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RAPPORT FINAL
Mai 2008
Atelier de formulation des activités du "Projet sous-régional d'appui à l'intensification durable et à la diversification des systèmes cotonniers du Burkina Faso, du Bénin et du Mali" dans le cadre du "Programme tous ACP relatif aux produits
de base agricoles"
Ouagadougou 23, 24 et 25 avril 2008
2
TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES .................................................................................................... 2
LISTE DES ACRONYMES ................................................................................................. 3
1. Introduction ....................................................................................................................... 8
2. Cérémonie d’ouverture de l’atelier ................................................................................... 8
3. Déroulement de l’atelier ................................................................................................. 10
3.1. Travaux en plénière .......................................................................................................................... 10
3. 1.1. Adoption du programme de travail. .......................................................................................... 10
3. 1.2. Présentations des représentants des institutions ....................................................................... 10
3. 1.3. Présentations des interprofessions des filières cotonnières ...................................................... 11
3. 1.4. Présentations des Coordinations Techniques Nationales de GIPD, de deux consultants sur les
Bonnes Pratiques Agricoles et de l’étude sur la commercialisation des fourrages ............................. 13
3. 2. Travaux en groupes .......................................................................................................................... 14
3. 2.1. Constitution des groupes de travail ........................................................................................... 14
3.2.3. Recommandations succinctes du groupe de travail du Burkina Faso ........................................ 15
3.2.4. Recommandations succinctes du groupe de travail du Bénin ................................................... 17
3.2.5. Recommandations succinctes du groupe de travail du Mali ..................................................... 18
3.3. Recommandations d’action au niveau sous régional ........................................................................ 19
4. Cérémonie de clôture des travaux de l’atelier ................................................................ 19
5. Annexes .......................................................................................................................... 19
Annexes .............................................................................................................................. 20
3
LISTE DES ACRONYMES
APROCA
Association des Producteurs de Coton Africain
BM
Banque Mondiale
BPA
Bonnes Pratiques Agricoles
CCI
Centre du Commerce International
CFC
Fonds commun pour les produits de base
CNUCED
Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement
GIPD/GEF
Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs/ Global
Environment Fund
OP
Organisation Paysanne
PIB
Produit Intérieur Brut
UNPC-B
Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina
4
Résumé exécutif
L’atelier de formulation des activités du "Projet sous-régional d'appui à l'intensification
durable et à la diversification des systèmes cotonniers du Burkina Faso, du Bénin et du
Mali" dans le cadre du "Programme tous ACP-Union Européenne relatif aux produits de base
agricoles" s’est tenu du 23 au 25 avril 2008 au matin à Ouagadougou. L’atelier a été ouvert par
le conseiller du Ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques
(MAHRH) du Burkina Faso. Il connu la participation des acteurs clés de la filière dans les trois
pays concernés. Plusieurs communications ont été faites au cours de l’atelier. Celles-ci ont
permis aux participants de mieux connaître le programme Tous ACP-UE, la situation de la
filière cotonnière et les acquis des programmes de Gestion Intégrée de la Production et des
Déprédateurs des cultures (GIPD) dans les trois pays qui seront couverts par le sous projet. Les
discussions ont permis de proposer des actions immédiates notamment pour renforcer les
capacités des producteurs et de leurs organisations sur les bonnes pratiques de productions et
d’identifier d’autres actions complémentaires pour appuyer les filières cotonnières des pays
membres. Les principales recommandations de l’atelier sont contenues dans le tableau ci-après.
Les détails des tableaux par pays sont disponibles auprès de l’équipe de la FAO/AGP en charge
du projet GCP/INT/045/EC.
5
a) multiplication des capacités et des formations sur la GIPD et les bonnes pratiques de
production
Recommandations Objectifs Action(s) concrètes
proposées
Bénéficiaires
directs
Renforcement des
capacités en GIPD
Former de
nouveaux
facilitateurs et
producteurs
1- Former 120 nouveaux
facilitateurs
Agents
techniques et
producteurs
2- Former 7200 producteurs
à travers 360 CEP
Consolider les
connaissances des
producteurs formés
Renforcer l’alphabétisation
fonctionnelle
Traduire et multiplier les
supports pédagogiques en
langues nationales
Partager les
expériences entre
producteurs
Organiser des visites
d’échanges entre
producteurs d’un même
pays et entre producteurs
des 3 pays
Producteurs et
organisations
professionnelles
des producteurs
Rencontres de concertation
et ateliers
GIPD, OP,
structures
techniques
impliquées,
partenaires
techniques et
financiers
Formaliser les accords de
partenariat par des
protocoles
OP
Informer, sensibiliser les
partenaires
Petits
producteurs dont
les plus
vulnérables, les
autres partenaires
6
b) appui aux systèmes de production diversifiés à base de coton
Recommandations Objectifs Action(s) concrètes
proposées
Bénéficiaires
directs
Amélioration de la
gestion de la fertilité
des sols
Améliorer la
productivité
agricole
Former 40 nouveaux et
recycler 84 anciens
facilitateurs en gestion de la
fertilité des sols (LAE,
compostage, fosses
fumières…).
Producteurs et
agents techniques
Introduire la culture des
légumineuses dans
l‘assolement
Producteurs et
agents techniques
Intégration agriculture
élevage
Favoriser
l’intégration
agriculture-élevage
Former sur l’utilisation des
résidus de récolte et la
fumure organique
Producteurs et
agents techniques
Capitaliser les savoirs
locaux en matière de santé
animale Producteurs et
agents techniques Promouvoir les cultures
fourragères
Introduction de pratiques
agro forestières suivant les
zones agro écologiques.
Mise en place un
système de sécurisation
alimentaire d’accès aux
engrais céréales dans
les zones cotonnières
Contribuer à la
sécurité alimentaire
des cotonculteurs et
faciliter leur accès
aux engrais
céréales
Mettre en place un système
de WARRANTAGE Producteurs, OP
Appuyer la diversification
des systèmes de production Producteurs, OP
7
c) intégration de la GIPD et des innovations sur la production durable dans les stratégies
nationales
Recommandations Objectifs Action(s) concrètes
proposées
bénéficiaires
directs
Intégration de la GIPD
dans les stratégies
nationales de
vulgarisation agricole
Informer et
sensibiliser les
autorités
administratives et
politiques
Organiser des ateliers
Autorités
administratives et
politiques
Spots publicitaires Grand public
Organiser de journées
‘portes ouvertes’ Grand public
Produire des magazines et
des articles de presse
Agents
techniques et
producteurs
Mettre en place un cadre de
concertation formel
Programme
GIPD
Intégrer la GIPD/BPA
comme outil de
vulgarisation dans le
système national de
vulgarisation agricole
Agents
d’encadrement
agricole ; ONG et
cotonculteurs
Promouvoir
l’autofinancement
des CEP/Coton
Apporter un appui financier
à des CEP pilotes Producteurs
Intégration de
l’approche GIPD dans
la stratégie nationale de
vulgarisation et conseil
agricole
Pérenniser
l’approche GIPD
Internaliser l’approche au
niveau du secteur agricole
et rural
Petits
producteurs dont
les plus
vulnérables
(femmes)
Appui à
l’institutionnalisation
de la démarche
GIPD/BPA au sein des
OP
Amener tous les
acteurs à
s’approprier
durablement la
démarche
GIPD/BPA
Créer une cellule technique
BPA au sein des OP
(personnel et logistique)
OP
Intégrer l’approche GIPD
dans les écoles et centres de
formation professionnelle
agricole
Agents en
formation
Suivre et évaluer
les activités de
terrain
Effectuer des missions de
supervision
Equipe GIPD,
Points focaux
structures
8
1. Introduction
Un atelier de formulation des activités du "Projet sous-régional d'appui à l'intensification et à
la diversification durables des systèmes cotonniers du Burkina Faso, du Bénin et du Mali"
dans le cadre du "Programme tous ACP-Union Européenne relatif aux produits de base
agricoles dont le coton" s’est tenu du 23 au 25 avril 2008 au matin dans la salle de conférence de
l’hôtel AMISO à Ouagadougou. Il a connu la participation d’environ 40 personnes représentant les
acteurs clés des filières cotonnières (organisations interprofessionnelles, organisations paysannes,
compagnies cotonnières etc.) des trois pays bénéficiaires ainsi que des ministères en charge de
l’agriculture, des ressources animales, de l’environnement, de la recherche agricole, du commerce
et des représentants des partenaires techniques et financiers et des ONG. Cet atelier était co-
organisé par la FAO et l’association des producteurs de coton africains (AProCA). M.
OUATTARA, Secrétaire Permanent de l’AProCA, assurait la modération de l’atelier. Le
rapporteur général était M. Alain TAGNAN, représentant du Secrétariat Permanent à la
Coordination des Politiques Sectorielles Agricoles du Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique
et des Ressources Halieutiques du Burkina Faso.
2. Cérémonie d’ouverture de l’atelier
L’ouverture des travaux de l’atelier a été placée sous la présidence du Ministre de
l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques du Burkina représenté par M
Kassim TRAORE, Conseiller technique. Il avait à ses côtés M. Gerardus GIELEN représentant
son Excellence l’Ambassadeur Chef de la Délégation de la Commission Européenne empêché,
M.Alain KABORE, représentant le Représentant par intérim de la FAO au Burkina Faso et
M.Mamadou OUATTARA, Secrétaire Permanent de l’AProCA représentant le Président empêché.
Prenant le premier la parole, M. OUATTARA a souhaité la bienvenue à Ouagadougou à
tous les participants et remercié les autorités et les partenaires techniques et financiers grâce
auxquels cet atelier a pu se tenir. Il a ensuite exhorté les participants particulièrement les
producteurs à poser au cours de cet atelier les vrais problèmes et à suggérer les axes de solutions
très concrètes pour le développement de la filière cotonnière et l’appui aux producteurs de coton.
M. KABORE a au nom du Représentant par intérim de la FAO, présenté le cadre dans
lequel son institution accompagne le Burkina Faso dans le développement de la filière cotonnière.
Cet accompagnement, a-t-il indiqué, se situe dans l’initiative de la promotion des Bonnes Pratiques
9
Agricoles (BPA) dans les systèmes mixtes coton-céréales-élevage développés en partenariat par le
Programme de Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs (GIPD) avec l’Union
Nationale des Producteurs de Coton (UNPC-B) en réponse à la crise aiguë que traverse toute la
filière. Cette initiative, vise une amélioration durable de la productivité et a un effet concret, positif
et immédiat sur le revenu des petits producteurs. Elle répond aussi au souci de durabilité des
systèmes de production à base de coton à travers l’intensification, la diversification et la
préservation de la santé humaine, animale et de l’environnement. C’est pourquoi, l’UNPC-B l’a
inscrite comme axe de travail dans son plan quinquennal. Il a exhorté les participants à tirer le
meilleur profit des ressources nouvelles qu’apporte ce projet par la formulation d’activités
cohérentes, pertinentes avec une valeur ajoutée par rapport à l’existant.
