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Ambassade de Suisse au Maroc Bureau de Programme de la Coopération Suisse Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la désertification (HCEFLCD) Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) Royaume du Maroc Projet AZIR Oriental (« Azir-O ») : Appui à l’amélioration de la compétitivité de la chaîne de valeur du romarin dans l’Oriental No. de Projet/ID: 140303 Evaluation finale Rapport Final 28 Mars 2019 Leny van Oyen Abdellatif Bouazza Equipe d’évaluation

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Ambassade de Suisse au

Maroc

Bureau de Programme de la

Coopération Suisse

Haut Commissariat aux

Eaux et Forêts et à la Lutte

contre la désertification

(HCEFLCD)

Organisation des Nations

Unies pour le Développement

Industriel (ONUDI)

Royaume du Maroc

Projet AZIR Oriental (« Azir-O ») : Appui à l’amélioration de la compétitivité de la

chaîne de valeur du romarin dans l’Oriental

No. de Projet/ID: 140303

Evaluation finale

Rapport Final

28 Mars 2019

Leny van Oyen

Abdellatif Bouazza

Equipe d’évaluation

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ii

Table des Matières

Page

Préambule iv

Acronymes et Abréviations v

Glossaire des termes techniques d’évaluation vi

Résumé vii

I. Introduction

1

I.1 Objectif de l’évaluation 1

I.2 Méthodologie et processus 1

II. Description du projet

4

II.1 Historique et contexte 4

II.2 Résumé du projet 5

II.2.1 Objectifs et cadre logique 5

II.2.2 Reconstruction de base conceptuelle (Theory of Change) 7

II.2.3 Modalités de pilotage, gestion et de suivi 8

II.2.4 Budget et son utilisation 8

III. Bref aperçu des réalisations par rapport aux résultats prévus

10

IV. Appréciation

18

IV.1 Appréciation de la conception 18

IV.2 Appréciation de la mise en œuvre selon les critères

d’évaluation

21

IV.2.1 Pertinence et appropriation 21

IV.2.2 Efficience 23

IV.2.3 Efficacité 25

IV.2.4 Perspectives d’impact 30

IV.2.5 Pérennité/perspectives de durabilité 31

IV.3 Appréciation des dimensions transversales 33

IV.3.1 La stratégie d’intervention (l’approche Market

System Development (MSD/M4P)

33

IV.3.2 Le pilotage et la gestion du projet 33

IV.3.3 Genre 35

IV.3.4 Autres aspects socio-économiques 37

IV.3.5 Environnement 37

IV.3.6 Performance des partenaires 37

IV.4 Notation globale 38

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iii

V. Conclusions

39

VI. Recommandations

40

VII. Enseignements

41

Annexes

42

Annexe A : Termes de référence de la mission 42

Annexe B : Liste des personnes/organisations rencontrées 52

Annexe C : Guide d’entretien 54

Annexe D : Liste des documents utilisés 59

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iv

Préambule

L’équipe d’évaluation tient à remercier tous ses interlocuteurs pour l’appui fourni,

permettant le bon déroulement de la mission d’évaluation. Elle souhaite que ses

observations, conclusions et recommandations contribuent à la réflexion sur la date de

clôture du projet et sur les éléments clefs de la phase après-projet. Aussi, elle espère que les

enseignements qu’elle a tiré du projet AZIR-O sont utiles pour d’autres projets similaires et

futurs au Royaume du Maroc ou ailleurs.

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v

Acronymes et Abréviations

ADO Agence de Développement de l’Oriental

ADS Agence de Développement Social

ANPMA Agence Nationale des Plantes Médicinales et Aromatiques

CNUCED Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement

(UNCTAD)

COPIL Comité de Pilotage

COTECH Comité Technique

DREF-O Direction Régionale du Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte

contre la Désertification

DSM Développement des Systèmes du Marché (voire MSD)

FIDA Fonds International de Développement Agricole

GEF Global Environment Fund

IGP Indication Géographique Produit

INDH Initiative Nationale de Développement Humaine

HCEFLCD Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification

OCDE/DAC Organisation de Coopération et de Développement Economiques

ORMESSO Observatoire Régional et Maison de l’Economie Sociale et Solidaire de la

Région de l’Oriental

M4P Making Markets Working for the Poor

MAPM Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime

MS Matière Sèche

MSD Market System Development

MV Matière Verte

ODCO Office de Développement des Coopératives

ONUDI Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel

PAM Plantes Aromatiques et Médicinales

PAMPAT Projet d’Accès au Marché des Produits Agroalimentaires de Terroir

PME Petites et Moyennes Entreprises

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement

SECO Secrétariat d’Etat à l’Economie (Suisse)

SIG Système d’Information Géographique

TdR Termes de Référence

UE Union Européenne

UR UNIDO Representative

USAID Agence des Etats-Unis pour le Développement International

Monnaie :

€ : Euros

$ : Dollar Etats-Unis

MAD : Dirham Maroc

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vi

Glossaire des termes techniques d’évaluation 1

Appropriation (ownership) Mesure dans laquelle les parties prenantes ont été consultées, dès le début, sur

les objectifs du projet et ont manifesté leur soutien durant toute la durée du

projet ; intensité d’utilisation des résultats par le client/bénéficiaire.

Efficacité ; succès ; réussite

(effectiveness)

Mesure dans laquelle les objectifs de l’action de développement ont été atteints

(ou sont en train de l’être), compte tenu de leur importance relative.

Efficience (Efficiency) Mesure dans laquelle les ressources (fonds, expertise, temps, etc.) sont

converties en résultats de façon économe.

Indicateur Facteur ou variable, de nature quantitative ou qualitative, qui constitue un

moyen simple et fiable de mesurer des changements liés à l’intervention, et

d’aider à apprécier la performance d’un acteur du développement.

Cadre logique (Logical

framework/Logframe)

Outil visant à améliorer la conception des actions, le plus souvent au niveau

des projets. Cela suppose d’identifier les éléments stratégiques (ressources,

extrants, réalisations, impacts) et leurs relations causales, les indicateurs, ainsi

que les facteurs extérieurs (risques) qui peuvent avoir une influence sur le

succès ou l’échec de l’action. Il facilite ainsi la conception, l’exécution et

l’évaluation d’une intervention de développement. Terme connexe : gestion

axée sur les résultats.

Réalisation ; effet direct (outcome) Ce que l’action doit accomplir ou a accompli à court ou à moyen terme. Termes

connexes : résultat, extrant, produit, impacts, effet.

