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EXPERTS FORESTIERS T. MOREAU CONSULTANT
&
DOSSIER D’ENQUETE PUBLIQUE
RAPPORT PREALABLE Mai 2013
ETUDE DE REGLEMENTATION DES BOISEMENTS
Commune de PELUSSIN
Cabinet COUDERT – SELARL Thierry MOREAU - Consultant La Fontclaire – 19 200 Saint-Pardoux-le-Vieux Immeuble Antarès – 22 rue Atlantis ESTER Technopole
Tél. : 05 55 72 16 51 - Fax : 05 55 72 50 10 87 069 Limoges
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Réglementation des boisements – PELUSSIN (42 410) Mai 2013
PREAMBULE
Le 23 février 2005, la Loi relative au développement des Territoires ruraux (Loi n° 2005-157, NOR : AGRX0300111L) confie aux départements le soin de définir leur politique en matière de réglementation des boisements.
L’outil « Réglementation des boisements » peut être requis par une commune ayant identifié sur son territoire des problématiques liées au boisement, par délibération du Conseil municipal. Il peut également être mis en place, ou révisé, à l’initiative du Département.
Dans ce contexte, le Département de la Loire a pris le parti d’actualiser les réglementations de boisement existantes, et de recruter les communes qui n’en disposent pas à ce jour et pourraient le souhaiter. Ce travail, mené en collaboration avec les communes volontaires, avance régulièrement afin de parvenir à une réflexion harmonieuse à l’échelle du département.
La commune de Pélussin disposait depuis 1976 d’une réglementation des boisements sur son territoire. En 2012, elle a sollicité le Conseil Général de la Loire pour effectuer la révision des périmètres établis il y a plus de 30 ans, « Afin de favoriser une meilleure répartition des terres entre les productions agricoles, la forêt, les espaces de nature ou de loisirs et les espaces habités en milieu rural et d'assurer la préservation de milieux naturels ou de paysages remarquables » (citation du Code Rural et de la Pêche Maritime, Article L.126-1, qui encadre la réglementation des boisements).
Le rapport ci-après présente le travail qui a été mené depuis le lancement de l’étude avec la Commission Communale d’Aménagement Foncier constituée pour cette occasion, et qui s’est tenue le 2 juillet 2012.
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Réglementation des boisements – PELUSSIN (42 410)
SOMMAIRE DE L’ETUDE
I – Situation et contexte général de la démarche __________________________________ 4
I.1 – Présentation générale de Pélussin ______________________________________________ 4
Chiffres-clés : ______________________________________________________________________ 4
Organisation du territoire : ___________________________________________________________ 4
II.2 – Présentation générale de la démarche de réglementation des boisements ____________ 6
Aspects légaux _____________________________________________________________________ 6
Le principe de la Réglementation des Boisements _________________________________________ 7
II.3 – Méthode employée pour cette étude ___________________________________________ 8
Co stitutio d’u g oupe de t avail ____________________________________________________ 8
Déroulement de la réflexion __________________________________________________________ 8
II – Pélussin : Diagnostic territorial de la commune _______________________________ 10
II.1 – Brève étude de milieu ______________________________________________________ 10
Contexte climatique________________________________________________________________ 10
Contexte géologique _______________________________________________________________ 11
II.2 – Contexte agricole __________________________________________________________ 12
Occupation du territoire agricole _____________________________________________________ 12
Etat des lieux de la filière Agricole ____________________________________________________ 12
II.3 – Contexte forestier _________________________________________________________ 13
Zone Forestière Homogène N°3 ______________________________________________________ 13
Etat des lieux de la filière forestière ___________________________________________________ 15
o Economie forestière : ______________________________________________________________ 16
o Propriété forestière ________________________________________________________________ 16
o Etat de la desserte forestière ________________________________________________________ 17
o Chasse, aménités __________________________________________________________________ 18
II.4 – Contexte touristique et social ________________________________________________ 18
II.5 – Enjeux environnementaux __________________________________________________ 18
II.6 – Qualité de la ressource en eau _______________________________________________ 21
II.7 – Enjeux Paysages & Patrimoine _______________________________________________ 23
II.8 – Urbanisme et Aménagement du territoire ______________________________________ 25
II.9 – Problématique Incendies et Risques naturels ___________________________________ 25
Ris ue d’i e die __________________________________________________________________ 25
Ris ue d’i o datio ________________________________________________________________ 26
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Réglementation des boisements – PELUSSIN (42 410)
Sismicité _________________________________________________________________________ 26
Erosion __________________________________________________________________________ 26
III – Réglementation des boisements : cadrage départemental ______________________ 27
III.1 – Objectifs généraux ________________________________________________________ 27
III.2 – Terminologie utilisée ______________________________________________________ 27
Boisements_______________________________________________________________________ 27
Massif boisé ______________________________________________________________________ 27
Fonds voisin ______________________________________________________________________ 28
III.3 – Les périmètres réglementaires : signification et implications ______________________ 28
Les 3 périmètres principaux et les 2 sous-périmètres _____________________________________ 28
Précisions sur les périmètres et sous-périmètres_________________________________________ 29
III.4 – Le cadre et les seuils déterminés au niveau du Département ______________________ 30
Cadre des mesures applicables en Périmètre Réglementé ou Réglementé après Coupe Rase _____ 30
Calcul de la distance de recul ________________________________________________________ 30
Exclusions de la réglementation des boisements _________________________________________ 31
Motifs de refus de plantation en périmètre réglementé ___________________________________ 31
P ote tio des ou s d’eau __________________________________________________________ 32
Distances de recul par rapport aux voiries ______________________________________________ 32
IV – Contenu de la Réglementation des Boisements de Pélussin _____________________ 33
IV.1 – Les principes adoptés en groupe de réflexion ___________________________________ 33
Protection des terres agricoles _______________________________________________________ 33
Protection du bâti _________________________________________________________________ 33
Respect de la liberté de boiser _______________________________________________________ 34
Respect des dispositions paysagères __________________________________________________ 34
Prise en compte de l’e vi o e e t et des ha itats _____________________________________ 35
IV.2 – Synthèse des périmètres établis approuvés par la CCAF __________________________ 36
Plan réduit du projet adopté en CCAF du 21 mars 2013 ___________________________________ 37
IV.3 – Le Règlement validé en CCAF ________________________________________________ 38
V – Mise en application de la Réglementation ___________________________________ 39
V.1 – Les démarches ____________________________________________________________ 39
V.2 – Les recommandations ______________________________________________________ 39
V.3 – Les esures d’acco pag e e t : aides au défrichement et à la reconquête paysagère _ 40
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Réglementation des boisements – PELUSSIN (42 410)
ANNEXES
Arrêté préfectoral n° DT-11-5 8 po ta t lasse e t e assif fo estie à is ue d’i e die de communes du département de la Loire _____________________________________________________ 42
Arrêté préfectoral n° DT-11-539 fixant la réglementation du Débroussaillement nécessaire à la
prévention des incendies de Forêt _________________________________________________________ 42
Formulaire de déclaration préalable au boisement ou reboisement en périmètre Réglementé ____ 42
Notice de la subvention « Amélioration foncière – Drainage individuel » _____________________ 42
TABLES DES ILLUSTRATIONS
Figure 1. Localisation de Pélussin _______________________________________________________________ 4
Figure . R partitio de l’Occupatio des sols _____________________________________________________ 4
Figure 3. Relief du territoire de Pélussin __________________________________________________________ 5
Figure 4. Cartographie des pentes ______________________________________________________________ 5
Figure 5. Vue aérienne ________________________________________________________________________ 5
Figure 6. Occupation agricole des sols de Pélussin _________________________________________________ 12
Figure 7. Carte des ZFH du sud du département de la Loire __________________________________________ 13
Figure 8. Activités liées à la filière forêt-bois sur le territoire de Pélussin (Source : Document principal de la
Charte Forestière de Territoire du Pilat __________________________________________________________ 16
Figure 9. Etat des lieux de la desserte forestière (Source : Document principal de la Charte Forestière de
Territoire du Pilat, mars 2011) ________________________________________________________________ 17
Figure 10. Carte des zonages Natura 2000 _______________________________________________________ 18
Figure 11. Carte des ZNIEFF I et II ______________________________________________________________ 19
Figure 12. Habitats Natura 2000 _______________________________________________________________ 19
Figure . Zo es d’i t r t pour la Tra e Verte et Bleue ____________________________________________ 20
Figure 14. Ecrevisse à pattes blanches (Source : www.liferuisseaux.org) _______________________________ 21
Figure 15. Carte des bassins versants ___________________________________________________________ 22
Figure 16. Analyse de la qualité de la ressource en eau (bassin élargi de la Valencize) ____________________ 22
Figure 17. Diagnostic paysager réalisé par le Cabinet AUA __________________________________________ 24
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Réglementation des boisements – PELUSSIN (42 410)
I – Situation et contexte général de la démarche
I.1 – Présentation générale de Pélussin
Chiffres-clés :
La commune de Pélussin, dans le département de la Loire (arr. de St-Etienne) est située sur la bordure orientale du plateau prolongeant le Massif du Pilat, juste avant la vallée du Rhône.
D’une superficie totale de 32,16 km², cette commune se situe dans la moitié haute des territoires communaux français. Avec une densité de population de 109 hab/km² (source : INSEE), elle se situe dans la moyenne française (INSEE : 115 hab/km²).
Surface : 32,16 km² Population (2009) : 3494 habs Densité : 109 hab/km²
Organisation du territoire :
Avec plus de la moitié de son territoire occupé par la forêt et les milieux semi-naturels, Pélussin est une commune particulièrement concernée par la nécessité d’avoir une réglementation des boisements sur son territoire.
Figure 1. Localisation de Pélussin
Figure 2. Répartition de l’Occupation des sols
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Réglementation des boisements – PELUSSIN (42 410)
La topographie de Pélussin explique en partie cette répartition de l’occupation du sol.
L’altitude de la commune oscille varie entre 235 m à l’est (Vallée du Régrillon) et 1364 m (Crêt de l’Œillon) au sud-ouest.
La pente est globalement autour de 30 % dans la montagne à l’ouest, de – à 10 % sur le plateau à l’est.
Elle peut cependant s’élever jusqu’à 45 % dans les crêts les plus escarpés de l’ouest, et dans les vallées encaissées de la Valencize et du Régrillon à l’est.
