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Mécanique des solides
Le document qui suit est le support du cours dispensé en deuxième année(niveau BAC+2) à l’ESISAR - INPG. Le volume horaire est de 15 h de
cours de 13 h 30 de TD et de 6 h de TP.
Laurent Granjon 3 février 2000
Copyright : utilisation de ces documents libre pour tout usage personnel. Utilisation autoriséepour tout usage public non commercial, à condition de citer son auteur (Laurent Granjon, ESISAR,INPG, mel : Laurent.Granjon@esisar.inpg.fr) et de me signaler tout usage intensif. Utilisationcommerciale interdite sans accord écrit de ma part.
ESISAR Cours de mécanique du solide PH-212 EI-2
© Laurent Granjon 1999 II 3 février 2000
Sommaire
Titre et notice de copyright ISommaire IIBibliographie IVIntroduction à la mécanique des solides 1
Notion de système - Notion de modèle 1Hypothèses utilisées en mécanique classique 1Limites de la mécanique classique 2Applications 2Méthodologie d’étude 2Savoir et savoir-faire nécessaires à la résolution d’un problème de mécanique 4Plan d’étude d’un système mécanique 5
Rappel de calcul vectoriel 6Produit scalaire 6Bases orthonormées 6Produit vectoriel 8Produit mixte 8
Eléments du cadre mathématique 10Espaces 10Repérages 10Vecteur libre 11Vecteur lié 13Ensemble de vecteurs liés 13Torseurs 14
Action mécanique - Statique 15Action mécanique 15Définitions utiles pour la modélisation 15Action mécanique exercée sur un solide ou un ensemble de solides 17Principe fondamental de la statique 17Principe d’action et de réaction - actions mécaniques réciproques 19Nombre d’équations 20Méthode d’étude d’un problème de statique 20
Les liaisons parfaites 22Définition 22Les principales liaisons parfaites 22Schématisation normalisée des liaisons 28Créer et recréer des liaisons 30
Cinématique 31Définition 31Hypothèses 31Position d’un point par rapport à un repère 32Point lié à un solide 32Trajectoire d’un point par rapport à un repère choisi 33Vecteur rotation d’un solide ou d’un repère 34Dérivée cinématique d’un vecteur 36Vitesse d’un point par rapport à un repère 36Accélération d’un point par rapport à un repère 38
ESISAR Cours de mécanique du solide PH-212 EI-2
© Laurent Granjon 1999 III 3 février 2000
Géométrie des masses 39Eléments de définition d’un solide en dynamique 39Masse 39Centre de masses 40Moments d’inertie 41Produits d’inertie 41Matrice d’inertie 42Remarque 42Théorèmes relatifs aux symétries 43Matrices centrales d’inertie de quelques solides élémentaires 44Autre définition du moment d’inertie 48Théorèmes relatifs aux moments d’inertie 49Théorèmes d’Huygens 49Changement de repère 52Diagonalisation des matrices d’inertie 53Eléments d’inertie principaux et centraux 54Méthode pratique de calcul 55
Dynamique 56Principe fondamental de la dynamique 56Repère galiléen 56Torseur dynamique d’un système mécanique 57Torseur dynamique d’un solide 57Torseur cinétique d’un solide 58Calcul du moment dynamique en fonction du moment cinétique 59Points privilégiés pour le calcul du moment dynamique 59Calcul des moments cinétiques 60Calcul pratique des moments cinétiques 62Rappel sur les moments cinétiques et dynamiques 63Méthode pratique de calcul 63Retour sur la méthode générale de résolution d’un problème de dynamique 64
Equations de liaison 66Liaisons géométriques 66Liaisons cinématiques 67Liaisons expérimentales 69
ESISAR Cours de mécanique du solide PH-212 EI-2
© Laurent Granjon 1999 IV 3 février 2000
Bibliographie
GAILLARD, RAFFY - Mécanique générale, Tome I et II - EYROLLES 1990
PERES - Mécanique générale - quatrième édition - MASSON, 1994
AGATI, BREMONT et DELVILLE - Mécanique du solide (applications industrielles) DUNOD1986
BERTIN, FAROUX, RENAULT - Cours de physique, Mécanique 2, Classes préparatoires etpremier cycle universitaire, DUNOD 1996
KRAIGE, MERIAM - Mécanique de l’ingénieur, Statique, REYNALD GOULET inc 1996
BONE, BOUCHER et MOREL - Mécanique générale (cours et applications) - DUNODUNIVERSITE, 1984
COIFFET - La robotique, principes et applications - HERMES. 1986
CRAVERO - Eléments de mécanique classique et statique, EYROLLES, 1988
HENRIOT - Traité théorique et pratique des engrenages - DUNOD - Tomes I et II, 1960
ESISAR Introduction Ch 1 PH-212
© Laurent Granjon 1999 1 3 février 2000
Introduction à la mécanique des solides
1 Notion de système - Notion de modèle Pour étudier de manière efficace le monde qui l’ entoure, l’ homme s’ est aperçu qu’ il est possible defragmenter l’espace qui nous entoure en différents « systèmes » qui « interagissent » entre eux. Exemples de système : une voiture, une balle de tennis, un marcheur, un touret à meuler,...... Exemple d’ interactions entre systèmes : le courant électrique crée un champ magnétique, l’ arbre s’ appuiesur les paliers, l'eau dissout le sel,.... Le monde qui nous entoure est rempli d’ objets, d’ éléments matériels, qui interagissent entre eux et avecnous. Le nombre de ces interactions est très grand, souvent infini, et toutes ne peuvent être prises encompte dans l’étude d’un système matériel. Pour l’ étude des systèmes matériels, l’ homme a donc été amené à ne considérer que certaines interactions,en négligeant les autres. Suivant les résultats qui l’ intéressent, il a séparé l’ étude des systèmes physiquesen différentes disciplines (électricité, chimie, thermique, mécanique,....). Au sein de chaque discipline, nous sommes amenés à faire des hypothèses sur les systèmes étudiés, et àlimiter notre étude dans l’ espace et dans le temps. Nous sommes donc amené à construire des modèles dessystèmes, et il ne faut jamais perdre de vue qu’ une modélisation n’ est pas la réalité, mais seulement uneinterprétation (généralement basée sur des lois mathématiques) de la réalité, fondée sur des hypothèsesplus ou moins juste, plus ou moins précises.
N’oublions jamais qu’on modèle n’est qu’une représentation (très) imparfaite de la réalité.
Dans le cadre de ce cours, nous allons nous intéresser uniquement aux relations mécaniques entre lessolides, les relations mécaniques étant celles qui modifient l’ état de repos ou de mouvement d’ un systèmematériel ou de certaines de ses parties
2 Hypothèses utilisées en mécanique classique
En mécanique classique, nous allons étudier :
◊ des systèmes matériels (dont le contenu matériel est ou non variable) qui existent pendant un intervalledonné de temps dans un espace réel à trois dimensions.
◊ On admettra que, à chaque instant, le système matériel considéré est constitué d’ élémentsindividualisable, de points matériels.
◊ Si un ensemble de points matériel est tel que les distances entre chaque point constituant l’ ensemblesont constantes, alors cet ensemble de points sera appelé solide. Un solide est donc indéformable.
◊ La masse d’ un élément (d’ une partie ou de l’ ensemble du système matériel) ne dépend que de laquantité de matière qui le compose).
ESISAR Introduction Ch 1 PH-212
© Laurent Granjon 1999 2 3 février 2000
◊ On ne retiendra, dans l’ ensemble des relations entre le système et le monde extérieur que celles quimodifient l’état de repos ou de mouvement du système ou de certaines de ses parties.
3 Limites de la mécanique classique
◊ La mécanique telle que nous l’ avons définie ne permet pas d’ expliquer et de prévoir les mouvementsdes très petits systèmes matériels (typiquement les éléments constitutifs de la matière, voire de certainesparticules fines (ordre de grandeur : le µm) ◊ De même, les mouvements des galaxies ne sont pas parfaitement pris en compte par la mécaniqueclassique ◊ Si la vitesse d’ un système est proche de celle de la lumière, de nouveau, la mécanique classique nes’ applique plus, il faut doit utiliser la relativité. (Typiquement si V>0,1C, C étant la vitesse de la lumièredans le vide).
◊ Il faut se rappeler que dans les modélisations que nous allons effectuer, toutes les interactions entre lessystèmes ne sont pas prises en compte, alors que certaines peuvent être importantes pour le systèmeconsidéré, ou avoir une action à long terme (exemple : les variations de température, ou les problèmeschimiques pour la fatigue des matériaux, la prise en compte des phénomènes de dilatation souventnégligés,....)
4 Applications
Une application classique du cours de mécanique du solide est le gyroscope, mais, de plus en plus, larobotique et l’ automatisation des processus vont nous intéresser. Les systèmes automatisés et les robotsdoivent être de plus en plus complexes, rapides, précis. La mécanique, couplée à l’ informatique, permetde dimensionner et de prévoir des modèles de commande relativement sophistiqués pour optimiser lacommande et l’ asservissement de robots de plus en plus complexe et rapides, avec une répétabilitétoujours améliorée.... Et ce, en temps réel.
5 Méthodologie
La méthode que nous allons utiliser consiste à s’ intéresser successivement à chacun des solides ouensemble de solides constituant un mécanisme. Il faut isoler le solide.
Nous analyserons alors :
◊ Ses mouvements : un solide possède six degrés de liberté, et à chaque degré de liberté correspond unparamètre géométrique, linéaire ou angulaire. Deux cas sont alors possible : ◊ Soit ce paramètre est connu (on dira asservi). Cela suppose qu’ une action mécanique inconnue permetd’obtenir la loi de variation de ce paramètre en fonction du temps ◊ Soit ce paramètre est inconnu, on dira libre, car il est libre d’ évoluer en fonction des lois de lamécanique. L’ action mécanique qui s’ exerce alors sur ce paramètre est alors connue, éventuellementnulle.
ESISAR Introduction Ch 1 PH-212
© Laurent Granjon 1999 3 3 février 2000
◊ Les actions mécaniques exercées par le reste du monde, par l’ extérieur, sur le solide ou sur l’ ensemblede solides. On distinguera entre : ◊ les actions mécaniques connues, volumiques (poids par exemple) ou surfaciques (pression de contactexercée par un ressort, un amortisseur, ...) ◊ les actions mécaniques inconnues données généralement par les liaisons
On applique ensuite les lois de la mécanique générale découvertes par Galilée, Newton, Lagrange,Coriolis.........
La somme des éléments de réduction
en un point M des vecteurs représentant
toutes les actions mécaniques extérieures
agissant sur (S)
les éléments de réduction en M
de l'ensemble des vecteurs représentant
les quantités d'accélération de (S) par rapport
à un repère galiléen
=
(1.1)
Les deux ensembles de vecteurs sont donc équivalents, ils sont représentés par le même torseur Soit
Torseur représentant
les actions mécaniques extérieures
agissant sur (S)
Torseur représentant
les quantités d'accélération de (S)
par rapport à un repère galiléen
=
(1.2)
Remarque : Définition d’un référentiel galiléen :
◊ un référentiel galiléen ou d’ inertie est un référentiel dans lequel un point matériel isolé a unmouvement rectiligne uniforme.
◊ Un point matériel isolé étant un point libre de toute interaction
◊ Les référentiels galiléens n’ existent pas dans la nature, nous utiliserons le plus souvent des référentielsquasi-galiléens, qui ne créent que des quantités d’ accélérations négligeables par rapport à celles mises enjeux dans nos problèmes.
Vectoriellement, ces lois se traduisent par les deux relations suivantes dans lesquelles p est un point demasse mp appartenant à S, et C un point quelconque.
Théorème du mouvement du centre de masse :
( ) ( )∑ γ∫ γ ⋅=⋅⋅∈= t/GMdpmt/SpF Sg/SS)S( Pg/SSEXT(1.3)
Théorème du moment dynamique :
( ) ( ) ( )t/Sdpmt/SpCpCFM g/C)S( Pg/SC/ SEXTSEXTδ∫ γ∑∑ =⋅⋅∈∧=+ (1.4)
ESISAR Introduction Ch 1 PH-212
© Laurent Granjon 1999 4 3 février 2000
En imposant une somme et un moment dynamique nul, on retrouve les lois de la statique :
∑ = 0F SEXT (1.5)
( ) 0CFM SEXTSEXTC/ =+ ∑∑ (1.6)
6 Savoir et savoir-faire nécessaires à la résolution d’un problème de mécanique ◊ Distinguer les grandeurs scalaires (masse, loi de mouvement, dimension,...), les grandeurs vectorielles(vecteur force, vecteur vitesse, vecteur accélération, .....), les grandeurs torsorielles représentant desensembles de vecteurs (action mécanique, quantité de mouvement, quantité d’accélération).... ◊ Effectuer des calculs sur ces grandeurs ◊ Modéliser un mécanisme, distinguer repère et base, choisir un ou des systèmes de coordonnées, desparamètres ◊ Ecrire les équations, correspondant au modèle choisi, qu’elles soient algébriques, différentielles oualgébro-différentielles ◊ Analyser les résultats, avec un regard suffisamment critique....
ESISAR Introduction Ch 1 PH-212
© Laurent Granjon 1999 5 3 février 2000
7 Plan d’étude d’un système mécaniqueSystème matériel (S)
réel - dessin - schéma cinématique
Construire un « modèle mécanique » du mécanismemise en place des paramètres
⇒ libres⇒ asservis
écriture des équations de liaison (géométriques - cinématiques - dynamiques)modélisation physique et géométrique des liaisonsmodélisation de la répartition des masses
En déduire le modèle mathématique (vecteurs, torseurs, scalaires)
Déterminer les torseurs des actions mécaniques extérieures agissant sur(S) et les ramener en des points judicieusement choisis
◊ Si la configuration du mécanisme est fixepar rapport au galiléen
◊ Si les accélérations sont négligeables◊ Si on s’ intéresse à l’ action sur les paliers
d’ une machine tournante statiquement etdynamiquement équilibrée
◊ Si on néglige les masses
Si la configuration du mécanisme varie aucours du temps
Géométrie des masses
◊ masses◊ centres de masses
(Gi)◊ matrice d’ inertie
Cinématique
Vecteurs :◊ rotation◊ position◊ vitesse◊ accélérationdes Gi/g
Cinétique◊ Pour chaque solide de (S) on détermine les
torseurs cinétiques et dynamiques en des pointschoisis (fixes ou Gi)
◊ On transfère les torseurs dynamiques en unpoints choisi comme centre des moments.
◊ On les ajoute pour calculer le torseurdynamique
MODELE STATIQUE MODELE DYNAMIQUE
RESOLUTION :système algébrique système différentiel ou algébro différentiel
ESISAR Rappels de calcul vectoriel Ch 2 PH-212
© Laurent Granjon 1999 6 3 février 2000
Rappels de calcul vectoriel
1. produit scalaire de deux vecteurs A et
B
1.1. définition
soient A
et B
deux vecteurs, formant entre eux un angle θ orienté dans le sens trigonométrique du plan( )B,A
. Le produit scalaire de A
et B
est le scalaire noté
)cos(BABA θ⋅⋅=⋅
A : norme de A (2.1)
( )( ) 2121
2121
BABABBAet
BABABAA,
⋅⋅µ+⋅⋅λ=⋅µ+⋅λ⋅
⋅⋅µ+⋅⋅λ=⋅⋅µ+⋅λℜ∈µλ∀ linéarité (2.2)
1.2. propriétés fondamentales
• ABBA
⋅=⋅ (2.3)
• si A
et B
sont normaux entre eux, 0BA =⋅
(2.4)
1.3. carré scalaire et norme
• si
A =
B le produit devient
A A A A⋅ = =2 2(2.5)
2. bases orthonormées
2.1. définitiondans le plan : base ( , )
I J constituée de deux vecteurs
I et
J tel que :
I J
I J
⋅ == =
î
0
12 2
I normal à J
I et J normés
deux possibilités :
J
I
J
I
ou
dans l’espace (3D) : base )K,J,I(
telle que
I J I K J K
et I J K
⋅ = ⋅ = ⋅ =
= = =
0
12 2 2
ESISAR Rappels de calcul vectoriel Ch 2 PH-212
© Laurent Granjon 1999 7 3 février 2000
2.2. repères ou trièdres directs - bases orthonormées directes
2.2.1. dans le plan :
• • repère direct : repère )B,A,O(
tel que
B
A
O
θ>0
Senstrigonométrique
0<θ<π
• • repère orthonormé direct : repère ( , , )O I J
O
π/2
J
I
I J2 2 1= =
2.2.2. dans l’espace
• • repère direct : ( )C,B,A,O
: tel que ( ) ( )C,B,OetB,A,O
soient direct.