M. GIELEN, Chef de la Coopération de la Délégation de la Commission Européenne au
Burkina Faso a tenu à remercier la FAO et l’AProCA qui ont organisé cet atelier qui s’inscrit dans
le cadre du programme TOUS ACP-Union Européenne relatif aux produits de base agricoles
(AAACP) financé à hauteur de 45 millions d’euros par la Commission Européenne. Il a rappelé
l’objectif de ce programme qui est de renforcer les capacités des bénéficiaires à concevoir et à
mettre en œuvre des stratégies durables afin de lutter contre la pauvreté dans les pays ACP
tributaires d’un nombre réduit de produits agricoles de base. Il a par ailleurs indiqué que ce
programme sera mis en œuvre avec la contribution des partenaires du programme que sont, la
FAO, la Banque Mondiale, la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le
Développement (CNUCED), le Fonds commun pour les produits de base (CFL) et le centre du
commerce international (CCI). Dans ce contexte, le présent atelier devait permettre de déterminer
des propositions d’actions spécifiques pour le sous-projet FAO sur l’intensification durable et la
diversification des systèmes de production à base de coton.
Dans le discours d’ouverture qu’il a prononcé, M. TRAORE a situé le contexte de cet
atelier qui intervient à la veille du lancement officiel de la campagne agricole 2008-2009. Il a aussi
rappelé certaines causes qui ont contribué à la baisse de la production cotonnière du Burkina Faso
durant la dernière campagne dans un contexte difficile, et souligné la place du coton dans le tissu
économique national, y compris dans la production de céréales. Cette place du coton justifie le
soutien que l’Etat apporte à la filière à travers plusieurs initiatives. Néanmoins a-t-il ajouté, face à
la crise qui la frappe actuellement, la filière cotonnière a besoin d’être plus productive et plus
compétitive. C’est pour cela que les autorités burkinabé saluent la mise en œuvre du programme
TOUS ACP. Il a de ce fait exhorté les participants à mettre à profit cette occasion de partage
d’expériences et de renforcement des liens de coopération entre acteurs des trois pays concernés
par ce programme et à intégrer les activités du projet à d’autres initiatives en cours dans les trois
10
pays bénéficiaires. Il a déclaré ouvert l’atelier au nom du Ministre de l’Agriculture, de
l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques (MAHRH).
Ces différentes allocutions sont disponibles en annexe au présent rapport.
3. Déroulement de l’atelier
Les travaux de l’atelier ont été organisés en sessions plénières et en sessions de groupes.
3.1. Travaux en plénière
3. 1.1. Adoption du programme de travail.
Après la cérémonie d’ouverture, les participants ont procédé à l’adoption du programme de
l’atelier. Le programme initial a connu de légers aménagements avec le transfert de la présentation
des objectifs de l’atelier après les présentations institutionnelles et la suppression de la présentation
de la Banque Mondiale dont le représentant a participé au début de l’atelier mais a été empêché par
la suite. Il a été décidé de clôturer l’atelier le troisième jour en fin de matinée.
3. 1.2. Présentations des représentants des institutions
Mme BATELLO de la Division de la production végétale et de la protection des végétaux à
Rome a présenté le programme TOUS ACP-Union Européenne. Elle a indiqué l’origine du
programme, ses objectifs et les résultats escomptés. Les structures de gestion du programme, le
rôle des organisations partenaires ont été également présentés. Les suggestions d’action identifiées
par le présent atelier seront présentées et discutées lors de l’atelier sous-régional de lancement du
Programme qui sera élargi à tous les pays d’Afrique de l’ouest et à l’ensemble des thèmes du
Programme, et qui est prévu pour la fin mai 2008 à Dakar.
Le programme couvrira différents produits dont le coton dans les 75 pays ACP répartis en
groupes régionaux. Pour sa mise en œuvre, plusieurs thèmes seront développés dans le cadre du
programme, et la FAO est notamment chef de file du thème qui a trait à l’amélioration de l’accès
aux facteurs de production et aux services lesquels incluent les bonnes pratiques agricoles (BPA) et
d’autres actions.
Mme Anne-Sophie POISOT du Programme de Gestion Intégrée de la Production, des
Déprédateurs et de la Pollution (‘programme GIPD/GEF’) de la Division de la Production Végétale
et de la Protection des Végétaux a donné des précisions sur le volet d’appui de la FAO à la
production durable et à la diversification des exploitations cotonnières au Mali, au Bénin et au
Burkina Faso. Cette présentation a couvert le contenu du programme FAO GIPD /GEF, les
11
activités éligibles dans le sous projet d’appui à la production durable et à la diversification qui sera
appuyé par la FAO, de même que les objectifs du présent atelier.
Le projet GIPD/GEF est un programme sous régional qui couvre 7 pays d’Afrique de
l’ouest. Le programme couvre la gestion intégrée de la production, des déprédateurs et de la
pollution. Il a pour objectif d’améliorer les revenus des producteurs, la durabilité et la compétitivité
des systèmes de production à travers le renforcement des capacités, l’exploration d’options de
diversification, la promotion des bonnes pratiques agricoles et le suivi de l’impact environnemental
de la production agricole.
Les objectifs du présent atelier sont les suivants:
- faire le point des activités existantes;
- analyser les besoins d’appui à la production et à la durabilité des exploitations
cotonnières;
- formuler des propositions qui seront discutées pendant l’atelier de Dakar du 27 au
29 mai 2008.
Les thèmes éligibles qui font l’objet de cet atelier ont également été présentés, tout comme les
bénéficiaires potentiels de l’appui de la FAO. L’articulation des activités de la FAO vis-à-vis de
l’ensemble du cadre logique du Programme a été exposée.
Les deux présentations des institutionnels ont été suivies de longues discussions au cours
desquelles les participants ont posé des questions d’information sur le programme et formulé des
suggestions pour accroître son efficacité.
3. 1.3. Présentations des interprofessions des filières cotonnières
Les présentations des interprofessions du coton ont été faites par les différents responsables
de ces interprofessions. Ces présentations ont permis de donner un aperçu de l’environnement
institutionnel du coton, les difficultés et les contraintes de l’interprofession et de partager les
solutions possibles pour sortir les différentes filières cotonnières de l’ornière.
Ces différentes présentations ont montré que le coton constitue une source de recettes
importantes pour les pays et il représente une proportion importante dans la formation du PIB.
Mieux, le coton profite en termes de revenus à plusieurs millions de personnes particulièrement en
zone rurale. Dans tous les pays participants à cet atelier, le processus de privatisation touche
plusieurs ou tous les maillons de la filière d’où la nécessité de trouver un cadre de concertation que
sont les interprofessions. Les interprofessions assurent l’essentiel de l’organisation et du suivi
opérationnel du fonctionnement de la filière.
12
Dans le contexte actuel où de nombreux producteurs abandonnent la culture cotonnière
notamment en raison de la faiblesse des marges bénéficiaires, la productivité des exploitations
cotonnières est un facteur essentiel de renforcement de la compétitivité des filières ouest
africaines ; ceci passe par l’adoption par les producteurs de pratiques de production améliorées plus
durables et productives et qui soient moins dépendantes de l’utilisation des intrants chimiques, dont
les coûts ne cessent de croître. Face à la crise que connaissent toutes les filières cotonnières
consécutivement à la dégradation d’un certain nombre de paramètres de production, la GIPD et des
BPA ont été retenues comme une voie incontournable pour améliorer la productivité et la
rentabilité de la filière en appui aux stratégies nationales en cours particulièrement dans le cadre la
lutte contre la pauvreté et pour la sécurité alimentaire.
Au cours de leur présentation les représentants des trois interprofessions ont notamment
souligné l’importance et le potentiel de l’approche GIPD/BPA. Ils ont expliqué comment les
interprofessions ou leurs membres sont impliqués dans la mise en œuvre de l’approche et comment
celle-ci s’insère à des titres divers dans la planification stratégique des différentes institutions, sur
la base des partenariats déjà en cours dans chacun des trois pays. Par exemple, au Mali, la
principale compagnie cotonnière CMDT a saisi la FAO il y a quelques mois pour que l’ensemble
de ses agents techniques soient formés en GIPD, et l’Office pour la Protection des Végétaux a
inscrit la GIPD à travers les Champs Ecoles de Producteurs (CEP) à son budget comme étant sa
nouvelle approche d’appui conseil. Au Burkina Faso, l’UNPC-B l’a inscrite dans son plan
quinquennal et les Champs Ecoles de producteurs sont aussi en passe de devenir l’approche de
vulgarisation nationale du Ministère en charge de l’Agriculture. Au Bénin, le programme a été
lancé il y a moins d’un an mais suscite déjà un certain intérêt des acteurs.
Le Programme Tous ACP devrait venir à point pour capitaliser les succès obtenus et fournir
les co-financements qui permettront de répondre à ces nouvelles demandes, avec relativement peu
de moyens puisque les aspects logistiques et humains sont déjà pris en charge.
Les discussions qui ont suivi ces présentations se sont focalisées sur la place de l’Etat et
d’autres acteurs dans l’interprofession. L’insuffisance des initiatives pour la transformation du
coton dans nos pays a été relevée et des éléments explicatifs de la baisse actuelle de la production
cotonnière au Mali et au Burkina Faso ont été échangés. La contribution de l’adoption de pratiques
de production améliorées permettant d’accroître la compétitivité des exploitations cotonnières a été
discutée.
13
3. 1.4. Présentations des Coordinations Techniques Nationales de GIPD, de deux consultants sur les
Bonnes Pratiques Agricoles et de l’étude sur la commercialisation des fourrages
Les coordonnateurs techniques nationaux des programmes de gestion intégrée de la
production et des déprédateurs des cultures (GIPD) ont fait le point de la mise en œuvre du
programme dans les trois pays. Ils ont présenté les technologies vulgarisées et les résultats obtenus.
Le programme a permis de comparer au niveau des producteurs des technologies simples,
naturelles (fumure organique, pesticides botaniques, diversification et intensification etc. ) et
économiques pour le petit producteur. Parmi les nombreux acquis de la mise en œuvre de la GIPD
sur coton-céréales-élevage, il convient de relever la formation de plusieurs dizaines de producteurs
facilitateurs dans chaque pays au sein de différentes structures, et la formation de centaines de
producteurs à travers les champs écoles des producteurs (CEP). Au Burkina Faso, la GIPD a été
élargie par la FAO et les partenaires à une approche dite ‘BPA’ qui prend en compte l’ensemble du
système de production coton- céréales- élevage (et non pas la seule culture du coton), et met encore
d’avantage l’accent sur la fertilité des sols, la diversification et l’intensification des systèmes de
production..