On retrouve logiquement les boisements principaux dans les zones de pente maximum, depuis les crêts jusqu’aux forêts ripariennes (ou ripisylves), et les terres agricoles dans les zones moins accidentées, en remontant dans les vallées qui mordent le relief.
Figure 3. Relief du territoire de Pélussin
Figure 4. Cartographie des pentes
Figure 5. Vue aérienne
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Réglementation des boisements – PELUSSIN (42 410)
II.2 – Présentation générale de la démarche de réglementation des boisements
Aspects légaux
La Réglementation des boisements instaurée sur le territoire d’une commune (ou d’un groupe de communes) fait partie des procédures d’Aménagements fonciers. C’est pour cela qu’elle est supervisée par une Commission Communale d’Aménagement Foncier (CCAF), ou d’une CIAF (Commission intercommunale d’Aménagement Foncier) dans le cas d’un groupe de communes.
Les textes officiels qui l’encadrent sont :
A l’origine, la Loi d’Orientation Agricole de 1960 crée la mesure de Réglementation des Boisements afin de contrer les effets de la déprise agricole, qui entraîne l’enfrichement de certaines parcelles par abandon, ou leur boisement comme moyen de gestion moins contraignant. La réglementation des boisements se pose alors comme méthode de lutte contre l’abandon des meilleures terres agricoles et contre les boisements en « Timbre-poste » qui soustraient les parcelles à l’agriculture, menacent de fermer les paysages, d’enclaver les hameaux les plus isolés et peuvent nuire, par le report de leur ombre, leurs racines et le microclimat forestier, aux fonds voisins.
Notons, par ailleurs, que les plantations forestières isolées n’ont pas bonne presse en sylviculture : les coûts de mobilisation des bois, cantonnés à de petites surfaces qui ne sont pas toujours bien desservies, jouent en défaveur d’une bonne gestion.
La Réglementation des boisements évolue en 1985, en devenant un mode d’aménagement foncier, puis en 1995 avec la Loi Barnier qui étend sa compétence au renforcement de la protection de l’environnement et des paysages.
En 2001, la Loi d’Orientation Forestière renforce ses mesures sur la sylviculture après coupe rase et en bordure de cours d’eau
En 2005, la Loi sur le Développement des Territoires Ruraux (loi DTR) délègue la compétence Réglementation des Boisements aux départements.
Plus récemment, le 2 mai 2012, le Décret n° 2012-616 (NOR : DEVD1203745D) impose aux nouvelles réglementations des boisements, en tant que documents d’aménagement, d’intégrer une évaluation des incidences sur l’environnement.
Code rural :
Art. L.126-1 et suivants
Art. R.126-1 et suivants
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Réglementation des boisements – PELUSSIN (42 410)
Le principe de la Réglementation des Boisements
Les objectifs de la Réglementation des boisements sur le territoire d’une commune visent au maintien à la disposition de l’agriculture de terres, qui contribue :
- à un meilleur équilibre économique des exploitations - à la préservation du caractère remarquable de certains paysages - à la préservation des espaces habités en milieu rural, des espaces de nature ou de
loisir, - à la protection des milieux naturels d’intérêt particulier - à la gestion équilibrée de la ressource en eau, - à la limitation des risques naturels.
La Réglementation des boisements s’applique à l’échelle de la parcelle cadastrale, ou d’une division de la parcelle cadastrale calquée sur l’occupation du sol.
Elle s’appuie sur une cartographie des parcelles cadastrales de la commune avec la superposition des contours des différents règlements qui s’appliqueront, ainsi que la liste des parcelles cadastrales avec le règlement correspond et le propriétaire.
Les surfaces concernées sont alors soit :
- LIBRES AU BOISEMENT (périmètre Libre, ou L), figurant en Vert sur le plan - INTERDITES AU BOISEMENT (périmètre Interdit, ou I), en Rouge sur le plan - BOISEMENT REGLEMENTE (périmètre Réglementé, ou R), en Jaune sur le plan
Dans le cas où les surfaces concernées sont en nature boisée au moment de l’édification de la présente réglementation des boisements, elles pourront être soumises à 2 sous-périmètres supplémentaires si ces boisements sont considérés comme potentiellement gênants :
- Sous-périmètre - Sous-périmètre .
Comme indiqué, l’obligation (reboisement Interdit ou Réglementé) ne pourra alors s’appliquer qu’après la coupe rase (= coupe à blanc) de la surface concernée.
Sur le plan, les mesures applicables après Coupe rase seront mises en exergue par des hachures sur les trames de couleur précédemment présentées.
Pour plus de précisions, se référer au paragraphe III.3 où les implications précises de ces différents périmètres seront explicitées.
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Réglementation des boisements – PELUSSIN (42 410)
II.3 – Méthode employée pour cette étude
Constitution d’un groupe de travail
Afin de parvenir à une Réglementation des Boisements juste et objective, le Département de la Loire a confié à un bureau d’études la mission d’accompagner la Commission Communale d’Aménagement Foncier (CCAF) dans la proposition du plan de zonage et de la réglementation.
Le prestataire retenu est un groupement entre un expert agricole et forestier, le Cabinet Coudert, et un cartographe indépendant, Thierry Moreau.
La méthode employée pour déterminer les contours des périmètres de la Réglementation des Boisements est basée sur la concertation entre les membres d’un groupe de travail constitué de volontaires issus de la CCAF principalement.
Déroulement de la réflexion
Afin de disposer d’un support de travail pratique et informatif, le groupement d’étude a préalablement mené un état des lieux de territoire pour identifier les enjeux qui guideront le choix des périmètres. Il résulte d’une inspection de terrain menée sur une journée et de la synthèse des informations relatives aux enjeux suivants :
Enjeux économiques o Agricoles o Forestiers
Enjeux sociaux o Contexte humain o Patrimoine o Tourisme o Paysages
Enjeux environnementaux o Milieux protégés au titre de l’environnement et des paysages (Natura 2000,
Parc naturel Régional, Sites inscrits/classés, Espaces boisées classés au Plan local d’urbanisme…)
o Espaces référencés (inventaires de patrimoine naturel de type ZNIEFF ou autres)
o Autres enjeux identifiés (chartes, plans paysagers…) Enjeux de l’Urbanisme
o Bâtis isolés, bourg et hameaux o Zones à urbaniser et agricoles…
Les informations récoltées ont été intégrées à la cartographie des parcelles cadastrales de la commune.
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Par la suite, la concertation entre les membres de la sous-commission (groupe de volontaires) a été animée par le bureau d’études lors d’un travail « sur le plan » dans un premier temps : la cartographie était projetée sur grand écran, avec la photo aérienne en fond de plan, ainsi que la carte au 1/25000e de l’IGN (permettant entre autres de visualiser les lieux-dits et les courbes topographiques). Le groupe de travail pouvait ainsi repérer les ensembles boisés et les situer par rapport aux terres agricoles, au bâti, aux cours d’eau, etc.
Ce travail en salle présente de nombreux avantages :
- Il permet de travailler à toutes sortes d’échelles. On peut ainsi examiner en particulier certains endroits à l’échelle de la parcelle, et vérifier ensuite la cohérence de la réflexion à l’échelle d’un secteur, d’une section voire à l’échelle de la commune toute entière ;
- Il permet de solliciter toutes les ressources dont on dispose, pour apporter l’information nécessaire au bon endroit et au bon moment : zonages Natura 2000, parcelles déclarées à la Politique Agricole Commune, occupation du sol, etc.
Son inconvénient majeur est le risque qu’il présente de s’éloigner parfois de la réalité de terrain. Pour pallier à ce défaut, 2 mesures ont donc été adoptées :
- Les réunions de travail étaient organisées avec à l’ordre du jour des secteurs désignés, afin de mobiliser les membres du groupe de travail connaissant l’agencement des lieux ;
- Les zones de doutes ont été identifiées tout au long du travail de concertation, ce qui a permis d’organiser une journée sur le terrain avec des objectifs ciblés pour lever les incertitudes et les litiges.
Cette combinaison de travail sur le plan et de travail sur le terrain permet donc d’approcher au plus près d’une Réglementation des Boisements juste, respectant les enjeux réels identifiés par les acteurs locaux et prenant en compte la réalité du territoire.
L’ensemble de la réflexion a été mené de façon anonyme, afin que la notion de propriété particulière ne vienne pas biaiser les décisions. L’objectivité est obtenue par l’intervention du bureau d’études, qui n’est pas partie prenante sur le territoire de la commune, et par la participation d’acteurs locaux variés qui n’ont pas forcément les mêmes desseins : agriculteurs, forestiers, chasseurs, membres d’associations de défense de l’environnement, élus, administrations… Le projet de zonage ainsi élaboré est donc le fruit d’un travail consensuel.
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II – Pélussin : Diagnostic territorial de la commune
II.1 – Brève étude de milieu
Contexte climatique
Le climat est de type tempéré, sous influence montagnarde.
La température a une moyenne annuelle de 10,6 °C, avec un minimum en Janvier de 2,4 °C et un maximum en Juillet de 19,8 °C. Les contrastes locaux se manifestent entre les versants Nord/Nord-ouest et Sud/Sud, les premiers restants plus longtemps dans l’ombre du fait de leur exposition.
La pluviométrie s’étale sur toute l’année, pour un cumul moyen annuel de 940 mm/an. L’influence des Cévennes s’exprime par des épisodes orageux violents, accompagnés de fortes pluies, avec des vents dominants en provenance du Sud-est.
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Données climatiques de Pélussin (moyenne sur 30 ans / Station
météo de Pélussin)
Précipitations
Températures
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Contexte géologique
La commune de Pélussin est sise sur un socle de roches métamorphiques et volcaniques plutoniques qui donnent lieu à des sols riches en éléments grossiers et à tendance acide. Ces sols sont également peu cohésifs, notamment dans les fortes pentes (tendance à l’érosion).
