631454 - types épidauriens de miracles dans la vie de symeon stylite le jeune.pdf
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1/5
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Types pidauriens de miracles dans la vie de Symon Stylite le JeuneAuthor(s): A. J. FestugireSource: The Journal of Hellenic Studies, Vol. 93 (1973), pp. 70-73Published by: The Society for the Promotion of Hellenic StudiesStable URL: http://www.jstor.org/stable/631454Accessed: 19-08-2015 03:23 UTC
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2/5
TYPES ?PIDAURIENS
DE
MIRACLES DANS
LA
VIE
DE
SYMEON
STYLITE
LE
JEUNE
LEs themes de folkloreont la vie dure. Chacun connait les miraclesd'Epidaure (v.gr.
R.
Herzog,
Die
Wunderbarheilungen
on
Epidauros, Leipzig,
193I).
Or
quelques
uns
de
ces
types
de miracles se
retrouvent dans
la
Vie,
6crite
quelque
dix
sikcles
plus
tard,
de
Symeon
Stylite
le
Jeune (521-592),
6dit6e
par
Paul
Van den Ven
(Subsidia Hagiographica
des
Bollandistes,
no
32,
2
vol.
Bruxelles,
1962
et
1970).
Ch.
41
(A).
En tete
de la
premiere
suite de
miracles,
accomplis
par
Sym'on
alors
qu'il
est encore
sur sa colonne de
40
pieds
dans le
'monast&re
u bas'
(entre 533
et
541,
Symeon
ayant
de
12
'
20
ans),
vient
une
premiere
liste
du
TVLrro.
Trois
anges, qui
s'etaient
mis
&
inscrire les noms
des
malades
gueris par
Symbon
(40o.16
s.),
lui annoncent
qu'
ils
vont
cesser de
le
faire:
41.7
ss.
O;KC7
OlV
?7jLE~
rrlTpOU
GO7lEV
TO?)
ypduELV,
8&d7r
Adyp
Kca
3vvcl/.E
rdTvTra
AowTTov
yEV7'rerat
8td
aoo
(parce que
desormais
toutes
choses
s'accompliront,grace
a
toi,
par
la vertu de ta
parole
et de ta
puissance)
Ka7ad
T7V
rov
rrpoEpXojLEVWov
LTov,
I.
EV
OEwpt
ApV,
, ,
(=AS),
2.
o
'
pa
, (=,),
3.
rv
hdyo'yov
apforwv
d?ypyov,
4. EV
LOEUEt
CTV
XELPWV
OV,
meu
Stylite.
I
parle () et le miracles'accomplit; l impose uim
6.
Jv
ic
KpaUTdASCprE0
T^,(
0r3qAw0T-^jS KU
0ACTv^
caKKOV,
7.
KatL
rpOs
ToVtO-
'
aVT7qST77Sq
OVEWS
7OS
7rTCCapL
O
ooV1
&EOLEV-S,
8.
SCL
LLoV77S
?79S
rPOS
(YE1KCLCL
TlUToV
EVEvrEWS.
Cmains.
55
(B). Unedeuxi
son
bton (A5)me
listede
fait baiser
est donne tout la
fin,
apres
la
derniere
suite
de
miracles
tjuste
avant e rcit de
la
mort
(256-257)
L'auteur
dau acrit nouveau
le
mode
d'accomplissement
des
miracles,
255.6ont'un type
s.:
I.
AALeiracle de la
mlote
o
de la tunique de
poil grossier
ad3)A6)etle
2.
oLe
UE
77 E)7fLKA?7UEC VTO
Vi,
(=A8),
miraclee la poussire
ramasse au pied de
la
colonne ( Av B5) sont
d'ailleurs
5),
4.
aAot
W'
Jpa/cqa-cwv, (=A2),
5.
Ao
W 8
KalL
XPtLolEVO&
7 S-
r.ylcL
Srov
y-
(=A7),
WUITEp
'
&
a
vov
7T-gy-q
cIC
aprwv
TWV
E7TOV~aoCcLE'coEVETV-YXavov.
