diaporama sur la bataille de verdun

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Amicale Ubayenne des Chasseurs Alpins

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La bataille de Verdun(21 février 1916 - 15 décembre 1916)

Fédération des Soldats de Montagne

Schémas de Bernard Sarrailh et de Jehan Lande

Présenté à Seyne le 4 mars 2016, à Barcelonnette le 29 mai, au Lauzet le 4 juillet, à Chorges, le 12 juillet, à Digne le 10 novembre, à Remollon le 10 novembre, à Veynes le 19 novembre

et enfin à Jausiers le 21 novembre 2016.

Plan de l’exposé1 : Présentation géographique de la région de Verdun.2 : Un peu d’histoire…3 : Pourquoi les Allemands veulent-ils attaquer Verdun ?4 : Le déroulement de la bataille : l’attaque initiale du 21 au 25 février 1916 :

Les préparatifs allemands et la situation au 21 février 1916,

L’attaque du Bois des Caures,La chute du fort de Douaumont.

Les combats sur les ailes, de mars à avril. La bataille d’usure de mai à août 1916. La perte du fort de Vaux et l’extrême avance allemande. Les retours offensifs et le dégagement de Verdun en octobre et décembre 1916. 5 : : Le bilan humain des deux nations.6 : Le bilan au niveau des Basses-Alpes et de Jausiers. 7 : En conclusion…

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Organisation de l’infanterie française

en 1916

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La géographie de Verdun et des alentours

Un peu d’histoire…Verdun est un évêché comme Metz et Toul,

ville fortifiée par Vauban.

Ville de partage en 843

Bataille de Verdun en 1792, une des premières de la Révolution.

Verdun capitule, malgré une résistance héroïque en 1870,lors de la guerre franco-prussienne.

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Les deux ceintures de fortifications

Le front de Verdun en 1914 et 1915

16e corps d’armée

3e armée

8e CA

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Vue vers l’est à partir du point X en 2016.

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● Préparatifs ne pouvant être décelés.

Von Falkehayn

Pourquoi attaquer Verdun en 1916 ? Fin 1915, après les succès à l’est, les Allemands pensent pouvoir accentuer leur pression sur le front de l’ouest.

● Mener un combat d’usure et obtenir un ratio de pertes favorable.

● Verdun = symbole fort : perte morale française et suprématie allemande.

● Les forts hélas ont été désarmés.

● Défense française difficile car présence de la Meuse.

● Position stratégique importante pour les Allemands.

Général Knobelsdorf

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Une logistique allemande nettement favorable :

● 14 voies ferrées d’accès reliées soit à Briey, soit à Metz.

● Voies arrivant jusqu’à 500 m en arrière du front.

● Création d’abris et blockhaus bétonnés. Les « Stollen ». ● Eau sous canalisation, électricité présente, etc.

Les préparatifs allemands

Les préparatifs allemands sur le terrain

Terrassement des batteries et des dépôts de munitions terminé fin décembre 1915.

Canons et munitions en place dès le 15 janvier 1916.

Arrivée discrète des troupes. Quatre corps d’armée prêtes au 10 janvier 1916.

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Inspection du dispositif allemand en janvier 1916 par le général Falkenhayn

et son état-major.

1 225 pièces en place dont 542 obusiers lourds, une pièce tous les 150 m.

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L’artillerie allemande

Canon de 380 mm

Canon de 77 mm

Obusier austro-hongrois de 305 mm

Mortier allemand de 420 mm

l’infanterie allemande

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17 DI en première ligne et 7 DI en réserve

VIe CA-IIe DI-XXIIe DI

6 DI à l’est jusqu’à Saint-Mihiel

V et VIIe CA-IIIe CA- XVIe CA-192e Brigade

Plaquette Malandrin

L‘artillerie française300 pièces françaises seulement dont 163 canons lourds

Le célèbre canon de 75 mm Le canon de 155 long

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Dépôt de munitions d’obus à l’arrière

La voie ferrée vers Châlons est sous le feu des Allemands.

La route et la voie ferrée de Saint-Mihiel sont coupées.

La situation initiale des voies d’accès françaises

c’est seulement deux voies d’accès utilisables : la route de Verdun à Bar-le-Duc  et le train « Le Meusien ».

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29e DI 6

7e DI

Guyot de Salins Aimé

72e DI 51e DI 14e DI Bapst Boulangé Pierron 2 e CADuchène

Deux divisions sont en réserve (37e DI et 48e DI) + la 34e brigade, le 20e CA est à Bar-le-Duc et le 1er CA est prêt à être engagé.