La performance de la GIPD a permis d’obtenir des rendements supérieurs à ceux obtenus
avec les pratiques des producteurs et des gains financiers significatifs. Par ailleurs, la GIPD permet
une gestion des déprédateurs qui tient compte de la santé publique et de la protection de
l’environnement sans compter la promotion de l’expertise paysanne. Au Burkina Faso, la
GIPD/BPA a par exemple permis un accroissement de 30% des rendements du coton et de 40% du
maïs et une marge brute de l’ordre de 250% par rapport au coton conventionnel durant la
campagne 2006-2007. Au Mali, entre 2004 et 2007, la GIPD a permis d’obtenir une augmentation
des revenus nets des producteurs de 13 à 54% et sur 4900 ha de coton, 4140 ha n’ont pas été traités
avec des pesticides chimiques de synthèse. Les contraintes et les opportunités pour la diffusion de
la GIPD dans les pays ont été soulignées..
Pour ce qui concerne les menaces, il convient de retenir entre autres, la baisse du prix du
coton, le lobbying des firmes agrochimiques au niveau des sociétés cotonnières et des producteurs.
Pour ce qui concerne les opportunités qui s’offrent à la GIPD, il y a l’engouement des producteurs,
de l’Etat et des partenaires techniques et financiers. En plus il y a l’adéquation de la GIPD avec les
politiques nationales et l’expertise nationale est disponible.
Dans le cadre de l’échange d’expériences prévu à travers le financement anticipé accordé à
la FAO par le Programme Tous ACP, deux experts burkinabé ont visité le Mali et le Bénin en mars
2008 pour faire une revue et partager les expériences en matière de GIPD et BPA dans les trois
pays. Les conclusions des missions des consultants ont confirmé les opportunités et les contraintes
14
vis-à-vis de l’approche dans ces deux pays. Pour faciliter l’appropriation de cette approche, les
experts ont recommandé la formation de bureau de promotion des BPA dans le dispositif de
vulgarisation, des sociétés cotonnières, des organisations nationales de producteurs de coton et des
ONG.
Les résultats de l’étude de marché réalisée par un étudiant de l’Université Polytechnique de
Bobo-Dioulasso avec l’appui de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles
(INERA) (dans le cadre du même financement anticipé Programme Tous ACP) relative à la
commercialisation des fourrages dans la zone urbaine de Bobo-Dioulasso ont été présentés.
L’étude montre qu’il existe un marché important pour les espèces fourragères naturelles pour les
résidus de cultures et pour les fruits et les feuilles des espèces ligneuses et que la production de
fourrage à visée commerciale par les agriculteurs peut s’avérer extrêmement rentable.
Les débats qui ont suivi ces deux groupes d’exposés ont permis de discuter des contraintes
à l’extension du programme et de passer en revue quelques insuffisances du programme telles que
la valorisation commerciale différenciée des produits issus de la GIPD (cas des cultures
maraîchères) et l’importance de l’approche ‘systèmes de production’ coton-cérales-élevage. Les
participants ont retenu la nécessité de faire ressortir la contribution de l’approche à la conservation
de l’eau et du sol afin de mieux convaincre les autorités dans les différents pays des bénéfices de
cette approche.
Par ailleurs, l’approche pourrait susciter la valorisation de certains produits non ligneux
(amande de neem) pour les besoins de production de pesticides botaniques. Pour ce qui concerne la
valorisation des produits issus de la mise en œuvre de la GIPD, les participants ont été informés
qu’une étude est en cours pour examiner les différentes options en vue. D’une manière générale, il
ressort des discussions que la démarche GIPD est très appréciée par tous les participants. Par
ailleurs, ceux-ci ont souligné l’urgence de mettre en place des actions concrètes et immédiates afin
de profiter de la prochaine saison de culture 2008.
3. 2. Travaux en groupes
3. 2.1. Constitution des groupes de travail
Des groupes de travail ont été constitués pour discuter des contraintes, des besoins et des
recommandations par pays. Pour ce faire trois groupes de travail ont été constitués (un par pays).
Les personnes suivantes ont animé les travaux de groupes:
15
Pays Président Rapporteur
Bénin CHABI Mamadou BODJRENOU Delphine
Burkina Faso SANOU Soumaïla SANOU Léonce
Mali TRAORE Abdoulaye SANKARA Estanislasse
3.2.2. Les résultats des travaux de groupe
Les acteurs des filières cotonnières des pays ont identifié les besoins des producteurs et des
systèmes d’appui-conseil pour améliorer la compétitivité et la durabilité des exploitations
cotonnières. De nombreuses actions sont ressorties, concernant notamment::
a) Multiplication des capacités et des formations sur la GIPD et les bonnes pratiques
de production;
b) Appui aux systèmes de production (diversifiés) à base de coton;
c) Intégration de la GIPD et des innovations de production durable dans les stratégies
nationales.
Les participants ont rappelé rapidement les activités d’appui en cours grâce à d’autres
financements. Enfin, ils ont formulé des propositions et recommandations d’actions réalistes et
réalisables.
3.2.3. Recommandations succinctes du groupe de travail du Burkina Faso
Recommandations Objectifs Actions concrètes proposées
Appuyer
l’institutionnalisation de la
démarche GIPD/BPA au
sein de l’UNPC-B en
conformité avec son plan
quinquennal et dans le
système national de
vulgarisation agricole
Amener tous les acteurs à
s’approprier durablement
la démarche GIPD/BPA
Créer une cellule technique BPA au sein de
l’UNPC- B (1 responsable, 1 chauffeur, 6
techniciens). Mise en place de la logistique
Intégrer la GIPD/BPA comme outil de
vulgarisation dans le système national de
vulgarisation agricole
Intégrer l’approche GIPD dans les écoles et
centres de formation professionnelle agricole
Renforcer la formation
des formateurs et des
facilitateurs
Former 20
techniciens agricoles; 20
facilitateurs endogènes et
1000 producteurs de
coton à l’horizon 2010
Renforcer le PAGEA (50 centres alpha) de
l’UNPC-B
Former 20 techniciens agricoles et 20 facilitateurs
endogènes de l’UNPC-B
Mettre en place 50 CEP
Intégrer la démarche GIPD dans les curricula de
formation des écoles et centres de formation
professionnels
Suivre et appuyer les activités de formation
Organiser des rencontres de concertation et des
ateliers
16
Accompagner le protocole d’accord FAO-UNPC-
B par une mise à disposition de ressources
financières pour son exécution.
Mettre en place un
système de sécurisation
alimentaire d’accès aux
engrais céréales dans les
zones cotonnières
Contribuer à la sécurité
alimentaire des
producteurs coton et
faciliter leur accès aux
engrais céréales
Mettre en place un système de WARRANTAGE
Appuyer la diversification des systèmes de
production
17
3.2.4. Recommandations succinctes du groupe de travail du Bénin
Recommandations Objectifs Action(s) concrètes proposées
Etendre les CEP à d’autres
zones agro écologiques
notamment le Borgou et les
Collines/Zou
Faire bénéficier à un
plus grand nombre
de producteurs les
acquis de la GIPD
Action 1: Information, sensibilisation des
OP, élus locaux, etc.
Action 2 : Réaliser des enquêtes
diagnostiques de base pour l’installation
des CEP
Action 3 : formation des formateurs
Action 4 : formation des OPA :
Action 5 : créer un cadre de concertation
de tous les partenaires
Développer la stratégie chaîne
des valeurs pour les produits
GIPD à base de coton
Promouvoir le label
des produits GIPD
Action 1: élaborer par spéculation les
guides de bonnes pratiques pour une
production de qualité
ACTION 2: formation des acteurs sur
les guides
Action 3: mettre en réseau par
spéculation les producteurs GIPD et
autres acteurs
Identifier des axes de
diversification au niveau des
systèmes culturaux en cours
Développer de
nouvelles
spéculations dans le
système cotonnier
Action 1: introduction des paquets
technologiques existants dans le système
GIPD
Action 2: introduction des pratiques agro
forestières suivant les zones agro
écologiques
Intégrer l’approche GIPD dans
la stratégie nationale de
vulgarisation et conseils
agricoles
Pérenniser
l’approche GIPD
Action 1: internaliser l’approche au
niveau du secteur agricole et rural :
Action 2: veiller à la prise en compte de
l’approche dans les outils de
vulgarisation et de conseil.
18
3.2.5. Recommandations succinctes du groupe de travail du Mali
Recommandations Objectifs Actions concrètes proposées
Renforcer les capacités en
GIPD
Former de nouveaux
facilitateurs et
producteurs
1. Former 40 nouveaux facilitateurs
2. Former 2400 producteurs à travers 120
CEP
Consolider les connaissances des
producteurs formés
Partager les
expériences entre
producteurs
Organiser des visites d’échanges entre
producteurs et inter pays
Elaborer des outils
pédagogiques
Traduire et multiplier les supports
pédagogiques en langues locales
Elaborer des bandes dessinées
Améliorer la gestion de la
fertilité des sols et l’intégration
agriculture élevage
Améliorer la
productivité
Former 40 nouveaux et 84 anciens
facilitateurs en gestion de la fertilité des
sols (LAE, compostage, fosses
fumières…).
Introduire la culture des légumineuses
dans l’assolement
Améliorer
l’intégration
agriculture-élevage
Former sur l’utilisation des résidus de
récolte et la fumure organique
Capitaliser les savoirs locaux en matière
de santé animale
Promouvoir les cultures fourragères
Intégrer la GIPD dans les
stratégies nationales
Informer et
sensibiliser les
autorités
administratives et
politiques
Organiser 8 ateliers
Spots publicitaires
Organiser 6 journées portes ouvertes
Produire 9 magazines et 18 articles de
presse
Mettre en place un cadre de concertation
formel (2 concertations par an)
Promouvoir
l’autofinancement
des CEP /Coton
Apporter un appui financier à 20 CEP
pilote
Suivre et évaluer les activités Suivre et évaluer les
activités de terrain Effectuer des missions de supervision
19
3.3. Recommandations d’action au niveau sous régional
1- Mettre en réseau les acteurs intra et inter- pays;
2- Approvisionner les producteurs de coton en intrants organiques de synthèse, pesticides
biologiques, pesticides botaniques et banques de céréales;
3- Intégrer l’approche GIPD dans les stratégies nationales de vulgarisation et de conseil
agricole (plaidoyer);
4- Assurer un meilleur écoulement des produits GIPD;
5- Améliorer l’équipement des producteurs en matériels agricoles adaptés;
6- Mettre en place un cadre de concertation régional.
4. Cérémonie de clôture des travaux de l’atelier
La clôture de l’atelier est intervenue après l’adoption du rapport de synthèse. Elle a
été présidée par Jean Bassana TOE, Directeur de la Vulgarisation et de la Recherche
Développement au Ministère de l’Agriculture de l’Hydraulique et des Ressources
Halieutiques du Burkina Faso. Il était entouré par M. Mamadou CHABI, Président de la
chambre nationale d’agriculture du Bénin et de Madame Anne-Sophie POISOT, conseillère
au programme de GIPD/GEF à Rome.
Ces trois personnalités ont respectivement pris la parole pour louer le bon esprit
dans lequel les travaux de l’atelier se sont déroulés. Elles ont toutes insisté sur la nécessité
d’entreprendre dès à présent les démarches pour la mise en œuvre du sous-projet. En
prononçant le mot de clôture, M. TOE a dit que les objectifs de l’atelier ont été atteints à la
lumière des résultats obtenus.