Eboulis (chirats)
Gneiss
Micaschistes
Gneiss
Granites à biotite
Granites à muscovite
Feuille de
VIENNE
Feuille de
ST-ETIENNE
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II.2 – Contexte agricole
Occupation du territoire agricole
En 2000, la Surface Agricole Utile (SAU) est de 1 050 ha, qui se déclinent en :
- 650 ha de Surface toujours en herbe (STH), soit près de 2/3 de la SAU - 370 ha de surfaces labourées (près d’1/3 de la SAU) - 38 ha de cultures de maïs (4 % de la SAU) - 20 ha de vergers (2% de la SAU)
Etat des lieux de la filière Agricole
L’agriculture occupe principalement le plateau, et remonte dans les vallées sous forme d’élevage extensif. La production est essentiellement laitière (lait de vache surtout, et lait de chèvre). La fromagerie Guilloteau, instigatrice du célère Pavé d’Affinois (lait de vache, chèvre ou brebis), est une consommatrice forte de la production de lait locale, de même que l’AOC Rigotte de Condrieu (fromage de chèvre du terroir du Pilat).
On compte un seul arboriculteur, situé au lieu-dit Chambarin. Si historiquement, la ville de Pélussin pourrait être reliée à la prune (étymologiquement « pélosse » = le prunier), les vergers sont aujourd’hui plus tournés vers la production de pomme.
La dynamique agricole de la commune de Pélussin est qualifiée de plutôt bonne, par rapport à la moyenne du département. Elle est stable depuis une trentaine d’années, et a même
Figure 6. Occupation agricole des sols de Pélussin Source : DGFIP
44,5 %
de terrains agricoles
1,7 % de cultures sensibles
(vignes/vergers)
12 % de terres
30,7 % de prés et pâtures
Répartis en :
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Réglementation des boisements – PELUSSIN (42 410)
tendance à se renforcer (en termes de nombre d’exploitants).
On recense 18 exploitations en 2011 (dont 7 Groupements agricoles d’exploitation en commun, ou GAEC), pour 30 agriculteurs professionnels à temps plein plus doubles-actifs et retraités.
D’après l’analyse préliminaire menée par le Cabinet AUA pour le PLU (Plan Local d’Urbanisme) de la commune, l’agriculture est principalement menacée par l’extension des zones constructibles, plus que par l’extension forestière.
Lors de l’élaboration de la réglementation des boisements, l’attention se portera donc principalement sur les enjeux suivants :
II.3 – Contexte forestier
Zone Forestière Homogène N°3
Lors de l’élaboration du Schéma directeur pour la mise à jour des réglementations de boisement sur le département de la Loire, le territoire de la commune de Pélussin a été classé en parmis les communes en zone intermédiaire, soit la Zone Forestière Homogène n°3 (ZFH) : « Seuil de Neulise, Monts du Lyonnais, bas Beaujolais et Est Pilat ».
Il est indiqué dans la Délibération de cadrage du département de la Loire que toutefois « Les communes situées en limite de Zone Forestière Homogène pourront choisir celle qui convient le mieux au contexte local en fonction des conclusions du diagnostic préalable du
La préservation des zones d’intérêt agricole La protection des cultures sensibles
Figure 7. Carte des ZFH du sud du département de la Loire
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Réglementation des boisements – PELUSSIN (42 410)
territoire réalisé dans le cadre de la procédure de réglementation des boisements. Ce diagnostic précisera les enjeux thématiques du territoire concerné et établira les objectifs à atteindre au moyen de la Réglementation des boisements ».
Les principales caractéristiques de la ZFH n°3 sont les suivantes :
o Boisements : Dominants = forêts feuillues et mixtes (résineux + feuillu)
Répartis sur les coteaux dans les vallées
Les demandes de boisement concernent des plantations de résineux principalement et sont modérées à faibles.
o Agriculture : Orientation vers l’élevage bovin laitier et allaitant, l’arboriculture et la vigne (dans l’Est Pilat et le Jarez) La Surface Agricole Utile est globalement élevée, mais marquée par des baisses localisées
o Milieu physique :
Zone de faible à Moyenne altitude et à la topographie variable
o Milieux naturels :
Présence de sites Natura 2000 (cours d’eau…)
Richesse et Diversité des habitats
o Enjeux liés aux :
Milieux naturels : Modérés (cours d’eau et têtes de bassins, vallons rhodaniens)
Ressources en eau : Modérés et Forts localement (cours d’eau, sources, Utilisations : Alimentation en Eau Potable et Irrigation principalement)
Paysages : Forts (Perceptions locales et larges panoramas : maintien des perceptions)
Risques naturels : Faibles (Ruissellement et inondations en bas de versant)
o Urbanisation / Pression foncière : Faible à moyenne, elle est plus marquée au sud de la zone (sur le versant de la vallée du Rhône) et au centre
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Réglementation des boisements – PELUSSIN (42 410)
Etat des lieux de la filière forestière
La forêt (+ milieux semi-naturels) représente 52,6 % du territoire de la commune d’après l’analyse CORINE Land Cover (2006), et 53,8 % d’après les fichiers DGFIP1 de 2010 (43 % sans tenir compte des natures de Lande, et Sol).
La surface proprement forestière est partagée entre les massifs à part entière, les franges agricoles / forestières enfrichées suite à l’abandon de l’entretien, les ripisylves (souvent incluse dans les périmètres Natura 2000), les timbres postes inclus dans le maillage agricole et les parties sommitales du plateau, au sol superficiel et dont l’occupation s’est faite tout naturellement par les accrus forestiers.
Les grands massifs forestiers sont interrompus par endroits par de larges zones de pierriers, appelés également chirras.
La commune de Pélussin fait partie du périmètre d’étude de la Charte Forestière de
Territoire du Pilat, qui correspond à celui du Parc Naturel Régional du Pilat, rédigée en mars 2011. Les auteurs de la CFT y font l’état des lieux de la filière forêt-bois sur le territoire du PNR du Pilat, où l’on peut retrouver certaines données spécifiques à Pélussin :
1 Direction Générale des Finances Publiques
Futaies
feuillues
6% Futaies
résineuses
42% Taillis
simples
43%
Peupleraies
0%
'Bois'
9%
Répartition de la forêt par grand types de
peuplements
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o Economie forestière :
La filière forêt-bois sur la commune de Pélussin est assez diversifiée mais plutôt
restreinte, avec 1 scierie, 2 entreprises de travaux forestiers (élagage, débroussaillage), 3 entreprises de menuiserie et 2 entreprises en lien avec le Bois-Energie.
o Propriété forestière
Figure 8. Activités liées à la filière forêt-bois sur le territoire de Pélussin (Source : Document principal de la Charte Forestière de Territoire du Pilat
31%
1%
68%
Répartition de la propriété sur Pélussin
Surface boisée
communale
Surface boisée
départementale
Surface boisée
privée
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La forêt à Pélussin est répartie à raison d’un peu plus de 2/3 appartenant à des propriétaires privés, près d’1/3 de forêt communale et quelques biens ressortissant du département.
On dénombre près de 700 propriétaires différents pour les parties boisées, avec en moyenne :
- Près de 5 parcelles / propriétaire - Environ 2,4 ha / propriétaire
Seule la moitié des propriétaires de forêts et de bois vit à Pélussin (354 propriétaires).
Une seule parcelle cadastrale est rattachée à un Plan Simple de Gestion, et ne pose pas de problème vis-à-vis du projet de réglementation des boisements (Source : Centre Régional de la Propriété Forestière [CRPF] de Rhône-Alpes).
On note la présence d’un Groupement Forestier sur la commune (GF de Malatrat).
o Etat de la desserte forestière
La commune de Pélussin dispose d’un réseau assez dense de chemins forestiers, surtout dans sa partie sud-ouest. Mais cette partie est également caractérisée par l’absence de routes départementales, alors qu’elles dessinent un véritable réseau en étoile sur le reste du
Figure 9. Etat des lieux de la desserte forestière (Source : Document principal de la Charte Forestière de Territoire du Pilat, mars 2011)
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territoire de la commune. La présente réglementation des boisements devra veiller, dans la limite de son champ d’action, à préserver ce réseau qui permet la vie des massifs forestiers par des exploitations régulières et proportionnées.
o Chasse, aménités
Les chasseurs de Pélussin sont regroupés au sein d’une Association Communale de Chasse Agréée (ACCA) qui regroupait 75 chasseurs de la commune en 2011, et 22 chasseurs ressortissant d’autres communes ou des ayant-droit.
La commune ne dispose pas de coopérative pour la commercialisation de champignons, ni d’autres structures fédérant les amateurs de cueillette.
II.4 – Contexte touristique et social
L’attrait touristique et social de Pélussin est réel, avec notamment l’attraction forte exercée par le Parc Naturel régional du Pilat qui siège sur la commune.
Les loisirs sont tournés essentiellement autour de la randonnée et des activités Nature. On peut ainsi rencontrer des VTT, des amateurs de course à pied ou de courses d’orientation, des cavaliers (1 centre équestre présent sur le territoire de la commune). La commune dispose d’un réseau de 7 sentiers de randonnée, dont le sentier d’interprétation du Priel qui attire de nombreux promeneurs.
Un club de randonnée siège également sur la commune de Pélussin, nommé « Fil des Saisons ».
II.5 – Enjeux environnementaux
Les enjeux environnementaux forts de la commune de Pélussin sont incarnés au sein des périmètres Natura 2000 qui ont été établis autour des Crêts
du Pilat (Site d’Intérêt Communautaire), la Vallée de la Valencize et celle du Régrillon (prolongements du SIC « Vallons et Combes du Pilat Rhodanien »).
Figure 10. Carte des zonages Natura 2000
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De façon plus large, le territoire de la commune est intégralement inclus dans le périmètre du Parc Naturel Régional du Pilat. Ce dernier centralise les observations et les relevés écologiques qui sont effectués sur son aire.
On commence de façon générale par la présence de 2 Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de type II :
- Crêts du Pilat - Ensemble des Vallons du Pilat Rhodanien
Elles sont approfondies par 3 ZNIEFF de type I :
- Vallons du Régrillon et de la Valencize - Bocages et Ruisseaux des Hauts de Pélussin - Landes, prairies, pelouses, éboulis et boisements du Pilat
Le PNR du Pilat a poussé plus loin ses investigations et prévoit de mettre en place une Trame Verte et Bleue.
On identifie ainsi un certain nombre d’habitats au sein du périmètre Natura 2000 :
Figure 11. Carte des ZNIEFF I et II
Figure 12. Habitats Natura 2000
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Et au-delà, grâce aux inventaires effectués dans le cadre de la TVB :
Dans sa Charte, le PNR s’engage à préserver 100% des zones humides.
