et zones concernées Evaluation des impacts
Exte
nsio
n
T4 Aucun milieu concerné par le projet n’est favorable à la reproduction de ces espèces.
L’impact est donc nul.
Impact nul
T6 & 7
Em
issair
e Dans la
Rivière
L’émissaire, traverse 65ml de milieux propices à la reproduction de ces espèces. L’impact est donc considéré comme modéré sur ce secteur.
Impact modéré sur
50 ml
En mer L’émissaire, traverse 20 ml de milieux propices à la reproduction de ces espèces. L’impact est donc considéré comme modéré sur ce secteur.
Impact modéré sur
20 ml
I2-3 : Destruction d’habitats favorables aux insectes
Comme indiqué dans le diagnostic l’enjeu vis-à-vis des insectes est directement lié à la nature et à la qualité des formations naturelles. Les habitats indigènes ou espèces indigènes recèlent une entomofaune plus riche et diversifiée suivi par les fourrés et
savanes exotiques puis par les espaces agricoles et enfin les milieux urbains. Par ailleurs, les zones humide, etang, mare, cours d’eau actif, … présente un intérêt certain pour les
insectes.
De la même manière que pour les oiseaux, cet analyse est à relativiser au regard de la présence de ravines et de savanes ou fourrés sur de grande superficie à proximité (milieux
de substitution).
Exte
nsio
n
T4
Les milieux concernés sont peu favorables aux insectes. L’impact est donc considéré comme négligeable.
Impact négligeable
T6 & 7
Em
issair
e Dans la
Rivière
Le cours d’eau plus ou moins actifs est potentiellement propice aux insectes. L’emprise est très faible, l’impact est donc considéré comme très faible sur les insectes.
L’impact est donc considéré comme négligeable.
Impact très faible
En mer Les milieux concernés sont peu favorables aux insectes. L’impact est donc considéré comme négligeable.
Impact négligeable
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I2 : DESTRUCTION ET/OU PERTURBATION D’ESPECES PATRIMONIALES ET
D’HABITATS D’INTERETS POUR LA FAUNE
Détérioration (coupe, abattage) d’habitats d’intérêt pour la faune (identifiés et cartographiés dans l’état initial) lors de la réalisation des travaux et notamment pour l’ouverture des emprises et perturbation de la faune par les activités et modalités de réalisation des
chantiers
Type d’impact et zones concernées Evaluation des impacts
I2-4 : Risque de perturbation des oiseaux marins et des insectes par les éclairages nocturnes de chantier
Risque de perturbation des oiseaux marins dont les Puffins et les Pétrels survolant le secteur et des insectes nocturnes par les éclairages du chantier
potentiellement nécessaire en cas de travaux nocturnes. En effet, la présence de sources lumineuses surtout dans un site qui en est dépourvu, a un impact fort (direct et indirect) sur les insectes (et autres animaux) ; cet
impact est connu et démontré (Frank, 1988 ; longcore & Rich, 2004).
En l’absence de planning prévisionnel de chantier et de modalité de réalisation des travaux nous considérons à titre de précaution le risque
d’impact comme fort compte tenu de l’enjeu qui pèse sur les oiseaux marins dont les Pétrels et le Puffin sur ce secteur.
Impact direct négatif fort
I2-5 : Perturbation d’une partie d’un domaine vital d’un Papangue
Le périmètre rapprochée est utilisé comme un territoire de chasse pour la Papangue, les travaux perturberont cet espace et ces alentours (influence
des activités de chantier) le temps des travaux.
Le territoire de chasse concerné du Papangue ne sera pas diminué compte tenu des emprises travaux en jeux, mais simplement perturbé par les
nuisances des travaux.
Sachant que le domaine vital pour un couple de Papangue peut mesurer de 2,5 à 3 km² jusqu’à 4 à 6 km² lorsque ces zones sont situées à des altitudes élevées (Clouet 1978), l’on peut considérer que l’impact du projet est faible voire négligeable, l’espèce n’étant pas très abondante sur le secteur. Les emprises du projet sont en effet faibles en comparaison à la superficie de formation présente dans l’aire rapprochée et des milieux de substitutions
présents à proximité.
Impact négligeable
I2-6 : Perturbation des chiroptères
Aucun gîte de chiroptère n’a été identifié dans l’aire d’étude.
L’impact est donc nul.
