dix mois dix mots - lycée français de prague · « dis-moi dix mots semés au loin » est un...
Post on 23-Mar-2021
7 Views
Preview:
TRANSCRIPT
Dix mois dix mots
Nous tenons tout d’abord à remercier madame Sapin, notre professeur de français , qui nous a
proposé ce concours et permis d’y participé.
Nous avons choisi de travailler sur les dix mots de dix manières différentes. Vous pourrez donc lire
un texte , un calligramme, des mots en vrac, un haïku, une lettre, un poème, des citations, une
réflexion menant à une définition ,une nouvelle et une chanson.
Nous vous souhaitons une agréable lecture.
Les élèves de 5e
2 du lycée français de Prague
Raconte-moi dix élèves éduqués au loin…
« dis-moi dix mots semés au loin » est un thème qui correspond parfaitement à l’équipe de dix camarades que nous sommes et qui a choisi de
participer au concours.
Nous étudions dans le Lycée Français de Prague en République tchèque et sommes tous d’origines, de langues maternelles et nationalités
différentes. Ainsi, nous sommes nous-mêmes des graines d’adultes semées au loin qui tentons de pousser de notre mieux et d’apprendre les
subtilités du français. Notre vie à l’étranger nous permet chaque jour de constater à quel point le français est une langue riche dont les mots ont
souvent été réutilisés dans les autres langues. Ainsi, nous avons découvert à l’occasion de la nouvelle année que les Tchèques envoyaient leurs
vœux en commençant toujours par les initiales « PF ». La signification de ce sigle ? « Pour Féliciter » qui vient directement du français alors
que nous même, Français, n’utilisons plus cette expression. Travailler sur ce thème est donc un défi passionnant que nous avons voulu relever
tous les dix en travaillant en équipe.
Tous très différents, nous formons pourtant une équipe soudée. Nous avons tous un rôle à jouer : certains réfléchissent sur les mots, d’autres sur
les illustrations.
Nous espérons tous gagner ce concours, mais même si vous, le jury, jugez que d’autres productions sont de meilleure qualité, nous considérerons
quand même que nous avons gagné. En effet, nous aurons gagné une équipe : un esprit, une organisation, de bons moments ensemble et la
satisfaction d’avoir mené ce projet à son terme. Nous nous connaissons maintenant mieux et resterons des amis plus proches.
Notre équipe se compose de :
- Ariane Burlin
- Arthur Piolot
- Edouard Train-Lagarde
- Enora Caer
- Georges Bulatovski
- Guillaume Stern
- Hedvika Martin
- Louise Guiesse
- Lukas Narovec
- Michelle Kuchnir
Centre de Telc
Dans mon atelier
En été, aimant et gai
Pour toi, je chantais
私のスタジオで
夏には、愛情とゲイ
あなたのために私は歌う
Ma bien-aimée,
C'était un matin d'octobre Que je t'ai rencontrée
Avec tes cheveux d'ambre Et ton sourire suspect.
Tu m'emportais vers un univers lointain Dont je ne pouvais sortir
Dès que ton regard croisait le mien. Je n'imaginais point comment tout cela allait se finir.
Et pourtant Je t'avais proposé
De croiser nos destins A bord d'un bateau doré.
Ta réponse ne me fit que souffrir, Tourner le dos au passé, M’envoler vers l'avenir,
Mais jamais je ne pourrai t’oublier.
Ton passé
Vis-à-vis, nous nous regardions, Parmi toutes les fleurs qui attiraient les
papillons, Je t’aimais tendrement,
Désirant que l’instant dure éternellement,
La tristesse m'a quittée, Et le bonheur s’est installé,
Nous voilà finalement réunis, Jusqu’ à la fin de notre vie.
Le savoir-faire était le sujet de la rédaction que je devais rendre le lendemain à mon professeur de français. J’avais
beau chercher, je ne trouvais rien à dire. Je ne savais plus depuis combien de temps j’étais là devant ma table de
travail à tenter de rassembler mes idées, quand, derrière moi, j’entendis une conversation étrange. Je me retournai et
découvris des personnages pour le moins étonnants qui semblaient venir d’autres époques.
Le premier disait : « Il y a trois sortes de savoir : le savoir proprement dit, le savoir-faire et le savoir-vivre ; les deux
derniers dispensent assez bien du premier. » (Talleyrand).
