colloque nos jeunes à risque uramel haïti - mai 2015

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Health & Medicine

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Nos jeunes à risque

Comment les identifier?Quelles sont les ressources?Que faire pour les aider?

URAMEL Unité de Recherche et d’Action Medico LégalePort-au-Prince, Haïti26 mai 2015

Colloque sur la santé mentale des jeunes haïtiens

Nos jeunes à risque

Vincenzo Di Nicola, MPhil, MD, PhD, FRCPC, FAPAProfesseur titulaire de psychiatrie Université de MontréalChef du Service de pédopsychiatrieHôpital Maisonneuve-Rosemont

« Dokté Timoun »

An Ayiti — an Kreyòl

Contact : Vincenzo Di Nicola

Courriel : VincenzoDiNicola@gmail.com

Links :

https://umontreal.academia.edu/VincenzoDiNicola

http://www.slideshare.net/PhiloShrink

http://www.amazon.com/Vincenzo-Di-Nicola/e/B004NILQFS/ref=dp_byline_cont_book_1

Blog :

http://philoshrink.blogspot.com/

« Pitit se richès malere »

Les enfants sont la richesse des pauvres.

Objectifs

1. Comment identifier les jeunes à risque ou déjà en difficulté.

2. Comment créer un réseau de partenaires avec les familles, les communautés, les écoles et les services sociaux et de la santé.

3. Quelles interventions à privilégier lorsque les ressources sont limitées?

1. Comment identifier les jeunes à risque ou déjà en difficulté

1. Comment identifier les jeunes à risque ou déjà en difficulté

• Comment définir « risque » et « maladie »

• Facteurs de risque

Problèmes de santé mentale

• Définition

• Épidémiologie

• Pertinence

Kenya Indonesia

Somaliland

Classification en pédopsychiatrie

• L’approche « classique »

• ICD-10 – WHO / CIM-10 – OMS

• DSM5 – APA

L’approche « classique »

• Problèmes internalisés (émotionnels)« l’enfant troublé » p.ex., anxiété, dépression

• Problèmes externalisés (comportementaux)« l’enfant troublant »

p.ex., trouble attentionnel, trouble d’opposition

• Problèmes développementaux« l’enfant avec un délai, l’enfant différent »

p.ex., déficience intellectuelle, autisme

American Psychiatric Association

Diagnostic and Statistical Manuel of

Mental Disorders

Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux

American Psychiatric Association

Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorders

Version Date # de pathologies

Pages

Orientation

DSM-I 1952 130 106 Influence de Freud• Psychoses/névroses• « Réaction »

DSM-II 1968 134 182 • Réaction éliminée• Névrose rétenue

DSM-III 1980 265 494 Robert Spitzer, influence de Wilhelm Reich• « Trouble », RDC• Athéorique• Comportementaliste• Antipsychanalytique

DSM-III-R 1987 292 567 Spitzer

DSM-IV 1994 297 886 Allen Frances

DSM-IV-TR

2000 • Système multiaxial

DSM-5 2013 947 David Kupfer & Darrel Regier• Élimination des axes• Controversé• NIMH – RDoC vs. APA

Histoire des diagnostiques

1860 Census – 6 inpatient diagnoses

WWI and Freud - outpt expansion

1952 DSM I - outpt expansion

1968 DSM II - unreliable, unused

1975 RDC - few dx, criteria based

1980 DSM III - many dx, splitters system

1987 DSM III-R - too much, too soon

1994 DSM IV - conservativeSource : Allen Frances, DSM-IV Chairman

Facteurs de risque

• Déterminants sociaux de la santé

• « ACE Study » ÉUA

Points saillants

• Facteurs de risque

Épidémiologie des problèmes des jeunes dans la population

Étude « ACE » (ÉUA) 

• Classification de problèmes en pédopsychiatrie

Après la Coupe mondiale - 2006 Photo :

V Di Nicola

L’avenir de son enfant est l’oeuvre de sa mère.