Impact nul
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I2 : DESTRUCTION ET/OU PERTURBATION D’ESPECES PATRIMONIALES ET
D’HABITATS D’INTERETS POUR LA FAUNE
Détérioration (coupe, abattage) d’habitats d’intérêt pour la faune (identifiés et cartographiés dans l’état initial) lors de la réalisation des travaux et notamment pour l’ouverture des emprises et perturbation de la faune par les activités et modalités de réalisation des
chantiers
Type d’impact et zones concernées Evaluation des impacts
I2-7 : Perturbation de la faune aquatique
Il existe, selon leur période, la nature et les modalités de réalisation des travaux et notamment du rejet en rivière, un risque de perturbation et/ou de destruction de la faune
aquatique.
Ce risque concerne :
La destruction directe des individus et zones de frayères (assèchement localisé du cours d’eau et des mares, écrasement, …)
La destruction ou perturbation d’habitats favorables à la faune aquatique (aux différentes espèces) : arrachage de végétation rivulaire, recalibrage de la rivière, colmatage du lit par des fines terrigènes (asphyxie les œufs, colmate les branchies des truites arc en ciel (espèce sensible aux variations physico-chimiques)
La perturbation de la continuité écologique : fuite de la faune piscicole liée aux fines essentiellement.
Le rejet en rivière risque de piéger les poissons par montaison des espèces, certaines espèces pouvant également faire de la reptation.
En l’absence de description détaillée de l’ouvrage de rejet, le risque est évalué à titre de précaution comme modéré à fort.
Impact modéré à
fort
I3 : RISQUE DE PROLIFERATION D’ESPECES EXOTIQUES ENVAHISSANTES :
Les activités de chantier risquent de favoriser la propagation d’espèces exotiques envahissantes, animales et végétales nuisibles pour les écosystèmes préservés.
I3-1 : Risque de prolifération d’espèces végétales envahissantes
Dissémination des espèces (graines, boutures) par les engins de chantier et le mouvement des matériaux (sols, déchets, ...)
Les emprises travaux ne concernent que des formations secondaires déjà envahies par des espèces exotiques envahissantes et ne jouxte pas de
milieux indigènes sensibles. L’impact est donc considéré comme négligeable.
Impact négligeable
I3-2 : Risque de prolifération d’espèces animales exotiques envahissantes et/ou prédatrices de la faune indigène
Durant les travaux, la présence de poubelles non closes ou de détritus, est directement source de nourriture, dans un milieu très pauvre, pour des
insectes anthropiques (fourmis) et bien sûr les rongeurs et les chats sauvages qui sont prédateurs de la faune indigène.
Ce risque est considéré comme négligeable et son impact est donc jugé négligeable, le milieu étant déjà très perturbé par ces espèces compte tenu
de la proximité avec les zones urbaines/industrielles.
Impact négligeable
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I4 : IMPACT SUR LES CONTINUITES ECOLOGIQUES ET LES EQUILIBRES
BIOLOGIQUES :
L’analyse des impacts sur les continuités et les équilibres biologiques est d’une manière générale traitée dans les analyses relatives aux habitats et aux espèces présentées ci-
dessus. L’analyse est ici une synthèse multicritère et fonctionnelle.
Les activités de chantier risquent de bouleverser au moins temporairement les fonctions écologiques du site.
I4-1 : Destruction/perturbation directe et permanente des continuités écologiques et des équilibres biologiques
Les travaux étant de limités, ils n’affecteront pas les réservoirs de biodiversités et les corridors écologiques recensés à proximité du projet.
L’impact est considéré comme négligeable.
Impact négligeable
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IV. LES IMPACTS EN PHASE EXPLOITATION –
IE
IE : DESTRUCTION ET/OU PERTURBATION D’ESPECES ET D’HABITATS NATURELS
PATRIMONIAUX
Détérioration d’espèces et/ou d’habitats patrimoniaux favorables à la faune (identifiés et cartographiés dans l’état initial) lors de la phase exploitation du projet
Type d’impact et zones concernées Evaluation des impacts
IE1 : Risque de perturbation de la Papangue et des oiseaux marins par les lignes aériennes
Etat actuel
Les lignes aériennes basse tension actuellement présentes notamment en bordure de la rivière Saint-Etienne présentent
un obstacle au déplacement de la Papangue et à moindre mesure des oiseaux Marins (risque de collision).
L’impact est considéré comme modéré.
Modéré
Projet
Toutes les lignes et autres câbles d’alimentations prévues dans le nouveau projet seront enfouies.
Le risque de collision est donc nul.
Nul
IE2 : Risque de perturbation des oiseaux marins et des insectes par les éclairages du projet
Etat actuel
Risque de perturbation des oiseaux marins dont le Puffin tropical et le Pétrel de Barau et des insectes nocturnes par les éclairages du projet. En effet, la présence de sources
lumineuses surtout dans un site qui en est dépourvu, a un impact fort (direct et indirect) sur les insectes (et autres
animaux) ; cet impact est connu et démontré (Frank, 1988 ; longcore & Rich, 2004).
