du 10 octobre 2012 eip - chrd lyon · l’histoire du climat depuis le moyen-âge avant les mesures...
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Exposition du 10 oCtoBRE 2012
au 30 MaRs 2013
21e
20e
19e
18e
16e
15e
14e
climatà NOS RISQUES
ET PéRILSLes Lyonnais face
aux caprices du climat, depuis le Moyen Âge
17e
dOSSIER dE PRESSE
SOm-maIRE UNE CHRONOLOGIE dES aCCIdENTS CLImaTIQUES a LYON• L’histoire du climat depuis le Moyen-âge• Des changements climatiques à Lyon ?• Les sociétés du passé face aux caprices du temps
aRCHEOLOGIE, PEINTURE, mETEOROLOGIE… dIFFERENTES aPPROCHES dU CLImaT• Les archives sédimentaires, témoins des changements climatiques
• L’histoire du climat vue à travers la peinture
• Des outils de mesure du climat, la naissance de la météorologie
UNE EXPOSITION LUdIQUE ET PaRTICIPaTIVE• Un jeu grandeur nature• Un jeu de pistes
dES CONFERENCES
HORaIRES VISITES aCCES
CONCEPTION
Les Archives de Lyon présentent une exposition participative sur les aléas du climat à Lyon de la fin du Moyen-âge à nos jours. C’est une reconstitution
originale, à partir de faits historiques puisés dans les archives publiques et privées, des événements
climatiques qu’ont surmontés les Lyonnais.
A une heure où de nombreuses études scientifiques posent la question du dérèglement climatique, les climatologues ont besoin d’analyser les variations
du climat bien avant les mesures précises actuelles. Même si cela peut surprendre, reconstituer l’histoire
du climat à une échelle locale, à partir de fonds d’archives comme ceux que conservent la Ville de Lyon, permet des perspectives scientifiques inestimables pour une meilleure connaissance
du climat.
A travers une chronologie richement documentée, l’exposition Climat, à nos risques et périls offre une
autre réalité des fluctuations climatiques et des perceptions qu’ont pu en avoir les Lyonnais et les
habitants de la région au cours du dernier millénaire.
En parcourant l’exposition, petits et grands apprennent à devenir « historien du climat » grâce à :
- des outils de l’historien du climat, pour se constituer sa propre vision des accidents climatiques
- des archives sédimentaires, pour décrypter les traces que laissent les différents climats dans nos sols - un jeu grandeur nature, pour partir à la découverte
des légendes locales…
P. 02
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dOSSIER dE PRESSE
Les Lyonnais face aux caprices du climat,
depuis le Moyen Âge
climatà NOS RISQUES
ET PéRILS
L’histoire du climat depuis le Moyen-âgeAvant les mesures scientifiques, qui seront généralisées à la fin du 19e siècle, les archives constituent la source essentielle pour la reconstitution des accidents climatiques depuis le Moyen-âge. La reconstruction scientifique du climat sur la longue durée conduit à une traduction chiffrée des informations contenues dans les documents pour abonder les données à disposition des climatologues.Cette connaissance précise du passé, que permettent l’existence d’archives bien conservées et le travail d’analyse historique, enrichit ainsi les analyses prospectives sur l’évolution du climat et ses conséquences sociétales.Contre toute attente, du haut de ses siècles d’archives, l’historien observe déjà les fluctuations longues ou courtes ayant affecté les sociétés du passé. Il découvre médusé que non seulement elles ont toujours existé mais que, de surcroît, elles ont été plus fréquentes à certaines périodes qu’au cours de la période contemporaine.Néanmoins, il convient de rappeler que le climat vu par l’historien est surtout un climat perçu par nos ancêtres dans la mesure où la documentation est pétrie de chair humaine.
Sans hommes, pas d’archives, et sans archives, il n’y a pas d’histoire du climat…
UNE CHRONOLOGIE dES aCCIdENTS CLImaTIQUES a LYON
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1504A la fin du Moyen-âge, le Lyonnais fut confronté à une terrible vague de
chaleur mettant en péril la survie des populations, poussées à migrer déjà
pour des raisons climatiques. Les archives évoquent, en 1504, « plusieurs
milliers d’âmes tant à la ville de Lyon qu’aux champs qui moururent ».