Les forces françaises au 20 février 1916

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Première phase : l’attaque frontale du 21 février 1916

HaumontBois de Ville Bois de WatrilleHerbebois

Ligne de front le 21 février au matin

Ligne de front au 21 février au soir

72e DI 51e DI

Le 1er CA en attente à Epinal, rejoint Bar-le-Duc.18

L’attaque du Bois des Caures du 22 février

Le front au 22 soir

Le front au 21 février

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Une tranchée du Bois des Caures

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Le Bois des Caures

Endroit oùle lieutenant-colonel Driant,

est tué le 22 février 1916.

PC R2

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La défense du PC R 2 dans le Bois des Caures

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Le Lt-colonel Driantet le Bois des Caures

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La redoute R 2 servant de PC au Lt-Col. Driant en 2016

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La ligne du front au 26 février 1916

37e DI

Ligne de front au 26 février au soir

153e DI

39e DI

378

Crête de Caurrières

Ligne du front du 21 février

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Transport d’un blessé à la crête de Froideterre

Le fort de Douaumont

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« L’abandon de cet ouvrage équivaut à la perte d’une centaine de mille hommes »

Fantassins allemands sur un des talus de contrescarpe du « Sargdeckel » ou couvercle de cercueil, surnom donné par les Allemands au fort de Douaumont.Capitaine Haupt

et le lieutenant von Brandéis

Le fort de Douaumont

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Vue aérienne du fort de Douaumont aujourd’hui

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Passage de prisonniers devant le QG du général Pétain (à droite) de Souilly.

Arrivée du général Pétain le 26 février 1916 à Souilly

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Colonel de Barescut

Le général Pétain dans son bureau

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Le commandant de Rose et l’appareil Nieuport BB, si rapide (155 km/h) qu’il infligera des pertes aux Allemands, les obligeant à voler en escadrille.

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« Le triangle de feu de l’artillerie »

  L’ultime position de repli à défendre à tout prix !

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La Voie Sacrée

On doit transporter à l’aller :● 2 000 tonnes de munitions, matériels et vivres,● 15 à 20 000 hommes/jour,● avec 4 000 camions, soit 1 véhicule toutes les 14 secondes,et au retour : ● les blessés et les morts, si le Meusien ne peut les transporter● les matériels usagés, déchets, etc…

Six cantons disposant environ de 10 000 territoriaux pour entretenir (sur le champ !) la route..

Arrivée au Moulin brûlé, à 8 km de Verdun.

Base d’armée de Regret

La Voie Sacrée

Avant Verdun, à côté du «  Meusien »

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Les déplacements à pied, à côté de la Voie sacrée, sont également utilisés…

Les territoriaux sur la Voie

Sacrée

Dans une carrière

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Tronçon en cours d’empierrement.

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Les voies ferrées françaises

● Nettancourt

● Sommeilles

● Dugny

La nouvelle voie ferrée de 57 km, la 6 Bis

entre Nettancourt et Dugny, sera construite

en trois mois.

Le Meusien

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Un Albatros allemand bombardant la voie ferrée

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L’attaque sur les ailes au début de mars

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Troupes au repos, à l’arrière…

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Inspection du général Joffre le 10 mars :

« Depuis trois semaines, vous subissez le plus formidable assaut que l’ennemi ait encore tenté contre nous. L’Allemagne escomptait le succès de cet effort qu’elle croyait irrésistible et auquel elle avait consacré ses meilleures troupes et sa plus puissante artillerie. Elle espérait que la prise de Verdun raffermirait le courage de ses alliés et convaincrait les pays neutres de la supériorité allemande. Elle avait compté sans nous. Le pays a les yeux fixés sur vous. Vous serez ceux dont on dira : ils ont barré la route de

Verdun. » 

Avocourt avant sa destruction

et après...

L’épisode d’Avocourt

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La maison de Poincaré transformée aujourd’hui

en Fondation Poincaré

Le réduit du Bois d’Avocourt

111e RI

210e RI

PC de la 57e brigade

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Le réduit du Bois d’Avocourt en 2016

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« 29 mars. 1 heure du matin. Debout ! J’ouvre les yeux et la terrible réalité m’apparaît. Nous allons partir à la mort, car nous savons que le combat sera dur. Le temps est froid, humide. Nous rajustons notre équipement, prenons nos munitions et sortons de notre hutte. Le bombardement a cessé. On fait 1'appel. Tout le monde est présent. En route !...… Obligés de sortir d'un boyau bouché par les explosions, on se heurte à des cadavres parfois enfouis jusqu'au ventre, troués par quelques obus ; d'autres cadavres plus anciens ont été tant de fois enterrés et déterrés par les éclatements, qu'on dirait des vêtements vides de poupées dont tout le son s'est répandu…Enfin, nous arrivons à la tranchée de départ creusée à cent mètres en avant des premières lignes. Il est 3 heures. Nous nous installons dans la boue et attendons.… Nous avons froid. Le moment approche. 4 h 30. Le signal de départ vient d'être donné. Le jour pointe mais pas suffisamment pour distinguer des hommes. Nous avons environ 400 mètres à parcourir avant d'arriver à la lisière du bois d'Avocourt. Nous faisons cent mètres au pas, puis nous nous couchons une seconde, nouveau bond de 100 mètres…

