21 fev 2012
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LE BUTINEUR
MISSIONS HUMANITAIRES
La réalité sur le terrain en zone de con1lits.
Page 6
21 février 2012 Journal bimensuel du Baccalauréat intégré en études internationales et langues modernes
LE BUTINEURVolume 2, numéro 3
MAROC ET TUNISIE
La situation des femmes suite au printemps arabe.
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Roméo A. Dallaire
Présence du lieutenant-‐général à l’Université Laval.
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Semaine du développement international 2012
ÉDITION SPÉCIALE
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LE COMITÉ RÉGIONAL D'OXFAM-‐QUÉBEC A TENU UNE SOIRÉE D ' I N F O R M A T I O N E T D E R E C R U T E M E N T S U R L A COOPÉRATION INTERNATIONALE LE 9 FÉVRIER DERNIER, OCCASION I D É A L E P O U R L E S G E N S SOUHAITANT ŒUVRER DANS LA COOPÉRATION INTERNATIONALE POUR EN APPRENDRE DAVANTAGE. CHAQUE ANNÉE, OXFAM-‐QUÉBEC RECRUTE DES D I ZA INES DE COOPÉRANTS VOLONTAIRES QUI S’ENGAGENT POUR UN MANDAT D’UN À DEUX ANS DANS UN PAYS EN DÉVELOPPEMENT.
par Shanny Hallé• • •
En cette semaine de coopération internationale, Oxfam-‐Québec a présenté sa vision d'un monde juste et sans pauvreté, ainsi que sa mission de mise en œuvre de solutions durables à la pauvreté et l'injustice. Au 1il des ans, Oxfam-‐Québec a implanté des bureaux à l’étranger pour répondre aux besoins des populations locales dans les pays partenaires, soit au Honduras, au Niger, au Burkina Faso, en Palestine, en République
Démocratique du Congo, au Bénin, en Bolivie, au Pérou, au Cambodge, à Haïti et au Vietnam. Ce sont les communautés locales qui y t r a v a i l l e n t , a i n s i q u ' u n représentant qui y opère sous la supervision d'Oxfam-‐Québec. Dépendamment des projets en cours, des coopérants volontaires se joignent aux équipes chaque année pour y apporter leur expertise.
Lors de cette soirée, l’agente de mobilisation régionale, Julie Dubois, a accueilli les gens avec un mot de bienvenue et une p r é s e n t a t i o n g é n é r a l e d'Oxfam-‐Québec. Par la suite, u n e c o n s e i l l è r e d e d é v e l o p p e m e n t organisationnel, Sylvie-‐Ève La Haye-‐Gal lant a fa i t une c o n f é r e n c e s u r l'autonomisation des jeunes et sur l'éducation suite à une expérience de coopération volontaire qu'elle a faite au Niger en Afrique l'an dernier. Finalement, la directrice des ressources humaines et du d é v e l o p p e m e n t organisat ionnel , Renée
Fortin, a présenté le travail de coopérant volontaire et les exigences à remplir pour en devenir un.
La soirée s’est terminée par un temps de discussion, une bonne o c c a s i o n p o u r s ' i n f o rme r davantage sur Oxfam-‐Québec et
Oxfam-Québec : Une soirée pour s'unir contre la
pauvreté
Du 5 au 11 février 2012, la Semaine du développement interna8onal (SDI) met en vede<e le travail de la communauté du développement interna8onal au Canada. Durant la SDI, les Canadiens, par8culièrement les jeunes, sont invités à par8ciper aux ini8a8ves du Canada en ma8ère de développement interna8onal par l'entremise de différents événements organisés partout au pays.
(Source : Agence canadienne de développement interna8onal)
À l'Université Laval, ce<e semaine est coordonnée par le Partenariat : Objec8fs du millénaire pour le développement depuis 2006. Plusieurs ac8vités et conférences étaient donc organisées sur le campus sous le thème Osez la coopéra-on dans le but de sensibiliser la communauté universitaire aux enjeux de la coopéra8on.
Les journalistes du Bu8neur ont donc couvert quelques uns de ces événements pour ce<e édi8on spéciale.