Plus que le manque d’eau, les populations sont victimes de la disette et
de la famine car la sécheresse débute en mars, empêchant de semer les
blés de printemps tandis que ceux d’hiver végètent, faute d’eau. Face au
désastre, on requit le secours divin en organisant des processions qui,
dans la région, sont désignées sous le nom de « processions blanches ».
1709L’année 1709 est marquée par un très dur hiver. Le froid est si intense
que les denrées alimentaires se font rares et ont du mal à parvenir jusqu’à
Lyon. Même les poissons gèlent dans la Saône ! Au regard de la disette qui
accable les Lyonnais cette année là, l’Archevêque donne son autorisation
exceptionnelle pour l’usage de la viande pendant le Carême.
« (…) qu’ayant plû à Dieu d’affliger ses peuples de l’hyver le plus
rigoureux qu’ils ayent vû depuis long-temps, après une disette & une
cherté de grains extraordinaires dans les Provinces voisines, qui servent
à la subsistance de cette grande Ville, la Campagne auroit tellement
souffert de la longueur & de la vivacité du froid, qu’il n’est pas possible
de trouver des herbages, des racines, des laitages, ny les autres vivres &
danrées les plus communes à la nourriture des Pauvres ; que cette saison
si rigoureuse auroit encore interrompu toutes sortes de Voitures & de
Commerce, ensorte que les Provisions du Carême les plus nécessaires ne
sçauroient arriver en cette ville, ny dans ce Diocese assez à temps pour
s’en servir : que les differens avis qu’on avoit reçûs que les poissons qui
sont destinez à l’entretien des habitans de cette Ville, sont gelez dans les
Etangs du voisinage (…) »
Procession blanche, tiré du recueil des cérémonies de l’Eglise de Lyon par l’abbé J.B. Marduel (1765-1848)Lyon, Archives municipales, 1C450110
Autorisation exceptionnelle de l’Archevêque pour l’usage de la viande pendant le Carême, dû au froid qui sévit, 31 janvier 1709Lyon, Archives municipales, 6Fi9900
Des changements climatiques à Lyon ?Bien avant notre actuel changement climatique, à Lyon, nos ancêtres connurent des épisodes parfois très chauds ou au contraire extrêmement froids, des périodes de sécheresse comme des inondations catastrophiques.
P. 03
Eboulement du cours d’Herbouville, vue depuis la rive gauche de la Saône, cliché E. Poix, 8 mai 1932 Lyon, Archives municipales, 8Ph244
1789Aussi, lors du soulèvement révolutionnaire de 1789, les mauvaises
conditions climatiques s’ajoutent au mécontentement politique. Face à la
détresse des habitants, les consuls lyonnais multiplient les mesures de
solidarité. Tantôt ils font venir du charbon, tantôt ils emploient des ouvriers
chargés de casser la glace afin de maintenir l’activité des moulins de la
ville, vitale à la mouture du blé.
1930 – 1932A partir de 1890 et jusqu’aux années 1940, les Lyonnais observent des
vagues de chaleur. Symbolique du réchauffement de l’époque, la canicule
nationale de 1893 impose des températures caniculaires, également en
région lyonnaise. Au cours de cette période surgissent quelques événements
extrêmes dont on ne sait s’ils doivent être imputés au froid ou au chaud.
Ainsi, la catastrophe de Fourvière en 1930 ou encore l’éboulement
d’Herbouville en 1932 sont la conséquence de très fortes pluies.
Eboulement de la colline de Fourvière, 13 novembre 1930 Lyon, Archives municipales, 15 Ph1-07
P. 04
Les sociétés du passé face aux caprices du tempsLes archives lyonnaises prouvent que les sociétés de l’époque ont tenté de faire face à l’adversité climatique selon des stratégies multiples. Elles sont passées d’une interprétation religieuse, avec son cortège de processions, à une sécularisation du fait météorologique dans le sillage de la pensée rationaliste et de l’intervention croissante des autorités municipales et de l’Etat, royal puis républicain. Parfaitement mises en valeur, ces stratégies de résilience multiples, fondées simultanément sur des dispositifs de prévention urbains (aménagements des territoires, systèmes d’alerte) et sociaux (solidarité, indemnisation), sont autant de défis lancés à notre société contemporaine et à ses décideurs.