C
B
A
Sens trigonométrique du plan
Sens trigonométrique du plan
( )C,B
( )B,A
• • repère orthonormé direct ( )K,J,I,O
tel que la base ( )K,J,I
soit orthonormée directe
O J
I
K
1KJI avec 222 ===
2.3. Calcul du produit scalaire dans une base orthonormée
2.3.1. en 2D :
• soient JaIaA 21
⋅+⋅=et JbIbB 21
⋅+⋅=
( ) ( )2211
2221221
2112121
baba
JbaIJbaJIbaIbaJbIbJaIaBA
⋅+⋅=⋅⋅+⋅⋅⋅+⋅⋅⋅+⋅⋅=⋅+⋅⋅⋅+⋅=⋅
(2.6)
ESISAR Rappels de calcul vectoriel Ch 2 PH-212
© Laurent Granjon 1999 8 3 février 2000
2.3.2. en 3D :
• soient
A a I a J a K= ⋅ + ⋅ + ⋅1 2 3
et
B b I b J b K= ⋅ + ⋅ + ⋅1 2 3
A B a b a b a b⋅ = ⋅ + ⋅ + ⋅1 1 2 2 3 3 (2.7)
3. produit vectoriel de deux vecteurs A
et B
3.1. Définition
soient deux vecteurs A
et B
formant entre eux un angle θ orienté dans le sens trigonométrique du plan( )B,A
. Le produit vectoriel de A
et B
, noté BA
∧ est un vecteur BAC
∧= tel que :
• C
est perpendiculaire au plan ( )B,A
• le trièdre ( )C,B,A
est direct (2.8)
• ( )θ⋅⋅= sinBAC
3.2. propriétés fondamentales
• ( ) BABABAA, 2121
∧⋅µ+∧⋅λ=∧⋅µ+⋅λℜ∈µλ∀ (2.9)
• ( ) 2121 BABABBA
∧⋅µ+∧⋅λ=⋅µ+⋅λ∧ (2.10)
On vérifie à partir de la définition :
• ABBA
∧−=∧ (2.11)
• si A
et B
sont parallèles entre eux, 0BA
=∧ (2.12)
3.3. cas particulier d’une base orthonormée directe
O
J
I
K on vérifie
JIK
IKJ
KJI
=∧=∧
=∧
3.4. calcul du produit vectoriel dans une base orthonormée
soit KaJaIaA 321
⋅+⋅+⋅= et KbJbIbB 321
⋅+⋅+⋅=
K)baba(J)baba(I)baba(BA 122131132332
⋅−+⋅−+⋅−=∧ (2.13)
4. produit mixte de trois vecteurs A
, B
, C
4.1. définition
C’est la quantité notée ( )C,B,A
telle que ( ) ( )CBAC,B,A
∧⋅= (2.14)
ESISAR Rappels de calcul vectoriel Ch 2 PH-212
© Laurent Granjon 1999 9 3 février 2000
Dans une base orthonormée directe :( ) ( ) ( ) ( ) ( )122133113223321 cbcbacbcbacbcbaCBAC,B,A −+−+−=∧⋅=
(2.15)
4.2. propriétés
( ) ( ) ( )C,B,AdetCBAC,B,A
=∧⋅= (2.16)
Le produit mixte est aussi le déterminant de :
333
222
111
cba
cba
cba
Le produit mixte possède toutes les propriétés du déterminant dont :
• il change de signe si on permute deux vecteurs : ( ) ( ) ( )B,A,CC,A,BC,B,A
=−=• il s’annule si deux au moins des vecteurs sont identiques : ex : ( )C,A,A
=0
• ....
ESISAR Eléments du cadre mathématique Ch 3 PH-212
© Laurent Granjon 1999 10 3 février 2000
Eléments du cadre mathématique.
1. Espaces
1.1. Espaces Le modèle mathématique utilisé pour modéliser l’espace qui nous entoure est le suivant :
Mathématiquement, l’espace qui nous entoure est un espace affine (formé de points) euclidien (on peutdéfinir la distance entre deux points), de dimension 3 sur le corps des réels Cet espace est noté E3
Pour les opérations sur les vecteurs, on lui associera un espace vectoriel de dimension 3 (R3), sur le corpsdes réels.
1.2. Bases et repères• l’espace R3 est rapporté à une base formée de 3 vecteurs appartenant à cet espace• l’espace E3 est rapporté à un repère formé d’un point d’origine du repère Oi par exemple et de trois
axes ayant les directions d’une base choisie dans R3 ( )
X Y Zi i i, , par exemple.
Remarque : pour simplifier les calculs nous utiliserons uniquement des bases orthonormées directes.
2. Repérages
2.1. repérer un pointdans E3 la position d’un point est définie par trois coordonnées appelées dimensions si elles sontinvariables ou paramètres si elles sont fonction du temps.
2.2. repérer un solideSoit A,B,C trois points non alignés appartenant à un solide (S).Si nous connaissons les coordonnées de ces trois points dans un repère "r" donné, la position etl’orientation du solide par rapport au repère "r" sont parfaitement connues.
Yr
Z r
X r
Z0
Y0
X0
O
AB
C
Remarquons cependant que les neuf paramètres définissant la position et l’orientation de ce solides sontliés entre eux par les trois relations suivantes :
cteCA cteBC cteAB === (3.1)
ESISAR Eléments du cadre mathématique Ch 3 PH-212
© Laurent Granjon 1999 11 3 février 2000
Nous aurons donc besoin de 9-3=6 paramètres indépendants pour définir la position et l’orientation dusolide. Par exemple, trois paramètres indépendants nous permettent de définir la position du point C dans"0", il nous faut alors trois autres paramètres indépendants pour définir l’orientation de "r" dans "0".
Nous en déduisons donc que, dans E3 la position et l’orientation d’un solide est définie par sixcoordonnées appelées dimensions si elles sont invariables ou paramètres si elles sont fonction du temps.Généralement nous utiliserons les trois coordonnées d’un point et les trois angles d’Euler : ψ, θ, φ.
2.3. Angles d’Euler :
Le plan ( )O X Y, ,
recoupe le plan ( )O X Y, ,
0 0 selon une droite ∆. Soit
u un vecteur unitaire de ∆ .
On introduit les angles : • ( ) ( )ψ t X u=
0 , orienté dans le sens direct du plan ( )O X Y, ,
0 0 (3.2)
• ( ) ( )θ t Z Z=
0 , (3.3)
• ( ) ( )φ t u X=
, orienté dans le sens direct du plan ( )O X Y, ,
(3.4)
O
Y0
Y
Z0
Z
X 0
X
θ(t)
ψ(t)
φ(t)
∆
u
3. Vecteur libre
3.1. définition• c’est un élément de R3 défini par trois composantes dans une base r choisie
•
V x X y Y z Zr r r r r r= ⋅ + ⋅ + ⋅ écrit sous forme de vecteur : V
x
y
z
r
r
r r
→=
" "
(3.5)
ESISAR Eléments du cadre mathématique Ch 3 PH-212
© Laurent Granjon 1999 12 3 février 2000
3.2. Rappel de quelques opérations sur les vecteurs libres
3.2.1. somme géométrique
S V
x
y
zi
i
i
i
→ →= =
∑∑∑∑
(3.6)
3.2.2. produit scalaire
( )P V V V V V V= ⋅ = ⋅ ⋅ ⋅
≤ ≤ → → → → → →
1 2 1 2 1 2cos θ θ θ π = 0 (3.7)
en projection dans un repère P X X Y Y Z Z= ⋅ + ⋅ + ⋅1 2 1 2 1 2 (3.8)
3.2.3. produit vectoriel
V V W 21 ∧= . Le résultat est un vecteur W tel que :
♦ si Vet V 21 sont non nuls et non colinéaires :
⇒ W soit normal à V àet V 21
⇒ le trièdre ( ) W, V, V 21 soit direct (attention : anticommutativité)
⇒ de norme ( ) ( ) π≤θ≤⋅θθ⋅⋅= 0 VV= sinV V W 2121
.
♦ si l’un des vecteurs Vou V 21 est nul ou si Vet V 21 sont colinéaires :
⇒ 0W =
(3.9)
♦ En projection dans un repère orthonormé direct : W V V
Y Z Z Y
Z X X Z
X Y Y X
→ → →= ∧ =
⋅ − ⋅⋅ − ⋅⋅ − ⋅
1 2
1 2 1 2
1 2 1 2
1 2 1 2
(3.10)
3.2.4. Changement de base
soit le vecteur
V
x
y
z
=
" "0
projeté dans la base «0». Projetons le dans la base « 1 »
Y0
Z Z0 1=
X 0
Y1
X1
ψ
ψ
ESISAR Eléments du cadre mathématique Ch 3 PH-212
© Laurent Granjon 1999 13 3 février 2000
• Projeter les vecteurs 000 Z,Y,X dans la base «1»
10
110
110
ZZ
Y)cos(X)sin(Y
Y)sin(X)cos(X
=⋅ψ+⋅ψ=⋅ψ−⋅ψ=
• Remplacer, dans le vecteur V , 0X , 0Y et 0Z par leur projection dans la base «1»
V
x
y
z
x X y Y z Z
x y
x y
z
=
= ⋅ + ⋅ + ⋅ =⋅ + ⋅
− ⋅ + ⋅
" " " "
cos( ) sin( )
sin( ) cos( )
0
0 0 0
1
ψ ψψ ψ (3.11)
4. Vecteur lié :
4.1. DéfinitionC’est un élément de E3 formé d’un vecteur libre de R3 dont l’origine est un point de E3
exemple :
"0"
A
z
y
x
V
=
d’origine
"0"A
A
A
z
y
x
A
=
4.2. moment par rapport à un point
4.2.1. Définition Soit un point P, centre des moments
( ) AAP/ VPAVM
∧=→→
(3.12)
4.2.2. propriété fondamentale :
( ) ( ) →→→
∧+= PQVVMVM AAP/AQ/
(3.13)
5. ensemble de vecteurs liés (ou glissants)
5.1. définition
On désigne par [A] un ensemble de vecteurs liés Ii AV , chacun des
iV passant ou étant lié au point Ai
Les élément de réduction de l’ensemble [A] au point P sont la somme géométrique et la somme desmoments par rapport à P de tous les vecteurs de [A] :
[ ][ ]
î
∧=
==
∑
∑→→→
→→
moments des sommeVPA]A[M
egéométriqu sommeVAS
A
iiP/
i
P (3.14)
ESISAR Eléments du cadre mathématique Ch 3 PH-212
© Laurent Granjon 1999 14 3 février 2000
5.2. propriétés fondamentales• Si on choisit un nouveau point de réduction Q :
[ ][ ]
[ ]î
∧+=
==
→→→→
→→
∑
variemoments des somme la PQAS]A[M]A[M
invariantun est egéométriqu somme laVAS
A
P/Q/
i
Q (3.15)
• Le champ des moments est équiprojectif. C’est à dire que les projections des moments en P et en Q surl’axe PQ sont égales.
5.3. Automoment
Le scalaire ]A[M]A[S]A[A P/⋅= est un invariant. On l’appelle automoment.
6. Torseurs
6.1. définitionun torseur [T] est un objet géométrique constitué par deux champs vectoriels :
• un champ uniforme ]T[S (3.16)
• un champ équiprojectif PQ]T[S]T[M]T[M P/Q/ ∧+= (3.17)
⇒ Un torseur [T] représente en tout point P de l’espace tous les ensemble de vecteurs équivalents ayant
pour somme géométrique ]T[S et pour moment ]T[M P/ .
⇒ [T] est la classe d’équivalence de tous les ensembles de vecteurs (liés ou glissants) équivalents.
6.2. Quelques torseurs particuliers (cas pour lequel l’automoment A[T]=0)
• le torseur nul : - ]T[S =0 - [ ] 0TM P/ =
• le couple C : - ]T[S =0 - [ ] 0CTM P/ ≠= le champ des moments est un champ uniforme
• le glisseur G - 0]T[S ≠ - [ ] 0TM P/ = ou [ ] [ ]TSTM P/ ⊥
Tout torseur ordinaire (pour lequel A[T] ≠0) peut être considéré comme la somme d’un glisseur et d’uncouple.
6.3. Axe central d’un torseur
c’est le lieu des points K de l’espace ou ]T[M//]T[S P/
• on démontre que ce lieu est une droite• on démontre que le champ des moments est « hélicoïdal » autour de l’axe central du torseur
ESISAR Actions mécanique - Statique Ch 4 PH-212
© Laurent Granjon 1999 15 3 février 2000
Action mécanique - Statique
1 Action mécanique
1.1 DéfinitionAction mécanique : Toute cause ayant pour effet de maintenir au repos, ou de modifier l’état de repos oude mouvement d’un mécanisme ou de certaines de ses parties.
1.2 Exemples d’actions mécaniques• Le pied d’un footballeur frappe le ballon• Les champs électriques et magnétiques dévient l’électron• le rotor entraîne l’axe du moteur de la fraiseuse• l’axe du rotor s’appuie sur le carter du moteur• le carter du moteur s’appuie sur le bâti de la fraiseuse....
1.3 actions mécaniquesLa définition, les exemples donnés ici et ceux que l’ on peut voir tous les jours nous montre que le terme« actions mécaniques » décrit une grande diversité de phénomènes. Nous pouvons cependant faire lesremarques suivantes :
• Une action mécanique peut être :• une action de contact (pression par exemple)• une action à distance (poids, forces électriques et magnétiques,....)
• Une action mécanique peut s’exercer• sur une surface (action d’ un solide sur un autre au point de contact, pression d’ un
liquide, d’un gaz,....)• sur un volume (poids par exemple).
• Volume et surface du solide sont parfois négligés (mouvement des planètes par exemple). Lesolide est alors considéré comme un point matériel.
• Une action mécanique fait intervenir deux corps : l’un exerçant l’action l’autre la subissant.• Une action mécanique peut être intérieure au système considéré (action d’ une partie du système
sur une autre) ou extérieure au système considéré (action exercée par l’ environnement sur lesystème).........
2 définitions utiles pour la modélisation
2.1 force élémentaireConsidérons le point matériel A. Toute action élémentaire (de contact ou à distance) d’ un point B
sur A est appelée force et représentée par un vecteur lié à A (obligatoirement en résistance des matériaux)ou glissant (ce n’ est pas obligatoire, mais valable en mécanique des solides indéformables). L’ intensitéd’une force s’exprime en Newton (N). On l’écrira
FB
A
→au point A (4.1)
L’intensité d’une force se mesure en Newton (N).
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© Laurent Granjon 1999 16 3 février 2000
2.2 action mécaniqueCe peut être une action de contact d’ un corps sur un autre (contact d’ un autre solide, pression d’ un liquideou d’un gaz....) ou une action à distance (gravité, électromagnétisme,...) sur le corps considéré.
Quelle qu’ elle soit, une action mécanique fait intervenir un ensemble de force (élémentaires ou non). Onla représente par un torseur
:
T A
A
CM
A
1
2
1
2
1
2
=
î
→
→
somme géométrique des forcesexercées par « 1 » sur « 2 ». Elle estappelée force.
Somme des moments des forcesexercées par « 1 » sur « 2 » (au pointM) appelée couple
(4.2)
2.3 Décomposition d’une action mécanique en deux torseurs spéciaux
On utilise deux torseurs spéciaux : un glisseur et un couple dont la somme est le torseur représentantl’action mécanique au point M :
î
+î
î
=
+
=
2121 A
21
A
21
2
1
M2
1
M2
1
C
0
0
A
C
A
ACAGAT (4.3)
2.3.1 Du point de vue mathématique
• Le torseur-glisseur ( )[ ]î
0
A
:AG21
M21 est représenté par un vecteur glissant : 21A (passant par M)
• Le torseur couple ( )[ ]î
21A
M21
C
0
:AC est représenté par un vecteur couple, vecteur libre 21AC
(Ce vecteur n’est pas lié à un point particulier)
2.3.2 Du point de vue physique
Les torseurs représentent l’ action mécanique de « 1 » sur « 2 » en un point M, précis, de l’ univers. Lescomposantes de ces vecteurs intéressent le mécanicien en ce point précis de l’univers.
Les vecteurs 21A et 21AC ont plutôt un caractère de vecteur lié (au point M)
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© Laurent Granjon 1999 17 3 février 2000
3 Action mécanique exercée sur le solide ou ensemble de solide (S)
3.1 4.3.1 Déplacement d’un torseur, d’un point à un autre
Pour résoudre les problèmes des mécanique, nous sommes amenés à transporter les torseurs d’ actionmécanique en un point autre que le point M auquel est lié l’ action mécanique. Le choix d’ un centre desmoments particuliers peut nous amener à déplacer le torseur du point M au point P où il s’écrira :
( )[ ]
∧+=
MPAC
A
AT
21A
21
P21
21
La somme géométrique reste la même
le moment change (relation des torseurs)(4.4)
3.2 Torseur des efforts extérieurs sur le solide ou ensemble de solides (S)
Pour un solide ou ensemble de solide (S) nous déplaçons en un point P appelé « centre des moments » lestorseurs des différentes actions mécaniques extérieures s’exerçant sur (S).
Lorsque tous les torseurs des différentes actions mécaniques (connues et inconnues) s’ exerçant sur (S)sont ramenés en P, centre des moments, il est possible de calculer le torseur des actions mécaniquesextérieures s’exerçant sur le solide S.
( )
+
=
∑ ∑
∑
SEXTP/SEXT
SEXT
PS
Ext
FMC
F
Mécaniques ActionsT (4.5)
4 Principe fondamental de la statique
4.1 Equilibre
un solide (S) (ou un ensemble de solides) est en équilibre par rapport à un repère (R) si chaque point de(S) reste fixe dans le temps par rapport à (R).
4.2 Repère galiléen
Repère tel que pour tout solide (S) (ensemble de solide) en équilibre par rapport à ce repère le torseur desactions mécaniques extérieures à (S) soit nul.
4.3 Principe fondamental de la statique
Pour un système matériel (S), au repos ou en mouvement de translation uniforme par rapport à un repèregaliléen (g), le torseur représentant l’ ensemble des actions mécaniques que le reste de l’ univers applique à(S) est nul en tout point. (quel que soit le point de réduction du torseur).
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© Laurent Granjon 1999 18 3 février 2000
( )[ ]( )
∀=+
==
∑ ∑
∑
P0FMC
0F
:0MécaniquesActionsT
SEXTP/F
SEXT
PSEXT
SEXT
(4.6)
4.4 remarques
• Le principe fondamental de la statique n’ est en fait qu’ un cas particulier du principe fondamental de ladynamique
• Pour un ensemble de solides si le torseur des actions mécaniques extérieures est nul par rapport aurepère galiléen, les différents solides constituant l’ ensemble ne sont pas forcément en équilibre, seull’ensemble est en équilibre.