L’homme qui était assis en face de lui reprit : « Trois savoirs gouvernent le monde : le savoir, le savoir-vivre et le
savoir-faire,
Mais le dernier souvent tient lieu des deux autres" (Charles Cahier ; Quelque six mille proverbes – 1856).
Un troisième compère ajouta : « Le savoir-vivre est l'art de ne pas montrer trop vite son savoir-faire. » (Georges-
Armand Masson)
Oui mais " Une once de chance vaut mieux qu'une livre de savoir-faire. " (Citation belge) dit un homme avec un accent
qui passait par là.
Ce qui est certain c’est que " Mieux vaut savoir faire que savoir dire. " (Citation espagnole ; L'Espagne en proverbes -
1905.) lui répondit un homme brun d’âge mûr.
Je ne suis pas d’accord, s’interposa un homme situé à l’arrière de la salle : « La réussite c’est un peu de savoir, un peu de savoir-faire et beaucoup de faire savoir. » (Jean Nohain) « Je nuancerais vos propos, cher ami, ajouta la personne qui était juste derrière moi ; Pour gagner du bien, le savoir-faire vaut mieux que le savoir. » (Pierre-Augustin Caron Beaumarchais) Quoiqu’il en soit, " La réussite ou l'échec sont la rançon du savoir-faire. " (Citation populaire ; Pensées et maximes, I, 301
– 1833) intervint un autre convive.
En discutant ainsi je me dis que, « À défaut de savoir-faire, l'esprit ne nous manque point pour critiquer. " (William
Penn ; Les fruits de la solitude - 1682.)
Je réfléchissais sur cette discussion qui me semblait malgré tout très décousue. Il est vrai que personne ne peut détenir
le savoir-faire dans tous les domaines. Un homme à ma droite dit : " Chacun son goût, en savoir-faire. " (Jean Frain du
Tremblay ; La corneille et la perdrix - env. 1703).
Même avec la meilleure volonté, on ne pourrait acquérir tant de savoir-faire. Mais le voulons-nous ? Justement
quelqu’un ajouta à ce moment de ma réflexion : " La distance est grande entre ne pas vouloir et ne pas savoir faire.
"(Citation de Sénèque ; Lettres à Lucilius, XC)
Et si nous avions la volonté, il faudrait s’instruire. Un homme qui venait d’entrer intervint justement : «
L'enseignement : apprendre à savoir, à savoir faire, à faire savoir. L'éducation : apprendre à savoir être. » (Louis
Pauwels)
Lorsqu’il prononça le mot enseignement, je me mis à imaginer mon professeur écoutant cette conversation pour le
moins surprenante.
D’un seul coup, par un sursaut, j’ouvris les yeux et me rendis compte que je m’étais endormi et avais rêvé.
Qui protège ?
Les humains et les animaux protègent.
Qu’est-ce qu’ils protègent ?
- Leur vie ou la vie des autres. (Ils protègent leur
famille, les êtres chers, les plus faibles…)
- Leur mode de vie (leur pays, leurs habitudes, leur
confort, leur propriété, leurs biens matériels)
- Leurs croyances et honneur (leur religion, leur
image).
De quoi protègent-ils ?
- Des intempéries, des maladies, de la famine, des
autres, des agressions, vols et dégradations.
Comment protègent-ils ?
En créant des techniques ou des outils (parapluie,
paravent, paratonnerre, vaccins, préservatifs,
bâtiments antisismiques, alarmes, serrures, toitures,
ceintures de sécurité, positions de défense,
changements d’apparence, l’attaque, l’agriculture
sédentaire, l’élevage...)
Pourquoi se protègent-ils ?
- Pour survivre et faire survivre leur espèce.
- Pour améliorer leur vie.
Quand ?
- Les animaux et humains se protègent dès qu’ils se
sentent en danger.
- Les humains se protègent également en prévision
des menaces.
De toutes ces questions, nous pouvons définir
précisément ce que signifie protéger.
Que signifie protéger ?
Protéger est un verbe qui s’applique aux êtres
vivants qui agissent consciemment ou
spontanément pour empêcher que quelque chose
ou quelqu’un ne soit détruit ou endommagé.
Unique ! Unique !, Répétait-il encore, sans comprendre. Las, désespéré, il s’assit sur le perron, remonta les genoux, y
appuya son front et ferma les yeux. Il pensa à la matinée qu’il venait de vivre.