Les habitats recensés sont les suivants (à relier à l’avant-dernière carte) :
Code INPN Intitulé
3150 Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l'Hydrocharition
4030 Landes sèches européennes
6210 Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) (* sites d'orchidées remarquables)
6430 Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin
6510 Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis)
9120 Hêtraies acidophiles atlantiques à sous-bois à Ilex et parfois à Taxus (Quercion robori-petraeae ou Ilici-Fagenion)
9130 Hêtraies de l'Asperulo-Fagetum
9160 Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies subatlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli
9180 Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion *
Figure 13. Zones d’intérêt pour la Trame Verte et Bleue
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Le Département de la Loire a inscrit une douzaine de sites appartenant à la commune de Pélussin comme éligibles à son programme « Hêtraies du Pilat » : programme de préservation des hêtraies remarquables, porté par le CRPF et le service des Espaces Naturels Sensibles du département.
La commune de Pélussin héberge également en ses eaux l’Ecrevisse européenne autochtone, ou Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes). Cette espèce protégée est sensible aux pollutions, à la dégradation des têtes de bassin et à la destruction de son habitat. La préservation des berges par des arbres à l’enracinement propice à lui offrir un abri est donc un enjeu important de la réglementation des boisements. Ces arbres favorables sont généralement les feuillus à enracinement profond tels que le Hêtre (éviter les cultivars de peupliers, Erable negundo qui ont un système racinaire superficiel).
Nous verrons plus loin (§ IV.1) comment ces zones sensibles ont été prises en compte dans le projet de réglementation des boisements.
II.6 – Qualité de la ressource en eau
Selon le Réseau départemental de suivi de la qualité des eaux, la commune de Pélussin est plutôt bien placée pour la qualité et la quantité de sa ressource.
On peut identifier 6 bassins versants sur le territoire :
- bassin versant de la Valencize - bassin du Ruisseau de la Scie - bassin du Ruisseau de Bassin - bassin du Régrillon - bassin du Ruisseau des Collonges - bassin aval
Il est essentiel de préserver en priorité la tête de ces bassins ainsi que les berges des
rivières qu’ils accompagnent.
Figure 14. Ecrevisse à pattes blanches (Source : www.liferuisseaux.org)
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Le rapport « Bilan de l’année 2011 » de Juillet 2012, réalisé par le CG42, la Fédération Nationale de Pêche, la Fédération de Pêche 42, l’Agence de l’Eau et l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne fait état d’une qualité de la ressource plutôt bonne (Pélussin = Station n°61) :
Figure 15. Carte des bassins versants
Figure 16. Analyse de la qualité de la ressource en eau (bassin élargi de la Valencize)
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II.7 – Enjeux Paysages & Patrimoine
La commune ne dispose d’aucun plan paysager, ni de « plan patrimoine » (outils développés sur d’autres communes par le CG42). .
Elle abrite en revanche un site inscrit, celui du Château de Pélussin, cantonné à l’emplacement du Château. Celui-ci étant situé au cœur d’une large zone urbanisée, la réglementation des boisements n’a que peu d’influence.
La pré-étude pour le Plan local d’Urbanisme relève 26 sites archéologiques, dont certains sont parfois situés au même endroit, répartis sur tout le territoire de la commune.
Un bassin géologique particulier : assise granitique peu de pertes à l’origine, débits réduits plus faibles que pour les affluents du Gier (Rapport hydrologique, SOGREAH, Octobre 2009)
Source : Réseau Départemental de suivi de la qualité des eaux – « Bilan de l’année 2011 » - Juillet 2012
CG42, Fédération Nationale de Pêche, Fédération de Pêche 42, Agence de l’Eau, Agence de l’Eau Loire-Bretagne
Qualité des eaux plutôt bonne en
amont (station 61, PELUSSIN) qui se
dégrade en aval
(station 62, CHAVANAY) nombreux rejets (station d’épuration de Pélussin, déversoirs d’orages du collecteurs d’eaux usées dans la traversée de Chavanay)
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Réglementation des boisements – PELUSSIN (42 410)
Du point de vue paysager, un diagnostic a été réalisé lors de la même pré-étude. On distingue 5 grandes entités paysagères :
- la ceinture des crêts à l’ouest - les dépressions suivant les vallées - le plateau bocager du nord - le plateau sur la vallée du sud - le promontoire sur lequel est juchée la commune de Pélussin
Figure 17. Diagnostic paysager réalisé par le Cabinet AUA
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Réglementation des boisements – PELUSSIN (42 410)
La réglementation des boisements veille à la préservation des paysages à plusieurs niveaux :
- Maintien de l’ouverture au niveau des balcons - Maintien de l’activité agricole dans les secteurs bocagers et de plateau - Préservation des hêtraies remarquables - Périmètres de protection des bâtis remarquables contre l’extension forestière.
II.8 – Urbanisme et Aménagement du territoire
Pélussin est inclus dans le Schéma de Cohérence Territorial (SCoT) des Rives du Rhône qui définit certains grands enjeux communs :
Protection accrue des espaces naturels Maintien d’un réseau écologique fonctionnel Gestion durable des ensembles forestiers Protection et pérennité des ressources naturelles Limiter les nuisances, promouvoir la qualité du cadre de vie Lutte contre le réchauffement climatique Compensation des zones humides détruites par l’urbanisation
Pélussin est également au centre de la Communauté de Communes du Pilat Rhodanien (CCPR). La pression foncière s’y fait ressentir, Pélussin est la commune la plus fortement peuplée de la CCPR, mais avec le plus faible taux de croissance. Sa population a fortement augmenté entre les années 70 et 90 avec la construction de lotissements liés à la centrale nucléaire de Saint-Alban. Elle continue d’augmenter mais de façon moins prononcée.
La proximité de Vienne, Lyon et Saint-Etienne joue également un rôle important dans cette démographie dynamique.
L’ancien Plan d’Occupation des Sols (POS) est actuellement en cours de révision pour donner lieu à un Plan Local d’Urbanisme. Le projet de réglementation des boisements a pris en compte certains des projets qui seront portés par ce PLU. Compte-tenu de la synchronisation des deux études, les orientations données dans la réglementation des boisements seront également reprises et adaptées au PLU pour veiller à ce qu’elles soient en cohérence.
II.9 – Problématique Incendies et Risques naturels
Risque d’incendie
Avec 21 autres communes du département de la Loire, Pélussin est classée en massif
forestier à risque d’incendie (Arrêté préfectoral n°DT-11-538, en date du 8 août 2011), au titre de l’Article 321-1 du Code Forestier.
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En zone classée, l’Article 322-3 du Code Forestier stipule que :
le débroussaillement et le maintien en état débroussaillé sont obligatoires sur les zones situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, landes, maquis, garrigues, plantations ou reboisements, dans les cas suivants :
a) aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature sur une
profondeur de 50 mètres ainsi que sur les voies privées y donnant accès sur une profondeur de 10 mètres de part et d'autre de la voie ;
b) sur les terrains situés dans les zones urbaines délimitées par un plan d'occupation des sols ou par un plan local d'urbanisme rendu public ou approuvé par un document d'urbanisme en tenant lieu :
c) sur les terrains servant d'assiette à des ZAC, lotissements, campings (articles L 311-1, L 315-1, L 322-2 et L 443-1 du code de l'urbanisme).
d) Les travaux de débroussaillement sont à la charge du propriétaire des constructions pour la
protection desquelles la servitude est établie où de leurs ayants droit. Si les intéressés n'exécutent pas les travaux de débroussaillement prescrits, la commune y pourvoit d'office.
Risque d’inondation
Pélussin est potentiellement affectée par les crues cévenoles importantes, avec risques d’inondations et de coulées de boue en fonds de vallées (3 catastrophes naturelles reconnues en 1983, 2003 et 2005) mais sans qu’il y ait de menaces sur les zones habitées.
Sismicité
Pélussin est classée en risque de sismicité niveau 2 (niveau minimum relevé récemment).
Erosion
Le risque d’érosion et d’éboulis est important sur les zones de fortes pentes. Le maintien à l’état boisé de ces zones et de celles situées directement en contrebas est une méthode de lutte efficace que la règlementation des boisements s’efforce de prendre en compte.
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III – Réglementation des boisements : cadrage départemental
III.1 – Objectifs généraux
Les objectifs particulièrement visés dans les territoires de la ZFH n°3 sont :
- Limiter la pression des boisements (plantations ou spontanés) sur les espaces agricoles et sur les espaces bâtis ou urbanisables
- Préserver les cours d’eau, les espaces forestiers « naturels » (ie. Non issus de plantations) et les paysages
- Limiter les risques - Nécessité faible pour la mise en place ou le renouvellement d’une Réglementation
des Boisements d’après le diagnostic de territoire établi pour l’élaboration PLU.
III.2 – Terminologie utilisée
Boisements
Boisement : Régénération naturelle ou artificielle (semis ou plantation).
Boisements linéaires = Haies : Ensemble linéaire constitué d'espèces feuillues ligneuses arbustives et de hautes tiges, sur une largeur comprise entre 5 et 10 m maximum.
Les alignements de Peuplier cultivars, de résineux et les taillis à courte rotation (TCR) ou Très Courte Rotation (TTCR) sont donc pleinement soumis à la réglementation des Boisements.
Massif boisé
Massif : “Ensemble de parcelles boisées contiguës, non interrompu par un obstacle infranchissable par des engins (route nationale, autoroute, voie ferrée, grands cours d'eau) et pouvant faire l'objet d'une gestion commune et économiquement cohérente”.
Il est défini par une superficie minimum (« Seuil de massif ») qui est fixée pour chaque Zone Forestière Homogène. Pour la ZFH N°3 à laquelle appartient Pélussin, ce seuil de massif est fixé à 10 ha.
Un massif peut appartenir à un ou plusieurs propriétaires.
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Contiguïté : Une parcelle isolée est considérée comme contiguë à un massif si aucun élément de nature de sol différente ne les sépare.
Parcelle boisée isolée : Entité boisée, de superficie inférieure au seuil de massif fixé, entourée de toute part de natures d’occupation du sol différentes, et pouvant appartenir à un ou plusieurs propriétaires.
Langue / Excroissance de massif : Ensemble boisé, d’une superficie inférieure ou identique au seuil du massif, rattaché à un massif par son côté le plus étroit.
Coupe à blanc / Coupe rase : Coupe de la totalité du peuplement sur l’ensemble d’une unité donnée.
Fonds voisin
Bâti : Comprend ici uniquement les résidences principales et secondaires.