SDI 2012
Vivre une expérience sur le
terrainOffres pour être coopérant volontaire à l’étranger
h<p://oxfam.qc.ca/recrutement/coopera8onStages en coopéra8on de 6 mois pour les jeunes professionnels de 19-‐30 ans
h<p://oxfam.qc.ca/recrutement/stages/psij
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DU 6 AU 10 FÉVRIER DERNIER AVAIT LIEU SUR LE CAMPUS DE L’UNIVERSITÉ L A V A L L A S E M A I N E D U DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL S O U S L E T H È M E « O S E Z L A COOPÉRATION!» . PLUS IEURS ACTIVITÉS ET CONFÉRENCES ÉTAIENT OFFERTES TANT À LA COMMUNAUTÉ UNIVERSITAIRE QU’AU GRAND PUBLIC. MÉDECINS SANS FRONTIÈRES (MSF), E N C O L L A B O R A T I O N A V E C L ’ASSOCIAT ION ÉTUDIANTE EN DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL ET DÉVELOPPEMENT HUMANITAIRE ( AD E I AH ) , P R É S ENTA I ENT AU PAVILLON PALASIS-‐PRINCE UNE CONFÉRENCE INTITULÉE «L’ACTION HUMANITAIRE INDÉPENDANTE FACE À U N E N O U V E L L E R É A L I T É INTERNATIONALE».
par Olivier Béland-Côté• • •
Médecins Sans Frontières est c e r t a i n e m e n t l ’ u n e d e s o r g a n i s a t i o n s n o n gouvernementales (ONG) les plus connues dans le monde. Présente dans 80 pays, MSF œuvre depuis maintenant plus de quarante ans à répondre aux besoins criants de millions de personnes affectées par différents types de maladies, des épidémies, la famine ou diverses catastrophes naturelles. Ainsi, selon le site internet de l’organisation, MSF est à l’heure a c t u e l l e l a p l u s g r a n d e organisation privée de secours d’urgence au monde. Agissant de manière autonome à toute autorité politique ou emprise économique, l’organisation, composée à la fois de médecins et journalistes, a pour mandats premiers de soigner et de témoigner, comme l’af1irme M. Carlos Cano, agent de recrutement.
MSF s’efforce d’agir de manière impartiale, peu importe le con1lit, en plus d’assurer le respect de l’éthique médicale sur ses lieux d ’ i n t e r v e n t i o n . E n o u t r e , l’organisation offre des soins urgents de santé publique, des chirurgies de même que des c ampagnes de v a c c ina t i on massives. L’action de MSF, bien qu’elle réponde d’abord à des situations d’urgence, se déploie également à long terme, de manière à structurer certaines installations médicales en place dans les régions dans le besoin. Un tel déploiement nécessite toutefois une logistique à point, ainsi qu’un travail de pair avec d’autres organisations, comme la Croix-‐Rouge ou Médecins du monde.
En1in, toute intervention de Médecins Sans Frontières offre son lot de dif1icultés et de problématiques. L’ONG doit bien souvent choisir entre porter secours à des popu la t ions désespérées, et témoigner des atrocités commises envers celles-‐
ci, comme le souligne M. Cano. De plus, phénomène récent, on dénote l ’ augmenta t ion des attaques envers les humanitaires, alors que deux intervenants de MSF ont été pris pour cibles par des belligérants en Somalie à la 1in de 2011 . La sécur i té dont béné1 ic ient les travai l leurs demeure primordiale, dans un contexte international où con1lits de toute sorte affectent de plus en plus de gens. Ainsi, bien qu’elle c o m p r e n d d e s r i s q u e s , l’intervention de Médecins Sans Frontières semble essentielle a1in d’améliorer le sort de populations af1ligées, a1in qu’elles puissent peut-‐être aspirer à un avenir plus
Médecins Sans Frontières : Soigner et témoigner
MSF en chiffresFondé en 1971
3 millions de donateurs (89 % privés)
7 millions de pa8ents en 2010
5 % des interven8ons en réponse à des catastrophes naturelles
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SE S I TUANT AU CŒUR DES PASS IONS POL I T IQUES QU I SÉVISSENT DANS LE MONDE ARABE DEPUIS UN AN, LE MAROC ET LA TUNISIE CONNAISSENT TOUS DEUX CERTAINES AVANCÉES POUR LA CONDITION DES FEMMES. DEPUIS QUELQUES ANNÉES CES AVANCÉES SE RESSEMBLENT SUR CERTAINS P O I N T S , T O U T E N A Y A N T CERTAINES DIFFÉRENCES.