16e SIèCLESous l’Ancien Régime, les mauvaises récoltes
de céréales dues aux perturbations climatiques
entrainent des révoltes populaires. Pour éviter
ces crises sociales, les pouvoirs publics mettent
progressivement en œuvre une politique
d’approvisionnement et de gestion des stocks de blé
qui permet de pondérer les bonnes et les mauvaises
récoltes, de briser le monopole des marchands de
grains, de lutter contre l’accaparement et de contenir
les spéculations sur le prix du blé en temps de
pénurie. Après les premières expériences d’achats
ponctuels de grains lors des crises frumentaires, les
autorités lyonnaises prennent la décision, à la fin du
16e siècle, d’en constituer des réserves qui seront
stockées dans les greniers de la Ville. La Chambre
d’Abondance devient permanente à l’été 1643.
1608Le grand hiver glacial de 1608, avec l’accumulation dangereuse de
«glaçons » sur la Saône devant l’église de l’Observance, fut à l’origine
d’une affaire de sorcellerie qui défraya la chronique pendant plusieurs
années. La ville tremble avec raison car l’expérience a prouvé à plusieurs
reprises que la montagne de blocs de glace accumulés risquait d’emporter
le pont. Bons catholiques, les Lyonnais multiplient les prières publiques
pour détourner la menace sous l’égide de leurs curés mais rien n’y fait.
C’est dans ce contexte anxiogène que les délibérations de la ville de Lyon
relatent un récit qui n’est pas sans rappeler étrangement le conte du
joueur de flûte de Hamelin. Benoît Besson, un tailleur d’habits, débarrasse
la Saône de ses glaces et lui rend son libre cours. Son exploit fait grand
bruit et les théologiens crient à la sorcellerie et réclament aux consuls de
brûler le tailleur publiquement, devant l’hôtel de ville.
Cahier de comptes annuels de la Chambre d’Abondance, 1650Lyon, Archives municipales, 2GG109
1789Aussi, lors du soulèvement révolutionnaire de 1789, les mauvaises
conditions climatiques s’ajoutent au mécontentement politique. Face à la
détresse des habitants, les consuls lyonnais multiplient les mesures de
solidarité. Tantôt ils font venir du charbon, tantôt ils emploient des ouvriers
chargés de casser la glace afin de maintenir l’activité des moulins de la
ville, vitale à la mouture du blé.
Vue de l’ancienne église des Cordeliers de l’ObservanceLyon, Archives municipales, 16Fi158
P. 05
Lyon inondé le 9 novembre 1840Lyon, Archives municipales, 16Fi217
Suite aux inondations de 1840, une commission météorologique départementale se met en place. Le docteur Lortet, premier président, désigné, le 15 décembre 1843 par M. Terme, maire de Lyon, a envisagé cette commission, essentiellement philanthropique, après sa grande émotion devant « les effets du cataclysme », pour « annoncer, en temps utile, l’époque d’une crue qui se ferait sentir dans la ville ».
Inondation de la Saône, à Lyon : montée des eaux quai Saint-Antoine, vue prise depuis l’immeuble situé à l’angle de la rue du colonel Chambonnet et du quai Tilsitt, en direction du nord, cliché Louis Froissart, 20 mai 1856 Lyon, Archives municipales, 3Ph617
1840 - 1856Les années 1840 et 1856 sont marquées par des inondations catastrophiques. En 1840, des pluies océaniques diluviennes à la fin du mois d’octobre provoquent une importante inondation. Dans les premiers jours de novembre, les eaux couvrent l’ensemble du bassin de la Saône, renforcées par des orages répétitifs à l’aval et par un très fort vent du sud, alors que le Rhône était en décrue. Les débordements traversent de part en part la presqu’île, pour se jeter dans le Rhône. Des bâtiments au pied de Fourvière s’effondrent. Le quartier de Vaise est noyé sous 3 mètres d’eau et il est entièrement ravagé : plus de 240 maisons écroulées, sans compter les incendies. L’inondation de 1856 est due à la pluie du printemps. La partie basse de la ville de Lyon est submergée. Le 30 mai, la digue de la Tête d’Or, située en amont de Lyon, cède brutalement et une vague puissante submerge la rive gauche de la cité.Les quartiers des Brotteaux et de la Guillotière, qui comptaient à cette époque environ 40 000 habitants, sont engloutis. On recensera 18 morts
dans la commune de la Guillotière.
