exÉcutif le gouvernement de rupture au grand...
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L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N
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CONGO
N° 2599 - LUNDI 2 MAI 2016
Cher Papa !➜ Page 2
ÉDITORIAL
En vue d’évaluer les besoins humanitaires et de dialoguer avec les populations déplacées, le gouvernement congolais, le système des Na-tions unies et d’autres partenaires de la coordi-nation humanitaire au Congo ont annoncé, le 29
avril, l’envoi dans les tout prochains jours d’une mission conjointe dans le département du Pool. De sources humanitaires, la situation est globa-lement inquiétante dans ce département. « La
psychose des populations est forte, le sou-
ci de rentrer et de vivre en paix fortement
manifesté et les besoins humanitaires très
urgents, notamment au niveau de Mayama
où la population s’est sont fortement dépla-
céeø. Il faut désormais encourager ce retour,
garantir la scolarité », a indiqué Alain Robert Moukouri, secrétaire général de l’Ong Cari-tas-Congo qui a réalisé une mission d’évaluation initiale dans ce département.
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HUMANITAIRE
Une mission conjointe du gouvernement et ses partenaires bientôt dans le Pool
Le conseil d’administration de la So-ciété nationale d’électricité (SNE) réuni le 29 avril à Brazzaville a invité le gouvernement à trouver des finan-cements nécessaires à la révision gé-nérale du barrage de Mokoukoulou. Les administrateurs de la SNE ont également exigé un dossier technique complet sur la faisabilité de la révision
du barrage d’Imboulou dont le délai de révision est également dépassé. Au terme de cette réunion présidée par Eugène Ondzambé Ngoyi, la SNE s’est fixé comme enjeu actuel « la
satisfaction des clients à travers la
fourniture d’une électricité suffi-
sante et de bonne qualité ».
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SNE
La révision des barrages hydro-électriques dévient une urgence
DISPARITION L’hommage populaire à Papa Wemba dès ce lundi à Kinshasa
COP22
Le Maroc fait de l’adaptation, l’agriculture et
l’Afrique des priorités
Les participants à la réunion de la coordination humanitaire ; crédit photo Adiac
Page 5
L’équipe du Premier ministre, chef du gouvernement, Clé-ment Mouamba a été révélée, le samedi 30 avril, par le mi-nistre d’Etat, directeur du cabinet du président de la Répu-blique, Firmin Ayessa. Forte de trente-huit membres, elle compte trois ministres d’Etat, trente-deux ministres et trois ministres délégués pour trente hommes contre huit femmes. Alors que de nouvelles têtes dont plusieurs jeunes font leur entrée au gouvernement, on enregistre le départ de grands noms parmi lesquels les fidèles collaborateurs du président de la République depuis plusieurs années comme Isidore Mvou-ba, Aimé Emmanuel Yoka, Florent Ntsiba, Rodolphe Adada. Au total, sur une équipe sortante de trente-cinq ministres, il y a eu onze départs, la nouvelle, elle, fait de la place à quinze entrants.
On pourrait à juste titre parler d’un savant mélange entre ex-périence, jeunesse et genre. Signe d’ouverture aussi, si l’on considère la présence parmi les nouveaux ministres d’Antoine Nicéphore Fylla Saint Eudes, président de la Convention des partis républicains non-membre de la majorité présidentielle, ou encore celle du Premier ministre lui-même, personnalité issue de l’Upads, la principale formation de l’opposition.Dans quelques jours sans doute, Clément Mouamba présente-ra devant l’Assemblée nationale le discours de politique géné-rale de son gouvernement. L’on saura alors à quels chantiers il s’attaquera en priorité, les Congolais ayant à coeur le mot « rupture » prononcé par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, lors de son investiture, le 16 avril dernier.
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EXÉCUTIF
Le gouvernement de rupture au grand complet
Le Premier ministre, chef du gouvernement Clément Mouamba
N° 2599 Lundi 2 mai 2016L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E2 | POLITIQUE / ÉCONOMIE
ÉDITORIAL
Cher Papa !
LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLELes Dépêches de Brazzaville sont une publication de l’Agence d’Information d’Afrique centrale (ADIAC)Site Internet : www.brazzaville-adiac.com
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Il était une icône de la musique africaine. Il en est dé-sormais l’un des dieux dont s’inspireront les généra-tions à venir pour ériger notre continent en modèle
d’un art aussi ancien que l’espèce humaine, mais dont le rôle ne cesse de grandir.
Oui Papa Wemba, dont les restes seront mis en terre mer-credi sur l’autre rive du fleuve, a joué un rôle décisif dans l’affirmation de la musique africaine sur la scène mon-diale. Oui sa mort brutale plonge aujourd’hui dans une tristesse profonde des millions d’hommes et de femmes de tous âges et de toutes nationalités. Oui ses rythmes, ses cadences, ses sonorités, ses paroles resteront à jamais gravés dans la tête des générations qu’il a enchantées des décennies durant. Oui, par conséquent, le temps qui passe inexorablement n’effacera nullement sa présence dans la mémoire collective d’un continent qui s’impose de jour en jour comme le pôle le plus créatif de la planète.
Ce que l’artiste dont nous pleurons aujourd’hui la dispa-rition n’avait sans doute pas perçu est le rôle que son gé-nie musical jouerait dans l’émergence de notre continent. S’il est, en effet, un domaine dans lequel l’Afrique affirme chaque jour qui passe sa suprématie c’est bien la musique, d’aucuns – dont nous sommes – diront même l’art dans son sens le plus large. Issue directement des us et coutumes qui régissent ses sociétés depuis des millénaires, elle sert de ciment aux peuples qui l’habitent. Et les temps mo-dernes, loin de l’affaiblir comme on aurait pu le craindre, la rendent plus prégnante encore que par le passé.
Grâce aux nouvelles technologies de la communication qui ne cessent de se développer sur les cinq continents et abolissent le temps comme l’espace, la musique africaine devient universelle. Sous l’impulsion d’artistes accomplis comme le fut Papa Wemba elle abolit les frontières, gomme les différences, crée un monde ouvert, interconnecté, où chacun peut jouir du talent, du génie même, d’artistes vivant loin, parfois même très loin. Elle porte en elle les germes d’une civilisation différente de celle dans la-quelle nous vivons aujourd’hui où les barrières entre les peuples demeurent tout aussi fortes que par le passé.
Merci à toi, cher, très cher papa Wemba, de nous avoir ouvert les portes de ce nouveau monde. Nous ne l’oublierons pas.
Nous ne t’oublierons pas.Les Dépêches de Brazzaville
1- Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, M. Henri Djombo;
2- Ministre d’Etat, Ministre de l’Économie, du Développement Industriel et de la Promotion du Secteur Privé, M. Gilbert Ondongo;
3- Ministre d’Etat, Ministre de la Construction, de l’Urbanisme, de la Ville et du Cadre de Vie, M. Claude Alphonse N’Silou;
4- Ministre de l’Intérieur, de la Décentralisation et du Développement Local, M. Raymond Zephirin Mboulou;
5- Ministre des Mines et de la Géologie, M. Pierre Oba;
6- Ministre de l’Aménagement du Territoire et des Grands Travaux, M. Jean Jacques Bouya;
7- Ministre des Hydrocarbures, M. Jean Marc Thystere Tchikaya;
8- Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’Étranger, M. Jean Claude Gakosso;
9- Ministre de la Défense Nationale, M. Charles Richard Mondjo;
10- Ministre du Commerce Extérieur et de la Consommation, M. Euloge Landry Kolelas
11- Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, M. Émile Ouosso;
12- Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille Public, M. Calixte Ganongo;
13- Ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du Gouvernement, M. Thierry Moungalla;
14- Ministre des Transports, de l’Aviation Civile et de la Marine Marchande, M. Gilbert Mokoki;
15- Ministre de l’Enseignement Supérieur, M. Bruno Jean Richard Itoua;
16- Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, M. Hellot Matson Mampouya;
17- Ministre de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion des Peuples Autochtones, M. Pierre Mabiala;
18- Ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Artisanat et du Secteur Informel, Mme. Yvonne Adélaïde Mougany;
19- Ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique, M. Serge Blaise Zoniaba;
20- Ministre des Sports et de l’Éducation Physique, M. Léon Alfred Opimbat;
21- Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et de l’Alphabétisation, M. Anatole Collinet Makosso;
22- Ministre des Affaires Foncières et du Domaine Public, M. Parfait Aimé Coussoud Mavoungou;
23- Ministre de l’Équipement et de l’Entretien Routier, M. Josué Rodrigue Ngouonimba;
24- Ministre des Zones Économiques Spéciales, M. Alain Akouala Atipault;
25- Ministre de l’Enseignement Technique et Professionnel, de la Formation Qualifiante et de l’Emploi,
M. Nicephore Antoine Thomas Fila Saint Eudes ;
26- Ministre de l’Économie Forestière, du Développement Durable et de l’Environnement, Mme. Rosalie Matondo;
27- Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Etat, M. Ange Aimé Bininga;
28- Ministre de la Santé et de la Population, Mme. Jacqueline Lydia Mikolo;
29- Ministre des Postes et des Télécommunications, M. Léon Juste Ibombo;
30- Ministre du Plan, de la Statistique et de l’intégration Régionale, Mme. Ingrid Olga Ebouka Babakas;
31- Ministre du Tourisme et des Loisirs, Mme. Arlette Soudan Nonault;
32- Ministre de la Culture et des Arts, M. Leonidas Carel Mottom Mamoni;
33- Ministre des Affaires Sociales, de l’Action Humanitaire et de la Solidarité, Mme. Antoinette Dinga Djondo;
34- Ministre de la Promotion de la Femme et de l’Intégration de la Femme au Développement, Mme. Inès Bertille Nefer Ingani;
35- Ministre de la Jeunesse et de l’Éducation Civique, Mme. Destinée Ermela Doukaga;
36- Ministre délégué auprès du Premier Ministre, chargé des Relations avec le Parlement, M. Digne Elvis Tsalissan Okombi;
37- Ministre délégué auprès du Premier Ministre, chargé de l’Économie Numérique et de la Prospective, M. Benoit Baty
38- Ministre délégué auprès du Ministre de l’Intérieur, de la Décentralisation et du Développement Local,
chargé de la Décentralisation et du Développement Local, M. Charles Ngamfouomo.
La Rédaction
Le ministre d’État, directeur du cabinet du chef de l’État, Firmin Ayessa a rendu public le décret n° 2016-168 du 30 avril 2016, portant nomination des membres du Gouvernement de la République du Congo, dirigé par le Premier ministre Clément Mouamba.
CONGO
L’équipe gouvernementale de la Nouvelle République
N° 2599 Lundi 2 mai 2016 L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E POLITIQUE/ÉCONOMIE | 3.
Sorti de son Lubefu natal, dans le
Sankuru, en République démo-
cratique du Congo, un certain
14 juin 1949, Jules Shungu Wemba-
dio ne savait pas quel destin l’atten-
dait lorsqu’il embrassa très jeune la
carrière de musicien. Pour dire qu’il
était devenu l’un des grands de ce
monde dans le domaine qu’il adorait,
celui de la chanson évidemment, fai-
sons le tour des chaînes de télévision
et de radio, feuilletons les journaux,
cliquons sur le Net et entrons dans
les réseaux sociaux nous archiverons
tant de données sur l’homme. Jamais
mort d’artiste-musicien du continent
africain n’avait été célébrée au sens
des hommages qui lui sont rendus du
jour où il s’en est allé, ce 24 avril à
l’aube, à celui de ses obsèques, ce 4
mai. De fait, de la vie à la mort, celui qui
vendit bien son nom de scène de Papa
Wemba a composé avec le succès.
De l’autre côté de la rive droite du
fleuve Congo où il avait ses habitudes,
le chef coutumier du village Molokaï
sait combien Brazzaville lui rendait les
civilités. Il passait par Brazzaville pour
gagner Paris, et regagnait Kinshasa via
Brazzaville. Parce qu’il savait accrocher
les Brazzavillois, savait conter la vie
avec gaîté, avait l’art de valoriser tout à
la fois son talent musical, sa mise ves-
timentaire, son lingala du milieu. Et il
a su s’adapter aux parcours de sa car-
rière de musicien accompli, devenant
inclassable pour ses contemporains.
A ce titre, on ne pouvait dire de Papa
Wemba qu’il chantait mieux que l’un ou
l’autre grand nom de la rumba établi à
Brazza ou à Kin ; on ne pouvait non plus
dire qu’il n’arrivait pas à la cheville de
tel ou tel autre musicien de sa généra-
tion. Non, il avait sa place et cela suf-
fisait de le considérer dans son gabarit
exceptionnel.
