conquérir un nouveau public pour les musées par les outils
Post on 20-Apr-2022
2 Views
Preview:
TRANSCRIPT
1
Clément BAGNEUX-CHADEFAUX Master1 IDRAC
Conquérir un nouveau public pour les musées
par les outils de communication numérique :
L’exemple des musées gallo-romain du Rhône
Suiveur : Sophie STRADIOTTO
2
Remerciements :
Je tiens tout particulièrement à remercier :
Madame Sophie STRADIOTTO, pour les conseils et le suivi qu’elle a réalisés, et qui
m’a permis de travailler sur ce sujet qui me tenait particulièrement à cœur.
Madame Jacqueline VURPAS, pour la confiance qu’elle m’a accordée et le temps
qu’elle m’a consacré pour ce mémoire. Je la remercie également de m’avoir conforté
dans mes choix de carrière future.
Anaïs PENE-LEMOALLE, pour sa patience, et son soutien qui m’ont permis de
travailler sereinement, dans des conditions optimales.
Isabelle BAGNEUX-CHADEFAUX, pour sa relecture attentive.
Mireille RAJINTHAN, pour ses conseils et les références bibliographiques qu’elle m’a
apportées
Toute l’équipe du service Stratégie et Communication des musées gallo romains du
Rhône pour son accueil et l’ambiance agréable de travail.
3
Résumé :
Ce mémoire tentera de répondre à la problématique suivante : Comment faire venir
aux musées un public jeune et de pratiques culturelles populaires ? Pour y répondre
nous sommes partis des hypothèses suivantes : le public jeune de pratique culturelle
populaire est très bien équipé en matériel électronique. Ils sont donc susceptibles
d’être touchés par des outils de communication autres, comme les réseaux sociaux,
de l’Internet 2.0
Mots clés :
Web 2.0 – communication numérique – musée – lieux de savoirs – publics populaires
Abstract
This work will try to answer at this question : How cheer young and popular people to
museum ?
In order to answer it, we suppose that this target is more sensitive to electronic
communication, and weel-equipped in computer.
So we will try to reach then by web 2.0, and social networking.
Key words
Social networking – museum – popular target – web 2.0 – knowledge location
4
Introduction.................................................................................5
I. État des lieux des outils de communication des musées Gallo Romain (Lyon – Saint Romain) ..................................................7
1.1 Communication Institutionnelle ......................................................................... 7 1.2 Communication « produit » ............................................................................... 8 1.3 Communication numérique ............................................................................... 9
II Benchmarking de la communication numérique européenne (suivant la zone géographique de l’empire romain) .................15
2.1 France............................................................................................................. 16 MuséoParc d’Alésia .............................................................................................. 24 2.2 Espagne.......................................................................................................... 25 2.3 Italie ................................................................................................................ 30 2.4 Grèce .............................................................................................................. 33 2.5 Autres pays ..................................................................................................... 34 2.6 Musées rajoutés sur l’impulsion de collègues. ................................................ 34
III. Préconisations et choix argumentés ...................................36 3.1 Développement de Twitter .............................................................................. 37 3.2 Refonte du site Internet................................................................................... 40 3.3 Simplification de la documentation écrite ........................................................ 46 3.4 Application iPhone .......................................................................................... 48
Conclusion................................................................................50 BIBLIOGRAPHIE......................................................................52
5
Introduction
En 2008, 35% des ouvriers n’étaient jamais allés au musée au cours de leur vie., Ils
étaient seulement 6% dans ce cas parmi les CPIS (Cadres et Profession
Intellectuelles Supérieures) 1
Nous constatons également à travers l’enquête réalisée par Olivier DONNAT2 que
les musées dans leur ensemble peinent à attirer les jeunes : 22% des 25-34 ans ne
sont jamais allé aux musées au cours de leur vie. Pourtant, les musées ne ciblent
pas un seul et unique public que l’on pourrait qualifier d’uniforme, mais au contraire,
des publics, aux pratiques et aux cultures différentes. On peut dès lors se demander
pourquoi ce public jeune, ou de culture populaire issu de milieu ouvrier notamment,
ne vient pas au musée ? On peut imaginer qu’une partie de la réponse réside dans le
fait que les outils de communication des musées ne sont pas adaptés à ces publics
populaires ou jeunes.
C’est d’ailleurs l’objet de ce travail, Comment faire venir aux musées un public jeune
et de pratiques culturelles populaires ?
La plupart des visiteurs des musées sont en effet, soit des enfants venant dans le
cadre de visite scolaire, soit des retraités. Les cibles que nous souhaitons atteindre
ont une trentaine d’années, peuvent vivre dans des zones urbaines sensibles et ne
sont pas forcément familiarisés avec les lieux de savoirs. C’est d’ailleurs tout l’enjeu
des musées, arriver à convaincre un public trop longtemps laissé de côté, sans
appauvrir ce que Rabelais appelait la « substantifique moelle ».
Notre stage durant lequel, nous avons occupé le poste de community manager des
musées gallo romains du Rhône a été l’occasion de tenter de vérifier notre
hypothèse. En effet, c’est, nous le pensons par les outils numériques que nous allons
tenter de répondre à la problématique.
1 Selon l’enquête pratique culturelle des Français réalisées en 2008 par le ministère de la Culture. http://www.pratiquesculturelles.culture.gouv.fr/08resultat.php 2 Idem au dessus
6
Les musées gallo romains du Rhône regroupent les musées de Lyon Fourvière, et
celui de Saint Romain en Gal.
C’est le Département du Rhône qui gère l’administration de ces deux sites. Chacun
des deux sites est sous la responsabilité d’un conservateur, eux-mêmes sous la
responsabilité d’un seul administrateur gérant ainsi les deux sites.
Certains services sont transversaux, et travaillent pour les deux musées. C’est le cas
notamment du service stratégie et communication dans lequel nous sommes en
poste.
Tout d’abord, nous verrons quels étaient les différents outils de communication mis
en place par les musées, leurs forces, leurs manques.
Puis nous nous intéresserons à ce que font les autres musées européens ciblant les
mêmes publics que les musées gallo-romains du Rhône, en terme de communication
numérique.
Enfin, Nous proposerons des préconisations, et analyserons les démarches en
cours.
Pour conclure, nous essaierons d’avoir un œil critique sur notre travail, en proposant
des pistes d’amélioration, pour développer un plan sur le long terme.
7
I. État des lieux des outils de communication des m usées
Gallo Romain (Lyon – Saint Romain)
Un musée est une organisation à part, nous ne pouvons pas analyser sa production
d’outils de communication comme pour une entreprise. Toutefois, pour analyser
l’existant lors de notre prise de poste, nous avons décidé de conserver les termes
que nous avons l’habitude de croiser dans le domaine de l’entreprise. Ainsi, nous
allons parler de communication institutionnelle, de communication « produit » et de
communication numérique.
Comme nous le verrons, les musées ne « vendent » rien, donc les indicateurs de
performance des outils de communication numérique ne peuvent être les mêmes que
pour un site marchand par exemple. (Nous parlons ici notamment du taux de
conversion3 que nous détaillerons dans la sous partie 1.3)
1.1 Communication Institutionnelle
Ce que les musées du Rhône appellent communication « institutionnelle » est le
document d’aide à la visite présent sur les différents sites. Ce document est le guide
permettant de visiter les musées, seul. Ces deux documents comportent chacun un
plan d’accès aux musées, ainsi qu’un bref historique sur leurs architectures
particulières. Un petit paragraphe sert également à présenter brièvement les
collections. En revanche, ils ne comportent pas de plan de l’intérieur des musées,
pouvant servir à se repérer, sur les sites ou les musées eux-mêmes.
L’ancien modèle était en rupture avant notre prise de poste, nous n’avons donc
malheureusement aucun moyen de l’analyser. Aussi, Jacqueline VURPAS, directrice
du service Stratégie et Communication a mis en place un document provisoire d’aide
à la visite. En effet, il a été jugé que ce n’était pas le document prioritaire à changer
(Voir annexe A.1 et A.2)
Il a donc été décidé d’attendre la livraison du site Internet, prévu pour début
novembre 2013, avant de travailler sur les documents d’aide à la visite. De plus, une
application pour smartphone est en cours de développement par un des services des
musées gallo romains du Rhône (sans que nous ne puissions intervenir dans sa 3 Taux de conversion : le taux de conversion désigne la fraction du nombre de visiteurs réalisant une action donnée sur le nombre de visiteurs total (le plus souvent un acte d’achat). (Source : Wikipedia)
8
conception). Or cette application influencera forcément le déroulement de la visite. Il
est donc nécessaire d’attendre une version Bêta4 pour réfléchir aux documents
d’aide à la visite.
1.2 Communication « produit »
Les musées gallo romains du Rhône disposent de plusieurs outils de communication
imprimé abordant l’aspect des musées sous l’angle « produit ».
On parle dans le cas des musées de « produits » pour désigner les collections ou les
programmations autour de ces collections, et / ou expositions temporaires.