P. 06
L’historien du climat
L’histoire du climat, en France et à l’étranger, est l’héritière des travaux
pionniers de l’historien Emmanuel Le Roy Ladurie, publiés en 1967 sous le
titre : L’Histoire du climat depuis l’an mil. Bravant ses pairs, plutôt dubitatifs
en matière climatique, il fut le premier à utiliser les trésors des archives
pour reconstituer une histoire du climat selon une démarche très novatrice
puisque ouvertement pluridisciplinaire.
Du haut de ses siècles d’archives, l’historien ne peut que constater les
fluctuations longues ou courtes ayant affecté les sociétés du passé. Ce
constat est encore plus frappant quand il s’intéresse aux événements
extrêmes des 500 dernières années et qu’il découvre que non seulement
ils ont toujours existé mais que, de surcroît, ils ont été plus fréquents à
certaines périodes qu’au cours de la période contemporaine. Néanmoins,
il convient de rappeler que le climat vu par l’historien est surtout un climat
perçu par nos ancêtres dans la mesure où la documentation est pétrie de
chair humaine. Sans hommes, pas d’archives, et sans archives, il n’y a pas
d’histoire du climat…
Sur un plan théorique, l’historien peut intervenir à partir du moment où,
dans l’histoire, les sociétés ont commencé à utiliser l’écriture à des fins
généralement comptables et politiques. À l’échelle du continent européen,
la documentation devient fiable, d’un point de vue quantitatif et qualitatif,
à compter de la fin du Moyen-âge, quand les pouvoirs publics de l’époque
(communautés religieuses, municipalités, rois et princes) se dotent des
moyens administratifs de leur politique centralisatrice. Ainsi, dans les
villes de Paris et de Lyon, l’historien dispose-t-il, dès les années 1420,
des délibérations municipales prises quasi au quotidien par les échevins
ou consuls de l’époque.
COMMISSAIRE SCIENTIFIQUE DE L’EXPOSITION : EMMANUEL GARNIER
Membre senior de l’Institut Universitaire de France
et actuellement Professeur invité à l’Université de
Cambridge, Emmanuel Garnier est chercheur rattaché
au Centre de Recherche d’Histoire Quantitative
(UMR CNRS-Université de Caen). Il est responsable
de plusieurs projets de recherche nationaux
(CNRS, ADEME, ANR, GIS CES) et internationaux
dont le projet européen FP 7 « Vulnerability and
increaseddroughtrisk in Europe ». Ces recherches
sont consacrées à des problématiques historiques
environnementales (risques naturels, événements
extrêmes, maladies tropicales) concernant aussi
bien l’Europe que l’Afrique. Il est l’auteur d’un rapport
historique intitulé « La crise Xynthia à l’aune de
l’histoire » remis aux missions d’enquête parlementaire
et sénatoriale sur Xynthia le 4 juillet 2010.
PUBLICATIONS RéCENTES
GARNIER, E., Les dérangements du temps, 500 ans
de chaud et froids en Europe, Paris, Plon, 2010, 244p.
L’ouvrage a obtenu les Prix Gustave Chaix d’Est Ange de
l’Académie des Sciences Morales et Politiques (Institut
de France) et Risques 2010 La Tribune/BFM radio.
GARNIER, E (dir.), Climat et Histoire en Europe,
numéro thématique 57-3, Revue d’Histoire Moderne
et Contemporaine, Paris, Belin, 159 p.
GARNIER, E., SURVILLE (dir.), Climat et révolutions
autour du Journal du négociant Jacob Lambertz
(1733-1813), préface d’Emmanuel Le Roy Ladurie,
Saintes, Le Croît vif, 2010, 576p.
GARNIER, E., SURVILLE, F. (dir.), La tempête Xynthia
face à l’histoire. Submersions et tsunamis sur les
littoraux français du Moyen Age à nos jours,
Saintes, Le Croît vif, 2010, 174p.
P. 07
Les archives sédimentaires, témoins des changements climatiquesOutre les documents écrits, l’analyse de traces issues de la nature complète
ou précise cette connaissance. Elle fait appel à d’autres disciplines
scientifiques comme l’archéologie.
Les niveaux de terre englobant les vestiges archéologiques constituent
les archives sédimentaires d’un site. Elles peuvent, au même titre que les
archives « classiques » (textes, chroniques climatiques), nous apporter des
informations sur les climats passés.