Roi de la Rumba, mais aussi de la Sape,
Papa Wemba ne tarissait pas d’éloges
pour les grands noms de la mode, des
Italiens, aux Anglais et passant par les
Japonais. De ses amitiés avec Strervos
Niarcos, il retint le conseil, disons la
consigne inviolable des guides spirtuels
de la réligion Kitendi, parmi lesquels
Koko Waya et Kula Mambo. Ces Nkaka
ou « grands pêtres » recommandaient
en toute circonstance à leurs idoles de :
« s’habiller, s’habiller, toujours s’habil-
ler, et bien ! » Son sociétaire dans Viva
la Musica avant de voler de ses propres
ailes avec Victoria Eleyson, King Kester
Emeneya vouait à Papa Wemba une
considération de tous les instants sur ce
plan de la Sape. Il l’appelait « l’ancêtre »,
en quelque sorte le grand héritier de la
chose. On savait Emeneya polémiste
en matière de Sape et de réussite mu-
sicale. Il « allumait » littéralement les
plateaux de télévision, revendiquant
pour ce qui concerne la société des am-
bianceurs et des personnes élégantes
le deuxième rang de plus grand sapeur
des musiciens de Kinshasa après son
« ancêtre ». Emeneya disait avoir révo-
lutionné la rumba.
L’autre dimension par laquelle Papa
Wemba jouait les inimitables, c’était
la liste de ses surnoms. Se définissant
volontiers comme un Yankee (homme
branché), il revêtit tour à tour les
chapeaux de Nkuru Yaka, Ekumani,
M’Zée, Mwalimu, Jules-Presley, Bakala
Dia Kuba, Vieux Bokul, Grand Maya,
Elombe, chef coutumier, Formateur
des idoles. Au point de faire s’éclipser
ses noms de naissance Jules Shungu
Wembadio Pene Kikumba. Il était sur
ce point en symbiose avec Strervos
Niarcos Mukaravia Eddie-Barra, né An-
drien Mombele Samba Ngatshie et de
José Kadima Kula Mambo dit Mwatu
Kumwata.
Ecoutez la chanson Proclamation
(1984), vous saurez chez qui Papa
Wemba prenait costumes, chemises,
cravates et chaussures ; écoutez Kao-
kokokorobo vous apprendrez dans la
langue des « Yankee » que ce titre en
forme d’onomatopée signifie « Notre
père qui es aux cieux ». Il en fit lui-
même la révélation à l’émission Kari-
bu variétés animée sur la chaîne de la
télévision nationale de son pays par le
chroniqueur musical émérite Manda
Tchebwa Tchamalu. Nous sommes sans
doute en 2001. Et Wemba a continué
sa carrière avec le même sourire large,
la même gaîté, la même joie de vivre
comme depuis toujours. Jusqu’au jour
fatidique de la scène d’Anoumabo, à
Abidjan, cette ville ivoirienne animée
qu’il aimait tant, qu’il avait tant honorée
dans ses chansons. Mercredi, il rejoin-
dra les siens pour l’éternité.
Adieu l’artiste ! Gankama N’Siah
LE FAIT DU JOUR
Ekumani!
Mis en service depuis 1979, le barrage hydro-électrique de Moukoukoulou sur la Bouenza n’a connu que trois révisions générales, alors que l’intervalle recommandé est de quatre ans. Le gouvernement est appelé à diligenter le décaissement des fonds nécessaires pour changer les équipements devenus vétustes faute de révisions régulières des turboalternateurs. La SNE a réitéré ce souhait le 29 avril, au cours du conseil d’administration réuni en session bilancielle.
Fruit de la coopération si-
no-congolaise, ce barrage
compte quatre turbines pour
une puissance totale de 74MW
alimentant les départements
du Pool, Niari, Kouilou et de la
Bouenza. Une des charnières
essentielles du boulevard
énergétique du Congo, l’arrêt
du barrage de Moukoukoulou
pourrait plonger une grande
partie du Congo dans une pré-
carité énergétique dont les
conséquences se feront sentir
au niveau socioéconomique,
notamment auprès des indus-
tries telles que Saris Congo et
la cimenterie de Loutété qui en
dépendent.
Outre la préoccupation concer-
nant la révision générale du
barrage, le conseil d’adminis-
tration a aussi recommandé
au directoire d’élaborer dans
un délai d’un mois, un dossier
technique sur la relation SNE-
SNEL (RDC). Objectif : per-
mettre à une commission ad
hoc, regroupant le ministère
de l’Energie et de l’hydraulique
ainsi que celui du Commerce,
de préparer une rencontre
dans le cadre de l’établisse-
ment d’un contrat d’échanges.
Le dossier technique complet
sur la faisabilité de la révision
du barrage hydro-électrique
d’Imboulou est urgemment
attendu au regard du délai de
révision dépassé.
Un autre point abordé au cours
de cette session bilancielle
porte sur la Centrale du Djoué
en cours de réhabilitation et
modernisation puis la Centrale
de Djéno en arrêt. Un délai de
deux semaines a été accordé
en vue de l’élaboration d’un
dossier sur leur situation pour
que le conseil d’administration
puisse saisir les autorités com-
pétentes.
Etat des lieux du fonction-
nement de l’entreprise
Outre les sujets évoqués
ci-dessus, le Conseil d’adminis-
tration a également apprécié le
fonctionnement de l’entreprise
qui retrouve, tant soit peu, la
normalité de sa gouvernance.
C’est ainsi qu’après débats, le
rapport de gestion exercice
2015 et les recommandations
de la session budgétaire et bi-
lancielle ont été adoptés.
S’agissant de la situation de
l’endettement et des créances
de l’entreprise, il a été recom-
mandé de compléter le docu-
ment en proposant un plan
d’apurement de cette dette.
« La SNE a définitivement
tourné la page d’un passé
peu élogieux en renouant
avec des pratiques et normes
de bonne gestion. C’est donc
avec une fierté légitime que
notre administration entre
dans la nouvelle République,
parée de nouveaux attributs
pour jouer plus efficacement
sa partition dans l’œuvre de
développement économique
de notre pays », a indiqué le
président du conseil d’admi-
nistration, Eugène Ondzambe
Ngoyi.
Faisant le bilan à mi-parcours
des actions que l’entreprise a
menées au premier trimestre
2016, le directeur général de
la SNE, Louis Kanoha Elen-
ga a cité : les signatures de la
convention de financement
du Centre de formation et de
perfectionnement profession-
nels et de l’avenant du contrat
entre l’Etat congolais et l’Elec-
tricité de France (EDF); l’or-
ganisation d’un séminaire sur
le management et la gestion
à l’intention des managers de
l’entreprise ; la réception des
équipements de comptage
acquis et du siège du secteur
SNE Sangha à Ouesso.
« Il nous reste à poursuivre
la guerre de la satisfaction
des clients à travers la four-
niture d’une électricité suffi-
sante et de bonne qualité. Tel
est le nouvel enjeu de notre
administration », a conclu le
président du Conseil d’admi-
nistration. Lopelle Mboussa Gassia
RÉVISION DU BARRAGE DE MOUKOUKOULOU
La SNE invite le gouvernement à diligenter le décaissement des fonds
Usine hydroelectrique de Moukoukoulou (DR)
N° 2599 Lundi 2 mai 2016L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E4 | ANNONCES
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Date limite de réception des dossiers : 18 mai 2016.
Fait à Brazzaville, le 15 avril 2016
Frederik DE VOS
Directeur Général
OFFRE D’EMPLOI
Le Bureau régional pour l’Afrique de l’OMS lance le présent avis d’appel d’offres ain de procéder à la sélection d’une entreprise chargée de l’exécution des travaux de maintenance des logements dans le domaine de l’étanchéité au siège de l’OMS/AFRO. L’OMS dispose pour son siège du Bureau Régional pour l’Afrique (OMS/AFRO) à Brazzaville, République du Congo des logements au nombre de 42 apparte-ments, 36 studios et 46 villas. Dans l’ensemble, tous ces logements ont des toitures vétustes. Pendant la saison de pluies l’équipe de maintenance est fréquemment sollicitée pour des interventions contre des fuites d’eau de pluies sur les toits dégradés.Pour apporter des solutions immédiates en attendant de faire aboutir un grand projet qui consistera à refaire l’étanchéité sur tous les toits dégradés des bâtiments de la cité du Djoué, l’OMS/AFRO souhaite sélectionner une PME (Petite et Moyenne Entreprise) capable d’assurer à la demande, la maintenance pour : - l’étanchéité sur dalles ; et- l’étanchéité sur les toits couverts en tôles;La sélection sera faite sur la base de du bordereau de prix (rempli) que chaque l’entreprise est appelée à fournir. Le cahier de charges y afférant est disponible jusqu’au Jeudi 5 mai 2015, entre 9H et 13H du lundi au vendredi auprès du Bureau N° 21 à « L’Estate, OMS-AFRO».Les sociétés intéressées sont invitées à proposer leurs offres.
La soumission devra comporter trois (3) volets :•Le volet administratif qui comprendra les documents à fournir par chaque entreprise soumissionnaire, à savoir :-une copie de l’Extrait du Registre du commerce ;-une copie du document d’immatriculation aux impôts (NIU) ;- une copie de la Patente de l’année en cours ;
-une copie de l’Attestation de non faillite-une copie de l’Attestation de moralité iscale.-une copie de l’identité bancaire.
•Le volet technique sera composé des éléments suivants :-l’expérience professionnelle -la liste des travaux similaires déjà réalisés et vériiables-les qualiications du personnel clé (avec CVs) ;
•Le volet inancier devra comporter les prix hors taxes suivant le devis quantita-tif et estimatif fourni avec le cahier des charges. La soumission présentée sous plis fermé en deux exemplaires dont un original une copie devra comprendre l’offre administrative, l’offre technique et enin l’offre inancière. L’enveloppe contenant ces trois offres devra porter la mention «Conidentiel – TRAVAUX DE MAINTENANCE DES BATIMENTS A L’OMS/AFRO: ETANCHEITE», devra être déposée au plus tard vendredi 6 mai 2016 (date limite) à 14h00 à l’adresse suivante:
Organisation mondiale de la santé Bureau Régional pour l’AfriqueBP 6Bureau de GMC N° 128 (1er étage)Cité du DjouéBrazzaville – CongoNotes :•La soumission des offres par voie électronique ne sera pas autorisée.•Les offres remises en retard ne seront pas acceptées.
Le Bureau Régional de l’Afrique de l‘OMS.
AVIS D’APPEL D’OFFRES N° AFRO/014/2016 SELECTION D’UNE ENTREPRISE POUR L’EXECUTION DES TRAVAUX DE MAINTENANCE DANS LE DOMAINE
D’ETANCHEITE DANS LES LOGEMENTS DE LA CITE DU DJOUE AU BUREAU REGIONAL POUR l’AFRIQUE DE L’OMS, BRAZZAVILLE CONGO.
N° 2599 Lundi 2 mai 2016 L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E SOCIÉTÉ/INTERNATIONAL | 5
La rencontre a été organisée en partenariat avec les organisations non
gouvernementales Agir ensemble pour les droits de l’homme et Man-
dat, avec l’appui financier de l’Union européenne. L’objectif est de ren-
forcer l’implication de ces derniers dans la lutte contre la torture et de
façon générale dans la protection des droits de l’homme, et de les inter-
peller quant à la pratique des forces de l’ordre en matière de détention
arbitraire. L’OCDH estime qu’ils sont importants dans la surveillance
et le respect des droits de l’homme car, ils font également partie d’une
infrastructure nationale effective pour la protection de ces droits dans
la société en voie de démocratisation. Les enseignements ont été expo-
sés par deux orateurs, à savoir le directeur exécutif de l’OCDH, Trésor
Nzila Kendet et le journaliste consultant, John Sullivan, sur des thèmes
différents.
Trésor Nzila Kendet a axé sa communication sur la définition et les
caractéristiques des droits de l’homme, les instruments juridiques na-
tionaux et internationaux de protection de droits humains ainsi que la
protection des citoyens contre la torture et les arrestations arbitraires.
L’orateur a rappelé que les droits humains sont universels, indivisibles
et interdépendants, avant d’indiquer qu’ils engagent légalement et prin-
cipalement l’Etat. En ce qui concerne la protection des citoyens contre
la torture et les arrestations arbitraires, Trésor Nzila Kendet a souligné
qu’un acte est qualifié de torture lorsqu’il présente les éléments de dou-
leur, de souffrance aiguë, physique et d’intentionnalité de l’acte.
Expliquant le processus de détention en garde à vue ou arbitraire. Il
a indiqué : « une garde à vue est une mesure de privation de liberté
prise par un officier de police judiciaire. Elle se passe dans les locaux
de police et de la gendarmerie en une durée de 72 heures, avec pos-
sibilité de prolongation ne pouvant excéder 48 heures. Cette déten-
tion devient arbitraire dès lors que la personne interpellée est retenue
pendant plus de cinq jours. Au-delà de cinq jours, insiste-t-il, la loi
autorise à la personne gardée à vue de refuser tout interrogatoire et
peut se faire assister par un avocat ou directement saisir le procureur
de la République ».