Les luminaires actuels semblent adaptés au risque d’échouage des oiseaux marins.
L’impact a donc été considéré comme négatif faible
Faible
Projet
Aucun éclairage supplémentaire n’est prévu.
L’impact est donc nul pour les nouvelles installations. Nul
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PHASE 3 : MESURES D’EVITEMENT, DE
REDUCTION & D’ACCOMPAGNEMENT DES
EFFETS DOMMAGEABLES DU PROJET
Suite à l’analyse des impacts, nous proposons pour chaque impact, une ou plusieurs
mesures d’insertion écologique du projet : mesures d’évitement, de réduction,
d’atténuation voire d’accompagnement.
V. LES MESURES EN PHASE TRAVAUX
LES MESURES D’EVITEMENT DES IMPACTS
ME 1 : ADAPTER LA PERIODE DE REALISATION DES TRAVAUX OU DE CERTAINES
PHASES ET SUR CERTAINS SECTEURS AFIN D’EVITER DE DETRUIRE ET DE
PERTURBER LA FAUNE
Phase d’ouverture des emprises entre mars et Juillet :
Cette mesure concerne particulièrement, les travaux de débroussaillement et de
terrassement devant être réalisés dans ou à proximité des secteurs sensibles vis-à-vis de
la faune principalement (habitat favorable ou propice à la reproduction d’oiseaux
forestiers).
Les périodes sensibles pour la faune étant globalement concentrées pendant l’été
austral.
Il serait préférable de privilégier la période s’étalant de mars à juillet pour la réalisation des
phases d’ouverture des emprises. Les mois d’août et septembre correspondent en effet au
début de la période de reproduction (ponte) et s’étale jusqu’en janvier, février date d’envol
des jeunes.
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Réaliser l’ouvrage de rejet en rivière en période d’étiage
Afin d’éviter de perturber la faune aquatique et le travail en eau (nécessité de dériver les
eaux), il serait préférable de réaliser les travaux en période d’étiage entre Novembre et
avril.
ME 2. REPERAGE ET PIQUETAGE DES NIDS
S’il s’avère que les travaux ne puissent se dérouler hors période nidification de l’avifaune
protégée, les préconisations suivantes devront être respectées :
Repérage des nids et le cas échéant, réalisation d’un piquetage précis en
présence d’un écologue. Pas de débroussaillement de l’emprise concernée en cas
de découverte d’un nid.
Accompagnement de l'entreprise en phase de débroussaillage / défrichement.
ME 3 : PROSCRIRE LES TRAVAUX DE NUIT ET A LA TOMBEE DE LA NUIT OU
ADAPTER DES ECLAIRAGES
De façon à ne pas perturber les oiseaux marins (puffins et pétrels) et les insectes, il
convient d’éviter les travaux de nuit et à la tombée de la nuit à partir de 17 h 30 pouvant
nécessiter des éclairages.
Les éclairages éventuellement nécessaires devront être adaptés pour éviter de perturber
les insectes et les oiseaux marins (Sources : SEOR, 2007 & 2010 et Insectarium, 2010) :
Eclairage limité pour la visibilité des usagers et dirigé vers la surface à éclairer de
haut en bas ;
La source de lumière devra être protégée (enfermée) par un dispositif approprié
(réflecteur) afin d’orienter et de concentrer la lumière vers la zone à éclairer et
éviter les pollutions lumineuses diffuses : ensemble optique fermé d’un degré de
protection de 55 minimum, faisceaux non dirigés vers le ciel et vers des surfaces
réfléchissantes ;
L’ensemble optique et notamment le porte-réflecteur (dispositif qui tient, supporte
ou enferme la lampe) ne devra pas comporter d’ouvertures et de recoins dans
lesquels les insectes sont susceptibles de se glisser ;
Privilégier les lampes de couleur jaune de type vapeur de sodium basse pression
afin d’éviter d’attirer les oiseaux et les insectes : Eclairage sodium haute ou basse
pression avec un ULOR (Up Light Output Ratio) = 0% ;
L’éclairage devra faire l’objet d’une gestion cyclique permettant de diminuer
l’intensité lumineuse la nuit tout en préservant un éclairage de sécurité dans
certaines zones si nécessaire. De la même manière il devra être associé à une
horloge gérant l’ensemble des luminaires et permettant leur extinction suivant le
cahier des charges de la SEOR (période d’échouage des oiseaux). Ils devront être
munis de détecteur de présence.