—Napoléon (1769-1821)

2. Comment créer un réseau departenaires avec les familles, les communautés, les écoles et les services sociaux et de la santé

2. Comment créer un réseau departenaires avec les familles, les communautés, les écoles et les services sociaux et de la santé

• Facteurs protecteurs

• Contextes sociaux

• Créer un réseau

Concerter les contextes sociaux des jeunes • les familles

• les écoles • les services sociaux et de la santé

• Sont des « contextes naturels »

« Contextes naturels »

La meilleure manière et les meilleurs lieux pour identifier les jeunes à risque c’est par l’intermédiaire des gens qui les côtoient dans la vie quotidienne

Le défi c’est de créer un réseau de partenaires avec les organismes sociaux qui s’occupent des jeunes et de concerter leurs efforts de façon efficace et harmonieuse

Partenaires potentiels

Dans chaque domaine, identifier des alliances naturelles entre professionnels et travailleurs

p.ex., en santé publique, les

infirmiers, les médecins et d’autres professionnels.

p.ex., en santé mentale, les psychiatres généralistes, les psychologues et les travailleurs sociaux.

Partenaires potentiels Les familles

Services sociaux

Services de la santé Santé publique (infirmiers, médecins, etc.)PédiatrieMédecine familiale ou générale Santé mentale

Systèmes scolaires

Organismes religieux

Sports/loisirs

Interventions familiales et sociales

« Dèyè chak timoun gen yon fanmi e yon kilti »

Derrière chaque enfant on retrouve une famille et une culture :

La thérapie familiale culturelleavec les familles haïtiennes

Points saillants

• Facteurs protecteurs

• Contextes sociaux – « contextes naturels »

des jeunes

• Création d’un réseau de services pour les jeunes

Child Mental Health Prevalence Studies

Kohn 2013

Treatment Gap for Children

Treatment Gap Children WHO-AIMS in 42-low and middle-income countries confirmed that

mental health services for children and adolescents are extremely scarce and access to appropriate care is greatly limited

Chile 59.4% of children and adolescents who have a psychiatric disorder with significant impairment do not receive treatment whether from the formal health care system or from their school

In Israel 66% of adolescents with mental disorders had unmet needs based on self-report and 60% based on maternal reports

In the USA 2001-2004 NHANES study reported an increase in service utilization among children, age 8-15, in comparison to past studies yet the treatment gap remained greater than 50% The NHANES study reported a range for the treatment gap 67.8% for

generalized anxiety disorder and panic disorder to 52.3% for attention deficit hyperactivity disorder

Studies from low-income countries are non-existentRéf : Morris 2011; Vicente, Kohn in press; Mansbach-Kleinfeld 2010; Merikanagas 2010

Treatment of Mental Disorders

Only a minority of individuals with mental and brain disorders, however, have received treatment in the proceeding year.

Initial treatment contact is frequently delayed for many years.

Resources for Mental HealthWHO-Atlas 2011

There is no greater insight into the future than recognizing … that when we save our children, we save ourselves.—Margaret Mead (1901-1978), American anthropologist

Il n’y a pas plus grande perspicacité de l’avenir que de reconnaître … que lorsque nous sauvons nos enfants nous nous sauvons.—Margaret Mead (1901-1978), anthropologue américaine

3. Quelles interventions à privilégier lorsque les ressources sont limitées?

3. Quelles interventions à privilégier lorsque les ressources sont limitées?

• Risque• Fardeau• Ressources disponibles

Ressources humaines

Turku, Finlande Photo : V Di Nicola

Les enfants ont plus besoin de modèles que de critiques.

- Joseph Joubert (1754-1824)

Resources for Mental HealthWHO-Atlas 2011

Resources for Mental HealthWHO-Atlas 2011

Resources for Mental HealthWHO-Atlas 2011

Resources for Mental HealthWHO-Atlas 2011

Human resources for mental health (psychiatrists, psychologists, nurses, and social workers) per 100 000 population. (WHO Mental Health Atlas 2005)

Proportion of specified budget allocated for mental health out of total health budget in each country (WHO Mental Health Atlas 2005)

Population in

Thousands

MNS Disorders DALYs per 100 000

Mental Health Professionals (per 100

000)