John Sullivan a, pour sa part, partagé l’expérience des autres pays en
matière des droits de l’homme aux participants avant de souligner que
les professionnels des médias peuvent protéger ceux dont les droits
sont bafoués. Cet échange d’expérience a été fait lors de sa communi-
cation portant sur le thème « Les rapports sur les droits de l’homme :
quel est le rôle du journaliste ? ». Lydie Gisèle Oko
La situation sécuritaire dans le département du Pool, née au lende-
main des attaques à main armée dans la nuit du 3 au 4 avril, dans
les quartiers sud de Brazzaville a causé un grand préjudice aux ap-
prenants. En effet, selon ce rapport, l’école ne fonctionne pas dans
plusieurs localités. Kinkala 2 qui représente les écoles situées dans
la périphérie du chef-lieu du Pool, notamment le long de la voie fer-
rée, il y a seulement 16 écoles ouvertes sur les 23. A Kinkala1, 14
écoles sont ouvertes sur 23.
Le grand désarroi c’est dans le district de Mayama où aucune des
15 écoles ne fonctionnent. Même chose à Kindamba où tous les éta-
blissements sont fermés y compris celle qui avait été touchée par
les tirs. Par contre à Mindouli, seule l’école de Loukouni est fermée
et à Loulombo aucun enseignant n’est présent, tandis qu’à Goma-
Tsé-Tsé on déplore le grand nombre des militaires ayant occupé
le CEG. Le même rapport fait également état des destructions des
biens immobiliers, notamment les maisons de l’inspecteur de Maya-
ma et la directrice de l’école de Soumouna qui seraient incendiées
avec tous les biens. « Donc, les élèves étant avec les parents dans
la forêt, les quelques enseignants qui ont pris le courage d’ouvrir
les écoles sont seuls parce que lorsque je dis qu’à Kinkala 2, il y a
16 écoles qui fonctionnent, enfin de compte, c’est juste la présence
de quelques enseignants qui ont résisté, il n’y a pas d’élèves », a
précisé Raphaël Wando.
Suite à cette situation inquiétante, les autorités départementales
en charge des questions de l’enseignement fondamental ont, dans
un communiqué de presse, appelé les populations à rejoindre leurs
villages et les enseignants aussi de regagner leur poste de travail. Ils
ont également demandé aux enseignants de recevoir les élèves en
déplacement dans les écoles de leurs localités où le calme règne.Parfait Wilfried Douniama
DÉPARTEMENTAL DU POOL
De nombreuses écoles aux arrêts Selon un rapport présenté le 29 avril par le directeur de l’Enseignement primaire, Raphaël Wando, au cours de la réunion de coordination humanitaire sur la situation dans le Pool, plusieurs écoles restent encore fermées.
DROITS DE L’HOMME
Les professionnels des médias formés sur la torture L’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH), a organisé le 28 avril, un atelier de formation des personnels des médias sur les notions de torture et de mauvais traitements.
COP 22
Le Triple A sera la priorité du Maroc Le Maroc, pays organisateur de la 22e conférence
des parties COP 22, vient de lancer l’initiative
Triple A ou AAA visant à insérer l’adaptation,
l’agriculture et l’Afrique au sein des priorités de la
rencontre. Cette initiative à laquelle le royaume
convie l’ensemble de ses partenaires, permettra,
selon Aziz Akhannouch, le ministre marocain de
l’agriculture, de relever trois des défis majeurs
auxquels est confronté le continent.
« Il s’agira de garantir des financements aux
projets, en particulier ceux liés à l’adaptation de
nos agricultures aux changements climatiques,
œuvrer à l’augmentation de la productivité
agricole et augmenter le pouvoir de séquestra-
tion du carbone dans les sols africains, avec un
bénéfice double d’atténuation et d’adaptation en
ligne avec les recommandations de l’initiative 4
pour 1 000.», a-t-il affirmé lors de la conférence
interministérielle tenue en marge du Salon inter-
national de l’Agriculture au Maroc (SIAM). L’ini-
tiative 4 pour 1 000 est un mouvement interna-
tional ayant pour but de concilier les objectifs de
sécurité alimentaire et de lutte contre le change-
ment climatique.
Le Triple A vise l’insertion, dans l’agenda de so-
lutions contre le réchauffement climatique, d’une
série de trois programmes portant le label Triple
A. Le premier a pour objectif d’améliorer les fer-
tilités des sols, la capacité de séquestration du
carbone dans les sols et d’accroitre la reconver-
sion vers l’arboriculture. Le second portera sur
la maîtrise durable sur le continent de l’eau dans
l’agriculture, tandis que le troisième permettra
l’amélioration de la gestion des risques clima-
tiques dans le secteur agricole.
La COP 22 qui se tiendra du 7 au 18 novembre
2016, aura pour objectif de définir les différents
mécanismes et outils d’atteinte des objectifs de
la COP 21.Agence Ecofin
La coordination humanitaire sur la situation dans le département du Pool s’est réunie le 29 avril au ministère des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, sous la direction d’Emilienne Raoul et du coordonnateur-résident du système des Nations unies, Anthony Kwaku Ohemeg-Boamah pour faire le point des besoins des populations déplacées
Identifier et évaluer les besoins
humanitaires, dialoguer avec
les populations déplacées, voilà,
entre autres, ce à quoi devrait
s’atteler la mission conjointe
gouvernement/système des Na-
tions unies et autres organismes
internationaux et nationaux qui
se rendra prochainement dans le
département du Pool. En effet,
les participants à la réunion du 29
avril, se sont fait une idée de la si-
tuation sur le terrain même si elle
n’est pas exhaustive.
Seule autorité départementale
du Pool à participer à cette ren-
contre, le sous-préfet de Go-
ma-Tsé-Tsé, Prosper Diatoulou,
a indiqué que dans son entité
administrative il y a encore des
populations qui vivent dans les
forêts à cause de la psychose. Il a
confirmé également l’enlèvement
de deux jeunes de sa sous-pré-
fecture sur l’axe Goma Tsé-Tsé/
Brazzaville. « Au niveau de Goma
Tsé-Tsé, je ne peux pas évaluer à
l’heure actuelle le nombre des
déplacés puisque j’ai été coupé
de ma base. J’ai prévu une réu-
nion avec les chefs et secrétaires
de village ce 30 avril. Ce qui est
vrai, c’est qu’il y a encore des
populations qui vivent dans
les forêts ; les écoles sont encore
fermées pour certaines », a-t-il
dit, promettant de transmettre
le rapport sur la situation huma-
nitaire aux autorités après cette
rencontre.
De son côté, l’ONG Caritas-Congo
qui a effectué une mission d’éva-
luation initiale avec l’appui du
gouvernement et une autre d’as-
sistance humanitaire dans cer-
taines localités dont Kindamba,
Mayama et Nkoué, a indiqué que
la situation était préoccupante
sur plusieurs points. « De façon
générale, il y a une situation
humanitaire inquiétante, la psy-
chose des populations est forte,
le souci de rentrer et de vivre
en paix, fortement manifesté »,
a présenté le secrétaire général
de Caritas-Congo, Alain Robert
Moukouri.
Une phase d’urgence
Plaidant en faveur de la paix,
le coordonnateur-résident du
système des Nations unies au
Congo espère qu’à l’entame de la
nouvelle République, les autori-
tés congolaises mettront tout en
œuvre pour que la paix qui est
une condition sine qua non du dé-
veloppement soit véritablement
instaurée sur toute l’étendue
du territoire national. Pour An-
thony Kwaku Ohemeg-Boamah,
une mission dans le Pool visant
à rechercher des informations
fiables leur permettra de mobi-
liser les ressources nécessaires
pour venir en aide à la population
en détresse. « Le système des
Nations unies comme configuré
ici au Congo ne détient pas des
ressources pour des actions hu-
manitaires. Toutes les agences
du système des Nations unies
au Congo œuvrent dans les opé-
rations normales de développe-
ment. Donc la seule manière de
mobiliser les ressources addi-
tionnelles de nos sièges c’est de
disposer des informations qui
viennent d’une mission du sys-
tème des Nations unies ou d’une
mission conjointe avec le gou-
vernement, pour pouvoir faire le
plaidoyer auprès de nos sièges »,
a-t-il laissé entendre.
Présidant la réunion, la ministre
des Affaires sociales, de l’action
humanitaire et de la solidarité a
rappelé que la gestion des catas-
trophes obéissait à trois étapes,
notamment l’urgence, la réhabili-
tation et le relèvement ou le déve-
loppement des communautés. La
phase actuelle consiste à appor-
ter des vivres et des non-vivres
aux déplacés.« Nous sommes
dans cette phase de l’urgence
qui va nous amener à réunir les
conditions permissives pour un
retour rapide à la vie normale
des populations de certaines lo-
calités du département du Pool,
plus particulièrement de Maya-
ma, Vindza, Kindamba, Taba,
Kibouendé, Goma Tsé-Tsé. Pour
avoir une meilleure évaluation,
une meilleure réponse à la situa-
tion du Pool, nous pensons qu’il
nous faut une descente sur le ter-
rain », a annoncé Emilienne Raoul.Parfait Wilfried Douniama
Émilienne Raoul, présidant la réunion de la coordination humanitaire ; crédit photo Adiac
Une mission humanitaire conjointe projetée dans un proche avenir
N° 2599 Lundi 2 mai 2016L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E6 | PUBLI-REPORTAGE
Total Congo S.A
Une station-service couplée à un restaurant La Croissanterie, ouverte à Mafouta (Brazzaville)
La nouvelle station-service TOTAL Mafouta OMS à Madibou, dans le 8e arrondissement de Brazzaville, a été inaugurée jeudi 10 mars 2016. C’est Alphonse Obami, conseiller aval pétrolier du Ministre des Hydrocarbures qui a procédé à sa mise en service officielle. En présence de Jean-Pierre Vidon, Ambassadeur de France au Congo, des responsables de Total Congo et des autorités locales.
Par la même occasion, Total Congo a célébré avec une dégustation les activités des deux restaurants La Croissanterie au Congo, ouverts depuis le 7 décembre 2015 sur la station TOTAL Aéroport et le 6 janvier 2016 sur la station TOTAL Mafouta OMS. Les clients peuvent ainsi goûter à toute heure de la journée des viennoiseries, des sandwiches, des paninis, des salades, des burgers et des gril-lades. Sans oublier de délicieux desserts : tarte aux pommes, lan pâtissier, mufin, cookie, éclair au chocolat ou donut. Toute cette offre est cuite sur place par nos équipes.La station-service TOTAL Mafouta OMS, la 41e sur toute l’étendue du territoire national et la 16e dans la ville de Brazzaville, comprend une piste de distribution de gasoil dédiée aux véhicules poids lourds et une large piste multi-produits pour les véhicules légers. Elle est dotée de cinq volucompteurs soit dix emplacements de service, de cuves enterrées à double parois et d’un système de détecteur de fuite.
A cela il faut ajouter un bâtiment ultra moderne d’environ 213,34m�, qui comprend entre autres : un espace de restauration rapide sous l’enseigne La Croissanterie,
une boutique, un laboratoire de préparation pour la croissanterie et les réserves ainsi que deux baies de lavage moderne automatiques et haute pression. La mise en service se faisant par un jeton et le lavage complet en 10 minutes.
Construite en 6 mois, la station-service TOTAL Mafouta OMS a l’avantage d’être une infrastructure moderne, érigée au bord de la route nationale n°1, à entendre Patrick Londé Ngoyi, superviseur des travaux et maintenance de Total Congo, qui a, en outre, prédit que : «la qualité du service sera reconnue par l’ensemble du public», sinon par l’ensemble des consommateurs des produits Total.
L’érection d’une infrastructure de haut standing dans un arrondissement, pour-rait-on dire, semi-rural, n’est autre que la résultante d’une politique de proximité mise en œuvre par Total Congo, dans le but d’étendre son réseau de distribution et de commercialisation à travers le territoire national. Pour Alain Milandou, Admi-nistrateur-maire de Madibou, sa circonscription administrative a besoin de ce
genre d’installation pour améliorer son image. Ainsi, au nom de sa population, et en son nom propre, cette autorité locale a déclaré : «Vous conviendrez avec moi que l’installation d’une station-ser-vice d’une telle envergure à Mafouta, avec son complexe, consti-tue à n’en point douter, pour nous tous, un réel motif de satisfac-tion, objet donc de notre ierté légitime. Je salue cette initiative prise par la direction générale de Total Congo à laquelle j’exhorte à en faire davantage pour mailler notre arrondissement de ce type de leuron parce que notre population en a encore besoin», a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, le partenariat entre l’enseigne française La Croissan-terie et le Groupe Total date d’il y a 5 ans. Pour cela, Total Congo a envoyé trois collaborateurs pour se former en France dans les res-taurants pilotes où ils ont appris, pendant trois semaines, les détails des techniques de fabrication des produits, du service aux clients, de gestion de la qualité des produits, de la chaîne du froid et de respect de normes de qualité. Venu à Brazzaville pour participer à cette inauguration, Jean-Luc Bret, président fondateur de La Crois-santerie a retracé son parcours et s’est réjouit : «au il des années, nous sommes passés de deux, trois, quatre restaurants, alors vous
vous doutez quel est le bonheur et la ierté de me retrouver ici à Brazzaville pour
inaugurer, 38 ans après, le 242e restaurant La Croissanterie». Dans ce même ordre d’idées, Anne-Françoise Degryck, Directrice générale de Total Congo, a indiqué qu’«avec l’arrivée de la restauration rapide de la marque la Croissanterie au Congo, Total Congo innove et apporte de nouveaux services à ses clients avec une offre de restauration de grande qualité…». Une autre innovation est la baie de lavage Total Wash, pour permettre un lavage rapide et eficace des véhicules, haute pression et de qualité.