Exemple : isolons une paire de ciseaux que l’on manoeuvre « à vide »
−
F
FLes ciseaux sont soumis à deux forces Fégales et opposées.
( )Τ A MextCiseaux M
M
./
= ∀0
Or les différents solides constituants lesciseaux ne sont pas en équilibre.
• Un solide statiquement et dynamiquement équilibré autour d’ un axe ∆, pour lequel le torseur desefforts extérieurs est nul, peut se trouver en mouvement de rotation uniforme autour de l’axe D.
Exemple
S
Le solide S, statiquement et dynamiquementéquilibré par rapport à son axe de rotation est enrotation uniforme par rapport au bâti.
On suppose la liaison parfaite. Aucune forcene s’ applique à lui :
( )[ ] 0MécaniquesActionsTPSEXT =
Mais sa vitesse de rotation est ω=cte≠0
Les mécanismes
⇒ comportant une seule rotation à vitesse angulaire constante par rapport au repère galiléen,⇒ statiquement et dynamiquement équilibrés par rapport à l’axe de rotation,
peuvent être étudiés à l’aide du principe fondamental de la statique.
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© Laurent Granjon 1999 19 3 février 2000
5 Principe d’action et de réaction, Actions mécaniques réciproques
5.1 Principe d’action et de réactionSi un système matériel E1 exerce une action mécanique A 1
2 sur un système matériel E 2 alors le système
matériel E 2 exerce sur le système matériel E1 une action mécanique A21
telle que :
A A12
21
= − (4.7)
Les actions mécaniques A 12 et A2
1 sont dites réciproques.
Les torseurs représentant deux actions mécaniques réciproques sont opposés.
A AEE
M
EE
M1
22
1
= −
/ /
(4.8)
5.2 Remarque concernant le signe des inconnueslorsqu’on considère un système matériel certaines actions mécaniques inconnues sont prises en comptepour la première fois. Ne cherchez pas à deviner leur sens (leur signe), nommez simplement cesinconnues.
5.3 ExempleOn isole le solide S2 et on considère les actions mécaniques (inconnues) de S1 sur S2
La liaison entre S1 et S2 est représentée par le torseur A
A
X
Y
Z
C
L
M
N
SS M
SS
M
M
M b
ASS
M
M
M b
1
2
1
2
1
2
=
=
=
/
" "
" "
La suite de l’étude nous amène à isoler S 1.
Les actions mécaniques (connues) de S2 sur S1 seront alors : A ASS
M
SS
M2
1
1
2
= −
/ /
qui s’écrivent : A
A
X
Y
Z
C
L
M
N
SS
M
SS
M
M
M b
ASS
M
M
M b
2
1
2
1
2
1
=
=−−−
=−−−
/
" "
" "
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© Laurent Granjon 1999 20 3 février 2000
6 Nombre d’équations
6.1 Equations données par le principe fondamental de la statiqueIsoler une pièce et lui appliquer le principe fondamental de la statique nous permet d’obtenir :
◊ dans le cas général (espace à trois dimensions) : six équations
• trois équations liés à la résultante statique : ∑ = 0F SEXT
• trois équations liés au moment statique : ( )∑ ∑ ∀=+ P0FMC SEXTP/SEXT
◊ dans le cas d’un problème plan (par exemple X et Y) : trois équations
• deux équations liées à la résultante statique :
=⋅
=⋅= ∑
∑∑ 0Y
0X 0F
SEXT
SEXT
SEXT
• et une équation pour le moment statique
( ) z axel'par portée 0FMC SEXTP/SEXT∑ ∑ =+
6.2 Equations de liaisonCertains problèmes font apparaître des équations supplémentaires, dites de liaison
Une équation de liaison peut être
• géométrique si elle relie des paramètres non indépendants (par exemple la position d’ un pistonpar rapport à l’angle de rotation du vilebrequin
• physique si elle relie des composantes de forces ou de couples en faisant intervenir les lois decertaines résistances passives : adhérence ou frottement, résistance au roulement, résistance del’air,......
• cinématique si elle relie les vitesses des paramètres entre elles : pignons, roulements sans
glissement,....)
7 Méthode d’étude d’un problème de statique
7.1 Analyse du problème• Compter le nombre de solides constituant le système.• Pour chaque solide :
⇒ l’isoler⇒ Faire le bilan des efforts connus qui s’appliquent sur le solide⇒ Faire le bilan des efforts inconnus qui s’ appliquent sur le solide, en tenant compte du
principe des actions réciproque.⇒ Noter les éventuelles équations de liaison
• Compter le nombre total d’équations : Celles données par la statique, + les équations de liaison• Compter le nombre d’inconnues
ESISAR Actions mécanique - Statique Ch 4 PH-212
© Laurent Granjon 1999 21 3 février 2000
• Faire le bilan global du mécanisme :
• si le nombre d’ inconnues est égal au nombre d’ équations, le système est isostatique(apparemment, si les équations sont indépendantes, et les comptes.... justes).
• si le nombre d’ inconnues est supérieur au nombre d’ équations, le système esthyperstatique (apparemment) d’ordre N INC-NEQ
• si le nombre d’ inconnues est inférieur au nombre d’ équations, le système esthypostatique (apparemment) d’ordre N EQ-NINC
Remarques :
◊ En mécanique il faut toujours rechercher une modélisation isostatique, quitte à modifierquelque peu le modèle de façon à réduire le nombre des inconnues.
◊ Si le système est apparemment hypostatique, c’ est peut être qu’ il possède un ou plusieurs
paramètres libres (donc qu’ il peut se déplacer librement sur un ou plusieurs axes). Il faut alorsl’étudier à l’aide des lois de la dynamique.
◊ En résistance des matériaux, il est courant de modéliser avec un certain degré d’ hyperstatisme.
Il faut alors, pour résoudre, utiliser des équations supplémentaires, liées à l’ élasticité dumatériau, donc à la déformation des solides. Mais il s’ agit la de mécanique des solidesdéformables.
7.2 Ecriture des équationsDans cette étapes, il faut ramener en un point judicieusement choisi (centre des moments) tous les
torseurs des efforts extérieurs, connus et inconnus, puis appliquer le principe fondamental de la statique
7.3 RésolutionRésolution du système d’équations algébriques obtenues
7.4 Analyse et interprétation des résultats
Cette étape est très importante. Il s’agit de vérifier que• les résultats sont cohérents• que l’ordre de grandeur des valeurs obtenues est correct• qu’ils ne remettent pas en cause certaines hypothèses• ......
Il est souvent intéressant voir nécessaire d’ effectuer des vérifications expérimentales (mesures surprototype / modèle réduit).
ESISAR Les liaisons parfaites Ch 5 PH-212
© Laurent Granjon 1999. 22 3 février 2000
Les liaisons parfaites
1. définitions
1.1. Liaison parfaiteUne liaison est dite parfaite si le torseur qui représente l’action mécanique d’un des solides sur
l’autre a autant de composantes qu’il y a de degrés de liberté bloqués par la liaison.
1.2. Nombre de degrés de liberté d’une liaison c’est le nombre de mouvements de translation et de rotation indépendants que la liaison autorise.
Le nombre de composantes d’effort transmises par une liaison est égal àsix moins le nombre de degrés de liberté de la liaison.
2. Les principales liaisons parfaitesDans les pages qui suivent, chaque liaison est définie, représentée, et le torseur des actions
mécaniques transmises par la liaison est donné.
2.1. Liaison libre• 6 degrés de liberté• aucun effort transmis.• « liaison » à 6 ddlCette « liaison » est en fait une absence de liaison, le solide est « livré à lui même » (cas d’un
satellite dans l’espace, ou d’un projectile balistique).
2.2. Liaison ponctuelle • • définition : Deux solides S1 et S2 sont en liaison ponctuelle si au cours de leur mouvement
relatif un point A2 de (S2) reste dans un plan P1 de (S1)
• • liaison à 5 ddl
P1
A2
O
(S1)
(S2)
x
y
z
A
A
Z
C
SS
M
SS
M b
A SS
b
12
12
1
2
0
0
0
0
0
=
=
=
/
" "
" "
ESISAR Les liaisons parfaites Ch 5 PH-212
© Laurent Granjon 1999. 23 3 février 2000
2.3. Liaison linéaire rectiligne• • définition : Deux solides S1 et S2 sont en liaison linéaire rectiligne si au cours de leur
mouvement relatif, une droite D2 de (S2) reste dans un plan P1 de (S1).
• • Liaison à 4 ddl
P1O
(S1)
(S2)
x
y
z
A
A
Z
C M
SS
M
SS
M b
ASS
M
b
12
12
1
2
0
0
0
0
=
=
=
/
" "
" "
D2
2.4. Liaison linéaire annulaire• • définition : Deux solides S1 et S2 sont en liaison linéaire annulaire si, au cours de leur
mouvement relatif, un point A2 de (S2) reste sur une droite D1 de (S1).
• • Liaison à 4 ddl
A
A Y
Z
C
SS
M
SS
M
M b
ASS
b
12
12
12
0
0
0
0
=
=
=
/
" "
" "
D1
O=A2
(S1)
(S2)
x
y
z
ESISAR Les liaisons parfaites Ch 5 PH-212
© Laurent Granjon 1999. 24 3 février 2000
2.5. Liaison rotule• • Définition : Deux solides S1 et S2 sont en liaison rotule si, au cours de leur mouvement relatif,
un point A2 de (S2) reste confondu avec un point A1 de (S1).
• • Liaison à 3 ddl.
A
A
X
Y
Z
C
SS
M
SS
M
M
M b
A SS
b
12
12
12
0
0
0
=
=
=
/
" "
" "
O=A2=A1
(S1)
(S2)
x
y
z
2.6. Liaison appui plan
• • Définition : Deux solides S1 et S2 sont en liaison appui plan si, au cours de leur mouvementrelatif, un plan P2 de (S2) reste confondu avec un plan P1 de (S1).
• • Liaison à 3 ddl.
A
A
Z
C
L
M
SS
M
SS
M b
A SS
M
M
b
12
12
1
2
0
0
0
=
=
=
/
" "
" "
P1
O
(S1)
(S2)
x
y
z
P2
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© Laurent Granjon 1999. 25 3 février 2000
2.7. : Liaison pivot glissant
• • définition Deux solides S1 et S2 sont en liaison pivot glissant si, au cours de leur ouvementrelatif, une droite D2 liée à (S2) reste confondue avec une droite D1 liée à (S1).
• • Liaison à 2 ddl
A
A Y
Z
C M
N
SS
M
SS
M
M b
A SS
M
M b
12
12
12
0
0
=
=
=
/
" "
" "(S1)
(S2)
D1
D2
O
x
y
z
2.8. Liaison glissière• • définition : Deux solides S1 et S2 sont en liaison glissière si, au cours de leur mouvement
relatif, d’une part un plan P2 de (S2) reste confondu avec un plan P1 de (S1), et d’autre part unedroite D2 liée à (S2) et située dans le plan P2 reste confondue avec une droite D1 liée à (S1) etsituée dans le plan P1.
• • Liaison à 1 ddl.
A
A Y
Z
C
L
M
N
SS
M
SS
M
M b
A SS
M
M
M b
1
2
1
2
12
0
=
=
=
/
" "
" "
O
(S1)
(S2)
x
y
z
P2
P1
D1
D2
ESISAR Les liaisons parfaites Ch 5 PH-212
© Laurent Granjon 1999. 26 3 février 2000
2.9. Liaison pivot
• • définition Deux solides S1 et S2 sont en liaison pivot si, au cours de leur mouvement relatif,deux points C2 et D2 de (S2) distants d’une longueur l restent confondu avec deux points C1 etD1 de (S1) distants d’une même longueur l non nulle.
• • Liaison à 1 ddl
A
A
X
Y
Z
C M
N
SS
M
SS
M
M
M b
ASS
M
M b
1
2
1
2
1
2
0
=
=
=
/
" "
" "
xy
z
x
A
AB-B
B
B
A-A
z
yC1
C2
D1
D2
OO
2.10. Liaison glissière hélicoïdale• • Définition Deux solides S1 et S2 sont en liaison glissière hélicoïdale si, au cours de leur
mouvement relatif, d’une part une droite D2 de (S2) reste confondue avec l’axe D1 d’une hélicecirculaire H1 de rayon r liée à (S1), et d’autre part, un point A2 de (S2) situé à une distance r deD2 décrit l’hélice circulaire H1. Le mouvement relatif de S1 par rapport à S2 se décompose enune rotation autour de ( , )O x
associé à une translation suivant ( , )O x
. Ces deux mouvementsne sont pas indépendants, mais suivent la loi x p= ⋅ θ où x est le déplacement suivant ( , )O x
de
S1 par rapport à S2, p le pas de l’hélice, θ l’angle de rotation de S1 par rapport à S2.
• • Liaison à 1 ddl.
A
A
F
Y
Z
C
p F
M
N
SS
M
SS
M
M b
ASS
M
M b
12
12
1
2
=
=
=⋅
/
*
" "
*
" "
x
y
z
θr
x
D1
D2
• Du point de vue de la cinématique : x=p.θ,
x p= ⋅ θ .• Du point de vue des efforts XM=p.LM le couple suivant x et l’effort
suivant x sont liés.• Nous avons donc bien 5 inconnues en statique, la liaison comporte un seul
degré de liberté. P est le pas de l’hélice
ESISAR Les liaisons parfaites Ch 5 PH-212
© Laurent Granjon 1999. 27 3 février 2000
2.11. Liaison encastrement• • Définition : Deux solides (S1) et (S2) sont en liaison encastrement si, au cours de leur
mouvement relatif, d’une part une droite D2 de (S2) reste confondue avec une droite D1 de (S1),et d’autre part un point A2 de (S2) situé à une distance d non nulle de D 2 reste confondu avec unpoint A1 de (S1) situé à une distance d non nulle de D1.
• • La liaison encastrement ne permet aucun mouvement relatif entre les deux solides.
A
A
X
Y
Z
C
L
M
N
SS
M
SS
M
M
M b
A SS
M
M
M b
12
12
1
2
=
=
=
/
" "
" "
(S1)
(S2)
D1
=D2
A1=A2
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© Laurent Granjon 1999. 28 3 février 2000
3. Schématisation normalisée des liaisons( , )O z
z
x
y
O
x
y
O
(S1)
(S2)
z
(S1)
(S2) O
yx
z
Liaisonponctuelle de
normale( , )O z
O
(S1)
(S2)
(S1)
(S2) O
z
x
y
xy
O
z
y
x
zLiaison
rectiligne d’axe( , )O x
denormale( , )O z
(S1)
(S2)
xy
O
z
(S1)
(S2)
xy
O
z
(S1)
(S2)
z
x
y
(S1)
(S2)
y
x
z
(S1)
(S2)
xy
O
z
z
x
y
y
x
z
(S1)
(S2)
O (S1)
(S2)O
y
x
z
O(S1)
(S2)(S1)
(S2)
Liaisonlinéique
annulaire d’axe( , )O x
Liaison rotulede centre O
Appui plan denormale( , )O z
(S1)
(S2) (S2)
(S1)
z
x
y
xy
O
z
y
x
z
(S2)
(S1)
Liaison pivotglissant d’axe
( , )O x
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© Laurent Granjon 1999. 29 3 février 2000
Schématisation normalisée des liaisons (suite)
z
x
y
xy
O
z
y
x
z
(S1)
(S2) (S2)
(S1)
z
x
y
Oxy
z
y
x
z
(S2)
(S1)
glissière d’axe( , )O x
O O
(S2)
(S1)
(S2)
(S1)
Liaison pivot
d’axe ( , )O x
xy
z
O
z
x
y
(S1)
(S2) (S2)
(S1)
(S2)
(S1)
Liaisonglissière
hélicoïdale
d’axe ( , )O x
xy
z
x
z
O
O
z
x
y
(S1)
(S2)
x
z
O
y
y
Liaisonencastrement
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© Laurent Granjon 1999. 30 3 février 2000
4. Créer et recréer des liaisons
4.1. Recréer une fonction
Il est souvent difficile de réaliser en une seule liaison la fonction ou la liaison idéale que l’onsouhaite créer. Il est alors nécessaire de combiner plusieurs liaisons élémentaires de manière à créer laliaison souhaitée.
Exemple :
Une liaison pivot peut être remplacée par une liaison rotule+une liaison linéaire annulaire
4.2. Méthodologie
• Lister tous les degrés de liberté que l’on veut supprimer• En combinant les différentes liaisons, bloquer tous les degrés de liberté souhaités, sans jamais bloquer
deux fois (avec deux liaisons) le même degré de liberté.
Exemple 1 : liaison encastrement à partir d’appuisponctuels :• 1-2-3 forment un appui plan• 4-5 une liaison rectiligne• 6 un appui ponctuel.
Le tout forme une liaison encastrement.
Exemple 2 : Cylindre et son support
Analysons les liaisons en présence.
• Le Vé forme deux liaisons rectiligne, soit une liaisonpivot glissant.
• Le support arrière forme un appui plan.
L’ensemble bloque 3+4=7 degrés de liberté. Le systèmeest apparemment isostatique d’ordre 1. Si nous poussonsun peu l’analyse, nous remarquons que l’appui plan bloque trois fois le même degré de liberté (translationsuivant l’axe du vé ; et que la rotation suivant l’axe du vé n’est pas bloquée......
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© Laurent Granjon 1999 31 3 février 2000
Cinématique
1. définition• La cinématique est l’étude des systèmes matériels à chaque instant (t) de leur existence du point
de vue de leur position et de leur mouvement dans l’espace, indépendamment des causes quiprovoquent ces mouvements.
