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IUFM DE BOURGOGNE
Concours de recrutement : professeur des écoles
MEMOIRE PROFESSIONNEL
Comment aborder les notions
diététiques à travers l'éducation
physique et sportive pour éduquer
à la santé ?
THERIAT Élodie
Directeur de mémoire : Mr Philippe PIERRON
Année 2006 N° de dossier : 05STA00937
1
Sommaire:
Introduction p.3
• problématique p.4
I) Construction du problème :
1) Définition de la santé p.5
2) Domaines de l'éducation à la santé p.6
3) Le Plan National Nutrition Santé (PNNS) p.7
a) Contexte p.7
b) Objectif général p.7
c) Principes généraux p.9
4) Nutrition : base de la performance humaine p.10
5) L'alimentation de l'enfant sportif p.12
a) Aspect quantitatif p.13
b) Aspect qualitatif p.13
c) La ration hydrique p.15
d) Les sels minéraux, les oligo-éléments et les vitamines p.15
6) Problématique p.15
7) Les situations problèmes en EPS : une démarche de construction de savoir p.16
II) Expérimentation et analyse :
1) Stage en CE1/CE2 p.18
a) Première expérience p.18
b) Deuxième expérience p.21
c) Séquence de sciences p.24
2) Stage en MS / GS p.26
a) Test 1 : la sieste p.27
b) Test 2 : boire et manger p.28
c) Conclusion p.28
d) Prolongements possibles p.30
Conclusion p.31
Bibliographie et webographie p.32
Annexes p.33
2
INTRODUCTION
Pour introduire ce mémoire, demandons-nous pourquoi il est nécessaire d'éduquer à la
santé dès l'école primaire. La réponse tient en quelques données numériques fournies par
l'Académie de médecine et l'Académie des sciences.
En 1900, l'espérance de vie, à la naissance, était de 45 ans pour les femmes et de 44
ans pour les hommes. Actuellement, elle est de 83 ans pour les femmes et de 75 ans pour les
hommes. La qualité des soins, la qualité de l'environnement et la qualité de l'hygiène sont
responsables de cet allongement de la vie.
Toutefois, la mortalité en France entre 15 et 25 ans est plus élevée que dans les autres
pays européens. Les jeunes français ont tendance à prendre des risques immédiats pour leur
santé (conduite trop rapide qui aboutit à des accidents de la route, ...), mais ils prennent aussi
des risques excessifs, néfastes à plus ou moins long terme (consommation d'alcool,
déséquilibres alimentaires, ...).
Le recul de la mortalité précoce dépend essentiellement des modifications du mode de
vie et des comportements de la population, c'est-à-dire, de la somme des comportements
individuels responsables.
Prendre conscience entre 5 et 12 ans que les ennuis de santé ne sont pas uniquement
causés par les autres et la société, et donc de l'importance des comportements individuels et
collectifs est un élément-clef de l'éducation à la santé.
Maintenant que nous savons pourquoi nous devons éduquer à la santé, intéressons–
nous aux nouveaux programmes.
L'éducation à la santé s'appuie sur trois disciplines : l'éducation civique, l'éducation
physique et sportive et les sciences. L'éducation civique « invite à la responsabilité, elle est
toujours une éducation à la liberté ». Outre, les « règles d'hygiène, de sécurité, de tenue », ses
contenus comportent diverses questions en rapport avec la nouvelle conception, large, de la
santé. L'éducation physique et sportive « favorise le développement corporel, psychologique et
social », mais elle est aussi « éducation à la responsabilité ». Elle « contribue au
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développement de l'élève, à son équilibre, à l'amélioration de sa santé » mais se veut à plus
long terme « un des moyens de l'apprentissage de soi ». En sciences et technologie, il est
stipulé que « fort de ses manipulations et des expériences qui lui sont rapportées ou montrées,
l'enfant perçoit les problèmes de responsabilité que pose la transformation des rapports de
l'homme et de son milieu (santé, environnement, ...) ».
Nous pouvons constater que l'éducation à la santé est transdisciplinaire, c'est pourquoi
mon mémoire est basé sur l'éducation physique et sportive et sur les sciences. Voulant
travailler sur l'hygiène alimentaire, je me suis rendue compte que ce thème était abordé en
sciences. Alors, j'ai décidé de l'introduire à l'aide de l'éducation physique et sportive. Ainsi, je
me suis demandée comment la performance en éducation physique et sportive favorise
l'apprentissage de l'éducation à la santé.
Pour répondre à ce questionnement, je rappellerai dans un premier temps des
généralités sur l'éducation à la santé et la nutrition du sportif. Dans un deuxième temps, je
ferai part de mes expériences et de leurs analyses.
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I) CONSTRUCTION DU PROBLÈME :
Cette première partie contenant des généralités sur l'éducation à la santé et la nutrition
du sportif aboutit à la construction du problème.
1) DÉFINITION DE LA SANTÉ :
Il me semblait important de définir le terme santé pour débuter. La santé n'est pas
seulement l'absence de maladies ou d'infirmités . La définition de la santé donnée par l'OMS
est ici précieuse : la santé, c'est l'état de bien-être physique, mental et social. Les agressions
physiques et mentales sont inévitables. Les buts de l'éducation sont de fortifier la capacité de
faire face à ses agressions. Tout en mentionnant les risques, les maladies et les
dysfonctionnements, il est important de privilégier une approche résolument positive de la
santé en insistant non pas sur l'état de bonne santé, démarche qui pourrait exclure certains
enfants, mais bien sur la notion de capital santé individuel, capital que chacun peut et doit
apprendre à préserver.
Pour éduquer à la santé, il faut éviter d'employer trop de règles injonctives et
culpabilisantes car elles peuvent conduire à des attitudes de rejet et à des comportements
agressifs voire violents, notamment si les règles édictées sont en opposition manifeste avec le
cadre de vie des jeunes. Il faut, en revanche, favoriser les échanges avec des professionnels de
santé, les parents, etc.
Nous venons de voir la définition de la santé et l'attitude à adopter pour éduquer à la
santé. Voyons maintenant quels sont les contenus de l'éducation à la santé.
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2) DOMAINES DE L'ÉDUCATION À LA SANTÉ :
L' éducation à la santé repose sur trois domaines de savoir relatifs :
– aux conséquences immédiates du comportement sur l'intégrité physique : la nécessité
de protéger son corps implique non seulement l'évaluation et la mesure des risques liés à
ses actions (lors des activités physiques par exemple) et dans ses relations à
l'environnement (soleil, orage, ...), mais aussi la connaissance et le respect des règles de
sécurité domestique, de sécurité alimentaire, de sécurité routière. La connaissance de
quelques principes de secourisme (protéger, alerter et secourir) permet d'aider les autres à
protéger leur corps.
– aux conséquences du comportement qui ne seront visibles qu'à long terme : pour
maintenir le bon fonctionnement de son corps le plus longtemps possible, des règles de vie
doivent guider le comportement quotidien et ce, depuis le plus jeune âge :
✔ veiller à la propreté corporelle : peau, dents, cheveux, ongles, mains ;
✔ diversifier son alimentation : les repas, pris à heures régulières, apportent des
aliments bâtisseurs (viandes, oeufs, poissons, produits laitiers et certains légumes
comme les haricots et les lentilles), des aliments qui protègent (fruits frais, légumes
cuits) et des aliments qui apportent de l'énergie (pain, pâtes, pommes de terre,
sucres et matières grasses). Les matières grasses et les boissons sucrées
consommées en trop grande quantité nuisent à la santé, tout comme une
alimentation trop importante qui conduit à un surpoids ;
✔ équilibrer les temps de veille, incluant des temps réguliers d'activités physiques, et
les temps de sommeil, au moins huit heures par nuit ;
✔ éviter l'exposition répétée à certains facteurs de l'environnement : soleil, niveaux
sonores trop élevés, fumées liées au tabagisme passif ou non.