Marcellin MOUZITA MOUKOUAMOU
N° 2599 Lundi 2 mai 2016 L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E INTERNATIONAL / ANNONCE | 7
Des candidats au djihad en Syrie arrêtés ; des menaces à frapper l’Italie d’attentats : des signaux qui incitent la péninsule à rester vigilante.
Pour l’heure l’Italie est sereine face
à la menace d’attentats djihadistes
maintes fois proférées. L’organisa-
tion de l’Etat islamique a notam-
ment fait savoir qu’il monterait
jusqu’à Rome et planterait son dra-
peau sur la coupole de la Basilique
Saint-Pierre, au Vatican, si l’Italie
s’hasardait à bombarder en Libye.
En décembre, le ministre de la Jus-
tice Andrea Orlando avait reçu une
enveloppe contenant une balle de
kalachnikov avec un texte des plus
explicites : « Nous viendrons te
couper les oreilles » si l’Italie inter-
vient en Libye.
Des menaces, donc, mais rien de
concret jusqu’ici. Mais ce n’est pas
parce que l’Italie a été préservée
par sa seule méthode Coué : ses
services sont en alerte permanente
pour conjurer ce que d’aucuns pré-
sentent comme une fatalité iné-
luctable. Il y a quelques jours, les
services américains ont fait savoir
qu’après l’Espagne, la Grande-Bre-
tagne, la France et la Belgique, la
prochaine cible visée par les terro-
ristes islamistes était l’Italie. Tel un
volcan en éruption prochaine, des
indices laissent entrevoir une acti-
vité frénétique des islamistes « de
maison », ici et là.
« Des Abdeslam Salah, nous en
avons déjà chez nous ; des Mo-
lenbeek existent bien dans nos
villes », a prévenu jeudi le sénateur
de la Ligue du Nord Roberto Calde-
rolli, en référence au cerveau des
derniers attentats de Paris et de
Bruxelles et au quartier bruxellois
où il a grandi. Tout vice-président
du Sénat qu’il soit, Calderolli est
connu pour ses propos outranciers
(il avait traité l’ancienne ministre
italo-congolaise Cécile Kyenge
d’orang-outan !) mais, pour une
fois, ses paroles sont tombées dans
une opinion assez préparée à devoir
affronter une menace interne.
La justice a annoncé qu’un couple
et deux jeunes hommes soupçon-
nés d’avoir envisagé des attentats
terroristes sur le sol italien et de
partir combattre en Syrie en em-
menant leurs deux jeunes enfants,
ont été arrêtés jeudi matin. Les
suspects projetaient en particulier
un attentat vraisemblablement à
Rome, qu’ils qualifient de « lieu
de référence pour tous les chré-
tiens », a expliqué le procureur
de Milan, Maurizio Romanelli. Le
couple, résidant à Lecco, sur le lac
de Côme (nord de l’Italie), comptait
rejoindre la Syrie avec ses enfants
de 2 et 4 ans, pour y combattre aux
côtés de l’organisation de l’Etat is-
lamique (EI). Un ressortissant ma-
rocain de 23 ans, frère d’un homme
expulsé d’Italie en janvier 2015 sur
des soupçons de terrorisme, se se-
rait joint à eux. Un autre Marocain
a également été arrêté. Tous sont
soupçonnés de « participation
à une entreprise ayant pour fi-
nalité le terrorisme internatio-
nal ». Le couple et ces deux jeunes
hommes étaient en contact avec un
autre couple déjà établi en Syrie.
Il s’agirait d’une Italienne conver-
tie à l’islam depuis huit ans, Alice
Brignoli, et d’un ressortissant ma-
rocain, Mohamed Koraichi, arrivé
en Italie pour y travailler comme
soudeur.
Koraichi semble être un donneur
d’ordre. Depuis la Syrie, il a re-
commandé « d’agir d’une façon,
n’importe laquelle, dans un lieu,
n’importe lequel », pour « toucher
l’Etat italien ». Fils d’une famille mu-
sulmane qui n’est pas connue pour
sa piété exceptionnelle, Mohamed
Koraichi s’était fiancé avec Alice,
re-nommée Aïcha, et tous deux
avaient commencé à se radicaliser.
En mai, la mère de la jeune femme
avait signalé la disparition de sa fille,
de son gendre et de leurs trois en-
fants. Sur des images sur le profil
de Koraichi, les enquêteurs ont re-
connu les enfants du couple, vêtus
comme des combattants djihadistes
et appelant au martyre, le doigt
pointé vers le ciel.
Lucien Mpama
ITALIE
Rome sous la menace terroriste
La cour de cassation a décidé de la levée des mandats d’arrêt,
dont celui lancé en janvier contre Guillaume Soro, le président
de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Les mandats d’arrêt
contre Blaise Compaoré, ancien chef de l’Etat burkinabè, et ses
proches ont également été annulés. Cette décision sera noti-
fiée à la justice militaire, mais le juge d’instruction peut, s’il le
trouve nécessaire, renouveler le mandat en tenant compte des
formalités.
« Le juge devait obligatoirement informer le procureur. Nous
avons demandé au juge de régulariser la situation », a ex-
pliqué le président de la Cour de cassation Ahma Ouédraogo.
Cette annulation n’a aucune conséquence sur l’incarcération
des personnes déjà détenues dans le cadre de l’affaire du putsch
du 16 septembre 2015.
Guillaume Soro a été accusé sur base d’un enregistrement de
présumées conversations téléphoniques entre lui et Djibrill Bas-
solé, ex-ministre des Affaires étrangères du Burkina évoquant
un projet de renverser le pourvoir à Ouagadougou. Djibrill Bas-
solé, homme clé du régime de Blaise Compaoré tombé en 2014,
et Guillaume Soro, ancien chef de la rébellion ivoirienne (2002-
2010) ont tous deux nié avoir eu cette conversation, dénonçant
une « manipulation ». En mars, une expertise commanditée par
l’avocat français de Djibril Bassolé, Me William Bourdon, a mis
en doute l’authenticité de ces enregistrements téléphoniques
qui empoisonnent depuis les relations entre le Burkina Faso et
la Côte d’Ivoire.
La justice burkinabè a indiqué qu’elle n’a jusque-là pas encore
authentifié ces enregistrements, base des poursuites engagées
contre l’ancien chef de la diplomatie burkinabè inculpé de six
chefs d’accusation parmi lesquels la haute trahison ; l’atteinte à
la sûreté de l’Etat et la collusion avec des forces étrangères pour
déstabiliser la sécurité intérieure. Josiane Mambou Loukoula
BURKINA FASO
La cour de cassation annule les mandats d’arrêt contre Compaoré et SoroLe jeudi 28 avril, plusieurs mandats d’arrêt émis en rapport avec le putsch manqué de septembre et le dossier Thomas Sankara ont été annulés pour vice de forme. Au nombre des personnalités politiques concernées figurent Blaise Compaoré et Guillaume Soro.
« Les forces françaises présentes dans le pays seraient renforcées », a déclaré le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le 29 avril 2016 à Abidjan, au cours d’un entretien avec le président ivoirien, Alassane Ouattara.
Cette augmentation était prévue
dans la loi de programmation mi-
litaire, mais elle intervient dans
un contexte de menace terroriste
régionale croissante, notamment
après l’attentat perpétré en mars
sur la plage de Grand-Bassam. La
base d’Abidjan constitue un des
trois réservoirs de troupes fran-
çaises dans le monde avec Dji-
bouti et les Emirats arabes unis.
« La France va augmenter ses ef-
fectifs militaires en Côte d’Ivoire,
un de ses réservoirs en cas de
crise dans la région. J’ai confir-
mé l’augmentation des effectifs
des forces françaises à Abidjan
de 500 à 900 dans le cadre de
la réorganisation de nos forces
pour que ce soit une vraie base
opérationnelle avancée », a in-
diqué Jean-Yves Le Drian, avant
de rendre visite aux forces fran-
çaises basées dans le pays.
Outre cette annonce, le ministre
français de la Défense, Jean-Yves
Le Drian, s’est entretenu avec
le président ivoirien Alassane
Ouattara, essentiellement sur les
questions de lutte contre le terro-
risme et la sécurité maritime.
Pour rappel, le Conseil de sécu-
rité de l’ONU a levé les dernières
sanctions qui pesaient sur la Côte
d’Ivoire, notamment l’embargo
sur les armes décrété en 2004,
le gel d’avoirs et les interdictions
de voyager. Toutes ces sanctions
sont donc levées « avec effet im-
médiat », précise la résolution.
L’embargo sur les armes avait
partiellement été levé en 2012
pour permettre l’acquisition
d’armes ou d’équipements non lé-
tale. Cette décision ouvre donc la
voie à la mise en œuvre de la nou-
velle loi de programmation mili-
taire 2016-2020. Dans cette loi, le
gouvernement ivoirien a prévu de
dépenser 800 milliards de Francs
CFA, pour l’achat d’équipements
de l’armée.
Les Nations unies ont également
annoncé le départ définitif de sa
mission, l’ONUCI, fin juin 2017.
Passée cette date, ce sont les
forces de sécurité ivoiriennes qui
assureront la protection du pays.
Les effectifs militaires de la mis-
sion passeront de près de 4 000
actuellement à 2 000 d’ici au 31
août 2016. Josiane Mambou Loukoula
CÔTE D’IVOIRE
La France entend renforcer sa présence militaire
N° 2599 - Lundi 2 avril 2016L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E8 | PUBLI REPORTAGE
ROYAUME TÉKÉ
Le Makoko Auguste NGUEMPIO accueille des hôtes de marque
Le roi Auguste Nguempio souhaitant la bienvenue à la délégation
Le 26 avril dernier, le roi Auguste NGUEMPIO, 17e roi Téké, a reçu dans sa cour royale de Mbé dans le département du Pool
des hôtes de marque venus de Brazzaville.
Cette importante délégation était constituée de Jean Pierre VIDON, ambassadeur de France en République du Congo, Belinda AYESSA, directrice générale du Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza, Paola Montovani, chargée d’affaires de l’ambassade de l’Italie, du docteur Alex RAMEL, représentant de l’Ordre de Malte au Congo.Tout en souhaitant la bienvenue à ses hôtes, le roi Nguempio a mani-festé toute sa joie d’accueillir dans sa cour royale les membres de cette délégation. A son tour, Jean Pierre VIDON a témoigné de sa gratitude pour l’accueil chaleureux qui leur a été réservé. Il a aussi rappelé l’im-portance des liens séculaires existant entre le Congo et la France ; des liens rendus possibles grâce à la rencontre Brazza-Makoko : « J’ai voulu
renouveler le geste qui avait été fait par Pierre Savorgnan de Brazza, il y a 136
ans. C’est à Mbé qu’est née la relation entre ce qui est maintenant, d’un côté,
la République du Congo et, de l’autre la République Française ».Pour Belinda Ayessa, cette visite à Mbé est une reconstitution de notre histoire : « Nous sommes là au cœur du Royaume Téké. L’histoire est en train
de faire son tri. On a l’impression que ce sont des pièces de puzzle qui se remet-
tent en place. Nous sommes heureux de cet accueil chaleureux et de cette
visite qui revêt une profonde charge historique ».
Au terme de la visite, les membres de la délégation ont rendu hommage au 16e roi Téké Gaston NGOUAYOULOU en se recueillant devant sa tombe.
Le couple royal s’entretenant avec Bélinda Ayessa
L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E PUBLI REPORTAGE | 9N° 2599 - Lundi 2 avril 2016
LA VISITE EN IMAGES
La délégation des diplomates et Bélinda Ayessa s’inclinant devant la tombe de Gaston Ngouayoulou MakokoLe docteur Alex Ramel Représentant de l’ordre de Malte, échangeant avec le roi Auguste Nguempio
Dans le salon Royal le roi Auguste Nguempio et ses hôtes échangeant sur l’histoire du Congo
Jena-Pierre Vidon saluant le roi Makoko
Jean-Pierre Vidon et Bélinda Ayessa écoutant le roi Makoko
Le couple royal s’entretenant avec Bélinda Ayessa
L’ambassadeur de France Jean-Pierre Vidon remettant
un présent au roi Makoko
N° 2599 Lundi 2 mai 2016L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E10 | CULTURE
François Hollande a félicité Manu
Dibango pour son implication»au
service du rayonnement de la Fran-
cophonie. Il a renouvelé le soutien de
la France à l’événement. Aussi, a-t-il
rappelé la place de la langue française
dans « le mouvement international
et l’ importance de l’association des
comités nationaux olympiques pour
faire rayonner nos valeurs sportives
communes et développer, grâce à des
coopérations concrètes l’excellence
sportive du monde francophone».