Ii
n'y a pas
lieu d'insister
sur les n0 3-8
de A. Parmi
ces
nos
3, 4,
6 ont
lieu
en
presence
mproprme
u
Stylite.
i
partie
(
ulir
K)
et le
miracle
s'accomplit;
iinsipour laimpose uimdeme
les
mains
(A2)
on
son
bton
(A5)
cun
fat
baiser
la
frange
de
sa
modlote,
qu'il
porte
naturellement
sur lui
(paenne).
es
miracles
A8
qui
snt
obtenus
par
une
invocation
au
saint
(
de recueillir
Antiochte
ai'enne
t
chrdtienne,
94?
t n.
4?)
Ct
qlue
Daniel
le Stylite s'empressera
de
recueillir
1
Je
garde
les
manibres
d'accentuer de
Van den
Ven.
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3/5
TYPES
ItPIDAURIENS
DE
MIRACLES
71
(V.
Dan.
Styl.
22
-
mes Moines
d'Orient,
I,
io6).
Ainsi
pour
le 'Gnadenstaub' de
Symbon
1'Ancien
(Vie
Syriaque
=
mon
Antioche,
361
s.;
Vie
Grecque
du moine
Antoine,
Ch.
I6
et
21
b
-
mon
Antioche,
493
et
501).
Pour
Symbon
le
Jeune,
voir Van den
Ven,
Introduction,
t.
I,
I87* s.
Restent
donc,
pour
offrir un
paralldle
avec
Epidaure,
les
miracles
AI
et
2.
Les
miracles
A2
(=-B4),
2v
dpdE~L
u
0'
opal-ck-owv,
concernent
6videmment
des
songes
nocturnes. On
peut
interpreter
AI
v
6OEwpa
&OaAkw-
comme
une
vision
en
l'6tat
de
veille et le
rapporter
a un
phenomene
de
bilocation,
dont
la
Vie de
Symdon
le
Jeune
offre
plusieurs
exemples
(cf.
Van
den
Ven,
Introduction,
t.
I,
p.
185"
s.:
ajouter
les
Ch.
54
et
214).
En
ce
cas,
bien
suir,
a
comparaison
avec
Epidaure
ne
vaudrait
pas: quand
il
apparait
en
songe,
durant
l'incubation,
Ascl6pios
n'est
pas
un
8tre
contemporain,
vivant
en un certain lieu
determine.
Mais
a vrai
dire 'v
6Ewpla 3
0aA,v
n'est
peut-etre pas
a
distinguer
de
E'v
pdaUE
et
l'on
pourrait
tres
bien
lire
41.9 s.
v
6EOwpl
o'0aAphwyv
v
d&pdaEt,
par opposition
a
la
parole
efficace
que
prononce
Symbon
sur
sa colonne
meme:
on
notera
que
la
liste
B
(no
4)
a
seulement
8' dpatIdzrwv.
Peu
importe
d'ailleurs,
car,
pour
obtenir
un
parallkle
tout
a
fait
pr6cis
avec
Epidaure
dans le
cas
o0 l'on
'voit'
Symeon,
il faut le
voir,
ou le
sentir, operant,
ou
encore,
sans
l'avoir
ni
vu ni
senti,
constater le lendemain
au
r6veil
qu'il
a
efectud
une
operation.
C'est
l1
que
la
duree du theme
folklorique
est curieuse.
On sait
que, parmi
les
gudrisons
d'Epidaure,
il
y
en
a six
qui
sont
le
r6sultat d'une
op6ration (Herzog,
nos
13,
21,
23,
25,
27,
41).
Or
il
est curieux
de
voir
que
Symbon
se
montre
Ev
dpdaE
dans
le meme
r6le
de
chirurgien.
Sur
ce,
il
y
a lieu de noter
que
Symdon
n'est
pas par
nature
un
saint
'medecin',
comme
le
sont
les saint
Anargyres
C6me
et Damin
dont
j'ai
traduit
les
Miracles
(Collections
grecques
de
miracles,
Paris,
1971,
85-213:
d'apres
le
texte
de L.
Deubner,
Kosmas
und
Damian,
I907).
Ceux-l
aussi
apparaissent
en
songe
et
jouent
le
r61le
ue
leur
attribue la
tradition. Ce
r61le,
n
ne
l'attend
pas
a
priori
d'un
stylite.
Si
donc on
le
voit
le
prendre,
c'est
que,
au
VII
siecle,
de vieux
souvenirs
continuent
'a
s'imposer. Ils s'imposent
si
fort que,
a
la diffirencedes autres stylites anticedents(Sym6on
l'Ancien,
Daniel),
il
semble,
aux
yeux
de
l'auteur,
que
son
heros
ne
puisse
etre
un thau-
maturge
complet
s'il
n'apparait
aussi comme
un
nouvel
Ascl6pios.2
Voici donc
quelques
unes
de ces
operations
de
Symeon
le
Jeune:
Ch.