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Les aménagements devront être conçus pour offrir le moins de surfaces
réfléchissantes
LES MESURES DE REDUCTION DES IMPACTS
MR 1 : LIMITER AU STRICT MINIMUM LES EMPRISES DE CHANTIER (ZONE
D'INTERVENTION)
Les emprises de chantier, dont les zones connexes (zones de dépôts provisoires,
les zones d’installation des bases de chantier…) devront, à proximité des milieux naturels
(rivière et cordon littoral) avoir des emprises limitées aux emprises finales des
aménagements et être, dans la mesure du possible, éloignées des ravines et talwegs
végétalisés afin d’éviter de perturber la faune.
MR 2 : MESURES GENERALES EN FAVEUR DE LA FAUNE TERRESTRE
Adapter les protocoles de défrichement
Privilégier un « défrichement/débroussaillement » progressif et mécanique des
formations naturelles afin de laisser le temps à la faune de fuir. De la même manière, les
opérations devront être menées depuis les andains au centre de la zone de projet vers
les andains proches des ravines.
Gestion optimum des déchets verts afin de préserver la faune
Les déchets verts devront, après leur coupe être entreposés à proximité un moment (24
à 48h), afin de laisser le temps à la faune de fuir (caméléons, insectes, …).
Pour ce faire, il convient de mettre en place une ou des zones (par secteur) de stockage
temporaire des déchets verts issus du débroussaillage (avant enlèvement, destruction ou
élimination) afin de laisser à la faune cachée dans ces déchets (endormi, insectes…), le
temps de s’échapper et de reconquérir le site.
Limiter la prolifération de déchets et la présence de détritus sur les sites
Durant les travaux, la présence de poubelles non closes ou de détritus, est directement
source de nourriture, dans un milieu très pauvre, pour des insectes anthropiques et bien
sûr les rongeurs qui sont prédateurs de la faune indigène dont les insectes.
Tous les déchets éventuellement produits par le personnel du chantier devront
immédiatement être confinés dans des sacs poubelles pour être évacués dans la journée.
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Limitation des nuisances sonores et vibrations :
Les engins de chantier respecteront la réglementation en vigueur et seront maintenus en
bon état durant le chantier. Des révisions régulières devront être réalisées.
Article 4 de l'arrêté du 23 janvier 1997 : « Les véhicules de transport, les matériels de
manutention et les engins de chantier utilisés à l'intérieur de l'établissement doivent être
conformes aux dispositions en vigueur les concernant en matière de limitation de leurs
émissions sonores. En particulier, les engins de chantier doivent être conformes à un type
homologué.
L'usage de tous appareils de communication par voie acoustique (sirènes, avertisseurs,
haut-parleurs, etc.) gênants pour le voisinage est interdit, sauf si leur emploi est
exceptionnel et réservé à la prévention ou au signalement d'incidents graves ou
d'accidents.
Eviter l’installation de câbles aériens
Aucun câble aérien (ligne électrique par exemple) potentiellement nuisible à la faune
notamment au Papangue chassant sur le site et les espaces alentours (éviter la collision)
ne sera installé sur le site.
MR3 : MESURES EN FAVEUR DE LA FAUNE AQUATIQUE
Adapter l’ouvrage de rejet en rivière afin d’éviter de perturber la faune
L’ouvrage de rejet devra être réalisé de
manière à éviter ou limiter de piéger des
espèces par montaison. Exemple :
ouvrage constitué d’une génératrice
coudée à 90°, situé au-dessus du fil
d’eau amont empêchera toute remonté
de la faune à cet endroit. Il devra
également muni d’un système de filtre
pour empêcher la montaison des
espèces aquatiques.
Principe de rejet
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Dérivation du cours d’eau et pêche de sauvegarde
Avant chaque intervention dans le cours d’eau, et en cas de nécessité de dérivation du cours d’eau
pour la réalisation des travaux, il convient de réaliser une pêche de sauvegarde des poissons et
macro-crustacées.
Utiliser des dalots recouverts de matériaux nobles pour la réalisation des radiers provisoires éventuellement nécessaires en phase chantier
Si le chantier nécessite la traversée de cours d’eau (chenaux) notamment au niveau du rejet en
rivière, des radiers provisoires devront être mis en place. Ces derniers doivent être équipés de dalots
ancrés de nombre couvant toutes la largeur du lit mouillé. Par ailleurs, le nivellement supérieur de ces
dalots doit être fait avec du gravât sans terre.
VI. LES MESURES EN PHASE EXPLOITATION
MR 4 : ENFOUIR LES CABLES AERIENS
Les nouveaux câbles d’alimentation et de télécommunications seront enterrés.
Il convient également compte tenu du risque de collision pour l’avifaune d’enfouir les câbles aériens
existants.
