04 balafon décembre 2011
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LE BALAFON Décembre 2011/ Numéro-4
MINI ÉDITO :
Je vous l’avais bien dit au dernier BALAFON que, lors de la publication du
numéro de décembre, Noël serait passé. C’est exactement ce qui est arrivé! Il
nous reste quand même l’octave pour se remettre de toutes nos émotions, une
petite diète, peut-être, avant de tourner la page du nouveau calendrier de l’An
2012.
Quelques jours en avance, nous vous souhaitons une Heureuse Année 2012!
Elle sera bonne et heureuse, si nous y mettons la main pour qu’il en soit ainsi.
Il y aura des événements importants : le chapitre général, de nouvelles
nominations peut-être, des départs vers le Père, sans doute! La fondation
burkinabé ouvrira son noviciat à l’Ermitage de Boassa. Des postulants sont en
formation. Si Dieu le veut, des novices répondront à l’appel à joindre nos rangs
à l’été 2012.
Comme dit l’Ecclésiaste, il y a un temps pour tout. Un temps pour bâtir, un
temps pour démolir, un temps pour pleurer, un temps pour se réjouir! Le
continent africain a connu trop de démolition en 2011, il a trop pleuré. Que la
nouvelle année 2012 en soit une de reconstruction, de réconciliation, de joie et
de consolation du Très-Haut!
Nous souhaitons à tous nos lecteurs et lectrices une année 2012 merveilleuse!
BONNE, HEUREUSE ET SAINTE ANNÉE 2012!
2
RENCONTRE DES VOCANDIS ET
DES PRÉ-ASSOCIÉS DE BANFORA…
Le dimanche, 4 décembre, nous
avions le plaisir de recevoir le Père
Julien Rainville à Banfora. Il était
dans le même car que le frère
Clément Ouédraogo, en route vers
Abidjan, pour la reprise de ses
études, et d’un aspirant à la vie religieuse, arrivé tout récemment du Burundi.
Julien venait animer une rencontre des Vocandis (regardants) viatoriens et des
pré-associés de la région de Banfora. Ce fut un agréable moment de
connaissance, de fraternité et de partage, autant autour de la Parole qui
fortifie le cœur, que celui de la table, qui refait le corps.
Des exposés furent au programme pour
les deux groupes respectifs, ainsi que des
rencontres individuelles, le samedi 3
décembre. Le dimanche, une messe
présidée par Julien, animée par le
groupe des vocandis et pré-associés a
rassemblé un groupe de 17 personnes à la
chapelle de la communauté. Le
traditionnel pot a précédé le repas du
midi sur la grande terrasse circulaire de
la résidence des Viateurs. Le père Julien
retourna à Ouaga le lundi, 5 décembre,
fort heureux de sa fin de semaine à Banfora, convaincu que le vent de l’Esprit
Saint souffle aussi fort que celui de l’harmattan qui affecte tout le Burkina en
ce moment. C’est notre <rude> hiver burkinabé, particulièrement la nuit
tombée! Julien a même réclamé un édredon! Le mercure joue entre +17 et 20
degrés.
Nos remerciements et notre reconnaissance à Julien et au frère Kingsley,
responsable local des vocandis et pré-associés de la région de Banfora. Son zèle
n’a d’égal que son engagement au Centre de Formation professionnelle (CFP).
Bien que la pastorale vocationnelle soit l’affaire de tous, il demeure qu’il faut
une personne qui allume et alimente, parfois, le feu de nos hésitations. Merci
Kingsley pour ta ferveur et ton dynamisme. Et à Julien, un bon séjour au pays
pour la période des fêtes et un temps de repos. Il voulait du froid et de la
neige, que son souhait soit réalisé <anpil>, au point qu’il souhaite revenir plus
rapidement au Burkina Faso.
3
LE SALON/SALLE À MANGER DE LA COMMUNAUTÉ BOMBARDÉE…
Non, rassurez-vous! Il n’y a pas eu de
guerre à Banfora. Lors de la
construction de notre résidence, pour
fin d’économie, nous avions opté pour
une simple dalle de béton dans les
pièces communes et les chambres,
excepté le plancher de la chapelle qui
fut revêtue de tuiles céramiques, qu’on
appelle ici <carreaux>.