Cependant, il n’existait pas de document présentant l’intégralité des programmes
proposés sur l’année. De même, il n’y avait pas un document récurrent que les
publics auraient pu attendre chaque année, le rythme de tirage des programmes était
indexé sur les événements. Certaines années, des documents étaient édités par
trimestre, et par musée, multipliant ainsi les supports papiers. (Voir A.3. et A.4.)
Les guides des collections rentrent également dans la catégorie des communications
« produit » En effet, il s’agit ici du « produit culturel » proposé aux publics, de même
que l’ensemble programmatique des musées correspondrait à l’offre « service »
d’une entreprise.
Les guides de collections des deux musées n’ont pas été édités en même temps, il
en résulte une différence des formats, et des contenus. (Voir A.5 et A.6) Les deux
guides de collections n’ont surtout pas bénéficié de la même ligne éditoriale, chacun
des deux musées ayant voulu éditer son propre guide.
Cela peut poser un problème en terme de cohérence. En effet, les deux musées
gallo romains du Rhône sont conçus comme un « pôle », et il conviendrait d’unifier le
plus possible les documentations créées par les musées.
4 La version bêta permet de tester les fonctionnalités complètes d’une application, contrairement à la version Alpha. (D’après Wikipédia)
9
1.3 Communication numérique
1.3.1 Le site
Le site des musées archéologiques était géré par le conseil général du Rhône, qui a
ensuite laissé la main sans pouvoir en assurer le suivi comme il aurait souhaité par
manque de moyen humain. Le site n’était pas modifiable par les équipes des musées
qui devaient envoyer leurs mises à jour au service Multimédia du conseil général du
Rhône, jusqu’à fin 2012. Puis il est passé sur une plateforme permettant aux équipes
des musées de pouvoir assurer les mises à jour en interne. Il s’agit cependant d’une
situation provisoire, et le service Stratégie et Communication a donc décidé de
refondre le site Internet des deux musées pour le rendre plus attractif.
En effet, en l’état actuel, les musées archéologiques du Rhône possèdent un site sur
lequel la circulation n’est pas facile. Les deux entités partagent une page d’accueil
qui renvoie ensuite aux actualités des deux musées. Cependant, la page d’accueil
« bascule » de l’un à l’autre sans que le navigant ne puisse vraiment s’en rendre
compte.
Il en est de même pour la partie réservée à la presse dont nous parlerons plus tard.
Comme nous le disions en introduction, nous ne pouvons pas mesurer la
performance d’un site Internet éditorialiste de la même manière qu’un site marchand.
Isabelle CANIVET et Jean-Marc HARDY nous donnent des éléments de réponses
dans leur ouvrage La stratégie de contenu en pratique.5 En effet, ils précisent que
pour un site éditorialiste, c'est-à-dire non marchand, il convient de prendre en
compte, non pas le taux de conversion6, ce qui n’aurait aucun sens, mais d’autres
indicateurs.
Nous pouvons par exemple nous intéresser au nombre de pages vues, aux
inscriptions sur la newsletter, ou au nombre de commentaires ou de « j’aime » sur les
liens des réseaux sociaux. En l’état, et comme nous le verrons plus tard, les réseaux
sociaux ne sont pas un bon indicateur dans le cas des musées gallo romains du
Rhône au vu de leur faible utilisation comme outil de communication par les musées.
5 CANIVET, Isabelle, HARDY, Jean-Marc, La stratégie de contenu en pratique, Paris : EYROLLES, 2012. 156 p 6 Taux de conversion : définition donnée plus haut (Cf. note 3)
10
Le taux de rebond7 du site est relativement haut. Près de 50% des internautes
navigant sur le site le quitte avant la dixième seconde.
Tableau issu de Google Analytics sur le site des Musées gallo-romains du Rhône
Il existe également un problème d’interface. En effet, les internautes ne parviennent
pas à trouver l’agenda sur la page d’accueil. (Nous avons réalisé des tests auprès de
quelques internautes, les réactions sont les suivantes : l’agenda n’est pas à la place
à laquelle nous sommes habitués à le voir soit sur les côtés du site.) L’absence de
réactivité au niveau de l’agenda est très problématique, surtout à l’heure où les
internautes sont habitués à « zapper » s’ils ne trouvent pas l’information dans les
plus brefs délais.
En effet, ici, il faut d’abord rendre visible le menu qui ne l’est pas sur la page
d’accueil. (Voir Annexes B.1 à B.3) Comme on peut le voir sur l’image B.1, les
images des musées dissimulent le menu qui n’apparaît que lorsqu’on le passe la
souris dessus (B.2 et B.3) Cette navigation n’est pas intuitive, les internautes
questionnés ne savaient pas où se situait le menu de navigation.
Nous pensons que cette difficulté d’accès au menu est en grande partie responsable
du mauvais résultat de la page d’accueil.
7 Taux de rebond : Mesure le pourcentage de visiteurs qui quittent le site web immédiatement sans avoir effectué la moindre action ni visité une seconde page (CANIVET, Isabelle, voir au dessus.)
11
En effet, comme on le constate sur le tableau Google Analytic ci-dessous, la page
d’accueil (mis en lumière sur le tableau) provoque la sortie de 55 % des internautes.
On peut éventuellement en déduire que, lassé de ne pas trouver l’agenda,
l’internaute préfère quitter la page, et donc visiter un autre musée.
Tableau issu de Google Analytics sur le site des Musées gallo-romains du Rhône
1.3.2 La page Facebook
Le 22 avril à 11heures, 520 personnes aiment la page Facebook des musées. Au vu
de la fréquentation physique des sites archéologiques (85.000 pour le musée de
Lyon – Fourvière, et 74.000 pour le musée de Saint Romain en Gal – Vienne selon
les chiffres des musées) il s’agit d’un très mauvais score. 14 personnes parlent de ce
sujet. Cette très faible fréquentation peut bien sûr s’expliquer par la faible activité de
la page, mais également par le peu de publicité qui est fait autour. (L’icône Facebook
n’est même pas présente sur le site)
Après concertation avec le service Stratégie et Communication, personne ne sait qui
gère les pages Facebook liées aux musées. En effet, il existe trois pages liées aux
deux musées (voir annexes C.1 à C.3) Il s’agirait donc de pages créées par la
volonté des internautes, dans le but d’indiquer leurs goûts, ainsi que l’endroit où ils
partent en vacances.
La volonté de stratégie de communication jusqu’alors impulsée n’a jamais touché cet
aspect de la communication numérique. L’image de Facebook est responsable de ce
12
désintérêt relatif. En effet, un sondage BVA publié le vendredi 21 septembre 2012
dans le Parisien Magasine, indiquait que 53 % de la population française avait une
image négative de Facebook. Cependant, les internautes sont demandeurs
concernant ce réseau social, puisque ce sont vraisemblablement eux qui ont créé les
pages Facebook des musées. De plus, le même sondage précisait également, que
malgré cette mauvaise image de Facebook, 22 % de la population française se
connectait tout de même tous les jours.
1.3.3 Twitter
Le compte Twitter est né sous l’impulsion du service informatique du conseil général
du Rhône. C’est donc tout naturellement qu’un employé de ce service, Cédric
LAMBERT s’occupe actuellement de développer le nombre d’abonnés.
Le succès est d’ailleurs plutôt au rendez-vous puisque depuis que sa création en
mars 2010 (le premier tweet date du 15 mars 2010) le nombre d’abonnés n’a fait que
croître de façon exponentielle.
Comme on peut le constater sur le graphique ci-dessous, les abonnés sont de plus
en plus nombreux. On peut imputer cela à l’activité du compte. En effet, une
réactivité importante est nécessaire pour générer des abonnements sur Twitter.
Followers Twitter
0
500
1000
1500
2000
2500
févr-12
avr-12
juin-12
août-12
oct-12
déc-12
févr-13
avr-13
juin-13
Fol
low
ers
Graphique reprenant l’évolution des abonnés Twitter sur le compte des musées
13
Ce compte Twitter est alimenté par deux types de messages. Tout d’abord, une veille
informationnelle effectuée par Cédric LAMBERT, retweetant des informations
concernant la muséologie, ou la civilisation romaine. Cela permet d’intéresser des
followers potentiels suivant ce type de sujets (concernant de très près les musées
gallo romains du Rhône) mais qui ne connaîtraient pas encore notre compte Twitter.
Cela permet d’amener d’autres abonnés pour les musées.
Les autres tweets consistent en une interaction personnalisée et adaptée au ton des
autres usagers. En effet, comme nous l’apprend Dominique GANY dans son
ouvrage8 Nouveaux Médias, il convient d’analyser l’existent sur Twitter, d’observer le
ton des participants, mais également d’adapter les propos, de les personnaliser en
fonction de son auditoire.
8 GANY, Dominique, Nouveaux Médias, Belgique :EDIPRO, 2009. 144p
14
Nous avons donc pu faire un point sur les différents outils de communication mis en
place par les musées, tant sur le point « papier » que numérique.
