Ami(e) Internaute,Ce vingt-troisime diaporama est le premier dune srie sur laviation militaire en Algrie de 1912 1939. Il concerne galement lAviation Maritime pendant la Grande Guerre. Faites le circuler sans restriction ! Merci aux propritaires des photos dont les noms apparaissent entre parenthses.Pour lhistoire de laviation en Algrie que je prpare, je recherche des photos, des documents, des rcits et des tmoignages, merci den parler autour de vous.Nhsitez pas me demander les diaporamas prcdents.Bien cordialement. Pierre Jarrige.Jarrige31@orange.fr http://www.aviation-algerie.com

Cette reprsentation dun ballon au sige dAlger en juillet 1830 est une vue dartiste. Les accessoire de gonflement du ballon captif de Margat, prvu pour participer lexpdition, ayant mis le feu au bateau qui les transportait.

Ds la cration de lAviation Militaire, son emploi au Sahara est envisag. Un escadrille de Henry Farman 50 chevaux est installe Biskra. Son commandant, le lieutenant Max de Laffargue, y effectue le premier vol le 17 fvrier 1912 et entreprend aussitt des voyages tout autour de loasis vers Touggourt et Ouargla. Quatre avions vont jusqu Tunis.Un raid de Tunis jusqu Oujda est entrepris en mai 1914 avec cinq avions (Henry Farman HF 20 de 80 chevaux). Un convoi automobile les prcde pour assurer le ravitaillement et les dpannages. Quatre avions parviennent rejoindre Oujda en parcourant 3 000 km en 43 heures de vol.Le 4 aot 1914, le conflit dbute en Algrie avec le bombardement de Bne et Philippeville par des croiseurs allemands. Des tribus snoussites attaquent les postes de la frontire tuniso-lybienne puis les troubles stendent au Sahara (avec lassassinat du pre De Foucauld Tamanrasset le 1er dcembre 1916) et dans le Sud-Constantinois.Le gnral Laperrine est rappel du Front en fvrier 1917. Aussitt des vols dintimidation sont effectus sur lAurs par lescadrille F 546 (avions Farman F-41) et de grands voyages sont entrepris dans le Nord-Sahara et toute lAlgrie pour dfricher les futurs arodromes et dfinir les conditions de vol en milieu dsertique. La cration de lescadrille Saharienne F 547 Ouargla est suivi par celles des escadrilles VR 548 et VR 549 fin 1918. Le voyage remarquable de trois Farman de Ouargla In-Salah et retour en mars 1918 passe inaperu dans la tourmente de la Grande Guerre et, en janvier 1919, les antiques Farman poussent leur chant du cygne en participant une reconnaissance mixte autos-avions de Ouargla Colomb-Bchar. Deux avions seulement parviennent boucler le circuit. Il est temps que les Breguet 14 viennent relever les valeureux Farman.

Le Lt Max de Lafargue qui a ralis le premier vol militaire Biskra le 17 fvrier 1912, avec un Farman

Le Lt Cheutin en Farman, Biskra en 1912 (SHD)

La Sauterelle du soldat Dewoitine

En 1913, le futur constructeur Emile Dewoitine, soldat de lescadrille de Biskra, construit un trange engin avec un moteur et des roues davion, dans le but dassurer des liaisons rapides au Sahara.Il parviendra relier Biskra Touggourt et El-Oued en transportant le Gal Bailloud, cdt le 20me Corps, qui sera par la suite un grand promoteur de laviation avant de dcder des suites dun accident davion le 1er juillet 1921 (Jean-Luc Bonnery)

Mai 1914, escale au cours du voyage Tunis-Oujda

Mai 1914, escale au cours du voyage Tunis-Oujda

Les voyages de lescadrille F 546Du 4 juin au 16 septembre 1917, l'escadrille F 546, au dpart de Biskra, atteint Boufarik puis rejoint Tlemcen par Orlansville et Mascara. Elle rayonne ensuite jusqu' Mchria et Nemours et survole la frontire marocaine. Elle revient par Blida, stationne Bouira d'o elle effectue des vols vers Bougie, Aumale et An-Boucif et survole plusieurs reprises la Kabylie avant de se diriger vers Stif et An-M'Lila. Elle poursuit jusqu' Guelma, d'o elle rayonne vers Bne et Souk-Ahras en survolant longuement le Nord-Constantinois. Elle revient enfin Biskra par Batna.Ce raid, vritable croisire impriale, consacre l'Aviation militaire en Algrie. Avec des avions vtustes, abandonns depuis longtemps sur le Front, l'escadrille a parcouru un chemin considrable en survolant les massifs montagneux et en affrontant des tempratures extrmes. Elle a cr de nombreux arodromes, ramen une moisson de photographies et mis en vidence les possibilits offertes par l'aviation comme moyen de reconnaissance et comme force de dissuasion.Linsigne de la F 546, rapace noir sur losange jaune, sera repris par lescadrille de rservistes dAlger CERO 305 puis ERALA 1/40. Au-dessous : insigne de pilote davions.

