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Comprendre la Crise apicole Une contribution au maintien des services agro éco systémiques de la pollinisation

Contexte général Le service de la pollinisation est payé par la vente du miel Evolution de l’économie du miel

Evolution des surfaces de cultures melliféres Evolution de la gestion du milieu global

Evolution de l’economie apicole Importation années 70

1500 tonnes / an en France

Importation années 2012 25 000 tonnes / an en France

Structure du marché

Pour la première fois, en 2006, la France importe plus de miel qu’elle ne produit (Source : Unaf)

Evolution des productions de miel dans différentes régions françaises

Evolution comparée de productions de miel

0

5000

10000

15000

20000

25000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 20060

5

10

15

20

25

30

35

tournesol charente colza charente lavande provence GIE Champagne

Évolution des surfaces d’espèces à intérêt apicole majeures Tournesol

Evolution des surfaces de tournesol sur le département des Charente (16) en hectares

30 000

35 000

40 000

45 000

50 000

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Evolution des surfaces de tournesol sur la France en hectares

500 000

550 000

600 000

650 000

700 000

750 000

800 000

850 000

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Trèfle violet

Evolution des surfaces de trèfle violet sur la France en hectares

36 000 36 500 37 000 37 500 38 000 38 500 39 000 39 500 40 000

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Evolution des surfaces de trèfle violet sur le département des Charente (16) en hectares

400

500

600

700

800

900

1 000

1 100

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Évolution des surfaces d’espèces à intérêt apicole majeures Luzerne

Evolution des surfaces de luzerne sur la France en hectares

300 000

305 000

310 000

315 000

320 000

325 000

330 000

335 000

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Evolution des surfaces de luzerne sur le département des Charente (16) en hectares

4 000 4 500 5 000 5 500 6 000 6 500 7 000 7 500 8 000 8 500 9 000

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Les pathologies

varroa

Global Honey Bee Viral Landscape Altered by a Parasitic Mite Global Honey Bee Viral Landscape Altered by a Parasitic Mite Emerging diseases are among the greatest threats to honey bees.

Unfortunately, where and when an emerging disease will appear are almost impossible to predict. The arrival of the parasitic Varroa mite into the Hawaiian honey bee population allowed us to investigate changes in the prevalence, load, and strain diversity of honey bee viruses. The mite increased the prevalence of a single viral species, deformed wing virus (DWV), from ~10 to 100% within honey bee populations, which was accompanied by a millionfold increase in viral titer and a massive reduction in DWV diversity, leading to the predominance of a single DWV strain. Therefore, the global spread of Varroa has selected DWV variants that have emerged to allow it to become one of the most widely distributed and contagious insect viruses on the planet.

Stephen J. Martin1,*, Andrea C. Highfield2, Laura Brettell1, Ethel M. Villalobos3, Giles E. Budge4, Michelle Powell4, Scott Nikaido3, Declan C. Schroeder2

Nosema Apis et Ceranae

Thése Dussaubat 13 12 2012 Effets de Nosema ceranae (Microsporidia) sur la santé de l’abeille domestique Apis mellifera L. Changements