A titre d’exemple, la découverte de murs antiques enfouis sous plusieurs
niveaux de graviers de rivière atteste une période pluvieuse pendant laquelle
les crues ont été fréquentes. Les pollens contenus dans ces sédiments
sont également des indicateurs climatiques : ces résidus de végétaux,
selon qu’il s’agit de chêne liège ou de bouleau par exemple, témoignent
que le climat était chaud et sec ou au contraire frais et humide. Pour les
périodes les plus anciennes, pour lesquelles les textes sont inexistants, les
archives sédimentaires sont la seule documentation disponible pour restituer
l’évolution du climat.
L’exposition Climat, à nos risques et périls présentent des stratigraphies
réalisées par le service archéologique de la Ville de Lyon. A partir de fouilles
réalisées sur le site de l’Antiquaille, elles retracent l’histoire du climat depuis
120 000 ans.
aRCHEOLOGIE, PEINTURE, mETEOROLOGIE… dIFFERENTES aPPROCHES dU CLImaT
P. 08
Le service archéologique de la ville de Lyon
Créé dès 1935 pour mener la fouille du théâtre et de l’odéon de l’actuel
parc archéologique de Fourvière avant de dégager l’amphithéâtre,
le service de la Ville de Lyon est doté d’une équipe pluridisciplinaire
aujourd’hui composée de 30 agents : archéologues aux spécialités
complémentaires (anthropologie, archives, céramologie, étude du
bâti, instrumentum, numismatique, …) portant sur tous les horizons
chronologiques lyonnais (Moyen-âge, Antiquité, protohistoire, préhistoire),
archéo-géographe, cellule administrative et technique, chargé de
communication, documentaliste, géomaticien, géomorphologue,
infographistes, topographe.
Ses missions et ses activités principales, réalisées en collaboration étroite
avec les services de l’Etat (SRA – DRAC), relèvent de :
• la recherche archéologique
• activité de terrain : réalisation de fouilles ou de diagnostics, suivi de
chantiers, inventaire architectural
• gestion des « archives du sol » (archives manuscrites, dépôt
archéologique)
• élaboration d’outils transversaux de recherche et de diffusion : base
de données archéologiques et cartographiques ALyAS, collections de
référence (céramique, pierres et matériaux de construction, …)
• communication scientifique et collaboration avec les autres acteurs de
l’archéologie lyonnaise (INRAP, universités, Archeodunum…), diffusion
des connaissances archéologiques aux publics : actions de restitution
« grand public », information des aménageurs, accueil et encadrement
d’élèves et étudiants, actions pédagogiques en milieu scolaire, actions
en faveur de l’égalité des chances.
L’histoire du climat vue à travers la peinture
Les fluctuations climatiques entre la fin du 15e siècle et le 20e siècle
Invité par les Archives de Lyon à participer à
l’exposition « Climat », en tant qu’artiste, je n’ai
pas eu d’hésitations, car un tel thème entre en
résonnance avec mes choix picturaux.
L’histoire du climat est chargée d’images fantastiques
issues de notre imaginaire, explicitant notre
impuissance face aux manifestations climatiques,
visibles et invisibles.
Par la peinture, on peut rendre manifeste les forces
invisibles du climat. Il suffit de penser aux ciels
orageux de Giorgione ou aux tempêtes picturales
de Turner pour apprécier cette relation étroite entre
peinture et climat.
C’est avec cette inspiration que j’ai tenté de créer
une œuvre qui ne serait pas seulement l’illustration
de tel ou tel événement climatique mais bien la
manifestation d’une atmosphère particulière.
