etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l
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Mémoire de fin d’étude de Master d’ingénierie de l’eau et l’environnement : Option environnement
Présenté par : NGANOAH Victoire Sylvie
Encadreurs :
Professeur TOE Adama Makoum
Professeur Samuel YONKEU
Mémoire N° Promotion 2007-2009
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la
culture du coton à l’Ouest du Burkina Faso
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
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DEDICACES
Ce mémoire est dédié à :
� Mon père NOAH MBALLA Pius qui m’a toujours soutenu et
encouragé dans mes études ; et qui a su être présent dans les moments difficiles ;
� Ma mère NGA Judith pour toute l’affection qu’elle m’a toujours donnée, et pour le modèle parfait de mère et de femme en général qu’elle représente pour moi ;
� Mes frères et sœurs : ADZONGO Robert ; ABOMO Anne Christine ; MBALLA Virginie ; NOAH MBALLA Sylvain Désiré ; NGANOAH Reine Angèle et NGANOAH Florence Bienvenue qui me soutiennent financièrement et moralement ;
� Tout ceux qui de part le monde sont victimes des impacts négatifs liés à l’utilisation des pesticides.
A toutes ces personnes pour qui je veux réussir, je dédie le présent mémoire.
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
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REMERCIEMENTS
Je remercie le Dieu Tout Puissant pour toutes les grâces et bienfaits qu’il m’a toujours
accordés. A lui soit toute la gloire pour l’éternité !
Je remercie également l’équipe d’encadrement sans laquelle ce travail n’aurait pas vu le jour :
� Professeur Samuel YONKEU : Maître de Recherche, Docteur en environnement et
Enseignant au 2IE ;
� Professeur TOE Adama Makoum Maître de Recherche en Toxicologie-Éco
toxicologie ;
� Docteur Joseph WETHE : Chercheur, Docteur en environnement et Enseignant de
l’UTER Gestion et Valorisation des Eaux et de l’Assainissement (GVEA) au 2iE ;
Sans oublier la collaboration et le soutien de ces personnes dites ressources, il s’agit de :
� Professeur Jean-Bosco OUEDRAOGO, Directeur de Recherche et Directeur régional
de l’IRSS à Bobo-Dioulasso ainsi que toute son équipe ;
� Messieurs VOGNAN Gaspard et HEMA Omer respectivement Agro économiste et
entomologiste au Programme Coton de l’INERA à Bobo- Dioulasso ;
� Monsieur Franck CHABERT, Directeur Général de la SCAB (Société Chimique et
Agricole du Burkina Faso) ;
� Monsieur Henri PELISSOU, Directeur technique et commercial de la SAPHYTO à
Bobo Dioulasso ;
J’adresse également ma gratitude à :
� Mes amis, Sybille NGO NYECK, Cathia SAE Eléonore, Annick WILLIAMS ;
� ZAMI FOUNDATION en Géorgie aux USA.
Mes remerciements vont également à mon camarade SADOU Boureima à qui j’exprime ma
profonde amitié.
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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS 2IE : Institut International d'Ingénierie de l'Eau et de l'Environnement
AICB : Association Interprofessionnelle du Coton du Burkina
ATC : Agents Techniques Coton
BPA : Bonnes Pratiques Agricoles
BV : Bas Volume
CILSS : Comité Inter-états de Lutte contre la Sécheresse au Sahel
CSP: Comité Sahélien des Pesticides
CSIRO: Commonwealth Scientific and Industrial Research Organization
CSPS : Centre de Santé et de Promotion Sociale
DDASS : Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales
DES : Dose Sans Effet
EPA : Environmental Protection Agency
EPI/EPP : Equipements de Protections Individuelles / Personnelles
FAO: Food and Agriculture Organization
GVEA : Gestion et Valorisation des Eaux et de l'Assainissement
GIPD : Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs
IFEN : Institut Français de l’Environnement
INERA : Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles
IRSS : Institut de Recherche en Sciences de la Santé
JAS : Jours Avant Semis
LMR : Limites Maximales de Résidus
M.A : Matière Active
OGM : Organismes Génétiquement Modifiés
OMC : Organisation Mondiale du Commerce
OMS: Organisation Mondiale de la Santé
ONEA: Office National de l'Eau et de l'Assainissement
PAN: Pesticide Action Network
PIB : Produit Intérieur Brut
PIRI: Pesticide Impact Rating Index
PNUE: Programme des Nations Unis pour l'Environnement
POPs : Polluants Organiques Persistants
PPTE: Pays Pauvres Très Endettés
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SAPHYTO : Société Africaine de Produits Phytosanitaires et d'Insecticides
SCAB : Société Chimique et Agricole du Burkina
SOCOMA : Société Cotonnière du Gourma
SOFITEX : Société Burkinabé des Fibres Textiles
TBV: Très Bas Volume
UE: Union Européenne
UK-POEM: United Kingdom Predictive Operator Exposure Model
UNPCB : Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina
UTER : Unité Thématique d'Enseignement et de Recherche
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LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Cadre logique.
Tableau 2 : moyenne mensuelle des précipitations à Banfora (mm) (1999-2008)
Tableau 3 : moyenne mensuelle des précipitations à Bobo (mm) (1999-2008)
Tableau 4 : moyenne mensuelle des précipitations à Dédougou (mm) (1999-2008)
Tableau 5 : moyenne mensuelle des précipitations à Koudougou (mm) (1999-2008)
Tableau 6 : moyenne mensuelle des précipitations à Solenzo (mm) (1999-2008)
Tableau 7: Température moyenne mensuelle (°C) de Bobo Dioulasso (1999-2008)
Tableau 8: Température moyenne mensuelle (°C) de Dédougou (1999-2008)
Tableau 9 : Paramètres physicochimiques de quelques sols de l’ouest du Burkina Faso
Tableau 10 : Paramètres physico-chimiques de quelques sols de l’ouest du Burkina Faso :
granulométrie
Tableau 11 : Classification des pesticides en fonction de leur toxicité et restrictions
d’utilisation recommandées
Tableau 12 : Restrictions d’utilisation recommandées par classe
Tableau 13 : scénarios
Tableau 14 : scénarios
Tableau 15 : caractéristiques des herbicides utilisés dans la culture du coton à l’ouest du
Burkina Faso
Tableau 16 : Classification des herbicides de coton de la zone Ouest de Burkina Faso
Tableau 17 : Les insecticides utilisés dans la culture cotonnière à l’ouest du Burkina Faso
Tableau 18 : Les insecticides utilisés dans la culture cotonnière à l’ouest du Burkina Faso
(Usage POEM)
Tableau 19 : Résume des Pratiques culturales paysannes
Tableau 20 : Récapitulatifs des résultats pour les risques de toxicité des eaux de surfaces
Tableau 21 : Récapitulatifs des résultats pour les risques de toxicité des eaux souterraines
Tableau 22 : Récapitulatifs des résultats pour les risques de toxicité des eaux souterraines
Tableau 23 : Récapitulatifs des résultats pour les risques de toxicité des eaux de surfaces
Tableau 24 : résultats du scénario1
Tableau 25 : résultats du scénario2
Tableau 26 : résultats du scénario 3
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Tableau 27 : différents symptômes d’intoxication
Tableau 28 : classification des symptômes selon les intoxications
Tableau 29: Liste des herbicides utilisés dans la culture du coton au Burkina Faso
Tableau 30: liste des insecticides utilisés dans la culture du coton au Burkina Faso
Tableau 31 : liste globale actualisée des pesticides autorisés par le CSP. Janvier 2009
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LISTE DES CARTES Carte 1 : Carte des régions ouest du Burkina Faso
LISTE DES FIGURES Figure 1 : voies et mécanismes de dispersion des pesticides dans l’environnement
LISTE DES PHOTOS Photo 1 : Syagrus calcaratus
Photo 2 : Spodoptera littoralis
Photo 3 : Aphis gossypii
Photo 4 : Bemisia tabaci
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TABLE DES MATIERES
DEDICACES……………………………………………………………………………………. i
REMERCIEMENTS ............................................................................................................... II
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ....................................................................... III
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................... V
LISTE DES CARTES .......................................................................................................... VII
LISTE DES FIGURES ......................................................................................................... VII
LISTE DES PHOTOS .......................................................................................................... VII
AVANT PROPOS ................................................................................................................ XII
ABSTRACT .............................................................................................................................. 1
RESUME ................................................................................................................................... 2
SUMMARY ............................................................................................................................... 4
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................ 6
CONTEXTE DE L’ETUDE .................................................................................................... 6
PROBLEMATIQUE ................................................................................................................ 6
OBJECTIF GENERAL DE L’ETUDE .................................................................................. 7
OBJECTIFS SPECIFIQUES .................................................................................................. 7
BENEFICIAIRES DE L’ETUDE ........................................................................................... 7
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE ........... .......................................... 9
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CHAPITRE I : CONTEXTE GENERAL DE LA ZONE ETUDIEE .. ............................. 10
1.1 Situation ............................................................................................................................. 10
1.2 Le relief ............................................................................................................................. 11
1.3 Le climat, les températures et les vents ............................................................................ 11
1.4 Les précipitations ............................................................................................................... 11
1.5 La végétation .................................................................................................................... 13
1.6 Températures : .................................................................................................................... 13
1.7 Hydrographie ...................................................................................................................... 14
1.8 Hydrogéologie .................................................................................................................... 14
1.9 Les sols ............................................................................................................................... 14
1.9.1 Quelques échantillons de sols de l’ouest du Burkina Faso ............................................. 14
Conclusion partielle .................................................................................................................. 15
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LE COTON ............ ............................................. 16
Introduction .............................................................................................................................. 16
2.1 L’importance du coton dans l’économie du Burkina Faso................................................. 16
2.2 Les principaux ravageurs du cotonnier .............................................................................. 17
2.3 La protection phytosanitaire ............................................................................................... 18
2.4 Généralités sur les pesticides .............................................................................................. 19
2.5 Différentes appellations des pesticides .............................................................................. 19
2.6 Cadre juridique, administratif et législatif dans la gestion des pesticides .......................... 20 2.6.1 Au niveau international : ............................................................................................... 20
2.6.2 Au niveau national : ....................................................................................................... 21
2.7 Les acteurs de la filière coton à l’ouest du Burkina Faso ................................................... 21
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2.7.1 La SOFITEX (La Société Burkinabè des Fibres Textiles) .............................................. 22 2.7.2 La SAPHYTO (Société Africaine de Produits Phytosanitaires) ..................................... 22
2.7.3 L’UNPCB (Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina) ............................. 22
Les objectifs de l’UNPCB ........................................................................................................ 23
Conclusion partielle .................................................................................................................. 23
CHAPITRE III : RISQUES LIES A L’UTILISATION DES PES TICIDES CHIMIQUES DE SYNTHESE ............................................................................................. 24
Introduction .............................................................................................................................. 24
3.1 Identification des risques pour l’homme utilisateur de pesticides ..................................... 24
3.2 Identification des risques pour l’homme consommateur de pesticides .............................. 24
3.2.1 Problématique des résidus ............................................................................................... 24 3.3 Identification des risques pour l’environnement ................................................................ 27
Conclusion partielle .................................................................................................................. 28
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE ............. ......................................... 29
Introduction .............................................................................................................................. 30
CHAPITRE I : METHODES ET MATERIELS ................ ................................................ 30
1.1. Le logiciel programme PIRI .............................................................................................. 31
1.2 Description des scénarios ................................................................................................... 31
1.3 Le principe du modèle d’exposition UK-POEM ................................................................ 32
1.4 Choix de l’échantillon. ....................................................................................................... 33
Conclusion partielle .................................................................................................................. 34
CHAPITRE II : RESULTATS .............................................................................................. 35
2.1 Caractérisation des pesticides utilisés en culture cotonnière à l’ouest du Burkina Faso ... 35
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2.1.1 Les herbicides .................................................................................................................. 35
2.1.2 Les insecticides ............................................................................................................... 36
2.2 Etude des bonnes pratiques agricoles ................................................................................. 39 2.2.1 Entretiens avec la SOFITEX ........................................................................................... 39 2.2.2 Entretiens l’UNPCB ........................................................................................................ 43
2.2.3 Entretiens avec le Programme Coton .............................................................................. 44 2.2.4 Entretiens avec les agriculteurs ....................................................................................... 46
2.3 Evaluation des risques pour l’environnement et sur la sante humaine : application des logiciels PIRI et POEM. ........................................................................................................... 47
2.3.1 Evaluation des risques pour l’environnement :(eaux souterraines et eaux de surfaces) 48
2.4 Evaluation des risques pour l’homme utilisateur. .............................................................. 51 2.4.1 Application du logiciel POEM ........................................................................................ 51
2.5 Identification des risques liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse en culture cotonnière à l’ouest du Burkina Faso ........................................................................... 56 2.5.1 Modes d’intoxications diagnostiquées ............................................................................ 56 2.5.2 Symptômes d’intoxications relevées chez les agriculteurs ............................................. 57
CHAPITRE III : DISCUSSIONS ......................................................................................... 59
2.6 Risques pour l’homme utilisateurs de pesticides ............................................................... 59 2.6.1 L’exposition aux pesticides ............................................................................................. 59 2.6.2 L’utilisation des produits toxiques .................................................................................. 61 2.6.3 Risques pour l’Homme consommateur ........................................................................... 62 2.6.4 Risques liés à l’altération de l’environnement ................................................................ 63 2.6.4.1 Contamination des sols ................................................................................................. 64
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Conclusion partielle .................................................................................................................. 66
CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES. ... ............................... 67
3.1 Les actions pour une intervention d’urgence .................................................................... 67 3.1.2 Pour le renforcement des capacités techniques des cotonculteurs .................................. 67
3.1.3 Pour la sensibilisation de la problématique des pesticides .............................................. 67 3.1.4 Organiser des formations sur les autres procédés de lutte (lutte culturale, génétique, physique, biologique, intégrée) ; .............................................................................................. 67 3.1.5 Renforcement du contrôle des pesticides utilisés par les agriculteurs ............................ 68
3.1.6. Les sociétés qui interviennent dans la filière coton ; SOFITEX, SAPHYTO, UNPCP, et l’Etat ......................................................................................................................................... 68
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................... 69
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................. 70
ANNEXES .................................................................................................................................. I
GLOSSAIRE : ..................................................................................................................... XXI
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AVANT PROPOS
Le 2IE, Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement est une école
au cœur de l’ingénierie spécialisée en Eau, Energie, Environnement et Génie Civil. C’est dans
cet Institut que nous avons suivi une formation en Environnement. Les connaissances
théoriques et pratiques acquises à travers les cours magistraux, les travaux pratiques et les
sorties pédagogiques sont couronnées par un travail de recherche thématique de plus de trois
mois.
C’est dans ce cadre qu’il nous a été confié de travailler sur le thème : Etude des
Risques Environnementaux et Sanitaires liés à l’Utilisation des Pesticides Chimiques de
Synthèse dans la Culture du Coton dans la Région Ouest du Burkina Faso.
Ce thème a été proposé par l’UTER GVEA (Gestion et de la Valorisation de l’Eau et de
l’Assainissement), et l’IRSS (Institut de Recherches en Sciences de la Santé) de Bobo-
Dioulasso.
ABSTRACT The International Institute for Water and Environmental Engineering is a specialized
school in water, energy, environment and civil engineering. It is in this Institute that we did a
training course in environmental engineering. The theoretical and practical knowledge
acquired through the courses, the practical works are crowned by a thematic research work of
more than three months.
It is in this context that it was entrusted to us to work on the subject: Study of
Environmental and Sanitary Risks related to the Use of Synthesis Chemical Pesticides in
the farming of Cotton in the Western Region of Burkina Faso.
This subject was proposed by the UTER GVEA (Management and Valuation of Water and
sanitation), and IRSS (Institute of Research in Health Sciences) of Bobo-Dioulasso.
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RESUME Dans le contexte de l’intensification de l’agriculture, imposée par la pression
démographique et les nécessités économiques, l’utilisation des pesticides constitue un des
facteurs du développement agricole car elle minimise les pertes causées par les déprédateurs
des cultures. Cependant, les pesticides représentent un danger pour l’homme et
l’environnement dans tous ses compartiments (sol, air, eau.)
C’est pourquoi l’étude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation
des pesticides chimiques de synthèse, objet de notre travail a été réalisée dans la région Ouest
du Burkina Faso et ce en culture cotonnière. Deux méthodes d’évaluation des risques et de
leur gestion ont été utilisées notamment la méthode participative (enquêtes et interviews) et la
méthode de prédiction et d’évaluation du devenir desdits produits (par les logiciels PIRI et
UK-POEM). Les enquêtes et interviews nous ont permis d’étudier les pratiques agricoles et
les conditions d’application des pesticides en culture cotonnière, et le mode de gestion des
risques. Les logiciels nous ont permis d’évaluer la pollution et la toxicologie de
l’environnement, et une exposition potentielle des utilisateurs de pesticides.
Les résultats montrent :
-d’une part le non respect des bonnes pratiques agricoles (BPA) notamment le non
respect des doses recommandées, les mauvaises techniques d’application, la mauvaise gestion
des emballages vides des pesticides ;
-d’autre part, une mauvaise organisation des acteurs de la filière coton en matière de
gestion des risques.
L’évaluation de la pollution et de la toxicologie de l’environnement a fait état d’une
contamination potentielle des eaux de surfaces.
Quant à UK-POEM, la plupart des pesticides ont un degré d’exposition potentiel au
dessus des valeurs autorisées pour l’homme.
Pour contribuer à la résolution de ces problèmes, nous proposons quelques actions,
notamment :
� le renforcement des capacités techniques des cotonculteurs ;
� L’organisation de session formations sur les techniques de lutte intégrée (lutte
culturale, génétique, physique, biologique…) voire de Gestion intégrée de la
production et des déprédateurs (GIPD);
� La sensibilisation des acteurs sur la gestion sécurisée des pesticides de sorte à
améliorer la santé des populations et à préserver l’environnement;
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� Le renforcement du contrôle des pesticides utilisés par les agriculteurs ;
� Le renforcement des relations en matière de gestion des risques entre l’Etat et les
acteurs de la filière coton (avec la mise en œuvre d’un Système Environnemental
de Gestion pour la culture de coton au Burkina Faso.)
� Le respect de la législation.
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SUMMARY
In the context of the intensification of agriculture, imposed by the demographic
pressure and the economic necessities, the use of pesticides constitutes one of the factors of
agricultural development because it minimizes the losses caused by the vandals of cultures.
However, pesticides represent a danger for man and for the environment in all its
compartments (ground, air, water.)
That is why the study of the environmental and sanitary risks related to the use of
chemical pesticides of synthetic, object of our work was realized in the Western region of
Burkina Faso. Two methods of evaluation of the risks and of their management were used in
particular the participative method (inquiries and interviews) and the method using the models
/ program of prediction (by the software PIRI and POEM).
Inquiries and interviews allowed us to study the agricultural practices and the
conditions of application of pesticides in cotton farming, and the mode of risk management.
The software allowed us to estimate the pollution and the toxicology of the
environment, and to estimate a potential exposure of the users of pesticides.
The results showed:
- on one hand the non compliance with the good agricultural practices in particular the
non compliance with the recommended doses, the bad techniques of application, the
mismanagement of empty pesticides packaging;
- on the other hand, a bad organization of the actors of the cotton sector as far as risk
management is concerned.
The evaluation of the pollution and the toxicology of the environment stated a potential
contagion of waters of surfaces.
With POEM, almost all the pesticides have potentially one degree of exposure widely
above the values authorized for the man. To contribute to the solving of these problems, we
propose some actions, in particular:
� The intensification of cotton farmer’s technical capacity.
� The organization of trainings on the techniques of integrated fight cultural, (genetic,
physical, biological…) even of Management integrated by the production and the
vandals (MIPV);
� The raising sensitization of the actors on the secure management of pesticides of sort
to improve the health of the populations and to protect the environment;
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� The intensification of the control of pesticides used by the farmers;
� The intensification of the relations in risk management between the State and the
actors of the cotton sector (with the creation of an Environmental System of
Management for cotton farming in Burkina Faso.)
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INTRODUCTION GENERALE
CONTEXTE DE L’ETUDE
La culture du coton est aujourd’hui une activité stratégique dans l’économie du
Burkina Faso. Elle représente plus de 65 % des produits exportés et fait vivre 2,5 millions de
personnes (M.A.H.R.H. / D.S.A ; 2004). Au regard de la forte pression des déprédateurs que
connaît cette culture, et des conditions de concurrences de plus en plus difficiles au niveau du
marché mondial, l’emploi généralisé des pesticides permet de contrôler les attaques et
d’assurer des productions élevées et de qualité. Cependant, ceci n’est pas sans conséquences
pour l’environnement et la santé humaine.
PROBLEMATIQUE
La croissance soutenue de l’emploi des pesticides est le fait de l’introduction de
nouvelles variétés de coton intervenue avec la révolution verte, l’augmentation des surfaces
cultivées et le souci de toujours produire plus. Pour l’agriculteur, on note un meilleur
rendement dans la productivité, néanmoins l’usage inapproprié et / ou excessif des pesticides
entraîne des effets secondaires et indésirables notamment sur l’environnement et la santé
humaine. La contamination de l'environnement et l'absorption de résidus de pesticides
contenus dans l'alimentation et l'eau potable ont des répercussions néfastes sur la santé. Ceci
a conduit les organisations internationales comme la FAO, l’OMS (FAO ; 1985), à agir auprès
des gouvernements afin qu'ils révisent leurs réglementations de production, d'achat, de mise
sur le marché et d'utilisation des pesticides.
Au Burkina, compte tenue de la précarité des conditions de stockage, la quantité de
pesticides obsolètes a été estimée entre 50 et 500 tonnes en 1994 par Pesticides Action
Network Africa (PAN). Ils sont récupérés par les paysans en manque d’informations ou de
moyens, ce qui augmente les risques de pollution environnementale et les risques
d’intoxication chez l’homme. Les pesticides utilisés dans la culture du coton posent donc
d’énormes problèmes d’intoxications.
La préservation de l’environnement rentre dans les priorités en ce début de millénaire,
avec la mise en place des mesures efficaces et même urgentes pour éviter des catastrophes
environnementales et sanitaires dues aux mauvaises pratiques agricoles. Conscient de la
gravité de la situation, le 2IE a proposé cette étude qui s’inscrit dans le cadre de notre
mémoire de fin d’étude de master d’ingénierie en environnement.