– aux conséquences des comportements à risques liés à la consommation d'alcool, de
tabac et de drogues illicites.
Ces trois domaines sur lesquels repose l'éducation à la santé montrent que l'hygiène
alimentaire et l'exercice physique sont indispensables pour être en bonne santé. Le Plan
National Nutrition Santé (PNNS) les préconise également.
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3) LE PLAN NATIONAL NUTRITION SANTÉ (PNNS) :
a) CONTEXTE :
Il est aujourd'hui parfaitement établi que l'alimentation, l'état nutritionnel et la
sédentarisation participent de façon essentielle au développement et à l'expression clinique
des maladies qui sont aujourd'hui les plus répandues en France, comme dans l'ensemble des
pays industrialisés. Ces maladies étant les maladies cardiovasculaires, les tumeurs malignes,
l'obésité, l'ostéoporose, le diabète, etc.
En dehors de leurs conséquences sur le plan humain, ces pathologies ont un coût
économique considérable.
L'équilibre nutritionnel, une consommation variée, avec une répartition satisfaisante
des quantités ingérées permettent, par la consommation régulière d'aliments et de plats
largement disponibles en France, de préserver un bon état de santé et la qualité de vie.
Consciente de ces enjeux, la France a fait de la nutrition l'une des priorités de sa
présidence de l'Union Européenne. Ainsi, le Premier Ministre, dans son discours de clôture
des États Généraux de l'Alimentation du 13 décembre 2000, a annoncé le lancement en janvier
2001 d'un Programme National Nutrition Santé (PNNS), coordonné par la Secrétaire d'État
à la Santé et aux Handicapés, en lien avec les membres du gouvernement chargés de
l'Éducation nationale, de l'Agriculture et de la Pêche, de la Recherche, de la Jeunesse et des
Sports et de la Consommation. Il en a fixé les grandes orientations.
Le PNNS associe l'ensemble des acteurs publics et privés impliqués dans les champs
d'intervention retenus :
– recherche, formation, et surveillance,
– actions de terrain, de promotion, de prévention et de soins,
– offre alimentaire, distribution et contrôle.
b) OBJECTIF GÉNÉRAL :
Le Programme National Nutrition Santé (PNNS) a comme objectif général
d'améliorer l'état de santé de l'ensemble de la population en agissant sur l'un de ses
déterminants majeurs : la nutrition.
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Neuf objectifs nutritionnels sont prioritaires en termes de Santé Publique :
– augmenter la consommation de fruits et légumes afin de réduire le nombre de petits
consommateurs de fruits et légumes d'au moins 25 %. Un petit consommateur de fruits et
légumes est défini comme consommant quotidiennement moins d'une portion et demi de
fruits et moins de deux portions de légumes (pomme de terre exclue). Les données
disponibles en France actuellement font état de 55 et 64% de petits consommateurs de
fruits chez les hommes et les femmes de 45-60 ans et de respectivement 72 et 64% de
petits consommateurs de légumes,
– augmenter la consommation de calcium afin de réduire de 25 % la population des sujets
ayant des apports calciques en dessous des apports nutritionnels conseillés, tout en
réduisant de 25 % de la prévalence des déficiences en vitamine D,
– réduire la contribution moyenne des apports lipidiques totaux à moins de 35 % des
apports énergétiques journaliers, avec une réduction d'un quart de la consommation des
acides gras saturés au niveau de la moyenne de la population (moins de 35 % des apports
totaux de graisses),
– augmenter la consommation de glucides afin qu'ils contribuent à plus de 50 % des
apports énergétiques journaliers, en favorisant la consommation des aliments sources
d'amidon, en réduisant de 25 % la consommation actuelle de sucres simples, et en
augmentant de 50 % la consommation de fibres,
– réduire l'apport d'alcool chez ceux qui consomment des boissons alcoolisées. Cet apport
ne devrait pas dépasser l'équivalent de 20 g d'alcool pur par jour (soit deux verres de vin
de 10 cl ou deux bières de 25 cl ou 6 cl d'alcool fort). Cet objectif vise la population
générale et se situe dans le contexte nutritionnel (contribution excessive à l'apport
énergétique); il n'est pas orienté sur la population des sujets présentant un problème
d'alcoolisme chronique, redevable d'une prise en charge spécifique,
– réduire de 5 % la cholestérolémie moyenne dans la population des adultes,
– réduire de 10 mm de mercure la pression artérielle systolique chez les adultes,
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– réduire de 20 % la prévalence du surpoids et de l'obésité (IMC > 25 kg/m2) chez les
adultes et interrompre l'augmentation, particulièrement élevée au cours des dernières
années, de la prévalence de l'obésité chez les enfants,
– augmenter l'activité physique quotidienne par une amélioration de 25 % du pourcentage
des sujets faisant l'équivalent d'au moins l/2h de marche rapide par jour. La sédentarité
étant un facteur de risque de maladies chroniques, doit être combattue chez l'enfant.
Neuf objectifs nutritionnels sont spécifiques :
– réduire la carence en fer pendant la grossesse,
– améliorer le statut en folates des femmes en âge de procréer, notamment en cas de désir
de grossesse,
– promouvoir l'allaitement maternel,
– améliorer le statut en fer, en calcium et en vitamine D des enfants et des adolescents,
– améliorer le statut en calcium et en vitamine D des personnes âgées,
– prévenir, dépister, limiter la dénutrition des personnes âgées,
– réduire la fréquence des déficiences vitaminiques et minérales et de la dénutrition parmi
les populations en situation de précarité,
– protéger les sujets suivant des régimes restrictifs contre les déficiences vitaminiques et
minérales ; prendre en charge les problèmes nutritionnels des sujets présentant des
troubles du comportement alimentaire,
– prendre en compte les problèmes d'allergies alimentaires.
c) PRINCIPES GÉNÉRAUX :
La population doit pouvoir bénéficier d'actions concrètes et visibles permettant, en
améliorant l'état nutritionnel, de réduire le risque de maladies et d'optimiser l'état de santé et la
qualité de vie, à tous les âges de la vie.
Le PNNS montre que la nutrition et l'activité physique sont indissociables d'une bonne
santé c'est pourquoi mon mémoire est basé sur l'éducation physique et sportive et la nutrition,
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domaines inclus dans le volet éducation à la santé. Maintenant, intéressons-nous à la nutrition
du sportif.
4) NUTRITION : BASE DE LA PERFORMANCE HUMAINE
La nutrition et la physiologie de l'exercice sont naturellement liées. Une bonne
nutrition constitue la base de la performance physique ; elle fournit à la fois le combustible
nécessaire au travail biologique et les substances chimiques servant à l'extraction et à
l'utilisation de l'énergie potentielle contenue dans ce combustible. Les aliments apportent aussi
les éléments essentiels à la synthèse des tissus et à la réparation des tissus.
Un régime alimentaire équilibré peut combler, dans une large mesure, les besoins
nutritifs des athlètes et des individus à l'entraînement. Avec des menus bien calculés, les
besoins vitaminiques, minéraux et protéiques sont compensés par une absorption de nourriture
équivalente à 1200 Kcal par jour. Un surplus de nourriture peut alors combler les besoins
variables selon le niveau quotidien d'activité physique.
