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BELLE

HIDEUSEMENT HIDEUSEMENT

Les danses macabres

La Danse macabre est un élément, le plus achevé, de l'art macabre duMoyen Âge, du XIVe au XVIe siècle. Par cette sarabande qui mêle mortset vivants, la Danse macabre souligne la vanité des distinctionssociales, dont se moquait le destin, fauchant le pape comme le pauvreprêtre, l'empereur comme le lansquenet (mercenaires).Tout au long du XVe siècle et au début du XVIe, ce thème est peint aTout au long du XVe siècle et au début du XVIe, ce thème est peint afresco sur les murs des églises et dans les cimetières d'Europe du Nord.Il est diffusé à travers l'Europe par les textes poétiques colportés par lestroupes de théâtre de rues.Cette forme d'expression est le résultat d'une prise de conscience etd'une réflexion sur la vie et la mort, dans une période où celle-ci estdevenue plus présente et plus traumatisante. Les guerres — surtout laguerre de Cent Ans — les famines et la peste, que représentent souventles trois cavaliers de l'Apocalypse, ont décimé les populations.

Jan MANDYNla Tentation de saint

Antoine , XVIè

La vanité : une réflexion picturale sur la vie

et la mort.

Vanités.A l'âge baroque, les vanités, genre particulier de naturemorte, associent des objets évoquant la vie, la richesseet la puissance, la science et les arts, le plaisir ou lavolupté à d'autres symbolisant la mort ou la fuite dutemps, pour proposer une réflexion, voire lancer unavertissement.Ainsi fleurs épanouies, coquillages et coraux, perles,bijoux, objets précieux ou argent, heaumes et dagues,astrolabes ou instruments de musique côtoient-ilsfleurs séchées, crânes, sabliers ou horloges, bougieséteintes ou insectes morts."

La vanité est à rapprocher d’un livre de la Bible, l’Ecclésiaste, attribué àSalomon (roi d’Israël de 970 à 931 avant J-C selon les sources ;Soulaïman en arabe), dont les premiers versets sont :

Paroles de l’Écclésiaste, fils de David, roi de Jérusalem. (Chap. 1; v. 1-14)

« Vanité des vanités, dit l’Écclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité. Quel avantage revient-il à l’homme de toute la peine qu’il se donne sous le soleil ? sous le soleil ? Une génération s’en va, une autre vient, et la terre subsiste toujours. Le soleil se lève, le soleil se couche ; il soupire après le lieu d’où il se lève de nouveau. Le vent se dirige vers le midi, tourne vers le nord ; puis il tourne encore, et reprend les mêmes circuits. Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n’est point remplie ; ils continuent à aller vers le lieu où ils se dirigent. Toutes choses sont en travail au delà de ce qu’on peut dire ; l’oeil ne se rassasie pas de voir, et l’oreille ne se lasse pas d’entendre.

Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. S’il est une chose dont on dise : Vois ceci, c’est nouveau ! cette chose existait déjà dans les siècles qui nous ont précédés. On ne se souvient pas de ce qui est ancien ; et ce qui arrivera dans la suite ne laissera pas de souvenir chez ceux qui vivront dans la suite ne laissera pas de souvenir chez ceux qui vivront plus tard. Moi, l’Écclésiaste, j’ai été roi d’Israël à Jérusalem. J’ai appliqué mon cœur à rechercher et à sonder par la sagesse tout ce qui se fait sous les cieux : c’est là une occupation pénible, à laquelle Dieu soumet les fils de l’homme. J’ai vu tout ce qui se fait sous le soleil ; et voici, tout est vanité et poursuite du vent. »

Rembrandt Harmensz van Run

(1606-1669)

Le bœuf écorché, 1655Le bœuf écorché, 1655

Bois cintré/ 94 x 69 cm

Acquis en 1857, Louvre Paris

Floris van Shooten

(1ère moitié du XVIIe siècle).

Nature morte

Willem Claesz Heda (1994 -1680) Nature morte au bocal doré, 1635, Amsterdam

Jan Jansz van de Velde,

Nature morte avec un grand

verre de bière, 1647

Huile sur panneau, 64 x 59

cm

Rijksmuseum, Amsterdam

Jan Davidsz de Heem,

Nature morte avec fleurs dans un

verre, vers 1675-80

Huile sur cuivre, 54,5 cm x 36,5 cm

Amsterdam, Rijksmuseum

Georges de la Tour - Marie-Madeleine pénitente, vers 1638-1648 - 133 x 93 cm -Métropolitan Museum of Art, New-York, États-Unis

David Bailly Autoportrait, vanité, 1620 - 90 x 122 cm Musée municipal de Lakenhal, Pays-Bas