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
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OBJECTIF GENERAL DE L’ETUDE
Contribuer à l’étude des risques environnementaux et sanitaires liée à l’utilisation des
pesticides chimiques de synthèses dans la culture du coton dans la région Ouest du Burkina
Faso.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
Pour atteindre cet objectif général, il nous paraît important et nécessaire de travailler sur
les points suivants :
1. Caractériser les différents pesticides utilisés et leurs origines ;
2. Analyser les pratiques agricoles dans la culture du coton ;
3. Identifier les risques liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la
culture du coton à l’ouest du Burkina Faso ;
4. Proposer les mesures de gestion des risques sur la santé humaine et l’environnement.
BENEFICIAIRES DE L’ETUDE
Les groupes visés dans le cadre de cette étude sont :
� Les responsables des ministères de l’environnement, de l’agriculture, des ressources
halieutiques, de la santé publique… ;
� les cotonculteurs de la région Ouest du Burkina Faso ;
� Les consommateurs des produits traités avec les pesticides ;
� Les sociétés impliquées dans l’exploitation à l’ouest du Burkina Faso ;
� Les fabricants et vendeurs de pesticides ;
� Les techniciens d’agricultures.
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Tableau 1 : Cadre logique.
Logiciel PIRI : Pesticide Impact Rating Index
Logiciel UK-POEM: United Kingdom Predictive Operator Exposure Model
Objectifs spécifiques Activités Méthodes Outils Résultats attendus Caractériser les différents pesticides utilisés et leurs origines
- Recensement des pesticides utilisés - Description et classification des produits recensés (classification suivant la catégorie d’usage, l’origine, le type de formulation, la toxicité, le type d’activité, etc. - Détermination de délais de validité - Détermination des origines
- Enquêtes - Collecte d’informations sur les produits - Observation directe - Revue bibliographique
- Etiquettes du produit - Guide d’entretien - Fiche d’enquête - Données documentaires
-La liste des pesticides utilisés par les cotonculteurs est connue - Une étude exhaustive des pesticides recensés est faite et disponible
Analyser les pratiques agricoles dans la culture du coton
- Evaluation des pratiques agricoles des cotonculteurs en rapport avec les pesticides - Examen de la gestion des extrants - Compréhension de la perception du risque
- Observation directe - Enquêtes participatives - Synthèse des déviances constatées dans les pratiques agricoles
- Guide d’entretiens semi structurés - Guide d’entretiens individuels - Fiche d’enquête
- Une liste des déviances constatées dans la mise en ouvre des BPA est établie
Identifier les risques liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso
-Classification des produits recensés suivant leur degré de toxicité -Détermination des paramètres de toxicité et de persistance (DT50, LC50, KOC)
-Collecte d’information sur les produits -Revue bibliographique
-Données documentaires -Guide d’entretien -Logiciel PIRI -Logiciel UK-POEM
-Une liste des risques potentiels identifiée est établie
Proposer les mesures de gestion des risques sur la santé humaine et sur l’environnement
-Proposition de création d’une structure regroupant les acteurs de la filière coton.
-Suivi des activités à travers des réunions.
-Rencontres bimensuelles entre les différents acteurs de la filière coton
-Un rapport final des travaux entre les acteurs de la filière coton indiquant les mesures proposées lors de la rencontre est élaboré
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PREMIERE PARTIE :
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
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CHAPITRE I : CONTEXTE GENERAL DE LA ZONE ETUDIEE
Le Burkina Faso est un pays d’Afrique de l’Ouest à vocation agricole avec 85% de la
population qui tire sa substance de l’agriculture. La contribution du secteur agricole au PIB
est de 33,3%. Quelques 300 000 paysans sont impliqués dans la culture cotonnière dans
l’Ouest ou les conditions de production sont les plus favorables et près de 3 millions de
personnes sont aujourd’hui concernées par le revenu monétaire qu’elle génère. (TOE, 2007)
La description de la zone d’étude se limitera à l’aspect physique et naturel vu son
importance dans l’agriculture en général et la culture du coton en particulier.
1.1 Situation
La zone concernée par le projet est celle de l’Ouest du Burkina Faso. Région
frontalière avec le nord de la Côte D’Ivoire et le sud du Mali. Elle a pour capitale Bobo-
Dioulasso, deuxième ville du pays et capitale économique. C’est une zone fortement agricole,
avec pour principale activité, la culture du coton.
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1.2 Le relief
L’altitude moyenne de la région est de 450 kilomètres, il est constitué essentiellement
par un plateau gréseux culminant autour de 700m au sud et s’abaissant progressivement
jusqu’à 200m à l’aval de la pleine.
1.3 Le climat, les températures et les vents
Le climat est de type tropical soudano-sahélien caractérisé par une alternance d’une
saison sèche (Octobre à Avril) et d’une saison pluvieuse (Mai à Octobre). On rencontre deux
types de vent : l’Harmattan, vent chaud et sec des anticyclones du Sahara qui souffle en saison
sèche et froide. Pendant l’hivernage c’est la Mousson qui prévaut, vent de la zone équatoriale
chargée d’humidité. Ces deux masses d’air se déplaçant en sens contraire forment un front
appelé Front Inter Tropical (FIT) La durée moyenne de l’ensoleillement est de 7h 42mn et la
température moyenne est 28°C.
Contrairement au reste du pays, l’amplitude thermique annuelle est assez faible ; en
saison sèche les températures maximales varient autour de 37°C et les minimales entre 17°C
et 22°C. L’insolation varie entre 7,5mm/j et 8,7mm/j ; elle est maximale en avril et mai.
Pendant la saison de pluie, on a des maxima entre 29°C et 31°C et les minima autour de 21°C.
(LORENZINI, 2006).
1.4 Les précipitations
L’ouest du Burkina Faso est la province le plus arrosée du pays avec des précipitations
moyennes annuelles atteignant parfois les 1300 mm de pluie. Les tableaux ci-dessous
présentent la pluviométrie moyenne mensuelle de quelques localités de l’Ouest du pays :
Il apparaît une inégale répartition des pluies, avec notamment Solenzo et Koudougou
qui sont les départements les moins arrosés. On note une augmentation de la pluviométrie à
Dédougou, Banfora et Bobo Dioulasso. Les mois les plus arrosés sont juin, juillet, août, et
septembre.
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Tableau 2 : moyenne mensuelle des précipitations à Banfora (en mm) Années Jan Fev Mar Avr Mai Jui juil Août Sept Oct Nov Dec Total
1999 0 0 11,5 80,1 85,1 131,9 216,4 279,6 176,5 102,2 0 0 1083,3 2000 21,3 0 14,3 27,7 66,1 215,9 140,1 348,7 176 25,4 0 0 1035,5 2001 0 0 6,4 14,9 49,4 110,2 138,3 164,4 221,6 41,8 3,5 0 750,5 2002 0 0 17,8 40,3 70,6 113,3 165 291,3 139,5 83 0 0 920,8 2003 0 0 10 8,6 30 190,3 233,6 368,8 166 17,2 6,5 0 1031 2004 0 8,3 0 63,3 128,2 91,8 224,9 290,5 157 125,8 0 0 1089,8 2005 0 36,3 6,2 31,2 79,6 108,4 162,8 200 220,5 60,1 0 0 905,1 2006 0 115,7 46,9 124,1 287,6 312,4 294,8 119,6 0 0 1301,1 2007 0 0 8,7 176,8 55,4 55,4 106,4 543 91,1 57,5 13,2 0 1107,5 2008 0 0 47,6 25,6 165,9 110,8 315,9 355,6 159,2 119,4 0 0 1300
Source : station météorologique de l’aéroport de Ouagadougou Tableau 3 : moyenne mensuelle des précipitations à Bobo (en mm)
Années Jan Fev Mar Avr Mai Jui juil Août Sept Oct Nov Dec Total 1999 0 0 24,5 54,6 108,1 99.7 152,8 264,1 239,8 119,9 2,7 0 966,5 2000 1,8 0 1,8 20,4 106,4 208,8 232,1 322,6 218,4 59,4 0 0 1171,7 2001 0 0 26,8 21,6 64 130,2 147,8 300,8 150,8 76,8 5,7 0 924,5 2002 0 0 27,1 47,6 46,3 72,5 175,7 218,7 166,5 53,2 0 0 807,6 2003 0 0 17,5 93,9 101,3 107,8 297,1 412,3 74,7 50,3 0,8 0 1155,7 2004 0 0,1 19,2 50,5 100,9 98 252,2 157,3 102,3 45,2 14,9 0 840,6 2005 0 5,1 16 11,1 55,1 157,7 130 160,8 248,2 34,9 0 0 818,9 2006 0 0 0.1 23,8 140,2 154,1 115,9 249,9 276,4 144,6 0 0 1104,9 2007 0 0 2,6 94,1 20,7 133,1 304,9 252,3 99,9 26,3 14,4 0 948,3 2008 0 0 2,7 1,2 79,2 84 340,9 190,4 286 49,1 0 0 1033,5
Source : station météorologique de l’aéroport de Ouagadougou
Tableau 4 : moyenne mensuelle des précipitations à Dédougou (en mm)
Années Jan Fev Mar Avr Mai Jui juil Août Sept Oct Nov Dec Total 1999 0 0 1,9 50,7 175,7 71,8 134,4 259,4 268 42,3 0,1 0 1004,3 2000 1,1 0 14,6 7,2 28,7 123,1 110,2 214,6 49,8 31,4 0 0 580,7 2001 0 0 0 29 119,9 103,8 270,7 156,7 123,6 8 0 0 811,7 2002 0 0 0 8,7 42,3 86,2 204,9 202,1 111,8 88,8 0 0 744,8 2003 0 0 40,5 47,7 71,6 159,6 167,5 330,5 115 34,7 18,9 0 986 2004 0 0 0 64,2 11,2 87 190,2 254,5 99,3 0 0,2 0 706,6 2005 0 0 47,2 31,1 49,9 86,5 149,8 266,7 133,8 12,1 0 0 777,1 2006 0 0 0,6 35,3 62,9 156,7 152,2 216,3 223,5 68 0 0 915,5 2007 0 0 2,9 45,3 22,7 73,4 216,8 302 131,4 18,1 0 0 812,6 2008 0 0 0 10,2 38,2 146,8 175,7 309,9 71,7 2,9 0 0 755,4
Source : station météorologique de l’aéroport de Ouagadougou
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Tableau 5 : moyenne mensuelle des précipitations à Koudougou (en mm)
Années Jan Fev Mar Avr Mai Jui juil Août Sept Oct Nov Dec Total 1999 0 0 0 33 78,8 57,3 228,3 386,3 220 9 0 0 1012,7 2000 0 0 0 0 35 83,3 161,8 180,2 54,5 53 0 0 567,8 2001 0 0 0 3,5 19,7 128 170 321,2 2002 35,2 35,2 2004 0 0 21,6 9,8 31,4 2005 0 0 0 41,5 25,3 50 67,2 0 0 0 184 2006 0 0 0 0 45 157 143 260,5 118 64 0 0 787,5 2007 0 0 0 20 47 26 212,8 403,6 87,4 0 9,3 0 806,1 2008 0 0 0 0 61 66,5 287 281,5 146,5 61,5 0 0 904
Source : station météorologique de l’aéroport de Ouagadougou Tableau 6 : moyenne mensuelle des précipitations à Solenzo (en mm)
Années Jan Fev Mar Avr Mai Jui juil Août Sept Oct Nov Dec Total 1999 0 0 0 7,5 101 69,3 180 270,2 113,5 35 0 0 776,5 2000 10,5 0 25 0 29,5 41,5 123,5 208,5 65,5 24,3 0 0 528,3 2001 0 0 0 0 74,3 85,5 387,3 219,3 150,3 0 0 0 916,7 2002 0 0 0 7,2 28,5 174,7 151,3 178,3 84,9 179,7 0 0 804,6 2003 0 0 120,5 87,4 135,3 192,1 293,1 170 57,7 0 0 1056,1 2004 0 0 0 12,2 21,7 132,4 258,5 180 64,1 5,2 0 0 674,1 2005 0 0 0 55,3 113,3 113,7 161,3 139,1 25,1 0 607,8 2006 0 0 3 16,2 73 149,3 199,9 303 200,3 72,3 0 0 1017 2007 0 0 0 56,5 55,4 94,5 289,9 400,4 100,8 7,1 0 1004,6 2008 0 7,1 9,9 61,7 171,5 174,3 263,7 161,6 59,5 909,3
Source : station météorologique de l’aéroport de Ouagadougou
1.5 La végétation
La végétation est variée et dépend de la structure morphologique du sol :
� Sur les plateaux cuirassés, elle est type arbustif clair ;
� Sur les glacis, c’est le type arbustif plus ou moins dense et de type arboré ;
� Dans les bas-fonds, c’est la forêt galerie plus ou moins claire selon les zones.
1.6 Températures :
Il ressort de ces valeurs que les températures maximales sont supérieures à 30°C et les
températures minimales ne descendent pas en dessous de 18°C. Elles sont relativement
constantes suivant certaines périodes et évoluent avec les saisons.
Tableau 7: Température moyenne mensuelle (°C) de Bobo Dioulasso (période 1999-2008)
Bobo Dioulasso
Jan Fev Mar Avr Mai Jui juil Août Sept Oct Nov Dec Moyenne
Maximum 33,1 35,6 37,9 37,5 32 29,5 30,5 26,6 27,7 30,4 35 33,8 32,4
Minimum 19,5 21,9 24,8 25,3 21,8 20,3 21,7 19,3 19,1 19,9 21,4 19,67 21,2
Source : station météorologique de l’aéroport de Ouagadougou
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Tableau 8: Température moyenne mensuelle (°C) de Dédougou (période 1999-2008) Dédougou Jan Fev Mar Avr Mai Jui juil Août Sept Oct Nov Dec Moyenne
Maximum 33,9 36,6 39,7 40,5 39 35,8 32,6 31,3 33 37 37,4 35,1 36
Minimum 18 20,5 24,3 26,9 26,7 24,5 22,9 22,1 22,1 22,8 20,6 18,4 22,5
Source : station météorologique de l’aéroport de Ouagadougou
1.7 Hydrographie
Elle est dominée par deux grands bassins, celui de la Comoé avec 18 000km2 avec ses
affluents notamment, le Yanon et le Léraba ; la volta noire qui reçois plusieurs affluents tels
que le Balé, le Bourgouriba.
1.8 Hydrogéologie C’est l’une des plus importantes zone d’émergence en Afrique de l’Ouest avec ses
nombreux aquifères (sources de la Guinguette avec un débit cumulé d’environ 6000m3/h).
Ces eaux souterraines sont exploitées pour l'approvisionnement en eau potable de la ville de
Bobo-Dioulasso (source : ONEA) et sont la principale source d’eau de consommation des
populations : eau de boisson, eau pour diverses besoins (ménagers, agriculture, élevage et
industrie). Elles sont aussi sources d’eaux minérales commercialisées par des sociétés (LAFI,
JIRMA…)
(LORENZINI, 2006).
1.9 Les sols
Dans la région Ouest du Burkina Faso, les sols sont de types sableux ou sableux limoneux.
1.9.1 Quelques échantillons de sols de l’ouest du Burkina Faso
Tableau 9 : Paramètres physicochimiques de quelques sols de l’ouest du Burkina Faso
Site Carbone
(mg/g) Matières organiques (%)
N total (mg/kg)
P total (mg/kg)
pH eau pHKCl
Vy 03,20 00,55 360,00 936,89 05,60 05,18 Fankuy 05,31 00,90 510,00 92,15 05,11 04,52 Sipohen 14,89 02,60 790,00 104,83 05,78 05,34 Dankuy 01,66 00,30 290,00 65,40 05,15 04,55 Farakoba 00,52 00,90 400,00 123,00 05,09 04,50 Boni 01,13 01,90 700,00 179’00 05,55 04,24 Kaîbo 01,02 01,80 700,00 148,00 06,13 05,26
(SAVADOGO et al; 2006).
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Tableau 10 : Paramètres physico-chimiques de quelques sols de l’ouest du Burkina Faso ; granulométrie Sols Argile (<2µ)
% Limons fins (%)
Limons grossiers (%)
Sables grossiers (%)
Sables fins (%)
Vy 13,00 04,75 27,82 34,68 19,75 Fankuy 21,50 09,25 25,13 26,04 18,08 Sipohen 06,00 02,00 18,30 41,56 32,14 Dankuy 05,50 02,00 14,34 53,64 24,52 Farakoba 13,80 08,25 26,00 03,75 47,90 Boni 19,80 17,25 20,55 27,70 14,60 Kaîbo 26,10 20,50 27,10 07,70 18,50
(SAVADOGO et al; 2006).
Conclusion partielle
Une vue générale du contexte de la zone d’étude donne des renseignements sur la
pluviométrie qui est légèrement au dessus de 1000mm, avec des températures moyennes
mensuelles qui tournent autour de 18°C pour les minima et 39°C pour les maxima Les sols
sont pauvres en matières organiques, avec un taux de moins de 3% ; ils sont de type sableux
ou limoneux sableux. C’est dans ces conditions que se pratique la culture du coton à l’ouest
du Burkina Faso.
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CHAPITRE II : GENERALITES SUR LE COTON
Introduction La culture du coton est une activité stratégique et incontournable dans l’économie du
Burkina Faso. Elle représente 60% des recettes d’exportation. Elle est pratiquée par plus de
250 000 exploitations agricoles et regroupe plus de 350 000 producteurs de coton. Le coton
fait vivre directement plus de 2 000 000 de personnes ; c’est un véritable outil
d’améliorations des conditions d’existence des populations en milieu rural (AICB, 2008).
Le Burkina Faso dépense annuellement près de 55 milliards de Francs CFA pour
l’importation d’intrants agricoles dont 37% sont consacrés à l’achat de produits
phytosanitaires. Mais plus de 85% des intrants importés sont destinés à la production du coton
(SOFITEX, 2007). S’il est vrai que les produits phytosanitaires sont un moyen efficace pour
la protection des cultures et la réduction des dégâts dus aux ravageurs des récoltes, leur
utilisation abusive peut néanmoins constituer un véritable danger pour l’applicateur, le
consommateur et l’environnement.
2.1 L’importance du coton dans l’économie du Burkina Faso
Dans la stratégie de lutte contre la pauvreté, le coton représente un élément clé pour le
Burkina Faso. Il permet directement ou indirectement à près de 20% de la population de vivre
de ses retombées, contribuant ainsi à l’équilibre socio-économique du pays. En 15 ans (1992-
2006), les exportations sont passées de 66 200 tonnes à 730 0000 tonnes, faisant ainsi du
Burkina Faso le premier producteur Africain de coton devant le Mali et l’Egypte
(DEPAGNE , 2006). Le nombre de producteurs est passé de 50 000 à 325 000 pour la période
1960-2007.
Le coton compte pour 5 à 10% du PIB. L’exportation du coton fibre compte pour plus
d’un tiers de l’ensemble des recettes d’exportation et pour plus de 60% des recettes provenant
des exportations de produits agricoles (GOREUX, 2003b). Dans les zones cotonnières, c’est
de la vente du coton graine que provient l’essentiel des revenus monétaires des populations.
Ce qui traduit la dépendance de l’économie de la zone vis-à-vis du prix du coton.
Le coton favorise la sécurité alimentaire par ses effets d’entrainement sur les autres
cultures. Par un système de rotation appropriée, les cultures céréalières notamment le maïs
dont la production s’est accrue avec l’obtention d’engrais garantis par le crédit du coton
(octroyer par l’UNPCB). Une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au
Burkina Faso a montré que la rotation coton/maïs était plus rémunératrice et conduisait à un
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meilleur régime alimentaire que la culture du niébé seul (AGRER, 2007a). D’après cette
étude, le développement de la dite culture a contribué à une amélioration de la santé des
foyers. De ce fait l’augmentation de la production de 1994 à 1998 a entraîné une baisse de
l’incidence de la pauvreté de 50 à 42% en zone cotonnière, alors qu’elle a augmenté de 2% en
zones sans coton (GOREUX, 2003b).
Sur le plan agro-industriel ainsi que sur les transports, le commerce et les banques, le
coton produit également des effets d’entraînement. Hormis la production de coton fibre, les
secteurs utilisant les dérivées du coton graine (huile, tourteaux etc.) permettent de réduire le
chômage. Dans le domaine du transport, ce sont plus de 1050 camions qui sont mobilisés par
les trois sociétés cotonnières pour assurer le transport du coton graine et les balles de coton
(AGRER, 2007a).
Le coton africain connaît cependant les problèmes dus à :
� La concurrence des fibres synthétiques ;
� La morosité de l’environnement économique international ;
� La fluctuation du taux de change ;
� Les subventions de certains pays développés à leurs producteurs.
Ces problèmes sont à l’origine des soucis que vivent les producteurs de coton au Burkina
Faso. Le pays perdra ainsi sa place de premier producteur de coton africain pour les
campagnes 2005-2006 et 2006-2007 au profit de l’Egypte en 2007-2008 (SCHWARTZ,
2007).Le gouvernement entreprend des efforts pour venir à bout de ces problèmes, à titre
d’exemple, la déclaration du Président Blaise COMPAORE aux instances de l’OMC, pour
soutenir l’initiative du C4 (Burkina Faso, Benin ,Mali, Sénégal) à la veille des négociations de
Cancún. Dans son allocution, le Président du Faso a souligné que la politique de subventions
des pays du Nord n’était pas cohérente avec leur politique de coopération au développement
en faveur des pays du Sud ; le Président a noté : « A titre d’exemple, la vingtaine de milliard
de franc CFA dont bénéficie le Burkina Faso au titre de l’initiative PPTE (pays pauvres très
endettés) est ainsi annihilée par l’impact des subventions sur le coton ».
2.2 Les principaux ravageurs du cotonnier
Le cotonnier est un arbuste de la famille des malvacées, il est cultivé dans les
régions chaudes, principalement pour les fibres de coton qui entourent les graines de ses
fruits. Il est considéré comme l’une des plantes les plus attaquées au monde. Plus de
500 espèces de ravageurs sont dénombrés sur cette culture, du semis à la récolte. Et leur
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incidence économique est remarquable pour une dizaine d’entre elles. Les principaux
ravageurs des organes végétatifs et fructifères du cotonnier peuvent être répartis en
quatre groupes selon le stade phénologique de la plante :
� Les ravageurs des racines ;
� Les ravageurs des organes végétatifs ;
� Les insectes piqueurs suceurs ;
� Les ravageurs des organes fructifères ;
Syagrus calcaratus
Spodoptera littoralis
Aphis gossypii
Bemisia tabaci
(HEMA, 2008)
2.3 La protection phytosanitaire
La réalisation des traitements obéit à une logique appelée fenêtre, selon le cycle du
cotonnier.
� Deux traitements à la première fenêtre : 30-35 jours avant semis (jas) à ce stade, le
cotonnier est exposé aux ravageurs de toute gamme ;
� Deux traitements à la deuxième fenêtre. Ils sont administrés tous les 14 jours, on
utilise des binaires (association de deux matières actives). Ici les parasites sont
beaucoup plus les chenilles ;
� Deux traitements pour la troisième fenêtre ; le cotonnier est généralement attaqué à ce
stade par les piqueurs-suceurs, on utilise également les produits binaires.