196.19
ss.
Dans un
des
bitiments
du
monast&re
d'en
haut
(ce
doit tre
le
sens
de
&vwy-oov
96.4,
par
opposition
au
monastere 'd'en
bas',
celui du
Stylite
Jean),
un
enfant
tombe du haut
d'un mur
sur
un rocher et se fracasse
la
tate.
Symeon
commence
par
le
ressusciter,
puis
ordonne
qu'on
le
fasse
dormir.
Ka'
roLgv'rv7wv
do
rrpouer
Ev,
dqrrvoTvwov
Kov
TOVTOV
v7
8LVTVOql
rn
K
'0
E
KV&7
cttt
Ea
7T0o Ev it
'yKbo'rAoV'ovorof.
/o,
ctavOcwqqov
atct
q8v
7-roTOV
EX',wV.
l est
clair
qu'on
n'a
pas
monte
l'enfant
endormi
sur
1'5chelle lusou moinsbranlante uimenaitjusqu'auhapiteau
oh
e styliteavaitsastation.
C'est donc
que,
l'enfant
6tant en
quelque
lieu du
monast6re,
Sym6on,
7;i
8vvdJE oo
Tv'EaVros,opdrd
'incision.
Une
expression
st
remarquable,
ue
nous
retrouverons
ans
cette
Vie,
et
qui
est comme
un
terme
technique
dans
les
recits
d'operation
de C6me et
Damien
(cf.
mes
Coll.
grecques
de
miracles,
Ioo,
n.
I):
ici
77
dcopdcrp
?AE/3oroai.
=
C6me et
Damien
Jopir-ws
ippdyri
1.6I
Deubner,
E'mlvE7E5
7a
XE'rpas
CopCLws
70oo70V
laCaY7o
4.20, yip
SVvaclLs
7W"
I
lwV
7Wa7ry...
ClOpdlWS
EEpC7TEVcEv
8.13
s.,
XEOPOVPYoUOLV
adtoV
QOPd7WS
701N
80
tTP6dvs
7.35.
Comme on
trouve ici
plus
loin
Ch.
245
&Epov-orwv
rCdwV70V
EOES
dopCtrwS
2
Un seul
autre
exemple,
dans
la
Vie de
S.
Euthyme,
Ch.
57 (mes
Moines
d'Orient,
II
I, I35).
Le
malade
entre 'v
KcKazTidac
78.25 Schwartz)
et voit
Euthyme
qui
lui ouvre le
ventre
et
en tire une
lamelle
d'etain
portant
certains
caracteres
magiques.
Puis il
lui
masse le ventre et
referme
l'ouverture.
Le
malade
revenu
A
ui
(elg FavTr6v3.~O)v
9.I2)
raconte
aux siens
nadvxa xd
"4;
'tcaoia;.
Le mot
&r'aaoa
n'est
pas
assez
precis pour qu'on puisse
dire
si
la
vision
fut
ivnap
ou
6'vap.
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4/5
72
A.
J.
FESTUGI1RE
JAEsPorolo6O7,
'expression
ne
peut
avoir
qu'un
sens: c'est sans
que
le
patient
le
voie,
le
sente,
s'en
apercoive,
que
l'op6ration
est
accomplie,
c'est
donc
qu'il
dort,
c'est
donc
que,
comme
a
Epidaure,
I'action
gu6risseuse
du
m6decin
(chirurgien)
a lieu durant une
vision
nocturne-ou
probablement,
en
245,
elle
a
lieu tandis
que
le
patient
dort,
mais
par
la
pr6sence
de bilocation du
gu6risseur.3
Ch.
87.2
ss.
On
amine
un
paralytique
a
Symeon.
Kat
rr7TALv p'roS
AEfOTlo'op4UcSa'Tas
XEipasKa'L
OA
'ro1dtS
..E7O.qUEV
aIOV%'
7EpL-TRT'E
.
Cette fois encore,
il
est vident
qu'on
n'a
pas port6
le
paralytique
sur
l'6chellejusqu'a
Symeon,
et
l'expression
dopdrcows
Eflorotucraas
prouve
que
l'op6ration
eut
lieu lors d'un
sommeil du
patient
au
monastere.4
On
peut
meme
se demander
si
l'on
ne
pratiquait
pas
l'incubation
au
Mont
Admirable lui
aussi.