Le grand priple de lescadrille F 546 travers lAlgrie de juin septembre 1917. Toutes les villes cercles ont t visites (Alain Gibergues)

Lescadrille F 546 Biskra en 1917 (Alain Gibergues)

Accident dun Farman de lescadrille F 546 (Alain Gibergues)

Lescadrille F 546 Bouira (Alain Gibergues)

Stif en 1917 par lescadrille F 546 (Alain Gibergues)

Batna en 1917 par lescadrille F 546 (Alain Gibergues)

Guelma en 1917 par lescadrille F 546 (Alain Gibergues)

Bne en 1917 par lescadrille F 546 (Alain Gibergues)

Tlemcen en 1917 par lescadrille F 546 (Alain Gibergues)

Le Buf et de Chattenay - Drame dans le Grand ErgLe 15 septembre 1916, le LCl Le Buf et le SL pilote de Chattenay, dcollent de Foum-Tataouine en Farman F-41 (escadrille F-541) pour bombarder Nalout, la frontire tripolitaine. Lavion nest retrouv que le 10 janvier 1917, pos normalement, en Algrie, prs de la frontire. Les restes de Le Buf sont retrouvs le 5 janvier 1918 et ceux de Chattenay le 17 fvrier 1919, tous deux en Algrie, une vingtaine de km de lpave. On ne saura jamais pourquoi lavion a fait route ouest-sud-ouest au lieu de rentrer vers le nord aprs le bombardement, ni pourquoi les deux hommes ont continu pied vers louest, en senfonant dans le Grand Erg. Par la suite, Bir-Kecira sera nomm Bordj Le Buf.O : Sur la carte, la rgion o ont t retrouvs lavion et les deux corps.OLe Bell dAndr Morel o a t retrouv le corps de Le BufLe monument o a t retrouv lavion(JC Humbert)

Aviation MaritimeAu dbut du conflit, lAviation Maritime dispose dune quinzaine dhydravions. Elle terminera la guerre avec prs de 600 pilotes et 1300 hydravions.Les principales missions de lAviation Maritime sont : surveillance des accs aux ports, escortes de convois, reconnaissances, recherches des mines et lutte antisousmarine. Pour assurer ces missions, les ctes ocaniques et mditerranennes sont couvertes par trente-cinq CAM (Centre dAviation Maritime) rassemblant chacun une douzaine dhydravions et trente Postes de Combat (dtachs des Centres), plus des Centres de Relche non occups en permanence.En Algrie sont crs, partir davril 1916 et douest en est, les CAM dOran, Arzew, Alger, Djidjelli et Bne dont dpendent plusieurs Postes de Combat et Centres de relche selon la carte ci-dessus dresse par lARDHAN ( droite : insigne de lAviation Maritime et brevet de pilote dhydravions). Les hydravions jouent un un rle essentiel dans la dtection des mines. Sils sont peu efficaces contre les sous-marins ennemis, ils les obligent cependant plonger et les dissuadent dattaquer les convois. Les vols sur ces hydravions aux moteurs peu fiables, sur une mer souvent hostile et sans TSF, demandent du courage aux quipages et se terminent trop souvent par un amerrissage forc et une attente plus ou moins longue et incertaine des secours.Merci lARDHAN (Association pour la Recherche de Documentation sur lHistoire de lAronautique Navale) et ses auteurs et historiens Robert Feuilloy et Lucien Morareau pour leur contribution. Pour tout savoir sur lAviation Maritime, consultez le site de lARDHAN : www.aeronavale.org

Le Centre dAviation Maritime dans le port dAlger en 1918, devant le Champ-de-Manuvre, avec un hangar encore en construction (ARDHAN)

Mise leau dun hydravion Donnet-Denhaut 150 chevaux au CAM dAlger en 1918 (ARDHAN)

Le Centre dAviation Maritime dArzew en 1918 (ARDHAN)

Un Donnet-Denhaut 150 chevaux au Centre dAviation Maritime dArzew en 1918 (ARDHAN)

Le Centre dAviation Maritime de Bne en 1918 (ARDHAN)

Donnet-Denhaut 150 chevaux au CAM de Bne en 1917 - Remarquez le chien ! (ARDHAN)

Donnet-Denhaut 200 chevaux au Poste de Combat de Bougie en 1918 (ARDHAN)

AEROSTATION MARITIMELautonomie rduite des hydravions ne permettant pas dassurer une permanence sur les convois pour la surveillance antimine et antisousmarine, la Marine est appele dvelopper lutilisation des dirigeables et crer plusieurs Centres le long des ctes ocaniques et mditerranennes.Aprs le Centre de Bizerte, sont crs les Centres de Baraki, une quinzaine de km au sud dAlger, et de La Snia.Un premier dirigeable, lAstra-Torrs AT-6, arrive Baraki le 17 novembre 1917 en provenance dAubagne en 10 h 35 de vol, favoris par le mistral. Il ralise ainsi la premire liaison arienne entre la mtropole et lAlgrie.Le 6 fvrier 1918, le dirigeable Zodiac ZD-1 arrive La Snia, aprs avoir transit Baraki.Les dirigeables ont t dune grande utilit par leur effet dissuasif sur les sous-marins, malgr leur armement de faible efficacit. En contrepartie, ce sont des aronefs fragiles qui demandent des installations coteuses. Ils sont trs dpendants des conditions mtorologiques et peuvent devenir incontrlables. A cela, sajoute le risque dincendie de lhydrogne qui assure leur sustentation.

Le 17 novembre 1917, lAstra-Torrs AT-6, qui vient de traverser la Mditerrane pour la premire fois, arrive Baraki (LAfrique du Nord Illustre)Caractristiques : longueur 71 m, largeur : 15 m, hauteur : 20 m, volume : 6 700 m3, moteurs : deux Hispano-Suiza 150 ch, vitesse : 74 km/h, quipage : 5 hommes, autonomie : 13 h 30 vitesse maximale et 27 h vitesse de croisire. Les dirigeables Zodiac ont des caractristiques semblables.

En 1917, construction du hangar et des avant-ports Baraki (ARDHAN)

Les installations de Baraki et un dirigeable en 1918 (ARDHAN)

Construction des hangars dirigeables Oran-La Snia en 1917 (ARDHAN)

En haut, les hangars dirigeables de La Snia au nord de larodrome. Ils seront dmonts vers 1930 (SHD)

Accident de lAT-2 La Snia le 15 juillet 1918, en entrant dans le hangar (ARDHAN)Dernire diapositive

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