Cours d’eau : Ecoulement naturel d’eau pérenne ou temporaire ; la qualification d'un écoulement en cours d'eau incombe à la Direction Départementale de l'Équipement et de l'Agriculture (DDEA), chargée de la police de l'Eau et à la Mission Inter-Services de l'Eau (MISE).
Zone humide : L’article L.211-1 du code de l’environnement, qui instaure et définit l’objectif d’une gestion équilibrée de la ressource en eau, vise en particulier la préservation des zones humides, dont il donne la définition officielle :
«On entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
III.3 – Les périmètres réglementaires : signification et implications
Les 3 périmètres principaux et les 2 sous-périmètres
Périmètre à boisement libre :
C’est le périmètre par défaut. Si une surface n’est ni en périmètre Interdit, ni en périmètre Réglementé, elle sera en périmètre Libre. A l’intérieur de ces zones, la Réglementation des Boisements ne rajoute aucune contrainte supplémentaire par rapport
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aux Codes d’usage (Code Civil, Code Rural, Code Forestier, Code de l’Environnement…), servitudes de passage, etc.
Par exemple, la distance minimale de plantation par rapport aux fonds voisins est celle prévue par l’article 671 du Code Civil, à savoir : 2 m à partir de la limite cadastrale pour les végétaux qui dépasseront 2 m de haut.
Périmètre à boisement Interdit :
- Si la surface n’est pas actuellement boisée (au moment de la mise en place/renouvellement de la Réglementation des boisements), leur boisement sera interdit pendant une durée de 15 ans ;
- Si une surface actuellement boisée est passée en coupe rase, il sera interdit de la reboiser pendant une durée de 15 ans Sous-périmètre Interdit après Coupe
Rase.
NB : L’interdiction de boiser dans le cadre d’une surface déjà boisée est donc une mesure qui ne s’applique qu’après coupe rase. Il reste possible d’y prélever du bois tant qu’on ne change pas d’occupation du sol.
Au bout de 15 ans, si la réglementation des Boisements n’est pas révisée, les surfaces en périmètre Interdit deviennent automatiquement des zones réglementées.
Périmètre à boisement Réglementé :
Il s’agit d’une mesure de flexibilité entre les périmètres Libre et Interdit. Le boisement des parcelles situées en zone réglementée sera donc soumis à Déclaration auprès du Conseil Général de la Loire et devra, s’il est autorisé, respecter les prescriptions qui ont été établies en Commission Communale d’Aménagement Foncier en relation avec les enjeux prioritaires identifiés sur le territoire de la commune.
Si des parcelles qui sont actuellement boisées se retrouvent en périmètre Réglementé, les mesures ne seront applicables que dans le cas d’une demande de reboisement après la coupe rase des bois. La parcelle concernée fait l’objet d’un sous-périmètre Réglementé après Coupe Rase dont le principe est le même que le sous-périmètre Interdit après Coupe Rase.
Précisions sur les périmètres et sous-périmètres
Les périmètres ne sont pas inféodés aux limites cadastrales : ainsi, une parcelle cadastrale peut être recoupée par un, deux ou davantage de périmètres si cela s’avère pertinent du point de vue de l’occupation des sols au moment de l’élaboration du projet de réglementation des boisements. Les propriétaires des parcelles concernées en seront avertis par un petit ‘p’ accolé au numéro de la parcelle dans les listes soumises à l’enquête publique.
Les interdictions ou réglementations après coupes rases ne peuvent s’appliquer qu’à des
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parcelles isolées ou des parcelles rattachées à un massif de superficie inférieure au seuil de massif fixé (< 10 ha pour la ZFH n°3).
Les parcelles des propriétaires engagés dans des Plans Simples de Gestion (ou Aménagement Forestier) ou ayant bénéficié d’avantages fiscaux ont l’objet d’un examen au cas par cas par la CCAF avant la mise à l’enquête publique du projet de zonage. Aucune incohérence n’a été relevée dans le cas de Pélussin.
III.4 – Le cadre et les seuils déterminés au niveau du Département
Cadre des mesures applicables en Périmètre Réglementé ou Réglementé
après Coupe Rase
ZONE FORESTIERE N°3
SEUIL DE MASSIF
DISTANCES DE RECUL
DES BOISEMENTS OU REBOISEMENTS CHOIX DES ESSENCES
Fonds voisin agricole1
Fonds voisin bâti ou constructible
10 ha
Minimum : 6 m
Maximum : 20 m
Parcelle déjà bâtie2 :
Minimum : 20 m
Maximum : 50 m
Parcelle constructible non encore bâtie3 :
Minimum : 20 m
Maximum : 50 m
Guide du CRPF pour le choix des essences forestières.
Contact obligatoire avec un agent forestier en cas de plantation d’une surface > 1 ha.
Pour le boisement d’une surface > 4 ha, obligation de mélange d’essences, par îlots ou pied à pied, avec au moins 20 % de mélange.
Calcul de la distance de recul
1 Par rapport au fonds voisin agricole :
La distance de recul se mesure horizontalement à partir de la limite cadastrale, uniquement pour les parcelles ou parties de parcelle classées en périmètre Réglementé ou Réglementé après Coupe rase.
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2 Par rapport au fonds voisin déjà bâti :
La distance de recul se mesure horizontalement à partir du bâti. 3 Par rapport au fonds voisin constructible non-bâti :
La distance de recul se mesure horizontalement à partir de la limite cadastrale.
NB : les distances de recul fixées par arrêté préfectoral pour la lutte contre les incendies prévalent sur celles de la Réglementation des Boisements le cas échéant.
Exclusions de la réglementation des boisements
Sont exclus de la Réglementation des Boisements :
- Les habitations et les parcs et jardins attenants - Les vergers - Les haies champêtres (bocage) - Les arbres isolés (1 seul arbre) - Les plantations anti-congères, les plantations réalisés dans le cadre d’un
aménagement foncer (inter)communal ou dans le cadre d’un projet communal (ou associatif) d’intérêt collectif.
L’exploitation et la régénération des haies champêtres et des arbres isolés sont libres (à condition de respecter les distances de recul imposées par le Code Civil).
Remarque : les plantations de Sapins de Noël restent soumises à déclaration (Article R 126-8-1) auprès du Président du Conseil Général. Il s’agit d’une déclaration annuelle préalable au semis, plantation ou replantation de Sapins de Noël. Le décret n°2003-285 du 24 mars 2003 en fixe les conditions, à savoir :
- Essences utilisables : Epicéas (commun du Colorado, de Serbie, ou d’Engelmann), Sapins (de Nordmann, Noble, de Vancouver, de Basalm, pectiné ou de Fraser) et Pins (sylvestre ou maritime) ;
- Densité de plantation : entre 6 000 et 10 000 tiges/ha - Hauteur maximale : 3 m - Durée maximale d’occupation du sol : 10 ans (inférieure si les arbres dépassent
3 m avant les 10 ans prescrits) - Distance de recul de la plantation : fixée par l’arrêté concernant la
réglementation des boisements sur la commune. A défaut, ce sont celles prévues par les usages locaux ou le Code Civil qui prévalent.
Motifs de refus de plantation en périmètre réglementé
- Volonté de maintien à la disposition de l’agriculture de terres nécessaires à l’équilibre économique des exploitations
- Difficultés résultant du fait de certains semis/boisements/reboisements pour la
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réalisation d’opérations d’aménagement foncier - Atteintes portées par le boisement au caractère remarquable des paysages, attestées
notamment par une mesure de classement, d’inscription, de protection ou d’identification
- Atteintes aux milieux naturels et/ou à la gestion équilibrée de l’eau telles que définies dans l’Article L. 211-1 du Code de l’Environnement.
Protection des cours d’eau
La réglementation des boisements impose d’établir le long des cours d’eau une bande dans laquelle tout boisement ou reboisement sera réglementé d’office en termes de choix des essences. Cette mesure a pour fin de protéger la qualité de l’eau, de veiller au maintien des berges et des ripisylves.
Lors de l’élaboration du projet de réglementation des boisements, la CCAF peut fixer la largeur de cette bande de périmètre réglementé le long des cours d’eau.
Pour la Zone Forestière Homogène n°3, le Département exige qu’elle soit au minimum de 6 m et au maximum de 20 m.
Dans cette bande réglementée, les essences suivantes seront interdites à la plantation ou à la replantation :
- Tous les résineux (à cause de l’acidification des sols et de l’eau) - Les variétés de Peupliers cultivars (enracinement superficiel, compétition pour la
ressource en eau) - L’Erable negundo et le Robiner-faux-acacia (espèces invasives).
La largeur de la bande est calculée horizontalement à partir du sommet de la berge.
Distances de recul par rapport aux voiries
L’établissement de distance de recul par rapport aux voiries communales n’entre pas dans le cadre de la réglementation des boisements.
La Commission Communale d’Aménagement Foncier pourra en proposer, qui seront entérinées ultérieurement par arrêté communal.
Les distances de recul par rapport aux voiries départementales sont quant à elles fixés par le Schéma des routes départementales à 6 m à partir de l’alignement.
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IV – Contenu de la Réglementation des Boisements de Pélussin
IV.1 – Les principes adoptés en groupe de réflexion
Protection des terres agricoles
Toutes les parcelles agricoles régulièrement exploitées et qui présentent un intérêt
avéré (qu’elles soient enregistrées au Registre parcellaire agricole de la Politique Agricole Commune ou non) sont classées en périmètre Interdit au boisement ou Interdit au reboisement après coupe rase si elles ont momentanément perdu leur caractère agricole pour devenir boisées.
NB : Le tracé du périmètre Interdit au boisement suit en général les contours des parcelles cadastrales mais peuvent s’en affranchir si l’occupation réelle du sol le justifie.
A titre indicatif, voici les proportions terrains déclarés à la PAC recoupées par les différentes périmètres : Interdit (inclus Interdit après coupe rase), Réglementé (idem) et Libre :
Périmètres déclarés à la PAC (2011) Total Proportion
Interdit 1677 ha 54 a 95 ca 69%
Libre 400 ha 24 a 48 ca 16%
Réglementé 357 ha 51 a 18 ca 15%
Total général 2435 ha 30 a 61 ca 100%
On constate que la majeure partie des terrains déclarés à la PAC se retrouvent logiquement en périmètre Interdit.
