du pain, des courses de chars et des gladiateurs!

Post on 30-Jun-2015

2.390 Views

Category:

Education

0 Downloads

Preview:

Click to see full reader

DESCRIPTION

Une traduction d'un diaporama de Dan Ewert (autorisée par l'auteur).

TRANSCRIPT

Du Pain et des JeuxDu Pain et des Jeuxdans l’Empire Romaindans l’Empire Romain

(courses de chars et gladiateurs)(courses de chars et gladiateurs)

Dan Ewert (trad. F.Bernard)

Les Romains aimaient s’amuser.

• Les deux principales sources de divertissements populaires étaient les courses de chars et l’arêne.

• Les courses de chars

• Le NASCAR du monde ancien, au complet avec ses sponsors financiers et ses célèbres pilotes.

• A Rome, elles avaient lieu au Circus Maximus.

• C’était un énorme stade qui faisait presque 600 m de long et 120 m de large et qui pouvait accueillir entre 250 000 et 300 000 spectateurs.

• La capacité totale en places assises du Reliant Stadium est d’environ 70 000.

• Seul l’Indianapolis Motor Speedway s’en rapproche avec environ 250 000 places assises. Les autres stades ne vont guère au delà de 170 000 places.

• Les chars étaient ouverts à l’arrière et étaient généralement tirés par quatre chevaux (bien qu’il y ait eu aussi quelques courses avec deux chevaux attelés).

• Les chars prenaient le départ au niveau des portes et un mécanisme ouvrait celles-ci au même moment.

• La barrière qui se trouvait au centre n’était pas seulement là pour faire une séparation.

• Il y avait des décorations et des trophées de toutes les parties de l’empire ainsi que des statues et des fontaines d’eau vive.

• En son milieu se trouvait un obélisque qu’Auguste avait rapporté d’Egypte.

• Elle était construite exprès en hauteur afin de bloquer la vue des spectateurs lorsque les chars étaient du côté opposé et d’accroître ainsi le suspense.

• Aux deux extrémités de la barrière se trouvaient de grands poteaux autour desquels les conducteurs devaient faire un tournant dangeureusement serré.

• A une extrémité, les poteaux avaient sept oeufs à leurs sommets et à l’autre, sept dauphins. Un exemplaire de chacun d’entre eux était enlevé après chaque tour, informant la foule du nombre de tours qu’il restait à courir.

• Entre 4 et 12 équipes courraient en même temps et une course était longue de 4 à 5 km.

• Les courses étaient particulièrement dangeureuses.

• Percuter d’autres chars était considéré comme une faute, mais c’était pourtant quelque chose de fréquent et d’attendu par le public. Même chose pour le fait d’écraser un char contre la barrière centrale.

• Les tournants serrés créaient de parfaites conditions d’accidents pour des chars roulant à pleine vitesse.

• Les conducteurs attachaient les renes autours de leurs poignets de telle manière qu’il n’étaient pas capables de s’en délivrer sans un couteau spécial qu’ils portaient sur eux. Cela pouvait poser un sérieux problème s’ils étaient ejectés du chariot…

• La plupart des conducteurs étaient des esclaves , mais ils pouvaient parfois acheter leur liberté. Ils ne duraient toutefois généralement pas longtemps, et il était fréquent de mourir en course âgé d’une vingtaine d’années.

• Une vedette sportive qui fit exception à cette règle fut Diocles qui courut des courses pendant 24 ans, remporta 1462 courses sur 4257, et gagna 36 millions de sesterces.

• Factions

• Il y avait quatre factions principales aux courses, distinguées par leurs couleurs, et les gens soutenaient avec ferveur l’une d’entre-elles: Rouges, Blancs, Bleus ou Verts.

• Les gens soutenaient une faction comme vous pouvez le faire avec une équipe moderne, en portant leurs couleurs pendant les courses, en allant dans des clubs, etc.

• Pline le Jeune se plaignait:

• Je suis vraiment consterné que tant de milliers d’hommes adultes soient possédés si souvent pas cette passion enfantine qui consiste à admirer des chevaux au gallop et des hommes debouts dans des chariots.Si, réellement, ils étaient attirés par la beauté des chevaux et le talent des conducteurs, l’on pourrait comprendre cet enthousiasme. Mais, en réalité, c’est un morceau de tissu qu’ils adorent, un morceau de tissu qui les captive tant. Et si durant une course, des concurrents devaient échanger leurs couleurs, leurs partisans changeraient de camp,et oublieraient instantanément les mêmes conducteurs et chevaux qu’ils distinguaient des autres un instant auparavant, et qu’ils acclamaient vigoureusement en hurlant leurs noms.

• Des parallèles avec aujourd’hui?

• L’entrée était généralement gratuite. Les meilleures places étaient toufefois réservées à ceux qui pouvaient les payer. Il existait même des loges fermées.

• Le fait de parier sur les courses était , bien sûr, très commun.

L’autre grand spectacle était les jeux de gladiateurs.