Il existait un problème au niveau des communications écrites, il n’y avait pas de
cohérence d’une année à l’autre, ce qui ne crée pas de sentiment « d’attachement »
des publics à nos communications. En effet, le fait de pouvoir retrouver dans le
temps, à intervalles réguliers les mêmes outils de communication, crée une habitude
chez l’usager, qui l’incite à prendre cette documentation.
De plus, la récurrence d’une communication crée également un attachement à la
« marque » ici, aux musées du Rhône. C’est la sensation de reconnaître l’outil de
communication, et donc d’être familier de lui.
C’est pourquoi Jacqueline VURPAS, lorsqu’elle a pris la tête du service Stratégie et
Communication a initié, comme nous le verrons en troisième partie, la refonte des
supports de communication écrits.
Concernant la communication numérique, nous avons vu qu’il convenait de séparer
le compte Twitter des autres éléments. En effet, le compte Twitter fonctionne bien, et
les préconisations sur cet outil, ne concerneront que des actions sporadiques à
réaliser dessus. En revanche, le site Internet est à modifier intégralement. Nous le
verrons en troisième partie que le service Stratégie et Communication a décidé de
refondre intégralement le site, avant notre arrivée dans le service. Notre mission
concernant le site a donc été de faire des propositions et de réaliser une
arborescence intégrale pour intégrer au mieux les réseaux sociaux.
C’est d’ailleurs notre conclusion concernant l’état des lieux de la communication des
musées gallo romains du Rhône : il faut développer de manière exponentielle la
communication numérique, car cela va dans le sens de séduire un public nouveau.
De plus, comme nous allons le voir en seconde partie, certains musées d’Europe ont
d’ors et déjà commencé à développer une communication numérique cohérente.
En effet, après cet état des lieux, il nous a paru capital de faire un point sur ce qui se
fait dans d’autres musées européens, en terme de communication numérique, de
sorte à pouvoir puiser des idées pour lancer la stratégie de communication
numérique des musées gallo romains du Rhône.
15
II Benchmarking de la communication numérique
européenne (suivant la zone géographique de l’empir e
romain)
Afin d’analyser les outils de communication numérique des musées européens, pour
en tirer des conclusions applicables à noter situation, nous avons choisi de nous
intéresser uniquement aux musées ayant le même type d’œuvres exposées. En
effet, les musées gallo romains du Rhône présentent des œuvres et des objets des
civilisations gauloise et romaines. Pour trouver une cohérence au niveau du public et
de leur intérêt, nous avons décidé d’étudier la zone géographique correspondant peu
ou prou à l’empire Romain antique. (Voir annexe D)
En effet, nous avons jugé cela cohérent, au vu des cibles visées par ces musées qui
sont les mêmes que les autres : les visiteurs attirés par l’empire romain, et ses
vestiges archéologiques.
Les pays concernés sont donc :
• La France
• L’Italie
• L’Espagne
• La Grèce
• Le Portugal
• La Tunisie / Libye
• La Turquie
• Le sud du Royaume-Uni
Évidemment, tous ces pays n’étant pas également pourvus en musées, ou en outils
de communication numérique, nous n’attacherons pas le même intérêt à tous ces
musées. Pour cela, nous avons décidé de créer des « sous-groupes » de musées en
fonction des outils de communication numérique développés par les musées. Nous
avons donc mis en lumière quatre groupes :
• Groupe 0 : Aucun outil de communication numérique
• Groupe 1 : Pas de site Internet, mais outils mis en place par la commune
• Groupe 2 : Facebook ou Twitter seulement
16
• Groupe 3 : Plus de 3 outils de communication numérique mis en place
Ainsi, nous ne ferons pas apparaître dans ce mémoire les musées du groupe 0, nous
ne ferons que survoler le groupe 1, nous parlerons un peu plus des musées présents
dans le groupe 2 – groupe dans lequel nous rangerions les musées gallo romains du
Rhône – et nous détaillerons de façon plus approfondie les musées présents dans le
groupe 3.
Nous présentons tous les résultats des recherches sous forme de tableau présentés
en annexes (Voir E.1 à E.5)
2.1 France
2.1.1 Groupe 1
Musée de la cour d’or
2 rue du haut poirier
57000 METZ
FRANCE
Le musée bénéficie d’un site Internet. Il peut être suivi sur les outils numériques de
Metz métropole : Facebook, Twitter, Flickr et Youtube. Mais il n’a pas de compte en
son nom.
Musée Archéologique de la ville de Strasbourg
Palais Rohan
2 place du château
67000 STRASBOURG
FRANCE
Le musée archéologique n’a pas de site à proprement parlé, mais bénéficie d’un
onglet sur le site des musées de la ville de Strasbourg.
Le musée propose une newsletter avec une possibilité d’adapter le contenu en
fonction de différents critères retenus, tels que l’âge du public visé, (public adulte,
jeunes et famille, groupes scolaire) mais également les préférences (art, art
contemporain et cultures numériques, histoire et traditions populaires ou sciences)
Le musée possède également une page Facebook
17
Le site Internet du musée propose également un lecteur de flux RSS, permettant de
bénéficier des dernières mises à jour effectuées sur le site, en temps réel.
Musée départemental des antiquités de Rouen
198 rue Beauvoisine
76000 ROUEN
FRANCE
Le musée bénéficie d’une newsletter qui englobe différents sites et musées de la ville
de Rouen.
Différents dossiers de presse ou dossiers pédagogiques sont disponibles au
téléchargement. Les guides de visites sont disponibles également. (il s’agit d’un
guide complet de tous les musées du Département.
Musée archéologique de Dijon
5 rue du docteur Maret
21000 DIJON
FRANCE
La seule présence en ligne est un article sur le site de la ville de Dijon, avec la
possibilité de télécharger le guide des opérations pédagogiques réalisées dans le
musée.
Musée de l’éphèbe du Cap d’Agde
Mas de la clape
34300 CAP D’AGDE
FRANCE
Ce musée ne bénéficie pas de site Internet en tant que tel, mais dispose d’un petit
article sur celui de la ville.
De même, un compte Twitter, une page Facebook, et un compte Youtube propose
des éléments concernant la ville du Cap d’Agde dans son intégralité.
Musée Archéologique Henri Prades de Lattes
390 route de Pérols
34970 LATTES
FRANCE
18
Le site Internet du site archéologique / musée propose un lien direct vers la page
Facebook du site. Il propose également un lien vers les comptes Youtube et
Dailymotion de l’agglomération de Montpellier. Le site Internet du musée dispose
d’un lecteur de flux RSS, permettant de bénéficier des dernières mises à jour
effectuées sur le site, en temps réel. En revanche, il n’y a pas de newsletter.
Musée Archéologique d’Antibes
Bastion Saint André
06600 ANTIBES
FRANCE
Le musée n’a pas de site en tant que tel, mais
une page sur le site du regroupement de
commune d’Antibes / Juan les pins. Ce site propose différents outils pour permettre
aux visiteurs de rester connectés avec l’information de l’agglomération : Une chaîne
Youtube, Dailymotion, un compte Flickr, un compte Twitter, et un lecteur de flux RSS.
Musée Archéologique de Marseille
Centre de la vieille charité
2 rue de la Charité
13002 MARSEILLE
FRANCE
Le musée n’a pas de site en tant que tel, mais un article sur le site de
la ville de Marseille recensant les différents sites et musées. Ce site
propose différents outils de communication pour avoir des
informations, mais sur toute ville de Marseille. (Newsletter, Facebook, Twitter, et
Instagram)
Pour information, la newsletter est très large puisqu’elle propose des thèmes tels
que : culture, économie, prévention…
Musée des Docks Romains
Place Vivaux
13002 MARSEILLE
FRANCE
(Idem au musée archéologique de Marseille)
19
Musée Archéologique Municipal de Fréjus
Place Calvini
83600 FREJUS
FRANCE
Le musée n’a pas de site en tant que tel, mais un article sur le site de l’office de
tourisme de Fréjus. Ce site propose une newsletter générale.
Musée Archéologique d’Izernore
Place de l’église
01580 IZERNORE
FRANCE
Le musée possède un site, mais sans lien vers sa page Facebook (qui existe
pourtant) C’est pour cette raison que nous avons décidé de le basculer dans cette
catégorie.
2.1.2 Groupe 2
Musée d’archéologique national et domaine national de Saint Germain en Laye
Place Charles De Gaulle
78100 SAINT GERMAIN-EN-LAYE
FRANCE
Dossier de presse téléchargeable en ligne.
Le musée possède une page Facebook, mais qui
n’est pas renseignée sur leur site.
Il n’y a pas de présence de twitter ou de newsletter
sur leur site.
Le programme complet des activités est disponible
en consultation Pdf. (de novembre 2012 à avril 2013
visuel ci-contre)
Le musée bénéficie aussi d’une association, qui dispose de son propre site Internet
pour assurer la promotion des actions menées sur site.
20
Musée Archéologique de Grenoble - Saint Laurent
Place Saint Laurent
38000 GRENOBLE
FRANCE
Le musée dispose d’une page Facebook, il propose également sur son site, la
possibilité de télécharger deux guides de visite différents pour les enfants,
fonctionnant comme un jeu de piste.