Récit du photographe lyonnais Claude-Louis Corti du 157e RI

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… Une fusée rouge part des tranchées allemandes. Nous ont-ils aperçus ? Nous attendons anxieusement. Pourtant, rien ne bouge. Nous repartons et en courant, cette fois nous parvenons à la lisière du bois. Je suis à bout de souffle. En avant ! crie notre commandant et nous voilà partis. Mais les Boches nous ont vus, les coups de fusil commencent à claquer et bientôt un barrage serré tombe sur nos unités. Nous courrons sous une voûte de fer, parmi les écroulements, cernés par des trombes de feu et de terre.Bondissant ensuite de trous d'obus en trous d'obus, Je suis bientôt forcer de m'arrêter ; les mitrailleuses boches tirent sur nous…… Encore 3 minutes et leurs tranchées sont abordées. Les premiers arrivants s’écroulent en avant, frappés à mort, mais les Boches sont vite submergés.Des mitrailleurs résistent désespérément. Nous arrivons près d'eux, et un horrible corps à corps s’engage. Les fusils ne peuvent plus nous servir et c'est à l'aide de nos pelles bêches que nous frappons. On entend un bruit de casques défoncés et des hurlements de douleur. Je suis fou, je ne vois même plus le danger. Leurs mitrailleuses hors d'état sont jetées hors de la tranchée, et pendant que la 2e vague pousse l'attaque, nous parcourons la tranchée. A 8 h, le réduit d’Avocourt était entre nos mains et malgré sept contrattaques, nous restions maîtres de la position… »

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52

Le message du général Pétain

du 9 avril 1916

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Le général Nivelle remplaçant le général Pétain, le 30 avril 1916, secondé par

le général Mangin

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Général Nivelle

Général Mangin

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68 régiments ou

bataillons de chasseurs

en rive gauche

151 régiments

ou bataillons

de chasseurs

en rive droite

Mouvements des unités en mai et juin 1916

La situation en mai 1916

23 mai, reprise française de la cote 304

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Homme chargé de la soupe, abattu avant son retour…

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La perte du fort de Vauxcommandé par le commandant

Raynal

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Extrait du « Petit Journal 

du 23 février 1919 »

Le commandant Raynal et le chien

« Quiqui »

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Plaque en hommage au pigeon Vaillant

posée en 1929 à droite de l’entrée du fort.

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Poste de commandement du Cdt Raynal (reconstitution)

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La plaque en hommage au pigeon Vaillant

Le fort de Vaux en 201668

Attaques de juin et juillet 1916

3/7e RI

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Le bombardement du fort de Souville

du 12 juillet 1916…

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Le monument de la Chapelle Sainte-Fine symbolisant l’extrême avance allemande

érigée par l’association des « anciens de la 130e DI »

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l’extrême avance allemande en juillet 1916Front au 21 février

8 km en cinq mois

Le front en juillet 1916

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Verdun n’est qu’à 4 km de Souville…

La pression sur le fort de Thiaumont

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L’attaque française du 24 octobre

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Photos juste avant

l’attaque du 24 octobre

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La reprise du fort de Vaux, le 2 novembre

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A l’intérieur du fort de Vaux,

après le 2 novembre.

Ci-dessous le couloir central.

« Auvergnats et Bretons au

Ct Raynal »

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Offensive du 15 décembre 1916

126e DI 38e DI 37 e DI133 e DI

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Section montant en ligne avec pelle-pioche pour des travaux de terrassement et d’aménagement des défenses françaises. 82

Front désormais à 5 km de Souville

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L’offensive finale du 15 décembre

1916

Ravitaillement au fort de Souville84

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Le dégagement de la rive gauche du 20 août 1917

Ligne du front au 6 mars 1916Ligne du front au 20 août 1917

378 377 pertes

61 289 tués

101 151 disparus

Français

Le bilan de la bataille de Verdun

216 337 blessés= +

Allemands

+

+=337 000 pertes

147 000 tués

ou disparus190 000 blessés

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La BréoleIrénée Bosse - 157e RI - tombé à Avocourt le 29 3 1916 Joseph Michel - 157eRI - tombé à Brocourt en Argonne le 10 4 1916Victor Tourre - 30e RI - tombé dans la tranchée de Bourvaux le 16 7 1916Camille Roche - 140 RI - tombé au Bois du Chenois à Damploup le 15 8 1916 