De même, en phase travaux, il conviendra d’éviter ou de limiter l’installation de câbles aériens (ligne
électrique basse tension par exemple) potentiellement nuisibles à la faune notamment aux oiseaux
marins et à la Papangue survolant le site et les espaces alentours (éviter la collision).
MR 5 : INTEGRATION ECO-PAYSAGERE DE L’EXTENSION PAR DES AMENAGEMENTS
PAYSAGERS ADAPTE
Réaliser un aménagement végétal adapté du projet à l’aide de plantations d’espèces indigènes
inféodées au contexte écologique du site et de manière plus ou moins dense afin de maintenir la
circulation de la faune sur ces espaces et entre les ravines et milieux alentours.
A ce titre, les aménagements paysagers devront être réalisés de manière dense et assez large sur le
pourtour du CTVD et notamment des nouvelles tranches et éventuellement le long des voiries.
La palette végétale devra s’inspirer de la DAUPI (Démarche Aménagement Urbain et Plantes
Indigènes) et contenir des espèces hôtes de papillons patrimoniaux comme : Abutilon exstipulare,
Citrus sp., Heteropogon contortus, Pouzolzia laevigata, Terminalia bentzoe, Terminalia catappa,
Toddalia asiatica.
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MR 6 : VERIFICATION ANNUEL DE L’INNOCUITE DES ECLAIRAGES DU PROJET VIS-A-VIS
DU RISQUE D’ECHOUAGE DES OISEAUX MARINS
Le site étant une ICPE, une visite annuelle des installations doit être réalisée par un organisme habilité
par l’Etat en l’occurrence par la SEOR afin de s’assurer de l’adaptation des éclairages présents au
risque d’échouage des oiseaux marins.
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PHASE 4 – REEVALUATION DES IMPACTS APRES
MESURE
Cette étape vise à réaliser une réévaluation des impacts en fonction des mesures de
suppression et de réduction définies. Elle permet mettre en évidence le différentiel entre,
ampleur de l’impact avant et après mesures et la persistance d’impacts résiduels
significatifs devant conduire à des mesures compensatoires.
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Type d’impact Evaluation
avant mesures
Mesures Evaluation
après mesure
IMPACT EN PHASE TRAVAUX
I1-1 : Destruction directe et permanente d’habitats Impact direct négligeable
MR 1 : Limiter au strict minimum les emprises de chantier (zone d'intervention) et implantation adaptée des installations de chantier
Impact négligeable
I1-2 : Destruction, perturbation directe d’espèces végétales patrimoniales
Impact direct très faible pour le rejet en mer et négligeable pour les autres aménagements
MR 1 : Limiter au strict minimum des emprises de chantier (zone d'intervention) et implantation adaptée des installations de chantier
Impact négligeable
Iw2-1 : Destruction/perturbation de nichés d’oiseaux forestiers indigènes et protégés
Extension Impact nul Impact nul
Emissaire Impact modéré
ME 1 : Adapter la période de réalisation des travaux ou de certaines phases et sur certains secteurs afin d’éviter de détruire et de perturber la faune
Ou
ME 2. Repérage et piquetage des nids
Impact négligeable
I2-2 : Destruction directe et permanente d’habitats favorables à la reproduction des oiseaux forestiers
Extension Impact nul
MR 1 : Limiter au strict minimum des emprises de chantier (zone d'intervention) et implantation adaptée des installations de chantier
MR 2 : Mesures générales en faveur de la faune terrestre
Impact négligeable
Emissaire Impact modéré
I2-3 : Destruction d’habitats favorables aux insectes
Impact très faible pour le
rejet en rivière et négligeable
ailleurs
MR 1 : Limiter au strict minimum des emprises de chantier (zone d'intervention) et implantation adaptée des installations de chantier
MR 2 : Mesures générales en faveur de la faune terrestre
Impact négligeable
I2-4 : Risque de perturbation des oiseaux marins et des insectes par les éclairages nocturnes de chantier
Impact direct fort
ME 3 : Proscrire les travaux de nuit et à la tombée de la nuit Impact nul
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Type d’impact Evaluation
avant mesures
Mesures Evaluation
après mesure
I2-5 : Perturbation d’une partie d’un domaine vital d’un Papangue
Impact négligeable
MR 1 : Limiter au strict minimum des emprises de chantier (zone d'intervention) et implantation adaptée des installations de chantier
MR 2 : Mesures générales en faveur de la faune terrestre
Impact négligeable
I2-6 : Perturbation des chiroptères Impact nul Impact nul
I2-7 : Perturbation de la faune aquatique Impact modéré à fort au droit
du rejet en rivière
MR3 : Mesures en faveur de la faune aquatique Impact négligeable
I3-1 : Risque de prolifération d’espèces végétales envahissantes Impact négligeable
