de la connaissance À la reconnaissance : wresinski et la lutte contre la … · 2017-06-20 ·...

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DE LA CONNAISSANCE À

LA RECONNAISSANCE :

WRESINSKI ET LA LUTTE

CONTRE LA PAUVRETÉ

Axelle BRODIEZ-DOLINO

CNRS-LARHRA

PLAN

I- 1956-1972 : comprendre la misère

II- 1973-1987 : adapter les lois

III- Depuis 1988 : faire changer les

mentalités

I- 1956-1972 :

COMPRENDRE LA MISÈRE

I-A. Noisy : un « peuple » ?

I- 1956-1972 :

COMPRENDRE LA MISÈRE

I-B. Deux leviers fondamentaux : le savoir

et la famille

« Se faire fraternel, partageant la peine, partageant

l’effort pour que l’autre puisse se libérer par son

propre effort, ne se trouvant pas découragé, brisé,

accablé par sa solitude ».

(Abbé Pierre, « Conférence au collège des

Jésuites d’Amiens » le 21/10/1978,).

« Si nous n’avons pas disparu, si nous n’avons au contraire

cessé de grandir, c’est aux familles les plus pauvres que nous le

devons. Parce qu’elles venaient nous dire, la nuit (…), qu’elles

avaient soif de dignité autant ou plus que d’eau courante.

Qu’elles étaient assoiffées d’instruction, de connaissances, de

capacités de réfléchir ensemble et de prendre la parole, au

lieu d’être, de génération en génération, réglementées, dirigées,

traitées en inférieures, en objets par tous ceux qui avaient affaire

à elles »

(J. Wresinski, Igloos, 1981).

I- 1956-1972 :

COMPRENDRE LA MISÈRE

I-C. Comprendre la (grande) pauvreté

… « à cette heure tardive où nous écoutions un père de famille nous parler, dans ce

lieu du ‘Château de France’. Il s’appelait Monsieur Bonavo et il nous disait : ‘Vous

me demandez comment je suis arrivé ici, comment nous tous nous en sommes arrivés

là. Mais c’est simple, nous sommes là parce que nous n’avons jamais vécu

autrement. Enfant déjà, j’étais pauvre et mon père déjà n’avait plus de

travail…’ (…). C’est ce Monsieur Bonavo, dont on ne parlera jamais dans les

universités, qui nous a mis et qui aura mis l’Europe sur la bonne piste. ‘Ne cherchez

pas dans notre caractère personnel, ne cherchez pas dans notre manière de vivre

aujourd’hui, mais cherchez dans notre histoire’ ».

(J. Wresinski, Igloos, 1981).

1961 : création du « Bureau de recherches

sociales »

1961 : création du « Bureau de recherches

sociales »

1962 : écriture quotidienne des volontaires

1961 : création du « Bureau de recherches

sociales »

1962 : écriture quotidienne des volontaires

1964 : premières monographies de famille

1961 : création du « Bureau de recherches

sociales »

1962 : écriture quotidienne des volontaires

1964 : premières monographies de famille

1968 : Cahiers de doléances

1961 : création du « Bureau de recherches

sociales »

1962 : écriture quotidienne des volontaires

1964 : premières monographies de famille

1968 : Cahiers de doléances

1972 : « Dialogues avec le Quart-Monde »

Universités populaires Quart Monde

II- 1973-1987 :

ADAPTER LES LOIS

II-A. La reconnaissance

1972 : Convention de recherche avec la Commission

pour les Communautés européennes

II- 1973-1987 :

ADAPTER LES LOIS

II-A. La reconnaissance

1972 : Convention de recherche avec la Commission

pour les Communautés européennes

1973 : invitation par le président Pompidou

II- 1973-1987 :

ADAPTER LES LOIS

II-A. La reconnaissance

1972 : Convention de recherche avec la Commission

pour les Communautés européennes

1973 : invitation par le président Pompidou

1974 : reconnaissance légale du droit à l’hébergement

familial

II- 1973-1987 :