Il est recommandé de consommer une dose de protéines de 0,8 g/kg de masse
corporelle. Pour l'individu moyen, cela est suffisant, quel que soit son niveau d'activité
physique. Les sportifs consomment deux à cinq fois la dose recommandée de protéines.
30% de l'énergie doit être fournie quotidiennement par les lipides, dont la majorité
sous forme d'acides gras insaturés. Pour les gens physiquement actifs, 60 % de l'énergie doit
venir des glucides, particulièrement des polysaccharides non raffinés. Cela représente entre
400 et 600 g chaque jour.
La pyramide d'une bonne alimentation (document ci-dessous) donne les grandes lignes
d'une saine nutrition. Elle privilégie les fruits, les céréales et les légumes au détriments des
protéines animales, des lipides et des produits laitiers. Cette approche du régime alimentaire
est idéale tant pour la femme active que pour l'homme actif.
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Le facteur le plus important pour déterminer les besoins énergétiques est le niveau
d'activité physique pratiquée. Selon toute probabilité, les besoins énergétiques des athlètes des
sports les plus exigeants ne dépassent pas 4000 Kcal par jour à moins que la masse corporelle
ne soit trop importante ou à moins que le niveau d'entraînement ou la compétition ne soit trop
élevé. Un tel apport énergétique fournit habituellement plus que les besoins de protéines, de
vitamines et de minéraux déterminés d'après les apports recommandés.
Le repas précompétition doit fournir des aliments digestibles et contribuer aux
exigences, en énergie et en eau, de l'activité en cause. Le repas doit donc être riche en glucides
et relativement pauvre en lipides et en protides. Il est évident que le régime typique « bifteck-
oeuf », pauvre en glucides, ne comble pas les besoins d'une nutrition optimale précompétition.
Trois heures permettent la digestion et l'absorption du repas précompétitif.
Au cours d'un effort, la consommation de solutions de réhydratation orale contenant
des hydrates de carbone peut contribuer à l'amélioration de la performance en endurance de
haute intensité grâce au maintien de la glycémie. Ces hydrates de carbone peuvent servir de
sources énergétiques aux muscles sollicités, préservant ainsi le glycogène musculaire ou ils
peuvent être mis en réserves de glycogène musculaire.
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L'index glycémique est une mesure de l'augmentation relative de la glycémie après
avoir consommé un aliment type contenant des hydrates de carbone. Pour un remplacement
rapide des hydrates de carbone après un effort, un individu devrait consommer des aliments
riches en hydrates de carbone (entre 50 et 75 g à chaque heure) dont l'index glycémique est de
moyen à élevé.
Le maintien dans l'estomac d'un volume relativement élevé de liquide tout au long de
l'effort améliore de beaucoup la vidange gastrique. Il s'agit de boire 400 à 600 mL
immédiatement avant l'effort puis de maintenir une consommation régulière de liquide
(environ 200 mL toutes les 15 minutes).
Les boissons très sucrées ralentissent la vidange gastrique à un point tel que l'équilibre
hydrique de l'organisme risque d'être rompu. La solution idéale de réhydratation orale doit
contenir entre 5 et 8 % d'hydrates de carbone. Cela est suffisant pour refaire les réserves
d'hydrates de carbone sans affecter outre mesure l'équilibre hydrique et la thermorégulation.
Nous venons de voir les besoins nutritionnels d'un adulte sportif. Sont-ils identiques à
ceux de l'enfant ?
5) L'ALIMENTATION DE L'ENFANT SPORTIF :
L'alimentation de l'enfant peut exercer une influence prépondérante sur l'avenir de sa
santé et de son épanouissement physique.
L'activité physique favorise le développement de la musculature et la calcification du
système osseux et apprend à maîtriser ses efforts et à se dépasser. L'alimentation de l'enfant
sportif pose des problèmes d'ordre à la fois quantitatifs et qualitatifs.
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a) ASPECT QUANTITATIF :
Comme l'exercice physique comporte une dépense calorique supplémentaire, il faut la
compenser. Il faut cependant éviter que le supplément d'apport calorique soit supérieur au
supplément de dépense énergétique sous peine de provoquer l'obésité. Un excès de poids chez
le sportif est nocif pour sa santé et préjudiciable pour la valeur de ses exploits.
b) ASPECT QUALITATIF :
● La période d'entraînement :
Les protéines :
Pour développer la musculature, l'enfant doit consommer un supplément de protéines.
Ce ne sont pas ces suppléments qui vont assurer le développement des muscles mais l'exercice
physique. Ils sont cependant nécessaires pour permettre le développement musculaire.
Les sources de protéines à haute valeur biologique sont principalement la viande
maigre, le poisson, les oeufs, le lait, le yaourt, le fromage. Ces derniers apportent en outre le
calcium nécessaire pour les os et les vitamines A et D. Les protéines à haute valeur biologique
contiennent, en proportions adéquates, tous les acides aminés essentiels. Acides que
l'organisme ne peut synthétiser.
L'apport de protéines doit être chez le jeune sportif de 1,2 g/j/K soit environ 15 % de la
ration calorique.
Les lipides :
Les lipides ne devraient fournir que 30 % des calories de la ration alimentaire de
l'enfant sportif.
Deux sources de graisse sont à privilégier, celles du lait et des poissons gras car toutes
deux apportent de la vitamine A et de la vitamine D nécessaires à la croissance, à la défense
contre les infections et à la calcification des os.
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Les hydrates de carbone :
Les hydrates de carbone apportent 50 à 60 % de la ration alimentaire. Ils sont fournis
par les céréales (froment, seigle, riz, maïs, etc) et par certaines racines (pommes de terre,
patates douces, manioc). Il faut recommander les céréales peu blutées, car le son est la
meilleure source de fibres, nécessaires au bon fonctionnement de l'intestin ; il apporte aussi
les précieuses vitamines du groupe B.
La quantité de sucres ingérés ne devrait pas dépasser 30 % de la ration alimentaire en
hydrates de carbone.
On distingue:
– les sucres simples (monosaccharides) : glucose, fructose, galactose ;
– les disaccharides formés de l'union de deux molécules de sucre simple (saccharose,
lactose, maltose) ;
– l'amidon ou polysaccharide formé de l'union d'un grand nombre de molécules de glucose ;
c'est la substance nutritive principale du pain et des pommes de terre.
L'amidon se transforme intégralement en glucose dans l'intestin ; c'est la forme sous
laquelle il passe dans le sang, provoquant l'hyperglycémie qui dure plusieurs heures.
Les sucres libèrent beaucoup plus rapidement le glucose. Ils induisent ainsi un pic
d'hyperglycémie qui déclenche une sécrétion d'insuline après 45 minutes. Cette dernière peut
faire diminuer la glycémie en dessous du point de départ après 90 à 120 minutes. Cette chute
est suffisante pour provoquer des malaises dus à l'hypoglycémie : obnubilation, sudation,
tremblement, perte de force. Toutefois, après ingestion d'amidon, les variations sont moins
importantes et ne provoquent donc pas de malaises.
● Le jour de la compétition :
La teneur en glycogène des muscles conditionne la capacité du muscle à soutenir un
effort et celle-ci est d'autant meilleure qu'un régime bien équilibré aura été suivi pendant les
jours précédant la compétition. Le glycogène est un polymère formé d'un grand nombre de
molécules de glucose. Le glucose provenant de la digestion de l'amidon passe dans le sang et
ensuite dans les cellules dans le sens du gradient de concentration. Sous l'action de l'insuline,
ce glucose se polymérise dans les cellules pour former le glycogène, combustible permettant
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au muscle de fournir du travail. Pour augmenter la teneur en glycogène du muscle, l'enfant
sportif doit suivre un régime riche en glucides durant les jours précédant la compétition.