Impact négligeable
I3-2 : Risque de prolifération d’espèces animales exotiques envahissantes et/ou prédatrices de la faune indigène
Impact négligeable
MR 2 : Mesures générales en faveur de la faune terrestre Impact négligeable
I4-1 : Destruction/perturbation directe et permanente des continuités écologiques et des équilibres biologiques
Impact négligeable
MR 1 : Limiter au strict minimum des emprises de chantier (zone d'intervention) et implantation adaptée des installations de chantier
MR 2 : Mesures générales en faveur de la faune terrestre
MR3 : Mesures en faveur de la faune aquatique
MR 5 : Intégration Eco-paysagère de l’extension par des aménagements paysagers adapté
Impact négligeable
IMPACT EN PHASE EXPLOITATION
IE1 : Risque de perturbation de la Papangue et des oiseaux marins par les lignes aériennes
Etat actuel Impact modéré MR 4 : Enfouir les câbles aériens Impact nul
Projet Impact nul Impact nul
IE2 : Risque de perturbation des oiseaux marins et des insectes par les éclairages du projet
Etat actuel Impact faible MR 6 : Vérification annuel de l’innocuité des éclairages du projet vis-à-vis du risque d’échouage des oiseaux marins
Impact négligeable
Projet Impact nul Impact nul
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PHASE 5 - LES MESURES DE COMPENSATION
DES EFFETS SIGNIFICATIFS PERSISTANTS
DOMMAGEABLES DU PROJET SUR LA
BIODIVERSITE
Cette étape intervient lorsque les mesures d’atténuation et d’accompagnement définies
ci-avant ne permettent pas d’atténuer significativement les impacts du projet et que des
impacts résiduels significatifs sur une espèce et/ou un milieu patrimonial ou une
fonctionnalité écologique persistent.
La compensation vise à offrir des contreparties à des effets dommageables
éventuellement non réductibles du projet (destruction, perte de biodiversité, …).
La définition des mesures compensatoires s’appuie sur le guide « Eviter, réduire,
Comment Compenser les impacts résiduels sur la biodiversité - Guide méthodologique
pour l’Île de La Réunion, DEAL Réunion, 2013.
Suite à la réévaluation des impacts écologiques du projet aucun impact significatif ne
persiste après mesures d’évitement et de réduction et sous conditions que les mesures
définies soient strictement appliquées. Dans ce cadre, aucune mesure de compensation
n’est nécessaire.
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Annexe 1 : Liste des espèces végétales recensées sur la zone d’étude
NOM BOTANIQUE FAMILLE
NOM VERNACULAIRE
PRINCIPAL (Réunion)
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Plante hôte d'un papillon C
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Abutilon hirtum (Lam.) Sweet Malvaceae 0 Z PC? 0 3 NA 0 0 0 0 1 1
Achyranthes aspera L. Amaranthaceae Herbe d'Eugène
Z(I) C 0 X LC 0 0 0 0 1
1
Agave americana L. Asparagaceae 0 Q(R) R? 0 1 NA 0 0 0 0
1
Albizia lebbeck (L.) Benth. Fabaceae Bois noir Z(Q) AC? 0 4 NA 0 0 0 Catopsilia florella 1
1
Azadirachta indica A. Juss. Meliaceae Lilas sacré Q 0 0 2 NA 0 0 0 0
Bambusa vulgaris Schrad. ex Wendl.
Poaceae Gros bambou Z(Q) CC? 0 1 NA 0 0 0 Henotesia fraterna borbonica
1
Boerhavia diffusa L. Nyctaginaceae 0 Z? AR? 0 3 NA 0 0 0 0 1
Brassica L. Brassicaceae 0 Q(ZN?S) X 0 X NE 0 0 0 0 2
1
Canavalia rosea (Sw.) DC. Fabaceae Patate cochon I PC? 0 X NT 0 0 0 Coeliades forestan arbogastes
1
Casuarina equisetifolia L. Casuarinaceae Filao pays ZQ AC? 0 5 NA 0 0 0 0
1
Cenchrus purpureus (Schumach.) Morrone
Poaceae 0 Z(Q) C? 0 3 NA 0 0 0 Borbo borbo borbonica
1
Chloris barbata Sw. Poaceae 0 Z C? 0 2 NA 0 0 0 0
3
Christella dentata (Forssk.) Brownsey et Jermy
Thelypteridaceae 0 I C 0 X LC 0 0 0 0 1
2
Coccoloba uvifera (L.) L. Polygonaceae Raisin de mer Q 0 0 1 NA 0 0 0 0
1
Commelina benghalensis L. Commelinaceae Grosse herbe K C? 0 3 LC 0 0 0 0
1
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NOM BOTANIQUE FAMILLE
NOM VERNACULAIRE
PRINCIPAL (Réunion)
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Plante hôte d'un papillon C
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de l'eau
Crotalaria L. Fabaceae 0 I?ZN(A?Q)
X 0 X NE 0 0 0 0
1
Cymbopogon caesius (Nees) Stapf
Poaceae Citronnelle marron
I PC? 0 X LC 0 0 0 0
2
Cynodon dactylon (L.) Pers. Poaceae Petit-chiendent I? AC? 0 X LC 0 0 0 0 1
Cyperus alternifolius L. Cyperaceae 0 I ? W2b X LC 0 0 0 0 1
2
Cyperus articulatus L. Cyperaceae 0 I? AR? 0 X VU 0 0 0 0
1
Dactyloctenium ctenioides (Steud.) Bosser
Poaceae 0 I AR? 0 X LC 0 0 0 0
1
Datura inoxia Mill. Solanaceae Herbe à Sitarane
Z C? 0 3 NA 0 0 0 0
1
Delonix regia (Bojer) Raf. Fabaceae Flamboyant Q(A?) E? G 1 NA 0 0 0 0 1
Desmanthus virgatus (L.) Willd.