par Daphnée Pouliot• • •
La conférence sur La condition des femmes au Maroc et en Tunisie du 8 février dernier, organisée par la Délégation Droits et Démocratie de l ’Universi té Laval , s ’est déroulée dans une ambiance conviviale. Meriem El Hamdouchi et Ousseïma Belghith se sont toutes deux exprimées sur la condition des femmes et son évolution dans leur pays d’origine. Originaire du Maroc, Meriem El H a m d o u c h i é t u d i e e n administration des affaires. Quant à Ousseïma Belghith, Tunisienne, e l le étudie au doctorat en management.
Le code du statut personnel (CSP) m a r o c a i n s e n o m m e l a Moudawana et celui de la Tunisie
le CSP. Les acquis de ces deux codes ont permis d’éliminer les mariages forcés et la répudiation. Désormais, le mari ne peut pas déclarer son divorce oralement, cela doit être fait légalement. Par c o n t r e , u n e d i s s emb l a n c e subsiste : en Tunisie la polygamie a été interdite par le CSP dès 1956, tandis qu’au Maroc elle est toujours permise, mais très restrictive; toutes les épouses doivent être consentantes.
En Tunisie, les temps ne sont pas fac i les présentement . Mme Belghith les quali1ie même de c h a o t i q u e s . B e a u c o u p d e problèmes sont présents comme le harcèlement des femmes obligeant le port du voile. On ne parle pas ici du voile intégral, mais seulement d’un voile sur la tête, appelé le hijab. Le port du voile intégral reste un choix de dévotion et non de soumission. Au Maroc, par contre, les femmes ne sont pas pourchassées a1in de porter le voile. Au contraire, peu d’entre elles le portent. Il s’agit ici d’un choix personnel basé sur des convictions.
Au Maroc, la femme du roi est médiatiquement très présente, une nouveau té qu i f a i t l a
promotion du rôle de la femme en p o l i t i q u e . D e p l u s , l a r e p r é s e n t a t i v i t é f ém i n i n e politique a augmenté au cours des années, les partis politiques doivent dorénavant avoir un quota minimal de 12% de femmes à l’intérieur de leurs partis. Cependant certains obstacles sont présents, le principal étant la culture patriarcale très ancrée dans la société. En fait, on ne laisse pas facilement entrer les femmes dans la sphère publique, car dans la sphère privée elles ont un rôle très précis : celui d’être mère et épouse.
Des différences sont aussi notables entre la vie des femmes en milieu urbain et rural. Celles qui vivent en campagne n’ont pas accès aussi facilement à l’éducation, il y a donc une inégalité dans les acquis des femmes dépendant de leur lieu d’origine.
Pour ce qui est du rôle que les femmes ont occupé durant le printemps arabe, au Maroc il est différent de celui en Tunisie. Les Marocaines ont participé à la révolution, pas pour leurs droits, mais plutôt a1in d’avoir plus d’emplois, car le coût de la vie augmente sans cesse. En Tunisie, par contre, les femmes ont davantage milité pour leurs droits.
Selon Meriem El Hamdouchi et Ousseïma Belghith, la femme est un moteur très important dans la société. Elles sont persuadées qu’avec les nouvelles générations d’employeurs beaucoup plus d ’opportun i tés l eur seront ouvertes.
La condition des femmes au Maroc et en Tunisie
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LE MERCREDI 8 FÉVRIER DERNIER, LA DÉLÉGAT ION DROITS ET DÉMOCRATIE DE L’UNIVERSITÉ LAVAL INVITAIT LA COMMUNAUTÉ UNIVERSITAIRE, AUTOUR DE TAGINE ET BAKLAVAS, À SA CONFÉRENCE SUR LA LIBERTÉ DE PRESSE EN TUNISIE. VOYEZ CE QUE LES CONFÉRENCIERS LOUIS -‐PHILIPPE LAMPRON ET TAÏEB MOAL LA AVA I ENT À NOUS APPRENDRE SUR LA CENSURE IMPOSÉE SOUS LE RÉGIME DE BEN ALI AINSI QUE SUR LES DÉFIS LIÉS À LA LIBERTÉ D’EXPRESSION.
par Sara Di Zazzo• • •
Monsieur Taïeb Moalla, Tunisien d’origine, a présenté le travail journalistique au cours du régime de Ben Ali en comparaison avec la s i t u a t i o n d e p u i s s a c h u t e . Présentement candidat à la maîtrise en communication publique à l’Université Laval, il travaille aussi au Journal de Québec depuis 2006.