Pendant celle-ci, l'athlète peut croquer des morceaux de sucre, cependant, le dernier repas
avant la compétition doit être pris plus ou moins trois heures avant l'effort, pour que la
digestion soit terminée.
Deux raisons imposent un délai suffisant :
– Durant la digestion, il y a un afflux de sang supplémentaire vers les organes digestifs. Au
moment de l'effort, le muscle a également besoin d'un apport sanguin accru et celui-ci est
limité en période de digestion.
– L'effort physique ralentit la digestion et la vidange gastrique, ce qui peut provoquer un
malaise lors de l'exercice physique.
c) LA RATION HYDRIQUE :
L'enfant qui pratique une activité physique doit boire beaucoup, durant la période
d'entraînement et les jours de compétition. En effet, il transpire abondamment et une
déshydratation même légère, nuit à l'effort physique. Elle provoque de la fatigue, de
l'adynamie et de l'hypotension.
d) LES SELS MINÉRAUX, LES OLIGO-ÉLÉMENTS ET LES
VITAMINES :
Pour pratiquer un effort physique avec succès, il faut éviter toute carence en sels
minéraux ou en vitamines.
6) PROBLÉMATIQUE :
L'enfant qui pratique régulièrement une activité sportive trouve dans les aliments tout
ce dont il a besoin pour être en forme et avoir un bon rendement.
On observe ainsi que la nutrition et la performance sont liées. Je me suis demandée
comment la performance en éducation physique et sportive permet l'apprentissage de
l'éducation à la santé.
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Pour répondre à ce questionnement, je me suis intéressée à une démarche
pédagogique: la situation problème en EPS.
7) LES SITUATIONS PROBLÈMES EN EPS :
UNE DÉMARCHE DE CONSTRUCTION DE SAVOIRS
Selon les propos d'Olivier Brignon et Gérard de Vecchi, dans Les cahiers
pédagogiques numéro 412, les élèves ne sont pas conscients de ce qu'ils ont appris en EPS.
Quand on leur demande ce qu'ils ont appris aujourd'hui, ils répondent par exemple : « On a
couru, on a joué à la balle aux chasseurs, ... ». Ils ne s'expriment pas sur ce qu'ils ont appris
mais sur une action. En général, ils font ... pour faire, pas pour apprendre, ils font parce qu'on
leur a demandé de faire.
Ainsi, en classe, les auteurs pensent que la plupart des activités n'ont pas de sens pour
les élèves. Ils les font parce qu'on leur demande. Parfois, ils trouvent le sens dans la réussite,
dans le projet de passer un examen ou simplement dans l'envie d'être valorisés en obtenant de
bonnes performances ou de bonnes notes. Tout ceci n'est pas très efficace à long terme.
Généralement, il nous reste peu de connaissances ingurgitées pour passer un examen. De plus,
les élèves en difficultés sont peu concernés par la reconnaissance, par les notes. Et ce sont eux
qui posent le plus de problèmes.
La situation vécue peut donner du sens car la démarche utilisée suscite l'intérêt des
élèves. Une pédagogie qui laisse plus de place à la réflexion des élèves doit être mise en
oeuvre.
Aujourd'hui une démarche de construction de savoir n'est jamais linéaire. Elle est
fortement liée à des activités de résolution de problèmes. Elle exige des détours (avec même
des retours en arrière). Un véritable savoir n'est pas constitué d'une somme d'actes ou de
connaissances factuelles mises bout à bout ou de connaissances déclaratives, non, il se
construit par des mises en relation d'éléments qui ont du sens.
Les principales caractéristiques d'une situation problème sont de donner un peu plus de
sens aux activités d'apprentissage et de permettre aux élèves de développer au moins dans une
certaine mesure, une démarche qui est la leur.
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Une vraie situation problème devrait :
• Avoir du sens (interpeller, concerner l'apprenant),
• Être liée à un obstacle repéré, défini, considéré comme dépassable et dont les apprenants
doivent prendre conscience à travers l'émergence de leurs conceptions (représentations
mentales),
• Faire naître un questionnement chez les élèves (qui ne répondent plus au questionnement
du maître),
• Créer une ou des ruptures amenant à déconstruire le ou les modèles explicatifs initiaux s'ils
sont inadaptés ou erronés.
• Correspondre à une situation complexe, si possible liée au réel, pouvant ouvrir sur
différentes réponses acceptables et différentes stratégies utilisables,
• Induire l'analyse des activités vécues à travers une démarche de métacognition,
• Déboucher sur une compétence ou un savoir d'ordre général (notion, concept, loi, règle,
savoir-faire, savoir-être, savoir-devenir...)
À partir de cette réflexion, les séances en maternelle sont construites.
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II. EXPÉRIMENTATION ET ANALYSE :
1) STAGE EN CE1/CE2 :
D'après les instructions officielles, au cycle 3 de l'école élémentaire, l'élève doit être
capable de courir à allure régulière sans s'essouffler pendant huit à quinze minutes (selon les
capacités de chacun).
Lors de mon stage en responsabilité 1 effectué dans une classe de CE1/CE2, j'ai mis
en place deux expériences dans le but d'utiliser la performance physique des élèves en
endurance pour éduquer à la santé. En effet, l'analyse du rendement physique permet d'établir
un lien entre la nutrition et la performance physique. Lien permettant ainsi l'étude de
l'alimentation.
a) PREMIÈRE EXPÉRIENCE :
Pour ma première expérience, les élèves ont effectué deux courses d'endurance de
8 minutes : une à 14 heures et une à 16 heures. Pour ce test, j'ai supposé que les
performances physiques relevées à 14 heures seraient meilleures que celles de 16 heures
car l'endurance serait effectuée deux heures après le repas du midi. Les élèves devraient
avoir plus d'énergie pour réaliser la course à 14 heures.
La classe a été divisée en deux groupes : les coureurs et les observateurs. Les élèves
ont dû effectuer une course de huit minutes sans s'arrêter en réalisant la meilleure performance
possible. Afin d'observer l'incidence de la nutrition sur la performance, la course de durée a
été effectuée lors de la première séance à 14 heures, soit deux heures après le repas du midi.
Puis, lors d'une deuxième séance, elle a été effectuée à 16 heures, soit quatre heures après le
repas. Dans les deux cas, le nombre de tours effectués par chaque élève pendant la course a
été relevé par un observateur. L'ensemble des résultats a été reporté dans le tableau suivant :
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Élèves Nombre de tours effectués
à 14 heures
Nombre de tours effectués
à 16 heures
Heure de la
meilleure
performanceA 9 8 14 HB 9 8 14 HC 11 10 14 HD 10 9 14 HE 15 12 14 HF 10 8 14 HG 11 10 14 HH 11 10 14 HI 12 10 14 HJ 16 9 14 HK 16 10 14 HL 15 10 14 HM 11 10 14 H N 14 11 14 HO 8 9 16 HP 12 12Q 14 12 14 HR 17 13 14 HS 10 10T 10 10U 15 13 14 hV 12 11 14 HW 11 10 14 HX 10 10Y 16 10 14 H
Sur 25 élèves, 20 élèves ont effectué une meilleure performance physique à 14 heures.
Seulement l'un d'entre eux a réalisé une meilleure performance à 16 heures et quatre élèves
ont effectué les mêmes performances à 14 heures et à 16 heures.
