chutes aux sports d'hiver les lits superposés

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1

« Chutes » aux sports d’hiver :

LES LITS SUPERPOSES

63 cas hospitalisés

C. Hébette, hôpital de Moûtiers23è réunion médicale du CERNA, 10/12/1999

2

Les accidents de sports d ’hiver

sont en fait variés

Il y a plusieurs façons de faire une chute aux spor ts d’hiver ; la plus commune se fait à ski, avec si le trauma est sérieu x, l’évacuation par le service des pistes et tout ce qui s’ensuit.

D’autres traumatismes peuvent entraîner l’hospitali sation, c’est le cas entre autres des chutes de lits superposés, don t la relativefréquence nous a incité à relever un certain nombre de cas.

3

LA SERIE

Cette série, qui est loin d ’être exhaustive, compor te 63 cas tous hospitalisés, surtout depuis 1985, avec quelques ca s plus anciens.

4

Ages (6 mois-82 ans)46

93 5

Enfants Adultes Agés nd

La grande majorité concerne des enfants ; notons ce pendant 3 casde 67, 70 et 82 ans !

5

Ages (enfants)

0

2

4

6

8

10

12

6 mois 2 4 6 8 10 12 14

En ce qui concerne ces enfants, en dehors du cas qu e l’on peut dire atypique du nourrisson de 6 mois, on remarque un pi c de fréquence vers 7 - 8 ans.

6

Sexe

Masc. : 33 Fém. : 28

nd : 2

28 cas féminins contre 33 masculins : on ne retrouv e donc pas laplus grande fréquence masculine habituelle en traum atologie.

7

Lieu de chute

Il s’agissait bien de chutes de lits superposés pro prement dits 57 fois; nous en avons rapproché 4 cas de chutes de me zzanines, 1 cas de couchette de train pendant le trajet vers les st ations, et 1 cas de tente surélevée (camping scout en station l’été).

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LES LESIONS

9

Traumatismes crâniens simples: 32Fractures

L’étude des lésions montre une nette prédominance d es traumatismes crâniens dits simples, caractérisés le plus souvent par une perte de connaissance initiale de brève durée, ou par des troubles de mémoire, des vomissements répétés, des céphalées marquées, de la pâleur. Leur caractère bénin n’est avéré qu’après observation clinique et actuellement scanner, ce qu i en pratique est difficile à réaliser sans hospitalisation quoiqu’en disent certains comités.

Il y a eu quand même 7 fractures du crâne, heureusement sans complications.

Si on ne tombe pas sur la tête,

c’est sur le membre supérieur, qui se fracture au coude 5 fois, à l’avant-bras 6 fois (dont une fracture ouverte), au poignet 5 fois,

ou sur le moignon de l’épaule : 3 fractures de clavicule.

Les 3 fractures du rachis ont été vues chez des personnes adultes ou âgées, la fracture de jambe (ouverte !) et la fracture de côtes chez des adultes.

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CONSEQUENCES

11

12 interventions chirurgicales sous anesthésie

dont 9 opérations sanglantes

Ces lésions ont nécessité 12 interventions chirurgi cales sous anesthésie, dont 9 opérations sanglantes.

12

Hospitalisation moyenne:

2 jours

(1-12)

La durée moyenne d’hospitalisation est courte, de l ’ordre de 2 jours, ( jours de vacances et dimanches compris )

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COMMENTAIRES

14

Les lits superposés sont nombreux en station

Les enfants sont excités

Cette pathologie n’est donc pas négligeable, d’auta nt qu’une certaine prévention est possible.

La relative fréquence de ces chutes de lits superpo sés en station s’explique facilement par la densité de ces équipem ent en rapport avec la cherté du mètre carré bâti en montagne. L’e xcitation desenfants liée au dépaysement, à la neige, joue sans doute un rôle.

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Pourquoi la chute ?

En général au cours du sommeil

Bien que cela ne soit pas toujours clairement noté dans les dossiers, il semble que la chute soit survenue plus souvent a u cours du sommeil (peut-être en rêvant comme Little Nemo ?) q u’au cours de jeux ou de chahut.

Un adulte est tombé lourdement sur le dos en faisant son lit et nous avons connaissance d’un cas (hors de cette série) de chute du sommier supérieur sur l’occupant inférieur par débricolage.

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PREVENTION

La possibilité d’une prévention fait pensons nous l ’intérêt de cette étude

17

Informer

Il faut porter à la connaissance des parents l’exis tence de ce risque, au cours des campagnes de prévention des accidents domestiques et de celles de prévention des accidents aux sports d’hiver.

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EHLASS

8 hôpitaux français, 123 cas 1986-89

Age : 1 à 10 : 75 % 5 à 10 : 41 %

Jeu : 30 % sommeil : 45 %

Lésions : contusions : 61 cr âne : 44

plaies : 14 visage : 11

fractures : 14 (adultes) épaule : 18

clavicule : 9

Hospitalisés : 29 % dont 35 % TC simples

La publication de l’EHLASS (système européen de rec ueil de données concernant les accidents domestiques) mérit erait d’être mieux connue.

Elle regroupe des dossiers de 8 hôpitaux français e t ses donnéesrecoupent souvent les nôtres : fréquence maximale d e 1 à 10 ans,fréquence des chutes au cours du sommeil, prédomina nce des traumatismes crâniens.

19

Couchette supérieure :

âge minimum : 6 ans

Parmi les précautions, la commission de sécurité de s consommateurs au secrétariat d’Etat à la consommatio n recommande un âge minimum de 6 ans pour l’accès à la couchette supérieure.

20

Norme NF D 62015

Depuis 1992, il existe une norme pour la fabrication des lits superposés. Elle prévoit notamment l’existence de 4 barrières fixes, mesurant au moins 26 cm au dessus du sommier, 16 cm au dessus du matelas ; l’échelle doit avoir au moins 30 cm de large, avec des échelons espacés de 20 à 30 cm, etc.

De nombreux lits construits avant cette date doiven t en fait être encore en service.

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Non conforme

Les lits construits avant 1992 doivent donc être vé rifiés ; ici par exemple, la barrière est symbolique.

22

Ceci dit, nous n’irons pas jusqu’à préconiser le p ort du casque ou du parachute .

23

* pour leurs dossiers, les Drs Cézerac, Bizri, Garnie r,Lepert, Zouaoui et Benammar ;

* pour son aide, Mme Jay, archiviste médicale ;

* pour les outils multimédia, le personnel de l’hôp italde Moûtiers.

Nous remercions

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