Produit (output) Biens, équipements ou services qui résultent de l’action de développement. Le

terme peut s’appliquer à des changements induits par l’action qui peuvent

conduire à des effets directs.

Pertinence (relevance) Mesure selon laquelle les objectifs de l’action de développement

correspondent aux attentes des bénéficiaires, aux besoins du pays, aux priorités

globales, aux politiques des partenaires et des bailleurs de fonds. Remarque :

rétrospectivement, la question de la pertinence consiste souvent à s’interroger

sur le fait de savoir si les objectifs de l’action ou sa conception sont encore

appropriés, compte tenu de l’évolution du contexte.

Résultats Extrants (produits), réalisations ou impacts (escomptés ou non, positifs et/ou

négatifs) d’une action de développement. Termes connexes : réalisation, effet

direct, impacts.

Durabilité ; pérennité ;

viabilité (sustainability)

Continuation des bénéfices résultant d’une action de développement après la

fin de l’intervention. Probabilité d’obtenir des bénéfices sur le long terme.

Situation grâce à laquelle les avantages nets sont susceptibles de résister aux

risques.

1 Basé sur le glossaire de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques, Direction de la

Coopération pour le Développement (OCDE/DAC), 2002

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vii

Résumé

Le projet AZIR-O

Financé par la Coopération Suisse et exécuté par l’ONUDI en étroite coopération avec le HCEFLCD

et d’autres partenaires au niveau régional et national, le projet AZIR-O a démarré en janvier 2016 et

sa clôture opérationnelle est actuellement prévue pour fin mars 2019.

Le projet a deux effets qui ont été formulés comme suit dans le document de projet:

o Effet 1 : Les améliorations dans la chaîne de valeur romarin facilitent la croissance de la

production, l’amélioration des produits et une augmentation des prix qui bénéficient aux

coopératives et aux cueilleurs ;

o Effet 2 : Des améliorations du système de production et de gestion du romarin contribuent

à la durabilité de l’exploitation de cette ressource essentielle pour la population locale.

Appréciation globale

Le projet AZIR-O est intervenu à un moment clef, facilitant un début de structuration de la

filière du romarin dans sa phase de décollage/d’accroissement. Il a joué un rôle catalyseur

pour mobiliser à la fois les acteurs de la filière et des partenaires institutionnels autour des

actions communes. Le projet a ainsi contribué à la mise en œuvre de la Stratégie PAM du

Maroc, accompagnant les acteurs dans leur processus d’organisation pour avoir accès à la

ressource, commencer à la valoriser et la protéger. Il a aussi sensibilisé les populations de la

nécessité et aux méthodes de préservation et de rajeunissement de la ressource. Globalement,

il a permis d’avoir des résultats tangibles et positifs au niveau des populations concernées qui

ont apprécié son rôle et ses activités.

Quant à sa stratégie d’intervention (Développement des Systèmes de Marchés/DSM), la mise

en œuvre a été partielle, limité notamment à l’organisation des acteurs (les coopératives) et

au renforcement de l’offre et de sa qualité. L’appui quant aux liens avec le marché ont été

principalement laissé pour une phase ultérieure qui ne sera pas financé par le bailleur de fonds

pour des raisons hors projet.

Le projet s’arrête à un moment plutôt étonnant, à un mois du début de la campagne 2019, alors

qu’il reste du travail à faire et qu’il reste même un reliquat de fonds assez important. Car il y

a des défis : d’abord, les coopératives doivent se développer sur une base saine sur le plan de

la gouvernance/gestion. Cet aspect mérite plus d’attention encore. En plus, il res te des

obstacles règlementaires à résoudre pour que la filière se développe dans les meilleures

conditions, de façon lisible, équitable et rigide. Au moment de l’évaluation il n’y avait pas

encore de clarté sur la stratégie de sortie.

Résumé de l’appréciation par critère et thème d’évaluation

Critères d’évaluation/thèmes Notation

Conception du projet Satisfaisant (S)

Performance

*Pertinence et appropriation S

*Efficience Modérément Satisfaisant (MS)

*Efficacité S

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*Impact actuel/probable S

*Probabilité de pérennité S

Dimensions transversales

*Stratégie DSM MS

*Pilotage et gestion S

*Genre S

*Autres aspects socio-économiques S

*Environnement S

*Performance des partenaires S

Evaluation globale S

Recommandations

Le message principal de l’évaluation se résume ainsi : il faut bien quitter.

Les recommandations de la mission sont comme suit :

Au bailleur de fonds (SDC)

1. Etre flexible par rapport à la date de clôture du projet

A la contrepartie (HCEFLCD)

2. Etudier les facteurs qui expliquent les retards dans le processus de mise en œuvre du cadre

régulateur (contrats multi-annuels/permis annuels) et prendre les mesures pour renforcer la

rigueur à cet effet ;

3. Engager une discussion avec la profession par rapport à l’ébauche du cahier de charges

amendé (une annexe du contrat) pour que les conditions, une fois décidées, soient claires,

raisonnables, acceptables et réalisables ;

A l’ONUDI

Pourvu que le bailleur de fonds réponde positivement à la recommandation de la mission

d’évaluation, il s’agit de:

4. Définir et préciser avec les partenaires institutionnels (i) qui va assurer quel suivi après la fin du

projet et (ii) comment assurer la durabilité des réalisations et l’expansion des expériences au-delà des

tests/cas de démonstrations) ;

5. Poursuivre l’accompagnement des coopératives lors de la campagne 2019 toujours travaillant de

pair avec les structures partenaires engagées dans le suivi (voire recommandation 4) ;

6. Jouer un rôle facilitateur entre l’administration et les coopératives par rapport à la discussion sur

la mise en place du nouveau cahier de charges ;

7. Vérifier (sur la base des registres) et consolider l’information sur chacune des coopératives

appuyées par le projet sous forme d’une fiche par coopérative.

La mission a formulé plusieurs enseignements dont l’observation que le renforcement de la

gouvernance des coopératives et de leur capacité de gestion nécessite du temps.

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I. Introduction

I.1 Objectif de l’évaluation

Il s’agit de l’évaluation finale du projet AZIR Oriental (« Azir-O ») : Appui à l’amélioration de la

compétitivité de la chaîne de valeur du romarin dans l’Oriental, couvrant une appréciation

indépendante de:

(i) la conception du projet (document de projet ; cadre logique) ;

(ii) la performance du projet en termes de :

la pertinence des objectifs, incluant le degré de participation des contreparties/

partenaires/bénéficiaires dans la mise en œuvre (appropriation);

l’efficience de la mise en œuvre en ce qui concerne la quantité, la qualité, le coût et la

ponctualité de l’ONUDI et des contreparties/partenaires/bénéficiaires en délivrant les

intrants et en réalisant les activités;

l’efficacité, à savoir les résultats accomplis et la mesure dans laquelle ils sont utilisés

(résultats prévus/non prévus);

les perspectives d’impact;

les perspectives de durabilité des résultats (pérennité).