« Je viens rencontrer le président
de la République dans le cadre de
ma nomination de Grand témoin
de la Francophonie que je suis
pour les jeux olympiques et para-
lympiques de Rio. Ma mission est
de veiller au respect de la charte
olympique, selon laquelle le fran-
çais est une langue officielle des
jeux, au même titre que l’anglais »,
a déclaré Manu Dibango. «L’idée est
de présenter les jeux et la culture»,
a ajouté l’ artiste. C’est la première
fois qu’un Africain et un artiste soit
nommé Grand témoin. Manu Diban-
go souhaite, au-delà de son rôle de
diplomate, « de créer quelque chose
d’artiste », l’ idée étant de «présenter
deux facettes : les jeux et la culture».
Le Camerounais Manu Dibango a été
nommé «Grand témoin de la Fran-
cophonie», en septembre 2015 par la
secrétaire générale de l’ OIF, Michaëlle
Jean, pour «défendre les valeurs de
la culture et la langue française» lors
des JO et paralympiques d’été de Rio
de Janeiro au Brésil. La SG de la Fran-
cophonie a salué « une personnalité
rassembleuse et créative». François
Hollande et Michaëlle Jean ont pro-
fité de cette rencontre pour faire le
point sur le prochain sommet de la
Francophonie prévu à Madagascar,
et pour affirmer leur « volonté de
faire de la jeunesse une priorité et
oeuvrer ensemble dans la mise en
place des projets visant à dévelop-
per des échanges et le volontariat,
de mettre en commun des initia-
tives visant à renforcer l’ entrepre-
nariat des jeunes et des femmes
dans l’espace francophone ».
Noël Ndong
FRANCOPHONIE
La jeunesse érigée en priorité au sommet de Madagascar A quelques mois de l’ouverture de Jeux Olympiques (JO) et paralympiques qui se dérouleront à Rio de Janeiro au Brésil, le président français, François Hollande, a reçu la secrétaire générale de l’organisation internationale de la Francophonie (OIF) et le musicien Manu Dibango, «Grand témoin» de la Francophonie pour les JO et paralympiques de Rio.
Avant de quitter la République du Congo où il est resté en fonction en qualité d’ambassadeur de France, Jean-Pierre Vidon qui arrive au terme de son mandat a accueilli à l’Institut français du Congo (IFC), une exposition originale qui interpelle sur l’identité actuelle de la femme : « Mi- femme- Mi- … ». Cette exposition collective a connu la participation spontanée d’un vingtaine d’artistes à l’issue un appel à candidatures lancé par ses organisateurs.
Le moment inoubliable au Congo
pour Jean-Pierre Vidon, reste sans
nul doute, ses mots prononcés au
cours de cette exposition collective à
l’IFC au cours de laquelle les artistes
plasticiens ont illustré leur vision,
leur sentiment, leur rapport à cet hy-
bride « Mi- femme, Mi- … ».
« Je suis heureux de vous accueil-
lir, ce soir, pour le vernissage de
cette exposition consacrée à la
femme, exposition rendue possible
par l’engagement de nombreux
artistes à donner libre cours à
leur imagination et à leur créati-
vité sur un sujet aussi universel.
Moment également particulier
et émouvant, à titre personnel,
puisque je vais bientôt quitter le
Congo. C’est aussi mon dernier
vernissage d’exposition, après être
venu si souvent à l’Institut fran-
çais du Congo pour y soutenir ses
activités mais également pour y
découvrir le travail quotidien de
diffusion de la culture française et
francophone, d’accompagnement
des talents congolais de demain »,
a-t-il déclaré.
C’est un moment quelque peu emblé-
matique puisqu’il a déjà eu l’honneur
d’inaugurer des expositions sur la
femme, notamment pour la journée
mondiale, célébrée le 8 mars.
Parlant de la femme, vaste su-
jet, l’ambassadeur de France a dit
qu’elle est à la fois mère nourricière,
porteuse de vie, mais également
muse éternelle puisque la plupart
des poètes et artistes, de l’antiquité
jusqu’aujourd’hui, l’ont prise, à un
moment donné de leur parcours
créatif comme source d’inspiration,
voire ressource d’inspiration. Femme
entrepreneur ou intellectuelle, la
femme, est l’avenir de l’Homme,
selon la maxime de Louis Aragon.
En Afrique, dit-il, celle-ci se vérifie
chaque jour avec une femme, mère,
qui a pu aussi, au fil du temps, deve-
nir une femme d’affaires qui porte
bien des espoirs de développement
du continent africain.
Jean-Pierre Vidon, a invité tous les
observateurs de tenter, même si c’est
un gageure, de donner corps à l’inti-
tulé de cette exposition : Mi- femme,
mi-homme par exemple, avec cette
dualité féminin-masculin qui a inspi-
ré plusieurs des artistes et qui ajoute
une composante de complexité à la
question du genre, celle-là même
qui se pose pourtant si distinctement
dans nos sociétés modernes.
Le diplomate français s’est interro-
gé. « Existe-t-il une part de fémi-
nité chez l’homme, et une part de
masculinité chez la femme ? «Je
n’ai pas l’ambition de répondre à cet
apparent paradoxe. Mi- femme, mi-
métier ? « mi- ange, mi- démon », à
la manière du dieu romain Janus
aux deux visages, qui peut témoi-
gner de ce dualisme entre le bien
et le mal, entre le jour et la nuit,
entre l’image sublimée de la muse
idéalisée et l’image envoûtante de
la femme fatale que tous les poètes
ont célébré et que tous les cinéastes
ont porté à l’écran. La femme est
un être multifacette et multiforme,
une nature plurielle qui génère
une inspiration sans cesse renou-
velée, à la fois fragile dans sa fraî-
cheur printanière et forte dans sa
détermination quotidienne ».
En effet, c’est à son caractère univer-
sel autant qu’indéfinissable, c’est à
son aura infinie autant que passagère
que les artistes de cette exposition
ont invité les amoureux des œuvres
d’art à découvrir dans les méandres
de leur créativité généreuse les
courbes de leur regard manipulateur,
leurs images des femmes, moitié-
réelles, moitié- imaginaires.
L’artiste Gildas Mimbounou rem-
porte le prix de cette exposition
C’est l’ambassadeur de France au
Congo, Jean-Pierre Vidon qui a dévoi-
lé le nom de cet artiste qui a remporté
le prix. Gildas Mimbounou, bénéficiera
d’une résidence de création et d’une
exposition à l’IFC en fin d’année.
Artiste plasticien, membre du collec-
tif Art Kintuadi, Gildas Mimbounou,
a exprimé ses sentiments à l’issue de
ce sacre en ces termes : « C’est le tra-
vail qui a produit ses fruits. C’est
un travail bien inspiré dans lequel
j’ai mis la femme en valeur, parce
qu’elle a une place importante
dans la société afin qu’elle puisse
aussi donner son engagement. Les
autres aussi se sont exprimés, mais
l’inspiration qui a donné le coup
c’est le mien. Je remercie les organi-
sateurs de cette exposition et surtout
le Bon Dieu qui a fait grâce ».
A travers cette toile, le peintre illustre
une femme qui obtient plusieurs ma-
tériels. Il y a le livre qui représente le
bureau ; le marteau qui représente le
métier en main tel que la maçonnerie
; de l’autre côté il y a la cantine qui
représente aussi le ménage, notam-
ment son pragmatisme dans le foyer.
Elle porte également une cuvette qui
a plein de choses.Bruno Okokana
IFC
L’ambassadeur de France assiste à son dernier vernissage
L’ambassadeur suivant les descriptions des différentes toiles (DR)
Hemley Boum a été distinguée par le jury de Cene Littérature pour son roman les Maquisards et a reçu son prix, le 28 avril à Genève, en présence de plusieurs auteurs et personnalités
Les Dépêches de Brazzaville
(LDB) : Que représente pour
vous le Prix du livre engagé ?
Hemley Boum (HB) : Je suis
honorée. La sélection était très belle,
cela n’en donne que plus de valeur au
prix, à mes yeux.
LDB : Votre ouvrage cristallise
un pan de l’Histoire coloniale
de l’Afrique subsaharienne.
Comment êtes-vous arrivées à
exhumer le passé ?
HB : Par un cheminement intime
personnel, des rencontres déci-
sives, des échanges inattendus…
Comment nait l’idée d’un livre ? J’ai
abordé par hasard une histoire dont
je connaissais à peine les grandes
lignes et lorsque je suis allée regarder
de plus près, je me suis aperçue que
c’était de mon propre parcours qu’il
s’agissait, celui de mon pays. J’ai su
alors que j’en ferai quelque chose. Il
fallait témoigner, avant le tournant
tragique qu’ont pris les destinées
africaines ; des hommes, des femmes
inspirées ont répondu avec foi et
bravoure au rendez-vous historique
des libertés humaines. Ils l’ont payé
de leur vie pour la plupart. Je m’aper-
çois aujourd’hui que l’onde de choc
provoquée par ce combat continue à
perturber gravement nos existences.
LDB : Pouvez-vous nous parler
de votre univers littéraire, de
votre premier manuscrit au troi-
sième roman ?
HB : Dès le départ, la forme roma-
nesque a été d’une grande évidence
pour moi. J’aime la licence maîtrisée
qu’elle offre, la possibilité de créer
des univers qui n’appartiennent
qu’à moi et qui, par la magie de la
littérature, vont résonner en d’autres.
De livre en livre, je m’attache à dire
l’intimité des êtres, en quoi petits et
grands évènements sont liés, entre-
mêlés, pour former la trame de nos
existences. Cela me touche toujours
profondément que des lecteurs si
lointains, si différents, épousent mes
personnages et se les approprient.
Mais par contre, s’ils ont du mal à
adhérer à mes histoires, cela ne me
désole pas vraiment : je considère
que c’est, somme toute, important et
tout à fait normal.
Propos recueillis
par Marie Alfred Ngoma
SALON DU LIVRE DE GENÈVE
Trois questions à Hemley Boum lauréate du « Prix du livre engagé »
Hemley Boum
N° 2599 Lundi 2 mai 2016 L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E ANNONCES | 11
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PROGRAMME DES OBSÈQUESLes obsèques de Armand Lnadry Bissoko se auront lieu le mardi 3 mai 2016 d’après le programme suivant :
-09h00 : levée de corps à la morgue du CHU ;
-10h00 : recueillement au domicile fami-
lial, n°60, rue Haoussas à Poto-Poto (face
du PSP, ex Gendarmerie) ;
-11h30 : départ pour l’église ;
-12h00 : messe de requiem en la basilique
Sainte-Anne du Congo ;
-13h30 : départ pour le cimetière privé
Bouka-16h00 : retour au lieu de la veillée et
in de cérémonie.
L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E N° 2599 - Lundi 2 mai 201612 | RDC/KINSHASA L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E
Se confiant à la rédaction, un analyste international a affirmé que
certains investisseurs étrangers mettent à jour leurs stratégies et
politiques après un début de rupture dans l’évolution plutôt
satisfaisante de l’économie congolaise ces quatre dernières années.
Au-delà de l’essoufflement progressif de la croissance congolaise, il y
a la mesure gouvernementale suspendant temporairement la taxe sur
la valeur ajoutée (TVA) qui est au centre d’une controverse dans les
milieux des affaires.
Les changements ressentis ac-tuellement dans l’environnement économique de la RDC sont pris très au sérieux par les inves-tisseurs privés habitués à une certaine stabilité du cadre ma-cro-économique au cours de ces dernières années. Avec un début de rupture des équilibres fondamentaux et des perspectives préoccupantes pour 2016, une année du reste élec-torale souvent marquée par une réticence des activités, beaucoup parmi eux s’interrogent sur l’ur-gence d’analyser froidement la situation afin d’y apporter des réponses entrepreneuriales ap-propriées.