Le nombre de traitement recommandé pour une campagne cotonnière varie entre 6 et
8. La connaissance des ennemis du cotonnier est une condition suffisante et nécessaire pour
une lutte phytosanitaire efficace. (VOGNAN, 2008)
La lutte phytosanitaire est nécessaire pour endiguer les ennemis des cultures (Toe,
2005). L’utilisation des pesticides minimise les pertes causées par les maladies et les
ravageurs des cultures d’une part et d’autre part, améliore le rendement et même la qualité des
produits agricoles. En somme elle constitue l’un des éléments clés du développement
agricole. Cependant cette lutte doit se faire en tenant compte du respect de l’environnement et
de la santé des populations (utilisatrices comme consommatrices) de ce produit ; ceci dans le
souci de respecter le concept du développement durable.
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2.4 Généralités sur les pesticides
On entend par pesticide, « Toute substance ou association de substances qui est
destinée à repousser, détruire ou combattre les ravageurs, y compris les vecteurs de maladies
humaines ou animales, et les espèces indésirables de plantes ou d’animaux causant les
dommages ou se montrant autrement nuisibles durant la production, la transformation, le
stockage, le transport ou la commercialisation des denrées alimentaires, des produits
agricoles, du bois et des produits ligneux, ou des aliments pour animaux, ou qui peut être
administrée aux animaux pour combattre les insectes, les arachnides ou les autres endo- ou
ecto-parasites. (FAO, 2002).
2.5 Différentes appellations des pesticides
Les pesticides sont aussi communément appelés produits phytosanitaires. D’après leur
activité, on les classe en plusieurs catégories :
En fonction de la cible ;
� Les insecticides, (combattent respectivement les insectes et les acariens
ravageurs) ;
� Les herbicides, (éliminent les mauvaises herbes) ;
� Les fongicides, (luttent contre les champignons pathogènes).
En fonction de leur famille chimique, on a :
� Les organophosphorés, (le diméthoate) ;
� Les organochloré, (l’endosulfan) ;
� Les pyréthrinoïdes de synthèse (l’esfenvelarate) ;
� Les carbomates, (le carbosulfan).
Tableau 11 : Classification des pesticides en fonction de leur toxicité et restrictions d’utilisation recommandées Classification et correspondance DL50 aigue (mg/kg de poids vifs chez le rat)
Orale Dermale Solide Liquide Solide Liquide
Ia Extrêmement dangereux « très toxique »
�5 ≤20
≤10 40
Ib Très dangereux « toxique » 5-50 20- 200
10-100 4-400
II Modérément dangereux « nocif »
50-500 200-2000
100-1000 400-4000
III Peu dangereux « attention » ≥500 ≥2000
≥100 ≥4000
Les mots " solides " et " liquides " se rapportent à l’état de la substance active de la formulation. (TOE, 2008)
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Tableau 12 : Restrictions d’utilisation recommandées par classe Utilisable par
Ia Extrêmement dangereux Seulement des applicateurs ayant des licences
Ib Très dangereux Des traiteurs bien entrainés, forés et strictement
suivis
II Modérément dangereux Traiteurs entrainés et suivis qui respectent
strictement les précautions prescrites
III Peu dangereux Traiteurs entrainés respectant les précautions de
routine
(TOE, 2008)
Compte tenu de leur statut toxicologique, les pesticides sont considérés comme des produits
dangereux. Dans tous les pays, leur utilisation obéit à une règlementation stricte.
2.6 Cadre juridique, administratif et législatif dans la gestion des pesticides
Dans beaucoup de pays en développement, l’utilisation des pesticides reste une
activité à haut risque. Chaque année, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dénombre
25 millions de cas d’empoissonnement par les pesticides et 20 000 cas de décès non
intentionnels, principalement dans les pays en développement (FAO, 2002a). Les autorités
gouvernementales du Burkina Faso ont élaboré et adopté un certain nombre de lois et
réglementations pour une gestion sécurisante des pesticides.
2.6.1 Au niveau international :
• Le Burkina Faso fait parti des Etats ayant adopté le code international de conduite
pour la distribution et l’utilisation des pesticides. Ce code a pour objectifs de fixer les
responsabilités et d’établir les règles volontaires de conduite pour les organismes
publics et privés s’occupant ou intervenant dans la distribution ou l’utilisation des
pesticides.
• Le Burkina a signé le 11 septembre 1998 la convention de Rotterdam. Cette
convention s’applique aux produits chimiques interdits ou strictement réglementés et
aux préparations des pesticides dangereux
• Le Burkina a signé le 23 mai 2001 la convention de Stockholm. Elle s’applique à 12
Polluants Organiques Persistants (POPs) qui résistent à la dégradation, s’accumulent
dans les organismes vivants et sont propagés par l’air, l’eau et les espèces migratrices.
Il fait également parti des signataires des conventions de Bâle et de Bamako.
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• Par ailleurs les Etats membres du CILSS dont le Burkina Faso ont adopté en 1992 la
résolution n° 7/27/CM/92 relative à la réglementation commune aux Etats du CILSS
sur l’homologation des pesticides. Ainsi l’évaluation et l’homologation sont du ressort
du CILSS à travers une structure spécialisée : le Comité Sahélien des Pesticides
(CSP). En Août 2007, 127 produits ont été homologués par le CSP
2.6.2 Au niveau national :
Du fait de l’implication de plusieurs ministères dans la gestion des pesticides et ce aux
différentes étapes du cycle de vie d’un pesticide, des textes réglementaires ont été adoptés au
niveau de différents ministères
Il existe encore bien d’autres départements ministériels dont certaines activités
contribuent à une meilleure gestion des pesticides. Il s’agit notamment du ministère des
finances et du budget, du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation et
enfin du ministère de l’industrie et des mines.
La mise en œuvre de toutes ces réglementations rencontre d’énormes difficultés car les
structures techniques chargées de cette mission n’ont ni les moyens matériels et financiers, ni
l’appui politique nécessaire. Les pesticides employés ne sont pas toujours ceux qui sont
homologués et il se pose également un réel problème au niveau de la gestion des pesticides
obsolètes. Or le fondement même des risques réside sur la nature et la qualité des pesticides
utilisés par les producteurs.
2.7 Les acteurs de la filière coton à l’ouest du Burkina Faso
La filière coton au Burkina Faso est divisée en trois zones cotonnières : la zone Est
avec la Société Cotonnière du Gourma (SOCOMA), la zone centre gérée par Faso Coton et la
zone Ouest sous la responsabilité de la Société burkinabé des Fibres Textiles (SOFITEX), qui
est notre zone d’étude. D’autres structures interviennent et travaillent en collaboration avec la
SOFITEX, il s’agit de :
� La SAPHYTO ;
� L’UNPCB ;
� Le Programme Coton qui est une structure de l’INERA (Institut de l'Environnement et
de Recherches Agricoles)
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2.7.1 La SOFITEX (La Société Burkinabè des Fibres Textiles)
La Société Burkinabè des Fibres Textiles "SOFITEX" tire donc son origine de la Compagnie
française pour le développement des fibres textiles "CFDT". La société se nationalise avec les
indépendances et garde son siège à Bobo Dioulasso. Elle a l’exclusivité d’achat du coton dans
l’ouest du pays.
Les missions/Objectifs :
� Achat, transport et égrenage du coton graine ;
� Commercialisation de la fibre et de la graine ;
� Approvisionnement des agriculteurs en intrants agricoles ;
� Aide au développement de la culture cotonnière et des cultures associées par son appui
technique, ses services et sa participation au financement des mesures nécessaires à la
recherche et au développement ;
� Promotion directe des fibres textiles.
La SOFITEX, à travers son réseau d'agents d'encadrement des producteurs de coton,
participe à la formation des producteurs pour une bonne utilisation des appareils de
pulvérisation des pesticides liquides.
2.7.2 La SAPHYTO (Société Africaine de Produits Phytosanitaires)
Elle est née de la volonté du gouvernement Burkinabé d’un partenariat avec le groupe
CALLIOPE. La SAPHYTO dispose à Bobo-Dioulasso de la seule usine de formulation et de
conditionnement des pesticides au Burkina Faso. Elle procède à des analyses pour le compte
de certaines structures de l'Etat. Elle récupère les déchets liquides dans une lagune. Après
évaporation, les résidus ainsi que le papier d'emballage sont incinérés. Des mentions légales et
des pictogrammes sont mis sur les boîtes contenant les pesticides pour informer de la
dangerosité des produits.
2.7.3 L’UNPCB (Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina)
Créée le 15 avril 1998, l’Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina est un
organe suprême des Groupements des Producteurs de coton (GPC) qui se sont créés en 1996
dans le but de faciliter l’approvisionnement en intrants et matériels agricoles, la bonne gestion
des crédits, l’augmentation de la production. Ces GPC, pour avoir un interlocuteur auprès des
partenaires, se sont regroupés dans les villages pour créer les unions villageoises et avoir des
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unions départementales et provinciales. Les représentants élus des différentes provinces
cotonnières se sont réunis en Assemblée Générale et ont élu un bureau exécutif.
Les objectifs de l’UNPCB
Le programme triennal s’articule autour de cinq objectifs :
� Améliorer le niveau de formation et d’information des membres de l’UNPCB ;
� Mettre en place les infrastructures nécessaires au fonctionnement des unions ;
� Participer à la gestion de la filière coton ;
� Améliorer les techniques de gestion, de fonctionnement démocratique et
d’organisation des GPC (groupements des producteurs de coton) et des Unions ;
� Poursuivre la structuration et la consolidation de l’UNPCB.
Conclusion partielle
Dans le choix technique, il est question de travailler sur les produits qui allient
efficacité et préservation de la biodiversité. On va ainsi procéder par rotation des produits,
c'est-à-dire ne pas toujours utiliser les mêmes produits sur la même parcelle. Associé à cette
technique l’application des bonnes pratiques agricoles évite non seulement la concentration
des produits, mais aussi le développement des résistances. Les pesticides, bien qu’utiles pour
la protection du cotonnier contre les ravageurs, sont soupçonnés de causer des dommages sur
l’environnement et sur la santé.
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Chapitre III : RISQUES LIES A L’UTILISATION DES PES TICIDES CHIMIQUES DE SYNTHESE
Introduction
La manipulation des pesticides est une activité à haut risque pouvant avoir des
conséquences néfastes sur :
� Le manipulateur (inhalation du produit ou passage par la peau) ;
� Le consommateur (à travers les résidus contenus dans les denrées alimentaires) ;
� L’environnement dans ses différents compartiments (air, sol eau)
Cette contamination de l'environnement présente un danger tant pour la vie sauvage
(effets écologiques) que pour l'homme et les animaux domestiques.
3.1 Identification des risques pour l’homme utilisateur de pesticides
Les risques pour l’utilisateur des pesticides sont liés aux conditions de manipulations
et d’application. S’il n’est pas protégé, il peut soit inhaler le produit, soit le prendre sur la
peau. La qualité de l’appareil est aussi un facteur à risque, car la taille des gouttelettes
provenant d’un appareil défectueux ne répondent pas aux normes. Le non respect du port des
EPI (équipement de protection individuelle), des heures de traitements (conditions
météorologiques), des doses recommandées, de l’hygiène corporelle après utilisation
représentent entre autre des facteurs à risques pour l’utilisateur des pesticides.
3.2 Identification des risques pour l’homme consommateur de pesticides
3.2.1 Problématique des résidus
On appelle résidu tout ce qui reste de la substance appliquée en vue de la protection
des cultures au niveau des produits récoltés ou sur l’eau et même sur le sol (TOE, 2003).
Les risques pour la santé des consommateurs de produits contaminés aux pesticides sont liés à
la présence de leurs résidus dans les parties consommables des végétaux à la récolte ; des
viandes ou du lait issues d’un élevage nourrit au tourteau de coton traité aux pesticides; du
poisson des eaux contaminées. En général, on limite la notion de résidu aux seules molécules
toxiques qui constituent la substance appliquée et /ou ses produits de dégradation. Pour
garantir l’efficacité du traitement et l’innocuité pour les consommateurs, l’agriculteur doit
utiliser la dose préconisée par le fabricant et respecter simultanément le délai de carence fixé
par le législateur. Le niveau des résidus dans /sur une denrée sera influencé notamment par :
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� Les propriétés de la matière active : rémanence, photolabilité, solubilité, volatilité, etc.
� le respect de la dose recommandée ;
� le type de formulation utilisée ;
� la qualité (performance) des applications ;
� le respect du délai de carence ;
� les conditions agro-écologiques qui prévalent, exemple : nature du sol, microbiologie du
sol, conditions atmosphériques, etc;
� la croissance et la physiologie de la plante.
Les risques d’avoir des taux élevés de résidus de pesticides dans les aliments sont élevés pour les
raisons suivantes :
� Le non respect de la dose du produit ;
� Le non respect du délai de carence ;
� Le non respect du nombre de traitements recommandés ;
� utilisation de produits non recommandés pour les cultures traitées.
En raison de l’utilisation mondiale des pesticides, et du transport de ceux par l’air, la
poussière, et l’eau (pluie), il ne peut plus y avoir aujourd’hui de récolte de récolte totalement
dépourvue de résidus (JÄGER -MISCHEL, 1988).
L’évaluation du risque chez le consommateur permet de s’assurer que l’exposition du
consommateur aux résidus de pesticides reste dans les limites compatibles avec sa santé. On
se sert pour cela de deux indicateurs de danger : la dose journalière admissible (DJA) et de la
dose de référence aiguë, plus connue sous le terme anglais (ARfD) : Acute Reference Dose.
La DJA est un indicateur de danger à long terme. Elle se définit comme la quantité de
substance pouvant être quotidiennement absorbée au cours d’une vie d’homme sans
manifestation d’effets secondaires. Unité: (mg/kg p.c./j.). Elle se calcule comme suit :
DJA = DSE (la plus basse chez l’espèce la plus sensible)
Facteur de sécurité (100)
DES= dose sans effet
L’ARfD est un indicateur à court terme. Elle désigne la quantité maximum de
substance active qui peut être ingérée par le consommateur pendant une courte période (c'est à
dire au cours d'un repas ou d'un jour, dans la nourriture ou l'eau de boisson), sans effet
dangereux pour sa santé. Elle s'exprime en milligrammes de substance active par
kilogrammes de poids corporel.
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Les risques encourus sont de types cancérogènes, neurologiques,
neurocomportementaux et des effets sur la reproduction et le développement. Des études ont
été réalisées en France à plusieurs reprises en particulier par (VIEL et al, 1998). Elles ont
suggéré des associations entre l’occupation des sols et la mortalité par cancer (tumeurs
cérébrales, tumeurs hématologiques et de la vessie). Mais compte tenu du grand nombre
d’associations testées et des limites inhérentes à ce type d’enquête, ces résultats ne peuvent, à
eux seuls, fournir les preuves d’un lien entre certaines pollutions agricoles et la mortalité par
cancer. Un accroissement du risque de cancer a été observé chez des enfants exposés à des
pesticides avant la naissance ou pendant l’enfance. L’exposition peut provenir du travail
agricole des parents (cohortes d’enfants d’agriculteurs) ou de contaminations domestiques de
l’habitat ou de l’alimentation.
Selon une revue récente de (ZAHM et al, 1998), l’exposition des enfants à des
pesticides a été le plus souvent associée aux tumeurs cérébrales et aux leucémies, avec des
valeurs d’accroissement du risque souvent supérieures à celles observées dans le cadre
d’expositions professionnelles à des pesticides. Malgré cela, il n’y a pas actuellement de
consensus sur l’existence d’une augmentation du risque de cancer, en particulier en raison des
incertitudes liées à la détermination des expositions aux pesticides et du manque de données
expérimentales sur les mécanismes biologiques sous-jacents.
Les pesticides ont été identifiés en tant qu’agents susceptibles de porter atteinte au
processus de fertilité masculine, via une toxicité testiculaire, suite aux conséquences de
l’utilisation du dibromochloropropane (DBCP). Ce nématocide, employé au cours de la
période 1960-1970 dans de nombreux pays des zones tropicales et sub-tropicales, a donné
lieu, dans le cadre d’expositions professionnelles, à des dizaines de milliers de cas de stérilité
dûment documentés (SLUTSKY et al, 1999).
Une augmentation de certaines catégories de malformations congénitales, comme les
anomalies du système nerveux central ou les fentes labiopalatines, a été observée en
association avec une exposition parentale aux pesticides, mais il n’existe à l’heure actuelle pas
de preuve convaincante que cette association soit causale. Il faut faire cependant mention
particulière des études conduites en Andalousie (étude écologique) (GARCIA-RODRIGUEZ et
al, 1996) et au Danemark (WEIDNER et al, 1998), montrant une association entre l’utilisation
de pesticides, en particulier par la mère, et le risque de cryptorchidie, une des manifestations
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potentielles du mécanisme de perturbation endocrinienne. Ces études demandent
confirmation.
Pour certains pesticides, la neurotoxicité est le mécanisme même de leur mode
d’action (inhibition de l’activité acétylcholinestérasique). Les effets aigus survenant à doses
importantes chez les hommes (agriculteurs) sont maintenant assez bien documentés
notamment en raison des intoxications accidentelles ou volontaires (tentatives de suicide).
Elles informent sur la neurotoxicité potentielle de certains produits, principalement les
organophosphorés et les carbamates, mais également les anciens organochlorés (DDT…) qui
peuvent entraîner des convulsions épileptiformes, les pyréthrinoïdes (paresthésies,
convulsions à des doses massives), et les dérivés de l’urée (polyneuropathie, troubles
neurologiques centraux, …)
3.3 Identification des risques pour l’environnement
Les risques de contamination de l’environnement ont pour origine :
� L’emploi des produits phytosanitaires persistants (c’est pourquoi la majorité d’entre
eux, comme les insecticides organochlorés ont été progressivement interdits), car ils
ont une propension à s’accumuler dans les organismes vivants et à polluer ainsi
l’ensemble de la chaîne alimentaire ;
� L’emploi des pesticides non sélectifs à l’égard des pollinisateurs, de la faune sauvage
(reptiles, oiseaux, gibier), des poissons, des organismes utiles et notamment des
insectes auxiliaires qui ont pour effets de limiter naturellement l’impact des ravageurs
sur les cultures (effet de régulation) ;
� Les mauvaises conditions d’emploi des pesticides : surdosage ; technique
d’application mal maîtrisée et notamment dérive des gouttelettes de produits loin des
cibles ; vidange des fonds de réservoir dans les fosses ou à proximité des points
d’eau ; préparation sans soin des bouillies, contaminant les sols ; mauvais
enfouissement des micro-granulés ou des semences traitées dans les lignes de semis ;
� Les mauvaises conditions de stockage (écoulements, déversements accidentels) et de
transport de produits phytosanitaires ;
� Les techniques inappropriées d’élimination des emballages vides et/ou des produits
non utilisés ou périmés.
Les zones particulièrement exposées sont :
� Le puits, les marigots et les cours d’eau ;
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� Les surfaces cultivées ou les cultures existantes ou suivantes risques d’être
contaminées ;
� Les terres non cultivées abritant une faune et une flore sauvage ;
� Les eaux souterraines.
Le phénomène de persistance est caractéristique pour la pollution des sols (contamination des
eaux), le mode d’entrainement dans l’atmosphère est la dérive qui se définit comme la
quantité de produit pulvérisée qui déplacée par les courants d’air, retombe sur le sol ou
s’évapore après avoir parcouru une distance plus ou moins longue. Elle se produit au moment
même de l’application.
Selon un rapport de l’IFEN (1998), et publié en 2001, la dernière synthèse réalisée
concernant la contamination de l’eau donne les conclusions suivantes : on constate une
contamination généralisée des eaux de surface et littorale par certaines substances, les eaux
souterraines étant moins touchées.
Concernant les réseaux spécifiquement reliés à un usage eau potable, la première
synthèse réalisée avec les données des DDASS des années 1993 à 1995 montrait que les
pesticides sont responsables d’un quart des causes de non conformité des eaux servant à
l’alimentation des populations.
Pour le moment, depuis que ces synthèses existent, aucune évolution n’a pu être mise
en évidence. A l’initiative de l’IFEN, une étude est en cours afin de tenter de définir une
méthode permettant de faire ressortir d’éventuelles tendances. Il faut noter que les données
recueillies par l’IFEN auprès des différents réseaux existants ne peuvent donner qu’une
représentation partielle de l’état réel des contaminations, notamment du fait du manque de
méthodes permettant de faire des analyses en routine aux seuils souhaités et à un coût
acceptable. Ce problème se pose pour les substances actives mais également pour leurs
métabolites.
Conclusion partielle
Malgré les risques liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse, leur
utilisation est inévitable. Pour réduire les risques liés à leur utilisation, on se doit non
seulement de travailler avec les produits qui allient efficacité et préservation de la
biodiversité. Notre étude qui a trait à la gestion des risques liés à l’utilisation des pesticides
chimique de synthèse s’inscrit dans cette logique et nécessite une démarche pour la mener à
bien.
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DEUXIEME PARTIE :
ETUDE EXPERIMENTALE
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Introduction
Les méthodes utilisées pour l’analyse des risques liés à l’utilisation des pesticides
diffèrent les unes des autres, elles sont fonctions de la période à laquelle elles sont utilisées
(avant, pendant ou après les travaux) ; mais aussi des outils employés. Nous avons choisi de
procéder par des enquêtes en milieu réel, ensuite par les méthodes de prédiction de la
pollution de l’environnement et de l’exposition potentielle d’un utilisateur de pesticides. Le
coût relativement moindre pour les enquêtes et la facilité d’accès pour les logiciels ont
orientés notre choix.
CHAPITRE I : METHODES ET MATERIELS
Pour mener à bien notre étude, nous avons choisi la méthode qualitative, par le moyen
des enquêtes avec un questionnaire élaboré à ce propos, et par les observations directes. La
méthode qualitative nous a permis d’analyser les pratiques agricoles de l’Ouest du Burkina
Faso ; nous avons rencontré pour cela les agriculteurs et les différents responsables de la
filière coton. Pendant l’entretien, nos questions étaient posées sur des préoccupations telles :
� Les principales caractéristiques du producteur et de son exploitation ;
� Les méthodes d’application et de traitements par les pesticides ;
� Le niveau de connaissance des bonnes pratiques agricoles ;
� La protection pendant la préparation de la bouillie et lors de l’application ;
� La gestion des emballages vides de pesticides…
Les réponses obtenues ont été analysées afin de nous permettre de procéder à une étude
sur la gestion et l’évaluation des risques environnementaux et sanitaires liées à l’utilisation
des pesticides chimiques de synthèses en culture cotonnière à l’ouest du Burkina Faso.
Les entretiens directs avec les acteurs de la filière coton consistaient à savoir quelle
sont les mesures prises par chacune des parties prenantes pour mieux gérer les risques liés à
l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse. Les réponses à nos différentes
préoccupations ont été prises en compte pour la réalisation de notre travail.
Les entretiens informels, consistaient à échanger avec les détaillants des pesticides
pour évaluer leur niveau de perception du risque.
Quand à l’observation directe, elle nous a permis d’avoir une idée globale de tout ce
que nous avons reçu comme informations.
