costume traditionale - comenius fanta 2013, liceul teoretic "traian doda" caransebes

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Costume traditionale - Comenius Fanta 2013, Liceul Teoretic "Traian Doda" Caransebes

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PROJET MULTILATÉRAL DE PARTENARIAT C O M E N I U S

LYCÉE THÉORIQUE “TRAIAN DODA”

C A R A N S E B E SR o u m a n I e

“ LA M É M O I R E C U L T U R E L L E D E S P E U P L E S ”

LE COSTUME TRADITIONNEL ROUMAIN

L’histoire des costumes traditionnels roumains remonte très loin dans le passé. Ils se distinguent autant par la richesse et la diversité de leurs ornements que par l’unité et la sobriété des formes. Sur ces tenues en laine, chanvre, lin, coton, voire fourrure ou soie grège, le blanc, le noir et le rouge dominent. Mais d’où proviennent ces couleurs ?

Ces trois couleurs apparaissent sur la céramique de CUCUTENI, découverte au nord-est de la Roumanie, datant du néolithique et prouvant notre existence et

notre continuité sur ces terres.

Les motifs géométriques, l’harmonie et l’élégance des trois couleurs fondamentales -rouge-noir-blanc- se retrouvent dans l’art populaire et les

costumes traditionnels de tout l’espace carpato-danubien.

L’histoire du costume roumain est liée à l’histoire même du peuple, au cours des deux derniers millénaires. Il y a des témoignages archéologiques sur la manière de

s’habiller de nos ancêtres, les Daces, sur trois célèbres monuments romains : la Colonne Trajane de Rome, datant de 113 notre ère …

… le monument Tropaeum Traiani que l’empereur Trajan a fait édifier en 108-109 notre ère, à Adamclissi, près de la Mer Noire, pour

célébrer sa victoire contre les Daces…

…et l’Arc de Triomphe de Constantin à Rome, construit en 312 et orné de 8

statues de Daces.

Symbole de la culture roumaine, ce vêtement a inspiré beaucoup de peintres.

A gauche,“La Roumanie révolutionnaire” de Constantin Daniel Rosenthal- 1850 ; à droite, « L’Union des

Principautés» de Theodor Aman – 1859.

Le costume traditionnel authentique est cousu et brodé main. Chaque région présente une grande diversité de modèles de broderies, mais la coupe reste généralement la même. Dans l’image, le tableau ”La foire de Dragaica” de Carol Popp de Szatmary  

Costumes traditionnels dans la peinture religieuse.

« Jeune paysanne à la cruche « (1885)  « Paysanne de Muscel » ( 1889)

Nicolae GRIGORESCU

La « mode » de s’habiller en costumes traditionnels est imposée par la reine Elisabeta ,princesse d’origine allemande, devenue

Reine de Roumanie, mariée en 1869 au roi Carol I . Cette mode est continuée avec succès par Marie, princesse d’Edimbourg,

Reine de Roumanie, mariée au roi Ferdinand I , en 1892 .

La blouse roumaine est devenue célèbre en 1940, grâce au tableau « La Blouse roumaine », chef-d’œuvre du peintre fauviste français

Henri Matisse. La source d’inspiration a été fournie au grand peintre par son ami roumain, le peintre Théodor Pallady. Matisse a mis neuf mois pour peindre ce tableau, neuf mois de simplification

pour se limiter à l'essentiel.

,,Le rêve’’

Henri MATISSE ,,Blouse paysanne’’ et ,,Blouse roumaine aux feuilles vertes.’’

En Banat-notre région- le costume des femmes est plus compliqué, la blouse, toujours blanche, « ie » ou « ciupag », à l’encolure froncée,

est brodée avec des motifs géométriques ou floraux que l’on retrouve aussi sur la jupe blanche et sur le tablier, « catrinta ».

Les coiffes sont en fonction de la zone et de l’âge : un fichu , une petite toque ou bien « ceapsa »

brodée ou ornée de pièces de monnaies anciennes en argent ou en or. Les hommes portent un

chapeau noir en feutre ou un bonnet en fourrure de mouton, en hiver.

Les chaussures authentiques sont

en cuir, avec des lacets, les opanques- « opinci ».

Les tabliers sont tissés dans des métiers à tisser, de plus en plus rares de nos jours. Un accessoire obligatoire c’est la ceinture « braul ». Dans l’image, « Tibiscum » - Le groupe folklorique de notre lycée, en costumes traditionnels du Banat.

Plus récemment, les tabliers sont en velours noir de coton, brodé avec des fils d’or et d’argent. Un élément commun avec les autres zones ethnographiques ce sont les « obiele » en étoffe de laine tissues main et qui enveloppent les jambes.

Les costumes traditionnels du village Lelese (département de Hunedoara) respectent en tout la coupe et les trois couleurs

fondamentales. Le petit gilet est aussi brodé et souvent doublé de fourrure de mouton. Les colliers des femmes ont plus ou moins de

pièces de monnaie en fonction de l’état social .

Le costume traditionnel du Maramures, région du nord-ouest du pays, est parmi les plus particuliers, même si la coupe de la blouse des femmes est tout à fait différente. Le blanc, le rouge et le noir sont toujours préférés.

Le décolleté, rectangulaire, à volants brodés, fait le charme de ces blouses. A remarquer le petit chapeau de paille des hommes, spécifique dans cette région. 

En hiver, les groupes d’enfants vont chanter des cantiques de Noël, chaudement habillés de gilets faits main, en laine blanche duveteuse. Les sacs en laine seront remplis de bonbons et de brioches reçus de

la part des familles qui les accueillent.