(iii) des dimensions transversales suivantes :

la stratégie d’intervention, à savoir l’application de l’approche « Développement des

Systèmes de marchés/DSM » (en anglais : Market System Development/MSD) dans

le design, la mise en œuvre et le suivi ;

le pilotage et la gestion du projet (dont le système de suivi-évaluation) ;

le degré de prise en compte d’autres dimensions transversales, telles que la prise en compte

de l’aspect genre et la protection de l’environnement.

Ceci aboutit à (iv) une série de conclusions et recommandations, ainsi que (v) des enseignements

(dont des exemples de bonnes pratiques) pour la conception et la mise en œuvre de futurs projets

similaires.

Les utilisateurs de l’évaluation seront les parties prenantes principales du projet, notamment le

bailleur de fonds, l’ONUDI, la contrepartie principale (HCEFLCD) et d’autres partenaires au niveau

régional et national. Il est prévu que les recommandations du rapport d’évaluation soient intégrées

dans le rapport final du projet. Aussi, les résultats principaux de l’évaluation seront discutés lors de

l’atelier de clôture du projet qui est prévu pour mi mars 2019.

I.2 Méthodologie et processus

Approche et couverture

L’évaluation s’est déroulée en cinq phases, à savoir :

i. la revue des documents disponibles et complétés au fur et à mesure suite à la

demande de l’équipe d’évaluation. La liste des documents utilisés est donnée en

Annexe D ;

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2

ii. des entretiens (skype) avec les responsables concernés au niveau du Siège de

l’ONUDI et la préparation d’un rapport de démarrage (inception report) dont la

version finale a été soumise à l’ONUDI le 23 janvier 2019 ;

iii. la mission sur le terrain du 2-12 février 2019 (voyage inclus) ; la liste des

personnes/organisations rencontrées est incluse en Annexe B ; Annexe C résume

les questions ayant guidées les entretiens ;

iv. la rédaction d’une ébauche du rapport et sa circulation au niveau des parties

directement concernées ;

v. la finalisation du rapport, prenant en compte les commentaires reçus.

L’évaluation est guidée par ses TdR (voire Annexe 1), suit les principes du Manuel d’Evaluation de

l’ONUDI (version 2018)2 et a été conduit selon les critères standards d’évaluation à savoir:

pertinence (comprenant aussi appropriation), efficience, efficacité, impact et pérennité (cf.

Glossaire des termes techniques d’évaluation).3 L’approche méthodologique adoptée est fondée

sur la triangulation des données secondaires et primaires collectées auprès des principaux

acteurs concernés par la conception du projet et sa mise en œuvre.

Conformément au Manuel d’Evaluation de l’ONUDI un système de notation (rating) est inclu dans

le rapport d’évaluation, couvrant une appréciation de la performance pour chacun des critères

d’évaluation allant de 1 à 6 (avec 6 comme meilleur score à savoir « très satisfaisant » et 1 étant le

score le plus bas (« très insatisfaisant »). Plus précisément :

Très satisfaisant (ou 6) - projet avec surtout des résultats positifs et pas de faiblesses ;

Satisfaisant (ou 5) - projet avec plusieurs résultats positifs et avec peu de points faibles ;

Modérément satisfaisant (ou 4) - projet avec des résultats positifs et certains points faibles

qui sont néanmoins moindres par rapport aux points forts ;

Modérément insatisfaisant (ou 3) - projet avec des points faibles (dans son ensemble ou par

rapport à certains critères) qui dominent clairement les résultats positifs ;

Insatisfaisant (ou 2) - projet avec des faiblesses majeures qui dominent clairement les

résultats positifs ;

Très insatisfaisant (ou 1) - projet avec des faiblesses sérieuses sans évidence de résultats

positifs.

Le programme de la mission a été préparé par l’équipe chargée de la coordination du projet (Siège

ONUDI et terrain), ceci en consultation avec la contrepartie nationale (le HCEFLCD) ainsi qu’avec

l’équipe d’évaluation. Il convient de souligner qu’une approche participative a été suivie, cherchant

à rencontrer les principaux acteurs et recueillant aussi leurs perceptions sur la performance du

projet (cf. Annexe B). Les entretiens se sont organisés de manière individuelle ou en groupe.

Au niveau de la contrepartie principale il y a eu des entretiens avec le Siège du HCEFLCD à

Rabat ainsi qu’avec le Département Régional à Oujda. Quant au bailleur de fonds, il y a eu un

entretien par téléphone au démarrage ainsi qu’une réunion de restitution à la fin de la mission

sur le terrain. L’entretien (skype) avec le « backstopper » recruté par le bailleur de fonds a eu lieu

après la mission, une fois que l’équipe d’évaluation avait apprécié la situation sur place. Outre les

entretiens avec l’équipe de coordination du projet (Siège ONUDI, équipe du projet basée à

Oujda), quelques experts associés au projet de manière court-terme ont été rencontrés (contact

direct et, dans un cas, par téléphone).

En ce qui concerne les bénéficiaires, il y a eu un entretien avec un échantillon de six

coopératives à travers les différentes provinces couvertes par le projet. Les rencontres avec

les coopératives ont couvert les présidents, d’autres membres du bureau et des membres

2 Independent Evaluation Division; https://www.unido.org/resources/evaluation/evaluation-resources

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3

ordinaires incluant des cueilleurs (dont des femmes, à savoir des membres du bureau et des

adhérentes).

Quant aux entreprises (acheteurs), celle prévue d’être rencontrée n’était finalement pas

disponible pour rencontrer la mission, mais a été couverte par un entretien téléphonique après

la mission sur le terrain. La mission n’a pas pu rencontrer d’autres entreprises. Il n’y pas eu

d’autres limitations affectant le déroulement de la mission d’évaluation. Grâce à l’appui de l’équipe

du projet (coordination et animation), la mission s’est bien déroulée. Elle a eu des réponses aux

demandes d’informations additionnelles faites avant et durant la mission sur le terrain.