Des ouvriers se sont attelés, au pic et à la pelle, pour démolir cette dalle, afin
de procéder à la pause des carreaux. Pour le temps des travaux, la
communauté a aménagé la salle à manger au parloir et la terrasse est devenue
le salon. Entre +30 et 35 degrés Celsius, il n’y a pas de quoi grelotter, même si
l’Écriture dit : <Priez pour que votre fuite n’arrive pas en hiver>. Au Burkina, la
température n’empêche aucune fuite, peu importe la saison.
Voici à présent que notre
salon/salle à manger a fière
allure (même non encore
meublée). Une nouvelle peinture
a rafraîchi l’espace. Bientôt les
tableaux, batik, masques,
mosaïques de photos des
Viateurs passées à Banfora,
d’année en année, orneront les
murs. Qui sait, si un jour nos
chambres ne recevront pas la
visite du pic des démolisseurs?
Merci à nos économes qui ont
trouvé les fonds nécessaires à
cette rénovation, non urgente
peut-être, mais tellement
pratique pour l’entretien, et en
passant, pour le coup d’œil. Dans quelques jours, nous retrouverons nos
espaces habituelles au salon/sale à manger. Un travail prévu pour 10 à 15 jours
aura pris plus d’un mois. Mais le temps de l’Avent n’est-il pas un temps
d’attente et d’espérance.
4
LA FERME S’AGRANDIE…
Les bêtes, qu’hébergeait le terrain de
l’école, ont aménagées à la Ferme au
début du mois. Le transfert semble
salutaire. Depuis, deux petits veaux et
deux petites chèvres sont nées. D’après
la taille d’autres bêtes, des surprises
sont à venir. Nos brebis, sans fourrure,
ne sont pas en reste. Car ici, les
moutons ont un habit sans laine, à cause de la chaleur. Si le pelage pousse, il
tombe au fur à mesure. Nos brebis ont donc un pelage de chien, mais avec des
cornes, du moins pour les mâles.
Le jeune musulman, Daouda Nabaloum, assistant de Valmont, veille
jalousement au soin et à la santé de l’ensemble du troupeau qu’héberge la
Ferme. Au besoin, les injections, vitamines et isolation sont prévues pour les
plus chétives, comme le bon berger de l’Évangile, tout musulman qu’il soit. Ce
mois de décembre devrait, enfin, voir l’installation de l’eau et de l’énergie
solaire dans tous les bâtiments de la Ferme. La canalisation sur le terrain est
terminée, il ne reste que l’installation des tuyaux, du forage au château d’eau,
qui fonctionnera à l’énergie solaire. La patience est la première des vertus en
Afrique, quoi qu’en dise St-Paul. Ce 20 décembre, tout fut accomplit!
LES JA(C)QUIERS DE NOTRE JARDIN…
Le Petit Robert dit :<Arbre lactescent,
des régions tropicales, très voisin de
l’arbre à pain>. C’est un arbre
magnifique, énorme, qui produit des
fruits, de la base au sommet, du style des
corossols. Certains fruits peuvent peser
plusieurs kilos et on en fait un délicieux
jus. Ces graines, semblables à celles de la
pomme cannelle, peuvent être grillées et
mangées comme friandises. Nos deux
arbres sur le terrain produisent une telle
quantité de fruits qu’on doit les partager
avec nos voisins.
5
L’ÉQUIPE DE RESTAURATION/CUISINE AU TRAVAIL…
Nous vous présentons les élèves
inscrits à la filière
restauration/cuisine, en compagnie du
frère Kingsley, responsable au Centre
de formation professionnel à
l’Établissement Louis-Querbes. Ces
élèves sont en formation pour une
période de trois ans, avec différents
stages dans les restaurants, hôtels et maquis de la ville. En début décembre, ils
ont vécu une belle expérience dans leur formation. Ils furent traiteurs durant
une semaine, pour un groupe de 32 personnes, pour la collation de 10H00 et le
repas du midi. Cet organisme, en provenance du Luxembourg, venait donner
une formation sur l’entrepreneur chip et le développement. De plus, ce service
de restauration était donné à l’extérieur de l’Établissement scolaire.
Une religieuse des Servantes de Jésus et Marie, du Sénégal, est professeure de
cette filière. En plus de la restauration, les élèves s’initient à la fabrication des
produits locaux. La présente photo
illustre un petit échantillon de leurs
produits. La confiture de <bisap>
goûte, à s’y méprendre, à celle des
bluets du Lac St-Jean. On attend avec
impatience la saison des mangues pour
produire une belle variété de ce
délicieux fruit : jus, confiture, chips,
marmelade, et quoi encore… Banfora
est le pays des mangues.