Les parcelles agricoles qui peuvent être gênée par des parcelles boisées (hors massif) à proximité sont protégées par l’inclusion de ces parcelles gênantes au périmètre
avec l’imposition d’une distance de recul de 6 m et l’obligation de choisir Réglementé
des essences feuillues. En effet, les zones agricoles concernées sont situées sur les plateaux où les feuillus viennent naturellement et s’incorporent mieux au paysage. Par ailleurs les feuillus ont effet d’ombrage (ombre portée sur les cultures voisines) bien plus limité que les essences résineuses, notamment en hiver où ils sont défeuillés.
Protection du bâti
Les parcelles urbanisées (avec un bâtiment d’habitation) sont classées logiquement en périmètre Interdit au boisement.
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La Commission Communale d’Aménagement Foncier souhaite adopter les dispositions suivantes pour le recul des boisements et reboisements dans les parcelles réglementées
aux abords des bâtiments existants et des limites des parcelles constructibles :
- Recul de 30 m si le boisement/reboisement en effectué en essences feuillues ; - Recul de 50 m si le boisement/reboisement est effectué en essences résineuses.
Disposition particulière :
Le cas s’étant présenté à plusieurs reprises lors de la réflexion sur l’élaboration des zonages, la CCAF a souhaité prendre une mesure supplémentaire de protection de certains bâtis
enclavés dans les massifs d’une superficie de 10 ha. Ces parcelles bâties et certaines autres parcelles qui les jouxtent ont été classées en périmètre (ou Réglementé
Réglementé après coupe rase le cas échéant) afin de pouvoir étudier au cas par cas les conditions d’un boisement/reboisement aux abords de ces habitations qui risquent d’être enfermées par le couvert forestier, à plus forte raison en zone de pente. Les distances de recul présentées ci-dessus pourront alors être appliquées. Par ailleurs, ces habitations sont directement impliquées par l’arrêté préfectoral de défense contre les incendies.
Respect de la liberté de boiser
Les membres de la CCAF ont également souhaité respecter au maximum la liberté des propriétaires qui le souhaitent de boiser leur(s) parcelle(s) si cela n’interfère pas avec d’autres enjeux prioritaires. Ainsi, certains sommets de butte à faible intérêt agricole, éloignés de tous bâtis ou cours d’eau ont été laissés Libres au boisement, afin de ne pas entraver inutilement les propriétaires de ces terrains souvent pauvres et délaissés. C’est également le cas des vallons encaissés où le risque de voir s’installer des plantations à valorisation économique est très faible.
Si ces mêmes parcelles risquent de gêner un terrain voisin non boisé (agricole ou bâti), elles seront plutôt incluses au périmètre ou Réglementé après coupe rase pour Réglementé
pouvoir indiquer au propriétaire souhaitant les boiser les mesures qui permettront de limiter cette gêne.
Respect des dispositions paysagères
Les périmètres adoptés sont basés sur l’occupation réelle des sols.
Les haies champêtres, arbres isolés, vergers, apparaissant classés en Interdit sont en réalité hors du champ d’application de la Réglementation des Boisements et pourront donc être plantés librement.
La sous-commission a veillé à conserver l’ouverture des paysages à chaque fois que c’était possible.
Pélussin et les hameaux adjacents sont entourés de terrains à vocation agricole classés en périmètre au boisement Interdit qui leur permettent de ne pas se retrouver enclavés par l’extension forestière.
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Prise en compte de l’environnement et des habitats
L’aspect environnemental a été pris en compte de façon globale tout au long de l’élaboration des périmètres sur le territoire de la commune.
Les sensibilités écologiques liés à la rareté de certains milieux ou de certains habitats ont été considérées spécifiquement lors de la dernière réunion de travail afin d’affiner les choix de certains tracés de périmètres.
Les principes adoptés par rapport à la protection de l’environnement s’illustrent par les mesures suivantes :
Abords des ruisseaux et périmètres Natura 2000, hors massifs et parcelles agricoles exploitées : classées en périmètre à . boisement réglementé
Dans une bande d’une largeur fixée en CCAF à 6 m, il sera interdit de planter :
Toutes espèces de résineux (Epicéas, Douglas, Pins, Sapins, Mélèzes…)
Espèces envahissantes : Robinier-Faux-Acacia, Erable negundo
Espèces fortement consommatrices en eau : variétés de peuplier cultivar
Espèces à enracinement superficiel, mauvais fixateur des berges : Robinier, Peupliers
Les autres essences pourront être plantées librement dans cette bande, avec une préférence pour espèces constituant naturellement les ripisylves, stabilisant les berges et formant de bonnes frayères :
• Frêne commun, Aulne glutineux (bon stabilisateur des berges)
• Erable champêtre, Erable sycomore, Tilleuls (à grande ou petite feuille), Bouleau verruqueux, Charmes, Ormes, Cerisier à grappes, Sorbier des oiseleurs, Merisier, Pommier, Prunier, Chêne pédonculé
• Cornouiller, Saules, Noisetier, Prunelier, Aubépine, Eglantier, Fusain, Viorne, Troène
• (listes non exhaustive)
Disposition particulière :
Dans un souci de protection des habitats écologiques, de la ressource en eau et de la répartition naturelle des étages paysagers, la CCAF a souhaité apporter une mesure complémentaire. Ainsi, pour les parcelles en bordure de cours d’eau et Réglementées
situées en-dessous de la courbe topographique de 550 m, il sera interdit de planter ou de replanter des essences résineuses même au-delà de la bande des 6 m.
Pour les parcelles réglementées en bordure de cours d’eau situées au-dessus de 550 m d’altitude, il sera possible de planter des résineux sauf dans la bande des 6 m.
Les habitats type Pelouses sèches, Prairies, Landes et Mégaphorbiaies, quand ils ne sont pas répertoriés à l’intérieur d’un massif, sont classés en périmètre
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Interdit ou . Réglementé
IV.2 – Synthèse des périmètres établis approuvés par la CCAF
L’occupation des sols étudiée en amont de la phase d’élaboration des périmètres de la Réglementation des boisements donnait :
Occupation des sols %
Forêt 43%
Agricole 44%
Autre 12%
100%
A l’issue de la réflexion menée en groupe de travail et de la validation obtenue en CCAF, les 3 périmètres principaux se répartissent de la façon suivante :
Périmètre %
Libre 48%
Interdit 46%
Réglementé 6%
Total général 100%
On remarque que la répartition quasi égale entre occupation forestière et agricole se retrouve entre les périmètres Libre et Interdit.
Quant au périmètre Réglementé, sa présence minoritaire reflète son caractère intermédiaire : il n’intervient qu’en dernier recours, quand une parcelle ou partie de parcelle ne peut fondamentalement pas être classée en périmètre Libre ou Interdit au boisement.
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Mai 2013
Plan réduit du projet adopté en CCAF du 21 mars 2013
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Mai 2013
IV.3 – Le Règlement validé en CCAF
1. Validation des périmètres : périmètres adoptés à l’unanimité 2. Dans les périmètres réglementés
1. Par rapport au fonds agricole non boisé (cas des parcelles réglementées sous forme de patch ou de timbre-poste disséminés dans
la mosaïque agricole) 6 m de recul imposés en cas de reboisement (= semis,
plantation ou régénération) appliqués après coupe rase) Interdiction de replanter en résineux
2. Par rapport au bâti 30 m de recul pour un reboisement en feuillus 50 m de recul pour un reboisement résineux
3. Par rapport aux routes et cheminsLa décision sera prise par arrêté municipal pour l’ensemble de la commune 4. Largeur de la bande interdite aux essences indésirables le long des
cours d’eauDans une bande de 6 m de large, les essences suivantes seront
interdites en cas de reboisement :- Toutes espèces résineuses- Robiner-faux-acacia, Erable negundo, variétés de peuplier
cultivarAu-delà de cette bande de 6 m, dans les parcelles réglementées le long d’un cours d’eau, les espèces résineuses pourront être admise en reboisement à partir d’une altitude > 550 m. En dessous de 550 m, seules les essences feuillues seront acceptées, dans une volonté de
respecter la répartition naturelle de ces essences.
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Mai 2013
V – Mise en application de la Réglementation
V.1 – Les démarches
En périmètre , tout semis, plantation ou replantation d’arbres est soumis à Réglementé
déclaration auprès du Conseil Général.
Le formulaire à remplir est disponible sur le site du Conseil Général de la Loire au lien suivant :
http://www.loire.fr/upload/docs/application/pdf/2013-03/dossier_declaration.pdf
Il est également joint en Annexes du présent rapport et sera disponible en Mairie de Pélussin.
Les dossiers de déclarations doivent rassembler les pièces et informations suivantes :
- Désignation des parcelles cadastrales concernées avec la Section, le numéro, et le lieu-dit
- Joindre un plan de situation à l’échelle 1/25 000e), un extrait de matrice cadastrale (à demander à la Direction générale des finances publiques locale) et un extrait de plan cadastral indiquant les parties à boiser
- La surface à boiser ou à reboiser avec la nature des travaux projetés - Les essences de boisement ou de reboisement prévues en s’appuyant, pour une
surface demandée supérieure à 1 ha, sur l’avis d’une personne qualifiée (agent du CRPF, expert forestier, technicien ou agent d’une coopérative forestière…)
Les déclarations sont transmises contre récépissé indiquant la date du dépôt ou en recommandé avec accusé de réception à :
Monsieur le Président du Conseil Général
Lequel dispose d’un délai réglementaire de 3 mois pour notifier au demandeur le teneur de sa décision.
Passé ce délai, la demande sera par défaut considérée comme acceptée.
La validité des autorisations de boisement/reboisement en périmètre Réglementé court pendant 2 ans. Ce délai expiré, les travaux de plantations autorisés non réalisés devront faire l’objet d’une nouvelle déclaration.
La validité des refus de boisement/reboisement en périmètre Réglementé court également pendant 2 ans. Passé ce délai, les propriétaires n’ayant pas obtenu d’autorisation de planter pourront renouveler leur demande.
V.2 – Les recommandations
Les bandes laissées par l’imposition des distances de recul doivent être entretenues par leur propriétaire. Il en va de même pour les parcelles en périmètre Interdit ou Interdit après
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Mai 2013
coupe rase.
Le président du Conseil Général a la possibilité d’exiger l’entretien de ces zones, ou si le propriétaire ne s’exécute pas suite à une première injonction, de faire réaliser les travaux aux frais du propriétaire.