2. Hypothèses
2.1. Espace• • l’espace physique est représenté par un espace affine réel euclidien de dimension 3 (E3).• • l’unité de longueur est le mètre (m).• • Pour les opérations sur les vecteurs, on lui associe un espace vectoriel (R3) de dimension 3.
2.2. le temps • Le temps est représenté par un espace affine réel orienté (il ne peut être parcouru que du passé vers
l’avenir) de dimension 1• Unité : la seconde (s).• Le temps est indépendant de l’observateur, deux événements qui paraissent simultanés à un
observateur paraissent aussi simultané à n’importe quel autre observateur. Cette hypothèse surlaquelle s’appuie la mécanique classique n’est pas vraie en mécanique relativiste, et n’est valableque si les différents solides ou repères se déplacent les un par rapport aux autres à des vitessesinférieures au dixième de la célérité de la lumière dans le videC = 2,997 924 58.108 m/s (valeur exacte)1
2.3. solide :• Un solide est un ensemble de points dont les distances mutuelles ne varient pas.• Un solide est donc indéformable (ceci n’est plus vrai en mécanique des milieux continus ou en
résistance des matériaux).
2.4. repère base et système d’axes• Un repère est un ensemble de points dont les distances mutuelles ne varient pas au cours du
temps. Notons que cette définition est identique à celle d’un solide, un repère sera donc unsolide utilisé comme référentiel.
• une base est un système de trois vecteurs libres, unitaires et orthogonaux, liés à un solide ourepère.
• un système d’axes est défini par une origine et une base. Exemple : GSXSYSZS a pour origineGS et pour vecteurs de base
X Y ZS S S, , .
2.5. Note concernant les vecteurs et leur projection dans un repère• Quelle que soit la base utilisée pour leur projection, les vecteurs représentant les éléments
physiques (forces, positions, vitesses,...) sont les mêmes. Ils peuvent être projetés dansn’importe quelle base.
1 D’après J.P. Perez « mécanique » masson 1994
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© Laurent Granjon 1999 32 3 février 2000
• Lorsqu’un vecteur est projeté dans une base, il est toujours possible de le projeter dans uneautre base, en effectuant un changement de base. Cette opération complique souvent les calculset est source d’erreurs, il faut donc chercher à l’éviter, autant que possible.
3. Position d’un point par rapport à un repère
3.1. Position d’un pointEn mécanique on définit la position d’un point M par rapport à un repère de référence choisi (r) à
l’aide du vecteur position de M par rapport à Or :
MOr
Ce vecteur joint l’origine Or du repère au point M.
xr
zr
yrOr
M
Le repère par rapport auquel la position du point M est définie est important. Lorsque nous allons
nous servir du vecteur MOr pour calculer la vitesse, l’accélération, ... du point M par rapport au repère« r », nous allons considérer que ce repère est fixe (nous dirons bloqué).
Exemple : rrrr k2j5i3MO ⋅+⋅+⋅=
4. Point lié à un solide
4.1. Point appartenant à un solideOn dit qu’un point M appartient à un solide (ou repère) (S) si, quel que soit le point Q∈(S) de (S)
considéré, la distances de M par rapport Q∈(S) est constantes.
4.2. Appartenance réelle et imaginaireUn point M peut appartenir à (S) de manière
• réelle : M fait réellement partie de (S)• imaginaire : on décide qu’un point M qui appartient réellement à (S) aura, par exemple,
les propriétés d’un point d’un autre solide ou repère, par exemple d’un point de « 2 ».Cette décision « bloque » les paramètres (ou coordonnées) positionnant P par rapport aurepère d’appartenance imaginaire.
4.3. ConséquencesPour un vecteur position, seuls les paramètres compris entre le repère de mouvement et le repère
d’appartenance indiqué varient. Tous les autres paramètres intervenant dans le système matériel considérésont considérés comme bloqués, leurs dérivées sont nulles.
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© Laurent Granjon 1999 33 3 février 2000
4.4. Notation
Si on considère le vecteur rtMO ∈ :
• le repère d’appartenance de M est « r », M appartient, réellement ou imaginairement à r• le repère de mouvement est « t » : On considère la position, la vitesse, l’accélération de
M par rapport au repère « t »
4.5. ExempleUn manège M tourne à la vitesse
θ par rapport à la terre (T). Un cheval (C) monte et descend à lavitesse
z par rapport à (M). Le point P appartient au cheval.
xT
yT
zT=zM
θxM
yM
zC
yC
R
xC zP
(M)
(C)
• P appartient au cheval (C) : appartenance réelle. Dans CTPO ∈ , z et θ varient (leurs dérivées sont non
nulles)
• (P) appartient au manège (M) : appartenance imaginaire. Dans MTPO ∈ , θ varie, z est bloqué
• (P) appartient à la terre (T) : Appartenance imaginaire. Dans TTPO ∈ , z et θ sont bloqués.
5. Trajectoire d’un point par rapport à un repère choisi :* Définition : La trajectoire d’un point par rapport à un repère choisi est le lieu parcouru par
l’extrémités du vecteur position du point au cours du temps, par rapport au repère choisi.
Exemple :
G3
G2
G1
G4
M
y0
x0
y1
x1
y2
x2
A
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© Laurent Granjon 1999 34 3 février 2000
Trajectoire des points M G1 G2
par rapport au bâti (rep 1) circulaire un point circulairepar rapport à la terre (rep 0) Cycloïde linéaire compliquée !
Soit la roue (3), centre d’inertie G3 roulant sans glisser sur le sol (0). On peut considérer en A,point de contact du sol et de la roue :
• A ∈ à la roue. Sa trajectoire par rapport à un repère lié au sol est une cycloïde.
y
x
• A ∈ au sol dont la trajectoire par rapport à un repère lié au sol est un point• A : « point libre ». A chaque instant A est le point de contact entre la roue et le sol. A est le
centre instantané de rotation du mouvement du plan lié à la roue par rapport au plan lié au sol.Dans un repère lié au sol, A a une trajectoire rectiligne appelée « base » du mouvement. Dansun repère lié à la roue A décrit un cercle appelé roulante du mouvement considéré.
A
Roulante
base
6. Vecteur rotation d’un solide ou d’un repère
6.1. Définition
xG
yG
zG
OG
GSxS
yS
zS(C) (S)
Le point Gs décrit une trajectoire (C) par rapport au repère galiléen ( , , , )O x y zG G G
. La rotation de (S)
autour de GS est caractérisée par un vecteur rotation : ΩS G/
→ tel que :
• ΩS G/
→ est porté par l’axe de rotation de (S) par rapport à (G)
• ΩS G/
→ est proportionnel à la vitesse angulaire de (S) par rapport à (G)
ΩS G/
→ peut être projeté dans n’importe quelle base choisie.
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6.2. Calcul de S/RΩ dans le cas ou la rotation de (S) par rapport à (r) est une somme derotations élémentaires :
6.2.1. exemple 1
◊ Le vecteur rotation du solide (S) par rapport à la base « 3 » est 3/SΩ
◊ Le vecteur rotation de la base « 3 » par rapport à la base « 2 » est 2/3Ω
◊ Le vecteur rotation de la base «2» par rapport à la base « 1 » est 1/2Ω
◊ Le vecteur rotation de la base «1» par rapport à une base galiléenne « g » est g/1Ω
La rotation de (S) dans le galiléen s’écrit alors : g/11/22/33/Sg/S Ω+Ω+Ω+Ω=Ω .
6.2.2. Exemple 2 : trois rotations élémentaires :
x1, x2
z0, z1
z3, z2
θψ
θ
ψ
ψ
x1,x2
x0 y0
y1
y0
y1
y2
x2
x3
y2
y3ϕ
1
0
2
3
rotation entre « 3 » et « 2 » : Ω3 2 3 2/
→
= ⋅ = ⋅ϕ ϕ
z z
rotation entre « 2 » et « 1 » : Ω2 1 2 1/
→= ⋅ = ⋅θ θ
x x
rotation entre « 1 » et « 0 » : Ω1 0 1 0/
→
= ⋅ = ⋅ψ ψ
z z
On peut en déduire la rotation entre « 3 » et « 0 »
Ω3 0 2 1 1/
→= ⋅ + ⋅ + ⋅ϕ θ ψ
z x z
que l’on projette alors dans la base « 2 »( ) ( )θ⋅+θ⋅= sinycoszz 221
( ) ( )( )22120/3 ysinzcosxz
⋅θ+⋅θ⋅ψ+⋅θ+⋅ϕ=Ω
( )( )
Ω3 0
2
/
" "
sin
cos
→= ⋅
+ ⋅
θψ θ
ϕ ψ θ
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© Laurent Granjon 1999 36 3 février 2000
Le résultat peut aussi être projeté dans la base « 1 »( ) ( )θ⋅−θ⋅= sinycoszz 112
( ) ( )( ) 11110/3 zxysinzcos
⋅ψ+⋅θ+⋅θ−⋅θ⋅ϕ=Ω
( )( )
"1"
0/3
cos
sin
θ⋅ϕ+ψθ⋅ϕ−
θ=Ω
7. Dérivée cinématique d’un vecteur v(t)On s’intéresse à la vitesse (et à l’accélération) d’un point M par rapport à un repère « r ». Cela
suppose que « r » est fixe (même s’il ne l’est pas) on dit que « r » est bloqué.
On va alors utiliser les dérivées « à base bloquée ».
Exemple : soit pp2
p3 zt3yt17xt15)t(v
⋅⋅+⋅⋅+⋅⋅=
La dérivée ( )dt
)t(vd r par rapport à la base « r » n’est pas directement accessible si « r »≠« P »,
seule la dérivée ( )dt
)t(vdp est directement calculable.
• Si le vecteur est projeté dans la base dans laquelle on veut dériver, il suffit de dériver ses composantes
• sinon, deux solutions sont possible :• effectuer un changement de repère pour écrire le vecteur dans la base dans laquelle on veut
dériver, mais cette opération est lourde et à éviter autant que possible.• utiliser la relation suivante :
( ) ( ))t(v
dt
)t(vd
dt
)t(vdr/p
pr ∧Ω+= avec Ωp r/
→ vecteur rotation de « p » par rapport à « r ».
8. Vitesse d’un point M par rapport à un repère r :Remarque : le choix d’un repère r de référence pour le calcul de la vitesse n’implique pas que « r »
est fixe. (notons qu’il n’existe pas de repère fixe dans l’univers, et qu’on désigne par « g » les repèresgaliléens qui sont « considérés comme fixe ». (le plus souvent liés à la terre).
8.1. Vecteur vitesse instantanée :
( ) )sm : unité(dt
dst/MV 1
r/−⋅=
Cette vitesse est indépendante de l’origine des abscisses curvilignes (s) et de l’origine des temps .
La vitesse instantanée de M par rapport à « r » (dans le repère « r ») est tangente à la trajectoire de M dansle repère « r ».
( ) ( )dt
dsT
dt
MOdt/MV rr
r/ ⋅==
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© Laurent Granjon 1999 37 3 février 2000
8.2. cas ou M ∈ (S) :
xS
xr
yr
zr
Or
OS
yS
zS
M
(S)
• le vecteur MOr n’est pas modifié ; ( ) ( )dt
MOdt/MV rr
r/ = et ses propriétés (tangence à la trajectoire de
M par rapport à « r ») sont conservées. • Il est cependant important de noter l’appartenance de M au solide (S) car si on pose, par exemple :
)S(Ssr)S(r MOOOMO ∈∈ += il faut bloquer, dans le calcul de ( )t/MV r/S , les coordonnées de M/r, pour
tenir compte de l’appartenance de M à (S)
notation : on écrit alors ( ) ( )dt
MOdt/MV )S(rr
r/S∈=
8.3. Méthode de calcul
• Déterminer le vecteur position de M par rapport à « r » : MOr ou )S(rMO ∈ si M appartient au solide ou
au repère (S).
• Choisir une base dans laquelle projeter )S(rMO ∈ (ce n’est pas forcément la base « r »). Soit « p » cette
base de travail.
• Appliquer ( ) ( )dt
MOdt/MV )S(rr
r/S∈= en utilisant la relation de dérivation vectorielle :
( ) ( )
)S(rr/p)S(rp)S(rr MO
dt
MOd
dt
MOd∈
∈∈ ∧Ω+=
(suppose que )S(rMO ∈ soit projeté dans la base « p »
8.4. Composition des vitesse :
)t/M(V)t/M(V)t/M(V 0/11/0/ ∈+=
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9. Accélération d’un point M par rapport à un repère r
9.1. définitionPar analogie avec ce qui a été fait pour les vitesses, on peut écrire :
( ) ( )( )dt
t/MVdt/M r/Sr
r/S =γ
9.2. Trièdre de Frenet
• ds
OMdT r= vecteur tangent
• ds
TdRN r= vecteur normal
• NTB ∧= vecteur binormal
• ( )N,T : plan osculateur
• ( )B,N : plan normal
• ( )T,B : plan rectifiant
9.3. rappel des formules de frenet :
R
N
ds
Td r = R : rayon de courbure de la courbe (C) toujours >0
J
B
R
T
ds
Nd r +−= avec 1
J torsion algébrique de la courbe (C) J : rayon de torsion.
9.4. Projection de ( )t/Mr/Sγ :
( ) ( )( )dt
Td
dt
dsT
dt
sd
dt
t/MVdt/M r
2
2r/Sr
r/S ⋅+==γ
( ) NR
vT
dt
dv
dt
dsT
dt
sdt/M
22
2
2
r/S ⋅+⋅=
+=γ
xr
N
zr
Or
GS
T
yr
(C)
B
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© Laurent Granjon 1999 39 3 février 2000
géométrie des masses
1. Eléments de définition d’un solide en dynamiqueUn solide indéformable (S) est caractérisé par• ses dimensions (en m)• sa masse volumique ρ (en kg.m-3).
Un solide dont la masse volumique est constante, quel que soit le point du solide considéré est unsolide homogène. Un solide dont la masse volumique varie suivant le point du solide considéré est unsolide hétérogène.
Pour utiliser les équations de la dynamique, il nous faut déterminer certaines quantités en fonctionde ces éléments. Ce sont :• la masse MS.
• les coordonnées du centre de masse GS
• les éléments d’inertie du solide, ou, au moins certains d’entre eux.
2. Masse MS du solide (S)
2.1. Définition
∫ ∫ ∫ ∈⋅ρ=
)S(p ppS dVM
dVP est le volume élémentaire.
2.2. Méthode pratique permettant de déterminer la masse d’un solideil est généralement possible de décomposer (S) en une somme de solides homogènes dont la géométrie estsimple (cylindres, parallélépipèdes, pyramides,...). Soit Vi le volume du solide Si et ρi la masse volumiquedu solide Si. La masse du solide (S) est alors :
∑ ⋅ρ=i
iiS VM
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© Laurent Granjon 1999 40 3 février 2000
2.3. Unités
l’unité de masse est le kilogramme (kg).
Remarque : Attention aux unités de mesure, si ρ est en kg.m-3, V doit être en m3 pour que la masse soit enkg.
3. Centre de masse GS du solide (S)
3.1. coordonnées du centre de masse
La position du centre de masse GS de (S) peut être définie par les trois coordonnées XGS,YGS,ZGS du point
GS dans un repère( )O x y zS S S S, , ,
lié à (S). Ces trois coordonnées sont les composantes dans la base « s »
du vecteur SSGO
3.2. calcul des coordonnées du centre de masse :
GS est le barycentre des points P de masse ρP.dVP.
∫∫∫∫∫∫
∫∫∫∫∫∫
∈
∈
∈
∈⋅
=⋅ρ
⋅ρ⋅=
SP P
SP PS
SP PP
SP PPS
SSdm
dmPO
dV
dVPOGO
Remarquons que le terme au dénominateur n’ est autre que la masse de (S). Le terme au numérateur,s’appelle le moment statique du solide (S) par rapport au point O S :
SSP PPS O àrapport par (S) de statiquemoment = dVPO∫∫∫∈⋅ρ⋅
Nous pouvons alors écrire que (S) de masse
O àrapport par (S) de statiquemoment GO S
SS =
3.3. méthode pratique permettant de calculer la position du point GS :
De nouveau, le principe de cette méthode est de décomposer le solide en solides homogènes élémentaires,de masse mi et de centre de masse Gi. Nous pouvons alors calculer la position de GS :
S
iiSi
SS M
GOmGO
∑ ⋅=
En projection dans le repère ( )O x y zS S S S, , ,
nous obtenons :
Xm X
MGS
i Gii
S
=⋅∑
; Ym Y
MGS
i Gii
S
=⋅∑
; Zm Z
MGS
i Gii
S
=⋅∑
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© Laurent Granjon 1999 41 3 février 2000
3.4. unité :
SSGO définit la position de GS par rapport au point OS. Ce vecteur est donc exprimé en unité de longueur,
et en particulier en mètres (m).
3.5. remarque importante.
Si l’ origine du repère( )O x y zS S S S, , ,
est le centre de masse GS (donc si OS=GS), le moment statique de (S)
par rapport au repère ( )G x y zS S S S, , ,
devient : 0=dmPGSP PS∫∫∫∈
⋅ . Cette relation nous permettra de
simplifier de nombreuses relations dans le chapitre 8.
4. Moments d’inertie du solide (S)
4.1. introduction
La masse et le centre de gravité ne nous permettent pas de définir complètement le comportement d’ unsolide (S) en dynamique. Pour pouvoir modéliser de manière correcte le comportement des solides, nousavons besoin d’ autres éléments dont les moments d’ inertie. Les moments d’ inertie sont définis par rapport
aux axes du repère ( )O x y zS S S S, , ,
.