Selon lui, il y a des raisons de s’inquiéter. Dans le Katanga, plusieurs entreprises minières ont fermé leurs portes à la suite de la baisse des cours mondiaux des matières premières, occa-sionnant ainsi un retrait énorme des devises étrangères. «Rien qu’à cause de la chute du pétrole, la monnaie angolaise a perdu le tiers de sa valeur. Pour la RDC, petit producteur, on ne peut que s’inquiéter de la chute drastique des recettes», a indiqué l’analyste. Les perturbations du cadre macro-économique à la fin de l’année 2015 ont persisté au pre-mier trimestre 2016, avec un taux d’inflation en février 2016 repré-
sentant le taux cumulé jusqu’à octobre de l’année 2014. Et la surchauffe du marché de change ne s’arrête pas en dépit des me-sures gouvernementales. Au to-tal, le gouvernement a arrêté 28 mesures pour agir dans plusieurs secteurs liés au développement du pays. En dépit des indicateurs macro-économiques changeants mais toujours assez robustes car la situation, qui a été favorable sur la grande partie de l’année 2015, commence à préoccuper sérieu-sement les entreprises d’autant plus qu’elle perdure. En effet, il faut craindre une incidence plus grave sur tous les secteurs et agrégats macro-économiques. Selon l’analyste, la suspension temporaire de la TVA est égale-ment un autre motif d’inquiétude pour les entreprises. Théorique-ment, elles visent simplement à réduire la pression sur la monnaie nationale et consolider les finan-ces publiques. «Par conséquent, cette mesure arrête jusqu’à nou-
vel ordre les remboursements à toutes les entreprises», a-t-il poursuivi. Certes la Banque cen-trale du Congo a parlé d’une mesure temporaire du gouverne-ment. « Les autorités craignent que les entreprises bénéfi-ciaires des remboursements de la TVA fassent des transactions sur le marché qui risqueraient d’augmenter la pression sur le franc congolais ». Pour lui, les sociétés minières se-ront les plus pénalisées. «Le gou-vernement a connu déjà un retard sur le paiement des rem-boursements de TVA en faveur de nombreuses entreprises, en particulier dans l’industrie minière ». En analysant les perspectives d’avenir, il se dit inquiet. « Il y a un signal clair d’une situation grave des finances publiques en dépit d’indicateurs macro-éco-nomiques positifs continus. Plusieurs paramètres doivent être pris en compte : instabilité
du cadre macro-économique, chute des principales exporta-tions au cours des douze der-niers mois (effondrement des prix du cuivre, du pétrole et d’autres principales exporta-tions), réduction des recettes, déficit du taux d’exécution déjà cette année du trésor pu-blic, baisse des réserves, etc. ». À cela, il faut ajouter un impor-tant stock d’arriérés de la TVA à rembourser. Entre-temps, le dé-bat est lancé sur le maintien ou non d’une TVA en RDC. « C’est la meilleure formule pour sa capacité à agir sur un large spectre. Mais il se pose un vrai problème sur les modalités de la TVA en RDC. L’État a gagné beaucoup d’argent grâce à la TVA mais il a accumulé aus-si d’importants arriérés. On parle de plus de 10 millions de dollars US à rembourser à une société évoluant dans le secteur de la cimenterie ».
Laurent Essolomwa
BUSINESS ET FINANCES
Des signaux inquiétants perçus par les investisseurs
Le président en exercice de cette
plate-forme politique a ainsi
répondu aux préoccupations sur
la sécurité de ces politiques
congolais qui ont quitté la
majorité au pouvoir parce
qu’opposés à la modification de la
Constitution et à l’octroi d’un
troisième mandat au président de
la République sortant.
Dans un point de presse tenu le 29 avril au siège du G7, à Gombe, le président en exercice de ce regroupement politique, l’hono-rable Charles Mwando Nsimba, a déploré la situation politique que traverse la RDC en ce moment. «Cette situation, en effet, ne fait que s’aggraver chaque jour da-vantage et appelle une attention plus soutenue de tous les acteurs politiques et sociaux pour éviter à notre pays une énième crise qui ne fera que retarder son dé-veloppement », a-t-il noté.Charles Mwando Nsimba a, dans des mots clairs et sans ambage, fus-tigé la campagne de diabolisation et de déstabilisation que mènerait le pouvoir contre les leaders et les partis politiques du G7. En réponse à cette situation, le président en exercice du G7 a souligné que les membres répondent à ces actes d’une manière responsables. Mais il a tenu a faire observer que ces derniers ne sont pas intimidables. « …Et le pouvoir doit acter cela. Nous dormons chez nous, en lui offrant l’occasion de commettre ses méfaits », a-t-il insisté.
Une machine qui fait peurPour le président Charles Mwando Nsimba, en effet, la campagne de diabolisation et de déstabilisation que mènerait le pouvoir contre les leaders et les partis politiques
du G7 a pris une telle intensité qu’il ne fait aucun doute que cette plate-forme crée la panique et le désarroi dans les rangs de la ma-jorité présidentielle et dans le chef de son autorité morale. L’ex-vice président de l’Assemblée natio-nale a noté qu’après « l’échec de la tentative d’anéantissement des partis du G7 par la création des doublons, en violation de la loi, le pouvoir est passé à la vitesse supérieure en posant des actes criminels, barbares et immo-raux qui ne cachent plus ni les intentions du président Kabila de demeurer au pouvoir à tout prix ni la dérive autoritaire de son régime ».Mwando Nsimba place dans ce registre d’actes du désespoir du pouvoir la mise à sac, le 19 avril, du siège de l’Union nationale des fé-déralistes du Congo (Unafec) situé sur l’avenue de l’Enseignement à Kinshasa, et l’attaque de son siège de Lubumbashi par des éléments de forces de l’ordre, qui l’ont van-dalisé et ont détruit les affiches portant effigie du candidat propo-sé par le G7 à la prochaine élec-tion présidentielle, Moïse Katumbi Chapwe. Il en a été de même du bureau de l’Unadef, à Lubumbashi, qui a également été victime des destructions méchantes, la nuit du 25 au 26 avril, dont l’incendie a en-traîné la destruction d’importants biens mobiliers et divers matériels. « Par la suite, les bureaux de l’Unafec ont été scellés et plu-sieurs de ses membres arrêtés et condamnés par une procédure judiciaire expéditive, à des peines allant de deux à cinq ans de servitude pénale principale. Parodie de justice, l’Unafec, pourtant agressée, a été sommée de payer une amende de dix
millions de francs congolais », a-t-il regretté.
Des montages bruts contre le G7 et ses leadersPour le président du G7, il y a un acharnement dont l’objectif est de livrer ce regroupement politique et leaders en pâture à l’opinion, et de justifier la répression à leur endroit. « Il s’évertue à inventer des faits et des preuves falla-cieux pour nuire au G7 et à son candidat à la présidence de la République, l’honorable Moïse Katumbi Chapwe », a fait obser-ver Charles Mwando Nsimba.Le président en exercice du G7 a, dans ce registre, fustigé les agres-sions, dégradations et occupations anarchiques par les agents des ser-vices de sécurité, des responsables territoriaux locaux et des groupes de délinquants recrutés pour la cause qu’ont subies des sièges en provinces du MSR. Alors qu’une opération montée par ces services
à Lubumbashi leur ont permis de perquisitionner à l’hôtel Rift, pro-priété de Pierre Lumbi, le prési-dent du MSR, où ils ont prétendu trouvé des armes que l’y auraient été laissées par un individu, « mys-térieusement disparu » avant la descente de ces services. À l’is-sue de cette action, deux enfants du propriétaire des lieux ont été arrêtés et acheminés au bureau de l’Agence de renseignements, « à grand renfort médiatique ». Pour Charles Mwando Nsimba, en réalité, toute cette mise en scène n’avait d’autre finalité que de cré-diter la thèse d’un complot visant à soulever la population contre l’au-torité établie.Les agressions physiques et la dispersion brutale dont ont été victimes, l’ex-gouverneur du Ka-tanga, Moïse Katumbi et la popu-lation qui l’accompagnait vers le lieu du meeting prévu pour le 24 avril sont également considérées par le G7 comme des actes posés
par le pouvoir en vue de mettre en mal cette plate-forme politique. « C’est à cette occasion que quatre personnes de son entourage ont été violemment molestées et ar-rêtées. Ce sont ces quatre per-sonnes, acheminées, du reste, à Kinshasa par le directeur pro-vincial de l’ANR, que l’on veut présenter à l’opinion comme des mercenaires recrutés pour déstabiliser les institutions de la République. Dans la foulée, l’ancien directeur de cabinet de Moïse Katumbi Chapwe, le Pr Huit Mulongo sera accusé et ar-rêté, le 22 avril, pour détention d’armes de guerre et tentative de briser le scellé du siège de l’Unafec. Il est toujours détenu à la prison de la Kassapa pour nourrir la thèse d’un complot contre les institutions natio-nales », a souligné le président en exercice du G7, qui a pris l’opinion à témoin.
Lucien Dianzenza
MWANDO NSIMBA
« Les leaders du G7 ne sont pas intimidables »
Charles Mwando Nsimba et Pierre Lumbi / Photo Adiac
L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E RDC/KINSHASA | 13N° 2599 - Lundi 2 mai 2016
Depuis le 29 avril, Enoch Sebinaza n’est plus membre du gouvernement. La sentence est venue du président de la République lui-même via une ordonnance lue sur les antennes de la télévision publique, la RTNC. Celui qui était jusque-là vice-ministre chargé des Postes, Té-lécommunications et Nouvelles Technologies a été sim-plement révoqué. Il ne pouvait en être autrement pour cet officiel qui venait, il y a peu, d’enflammer la toile avec un sextape de 4 minutes 30 seconde.Dans cette séquence vidéo ayant fait le tour des réseaux sociaux depuis sa diffusion il y a quarante huit heures, Enoch Sebinaza se livre à cœur joie à un jeu sexuel en solitaire dans son bureau, le regard figé, en contre-plongée, sur son ordinateur. Le ministre sans doute at-teint par le syndrome de l’onanisme, s’est trompé de milieu, transformant son lieu de travail à une chambre d’hôtel. L’échange via le Webcam auquel il s’est livré lui vaut aujourd’hui une révocation.Plus grave, les insignes de la République, notamment le drapeau et le portrait officiel du chef de l’État (suspen-du sur sa tête), sont bien visibles dans la scandaleuse vidéo. Dans l’opinion, l’on apprécie la promptitude avec laquelle Joseph Kabila Kabange, en sa qualité de chef du gouvernement, a limogé le ministre immoral. L’honneur et la dignité de la République sont à préser-ver.
A.D.
SCANDALE
Un sextape à la base du limogeage d’un membre du gouvernement !
Le ministre de la Jeunesse, Sports et
Loisirs, Denis Kambayi Cimbumbu, a
accordé le 26 avril une dérogation pour
prolonger d’un mois à la saison
sportive 2015-2016.
La décision est prise par l’autorité de tutelle afin de permettre à la Fé-dération congolaise de football asso-ciation (Fécofa), surtout à la Ligue nationale de football (Linafoot), son organe subdélégataire d’aller jusqu’à au bout du Play-Off du championnat national de football. L’on note que la dérogation est accordée jusqu’au 30 juin 2016 et concerne, en plus du le Play-Off du championnat national qui doit s’organiser en deux phases (al-ler et retour), la Coupe du Congo de football censée se clôturer le 31 mai 2016.«C’est la saison qui est prolongée. C’est la Linafoot y compris toutes les activités organisées par la Fécofa à travers ses structures. Après avoir reçu la correspon-dance de la fédération, je ne pou-vais pas ne pas agir maintenant. D’ailleurs, c’est une raison qui est assortie de certaines conditionna-lités, notamment le championnat se déroule en toute sérénité et sé-curité. Au cas contraire, on va arrêter le championnat», a déclaré Denis Kambayi Tshimbumbu. Et Il a argué que le gouvernement tient à ce que des champions dignes aient re-présenté la RDC sur l’échiquier conti-
nental. « C’est normal qu’on puisse, en toute loyauté et responsabilité, permettre à ce que nous puissions avoir de vrais champions. Qu’il n’y ait pas de prétextes selon les-quels le championnat était arrê-té », a-t-il dit.Denis Kambayi tient à ce que le championnat national se déroule jusqu’à son terme. En effet, la Ligue nationale de foot-ball n’a pas organiser le championnat jusqu’à son terme pendant les quatre
dernières saisons. La Division 1 ne s’arrêtait qu’à la phase aller par manque de temps nécessaire. En fait, le calendrier n’a jamais été respecté, ou encore confectionné en harmonie avec les compétitions internationales. L’on veut croire que le ministre des Sports qui est issu de l’univers sportif national pourrait donc trouver une solution à cette épineuse question de la durée à respecter de la saison sportive.
Martin Enyimo
DIVISION 1/PLAY-OFF
Le ministre Denis Kambayi accorde une prorogation de la saison 2015-2016
Denis Kambayi Tshimbumbu, ministre de la Jeunesse et des Sport
Homme solidaire et bon team player
durant sa longue carrière, Papa Wemba a
collaboré avec les artistes de tout acabit
et de tout calibre, tant sur le plan local
qu’international.
