de lhistoire des arts à lart des histoires. lart, à quoi ça sert ?

Post on 04-Apr-2015

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de l’Histoire des Arts

à

l’Art des Histoires.

L’art, à quoi ça sert ?

Les muses.

• A l’origine elles étaient 3 :

• Aédé : le chant, la voix• Mélété : la méditation• Mnémé : la mémoire

• Ensemble, elles représentaient les pré-requis de l’art poétique dans la pratique cultuelle.

C’est Platon (Socrate) qui fait des neuf

Muses, les médiatrices entre les dieux et le

poète ou tout créateur intellectuel.

• - Calliope (qui a une belle voix) : le bien dire – l’éloquence, la poésie épique.

• - Clio (qui est célèbre) : l’épopée – l’histoire.• - Erato (l’aimable) : élégie et poésie amoureuse et érotique - l’art

lyrique et choral.• - Euterpe (la toute réjouissante) : musique à danser - la musique.• - Melpomène (la chanteuse) : le chant - la tragédie.• - Polymnie ( celle qui dit de nombreux hymnes) : chants nuptiaux et

de deuil, pantomime - la rhétorique.• -Terpsichore (la danseuse de charme) : danse et poésie légère - la

danse.• - Thalie (la florissante, l’abondante) : la comédie - la poésie

pastorale.• - Uranie (la céleste) : l’astrologie -l’astronomie.

À la Renaissance ,

s’opère une nouvelle partition :

Les six Muses.

• - musique : oubli/narration.• - danse : beauté.• - architecture : trace.• - dessin, peinture, sculpture :représentation/narration.• - poésie : mémoire/narration.• - théâtre : miroir/narration.

Arts majeurs – Arts mineurs ?

césure opérée à la Renaissance

entre art et artisanat.

L’époque est celle de l’affirmation de l’artiste créateur ainsi que

d’une émancipation par rapport au religieux.

L’artisanat.

du côté de l’utilitaire, du quotidien ou de l’éphémère.

L’art.

Du côté du sublime voire du transcendant.

Sont alors catalogués arts mineurs ou décoratifs :

• - les arts mobilières.

• - l’ art vestimentaire.

• - l’orfèvrerie.

• - les arts de la table.

Cinq paradigmes de l’art.

1. L’art pour agir sur le monde.

Laisser des traces.

Expliquer la naissance et la mort.

Permettre le passage.

2. L’art pour conquérir la beauté.

Besoin d’absolu, de beauté, d’harmonie.

(sublimation du réel et édiction de canons)

3. L’art pour représenter le monde.

Mettre le monde en dessin, en images.

L’appréhender pour le comprendre.

(cosmogonie, astrologie, géographie, photographie)

4. L’art pour témoigner, enseigner, réfléchir.

Rendre compte d’un vécu ou d’engagement politique.

5.L’art pour exprimer ses émotions.

(canalisation des humeurs par le mouvement. Aire intermédiaire)

Pourquoi créer ?

Les aires intermédiaires.

• - la religion.

• - la vie imaginaire.

• - la canalisation par le corps.

• - l’art.

Mais alors …

qu’est-ce qu’une œuvre d’art ?

du point de vue des intellectuels,

philosophes, historiens de l’art, critiques …

L’émergence de critères aboutit à des

attitudes d’exclusion et d’accréditation :

« ceci est de l’art, ceci n’en est pas ! »

Ceci crée inéluctablement des tensions :

chacun pouvant revendiquer ses critères

de façon conflictuelle ou vindicative.

Ceux édictent des canons se met en

position d’omnipotence ou de revendication

d’absolus.

Deux approches intellectuelles ont tenté de

circonscrire cette question.

L’approche essentialiste.

Il s’agit de trouver une définition

susceptible d’unifier l’ensemble des œuvres,

d’être universelle.

Centrée sur des critères édictés par des

mécènes ou des institutions(Académies), elle

s’appuie sur des notions telles que le Beau,

le Style, le Génie de l’artiste, la Maîtrise

Technique, la Valeur Marchande.

Dans cette conception, l’art est une forme

qui fait de l’œuvre (estampillée), le lieu

exclusif de l’art.

L’artiste y est un génie ou un être exceptionnel (inspiré).

L’art y est un absolu.

L’approche existentialiste.

C’est une approche circonstanciée qui se

pose la question suivante :

quand y - a - t - il de l’art ?

Dans cette perspective, l’art n’est plus un fait en soi.

Il devient un évènement relatif.

Il suffira donc que le sujet (celui qui a fait

ou celui qui regarde) décide que « c’est de

l’art » pour que l’œuvre soit admise comme

telle ou qu’elle s’inscrive dans un contexte

qui la désigne comme telle.

Dans cette approche, nous sommes tous

(potentiellement au moins) des artistes !

Il semblerait donc que nous ayons le choix entre

une conception cultuelle

et

une conception culturelle

de l’art.

Il est possible de lier ces deux approches philosophiques dans une dialectique qui

fait émerger des jeux de triangulation entre l’art, l’artiste et le regardeur et met

en avant l’importance du regard.

On doit cependant interroger les artistes eux-mêmes.

« Qu’est-ce qu’une œuvre d’art ? »

Trois critères interdépendants émergent des

propos d’artistes :

Aucun ne répond à la question qu’est-ce

qu’une œuvre d’art mais quand y-a-t-il

œuvre d’art ?

Il y a œuvre (opéra) lorsqu’il y a :

- une intention :

communiquer, offrir, témoigner, dire, s’exprimer, laisser une trace …

- une intériorité :

une humanité, l’expression de sentiments, d’inquiétudes, de doutes, de

questionnements métaphysiques, existentiels…

- une réalisation concrète :

la main de l’artiste est aussi essentielle que son cœur, son âme, ses yeux !

« Les choses ne sont pas difficiles à faire »

nous dit Constantin Brancusi

« ce qui est difficile,

c’est de nous mettre en état de les faire ! »

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