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Pour nous rendre compte de la situation de la gestion des risques, nos investigations
nous ont menées vers :
� Les chercheurs du programme coton (les sections agro économiques,
insecticides et herbicides)
� La section phytosanitaire de la SOFITEX
� La direction technique et commerciale de la SAPHYTO
� L’UNPCB
La rapidité d’exécution et le coût relativement abordable nous ont dirigés vers le choix de
cette méthode.
Les méthodes de prédiction de la pollution de l’environnement et d’une exposition
potentielle par le moyen des logiciels PIRI et UK- POEM, nous ont permis de :
� Quantifier la pollution et la toxicologie de l’environnement par les pesticides
(PIRI) ;
� Calculer une exposition potentielle d’un utilisateur ; par le principe du modèle
d’exposition UK-POEM
1.1. Le logiciel programme PIRI
C’est un modèle de prédiction de la persistance d’action des pesticides basé sur une approche
d’évaluation quantitative du risque prenant en compte :
� Les déplacements des pesticides vers les eaux de surface ;
� Les déplacements des pesticides vers les eaux souterraines ;
� Les risques de contamination de l’eau potable.
PIRI dispose d’une base de données sur les pesticides, il donne également la possibilité
d’ajouter un produit qui n’existe pas dans sa base de données.
1.2 Description des scénarios
Les scénarios que nous proposons sont des cas réels. En effet, sur le terrain, les
distances entre les cours d’eau et le champ n’est pas toujours la même ; des mesures
effectuées avec un double déca mètres ont données des valeurs considérés dans les scénarios.
Les valeurs de la LC50, de la DT50, du KOC (tableau 16) sont les fruits de nos
recherches dans les bases de données sur les substances actives agro pharmaceutiques
(Agritox, Footprint PPDB, Extoxnet). La taille des gouttelettes est donnée par le logiciel PIRI.
Nous avons obtenue la fraction active du pesticide en divisant son titre en matière active/litre
par mille.
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Tableau 13 : scénarios Localités Bobo
Dioulasso Bama Farakoba Dédougou Sipohen
Scenario 1
Scenario 2
Scenario 3
Scenario 4
Scenario 5
Distance entre le champ et le cours d'eau(m)
1000 100 100 10 10
La largeur de la zone séparant la plantation du cours d’eau (m)
100
10 10 0 0
Le nombre de jours entre l'application du pesticide et la première pluie
3
2
1
0 0
Le pourcentage de matière organique du sol.
2
1
0.90 1 0.1
1.3 Le principe du modèle d’exposition UK-POEM
Il consiste à calculer une exposition potentielle, en considérant l’exposition spécifique
(ou exposition déterminée expérimentalement, exprimée en mg/kg de substance active
manipulée ou appliquée), et la quantité de substance active appliquée (en kg s.a./jour), elle
sera comparée à une exposition journalière admissible. L’exposition potentielle 1 est
considérée comme la quantité totale de pesticide qui serait inhalée ou ingérée en l’absence de
toute protection ou qui arriverait sur le corps s’il était nu. La fraction de pesticide arrivant sur
le corps compte tenu de la pénétration au travers des vêtements de protection est l’exposition
effective 2
Il y a trois voies d’exposition :
- l’exposition par voie dermique, via la région de la tête, les mains et le corps;
- l’exposition par inhalation;
- l’exposition par voie orale.
Le principe de base de ce modèle est extrait de LUNDEHN et al.1992. Nous allons considérer
trois cas dans notre travail ; exposition à : 10%. 50% et 100%.
Deux méthodes nous ont permis d’atteindre nos objectifs : la méthode participative
(interviews et enquêtes) nous a renseignée sur la pratique des BPA, les conditions
d’application des pesticides et les informations sur les acteurs de la filière coton ; la méthode
de prédiction de la pollution environnementale et de l’exposition d’un utilisateur de pesticides
c'est-à-dire l’application du logiciel PIRI et le principe du modèle d’exposition UK-POEM.
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Les deux méthodes sont complémentaires, elles concourent toutes à relever tous les risques
potentiels liés à l’utilisation des pesticides dans la culture du coton.
Tableau 14 : scénarios Paramètres Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3 Exposition dermale au produit (%)
10 50 100
Volume d’application (l/ha)
200 200 200
Nombre d’hectare traité par jour (ha)
13 13 13
Temps de travail (h) 6 6 6 Poids du travailleur (kg)
75 75 75
Nous allons considérer deux cas de figure :
� Un travailleur sans protection ;
� Un travailleur avec protection.
Les méthodes qualitatives (enquêtes et observations directes) et d’évaluation des risques
avec l’application des deux logiciels programmes nous permettrons d’atteindre des résultats
en vue de proposer des solutions adéquates pour une bonne gestion des risques liés à
l’utilisation des pesticides.
1.4 Choix de l’échantillon.
Notre échantillon était constitué de 10 groupements d’agriculteurs. Par groupement,
nous avons interrogé 5 personnes, d’où un total de 50 agriculteurs interrogés. Pour choisir le
poids qui nous a servi dans l’application du logiciel UK-POEM, nous avons procédé par le
calcul de la moyenne du poids des agriculteurs, avec un poids moyen d’environ 74.6kg, nous
avons choisis de travailler avec 75kg.
Nous avons prévu un échantillon de 100 agricultures, mais nous avons été obligés de
ramener l’échantillon à 50 pour les raisons suivantes :
� Le manque de moyens financiers ;
� La saison hivernale n’avait pas commencée au moment de notre étude.
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Conclusion partielle
Deux méthodes ont été retenues et nous ont permis de réaliser notre étude : la méthode
qualitative par le biais des enquêtes et interviews, et la méthode de prédiction de la pollution
notamment par l’application de deux logiciels, PIRI pour quantifier la toxicologie de
l’environnement ; UK-POEM pour calculer une exposition potentielle d’un utilisateur de
pesticides. Les deux méthodes sont complémentaires, car elles concourent toutes à relever
tous les risques potentiels liés à l’utilisation des pesticides dans la culture cotonnière. Les
résultats qui sont présentés dans la suite, résultent des enquêtes et des analyses effectuées.
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CHAPITRE II : RESULTATS
2.1 Caractérisation des pesticides utilisés en culture cotonnière à l’ouest du Burkina
Faso
Notre étude prendra en compte deux types de pesticides : les herbicides et les insecticides.
Les pesticides recensés dans notre zone d’étude viennent des firmes européennes qui ont des
représentations sur le territoire national ; il s’agit de : SAPHYTO, SCAB, SENUFURA
SAHEL, SYNGENTA, DTE (société chinoise).
2.1.1 Les herbicides
Tableau 15 : caractéristiques des herbicides utilisés dans la culture du coton à l’ouest du
Burkina Faso
Pesticides Taille des gouttelettes
Fraction active
Fréquence d’application
Toxicité (LC50 Daphnia
Koc DT50 (jours)
Diuron 320+20 microns 0.8 1 0.26 1067 75.5
Prométryne 320+20 microns 0.25 1 5.17 400 41
S-métalochlore 320+20 microns 0.25 1 2.91 226.1 15
Terbutryne 320+20 microns 0.2 1 2.2 2000 74
Fluométuron 320+20 microns 0.383 1 4.6 67.4 85
Pendimethaline 320+20 microns 0.5 1 320 15744 90
cléthodin 320+20 microns 0.15 1 3.25 40 3
Destinés à lutter contre les mauvaises herbes, les herbicides sont généralement utilisés
une fois pendant la saison cotonnière, lors de la préparation des surfaces pour la culture. Les
familles de substances les plus importantes sont les acides amino phosphoriques (glyphosate),
les urées (diuron, isoproturon), les triazines (atrazine, simazine).
Nous avons déterminé les valeurs de la LC50, de la DT50, du KOC à partir des bases
de données sur les substances actives agropharmaceutiques (agritox, footprint, extoxnet). Ces
éléments nous seront utiles par la suite dans l’application du Logiciel PIRI. Les herbicides
recensés sont tous homologués par le CSP (Comité Sahélien des Pesticides).
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Tableau 16 : Classification des herbicides de coton de la zone Ouest de Burkina Faso
Pesticides Valeurs de DT50(en
jours) Interprétation Classe de toxicité
selon l’OMS
Diuron 75.5 Modérément dégradable U
Terbutryne 74 Modérément dégradable U
Fluométuron 85 Modérément dégradable U
Pendiméthaline 90 Modérément dégradable III
Prométryne 41 Moyennement dégradable U
Fluazifop-p-butyl 28 Moyennement dégradable III
Glyphosate 12 Rapidement dégradable U
Propaquizafop 2.1 Rapidement dégradable III
S-métalochlore 15 Rapidement dégradable III
Quizalofop-p-éthyl 2 Rapidement dégradable NL (non listé)
Cléthodin 3 Rapidement dégradable III
paraquat 10 Rapidement dégradable II
2.1.2 Les insecticides
Leur rôle est de tuer les insectes, ou d’empêcher le déroulement normal de leur cycle
de vie. Les familles les plus rencontrées sont les organophosphorés (diméthoate), les
carbamates insecticides (carbaxyl), les pyréthrinoïdes de synthèse (deltaméthrine) et les
organochlorés (endosulfan).
Les bases de données sur les substances actives agropharmaceutiques (Agritox,
Footprint PPDB, Extoxnet), nous ont permis de déterminer les éléments caractéristiques du
tableau ci-dessous.
Après vérification de la liste homologuée par le CSP, ces insecticides sont validés pour
l’utilisation en culture cotonnière à l’Ouest du Burkina Faso.
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Tableau 17 : Les insecticides utilisés dans la culture cotonnière à l’ouest du Burkina Faso
Nous allons utiliser les données de ce tableau pour quantifier la pollution et la toxicologie de l’environnement par les pesticides, à l’aide du
logiciel PIRI.
Pesticides Classification Spray type Dosage (l/ha)
Fraction active ingredient
Frequency of application
Percentage of farm (period of interest)
Toxicity (LC50, Rainbow Trout)
Sorption ( Koc)
Persistence in environment (days), DT50
Interpretation de la DT50
endosulfan
insecticide Foliar sprayed 80+-20 microns
2 0.35 14 35 0.002 12400 50 Moyennement dégradable
esfenvalerate
insecticide Foliar sprayed 80+-20 microns
0.5 0.015 14 35 0.00007 5300 35 Moyennement dégradable
lambda-cyhalothrin
insecticide Foliar sprayed 80+-20 microns
0.5 0.012 14 35 0.00024 180000 30 Moyennement dégradable
cypermethrin
insecticide Foliar sprayed 80+-20 microns
0.5 0.03 14 35 0.00069 100000 30 Moyennement dégradable
chlorpyriphos
insecticide Foliar sprayed 80+-20 microns
0.5 0.2 14 35 0.003 6070 30 Moyennement dégradable
cyfluthrin
insecticide Foliar sprayed 80+-20 microns
0.5 0.018 14 35 0.006 100000 185 Très peu dégradable
deltamethrin
insecticide Foliar sprayed 80+-20 microns
0.5 0.01 14 35 0.0009 100000 25 Moyennement dégradable
benfuracarb
insecticide Foliar sprayed 80+-20 microns
0.5 0.1 14 35 0.037 316 30 Moyennement dégradable
alpha-cypermethrin
insecticide Foliar sprayed 80+-20 microns
0.5 0.015 14 35 0.0028 100000 30 Moyennement dégradable
profenofos
insecticide Foliar sprayed 80+-20 microns
0.5 0.2 14 35 0.08 2000 8 Rapidement dégradable
dimethoate
insecticide Foliar sprayed 80+-20 microns
0.5 0.4 14 35 6.2 20 7 Rapidement dégradable
omethoate
insecticide Foliar sprayed 80+-20 microns
0.5 0.3 14 35 9.1 50 7 Rapidement dégradable
methamidophos
insecticide Foliar sprayed 80+-20 microns
0.5 0.3 14 35 25 5 6 Rapidement dégradable
pyriproxyfen
insecticide Foliar sprayed 240+-20 microns
0.5 0.01 14 35 0.325 20142.9 8 Rapidement dégradable
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Tableau 18 : Les insecticides utilisés dans la culture cotonnière à l’ouest du Burkina Faso (Usage POEM)
Spécialité
commerciale Matières actives Classe de
toxicité
selon l’OMS
Famille DJA mg/kg/j ARfD
mg/kg/j AOEL
mg/kg/j DL50 orale
mg/kg
DL50
dermale
mg/kg THIODIN ENDOSULFAN Ib OC 0.006 0.02 0.0042 38 500
SUMICOMBI-ALPHA 25 ULV
ESFENVALERATE II Pyréthrinoïdes 0.02 0.05 0.018 7.9 5000
CYHALON 4 ULV LAMBDA-CYHALOTHRIN II Pyréthrinoïdes 0.005 0.007 0.0025 20 632
CYPERCOPAL CYPERMETHRIN II Pyréthrinoïdes 0.05 0.2 0.06 287 2000 DURSBAN CHLORPYRIPHOS II OP 0.01 0.1 0.01 66 1250 CYFLUTHRIN Pyréthrinoïdes 0.003 0.02 0.02 16.2 5000 DELACAL 12,5 DELTAMETHRIN II Pyréthrinoïdes 0.01 0.01 0.0075 87 2000
BENFURACARB II Carbomate 0.01 0.02 0.01 205 2000 ALPHA-CYPERMETHRIN II Pyréthrinoïdes 0.015 0.04 0.01 57 2000
PROFENOFOS II OP 0.03 1 - 358 472 RODOGAN DIMETHOATE II OP 0.001 0.01 0.0003 245 2000 OMETHOATE Ib OP 0.0003 0.002 0.0003 64.6 145.0 METHAMIDOPHOS Ib OP 0.004 0.01 0.03 16 69 NITIFOL PYRIPROXYFEN U Phenylether 0.1 10 0.04 5000 2000
Ce tableau va nous permettre de Calculer une exposition potentielle d’un utilisateur ; par le principe du modèle d’exposition UK-POEM.
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2.2 Etude des bonnes pratiques agricoles
On appelle Bonnes Pratiques Agricoles (BPA), l’ensemble des règles à respecter dans
l’implantation et le conduite des cultures de façon à optimiser la production agricole, tout en
réduisant le plus possible les risques liés à ces pratiques, tant vis-à-vis de l’homme que vis-à-
vis de l’environnement. (TOE, 2008).
Pour étudier les BPA, nous avons adopté la démarche qui consistait à rencontrer les
différents acteurs de la filière coton de notre zone d’études, avec un questionnaire élaborée à
ce propos.
2.2.1 Entretiens avec la SOFITEX
2.2.1.1 Les exploitations cotonnières
Dans l’Ouest du pays, les principales caractéristiques des exploitations sont les suivantes :
� Population : 11,9 personnes en moyenne ;
� Nombre d’actifs agricoles : 8 actifs en moyenne ;
� Alphabétisation : en moyenne on retrouve dans une exploitation 2,6 personnes
alphabétisées ;
� La superficie globale mise en culture, toute spéculation confondue est en moyenne de
8,41 hectares avec des extrêmes de 2,94 et 62,83 hectares ;
La culture du coton est donc pratiquée par de petits producteurs (2 tonnes de coton graine
par producteur) qui consacrent une partie de leurs surfaces à la culture du coton et l’autre à la
culture céréalière, des légumineuses et tubercules, etc. Les assolements pratiqués sont en
moyenne dans une exploitation cotonnière de :
� 45% pour le coton ;
� 46% pour les céréales (maïs principalement) ;
� et de 9% pour les autres spéculations.
Le niveau d’équipement des exploitations en matériel agricole est en général faible et la
quasi-totalité des travaux ne sont pas encore mécanisés. La mécanisation si elle existe est
généralement limitée à la préparation des sols et souvent aux travaux d’entretien des cultures ;
la situation est la suivante :
� 35% des exploitations cotonnières sont non équipées et pratiquent toujours la culture
manuelle ;
� 40% en cours d’équipement et disposant d’au moins un attelage, c’est à dire une
charrue et une paire de bœuf ou un âne ;
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� Un peu plus de 24% d’entre elles disposent d’un équipement complet (charrue,
sarcleur et/ou butteur, charrette, etc.) ;
� seulement moins de 1% possèdent, en plus d’un équipement complet en culture
attelée, un tracteur et un équipement de labour.
2.2.1.2 La gestion des intrants
Elle se fait :
� Sur un système de crédit, à 90 ou 95 % ;
� Sur achat comptant ;
Le crédit se fait au niveau du groupement, ainsi il est facile pour la société de rentrer dans
ses fonds en fin de campagne.
2.2.1.3 Gestion des risques
La SOFITEX dispose d’une cellule qualité sécurité environnement interne à la
structure.
2.2.1.5 Reconnaissance des produits
Vu le taux d’analphabétisation élevé, (plus de 85%), la SOFITEX procède par la
différenciation des couleurs des emballages selon les fenêtres :
� A la première fenêtre, les conditionnements sont de couleur jaune ou verte, ainsi que
les étiquettes ;
� A la deuxième fenêtre, les conditionnements et étiquètes sont de couleur rouge ;
� A la troisième, c’est la couleur blanche ;
Ainsi visuellement les agriculteurs reconnaissent quel produit utilisé en fonction des
traitements (les fenêtres correspondent aux différents traitements de la saison cotonnière). Les
emballages changent de couleurs dans les 7 régions cotonnières de la région Ouest.
2.2.1.6 Sensibilisation et formation des agriculteurs
SOFITEX, par l’intermédiaire de ses agents techniques coton (ATC) organise dans
chaque village des forums de formation et de sensibilisation. Dans chaque région, il y a une
formation régionale, qui implique également les agents des centres de santé pour la prise en
charge en cas d’intoxication.
2.2.1.7 Appui des firmes
Les firmes qui livrent les pesticides à la SOFITEX ont l’obligation de le faire
conformément à un cahier des charges qui leur est soumis, ainsi :
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� les firmes ont l’obligation de livrer chaque pesticide avec son antidote, et des dosettes
pour la réalisation des mesures ;
� Il est demandé aux firmes de livrer les produits dans des emballages pouvant traiter
une superficie bien déterminée (1/2 ha ou 1ha par exemple), et des produits qui
répondent aux normes de l’OMS et de la FAO ;
� Une tête de mort doit être imprimée sur l’étiquette pour attirer l’attention des
utilisateurs sur la dangerosité du produit.
2.2.1.8 La protection des agriculteurs
Il y a une difficulté à convaincre les agriculteurs à utiliser les combinaisons proposées,
ceux-ci les trouvent très lourdes et imperméables, et ont provoquées quelques fois des
évanouissements. Pour pallier à cette difficulté, une nouvelle tenue de protection est en cours
de confection.
2.2.1.9 Accidents et prévention
Il est demandé à chaque firme de livrer chaque produit avec son antidote, et celui-ci
est mis à disposition dans les CSPS de différentes régions. Une formation est donnée aux
infirmiers pour La prise en charge des cas d’intoxication. Une fiche toxicologique est
également livrée dans les CSPS.
Les accidents :
Inhalation : Très forte
Dermale : Moyenne
2.2.1.10 Les emballages
La destruction se fait en deux phases :
� La récupération, des fûts sont mis à disposition des producteurs ;
� Acheminement à la SAPHYTO pour destruction ;
SOFITEX estime le taux de retour à plus de 90% pour la campagne 2007-2008.
2.2.1.11 Stockage des produits
SOFITEX a mis à disposition de la majorité des groupements un magasin de stockage
avec possibilité de retour des pesticides qui n’ont pas pu être utilisés pendant la campagne.
Les enquêtes montrent clairement qu’en matière de gestion des risques, presque rien
n’est entrepris pour anticiper sur un problème qui pourrait survenir dans l’utilisation des
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pesticides mis à la disposition des cotonculteurs. La SOFITEX dispose d’une cellule qualité-
sécurité-environnement, mais celle-ci fonctionne beaucoup plus en interne.
2.2.1.12 Entretiens avec la SAPHYTO
D’après nos entretiens, SAPHYTO estime le taux de retour des déchets à :
� 20% - 30% pour la campagne 2007-2008 ;
� 30% pour 2008-2009 ;
� Espère atteindre 50% pour 2009-2010 ;
� Il exprime une réelle difficulté à lutter contre la réutilisation des emballages, et même
dans la récupération des pesticides périmés (utilisés par les agriculteurs pour d’autres
cultures, et même pour le coton).
Pour lutter contre ces pratiques, SAPHYTO compte passer d’ici les 5 prochaines
années à l’abandon total des bidons pour fabriquer uniquement des emballages en sachets
quasiment inutilisables après le premier usage.
Une politique de développement des insecticides Bio est envisagée d’abord sur 20%,
chiffre qui sera vue à la hausse à terme, afin d’évoluer vers une réduction de la toxicité des
pesticides.
SAPHYTO dispose d’un complexe de décontamination et d’incinération des
emballages. Les cendres issues de l’incinération sont utilisées pour le compostage. Les fûts de
grande contenance sont revalorisés après décontamination comme poubelle.
Des promoteurs économiques de différentes nationalités (libanais, ghanéens) achètent
également les déchets en PVC pour les transformer en :
� Chaises ;
� Tuyaux pour bâtiment ;
� Chaussures ;
Mais avant ils sont décontaminés et perforés pour éviter d’être utilisés à d’autre fins.
Pour les déchets pâteux, SAPHYTO les emballent dans des fûts doublés et les renvoient en
France à la société VEOLIA spécialisée dans le traitement des déchets spéciaux pour
destruction.
En ce qui concerne les fûts métalliques, ils sont décontaminés, aplatis et envoyés au
Ghana pour la fabrication du fer à béton.
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2.2.1.13 Gestion des risques
La SAPHYTO dispose d’une cellule qualité sécurité environnement qui fonctionne en
interne.
La SAPHYTO essaie tant bien que mal d’atteindre sa mission qui est entre autre de
récupère les déchets (liquides et solides) dans le but de les éliminer. Après évaporation, les
résidus ainsi que le papier d'emballage sont incinérés. Mais en matière de gestion des risques,
comme la SOFITEX, elle dispose d’une cellule qualité-sécurité-environnement, qui
fonctionne pour les besoins de la société. Il n’y a véritablement pas d’action permanente sur le
terrain pour ce qui est de la gestion des risques.
2.2.2 Entretiens l’UNPCB
2.2.2.1 Heures de traitement, dosage, devenir des eaux de rinçage d’appareils
� La presque totalité (plus de 85%) des agriculteurs effectuent leurs traitements le matin
entre 9h et 11h et le soir entre 16h et 18h ;
� Les eaux de rinçage sont versées sur les cultures ;
� Les pesticides sont livrés avec des dosettes, mais dans la plupart des cas, les
agriculteurs utilisent les boites vides d’insecticides pour les dosages (c’est une
initiative qui leur est propre).
2.2.2.2 Protection et hygiène corporelle des agriculteurs
� En dehors de quelques rares producteurs (moins de 15%) qui utilisent les masques à
gaz, le reste ne se protège pas. Les causes évoquées :
� le prix élevé des EPI ;
� le manque de sensibilisation ;
� les habitudes personnelles des agriculteurs.