physiologiques et comportementaux Nosema ceranae est un parasite émergeant d’Apis mellifera décrit dans certaines régions comme la cause majeure de la mortalité des abeilles. Dans d’autres cas, il est soupçonné d’affaiblir les colonies par l’interaction avec d’autres facteurs de pression de l’environnement. Dans le cadre du phénomène global de la mortalité des abeilles, nous avons orienté nos recherches vers l’étude des effets N. ceranae, en faisant l’hypothèse que ce parasite est capable d’induire des changements comportementaux chez A. mellifera dus à des altérations physiologiques, ce qui pourrait éventuellement perturber l’organisation sociale et aboutir à la mort de la colonie. Etant donné cette hypothèse, trois domaines d’étude ont été inclus dans notre recherche, (i) les effets de N. ceranae sur l’organisation sociale de la colonie, (ii) les mécanismes moléculaires à la base des effets chez les abeilles parasitées, et (iii) les différences en virulence d’isolats de N. ceranae ce qui pourrait expliquer la variation des effets du parasite chez l’abeille. Nous avons obtenu trois résultats majeurs. D’abord, nous avons constaté des modifications dans la structure sociale des abeilles après l’infection. Ces changements sembleraient contribuer à la survie de la colonie constituant probablement un mécanisme d’immunité sociale. Ce mécanisme géré par un signal phéromonal, permettrait de diminuer la transmission du parasite au sein de la colonie et prolonger la survie des abeilles saines. Ensuite, nous avons mis en évidence des effets sur la physiologie de l’intestin de l’abeille qui pourraient causer sa mort : l’induction du stress oxydatif et l’inhibition du renouvellement cellulaire de l’épithélium. Finalement, nos résultats suggèrent que certaines caractéristiques de l’hôte et conditions environnementales augmenteraient la probabilité de N. ceranae d’induire la mort. En conclusion, N. ceranae a le potentiel de causer la mort des abeilles, cependant, la colonie pourrait contrer l’infection, par exemple, par de mécanismes d’immunité sociale, or, la réponse générale à l’infection dépendrait des caractéristiques de l’hôte en combinaison avec les conditions de l’environnement. Le phénomène d’effondrement de colonies à l’échelle mondiale a mis en évidence la fragilité du système colonie d’abeilles – environnement. L’étude de chaque facteur participant au système, en autres, parasites, pesticides, changements dans l’environnement, pratiques apicoles, est essentielle pour une meilleure compréhension de toutes les interactions qui maintiennent l’équilibre écologique des colonies.

Autres viroses

Virus de la paralysie chronique (maladie noire)

Virus dans les ruches

La relation pathologie toxiques Le cas du Nosema et des insecticides

Nosema ceranae, et sa capacité à démultiplier la toxicité de certaines molécules (Vidau et al., 2011, Exposure to Sublethal doses of Fipronil and Thiacloprid Highly Increases Mortality of Honeybees Previously Infected by Nosema ceranae, Plos One, Volume 6, Issue 6, June)

ressources

Cas négatif Cas positif

Cas négatif

Quelques modes de gestion de l’espace conduisant à la

raréfaction de la ressource pollinifère

Destruction de la lisière forestière sur 3 à 4 hauteurs de passage, soit des premières branches maîtresse au sol.

Monoculture de luzerne avec production de nectar au mieux 10 jours par an, à cause du taux de proteine plancher de 15 %

La présence de cette

luzerne est exceptionnelle à l’échelle de l’hexagone

Les effets de la reforme de la pac 1992 La fin des lisières forestières

Réduction progressive de la bande écologique « fonctionnelle » le long d’une route

Les grands contrastes

Le désert végétal Les oasis

Les pratiques agricoles Désert végétal: disparition du tiers

paysage

Du désert végétal à la pléthore!

A l’inverse des besoins biologiques de la ruche, Le paysage botanique se met à ressembler à un désert avec quelques oasis végétales et des pléthores mal réparties dans le temps comme dans l’espace.

Cas positif

Affaire d’aménagement et d’occupation du territoire

Jacheres apicoles

Exemple d’aménagement de l’espace

7-8-9

4-5-6

1-2-3

Parcelles mises en jachère en 2005

´ Sources : Scan100® ©IGN Paris, COHESIS 2006Réalisation : PNRMR 2006

COPIE ET REPRODUCTION INTERDITES

0 350 700 Mètres

Zone de prospection

! Rucher et numéro

Part des parcelles concernées par zone de prospection (en Ha)

Vigne

En 2005, 9,4 hectares de parcelles ont été mises en jachère et 86 hectares en grandes cultures, soit 2,5 % des surfaces cultivées de la zone d'étude.