L’Article L 126-2 du Code Rural et de la Pêche Maritime le stipule en ces termes :
« Dans les zones ou périmètres où des plantations et semis d’essences forestières ou la reconstitution après coupe rase sont interdits ou réglementés, en application de l’article L 126-1, le Conseil Général peut imposer aux propriétaires de terrains qui ne font pas l’objet d’une occupation agricole ou pastorale et dont l’enfrichement ou le reboisement spontané risque de porter atteinte à la sécurité de constructions ou de voiries ouvertes à la circulation publique, au maintien de fonds agricoles voisins ou à la préservation de milieux naturels ou paysages remarquables de procéder à leur débroussaillement et de les maintenir en état débroussaillé. Lorsque le propriétaire ne procède pas à ce débroussaillement, celui-ci peut être exécuté par les collectivités territoriales et dans les conditions mentionnées à l’article L. 151-36 ».
Pour des raisons écologiques, cet entretien devrait être exécuté exclusivement par des moyens physiques (manuels ou mécaniques) et non chimiques, ainsi que c’est déjà le cas dans les Zones Naturelles Non Traitées (ZNT) mises en place en bordure de certains cours d’eau ou de points d’eau.
L’espace laissé par ces bandes recul pourra être valorisé par l’agriculture ou laissé en friche basse favorables à l’avifaune et à la faune sauvage (zones d’alimentation et abris).
V.3 – Les mesures d’accompagnement : aides au défrichement et à la reconquête paysagère
Le Conseil Général a développé une mesure favorisant le retour de terres abandonnées à leur vocation agricole ainsi que la reconquête des paysages, sous forme d’une subvention intitulée « Amélioration foncière – Drainage individuel » (voir la Notice en Annexes). Cette subvention vient en support pour la réalisation de travaux d’amélioration foncière tels que le débroussaillement, le dessouchage, l’arasement de talus ou le dérochage.
Les travaux projetés doivent répondre à l’un des 3 objectifs suivants :
- Soit viser au regroupement de parcelles ou à leur agrandissement - Soit faciliter leur mécanisation - Soit améliorer l’accès des parcelles.
Cette subvention est ouverte aux :
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1) Exploitants agricoles installés depuis moins de 5 ans, à compter de la décision d’accord de la Dotation Jeune Agriculteur (DJA) ;
2) Exploitants intervenant dans les périmètres de préservation des espaces agricoles et naturels périurbains (PAEN)
3) Propriétaires et/ou exploitants de parcelles situées en périmètre réglementé après coupe rase de réglementation des boisements (Article L. 126-1 et suivants du Code Rural).
La subvention compense :
- 40% des coûts des travaux dans les PAEN - 25 % en zone de montagne - 15% pour les autres zones.
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ANNEXES
Arrêté préfectoral n° DT-11-538 portant classement en massif forestier à
risque d’incendie de 22 communes du département de la Loire
Arrêté préfectoral n° DT-11-539 fixant la réglementation du
Débroussaillement nécessaire à la prévention des incendies de Forêt
Formulaire de déclaration préalable au boisement ou reboisement en
périmètre Réglementé
Notice de la subvention « Amélioration foncière – Drainage individuel »
BIBLIOGRAPHIE
Document de cadrage départemental de la Réglementation de Boisement, Conseil
Général de la Loire, Mai 2010
Réseau Départemental de suivi de la qualité des eaux – « Bilan de l’année 2011 », CG42, Fédération Nationale de Pêche, Fédération de Pêche 42, Agence de
l’Eau, Agence de l’Eau Loire-Bretagne, Juillet 2012
Plan Local d’Urbanisme – Diagnostic Territorial, Cabinet Césame, Atelier
Urbanisme et Architecture, 11 décembre 2012
Arrêtés préfectoraux joints en Annexes
Code Forestier, Code Rural et de la Pêche Maritime, Code de l’Environnement, Code Civil (Légifrance.gouv.fr)
PRÉFET DE LA LOIRE
DirectionDépartementaledes territoiresde la Loire
ARRETE PREFECTORAL N° DT-11-538
PORTANT CLASSEMENT EN MASSIF FORESTIER A RISQUES D'INCENDIE LES FORETS SITUEES
SUR VINGT-DEUX COMMUNES DU DEPARTEMENT DE LA LOIRE AU TITRE DE L'ARTICLE
L 321-1 DU CODE FORESTIER
Le préfet de la LoireChevalier de la Légion d'Honneur
VU le code forestier, et notamment ses articles L 321-1 et suivants et R 321-1 et suivants;
VU la proposition de classement de vingt-deux communes du massif forestier du Pilat au titre de l'article L 321-1 du code forestier ;
VU l'avis des communes de Bourg Argental, Burdignes, Châteauneuf, Chuyer, Colombier, Doizieux, Farnay, Graix, La Chapelle Villars, La Terrasse sur Dorlay, La Valla en Gier, La Versanne, Pavezin, Pélussin, Roisey, Saint Appolinard, Saint Julien Molin Molette, Saint Paul en Jarez, Saint Sauveur en Rue, Sainte Croix en Jarez, Thélis la Combe, Véranne ;
VU la délibération du conseil général de la Loire du 10 décembre 2010 ;
SUR proposition du secrétaire général de la préfecture de la Loire,
ARRETE
ARTICLE 1 : Sont classées, au titre de l'article L 321-1 du code forestier, les communes de Bourg Argental, Burdignes, Châteauneuf, Chuyer, Colombier, Doizieux, Farnay, Graix, La Chapelle Villars, La Terrasse sur Dorlay, La Valla en Gier, La Versanne, Pavezin, Pélussin, Roisey, Saint Appolinard, Saint Julien Molin Molette, Saint Paul en Jarez, Saint Sauveur en Rue, Sainte Croix en Jarez, Thélis la Combe, Véranne, situées dans le massif forestier du Pilat.
ARTICLE 2 : En application des dispositions de l'article L322-3 du code forestier, le débroussaillement et le maintien en état débroussaillé sont obligatoires sur les zones situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, landes, maquis, garrigues, plantations ou reboisements, dans les cas suivants :
Adresse postale : 2, rue Charles de Gaulle – 42022 Saint Etienne cedex 1 – Téléphone 04 77 48 48 48 – Fax 04 77 21 65 83www. Loire.pref.gouv.fr
.../...
a) aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature sur une profondeur de 50 mètres ainsi que sur les voies privées y donnant accès sur une profondeur de 10 mètres de part et d'autre de la voie ;
b) sur les terrains situés dans les zones urbaines délimitées par un plan d'occupation des sols ou par un plan local d'urbanisme rendu public ou approuvé par un document d'urbanisme en tenant lieu :
c) sur les terrains servant d'assiette à des ZAC, lotissements, campings (articles L 311-1, L 315-1, L 322-2 et L 443-1 du code de l'urbanisme).
Les travaux de débroussaillement sont à la charge du propriétaire des constructions pour la protection desquelles la servitude est établie où de leurs ayants droit. Si les intéressés n'exécutent pas les travaux de débroussaillement prescrits, la commune y pourvoit d'office.
ARTICLE 3 : Les communes, les établissements publics de coopération intercommunale et les syndicats mixtes peuvent effectuer ou faire effectuer, à la demande des propriétaires, les travaux de débroussaillement et de maintien en état débroussaillé. Dans ce cas, ils se font rembourser les frais engagés par les propriétaires des biens à protéger.
ARTICLE 4 : Les collectivités territoriales, propriétaires de voies ouvertes à la circulation publique, ont l'obligation de débroussaillement d'une bande de terrain comprise, suivant les cas, entre 0 et 4 mètres, définie par arrêté spécifique. Les propriétaires des fonds voisins ne peuvent s'opposer à ce débroussaillement
ARTICLE 5 : Les propriétaires de forêts incluses dans le massif classé peuvent se regrouper en association syndicale pour entreprendre des travaux ou réaliser des équipements de défense contre l'incendie.
ARTICLE 6 : Le présent arrêté sera publié au recueil des actes administratifs de la préfecture.
ARTICLE 7 : Le présent arrêté est susceptible de recours devant le tribunal administratif dans le délai maximum de deux mois à compter de sa publication au recueil des actes administratifs de la préfecture. Les prescriptions de cet arrêté ne préjugent en rien des décisions qui peuvent être prises au titre d'autres réglementations.
ARTICLE 8 : Le secrétaire général de la préfecture, le directeur départemental des territoires de la Loire, le président du conseil général de la Loire et les maires des communes mentionnées à l'article 1 sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté.
A Saint Etienne, le 8 août 2011
Pour le préfetet par délégation,
Le secrétaire général,
Patrick Férin
PRÉFET DE LA LOIRE
DirectionDépartementaledes territoiresde la Loire
ARRETE PREFECTORAL N° DT-11-539FIXANT LA REGLEMENTATION DU DEBROUSSAILLEMENT NECESSAIRE A LA PREVENTION DES
INCENDIES DE FORETS APPLICABLE SUR LES COMMUNES DU DEPARTEMENT DE LA LOIRE
CLASSEES AU TITRE DE L'ARTICLE L 321-1 DU CODE FORESTIER
Le préfet de la LoireChevalier de la Légion d'Honneur
VU le code forestier, notamment les titres II et III du livre III (articles L 321-1 à L 323-2, R 321-1 à R 322-9) ;VU le code général des collectivités territoriales ;VU le code de l'urbanisme ;VU le code de l'environnement ;VU le code pénal ;VU l'arrêté DT-11-538 portant classement en massif forestier à risques d'incendie les forêts situées sur vingt-deux communes du département de la Loire au titre de l'article L 321-1 du code forestier ;VU l'avis du président du conseil général de la Loire ;VU l'avis de M. le directeur du service départemental d'incendie et de secours (SDIS) ;VU l'avis de M. le directeur départemental des territoires (DDT) ;VU l'avis de M. le chef du service interdépartemental de l'office national des forêts (ONF) ;CONSIDERANT que les communes du département de la Loire classées au titre de l'article L 321-1 du code forestier font l'objet de dispositions particulières compte tenu de l'importance du risque incendie de forêts ;SUR proposition du secrétaire général de la préfecture de la Loire,
CHAPITRE I
OBLIGATIONS EN MATIERE DE DEBROUSSAILLEMENT
ARTICLE 1 : régime général
En application des dispositions de l'article L 322-3 du code forestier, le débroussaillement et le maintien en état débroussaillé sont obligatoires sur les zones situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, landes, maquis, garrigues, plantations ou reboisements, dans les cas suivants :
a) aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature sur une profondeur de 50 mètres ainsi que sur les voies privées y donnant accès sur une profondeur de 10 mètres de part et d'autre de la voie ;b) sur les terrains situés dans les zones urbaines délimitées par un plan d'occupation des sols ou par un plan local d'urbanisme rendu public ou approuvé par un document d'urbanisme en tenant lieu,c) sur les terrains servant d'assiette à des ZAC, lotissements, campings (articles L 311-1, L 315-1, L 322-2 et L 443-1 du code de l'urbanisme).