� Après le traitement, les agriculteurs ne prennent pas directement un bain, mais ont
l’habitude de se rendre dans des coins de vente de « Dolo » pour partager un verre
entre amis.
2.2.2.3 Devenir des boîtes vides
Il y a une forte tendance à :
� Réutiliser les boîtes vides surtout d’herbicides (de 1 litre) pour mesurer le « Dolo » ;
� Jeter dans la nature ;
� Enterre dans des fosses.
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2.2.2.4 Stockage des pesticides
� Les producteurs qui sont affiliés dans des groupements bénéficient des magasins
construits à ces fins ;
� Les autres stockent leurs produits soit dans les champs (magasins), soit chez eux (dans
les pièces ou dorment les animaux ;
2.2.2.5 Les accidents
Les intoxications les plus fréquentes interviennent par :
� La voix nasale ;
� La voix dermale ;
� Des cas rares d’empoisonnement si le bidon est destiné à d’autres utilisations
domestiques ;
� La prise en charge se fait dans les CSPS.
Les actions menées par l’UNPCB dans la gestion des risques sont ponctuelles. C’est
en cas d’accidents ou d’intoxication que des actions sont mises sur pieds.
2.2.3 Entretiens avec le Programme Coton
2.2.3.1 Réalisation des traitements, Le nombre de traitements, Les doses d’insecticides
Le tableau ci-après résume les recommandations faites pour le traitement de cotonnier
et les pratiques paysannes.
Tableau 19 : résume des Pratiques culturales paysannes
Opérations Recommandations Pratiques paysannes Insecticides -Date du 1er traitement Nombres de traitement
-30jas à la dose de1l/ha -après chaque 14jours : 1l/ha -6-8
-40 à 45 jas à la dose de 0,8 à 0,9 l/ha -18jours -10jours (si problème) -4,8 à 5 traitements
Herbicides -Epandage -Dose
Même jour ou 1jour après semis -3 l/ha -1 l/ha
1ou 2 jour après semis -2,1 l/ha -0,7l/ha
(VOGNAN, 2008)
2.2.3.2 Connaissance des ennemis et des maladies des cultures
Les producteurs peuvent tous décrire les insectes ravageurs qui attaquent le cotonnier.
Mais ils ne les connaissent pas de manière spécifique. Les producteurs pour la plupart savent
reconnaître les cultures affectées : jaunissement ou flétrissement des feuilles, etc.
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2.2.3.3 Les heures de traitements
Les traitements sont réalisés :
� Le matin entre 9h et 11h ;
� L’après midi entre 16h et 18h ;
� Les conditions météorologiques (direction et force du vent, ensoleillement, menace de
pluie) sont respectées dans 80% des cas ;
� Il existe tout de même des agriculteurs qui travaillent en dehors de ces plages horaires.
Dans 90 % des cas, les producteurs rincent leurs appareils après le traitement et les eaux
de rinçage sont ensuite :
� Jetées sur les cultures dans le champ 40% des cas ;
� Dans un trou 22% des cas ;
� Dans la nature 28 % des cas ;
2.2.3.4 La protection des agriculteurs et hygiène corporelle
En matière de protection ; il y a une réelle difficulté pour l’utilisation des EPI. Les
raisons :
� Le coût élevé de l’équipement complet (plus de 100 000 FCFA l’équipement
complet) ;
� Le modèle proposé n’est pas adapté au climat (il est imperméable, lourd et cause
quelques fois des évanouissements) ;
� Les agriculteurs se lavent juste les mains après un traitement et estiment que le bain en
fin de journée est suffisant ;
� Pour ce qui est de la tenue de travail, son lavage n’est pas vraiment une priorité
2.2.3.5 Autres pratiques
� Présence d’habitation dans les champs de coton ;
� Présence de cultures associées (coton, cultures vivrières) ;
� Présence de cultures vivrières très proche des champs de coton traités ;
� Présence de puits et d’étang au milieu des champs de coton.
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
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2.2.4 Entretiens avec les agriculteurs
2.2.4.1 La perception du risque
� Plus de 80% des agriculteurs interrogés affirment savoir que les pesticides sont des
produits dangereux ; ils déclarent être abandonnés à eux-mêmes, et utilisent les
vêtements non appropriés ;
� Ils reconnaissent la dangerosité du produit par les insignes de têtes de mort imprimés
sur les étiquettes des produits ;
� Ils déclarent n’avoir jamais reçu des EPI (équipement de protection individuel).
2.2.4.2 La gestion des emballages
� Le même pourcentage d’agriculteurs (80%) déclare déchirer les bidons vides pour
empêcher leur réutilisation et les enterre ensuite ; ils reconnaissent néanmoins qu’une
minorité de producteurs les réutilisent (eau de boisson, vente de vin « le dolo »,
conservation des semences).
2.2.4.3 Accidents et prise en charge
� La quasi-totalité des agriculteurs déclare avoir des difficultés de santé après les
traitements (rhume, maux de tête, des douleurs internes pendant plusieurs jours, les
irritations au niveau des yeux et de la peau…) ;
� Ils déplorent le manque de prise en charge dans les CSPS.
2.2.4.4 Les heures de traitement
� Le matin : 6h30-12h ;
� Le soir : 15h-18h ;
2.2.4.5 Reconnaissance des ravageurs du cotonnier
� A plus de 60% de cas, les agriculteurs déclarent avoir reçu une formation sur les
parasites du cotonnier et sur les bonnes pratiques agricoles.
2.2.4.6 Stockage des pesticides
� Tous les groupements ne disposent pas de magasin ; ceci rend difficile le stockage des
pesticides, en plus après la distribution aux producteurs, chacun stocke ses produits
comme il peut ; ainsi les produits se retrouvent dans la même pièce où dorment les
animaux ou stockés quelque part dans les plantations.
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
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2.2.4.7 Hygiène corporelle des agriculteurs
� La grande majorité estime que le seul bain de la soirée est suffisant, mais après chaque
traitement, ils se lavent les mains, la tête et les pieds. Pour ce qui est des vêtements, ils
sont lavés après chaque traitement à cause de la forte odeur des pesticides.
2.2.4.8 Gestion des risques
Les agriculteurs ne disposent d’aucun moyen pour assurer la gestion des risques.
A la question de savoir si les producteurs sont satisfaits de leur rapport avec l’UNPCB, ils
répondent « on n’a pas le choix, on ne se soucis pas de la santé du producteur ; ce qui compte
plus c’est la production ». A cet effet, ils ont formulés quelques doléances :
� Procéder à des visites de santé de façon périodique aux agriculteurs ;
� L’octroi des intrants et pesticides à des coûts abordables ;
� L’octroi des prêts pour l’équipement agricole.
En définitive, la somme de nos enquêtes a permis de mettre à jour et à différents
niveaux, de nombreuses lacunes dans les gestions des pesticides. En effet, il ressort beaucoup
de contradictions dans les déclarations faites par les différents acteurs de filière coton de
l’ouest du Burkina Faso. Les pesticides sont des produits dangereux et les enquêtes que nous
avons menées pour quantifier la pollution de l’environnement et les risques encourus par
l’homme (utilisateurs, consommateurs) ont confirmés cet état de choses.
Ces faits sont de nature à nous interpeller, et aider la SOFITEX et les firmes comme
SAPHYTO à appuyer des actions de recherche, de développement et de formation. La mise
sur pied d’un programme de prévention contre les effets nocifs des pesticides. Une autre façon
de confirmer cet état de chose est de vérifier l’effectivité de ces risques, et nous le ferons à
travers deux logiciels programmes, PIRI et UK-POEM.
2.3 Evaluation des risques pour l’environnement et sur la sante humaine : application
des logiciels PIRI et POEM.
L’environnement dans ses trois compartiments (sol, air, eau) est sujet aux phénomènes de
pollution de tout genre. Notre étude concerne celle liée à l’utilisation des pesticides en culture
cotonnière, que nous allons évaluer au moyen d’un Programme - logiciel : PIRI.
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2.3.1 Evaluation des risques pour l’environnement : eaux souterraines et eaux de
surfaces
2.3.1.1 Application du logiciel programme PIRI
PIRI permet de:
� Classer les pesticides suivant leur potentiel de pollution relative des eaux
souterraines et de surface ;
� Comparer différents sols dans un bassin hydrographique ou à un niveau
régional en terme de leur impact relatif sur la qualité de l’eau.
Les ressources suivantes ont été utilisées dans notre étude :
1. Le Programme - Logiciel PIRI ;
2. Les données sur la culture du coton, (notamment les pesticides utilisés et leurs
caractéristiques) ;
3. La distance entre le champ et le cours d'eau ;
4. La largeur de la zone tampon séparant la plantation du cours d’eau ;
5. Le nombre de jours entre l'application du pesticide et la première pluie ;
6. Le pourcentage de matières organiques du sol ;
7. Données climatiques ;
8. Taux de recharge de la nappe pendant la période de traitement ;
9. La valeur DT50 ;
10. Les valeurs du KOC et de la LC50 ;
11. Les valeurs de la fraction active du pesticide ;
12. La fréquence d’application.
Les pesticides utilisés dans la culture cotonnière à l’ouest du Burkina Faso sont ceux
du tableau 17 et 18.
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
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2.3.1.2 Cas des herbicides
Tableau 20 : Récapitulatifs des résultats pour les risques de contamination des eaux de
surfaces.
Pesticides Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3 Scénario 4 Scénario 5
Diuron Très faible moyen moyen élevée élevée
Prométryne Très faible moyen moyen élevé élevée
S-métalochlore Très faible moyen moyen faible faible
Terbutryne Très faible faible faible moyen faible
Fluométuron Très faible Très faible Très faible Faible faible
Pendimethaline Très faible Très faible Très faible Très faible Très faible
Paraquat Très faible moyen moyen élevée élevée
Tableau 21 : Récapitulatifs des résultats pour les risques de contamination des eaux souterraines.
Pesticides Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3 Scénario 4 Scénario 5
Diuron Très faible moyen moyen moyen moyen
Prométryne Très faible faible faible moyen moyen
S-métalochlore Très faible faible faible moyen moyen
Terbutryne Très faible faible faible moyen moyen
Fluométuron Très faible faible faible moyen moyen
Pendimethaline Très faible moyen moyen moyen moyen
Paraquat Très faible moyen moyen moyen moyen
Seuls le diuoron, la prometryne et le paraquat présentent un risque de contamination
« élevée » pour les eaux de surfaces dans les scénarios 4 et 5 ; tandis que pour les eaux de
souterraines, aucun herbicides n’atteint ce niveau de risque.
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2.3.1.4 Cas des insecticides.
Tableau 22 : Récapitulatifs des résultats pour les risques de toxicité des eaux souterraines
Pesticides Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3 Scénario 4 Scénario 5
endosulfan Très faible Très faible Très faible Très faible Très faible
esfenvalerate Très faible Très faible Très faible Très faible Très faible
lambda-cyhalothrin Très faible Très faible Très faible Très faible Très faible
cypermethrin Très faible Très faible Très faible Très faible Très faible
chlorpyriphos Très faible Très faible Très faible Très faible Très faible
cyfluthrin Très faible Très faible Très faible Très faible Très faible
deltamethrin Très faible Très faible Très faible Très faible Très faible
benfuracarb Très faible Très faible Très faible Très faible faible
alpha-cypermethrin Très faible Très faible Très faible Très faible Très faible
profenofos Très faible Très faible Très faible Très faible Très faible
dimethoate Très faible Très faible Très faible Très faible Très faible
omethoate Très faible Très faible Très faible Très faible Très faible
methamidophos Très faible Très faible Très faible Très faible Très faible
pyriproxyfen Très faible Très faible Très faible Très faible Très faible
Tableau 23 : Récapitulatifs des résultats pour les risques de toxicité des eaux de surfaces Pesticides Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3 Scénario 4 Scénario 5
Andosulfan Extrêmement élevée
Extrêmement élevée
Extrêmement élevée
Extrêmement élevée
Extrêmement élevée
esfenvalerate Extrêmement élevée
Extrêmement élevée
Extrêmement élevée
Extrêmement élevée
Extrêmement élevée
lambda-cyhalothrin Très élevée Extrêmement élevée
Extrêmement élevée
Extrêmement élevée
Extrêmement élevée
cypermethrin Très élevée Extrêmement élevée
Extrêmement élevée
Extrêmement élevée
Extrêmement élevée
chlorpyriphos Très élevée Extrêmement élevée
Extrêmement élevée
Extrêmement élevée
Extrêmement élevée
cyfluthrin élevée Très élevée Très élevée Très élevée Très élevée
deltamethrin Très élevée Très élevée Très élevée Extrêmement élevée
Extrêmement élevée
benfuracarb élevée élevée élevée élevée élevée
alpha-cypermethrin élevée Très élevée Très élevée Extrêmement élevée
Extrêmement élevée
profenofos élevée élevée élevée Très élevée élevée
dimethoate faible faible faible moyen moyen
omethoate Faible Très faible Très faible faible moyen
methamidophos Très faible Très faible Très faible faible faible
pyriproxyfen Faible moyen moyen moyen moyen
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Ces tableaux montrent que le risque de contamination par les insecticides des eaux
souterraines est « très faible » ; alors que pour les eaux de surface, certains pesticides
présentent un risque de contamination« extrêmement élevé » (andosulfan ;esfanvelarate ;
lambda-cyhalothrin, cypermethrin et chlopyriphos dans les scénarios 2,3,4,5 ; puis alpha-
cypermetthrin dans les scénarios 4, 5.
2.4 Evaluation des risques pour l’homme utilisateur.
2.4.1 Application du logiciel POEM
Le principe d’exposition étant expliqué au paragraphe 1.3 du chapitre I (matériels et
méthodes), nous passons directement à la présentation des hypothèses de travail.
2.4.1.1 Hypothèses de travail
� La méthode d’application : parmi les méthodes proposées par le tableur POEM, nous
choisissons « Hand-held sprayer (15 l tank) : hydraulique nozzles, low level target »
qui se rapproche plus du pulvérisateur porté par l’homme lors des traitements ;
� Pour « formulation type » proposé par le logiciel, nous choisissons « water-based » car
les insecticides sont dilués avec de l’eau ;
� Les noms des matières actives sont consignés dans le tableau 16 ;
� En ce qui concerne le taux d’absorption du produit par la peau nous travailleront avec
10% qui est la valeur minimale de l’absorption dermique préconisée par la
« EUROPEAN COMMISSION HEALTH & CONSUMER PROTECTION
DIRECTORATE-GENERAL », une valeur intermédiaire fixée à 50%, et le cas le plus
défavorable ou nous prenons la valeur 100% d’exposition;
� La protection de l’opérateur est représentée par les gants, le logiciel intègre le fait que
pour un opérateur avec équipement de protection, le volume de la surface susceptible
d’être contaminée est répartie comme suit : 65% pour les mains, 10% le tronc et 25%
les pieds ;
� Le volume du contenant est fixé à 1 litre ;
� Les équipements de protection personnels considérés par le tableur sont représentés
par des gants ;
� La durée de traitement est de 6h en moyenne ;
� La liste des insecticides coton et leurs caractéristiques (tableaux 17, 18).
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La fréquence d’application est de 6 ha par jour ; en effet, d’après les informations
recueillis à la DPVC, un opérateur à pieds se déplacerait à une vitesse d’environ 1m/s donc 60
m/mn lors des traitements. La largeur de la bande traitée andin est de 2.4m et la durée
favorable journalière de travail serait d’environ 6h.
Ainsi, l’operateur traiterai 60*2.4=144 m2/mn soit 144*60*6 = 51840 m2 pour les 6h par jour.
Ce qui donne une fréquence d’application en ha égale à 5.1840ha/j, proche de 6ha/j que nous
adoptons pour notre étude.
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Scénario 1 : exposition à 10%
La valeur de l’AOEL pour un opérateur sans équipement1 est 0,8549333≤AOEL≤0,5642666
La valeur de l’AOEL pour un opérateur avec équipement2 est 0,2552666≤AOEL≤0,0889333
Le rapport ½ donne : 3,349177≤AOEL≤ 6,476761
Le rapport 2/AOEL : 6,07777 ≤ AOEL≤ 296,4444
Tableau 24 : résultats du scénario1
Matières actives Opérateur sans équipement (1)
Opérateur avec équipement (2)
Rapport 1/2 AOEL (mg/kg/j) Rapport 2/AOEL
ENDOSULFAN 0,8549333
0,2552666
3,349177 0,0042 6,07777
ESFENVALERATE 0,02116
0,003335
6,344827 0,018 0,18527
LAMBDA-CYHALOTHRIN
0,016928
0,002668
6,344827 0,0025 1,0672
CYPERMETHRIN 0,04232
0,00667
6,344827 0,06 0,11116
CHLORPYRIPHOS 0,2821333
0,0444666
6,344827 0,01 4,4466
CYFLUTHRIN 0,025392
0,004002
6,476761 0,02 0,2001
DELTAMETHRIN 0,0141066
0,0022233
6,344828 0,0075 0,29644
BENFURACARB 0,1410666
0,0222333
6,344827 0,01 0,2223
ALPHA-CYPERMETHRIN
0,02116
0,003335
6,344827 0,01 0,3335
DIMETHOATE 0,5642666
0,0889333
6,344827 0,0003 296,4444
OMETHOATE 0,4232
0,0667
6,344827 0,0003 222,3333
METHAMIDOPHOS 0,4232
0,0667
6,344827 0,03 2,2233
PYRIPROXYFEN 0,0141066
0,0022233
6,344828 0,04 0,05558
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Scénario 2 : exposition à 50%
La valeur de l’AOEL pour un opérateur sans équipement1 est 0,0703733≤AOEL≤ 4,2522666
La valeur de l’AOEL pour un opérateur avec équipement2 est 0,0109566 ≤AOEL≤1,2539333
Le rapport ½ donne : 3,39114≤AOEL≤ 6,42328
Le rapport 2/AOEL : 0,273916 ≤ AOEL≤ 1460,88889
Tableau 25 : résultats du scénario2
Matières actives Opérateur sans équipement (1)
Opérateur avec équipement (2)
rapport 1/2 AOEL (mg/kg/j)
rapport 2/AOEL
ENDOSULFAN 4,2522666
1,2539333
3,39114 0,0042 298,55555
ESFENVALERATE 0,10556
0,016435
6,42328 0,018 0,91305
LAMBDA-CYHALOTHRIN
0,084448
0,013148
6,42287 0,0025 5,2592
CYPERMETHRIN 0,21112
0,03287
6,42287 0,06 0,54783
CHLORPYRIPHOS 1,4074666
0,2191333
6,42287 0,01 21,91333
CYFLUTHRIN 0,126672
0,019722
6,42287 0,02 0,9861
DELTAMETHRIN 0,0703733
0,0109566
6,42287 0,0075 1,46088
BENFURACARB 0,7037333
0,1095666
6,42287 0,01 10,95666
ALPHA-CYPERMETHRIN
0,10556
0,016435
6,42287 0,01 1,6435
DIMETHOATE 2,8149333
0,4382666
6,42287 0,0003 1460,88889
OMETHOATE 2,1112
0,3287
6,42287 0,0003 1095,66666
METHAMIDOPHOS 2,1112
0,3287
6,42287 0,03 10,9566
PYRIPROXYFEN 0,0703733
0,0109566
6,42287 0,04 0,273916
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Scénario 3 : exposition à 100%
La valeur de l’AOEL pour un opérateur sans équipement1 est 0,1407066≤AOEL≤8,4989333
La valeur de l’AOEL pour un opérateur avecéquipement2 est 0,0218733≤AOEL≤2,5022666
Le rapport ½ donne : 3,3964938≤AOEL≤ 6,4327949
Le rapport 2/AOEL : 0,5468333≤ AOEL≤ 2916,44444
Tableau 26 : résultats du scénario 3
Matières actives Opérateur sans équipement (1)
Opérateur avec équipement (2)
rapport 1/2 AOEL (mg/kg/j) rapport 2/AOEL
ENDOSULFAN 8,4989333
2,5022666
3,3964938
0,0042 595,777778
ESFENVALERATE 0,21106
0,03281
6,4327948
0,018 1,8227777
LAMBDA-CYHALOTHRIN
0,168848
0,026248
6,4327948
0,0025 10,4992
CYPERMETHRIN 0,42212
0,06562
6,4327948
0,06 1,0936666
CHLORPYRIPHOS 2,8141333
0,4374666
6,4327948
0,01 43,7466667
CYFLUTHRIN 0,253272
0,039372
6,43279488
0,02 1,9686
DELTAMETHRIN 0,1407066
0,0218733
6,4327949
0,0075 2,9164444
BENFURACARB 1,4070666
0,2187333
6,4327949
0,01 21,8733333
ALPHA-CYPERMETHRIN
0,21106
0,03281
6,4327948
0,01 3,281
DIMETHOATE 5,6282666
0,8749333
6,4327948
0,0003 2916,44444
OMETHOATE 4,2212
0,6562
6,4327948
0,0003 2187,33333
METHAMIDOPHOS 4,2212
0,6562
6,4327948
0,03 21,8733333
PYRIPROXYFEN 0,1407066
0,0218733
6,4327949
0,04 0,5468333
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Le scénario 1 avec une exposition à 10% (autorisée par L’OMS), un groupe
d’insecticides dont esfanvelarate, lambda-cyhalotrhin,cyperméthrin, cyfluthrin,deltamethrin,
benfuracarb, alpha-cypermethrin et pyriproxyfen, devrait être autorisés à l’utilisation.
Dans le scénario 2, avec une exposition de 50%, esfanvelarate, lambda-cyhalotrhin,
cyperméthrin, cyfluthrin, deltamethrin, benfuracarb, alpha-cypermethrin sont tolérables pour
un opérateur portant les EPP.
Seuls esfanvelarate, lambda-cyhalotrhin, cyfluthrin, deltamethrin, benfuracarb, alpha-
cypermethrin sont utilisables par un opérateur protégé.
Le rapport ½ des tableaux 24, 25, et 26 montrent la marge de sécurité dans laquelle se
trouve un opérateur qui travaille avec des EPP.
Le rapport 2/AOEL traduit le fait que même avec la protection, un opérateur avec
équipement de protection est toujours exposé aux risques de contamination par les pesticides.
2.5 Identification des risques liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse en
culture cotonnière à l’ouest du Burkina Faso
Après cette étude révélatrice de la mauvaise gestion des pesticides et du non respect
des pratiques agricoles par les agriculteurs et la pollution potentielle constatée dans les eaux
de surface, les risques sanitaires ne peuvent être que justifiées. Ces risques constituent une
conséquence immédiate de la pollution de l’environnement. Les intoxications dues aux
pesticides se manifestent à travers des symptômes et des signes cliniques plus ou moins
manifestes. Ces intoxications sont de deux sortes :
� aiguës lors du contact direct avec le produit ;
� chroniques lors d’expositions fréquentes.