5. Annexes
- La liste des participants
- Le programme de l’atelier
- Les TDR de l’atelier
- Le discours d’ouverture de représentant du MAHRH
- Le discours du représentant l’UE
- Le discours du représentant de la FAO
- Le discours du représentant de l’APROCA
- Les résultats des travaux de groupe (Bénin, Burkina Mali)
20
Annexes
1 Liste des participants
NOM – PRENOM (S) PAYS STRUCTURE/
INSTITUTION
ADRESSE (boîte postale, tél., fax,
email)
BENIN
1 AGOLI-AGBO Dorothée Bénin SONAPRA
BP 933 Cotonou
Tél. : (229) 95064268
agolidorothee@yahoo.fr
2 ALAMON Yessoufou Bénin DPAC / MAEP 01 BP 362 Cotonou
dpge@intnet.bj
3 BODJRENOU Delphine Bénin OBEPAB bmdelphine@yahoo.fr
obepab@intnet.bj
4 CARRENA /
AZONHOUMON Lucienne Bénin
DGCE /
Ministère
Industrie et
Commerce
carrazonh@yahoo.fr
5 CHABI Mamadou Bénin
Chambre
Nationale
d’Agriculture
04 BP 759
Tél. : (229) 21337288
Fax : (229) 21337311
cab@intnet.bj
6 GAGNON M. Barthélémy Bénin AIC gagnonbarth@yahoo.fr
aic@intnet.bj
7 GUEZODJE Lionnel Bénin FUPRO
BP 1936 Cotonou
Tél. : (229) 97445733
guezolionel@yahoo.fr
8 KOKOYE Senou Jean Bénin AIC senoujeankokoye@yahoo.fr
9 LAWANI Chakirou Bénin
Coordonnateur
Technique
National GIPD-
GEF
01 BP 128
Tél. : (229) 97081436
elhajchakir@yahoo.fr
BURKINA FASO
10
BARRY Issaka Burkina Faso
Direction des
Forêts / MECV Issaka.barry@yahoo.fr
11 CANET Mélanie Burkina Faso AFD canetm@groupe-afd.org
12 CHANTRY Michel Burkina Faso DCE Michel.chantry@ec.europa.eu
13 KIKONE Hamouro Burkina Faso DGPV / DPFV Tél. : 50 36 80 74
14 NACRO Souleymane Burkina Faso
Coordonnateur
Technique
National GIPD
01 BP 2540 Ouaga 01
Tél. : (226) 70 74 22 65 / 50 30 13
59
snacro2006@yahoo.fr
15 NOUATIN Charles Burkina Faso IFDC nouatincharles@yahoo.fr
16 OUANGRE Priscille Burkina Faso GIPD Assprisc63@yahoo.fr
17 OUEDRAOGO Souleymane Burkina Faso INERA
01 BP 910 Bobo
Tél. : (226) 70 26 46 19
osilamana@yahoo.fr
18 OUOBA Yacouba Burkina Faso UNPC-B unpcb@fasonet.bf
19 PIRES Jean Claude Burkina Faso AFD piresjc@groupe-afd.org
21
20 SANKARA Estanislas Burkina Faso INERA
01 BP 910 Bobo
Tél. : (226) 70 16 31 79
sankarasfr@yahoo.fr
21 SANON Boureima Burkina Faso AICB unpcb@fasonet.bf
ibsanon@yahoo.fr
22 SANOU K. Frédéric Burkina Faso INERA sanoukfrederic@yahoo.fr
23 SANOU S. Léonce Burkina Faso UNPC-B sanouleo@yahoo.fr
24 SANOU Soumaïla
Burkina Faso
Bobo-
Dioulasso
CPF Sanou_togo@yahoo.fr
25 SAVADOGO Victor Burkina Faso DEP / MAHRH savadogov@yahoo.fr
26 SAWADOGO Lucien Burkina Faso GIPD Sawadogolucien12@yahoo.fr
27 SAWADOGO Nebnoma Burkina Faso BN-CRA/NORD
BP 108 Ouahigouya
Tél. : (226) 40 55 47 59
bncra@fasonet.bf
28 SOME Jules Burkina Faso GTZ Jules.some@gtz.de
29 TAGNAN Alain Burkina Faso SP – CPSA
MAHRH itagnan@hotmail.com
30 TOE Jean Bassana Burkina Faso DVRD Tél. : (226) 70 27 19 66
jeanbassana@yahoo.fr
ITALIE
31 POISOT Anne-Sophie Italie FAO Annesophie.poisot@fao.org
32 BATELLO Caterina Italie FAO Caterina.batello@fao.org
MALI
33 COULIBALY Souleymane Mali GIPD Tél. : (223) 2230324 / 6554736
souleily@yahoo.fr
34 DIAKITE Bréhima Mali CMDT bréhimadiak@yahoo.fr
35 DIARRA Natha Mali UN - SCPC Diarranatha@yahoo.fr
36 KANE Yahaya Mali APCAM Kalabancoro, rue 300, porte 94,
Bamako
37 OUATTARA Mamadou Mali AProCA Ouattmam2004@yahoo.fr
sp@aproca.net
38 SOUMARE Mohamed Mali
Coordonnateur
Technique
National GIPD
Msoumare03@yahoo.fr
39 TOGOLA Mamoutou Mali IER Mamoutoutogola06@yahoo.fr
40 TOMODA Mamadou Mali GIPD-OHUN
BP 178 Bamako
Tél. : (223) 6568982
mbtomoda@yahoo.fr
41 TRAORE Abdoulaye Mali CMDT
BP 487 Bamako
Tél. : (223) 6762644
atraore@cmdt.ml
22
2. Le programme de l’atelier
Jour Heure Activités Acteurs/Responsables
23 avril
2008
8: 00-8:30 Mise en place des participants Organisateurs
8 :30-9:00 Inscription des participants Organisateurs
9:00-10:00
Cérémonie d’ouverture (allocutions)
- Représentant de AProCA
- Représentant de la Commission de la
Délégation de l’Union Européenne
- Représentant de la FAO au Burkina
Faso
- Discours d’ouverture du MAHRH du
Burkina
Maître de cérémonie et
organisateurs
10:00-10:30 Pause café Organisateurs et hôtel
10:30-10:45
Présentation et adoption du programme
de
l’atelier
Présentation des objectifs de l’atelier
Modérateur et Anne-
Sophie Poisot
10:45-11:15 Présentation du programme TOUS
ACP
Caterina Batello, Anne
Sophie Poisot et
Représentant de la
Délégation de l’Union
Européenne au Burkina
Faso
11:15-11:45
Présentation du sous-projet coton
« Projet pilote pour l’amélioration de la
production et la diversification dans les
systèmes de production cotonniers »
Modérateur et Anne-
Sophie Poisot
11:45-12:45 Discussions Modérateur
12:45-14:00 Pause déjeuner Organisateurs et hôtel
14:00-14:20 Présentation Interprofession Burkina
Faso
Modérateur et
Représentant
interprofession du Bénin
14:20-14:40 Présentation Interprofession Bénin
Modérateur et
Représentant
interprofession du
Burkina Faso
14:40-15:00 Présentation Interprofession Mali
Modérateur et
Représentant
interprofession du Mali
15:00-15:30
Discussions
Modérateur
15:30-15:15:50 Présentation programme GIPD du
Bénin
Modérateur et Chakirou
Lawani
15:50-16:10 Présentation programme GIPD du
Burkina Faso
Modérateur et
Souleymane Nacro
23
16:10-16:30 Présentation programme GIPD du Mali
Modérateur et Mohamed
Soumaré
16:30-17:00 Pause café Organisateurs et hôtel
17:00-17:30 Présentation des conclusions des
missions au Bénin et au Mali
Modérateur, Souleymane
Ouédrogo et Estanislasse
Sankara
17:30-18:00 Discussions et conclusions de la
journée 1
Modérateur
24 avril
2008
8:00-8:30
Introduction aux travaux en groupes
par pays: formulation de
recommandations,
Modérateur et Anne-
Sophie
8:30-10:00 Travaux de groupes Modérateur et hôtel
10:00-10:30 Pause café Organisateurs et hôtel
10:30-12:45 Travaux de groupes (suite) Modérateur et hôtel
12:45-14:00 Pause déjeuner Organisateurs et hôtel
14:00-15:00 Travaux de groupes (suite et fin)
Modérateur et hôtel
15:00-15:20 Restitution des travaux du groupe du
Bénin
Modérateur, président et
rapporteur du groupe du
Bénin
15:20-15:40 Restitution des travaux du groupe du
Burkina Faso
Modérateur, président et
rapporteur du groupe du
Burkina Faso
15:40-16:00 Restitution des travaux du groupe du
Mali
Modérateur, président et
rapporteur du groupe du
Mali
16:00-16:30 Discussions et conclusions de la
journée 2
Modérateur
25 avril
2008
8:00-10:00 Synthèse des résultats des travaux de
groupes
Modérateur, rapporteurs
de groupes et rapporteur
général
10:00-10:30 Pause café Organisateurs et hôtel
10:30-11:30
Questions de coordination sous-
régionale et synergie avec d’autres
projets
Modérateur, rapporteurs
de groupes et rapporteur
général
11:30-13:00 Adoption du Rapport et Cérémonie de
clôture Organisateurs et hôtel
24
3. TDR de l’atelier
TERMES DE REFERENCE DE L’ATELIER SOUS-REGIONAL D’APPUI A
L’INTENSIFICATION ET A LA DIVERSIFICATION DES SYSTEMES DE
PRODUCTION A BASE DE COTON AU BENIN, BURKINA FASO ET MALI
Ouagadougou, 23, 24 et 25 avril 2008
1. Contexte et justification
Depuis 2001, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO)
appuie le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal et à partir de 2006 le Bénin dans l’exécution d’un
programme visant la promotion d’une agriculture durable. Il s’agit du Programme de gestion
intégrée de la production et des déprédateurs des cultures (GIPD) qui fait la promotion de pratiques
agricoles plus respectueuses de la santé humaine et animale et de l’environnement. Ce programme
financé par le gouvernement royal des Pays-Bas, couvre les filières riz, légumes et coton. Il a
achevé une première phase le 31 décembre 2005 et entamé une deuxième qui devrait se terminer en
2009. A partir de 2005, la FAO et certains de ses partenaires tels que l’Institut de l’Environnement
et de Recherches Agricoles (INERA) et les services techniques déconcentrés de l’agriculture et des
ressources animales de la région des Hauts-Bassins, accompagnent l’Union Nationale des
Producteurs de Coton du Burkina (UNPC-B), dans la mise en œuvre d’une initiative sur
l’intensification et la diversification des systèmes de production coton-céréales-élevage. Cette
initiative vise la promotion de bonnes pratiques agricoles (BPA) à travers la formation de
producteurs dans les champs-écoles des producteurs (CEP).
A ce jour, 35 formateurs endogènes de l’UNPC-B et 1065 producteurs de coton ont été
formés à cette approche dans la province du Houet. L’initiative sur les BPA a pour objectif
l’amélioration de la durabilité environnementale, économique et sociale de la production et des
activités post-récolte sur les exploitations agricoles, garantissant une alimentation et des produits
non alimentaires sains et sûrs.