80 % des performances ont été meilleures à 14 heures. 4 % l'ont été à 16 heures et 16
% des performances ont été identiques à 14 heures et à 16 heures.
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VERBALISATION :
Une séance d'oral a suivi les deux séances d'endurance. Durant celle-ci, j'ai demandé
aux élèves si leur performance était meilleure à 14 heures, soit peu de temps après manger ou
si elle était meilleure à 16 heures, soit quatre heures après le repas du midi.
Les élèves ont répondu qu'ils étaient plus performants après le repas car manger donne
de l'énergie. Cette dernière est surtout apportée par les sucres lents. Les élèves ont dit que les
athlètes remportent des courses car ils consomment beaucoup de ces sucres.
Pour eux, il vaut mieux aller faire de l'exercice physique peu de temps après manger
car manger donne de l'énergie, des protides et tout ce dont le corps a besoin.
ANALYSE :
Cette expérience m'a permis de vérifier ma première hypothèse puisque je supposais
que les performances effectuées à 14 heures seraient meilleures que celles effectuées à 16
heures. Cette supposition s'est vérifiée grâce au tableau qui révèle que la majorité de la classe
a eu de meilleures performances à 14 heures. Je m'attendais à ce que tous les élèves de la
classe aient un meilleur rendement physique à 14 heures mais il s'est avéré que 4 élèves ont
réalisé les mêmes performances à 14 heures et à 16 heures. Ceci peut s'expliquer par le fait
que le repas du midi n'était probablement pas assez riche en sucres lents ou par le fait qu'il
était trop riche en lipides. Ces derniers étant difficiles à digérer. Seul un élève a réalisé une
meilleure performance à 16 heures : il a couru un tour de plus. Ceci n'est pas assez significatif
pour être pris en compte dans ma démarche.
La séance d'oral a montré que les élèves ont fait la relation entre la nutrition et la
performance. Pour eux, la performance physique est meilleure après le repas car manger
donne de l'énergie. Énergie essentiellement apportée par les sucres lents. L'alimentation donne
l'énergie nécessaire pour effectuer un effort physique. La verbalisation montre que les élèves
n'ont pas conscience du temps de digestion nécessaire avant d'effectuer une activité physique.
En effet, avant d'effectuer un exercice physique, il faut attendre plus ou moins trois heures
après le repas pour que la digestion soit terminée. Ce délai est nécessaire car durant la
digestion, il y a un afflux de sang supplémentaire vers les organes digestifs. Au moment de
20
l'effort, le muscle a également besoin d'un apport sanguin accru et celui-ci est limité en
période de digestion. De plus, l'effort physique ralentit la digestion et la vidange gastrique ce
qui peut provoquer un malaise lors de l'effort physique.
Enfin, cette séance n'est pas tout à fait satisfaisante car ma question de départ a induit
la réponse des élèves qui ont tout de suite fait la relation entre la performance et la nutrition.
J'aurai dû leur formuler autrement : les performances à 14 heures et 16 heures sont-elles
identiques, pourquoi ?
b) DEUXIÈME EXPÉRIENCE :
Pour ma deuxième expérience, les élèves ont tous couru huit minutes à 14 heures
après le repas du midi. Puis, la classe a été divisée en trois groupes : un groupe qui boit
un verre d'eau, un groupe qui mange une barre de céréales, un groupe témoin (groupe
qui ne mange pas et ne boit pas). L'ensemble des groupes a couru à 16 heures. Pour cette
expérience, j'ai supposé que le groupe qui avait mangé une barre de céréales, deux
heures avant la course, effectuerait la même performance à 16 heures que celle de 14
heures. Ceci peut s'expliquer par l'ingestion de sucres lents fournis par la barre
énergétique. J'ai supposé que les performances des deux autres groupes seraient moins
bonnes à 16 heures qu'à 14 heures car aucun apport nutritionnel n'a été effectué durant
les deux heures précédant la pratique sportive.
La classe a été divisée en deux groupes : les coureurs et les observateurs. Les élèves
ont effectué une course de huit minutes sans s'arrêter en essayant de réaliser la meilleure
performance possible. Les observateurs ont noté le nombre de tours parcourus. Cette étape est
le pré-test de l'expérience. Elle a été réalisée dès que les élèves sont arrivés à 14 heures. À
cette heure, les élèves ont tous déjeuné le midi. Les performances de ce pré-test ont été
reportées dans un tableau.
Pour la deuxième séance de l'expérimentation, la classe a été divisée en trois groupes :
un groupe témoin, un groupe buvant un verre d'eau et un groupe mangeant un gâteau
énergétique. Les élèves ont couru comme pour la séance précédente.
Les performances de cette séance ont été également reportées dans le tableau ci-
dessous :
21
élèvesNombre de tours
pré-test(à 14 heures)
Nouvelle performance(à 16 heures)
Meilleure performance
A 9 8 À 14 heuresB 9 8 À 14 heures
C 11 10 À 14 heuresD 10 9 À 14 heures
E 15 12 À 14 heuresF 10 8 À 14 heures
G 11 10 À 14 heuresH 11 10 À 14 heures
I 12 10 À 14 heuresJ 16 12 À 14 heures
K 16 10 À 14 heuresL 15 10 À 14 heures
M 11 10 À 14 heuresN 14 11 À 14 heures
O 8 9 À 16 heuresP 12 12
Q 14 14R 17 16 À 14 heures
S 10 10T 10 10
U 15 15V 12 12
W 11 11X 10 10
Y 16 16
Élèves qui n'ont ni mangé ni bu .
Élèves qui ont bu .
Élèves qui ont mangé un gâteau .
Ce tableau montre que la performance à 16 heures est moins bonne que la performance
à 14 heures lorsque les élèves n'ont rien bu et rien mangé depuis le repas du midi. Par contre,
elle est identique à celle de 14 heures quand les élèves ont pris un gâteau deux heures avant de
courir.
22
VERBALISATION ET ANALYSE :
Ce tableau a été montré aux élèves qui en ont conclu que :
– lorsqu'on ne mange pas quelque chose avant de courir, les performances ne sont pas les
mêmes. Elles sont moins bonnes. De plus, il est plus difficile de courir à 16 heures car la
fatigue se fait sentir plus rapidement. Certains élèves ont dû marcher au cours des huit
minutes.
– Le fait de boire de l'eau ne donne pas d'énergie. Elle ne permet pas de faire une aussi
bonne performance qu'à 14 heures.
– Les élèves qui ont mangé une barre de céréales, avant de courir, ont eu le sentiment d'être
moins fatigués, de marcher beaucoup moins et de pouvoir réaliser un plus grand nombre
de tours. Ils se sentaient plus à l'aise.
Les élèves se rendent compte que les aliments, notamment les sucres lents sont
indispensables au sportif et ont une incidence sur la performance, ils l'améliorent. En effet,
certains d'entre eux ont déjà vu et entendu à la télévision ou à la maison des sportifs manger
des féculents avant un événement important pour ne pas avoir de défaillance physique.
Les élèves ne s'intéressent à l'eau qu'après avoir fourni un effort parce qu'ils ont soif.
Ils ne pensent pas qu'elle est indispensable au sportif avant, pendant et après l'effort. Elle
permet de réhydrater le corps et de maintenir la performance. Toutefois, comme l'effort
demandé ne dure pas plus de huit minutes, la déshydratation n'est pas importante. Ils en ont
conclu que l'eau n'a pas été nécessaire à l'amélioration de la performance.