2.5.1 Modes d’intoxications diagnostiquées
Les différentes voix d’intoxication que nous avons diagnostiquées chez les
agriculteurs sont :
� Par inhalation ;
� Par voix dermale
� Par ingestion (de façon accidentelle)
Les pesticides recensés lors des enquêtes sont de plus en plus nocifs à travers les
facteurs suivants :
� La toxicité de la matière active (m.a) ou des matières actives : un bon nombre de ces
produits sont de la classe Ib et II c’est-à-dire très dangereux « toxique » Modérément
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dangereux « nocif » et, répondant aux restrictions d’utilisation suivantes selon
l’OMS : des traiteurs entrainés et suivis qui respectent strictement les précautions
prescrites et utilisables par des traiteurs bien entrainés, forés et strictement suivis.
� L’intensité du passage dans le métabolisme : problématique des résidus de pesticides
dans l’eau. En effet, une étude a été réalisée à la campagne 2003-2004 et a révélé la
présence des résidus d’endosulfan et d’aldrine et de diméthoate dans certains sols de
l’ouest du Burkina Faso (SAVADOGO et al. 2004).
2.5.2 Symptômes d’intoxications relevées chez les agriculteurs
Les symptômes décrits par les producteurs de coton sont les suivants :
� Douleurs abdominales ;
� Brûlures de la peau ;
� Maux de tête ;
� Vertiges
� Difficultés de respiration ;
� Rhume ;
� Fatigues ;
� Sueurs.
La manifestation de ces symptômes peut avoir lieu pendant la préparation ou la pulvérisation
du pesticide et d’autres après c’est à dire 20 min à 4 heures après contact avec le produit.
Tableau 27 : différents symptômes d’intoxication
Pendant la préparation ou la pulvérisation du pesticide
Après la préparation ou la pulvérisation du pesticide (20min-4heures)
Rhume Brulures de la peau Fatigue sueurs
Maux de tête Vertiges Douleurs abdominales Difficultés de respiration
En dehors de l’endosulfan qui est un organochloré, les autres substances recensées dans notre site
d’étude sont des organophosphorés et des pyréthrinoïdes, qui agissent un peu comme les
organophosphorés. A l’exception du rhume et de la fatigue, les autres symptômes sont des
symptômes d’intoxications dus aux organochlorés et organophosphorés. La sueur est spécifique
aux organophosphorés. Calliope (http://www.calliope-sa.com)
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
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Tableau 28 : classification des symptômes selon les intoxications
Symptômes d’intoxication communs aux organochlorés et organophosphorés (non spécifiques)
Symptômes d’intoxication aux organophosphorés (spécifiques)
Maux de tête Vertiges Douleurs abdominales Difficultés de respiration
sueurs
Au vue cette analyse, les agriculteurs sont effectivement exposés aux intoxications
dues aux pesticides organochlorés et organophosphorés. L’intoxication dépend de la quantité
de produits utilisés par les producteurs et du temps d’exposition. Les pesticides identifiés
comme principales causes de ces intoxications méritent un examen particulier afin d’apprécier
le degré du risque sur la santé humaine et sur l’environnement. En tenant compte des
défaillances, des insuffisances et des dérives constatées via les enquêtes et les analyses, nous
allons répertorier les risques inhérents à l’utilisation des pesticides en culture cotonnière.
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
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CHAPITRE III : DISCUSSIONS
Notre objectif dans ce chapitre est de décrire les risques liés à l’emploi des pesticides
en culture cotonnière. Ils sont évalués : les risques pour l’homme et les risques relatifs à
l’altération du milieu naturel.
Lhomme est concerné à deux niveaux :
� En tant qu’utilisateur de pesticides ;
� En tant que consommateur
2.6 Risques pour l’homme utilisateur de pesticides
2.6.1 L’exposition aux pesticides
« L’exposition comprend la question du flux de matière active qui atteint la frontière du
système ‘homme’, en raison de la charge de matière active sur le lieu de travail et des processus
de contact » (BATEL, 1984). C’est donc le moyen par lequel les agriculteurs absorbent le produit
par voie dermale, orale ou pulmonaire. L’exposition augmente avec la charge sur de travail et
avec la quantité de produit qui atteint l’homme. La charge de matière active sur le lieu de travail
dépend de plusieurs facteurs :
� Les conditions météorologiques ;
� La concentration du pesticide ;
� La formulation du pesticide ;
� La méthode d’application du produit ;
� L’état du pulvérisateur ;
� Le temps de travail.
Au regard de ces critères, le risque potentiel d’exposition est élevé pour la santé des
cotonculteurs de notre zone d’étude pour les raisons suivantes :
� Les pulvérisations se font sous le soleil ou sous le vent ;
� Les produits sont mal dosés ;
� Les méthodes d’application ne sont pas celles recommandées ;
� Les équipements de protection individuelle sont quasi inexistant ;
� Les durées de traitement et partant l’exposition sont longues ;
� La campagne agricole longue (6 mois).
A cela s’ajoute les quantités importantes de produits qui rentrent effectivement en contact
avec les producteurs. La voie d’absorption dermale serait la plus fréquente, mais elle est souvent
négligée de la plupart des agriculteurs.
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
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Les valeurs de l’AOEL autorisées par l’OMS se situent dans l’intervalle: 0.0003≤
AOEL≤0.06, (tableau18). Il ressort de nos résultats que seuls les insecticides esfenvalerate,
lambda-cyhalothrin, cypermethrin, cyfluthrin, deltamethrin, alpha-cypermethrin,
pyriproxyfen, sont recommandables avec une condition, celle de porter les EPP. Cette
condition n’est pas suffisante, car ces pesticides appartiennent aux classes Ib et II qualifiées
comme très dangereux « toxique », et Modérément dangereux « nocif » répondant aux
restrictions d’utilisation suivantes selon l’OMS : utilisable par des traiteurs entrainés et
suivis qui respectent strictement les précautions prescrites et par des traiteurs bien entrainés,
forés et strictement suivis.
La grande majorité (plus de 80%) des agriculteurs de l’ouest du Burkina Faso ne
répond pas à ces qualifications donc disqualifiée à l’emploi des ces insecticides. Mais c’est
tout à fait le contraire sur le terrain, car les agriculteurs réalisent les traitements et
pratiquement sans EPP.
Pendant nos entretiens, les producteurs évoquaient des cas de malaises après la
pulvérisation des pesticides : maux de têtes, rhumes, douleurs dans tous le corps, fatigue,…La
plupart d’entre eux attribuaient ces malaises à l’emploi des pesticides. Ces soupçons ne
peuvent être confirmés que par un suivi médical des personnes concernées.
Une étude réalisée dans la zone cotonnière du Mouhoun a révélée des cas
d’intoxication à la cyperméthrine à 30g/l et d’un organo phosphoré, la métamidophos à
300g/l, le classant ainsi à la classe des insecticides très toxiques. L’étude a révélée deux types
d’intoxications :
� Intoxications après application du produit sur les champs cotonniers
� Intoxications massives accidentelles
Pour le premier cas, il s’agissait de producteurs qui ont travaillé sans EPI, qui n’ont
pas respecté les règles d’hygiène indiquées après utilisation des pesticides, et les conditions
météorologiques.
Le deuxième cas est lié aux mauvaises conditions de stockage, la même étude
confirme que la prise en charge des intoxiqués par les agents de santé a été mal conduite : au
lieu de 2mg de sulfate d’atropine intraveineuse toutes les 10minutes jusqu’à l’apparition
d’une petite mydriase, ils ont reçu 2 à 4 ampoules de 1mg de cet antidote en sous cutané en 48
heures. De plus, l’autre traitement curatif représenté par l’administration d’un nucléophile
comme le Contrathion ® qui permet une régénération rapide de l’enzyme inhibé, n’avait pas
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
Mémoire de fin d’études de master d’ingénierie en eau et environnement : option environnement : Présenté par Nganoah Victoire Sylvie – juin 2009. Page 61
été administré par aucun des infirmiers, qui ignoraient même l’existence de ces produits.
(TOE et al., 2002).
De plus, de récents travaux conduit au Burkina Faso (TOE, 2002) révèlent que :
� 87% des producteurs ne connaissent pas d’accidents liés à l’utilisation des produits
� 13% connaissent des accidents qui se traduisent par :
� 5% des signes respiratoires ;
� 4% des signes cutanés ;
� 2%des signes respiratoires ;
� 1% des signes neurologiques.
Toutes les matières actives responsables de ces intoxications (cyperméthrine et
métamidophos) sont encore utilisées à l’Ouest du Burkina Faso. L’analyse de nos enquêtes
montre que les mauvaises pratiques qui ont été à l’origine des ces intoxications n’ont pas
évolués dans l’espace et dans le temps; pour preuve, les plages horaires choisies par les
agriculteurs pour le traitement (ils vont jusqu’à 12h et reprennent à 15h). De plus, le port des
EPI est inexistant. Il y a donc lieu de dire que les risques d’intoxications liés à l’utilisation
des pesticides demeurent.
L’analyse des résultats de POEM montre que les risques de contamination des
opérateurs sont importants. En effet, en se référant à la classification établie par l’OMS,
plusieurs produits utilisés sont classés hautement dangereux. Le faible niveau de formation
des opérateurs ne leur permet pas de prendre connaissance des informations concernant
l’utilisation correcte des pesticides. Les techniques d’application sont insuffisamment
maîtrisées qui très souvent travaillent sans aucune protection.
2.6.2 L’utilisation des produits toxiques
La toxicité d’un pesticide constitue le deuxième facteur important pour évaluer le
risque sanitaire lors de son emploi. Certains produits sont tellement toxiques qu’une quantité
minimale suffit pour rendre un homme malade, ou causer sa mort ; d’autres produits
présentent une toxicité aiguë plus faible, mais peuvent provoquer des lésions et des maladies
en cas d’absorption chronique. Les pesticides recensés dans notre zone d’étude appartiennent
aux classes toxicologiques Ib et II (très dangereux et modérément dangereux). La toxicité des
pesticides est influencée par plusieurs facteurs extérieurs tels que la température et la lumière.
Ces facteurs peuvent modifier les propriétés des produits. Ainsi, une température élevée
accroît la toxicité de l’aldrine et de la dieldrine (MAIER, 1965). Les conditions dans lesquelles
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les agriculteurs travaillent ne laissent pas percevoir la prise en compte de ces facteurs. Dans la
majorité des cas, ils travaillent par temps chaud et venté.
Les symboles sur l’étiquette donnent une idée des risques encourus par les utilisateurs
de pesticides, ainsi :
– Pour une DL50 orale de 25 mg/kg (très toxique), l’absorption de 1 ml peut être
mortelle
– Pour une DL50 dermale de 50 mg/kg (très toxique), la contamination de la
peau avec 1 ml peut être mortelle
Des 14 pesticides étudiés, seuls esfenvelarate, lambda-cyhalothrine, cyfluthrin, et
methamidophos ont des DL50 en deçà de 25 mg/kg ; tous les autres ont des DL50 dermale et
orale très élevée (tableau 18).
2.6.3 Risques pour l’Homme consommateur
Les risques pour la santé des consommateurs de produits agricoles ayant été traités aux
pesticides sont liés à la présence de leurs résidus dans les parties consommables des végétaux
à la récolte. Pour garantir l’efficacité du traitement et l’innocuité pour les consommateurs,
l’agriculteur doit utiliser la dose préconisée par le fabricant et respecter simultanément le délai
de carence fixé par le législateur
2.6.3.1 Accumulation dans la chaîne alimentaire
L’accumulation d’un polluant dans la chaîne alimentaire est un processus caractérisé
par une augmentation de la concentration du polluant parallèlement à la diminution de sa
masse totale. Il faut porter une attention particulière aux organochlorés, qui par suite de leur
persistance élevée s’accumulent dans les chaînes alimentaires (MARGRAF, 1988).
Les eaux de surface peuvent représentées des risques à plus d’un titre. Les
populations en dépendent ; elles sont utilisées pour l’irrigation des champs, de boisson,
d’abreuvoir pour les animaux domestiques ou sauvages, qui eux peuvent être consommées par
l’homme. Généralement, les consommateurs sont mal informés sur les risques liés à l’emploi
de ces produits.
Analyser les risques chez le consommateur fait recours à l’analyse des résidus de
pesticides dans les aliments. Pour le cas de l’ouest du Burkina Faso, le problème résidus se
poserait au niveau de l’association des cultures. La pauvreté des sols en matières organiques
n’est pas pour aider à la biodégradation des pesticides. Notons que les pesticides utilisés pour
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lutter contre les ravageurs du cotonnier ne sont pas indiqués pour les cultures vivrières. Le
risque de retrouver les résidus dans ces produits de consommation est donc très élevé,
exposant ainsi le consommateur. Notre étude n’a pas fait l’objet de la recherche des résidus de
pesticides.
Si les pesticides sont utiles pour limiter les pertes de production dues aux
déprédateurs, ils peuvent aussi être sources d’altération de la santé des populations
(dermatoses, neuropathies, cancers, …) et de pollution de l’environnement. Il constitue aussi
pour l’homme la source de ses produits d’alimentations. Par accumulation sous forme de
résidus, les pesticides pourraient se retrouver dans les aliments.
Un groupe de pesticides : l’ométhoate, la méthamidophos, l’endosulfan, le cyfluthrin,
le diméthoate et lambda-cyalothrin peuvent être très nocifs car ils ont des valeurs de DJA très
petites. C’est aussi le même groupe qui présente les ARfD très petite, ce qui confirme leur
statut toxique (tableau 18).
2.6.4 Risques liés à l’altération de l’environnement
Les risques relatifs à l’altération du milieu naturel sont nombreux, nous allons évaluer
tour à tour les risques liés à la contamination de l’eau, du sol, de l’air, etc. La figure ci-
dessous permet d’élucider certains mécanismes qui vont être développés.
Figure 1 : voies et mécanismes de dispersion des pesticides dans l’environnement
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
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2.6.4.1 Contamination des sols
Les sols de la région ouest étant pauvres en matières organiques, la dégradation des
pesticides se fera très lentement. Pour la plupart des pesticides récences dans notre zone
d’étude, la persistance dans l’environnement en nombre de jour est de un mois au moins. Le
nombre d’applications pendant la saison cotonnière varie de 6 à 8 fois pendant les 6 mois que
représentent la saison cotonnière, ainsi les pesticides peuvent rester plus longtemps encore
dans les sols.
Un groupe de 8 insecticides présente un temps de demi- vie (DT50) moyennement
dégradable ; un autre groupe de 5 a une DT50 dite rapidement dégradable, alors que
Cyfluthrin est très peu dégradable dans l’environnement. Avec ces valeurs de DT50, le risque
de contamination des eaux est bien présent (tableau 18).
Dans une étude réalisée (SAVADOGO et al ; 2006) démontrent la présence des résidus
de pesticides dans les sols de l’ouest du pays, notamment, l’endosulfan. Cette variation est
fonction de plusieurs paramètres :
� La saison,
� les techniques agricoles
� Le type de pesticide
� Le type de sol (le tableau 9) montre le faible taux de matières organiques de la région
de l’ouest)
La présence de pesticides influence directement ou indirectement par exemple la micro
faune du sol, et peut intervenir dans le cycle des éléments et dans les processus de
décomposition de la matière organique (EDWARDS, 1983). Les résidus peuvent détruire des
organismes vivant dans le sol, ou altérer leur activité, leur comportement, leur multiplication
et leur métabolisme. L’écosystème est alors modifie et de façon durale, rendant parfois les
sols stériles. La contamination du sol par les pesticides résulte de plusieurs facteurs:
� La mauvaise manipulation lors du stockage des produits ;
� La mauvaise manipulation lors de la préparation de la bouillie ;
� Les bidons et sachets contenant les restes de pesticide sont jetés dans des décharges ou
enterrés ;
� La mauvaise application du produit.
2.6.4.2 Contamination de l’eau Les résultats de PIRI montrent un risque important de contamination des eaux de
surfaces. En effets certains cours d’eau se trouvent dans les champs de coton rendant la
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contamination plus directe. Et les agriculteurs par leurs mauvaises pratiques y contribuent
grandement par exemple en rinçant les pulvérisateurs à l’intérieur des cours d’eau.
2.6.4.3 Contamination de l’air
Lorsque l’on applique un pesticide, seule une infime partie de la quantité employée
atteint les organismes visés, ravageurs et parasites. Plus de la moitié du produit passe
directement dans l’atmosphère lors de l’application (RAMADE, 1986). Par une liaison avec
les aérosols, les produits chimiques peuvent être transportés sur de longues distances et lavés
à terre lors des pluies. Les pesticides se retrouvent alors dans l’atmosphère et dans les eaux de
pluie. Les phénomènes de dérive ; de volatilisation depuis la surface du sol et des plantes ;
d’entrainement par le vent des particules de sol contaminées sont des voix de passage des
pesticides dans l’air.
Les causes de contamination de l’air sont nombreuses :
� Le mauvais stockage des produits,
� Les mauvaises périodes de pulvérisation ;
� Le mauvais état des pulvérisateurs ;
� La mauvaise connaissance des paramètres de traitement des cultures (Nombre de
traitements, fréquence, délai de carence).
Au vue de ces paramètres, le risque de contamination des eaux est réel à l’ouest du Burkina
Faso.
2.6.4.4 Destruction des ennemis naturels des ravageurs
Un grand inconvénient commun à presque tous les insecticides utilisés est leur faible
sélectivité. Ils nuisent autant aux auxiliaires des cultures qu’aux ravageurs (JÄGER-
MISCHLE, 1988). Les produits sélectifs sont plus coûteux, et entraînent des frais
d’application supérieurs lorsqu’il faut traiter contre plusieurs ravageurs. L’industrie se refuse
à produire des pesticides sélectifs le plus souvent pour des raisons économiques : la demande
est trop faible pour des coûts de développement trop importants. Le risque de destruction des
ennemis naturels des ravageurs dans l’ouest du Burkina Faso est justifié par l’utilisation des
pesticides non sélectifs par les agriculteurs.
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
Mémoire de fin d’études de master d’ingénierie en eau et environnement : option environnement : Présenté par Nganoah Victoire Sylvie – juin 2009. Page 66
Conclusion partielle
En définitive, on peut dire que l’usage de pesticides amène une quantité de risques aux
incidences très négatives sur l’homme et sur la nature. A travers cette étude, les relations de
cause à effet sont connues. La bonne attitude serait de se poser des actions justes au lieu
d’essayer de limiter les dégâts. L’objectif général de cette étude étant de contribuer à la
gestion des risques environnementaux et sanitaires liée à l’utilisation des pesticides chimiques
de synthèses dans la culture du coton dans la région Ouest du Burkina Faso, nous allons
terminer cette mission en proposant des actions visant à réduire efficacement ces risques et à
améliorer la gestion des produits phytosanitaires.
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
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CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES.
La situation de la région ouest du Burkina Faso décrite dans notre mémoire interpelle
tous les acteurs du secteur du coton et les distributeurs de pesticides compte tenu des risques
identifiés. L’étude que nous venons de mener est une contribution à la maîtrise de la gestion
des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de
synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso. Nous pensons qu’il est important
d’agir, car une étude sans action est vaine ; agir parce qu’il y a urgence pour la protection de
l’environnement et partant la santé humaine. Ainsi, nous proposons quelques actions que nous
considérons comme viables et adaptées.
3.1 Les actions pour une intervention d’urgence
Compte tenu des risques importants que constitue l’emploi des pesticides sur l’environnement
et la santé, nos propositions s’appuieront sur :
� La nécessité de promouvoir une agriculture durable ;
� La promotion de la formation, de sensibilisation et d’information des producteurs sur
les BPA et sur l’utilisation sécurisée des pesticides ;
� La promotion de l’alphabétisation des producteurs en français et en langues nationales.
3.1.2 Pour le renforcement des capacités techniques des cotonculteurs
� Développement un programme de Communication pour le Changement de
Comportement (3C) à l’attention des producteurs de coton dans la mise en œuvre du
paquet de BPA ceci dans une perspective d’agriculture durable ;
� Mise à la disposition des agriculteurs les EPI à des prix raisonnables : équipements de
protection individuelle (gants, bottes, masques, tenues appropriées).
3.1.3 Pour la sensibilisation de la problématique des pesticides
Le renforcement des capacités techniques, le développement du « capacity building »
notamment :
� le recrutement et la formation d’encadreurs du niveau BEPC ;
� la formation et le recyclage des agents d’encadrement déjà sur le terrain.
3.1.4 Organiser des formations sur les autres procédés de lutte (lutte culturale,
génétique, physique, biologique, intégrée)
� Elaborer le programme des activités des associations et définir les missions
afférentes ;
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� Organiser des ateliers sur l’utilisation des plantes à propriété insecticide ou insectifuge
(piment, tabac, neem, papayer, moringa…).
3.1.5 Renforcement du contrôle des pesticides utilisés par les agriculteurs
� Faire de visites de terrain afin de répertorier les produits utilisés par les cotonculteurs ;
� Prévoir des mesures sévères pour accompagner les directives prédéfinies ;
� Veiller au respect des lois et règlementations adoptées par le Burkina Faso pour une
gestion sécurisante des pesticides ;
� Étendre l’action entreprise dans les autres localités productrices de coton et au niveau
des frontières ;
� Organiser un suivi médical au profit des agriculteurs pour le suivi de leur santé.
3.1.6. Les sociétés qui interviennent dans la filière coton ; SOFITEX, SAPHYTO,
UNPCP, et l’Etat
� Mettre sur pied une structure commune aux trois sociétés qui sera chargée du suivi
« monitoring écotoxicologique» chargée de l’évaluation de l’impact des polluants au
niveau environnemental (sol air eaux …) ;
� Faire des recherches pour le développement et la mise en œuvre de BPA ;
� Mettre sur pied des partenariats avec des sociétés étrangères de la même filière ;
� Créer un Système Environnemental de Gestion dans l’utilisation des pesticides coton.
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
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Conclusion générale
L’intensification de l’agriculture au Burkina Faso en général, et celle du coton en
particulier fait une large part à une grande utilisation des engrais minéraux et de pesticides
chimiques de synthèse. L’analyse des pratiques phytosanitaires en culture cotonnière à
l’ouest du Burkina Faso nous a révélé le non respect des BPA dont les conséquences sont :
� Des traitements phytosanitaires non efficaces ;
� Des risques élevés pour la santé des producteurs applicateurs de pesticides ;
� Des risques élevés pour la santé des consommateurs ;
� Des risques élevés pour l’environnement.
Au niveau des agriculteurs, le problème qui rend difficile le respect des BPA et la
mauvaise utilisation des pesticides est le faible développement des ressources humaines dû à
l’analphabétisme et au manque de formation professionnel adaptée, doublé de la mauvaise
organisation desdits producteurs. Seuls les efforts fournis par les producteurs ne suffisent pas
pour assurer une bonne gestion des problèmes causés par ces molécules de synthèse.