Luzerne (86Ha)

Sainfoin (2,4 Ha)

Jachère :

Grande culture :

Sarrazin (0,59 Ha)

Jachère fleurie (2,5 Ha)

Mélange (1 Ha)

Trèfles (1 Ha)

Lotier (1 Ha)

Mélilot (1 Ha)

Jachère (Ha) Grande culture (Ha)rucher 1 4 14rucher 2 9,49 29rucher 3 9,49 58

Les jachères polliniféres, le paysage botanique

Mélange printemps

Mélilot jaune détail

Phacélia détail

Lotier corniculé

Sainfoin

Jachère fleurie avec Zinnia

allochtone

Trèfles Lotier Chicorée Phacélie Moutarde Rosacée Centaurée bleuet Maïs Vesce Mélilot Matricaire Tournesol Bardane Carotte Fenouil PenséeCariophyllacées Chèvrefeuille Coquelicot TroeneCentaurée Cirse Panicaut Inconnu Pissenlit Linaire Petite Crucifère CampanuleChardon Lamier Vigne PinSainfoin

CONTRIBUTION AU VOLUME DE POLLEN DES ESPECES BUTINEES POUR L’ENSEMBLE DES RUCHES DURANT LA SAISON 2004 (juin septembre)

Liste exhaustive des espèces visitées dont le

pollen a été identifié.

Au total 37 espèces visitées par les abeilles butineuses pendant la floraison.

Sainfoin0,3%

Mélilot1,4%

Centaurée bleuet3,7%

Moutarde5,3%

Phacélie5,6%

Lotier8,8%

Trèfles51%

CONTRIBUTION EN VOLUME DE POLLEN DES ESPECES ISSUES DES AMENAGEMENTS POUR L’ENSEMBLE DES RUCHES DURANT LA SAISON 2004 (juin septembre)

(ESPECES DONT LA CONTRIBUTION EST SUPERIEURE A 1%)

TOTAL : 77 % Il apparaît que les espèces issues des aménagements (faible variation du mode

d’occupation de l’espace: 20ha) conduisent à un apport

nutritionnel très significatif.

Vigne0,5%

Maïs2,6%

Vesce1,5%

Tournesol0,7%

CONTRIBUTION EN VOLUME DE POLLEN DES ESPECES CULTIVEES POUR L’ENSEMBLE DES RUCHES DURANT LA SAISON 2004 (juin septembre)

TOTAL: 5,3 % Le pollen de maïs est considéré par les apiculteurs comme présentant une faible qualité alimentaire couplée à une forte attractivité.

Le pollen de tournesol ne provient pas de cultures mais de quelques graines en mélange dans le semoir.

Ne figurent pas les apports de pollen de luzerne dus à son intérêt surtout nectarifère et sa courte période de floraison.

Chicorée7,7%

Rosacée4,9%

CONTRIBUTION EN VOLUME DE POLLEN DES ESPECES NON CULTIVEES POUR L’ENSEMBLE DES RUCHES DURANT LA SAISON 2004 (juin

septembre)

TOTAL: 17,7%

5,1%

Le milieu naturel n’offre qu’une faible ressource, résultat d’une évolution.

Matricaires, bardane, carotte, cariophyllacées, coquelicot….

Au final les aménagements mis en place dans le parc de la Montagne de Reims constituent une part très importante du volume de pollen total du bol alimentaire en continu sur toute la durée de la saison.

CONCLUSION GENERALE

Rudérales

Aménagements

77%

Tréfles 51%

Messicoles

Cultivees

Lisière forestiere

Jachère spontanée

Cependant pour la catégorie trèfle l’origine reste à déterminer (certainement pas issus uniquement des aménagements).

Des espèces sauvages à Intégrer dans les nouveaux aménagements

Contexte général

Zone refuge Grande fonctionnalité biologique

Sur route nationale, Population d’ hippocrépis de faible hauteur, (ne pose pas

de problème de sécurité routière)

Les bords de routes représentent 1 % du territoire

Entre chemin de fer et route en zone industrielle en milieu urbain

De nouvelles espèces

« sauvages » à domestiquer Parmi elles des

plantes plutôt rares et

autochtones Verbascum blattarria par

exemple

Vipérine spontanée sur jachères de Fétuques cultivées

Cardères (arrive à coloniser la fétuque)

La luzerne Gestion différentiée Bandes de luzerne non fauchées

Objectifs et contexte OBJECTIF : Étudier - valoriser l’impact sur la

biodiversité ordinaire de la luzerne exploitée classiquement, ou de manière «aménagée », par rapport à une culture de céréales à l’aide d’indicateurs.