Frantz Metzger
Chantier de l’Antiquaille © SAVL
Climat, étude n°4, 2012 © Frantz Metzger
P. 09
La météorologie scientifique est née au 17e siècle avec les premiers instruments de mesure. En France, avec la création de l’Observatoire de Paris vers 1660 par Louis XIV, puis de l’Académie royale des sciences, l’interprétation du fait climatique est devenue plus rationnelle, dépouillée de ses oripeaux religieux. Le discours scientifique irrigue alors les canaux de l’information, à Paris comme en province, et devient le fondement de l’action des pouvoirs publics dans le cadre du triptyque prévention-alerte-secours.Les premières observations météorologiques lyonnaises, scientifiquement exploitables, remontent à 1851. Elles ont été effectuées par M. Fournet, sur une des tours du Collège de la Trinité (lycée Ampère) de 1854 à 1865 puis par M. Lafont dans le Pavillon Est de la cour du Palais St-Pierre, de 1865 à 1878. L’actuelle Commission météorologique départementale remonte à 1843 et elle n’a subi, depuis cette date, aucune interruption véritable.Le docteur Lortet, premier président de la première Commission hydrométrique de Lyon, désigné, le 15 décembre 1843, par M. Terme,maire de Lyon, a envisagé cette commission, essentiellement philanthropique, après sa grande émotion devant les effets du cataclysme des inondations de 1840, pour annoncer, en temps utile, l’époque d’une crue qui se ferait sentir dans la ville.
L’exposition donne à voir de nombreux instruments de mesure météorologique, prêtés par Météo France. Thermomètres, thermographes, sondes thermométriques… de 1870 à nos jours, des outils se sont succédés dans le temps pour permettre aux météorologues de mesurer
la température de l’air et ainsi offrir des prévisions de plus en plus fiable.
Des outils de mesure du climat, la naissance de la météorologie
Résumé des observations faites à l’observatoire météorologique de la Basilique de Fourvière de 1888 à 1927 Lyon, Archives municipales, 1II474
P. 10
Un jeu grandeur natureLa Mâchecroute est un monstre aquatique qui vit dans le Rhône et provoque
des inondations. Ce monstre imaginaire est représenté sur le sol de
l’exposition Climat, au centre du jeu grandeur nature qui lui est dédié. Pour
gagner ? Il faut rejoindre la case Arrivée en évitant les inondations !
Un jeu de pistes Un petit livret ludique est à disposition du public dans l’exposition. A double
entrée, il permet d’une part de se plonger dans les événements climatiques
lyonnais en réfléchissant aux solutions qui, à chaque fois, ont été apportées,
et d’autre part de reconstituer l’histoire de Benoist Besson, un ingénieux
tailleur d’habit accusé de sorcellerie pour être parvenu à briser les glaces
sur la Saône.
UNE EXPOSITION LUdIQUE ET PaRTICIPaTIVE
LA MâChECROUTERabelais la décrit en 1548 dans un chapitre du Quart Livre. « C’estoit une Effigie monstrueuse,
ridicule, hideuse et terrible aux petits
enfants, ayant les oeilz plus grands
que le ventre, et la teste pus grosse
que tout le reste du corps, avecque
amples, larges et horrificques
maschoueres bien endentelées tant
au dessus comme au dessoubs :
lesquelles avecques l’engin d’une
petite chorde cachée... l’on faisoit
l’une contre l’autre terrificquement
cliqueter. »
P. 11
LES RENCONTRES PROPOSéES PaR LES aRCHIVES18H30 / ARCHIVES DE LyON / ENTRéE LIBRE
> Jeudi 25 octobre 2012Les fonds climatiques et sanitaires de l’Académie nationale de médecine Jérôme van Wijland, Conservateur, Directeur de la Bibliothèque de l’Académie nationale de médecine
> Jeudi 13 décembre 2012Les archives de Météo France Sylvie Le Clech, Conservateur général du patrimoine, Directrice scientifique du site de Fontainebleau, Archives nationales et Philippe Dandin, Directeur de la Climatologie, Météo-France
> Jeudi 24 Janvier 2013 Le rôle et les actions des pouvoirs publics locauxMireille Roy, adjointe au Maire de Lyon,déléguée à l’Ecologie Urbaine et à la Qualité de l’Environnement Isabelle Larchevêque, Cheffe de projet du plan climat énergie de la Ville de Lyon yannick Papaix, Chargé de mission « approches territoriales énergie climat » pour la Direction Régionale de l’ADEME en Rhône-Alpessous réserve, la personne en charge du Plan Climat du Grand Lyon
> Jeudi 14 février 2013 La connaissance historique et la directive européenne sur la prévention des inondations : enjeux scientifiques et démarches opérationnellesMichel Lang, hydrologue, Irstea Lyon et Denis Cœur, historien, Acthys-Diffusion Grenoble
> Jeudi 14 mars 2013 Etre historien du climatEmmanuel Garnier, commissaire de l’exposition, historien du climat et des risques, Institut Universitaire de France et CRHQ CNRS-Université de Caen, Université de Cambridge
dES CONFERENCES
P. 12
LES RENCONTRES PROPOSéES PaR L’UNIVERSITé dE LYONGRATUIT / INSCRIPTION OBLIGATOIRE inscriptions et informations pratiques sur : www.universite-lyon.fr/etsionenparlait
L’université de Lyon, au sein de sa mission science et société, organise les rencontres Et si on en parlait, pour se questionner, échanger et débattre autour de sujets de société. Pour sa 5e édition, Et si on en parlait s’intéresse au thème : « changements de climat : changements de société ? ».