C’est aussi la responsabilité de l’Etat et de tous les acteurs de la filière coton de cette région
du pays. Ainsi, La gestion sécurisante des pesticides chimiques de synthèse pour tirer le
maximum de bénéfices liés à leur utilisation tout en minimisant leurs effets néfastes, se révèle
à la fois être une mission de service public mais aussi de salut public.
Les résultats obtenus par les outils que nous avons utilisés (les logiciels PIRI et
POEM) ainsi que les enquêtes réalisées en milieu réel ne laissent plus place au doute ; les
pesticides constituent un réel danger pour l’environnement et pour les hommes.
Une autre façon de minimiser les risques liés à l’utilisation des pesticides chimiques
de synthèse serait la vulgarisation de la culture du coton Bt, (Bacillus thuringiensis) plus
connu sous l’appellation coton génétiquement modifié mais cette variété pose une autre
problématique liée à la manipulation des gènes non encore totalement maîtrisée par la science.
Les pays développés qui proposent cette solution et disposent des équipements appropriés
sont d’avis différents sur ce sujet.
Notre mémoire « Etude des risques environnementaux et sanitaires liées à l’utilisation des
pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso » est
un appel à contribution pour le développement d’une agriculture durable.
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
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Références bibliographiques
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http://www.sofitex.bf
http://www.observatoire-pesticides.gouv.fr/index.php?pageid=124
www.pesticide.net
http://www.epa.gov
http://www.clw.csiro.au/products/piri/download.html
http://www.eu-footprint.org/ppdb.html
http://www.coleacp.org
AGRITOX - Base de données sur les substances actives phytopharmaceutiques
http://www.inra.fr/agritox/php/fiches.php
EXTOXNET (The EXtension TOXicology NETwork )
http://extoxnet.orst.edu/pips/pips.html
http://extoxnet.orst.edu/tibs/tibs.html
ARTICLES, OUVRAGES ET MEMOIRES:
Adama TOÉ1, Ray CORRELL2, Ros MILLER 2, Rai KOOKANA 2 and Ian I.G.FERRIS3
Application of the Pesticide Impact Rating Index to agriculture in Burkina Faso, 2009, 54p.
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Utilisation des pesticides dans la région est du Burkina Faso : Rapport d’enquête auprès des
producteurs cotonniers de dix villages de la province du Gourma. Rapport provisoire. Janvier
2004,28 pp.
André Eric Martial OYONO ELE
Risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides dans le maraîchage
au Burkina Faso : cas des sites de Tanghin, Boulmiougou et Yitenga, 2008 ; mémoire, 104p.
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CILSS /INSAH :
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
Mémoire de fin d’études de master d’ingénierie en eau et environnement : option environnement : Présenté par Nganoah Victoire Sylvie – juin 2009. Page 71
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M. Vaissayre et M. Cretenet
Risques environnementaux liés à la culture du cotonnier en Afrique francophone : bilan et
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Annexes
Annexe 1 : Tableau 29: Liste des herbicides utilisés dans la culture du coton au Burkina Faso
Types Fabricants/Distributeurs Nom commercial
Substances actives Produits commeriaux
Dose (L/ha ou Kg/ha)
Concentration (g/l ou g/kg) Doses (g/ha)
He
rbic
ide
s p
ré-le
vée
COTODON 400
Métolachlore/dipropétryne (160/240) g/l
750/750 3
ALM/SENEFURA SAHEL FLUORALM P 500 SC
Fluométuron/Prométryne (250+250) g/l 750/750 3
CALLIOPE/SAPHYTO CALLIFOR 500 SC
Fluométuron/Prométryne (250+250) g/l 750/750 3
STEPC HERBICOTON 500 SC
Fluométuron/Prométryne (250+250) g/l 750/750 3
SENCHIM COTOSEN 500 SC
Fluométuron/Prométryne (250+250) g/l 750/750 3
STEPC HERBICOTON DF
Fluométuron/Prométryne (440+440) g/kg
750/750 1,7
SYNGENTA COTODON PLUS GOLD 450
S-Métolachlore/Terbutryne(250/200) g/L
750/600 3
SYNGENTA CODAL GOLD 412.5 EC
S-metolachlore/prométryne (162,5/250) g/l
750/750 3
SENCHIM BUDO 580 SC Fluométuron/Prométryne/Glyphosate (250/250/80) g/L
750/750/240 3
AF-CHEM COTOSET 580 SC
Fluométuron/Prométryne/Glyphosate (250/250/80) g/L
750/750/240 3
CALLIOPE/SAPHYTO CALLIFOR G Fluométuron/Prométryne/Glyphosate (250/250/60) g/ha
750/750/180 3
CALLIOPE/SAPHYTO CALLIFOR G WG
Fluometuron/prometryne/glyphosate (383/383/92) g/kg
750/750/180 3
ALM/SENEFURA SAHEL DIURALM 80 WG
Diuron (800) g/kg 800 1
STEPC/SCAB ACTION 80 DF Diuron (800) g/kg 800 1
CALLIOPE/SAPHYTO DUREX 80 WG
Diuron (800) g/kg 800 1
CALLIOPE/SAPHYTO TEMPRA 90 WG
Diuron (900) g/kg 800 0,9
BASF/SENEFURA SAHEL STOMP 500 EC
Pendiméthaline (500) g/l 1250 2,5
He
rbic
ide
s po
st-le
vée
AGAN/SENEFURA SAHEL AGIL 100 EC Propaquizafop (100) g/l 150 1,5
SYNGENTA FUSILADE SUPER
Fluazifop-p-butyl (125) g/l 187,5 1,5
SYNGENTA FUSILADE FORTE 150 EC
Fluazofop-p-butyl (150) g/l 150 1
DOW AGROSCIENCE/AMEFERT
GALLANT SUPER
Haloxyfop-methyl (104) g/l 93,6 0,9
CALLIOPE/SAPHYTO TARGA SUPER
Quizalofop p-éthyl (50) g/l 60 1,2
CALLIOPE/SAPHYTO SELECT 120 EC
Cléthodim (120) g/l 96 0,8
He
rbic
ide
s no
n s
élec
tifs
SYNGENTA TOUCHDOWN Glyphosate-trimésium (480) g/l 480 - 1440 1-3.
SYNGENTA TOUCHDOWN FORTE 500
Glyphosate-trimésium (500) g/l 500 - 1250 1-2,5
CALLIOPE/SAPHYTO GRAMOXONE SUPER
Paraquat (200) g/l 400 - 800 2-4.
CALLIOPE/SAPHYTO CALLOXONE SUPER
Paraquat (200) g/l 400 - 800 2-4.
MONSANTO ROUNDUP 360 SL
Glyphosate (360) g/l 720 - 1440 2-4.
MONSANTO ROUNDUP BIOSEC 680
Glyphosate (680) g/kg 720 - 1360 1-2.
ALM/SENEFURA SAHEL GLYPHALM 50 WG
Glyphosate (500) g/kg 720 - 1500 1,5-3
Source : Koulibaly, programme coton (2008)
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
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Annexe 2 : Tableau 30: liste des insecticides utilisés dans la culture du coton au Burkina Faso Nom commercial substances actives et doses cibles
CALTHIO lindane - thirame Ennemis de la semence et de la plantule
MARSHAL carbosulfan Ennemis de la semence et de la plantule
GAUCHO Imidaclopride Ennemis de la semence et de la plantule
ROCKY 350 EC
CAÏMAN 350 EC
THIOFANEX 350 EC Endosulfan 700 g/ha Populations résistantes de Helicoverpa armigera
PHASER 350 EC
ENDOCOTON 350 EC
COTALM P 212 EC lambdacyhalothrine-profenofos 12-200 g/ha Chenilles phyllophages et carpophages
POLYTHRINE C 230 EC cyperméthrine-profenofos Chenilles phyllophages et carpophages 30-200 g/ha
SUMI ALPHA P 15/200 EC
esfenvalérate-profenofos Chenilles phyllophages et carpophages 15-200 g/ha
DELTAPHOS 210 EC deltaméthrine-triazophos Chenilles phyllophages et carpophages
10-200 g/ha
CYPERCAL B 36/250 EC cyperméthrine-benfuracarbe Chenilles carpophages et piqueur-suceurs
CYPERTHION B 36/250 EC
36-250 g/ha
CYPERCAL O 36/300 EC
cyperméthrine-ométhoate Chenilles carpophages et piqueur-suceurs
CYPERTHION O 36/300 EC
36-300 g/ha
CYPERCAL D 36/400 EC cyperméthrine-diméthoate 36/400 g/ha Chenilles carpophages et piqueur-suceurs
CYPERTHION D 36/400 EC LORSBAN 7/200 SC Betacyfluthrine-chlorpyriphos éthyle 7-200 g/ha Chenilles phyllophages et carpophages
CYPERCAL P 30/200 EC cyperméthrine-profenofos Chenilles phyllophages et carpophages
CYPERTHION P 30/200 EC
30-200 g/ha
DURSBAN B 18/200 EC Cyfluthrine- chlorpyriphos éthyle 18-200 g/ha Chenilles phyllophages et carpophages
ALPHACAL P 15/200 EC alphaméthrine-profenofos Chenilles phyllophages et carpophages
ALPHATHION P 15/200 EC
15-200 g/ha
CYPERCAL MM 36/300 EC
cyperméthrine-métamidophos 36-300 g/ha Chenilles carpophages et piqueur-suceurs
CYPERTHION MM 36/300 EC SHERDIPHOS 420 EC cyperméthrine-triazophos-diméthoate 30-150-240
g/ha Chenilles phyllophages, Chenilles carpophages et piqueur-suceurs
Fenpropathrine-pyriproxyfen 190-10 g/ha Chenilles phyllophages, Chenilles carpophages et piqueur-suceurs (surtout mouche blanche) PREMPT 20 EC
POLO 500 SC Diafenthiuron 300 g/ha Mouche blanche
CONFIDOR 350 EC Imidaclopride 30-50 g/ha Mouche blanche
AVAUNT 150 SC Indoxacarb 25 g/ha Chenilles phyllophages et carpophages
LASER 480 SC Spinosad 36 à 48 g/ha Chenilles phyllophages et carpophages
CAPT 88 EC Cyperméthrine-acétamiprid 36-8 g/ha Chenilles phyllophages, Chenilles carpophages et piqueur-suceurs
EMIR 88 EC
CONQUEST 88 EC
Source : Omer HEMA, programme coton (2008) Annexe 3 : quelques extraits de textes réglementaires dans la gestion des pesticides au niveau de différents ministères
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Ministère de l’agriculture, de l’hydraulique et des ressources halieutiques, textes de référence ;
� Loi n°041/96/ADP du 8 novembre 1996 instituant un contrôle des pesticides au Burkina Faso ;
� Loi n°005/97/ADP du 30 janvier 97 portant code de l’environnement au Burkina Faso : section 5 des mesures sur les pesticides et les matières fertilisantes ;
� Etc. Ministère de l’environnement et du cadre de vie, textes de référence :
� Loi n°005/97/ADP du 30 janvier portant code de l’environnement au Burkina Faso � Décret n°2001-185/PRES/PM/MEE du 07 mai 2001 portant fixation des normes de
rejets de polluants dans l’air, l’eau et le sol ; � Etc.
Ministère du commerce, de la promotion de l’Entreprise et de l’Artisanat, textes de référence :
� Décret n°940-14/PRES/PM/MICM/MFPL du 06 janvier 1994 portant institution d’un Certificat National de Conformité des Produits destinés à la consommation au Burkina Faso ;
� Arrêté n°93-005/MICM/MFPL du 18 janvier 1993 fixant les caractéristiques des pesticides aérosols ;
� Loi n°15/ADP du 05 mai 1994 portant organisation de la concurrence au Burkina Faso ;
� Etc.
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Annexe 4 : Tableau 31 : liste globale actualisée des pesticides autorisés par le CSP. Janvier 2009 N° Classe
OMS Spécialité commerciale
Matière(s) active(s) Domaines d’utilisation
01 III ACTARA 25 WG
Thiamethoxam (250g/kg) Insecticide utilisé contre les mouches blanches sur haricot, tomates, et gombo et sur cochenilles du manguier
02 III AGIL 100 EC Propaquizafop (100g/l) Herbicide de post levée autorisé contre les graminées annuelles et pérennes du cotonnier
03 III AKIZON 40 SC Nicosulfuron (40g/l) Herbicide autorisé contre les graminées et les dicotylédones du maïs
04 III Alligator Pendiméthaline (400g/l) Herbicide autorisé contre les adventices en prélevée de maïs
05 II ATTAKAN C 344 EC
Cyperméthrine (144g/l) et imidacloprid (200g/l)
Insecticide autorisé contre les chenilles carpophages et phyllophages et les pucerons du cotonnier
06 II AVAUNT 150 EC Indoxacard (150g/l) Insecticide autorisé contre les chenilles carpophages et phyllophages du cotonnier
07 II BISTAR 10 WP Bifenthrine (100g/l) Insecticide autorisé contre les moustiques vecteurs de malaria
08 II CALFOS 500 EC Profenefos ((500g/l) Insecticides contre les chenilles phyllophages, carpophages, les piqueurs suceurs et les acariens du cotonnier
09 II CALIFE 500 EC Profenefos ((500g/l) Insecticide autorisé contre les chenilles phyllophages et carpophages du cotonnier
10 III CALLIFOR 500 EC Fluométuron (250g/l) et Prométryne (250g/l)
Herbicide systémique du cotonnier utilisé en prélevée de la culture et des adventices
11 II Calife B 250 EC Profenefos ((250g/l) Insecticide/ acaricide contre les chenilles carpophages, phyllophages, les piqueurs suceurs et les acariens du cotonnier
12 III CALLIFOR G prométryne (250g/l) , Fluométuron (250g/l, Glyphosate (60g/l)
Herbicide systémique du cotonnier utilisé en prélevée de la culture et des adventices
13 II CAPT FORTE 184 WG
Lambda cyhalothrine et (120g/La) acétamipride (64g/l)
Insecticide/ acaricide contre les chenilles carpophages, phyllophages, les piqueurs suceurs et les acariens du cotonnier
14 II CAPT 88 EC Acétamipride (16g /l) et Cyperméthrine (82g/l)
Insecticides contre les chenilles et les piqueurs-suceurs du cotonnier
15 II CAPORAL 500 Profenefos ((500g/l) Insecticide et acaricide contre les chenilles phyllophages, carpophages, les piqueurs suceurs et les acariens du cotonnier
16 Ib CELPHOS Phosphure d’aluminium (560g/l)
Insecticide/rodenticide autorisé contre les insectes ravageurs et les rongeurs des denrées stockées
17 III CODAL GOLD 412-5 DC
Prométryne (250g/l), et s-Métolachlore (162g/l)
Herbicide autorisé pour le déherbage du cotonnier en prélevée de la culture des adventices
18 Ib COMMANDO Phosphide de zinc (800g/l) Rodenticide autorisé comme appât contre les rats et les souris
19 II CONQUEST C 176 EC
Acétamipride (32g/l) et Cyperméthrine (144g/l)
Insecticide autorisé contre les chenilles phyllophages, carpophages et les acariens du cotonnier
20 III CRUISER 350 FS Thiamétoxam (350g/l) Insecticides autorisé en traitement de semences 21 III CURACRON 500 EC Profénofos (500g/L) Insecticide/acaricide autorisé contre les principales
phyllophages et carpophages et les acariens du cotonnier.
22 II CYPERCAL P 750 EC
Cyperméthrine (120), Profénofos (600)
Insecticide/ acaricide contre les principaux insectes carpophages et phyllophages du cotonnier et contre les acariens
23 III DANGELE Haloxyfop méthyl R (104g/l) Herbicides sélectif utilisé en post-levée contre les graminées du cotonnier
24 III DANGOROBA Glyphosate (360g/l) Herbicide systémique non sélectif contre les
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graminées et dicotylédonées annuelles et pérennes 25 II DECIS 25 EC Deltamethrine (25g/l) Inesticide utilisé contre hélicoverpa sur tomate et
harico vert et les coléoptères du gombo 26 Ib DETIA GAS EX- B Phosphure d’aluminium
(570g/kg) Insecticide autorisé contre les ravageurs des denrées stockées
27 II DIMILIN OF 6 Diflubenzuron (60g/l) Insecticide contre les locustes 28 III DIURALM 80 WG Diuron (800g/l) Herbicide autorisé pour le déherbage du cotonnier
en pré-levée de la culture er des adventices 29 III DOMINATOR 360
SL Glyphosate (360g/l) herbicide systémique non s2lectif contre les
graminées et dicotylédonées annuelles et pérennes 30 II DUO 684 EC Cyperméthrinr high cis
(84g/l) et Profénofos (600g/l) Insecticide contre les chenilles phyllophages et carpophages du cotonnier
31 II DURSBAN 4 EC Chlorpyriphos-ethyl (480g/l) Insecticides contre les agrumes, du caféier, du cotonnier,et des cultures marâichaires.
32 III DURSBAN 5%DP Chlopyriphos-ethyl (50g/kg) Insecticide contre les sautériaux, les fourmis et les termites
33 III DURSBAN 5 G Chlopyriphos-ethyl (50g/kg) Insecticide contre les termites, les noctuelles, les tampins, les vers blancs sur maïs et sorgho
34 II DURSBAN 450 ULV Chlopyriphos-ethyl (450g/kg) Insecticides contre les locustes et les sautériaux en traitement foliaire
35 II DURSBAN 24 ULV Chlopyriphos-ethyl (240g/kg) Insecticide contre les sautériaux et le criquet pèlerin 36 II EMIR 88 EC Cypermétrine (72g/l) et
acétamipride (16g/l) Insecticide conte les chenilles et les insectes piqueurs suceurs du cotonnier
37 III FENICAL 3DP Fenitrothion (3g/l) Insecticide utilisé contre les acridiens 38 III FENICAL 400 UL Fenitrothion (400g/l) Insecticide utilisé contre les acridiens 39 III FOCUS ULTRA 100
EC Cycloxidim (100g/l) Herbicide en post-levée contre les graminées
adventices du cotonnier 40 III FOURALAN 480 SL Glyphosate (480g/l) Herbicide systémique non sélectif autorisé avant le
semis de la culture et en post-levée des adventices 41 II FURY P 212 EC Zéta-cyperméthrine (12g/l) et
profénofos (200g/l) Insecticide/acaricides contre les principales espèces phyllophages et carpophages et les acariens du cotonnier
42 III FUSILADE FORTE 150 EC
Fluazifop-p-bythyl (150g/l) Herbicide en post levée contre les graminées adventices du cotonnier
43 III FYFANON 880 CE Malathion (880g/l) Insecticide autorisé contre les chenilles phyllophages et carpophages du cotonnier
44 III FYFANON 925 CE Malathion (925g/l) Insecticides contre les locustes et les sautériaux 45 II GLYCEL 410 SL Glyphosate (410g/l) Insecticide systémique non sélestif utilisé en post
levée des adventices 46 III GLYPHALM 500 SL Glyphosate (500g/l) Herbicide systémique non sélectif contre les
mauvaises herbes annuelles et pérennes avant plantation/ semis de toutes cultures
47 III GLYPHALM 360 SL Glyphosate (360g/l) Herbicide systémique non sélectif contre les mauvaises herbes annuelles et pérennes avant plantation/ semis de toutes cultures
48 III GLYPHONET 360 SL
Glyphosate (360g/l) Herbicide systémique foliaire no sélectif utilisé contre les adventices annuelles et pérennes
49 III HERBICOTON DF Fluométuron (250g/l) et prométryne (250g/l)
Herbicides utilisé en pré-levée contre les adventices du cotonnier.
50 III HERBICOTON 500 SC
Fluométuron (250g/l) et prométryne (250g/l)
Herbicide utilisé en pré-levée contre le adventices du cotonnier
51 III HERBOFIN 360 SL Glyphosate (360g/l) Herbicide systémique non sélectif autorisé contre le riz sauvage à rhizomes
52 III IPPON 500 SC Iprodione (500g/l) Fongicide utilisé contre alternaria sur tomate et rizoctonia sur haricot vert
53 III KALACH 360 SL Glyphosate (360g/l) Herbicide systémique non sélectif contre les mauvaises herbes annuelles et pérennes avant plantation/semis de toutes cultures
54 III KALACH EXTRA 70 SG
Glyphosate (700g/l) Herbicide systémique foliaire non sélectif utilisé contre les adventices annuelles et pérennes
55 III KIRSMAT 075 WG Amétryne (73g/) et trifloxysulfuron (3g/l)
Herbicide de post levée autorisé contre les adventices annuelles et pérennes de la canne à sucre
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56 III LAGON 380 SC Isoxaflutole (50g/l) et aclonifen (333g/l)
Herbicide utilisé en pré-levée contre les plantes adventices du maïs
57 II LAMBDACAL P 212 EC
Lambda-cyhalothrine (12g/l) et profénofos (200g/l)
Insecticide autorisé contre les insectes phyllophages et carpophages du cotonnier
58 II LAMDEX 165 EC Lambda-cyhalothrine (15g/l) et chlorpyrihos-ethyl (150g/l)
Insecticide/acaricide autorisé contre les chenilles carpophages et les pucerons du cotonnier
59 II LAMPRIDE 46 EC Lambda-cyhalothrine (30g/l) et acétamipride (16g/l)
Insecticide autorisécontre les chenilles phyllophages, carpophages et les insectes piqueurs suceurs du cotonnier
60 III LASER 480 SC Spinosad (480g/l) Insecticide utilisé contre hélicoverpa sur tomate et haricot vert
61 III MALIK 180 EC Halozyfop-R-méthyl (180g/l) Insecticides utilisé contre les graminées en post levée du cotonnier
62 II MALO BINFIGA 2,4-D (720g/l) Herbicide systémique de post levée autorisé contre les dicotylédones du riz
63 III MONTAZ 45 WS Imidacloprid (250g/kg) et thirame (200g/kg)
Insecticide/fongicide autorisé en traitement de semences contre les insectes champignon pathogènes du sol
64 III NICOMAÏS 40 SC Nicosulfuron (400g/l) Herbicide autorisé contre les adventices en post-levée du maïs
65 II NOVA 400 EC Triazophos (400g/l) Insecticide/ acaricide utilisé contre les ravageurs du cotonnier
66 III NUTRON 90 DF Fluométuron (900g/l) Insecticide autorisé pour le désherbage du cotonnier en prélevée de la culture et des adventices
67 II PHOENIX 88 EC Cyperméthrine (72g/l) et acétamipride (16g/l)
Insecticide autorisé contre les carpophages du cotonnier
68 III PHOSFINON 570 GE Phophure d’aluminium (570g/l)
Insecticide utilisé en fumigation contre les insectes de denrées stockées
69 II PYHLOREX 480 SC Chlopyrifos-ethyl (480g/l) Insecticide utilisé contre les termites et les cochenilles du manguier
70 II PYRICAL 5DP Chlopyrifos-ethyl (5g/l) Insecticide utilisé contre les acariens
71 II PYRICAL 240 UL Chlopyrifos-ethyl (240g/l) Insecticide utilisé contre les acariens
72 II PYRICAL 480 UL Chlopyrifos-ethyl (480g/l) Insecticide utilisé contre les acariens
73 II PYRINEXQUICK 212 EC
Deltamétrine (12/g/L) et chlorpyriphos-ethyl (200g/l)
Insecticide/acaricide autorisé contre les chenilles carpophages et les pucerons du cotonnier
74 III RICAL 345 EC Propanyl (230 g/l) et thiobencarb (115g/l)
Herbicides systémique sélectif autorisé en post-levée (adventices et riz) contre les adventices du riz
75 III ROUNDUP TURBO 450 SL
Glyphosate (450g/l) Herbicide non sélectif autorisé contre les adventices annuelles et pérennes
76 III SELECT 120 EC Cléthodime (120g/l) Herbicide sélectif autorisé contre les graminées du cotonnier
77 II SHEDID B 375 SC Thiodicarbe (375g/l) Insecticide contre les chenilles carpophages, phyllophages du cotonnier
78 II STOMP 330 EC Pendiméthalne (330g/l) Herbicide utilisé en pré-levée contre les plantes adventices du cotonnier
79 III SUCCESS APPAT 024 CB
Spinosad (24g/l) Insecticides utilisé contre la mouche des fruits du manguier
80 II TENOR 500 EC Profenofos (500g/l) Insecticide contre les chenilles phyllophages et carpophages du cotonnier
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81 III THIAN 175 O-TEQ Flubendiamide (100g/l) et spirotétramate (75g/l)
Insecticide contre les lépidoptères et les insectes piqueurs suceurs du cotonnier
82 II THUNDER 145 O-TEQ
Bétacyfluthrine (45 g/l) et imidaclopride (100g/l)
Insecticide autorisé contre les chenilles carpophages, phyllophages et les piqueurs suceurs du cotonnier
83 III TRACKER 16,5 UL Tralométhrine (16,5g/l) Insecticide autorisé contre les locustes et contre les insectes du cotonnier et des cultures maraîchères
84 III TRICEL 480 SC Chlorpyrifos-ethyl (480g/l) Insecticide contre les insectes phyllophages et carpophages du cotonnier
85 III TOPSTAR 400 SC Oxadiargyl (400g/l) Herbicides contre les adventice du riz et des plaines inondables
86 III TOPRANIL 480 EC Propanil (480 g/l) Herbicide systémique sélectif utilisé en post-levée contre les adventices du riz
87 III TOUCHDOWN FORTE 500 EC
Glyphosate (500g/) Herbicide systémique non sélectif autorisé contre les adventices annuelles et pérennes des plantations
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Annexe 5 : signes cliniques des intoxications dues aux pesticides (Calliope S.)