Le programme culturel du musée est également disponible en téléchargement.
Musée de préhistoire d’Ile de France
48 avenue Etienne Dailly
77140 NEMOURS
Le site Internet du musée dispose d’une vidéo
présentant le site en LSF. Le site offre également un
champ qui permet de s’inscrire instantanément à la
newsletter. Le site présente également quelques objets commentés. Ni page
Facebook, ni compte Twitter.
Archéa
56 rue de Paris
95380 LOUVRES
FRANCE
Le musée est présent sur Facebook.
Il existe une possibilité de se créer un espace personnel sur le site, Archéa’scope qui
propose des informations, à la manière d’une newsletter.
Musée Lapidaire
27 rue de la république
84000 AVIGNON
FRANCE
Le site Internet du musée renvoie à une page Facebook, ainsi qu’à une lettre
d’information.
Dans l’esprit du web 2.0, le site propose aux internautes de contribuer en fournissant
des photographies ou du contenu, après analyse de l’intérêt, les contributions sont
publiées sur le site de la fondation gérant le musée. (La fondation Calvet)
21
Musée de Louviers
Place Ernest Thorel
27400 LOUVIERS
FRANCE
Le site du musée propose un lien vers la page Facebook du musée, ainsi que vers
sa chaîne Youtube.
Le site propose également une visite virtuelle du musée.
2.1.3 Groupe 3
Musée départemental Arles Antique
Presqu’île du Cirque Romain
13200 ARLES
France
• Dossier de presse
téléchargeable
• Dépliant de l’exposition
• Dossier enseignant
• Page Facebook
• Application visite pour
l’exposition en cours.
(Ci-contre)
Le musée bénéficie d’une newsletter éditée deux fois par an. Elle contient le
programme d’activité, printemps / été et automne / hiver. (elle reprend tous les
événements de la période à venir : exposition temporaire, conférences, rencontre,
déjeuners romains…)
22
Musée Saint Raymond
1 ter place Saint-Sernin
31000 TOULOUSE
FRANCE
Ce musée jouit d’une grosse couverture dans le
web 2.0 puisqu’il est présent sur Facebook, Twitter,
Flickr (une gallerie de photographie en ligne) Scoop
it ! (outil en ligne permettant de mettre en place une
veille informationnelle suivant des mots clés choisis
au préalable) Instagram (une application permettant le partage de photos ainsi que la
possibilité de les commenter.) et possède une newsletter.
Le musée propose par exemple de partager sur le
réseau Twitter les impressions en visitant librement
une exposition temporaire. Ceci aura lieu le jeudi 18
avril à partir de 18 heures.
Ce livetweet a ensuite été présenté dans un Storify.
Nous reparlerons plus tard de Storify car nous en
avons mis un en place dans le cadre des Journées Gallo Romaines à Saint Romain
en Gal – Vienne.
23
Musée Archéologique de Saint Raphaël
Parvis de la vieille église
Rue des templiers
83700 SAINT RAPHAËL
FRANCE
Le musée de Saint Raphaël propose une application
iPad qui permet une nouvelle approche du musée
avec photos, textes, vidéo, pour aller plus loin.
L’application permet également de rester informé
sur les expositions en cours, et les actualités du
musée en général.
Les visiteurs ne possédant pas d’iPad, peuvent louer des iPad ou des iPod Touch à
l’accueil du musée, leur permettant ainsi de bénéficier de cette technologie.
Parallèlement à cette application, le musée propose également un compte Twitter,
une page Facebook, et un lecteur de flux RSS.
Un système de QR Code est également mis en place pour remplacer les différentes
plaquettes d’ordinaire présentes dans les salles. Ils sont à flasher grâce aux
matériels prêtés par le musée.
Enfin, trois quizz sont disponibles sur le site.
24
Musée Aquitaine
20 cours Pasteur
33000 BORDEAUX
FRANCE
Le site du musée propose des liens vers
la page Facebook, le compte Twitter, et
un lecteur de flux RSS. Un lien vers
Scoop It est également proposé.
Une newsletter (dont un exemple ci-
contre) est également proposé.
Le site existe également en version
mobile, disponible plus facilement pour
les smartphones.
MuséoParc d’Alésia
1 route des Trois Ormeaux
21150 ALISE-SAINTE-REINE
FRANCE
Le musée propose plusieurs outils pour rester connecté avec
le site d’Alésia : Youtube, Facebook, Twitter, Tripadvisor
Le site propose également une inscription à la newsletter.
25
2.2 Espagne
2.2.1 Groupe 1
Museu de Mataro
El carrero, 17
08301 MATARO
ESPAGNE
Le musée n’a pas de site à proprement parler mais une page sur le site de
l’Ajuntament de Mataro. Il propose toutefois la possibilité de se connecter sur la page
Facebook du musée. (mais sans indiquer clairement le logo de Facebook, ce qui nuit
à la lisibilité de l’outil.
Museo Arqueologico Regional
Plaza de las Bernardas s/n
28801 ALCALA DE HENARES, MADRID
ESPAGNE
Le musée propose une visite virtuelle avec une certaine quantité de photographie,
permettant d’appréhender la visite.
Conjunto arqueologico Madinat al-zahra
Le musée n’a pas de site à proprement parler mais a une page sur le site du conseil
de la culture et des sports de la Junta de Andalucia. Il propose un lien vers le compte
Trip advisor du musée. Ainsi qu’un lecteur de RSS
La Junta propose également un blog sur lequel on peut suivre les différentes
nouveautés concernant le conseil de la culture et du sport.
26
Museo Del Foro Caesaraugusta
Plaza de la Seo, 2
50001 ZARAGOZA
ESPAGNE
Le musée ne possède pas de site en tant que tel, mais une page sur le site de
l’Ayuntamiento de Zaragoza, mais la page propose différents outils pour rester
connecté avec l’Ayuntamiento Facebook, FlickR, youtube Twitter, et un blog. Ces
outils concernent la région, mais des informations sur le musée peuvent être
trouvées également.
L’office de tourisme propose par ailleurs une expérience de visite interactive
intéressante.
http://www.zaragoza.es/cont/paginas/turismo/fr/servicios/oficina-
virtual/oficina_virtual.html
Chaque élément
est cliquable et
renvoie vers un
article qui propose
des articles
complémentaires.
En bas de page, les icones renvoyant aux réseaux sociaux traditionnels, (blog,
Facebook, Twitter, FlickR, linkedin et youtube.
27
2.2.2 Groupe 2
Museo Nacional de Arte Romano
C/ José Ramon Mélida
06800 MERIDA
ESPAGNE
Le site propose des liens vers les réseaux sociaux, très bien mis en avant :
On voit donc ici Facebook, Twitter,
Trip advisor, et un système
permettant de faciliter l’accueil des
personnes sourdes au musée.
Le site propose également un lien
vers la carte Geocultura (mais cela
ne marche pas. Est-ce que ça
marche encore ?)
La programmation de Janvier à
Avril est également proposée au téléchargement
(Visuel ci-contre)
Le site propose également une visite virtuelle des collections, et
toute une série de ressources documentaires à télécharger.
Musée de l’Amérique
Avenida Reyes Catolicos, 6
28040 MADRID
ESPAGNE
Le musée possède une page Facebook, et un lien vers Tripadvisor.
28
2.2.3 Groupe 3
Museos de Tenerife
Calle Fuente Morales
38003 SANTA CRUZ DE TENERIFE
ESPAGNE
Les musées de Tenerife présentent un site Internet pour eux tous. Cela leur permet
de proposer différents outils
de communication
numérique : Facebook,
Lecteur de flux RSS et chaîne
Youtube.
Le site propose également de
s’inscrire à la newsletter, pour
recevoir les dernières
informations.
Le site Internet propose
d’ailleurs un éditorial sur la
nouvelle stratégie de
communication (à traduire)
29
Museo Teatromano de Cartagena
Calle de Santiago Ramon y Cajal
45
30205 CARTAGENA, MURCIA
ESPAGNE
Le site du musée propose un QR code en page d’accueil. Lorsque ce
code est flashé, il permet à l’utilisateur de se rendre rapidement sur
la version mobile du site.
Le site du musée renvoie également vers la page Facebook du
musée. Il y a également une possibilité de demander des
informations par mail.
Le musée municipal possède son propre site, j’ai choisi de les
regrouper car ils partagent la même adresse physique.
Le site propose le renvoie vers une page facebook. Il
propose également le système Alertas Museo qui
propose à l’internaute de recevoir par mail les évènements organisés
au musée. Cela fonctionne en réalité un peu comme un newsletter.
Le site propose également une visite en ligne du musée. Plusieurs vidéos de
quelques secondes sont également disponibles pour des focus sur certaines œuvres,
ou animation complémentaires, tels que des concerts.