Fabaceae Ti cassi Z CC 0 3 NA 0 0 0 0 1
Duranta erecta L. Verbenaceae Fleurs i sentent la vanille
Q 0 0 1 NA 0 0 0 0 1
1
Dypsis lutescens (H. Wendl.) Beentje et J. Dransf.
Arecaceae Palmier multipliant
Q 0 0 1 NA 0 0 0 0 1
Elephantopus mollis Kunth Asteraceae Tabac marron Z CC 0 3 NA 0 0 0 0 1
Equisetum ramosissimum Desf.
Equisetaceae Prêle I AR 0 X LC 0 0 0 0 1
Eucalyptus grandis W. Hill ex Maiden
Myrtaceae 0 Q 0 0 1 NA 0 0 0 0
1
Euphorbia hypericifolia L. Euphorbiaceae Jean Belan Z AC? 0 3 NA 0 0 0 0 1
Euphorbia prostrata Aiton Euphorbiaceae Rougette Z C? 0 3 NA 0 0 0 0 1
1
Ficus benjamina L. Moraceae Figuier pleureur
Q 0 0 1 NA 0 0 0 0 1
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NOM BOTANIQUE FAMILLE
NOM VERNACULAIRE
PRINCIPAL (Réunion)
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Plante hôte d'un papillon C
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Ficus elastica Roxb. ex Hornem.
Moraceae Caoutchouc Q 0 0 1 NA 0 0 0 0 1
Furcraea foetida (L.) Haw. Asparagaceae Choca vert Z(Q) CC? 0 5 NA 0 0 0 0 1
Heteropogon contortus (L.) P. Beauv. ex Roem. et Schult.
Poaceae Herbe polisson I PC? 0 X LC 0 0 0 Melanitis leda helena
1
Hibiscus tiliaceus L. subsp. tiliaceus
Malvaceae Mova N?Q(I?) R? 0 X EN 0 2 1 0 2 1 1
Ipomoea obscura (L.) Ker Gawl.
Convolvulaceae 0 Z CC 0 3 NA 0 0 0 0 1
Ipomoea pes-caprae (L.) R. Br. subsp. brasiliensis (L.) Ooststr.
Convolvulaceae Patate à Durand
I PC? 0 X LC 0 0 0 0 1
Ipomoea purpurea (L.) Roth Convolvulaceae Volubilis Z AR? 0 3 NA 0 0 0 0
2
Kigelia africana (Lam.) Benth. Bignoniaceae Arbre à saucisses
Q 0 0 1 NA 0 0 0 0
1
Lagenaria sphaerica (Sond.) Naudin
Cucurbitaceae 0 N RR? 0 3 NA 0 0 0 0 1
Latania lontaroides (Gaertn.) H.E. Moore
Arecaceae Latanier rouge I(Q) RR? B X CR 0 1 1 0
1
Leucaena leucocephala (Lam.) de Wit
Fabaceae Cassi Z(Q) C? 0 5 NA 0 0 0 Eurema floricola ceres
1
1
Ludwigia octovalvis (Jacq.) Raven
Onagraceae Herbe à bourrique
I? AC? 0 X LC 0 0 0 0 2 1 3
Macroptilium atropurpureum (DC.) Urb.