Ch.
213.10
SS.
Une femme amene sa
fille
afflig6e
d'une tumeur
vaginale.
Symeon
lui
impose
la
main et
dit
a
la
femme: 'Va
chez toi
et tu
verras
la
gloire
que
Dieu
a en moi
(iv
4pol:
ou
la
gloire
de
Dieu
par
mon
entremise)'.
Quand
la
femme
fut rentr6e chez
elle,
elle
s'endormit
t alors elle voit
(OEWprE)
e saint sous
un
autre
aspect
que
son
aspect
habituel
(E"v
rECpa/
OpLOP
213.1
I,
cf.
231.38),
venu chez elle et
qui
lui dit:
'Amene-moi
la
jeune
fille
(sc. dans la chambre) et decouvre-la: que nous voyions le mal qu'elle a'. Elle fit ainsi, et
elle vit
(d6Eaaa-ro)
alors le saint
qui,
de ses
doigts,
incisait
(dvaurEkdvuTa)
es
deux
bubons
de
la
fille
et
en
tirait
comme deux
oeufs;
ensuite,
il cicatrisa
la
plaie
.
..
Quand
la femme se
fut
re'veille'e,
lle
examina le sexe de
sa
fille,
et,
de
cette
heure,
elle
ne
trouva
plus
le mal
qui
6tait
en
elle.'
Ici
c'est
la
mere
de
la
patiente
qui
tombe en
sommeil,
mais
l'expression
dopd-rws
euit
convenu,
car
on ne
voit
pas
(du
moins
il
n'est
pas
dit)
que
la
fille
se soit le
moindrement
apergue
de
la
chose.
Ch.
214.
Un homme
qui
ne
croit
pas
aux miracles
de
Symdon
tombe
en
folie,
on le
porte
&
Sym6on
qui
le
gu6rit.
Mais meme
ainsi il
continue
a
ne
pas
croire. Rentr6 chez
lui,
il
voit
en
songe
Symdon
qui
lui
enlkve
la main
droite.
R6veill6,
il
trouve cette
main
dess6chee;
peu apris,
les chairs
tombent,
on ne voit
plus
que
les
os
noircis
comme
du
charbon, les vers se mettent partout. Il retourne chez Symbon, se repent. Symeon lui
dit de
prendre
de
la
poussiere
du
bas de sa
colonne,
et,
rentr6
chez
lui,
de
l'appliquer
sur
sa
main.
Il le
fait,
puis
s'endort.
La
nuit,
il
voit
venir en
songe
Symeon
qui
lui
met un
emplatre
fait de
'sa
terre'
(E'
'rAdo-rpov,
Vrrov7rrVPUOvuq7S
rtS,
qv
7 ~7y
a''ro7
214.37
s.,
cf.
Introduction,
p.
176*,
I, 177*,
I).
Sur
quoi,
les
vers
tombent,
les chairs
repoussent
comme
coagulkes par
de
la
ros6e',
la
peau
se tend
sur
ces
chairs.
Ch.
219.45
SS. Un beau
soldat
qui
sert
au fort de Soura sur
1'Euphrate
exprime
un
jour
au bain son
degoit
l'6gard
d'un de ses camarades
mutil6.
Peu
apres,
il
est
pris
lui-meme
d'une
etrange
maladie
qui
l'emp6che
de
respirer.
Ses
parents
le
mettent sur
un cheval et
l'accompagnent
chez
Sym6on.
Des
qu'il
voit le
saint,
son
mal se
rel
che,
ses narines
s'ouvrent,
il
peut
respirer,
l
recouvre
la
parole
et
reprend
en
trois
jours
sa
beaut6
premiere.
KaL
-qV
EtU7TOpEUdVEVOS KatL
EKTOpEVUdLEVOS,
0o
8alLpoVOS
ETE
77(pS'
KOA(LOjLEVOV
atL
TOy
avpGoY7TOV
KaTaL
I77TVTOS
0T
UWXTos
a09
AEfOTOfLOtVt
EVOV
COpa(TC
0AEfOTO(Uq'
Kat
8tat
70T
OvtpaVLUKOV
(palais)
-
qI
K TOV1
,yKEbcaAov
ai3Toi^
O6EXvO
c
ra7
pla),
W?TE
7d.VTgS
EK7TrAayvat
TA.