CONTEXTE : 2007, L’AMBITION DE FAIRE RECONNAÎTRE LES AMÉNITÉS DE LA LUZERNE POUR LA BIODIVERSITÉ

UNE LARGE CONCERTATION EN 2008

UN NECESSAIRE CALAGE AVEC LA REALITE DU TERRAIN

PROTOCOLE

RESULTATS

OBJECTIFS

CONCLUSIONS

Protocole de suivi 2011 Abeilles : suivi du poids des colonies

Papillons : mesure de la richesse et de l’abondance par transects

Orthoptères – chiroptères : mesure de la richesse et de l’abondance par enregistrements sonores

Abeilles sauvages : mesure de la richesse et de l’abondance par observation de nichoirs

PROTOCOLE

RESULTATS

OBJECTIFS

CONCLUSIONS

Résultats abeilles tendance moyenne poids cumulés

0,00

50,00

100,00

150,00

200,00

250,00

300,00

15/0

7/20

09

17/0

7/20

09

19/0

7/20

09

21/0

7/20

09

23/0

7/20

09

25/0

7/20

09

27/0

7/20

09

29/0

7/20

09

31/0

7/20

09

02/0

8/20

09

04/0

8/20

09

06/0

8/20

09

08/0

8/20

09

10/0

8/20

09

12/0

8/20

09

14/0

8/20

09

16/0

8/20

09

18/0

8/20

09

20/0

8/20

09

22/0

8/20

09

24/0

8/20

09

26/0

8/20

09

28/0

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09

30/0

8/20

09

01/0

9/20

09

03/0

9/20

09

kilo

gra

mm

es

(moyenne positif (kg (moyenne négatif (kg

Résultats abeilles Résultats 2010 Champagne-Ardenne : Pas d’effet observé : Production moyenne de miel pendant la période d’exploitation de la luzerne par l’abeille :

4 Kg / ruche en moyenne sur les zones avec bande non fauchée 3,7 Kg / ruche en moyenne sur les zones témoins

Floraisons significatives de luzerne dans les zones témoins et les zones avec bandes non fauchées

PROTOCOLE

RESULTATS

OBJECTIFS

CONCLUSIONS

Résultats papillons Rappel des résultats 2009 : Abondance moyenne des papillons de jour dans les bandes non fauchées :

Environ 4 fois plus importante que dans les parcelles de luzerne gérées classiquement Au moins 10 fois plus importante que dans les parcelles de céréales d’hiver

Richesse moyenne des papillons de jour dans les bandes non fauchées :

Environ 40% plus forte que dans les parcelles de luzerne gérées classiquement Deux fois plus importante que dans les parcelles de céréales

PROTOCOLE

RESULTATS

OBJECTIFS

CONCLUSIONS

0

50

100

150

200

250

300

1 2 3 4 5 6

nb to

tal d

'indi

vidu

s

2010 - Distribution des résultats abondance des papillons par transect pour les 11 sites de Champagne-Ardenne

Bande non

fauchée

Milieu de la parcelle

avec bande non

fauchée

Milieu d’une parcelle de

luzerne gérée classiquement

Bordure d’une parcelle de

luzerne gérée classiquement

Milieu d’une parcelle de

céréale d’hiver

Bordure d’une parcelle de

céréale d’hiver

a

b b b b b

Conclusions Abeilles : résultats contrastés entre 2009 et 2010

Papillons : confirmation de l’intérêt évident des bandes non fauchées pour la récolte de nectar des adultes :

Abondance 3 fois plus importante que dans les luzernes gérées classiquement, 10 fois plus importante que dans les céréales Richesse 50% plus importante que dans les luzernes gérées classiquement, 3 fois plus importante que dans les céréales

PROTOCOLE

RESULTATS

OBJECTIFS

CONCLUSIONS

Résultats papillons Evolution des populations moyennes de Polyommatus icarus

0

5

10

15

20

25

30

mai juin juillet août septembre

moy

enne

du

nb d

'indi

vidu

s

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