Fabaceae Siratro N(SQ) AR? 0 2 NA 0 0 0 0
1
Melinis repens (Willd.) Zizka Poaceae Herbe rose K? C 0 3 DD 0 0 0 0 1
2
Melochia pyramidata L. Malvaceae Herbe dure Z AR? 0 3 NA 0 0 0 0 1
Momordica charantia L. Cucurbitaceae Margose Z(Q) CC 0 2 NA 0 0 0 0 1
Neyraudia Hook. f. Poaceae 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1
Pandanus utilis Bory Pandanaceae Vacoi Q(I?) PC? ? X LC 0 0 0 0
1
ISDND - Expertise Ecologique – EcoDDen _ 2016-2017
NOM BOTANIQUE FAMILLE
NOM VERNACULAIRE
PRINCIPAL (Réunion)
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Plante hôte d'un papillon C
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Passiflora foetida L. Passifloraceae Ti grenadelle Z(Q?) C 0 3 NA 0 0 0 0 1
Persicaria decipiens (R. Br.) K.L. Wilson
Polygonaceae 0 ?? 0 0 X NE 0 0 0 0 1
Persicaria senegalensis (Meisn.) Soják
Polygonaceae 0 K? R? 0 4 LC 0 2 0 0
1
Plumeria alba L. Apocynaceae 0 E 0 0 X NE 0 0 0 0
1
Pongamia pinnata (L.) Pierre Fabaceae Pongame Q 0 0 1 NA 0 0 0 Eagris sabadius sabadius
1
Portulaca oleracea L. Portulacaceae Pourpier rouge IZ(Q?) AC? 0 X LC 0 0 0 Hypolimnas misippus
2
Prosopis juliflora (Sw.) DC. Fabaceae Épinard Z(Q) AR? 0 5 NA 0 0 0 0 1
Ricinus communis L. Euphorbiaceae Tantan Z AC? 0 3 NA 0 0 0 0
1
Schinus terebinthifolia Raddi Anacardiaceae Faux poivrier Z(Q) CC? 0 5 NA 0 0 0 0
1
Sida acuta Burm. f. Malvaceae Herbe dure N? RR? 0 2 NA 0 0 0 0 1
4
Spathodea campanulata P. Beauv.
Bignoniaceae Tulipier du Gabon
Q(R?) E? 0 2 NA 0 0 0 0 1
Syzygium cumini (L.) Skeels Myrtaceae Jamblon Z(Q) AC? 0 2 NA 0 0 0 0 1
Tephrosia purpurea (L.) Pers. Fabaceae Lentille marronne
I? PC? 0 X LC 0 0 0 0
2
Terminalia bentzoë (L.) L. f. Combretaceae Benjoin IQ RR? M3 X CR 0 1 1 Neptis dumetorum
2 1
Trianthema portulacastrum L. Aizoaceae Pourpier courant
I? PC? 0 X LC 0 0 0 0 1
Tribulus cistoides L. Zygophyllaceae Pagode K AC? 0 3 LC 0 0 0 0 1
Tridax procumbens L. Asteraceae Casse-tout-seul
Z CC? 0 3 NA 0 0 0 0 1
Typha domingensis Pers. Typhaceae Voune I? R? 0 X LC 0 2 0 0
1
Urochloa maxima (Jacq.) R.D. Webster
Poaceae Fataque Z CC? 0 4 NA 0 0 0 Melanitis leda helena
2
ISDND - Expertise Ecologique – EcoDDen _ 2016-2017
NOM BOTANIQUE FAMILLE
NOM VERNACULAIRE
PRINCIPAL (Réunion)
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Plante hôte d'un papillon C
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Vitex glabrata R. Br. Lamiaceae Grain bouchon Q 0 0 1 NA 0 0 0 0 1 1 2
Withania somnifera (L.) Dunal Solanaceae Ti poc-poc Z AC? 0 2 NA 0 0 0 0 1
ISDND - Expertise Ecologique – EcoDDen _ 2016-2017
Bibliographie
BARATAUD & GIOSA 2009, Identification et écologie acoustique des chiroptères de la Réunion, 2009.
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GLOBAL INVASIVE SPECIES DATABASE, 2011.-. Rattus rattus. Global Invasive Species Database. Adresse internet : http://www.issg.org/database/species/ecology.asp?si=19&fr=1&sts=sss.
MINISTERE DE L’ECOLOGIE, DE L’ENERGIE, DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’AMENAGEMET DU TERRITOIRE. DEAL Réunion. Adresse internet : http://www.reunion.ecologie.gouv.fr/
PARC NATIONAL DE LA REUNION. – Site officiel du Parc National de La Réunion. Adresse internet : http://www.reunionparcnational.fr
http://ngdc.noaa.gov/eog/dmsp/downloadV4composites.html
Defense Meteorological Satellite Program - Operational Linescan System
http://earthobservatory.nasa.gov/
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