> vendredi 12 octobre 2012 - 19h à 21h Changements climatiques : quelles certitudes et controverses ? Café de sciences, Maison de la ConfluenceIntervenants : Freddy Bouchet, physicien, ENS Lyon et Jean-Philippe Neuville, sociologue, INSA de Lyon
> samedi 13 octobre 2012 - 14h à 17h Les inondations en Rhône-Alpes : sauve qui peut ! Balade urbaine le long du Rhône, rendez-vous sur la place des Archives municipales de Lyon Intervenants : Elodie Levasseur, doctorante en psychologie sociale, Université Lyon 2 et Julien Langumier, Chargé de mission, DREAL Rhône-Alpes
> samedi 20 octobre - 14h a 17h Comment aménager la ville face aux changements climatiques ?Balade urbaine dans le quartier de la confluence, au départ de la Maison de la confluence Intervenants : Jean-Philippe Fouquet, sociologue à l’Université de Tours. Il travaille notamment sur les réseaux énergétiques intelligents (smart grids) avec l’Université de Lyon et Benoît Bardet, directeur de la communication, Maison de la confluence.
> Jeudi 15 novembre 2012 – 18h à 21h Changements de climat : changements de société ? Soirée-débat, Manufacture des tabacs, université Jean Moulin Lyon 3.Intervenants : Hervé Le Treut, climatologue, Université Pierre et Marie Curie, Paris. Patrick Lagadec, économiste, Ecole polytechnique, Paris. Jean-Paul Bozonnet, sociologue de l’environnement, Sciences Po Grenoble.En partenariat avec le magazine Lyon capitale
LES RENCONTRES PROPOSéES PaR L’UNIVERSITé OUVERTE LYON 110H / ARCHIVES DE LyON / ENTRéE LIBREinformations pratiques sur : uo.univ-lyon1.fr
> mercredi 17 octobre 2012 les sciences du climat : observer, comprendre, prévoir Valérie Masson-Delmotte, Directeur de recherche, CEA-CNRS, Gif sur yvette
> mercredi 14 novembre 2012 De la recherche à l’expertise : le GIECValérie Masson-Delmotte, Directeur de recherche, CEA-CNRS, Gif sur yvette
> mercredi 12 décembre 2012 Climat et biodiversité Gudrun Bornette, Directeur de recherche CNRS, INEE Lyon (sous réserve)
> mercredi 16 Janvier 2013 Climat et production agricoleBernard Seguin, Directeur de recherche honoraire, INRA Avignon
> mercredi 30 Janvier 2013 Climats et changements climatiques : quels impacts sur la santé (en particulier respiratoire)Daniel Piperno, Praticien Hospitalier, Lyon
> mercredi 13 février 2013 La gouvernance du climat : négociations internationales, politiques climatiquesAmy Dahan, Chercheur CNRS, Centre Koyré, Paris
P. 13
EXPOSITIONdU 10 OCTObRE 2012 aU 30 maRS 2013ENTRéE LIBRE Jusqu’au samedi 1er décembre 2012Du mardi au vendredi de 8h30 à 18h, le lundi et le samedi de 13h à 18h a partir du lundi 3 décembre 2012Le lundi de 11h à 17h, du mardi au vendredi de 8h30 à 17hOuverture le samedi 30 mars 2013, de 13h à 19h dans le cadre du Festival Quais du Polar fermeture annuelledu jeudi 20 décembre 2012 au soir au vendredi 4 janvier 2013 inclus