Quant aux commentaires reçus sur l’ébauche du rapport d’évaluation courant mars 2019, l’équipe

d’évaluation tient à souligner ce qui suit :

les commentaires concernant des précisions apportées (ONUDI ; HCEFLCD) par rapport à

des points évoqués dans le texte ont été reflétés dans cette version finale ;

ces corrections/précisions ne changent en rien l’indépendance de l’évaluation.

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4

II. Description du projet

II.1 Historique et contexte

Le projet AZIR-O a ses racines dans plusieurs projets mis en œuvre antérieurement,

notamment

les trois projets consécutifs financés par l’USAID dans la filière des plantes

aromatiques et médicinales (PAM) dans la période 2004 – 2013 (projets intitulés AP3,

Agriculture Agribusiness et MEC) incluant entre autres un appui à la formulation

d’une Stratégie Nationale de développement du secteur des PAM au Maroc en

2008/2009, un soutien à deux coopératives dites pilotes ainsi qu’à la recherche de

marchés au niveau international pour leurs produits. Il convient de souligner que

l’appui fourni a aussi inclus des efforts pour renforcer l’organisation de la filière par

la création d’associations ;

le projet GEF/PNUD « Intégration de la Biodiversité dans les chaînes de valeur des

PAM ») mis en œuvre durant la période 2012 – 2015 dans 4 régions du Maroc, et

cherchant à intégrer la dimension de production durable dans la valorisation des PAM

(couvrant 4 espèces dont le romarin). Ce projet a développé un guide de bonnes

pratiques de collecte, a accompagné 3 coopératives dans le processus d’obtention de

la certification bio et a facilité des participations de 3 coopératives et des représentants

du HCEFLCD à une foire spécialisé (Biofach, Allemagne) ;

le projet GEF/FIDA/ONUDI « Lutte participative contre la désertification et la

réduction de la pauvreté dans les écosystèmes arides et semi-arides des hauts plateaux

de l’Oriental » mis en œuvre dans la période 2009-2015. C’est dans ce projet que la

préparation du projet AZIR-O a trouvé sa genèse réelle, permettant des analyses par

l’ONUDI pour identifier des actions concrètes ciblant à la fois l’amélioration des

conditions de vie des populations et la nécessité de la prise de conscience des effets

des aléas climatiques, de la sécheresse et de la gestion durable des ressources

disponibles dans la région, notamment le romarin ;

le projet d’Accès aux Marchés des Produits Agroalimentaires « PAMPAT »

(SECO/ONUDI) mis en œuvre depuis fin 2013 au Maroc. Même si ciblant d’autres

chaînes de valeur (argane et figue de barbarie), il s’agit d’un projet dont les actions

tout au long des différents maillons de la filière sont guidées par le marché, avec un

accent sur le renforcement des associations de producteurs et de l’interprofession et

ciblant la valorisation locale.

Résumant, le projet AZIR-O est une suite directe de ces projets précédents sur lesquels

l’ONUDI a prévu de (et a pu) capitaliser, se basant sur les acquis et tirant des enseignements

par rapport à la stratégie d’intervention du projet pour augmenter l’échelle et l’impact des

efforts précédents.

Cet historique d’une série de projets consécutifs (dont AZIR-O est le projet le plus récent) se

comprend, soulignant à cet effet les points suivants :

il s’agit d’un appui à la mise en œuvre de la Stratégie Nationale PAM ;

la filière du romarin est émergente et s’est surtout développée durant la dernière

décennie, ce qui est lié à l’évolution de la demande – surtout de feuilles séchées - au

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5

niveau international, compte tenu de ses utilisations diverses (antioxydant naturel ;

complément alimentaire ; ingrédient dans les produits cosmétiques ; …) ;

il y a des opportunités de création de valeur ajoutée au niveau local/national ;

les coopératives étaient et restent au cœur de la stratégie, mais (i) elles étaient/sont

peu nombreuses, (ii) il faut accompagner de nouvelles coopératives dans leur création

et leur développement, et (iii) même les coopératives dites anciennes ont besoin d’un

encadrement et suivi (entre autres en vue de leur conformité à la Loi 112-12 sur les

coopératives en vigueur) ;

la structuration de la filière prends du temps et nécessite de forger des relations solides

entre les différents acteurs à la fois au sein d’un maillon qu’entre les différents

maillons ;

la bonne gouvernance de la filière requiert la mise en œuvre du cadre règlementaire

pour assurer (i) la valorisation et (ii) la préservation de la ressource selon des règles

de jeu transparents et équitables.

Dans ce contexte l’appui à travers le projet AZIR-O a été conçu et approuvé en 2015.

II.2 Résumé du projet

II.2.1 Objectifs et cadre logique

Le projet est financé par la Coopération Suisse et exécuté par l’ONUDI en étroite coopération avec

le HCEFLCD et d’autres partenaires au niveau régional et national. Une phase d’assistance

préparatoire (janvier-mai 2015) a permis des analyses préalables et le développement du document

de projet. La première tranche du financement suisse a été reçue par l’ONUDI fin Septembre 2015,

mais la date de son démarrage réel est janvier 2016 (après la signature du projet par la partie

marocaine et correspondant au recrutement du coordinateur au niveau d’Oujda). Avec une durée

initialement prévue jusqu’à fin 2017, le projet a été prolongé (sans augmentation du budget total) et

sa clôture opérationnelle est actuellement prévue pour fin mars 2019.

Le projet a deux effets qui ont été formulés comme suit dans le document de projet:

o Effet 1 : Les améliorations dans la chaîne de valeur romarin facilitent la croissance de la

production, l’amélioration des produits et une augmentation des prix qui bénéficient aux

coopératives et aux cueilleurs ;

o Effet 2 : Des améliorations du système de production et de gestion du romarin contribuent

à la durabilité de l’exploitation de cette ressource essentielle pour la population locale.