Memento mori

Memento mori est une locution latine qui signifie « Souviens-toi que tu mourras». Elle désigne un genre artistique decréations de toutes sortes, mais qui partagent toutes le mêmebut, celui de rappeler aux hommes qu'ils sont mortels.On dit que dans la Rome antique, la phrase était répétée par unesclave au consul romain lors de la cérémonie du triomphedans les rues de Rome. Debout derrière le général victorieux,un serviteur devait lui rappeler que, malgré son succèsun serviteur devait lui rappeler que, malgré son succèsd'aujourd'hui, le lendemain était un autre jour. Le serviteur lefaisait en répétant au général qu'il devait se souvenir qu'il étaitmortel, c'est-à-dire « Memento mori ». Il est pourtant plusprobable que le serviteur disait « Respice post te! Hominem teesse memento! » (« Regarde autour de toi, et souviens toi quetu n'es qu'un homme ! »), comme l'a écrit Tertullien auchapitre 33 de son Apologétique.

Le genre a été peu utilisé au cours de l'Antiquité classique.Le memento mori mettait alors surtout en avant le thème ducarpe diem, « cueille le jour » (Odes d'Horace, I,11), quicomportait le conseil de « manger, boire, et être joyeux, carnous mourrons demain ». L'origine chrétienne de cettecitation est Isaïe 22:13, : « Qu’on mange et qu’on boive, cardemain nous mourrons ! » Mais l'idée apparaît en dehors dela Bible : dans les Odes d'Horace, avec la célèbre locutionla Bible : dans les Odes d'Horace, avec la célèbre locutionNunc est bibendum, nunc pede libero pulsanda tellus(« Maintenant il faut boire, maintenant il faut frapper la terred'un pied léger »).Horace poursuit en expliquant qu'il faut le faire maintenantparce qu'il n'y aura ni boisson ni danse dans la vie éternelleaprès la mort.C'est le thème classique du carpe diem

Mais cette pensée s'est surtout développée avec le christianisme, dontl'insistance sur le paradis, l'enfer, et le salut de l'âme ont amené la mortau premier rang des préoccupations. C'est pourquoi la plupart desmemento mori sont des produits de l'art chrétien. Dans le contextechrétien, le memento mori acquiert un but moralisateur complètementopposé au thème du Nunc est bibendum de l'Antiquité classique. Pour lechrétien, la perspective de la mort sert à souligner la vanité et la fugacitédes plaisirs, du luxe, et des réalisations terrestres, et devient ainsiuneinvitation à concentrersespenséessur la perspectivede la vie aprèslainvitation à concentrersespenséessur la perspectivede la vie aprèslamort. Une injonction biblique souvent associée au memento mori dans cecontexte est« In omnibus operibus tuis memorare novissima tua, et in aeternum nonpeccabis (Siracide 7:36, « Dans toutes tes actions souviens-toi de ta fin,et tu ne pécheras jamais »).

Nature morte à la vanité, photographie de Guido Mocafico, 2007.

Hans Holbein le Jeune(1497-1543)

les ambassadeursfrançais à Londres1533

- 207 x 209,5 cm- 207 x 209,5 cmNational GalleryLondres, Royaume-Uni

Simon Renard de Saint-André, Vanité, XVIIème siècle

Vanité, nature morte, 1630, Peter Claesz (1596-1660), huile sur toile, 40x56 cm

Vanité, Philippe de Champaigne (1602-1674), huile sur bois,28x37 cm.

Aelbert van der Schoor,

Vanité (crânes sur une table), vers 1660

Nature morte aux trois crânes, 1900, Paul Cézanne (1839-1906), huile sur toile, 34x60 cm

Shädel, 1983, Gerhard Richter,Shädel, 1983, Gerhard Richter,

né en 1932,huile sur toile, 55x50 cm.

Autoportrait, 1988, Robert Mapplethorpe (1946-1989), photographie.

Notre corpus iconique

Vésale, planche anatomique du De humani corporibus, 1568.

Femme vue de dos, disséquée de la nuque au sacrum, dite l'Ange

anatomique, d'Agoty (1716-1785).anatomique, d'Agoty (1716-1785).

La raie de Chardin, 1728, Musée du Louvre.

Le Cavalier de l’Apocalypse (entre 1766 et 1771), Fragonard.

La raie de Chardin (1728 : Musée du Louvre)

Le Cavalier de l’Apocalypse (entre 1766 et 1771), Fragonard.

Femme vue de dos, disséquée de la nuque au sacrum, dite l'Ange anatomique, d'Agoty(1716-1785).

Vésale, planche anatomique du De humani corporibus, 1568

Prolongements et échos…

EXPOSITION - "Our body, à corps ouvert..2009."

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