Plus récemment, la FAO a obtenu un financement de la Commission de l’Union
Européenne dans le cadre du nouveau ‘Programme Tous Pays ACP sur les produits de base
agricoles’ pour appuyer l'intensification durable des systèmes cotonniers du Bénin, du Burkina
Faso et du Mali. La mise à disposition anticipée d’une partie de ce financement permet à la FAO
de renforcer des activités en cours dans les trois pays membres en attendant le lancement officiel
du Programme TOUS ACP prévu à Dakar au mois de mai prochain.
Afin de permettre aux différents acteurs de la filière cotonnière des trois pays concernés par
ce projet de faire le point des activités en cours et de formuler des activités du projet financé par
l’Union Européenne, un atelier est prévu à Ouagadougou du 23 au 25 avril 2008.
2. Objectifs
Les objectifs de l’atelier sont:
faire le point des activités passées ou en cours en GIPD du coton au Bénin, au Burkina Faso
et au Mali;
évaluer les activités de renforcement de celles en cours dans les trois pays et qui sont
financées par le ‘Programme TOUS ACP’ de la Commission de l’Union Européenne;
formuler des propositions d’activités du volet coton du ‘Programme TOUS ACP’.
25
3. Résultats attendus
Les résultats suivants sont attendus à l’issue de l’atelier de Ouagadougou:
les acteurs clés des filières cotonnières du Bénin, du Burkina Faso et du Mali ont pris part à
l’atelier;
le point des activités passées ou en cours en GIPD du coton au Bénin, au Burkina Faso et
au Mali a été fait ;
les activités réalisées dans le cadre du financement anticipé du ‘Programme Tous ACP’ ont
été discutées ;
des propositions d’activités du projet sous-régional d’appui à l’intensification des systèmes
de production à base de coton au Bénin, au Burkina Faso et au Mali ont été identifiées.
4. Méthodologie de travail
Le travail de l’atelier se déroulera sous forme de plénières et de travaux en commissions. Il sera
animé par un modérateur, chargé de:
la préparation thématique de l’atelier;
l’organisation méthodologique de l’atelier;
la police des débats;
Le modérateur sera assisté par un rapporteur général.
Les plénières seront consacrées à la présentation des activités passées ou en cours dans les trois
pays membres du programme sous-régional, au point des activités de renforcement des activités en
cours et aux restitutions des résultats de travaux en commissions.
Des commissions plancheront sur plusieurs thèmes tels que:
revoir et évaluer les activités passées ou en cours (pertinence, adéquation avec les
politiques agricoles des pays membres);
identifier et analyser les besoins des filières nationales en adéquation avec les activités
pouvant être prises en charge par le projet sous-régional;
formuler des actions et activités du projet sous-régional d’intensification et de
diversification des systèmes de production à base de coton en prélude à l’atelier de Dakar.
Chaque commission sera animée par un Président assisté d’un rapporteur. Les rapporteurs des
commissions travailleront avec le rapporteur général pour la mise en commun des productions de
l’atelier.
6. Participants à l’atelier
L’atelier regroupera environ 40 participants représentant les acteurs clés des filières cotonnières
des trois pays ainsi que les ministères en charge de l’agriculture, des ressources animales, de
l’environnement, de la santé, du commerce, de la recherche agricole et des partenaires techniques
et financiers.
7. Dates et lieu
L’atelier aura lieu les 23, 24 et 25 avril à l’hôtel ‘AMISO’ de Ouagadougou (Burkina Faso).
26
4 Discours d’ouverture de représentant du MAHRH
DISCOURS DU MINISTRE DE L’AGRICULTURE, DE L’HYDRAULIQUE ET DES
RESSOURCES HALIEUTIQUES A L’OCCASION DE LA CEREMONIE D’OUVERTURE DE
L’ATELIER DE FORMULATION
DES ACTIVITES DU SOUS-PROJET D’APPUI A L’INTENSIFICATION ET A LA
DIVERSIFICATION DES SYSTEMES DE PRODUCTION DURABLE DE COTON AU BENIN,
AU BURKINA FASO ET AU MALI.
Ouagadougou le 23 avril 2008.à l’Hôtel AMISO.
Monsieur l’Ambassadeur, chef de la délégation de la Commission de l’Union
Européenne,
Monsieur le Représentant de la FAO au Burkina Faso,
Monsieur le Secrétaire Exécutif de l’Association des Producteurs de Coton Africains,
Mesdames et Messieurs les représentants des partenaires techniques et financiers,
Mesdames et Messieurs les responsables des filières cotonnières du Bénin, du Burkina
Faso et du Mali,
Mesdames et Messieurs les Directeurs et chefs de services,
Mesdames et Messieurs les participants,
Cette cérémonie d’ouverture de l’atelier de formulation des activités du sous-projet
‘d’appui à l’intensification et à la diversification des systèmes de production durable de coton
au Bénin, au Burkina Faso et au Mali’, m’offre l’agréable occasion de souhaiter la bienvenue
à tous les participants à cette rencontre en général et à ceux venus hors du Burkina Faso en
particulier.
Mesdames et Messieurs,
Cet atelier se tient à la veille du lancement de la campagne cotonnière 2008-2009 et au
lendemain de la campagne 2007-2008 qui a été particulièrement difficile. En effet, à cause des
effets conjugués de la baisse des cours du coton sur le marché international, d’une
pluviométrie particulièrement capricieuse caractérisée par l’arrivée tardive et l’arrêt précoce
des pluies, les inondations, et du renchérissement des prix des intrants agricoles, de nombreux
cotonculteurs ont été gagnés par le découragement. Cette situation a eu pour conséquence la
baisse très significative de la production cotonnière du Burkina Faso au cours de la campagne
agricole précédente. En effet, cette production est de 360.000 tonnes contre 560.000 tonnes de
coton graine au cours de la campagne 2006-2007, soit une baisse de 37,71%.
Mesdames et Messieurs,
Le coton représente le premier produit d’exportation du Burkina Faso avec près de 60% des
recettes d’exportation. Il occupe et fait vivre directement ou indirectement plus de 3 millions
de burkinabé. Comme vous le voyez, cette filière est vitale pour l’économie burkinabé. C’est
pour cela que le gouvernement du Burkina Faso ne cesse de multiplier des initiatives pour
soutenir l’ensemble de la filière. Je citerai comme initiative l’action au plan international et
aux côtés de ses pairs de la sous-région, du Président du Faso Son Excellence Monsieur
Blaise Compaoré pour une meilleure rémunération du coton africain à travers des règles de
commerce plus justes et la suppression des subventions des pays développés à leurs
cotonculteurs. Au plan national, l’Etat burkinabé a participé à la recapitalisation de la Société
des Fibres Textiles, la principale société cotonnière du Burkina Faso et apporte une
27
subvention aux prix des intrants agricoles. Au titre de l’année 2008, la subvention de l’Etat
sera portée à 6,5 milliards de FCFA.
Mesdames et Messieurs les acteurs de la filière cotonnière,
Même si les cours mondiaux du coton sont relativement favorables ces derniers mois, la sortie
de crise passe par des décisions courageuses au plan international, mais aussi par une
meilleure organisation de nos filières au plan national. En effet, pour survivre, nos filières
cotonnières ont besoin d’être plus productives, et plus compétitives à tous les niveaux. C’est
pour cette raison que mon département salue la mise en œuvre du projet qui nous réunit ce
matin. En effet, le but du projet qui est d’appuyer l’intensification et à la diversification des
systèmes de production durable de coton dans nos pays est tout à fait pertinent. J’ai été
récemment édifié par les résultats de la formation de formateurs endogènes de l’Union
Nationale des Producteurs de Coton du Burkina sur les systèmes intégrés de production
coton-céréales-élevage et dont j’ai présidé la cérémonie de clôture le 19 février passé. En
effet, cette formation fait la promotion des bonnes pratiques agricoles durables, respectueuses
de la santé humaine et animale et l’environnement. Mon département attache une grande
importance aux aspects de durabilité de la production, de la qualité sanitaire des produits
agricoles, de la sécurité et de la santé des producteurs agricoles. L’engagement du
Gouvernement sur ces questions s’exprime à travers la création au sein de mon département,
d’un service de promotion des bonnes pratiques agricoles. Ce service est chargé entre autres
de capitaliser toutes les expériences réussies dans le domaine des bonnes pratiques agricoles
et d’en faire la promotion à travers le pays. Un atelier national de capitalisation des bonnes
pratiques agricoles au Burkina Faso a été organisé au mois de mars passé.
Mesdames et Messieurs les partenaires techniques et financiers,
Cette cérémonie qui nous réunit ce matin a été rendue possible grâce à plusieurs d’entre vous
qui nous accompagnent. En effet, l’Union Européenne finance ce sous-projet dont l’exécution
technique a été confiée à la FAO. Je saisis cette occasion pour remercier au nom du
gouvernement burkinabé mais aussi aux noms de ceux du Bénin et du Mali l’Union
Européenne et la FAO pour leur généreuse contribution à la réalisation de cet important
projet. Je voudrais remercier également les autres partenaires techniques et financiers qui nous
appuient dans le développement de la filière cotonnière.
Mesdames et Messieurs les participants,
Je vous exhorte à formuler des activités pertinentes qui ajouteront une valeur ajoutée à ce qui
est fait actuellement dans la filière cotonnière de nos trois pays. Je souhaite que cet atelier soit
également une belle occasion de partage d’expériences entre vous et de renforcement des liens
de coopérations entre acteurs que vous êtes de cette importante filière. Je vous exhorte donc à
intégrer les activités de ce projet à celles d’autres initiatives en cours afin de maximiser les
différentes opportunités qui sont offertes à nos pays à travers ces appuis de nos partenaires
techniques et financiers.
Sur ces mots, je déclare ouvert l’atelier de formulation des activités du sous-projet d’appui à
l’intensification et à la diversification des systèmes de production durable de coton au Bénin,
au Burkina Faso et au Mali.
Je vous remercie.
28
5 Discours du représentant de l’UE
ALLOCUTION DE MONSIEUR GERARDUS GIELEN,
CHEF DE COOPERATION A LA DELEGATION DE LA COMMISSION EUROPENNE
AU BURKINA FASO
Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources
Halieutiques,
Monsieur le Secrétaire Permanent du Suivi de la Filière Coton Libéralisé,
Monsieur le Président de l’Association des Producteurs de Coton Africain,
Monsieur le Représentant de la FAO au Burkina Faso,
Mesdames et Messieurs les Représentants des Bailleurs de Fonds,
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales,
Mesdames et Messieurs les Représentant des Producteurs, des Organisations
Paysannes et des Société Cotonnières,
Honorables invités, Mesdames et Messieurs.
Je tiens à remercier l’Association des Producteurs de Coton Africain (APROCA) et
l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) qui ont organisé
cet atelier de lancement du « Projet sous-régional d’appui à l’intensification durable des
systèmes cotonniers du Burkina Faso, du Bénin et du Mali ».