Les
deux
r~cits
qui
suivent ne concernent
plus
des
op6rations,
mais
peuvent
se
rapprocher
des miracles
d'Epidaure,
le
premier
parce qu'il s'y agit
d'une
ophtalmie
(cf.
Herzog,
Un
bon
exemple
de
pr6sence
par
bilocation
est
donne au ch.
69.14
ss. au
cours de
la
peste
de
542
a
Antioche:
Rno22o oi~V
KEKpaTrltIvovCr6 T Lot/LtKrgg
EKetvr?7q
0pdOp
Kat
KaTaKpStievOt,:rtKa
2.Ovevot
TO'
voita To ciyitov
fl.eRov
Tdv Tog Oeo og
ov
O
v Toit
olKOtg
aOvxvv
ErutaKtKLdovVTa
ait
ltaKerTdpoEVov
Kai
OepanedvovTa
aa'rovg.
a
J'interpreterais
de meme
ch.
86.3
s.
eEOCOwg0rv
dopa-drw~c
OefloT6dtacEv
Waroi
TdT
6v'o
Zeipag
Ka
Ta
r2vevpdg
u
sujet
d'un
homme
qui
a
le
corps complete-
ment
retrptlevog
par
un demon
impur,
sc.
par
une
maladie
foudroyante (sur
le
r61le
des
'demons'
dans
les
maladies,
voir
tous mes
Moinesd'
Orient,
t.
I-V,
et
la
Vie
de
Th6odore
de
Sykeon
editee
par
moi
chez
les
Bollandistes,
Subs.
Hag.,
no
48).
A
supposer
meme qu'
on
ecitpu transporterl'homme
au haut de
l'6chelle,
que signifierait
dopdTwg,
uisque
les
porteurs
etaient
1i
qui
ne
pouvaient
que
voir
la
chose?
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5/5
TYPES
ItPIDAURIENS
DE
MIRACLES
73
n0
4, 9,
I
I,
18, 20,
22, 32,
40,
55,
65,
69, 74),
le
second
parce
qu'il s'y
agit
(entre
autres
maux)
d'une
aphasie
(cf.
Herzog, 5,
44, 51)-
Ch.
230.2
SS.
Une
homme devient
aveugle
des
deux
yeux
([yvoKE
bd'ov9~
EOX7KWS
EV
avTro^s).
On
le
conduit
au
lacrpErov
ocal,
il
y
invoque
Symeon.
Et
cette
nuit-lh
meme
(donc
en
songe),
il voit
Symeon
venir
au
iatrdion,
assis sur un cheval
blanc.
Le
saint lui
met
la
main sur
la tate
(ou
les
yeux,
irnGOdvra
cv7)
et lui dit
'Recouvre
la
vue,
va
voir
le
Mont
Admirable
et sois
gueri'.
L'homme
se
lkve,
va
a
la
montagne
et
est
gu6ri.
Ch.
231.41
ss.
Un homme
a
amend t
Symbon
son
second
fils,
malade.
Symeon
fait
sur
l'enfant
un
signe
de croix
et dit
i
l'homme: 'Rentre
aussit6t
chez
toi,
ton
enfant
vivra.'
L'homme
demande
t
rester
quelque temps
auprbs
du saint
pour
qu'il
touche
I'enfant
et
le
b6nisse.
Sym6on
repond:
'Prends une
eulogie
faite
de ma
terre
(on
faisait
des
images
de
Symbon,
sous
forme
de sceaux
imprim6s
sur de la terre
glaise,
cf.
'v
71T-
qpayl3t 70To
?'vrrov
Lpav
206.40),
chaque
fois
que
tu
jettes
les
yeux
sur
I'impression
de
mon
image,
tu
me
vois.'
Sur
ce,
I'homme
rentre
chez
lui
et couche
l'enfant.
Plus
tard,
la
nuit
suivante
6videmment,
le
pr~tre
(car
il est
pratre,
du
village
de
Basil6ia)
voit
(dpa)
le
saint
Ev
~Edpa
t~op1a
(cf.