NOËL À BANFORA…
Et Noël arriva! 5H00 en avance sur le Québec. Qui osera dire que l’Afrique est
habituellement en retard sur le reste du monde! L’amphithéâtre de l’école
affichait complet pour la célébration de la nativité, à 21H00. Mais auparavant,
le samedi, 17 décembre, les petits de l’école primaire, nos proches voisins,
fêtaient Noël à notre amphithéâtre. Bien que le père Noël soit la vedette de la
fête, quelques petits furent effrayés par sa présence et refusaient de s’asseoir
sur ses genoux.
6
Le plus drôle, fut le moment où la directrice de la
maternelle et du primaire, sœur Michelle, appela
le <président des USA> à se présenter pour
recevoir son cadeau. Le petit porte le nom
d’Obama. Il avait peine à soutenir son cadeau,
comme s’il portait le poids de la responsabilité de
son homonyme américain.
Quand sœur Michelle dit : on croise les bras, on ferme les yeux pour la prière,
le spectacle est unique. Il faut entendre ces petits y aller avec une ferveur
démesurée, où l’on a droit à
toutes les notes de la
gamme à la fois. Jésus doit
sourire de cette pieuse
cacophonie de ces petits
qu’Il chérissait et caressait,
nous dit l’Évangile.
Des invités du monde de
l’éducation et beaucoup de
parents participèrent à cette
fête bien colorée. Au
pavillon de gauche, nos
grands élèves essayaient de
se concentrer pour leurs compositions. A l’appatam de droite, la chorale
pratiquait les chants pour la messe de minuit. Cette atmosphère réunie, créait
un climat original qui, malgré tout, fut un
grand succès.
Pour revenir à la messe de minuit de 21H00,
nous avons clôturé la soirée par un réveillon
communautaire avec un petit accent bien
québécois : tourtières, pâté au poulet,
sucre à la crème et gâteau aux fruits de la
maman de Jean-Marc. Et ce fut la nuit et le
rêve : <I’m dreamy of a white Christmas>!
Au lever de Noël, la neige n’était toujours
pas là. (Le père Noël attend les petits)
7
LES VIATEURS DU BURKINA EN ASSEMBLÉE DE FONDATION A BOASSA…
(Valmont était derrière le <kodak>)
Profitant du congé scolaire du temps des fêtes, les Viateurs de la fondation se
sont réunis à l’ermitage de Boassa, en banlieue de la capitale, Ouagadougou,
les 27-28 décembre. Il fallait réviser nos règlements particuliers pour
l’élection du nouveau supérieur de la fondation et de deux conseillers au
printemps prochain. Aussi, était à l’étude, les questions pour le prochain
chapitre général et la désignation de deux délégués et de deux suppléants. Nos
trois étudiants d’Abidjan nous ont rejoints grâce aux ailes d’Air Burkina.
Il fut ajouté à l’ordre du jour, le compte rendu et les suites à donner de la
rencontre de Montréal, des supérieurs et économes des fondations
canadiennes, en novembre dernier. Mathieu nous a fait un compte rendu clair
et précis de la rencontre. Il appartient à présent à la fondation burkinabé de
voir comment elle peut et doit arriver à une saine gestion, administration et
auto financement dans les plus brefs délais. Ces assemblées de la fondation
sont toujours des moments importants de la vie des Viateurs du Burkina et, en
même temps, des moments de fraternité, de palabre et d’heureuses
retrouvailles entre nous. Au plaisir de nous retrouver en avril 2012.
ET POUR CONCLURE…
C’est ainsi que vous arrive le dernier BALAFON de l’année 2011. L’équipe de
rédaction espère vous avoir informés, peut-être détendus, sur notre vécu
quotidien à Banfora. Nous essayerons de continuer notre bulletin en 2012, avec
le même dynamisme et le souci de nous rapprocher et de communier
davantage. C’est notre modeste part sur les pistes <d’internationalités> dont il
est de plus en plus question chez les Viateurs. En espérant votre fidélité, nous
vous souhaitons, à nouveau, une magnifique année 2012, comblée de santé, de
paix, de joie et de solidarité.
La rédaction.
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