ARTICLE 2 : régimes spécifiques
a)Dans la traversée et jusqu'à une distance de 200 mètres des bois, forêts, landes, maquis, garrigues, plantations et reboisements, l'Etat, les collectivités territoriales propriétaires de voies ouvertes à la circulation publique procèdent à leurs frais au débroussaillement et au maintien en l'état débroussaillé sur une bande de part et d'autre de l'emprise dont les limites sont fixées selon les trois schémas suivants :
Adresse postale : 2, rue Charles de Gaulle – 42022 Saint Etienne cedex 1 – Téléphone 04 77 48 48 48 – Fax 04 77 21 65 83www. Loire.pref.gouv.fr
b)Lorsqu'il existe, à moins de 20 mètres de la limite de l'emprise des voies ferrées, des terrains en nature de bois, forêts ou landes boisées et à défaut d'étude spécifique, les propriétaires d'infrastructures ferroviaires ont obligation de débroussailler et de maintenir en état débroussaillé à leurs frais une bande longitudinale d'une largeur de 20 mètres à partir du bord extérieur de la voie.c)Dans la traversée des bois, forêts, landes, maquis, garrigues, plantations et reboisements, à défaut d'étude spécifique, le transporteur ou distributeur d'énergie électrique exploitant des lignes aériennes procède à ses frais :- à la construction de lignes en conducteurs isolés ou toutes dispositions techniques appropriées,- au débroussaillement et au maintien en l'état débroussaillé d'une bande de 10 à 20 mètres de part et d'autre de l'axe de la ligne, fixée selon l'intensité de la ligne et la configuration du terrain.d)Les propriétaires forestiers ou leurs ayants droit doivent éliminer les rémanents et branchages provenant des coupes de bois :- dans une zone de 50 mètres de rayon autour des habitations et installations de toute nature et dans une zone de 10 mètres de part et d'autre des voies privées y donnant accès,- dans une zone de 5 mètres minimum de part et d'autre des pistes classées DFCI (défense des forêts contre l'incendie).
ARTICLE 3 : modalités de mise en œuvre
•On entend par débroussaillement les opérations dont l'objectif est de diminuer l'intensité et de limiter la propagation des incendies par la réduction des combustibles végétaux en garantissant une rupture de la continuité du couvert végétal et en procédant à l'élagage des sujets maintenus et à l'élimination des rémanents de coupes.•Le débroussaillement doit s'accompagner de l'élagage des branches basses des arbres ou arbustes persistants, jusqu'à une hauteur de 2 mètres. En outre, les branches devront être coupées à une distance minimale de 5 mètres au droit des murs et du toit des habitations. Le débroussaillement inclut nécessairement l'élimination des rémanents qui doivent être évacués, soit broyés, soit incinérés dans le strict respect des réglementations en vigueur.•Lorsque les travaux de débroussaillement ou de maintien en état débroussaillé doivent s'étendre au-delà des limites de la propriété concernée, le propriétaire ou l'occupant du ou des fonds voisins, compris dans le périmètre soumis à une obligation de débroussaillement qui n'exécuterait pas lui-même ces travaux, ne peut s'opposer à leur réalisation par celui qui en a la charge dès lors que ce dernier :- l'a informé des obligations qui sont faites, par lettre recommandée avec accusé de réception ;- lui a indiqué que ces travaux peuvent être exécutés soit par le propriétaire du terrain (ou l'occupant), soit par celui qui en a la charge aux frais de ce dernier ;- lui a demandé (si le propriétaire ou l'occupant n'entend pas exécuter les travaux lui-même) l'autorisation de pénétrer, à cette fin, sur le fonds en cause.
CHAPITRE II
CONTROLES ET SANCTIONS
ARTICLE 4 : Le maire assure le contrôle des obligations du présent article. En cas de non exécution des travaux prévus à l'article 1, la commune y pourvoit d'office dans un délai de 1 mois après mise en demeure du propriétaire et à la charge de celui-ci.
ARTICLE 5 : Si le débroussaillement n'a pas été réalisé et si les rémanents ou branchages provenant des coupes de bois n'ont pas été enlevés, incinérés ou broyés, comme il est prévu aux articles 1,2 et 3 ci-dessus, le préfet, sur proposition du directeur départemental des territoires ou du directeur départemental des services d'incendie et de secours, et après avis conjoint du directeur départemental des territoires ou du directeur départemental des services d'incendie et de secours, met le contrevenant en demeure d'effectuer ce travail dans un délai d'un mois. Faute d'exécution, le préfet fait exécuter les travaux d'office aux frais du contrevenant.
ARTICLE 6 : Indépendamment des dispositions pour faire exécuter les travaux d'office, les infractions aux dispositions des articles 1, 2 et 3 sont passibles de sanctions prévues à l'article R 322-5-1 du code forestier.
ARTICLE 7 : Le présent arrêté est susceptible de recours contentieux devant le tribunal administratif dans un délai de 2 mois à compter de sa publication au recueil des actes administratifs de la Préfecture. Les prescriptions de cet arrêté ne préjugent en rien des décisions qui peuvent être prises au titre d'autres réglementations.
.../...
ARTICLE 8 : Monsieur le secrétaire général de la préfecture, M. le directeur départemental des territoires, M. le directeur départemental des services d'incendie et de secours, M. le commandant du groupement de gendarmerie, M. le directeur départemental de la sécurité publique, M. le directeur de l'agence interdépartementale de l'office national des forêts, M. le chef du service départemental de l'office national de l'eau et des milieux aquatiques, M. le chef du service départemental de l'office national de la chasse et de la faune sauvage, Mmes et MM. les maires du département de la Loire sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté qui sera publié au recueil des actes administratifs de la préfecture.
A Saint Etienne, le 28 juillet 2011
Le préfet,
Pierre Soubelet
FORMULAIRE DE DECLARATION PREALABLE
AU BOISEMENT
I- DESIGNATION DU DECLARANT
NOM Prénom (1) :
Adresse :
Qualité du demandeur :
(1) Pour les particuliers, préciser le nom usuel. Pour les sociétés, faire suivre du nom et
de la qualité du signataire.
NOTA : Joindre au présent formulaire les pièces suivantes :
- 1 extrait de matrice cadastrale ;
- 1 photocopie du plan cadastral certifiée par le Maire
- 1 plan de situation
Adressez la demande en 1 exemplaire à l’adresse suivante :
Conseil général de la Loire
Pôle Aménagement et Développement Durable - Service Agriculture
Hôtel du Département
2 rue charles de Gaulle
42000 St Etienne cedex 1
II- SITUATION DU BOISEMENT PROJETE
Commune :
DESIGNATION CADASTRALE DES PARCELLES A BOISER
Section N° de
Plan Lieu dit
SUPERFICIE
Observations Totale A boiser
Ha A Ca Ha A Ca
Etat actuel de la (des) parcelle(s) : Culture Pâturage Friche Autre
III- TRAVAUX ENVISAGES
Essence(s) utilisée(s) pour le boisement :
*
*
*
*
*
*
Distance de boisements aux fonds voisins :
Description sommaire des travaux :
A , le
Signature du déclarant :
AMELIORATIONS FONCIERES
NATURE DES OPERATIONS
Travaux d'améliorations foncières : débroussaillement, dessouchage, arasement de talus, dérochage, et drainage de parcelle. BENEFICIAIRES
Cette action est ouverte aux :
1) Exploitants agricoles installés depuis moins de 5 ans, à compter de la décision d'accord de la Dotation Jeune Agriculteur (DJA),
2) Exploitants intervenant dans les périmètres de préservation des espaces agricoles et naturels périurbains (PAEN).
3) Propriétaires et /ou exploitants de parcelles situées en périmètre réglementé de réglementation de boisement (art. L 126-1 et suivants du code rural) – après coupe rase.
MODALITES D'ATTRIBUTION
- taux : 25 % en zone de montagne, 15 % pour les autres zones - taux pour les PAEN : 40 %
Les travaux projetés doivent répondre à l'un des trois objectifs suivants : * soit viser au regroupement de parcelles ou à leur agrandissement * soit faciliter la mécanisation * soit améliorer l'accès des parcelles Ces travaux doivent être raisonnés avec une approche économique globale de l'exploitation et un souci de protection de l'environnement : l'ensemble des travaux projetés doit respecter les réglementations en vigueur, en particulier pour ce qui concerne le respect des zones humides. Dépense subventionnable plafonnée à 7 600 € par exploitant et par an. Le montant des travaux ne devra pas dépasser la valeur vénale du terrain. Montant plancher : se référer aux règles du Guide des Interventions. DELIBERATION(s) DE L’ASSEMBLEE DEPARTEMENTALE OU DECISION(s) DE LA COMMISSION PERMANTE DE REFERENCE
Délibérations de l'Assemblée départementale des 24 janvier 1995 et 27 novembre 1995, modifiées les 1
er février 1996, 29 janvier 1998.
Délibérations de l'Assemblée départementale adoptées le 2 mars 2007 (Dispositions générales complétées par les dispositions particulières), le 30 janvier 2009 et le 10 décembre 2011.
PROCEDURE
Pièces à fournir :
- demande de subvention - autorisations éventuelles des propriétaires - plan de situation - justificatif d’affiliation à un régime de sécurité - plan des travaux sociale agricole - devis - photocopie de la décision d'octroi de la DJA - RIB (cas 1)
Service instructeur : Conseil général de la Loire Délégation au développement durable
Direction de l'Agriculture, de la Forêt et de l'Environnement Service Agriculture
2 rue Charles de Gaulle 42022 SAINT ETIENNE cedex 1 04 77 48 40 37 Télécopie 04 77 48 40 49
e-mail : agriculture@cg42.fr
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