HORaIRESVISITESaCCèS
VISITES COmmENTEESGRATUIT / 1H > visite en famiLLe(sans réservation)Les mercredis à 14h30
24 OCTOBRE 20127 / 21 NOVEMBRE 20125 / 19 DéCEMBRE 201216 / 30 JANVIER 201313 / 27 FéVRIER 201313 / 27 MARS 2013
> visite aduLtes(sans réservation)Les jeudis à 13h
11 / 25 OCTOBRE 20128 / 22 NOVEMBRE 20126 / 20 DéCEMBRE 201217 / 31 JANVIER 201314 / 28 FéVRIER 201314 / 28 MARS 2013
> GrouPes (sur réservation)Contact : 04 78 92 32 85archivesexpo@mairie-lyon
P. 14
aCCèS archives de Lyon1, place des archives69002 Lyonwww.archives-lyon.fr04 78 92 32 50
métro : ligne A (arrêt Perrache)tramways : ligne T1 (arrêt Suchet) ligne T2 (arrêt Perrache)bus : lignes 8, 18, 31, 46, 49, 55, 60, 63, 101, 103, 105, 185, C19, C21, C22, S1 (arrêt Perrache)Archives
municipales
cour
s Cha
rlem
agne
place des Archives
Gare de PerracheMétro A - Tram T1 / T2
place Carnot
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CONCEPTIONSous la direction de aNNE-CaTHERINE maRINDIRECTRICE DES ARCHIVES DE LyON
COmmISSaRIaT SCIENTIFIQUE EmmaNUEL GaRNIERHISTORIEN DU CLIMAT ET DES RISQUES (INSTITUT UNIVERSITAIRE DE FRANCE ET CENTRE DE RECHERCHE D’HISTOIRE QUANTITATIVE UMR CNRS, UNIVERSITé DE CAEN)
mOURad LaaNGRYCHARGé DES EXPOSITIONS DES ARCHIVES DE LyON
contributions scientifiquesBERNARD GAUTHIEz, CHERCHEUR (UNIVERSITé LyON 3, L’UMR 5600 ENVIRONNEMENT VILLES ET SOCIéTéS DU CNRS) STéPHANE GAILLOT, GéOMORPHOLOGUE (SERVICE ARCHéOLOGIQUE DE LA VILLE DE LyON)contribution artistiqueFRANz METzGER
ICONOGRaPHIE, dOCUmENTaTION CéCILE bERTHIER, maRIE maNIGa, SéVERINE RObLédILLODES ARCHIVES DE LyON
NUmERISaTIONS / PHOTOGRaPHIESGILLES bERNaSCONI, DES ARCHIVES DE LyON
mONTaGE STéPHaNE FRONT, JEaN-PIERRE bOUCHaNd,
CLaRa GENSbURGER, NICOLaS JURET, dELPHINE bLaNC, bOUmEdIENE LaREdJDES ARCHIVES DE LyON
PROGRammaTION dES CONFERENCES CéCILE LONJON DES ARCHIVES DE LyON
mEdIaTION aUdREY CORTé, maRIE maNIGa, SéVERINE RObLédILLO DES ARCHIVES DE LyON
admINISTRaTION CHRISTIaNE baILLY, PIERRE bOmbaRd, ELIaNE LECaRT-PITRE, CORINNE RObERT DES ARCHIVES DE LyON
COmmUNICaTION dOROTHéE CIPRI, HERVé LaRONdE DES ARCHIVES DE LyON
PRETS MéTéO-FRANCESERVICE ARCHéOLOGIQUE DE LA VILLE DE LyONARCHIVES DéPARTEMENTALES DU RHôNEARCHIVES DU GRAND LyONBIBLIOTHèQUE MUNICIPALE DE LyON, FONDS CHOMARATBIBLIOTHèQUE NATIONALE DE FRANCEMUSéES GADAGNEMUSéE D’ART RELIGIEUX DE FOURVIèRERéGION RHôNE ALPES, SERVICE DE L’INVENTAIRE
GRaPHISmEYaNNICk baILLY
Avec le partenariat de Météo France, Caisse Centrale de Réassurance (CCR), Service archéologique de la Ville de Lyon, l’Université de Lyon, l’Observatoire de Lyon, l’INA.
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CONTaCTS PRESSE
Dorothée Cipri04 78 92 32 64dorothee.cipri@mairie-lyon.fr
Hervé Laronde04 78 92 32 64herve.laronde@mairie-lyon.fr
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