UbayeEdouard Derbez - 1er RMZT - tué à Esnes le 20 4 1916  

Le LauzetAnge Vanderbrughe - 19e RA - tué à la crête de Froideterre le 23 6 1916  

MéolansJean-Baptiste Tron - 157e RI - tué à Avocourt le 30 3 1916Clément Gilly - 134e RI - tué à Douaumont le 26 5 1916    89

Le bilan dans les Basses-Alpes et en Ubaye22 000 Bas-Alpins sont mobilisés 4 422 noms de poilus sont gravés sur les monuments aux morts dont 771 à Verdun. En Ubaye, sur 506 Ubayens « morts pour la France », 32 tombent à Verdun.

RevelFlorimond Maurin - 157e RI de Fuveau , habitant Revel - tombé à Avocourt le 29 3 1916 Alphonse Maurel - 162e RI - tombé au Mort-Homme le 20 5 1916

Les ThuilesJacques Gilly - 201e RI - tué crête de Froideterre le 1 3 1916Joseph Tron - 157e RI - tombé à Avocourt le 29 3 1916 Joseph Chabrand - 75e RI des Thuiles - tombé à Verdun le 11 4 1916 

UvernetJacques Proal - 350e RI - tué devant Verdun le 29 5 1916  

Saint-PonsAlfred Barles - 140e RI - tombé au fort de Vaux le 18 8 1916Louis Ferdinand Olivier - 359e RI - tué le 25 6 1916, côte 321 à VerdunAntoine Armieux - 63e BCP - tué à la redoute de Damloup le 25 6 1916Léon Couttololenc - 359e RI - tué à la redoute de Damloup le 27 6 1916

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BarcelonnetteErnest Gastinel - 339 RI - tué à Avocourt le 22 6 1915 Marcel Tron 158e RI - tué le 31 3 1916 à DamloupJean-Paul Chauvet - 163e RI - tombé à Avocourt le 8 4 1916 Antoine Albrand - 9e RZ - tué à Avocourt le 7 5 1916 Emile Faudon -14e RI - tué près de Verdun le 11 7 1916 Joseph Allemand - 201e RI tué à Douaumont le 9 3 1916  

FauconMarcel Manuel - RT marocain - tué à Louvemont le 15 12 1916 

JausiersDésiré Lions du 114e RAL - tué dans le ravin de la Vauche le 21 février 1916 Théophile Michel du 157e RI - tué à Avocourt le 29 mars 1916 Gustave Remazeille du 157e RI - tué à Avocourt le 29 mars 1916 Jean-Baptiste Spitalier du 140e RI - tué à Eix le 6 juin 1916

Saint-PaulMarcel Caire - 157e RI - tué à Avocourt le 30 3 1916 Hilarion Spitalier - 75e RI- prés de Fleury le 4 6 1916

LarcheAntoine Chaix - 358e RI - tué à Verdun le 10 7 1916 91

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En guise de conclusion, une analyse (personnelle) sur la conduite des opérations… Les facteurs du succès français :

Organisation excellente du commandement, Qualité des chefs et de la troupe,

Aménagement parfait de la logistique,

Suprématie de la nouvelle aviation puis de l’artillerie, L’emploi de la « Noria » des effectifs,

L’évolution des unités et de l’armement.

Les raisons de l’échec allemand : Différence de conception de l’opération entre les chefs allemands,

Mauvaise organisation du commandement allemand,

Épuisement des hommes sur le terrain, Motivation incertaine du soldat allemand.

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La relève montante à Bras-sur-Meuse

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Le ravitaillement pour Verdun

Embarquement dans un train sanitaire

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Le président Raymond Poincaré à Verdun

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Tranchée après des tirs d’artillerie au Bois Chapitre

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Éxécution d’une sentence : photo évidemment censurée.

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Blessé dans la boue

100

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Le long de la voie de 0,60 cm entre Verdun et le fort de Souville…

Photo dite de « télédétection aérienne » du fort de Douaumont en… 2013. 102

Toilette du matin

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Le combattant recevait un sou pour un rat tué.Ici, tableau de chasse en Argonne.

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Cadavre au Bois d’Avocourt.

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Corvée de soupe et de pinard aux Éparges

L’horreur de Verdun symbolisée par cet amoncellement d’ossements…

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L’ossuaire de Douaumont

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