• La plupart des gladiateurs étaient des prisonniers de guerre, des criminels condamnés, ou des esclaves. Certains citoyens libres, toutefois, se portaient volontaires pour les jeux. D’autres se vendaient eux-mêmes comme esclaves pour avoir l’opportunité de jouer dans ces jeux.

• Bien que le statut social des gladiateurs était très bas, ils pouvaient parfois avoir une foule d’admirateurs. C’était du sport, après tout.

• Les gladiateurs étaient montrés sur le forum avant les jeux et il y avait des affiches présentant leurs histoires personnelles ainsi que leurs principales qualités.

• Les gladiateurs étaient même parfois poursuivis par des femmes qui les trouvaient, hum hum, désirables.

• Un graffiti de Pompeii dit ceci d’un gladiateur: “La nuit, Crescens prend dans son filet des jeunes filles…”

• Un gladiateur pouvait gagner sa liberté après 3 à 5 ans de combats, mais la plupart ne duraient pas si longtemps.

• Et ce malgré le fait que les gladiateurs ne se battaient que deux ou trois fois par an et qu’ils étaient entraînés pour infliger des blessures non-mortelles (rappelez-vous qu’ils étaient des esclaves très coûteux que leurs propriétaires ne voulaient pas vraiment les voir être tués…).

Il y avait différents types de gladiateurs.

• Le secutor.

Bouclier oblong, casque courbé, des protections sur le bras droit et la jambe gauche, et muni d’une épée.

• Il était généralement opposé à un rétiaire.

Des protections sur le bras gauche, un filet, et un trident.

• Légèrement armé et protégé, mais bien plus agile.

Samnites

Thraces

Mirmillions

• Il y avait aussi ceux qui se spécialisaient dans le combat avec des animaux sauvages.

• Les gladiateurspouvaient être tués mais -du moins dans les temps anciens- il n’y avait que peu de combats allant jusqu’à la mort.

• Ceux-ci furent ensuite plus nombreux durant l’empire, lorsque le goût des spectacles sanglants s’accrut.

• Un gladiateur vaincu pointait son index en l’air pour signifier sa soumission.

• La foule pouvait choisir si le vaincu devait vivre ou mourir, généralement en fonction de la façon dont celui-ci avait combattu. Mais cela dépendait en dernier ressort de la décision de celui qui avait payé les jeux.

• La décision était indiquée avec le pouce, mais il n’est pas clair si c’était le fait de le lever ou de l’abaisser qui signifiait la mort.

• Le vaincu attrapait la cuisse du vainqueur et ce dernier plongeait ensuite son épée dans le cou du vaincu.

• Quelqu’un habillé en Pluton apparaissait alors en trôtinant et frappait le corps avec un maillet. Puis quelqu’un habillé en Mercure enfonçait un fer chauffé au rouge dans le corps pour s’assurer qu’il était mort.

• Au cas ou le vainqueur aurait simplement fait semblant de tuer, le corps du vaincu était tiré dans les coulisses et achevé humainement d’un coup de marteau sur le front.

• Il y avait un véritable code de l’honneur parmi les gladiateurs. Quand vous deveniez gladiateur, vous entriez dans une société complètement nouvelle.

• Il y avait en tout quatre écoles de gladiateurs à Rome.

Les combats avaient lieu dans l’ Amphitheatre Flavien, alias Le Colisée ou Colosseum (nommé ainsi tardivement en raison de la présence à l’extérieur d’une colossale statue représentant Neron).

• Le Colisée (Colosseum) était un edifice exceptionnel, disposant d’entrées numerotées, de toilettes, de vendeurs de nourriture et de babioles, de corridors souterrains servant de coulisses et même d’un toit escamotable.

Les auvents (velum) avaient un système de poulies si compliqué qu’ils étaient manoeuvrés par des marins romains de la flotte de Misène.

43

• 50 000 personnes pouvaient s’y asseoir et l’organisation était si efficace que le bâtiment entier pouvait être évacué en quelques minutes. Essayez de faire cela à Reliant.

Des corridors passaient sous le sol de l’arène et étaient utilisés pour accueillir temporairement des hommes et des animaux pour les jeux. Ils étaient complétés par des ascenseurs permettant de

faire des entrées théâtrales dans l’arène.

• Après la chûte de l’empire, le batiment fut affecté à divers usages, et servit notamment d’église et de chateau.

• Il fut très abimé par les hommes et les forces de la nature.

• Un incendie et un tremblement de terre causèrent d’importants dommages.

• Les gens l’utilisèrent aussi comme carrière, emportant des pierres pour construire d’autres batiments, volant le marbre et le brûlant pour faire de la chaux, et retirant même les joints de bronze qui maintenaient ensemble les pierres de l’édifice.

• Aujourd’hui nous pouvons en contempler les ruines.

Du pain et des jeux

• En sponsorisant les courses de chars et les jeux, les empereurs parvenaient à distraire le peuple des vrais problèmes de l’empire.

• Cela maintenait aussi les nombreux citoyens oisifs de la cité bien occupés, ce qui les empêchait de se révolter.

• Ceux-ci reçevaient en outre une ration journalière de pain, et étaient donc à la fois amusés et nourris.

top related