Sous Ben Ali, la censure était très forte et présente sous différentes formes. Il était impossible pour une radio ou une chaine de télévision pr ivée d ’ex is ter , l es médias étrangers détenaient un accès limité à l ’ i n f o r m a t i o n q u i é t a i t massivement contrôlée par le gouvernement. Les médias locaux qui dérangeaient voyaient leurs publicat ions disparaître . Par exemple, Le Canard Enchaîné , journal satirique français qui tendait à contrarier le gouvernement, n’a pas pu rentrer au pays durant plusieurs années.
Les journa l i s tes e t éd i teurs s’imposaient donc leur propre censure en étant conscients des limites à ne pas franchir. De plus, le marché de l’information était faussé puisque le gouvernement pouvait retirer à un ou plusieurs médias l’accès à la publicité étatique dans le
but de punir un article trop dérangeant.
Les conditions des journalistes étaient part icul ièrement dif1iciles; sous-‐payés et soumis à une censure terr ib le , b e a u c o u p d e v a i e n t s e compromettre au pouvoir en place. Ironiquement, peu importe le sujet couvert, la une était inévitablement une photographie du président et tous les sujets étaient traités dans un angle en découlant.
Depuis le départ de Ben Ali, une grande confusion règne au sein du monde médiatique. On réalise que l’état chancelant des médias n’était pas seulement dû à la censure mais aussi au manque de formation des journalistes, de professionnalisme et de curiosité. Les gens écrivent sans 1iabilité et la désinformation entraîne le manque de crédibilité. Les citoyens ont donc peu con1iance en leur système d’information. Présentement, les journalistes agissent encore majoritairement à titre d’intermédiaires de l’État.
D’un point de vue plus juridique, Monsieur Louis-‐Philippe Lampron a quant à lui expliqué en quoi consiste la liberté de presse et ce qu’elle implique. Professeur de droit à l’Université Laval, Monsieur Lampron est l’auteur de plusieurs articles et chapitres dans diverses revues de droit et de livres collectifs.
C ’ e s t au cœur de s r é g imes démocratiques que se produisent le choc des idées et des valeurs puisque c’est le propre des régimes démocratiques que les citoyens puissent débattre sans être inquiets d’exprimer leurs idées. Par exemple, au Canada, les trois valeurs au cœur de la liberté d’expression sont la p a r t i c i p a t i o n a u p r o c e s s u s démocratique, la recherche de la v é r i t é e t l ’ é p anou i s s emen t personnel.
Selon les principaux textes légaux, la liberté d’expression est consacrée contrairement à la liberté de presse. Cependant, la liberté d’expression individuelle protège autant l’acte expressif que le droit d’obtenir de l’information. Dans ce sens, l’accès à l’information est indispensable pour former ra isonnablement nos opinions. Le journaliste doit donc jouir d’une liberté pour diffuser cette information, permise par une protection accrue concernant notamment l’anonymat des sources et la garantie d’indépendance octroyée aux médias.
La l iberté de presse connaît t o u t e f o i s d e s l i m i t e s ; l e gouvernement peut censurer au nom de la sécurité nationale et il est délicat de déterminer le degré raisonnable de risques à prendre pour un journaliste autant que pour la société.
À la suite de cette présentation, M. Lampron nous laisse quelques pistes de ré1lexion intéressantes : Considérant les technologies et la convergence du milieu des médias, ne devrait-‐on pas passer de la liberté de presse à la liberté de l’information? Puisque l’information circule de moins en moins par les médias traditionnels et de plus en plus sous d’autres formes comme les réseaux sociaux, doit-‐on élargir la liberté de presse et ses privilèges?