1. Symptômes des intoxications aux organochlorés : Les symptômes se manifestent quelques temps après contact avec le produit. Ces symptômes sont les suivants : Vomissement -Difficultés respiratoires -Diarrhée -Convulsions -Douleurs abdominales -Troubles du rythme cardiaque -Maux de tête -Trouble de conscience (coma) -Vertige -Faiblesse musculaire Mort.
Test de laboratoire : Des tests en laboratoires sur le vomi et les substances du lavage gastrique permettent d’identifier le composé.
2. Symptômes des intoxications aux organophosphorés : Les symptômes qui suivent sont communs aux organochlorés et organophosphorés : Vomissements -Excitation -Diarrhée -Faiblesse musculaire -Douleurs abdominales -Tremblement -Maux de tête -Difficultés de respiration -Vertiges –Anxiété Les symptômes spécifiques aux organophosphorés sont : sueur, hyper salivation, céphalées, tremblement de la langue et des paupières, incontinence anale
Test de laboratoire : le diagnostic peut être confirmé par la mesure des enzymes cholinestérases dans le sang (plasma ou globules rouges).
3 Symptômes des intoxications aux pyréthrinoïdes : Les symptômes liés à une absorption orale importante sont : -Irritation de la muqueuse bucco-nasale -Nausée, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales -Hyper salivation -Fasciculation musculaire -Convulsions et trouble de la conscience
Test de laboratoire : il n’existe pas de tests spécifiques à réaliser pour confirmer le diagnostic
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Annexes 6 : Données essentielles pour l'évaluation des substances actives :
Substance DJA (mg/kg/j)
ARfD (mg/kg/j) AOEL (mg/kg/j)
PNEC (µg/L)
Classement
2,4-D 0.05 non pertinent 0.15 58 N Xn R22 R37 R41 R43 R52/53 acetamiprid 0.07 0.1 0.124 0.5 Xn R22 R52/53 S2 S46 S61 bensulfuron-methyle 0.2 N Xi R43 R51/53 bifenthrine 0.015 0.074 0.0125 0.0012 N T R20 R25 R40 R43 R50/53
S36/37 S45 S60 S61 buprofezine 0.01 EC carbofuran 0.001 0.001 0.001 N T+ R26/28 R50/53 carbosulfan 0.01 0.01 0.02 N T R23/25 R43 R50/53 S1/2 S36/37
S45 S60 S61 chlorpyriphos-ethyl 0.01 0.1 0.01 0.1 N T R25 R50/53 S1/2 S45 S60 S61 chlorpyriphos-methyl 0.01 0.1 0.01 N Xi R43 R50/53 S2 S36/37 S60 S61
cyfluthrine 0.003 0.02 0.02 0.0068 N T+ R23 R28 R50/53 cypermethrine 0.05 0.2 0.06 0.001 N Xn R20/22 R37 R50/53 S2 S24
S36/37/39 S60 S61 cypermethrine high cis N Xn R22 R37/38 R43 R50/53 S2
S36/37/39 S60 S61 deltamethrine 0.01 0.01 0.0075 0.0032 N T R23/25 R50/53 S1/2 S24 S28
S36/37/39 S38 S45 S60 S61 diflubenzuron 0.02 EC esfenvalerate 0.02 0.05 0.018 0.08 N T R23 R25 R43 R50/53 S1/2 S24
S36/37/39 S45 S60 S61 fenitrothion 0.005 0.013 0.013 N Xn R22 R50/53 fipronil 0.0002 0.009 0.0035 0.00077 N T R23/24/25 R48/25 R50/53 S2
S36/37 S45 S60 S61 glyphosate 0.3 non pertinent 0.2 60 N Xi R41 R51/53 S2 S26 S39 S61 indoxacarbe 0.006 0.125 0.004 Xn R22 R43 R50 ioxynil 0.005 0.04 0.01 2.7 N T R21 R23/25 R36 R48/22 R50/53
R63 S1/2 S36/37 S45 S60 S61 S63 lambda cyhalothrine 0.005 0.0075 0.0025 0.00016 N T+ R21 R25 R26 R50/53 malathion 0.03 0.3 0.03 0.5 N Xn R22 R50/53 S2 S24 S60 S61 methamidophos 0.001 0.003 0.001 N T+ R24 R26/28 R50 S1/2 S28
S36/37 S60 S61 oxadiargyl 0.008 non pertinent 0.006 0.23 N Xn R48/22 R50/53 R63 S2 S36/37
S46 S60 S61 prometryne EC spinosad 0.024 non pertinent 0.024
0.012 0.17 N Xn R48/22 R50/53 S2 S46 S60
S61 triflumuron 0.005 Xn R48/22 zetacypermethrine 0.02 0.05 2.6e-05 N T R23 R25 R43 R50/53 zirame 0.006 0.08 0.015 18.9 N T+ R22 R26 R37 R41 R43 R48/22
R50/53 S1/2 S22 S26 S28 S36/37/39 S45 S60 S61
zoxamide 0.5 non pertinent. 0.3 0.348 N Xi R43 R50/53
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
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Annexes 7: Interface du logiciel POEM
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
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Annexe 8: interface du logiciel-programme Piri
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Annexes 9 : résultats du logiciel PIRI
Risques de contamination des eaux de surface (scénario1)
Risque de contamination des eaux de surface (scénario 2)
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Risques de contamination des eaux de surface (scénario 3)
Risques de contamination des eaux de surface (scénario 5)
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
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Risques de contamination des eaux souterraines (scénario 5)
Risques de contamination des eaux souterraines (scénario 1, 2, 3, 4)
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Annexe 10 : Questionnaire adressé aux agriculteurs.
Année académique : 2008-2009
FICHE D’ENQUETE
Site…………………………………………../ Culture…………………………………….......
I. Identité de l’enquêteur :
1. Nom et Prénom :……………………………………………………………………………...
2. Sexe :…………...............Age………………………………………………………………...
3. Niveau intellectuel / de qualification…………………………………………………………
II. Données structurelles :
1. Organisation du producteur
Individuelle Groupement Coopérative Professionnel Occasionnel
2. Quelle est la superficie correspondante exploitée ?
Individuelle…………………. Groupement………………… Coopérative………………..
Professionnel………………… Occasionnel…………………
3. Langue d’alphabétisation
Français Mooré Dioula Autres (préciser)…………………
III. Traitements phytosanitaires :
1. Type d’appareil utilisé
Type d’appareil Marque de l’appareil Pulvérisateur à dos
ULV
TBV
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2. A quelle heure de la journée sont effectués les traitements ?
3. Avez-vous reçu une formation pour la manipulation des pesticides ?
Oui Non
Si oui par qui ?..................................................................................................................
…………………………………………………………………………………………………...
4. Produits utilisés pour la culture :
Noms des pesticides Matières actives Groupe (insecticides, fongicides, herbicides …)
Période d’utilisation (saison sèche, sèche de pluies)
Description (liquide, solide, couleur, poudre etc.)
Origine du produit (marque, lieu ou pays de fabrication)
Cultures adaptées pour le produit (étiquette ou notice)
Date de validité Nombre de traitement par conditionnement
Fréquence des traitements Dose à l’hectare Mode d’utilisation (de la préparation jusqu’a l’utilisation) épandage, pulvérisation, etc.
Organique/Inorganique DL50 (mg/Kg de poids vif) DT50 (temps de demi-vie) KOC (coefficient d’absorption)
FBC ou FC
5. Ou –vous approvisionnez vous en pesticides ?.................................................................
6. Est-ce toujours chez le même fournisseur ?
Oui Non
7. Dans l’un ou l’autre des cas, pourquoi ?...........................................................................
8. Qui prend la décision de traiter ?............................................................................................
9. Comment est déclenché le premier traitement ?
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Une recommandation
Une reconnaissance des ravageurs
Un constat des dégâts causés par les ravageurs
10. Dosage des produits
Avez-vous des difficultés à doser vos produits ?
Oui Non
Quels sont vos instruments de dosage ?...........................................................................................
11. Par qui sont effectués les traitements ?.............................................................................
12. Est toujours le même traiteur ?
Oui Non
Dans l’un ou l’autre des cas, pourquoi ?................................................................
13. Maîtrise des recommandations :
Nombre de traitements ………… Fréquence des traitements ……………Dose à
l’hectare………………
14. Quel est le nombre de récoltes par campagne ?................................................................
IV. Maîtrise des ennemis du coton :
1. -Savez-vous reconnaître les insectes qui attaquent les cultures ?
Oui Non
-Savez-vous reconnaître les dégâts causés par ces ravageurs ?
Si oui, attendez-vous une recommandation d’un agent de l’agriculture pour agir ?
Oui Non
2. - Savez-vous reconnaître les maladies des cultures ?
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Si oui, attendez-vous une recommandation d’un agent de l’agriculture pour agir ?
3. -Connaissez-vous les maladies qui attaquent les semis et les jeunes plants ?
Oui Non
4. Les maladies qui attaquent les feuilles sont –elles identiques à celles qui attaquent les
graines ?
Oui Non
Si oui, cela vous amène-t-il à changer de traitement ?
Oui Non
Si oui quel produit ou traitement administrez- vous à vos cultures ?...........................
V. Mesures de protection pour les utilisateurs de pesticides :
Manipulation des produits
1. Avec quoi manipulez-vous les produits lors de la préparation ?
Tenue (types de vêtement) Gants Chaussures fermées Rien
Lunettes de protection
2. Avec quoi manipulez-vous les produits lors de la pulvérisation/l’application du produit ?
Tenue Gants Chaussures fermées Cache nez Rien
Lunettes de protection
3. Vous arrive-t-il de boire, manger, fumer pendant la manipulation ?
Après la manipulation
4. Que faites-vous juste après la manipulation des produits :
Prenez-vous un bain après la manipulation des pesticides ?
Oui Non
Vous lavez-vous les mains après la manipulation ?
Oui Non
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Lavez-vous vos vêtements après la manipulation ?
Oui Non
Séchez-vous vos vêtements après la manipulation ?
Oui Non
5. Rincez-vous le matériel après le traitement ?
Oui Non
Si oui où versez-vous cette eau ?………………………………………………………………
Pendant la préparation du produit
6. Où faites-vous la préparation des produits ?
A la maison Au champ A côté de la retenue/cours d’eau
A côté du puits/forage Autres…………………
7. Tenez vous compte des conditions météorologiques lors de la pulvérisation des produits ?
(direction du vent, force du vent ; ensoleillement)
Oui Non
VI. Gestion des extrants :
1. Ou stocker-vous les produits (pesticides) ?
Au magasin A la maison Au champ Autres (préciser)………………
2. Que faites-vous des emballages/bidons vides des produits
Jetées à la décharge Enterrées Brulées
Réutilisées (préciser)…………………Autres (préciser)
3. Ou mettez-vous ou que faite-vous des restes des pesticides après utilisation ?
A la maison Au magasin Au champ Autres (préciser)……………..
4. Que faites –vous des restes du produit après application ?
Conserver dans un récipient Verser dans la nature Autres (préciser)………………
VII. Les accidents : pour l’homme
1. Appliquez-vous les produits si vous avez une blessure ?
Oui Non
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2. Avez-vous déjà été soumis à des accidents lors de la manipulation des pesticides ?
Oui Non
3. Lesquels ?
Intoxications…… maux de tête……… maux de ventres…… brûlures…………………….
Fatigue…………………… … Autres (préciser)…………………………………...
4. Ces accidents sont-ils fréquents ?
Oui Non
VII. Les accidents : pour le matériel
1. Quels sont les types de pannes sur le matériel ?.......................................................................
2. Les pannes sont-elles fréquentes ?............................................................................................
3. Qui fait le dépannage ?
Un technicien……………………….Vous même………………Autres (précisez)……………
VIII. Autres informations
1. Qui finance vos intrants ?
Fonds propres……………………….Autres (préciser)…………………………...
Irrigation :
2. Quelle est la source d’eau de boisson ?
Fleuve Marigot Robinet Puits Forage
Autres (précisez)………………………..
3. Est-ce que les pesticides utilisés sont efficaces ?
Oui Non
IX. Autres mauvaises pratiques agricoles recensés :
Présence de maisons d’habitation dans les champs Présence de cultures associées
Présence d’un puits au milieu du champ Autres (préciser)…………………………..
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Glossaire :
Antidote : substance capable de neutraliser un toxique ou de s’opposer à ses effets,
par un mécanisme physique, chimique, biochimique ou pharmacologique.
Conditionnement : Contenant avec son emballage protecteur utilisé pour amener les
pesticides jusqu’au consommateur par les circuits de distribution de gros et de détail.
Danger : probabilité qu’un pesticide aura des effets nuisibles dans les conditions ou il
est utilisé
Dose : quantité de substance active ou de préparation appliquée par unité de maté- riel
traité, unité se rapportant à une longueur (mètre), une surface (ha ou mètre carré), un volume
(litre, hectolitre, mètre cube) ou une masse (kilogramme, quintal, tonne). Pour éviter toute
ambiguïté, on exprime : en grammes, les doses de substances actives ; en kilogrammes ou en
litres, les doses des spécialités et des produits industriels simples. Il est important de ne pas
confondre dose et concentration d'emploi. L'expression " dose d'emploi ", n'est pas correcte,
utiliser l'expression "concentration d'emploi". Exemple: un traitement effectué avec un
volume de bouillie de 1000 l /ha à la concentration de 100 g par hectolitre correspond à une
dose de 1000 g /ha.
Environnement : milieu ambiant, comprenant l’eau, l’air, le sol, et leurs
interrelations, ainsi que tous les rapports tous les rapports de ces éléments avec les organismes
vivants.
Etiquette : texte écris, texte imprimé ou symbole graphique attaché ou joint au
pesticide, à son premier contenant, à son extérieur ou au suremballage dans lequel le pesticide
est présenté pour la vente au détail.
Fabricant : société, ou autre organisme du secteur public ou privé ou particulier dont
l’activité ou la fonction consiste, soit directement, soit par l’intermédiaire d’un agent ou d’un
organisme qu’il contrôle avec ou avec lequel il a passé un contrat, à fabriquer des matières
actives pesticides ou à préparer des formulations et des produits à partir de celles-ci.
Fongicide : matière active ou produit formulé ayant la propriété de tuer les
champignons
Formulation : combinaison de divers composés visant à rendre le produit utilisable
efficacement pour le but recherché; forme sous laquelle le pesticide est commercialisé.
Herbicide : matière active ou produit formulé ayant la propriété de tuer les végétaux.
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
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Homologation : processus par lequel les autorités nationales compétentes approuvent
la vente et l'utilisation d'un pesticide après examen de données scientifiques complètes
montrent que le produit est efficace pour les usages prévus et ne présente pas de risques
excessifs pour la santé humaine et animale ou pour l'environnement.
Insecticide : matière active ou produit formulé ayant la propriété de tuer les insectes.
Limite maximale de résidus (LMR) : concentration maximale d’un résidu qui est
légalement autorisée ou considérée comme acceptable dans ou sur une denrée alimentaire, un
produit agricole ou un produit destiné à l’alimentation animale.
Lutte biologique : méthode qui consiste à combattre un ravageur par l’utilisation des
ses ennemis naturels appartenant soit au règne animal soit au règne végétal.
Lutte intégrée contre les ravageurs : système de lutte aménagée qui, compte tenu de
l'environnement particulier et de la dynamique des populations de l'espèce considérée, utilise
toutes les techniques et méthodes appropriées de façon aussi compatible que possible et
maintient les populations de ravageurs à des niveaux intérieurs à ceux qui causent des
dommages ou des pertes économiquement inacceptables.
Matière active : partie biologiquement active du pesticide présente dans une
formulation.
Persistance (d'une substance dans un milieu) : durée pendant laquelle la substance
active d'un produit agro pharmaceutique ou ses métabolites actifs sont décelables par un
moyen chimique ou biologique dans un milieu considéré (sol, eau, production ...).
Pesticide : toute substance ou association de substances qui est destinée à repousser,
détruire au combattre les ravageurs, y compris les vecteurs de maladies humaines ou
animales, et les espèces indésirables de plantes ou d'animaux causant des dommages ou se
montrant autrement nuisibles durant la production, la transformation, le stockage, le transport
ou la commercialisation des denrées alimentaires, des produits agricoles, du bois et des
produits ligneux, ou des aliments pour animaux, ou qui peut être administrée aux animaux
pour combattre les insectes, les arachnides et les autres endo- ou ectoparasites. Le terme
comprend les substances destinées à être utilisées comme régulateurs de croissance des
plantes, comme défoliants, comme agent de dessiccation, comme agent d'éclaircissage des
fruits ou pour empêcher la chute prématurée des fruits, ainsi que les substances appliquées sur
les cultures, soit avant, soit après la récolte, pour protéger les produits contre la détérioration
durant l'entreposage et le transport.
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
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Ravageur : Organisme qui vit directement aux dépens de plantes ou de denrées en
provoquant des dommages plus ou moins importants. Note : terme s’appliquant surtout aux
animaux.
Résidu : substances spécifiques laissées par un pesticide dans les aliments, les
produits agricoles ou les aliments pour animaux. Le terme comprend tous les dérivés de
pesticides, comme les produits de conversion, les métabolites et les produits de réaction, ainsi
que les impuretés jugées importantes du point de vue toxicologique. L’expression « résidus de
pesticides » comprend les résidus de source inconnue ou inévitable (comme l’environnement),
ainsi que ceux qui résultent des utilisations connues du produit chimique.
Risque : fréquence prévue des effets néfastes à la suite d'une exposition à un pesticide.
Teneur : quantité de substance active contenue dans une unité de masse ou de volume
d’une préparation. Note : la réglementation impose d’exprimer la teneur en substance active,
en masse pour masse ou en masse pour volume, selon qu’il s’agit d’un produit solide ou
liquide.
Toxicité : propriétés physiologiques ou biologiques qui font qu'un produit chimique
peut endommager ou altérer un organisme vivant par des moyens autres que mécaniques.
Traitement : opération consistant à appliquer ou à mettre en œuvre un ou plusieurs
agents physiques, chimiques ou biologiques en vue de protéger ou d'améliorer la production
agricole.
Dose Journalière Admissible (DJA) : quantité de substance pouvant être
quotidiennement absorbée au cours d’une vie d’homme sans manifestation d’effets
secondaires. Unité: (mg/kg p.c. /j.).
Dose de référence aiguë (ARfD) : quantité maximum de substance active qui peut
être ingérée par le consommateur pendant une courte période (c'est à dire au cours d'un repas
ou d'un jour, dans la nourriture ou l'eau de boisson), sans effet dangereux pour sa santé. Elle
s'exprime en milligrammes de substance active par kilogrammes de poids corporel.
DSE (Dose sans Effet) ou NOAEL (No observed adverse effect level)) : le niveau de
concentration le plus élevé pour lequel aucun effet néfaste n’est observé (sur l’homme ou
l’animal). Il sert à déterminer par calcul l’ADI (Acceptable Daily Intake) ou DJA (Dose
Journalière Admisible) qui est un élément important pour l’établissement des LMR (Limites
maximales en résidus).
Etude des risques environnementaux et sanitaires liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse dans la culture du coton à l’ouest du Burkina Faso.
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Délai de carence ou DAR (délai avant récolte) : Pour une préparation donnée,
nombre de jours devant séparer réglementairement le dernier traitement et le début de la
récolte
Cholinestérase : enzyme nécessaire au fonctionnement du système nerveux de
l'homme et des insectes- 90 % des insecticides agissent en perturbant son fonctionnement
normal.
AOEL : quantité maximale de la substance active à laquelle l’opérateur peut être
exposé sans effet nocif pour sa santé. C’est une dose de référence calculée, un intermédiaire
numérique dans le processus d’évaluation du risque.
Demi-vie (T1/2 ou DT50) : temps nécessaire à la disparition de 50% du produit.
Emploi : usage fixé par l'homologation, auquel est destiné un produit
agropharmarceutique.
Exposition (externe) : quantité (mg) de la substance (matière active) accessible pour
être inhalée, ingérée ou se déposer sur la peau.
Exposition effective (actual exposure) : quantité de pesticide sur la peau compte tenu
de la pénétration au travers des vêtements et des protections.
Exposition potentielle : quantité de pesticide qui serait inhalée ou ingérée en
l’absence de toute protection ou qui arriverait sur la peau si elle était nue.
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