Les coiffes des jeunes filles sont brodées de petites perles multicolores. Les mêmes perles sont assemblées dans des colliers que l’on porte serrés autour du cou. Les gilets sont

ornés de franges.

Si vous allez dans un village du Maramures, un dimanche ou un jour de fête, vous verrez tout le monde, du plus petit au plus âgé, habillé en costume traditionnel.

C’est comme ça que ce patrimoine est transmis d’une génération à l’autre.

Le costume de Oas a lui aussi une coupe particulière. Les pantalons des hommes sont très larges. Par contre, les chemises sont courtes et portées par dessus le pantalon. Ils portent un petit chapeau, le « clop ».

La blouse des femmes a une encolure rectangulaire « platca » brodée tout autour. Le tablier froncé est en cachemire aux couleurs

vives, tout comme le fichu à franges.

Le costume de Certeze , commune au nord du Maramures, à 25 km de l’Ukraine, a subi l’influence de ce voisinage. Les blouses des femmes sont soit en cachemire rouge , vert ou

jaune, soit en tissu blanc, avec des encolures rectangulaires en dentelle noire appliquée.

Les jupes blanches sont assez courtes et très froncées, tout comme le tablier

en cachemire, aux mêmes couleurs que la blouse.

Dans certains villages toutefois, le costume est en rouge-blanc-noir. Les costumes des hommes restent traditionnels, en blanc et

noir. Les femmes et les hommes portent des bottes.

Les costumes de Transylvanie sont plutôt en noir et blanc, ce qui leur donne un air plus sobre mais élégant.

En Transylvanie, les hommes portent un petit gilet noir et un chapeau de paille plus ou moins haut.

Au sud de la Transylvanie, dans le département de Brasov, le gilet en cuir de mouton est brodé de rouge,

parfois même d’autres couleurs. Comme particularité, le gilet n’est pas coupé devant.

Plus vivement colorés, les costumes des femmes de Bistrita-Nasaud ont des broderies à

motifs floraux, polychromes. Leurs jolis chapeaux sont ornés de fleurs.

Les costumes des hommes sont plus sobres, excepté le chapeau, décoré d’un côté de plumes de paon.

En Moldavie, les femmes portent deux jupes : une jupe blanche, en tissu fin et au dessus une autre jupe « fota » qui s’enroule tout autour, à la manière

d’une jupe porte-feuille mais ayant une partie du bord relevé, ce qui la distingue des jupes d’autres régions Tissée main, à rayures verticales, en

laine ou en coton, la jupe est très étroite.

En hiver on porte un gilet brodé et garni tout autour de fourrure de martre.

Le costume roumain donne une impression de grande unité, malgré toutes ses variantes régionales. La coupe en est simple, généralement faite de rectangles de tissus, ingénieusement

assemblés.

Au sud de la Roumanie, en Teleorman, les costumes traditionnels des hommes sont complétés par de très beaux

manteaux longs, en étoffe de laine, aux grands cols recouvrant les épaules, richement ornés de passementerie, de tressages ou de lanières. La ceinture est en cuir aux ornements estampés ou métalliques, appelée « chimir ». Les écharpes des femmes sont

en soie-grège.

Toujours au sud du pays, en Olténie, dans la zone de Romanati, le costume des

« calusari » a des traits particuliers.

Sur la petite jupe des hommes on porte une ceinture en laine « braul » et des bandes aux franges.

La danse des « calusari » rappelle certains rituels du temps des Daces et se remarque par l’expression de la force. C’est

une danse initiatique très difficile. De nos jours, ces costumes sont portés à l’occasion des fêtes et des

spectacles folkloriques.

Deux bandes se croisent sur la chemise. Le chapeau est richement orné tout comme les

chaussures auxquelles on attache de petites clochettes, des franges ou des pompons.

Une ode à la féminité, c’est à partir des années ’80 que la blouse roumaine a conquis le monde de la mode, grâce au créateur français Yves Saint Laurent.

En 2000-2001, Tom Ford a relancé la

blouse roumaine

avec succès.

La blouse néo-folk arrive à nouveau sur les podiums des maisons parisiennes de Haute Couture dans les

créations de Jean-Paul GAULTIER, en 2006.

L’ Italien Emilio Pucci crée en 2011 un modèle très stylisé, inspiré de la blouse roumaine.

La chanteuse Adèle porte une blouse d’inspiration roumaine, de Tom FORD, sur la couverture de

la revue Vogue

Carolina Herrera, en 2013 , présenteune autre variante

stylisée de la blouse

roumaine .

Venu du monde de la Haute Couture, Philippe GUILET

a présenté sa collection, hommage à la Roumanie, en 2011 à Bucarest et en

2012 à Paris.

Sa collection est le fruit d'un travail inédit avec une cinquantaine

d’ artisans roumains dont

quelques-uns ont participé au

lancement de la collection et même

au défilé.

Un artisan pelletier, spécialisé dans le travail des peaux

de mouton retournées,

accompagnait l’un des mannequins sur

le podium.

De nos jours, la blouse roumaine, agréable à

porter, car fine et légère, est devenue très chic !

La cantatrice ANGELA GHEORGHIU

La chanteuse INNA

Une présentatrice télé roumaine Andreea ESCA et son fils., en costumes traditionnels.

Ce Power-Point a été réalisé et présenté par les élèves du Lycée Théorique »Traian Doda » de

Caransebes, participants à la réunion de projet organisée en France à Marseille:

Oana Dodoiu, Loredana Neagoe, Sebastian Sarbu Vladescu , Ruxandra Savescu,

Florin Petculescu,Gheorghe Vrajitor.

Professeurs coordonnateurs: Mihaela Munteanu, Alexandra Nicolau et

Rodica Eugenia Fiedler.

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