30
2.3 Italie
2.3.1 Groupe 1 Musée Archéologique du Chianti Senese 18, piazza del commune CASTELLINA IN CHIANTI ITALIE
Le musée n’a pas de site en son nom propre mais un article sur celui de la ville de Chianti. En revanche, ce site propose de nombreux outils de
communication 2.0 comme on peut le voir ci-dessus. (Facebook, Google+, Twitter, FlickR et même Pinterest) Museo Archeologico Regional D’Aoste 12 place Roncas 11100 AOSTE ITALIE Le musée n’a pas de site en tant que tel, mais plusieurs pages sur le site de la Région Autonome de la Vallée d’Aoste. Une page Facebook est disponible pour le tourisme dans la Vallée Le site propose également aux touristes de participer en postant des photographies de leur séjour dans la vallée.
31
2.3.2 Groupe 2 Museo Civico Archéologico Via Roma, 24 SARTEANO ITALIE Le musée possède son propre site Internet, il propose l’inscription à une newsletter ainsi qu’un lecteur RSS. Museo Nazionale Archeologico di Taranto Corso Umberto I, Via Cavour 74123 TARENTO ITALIE
Le site Internet propose une connexion vers la page Facebook
Museo Egizio Via Accademia delle Scienze TORINO ITALIE Le site du musée propose un lien vers sa page Facebook, mais également une icône permettant de mettre le site rapidement en favoris. Museo Nazionale Romano Viale Enrico de Nicola, 79 ROMA ITALIE Le musée possède une page Facebook, mais elle n’est pas référencée sur la page de Roma2000 qui regroupe différentes pages de musées. Aquileia Via Roma, 1 33051 AQUILEIA ITALIE Le site du musée propose la possibilité de rejoindre la page Facebook du musée.
32
2.3.3 Groupe 3 Musei Capitolini Place du Capitole ROME ITALIE Le site du musée propose la connexion avec la page Facebook, le compte Twitter, la chaîne Youtube, et le compte FlickR du musée. Il existe également la possibilité de se connecter sur le blog du musée par musei in Commune. Centrale Montemartini Via Ostiense 106 ROME ITALIE Il s’agit vraisemblablement d’une annexe au musée du capitole. Le fonctionnement du site est donc le même, et les outils mis à la disposition de l’internaute sont donc les même. Museo della Cività Piazza Giovanni Agnelli 10 ROME ITALIE Le site a le même fonctionnement que le site ci-dessus.
33
2.4 Grèce
Les sites Internet des musées grecs ne rentrent pas dans les catégories que nous avons distingués puisqu’ils se séparent qu’en deux entités. En revanche, pour plus de clarté, nous gardons les groupes définis. Nous n’avons donc que le groupe 0 et le groupe 3. Les musées du groupe 0 sont visibles sur l’annexe E.4
Groupe 3 Musée de l’Acropole d’Athènes 15 Dionysion Areopagitou 10555 ATHENES GRECE En plus des outils de communication « traditionnel » (Facebook, une chaîne Youtube et Tripadvisor) le site propose plusieurs applications en ligne, pour diminuer leur taux de rebond. Une application permet par exemple de colorier une Korê (statue grecque de jeune femme)
Musée Archéologique de Thessalonique 6 M. Andronikou 54621 THESSALONIQUE GRECE Le site propose en bas de page, différents icônes permettant de suivre le musée : Facebook, Twitter, Linkedin, Viméo. Deux autres outils sont présents : Museum5 et Thessalonik2012 (deux éléments en grec uniquement…) Le musée dispose également d’une application, (je ne la trouve pas pour le moment. (À chercher plus attentivement) Enfin, le site propose une newsletter à laquelle on peut s’inscrire. En revanche, le placement des logos tout en bas de page, ne le rendent pas très accessibles.
34
2.5 Autres pays
Les autres pays cités dans l’introduction de cette partie ne présentent que des
musées présents dans le groupe 0. Nous ne les avons donc pas détaillés ici,
toutefois, ils sont présents en annexe E.5.
2.6 Musées rajoutés sur l’impulsion de collègues.
Nos collègues ont suggéré au cours d’une réunion pour la refonte du site Internet de
nous inspirer du site Internet du Laténium, musée suisse. Nous avons donc rajouté
ce musée dans notre travail. Il correspond à un musée de groupe 2.
Le laténium propose un site très agréable, mais qui ne s’adapte
pas à l’explorateur Internet. On peut voir les outils de
communication mis à la disposition du visiteur : Facebook, Twitter, Google+
35
Cette étude benchmarking des musées européens a pu paraître fastidieuse, mais la
création de ces sous groupes de musées nous a permis de rapidement éliminer ceux
qui ne présentaient pas d’intérêt, nous avons néanmoins tout présenté en annexe
sous forme de tableau récapitulatif (Voir annexe E1 à E5) En effet, ces musées
peuvent servir de « contre-exemple ». Il est pourtant très important de garder à
l’esprit que les préconisations que nous allons faire doivent tenir compte des réalités
des musées gallo romains du Rhône. En effet, il serait tentant d’envisager de
proposer des solutions qui paraîtront attractives, mais n’auront aucune réalité, ni
aucun suivi à cause des ressources humaines limitées en interne.
Cependant, nous avons pu dégager de cette étude de grands axes qui devront sous-
tendre notre réflexion pour les préconisations de communication numérique. Tout
d’abord, nous devrons accorder plus d’importance à l’interactivité. En effet, le web
2.0 est en plein essor, nombreux sont les musées à s’y être mis. (Musée Saint
Raymond, musée d’Arles, de l’Acropole…) et les musées gallo romains du Rhône ne
peuvent pas passer à côté de ces outils.
En outre, nous devrons accorder une part croissante au contenu, et à ce que nous
pourrions appeler le « back office ». En effet, et nous le détaillerons plus tard, la vie
des musées une fois ceux-ci fermés, trouve son public, sur Twitter9, ou sur d’autres
réseaux sociaux. Nous détaillerons ces éléments dans la partie suivante.
À la synthèse de nos premières parties, il nous apparaît donc que les musées gallo
romains du Rhône se situent dans le groupe 2. Ce n’est pas un mauvais résultat,
mais l’objectif de nos préconisations sera de les faire passer dans le groupe 3.
Si nous résumons les critères d’accès pour le niveau 3, il faut donc rajouter au moins
deux outils de communication numérique, sous la forme de réseaux sociaux. Nous
verrons en partie III quels sont les réseaux sociaux retenus et les critères qui ont
motivés nos choix pour conquérir ces nouveaux publics qui nous intéressent.
9 #jour de fermeture : hastag que nous détaillerons plus tard
36
III. Préconisations et choix argumentés
Nous avons vu quelles pouvaient être les stratégies en ligne des musées
archéologiques européens. Nous proposons ici des pistes, dont la plupart ont été
mises en œuvre pour développer la présence en ligne des musées gallo romains du
Rhône. Ces axes concerneront quatre points.
Dans un premier temps, nous accentuerons le développement du compte Twitter des
musées, au vu des bons résultats déjà générés. Puis nous nous attacherons à la
refonte du site Internet, action pour laquelle nous avons été force de proposition au
sein du service Stratégie et Communication. Dans cette partie, nous détaillerons plus
particulièrement l’importance des réseaux sociaux, les choix qui ont été les nôtres, et
les raisons qui les ont motivées. Dans un troisième temps, nous détaillerons quels
seront les axes choisis pour unifier la communication écrite. Enfin, nous aborderons
la création de l’application iPhone.
Ces quatre axes nous permettront d’élargir le prisme de la cible visée. En effet, en
étant plus présent sur Internet – tenter ainsi de rejoindre les sites de musées du
groupe 3 – nous pourrons prétendre atteindre un public différent, plus jeune, et de
pratique culturelle populaire, comme nous le détaillerons plus loin.
Comme nous le verrons, les modifications de la communication écrite participe
également de ce mouvement vers le numérique. En effet, la tendance est à la
réduction de production de papiers, et l’objectif sera de diriger le plus de personnes
en direction du site Internet.
37
3.1 Développement de Twitter
Le compte Twitter du musée fonctionne très bien, le service multimédia qui en a la
charge a réussi à rendre le compte attractif.
On a pu constater que le compte Twitter croissait de manière exponentielle.
Les missions qui nous ont occupées concernant Twitter ont donc été « au coup par
coup » En effet, il a été décidé de s’inspirer d’autres musées comme le musée Saint
Raymond, en créant des sessions « livetweet10 ». La Nuit des Musées 2013 (le
samedi 18 mai) a été l’occasion de mettre en place ce système pour la première fois.
Nous nous sommes rendu dans le musée, et, grâce à quelques photos nous avons
lancé le début de l’événement par un tweet incitant les autres usagers à re-tweeter,
ou à poster leurs propres messages et photos
Ce suivi en direct a eu de bonnes répercussions, des internautes ayant effectivement
participé au processus. Le retour que nous en avons eu, notamment d’autres
musées a été positif. Ces actions seront à poursuivre, il est d’ailleurs prévu de lancer
des sessions « livetweet » en rapport à des ateliers ou à des expositions
particulières.