4.2. définition :
Moment d’inertie de (S) par rapport à la droite x’ sOS xs : A I y z dmO x P P pP SS s= = + ⋅
∈∫∫∫/ (S) ( )2 2
Moment d’inertie de (S) par rapport à la droite y’ sOS ys : B I z x dmO y P P pP SS s= = + ⋅
∈∫∫∫/ (S) ( )2 2
Moment d’inertie de (S) par rapport à la droite z’ sOS zs : C I x y dmO z P P pP SS s= = + ⋅
∈∫∫∫/ (S) ( )2 2
4.3. unité
Les moments d’ inertie s’ expriment en m2.kg. Leur définition est très proche de celle utilisée pour lesmoments quadratiques en résistances des matériaux (exprimés en m4), mais il ne faut pas lesconfondre !
4.4. remarque
Un moyens mnémotechniques pour retenir la forme des moments d’ inertie est le suivant : A est relatif àl’ axe x, et dans l’ intégrale permettant de calculer A, remarquons que x n’ intervient pas, de même pour B,relatif à l’axe y, et pour C relatif à l’axe Z.
5. Produits d’inertie du solide (S)
5.1. introductionPour utiliser les relations de la dynamique, il nous faut aussi calculer trois produits d’ inertie du solide (S),
définis dans le repère ( )O x y zS S S S, , ,
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© Laurent Granjon 1999 42 3 février 2000
5.2. définition
D P y z dmy O z P P pP Ss S s= = ⋅ ⋅
∈∫∫∫/ (S)
E P z x dmz O x P P pP SS S S= = ⋅ ⋅
∈∫∫∫/ (S) produits d’inertie du solide (S) par rapport au repère
F P S x y dmx O y P P pP SS S S= = ⋅
∈∫∫∫/ ( ) ( )O x y zS S S S, , ,
5.3. unité :Les moments d’ inertie s’ expriment en m2.kg. Leur définition est très proche de celle utilisée pour lesmoments quadratiques en résistances des matériaux (exprimés en m4), mais il ne faut pas lesconfondre !
5.4. moyen mnémotechnique.◊ On peut remarquer que x n’ intervient pas dans le calcul de D=P/YSOSZS (la définition du produit ne
contient pas x◊ D’ une manière générale pour les moments et produits d’ inertie, remarquons que x n’ intervient pas dans
A et D, y n’intervient pas dans B et E, z n’intervient pas dans C et F.
6. Matrice d’inertie de (S) par rapport à ( )O x y zS S S S, , ,
Pour pouvoir utiliser les éléments d’ inertie relatif au repère ( )O x y zS S S S, , ,
dans les calculs de
dynamique, il nous faut les placer dans une matrice (3,3) appelée matrice d’inertie.
• les moments d’inertie sont placés sur la diagonale principale• les produits d’ inertie, précédés du signe moins, sont placés symétriquement par rapport à cette
diagonale.
• La matrice d’inertie s’écrira donc : ( )I
A F E
F B D
E D C
m kgO X Y Z
SS S S S
(S)
" "
=− −
− −− −
⋅2 avec
A I y z dmO x P P pP SS s= = + ⋅
∈∫∫∫/ (S) ( )2 2 D P y z dmy O z P P pP Ss S s= = ⋅ ⋅
∈∫∫∫/ (S)
B I z x dmO y P P pP SS s= = + ⋅
∈∫∫∫/ (S) ( )2 2 E P z x dmz O x P P pP SS S S= = ⋅ ⋅
∈∫∫∫/ (S)
C I x y dmO z P P pP SS s= = + ⋅
∈∫∫∫/ (S) ( )2 2 F P x y dmx O y P P pP SS S S= = ⋅
∈∫∫∫/ (S)
7. Remarques
7.1. propriétés mathématiquesUne matrice d’ inertie est toujours carrée, symétrique et réelle. Généralement elle est constante, dans lamesure ou le repère choisi pour la calculer est lié au solide (S). Toutes les propriétés et méthodes de calculqui s’ appliquent aux matrices carrées, symétriques et réelles s’ appliquent au matrices d’ inertie et serontutiles dans les calculs.
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7.2. Représentation physique
La matrice précédente représente en fait, en projection dans la base ( )
x y zS S S, , , les composantes du
tenseur d’inertie du solide (S) relatives au point O S.
7.3. Tenseurs
7.3.1. définition d’un tenseurDans la théorie des tenseurs, un vecteur est un tenseur d’ ordre 1. Il a trois composantes (dans un espace àtrois dimensions) qui constituent une matrice colonne, en projection dans une base donnée. Lors d’ unchangement de base, les composantes du tenseur d’ ordre 1, exprimées dans la nouvelle base, sont descombinaisons linéaires des composantes du tenseur dans l’ancienne base.
7.3.2. Tenseur d’inertie
Le tenseur d’ inertie est lui un tenseur d’ ordre 2. Il a neuf composantes qui constituent une matrice ( )3 3×dans une base donnée. Lors d’ un changement de base, les nouvelles composantes sont des combinaisons
linéaires des anciennes. Le tenseur d’ inertie est indépendant de toute base, on le notera ( )I S tO/ / ; mais,
pour l’exprimer sous forme de matrice ( )3 3× il nous faut le projeter dans une base.
7.4. Remarque sur le calcul des matrices d’inertieSi les intégrales triples étaient toujours facile à calculer, nous pourrions arrêter ici la portion de cours degéométrie des masses. En effet, tous les éléments qui nous intéressent (masse, centre de masse, matriced’ inertie) ont été défini et peuvent être calculés. Les éléments de cours qui suivent n’ ont d’ autre but quede nous simplifier les calculs, et de nous éviter, dans la majorité des cas, de calculer la moindre intégrale.
8. Théorèmes relatifs au symétries
8.1. Simplification liée à la présence d’un plan de symétrieSi un plan de coordonnées est plan de symétrie des masses de (S), les deux produits d’ inertie, contenant,dans leur formule de calcul, la lettre de l’ axe perpendiculaire à ce plan de coordonnées sont nuls danstoutes les matrices relatives à un point de ce plan.
8.2. ExempleySOSzS est plan de symétrie des masses de (S).En écrivant D E F
xS yS zS
Et en utilisant le second moyen mnémotechnique proposé à la fin du paragraphe 7.5 (rappel : xn’ intervient pas dans A et D, y n’ intervient pas dans B et E, z n’ intervient pas dans C et F.), nousen déduisons que E=F=0, car les relations de calcul contiennent zS.
8.3. Démonstration :Soit le solide (S), symétrique par rapport au plan ySOSzS. A tout point P(xP,yP,zP)∈(S) correspond
un point P’(- xP,yP,zP)∈(S).
Soit (S+) la partie de (S) telle que x.xS >0.
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© Laurent Granjon 1999 44 3 février 2000
E P z x dmz O x P P pP SS S S= = ⋅ ⋅
∈∫∫∫/ (S)
( ) ( )E P P P P P x z x z dmO O x P P P P pS S S+ = + = ⋅ − ⋅ ⋅ =' ( ' )/
'0
( )E P x z x z dmz O x P P P P pP SS S S= = ⋅ − ⋅ ⋅ =
∈ +∫∫∫/ (S) 0
De même ( )F P x y x y dmy O x P P P P pP SS S S= = ⋅ − ⋅ ⋅ =
∈ +∫∫∫/ (S) 0
8.4. Généralisation : cas d’un axe de symétrieSi un axe de coordonnées est axe de symétrie des masses de (S), toutes les matrices d’ inertie relatives à unpoint de cet axe sont diagonales (les trois produits d’inertie sont nuls).
9. Matrices centrales d’inertie de quelques solides élémentaires
9.1. Sphère
rayon R,centre d’inertie G,masse M :
I M
R
R
RGxyz
(Sphère)/
= ⋅ ⋅
2
5
0 0
0 0
0 0
2
2
2
ESISAR Géométrie des masses Ch 7 PH-212
© Laurent Granjon 1999 45 3 février 2000
9.2. Sphère creuserayon extérieur R, rayon intérieur r, masse M, centre d’inertie G
R
I M
R r
R rR r
R rR r
R r
Gxyz
(Sphère)/
= ⋅ ⋅
−−
−−
−−
2
5
0 0
0 0
0 0
5 5
3 3
5 5
3 3
5 5
3 3
9.3. cylindre plein d’axe Gzrayon R, hauteur h, masse M, centre d’inertie en G
I Cyl M
R h
R h
RGxyz
( )/
= ⋅
+
+
2 2
2 2
2
4 120 0
04 12
0
0 02
ESISAR Géométrie des masses Ch 7 PH-212
© Laurent Granjon 1999 46 3 février 2000
9.4. cylindre creux d’axe Gz,rayon extérieur R, rayon intérieur r, hauteur h, masse M, centre d’inertie en G
I Cyl M
R r h
R r h
R rGxyz
( . )/
Cr = ⋅
++
++
+
2 2 2
2 2 2
2 2
4 120 0
04 12
0
0 02
9.5. Parallelépipède
Longueur a, largeur b, hauteur h, masse M, centre d’inertie en G.
IM
h b
a h
a bGxyz
( )/
Par. = ⋅+
++
12
0 0
0 0
0 0
2 2
2 2
2 2
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© Laurent Granjon 1999 47 3 février 2000
9.6. Pyramide
droite, de base rectangulaire longueur a, largeur b, hauteur h.
IM
bh
ah
a bGxyz
( )/
Pyr. = ⋅
+⋅
+⋅
+
20
3
40 0
03
40
0 0
22
22
2 2
9.7. Cône droitbase circulaire, rayon R, hauteur h
IM
R h
R h
RGxyz
( )/
Cone =⋅
⋅
+
+
310
2 80 0
02 8
0
0 0
2 2
2 2
2
ESISAR Géométrie des masses Ch 7 PH-212
© Laurent Granjon 1999 48 3 février 2000
10. Autre définition du moment d’inertie
10.1. Remarque
Soit le point P, de masse dm, tel que ( ) "s"
T
S zyxPO = son moment d’ inertie par rapport à l’ axe OSZS
est : ( ) ( ) dmrdmyxPI 222
zO/ SS
⋅=⋅+= , r étant la distance du point P à l’axe O SZS.
OS P
z
10.2. autre définition du moment d’inertieCette remarque nous permet de définir d’ une façon différente (mais équivalente) le moment d’ inertie d’ unsolide (S) par rapport à une droite
10.2.1. Moment d’inertie d’un solide par rapport à une droite
Le moment d’inertie d’un solide (S) par rapport à une droite quelconque ∆ s’écrit :( ) ∫∫∫∈ ∆
∆⋅=
SP P2
P/
dmrSI
avec RPD2 = distance du point P à la droite D.
10.2.2. Moment d’inertie d’un solide par rapport à un planPar analogie, nous définissons le moment d’inertie d’un solide (S) par rapport à un plan Pl,
( ) ∫∫∫∈⋅=
SP P2
PPlPl/
dmdSI
avec dPPl2 = distance du point P au plan Pl,
les moments d’ inertie d’ un solide (S) par rapport aux trois plans de coordonnée sont donc :
( ) ∫∫∫∈⋅=
SP P2
P dmzSISySOSx/
( ) ∫∫∫ ∈⋅=
SP P2
P dmySISxSOSz/
( ) ∫∫∫∈⋅=
SP P2
P dmxSISzSOSy/
10.2.3. Moment d’inertie par rapport à un pointNous pouvons aussi définir par analogie le moment d’inertie de (S) par rapport au point O S :
( ) ( )I S x y z dmO
P P P PP SS/
= + + ⋅∈∫∫∫ 2 2 2
ESISAR Géométrie des masses Ch 7 PH-212
© Laurent Granjon 1999 49 3 février 2000
11. Théorèmes relatif aux moments d’inertie
11.1. Théorème 1Le moment d’ inertie d’ un solide (S) par rapport à une droite est la somme des moments d’ inertie parrapport à deux plans perpendiculaires se coupant sur cette droite.
11.2. Théorème 2Le moment d’ inertie d’ un solide (S) par rapport à un point est la somme des moments d’ inertie parrapport à trois plans perpendiculaires entre eux se coupant en ce point.
12. Translation des axes : théorèmes d’Huygens (1629 - 1695)
12.1. théorème d’Huygens concernant les moments d’inertie :Le moment d’ inertie d’ un solide (S) par rapport à un point H, (respectivement une droite∆H ou un planΠH) quelconque est égal au moment d’ inertie de ce même solide (S) par rapport à son centre d’ inertie G(respectivement ∆G, droite // à ∆H passant par G ou ΠG plan // à ΠH passant par G)auquel s’ ajoute la massede (S) multiplié par le carré de la distance du point H au point G (respectivement de la droite ∆H à ladroite ∆G ou du plan ΠH au plan ΠG).
• ( ) ( ) 2S
G/HPoint /dMSISI
S
⋅+= avec GS = centre d’inertie de (S) et SHGd =
• ( ) ( ) 2S
//dMSISI
SGH
⋅+=∆∆
avec GS = centre d’ inertie de (S) et d = distance entre les deux droites
parallèles ∆H et ∆GS
• ( ) ( ) 2S
//dMSISI
SGH
⋅+=ΠΠ
avec GS = centre d’ inertie de (S) et d = distance entre les deux plans
parallèles ΠH et ΠGS
Remarque importante : un des deux éléments doit être GS ou passer par GS
12.2. théorème d’Huygens concernant les produits d’inertie :
Soit un solide (S) et un repère ( )O x y zS S S S, , ,
OS point quelconque. Soit GS le centre d’ inertie de (S). Les
produits d’ inertie de (S) par rapport au repère ( )O x y zS S S S, , ,
sont liés aux produits d’ inertie par rapport
au repère ( )G x y zS S S S, , ,
(bien noter que les repères sont parallèles entre eux) par les équations suivantes :
• D D M y zO G S G GS S S S= + ⋅ ⋅
• E E M z xO G S G GS S S S= + ⋅ ⋅ noter que x y zG G GS S S
, , sont les coordonnées de GS
• F F M x yO G S G GS S S S= + ⋅ ⋅ dans le repère ( )O x y zS S S S, , ,
.
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© Laurent Granjon 1999 50 3 février 2000
12.3. démonstration
Tous les vecteurs sont dans la base ( )
x y z, , , liée à (S) O est un point lié à (S).
Soit P un point quelconque de (S). OP
x
y
z
→=
G est le centre d’inertie de (S). OG
x
y
z
G
G
G
→=
. Posons GP
x
y
z
P
P
P
→=
Sachant que OP OG GP → → →
= + , les relations suivantes sont vérifiées :
x x x
y y y
z z z
G P
G P
G P
= += += +
(1)
12.3.1. Démonstration pour les moments.
A I y z dmO Ox pP S= = + ⋅
∈∫∫∫/ (S) ( )2 2 (2) A I y z dmG Gx P P pP S= = + ⋅
∈∫∫∫/ (S) ( )2 2 (3)
en combinant (1) et (2) : ( ) ( )( )A I y y z z dmO Ox G P G P pP S= = + + + ⋅
∈∫∫∫/ (S)2 2
Développons : ( )A I y y y y z z z z dmO Ox G P G P G P G P pP S= = + + ⋅ ⋅ + + + ⋅ ⋅ ⋅
∈∫∫∫/ (S) 2 2 2 22 2
Organisons l’équation : ( ) ( )( )A I y z y y z z y z dmO Ox P P G P G P G G pP S= = + + ⋅ ⋅ + ⋅ ⋅ + + ⋅
∈∫∫∫/ (S) 2 2 2 22 2
En séparant en quatre intégrales : et en sortant des intégrales les termes constants :
( )
( )
A I y z dm
y y dm
z z dm
y z dm
O Ox P P pP S
G P pP S
G P pP S
G G pP S
= = + ⋅
+ ⋅ ⋅ ⋅
+ ⋅ ⋅ ⋅
+ + ⋅
∈
∈
∈
∈
∫∫∫∫∫∫∫∫∫∫∫∫
/ (S) 2 2
2 2
2
2
( )
( )
A I y z dm
y y dm
z z dm
y z dm
O Ox P P pP S
G P pP S
G P pP S
G G pP S
= = + ⋅
+ ⋅ ⋅ ⋅
+ ⋅ ⋅ ⋅ ⋅
+ + ⋅ ⋅
∈
∈
∈
∈
∫∫∫∫∫∫∫∫∫
∫∫∫
/ (S) 2 2
2 2
2
2
ESISAR Géométrie des masses Ch 7 PH-212
© Laurent Granjon 1999 51 3 février 2000
remarquons que la première intégrale est égale à AG=I/GX(S), que la seconde et la troisième intégrale sontnulles par définition du centre de gravité (voir la remarque terminant le chapitre 7.3) , et que la quatrième
intégrale est égale à ( )M y zS G G⋅ +2 2 si MS est la masse de (S). Nous montrons donc que :
( ) ( )A I I M y z A M y zO Ox Gx S G G G S G G= = + ⋅ + = + ⋅ +/ /(S) (S) 2 2 2 2 .
La même méthode nous permet de démontrer que :
( ) ( )B I I M z x B M z xO Oy Gy S G G G S G G= = + ⋅ + = + ⋅ +/ /(S) (S) 2 2 2 2
et
( ) ( )C I I M x y C M x yO Oz Gz S G G G S G G= = + ⋅ + = + ⋅ +/ /(S) (S) 2 2 2 2
12.3.2. Démonstration pour les produits :La méthode est la même que précédemment :Utiliser la relation (1), développer l’équation, et regrouper les termes en P, en G, et croisés.