Ce projet s’inscrit dans le cadre du « Programme tous ACP relatif aux produits de base
agricoles » (AAACP), qui est financé par la Commission européenne à hauteur de 45 millions
d’euros ou 29,5 milliards de FCFA.
L’objectif de ce programme est de renforcer la capacité des partenaires ACP des filières des
produits de base agricoles à concevoir et mettre en œuvre des stratégies durables afin de lutter
contre la pauvreté dans les pays ACP.
Un tiers du budget global du programme, soit 15 millions d’euros ou 9,8 milliards de FCFA,
est affecté à la mise en œuvre d’activités liées au coton, pour l’ensemble des pays ACP
producteurs de coton, dans le cadre du partenariat UE Afrique sur le coton.
Cet atelier organisé par l’APROCA et la FAO permettra donc aux acteurs des filières
cotonnières du Burkina Faso, du Bénin et du Mali de formuler les activités à mettre en œuvre
dans le cadre du projet sous-régional de la FAO.
Pour rappel, l’objectif global du « Programme tous ACP relatif aux produits de base
agricoles » consiste à accroître les revenus des producteurs de produits de base agricoles dans
les pays ACP et à réduire la variabilité de ces revenus tant au niveau des producteurs qu’au
niveau macroéconomique. Cet objectif est motivé par la volonté de résoudre le problème de la
pauvreté en accordant une attention toute particulière aux pays tributaires d’un petit nombre
de produits de base agricoles.
Citons les résultats escomptés du programme :
1- Les parties prenantes des filières des produits de base dans les pays ACP sont capables
de développer, d’adapter et de mettre en œuvre des stratégies durables ;
2- Les priorités stratégiques sont mises en œuvre de façon efficace et l’accès aux
marchés, aux facteurs de production et aux services de soutien, ainsi que leur
utilisation, sont améliorés ;
29
3- Les instruments de gestion des risques liés au marché sont développés et leur
utilisation accrue ;
4- L’expérience, les complémentarités et les synergies des partenaires du programme
sont utilisées de manière efficace et ce, au profit des parties prenantes.
Ces résultats devront être atteints par la réalisation d’activités concrètes qui seront mises en
œuvre par les 5 Organisations Internationales partenaires du programme. Il s’agit de :
L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ;
La Banque Mondiale (BM) ;
La Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED)
Le Fonds Commun pour les produits de base ;
Le Centre de Commerce International (CCI).
Le « Programme tous ACP relatif aux produits de base agricoles » sera mis en œuvre par le
biais de la participation active des parties prenantes des pays ACP. Dans un premier temps,
cette participation sera suscitée à l’occasion d’une série de consultations régionales organisées
sous la forme d’ateliers. Ces ateliers permettront aux Organisations Internationales partenaires
d’expliquer les services qu’elles fourniront dans le cadre du Programme, alors que les acteurs
des filières des produits de base des ACP exposeront leurs contraintes et leurs besoins
prioritaires. Ces besoins seront ensuite traduits en activités qui seront intégrées dans les plans
de travail des Organisations Internationales.
L’atelier régional pour l’Afrique de l’Ouest se tiendra au Sénégal du 27 au 29 mai 2008.
En ce qui concerne la FAO, cet atelier régional est précédé par l’atelier de lancement du
« Projet sous-régional d’appui à l’intensification durable des systèmes cotonniers du Burkina
Faso, du Bénin et du Mali » auquel nous avons l’honneur d’assister aujourd’hui. Et c’est donc
un réel plaisir pour moi de pouvoir représenter la Commission européenne à l’occasion du
lancement de cet atelier de préparation qui permettra de définir les contraintes et besoins
prioritaires des filières cotonnières du Burkina Faso, du Bénin et du Mali, et de formuler les
activités à mettre en œuvre dans le cadre du projet sous-régional de la FAO.
Je vous remercie de votre attention.
30
6 Discours du représentant de la FAO
DISCOURS DE MONSIEUR ALAIN KABORE, POUR LE REPRESENTANT
DE LA FAO a.i AU BURKINA FASO
A
LA CEREMONIE D’OUVERTURE DE L’ATELIER DE FORMULATION
DU SOUS-PROJET INTENSIFICATION ET DIVERSIFICATION DES SYSTEMES DE
PRODUCTION DURABLE DU COTON AU BENIN, AU BURKINA FASO ET AU MALI.
Ouagadougou le 23 avril 2008
Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources
Halieutiques,
Monsieur l’Ambassadeur, Chef de la délégation de la Commission de l’Union
Européenne,
Monsieur le Secrétaire Exécutif de l’Association des Producteurs de Coton Africains,
Mesdames et Messieurs les représentants des filières cotonnières du Bénin, du Burkina
Faso et du Mali,
Mesdames et Messieurs les représentants des partenaires techniques et financiers,
Mesdames et Messieurs les Directeurs et chefs de services,
Mesdames et Messieurs les participants,
Avant tout propos, permettez-moi de saisir l’agréable occasion que m’offre cette cérémonie
d’ouverture de l’atelier de formulation des activités du sous-projet ‘intensification et
diversification des systèmes de production durable du coton au Bénin, au Burkina Faso et au
Mali’ pour réitérer la gratitude de la FAO au gouvernement du Burkina Faso pour sa
constante sollicitude et pour toutes les facilités accordées à mon organisation pour lui
permettre d’accomplir dans les meilleures conditions sa mission.
Monsieur le Ministre,
Je voudrais avec votre permission, présenter brièvement le cadre dans lequel la FAO
accompagne le gouvernement du Burkina Faso dans le développement de la filière cotonnière.
En effet, depuis 2001, la FAO exécute pour le compte de votre département, un projet de
formation participative en gestion intégrée de la production et des déprédateurs des cultures à
travers les champs-écoles des producteurs.
Ce projet couvre en plus de la filière cotonnière, le riz et les cultures maraîchères. Si entre
2001 et 2004 les résultats du programme en ce qui concerne le coton ont été modestes, c’est
surtout à partir de 2005 que ce volet prendra de l’importance grâce au développement d’un
partenariat fructueux entre la FAO et l’Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina
(UNPC-B). Avec l’appui des services déconcentrés des Ministères en charge de l’agriculture
et des ressources animales et de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles, la
FAO appuie l’UNPC-B dans le renforcement des capacités de ses démembrements à la base à
travers la formation de formateurs endogènes et de petits producteurs de coton.
Cet accompagnement se fait dans le cadre d’une initiative de promotion de bonnes pratiques
agricoles dans les systèmes mixtes de production coton-céréales-élevage. Cette initiative a été
lancée suite aux recommandations des partenaires nationaux de la filière réunis dans un atelier
national sur la vulnérabilité, la durabilité et les Bonnes Pratiques Agricoles dans les systèmes
de production à base de coton en mars 2004. Elle vise à améliorer la durabilité
environnementale, économique et sociale de la production et des activités post-récolte sur les
31
exploitations agricoles, garantissant une alimentation et des produits non alimentaires sains et
sûrs.
La formation des producteurs se fait à travers les ‘champs-écoles des producteurs’ qui sont
une approche participative et itérative axée sur la découverte et l’apprentissage par la
pratique. Le champ-école réunit des producteurs qui ont des intérêts communs et qui partagent
leurs expériences et connaissances. Cette approche participative développée dans les années
1980 en Indonésie a fait ses preuves depuis lors et est très largement utilisée aujourd’hui dans
le monde en développement pour gérer des problématiques aussi diverses que variées.
A ce jour, 35 formateurs endogènes de l’UNPC-B et 265 producteurs de coton ont été formés
à cette approche dans la province du Houet. 800 autres producteurs achèveront leur formation
cette année. Les résultats techniques obtenus jusqu’ici sont très encourageants. Ils seront
présentés en détails au cours de cet atelier.
Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs,
La FAO estime que l’initiative sur les bonnes pratiques agricoles est une bonne réponse à la
crise aigüe que connaît l’ensemble de la filière cotonnière dans la mesure où l’amélioration
durable de la productivité a un impact concret, positif et immédiat sur le revenu des petits
producteurs. Elle répond bien au souci de durabilité des systèmes de production à base de
coton à travers l’intensification, la diversification et la préservation de la santé humaine et
animale et de l’environnement.
En prélude à la tenue du présent atelier, la FAO a envoyé récemment un consultant au Bénin
et un autre au Mali afin d’étudier avec les acteurs de la filière cotonnière de ces deux pays
frères, la possibilité de capitaliser l’expérience burkinabé dans le domaine de la formation sur
les systèmes intégrés de production à base de coton. Le compte rendu de ces deux missions
sera fait au cours de cet atelier.
L’initiative de la FAO sur le coton bénéficie du financement des gouvernements norvégien et
néerlandais. Le projet qui nous réunit ce matin s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme
dénommé TOUS ACP-Union Européenne sur les produits de base. La FAO est une des
agences d’exécution retenues pour la mise en œuvre de ce programme. C’est pour moi,
l’occasion de remercier les gouvernements norvégiens et néerlandais ainsi que la Commission
de l’Union Européenne pour la confiance qu’ils placent dans mon organisation en lui confiant
l’exécution d’aussi importants programmes et projets.
En plus de ces projets, la FAO a assuré la formulation d’un projet sous-régional d’appui aux
filières cotonnières du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, du Sénégal et du Tchad et qui est
financé par le fond africain de développement et dont la mise en œuvre est imminente.
Mesdames et Messieurs les acteurs des filières cotonnières du Bénin, du Burkina Faso et du
Mali,
La FAO est heureuse de vous accompagner dans la promotion de filières cotonnières
intégrées dynamiques et durables. Elle souhaite que vous tiriez le meilleur profit des
ressources nouvelles qu’apporte ce projet qui nous réunit en formulant des activités
cohérentes pertinentes avec une valeur ajoutée par rapport à l’existant.
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais terminer mon allocution en m’associant aux autorités de ce pays pour vous
souhaiter un bon séjour à Ouagadougou et des travaux fructueux.
Je vous remercie.
32
7 Discours du représentant de l’APROCA
ALLOCUTION DU SECRETAIRE
PERMANENT DE AProCA
Je voudrais au nom du président TRAORE François et du Bureau de l’Association des
Producteurs de Coton Africains remercier les initiateurs de cette rencontre. Mes
remerciements aussi à toutes les autorités Burkinabè qui ne ménagent aucun effort pour la
cause du coton africain. Merci encore une fois d’avoir pris de votre temps précieux pour venir
nous accompagner dans ces réflexions. Nous voudrons adresser un remerciement particulier
aux Organisations et Organismes de Développement et de Coopération Internationaux, aux
ONG qui sur le terrain vivent le quotidien des producteurs.
Aux Organisations de Producteurs et aux Producteurs présents, je voudrais dire que
l’occasion nous est encore une fois offerte pour exposer nos problèmes, les difficultés vécues
et proposer des axes de solutions. C’est un exercice auquel nous sommes habitués et
connaissons et pratiquons régulièrement. Une fois encore nous devons avec objectivité et
réalisme contribuer à la recherche de l’amélioration de notre bien-être. Je vous invite à faire
cet exercice avec l’engagement et la conviction que nous devons nous-mêmes être à la base de
notre propre développement car personne ne peut nous faire avancer à notre place.