Dans le cadre de l’exposition réalisée sur le site de Saint Romain en Gal – Vienne,
MURENA, La Bande Dessinée Exposée, il a été décidé d’organiser un jeu par le
biais de Twitter. Toujours dans le but d’attirer de plus en plus de followers hors de la
« cible » traditionnelle des musées. En effet, la Bande Dessinée MURENA jouit d’une
grande audience dans le secteur, elle est éditée depuis 1997 par DARGAUD, une
des plus grandes maisons d’édition.
L’objectif du jeu était donc de créer une émulation autour du compte Twitter des
musées. Il consistait à re-tweeter un tweet du musée. Un tirage au sort avait ensuite
lieu. 9 followers gagnaient ainsi chacun un exemplaire du neuvième tome de la
Bande Dessinée. Pour réaliser ce jeu, nous avons dû rédiger un règlement qui a été
validé par un huissier de justice. Plus de 30 personnes ont participé à ce jeu, dont
10 Livetweet : Certains musées, comme le musée Saint Raymond propose aux internautes des visites guidées intégrant des commentaires sur Twitter réalisés par le musée et permettant aux internautes de réagir.
38
certaines n’étaient pas followers du compte des musées gallo romains avant le
lancement de l’opération. Ils le sont devenus suite à ce jeu.
Lors des Journées Gallo Romaines, de nombreux tweets, émanant tant des services
des musées, que des followers du compte des musées ont été postés sur la
timeline11 du musée. Nous avons décidé, pour profiter de cette profusion et de cette
interactivité de mettre en place un Storify. En effet, comme le précise Amélie
BROUTIN dans son blog12 « Storify est un nouvel outil pour les community manager»
Ainsi, elle précise que contrairement à Scoop.it, Storify permet d’intégrer du textes
entre les différents éléments récupérés sur les réseaux sociaux. Ici, les musées gallo
romains du Rhône n’alimentant pas encore leur compte Facebook, il s’agissait
uniquement des tweets et des photos des followers, agrémentés de commentaires
de notre choix.
Une fois le Storify réalisé nous l’avons mis en ligne sur le site Internet, afin de
véhiculer le plus de monde possible pour générer des commentaires. L’objectif était
de mettre en place les outils de communication 2.0, et donc le partage de données,
lesquels seront omniprésents dans la nouvelle mouture du site. (Voir F.1 et F.2)
11 Page d’accueil du compte Twitter des musées gallo romains du Rhône 12 http://www.amelie-broutin.com/2011/10/12/un-nouvel-outil-pour-les-community-manager-storify/
39
Enfin, concernant la dernière solution pour développer le compte Twitter, il a été
décidé de jouer sur les tendances comme nous avons pu les déterminer dans l’article
Comment les musées se dépoussièrent sur les réseaux sociaux13, écrit par Lauren
PROVOST et paru dans le HuffPost. Dans cette article, Lauren PROVOST cite
notamment Éric JOUVENAUX, community manager du musée d’Orsay : « On
souhaite s’éloigner le plus possible de la communication institutionnelle, pour cela
[…] on montre les coulisses des musées, on communique directement avec les
utilisateurs. »
Cet article nous présente également un Hashtag14 permettant de mettre en scène les
coulisses des musées : #jourdefermeture. L’objectif sur le long terme sera donc de
se servir régulièrement de ce Hashtag afin de communiquer sur ce qui se passe
durant les horaires de fermeture des musées. (La mise en place d’une exposition par
exemple, comme nous le verrons en conclusion)
13 PROVOST, Lauren, Comment les musées se dépoussièrent sur les réseaux sociaux, LeHuffPost, en date du 31/03/2013 14 Hashtag : #mot clé indiquant que le tweet a trait à ce mot. Définition prise dans : CANIVET, Isabelle, Bien rédiger pour le Web, 2ème édition, Paris : EYROLLES, 2011.
40
3.2 Refonte du site Internet
3.2.1 Actions à mener sur le site actuel :
Dans le but d’améliorer notre visibilité sur Internet, en attendant de lancer le nouveau
site, nous avons décidé de proposer plusieurs actions à mener sur le site actuel. En
effet, contrairement au secteur privé, le secteur public, et donc les musées gallo
romains du Rhône, sont soumis à un régime particulier. Au-delà d’un certain
montant, Il faut lancer un appel d’offre pour réaliser des achats. Ainsi, la remise à
neuf du site est lancée dans le cadre d’un appel d’offre ancien, mais qui nécessite
tout de même un certain temps. Afin de gagner en réactivité malgré les délais
imposés par un tel fonctionnement, plusieurs pistes ont été envisagées pour
intervenir sur le site actuel. Dans un premier temps, dans le but de rendre notre
communication plus attractive, et correspondant au mieux au mode de
fonctionnement du public visé, nous avons mis en place un QR code ( en illustration)
pour joindre directement la page d’accueil du site Internet.
Cette action de mise en place du QR code a pu être effective rapidement, grâce à la
simplicité du dispositif. De plus, les délais pour le réaliser étaient conditionnés par
l’impression du document LESTIVAL15 pour les deux musées. Nous avons décidé
d’intégrer le QR code dans cette première communication. L’objectif est bien sûr par
la suite de l’intégrer à tous nos supports de communication écrits.
Ceci cadre donc totalement avec les objectifs fixés par le service Stratégie et
communication de diminution de la quantité de supports de communication écrits, et
vers un plus gros transit de visiteurs sur nos outils de communication en ligne.
Nous souhaitions également modifier la page presse actuelle, car elle ne correspond
pas aux attentes des journalistes. (Voir G.1) En effet, les journalistes ont, d’après les
retours effectués auprès de notre service presse, besoin d’avoir les données
accessibles en un coup d’œil. C’est pourquoi nous proposions une version modifiée
de la page presse incluant différents points de modification. (Voir G.2) Ainsi, afin de
rendre la page plus attractive, nous voulions intégrer une mosaïque d’images
15 Nous parlerons plus tard de ce document mis en place par le service Stratégie et Communication.
41
donnant accès ensuite aux articles, comme c’est le cas actuellement pour les
archives de la page presse. De même, nous souhaitions mettre en place un agenda
spécifique qui aurait été consultable directement par les journalistes en un clic.
Enfin, la dernière modification consistait à changer la bannière pour rattacher la salle
presse à l’intégralité des deux musées comme c’est le cas actuellement. En effet,
nous avions vu en partie I que la navigation du site n’était pas simple, et que
l’internaute ne sait pas forcément sur quelle entité il se trouve, il en va de même pour
la page presse.
Malheureusement, ces modifications n’ont pas été possibles, le service multimédia
était en effet occupé sur la réflexion concernant le nouveau site. Il nous a paru plus
pertinent de travailler pour mettre en place le nouveau site le plus rapidement
possible, et avons décidé de ne pas pousser les modifications sur l’ancien site plus
en avant.
3.2.2 Pour le prochain site :
3.2.2.1. Concernant la section Public :
Pour le site « public » de nombreuses réunions ont été menées dans le but de
récupérer les différents points de vus de tous les acteurs des musées. (Personnel
d’accueil, médiation, conservation…) Aucun service n’a été laissé de côté, le
processus a donc été assez long.
Cependant, cela nous a permis de déterminer les éléments à ne pas négliger. Nous
avons, avec l’aide du service Multimédia du département du Rhône, et notamment
Erwan LE LURON, établi une arborescence qui était le pré requis nécessaire au
travail que devrait fournir ensuite une agence extérieure chargée « d’habiller » le site
Internet.
Nous avons pu déterminer une liste d’éléments que tous souhaitaient mettre en
valeur, après plusieurs tris, une arborescence définitive a pu émerger. (Voir H.)
42
L’objectif de faire venir un nouveau public est omniprésent lorsqu’il s’agit de la
refonte du site Internet. En effet, les jeunes sont particulièrement connectés. Selon
l’enquête pratique culturelle des Français réalisées en 2008 par le ministère de la
Culture16, 64% des 25-34 ans possédaient en 2008 un téléphone avec connexion
Internet. Plus les individus sont jeunes, plus ils sont connectés17, ce qui a des
répercussions sur la manière d’atteindre le public visé.
De plus, notre intention de faire venir un public de culture populaire par le web 2.0
est également corroborée par les résultats de cette enquête, puisque 41% des
ouvriers possédaient en 2008 un téléphone bénéficiant d’une connexion Internet. Il
s’agit d’un bon d’équipement, surtout si nous le comparons au taux d’équipement
des CPIS18 en téléphones connectés à Internet, qui est de 47%, soit sensiblement
identique.
Il convenait donc d’intégrer des outils de communication 2.0, que nous devions
choisir avec pertinence. Il ne sert en effet à rien d’accumuler les réseaux sociaux, si
les messages que nous diffusons sur chacun d’eux ne sont pas adaptés aux us et
coutumes des internautes présents sur ces réseaux.
Ainsi, nous avons déterminé une liste d’outils en fonction de leurs usages, et de nos
besoins. Concernant le partage de photos, nous avons décidé de sélectionner deux
outils en particulier : FlickR et Pinterest. Dans les deux cas, l’utilisation que nous
souhaitons en faire sera différente.