Dans les figures ci-dessous (basées sur le cadre logique du projet) l’accent est mis sur les domaines

d’intervention du projet hors (i) la coordination, la gestion, et la communication (listé comme Effet

3) et (ii) l’évaluation finale (listé comme Effet 4 dans le cadre logique). De façon synthétique, la

chaîne des résultats se présente comme suit :

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6

Chaîne de résultats

Dès sa conception, la stratégie de mise en œuvre du projet est basée sur l’approche Développement

des Systèmes de Marché (DSM) ou, en anglais, Market System Development (antérieurement appelé

Making Markets Work for the Poor/M4P). En résumé, il s’agit d’une approche guidée par des

principes directeurs résumés dans l’Encadré 1 ci-dessous :

Encadré 1 – Eléments clefs de l’approche DSM

« Le marché » guidant les interventions qui doivent améliorer (i) les fonctions d’appui au

fonctionnement du marché et (ii) les règles qui gouvernent le marché ;

Le rôle clef du secteur privé pour le développement d’une chaîne de valeur ;

Le renforcement du fonctionnement des mécanismes du marché à travers des interventions qui

aboutissent à des changements qui sont (i) systémique, (ii) inclusive et (iii) durable ;

Des actions en faveur des populations les plus pauvres dans le but d’accroître leur participation

dans le développement économique ;

La contribution à l’amélioration des interactions entre les différents acteurs tout au long de la chaîne

de valeur dont le renforcement des capacités ;

Le rôle catalytique (facilitateur temporaire ; principe de co-financement) de l’appui extérieur pour

résoudre les contraintes systémiques affectant la performance de la chaîne de valeur ;

La flexibilité de l’approche à travers une gestion adaptive des interventions basée sur un suivi

rapproché sur la base des indicateurs de résultats/impact ;

La recherche d’effets multiplicateurs au-delà de la cible directe sur la base des résultats.

Objectif de Développement (Impact)

Pauvreté rurale réduite par (i) le développement inclusif de la chaîne de valeur du romarin et

(ii) la limitation de la dégradation de la ressource en romarin

Effet 1: Niveau de compétitivité des coopératives

et des cueilleurs amélioré

Produit 1.1 Gouvernance, équité et

transparence des coopératives améliorées

Produit 1.2 Meilleur accès au marché grâce

à l’amélioration (i) de la qualité et

(ii) des relations commerciales avec les sociétés

Produit 1.3 Augmentation de la valeur ajoutée

et diversification des produits

Produit 1.4 Contraintes dans domaines

régulateurs et d’accès au crédit traitées

Produit 2.1 Programmes environnementaux du

HCEFLCD (concepts; mise en œuvre) améliorés

Produit 2.2 Appui à la régénération et au

rajeunissement des plants

Effet 2: Durabilité de la ressource romarin

améliorée (cueillette et production)

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7

Source: éléments extraits par l’équipe d’évaluation de différents documents dont SCD (e+i network, M4P) et des rapports élaborés dans le cadre du projet AZIR-O

II.2.2 Reconstruction de la base conceptuelle (Theory of Change)

Le schéma suivant découle de la reconstruction de la base conceptuelle des interventions :

Base conceptuelle des interventions (« Theory of Change »)

IMPACT

Pauvreté rurale réduite

Dégradation de la ressource en romarin limitée

EFFETS

Augmentation de la quantité,

de la qualité, et du prix de

vente pour coopératives et

cueilleurs

Augmentation de la surface

de romarin et densification

grâce aux améliorations dans

système de production

PRODUITS

Meilleure gouvernance des

coopératives

Meilleur accès au marché grâce à

meilleure qualité et aux relations

avec les sociétés (de

transformation/exportation)

Nouvelles techniques/méthodes

permettant une augmentation de

la valeur ajoutée (au niveau des

coopératives)

Cadre règlementaire amélioré

Accès des coopératives au crédit

facilité

Bonnes pratiques de collecte et

gestion de la ressource

Plantations expérimentales en

vue de la régénération et la

rajeunissement des plants

Hypothèses principales:

*la stratégie d’intervention - caractérisée par l’approche M4P (Market System Development) - est appropriée pour soutenir le développement de la

chaîne de valeur du romarin de manière inclusive et durable au Maroc;

*stabilité d’accès des coopérative à la ressource;

•les coopératives appliquent les conseils/outils pour améliorer leur gestion interne et leur coopération avec les cueilleurs;

*les coopératives appliquent de nouvelles techniques/utilisent les outils/équipements pour améliorer la qualité, pour engager dans des activités de

valorisation et pour adapter de bonnes pratiques de collecte et gestion de la resosurce;

*engagement de toutes parties prenantes le long de la chaîne de valeur pour co-financer des activités de son renforcement (incluant l’accès au crédit);;

*évolution positive du marché (local/international);

*les entreprises de transformation/exportation sont intéressées à renforcer leur coopération avec les coopératives dans un esprit de « gagnant-gagnant »

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8

II.2.3 Modalités de pilotage, gestion et de suivi

Le document de projet envisageait deux niveaux de pilotage comprenant les structures partenaires

clefs :

(i) un Comité de Pilotage (COPIL) au niveau national pour guider et superviser l’orientation

générale du projet (dont l’approbation des plans de travail) ainsi que faciliter la

coopération avec d’autres programmes, projets, et initiatives ; il était prévu que le COPIL

se réunisse deux fois par an ;

(ii) un Comité de suivi technique (COTECH) couvrant un groupe plus restreint chargé du

pilotage de la mise en œuvre de façon rapprochée; il était prévu que le COTECH se

réunisse une fois par trimestre.

Lors de la phase de mise en œuvre, il y a eu à ce jour deux réunions du COPIL (le 14 avril 2016 et le

25 mai 2017) et trois réunions du COTECH (le 29 novembre 2016, le 29 septembre 2017, et le 25

octobre 2018).

En ce qui concerne la gestion quotidienne du projet, elle a été assurée à différents niveaux, à

savoir par l’unité de coordination/animation à Oujda (appuyée sur le plan administratif-financier par

le Bureau de l’ONUDI à Rabat), sous la coordination des responsables du projet au niveau du siège

de l’ONUDI. Par rapport au suivi, l’équipe de projet a rapporté de façon périodique sur l’état

d’avancement du projet, incluant une description de l’évolution par rapport aux indicateurs selon le

cadre logique du projet (sur la base du système de suivi mis en place). En plus du rapportage fait lors

des COPIL et COTECH et du rapportage semestriel,4 il y a eu des missions (annuelles) de monitoring

du Siège de l’ONUDI, typiquement en marge d’une réunion du COPIL et/ou COTECH.

Outre le suivi par l’ONUDI, le bailleur de fonds a mis en place un système de suivi périodique par

un expert dans le domaine DSM. Il s’agit d’un expert intitulé « backstopper » (système aussi introduit

dans d’autres projets de la Coopération Suisse/SDC). L’expert a été recruté directement par SDC (sur

financement hors projet AZIR-O) et a effectué trois missions de courte durée au Maroc (à savoir en

février-mars 2016, en octobre 2016 et en avril 2018).