Health Providers

Burundi 6 602.0 1 787.2 1.7 0.2Central African Republic 3 819.0 1 741.1 0.2 0.5Congo 3 633.0 1 708.2 0.4 1.2Kenya 31 540.0 1 745.5 2.4 1.3Liberia 3 239.0 1 490.0 0.1 0.3Mali 12 623.0 1 417.5 0.2 0.7Nigeria 120 911.0 1 779.9 4.1 2.0Rwanda 8 272.0 1 555.0 1.1 0.5Swaziland 1 069.0 1 749.6 10.3 6.5Uganda 25 004.0 1 508.5 7.6 0.8Columbia 43 526.0 3 054.3 2.0 1.9Cuba 11 271.0 2 686.4 33.7 13.4Haiti 8 218.0 2 436.4 0.0 0.4Peru 26 767.0 2 711.4 13.1 1.8

India1 049 550.0 2 625.3 0.3 1.9

Sri Lanka 18 910.0 2 474.9 2.1 2.3

Countries with low and lower middle incomes by WHO region

http://www.who.int/mental_health/who_aims_country_reports/who_aims_report_haiti_fr.pdf

Tableau des professionnels intervenant en santé mentale en Haïti

SPECIALITÉS EFFECTIFS % par 100.000 HABITANTS

Médecins psychiatres 27 0,28 par 100.000 HabitantsMédecins généralistes 14 0.14 par 100.000 habitantsInfirmières 36 0.38 par 100.000 habitantsPsychologues 194 2.00 par 100.000 habitantsTravailleurs sociaux 82 0.86 par 100.000 habitantsErgothérapeutes 1Neurologue 1

Référence : http://www.who.int/mental_health/who_aims_country_reports/who_aims_report_haiti_fr.pdf

Principes et points saillants1. Faire une évaluation des besoins

(« needs assessment »).2. Faire une évaluation de la capacité de la société

pour répondre aux besoins (« capacity inventory »).

3. Un inventaire des besoins doit être établi avec une échelle des priorités.

4. Interventions choisies basées sur les besoins des jeunes et la capacité du système.

5. Favoriser des solutions simples (pas chères, pas complexes, pas technologiques).

6. Favoriser des solutions locales plutôt que les importer d’ailleurs.

Principes et points saillants7. Favoriser le plus possible des solutions sanctionnées

par les croyances, traditions, habitudes et capacités du peuple.

8. Favoriser la continuité de soins (du dépistage aux interventions et au suivi).

9. Favoriser l’intégration des interventions dans la communauté et les contextes naturels des jeunes.

10. Augmenter les capacités au rythme du système et assurer que chaque nouvel élément est intégré avant d’en ajouter d’autres (« capacity building »).

11. Quand les approches et les modèles proviennent de l’extérieure, autant que possible, jumeler chaque nouvelle idée avec une tradition du pays et demander la formation des gens du pays pour assurer la continuité de soins et l’autonomie du système de soins locaux.

RemerciementsDr Hans Lamarre, Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR) & Université de Montréal (UdeM)

Dre Marjorie Joseph, URAMEL – Unité de Recherche et d’Action Médico Légale, Port-au-Prince, Haïti

Dr Emmanuel Stip, Directeur, Département de psychiatrie, UdeM

Dr Samuel O. Okpaku, Center for Health, Culture and Society, Nashville, TN (ÉUA)

Dr Robert Kohn, Département de psychiatrie, Brown University, Providence, RI (ÉUA)

Bibliographie

http://www.who.int/mental_health/who_aims_country_reports/who_aims_report_haiti_fr.pdf

http://fr.wikipedia.org/wiki/Troubles_%C3%A9motionnels_et_du_comportement

http://fr.wikipedia.org/wiki/CIM-10_Chapitre_05_:_Troubles_mentaux_et_du_comportement

http://www.psychiatrictimes.com/dsm-5-0/diagnosing-psychiatric-disorders-synchronization-dsm-5-and-icd-10-cm/page/0/1

La sagesse nous envoie à l’enfance.

—Blaise Pascal (1623-1662)

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