213.11)
debout auprbs de lui, tenant en mains cette chose inconsistante qu'6tait I'eulogie de poussikre
(7S
KdVEWS
TO
R3aUTaTOV
TFS
EV;AoyLOS),
et
qui
lui
demande:
'Que
pr6f~res-tu,
cette
eulogie
que
t'a
envoyde
saint
Symdon
ou
(la
bfnfdiction)
de sa droite?' Le
prtre
r6pond:
'Ne te
fache
pas, seigneur.
Grande est sans
doute son
eulogie,
mais
j'aimerais
mieux
sa
droite.'
Le saint
alors,
lui
ayant
donn
m
et la
binsdiction
de sa droite et
l'eulogie
tout en
lui
reprochant
son
manque
de
foi,
lui dit: 'Recouvre done
ton
fils,
il
est
umri.'
Aprfs
avoir
entendu ces
mots durant
cette
nuit,
une fois
r(veilla
(wlrvwuOEt
),
l'homme
trouva son
fils
qui
avait
transpire
et 6tait
gu6ri
et souriant.
Ib.
59
ss.
Le
roisiime
fils tombe lui aussi malade et
demande
son
pare
de
le
porter
&
Symaon.
Le
pare r6pond:
'Saint
Symion,
mon
enfant,
a
pouvoir
de venir
ici
et de
t'examiner:
tu seras
gudri
et vivras.' L'enfant alors
eut la
voix
comme
6tranglde
(trpayyanr )
et devint muet. Dans cet 6tat, il crie soudain: 'Saint
Symbon,
ale
piti6
de
moi '.
Puis
il
a
une vision nocturne
et
dit au
pare:
Lave-toi
vite
(on
est
done
au
lit),
prends
un
encensoir
(cf.
Introduction,
p. 151*,
n.
I)
et
prie.
Saint
Symdon
s'est
tenu
devant
mes
yeux,
avec un baton
de fer et des
chaines,
et tout cela
est
plein
de
feu.
Et
un
d6mon
noir et
immonde,
sans
tate,
a 6t6
enchaind
par
le
saint.'
Sur
ces
paroles,
de
nouveau
l'enfant
est sans
voix,
mais ii
a
une autre visionol il
voit
comment
Symbon
jette
au feu
le
d6mon. Ce
r6cit
fait,
la
maladie
le
quitte,
et de
ce
jour
ii
fut
gu
ri.
Cette
1agende
est bien
curieuse,
car elle montre
et
les
ressemblances
et
les
diff6rences
du
theme
folklorique
entre
le
temps
des miracles
d'Epidaure
(IVo
s.
av.
J.
C.)
et
celui
de la
Vie de
Symdon
(VIIo
s.
ap.
J.
C.).
Nul r6cit
plus
limpide
que
celui
du
miracle
de
gudrison
d'aphasie
dans
par
exemple Herzog,
n:
4
'Un
enfant
muet. Il
s'en
vint
au
sanctuaire
pour
recouvrer la voix. Or, comme ii avait offert le sacrifice pr6alable et accompli les rites
traditionnels,
le
petit
esclave
pyrphore
du dieu
lui
commanda,
tout
en
fixant
du
regard
le
pare
de
l'enfant,
de
promettre
de
s'acquitter
des
offrandes de
reconnaissance
dans
le
cours
mtme de
l'annke,
s'il
obtenait
la
gudrison
pour
laquelle
il
stait
venu.
L'enfant
alors
de
s'6crier tout
soudain: 'Je
promets '
Stuplfait,
le
pire
lui
ordonna
de
dpmter
ce
qu'il
venait de dire.
II le
r
plta
et
depuis
ce moment
fut
gu6ri.'
Chez
Symaon
en
revanche,
toutes sortes d'additions
qui respirent
et la
croyance
g6n6rale
aux
d6mons
comme
causes
des
maladies
(cf.
ma Vie de Thdodore
de
Sykion, Introduction,
p.
XVII-XXIII)
et le
gofit
des
reliques
et amulettes
si
prononcy
l'6poque
byzantine:
l'image
de
ymton
doit
produire
les
mdmes
effets
que
sa
presence
mime,
et
cette
image
est
d'autant
plus
efficace
qu'elle
a
Ptd
faite
de
la terre
(poussimre)
qui
est au bas
de
la colonne
du
Stylite.
On
mentionne
aussi un encensement. Ainsi voit-on que larpdulit6 publique ne change pas quant au
fond,
mais revAt
simplement
des formes diverses selon
'atmosph*re
des
ages.
Paris
A.
J.
FESTUGIRE
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