II.2.4 Budget et son utilisation

Le budget prévisionnel du projet AZIR-O était de € 1.215.568 (hors frais d’agence) et € 1.373.592

(y incluant les frais d’agence). Ce montant exclut les fonds pour l’assistance préparatoire, à savoir

l’analyse de la situation et la préparation du projet dans la période janvier-mai 2015. Suite à

l’approbation de la phase principale du projet (le 28 août 2015), il y a eu un amendement (le 2 octobre

2017) portant sur la prolongation de la durée du projet jusqu’à d’abord fin décembre 2018 (et ensuite

fin mars 2019) – sans incidence sur le budget total. Le bailleur de fonds a effectué le virement du

budget en 4 tranches tel que précisé dans l’accord de financement, à savoir : (i) € 300,000 (septembre

2015) ; (ii) € 510, 000 (mai 2016) ; (iii) € 263,592 (décembre 2017) et €250,000 (septembre 2018).

Au moment de l’évaluation, le budget effectivement versé par le bailleur de fonds s’élève à €

1,171,319 (ainsi €44,249 pas transférés). Il convient de mentionner que, compte tenu d’un reliquat de

US$ 41.848 (incluant les frais d’agence) de la phase préparatoire (budget en $ et non en €) et suite à

la signature d’un agrément à cet effet entre le Bureau de la Coopération Suisse et l’ONUDI en 2016,

ce reliquat a permis de compléter le financement de certaines activités de la phase principale du

projet, en complément au budget disponible.

4 Rapports de suivi consécutifs (4) couvrant les périodes suivantes : juillet – décembre 2015; janvier- décembre

2016; janvier - septembre 2017; octobre 2017 - mars 2018.

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9

En termes de répartition du budget par effet et par produit (budget alloué versus dépenses

réalisées/engagées), le tableau ci-après résume la situation financière du projet à ce stade

(reconnaissant que le projet est en cours d’exécution et que des dépenses ont été engagées/réalisées

depuis début janvier 2019).

Répartition du budget actuel par effet/produit 5

Effets/Produit

Budget total alloué et dépenses à fin

2018 (€)

Répartition

du budget

total

Répartition du

budget total

effectivement

reçu

Répartition

des

dépenses

(%)

Effet 1

Allocation effectivement

reçu

dépenses (%) (%)

Produit 1.1

(Gouvernance) 198,586.22 146,865.67

16.3 17.0%

18.3

Produit 1.2

(accès aux marchés)

106,790.16 37,528.90

8.8 9.1%

4.7

Produit 1.3

(valeur ajoutée/ diversification)

259,621.40 207,964.66

21.4 22.2%

26.0

Produit 1.4

(contraintes régulateur

accès au crédit)

9,222.55 9,222.55 <1.0 0.8% 1.2

Sous-total/Effet 1 574,220.33 401,581.78

Effet 2 Produit 2.1

(amélioration progr.

Environnement)

62,322.11 37,696.20 5.1

5.3%

4.7

Produit 2.2

(régénération/rajeunissement)

41,898.25 14,730.79 3.4 3.6%

1.8

Sous-total/Effet 2 104.220.36 52,426.99 Gestion, suivi et communication

463,878.67 346,762.61 41.5 39.6%

43.3

Evaluation 29,000.00 0.0 2.7 2.5% 0.0

Sous-total/Gestion,

communication, évaluation

492 878.67 399,189.60

Grand Total 1,171,319 800,772

Taux de réalisation

(fin décembre 2018)

68.4%

Source: ONUDI, Project Delivery Report en date du 09.01.2019

Quant à la répartition par ligne budgétaire, la situation telle que présentée dans le dernier rapport sur

l’état d’avancement (mars 2018) est comme suit:

Répartition du budget par ligne budgétaire

Ligne budgétaire % par rapport au budget

total alloué (dans le

document de projet)

% par rapport au total des

dépenses réalisées/engagées

11. Staff/consultants intx 12.3 15.9

15. Voyage dans pays 9.2 5.0

16. Voyage/staff (siège) <1.0 <1.0

17. Consultants ntx 36.8 46.0

5 La mission d’évaluation a pris comme base les fonds réellement disponibles pour des activités de projet ; cela

exclut ainsi (i) le reliquat qui serait à verser par la bailleur de fonds à la fin du projet (€ 50,000 en juin 2019 selon

l’information donnée par le représentant du bailleur de fonds dans ses commentaires sur l ’ébauche du rapport

d’évaluation, et (ii) les frais d’agence. Car ces derniers frais ne sont pas du tout lié aux activités de projet, il n ’est

pas approprié de les compter dans l’analyse de l’efficience du projet.

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11

21. Sous-traitants 7.6 3.2

30. Formations 15.2 8.7

35. Réunions internationales 0 <1.0

45. Equipements 10.4 15.5

51. Diverses 7.8 5.2

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III. Bref aperçu des réalisations par rapport aux résultats prévus

La matrice ci-après (basée sur le rapportage du projet) résume les réalisations principales jusqu’à fin 2018 (sans prétendre que cette liste des activités

réalisées est exhaustive).

EFFET 1 : Le niveau de compétitivité des coopératives et des cueilleurs est amélioré

Produit 1.1 Dans les coopératives existantes et nouvelles, la gouvernance, l’équité et la transparence sont améliorés, ce qui profite aussi aux cueilleurs

Activités prévues Activités réalisées jusqu’à fin 2018

1.1.1

Diagnostic et ligne de base des coopératives

existantes et ayant accès à la ressource

moyennant un contrat de partenariat avec

HCEFLCD

*Diagnostic réalisé pour au total 13 des 20 coopératives (incluant les 6 coopératives ayant un contrat avec

HCEFLCD au démarrage du projet). Ces 13 couvrent 5 coopératives dans la Province de Figuig, 2 (Jerada), 3

(Taourirt) et 3 (Guercif) ; il n’y pas eu de diagnostic pour les 7 coopératives les plus récemment ajoutées (en

2017/18) au portefeuille de coopératives accompagnées

*Fiches diagnostic disponibles pour chacune des 13 coopératives sus-indiquées, ainsi qu’un plan d’actions

individualisé

*Rapport de synthèse (2016) décrit la situation et les défis au niveau des coopératives (dont SWOT) –

rapport basé sur enquête auprès des coopératives opérationnelles et des coopératives n’ayant pas (encore)

accès à la ressource.

*A noter que ce diagnostic (fiches par coopérative) permettent a priori une analyse d’impact à

la fin du projet pour ce qui est des coopératives diagnostiquées en 2016.

