dénonciation crei
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DENONCIATION D’ENRICHISSEMENT ILLICITE CONTRE MME
MARIEME FAYE SALL
A
Monsieur Alioune NDAO, Procureur Spécial de la CREI
OBJET :
-Dénonciation d’enrichissement illicite
Monsieur le Procureur, le 25 juillet 2014, la Première Dame du Sénégal, Mme
Mariéme FAYE a reçu en audience, dans les locaux de sa «Fondation Servir le
Sénégal », le plus riche homme d’affaires du Maroc Monsieur Othman
Benjalloun Président Directeur Général de la banque BMCE devenue Black
Pearl Finance société attribuée à Monsieur Karim WADE.
Monsieur le Procureur, au cours de cette audience, l’homme d’affaires
marocain a pris l’engagement de financer entièrement le projet de Daara
moderne de Mme Mariéme FAYE. Un projet estimé à 650 millions de FCFA. Ce
don est un enrichissement illicite si on s’en réfère à la LOI N°81-53 DU 10 juillet
1981 relative à la répression de l’enrichissement illicite.
Monsieur le Procureur, il nous plait de vous rappeler quelques dispositions de
la 81-53 du 10 juillet 1981. Le paragraphe 3bis Article 163 bis de la Loi sur
l’enrichissement illicite cite les fondations «reconnues d’utilité publique » parmi
les cas ciblés. «L’enrichissement illicite de tout titulaire d’un mandat public électif
ou d’une fonction gouvernementale, de tout magistrat, agent civil ou militaire de
l’Etat, ou d’une collectivité publique, d’une personne revêtue d’un mandat public,
d’un dépositaire public ou d’un officier public ou ministériel, d’un dirigeant ou
d’un agent de toute nature des établissements publics des sociétés nationales des
sociétés d’économie mixte soumises de plein droit au contrôle de l’Etat, des
personnes morales de droit privé bénéficiant du concours financier de la
puissance publique, des ordres professionnelles, des organismes privés chargés de
l’exécution d’un service public des associations ou FONDATIONS reconnues
d’utilité publique, est puni d’un emprisonnement de cinq à dix ans et d’une
amende au moins égale au montant de l’enrichissement et pouvant être portée au
double de ce montant ».
Dans les mêmes dispositions de l’article 163bis, on peut lire : «… la seule
preuve d’une libéralité ne suffit pas à justifier de cette origine licite ». Cette
disposition peut être rapportée au don de 650 millions de FCFA concernant la
Fondation «Servir le Sénégal ». Surtout lorsqu’on sait que 95% des financements
de la Fondation de Mariéme FAYE sont des dons offerts par des hommes
d’affaires et des pays partenaires du Sénégal.
Par ailleurs, la déclaration de Monsieur Assane Sarr, président de l’Union
patronale des architectes inquiète tous les Sénégalais. «Nous ne sommes pas aussi
riches que les marocains. Nous n’avons pas d’argent à offrir à la Fondation de la
première Dame pour avoir accès aux commandes » a-t-il déclaré.
Pour les architectes, il y avait un lien voire une complicité entre le Groupe
Addoha qui a gagné le marché de la Cité de l’Emergence et la BMCE qui a
financé à hauteur de 650 millions de FCFA le projet de Daara moderne de
Marème Faye. Les avocats de la défense de Monsieur Karim WADE ont raison
d’exiger la comparution de la première Dame qui a accepté un don d’une banque
attribuée à Karim WADE par son mari Macky SALL et sa CREI. Comment une
banque qui appartient à Karim en prison depuis deux ans peut-elle offrir autant
de millions à Mariéme FAYE ? Ce n’est que devant la barre de la CREI que cette
affaire sera clarifiée.
Monsieur le Procureur il ressort des résultats de notre enquête que la Société
marocaine qui a gagné le marché de la Cité de l’Emergence est celle qui a offert
les 650 millions de FCFA à Mariéme FAYE. Voici les preuves : «BMCE
CAPITAL BOURSE agit dans le cadre strict des moyens en titres et en espèces
mis à sa disposition par DOUJA PROMOTION GROUPE ADDOHA. En
aucun cas, BMCE CAPITAL BOURSE ne peut affecter ses propres moyens
financiers à l’exécution du programme de rachat. BMCE CAPITAL BOURSE
perçoit de DOUJA PROMOTION GROUPE ADDOHA une rémunération en
contrepartie de la prestation de gestion du programme de rachat. Ladite
rémunération ne doit pas être conditionnée par référence ni à un nombre de
transactions à réaliser, ni à un résultat financier à attendre pendant ou à l’issue du
programme de rachat d’actions. » Source : http://www.casablanca-
bourse.com/bourseweb/Documents/ADH/fr/ADH_NI__PR_fr.pdf
Monsieur le Procureur, ces informations nous amènent à penser que les 650
millions de FCFA offerts à Mariéme FAYE pourraient être considérés comme
une contrepartie offerte par la partie marocaine pour gagner le marché de la Cité
de l’Emergence.
En outre, le train de vie des membres de la famille de Mariéme FAYE (ils
n’ont aucune immunité), les millions que dépense sa Fondation sont
suffisamment suspects au vu de leur revenue très en dessous.
Il faudrait qu’on sache :
-Le nombre d’employés
-La masse salariale
-La quantité de carburant utilisé
-Le nombre de véhicule, le parc automobile
-Le propriétaire des véhicules de la Fondation
-Les dons en nature et en espèce encaissés par la Fondation
-Les banques où la Fondation dispose de compte bancaire
-Les Etats financiers de la Fondation 2012-2013, 2013-2014
-Les fournisseurs de la Fondation
-L’origine licite de son patrimoine financier, immobilier, mobilier etc….
Monsieur le Procureur, nous vous invitons à ouvrir une enquête sur les
centaines de millions de don en nature et en espèce offerts à la Fondation de la
Première Dame depuis 2012, comme l’exige la LOI sur la CREI. Ne bénéficiant
d’aucune immunité, Monsieur le Procureur, rien ne devrait constituer d’obstacle
à la remise d’une mise en demeure à Mme Mariéme FAYE à la fin d’une enquête
préliminaire sérieuse si effectivement vous arriviez à l’auditionner.
Enfin, nous vous informons que nous comptons également remettre ce dossier
à Mme Nafy NGOM KEITA Présidente de l’OFNAC. Copie sera aussi envoyée
à la CENTIF. Car nous estimons qu’une enquête doit être ouverte sur les sources
de financement de la Fondation, sur ses véritables bailleurs et les mécanismes
utilisés pour virer les fonds dans les comptes de la Fondation.
Nous estimons que cette affaire doit être clarifiée aux moments où son mari est
Chef de l’Etat du Sénégal. Car même au terme du mandat du président Macky
SALL, nous continuerons à saisir la CREI pour qu’une enquête soit ouverte sur
Mariéme FAYE et sa famille. Car les compétences de la CREI dépassent les
régimes et les hommes qui l’incarnent.
Attendant une suite heureuse à cette requête au grand bonheur du peuple
Sénégalais, Monsieur le Procureur Spécial, nous vous encourageons pour votre
abnégation et votre dévouement.
Le Bureau National de l’Association des Jeunes Marabouts Citoyens
Serigne Assane MBACKE Ibn Serigne Atékh FALILOU MBACKE
Contact: 77 632 86 91
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