Grâce à la prise de sucres lents, les élèves ont effectué une performance physique à 16
heures équivalentes à celle de 14 heures. Cette prise de glucides a apporté l'énergie nécessaire
au bon fonctionnement des muscles.
Pour que cette expérience fonctionne, il faut donner la barre énergétique au moins
deux heures avant de faire courir les élèves si l'on veut que les performances soient
améliorées. Ce délai est nécessaire pour que la digestion soit terminée.
Cette expérience a suscité l'intérêt des élèves qui ont pris du plaisir lors de la pratique
physique et qui ont montré un désir de voir si leur performance a été modifiée par la prise
d'eau ou de la barre céréalière.
23
c) SÉQUENCE DE SCIENCES :
La performance physique a permis d'établir un lien entre le sport et la nutrition. Grâce
au travail mené en EPS, les élèves ont pris conscience que manger apporte de l'énergie. Ces
séances d'EPS sont une excellente approche de l'alimentation et constituent une situation
déclenchante.
Suite à ce travail en EPS, une séquence sur l'alimentation a été mise en place. Voici
son contenu :
• Séance 1 : (annexes 1 et 2)
L'objectif de cette séance a été de dégager la classification des aliments et de faire
comprendre la nécessité d'équilibrer son alimentation.
Les élèves ont travaillé seuls et ont noté sur une feuille tous les aliments qu'ils ont
consommés durant le repas du midi. Une mise en commun a été effectuée. Durant cette phase,
un inventaire de tout ce que les élèves ont mangé a été effectué.
Ensuite, les élèves ont travaillé par groupes de cinq et ont cherché les différentes
manières de classer ces aliments.
Enfin, les différentes productions (feuilles A3) ont été affichées au tableau.
De cette mise en commun a découlé une trace écrite. Les élèves ont classé les aliments
en trois groupes (entrées, plats, desserts) ou en cinq groupes (viande, entrées, légumes,
fromage, desserts).
À ce stade, les élèves ne connaissaient pas les différents groupes d'aliments. Ils ont
effectué leur classement en fonction des différents moments du repas ou en mélangeant ces
différents moments avec quelques grands groupes d'aliments.
24
• Séance 2 : (annexes 3 et 4)
L'objectif de cette séance a été de dégager la classification des aliments et de
comprendre la nécessité d'équilibrer son alimentation.
La photocopie sur laquelle figure les groupes d'aliments est distribuée. Il est demandé
aux élèves ce que représente ce schéma. Il représente les sept groupes d'aliments :
- groupe 1 : lait et produits laitiers
- groupe 2 : viandes, poissons et oeufs
- groupe 3 : légumes et fruits crus
- groupe 4 : légumes et fruits cuits
- groupe 5 : féculents
- groupe 6 : matières grasses
- groupe 7 : boissons
Les élèves ont travaillé par groupes de cinq et ont composé un menu équilibré.
Les feuilles A3 ont été ensuite affichées au tableau et les propositions de menus ont été
soumises à la réflexion critique de l'ensemble de la classe.
Les élèves ont dicté à la fin une trace écrite : Avoir une alimentation équilibrée, c'est
fournir au corps les matériaux dont il a besoin d'une part en qualité, d'autre part en quantité.
Pour être en bonne santé, il faut quotidiennement trouver dans son alimentation un
représentant de chaque groupe et, si possible, pour chacun des repas de la journée.
• Séance 3 : (annexes 5 et 6)
L'objectif de cette séance a été de savoir à quoi servent les aliments.
Pour introduire cette séance, j'ai posé une question aux élèves : « À quoi servent les
aliments ? »
Les élèves ont répondu qu'ils servent à faire grandir, à faire bouger. Une affiche a
permis de montrer le rôle des différents aliments. De plus, un texte décrivant le rôle de chaque
groupe d'aliments a été donné.
25
Il en a résulté que les aliments des groupes :
– 1 et 2 fournissent les matériaux de construction au corps
– 5 et 6 fournissent de l'énergie
– 3 et 4 fournissent les outils nécessaires pour le fonctionnement du corps.
• Séance 4: (annexes 7 et 8)
L'objectif de cette séance a été de faire découvrir l'aspect quantitatif de nos besoins
alimentaires : il faut manger en quantité suffisante pour couvrir les dépenses énergétiques et
un apport minimum en protides est nécessaire. Le deuxième objectif est de faire utiliser les
informations fournies par le tableau et de faire prendre conscience que tous les aliments n'ont
pas la même valeur alimentaire.
Les élèves ont dû lire le document et le compléter par groupes de deux. Puis, un élève
est venu le corriger au tableau.
2) STAGE EN MS / GS :
Avant de partir en stage en responsabilité 2, j'ai fait des recherches théoriques sur les
démarches et j'ai trouvé une démarche de construction de savoir : la situation-problème en
EPS. Cette pédagogie décrite par Gérard de Vecchi et Olivier Brignon, dans les cahiers
pédagogiques numéro 412, laisse plus de place à la prise de sens et à la démarche des élèves.
Une situation-problème donne plus de sens aux activités d'apprentissage et permet à l'élève de
développer au moins dans une certaine mesure, une démarche qui est la sienne.
Pour ce stage, j'ai décidé de me servir de la performance physique pour aborder les
notions diététiques en utilisant une situation-problème.
Lors de chaque séance d' EPS, les élèves avaient pour objectif de sauter à pieds joints
dans 20 cerceaux. J'ai choisi un grand nombre de cerceaux pour confronter les élèves à un
effort important qui nécessite beaucoup d'énergie. Pour ce stage, j'ai décidé de ne pas faire
courir les élèves car la cour n'était pas appropriée : elle était pleine de recoins. Elle n'apportait
pas la sécurité nécessaire pour la pratique physique.
Lors de la première séance, les élèves ont sauté dans les cerceaux à 9H30 soit peu de
26
temps après le petit-déjeuner. Pour la deuxième séance effectuée le lendemain, ils ont sauté
dans les cerceaux vers 16H00 soit quatre heures après le repas. Il aurait sans doute été
préférable de les faire sauter vers 11H30 le matin mais les dispositions matérielles et
humaines ne me l'ont pas permis.
À la fin de la deuxième séance, une séance de verbalisation au coin regroupement a eu
lieu. J'ai demandé aux élèves s'il était plus facile, pour eux, de sauter le matin ou de sauter
l'après-midi. Ils ont répondu qu'il était plus facile de sauter le matin car le matin ils sont plus
en forme puisqu'ils ont dormi. Pour eux, dormir apporte de l'énergie. Cette énergie vient
également de l'eau et du jus de fruits, apportant des vitamines, ingérés pendant le petit
déjeuner.
Ensuite, je leur ai posé une autre question : « Que faudrait-il faire pour que la
performance de l'après-midi soit la même que celle du matin ? ». En fait, « Que faudrait-il
faire pour qu'il soit aussi facile de sauter l'après-midi que le matin ? ». Cette question a du
sens puisqu'elle interpelle, concerne l'élève. De plus, elle est liée à un obstacle défini :
comment faire pour que les sauts de l'après-midi soient aussi faciles à faire que ceux du matin.
Elle fait naître un questionnement chez les élèves qui ont proposé des solutions à ce
questionnement. Ils ont envisagé trois solutions possibles : dormir, boire et manger. Chacune
d'elles a été testée ensuite.
a) TEST 1 : LA SIESTE
Pour ce test, les élèves se sont couchés une heure en début d'après-midi puis ils se sont
levés. Les sauts dans les 20 cerceaux ont été effectués à 16 heures soit environ une heure après
la sieste. J'ai préféré leur laisser une heure avant de sauter pour que chaque élève ait le temps
de bien se réveiller.