*Diagnostic couvre des coopératives à Guercif (appartenant à la région de l’Oriental mais relevant de la

DREF-Taza) dont une coopérative avec accès à la ressource ; malgré les efforts (HCEFLCD Rabat/Oujda/

ONUDI) durant 2017/2018, la DREF-Taza est restée non-disponible pour travailler avec le projet (les

coopératives existantes/émergentes à Guercif n’ont ainsi pas été couvertes par le projet par la suite – dont une

opérationnelle dans le sens de disposer d’un contrat signé)

1.1.2

Analyse et accompagnement des coopératives

constituées et ayant déposé une demande de

contrat de partenariat

*Accompagnement de nouvelles coopératives dans la phase d’obtention du contrat/HCEFLDC (voire aussi

1.1.1). Quant aux contrats de partenariat signés avec le HCEFLCD, cela concerne 14 coopératives (outre les 6

coopératives qui étaient opérationnelles au démarrage du projet)

*Selon la situation en janvier 2018 fournie à l’équipe d’évaluation, la situation par rapport à la signature du

contrat (incluant les cas signés antérieurement) est comme suit:

2011 (2 coopératives) ; 2012 (2) ; 2013 (1) ; 2014 (0) ; 2015 (1) ; 2016 (4) ; 2017 (7) ; 2018 (3)

*Indication que de nouvelles coopératives sont ‘sur la liste d’attente’, à savoir dans la phase de préparation

d’un contrat de partenariat avec le HCEFLCD dès la campagne 2019

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11

*Ceci étant, trois de ces 20 coopératives ont été inactives lors de la campagne 2018 (situation liée aux

différends entre HCEFLCD et les coopératives par rapport aux conditions du contrat/son renouvellement)

1.1.3

Formation en gestion et gouvernance des

coopératives

*Série de formations par rapport à la gestion et gouvernance des coopératives, réalisées par l’équipe du projet

en coopération avec ODCO. Il s’agit des formations structurées autour de 10 modules, organisés pour un total

de 20 coopératives (à travers un total de 22 sessions) et ayant couvert 387 membres bénéficiaires dont 15

femmes. Les formations couvrent les modules suivants (selon les fiches fournies):

M1 : principes, valeurs et stratégie des coopératives (2 sessions ; 2 jours par session ; oct. 2016/Talsint ;

mars 2017, Taourirt)

M 2 : Loi 112-12 (3 sessions ; 1-2 jours par session ; nov 2016/Talsint et Taourirt ; déc. 2015/Talsint)

M 3 : gestion administrative (2 sessions ; 2 jours ; déc. 2016/ Talsint et Taourirt)

M 4 : gestion financière (1 session ; 1 jour ; fév. 2018/Talsint) - Note : M3 semble combiné avec M3

M 5 : gestion des documents (1 session, mai 2017/Talsint)

M 6 : gestion du flux du romarin (2 sessions, 1 jour, février 2018/ Talsint et Taourirt)

M 7 : gestion des conflits (2 sessions, 2 jours ; juillet 2017/Oujda ; mars 2018/Oujda)

M 8: montage de projet (1 session ; 2 jours ; mai 2018 – voire aussi produit 1.4)

M 9: conduite des réunions (1 session ; 1 jour ; mai 2018/Talsint )

M 10 : guide d’organisation et de gestion des coopératives (3 sessions ; 1 jour ; déc 2018/Talsint (2

sessions), El Aayoun (1 sessions) couvrant 58 personnes dont 1 femme; formation liée au guide sur la

gouvernance consolidé par un expert court-terme

*Outre ces modules et aussi le guide qui consolide les outils pratiques, un recueil est en cours de

préparation couvrant les formations organisées pour les coopératives (gouvernance, accès au marché, accès

au financement …)

*Un autre guide est en cours de préparation par rapport à l’organisation et la gestion des coopératives

(présumé d’être un complément au guide mentionné sous M.10)

1.1.4

Facilitation du dialogue entre membres et

cueilleurs et de l'adhésion des femmes aux

coopératives

*Il a été rapporté qu’un total de 95 rassemblements, réunions, et contacts de sensibilisations ont eu lieu à ce

jour, couvrant 3745 membres de bureau/adhérents de coopératives

*Une dizaine de ce type de réunions (avec collecteurs et avec membres de bureau) est encore prévu d’ici fin

mars 2019

*Dialogue ayant abouti à la création de deux unions de coopératives par les acteurs eux-mêmes (couvrant

respectivement 10 et 6 coopératives) dans le Sud (Talsint)

1.1.5

Analyse du contrat type du

HCEFLCD et coopératives et révision des

*Consultation sur l’analyse du contrat engagée (2017) ; rapport de l’expert (version avril 2018) reçu lors de la

mission d’évaluation

*Réunion de restitution de l’étude tenue le 19/12/2018 à Rabat

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12

critères, si nécessaire *Elaboration d’un amendement du cahier de charges sur l’exploitation du romarin en cours de préparation

par une équipe de la HCEFLCD (Rabat et DREF des régions concernées) et l’ONUDI

1.1.6

Analyse de l’existant et éventuel

développement d’outils de gestion adaptés

aux coopératives du romarin

*Les rapports mentionnent que 6 sessions de formation et 47 réunions de coaching ont été organisées pour

au total 19 des 20 coopératives sur les modules de gestion des documents, gestion des stocks, flux de la

matière et gestion de la paie (voire aussi 1.1.3)

*Il est prévu de poursuivre d’ici la fin du projet l’accompagnement des coopératives en matière de gestion

de paie, de stock et de documents (par les animateurs)

Produit 1.2 les coopératives ont un meilleur accès au marché grâce à une amélioration de la qualité des produits et à des relations commerciales avec des

sociétés

1.2.1

Diagnostic des sociétés

*Diagnostic réalisé couvrant 7 sociétés ciblant en particulier sur trois acheteurs; rapport de diagnostic

par experte genre, gouvernance & qualité (mars 2017)

1.2.2

Formation des coopératives en analyse

de marché et négociations de contrats de

vente

*Formation de 3 jours réalisée pour 17 coopératives sur 3 modules (analyse marché ; marketing ;

négociation ; plaidoyer)

*Accompagnement des coopératives dans la revue des contrats/de la négociation avec les sociétés

1.2.3

Mise en place de partenariats commerciaux

entre sociétés transformatrices et

d’exportation et coopératives

*Approfondissement du diagnostic sur les coopératives et les sociétés par expert en marketing

*Une session de formation sur la commercialisation (3 jours ; janvier 2018, Oujda) couvrant 20

personnes dont 2 représentants de l’administration

*Atelier de mise en relation et d’établissement d’un partenariat société/coopérative via un contrat

modèle

*Consultation pour accompagner les coopératives à négocier avec les sociétés et établir des contrats

selon le modèle élaboré

*Atelier sur amélioration du contrat type coopérative-sociétés (21 décembre 2018)