Le featuring demeure un des points forts de l’artiste Papa Wemba qui en fait presque son dada. Roi de la rum-ba congolaise, il est aussi à l’origine de plusieurs variantes qu’aura connues ce style musical grâce à ses nombreuses collaborations avec ses collègues, toute génération confondue. Toujours sol-licité, il affichait une disponibilité qui n’avait d’égal que sa passion pour la mu-sique avec, à la clé, une quête effrénée du bon son. Déjà avec Wendo Kalosoy, un des précurseurs de cette rumba, il eut à tenter une collaboration musicale qui accoucha, entre autres, de la chan-son « Efeka Mandundu » où les deux leaders, représentant deux générations différentes, ont offert aux mélomanes ce qui paraît être un tube d’école.S’il n’a pas eu la chance de chanter avec Kabasele Tshamala, dit Grand Kallé, cette icône de la musique congolaise, Papa Wemba s’est tout de même conso-lé en réalisant un duo parfait avec Tabu Ley, le continuateur du style Fiesta dont il fut un des fervents admirateurs. C’est à ce titre d’ailleurs qu’il ira aiguiller son talent dans l’Afriza International en prestant aux côtés de celui qu’il tenait pour une idole. Cette collaboration mu-sicale accoucha notamment de « Lè-vres roses », une très belle mélodie qui contraste nettement avec les sonorités ambiantes et endiablées de Viva-la-Mu-sica. Les featurings auront, pour ainsi dire,
jalonné le parcours musical de l’artiste qui ne s’en lassait pas. Son dernier opus, « Maître d’école » dans lequel il a fait intervenir une brochette d’artistes tels que Jossart Nyoka Longo, Barbara Kanam et JB Mpiana reflète un peu son esprit d’ouverture dans un environne-ment musical où la tendance est plutôt au repli sur soi. Papa Wemba est de ceux qui ont impulsé cette dynamique musicale, porteuse de richesse et de progrès pour la musique africaine. C’est toujours dans cet esprit qu’il s’associa à ses anciens pairs de Zaïko (Évoloko, Gina Efonge, Manuaku et autres) pour créer le « Quatro », un groupe informel dont l’ambition était de perpétuer l’es-prit du groupe.Avec Koffi Olomide, c’est fut une autre histoire avec « Wake up », un des meil-leurs featurings de la musique congo-laise moderne. Les deux stars y ont mis tout leur cœur. La suite se déclina en termes de dispute sur les dividendes générés, prélude à un conflit qui dissimulait, en arrière-fond, une guerre larvée de leadership. Du haut de son immense talent, Papa Wemba savait aussi descendre plus bas
jusqu’à composer ou à prêter sa voix aux albums des jeunes chanteurs en vogue. Dans l’album « Notre père », il fut intervenir Nathalie Makoma dans la chanson-phare « Six millions de soucis ».Artiste d’exception, il a aussi puisé dans la sève musicale africaine et interna-tionale des talents qu’il a su exploiter à travers des collaborations dignes d’éloges. On peut citer, l’ivoirien Nash, Ofelie Winter, Youssou N’dour, Jocelyne Beroard, Passi, Singuila, Awa Maiga, Asta Paola, Aretha Franklin, Angélique Kidjo, Salif Keïta, Manu Dibango et tant d’autres. Avec Lokwa Kanza, architecte attitré de l‘album « Emotion » qui lui valut un disque d’or, Jules Shungu avait arpenté là le chemin sinueux et laborieux de la World music sous le par-rainage du britannique Peter Gabriel. Un des héritages artistiques que lègue l’artiste à la postérité, c’est justement cette ouverture d’esprit, ou mieux, cette appétence à aller de manière discontinue au contact d’autres artistes développant un autre feeling pour le bien de la musique.
Alain Diasso
HOMMAGE
Papa Wemba, maître du featuring
Le député national Crispin Mbindule, initiateur de ladite motion, juge négatif le
bilan de l’action du gouvernement ces quatre dernières années.
Augustin Matata Ponyo n’est déci-demment pas au bout de ses peines. Après s’être prêté à la question orale avec débat initiée par Mbindule Mitono qui tenait à le voir rendre compte de sa gestion durant les quatre années de son mandat, le voilà déjà sous feux d’une motion de censure initiée par le député précité. Ladite motion a été militée le 29 avril, le jour même où le Premier ministre répondait à la question qui lui était posée en s’employant à relever le niveau d’exé-cution du programme gouvernemental depuis 2012 à ce jour. La question orale s’est donc transformée en une motion de censure. Pour le député Mbindule et plusieurs de ses collègues signataires de ladite motion, le Premier ministre n‘a pas convaincu et est resté évasif sur ses réa-lisations.Pour lui, le bilan des quatre années de gestion de Matata Ponyo est simplement négatif. Ce bilan contraste avec le satis-fécit qu’exprime le Premier ministre et se trouverait aux antipodes des attentes réelles de la population. « La motion de censure est en cours et nous espérons que d’ici là, nous allons la déposer au bureau de l’Assemblée nationale parce que le Premier ministre a échoué sur tous les plans », avance l’initiateur de la motion. Difficile pour le député Mbindule d’acquiescer tout ce que Matata Ponyo a débité comme performances à l’image de la stabilité du cadre macroéconomi-que qui, dit-il, ne repose sur aucun fon-dement étant entendu que la population n’a jamais ressenti les effets en termes d’amélioration de ses conditions de vie.
Le gouvernement, estime le député, est passé à côté des objectifs qu’il s’est lui-même fixés pour avoir privilégié l’exé-cution des projets non prévus dans le budget national et ce, en défaveur des secteurs prioritaires. Contrairement aux allégations du Premier ministre, il fait observer que la paix à Beni procède encore d’un mirage. Alors que Matata Ponyo affirme que les Kidnappings ont pris fin avec l’intervention des éléments des Fardc, le député soutient le contraire. Il trouve pratiquement à redire sur tout ce qu’a déclaré le Premier ministre qui, selon lui, prend des vessies pour des lan-ternes.Quant à Matata Ponyo, il continue de soutenir que les choses ont nettement évolué depuis qu’il a pris les rennes de l’exécutif national. Il s’est notamment félicité des améliorations enregistrées dans le secteur non agricole où, selon lui, le taux d’emplois est passé de 36,1% à 43,5% entre 2005 et 2012, soit une hausse de 7%. «L’écart entre le niveau de vie actuel et le niveau désiré se ré-duit progressivement», a-t-il déclaré, faisant allusion à quelques indicateurs de performances enregistrés dans plusieurs secteurs. Le gouvernement, a-t-il dit, s’at-telle à mettre en place des politiques plus distributives pour réduire le niveau de pauvreté afin d’améliorer les conditions de vie des populations congolaises. Reste à savoir si le député Mbindule Mitono ira jusqu’au bout de sa démarche ou si sa motion va finir dans les tiroirs comme celles qui l’ont précédée sur cette voie.
Alain Diasso
ASSEMBLÉE NATIONALE
Une motion de défiance contre Matata Ponyo en circulation
L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E N° 2599 - Lundi 2 mai 201614 | PUBLICITÉ
L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E POINTE-NOIRE | 15N° 2599 - Lundi 2 mai 2016
Où êtes-vous parents d’enfants ? Cette interrogation peut se justifier par le fait que ces jeunes enfants sont issus des familles bien connues par tous. Une ou deux semaines ne se passent sans que l’on ne déplore ici et là et avec consternation le compor-
tement incivique des jeunes. À l’école ou sur n’importe quelle place publique ou encore au sein même de la famille, les enfants ont tendance à agir maintenant avec bestialité. Cela interpelle la société tout entière.
Ces agissements, qui perpétuent ou prolongent le dangereux phénomène « kuluna » ou des « bébés noirs », dérangent plus d’un adulte et surtout les parents d’élèves, les ministères char-gés de la jeunesse, le Haut commissariat à l’éducation morale et à l’instruction civique, bref la société en général. Encore que si les cadres sociaux de socialisation ou de répression sociale n’agissent pas comme un seul homme la main dans la main, les actes regrettables de cette jeunesse prendront des proportions insupportables.
Et lorsqu’on interroge certains de ces jeunes, ils déclarent clai-rement qu’ils copient ce qui se passe dans les films et dans cer-taines projections documentaires télévisées ou encore dans des vidéo-clubs ouverts ici et là dans certains quartiers populaires de nos agglomérations. Oui, le scoutisme ou l’introduction des notions et enseignements de l’éducation morale et l’instruc-tion civique à l’école est très importante, car cette partie de la jeunesse qui brille par des actes anti-sociaux devient un vrai virus social. Le banditisme à l’école ou dans la rue ou encore sur certaines places publiques orchestré par des enfants devient une véritable épine sous le pied de la société et les responsa-bilités sont partagées. Comment un élève peut-il se permettre de rentrer dans la concession de l’école avec une arme blanche sans être inquiété ? Où sont les surveillants généraux et ceux des couloirs ?
Comment des gens, disons-mieux des jeunes, peuvent-ils avoir la satanique idée d’aller mettre le feu aux archives scolaires d’un établissement ? Tenez ! Pourquoi alors ces films et vidéo-clubs d’une agressivité inouïe continuent-ils d’être le quotidien des enfants ? Il faut aussi condamner la passivité et le laisser-aller de la société qui assiste avec complaisance la prise des bières et autres liqueurs par des enfants même en tenue scolaire. Et nous avions toujours décrié cela dans nos billets d’humeurs pré-cédents, car l’excès de l’alcool chez les enfants n’aboutit pas seulement aux échecs scolaires mais ouvre aussi la voie aux comportements inciviques, aux antivaleurs, aux viols, aux vols, aux braquages. Encore que ces jeunes peuvent facilement se doter de ces armes blanches n’importe comment et n’importe où.
Oui, pour la socialisation de ces jeunes, le travail revient entre autres aux familles, aux Églises, aux organes d’instruction mo-rale et civique ou aux écoles et à la force de l’ordre pour une répression proportionnée. La dangerosité du comportement de l’enfant est là car la chose s’amplifie. Alors tenez ! Comment comprendre que des gamins dont l’âge varie entre 14 et 16 ans et qui n’ont ni carte nationale d’identité ni pièces d’état civil importantes se permettent d’être des gros « noctambules » au su et au vu de tous ? Ils sont pendant des heures très tardives dans les boîtes de nuit, dans des bars-dancing et dans des night-clubs de toute sorte. Tenons-nous tranquilles, est-ce qu’une telle frange d’élèves aura le goût de bien suivre ses cours, même si elle s’y rendait régulièrement ? La réponse est non. Car si elle est présente à l’école, c’est pour commettre des forfaits.
Des élèves de ce genre causent des problèmes aux enseignants et aux autres paisibles élèves, car les cas des élèves du collège Mfilou à Brazzaville et ceux du lycée Pointe-Noire II en disent long. Hier, lorsqu’un papa s’adressait à son enfant, ce dernier baissait sa tête quel que soit son âge par politesse et respect à ses parents. Aujourd’hui, l’éducation des enfants s’étiole de plus en plus, car aucun clin d’œil qui arrête un geste inaccep-table de l’enfant n’est plus compris par des enfants. Ceci étant, familles, Églises, écoles, organes de l’éducation morale et de l’instruction civique, les ministères chargés des questions de la jeunesse, les organes nationaux ou internationaux pour des questions de la jeunesse, bref la société tout entière, la balle est dans votre camp.
Faustin Akono
HUMEUR
Quand le comportement incivique de certains jeunes inquiète !
Deux mois après l’élection du nouveau bureau de la Ligue
départementale de handball du Kouilou et Pointe-Noire, celui-ci a tenu
son conseil inaugural récemment au cours duquel les conseillers
départementaux ont adopté le nouveau programme d’organisation
des compétitions qui prévoit un tournoi de mise en jambe et une
coupe avant le championnat départemental, a indiqué le 4e vice-
président de la ligue, Joseph Lembissa.
Sous la présidence d’Yvon Gnali Gomez, les conseillers départe-mentaux de handball de Pointe-Noire ont adopté récemment au cours du conseil inaugural les nouveaux textes régissant leur structure, notamment le règle-ment intérieur du Conseil et le règlement intérieur particulier du championnat départemental de handball au Kouilou. Le conseil a aussi mis en place ses membres et son commissariat au compte.Le nouveau bureau élu en février s’est également engagé à appor-
ter des innovations dans l’organi-sation des compétitions. En effet, les équipes de Pointe-Noire ne bénéficiaient pas assez de com-pétitions susceptibles de leur rendre plus compétitives face à celles de la Ligue de Brazzaville. Pour les aider à être plus outil-lées, la nouvelle équipe dirigeante a adopté un nouveau programme d’organisation des compétitions. Cette année, un tournoi de mise en jambe et une coupe seront or-ganisés prélude au championnat départemental. Ces tournois
auront lieu en mai prochain a, indiqué le 4e vice- président de la Ligue de Pointe-Noire, Joseph Lembissa. « Ces activités font une particularité dans notre organisation cette saison 2015-2016 mais la dénomination de la coupe n’est pas encore connue. Cette année, on se multiplie en huit pour faire fonctionner le handball à Pointe-Noire. Les da-tes ne sont pas encore publiées mais c’est au courant du mois de mai que tout cela va se faire », a –t-il assuré. Pour terminer, Joseph Lembissa a lancé un appel à tous les dirigeants des clubs de se mettre au travail. « Nous de-mandons aux équipes de s’atte-ler pour que cette année soit une réussite par rapport aux années antérieures.»