Censure médiatique imposée en Tunisie
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G É R E R D E S O P É R A T I O N S HUMANITAIRES EN ZONES DE CONFLITS S’AVÈRE ÊTRE TOUT UN DÉFI POUR CELUI OSANT S’Y AVENTURER . EN P LUS D E S SITUATIONS DE STRESS INTENSES, I L F A U T P R E N D R E E N CON S I D É RA T I ON L ’ A S P E C T CULTUREL DU CONTEXTE QUI VARIE ÉNORMÉMENT D’UNE MISSION À L’AUTRE.
par Valérie Paquette• • •
La conférence du 8 février dernier sur la gestion des opérations humanitaires en zone de con1lits, a été organisée dans le cadre de la Semaine du développement international 2012, coordonnée par le Partenariat : Objectifs du Millénaire pour le développement (POMD). Elle fut présentée par M. Jocelyn Brousseau, travailleur humanitaire pour le Danish Refugee Council de 2010 à 2011 e n R C A ( R é p u b l i q u e centrafricaine) et pour Oxfam de 2008 à 2010 en RDC (République Démocratique du Congo).
M. Brousseau nous a fait part des principes de base du travail h u m a n i t a i r e q u i s o n t l’indépendance, la neutralité, la n o n -‐ d i s c r i m i n a t i o n , l a transparence, l’accès libre et direct a u x b é n é 1 i c i a i r e s , l e professionnalisme ainsi que le «do no harm». Il nous a également fait part qu’un projet humanitaire comporte plusieurs étapes avant l’intervention sur le terrain, dont l’étude des besoins sur place, la mise en marche d’un projet
stratégique et 1inancier ainsi que la préparation. Toutes des étapes e s s e n t i e l l e s a u b o n fonctionnement du projet et i n d i s p e n s a b l e s p o u r s o n exécution.
Les ONG sont des organismes qui existent depuis de nombreuses années. La première fut la Croix-‐Rouge, créée en Suisse en 1863 par Henri Dunant. Depuis, il y a eu évolution des moyens techniques des ONG, ce qui a amené la complexi 1 icat ion du travai l humanitaire en favorisant une a p p r o c h e b e a u c o u p p l u s holistique. Il y a donc maintenant de plus en plus de généralistes formés en gestion de programme humanitaire. Les emplois occupés p a r c e s g én é r a l i s t e s s on t principalement des postes en administration tels que logisticien, chargé de projet, chef de mission, comptable, ou encore responsable des ressources humaines.
Présentement candidat à la m a î t r i s e e n G e s t i o n d u développement international et de l'action humanitaire à l’Université Laval, M. Brousseau a terminé son exposé en nous dévoilant les qual i tés qui selon lui sont indispensables pour un travailleur humanitaire, soit la résilience, le sens de l’humour, la tolérance et la résistance au stress.
La gestion des opérations humanitaires en zones de
conflits
L’action humanitaire
Aussi qualifiée d’aide d’urgence, l’ac8on humanitaire est généralement de courte durée et vise à venir en aide aux communautés dans des régions du globe où des catastrophes naturelles ont lieu, ou encore où des guerres civiles ou conflits armés sévissent.
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LES MISSIONS DE PAIX, TELLES QUE L’ENTEND LE CHAPITRE VI DE LA CHARTE DES NATIONS UNIES, SONT DÉSUÈTES. TEL EST LE MESSAGE QUE L’HONORABLE SÉNATEUR ROMÉO A. DALLAIRE, L IEUTENANT-‐GÉNÉRAL À LA RETRAITE DES FORCES ARMÉES CANADIENNES ET AUTEUR À S U C C È S , A S U N O U S TRANSMETTRE LORS DE SON EXCELLENTE CONFÉRENCE DU 3 FÉVRIER DERNIER, ORGANISÉE PAR L’ORGANISME RIGHT TO PLAY.
par Roxanne Hamel• • •
L e p r i n c i p e d e s Casques Bleus est simple. Créés dans les années 1950 par le Canadien Lester B. Pearson, ils représentent une f o r c e n eu t r e e t rarement armée, dont le but est d’agir e n t a n t q u e méd i a t eu r pou r favoriser un accord e n t r e l e s belligérants lors de con1lits. Les con1lits d e s d é c e n n i e s p a s s é e s é t a n t p r i n c i p a l e m e n t d ’ o r d r e interétatique, les Casques Bleus positionnaient stratégiquement leurs troupes aux frontières divisant ef1icacement les États en guerre. Il va sans dire, peu d’États ont osé forcer la barrière des représentants de l’ONU.