FlickR : Nous nous en servirons comme zone de partage de photos du site, ou
de la collection, les photos seront, le plus souvent possible, prises par les usagers
eux-mêmes. Ils auront la possibilité de voir leurs photos affichées sur le site des
musées gallo romains du Rhône, par le biais des galeries photos. (Dont nous voyons
le positionnement sur l’annexe H.)
L’intérêt est de générer un flux de partage de photos, les photos des musées gallo
romains du Rhône circuleront ainsi sur le net, en véhiculant les légendes et les
copyrights permettant à tous d’identifier rapidement les musées.
Pinterest : Pinterest est un réseau social permettant de partager également
des photos, mais à la manière d’un « tableau de liège virtuel ». En effet, le concept
16 Enquête déjà citée en introduction 17 C’est 77% des 20-24 ans, et 82% des 15-19 ans qui possédaient en 2008 un téléphone portable avec connexion Internet, selon l’enquête citée. 18 CPIS : Une des catégories de l’INSEE : Cadre et Profession Intellectuelle Supérieure.
43
de ce site de partage de photo est de « punaiser » (To pin en anglais) des photos, de
les commenter, de les partager… Un peu comme si chacun pouvait voir les posters
qui ornaient les chambres de tous. Les photos exposées peuvent être de meilleure
qualité que sur FlickR, malgré l’augmentation de la quantité de stockage de la
plateforme FlickR, c’est pourquoi nous nous en servirons pour les focus sur les
œuvres, et les photos nécessitant une plus grande résolution.
Twitter : Au vu des bons résultats et du fonctionnement des comptes Twitter
des musées gallo romains du Rhône, il était évident que nous devons continuer de
nous en servir. L’icône Twitter sera toutefois rajoutée de façon plus visible sur le site
Internet. De même, nous allons rajouter la possibilité de tweeter directement depuis
le site, ou de partager les articles, ou les pages d’agenda directement sur le site de
microblogging. Nous avons également décidé, sous l’impulsion d’Erwan LE LURON,
de rajouter sur la page d’accueil un menu déroulant montrant à la lecture les trois
derniers tweets émis par le compte des musées, pour inciter les internautes à réagir
sur les thématiques qui pourront y être abordées.
Facebook : Concernant ce réseau social, nous avons vu lors de notre état des
lieux que les pages existaient (Voir C.1 à C.3) mais qu’elles ne comportaient que peu
d’images, peu de textes, et surtout aucune interaction avec les usagers de
Facebook. Il faut donc créer les comptes pour récupérer ce flux de visiteurs, et
surtout faire apparaître le logo du réseau social sur le site Internet des musées.
Cependant, entretenir une présence en ligne sur Facebook demande du temps, et de
nombreuses photos.
Checkthis : Cet outil, est une version « évoluée » du système des blogs. En
effet, Checkthis permet de partager rapidement des images, des liens, des vidéos,
ou des tweets. De plus, il y a la possibilité de donner une durée de vie au contenu,
allant jusqu’à un mois. Ceci nous permettra de suivre l’actualité brûlante d’une
exposition par exemple, ou d’événements ponctuels mais réguliers comme les
Journées Gallo Romaines, ou les Vinalia sur le musée de Saint Romain en Gal –
Vienne. Nous allons prochainement utiliser Checkthis dans le cadre d’un reportage
réalisé par nos soins qui retracera la mise en place de l’exposition qui se déroule
actuellement à Lyon – Fourvière, sur les archéologues au travail (Voir annexe I.)
44
Storify : Nous avons déjà expliqué comment nous utiliserions cet outil, c'est-à-
dire en complément des actions réalisées sur Twitter. En effet, nous organiserons
d’autres événements, comme des livetweets ou des questions réponses avec un
des conservateurs des musées. Ces interventions sur Twitter feront par la suite
l’objet d’un Storify, permettant de faire vivre l’action pendant plus longtemps.
3.2.2.2 Concernant la section Presse
Les musées gallo romains du Rhône jouissent d’une belle reconnaissance de la
presse locale, ce qui permet de toucher un nombreux public. Ainsi, lorsque les
journaux gratuits (distribués dans les transports en commun) écrivent des articles sur
les musées (Voir annexe J.) cela nous permet de toucher un public différent de celui
habitué à consulter les revues d’histoire ou d’archéologie. Il nous apparaît donc très
important de développer la section presse du futur site Internet.
Comme nous avons pu le voir dans les préconisations sur le site existant,
(Annexe G.2) il est important d’intégrer un nouvel agenda presse, de sorte que les
journalistes puissent obtenir rapidement leur information. (on s’est en effet aperçu
qu’ils ne se rendaient pas sur l’onglet agenda du « grand public » ce qui amène des
questions qui auraient pu être évitées.)
De même, nous souhaitons limiter les « allez retour » fréquents entre notre
service relation presse et les journalistes en développant et intégrant une galerie
photo FlickR dédiée à la presse. Les journalistes pourront ainsi y trouver toutes les
informations nécessaires à la rédaction de leurs articles (droits, contextes…)
Il y a également la possibilité d’intégrer une galerie de presse inspirée de celle
du musée du Louvre. Ce site propose en effet un aperçu du communiqué de presse
et une fonction de téléchargement. De plus, les journalistes possèdent un espace
privé au sein de cette « salle presse » (Voir annexe K.) ce qui enrichit la relation et le
dialogue entre les deux entités.
Il convient également de gérer au mieux les archives : c'est-à-dire faire en
sorte de gagner en réactivité afin de montrer que le site est « vivant ». Pour cela, il
faut mettre les nouveautés à jour très régulièrement. Dès qu’une information est
passée, il faut impérativement la basculer en archives. (Pour ce faire, il faut rendre la
gestion des dossiers plus simple sur le BackOffice. Pour le moment, la mise en place
45
des images dans les archives pour accéder aux dossiers ne permet pas archivage
par la personne chargée de la mise à jour du site.)
Enfin, un lecteur de flux RSS pourra être intégré sur le site, et plus
spécialement dans la section presse. Cela permettra aux journalistes de s’enquérir
par eux-mêmes des mises à jour réalisées sur le site. L’intérêt ici, est de réduire les
navettes entre notre service et la presse.
46
3.3 Simplification de la documentation écrite
La communication écrite a été structurée différemment autour de trois documents :
LASAISONDE… LESTIVAL et le programme scolaire.
Comme on peut le voir sur le schéma que nous avons réalisé pour présenter le
nouveau dispositif aux équipes, le site Internet occupe désormais une place centrale
dans la stratégie de communication. De plus, il a été décidé de simplifier les
communications et de les uniformiser.
L’objectif est de familiariser les publics avec la documentation des musées, de sorte
à créer une relation entre les publics visés et les musées.
Les objectifs poursuivis lors de la restructuration des supports de communication
écrits étaient doubles.
Tout d’abord, réduire l’impact environnemental des musées en diminuant
sensiblement la quantité de papier nécessaire. C’est pourquoi l’équipe du service
stratégie et communication a décidé de mettre en place un nombre réduit de
documents écrits. Ils seront au nombre de trois.
47
L’autre objectif est de répondre au mieux aux attentes des publics visés par les outils
en adaptant le format en fonction de son utilité, comme nous le verrons pour chaque
document.
- LA SAISON DE ... : Ce document présentera, sous la forme d’un petit livret le
programme d’un musée, de septembre à juin. Il en existera donc deux, un pour
chaque musée. Une des principales difficultés pour mettre en place ce document
réside dans la difficulté pour les services culturels des musées à pouvoir se
positionner sur une échelle de temps assez longue. En effet, essayant de se
conformer à l’actualité, les services culturels ont parfois du mal à « fixer » un
calendrier. Toutefois, pour que LA SAISON DE… soit efficace, il faut bien évidement
mettre en place un calendrier strict et cohérent entre les deux musées. Ce document
sera présenté sous forme d’un accordéon pour avoir accès rapidement aux dates qui
intéressent les usagers. De même, cet aspect ludique renforcera l’originalité des
musées, et participera à la création d’une image institutionnelle familiale et jeune.
- LESTIVAL : il s’agit du document qui présente le programme des trois
musées pour les mois d’été (Juin, Juillet, Août). Cette fois-ci la difficulté était autre.
En effet, sur les mois d’été la programmation est plus simple, d’autant que quelques
grands événements viennent rythmer l’été comme les Nuit Européennes des
Musées, ou les Journées Gallo Romaines de Saint Romain en Gal qui correspondent
aux Journées Nationales de l’Archéologie. En revanche, comme nous ne voulions
qu’un document pour les deux musées, il convenait de trouver un format adéquat.
Nous avons donc décidé d’adopter un format A3 plié à la manière d’un plan routier.
(Voir annexe L.)
Nous avons pu intégrer à LESTIVAL un QR code renvoyant au site Internet.
- LE PROGRAMME SCOLAIRE : il regroupe toutes les activités proposées
aux scolaires durant les dates de LASAISON DE. Comme ce dernier document, il
existera un exemplaire pour chaque musée, car la lecture serait trop complexe dans
le cas contraire, à cause de la quantité d’informations présentées. Le service
Stratégie et Communication a suivi les demandes des services Médiation de chaque
musée en proposant un format A5 agrafé.