Il avait vu sa femme partir dans sa jolie voiture de sport rouge avec un seul siège passager. Elle lui avait
lancé au visage que sa manie gâchait leur vie et qu’elle ne la supportait plus. Une manie ? Il ne comprenait
pas ce qu’elle avait voulu dire. Alors, les yeux toujours clos, ne sentant même pas le vent dans ses cheveux
ni la pluie qui commençait à tomber, il commença à penser à sa vie à la recherche de cette soi-disant
manie.
Il était fils unique, né dans une famille aisée. Il avait fait ses études à Londres. C’est à cette époque qu’il
avait fait la connaissance de cette femme exceptionnelle qu’il allait épouser un an plus tard. Il pensa alors
à la demande en mariage qu’il avait formulée en mettant un genou à terre et en lui présentant une rose à
la tige de laquelle il avait attaché un solitaire d’un carat.
Juste un an après leur mariage, sa bien-aimée lui avait donnée un fils.
Ce fils était leur raison de vivre. Plusieurs fois elle avait évoqué la possibilité d’avoir d’autres enfants, mais
lui n’en voulait pas. Il prétextait diverses raisons et préférait porter toute son attention sur ce seul enfant.
Il aimait jouer avec son fils. Il pensa à leur dernière partie de cache-cache : le petit s’était glissé dans la
penderie de son père derrière les costumes de haute couture rangés par ordre : le costume bleu, puis le beige,
le noir, le taupe et enfin le marron.
Il pensa ensuite aux parties d’échecs échangées dans la bibliothèque. Ah ! Comme il appréciait cette pièce
dans laquelle se trouvait la collection originale et numérotée des œuvres de son auteur favori. Il aimait
pouvoir y fumer les cigares qu’il faisait venir de Cuba en sirotant quelques gouttes de son fameux Cognac
1901, ceci tout en contemplant sa collection unique de vases et de sculptures anciens.
Il commença à comprendre ce que son épouse avait voulu dire par sa « manie ». Il poursuivit alors son
introspection afin de confirmer son hypothèse.
Il pensa alors à ses goûts alimentaires : depuis maintenant plusieurs années, il ne mangeait que le plat de
résistance : ni entrée, ni dessert. Pour accompagner son plat, il ne buvait que le vin de cette petite propriété
située en Bourgogne pour laquelle il avait eu un jour un coup de foudre.
Il continua ainsi sa réflexion quelques instants, puis, convaincu et soulagé d’avoir compris ce que sa femme
lui reprochait, il se releva brutalement, prêt à changer son comportement et ses habitudes. Il cria alors une
dernière fois « Unique ! » et vit son chien arriver.
Il rentra dans la maison. La semaine suivante, sa cave contenait différents vins ; il avait acheté un
deuxième chien qu’il avait appelé « Plusieurs », s’était fait refaire un second costume noir et encore
plusieurs beiges. Il avait aussi acheté une berline à 4 sièges passagers et diversifié ses lectures. Alors
seulement, il appela sa chère épouse.
Couplets sur l’air de « little bad girl » de David Guetta et refrain refrain sur « gangnam style » de PSY.
Le clip de la chanson peut être regardé à l’adresse suivante : http://youtu.be/227JU1-8kPE
Voilà !
Voilà ! ça c’est un vrai sujet
Ensemble on y a travaillé
Maintenant, à vous de décider
Si on a perdu ou gagné
En tout cas, on s’est bien amusé
Voilà, c’est ce qu’on a fait !
Voilà, c’est ce qu’on a fait !
C’était sympa, mais, mais, mais …
Voilà, c’est ce qu’on a fait !
Ici, il n’y a pas que des très bons
Ici, il n’y a pas que des intellos
Mais ils se sont donnés à fond
Ils ont trouvé ça rigolo
Et puis merci pour la chanson
Voilà, c’est ce qu’on a fait !
Voilà, c’est ce qu’on a fait !
C’était sympa, mais, mais, mais …
Voilà, c’est ce qu’on a fait !
On a toujours espéré
Avoir de bonnes notes en dictée.
On a de nouveaux projets
Gagner ce combat acharné,
Et remercier le LFP !
Voilà, c’est ce qu’on a fait !
Voilà, c’est ce qu’on a fait !
C’était sympa, mais, mais, mais …
Voilà, c’est ce qu’on a fait
LFP : Lycée Français de Prague
top related