Le hic : aujourd’hui, les con1lits i n t e r é t a t i q u e s n ’ e x i s t e n t pratiquement plus. Nous sommes, bien malgré nous, entrés dans une époque de guerres c iv i les .
Comment donc une force non armée et à capacités limitées peut-‐elle prévenir des con1lits internes? Comment peut-‐elle empêcher les militaires et les mercenaires de se dép l a ce r à l ’ i n t é r i eu r de s frontières? Comment peut-‐elle encourager les négociations entre l e g ouve rn emen t e t l e u r s opposants, sans aucun pouvoir législatif? Comment alors protéger la population des atrocités de la guerre? Pour le sénateur Dallaire, la réponse est sans équivoque : c’est impossible. Les missions de
t y p e C h a p i t r e V I interdisent le recours à la force , sauf pour légitime défense. Elles interdisent aussi toute action allant à l’encontre de la volonté des États en cause. La Somalie, l’ex-‐Yougoslavie et le Rwanda ne sont que trois exemples d’échecs cuisants de missions de paix onusiennes.
En 2005, suite à l’accumulation de c a t a s t rophes human i t a i r e s causées par l’impuissance de l’ONU, l’Assemblée générale a 1inalement voté une résolution permettant le recours à l’usage de la force, en dernier recours, pour défendre les populations civiles. L’entrée en vigueur de cette résolut ion se fa i t tou jours attendre. Toutefois, sans évolution du rôle des Casques Bleus, l’ONU c o n t i n u e r a c l a i r e m e n t d’accumuler les revers.
Quel avenir pour les Casques Bleus ?
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VOTRE COMITÉ JOURNAL
Publié sur une base bimensuelle, Le Bu8neur a comme mandat d’informer les étudiants du Baccalauréat intégré en études interna8onales et langues modernes sur les ini8a8ves prises au sein de l’associa8on étudiante, ainsi que sur des sujets d’intérêts généraux pouvant interpeller la communauté universitaire.
INTÉRESSÉS À PARTICIPER?
L’équipe du Bu8neur est toujours à la recherche de journalistes et d’étudiants mo8vés désirant s’impliquer dans différentes sphères de la réalisa8on du j o u r n a l . Ç a v o u s i n t é r e s s e ? Communiquez-‐avec nous :
buRneur.abeill@gmail.com
COLLABORATEURS
Correctrice : Gabrielle Bouchard-‐Doyon
Montage : Alexandre Clément
Rédactrice en chef : Marie-‐Hélène Ratel
Merci à nos journalistes !
Au 1il des ans, l’aide internationale a prouvé avoir fait plus de tort que de bien dans certaines régions du globe. L’écart entre pays développés et ceux en développement continue sans cesse de s’intensi1ier alors que les missions sur le terrain sont souvent réalisées en fonction d’intérêts politiques bien distincts. Extrêmement hiérarchisées, les organisations internationales, notamment l’ONU, mettent du temps à agir concrètement. De son salon, monsieur et madame tout le monde regarde les nouvelles télévisées et se décourage du fait que deux ans après le séisme en Haïti, et tous les milliards de dollars investis pour cette cause, les résultats sont peu visibles. Durant la Semaine du développement international qui se déroulait du 6 au 12 février dernier, la communauté universitaire a été invitée à se réunir et ré1léchir autour du thème Osez la coopération. Oser la coopération c’est donc aller au-‐delà de ce premier re1let négatif et découvrir des projets à plus petite échelle mis sur pied, dont on parle un peu moins, mais qui ont décidément un impact positif dans la communauté où ils sont implantés. C’est aussi oser parler haut et fort, foncer et remettre en question des décisions politiques qui nous paraissent totalement insensées, se trouvant à des milliards de kilomètres de nos valeurs. Un thème avec bien des interprétations possibles, et c’est à vous de voir de quelle façon vous désirez l’appliquer.
Marie-Hélène Ratel
Éditorial
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