( ) ( ) ( )D P y z dm y y z z dm y z y z y z y z dmO yOz pP S G P G P pP S G G P G G P P P pP S/ / (S)= = ⋅ ⋅ = + ⋅ + ⋅ = ⋅ + ⋅ + ⋅ + ⋅ ⋅∈ ∈ ∈∫∫∫ ∫∫∫ ∫∫∫
Séparer l’intégrale en quatre intégrales
D y z dm y z dm y z dm y z dmO G G pP S P G p G P pP SP S P P pP S/ = ⋅ ⋅ + ⋅ ⋅ + ⋅ ⋅ + ⋅ ⋅∈ ∈∈ ∈∫∫∫ ∫∫∫∫∫∫ ∫∫∫
Sortir des intégrales les termes constants
D y z dm z y dm y z dm y z dmO G G pP S G P p G P pP SP S P P pP S/ = ⋅ ⋅ + ⋅ ⋅ + ⋅ ⋅ + ⋅ ⋅∈ ∈∈ ∈∫∫∫ ∫∫∫∫∫∫ ∫∫∫
La première intégrale est égale à MS.yG.zG avec MS = masse de (S), les deux suivantes sont nulles (voir laremarque terminant le chapitre 7.3), la dernière est égale à D/G.
D M y z y z dm D M y zO S G G P P pP S G S G G/ /= ⋅ ⋅ + + + ⋅ ⋅ = + ⋅ ⋅∈∫∫∫0 0 .
La même méthode nous permet de trouver :E E M z xO G S G GS S S S
= + ⋅ ⋅F F M x yO G S G GS S S S
= + ⋅ ⋅
12.4. En résumé
( )2G
2GSGO zyMAA +⋅+= GGSG/O/ zyMDD ⋅⋅+=
( )2G
2GSGO xzMBB +⋅+= GGSG/O/ xzMEE ⋅⋅+=
( )2G
2GSGO yxMCC +⋅+= GGSG/O/ yxMFF ⋅⋅+=
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© Laurent Granjon 1999 52 3 février 2000
13. Changement de repère
13.1. Problème Soit une matrice d’ inertie du solide (S), relative au point OS et à une base « d » (base de départ) :
I
A F E
F B D
E D CO x y z
d d d
d d d
d d d dS d d d
(S)/
" "
=− −
− −− −
.
Nous souhaitons calculer la matrice semblable1 à cette matrice d’inertie dans une base « a »
Nous disposons de la relation suivante entre la base « a » et la base « d » :
x a x b y c z
y a x b y c z
z a x b y c z
a d d d
a d d d
a d d d
= ⋅ + ⋅ + ⋅= ⋅ + ⋅ + ⋅= ⋅ + ⋅ + ⋅
1 1 1
2 2 2
3 3 3
, soit, sous forme matricielle,
x
y
z
a b c
a b c
a b c
x
y
z
a
a
a
d
d
d
=
⋅
1 1 1
2 2 2
3 3 3
13.2. Solution :
On appelle Pd a→ la matrice de passage de la base d vers la base a, qui s’écrit : P
a a a
b b b
c c cd a→ =
1 2 3
1 2 3
1 2 3
Les matrices d’inertie sont carrées, symétriques et réelles, on démontre en mathématique 2 que :
( )I P I PO x y z
d a
O x y z
d a
S a a a S d d d
(S) (S)/ /
= ⋅ ⋅→
−
→
1.
Sachant que « d » et « a » sont des bases orthonormées directes, la matrice Pd a→ est orthogonale, donc son
déterminant est égal à ±1. Nous aurons donc ( ) ( )P Pd a d a
T
→
−
→=1
En développant l’expression :
I
A F E
F B D
E D C
a b c
a b c
a b c
A F E
F B D
E D C
a a a
b b b
c c cO x y z
a a a
a a a
a a a a
a a a
a a a
a a a dS a a a
(S)/
" " " "
=− −
− −− −
=
⋅− −
− −− −
⋅
1 1 1
2 2 2
3 3 3
1 2 3
1 2 3
1 2 3
A a A b B c C b c D c a E a b F
B a A b B c C b c D c a E a b F
C a A b B c C b c D c a
a d d d d d d
a d d d d d d
a d d d d
= ⋅ + ⋅ + ⋅ − ⋅ ⋅ ⋅ − ⋅ ⋅ ⋅ − ⋅ ⋅ ⋅= ⋅ + ⋅ + ⋅ − ⋅ ⋅ ⋅ − ⋅ ⋅ ⋅ − ⋅ ⋅ ⋅= ⋅ + ⋅ + ⋅ − ⋅ ⋅ ⋅ − ⋅ ⋅
12
12
12
1 1 1 1 1 1
22
22
22
2 2 2 2 2 2
32
32
32
3 3 3
2 2 2
2 2 2
2 2
( ) ( ) ( )( ) ( )
3 3 3
2 3 2 3 2 3 2 3 2 3 2 3 2 3 2 3 2 3
1 3 1 3 1 3 1 3 1 3 1 3 1 3 1
2⋅ − ⋅ ⋅ ⋅= − ⋅ ⋅ − ⋅ ⋅ − ⋅ ⋅ + ⋅ + ⋅ ⋅ + ⋅ + ⋅ ⋅ + ⋅ + ⋅ ⋅= − ⋅ ⋅ − ⋅ ⋅ − ⋅ ⋅ + ⋅ + ⋅ ⋅ + ⋅ + ⋅ ⋅ +
E a b F
D a a A b b B c c C b c c b D a c c a E a b b a F
E a a A b b B c c C b c c b D a c c a E a
d d
a d d d d d d
a d d d d d ( )( ) ( ) ( )
⋅ + ⋅ ⋅= − ⋅ ⋅ − ⋅ ⋅ − ⋅ ⋅ + ⋅ + ⋅ ⋅ + ⋅ + ⋅ ⋅ + ⋅ + ⋅ ⋅
b b a F
F a a A b b B c c C b c c b D a c c a E a b b a Fd
a d d d d d d
3 1 3
1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2
1 Deux matrices sont semblables si elles réalisent la même application linéaire.2 Les deux matrices (de départ et d’arrivée) sont des matrices carrées représentant la même applicationlinéaire d’un espace E dans lui même (endomorphisme), relativement à deux bases différentes. Se référerau cours de mathématiques.
ESISAR Géométrie des masses Ch 7 PH-212
© Laurent Granjon 1999 53 3 février 2000
14. Diagonalisation des matrices d’inertie
14.1. Problème :Soit une matrice d’inertie du solide (S), relative au point O S et à une base « d » (base de départ) :
I
A F E
F B D
E D CO x y z
d d d
d d d
d d d dS d d d
(S)/
" "
=− −
− −− −
.
Nous souhaitons trouver une matrice semblable à IO x y zS d d d
(S)/
qui soit diagonale, ainsi que la base dans
laquelle cette matrice existe.
14.2. Solution :Les mathématiciens démontrent que :
• Toute matrice carrée, symétrique et réelle (toutes les matrices d’ inertie ont ces propriétés là) estdiagonalisable par une matrice de passage orthogonale P
• La matrice diagonale semblable est formée des valeurs propres λ1,λ2,λ3 de la matrice de départ.• La base d’ arrivée est un système (orthonormé) de vecteurs propres de la matrice de départ. Chacun des
vecteurs propres correspond à une valeur propre.
14.3. Méthode pratique :
V
x
y
zi
i
i
i d
→=
" "
est vecteur propre et λi est valeur propre de IO x y zS d d d
(S)/
si I V VO x y z
i i i
S d d d
(S)/
⋅
= ⋅
→ →λ soit
A F E
F B D
E D C
x
y
z
x
y
z
d d d
d d d
d d d d
i
i
i d
i i
i i
i i d
− −− −− −
⋅
=⋅⋅⋅
" " " " " "
λλλ
on en déduit le système d’équation suivant : I I VO x y z
i i
S d d d
(S)/
− ⋅
⋅ =λ 0
Une solution en xi,yi,zi différente de (0,0,0) existe si (et seulement si) le déterminant principal est nul(d’ où... seulement deux équations indépendantes dans la suite des calculs, et la définition des vecteurspropres « à un coefficient près »).
14.4. Calcul des valeurs propres
Le déterminant principal,
A D E
D B F
E F C
d i d d
d d i d
d d d i
− − −− − −− − −
=λ
λλ
0 égalé à 0 donne :
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© Laurent Granjon 1999 54 3 février 2000
( ) ( )λ λ λi d d d i d d d d d d d d d i
d d d d d d d d d d d d
A B C B C C A A B D E F
A D B E C F D E F A B C
3 2 2 2 2
2 2 2 2 0
− + + ⋅ + ⋅ + ⋅ + ⋅ − − − ⋅
+ ⋅ + ⋅ + ⋅ + ⋅ ⋅ ⋅ − ⋅ ⋅ =
Attention : Ce sont bien Dd, Ed, Fd qu’ il faut utiliser et non -Dd, -Ed, -Fd qui sont les valeurs numériquestrouvées dans la matrice !
La matrice de départ étant carrée, symétrique et réelle, l’ équation ci dessus a trois racines réelles,éventuellement multiples.
Nous avons trouvé IO x y z
a
aS a a a
(S)/
" "
=
λλ
λ
1
2
3
0 0
0 0
0 0
, mais il nous reste à déterminer la base « a »
14.5. Recherche de la base d’arrivée, calcul des vecteurs propresPour chaque λ i Il faut résoudre le système suivant,
A F E
F B D
E D C
x
y
z
d i d d
d d i d
d d d i d
i
i
i
− − −− − −− − −
⋅
=λ
λλ
" "
0 . Le déterminant de ce système est nul, seul deux équations sont
indépendantes. En choisir 2 sur les 3 trouvées, choisir une valeur pour xi (par exemple), en déduire yi et zi.Nous obtenons le vecteur propre à un coefficient près, il nous reste à le normer. Répéter l’ opération pourles autres vecteurs propres.
14.5.1. Si λλ1≠≠λλ2≠≠λλ3
nous pouvons construire une base ( ) ( ) ( )( )x y za a aλ λ λ1 2 3, , .
Remarquons que ( ) ( ) ( )z x ya a aλ λ λ3 1 2= ∧
14.5.2. Si λλ1=λλ2≠≠λλ3le solide est de type « cylindrique », il possède un axe de répétition matérielle d’ ordre supérieur à 2(parallélépipède à base carrée, hélice à au moins trois pales, cylindres,....). Les équations permettent detrouver
za , il faut alors choisir arbitrairement les vecteurs
ya et
xa , normaux entre eux, dans un planperpendiculaire à
za
14.5.3. Si λλ1=λλ2=λλ3le solide est « sphérique » (sphère ou cube), mais .... votre matrice d’ inertie de départ devait déjà êtrediagonale.... le choix des trois vecteurs
xa ,
ya ,
za est... quelconque.
15. Eléments principaux d’inertie- Eléments centraux d’inertie.Il est toujours possible de diagonaliser une matrice d’ inertie (de part ses propriétés : carrée, symétrique,
réelle). Il est donc toujours possible de trouver un repère ( )O x y zS P P P, , ,
tel que
I
A
B
CO x y z
P
P
P PS P P P
(S)/
" "
=
0 0
0 0
0 0
.
◊ Les axes OSxP, OSyP, OSzP, sont appelés axes principaux de (S).◊ Les moments d’inertie A P,BP,CP, sont appelés moments d’inertie principaux de (S) relatifs au point O S.
ESISAR Géométrie des masses Ch 7 PH-212
© Laurent Granjon 1999 55 3 février 2000
◊ Les plans de coordonnées sont appelés plans principaux◊ La matrice d’inertie est appelée matrice principale d’inertie relative à O S
Si OS=GS, alors I
A
B
CG x y z
C
C
C PS C C C
(S)/
" "
=
0 0
0 0
0 0
est la matrice centrale d’inertie du solide (S)
(note xC=xP, yC=yP, zC=zP=).
16. Méthode pratique pour calculer les éléments d’inertie d’un solide
16.1. Considérer globalement (S),Considérer globalement (S), et le repère par rapport auquel on veut déterminer la matrice d’inertie.
• Si le point OS n’ est pas évident, calculer d’ abord GS, cela simplifiera les changements de points parapplication du théorème d’Huygens.
• Rechercher les plans ou axes de coordonnées qui sont axes de symétrie des masses de (S) Simplifierle plus possible la matrice d’inertie en faisant apparaître tous les zéros possibles.
16.2. décomposer (S) en solides élémentairesEssayer de décomposer (S) en solides élémentaires, et, si c’ est possible appliquer pour chaque solideélémentaire la méthode suivante :
• rechercher la matrice centrale (diagonale, relative au centre de gravité du solide élémentaire) de (S).
• appliquer (éventuellement) la rotation des axes pour trouver I
A F E
F B D
E D Ci
G x y z
Si S S S
(S )/
" "
=− −
− −− −
• utiliser le théorème d’huygens pour trouver la matrice I
A F E
F B D
E D Ci
O x y z
SS S S S
(S )/
" "
=− −
− −− −
En sommant toutes les matrices d’inertie ainsi trouvées, obtenir I IO x y z
iO x y zi
S S S S S S S S
(S) (S )/ /
=
∑
16.3. intégrerSi l’ utilisation des intégrales est indispensable, se souvenir qu’ il est plus facile d’ intégrer par rapport à unplan que par rapport à un axe.
ESISAR dynamique Ch 8 PH-212
© Laurent Granjon 1999 56 3 février 2000
Dynamique
1. Principe fondamental de la dynamique
Il existe au moins un repère (a) dit repère absolu, et une chronologie (manière de mesurer le temps), ditechronologie absolue, tels que, pour tout système matériel (D/t), à chaque instant de son existence, letorseur représentant l’ ensemble des actions mécaniques extérieures agissant sur (D/t) est égal au torseurdynamique de (D/t) par rapport au repère (a).
La somme des éléments de réduction
en un point M des vecteurs représentant
toutes les actions mécaniques extérieures
agissant sur (D / t)
les éléments de réduction en M
de l'ensemble des vecteurs représentant
les quantités d'accélération de (D / t) par
rapport au repère absolu
=
2. repère galiléen
2.1. définitionOn appelle repère galiléen (g) tout repère par rapport auquel le vecteur accélération d’ un point est lemême que celui qu’il aurait par rapport au repère absolu.
2.2. Théorème un repère est galiléen si et seulement si il a un mouvement de translation uniforme par rapport au repèreabsolu.
2.3. DémonstrationElle découle de la composition des accélérations :
( ) ( ) ( ) ( )t/PV2t/Pt/Pt/P g/a/ga/gg/a/ ∧Ω⋅+γ+γ=γ ∈
Si on veut, quel que soit (t) et quel que soit P ( ) ( )t/Pt/P g/a/ γ=γ il faut, dans l’ équation précédente, que
( ) 0t/Pa/g ≡γ∈ , et 0a/g ≡Ω donc que le repère (g) soit en mouvement de translation uniforme par rapport
à (a).
2.4. Remarque Un repère véritablement galiléen n’ existe pas dans l’ univers, (même les fameux repères centrés sur troisétoiles « fixes » ne sont que des approximations de repères galiléens). Cependant, différents repèresapproximativement galiléens peuvent être utilisés, suivant la précision souhaitée dans les calculs, et lesquantités d’ accélération mises en jeu. Dans le cas général des systèmes utilisés industriellement (sauf pourles applications liées à l’ espace) un repère lié à la terre sera une très bonne approximation d’ un repèregaliléen.
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© Laurent Granjon 1999 57 3 février 2000
2.5. Retour sur le principe fondamental de la dynamiquePuisque les quantités d’ accélération sont les mêmes dans le repère absolu et dans un repère galiléen, nouspouvons écrire :
Torseur représentant
les actions mécaniques extérieures
agissant sur (D / t)
Torseur représentant les
quantités d'accélération de (D / t)
par rapport à un repère galiléen
=
3. torseur dynamique d’un système mécanique D par rapport à g
3.1. définition les éléments du torseur dynamique instantané d’ un ensemble D par rapport à g (galiléen) en un pointquelconque (Q) sont :
( )[ ]( ) ( )
( ) ( )
⋅γ∧=δ
⋅γ==
∫∫∫
∫∫∫
∈
∈
Q/g)D/point dynamique(Moment dmt/PQPt/D
D/g) de dynamique (Somme dmt/Pt/DS
g/DT
DP Pg/Dg/Q/
DP Pg/Dg/Q/
QD
3.2. Remarques :
• Le vecteur ( ) Pg/D dmt/P ⋅γ est appelé vecteur des quantités d’ accélération instantané du point
P, affecté de la masse dmP Unité : le Newton (N)• Le moment dynamiques par rapport au point Q est la somme des moments, par rapport au point
Q des quantités d’accélération de tous les points de D. Unité : le mètre newton (m.N)• Le torseur dynamique s’appelle aussi torseur des quantités d’accélération
3.3. remarque sur le calcul du torseur dynamiquePour calculer les vecteurs sommes et moments du torseurs défini au 8.2 il est plus efficace de séparer lesystème matériel D en une somme de solides Si, et d’utiliser la relation suivante :
( )[ ]( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( )
⋅γ∧=⋅γ∧=δ
⋅γ⋅γ=
=
∑∫∫∫∫∫∫
∑∫∫∫∫∫∫
∈∈
∈∈
iSP Pg/DDP Pg/Dg/Q/
iSP Pg/SDP Pg/Dg/Q/
QD
i
ii
dmt/PQPdmt/PQPt/D
dmt/P=dmt/Pt/DS
g/DT
4. torseur dynamique d’un solide (S) par rapport à g
4.1. Calcul de la somme dynamique instantanée de (S) par rapport à g
Calculons ( ) ( )∫∫∫ ∈⋅γ=
SP Pg/Sg/ dmt/Pt/SS
Soit Og l’ origine du repère galiléen. Nous avons défini, en géométrie des masses, le moment statique de Spar rapport à un point, et démontré la relation suivante :
∫∫∫ ∈⋅=⋅
SP PgSgS dmPOGOM
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© Laurent Granjon 1999 58 3 février 2000
En dérivant à gauche et à droite dans l’équation
( ) ( )( )
dt
dmPOdt/GVM
dt
GOMdSP Pgg
Sg/SSSgSg ∫∫∫ ∈
⋅=⋅=
⋅
En admettant que la dérivée d’une intégrale est égale à l’intégrale de la dérivée 1 :
( ) ( ) PSP g/SPSP
ggSg/SS
SggS dmt/PVdm
dt
POdt/GVM
dt
GOdM ⋅=⋅=⋅=⋅ ∫∫∫∫∫∫ ∈∈
donc ( ) ( ) PSP g/SSg/SS dmt/PVt/GVM ⋅=⋅ ∫∫∫ ∈.