48
Comme sur toutes les communications écrites, le QR Code sera présent en
signature en bas à gauche.
3.4 Application iPhone
De nombreux musées parmi lesquels les théâtres antiques d’Orange ou le musée
d’Arles, proposent désormais des applications disponibles sur les différents
smartphones. L’intérêt lié à ces développements est double, tout d’abord, il crée une
envie de visite qui peut faire venir un nouveau public aux musées. Ce fut le cas
notamment pour l’expérience menée par le musée des confluents à Lyon19, Yves-
Armel MARTIN explique que, non seulement l’expérience a amené des publics sur
les lieux de l’exposition, mais qu’en plus les visiteurs poursuivaient leur utilisation de
l’application de retour chez eux, prolongeant ainsi leur expérience du musée.
Les problématiques concernant le contenu même de l’application dépendaient du
service multimédia du musée, il nous appartenait toutefois de proposer des pistes, et
surtout d’envisager de communiquer sur ces applications.
Dans un premier temps, il faut s’assurer lors de la création d’une application qu’elle
est bien lisible par tous les smartphones (iPhone, téléphone Androïd…)
Toutefois, ce n’est pas notre service qui a en charge le développement de cette
application, nous ne sommes donc cantonnés sur ce projet qu’au rôle de force de
proposition.
Il nous a paru intéressant de nous inspirer de la très bonne application du site du
théâtre d’Orange, développée par Culturespace. En effet, le site est relativement
semblable au site de Lyon – Fourvière, et la mise en valeur de ce dernier est
remarquable. (Voir annexe M.) Appliqué au site de Lyon – Fourvière nous pourrions
imaginer une déambulation dans le musée, chaque pièce à mettre en lumière
possédant un texte qui se déclencherait lorsque l’utilisateur touche l’œuvre sur son
support numérique. De même, une reconstitution en 3D simulée pourrait présenter le
théâtre et les différents éléments à mettre en valeur quant à son histoire.
19 Ipads et puces RFID : quelques retours autour du jeu des métiers du Musée des Confluences articlé rédigé par Yves Armel MARTIN paru sur CultureBlog le 11 juin 2012
49
Nombre des pistes que nous proposons en partie III sont soit mises en place, soit en
cours de réflexion. Il paraît important, en voyant l’ampleur des tâches attendant la
future responsable des mises à jour sur les différents supports de communication 2.0
choisis de se concentrer sur les réseaux sociaux sélectionnés, et de ne pas se
disperser. En effet, nous avons déjà choisi un grand nombres d’outils, mais en avons
éliminé pratiquement tout autant : LinkedIn20, viadéo21, que nous avons jugés
inadéquats par rapport aux publics visés, Tripadvisor22 qui nécessite un réel travail
de filtrage, et surtout de réponses aux utilisateurs. En effet, selon l’article publié par
Xavier ORMAZABAL sur Salesforce intitulé « prenez garde au « troll » : 6 manières
de gérer les commentaires négatifs sur les réseaux sociaux »23, il est capital de
répondre aux commentaires désobligeants de peur d’obtenir une mauvaise
réputation. Il conseille notamment de réagir promptement, de présenter des excuses,
si nécessaire, et de faire preuve d’empathie avec l’internaute qui a eu un mauvais
ressenti.
Nous pensons que ces éléments permettront aux musées gallo romains du Rhône de
développer un public plus jeune, et de pratique populaire.
20 Il s’agit d’un réseau social privilégiant les relations professionnelles. 21 Idem note 18 22 Site permettant de donner une note au site, au musée, à tous les éléments visités par le touriste. 23 ORMAZABAL, Xavier, prenez garde au « troll » 6 manières de gérer les commentaires négatifs sur les réseaux sociaux » Salesforce Mai 2013 http://www.salesforce.com/fr/socialsuccess/service-client/6-facons-de-gerer-les-commentaires-negatifs-des-reseaux-sociaux.jsp
50
Conclusion
Nous avons pu voir dans un premier temps quels étaient les différents outils
mis en place par les musées gallo romains du Rhône. Cet état des lieux nous a
permis d’établir quelques pistes d’amélioration, notamment dans la construction d’un
« pôle » culturel cohérent aux yeux des publics.
De même, l’étude benchmarking des musées européens nous a permis
d’obtenir des pistes de travail concernant l’amélioration des outils de communication
numérique que nous souhaitons développer pour les musées gallo romains du
Rhône. Cette étude a toutefois précisé l’état des lieux en indiquant que les musées
gallo romains du Rhône se situaient dans le groupe 2, ce qui était un résultat
satisfaisant.
Comme nous pensions que développer les outils numériques, dérivés du web
2.0 était une des solutions pour répondre à notre problématique, et donc faire venir
un public plus jeune et populaire, nous avons insisté sur ce point lors de notre
troisième partie. En effet, comme nous le précisions, les jeunes, de même que les
classes populaires sont largement équipés en outils permettant la connexion sur
Internet.24
Mais l’objectif de faire venir ce public visé est-il atteint ? Le temps nous a
manqué pour effectuer une étude des véritables retours concernant la cible visée
prioritairement. En effet, il est capital pour ce genre de questionnement de bénéficier
du recul nécessaire, ce que ne nous permettait pas ce travail. En revanche, nous
souhaitons apporter en conclusion des outils pour savoir si, sur l’échelle d’une année
ou plus, la stratégie a payé.
Il est donc nécessaire de mettre en place un système de questionnaires
pertinents, et détaillés permettant de savoir notamment comment le visiteur a pris
connaissance des musées. Ces questionnaires seraient à faire remplir sur place
avec l’aide des agents d’accueil, ou d’étudiants. Parmi les questions à poster, il nous
parait important de demander par quels outils le visiteur a connu le musée ou la
programmation (dans le cas où il serait présent pour une animation particulière).
Ainsi, nous pourrions déterminer si les objectifs ont été atteints en terme de
fréquentation. 24 Cf. l’enquête d’Olivier DONNAT, déjà citée.
51
Il ne faut malheureusement pas oublier le rôle prépondérant de la formation
des goûts culturels différents selon les milieux sociaux, qui a été mis en évidence par
Pierre BOURDIEU et Alain DARBEL dans l’Amour de l’art.25. Cette « construction
sociale » est un frein à l’accès à la culture, quelque soit les outils de communication
qui pourront être mis en place.
Toutefois, nous proposons quelques pistes pour continuer à développer cette
communication numérique. Twitter est un outil qui fonctionne pour les musées, il est
donc capital de continuer de « surfer » sur cette réussite, car il est capital de se
concentrer sur les points positifs d’une stratégie.
Il conviendra également de développer Facebook, ce que nous n’avons pas
eu le temps de faire. En effet, nous avons du faire des choix, liés au temps et aux
ressources humaines dont nous disposions.
Il faudra également intégrer le plus possible d’articles, grâce à Checkthis par
exemple, concernant la « vie des musées ». C’est d’ailleurs ce que nous
commençons à faire dès à présent avec un reportage en cours de rédaction sur le
montage d’une exposition, pour montrer le travail nécessaire à la mise en place
d’une exposition. Ceci correspond au développement du Hashtag : #jourdefermeture,
que nous souhaitons développer.
Enfin, le dernier axe d’amélioration concerne précisément les ressources
humaines. Il serait bien de pouvoir prendre un étudiant en alternance pour exercer le
poste de community manager l’année prochaine afin de pérenniser les actions
menées au cours de notre expérience.
25 BOURDIEU, Pierre, DARBEL, Alain, l’amour de l’art, les musées d’art européens et leur public, Paris : édition de minuit, 1971 251p.
52
BIBLIOGRAPHIE
BOURGEON-RENAULT, Dominique, (dir.), Marketing de l’Art et de la Culture, Paris :
DUNOD, 2009. 262 p. ISBN 978-2-10-050582-1
CANIVET, Isabelle, HARDY, Jean-Marc, La stratégie de contenu en pratique, Paris :
EYROLLES, 2012. 156 p. ISBN 978-2-212-13510-7.
CANIVET, Isabelle, Bien rédiger pour le Web, 2ème édition, Paris : EYROLLES, 2011.
528 p. ISBN 978-2-212-12883-3.
DEVAUCHELLE, Bruno, Comment le numérique transforme les lieux de savoirs,
France : FYP, 2012. 191 p. ISBN 978-2-916571-61-4.
ERTZSHEILD, Catherine, FAVERIAL, Benoît, GUEGUEN, Sylvain, Le Community
Management, France : DIATENO, 2010. 263 p. Médias Sociaux. 978-2-35456-018-8
GANY, Dominique, Nouveaux Médias, Belgique :EDIPRO, 2009. 144p. e-
management. 978-2-87496-092-5.
ORMAZABAL, Xavier, prenez garde au « troll » 6 manières de gérer les
commentaires négatifs sur les réseaux sociaux » Salesforce Mai 2013
top related