depuis près de cent ans, léglise d' harfleur attendait une vitrerie neuve puisquelle avait...

Post on 04-Apr-2015

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Depuis près de cent ans, l’église d' Harfleur attendait une vitrerie neuve puisqu’elle avait perdu les verrières peintes par Drouin, quand l’explosion d’une usine, surnommée « la poudrière belge », avait fait sauter, en 1915, presque tous ses verres. La Seconde guerre mondiale avait encore réduit les panneaux survivants, les baies avaient été closes de verre blanc et les remplages flamboyants de plaques de fibrociment.

Conscients de la nécessité de donner à l’église un nouvel éclairage, maire et curé s’entendirent sur un thème  : le partage, dont saint Martin a donné l’exemple lorsqu’il rencontra un pauvre mendiant. L’année 2002 marqua le point de départ de la restauration avec l’étude préalable des maçonneries des quinze baies, approuvée par la DRAC, étape indispensable que l’architecte en chef des Monuments historiques chiffrait à 1 000 000 d’euros environ.

Un concours fut organisé, auquel participèrent plusieurs artistes, et qui fut remporté par Bernard PIFFARETTI, à qui fut confiée la réalisation de l'opération.

L’utilisation de bandes de couleurs primaires et secondaires s’accorde avec la symbolique chrétienne :

-le jaune correspond à la lumière divine, -le bleu au ciel, -l’orange à la foi, -le rouge à l’amour et au partage, -le violet à l’attente dans un contexte liturgique.

Le peintre a misé sur la montée des valeurs colorées vers le chœur pour atteindre le maximum d’intensité dans les trois grandes baies du chevet.

La proposition de Bernard PIFFARETTI séduisit le jury du Concours par son adéquation au programme de mise en valeur de l’église et la rigueur de sa conception.

avant

après

Car le surnaturel est lui-même charnelEt l’arbre de la grâce est raciné profondEt plonge dans le sol et cherche jusqu’au fondEt l’arbre de la race est lui-même éternel.

Car le surnaturel est lui-même charnel

Et l’arbre de la grâce est raciné profond

Et plonge dans le sol et cherche jusqu’au fond

Et l’arbre de la race est lui-même éternel.

Et l’éternité même est dans le temporel

Et l’arbre de la grâce est raciné profond

Et plonge dans le sol et touche jusqu’au fond

Et le temps est lui-même un temps intemporel.

Et l’arbre de la grâce et l’arbre de natureOnt lié leurs deux troncs de nœuds si solennels,Ils ont tant confondu leurs destins fraternelsQue c’est la même essence et la même stature.

Et l’arbre de la grâce et l’arbre de nature

Ont lié leurs deux troncs de nœuds si solennels,

Ils ont tant confondu leurs destins fraternels

Que c’est la même essence et la même stature.

Et c’est le même sang qui court dans les deux veines,Et c’est la même sève et les mêmes vaisseaux,Et c’est le même honneur qui court dans les deux peines,Et c’est le même sort scellé des même sceaux.

Et c’est le même sang qui court dans les deux veines,

Et c’est la même sève et les mêmes vaisseaux,

Et c’est le même honneur qui court dans les deux peines,

Et c’est le même sort scellé des même sceaux.

Texte de présentation : Béatrice Chegaray

Poème : Charles Péguy - Ève

Musique : David Lyon – Concertino pastoral pour hautbois et orgue

Conception et réalisation : Jean-Paul Bouland - 2013

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