Chers participants et chers partenaires au développement, cette initiative coton (Tous
ACP) comme beaucoup d’autres, s’engage à améliorer les conditions de vie du producteur
noble vision. Malheureusement dans la majorité des cas, les actions concrètes pour et envers
le producteur sont limitées ou inexistantes.
Les financements proposés finissent entre les études et les ateliers et le producteur
attend toujours dans les mêmes difficultés. Parfois même il se retrouve dans une situation plus
grave que dans la précédente.
Souhaitons que cette initiative qui se veut participative tranche véritablement avec les
habitudes pour apporter au producteur cette amélioration de condition de vie tant souhaitée.
Je voudrais souhaiter des travaux fructueux à tous les participants et insister sur le fait
que seul ce que le producteur va gagner dans son champ et vivre décemment avec sa famille
compte. C’est à ce prix que toutes nos actions auront un sens.
Bon séjour à Ouagadougou
Bon travail
Je vous remercie.
33
8 Résultats détaillés des travaux de groupe (Bénin, Burkina Mali)
GROUPE DE TRAVAIL BURKINA FASO
ETAPE 1 -: Identifier les besoins d’appui aux producteurs et aux systèmes d’appui pour améliorer la compétitivité et de la durabilité des
exploitations cotonnières, et les contraintes.
Thématiques Contraintes Besoins
Multiplication des
capacités et des
formations sur la
GIPD et les bonnes
pratiques de
production
La déperdition / pérennisation des ressources humaines Valoriser les facilitateurs endogènes existant (35)
L’Analphabétisme Alphabétisation fonctionnelle
L’insuffisance de personnel stable qualifié en GIPD Appuyer l’institutionnalisation de la démarche
GIPD/BPA au sein de l’UNPCB (Création d’une
cellule technique BPA au sein de l’UNPCB)
Difficultés d’extension de la démarche GIPD/BPA aux
producteurs demandeurs
Développer le réseau de producteurs
facilitateurs
Le recours aux agents du Ministère de
l’agriculture
L’insuffisance de ressources financières et matérielles La mise en place de ressources financières et
matérielles nécessaires
La lourdeur/ longueur des procédures administratives
développés entre les acteurs de la filière et les structures
techniques de l’Etat
Sensibilisation / concertation entre les autorités et les
acteurs
L’influence des firmes agrochimiques et la résistance des
Sociétés cotonnières à l’adoption et à l’adoption et à la diffusion
de la GIPD
Sensibilisation / concertation entre les autorités et les
acteurs
34
Thématiques Contraintes Besoins
Appui aux systèmes de
production (diversifiés)
à base de coton
Insuffisance de la production et de l’utilisation de la fumure
organique
Développement des techniques alternatives pour la
production de la FO (compostage à bord de champs, les
légumineuses de couverture à double usage)
Formation des producteurs sur la valorisation des
résidus de cultures ;
Former les producteurs sur les cultures fourragères et
leur valorisation dans les productions animales
intensives
Méconnaissance et insuffisance de l’utilisation des plantes de
couverture pour la restauration de la fertilité des sols (mucuna
sp)
Faiblesse et mauvaise exploitation du cheptel (divagation)
Indisponibilité des pesticides botaniques en quantité suffisante Appuyer au développement de la production de
pesticides botaniques
Faible adoption des techniques de lutte anti érosive dans les
systèmes de production à base de coton
Prise en compte des techniques CES dans les curricula
de formation
Méconnaissance de bonnes techniques agro forestières Prise en compte dans les curricula de formation des
bonnes pratiques agro forestières
Contraintes financières pour assurer l’encadrement technique
des producteurs
Pourvoir un dispositif de facilitation et de suivi de la
mise en œuvre de la GIPD/BPA
Difficultés d’accès aux engrais céréales dans les systèmes
cotonniers
Difficultés de commercialisation de céréales dans les systèmes
cotonniers
Promouvoir le warrantage (céréales)
Contraintes foncières Aboutissement de la loi de sécurisation foncière (Prise
en compte des contraintes et statuts fonciers dans les
curricula de formation)
Non mise en œuvre des textes instituant le contrôle des intrants Sensibilisation des autorités publiques
Faible diversification des systèmes de production à base de
coton
Diversification des systèmes de production pour
accroitre la sécurité alimentaire et réduire la
vulnérabilité des producteurs de coton
35
Thématiques Contraintes Besoins
Intégration de la GIPD et
des innovations sur la
production durable dans
les stratégies nationales
Insuffisance des moyens humains, financiers et matériels au
niveau du système national de vulgarisation Appuyer l’institutionnalisation de la démarche
GIPD/BPA dans le système national de vulgarisation
agricole
Intégrer l’approche GIPD dans les écoles et centres
de formation professionnelle agricoles ;
Généraliser la formation à la facilitation GIPD dans
le système national de vulgarisation agents de
vulgarisation
ETAPE 2 : Rappeler les activités d’appui déjà en cours grâce à d’autres financements
Quels sont les documents de stratégie nationale pour le secteur coton dans le pays (s’ils existent)?
... en cours de formulation ? Déjà approuvé ? Préciser les références
Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté ;
Stratégie de Développement Rural à l’horizon 2015 ;
Plan Décennal d’Action /ECV,
Plan d’Action et Programme d’Investissement du secteur de l’Elevage ;
Plan d’Investissement du Secteur Agricole,
Programme Sectoriel de Développement Rural Productif,
Protocole d’accord entre le gouvernement, les sociétés cotonnières (Sofitex, Socoma et Faso coton) et l’Unpcb de septembre 2004
définissant les nouvelles règles de fonctionnement de la filière ;
La loi 014 portant réglementation des sociétés coopératives et groupement au BF ;
NB :
Appui de l’Etat Burkinabè à la recapitalisation des sociétés cotonnières,
Subvention des intrants.
Quels sont les programmes d’appui en cours au secteur coton national (pour mémoire).
Le programme de Renforcement de la filière Coton au Burkina (PRFCB), Financement AFD et Banque Mondiale;
Programme Promotion du Coton biologique burkinabè (Financement Helvetas);
Programme de Promotion du coton BT (négociations en cours);
Programme de fertilisation des sols ;
Le WACIP
Programme multinational d’Appui à la filière coton textile dans 4 pays : Burkina, Mali, Benin, (Financement BAD)
36
ETAPE 3 : Formulation de propositions et recommandations d’actions RÉALISTES ET RÉALISABLES
Recommandations Son objectif Action(s) concrètes proposées Bénéficiaires directs Partenaires nationaux potentiels
Appuyer
l’institutionnalisation
de la démarche
GIPD/BPA au sein de
l’UNPCB et dans le
système national de
vulgarisation
Amener tous
les acteurs à
s’approprier
durablement la
démarche
GIPD/BPA
Créer une cellule technique BPA au sein
de l’UNPCB (1 responsable, 1 chauffeur,
6 techniciens). Mise en place logistique
UNPCB Etat, GIPD/FAO, INERA, UNPCB
Intégrer la GIPD/BPA comme outil de
vulgarisation dans le système national de
vulgarisation agricole
Agents d’encadrement
agricole ; ONG et les
Cotonculteurs
Etat, GIPD/FAO, INERA,
Intégrer l’approche GIPD dans les écoles
et centres de formation professionnelle
agricole
Agents en formation Etat, INERA, Centres de formation
Renforcer la formation
des formateurs et des
facilitateurs
Former 20
techniciens ; 20
facilitateurs
endogènes et
1000
cotonculteurs à
l’horizon 2010
Renforcer le PAGEA (50 centres alpha)
de l’UNPCB Cotonculteurs
GIPD/FAO UNPCB, DPEBA, Institutions
ressources
Former les 20 techniciens et 20
facilitateurs endogènes
Agents d’encadrement,
UNPCB, GIPD/FAO, INERA, UNPCB
Mettre en place 50CEP Cotonculteurs
Intégrer la démarche GIPD dans les
curricula de formation des écoles et
centres de formation professionnels
Centres de formation,
Techniciens, GIPD,
UNPCB MAHRH,
MAHRH, Centres de formation, GIPD
Suivre et appuyer les activités GIPD, UNPCB MAHRH, GIPD, UNPCB MAHRH
Rencontres de concertation et ateliers GIPD, UNPCB MAHRH, GIPD/FAO, UNPCB MAHRH
Protocole d’accord UNPCB
(Fonctionnement) UNPCB GIPD/FAO, UNPCB
Mettre en place un
système de sécurisation
alimentaire d’accès aux
engrais céréales dans
les zones cotonnières
Contribuer à la
sécurité
alimentaire des
cotonculteurs et
faciliter leur
accès aux
engrais céréales
Mettre en place un système de
WARRANTAGE
Producteurs, UNPCB et
ses démembrements
UNPCB et ses démembrements,
GIPD/FAO, Institutions financières
locales
Appuyer la diversification des systèmes
de production
Producteurs, UNPCB et
ses démembrements
UNPCB et ses démembrements,
GIPD/FAO, INERA
37
GROUPE DE TRAVAIL DU MALI
ETAPE 1 : Identification des besoins d’appui aux producteurs et aux systèmes d’appui pour améliorer la compétitivité et de la durabilité des
exploitations cotonnières et des contraintes.
Thématiques Contraintes Besoins d’appui
Multiplication des capacités et des formations
sur la GIPD et les bonnes pratiques de
production
Insuffisance de facilitateurs et de producteurs
formés
Formation de nouveaux facilitateurs
Formation de nouveaux producteurs
Appui aux systèmes de production (diversifiés)
à base de coton
Baisse de la fertilité des sols
Formation aux activités de LAE (module
fertilité fertilisation)
Recyclage des facilitateurs
Formation à l’utilisation de plante de
couverture (en particulier les légumineuses)
Insuffisance de l’intégration agriculture
élevage Formation à la gestion du troupeau
Intégration de la GIPD et des innovations sur la
production durable dans les stratégies
nationales
Insuffisance de la prise en compte de la
GIPD dans les stratégies nationales
Information et sensibilisation des autorités
administratives et politiques
Inexistence d cadre de concertation formel Mise en place d’un cadre de concertation
formelle
38
ETAPE 2 : Les documents de stratégies/programmes d’appui déjà en cours
Documents de stratégies En cours de
formulation
Déjà approuvé Références
Loi d’orientation agricole x
LOI N°06-045/ du 5 septembre 2006 portant
loi d'orientation agricole, Journal Officiel de
la République du Mali ; Spécial N°06,
Septembre 2006.