Charlem Léa Legnoki
LIGUE DE HANDBALL DU KOUILOU
La nouvelle équipe dirigeante apporte des innovations dans l’organisation des compétitions
Lancé le 25 avril, ce dépistage va
se poursuivre jusqu’au 30 avril à
cette polyclinique située à
Siafoumou dans
l’arrondissement 5 Mongo
Mpoukou. Le départage gratuit
des personnes du troisième âge
et des enfants y est aussi
effectué.
L’opération a été organisée à l’occasion des journées portes ouvertes de cette structure sani-taire de la fondation Congo assis-tance, une organisation créée et
présidée par la première dame du pays, Antoinette Sassou N’Gues-so. La possibilité est donc donnée à la population de Pointe-Noire de connaître son taux de sucre dans le sang et sa tension arté-rielle et bénéficier des conseils des médecins de cet hôpital.Selon le médecin colonel Victor Ngouoni Nkoua, qui s’occupe de la prise en charge des mala-des, il y a un engouement de la population à se faire dépister et de nombreux cas de diabète et d’hypertension ont été enregis-
trés. Nombreux sont surpris de se savoir malades. Le cas d’Antoine Nzounzi sur qui il a été découvert un diabète très avancé. Ce dernier a remercié la Fondation Congo assistance de lui avoir donné la possibilité de faire se faire gratui-tement depister du diabète faute de moyens financiers. Par ail-leurs, beaucoup attendent d’être malade pour se faire dépister. Les personnes de troisième âge et les enfants bénéficient d’un dépara-tage gratuit aussi.
Lucie Prisca Condhet N’Zinga
SANTÉ
Dépistage gratuit de diabète et hypertension artérielle à la polyclinique Marie-Louise-Poto-Djembo
Pléthore chronique des effectifs
des élèves, le manque de salle de
classes, bref les conditions
d’études sont déplorables au lycée
de Mpaka situé dans le sixième
arrondissement, Ngoyo.
Le lycée de Mpaka fait partie au-jourd’hui des plus grandes struc-tures scolaires à Pointe-Noire. Malheureusement, depuis très longtemps, il a un déficit important en salles de classe et connaît une pléthore chronique des effectifs des élèves. La classe de terminale D2, par exemple, comptait près de 200 élèves au début de l’année scolaire, elle est passée à 185 élèves dans la période allant d’octobre à no-vembre, puis à 135 élèves après le baccalauréat test tenu en décembre dernier, raconte un élève de cette classe.En effet, le manque de salles de
classe est un mal dont souffre de-puis des années le lycée de Mpaka. Pour permettre à ses élèves de ne pas manquer les cours, la direction a été contrainte de squatter quelques salles de classe dans l’enceinte de l’école primaire Marien Ngouabi, située à quelques mètres du lycée. Depuis toujours, les conditions sont restées en l’état. Pas de salles de classe appropriées, les élèves ap-prennent dans des salles en forme de hutte, ouvertes de chaque côté, les exposant à la poussière, au vent et aux intempéries.Dans ces salles de classe de for-tune, les élèves sont en surnombre et manquent de tables-bancs pour s’asseoir confortablement et suivre les enseignements dans les meil-leures conditions. Face à cette dif-ficulté, certains d’entres-eux sont obligés de débourser la somme de 100FCFA pour la location d’une
chaise en plastique. « Nous ap-prenons dans des conditions in-humaines, les tables-bancs sont insuffisantes, certains élèves restent débout jusqu’à la fin des cours, ce qui n’est pas normale≈», se sont-ils plaints Rappelons que l’année dernière, afin de permettre à ces lycéens de travailler plus se-reinement, le ministère de l’Ensei-gnement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, avait engagé les travaux de construction de neuf salles de classe et d’une salle de TIC (technologies d’information et de communication) dans ce lycée. Les travaux ont été exécutés par l’entreprise 3CL et avaient presque atteint leur phase de finition. Mal-heureusement, aujourd’hui, ils sont restés au point mort, laissant ainsi les élèves dans un désespoir pro-fond.
Hugues Prosper Mabonzo
ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL
Les élèves du lycée Mpaka se plaignent des conditions d’apprentissage
N° 2599 Lundi 2 mai 2016L E S DÉPÊC H E S D E B R AZZAV I L L E16 | DERNIÈRE HEURE ..
Il fut et demeure l’une des personnalités
les plus influentes de la classe dirigeante
française. Ayant repris ses activités d’avo-
cat après avoir assuré de hautes fonctions
dans les institutions de la République et joué
un rôle éminent dans la conduite de la diplo-
matie, il a choisi d’observer avec attention
la scène politique de son pays, mais aussi et
surtout de réfléchir à haute voix au destin
que l’humanité se prépare sans en avoir vrai-
ment conscience.
Hubert Védrine, puisque c’est de lui qu’il s’agit,
vient tout juste de publier chez Fayard, à Pa-
ris, un livre qui fait déjà grand bruit en Europe
parce qu’il « secoue le cocotier » comme on dit
en langue populaire (1). En cent seize pages
l’ancien bras droit de François Mitterrand à
l’Elysée décrit, en effet, froidement « le monde
éclaté » et « le pouvoir émietté » qui régissent
aujourd’hui la planète Terre. Mais loin de som-
brer dans le pessimisme il dit haut et fort sa
conviction que rien n’est joué et que l’humanité
peut surmonter ses contradictions, apaiser ses
rancunes, dépasser ses égoïsmes nationaux en
jouant résolument la carte de l’ « écologisation »
qui seule peut générer une véritable cohésion
de l’humanité.
L’on ne saurait résumer en quelques phrases la dé-
monstration aussi concrète que limpide dont l’an-
cien ministre des Affaires étrangères français livre
les grandes lignes dans son livre. Et c’est pourquoi
nous conseillons fortement de le lire à ceux que
ces grandes questions concernent ou intéressent.
Tout aujourd’hui indique, en effet, que ce qui y est
dit se révèlera juste, prémonitoire même, dans les
décennies à venir.
L’idée qui sous-tend « Le monde au défi » tient
en deux formules que voici :
« Nous allons devoir vivre durablement dans
un système mondial chaotique, en permanence
instable, alternant, selon les régions, des mo-
ments provisoires de stabilité avec de brusques
modifications des rapports de force (en Asie, au
Moyen-Orient, en Afrique). La « communauté
internationale » restant un horizon lointain. »
« Au XXe siècle une grande partie de l’humani-
té s’est sauvagement entretuée au nom d’utopies
idéologiques meurtrières. Au XXIe siècle le monde
pourrait découvrir son unité fondamentale et se
retrouver tout entier dans cette nouvelle utopie
(l’écologie) y compris les pays, régions et peuples
aujourd’hui ravagés par la guerre, l’extrême
pauvreté, la crise économique, voire en pleine
régression d’extrémisme religieux ».
Pour Hubert Védrine, qui sait de quoi il parle puisqu’il
a vécu et vit toujours en relation constante avec elle,
la communauté internationale va devoir passer pro-
gressivement et non sans mal de la « géopolitique »,
c’est-à-dire du simple rapport de forces entre les na-
tions, à la « géo-écologie », c’est-à-dire à la protection
commune de la nature.
D’où cette phrase qui conclut son livre : « Quand
tous (les peuples) auront reconnu, fut-ce à
contre-cœur, que l’ensemble des êtres vivants
sur cette planète forme une communauté so-
lidaire, au destin partagé, tout sera différent.
Le monde aura alors relevé le plus grand défi
qu’il s’était lancé à lui-même ».
A lire absolument !
Hubert Védrine : « Le monde au défi ».
Editions Fayard, Paris. 2016.
Jean-Paul Pigasse
RÉFLEXION
« Le monde au défi »
En s’imposant au Complexe sportif de Pointe-Noire 2-0 face à V Club Mokanda le 28 avril en match en retard de la 15e journée, l’Athlétic club Léopards de Dolisie a fait passer un message à ses poursuivants : celui d’être le potentiel client à la consécration finale. Mais seule la phase retour le confirmerait.
Déjà sacrés champions de la mi-
saison, les Fauves du Niari ont
ajouté une autre victoire aux al-
lures d’un bonus qui leur permet
de boucler la première phase du
championnat en beauté. Les Léo-
pards de Dolisie prennent aussi
un avantage conséquent sur les
probables concurrents au titre
national. Ils devancent de quatre
longueurs la Jeunesse sportive de
Talangaï, son poursuivant immé-
diat. Ils ont aussi une avance de
9 points sur les Diables noirs et 14
sur le Club athlétique renaissance
aiglon. Seule l’Etoile du Congo
pourrait réduire l’écart de cinq,
si elle parvient à gagner ses deux
matches en retard. Pas de quoi
dire, sinon que la partie est déjà
pliée pour les hommes de Rémy
Ayayos Ikounga.
La victoire face à V. Club Mokanda
qui tisse le mauvais coton leur a
en revanche permis de mieux re-
bondir après leur dernière sortie
à Pointe-Noire qui s’était soldée
par un grand échec 1-3 face à
l’AS Cheminots. « C’est un mo-
tif d’abord de satisfaction étant
donné que ce n’était pas facile.
Notre dernière sortie à Pointe-
Noire n’a pas été fameuse. Il fal-
lait d’abord se réconcilier avec
notre public et ensuite confir-
mer notre place pour envisager
avec sérénité la phase retour »,
a souligné Guillaume Illunga tout
en reconnaissant que, ce succès a
été long à se dessiner.
Il fallait attendre la seconde pé-
riode et les entrées de Césair
Gandzé et Junior Makiessé pour
voir les signes prémonitoires de
la suprématie des Fauves du Nia-
ri sur V Club Mokanda. A peine
que la deuxième partie est lancée,
Kodi Milambo a déjà trouvé la
faille sur une frappe à bout por-
tant (47e minute). Aliou Bagayo-
ko l’imite et achève le travail sur
un coup de pied arrêté. Pour son
but premier but sous les couleurs
des Fauves la puissante frappe du
Malien a nettoyé à la 52e minute
les toiles d’araignée des cages
de Ndendé. L’addition aurait pu
être salée si Junior Makiessé avait
transformé l’offrande à la 82e mi-
nute. Sa frappe a été repoussée
par le gardien.
V Club Mokanda a la re-
cherche de l’efficacité
V Club Mokanda qui n’a pas
démérité, a affiché les mêmes
faiblesses que lors de la Coupe
d’Afrique : panne d’efficacité.
Cette équipe aurait pu ouvrir le
score si son joueur Kalupumbu
était bien inspiré. Il a manqué un
but tout fait alors qu’il se présen-
tait seul devant le gardien à la 42e
minute. Visiblement Kalupumbu
n’avait pas la réussite qu’il fallait.
Puisqu’à la 59e minute, il réussit
enfin à cadrer une frappe mais
Trésor Elenga était sur la trajec-
toire. Le gardien de l’AC Léopards
de Dolisie s’est montré rassurant
sur un coup- franc de Kipoyi à la
87e minute. « Il y a eu un peu
la déconcentration de nos ath-
lètes. Ils n’ont pas été concen-
trés sur les actions de jeu. Nous
avons pris le premier but et le
deuxième. Nous voulons amé-
liorer la qualité psychologique,
mentale et technique de nos
joueurs. C’est au fuir à mesure
que nous travaillons », recon-
nait Alain Nkayi.
Le classement inquiétant de V
Club Mokanda au championnat
oblige son équipe à trouver des
formules pour mieux rebondir lors
des trois matches restants notam-
ment face à ASK, le FC Kondzo
et l’Etoile du Congo. « Nous
sommes aussi rassurants que
nous allons toujours remonter.
C’est vrai que nous avions pris
une défaite, nous avons encore
trois matches devant nous .
Nous allons tout faire pour que
nous puissions remonter », a in-
sisté le coach de V Club Mokanda.
Dans les autres matches, les
Jeunes Fauves (23 points) ont
battu à Dolisie La Mancha 2-1 en
match en retard de la 16e journée.
Ils délogent Nico- Nicoyé de la 9e
place. Cette dernière a perdu 0-1
devant l’Association sportive Pon-
ténégrine sur un but de Cledon
Ondaye à la 87e minute. Ce match
comptait pour la 19e journée. Elle
a été aussi devancée par l’AS Kim-
bonguela qui a aussi totalisé les 23
points comme les Jeunes fauves,
après sa victoire à Brazzaville 3-2
sur Munisport en match en retard
de la 17e journée. Nico-Nicoyé
dont le compteur reste bloqué à
22, occupe désormais le 11e rang
au classement provisoire.James Golden Eloué
CHAMPIONNAT NATIONAL D’ELITE DIRECT LIGUE 1
Un avantage conséquent pour l’AC Léopards de Dolisie
V Club Mokanda a tenu bon en première mi-temps avant de craquer (photo Adiac)
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