Une verbalisation au coin regroupement a suivi les sauts. Elle a mis en évidence que le
fait d'avoir fait une sieste n'a pas permis de mieux sauter. Pour les élèves, il était plus facile de
sauter le matin.
À la fin de la séance de verbalisation, les élèves ont rappelé ce qu'il faudrait faire pour
que la performance de l'après-midi soit égale à celle du matin. Ils ont répondu qu'il faudrait
manger car ça permet de sauter plus vite et qu'il faudrait boire car ça permet d'avoir moins
chaud.
27
b) TEST 2 : BOIRE ET MANGER
Pour ce test, la classe a été divisée en trois groupes : un groupe qui ne mange rien et ne
boit rien (le groupe témoin), un groupe qui mange et un groupe qui boit. Le quatre-quart a été
donné deux heures avant de sauter pour que la digestion soit terminée au moment de la
pratique physique.
Les élèves ont effectué les sauts dans les 20 cerceaux à 16 heures.
Une séance de verbalisation a suivi les différents sauts. Les élèves qui n'ont ni bu ni
mangé et ceux qui ont bu ont trouvé qu'il n'y a pas eu d'effet. Pour ces deux groupes, rien n'a
changé. L' interrogation des élèves qui ont mangé a montré qu'il a été plus facile de sauter
après avoir mangé.
Pour terminer la séance, j'ai posé une question aux élèves : « Que faut-il faire avant de
faire du sport ? ». Les élèves ont répondu qu'il fallait manger avant car manger apporte de
l'énergie qui permet de sauter plus haut et plus vite.
c) CONCLUSION
Cette démarche a laissé beaucoup de place aux élèves qui ont proposé eux-mêmes une
solution à l'obstacle. De plus, elle a permis d'établir un lien entre la performance et la
nutrition. Elle a débouché sur un savoir d'ordre général : manger deux heures avant de faire
une activité physique rend l'activité plus facile à réaliser puisque cela fournit de l'énergie au
corps.
Durant cette séquence, j'ai pris le temps réalisé par chaque élève pour sauter dans les
20 cerceaux. Les résultats ont été reportés dans le tableau ci-dessous :
28
élèves Temps à 9H30 Temps à 16 heures
Temps à 16 heures après
sieste
Temps à 16 heures après le
test 2E1 14 secondes 15 secondes 14 secondes 15 secondesE2 16 secondes 16 secondes 13 secondes 15 secondesE5 17 secondes 24 secondes 17 secondes 22 secondesE7 13 secondes 13 secondes 12 secondes 12 secondesE8 12 secondes 15 secondes 14 secondes 12 secondesE11 14 secondes 20 secondes 15 secondes 20 secondesE13 20 secondes 30 secondes 19 secondes 26 secondesE14 17 secondes 15 secondes 12 secondes 13 secondesE15 39 secondes 40 secondes 35 secondes 26 secondesE16 16 secondes 25 secondes 14 secondes 16 secondesE17 22 secondes 24 secondes 16 secondes 27 secondesE18 12 secondes 18 secondes 13 secondes 15 secondesE19 15 secondes 20 secondes 16 secondes 25 secondesE20 9 secondes 12 secondes 9 secondes 11 secondesE21 10 secondes 12 secondes 14 secondes 12 secondesE23 15 secondes 20 secondes 20 secondes 16 secondesE24 13 secondes 13 secondes 11 secondes 11 secondesE25 15 secondes 19 secondes 17 secondes 18 secondesE26 13 secondes 16 secondes 14 secondes 14 secondesE27 10 secondes 13 secondes 11 secondes 10 secondesE28 18 secondes 21 secondes 20 secondes 23 secondesE29 26 secondes 30 secondes 22 secondes 14 secondes
élèves témoin élèves ayant mangé élèves ayant bu
Au départ, je voulais exploiter ces résultats mais je me suis rendue compte que je ne
pouvais pas les montrer aux élèves car ils étaient trop jeunes pour pouvoir lire un tableau et
l'interpréter. La lecture de ce tableau ne nous permet pas d'affirmer que la sieste, la boisson, le
quatre-quart modifient la performance physique puisque le temps mis pour sauter les vingt
cerceaux ne varie que de quelques secondes. De plus, ce tableau ne nous permet pas non plus
d'affirmer que la performance du matin est meilleure que celle de l'après-midi car le temps ne
varie que de quelques secondes.
29
L'emploi du chronomètre n'était pas pertinent puisqu'il n'apporte qu'une très faible
variation du temps. De plus, cette dernière dépend du temps de réaction de l'élève quand le
départ est donné, du temps de réaction de l'enseignante (moment où elle appuie sur le
chronomètre et moment où elle l'arrête).
Avec cette mesure, je me rends compte qu'il aurait mieux valu compter le nombre de
cerceaux sautés par l'élève avant un arrêt. La performance aurait été alors mieux quantifiée.
Ce tableau nous permet de voir que les élèves au cours des séances améliorent leur
vitesse de saut. Cette amélioration se justifie par l'entraînement.
d) PROLONGEMENTS POSSIBLES :
Mon stage de trois semaines ne m'a pas permis d'aller au-delà des séances d'EPS. Si
j'avais eu plus de temps, j'aurais proposé un travail en sciences dont l'objectif aurait été de
connaître et appliquer quelques règles d'hygiène de l'alimentation (régularité des repas,
composition des menus). Ces règles d'hygiène sont incluses dans le volet éducation à la santé.
30
CONCLUSION:
Comme l'éducation à la santé est transdisciplinaire, mon mémoire est basé sur
l'éducation physique et sur les sciences. Il m'a permis d'introduire la nutrition à l'aide de la
performance physique et de savoir comment la performance en éducation physique et sportive
permet l'apprentissage de l'éducation à la santé.
Pour répondre à ce questionnement, trois protocoles ont été mis en place et ont permis
d'aboutir à la conclusion suivante : une bonne nutrition permet d'effectuer une bonne
performance physique. À partir de ce constat, une séquence de sciences sur l'alimentation a pu
être mise en place et a abouti à cette conclusion : pour être en bonne santé, il faut manger
équilibré c'est-à-dire avoir à chaque repas l'un des constituants de chaque groupe d'aliments.
Ce mémoire m'a également permis d'approfondir mes connaissances sur la nutrition de
l'enfant sportif. Ces dernières me permettent d'aborder l'EPS différemment en classe.
Dorénavant, je veillerai à ce que mes élèves aient tous mangé deux heures avant la pratique
physique et je m'arrangerai pour qu'ils boivent avant, après et pendant l'effort.
J'ai également découvert à travers mes recherches les situations-problèmes en EPS. La
mise en place de cette démarche a suscité l'intérêt des élèves qui avaient beaucoup d'entrain et
de joie à effectuer les activités. Il pourrait être intéressant de mettre en place des situations
problèmes dans d'autres domaines.
31
BIBLIOGRAPHIE
• Ministère de l'Éducation Nationale. Qu'apprend-on à l'école maternelle ?. CNDP,
2005.
• Ministère de l'Éducation Nationale. Qu'apprend-on à l'école élémentaire ?. CNDP,
2005.
• Ministère de l'Éducation Nationale. Fiches connaissances cycles 2 et 3. CNDP, 2002.
• W.McARDLE, F.KATCH, V.KATCH. Physiologie de l'activité physique, Maloine /
Edisem, 2001.
• Charles M. THIEBAULD, Pierre SPRUMONT. L'enfant et le sport. De Boeck
Université,1998.