Cadre national stratégique du secteur coton x Adopté par le comité technique du cadre de
concertation le 19 septembre 2007
Programme d’appui au système d’exploitation
cotonnier x
Programme national pour l’éducation non formel x
Programme d’appui pour le renforcement des
capacités du coton Ouest-africain et du Centre-
(WACIP)
x
Supplémental PASAOP x
Programme de production du coton Biologique et
équitable
x
Programme IFDC pour la gestion de la fertilité des
sols
x
Initiative qualité de coton UEMOA x
Projet de coton Bio équitable (SNV ; KIT, ICCO,
AKA-Organic
x
ETAPE 3 : Formulation de propositions et recommandations d’actions RÉALISTES ET RÉALISABLES
Recommandation son objectif action(s) concrètes
proposées bénéficiaires directs partenaires nationaux potentiels
Renforcement des
capacités en GIPD
Former de
nouveaux
facilitateurs et
producteurs
1: Former 40 nouveaux
facilitateurs...
Agent d’encadrement et
SCPC
Structures partenaires (CMDT, OHVN, UN-SCPC,
APCAM, IER, DNA)
2- Former 2400 producteurs
à travers 120 CEP SCPC
Structures partenaires (CMDT, OHVN, UN-SCPC,
APCAM, IER, DNA)
Consolider les
connaissances des
producteurs formés
producteurs Structures partenaires (CMDT, OHVN, UN-SCPC,
APCAM)
Renforcement des
capacités en GIPD
Partager les
expériences entre
producteurs
Organiser des visites
d’échanges entre
producteurs et inter pays
producteurs Structures partenaires (CMDT, OHVN, UN-SCPC,
APCAM, GIPD, pays voisins)
Elaborer des outils
pédagogiques
Traduire et multiplier les
supports pédagogiques en
langues locales Producteurs
agents
CMDT, DNAFLA, OHVN
Elaborer des bandes
dessinées
Amélioration de la
gestion de la fertilité et
Améliorer la
productivité
Former 40 nouveaux et 84
anciens facilitateurs en
gestion de la fertilité des
sols (LAE, compostage,
fosse fumières…).
producteurs et Agents
techniques
Structures partenaires (CMDT, OHVN, UN-SCPC,
APCAM, IER, DNA)
Introduire la culture des
légumineuses dans
Producteurs et agents
techniques
Structures partenaires (CMDT, OHVN, UN-SCPC,
APCAM, IER, DNA, DNPIA et DNSA)
40
l‘assolement
l’intégration
agriculture élevage
Améliorer
l’intégration
agriculture élevage
Former sur l’utilisation des
résidus de récolte et la
fumure organique
Producteurs et agents
techniques
Structures partenaires (CMDT, OHVN, UN-SCPC,
APCAM, IER, DNA, DNPIA et DNSA)
Capitaliser les savoirs
locaux en matière de santé
animale Producteurs et agents
techniques
Agro-éleveurs
Promouvoir les cultures
fourragères
Structures partenaires (CMDT, OHVN, UN-SCPC,
APCAM, IER, DNA, IPR /IFRA DNPIA et DNSA)
Intégration de la GIPD
dans les stratégies
nationales
Informer et
sensibiliser les
autorités
administratives et
politiques
Organiser des 8 ateliers Autorités administratives
et politiques Structures partenaires de la GIPD
Spots publicitaires Grand public ORTM et radios de proximité
Organiser de 6 journées
portes ouvertes Grand public
CMDT, OHVN, UN-SCPC, APCAM, OPV,
Autorités locales
Produire 9 magazines et des
18 articles de presse
Agents techniques et
producteurs
Presses et médias
APCAM, IER, Réseau GIPD, UN-SCPC
Mettre en place un cadre de
concertation formel (2
concertations par an)
Le programme GIPD Structures partenaires de la GIPD
Promouvoir
l’autofinancement
des CEP /Coton
Apporter un appui financier
à 20 CEP pilote producteurs CMDT, OHVN, UN-SCPC, APCAM, OPV, GIPD
Suivi évaluation des
activités
Suivre et évaluer
les activités de
terrain
Effectuer des Missions de
supervision
Equipe GIPD, Points
focaux structures CMDT, OHVN, UN-SCPC, APCAM, OPV, GIPD
GROUPE DE TRAVAIL BENIN
ETAPE 1 -: Identifier les besoins d’appui aux producteurs et aux systèmes d’appui pour améliorer la compétitivité et de la durabilité des
exploitations cotonnières et les contraintes
Thématiques Besoins Contraintes
Multiplication des capacités et des
formations sur la GIPD et les bonnes
pratiques de production
Etendre les CEP dans d’autres zones agro
écologiques
Adapter les paquets technologiques à chaque
zone agro écologique en matière de fertilisation
des sols
Diffuser le système par l’information et la
sensibilisation de tous les acteurs avec supports,
émissions radios, plaquettes sur les principes du
dispositif GIPD et les modalités de mise en
oeuvre
Identifier selon les zones agro écologiques les
acquis existants de même que les atouts et les
acteurs potentiels
Elaborer un plan de formation par zone au profit
des acteurs (producteurs, formateurs)
Créer un cadre de concertation entre les différents
acteurs ayant une approche de production durable
Constituer les réseaux GIPD filière (Coton)
Etendre les curricula de formations aux aspects
socio économiques (qualité et revenu) et
environnementaux
La non Disponibilité des ressources
humaines et financières
La non Disponibilité des informations
technico économiques
La non disponibilité des référentiels
42
Appui aux systèmes de production
(diversifiés) à base de coton
Analyser les systèmes culturaux à base de coton
avec les zones d’intervention et les acteurs
impliqués dans chaque zone agro écologique
Développer l’approche chaîne de valeur sur les
produits GIPD : former les acteurs ; vulgariser
l’approche chaîne de valeur ; mettre en réseau
tous ces acteurs
Identifier les axes de diversification par rapport
aux systèmes culturaux et élaborer des
programmes spécifiques d’accompagnement
La non disponibilité financière
La non compréhension du concept chaîne de
valeur
L’inexistence de liens et de relation
fonctionnelle entre les acteurs
Le transport et la gestion de la matière
organique, la transformation, le
conditionnement et la conservation des
extraits des plantes à effets insecticide et
insectifuge
Intégration de la GIPD et des
innovations sur la production
durable dans les stratégies nationales
Développer des outils pour la formation sur le
GIPD
Intégrer le concept GIPD dans le système national
de vulgarisation et de conseil agricole
Mettre en place des outils de suivi – évaluation
Indisponibilité du personnel
Le transport et la gestion de la matière
organique, la transformation, le
conditionnement et conservation des
extraits des plantes à effets insecticide et
insectifuge -
ETAPE 2 : Rappeler rapidement les activités d’appui déjà en cours grâce à d’autres financements
Quels sont les documents de stratégie nationale pour le secteur coton dans le pays (si ils existent)?
... en cours de formulation ? Déjà approuvé ? Préciser les références
La lettre de politique de développement rural (LPDR, 1991)
Déclaration de politiques de développement rural (DPDR, 1999)
Schéma directeur du développement agricole et rural (SSDR, 2000)
Plan Stratégique opérationnel (PSO, 2000)
Cadre de défense à moyen terme (CDMT – stratégie budgétaire – année à chercher plus)
Programme national d’investissement à moyen terme (PNIMT, 2004)
Plan stratégique de relance du secteur agricole (PSRSA, mars 2008)
Document de réduction de la pauvreté
Programme d’appui à la diversification (en cours d’élaboration)
Cadre stratégique et Plan d’Action pour le développement de la filière coton (en cours)
Quels sont les programmes d’appui en cours au secteur coton national (pour mémoire). Enumérer les différentes composantes de ces
programmes
Projet d’appui à la réforme de la filière coton (PARFC) financé par la Banque Mondiale
Programme d’appui à la relance du secteur coton (PARSC) financé par l’AFD
PPP CMIA financé par la GTZ et la fondation Bill Gate
Projet d’appui au renforcement des capacités des OP (UCPC) financé par la Coopération Néerlandaise
Programme de renforcement du secteur coton en Afrique de l’Ouest et du Centre (WACIP) financé par les Etats-Unis
Programme d’appui à l’amélioration de la compétitivité de la filière coton textile en Afrique de l’Ouest et du centre financé BAD
Programme d’institutionnalisation de coton biologique et équitable développé par OBEPAB
44
Programme FSP financé par le MAE dans le cadre l’initiative de l’UE sur le coton dans les pays du C4
Programme d’appui aux dynamiques productives (PADIP) financé par l’AFD
Programme de la gestion intégrée de la production et des déprédateurs des cultures à travers les champs écoles des paysans
(GIPD)
BCI (en cours de formulation)
Projet Alafia coton de la Pendjari Bénin (helvetas Bénin et U-AVIGREF)
ETAPE 3 : Formulation de propositions et recommandations d’actions RÉALISTES ET RÉALISABLES
Recommandations Son objectif Action(s) concrètes proposées Bénéficiaires directs Partenaires nationaux potentiels
exemple:
Recommandation 1:... ...
Extension des CEP dans
d’autres zones agro
écologiques notamment le
Borgou et les Collines/Zou
Faire bénéficier à un
plus grand nombre de
producteurs les acquis
de la GIP
Action 1: Information,
sensibilisation des OP, élus
locaux, etc.
Les petits producteurs dont les
plus vulnérables (femmes)
GIPD/FAO, DICAF, CeRPA, AIC,
OPA, Chambre d’agriculture, PTF
Action 2 : Réaliser des enquêtes
diagnostiques de base pour
l’installation des CEP :
Action 3 : formation des
formateurs
Action 4 : formation des OPA :
Action 5 : créer un cadre de
concertation de tous les
partenaires
Recommandation 2:...
Développement de la
stratégie chaîne des valeurs
pour les produits GIPD à base
de coton
Promouvoir le label des
produits GIPD
action 1: .élaborer par spéculation
les guides de bonne pratique pour
une production de qualité :
Les petits producteurs dont les
plus vulnérables (femmes)
GIPD/FAO, DPQC, CeRPA, AIC,
OPA, Chambre d’agriculture, PTF
action 2: .Formation des acteurs
45
sur les guides
action 3: mettre en réseau par
spéculation les producteurs GIPD
et autres acteurs
Recommandation 3 :
Développer de nouvelles
spéculations dans le
système cotonnier
Action 1
Les petits producteurs dont les
plus vulnérables (femmes)
GIPD/FAO, DICAF, CeRPA, AIC,
OPA, Chambre d’agriculture, PTF
Identification des axes de
diversification au niveau des
systèmes culturaux en cours
Introduction des paquets
technologiques existants dans le
système GIPD
Action 2 : Introduction des
pratiques agro forestières suivant
les zones agro écologiques :
Recommandation 4 :
Intégration de l’approche
GIPD dans la stratégie
nationale de vulgarisation et
conseils agricoles
Pérenniser l’approche
GIPD
Action1 : internaliser l’approche
au niveau du secteur agricole et
rural
Les petits producteurs dont les
plus vulnérables (femmes)
GIPD/FAO, DICAF, CeRPA, AIC,
OPA, CRA, PTF
Action 2 : Veiller à la prise en
compte de l’approche dans les
outils de vulgarisation et de
conseil
Appui Institutionnel
Fonctionnement
Coordination
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