Dérivons à nouveau à droite et à gauche :
( ) ( )( ) PSP g/SSg/SS dmt/Pt/GM ⋅=⋅ ∫∫∫ γγ∈
or ( ) ( )∫∫∫ γ∈
⋅=SP Pg/Sg/ dmt/Pt/SS
nous venons donc de démontrer que ( ) ( )t/GMt/SS Sg/SSg/ γ⋅= .
4.2. Calcul du moment dynamique instantané de (S) par rapport à Q et par rapport à
Pour déterminer le torseur dynamique, il nous reste à calculer le moment dynamique
( ) ( )∫∫∫ γδ∈
⋅∧=SP Pg/Sg/Q/ dmt/PQPt/S .
Pour effectuer ce calcul, il nous faut faire intervenir le moment cinétique et le torseur cinétique. Nousreviendrons donc sur le calcul du moment dynamique après avoir défini le torseur cinétique.
5. torseur cinétique d’un solide (S) par rapport à g
5.1. Définition :
5.1.1. Quantité de mouvement
Le vecteur ( ) Pg/S dmt/PV ⋅ est appelé « vecteur quantité de mouvement instantané du point P affecté de la
masse dmp par rapport au repère galiléen g ».
5.1.2. Torseur cinétiqueLe torseur représentant l’ ensemble des quantités de mouvement de tous les points d’ un solide (S) estappelé « torseur cinétique du solide (S) par rapport au repère galiléen g ». Réduit en un point Q il estcomposé de :
• La somme cinétique, est la somme des quantité de mouvement de tous les points de (S).
Elle est égale à ( ) PSP g/S dmt/PV ⋅∫∫∫ ∈
• Le moment cinétique ( ) ( )∫∫∫µ∈
⋅∧=SP Pg/Sg/Q/ dmt/PVQPt/S . Ce vecteur est appelé
« moment cinétique par rapport au point Q instantané du point P affecté de la massedmp par rapport au repère galiléen g ».
1 Voir cours de mathématiques
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6. Calcul du moment dynamique en fonction du moment cinétique
Dérivons la relation définissant le moment cinétique :
( )( ) ( ) ( ) ( )( )∫∫∫∫∫∫
µ∈∈
⋅∧+⋅∧=SP P
g/Sg
SP Pg/Sgg/Q/g dm
dt
t/PVdQPdmt/PV
dt
QPd
dt
t/Sd
Dans le second terme, nous reconnaissons ( ) ( )∫∫∫ γδ∈
⋅∧=SP Pg/Sg/Q/ dmt/PQPt/S
Il nous reste à calculer la première intégrale.
Remarquons que : QOPOQPQPQOPO gggg −=⇒+= . En dérivant cette expression :
( ) ( )t/QVt/PVdt
QOd
dt
POd
dt
QPdg/g/S
ggggg −=−= Q point quelconque ∈ou ∉ au solide (S)
Remplaçons dans la première intégrale :
( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( )
( ) ( )( ) ( )t/GVt/QVM
dmt/PVt/QV0
dmt/PVt/QVdmt/PVt/PV
dmt/PVdt
QPd
Sg/Sg/S
SP Pg/Sg/
SP Pg/Sg/SP Pg/Sg/S
SP Pg/Sg
∧⋅−=
⋅∧−=
⋅∧−⋅∧=
⋅∧
∫∫∫
∫∫∫∫∫∫∫∫∫
∈
→
∈∈
∈
Finalement, nous trouvons :
( )( ) ( ) ( ) ( )t/St/GVt/QVMdt
t/Sdg/Q/Sg/Sg/S
g/Q/g δµ+∧⋅−=
donc
( ) ( )( ) ( ) ( )t/GVt/QVMdt
t/Sdt/S Sg/Sg/S
g/Q/gg/Q/ ∧⋅+=
µδ
7. Points privilégiés pour le calcul du moment dynamique
Si, au lieu de choisir le point Q vraiment quelconque, il est choisi de manière réfléchie en un pointC particulier, les calculs se simplient.
Le point C peut être :
• Un point de (S), fixe dans le repère galiléen (g). :
Dans le cas général, ( ) ( )( ) ( ) ( )t/GVt/QVMdt
t/Sdt/S Sg/Sg/S
g/Q/gg/Q/ ∧⋅+=
µδSi Q=C point fixe de (S) par rapport a g : ( ) 0t/CV g/ =
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© Laurent Granjon 1999 60 3 février 2000
et ( ) ( )( )dt
t/Sdt/S g/Q/g
g/Q/
µδ =
• Le centre d’inertie G S du solide (S), si le solide n’a pas de point fixe par rapport à g :
Dans le cas général, ( ) ( )( ) ( ) ( )t/GVt/QVMdt
t/Sdt/S Sg/Sg/S
g/Q/gg/Q/ ∧⋅+=
µδSi Q=GS centre d’inertie de (S) : ( ) ( ) 0t/GVt/GV Sg/SSg/S =∧
et ( ) ( )( )dt
t/Sdt/S g/Q/g
g/Q/
µδ =
Nous verrons dans les pages qui suivent que ces deux points particulier simplifient aussi le calcul du
moment cinétique ( )t/Sg/Q/µ
8. Calcul des moments cinétiques
8.1. Théorème
Le moment cinétique du solide (S) par rapport à un point Q quelconque et par rapport à un repère
galiléen g dont la définition est : ( ) ( )∫∫∫µ∈
⋅∧=SP Pg/Sg/Q/ dmt/PVQPt/S
peut être calculé à partir de la relation générale :
( ) ( ) [ ] g/SzyxO/
SSg/SSSSg/SSSg/Q/SSSS
)S(IGOQOMt/OVQGMt/S Ω⋅+∧Ω∧⋅+∧⋅=µ
8.2. Démonstration
Par définition ( ) ( )∫∫∫µ∈
⋅∧=SP Pg/Sg/Q/ dmt/PVQPt/S
• Appliquons la relation de cinématique : AB)t/A(V)t/B(V g/Sg/Sg/S ∧Ω+= entre les points P et OS :
( ) ( ) ( )∫∫∫∫∫∫µ∈∈
⋅∧Ω∧+⋅∧=SP PSg/SSP PSg/Sg/Q/ dmPOQPdmt/OVQPt/S
Posons ( )∫∫∫ ∈⋅∧=
SP PSg/S dmt/OVQPG et ( )∫∫∫ ∈⋅∧Ω∧=
SP PSg/S dmPOQPH
Soit ( )→→ →
+=µ HGt/S
g/Q/
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• Calcul de G
◊ La vitesse du point OS est indépendante de P.
◊ Le centre de masse GS est tel que ∫∫∫ ∈⋅=⋅
SP PSS dmQPQGM
L’intégrale devient : ( ) ( )t/OVQGMdmt/OVQPG Sg/SSSSP PSg/S ∧⋅=⋅∧= ∫∫∫ ∈
• Calcul de H
Si on écrit : POQOQP SS += , l’intégrale H peut être divisée en deux intégrales :
( ) ( ) ( )∫∫∫∫∫∫∫∫∫ ∈∈∈⋅∧Ω∧+⋅∧Ω∧=⋅∧Ω∧=
SP PSg/SSSP PSg/SSSP PSg/S dmPOPOdmPOQOdmPOQPH
Posons ( )∫∫∫ ∈⋅∧Ω∧=
SP PSg/SS dmPOQOJ et ( )∫∫∫ ∈⋅∧Ω∧=
SP PSg/SS dmPOPOK
Soit KJH +=
• Calcul de J
◊ SQO ne dépend pas de P (il peut donc être sorti de l’intégrale),
◊ g/SΩ ne dépend pas de P
◊ SSSSP PS GOMdmPO ⋅=⋅∫∫∫ ∈
( ) ( )SSg/SSSSP PSg/SS GOQOMdmPOQO ∧Ω∧⋅=⋅∧Ω∧∫∫∫ ∈
• Calcul de K
Utilisons la relation du double produit vectoriel : ( ) ( ) ( )
u v w u w v u v w∧ ∧ = ⋅ ⋅ − ⋅ ⋅Appliquons la au double produit vectoriel contenu dans le signe d’ intégration :
( )∫∫∫ ∈⋅∧Ω∧=
SP PSg/SS dmPOPOK
Posons SPSPSPS zzyyxxPO ⋅+⋅+⋅= et SSSg/S zryqxp ⋅+⋅+⋅=Ω
∫∫∫∫∫∫ ∈∈⋅
⋅
⋅
−⋅
⋅
⋅
=
SP P
P
P
P
"S""S"P
P
P
SP P
"S""S"P
P
P
"S"P
P
P
dm
z
y
x
r
q
p
z
y
x
dm
r
q
p
z
y
x
z
y
x
K
( ) ( )( ) ( )∫∫∫
∫∫∫∈
∈
⋅⋅+⋅+⋅⋅⋅+⋅+⋅−
⋅⋅+⋅+⋅⋅++=
SP PSPSPSPPPP
SP P"S"SSS2
P2
P2
P
dmzzyyxxzryqxp
dmzryqxpzyxK
Séparons en de multiples intégrales, que nous ordonnons par rapport aux vecteurs de base ( )SSS z ,y ,x
uis par rapport aux composantes (p, q, r) du vecteur rotation (notons que p, q, r les composantes duvecteur rotation ne dépendent pas du point P donc peuvent être sortis des intégrales).
( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( )( )( ) ( ) ( )( ) SSP P
2P
2PSP PPPSP PPP
SSP PPPSP P2
P2
PSP PPP
SSP PPPSP PPPSP P2
P2
P
zdmyxrdmzyqdmxzp
ydmzyrdmxzqdmyxp
xdmxzrdmxyqdmzxpK
⋅⋅+⋅+⋅⋅⋅−⋅⋅⋅−+
⋅⋅⋅⋅−⋅+⋅+⋅⋅⋅−+
⋅⋅⋅⋅−⋅⋅⋅−⋅+⋅=
∫∫∫∫∫∫∫∫∫∫∫∫∫∫∫∫∫∫
∫∫∫∫∫∫∫∫∫
∈∈∈
∈∈∈
∈∈∈
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Remarquons que les intégrales à effectuer sont justement celles que nous avons définies en géométriedes masses, ce sont les moments et produits d’inertie de (S) par rapport à un point O S
A I y z dmO x P P pP SS s= = + ⋅
∈∫∫∫/ (S) ( )2 2 D P y z dmy O z P P pP Ss S s= = ⋅ ⋅
∈∫∫∫/ (S)
B I z x dmO y P P pP SS s= = + ⋅
∈∫∫∫/ (S) ( )2 2 E P z x dmz O x P P pP SS S S= = ⋅ ⋅
∈∫∫∫/ (S)
C I x y dmO z P P pP SS s= = + ⋅
∈∫∫∫/ (S) ( )2 2 F P x y dmx O z P P pP SS S S= = ⋅
∈∫∫∫/ (S)
( ) g/S
SSSS"s"
SP PSg/SS
zyxO/
)S(I
CrDqEp
DrBqFp
ErFqAp
dmPOPOK Ω⋅
=
⋅+⋅−⋅−⋅−⋅+⋅−
⋅−⋅−⋅=⋅∧Ω∧= ∫∫∫ ∈
( ) ( ) KJGHGdmt/PVQPt/SSP Pg/Sg/Q/ ++=+=⋅∧= ∫∫∫µ
∈
Nous avons donc bien démontré, dans le cas le plus général (Q quelconque, OS point quelconque de (S)),que :
( ) ( ) ( ) g/SzyxO/
SSg/SSSSg/SSSg/Q/SSSS
)S(IGOQOMt/OVQGMt/S Ω⋅
+∧Ω∧⋅+∧⋅+=µ
9. Calcul Pratique des moments cinétiques
Le choix judicieux des points Q et OS nous permettent de simplifier grandement les calculs.
9.1. Choisissons Q=OS
Choisissons Q=OS. Le terme ( )SSg/SSS GOQOM ∧Ω∧⋅ devient nul, et le moment cinétique devient :
( ) ( ) g/SzyxO/
Sg/SSSSg/O/SSSS
S)S(It/OVGOMt/S Ω⋅
+∧⋅+=µ
Nous avons vu, au paragraphe 7 que le calcul du moment dynamique à partir du moment cinétiqueest plus simple en C, C étant un point fixe par rapport au repère galiléen, ou le centre de gravité du solide
(S). Intéressons nous au calcul de ( )t/Sg/C/µ en ces points.
9.2. Cas de C = point fixe par rapport au référentiel galiléen
Si il existe un point C de S, point fixe par rapport au repère galiléen, choisissons Q=OS=C. Alors
( ) 0t/CV g/S = et ( ) 0t/CVCGM g/SSS =∧⋅ . Nous aurons donc
( ) g/SzyCx/
g/C/SSS
)S(It/S Ω⋅
=µ
9.3. Cas de C=GS
Si il n’ existe pas de point C de S, point fixe par rapport au repère galiléen, nous choisirons de calculer lesmoments cinétique au point C=Q=OS=GS.
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© Laurent Granjon 1999 63 3 février 2000
C=GS entraîne
( ) 0t/GVGGM Sg/SSSS =∧⋅
et
( ) g/SzyCx/
g/C/SSS
)S(It/S Ω⋅
=µ
10. Rappel sur les moments dynamique et cinétique
Dans le cas le plus général, Q étant un point quelconque, OS étant un point quelconque du solide (S), lesmoments dynamique et cinétique valent :
( ) ( )( ) ( ) ( )t/GVt/QVMdt
t/Sdt/S Sg/Sg/S
g/Q/gg/Q/ ∧⋅+=
µδ
et
( ) ( ) ( ) g/SzyxO/
SSg/SSSSg/SSSg/Q/SSSS
)S(IGOQOMt/OVQGMt/S Ω⋅
+∧Ω∧⋅+∧⋅+=µ
11. Méthode pratique de calcul
Les deux relations précédentes étant compliquées, pour déterminer le moment dynamique d’ unsolide par rapport à un point quelconque Q, nous utiliseront la méthode ci dessous :
11.1. Choisir un point C confondu avec le point OS situé :◊ Soit en un point permanent de (S) fixe par rapport au repère galiléen (g), s’ il existe (centre d’ un
palier fixe par rapport au galiléen, point de rencontre des axes de rotation de S, s’ il est toujoursau même point par rapport au galiléen). Notons qu’un tel point n’existe pas toujours
◊ Soit au point GS. Le choix du point GS est toujours possible, mais n’ est pas toujours le plus« efficace ».
11.2. Appliquer successivement les relations suivantes :
◊ ( ) g/SzyCx/
g/C/SSS
)S(It/S Ω⋅
=µ
◊ ( ) ( )( )dt
t/Sdt/S g/C/g
g/C/
µδ =
Remarquer que ce calcul s’ effectue généralement dans « s » et que la matrice d’ inertie est calculée aupoint C
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11.3. Transférer le moment dynamique au point Q
déterminer ( )t/Sg/Q/δ en appliquant la relation fondamentale des torseurs : [ ] [ ] [ ] CQTSTMTM C/Q/ ∧+=
qui s’écrit ici :
( ) ( ) ( ) CQt/GMt/St/S Sg/SSg/C/g/Q/ ∧⋅+= γδδ
11.4. remarque sur le calcul du moment cinétique :
Le moment cinétique est calculé dans la base la plus proche de « g » où la matrice d’ inertie estconstante. Cette base est, dans le cas général la base « s », sauf pour certain solides de révolution ou ellepeut parfois être « s-1 ».
12. Retour sur la méthode générale de résolution d’un problème de dynamique
Pour chaque système matériel (D) constitué d’un ensemble de solides (S i), on effectue successivement :
12.1. L’analyse du modèle adopté
⇒ Schéma, étude des paramètres, des équations de liaison et des moteurs⇒ Autres actions mécaniques extérieures connues⇒ Autres actions mécaniques extérieures réciproques (principe d’action et de réaction)⇒ autres actions mécaniques extérieures inconnues⇒ bilan :
⇒ compter les inconnues : paramètres « libres » (système libre d’ évoluer) ou « asservis »(auquel cas une action mécanique inconnue apparaît, celle du moteur d’asservissement)
⇒ compter les équations provenant de la dynamique, et des liaisons géométriques,cinématiques ou physiques)
⇒ conclusion sur le modèle..... remise en cause éventuelle du modèle, ou prise en compte d’ autresparties du mécanisme..... (retour au début du 8.12.1 ou passage, si le système peut être résolu au8.12.2)
12.2. Ecriture des équations
⇒ de liaison (Etudiées au chapitre 9)⇒ de la dynamique, vectoriellement, le principe fondamental de la dynamique peut s’ écrire sous forme de
deux équations vectorielles (somme dynamique et moment dynamique) :
Théorème du mouvement du centre de masse (somme dynamique)
( ) ( )∑ γ∑γ ⋅=⋅= t/GMmt/PF Sg/DSPg/D
D
EXT
Théorème du moment dynamique
( )t/SCFM g/C
D
EXT
D
EXTC/ δ∑∑ =+
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© Laurent Granjon 1999 65 3 février 2000
12.3. Résolution• Si tous les paramètres sont libres, il faut résoudre un système d’équations différentielles• Si certains paramètres sont libre, il faut résoudre un système d’équations algébro-différentiel• Si tous les paramètres sont asservis, il faut résoudre un système d’ équations algébriques, c’ est
plus simple
En considérant tous les paramètres comme libre, et toutes les forces et couples d’ asservissement commeconnus, le système d’ équation nous donne les équations d’ état ou la fonction de transfert du systèmemécanique, que l’on peut alors asservir....... en automatique.