• Gérard de Vecchi, Olivier Brignon. Les situations problèmes. Cahiers pédagogiques.
2003. Souffrances de profs, 412. 60-61.
• Robert LARUE, École et santé : le pari de l'éducation, Hachette éducation, 2000
WEBOGRAPHIE:
http://www.manger-bouger.fr
DVD:• MGEN. Nutrition le CDVD. 2005.
32
Annexe 1:
Matière: Sciences Cycles: 2 et 3 Niveaux: CE1/CE2
Objectif(s): étudier l'alimentation
Sous-objectifs sélectionnés:
-Dégager la classification des aliments.
-Comprendre la nécessité d'équilibrer son alimentation.
Déroulement de la séance:
Travail individuel puis collectif:
Faire noter à chaque élève tous les aliments qu'il a consommé le midi.
Faire l'inventaire de ce que les enfants ont mangé .
Par groupes de 5:
Les inviter à chercher différentes manières de classer ces aliments.
Réaliser sur feuille A3 le classement.
Durée:
1H
Place dans la séquence:
1
Matériel:
- Une feuille A3 par groupe de 5
-Photocopies
Compétences à évaluer:
cf les sous-objectifs
Type(s) de fonctionnement:
groupes de 5.
Travail collectif:
Afficher les productions et faire confronter les différentes représentations.
Conclusion possible:(trace écrite)
• Il y a autant de classements possibles que de critères choisis (aliments cuits/aliments crus; aliments d'origine animale/aliments d'origine végétale; aliments produits localement/aliments produits dans d'autres pays; aliments salés/aliments sucrés...);
• Il permet de dire clairement que tout ce que nous mangeons est d'origine animale ou d'origine végétale.
34
Annexe 3:
Matière: Sciences Cycles: 2 et 3 Niveaux: CE1/CE2
Objectif(s): Etudier l'alimentation
Sous-objectifs sélectionnés:
-Dégager la classification des aliments.
-Comprendre la nécessité d'équilibrer son alimentation.
Déroulement de la séance:
Travail collectif:
Distribuer la photocopie sur laquelle figure les groupes d'aliments.
Leur demander ce que représente le dessin.
Un classement d'aliments proposés par des médecins.
Pour assurer correctement les besoins de l'organisme, il faut quotidiennement trouver dans son alimentation un représentant des groupes et, si possible, pour chacun des
repas de la journée.
Durée:
1H
Place dans la séquence:
2
Matériel:
-Mallette pédagogique L'alimentation,
-Photocopies (1 par élève)
-Feuille A3 par groupe de 5
Compétences à évaluer:
cf les sous-objectifs
Type(s) de fonctionnement:
groupes de 5.
Par groupes de 5:
Distribuer les « faux » aliments et les inviter à classer les différents aliments selon le groupe auxquels ils appartiennent.
Travail collectif:
Correction collective et confrontation des résultats.
Par groupes de 5:
Chaque équipe d'enfants compose un menu équilibré pour chacun des trois repas d'une journée. Les propositions de menus sont écrites sur une grande feuille de papier et sont ensuite soumises à la réflexion critique de l'ensemble de la classe.
Conclusion possible:(trace écrite)
• Avoir une alimentation équilibrée , c'est fournir au corps les matériaux dont il a besoin d'une part en qualité (on ne peut manger n'importe quoi, n'importe quand), d'autre part en quantité (trop manger ou manger insuffisamment est une erreur.
36
Annexe 5:
Matière: Sciences Cycles: 2 et 3 Niveaux: CE1/CE2
Objectif(s): Etudier l'alimentation
Sous-objectifs sélectionnés:
-Dégager la classification des aliments.
-Comprendre la nécessité d'équilibrer son alimentation.
Déroulement de la séance:
Travail collectif:
A quoi servent les aliments?Réponses attendues:
- « Les aliments servent à nous faire grandir » (c'est-à-dire servent à fabriquer notre corps);
- « Les aliments servent à nous faire bouger » (c'est-à-dire sont l'équivalent de l'essence d'une voiture, la source d'énergie de nos mouvements).
Durée:
1H
Place dans la séquence:
3
Matériel:
-Mallette pédagogique L'alimentation,
-Photocopies (1 par élève)
-Feuille A3 par groupe de 5
Compétences à évaluer:
cf les sous-objectifs
Type(s) de fonctionnement:
groupes de 5.
Demander alors aux élèves d'essayer de comprendre ce qu'apportent les divers groupes d'aliments: matériaux de construction? Énergie? Autre chose?
Une comparaison intéressante peut être approfondie: la comparaison entre la construction du corps et la construction d'une maison.
– La construction d'une maison nécessite des matériaux variés (briques, sable, ciment, plâtre...); elle consomme de l'énergie (essence, électricité...)pour le fonctionnement de certaines machines; elle nécessite l'emploi d'outils (grues, truelles).
– La construction du corps humain nécessite l'emploi de matériaux (les protéines, le calcium...); elle consomme de l'énergie et exige la présence de certains outils de fonctionnement (vitamines...).
Une différence fondamentale avec la construction d'une maison: la construction du corps humain n'est jamais terminée. Tout au long de la vie, certaines « briques ».qui constituent le mur sont remplacées par d'autres. Il y a remaniement constant, même si celui-ci passe totalement inaperçu. Ce remaniement (qui ne cesse qu'avec) consomme de l'énergie (c'est-à-dire utilise une partie des aliments pour couvrir les besoins). Ce remaniement constant est l'une des principales caractéristiques de la vie et explique que nous mangions presque autant tout au long de notre vie, et pas seulement au moment de la croissance.
Donner l'exercice à faire.
38
Annexe 7:
Matière: Sciences Cycles: 2 et 3 Niveaux: CE1/CE2
Objectif(s): Étudier l'alimentation
Sous-objectifs sélectionnés:
-Découvrir l'aspect quantitatif de nos besoins alimentaires: il faut manger en quantité suffisante pour couvrir les dépenses énergétiques et un apport minimum en protides est nécessaire.
-utiliser les informations fournies par le tableau et prendre conscience que tous les aliments n'ont pas la même valeur alimentaire..
Déroulement de la séance:
Il faut manger suffisamment:
Travail par groupe de 2:
Lire le document avec les élèves et leur demander de le compléter par groupe de deux.
Demander à un élève de venir au tableau pour corriger le document.
Durée:
1H
Place dans la séquence:
4
Matériel:
-Photocopies (1 par élève)
Compétences à évaluer:
cf les sous-objectifs
Type(s) de fonctionnement:
groupes de 2.
Trace écrite:
Ce document permet de découvrir l'aspect quantitatif de nos besoins alimentaires: il faut manger suffisamment pour couvrir les dépenses énergétiques et un apport minimum en protides est nécessaire.
40
COMMENT ABORDER LES NOTIONS DIÉTÉTIQUES À TRAVERS L'ÉDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE
POUR ÉDUQUER À LA SANTÉ ?
RÉSUMÉ :
L'éducation à la santé est transdisciplinaire, c'est pourquoi ce mémoire est basé sur l'éducation physique et sur les sciences. L'alimentation est un sujet énormément traité à l'école par l'intermédiaire des sciences. L'étude de l'alimentation est ici introduite à l'aide de l'analyse de la performance physique en éducation physique et sportive. Trois protocoles ont été mis en place pour savoir comment la performance permet d'éduquer à la santé.
MOTS CLÉS :
éducation à la santé – nutrition – performance physique – éducation physique et sportive – démarche pédagogique.
42
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