ADAPTER LES LOIS

II-A. La reconnaissance

1972 : Convention de recherche avec la Commission

pour les Communautés européennes

1973 : invitation par le président Pompidou

1974 : reconnaissance légale du droit à l’hébergement

familial

1974 : reconnaissance comme ONG auprès de

l’ECOSOC (ONU) et l’UNESCO

II- 1973-1987 :

ADAPTER LES LOIS

II-A. La reconnaissance

1972 : Convention de recherche avec la Commission

pour les Communautés européennes

1973 : invitation par le président Pompidou

1974 : reconnaissance légale du droit à l’hébergement

familial

1974 : reconnaissance comme ONG auprès de

l’ECOSOC (ONU) et l’UNESCO

1975 : 1er programme européen de lutte contre la

pauvreté

II- 1973-1987 :

ADAPTER LES LOIS

II-A. La reconnaissance

1972 : Convention de recherche avec la Commission pour les Communautés européennes

1973 : invitation par le président Pompidou

1974 : reconnaissance légale du droit à l’hébergement familial

1974 : reconnaissance comme ONG auprès de l’ECOSOC (ONU) et l’UNESCO

1975 : 1er programme européen de lutte contre la pauvreté

1979 : statut consultatif auprès de l’UNICEF et nomination au CES

II- 1973-1987 :

ADAPTER LES LOIS

II-B. « Anciens » et « nouveaux pauvres » : un

télescopage de temporalités

« Il a fallu expliquer partout, et en particulier dans les médias,

qu’il n’y avait pas de nouvelle pauvreté véritable, mais bien

aggravation de la pauvreté. En affirmant qu’il ne fallait pas

diviser les pauvres entre anciens et nouveaux, qu’en

prenant les moyens de lutter contre la grande pauvreté on

garantissait à tous les citoyens le minimum de sécurité

indispensable » (1984).

II- 1973-1987 :

ADAPTER LES LOIS

II-C. Un combat terminologique

II- 1973-1987 :

ADAPTER LES LOIS

II-C. Un combat terminologique

1964 : « exclus », « exclusion sociale »

II- 1973-1987 :

ADAPTER LES LOIS

II-C. Un combat terminologique

1964 : « exclus », « exclusion sociale »

1965 : « sous-prolétariat »

II- 1973-1987 :

ADAPTER LES LOIS

II-C. Un combat terminologique

1964 : « exclus », « exclusion sociale »

1965 : « sous-prolétariat »

1968 : « Quart Monde »

Pauvreté et misère

« La misère, ce n’est pas être inférieur faute de disposer

de pouvoir, c’est la mutilation de votre qualité même

d’être humain. Le sous-prolétaire est traité en inférieur

en toute chose, considéré comme un ‘sous-humain’ ».

(J. Wresinski, Les pauvres sont l’Eglise., p. 113-114).

III- DEPUIS 1988 :

DROITS DE L’HOMME ET

CHANGEMENT DES MENTALITÉS

III-A. La continuation de l’action politique

III- DEPUIS 1988 :

DROITS DE L’HOMME ET

CHANGEMENT DES MENTALITÉS

III-B. Une lutte pour les droits de l’Homme

« Là où il existe une classe d’hommes sans subsistances, là il

existe une violation des droits de l’humanité » appelant la

« dette sacrée » de l’assistance

(Comité de mendicité, 31/08/1790)

« Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère,

les droits de l’Homme sont violés. S’unir pour les faire

respecter est un devoir sacré »

(Dalle du Trocadéro, 1987)

III- DEPUIS 1988 :

DROITS DE L’HOMME ET

CHANGEMENT DES MENTALITÉS

III-C. Faire changer les mentalités

« C’est la transformation de la mentalité de la

société et l’abolissement de ses préjugés que

nous attaquons » (1962).

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