12.4. Interprétation et vérification des résultatsVérifier les résultats évidents, éventuellement sur des cas particuliers simples, éventuellement à
l’aide d’un prototype......
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Equations de liaisonsnotation : dans les définitions qui vont suivre, nous allons désigner par ( )q i ,
,
q q 1 = 1 ni i les n
paramètres d’un système matériel (D) et leur dérivées premières et secondes par rapport au temps.
1 Liaison géométriques
1.1 DéfinitionUne liaison géométrique s’ exprime par des équations contenant les paramètres liés entre eux, et
parfois le temps.
Forme générale : f(qi,t)=0
Note : les dérivées des paramètres n’interviennent pas.
1.2 Exemples
1.2.1 Contact entre deux solides :Une sphère de centre C et de rayon R est en contact avec un plan horizontal. Soit
z la verticaleascendante.
C
x
z R
Une équation de liaison géométrique concerne la cote de C :
ZC=R
1.2.2 Paramètres principaux et paramètres intermédiaires, exemple du système bielle - manivelle
Un système bielle manivelle est un système à un degré de liberté. Pour définir la position des troissolides (piston, bielle, vilebrequin) un paramètre suffit ; généralement, on utilise α, l’ angle de rotation dela manivelle.
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O
x
z
αβ
P
B Ge
l a
α est alors le paramètre principal.
Pour simplifier l’ écriture des équations de la dynamique, plusieurs paramètres intermédiairespeuvent être utilisés : Zb qui donne la position du piston au cours du temps, XG et ZG qui définissent laposition du centre de gravité de la bielle au cours du temps, β qui permet d’ obtenir la rotation instantanéede la bielle.
Cependant, l’ utilisation de ces quatre paramètres intermédiaires, si elle simplifie l’ écriture deséquations de la dynamique, ajoute au système d’équation à résoudre quatre équations de liaison :
◊ ( ) ( )β⋅=α⋅ sinlsine
◊ ( ) ( )β⋅+α⋅= coslcoseZB
◊ ( ) ( )β⋅+α⋅= cosacoseZG
◊ ( ) ( )β⋅−α⋅= sinasineXG
2 Equations de liaison cinématique
2.1 DéfinitionUne liaison cinématique s’exprime par des équations contenant les paramètres et leur dérivées
premières, liés entre eux. Ces équations font parfois intervenir le temps
Forme générale : ( )f q q ti i,
, = 0
Note : les dérivées seconde des paramètres n’interviennent pas.
L’ application la plus courante de ce type d’ équations est la prise en compte du phénomène de roulementsans glissement au point de contact entre deux solides.
2.2 Exemple classique d’équation de liaison cinématique
Les équations de liaison cinématique proviennent généralement du contact entre deux solides et del’hypothèse de roulement sans glissement.
Lorsque l’ hypothèse de roulement sans glissement est utilisée, l’ adhérence est supposéesuffisamment grande pour avoir roulement sans glissement. Dans ce cas précis, l’ adhérence n’ est jamaisnulle (contrairement aux hypothèses utilisées dans le cas des liaison « parfaites ».
Exemple d’équation de liaison de type « roulement sans glissement :
La roue de centre O et de diamètre R roule sans glisser sur le sol. Soit I le point de contact entre la roue(2) et le plan (1)
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x1
z1θ
z0
x
O
I
R
x0
(2)
(1)
l’équation de roulement sans glissement se traduit par :
( ) 0t/IV 1/2 =∈
Cette équation de liaison est utilisée dans les calculs. Il faut cependant vérifier, à l’ issue descalculs, que l’hypothèse choisie était valable, donc que le frottement était « suffisant » :
( )
adhérenced't coefficien leest )tan(=a NaT queier faut vérif il
N
T=R : (2)sur (1)par exercéeffort l' RSoit
00 z,x
ϕ⋅≤
Si cette condition est vérifiée, les calculs sont correct, sinon il faut recommencer le calcul en faisantl’ hypothèse du glissement au point de contact : la vitesse entre le solide (1) et le solide (2) au point decontact est quelconque (inconnue), l’équation de liaison n’existe plus, par contre T=a.N
2.3 Systèmes holonomes et non holonomes
2.3.1 Equations holonomesCertaines équations de liaison cinématiques sont intégrables...... et peuvent ainsi devenir des équations deliaison géométriques. Il est alors possible d’ utiliser l’ équation de liaison ainsi trouvée pour éliminer unparamètre. Notons que ce paramètre joue alors dans le système d’ équation le rôle d’ un paramètreintermédiaire.
Les liaisons traduites par des équations de liaison de ce type (cinématiques et intégrables) et par deséquations géométriques sont dites holonomes
2.3.2 Equations non holonomesCertaines équations de liaisons cinématiques ne sont pas intégrables. Un théorème, démontré parCarathéodory dit que :
« Il est impossible de diminuer le nombre des paramètres d’ un système matériel en utilisant une équationde liaison cinématique non intégrable »
Les liaisons traduites par des équations de ce type sont dites « non holonomes ».
2.3.3 Systèmes holonomes et non holonomesUn système matériel contenant au moins une liaison non holonome est dit non holonome... Le systèmed’équation différentielles de mouvement de ce système n’est pas intégrable.
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3 Equations de liaisons expérimentales
3.1 DéfinitionLes liaisons à caractère expérimental sont celles qui lient, par des paramètres déterminésexpérimentalement, des composantes d’ actions mécaniques entre elles ou des composantes d’ actionsmécaniques à des paramètres ou à leur dérivée.
3.2 Equations reliant des paramètres d’actions mécaniques et des lois de mouvement
3.2.1 Forme générale
( )t,q,qAA ii
= avec A : action mécanique et q : paramètre d’une loi de mouvement.
3.2.2 Premier exemple, la pesanteur :au centre de gravité de (S), (S) = solide ou ensemble de solides étudiés, de masse mS, l’ action de la
pesanteur sur (S) est appelée « poids de S », et l’ équation de liaison qui régit le poids est : gmP S ⋅= .
Expérimentalement, nous pouvons mesurer la norme et la direction de l’ accélération de la pesanteur g .Au niveau de la mer g=9,81 m.s-2. Notons que, dans cet exemple, nous avons fait des hypothèsessimplificatrices, d’ autres considérations expérimentales nous permettent de dire que le phénomène depesanteur est lié à la force gravitationnelle qu’exerce la terre sur (S) (et réciproquement).
3.2.3 Deuxième exemple : Ressort de traction compressionhypothèses : le plus souvent, la masse du ressort (corps déformable, qui ne peut être étudié par lamécanique du solide, mais éventuellement à l’ aide de la mécanique des milieux continus) est négligée. Leressort devient alors un « transmetteur d’effort » entre deux solides (S1) et (S2) auxquels il est attaché.
l0
l
F k l l= −( )0
− = − −F k l l( )0
l
F k l l= −( )0
− = − −F k l l( )0
F = force appliquée par le ressort.
La flèche indique le sens de la force appliquéepar le ressort sur les pièces auxquelles il est lié.
◊ On désigne par l la longueur du ressort (l=l(t))◊ On désigne par l0 la longueur libre du ressort : sa longueur lorsqu’il n’est soumis à aucun effort.◊ On désigne par k la rigidité du ressort (mesurée expérimentalement) (en N.m-1) L’ action du ressort sur chacun des solides auxquels il est lié est une force portée par l’ axe du ressort,
d’intensité 0S/R llkF1
−⋅=
ESISAR Equations de liaison Ch 9 PH-212
© Laurent Granjon 1999 70 3 février 2000
3.2.4 Troisième exemple, ressort spirale, ou barre de torsion
Hypothèses : La masse du ressort est négligée, le ressort est considéré comme un transmetteur d’ effortentre les solides (S1)
CR S/ 1
CR S/ 1
θ
θ0
θ
◊ On désigne par θ l’angle du ressort ( θ=θ(t))◊ On désigne par θ0 l’angle libre du ressort.◊ On désigne par k la rigidité du ressort (mesurée expérimentalement) (en m·N)
L’ action du ressort sur chacun des solides auxquels il est lié est un couple porté par l’ axe de rotation du
ressort, d’intensité 0S/R kC1
θ−θ⋅=
3.2.5 Quatrième exemple, amortisseurs fluides :
hypothèses : l’ amortisseur fluide est un transmetteur d’ effort de masse négligeable (les différentes piècesde l’amortisseur (fluide excepté) peuvent être compté avec les solides auxquels elles sont liées.
Les amortisseurs de ce type sont construits de manière à transmettre aux solides auxquels ils sont liés uneforce (dans le cas d’ un amortisseur linéaire) ou un couple (dans le cas d’ un amortisseur angulaire)proportionnels à la vitesse de glissement du piston dans le corps de l’amortisseur :
(amortisseur linéaire : vdl
dt= ou angulaire :
θθ
=d
dt).
Pour que l’ effort soit proportionnel à la vitesse, il faut que la vitesse du piston soit « assez faible » pourque les « résistances de viscosité » soient prépondérantes. La constante de proportionnalité entre effort etvitesse est appelé coefficient d’amortissement ou « viscance » de l’amortisseur.
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© Laurent Granjon 1999 71 3 février 2000
L’équation de liaison obtenue est :
♦ en translation : vcF1S/A ⋅=
◊ c est le coefficient d’amortissement en Kg·s◊ v est la vitesse relative des deux parties de l’amortisseur ( Vtige/corps)
♦ en rotation : CA S/
1
→= ⋅λ θ
◊ λ est le coefficient d’amortissement en m·N·s◊
θ est la vitesse angulaire relative des deux parties de l’amortisseur.
3.2.6 Cinquième exemple, résistance de l’airNous nous intéressons ici à la résistance de l’ air sur une surface (S) se déplaçant en translation linéaireavec une vitesse relative v par rapport à l’air.
Pour les objets courants, tel que vélo, automobiles, trains,..... avions à hélices, la vitesse v est « grande »mais inférieure à la vitesse du son (~ 300 m·s-1). Dans ce cas, l’ expérience nous montre que les effetsaérodynamiques sont prépondérants par rapport aux phénomènes de viscosité de la couche limite.L’intensité de la force, au centre de poussée, et dans la direction d’un axe x est alors donnée par :
X2
S/Air CSv21
F ⋅⋅⋅ρ=
◊ ρ est la masse volumique de l’ air. Au niveau de la mer et pour une température de 20°C,
r=1.293 kg m3
◊ v est la vitesse relative entre le solide et l’air◊ S est la surface du maître couple, projection sur un plan perpendiculaire à v de la surface (S).◊ CX est le coefficient de traînée de la surface (S) suivant l’axe x (mesuré expérimentalement).
◊ 1
22ρ⋅ v représente la pression dynamique mesurée par un tube de pitot d’ axe parallèle à v, placé
en chaque point du maître couple.
3.3 composantes d’actions mécaniques
Dans le cadre de ce paragraphe, nous allons nous intéresser au cas le plus fréquent d’ équation reliant descomposantes d’actions mécaniques, celui du contact entre solides.
3.3.1 Retour sur les problèmes de cinématique liés au contact de deux solidesdeux solides (S1) et (S2) sont en contact en un point I.
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© Laurent Granjon 1999 72 3 février 2000
)t/I(V 1/2
rlt1/2 )(Ω
piv1/2 )(Ω
n
IS2
S1
PI
Nous pouvons décomposer le vecteur rotation 1/2Ω en deux vecteurs :
◊ un vecteur « roulement » ( )RLT1/2Ω situé dans le plan tangent au contact PI
◊ un vecteur « pivotement » ( )PIV1/2Ω porté par la normale en I au plan PI
Si elle existe, la vitesse de glissement )t/I(V 1/2 est également dans le plan PI.
Sur le schéma, ci dessous nous pouvons remarquer◊ le « cône d’adhérence », d’angle â : coefficient d’adhérence a=tan(â)◊ le « cône de frottement d’angle ϕ : coefficient de frottement f=tan(ϕ).
n
I
S1
PI
âϕ
Il est aussi possible de modéliser une résistance au roulement et un « coefficient de résistance auroulement δ (exprimé en m) caractérisant le couple nécessaire pour faire rouler (S2) sur (S1)
3.3.2 Utilisation des équations de liaisons expérimentales
Dans le cas général du contact entre deux solides, il y a roulement, pivotement et glissement surune (ou plusieurs) petite surface de contact (contact pseudoponctuel) autour du point I. Le torseur [T1/2]représentant l’ action mécanique du solide (S1) sur le solide (S2) peut être projeté sur la normale au contact(n) et sur le plan PI tangent au contact :
[ ] ( ) ( )
+⋅=+⋅=
)P dans situéest C(CnCC
)P dans situéest T(TnNI:T
I2/1RLT2/1PIV2/12/1
I2/12/12/12/1I2/1
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© Laurent Granjon 1999 73 3 février 2000
Les équations de liaisons relient alors ( ) N à C ,C ,T 2/12/1PIV2/12/1 en utilisant les coefficients
expérimentaux a, f et δ définis précédemment.
3.3.2.1 Equations d’origine expérimentales à utiliser lorsqu’il y a glissement
(Coulomb 1736 - 1806 ; Hertz : 1857-1894).
◊ glissement en I : 2/12/1 NfT ⋅= avec ( ) )0( t/IVT f2/1f2/1 >λ⋅λ−=
◊ roulement en I : ( ) 0RLT1/2 ≠Ω ( ) 2/1RLT2/1 NC ⋅δ=
avec ( ) ( ) )0( C RRLT2/1RRLT2/1 >λΩ⋅λ−=
◊ pivotement en I : ( ) 0PIV1/2 ≠Ω ( ) 2/1PIV2/1 NEf323
C ⋅⋅⋅=
avec ( ) ( ) )0( C PPIV2/1PPIV2/1 >λΩ⋅λ−=
f est le coefficient de frottement, E le grand axe de « l’ ellipse » limitant la surface de contact. En fait onpeut dire que E est la plus grande dimension de cette surface.
3.3.2.2 Equations d’origine expérimentales à utiliser lorsqu’il y a « équilibre strict » (ou limite deglissement)
On utilise les mêmes relations que précédemment, mais les forces et couples sont opposés auxvitesses de glissement et de roulement « possible » (puisqu’ elle sont nulle pour un équilibre strict). Il fautcependant remplacer le coefficient de frottement f par le coefficient d’adhérence a.
Equations d’origine expérimentales à utiliser lorsqu’il y a « équilibre » :
Il faut vérifier, si on a fait l’hypothèse de l’équilibre, que
⇒ 2/12/1 NfT ⋅≤
⇒ ( ) 2/1RLT2/1 NC ⋅δ≤
⇒ ( ) 2/1PIV2/1 NEf323
C ⋅⋅⋅≤
3.3.3 Remarque
◊ dans les lois de coulomb, les coefficients d’ adhérence et de frottement (a et f) sont supposés nedépendre que de la nature des matériaux en contact. En fait les choses sont beaucoup plus compliquées,et ces coefficients dépendent de la pression de contact, de la vitesse de glissement,....)
◊ souvent les valeurs de a et de f sont confondues. La différence entre ces deux valeurs expliquecependant de nombreux phénomènes (« broutement » lors de mouvements lents, vibrations importanteslors de l’ arrêt de véhicules, passage brutal de f à a et ...... l’ intérêt de systèmes de freinage de type ABS(ne pas glisser pour garder a et non f <a).
◊ l’ introduction des équations de liaison n’ a aucun effet sur une modélisation isostatique...... bien faite,mais l’écriture des équations et surtout leur résolution en sont notablement compliquées
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© Laurent Granjon 1999 74 3 février 2000
3.3.4 Conclusion :Si les résistances et autres frottements ne jouent qu’ un rôle passif, (dans les liaisons par exemple), il estpossible de les négliger et de considérer les liaisons comme parfaites (pas de dépense d’ énergie dans lesliaisons). Les résultats seront généralement suffisamment correct pour les applications classiques. Si ils nesont pas suffisant il faudra alors ajouter uniquement les frottements nécessaires à l’étude du modèle.
si ces éléments (notamment la résistance au glissement) expliquent les phénomènes étudiés (freins,embrayages, irréversibilité du système vis-écrou, arc-boutement,....) il faut évidemment les prendre encompte.
• quelques valeurs courantes de f (et de a à quelques pourcent près)
Palier à film d’huile 0.002 à 0.005Métal sur métal bien graissé 0.05 à 0 0.1Métal sur métal légèrement graissé 0.08 à 0.15Métal sur métal à sec 0.12 à 0 0.25Cuir sur fonte ou acier à sec 0.2 à 0.3Bois ou « ferrodo » sur acier ou fonte à sec 0.3 à 0.5Pneu sur verglas 0.08 à 0.1Pneu neuf sur asphalte mouillé 0.25 à 0.35Pneu neuf sur asphalte lisse et sec 0.6 à 0.7Pneu neuf sur béton rugueux 0.8 à 1
• quelques valeurs courantes de δ
matériau diamètre (mm) d (mm)Rouleau (bois sur bois) 200 0.5 à 1.5Roue de wagon sur rail sec 800 0.5 à 1Galet de pont roulant sur rail 250 à 400 0.2 à 0.7Pneu sur route « normale » roue « normale » 2 à 5
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