1.2.4

Analyse de la faisabilité et éventuelle mise

en place d’un système de vente publique du

romarin des coopératives

*Etude de faisabilité d’un système de vente publique (expert marketing)

*Etablissement d’une plateforme numérique de vente en étude par les partenaires (pas de détails

outre l’étude de faisabilité d’un projet de création d’une plateforme de commercialisation des

produits du terroir – initiative de grande taille hors projet)

1.2.5

Définition de contrats types coopératives –

sociétés transformatrices

*Contrat type préparé, validé dans un atelier (voire 1.2.3) et diffusé auprès des parties contractantes

*Evaluation de la mise en œuvre du contrat entre les coopératives et les sociétés (voire 1.2.3)

1.2.6

Formations pour la promotion des

labels IGP et BIO au profit des opérateurs

*Formation réalisée sur l’IGP et la traçabilité/agrément ONSSA (trois sessions : 2 jours ; nov 2018/Oujda;

El Aayoun ; Talsint)

*Accompagnement de la coopérative Beni Yâala Zekara pour la certification IGP (IGP octroyé)

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13

de toute la chaîne de valeur certification IGP pas encore obtenu quant à deuxième coopérative (Ofouk) car pas en fonctionnement/2018

(lié au contrat)

*A noter que les 2 coopératives sus-indiquées avaient été accompagnées par les projets précédents

(USAID/PNUD) dans le processus d’obtention de la certification bio ; néanmoins, elles n’ont pas renouvelé

cette certification (situation dite d’être liée au marché qui ne demanderait pas cette certification)

Produit 1.3 Des interventions pilotes permettant une augmentation de la valeur ajoutée et des diversifications des produits sont réalisées

1.3.1

Identification des conditions optimales de

séchage

*Implantation d’une ombrière pilote en perches (81 m2) au niveau de la coopérative Al Amal (Taourirt)

*Implantation d’une ombrière pilote métallique (49 m2) au niveau de la coopérative Al Islah (Taourirt)

*Achat et mise en place de deux séchoirs pilotes (1 vertical /Al Islah; 1 horizontal/Al Amal)

*Achat de 176 bâches (séchage/tamisage)

*Formation sur le tas pour l’opération de séchage et tamisage avec l’Université Mohamed Premier (UMP),

2 jours, janvier 2019 (Laayoun) – voire aussi 1.3.2

1.3.2

Formation, accompagnement et

coaching pour l’amélioration des

techniques de séchage, d’effeuillage et de

nettoyage

*Achat et mise en place des tamiseurs. Se basant sur la fiche fournie aux évaluateurs, il s’agissait (à fin

janvier 2019) de :

o tamiseurs automatiques à 2 niveaux (total de 9 dont 5 installés et 4 en cours de distribution)

o tamiseurs automatiques à 3 niveaux (total de 8 - tous en cours de distribution)

o tamiseurs manuels (total de 114 en partie déjà fourni, à savoir à 7 coopératives, et en cours de

distribution à 12 coopératives)

*Formation de 7 groupements de femmes (au sein des coopératives) sur la diversification du produit de

romarin (notamment la production du champoing/savon) dans deux sessions (Oujda, mars 2018 ; 2 jours et

Oujda, nov 2018, un jour)

*Achat de l’équipement/savon (malaxeuses) et un petit stock d’ingrédients pour production de savon (4

malaxeurs fournis et 3 en cours de distribution ; 7 soudeuses de plastique et accessoires dont 4 fournis et 3 en

cours de distribution)

*Formation sur le tamisage, le nettoyage et le séchage dans le cadre de la convention UMP/DREFLCD-O

durant 2 jours (16/17 janvier 2019 à Layoun et deuxième session prévu 26 février 2019

*Formation sur fabrication de charbon vert d’abord au niveau national (Agadir) en mars 2018 durant 3 jours

et couvrant 4 personnes représentant le projet

*Suite de formation sur la fabrication de charbon au niveau des coopératives (Oriental) couvrant 3 sessions

de 3 jours chacune dont deux sessions à Talsint (déc. 2018 couvrant au total 40 participants dont 3 femmes)

et une session à Jrada (déc. 2018 couvrant 20 personnes dont 2 femmes)

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14

*Formation sur l’utilisation des ingrédients du savon et malaxeuses sur place (pour chacun des 7

groupements de femmes) prévu en février/mars 2019 (suite à formations de nov 2018, voire ci-haut)

1.3.3

Identification des besoins et des

solutions à mettre en place pour le nettoyage,

stockage, emballage et transport du

romarin (soutien, appui, équipements,

définition des conditions etc.)

Voire aussi 1.3.1 et 1.3.2 ci-haut

*Participation aux foires (6 régionaux, 3 nationaux ,1 international - dernière participation pas sur

financement/co-financement du projet)

*Etude technique ; achat de terrain et construction (en cours) pour l’implantation d’une unité de romarin à

Talsint (note : initiative complémentaire hors projet engageant plusieurs structures partenaires)

*Participation à deux autres foires (1 régional et un national) prévue d’ici la fin du projet

1.3.4

Formation et accompagnement

pour la traçabilité du produit aux

coopératives et sociétés

Voire aussi 1.2.6

*1 session sur la traçabilité et agrément ONSSA (2 jours ; avril 2017/Oujda couvrant 11

coopératives et 25 participants (tous des hommes)

*Accompagnement de deux coopératives par la DRA et l’ADO pour l’agrément de l’ONSSA

*Obtention de l’agrément ONSSA : 1 coopérative à ce jour (2018)

Produit 1.4 Les contraintes dans les domaines régulateurs et financiers sont traitées

1.4.1

Analyse des blocages à l’adhésion des

coopératives aux appuis/services financiers

existants et proposition d’éventuelles

améliorations à

mettre en place

*Par rapport au domaine régulateur :

o Analyse du contrat et du cahier de charge sur l’exploitation du romarin (reflétée dans les

rapports de différents experts 2017/18)

o Révision du cahier de charge en cours d’élaboration (au niveau national, avec contribution

du projet

o Echange sur cahier de charge avec les cibles (coopératives) prévu avant la fin du projet

*Par rapport au domaine financier : Deux consultations pour l’analyse de la situation de blocage d’accès aux

services financiers, à savoir :

o première analyse (mission d’expert dans période mai-aout 2017 ; rapport non daté)

o deux sessions de formation sur accès au financement (2 sessions ; 2 jours dont à Oujda (aout 2017 ;

21 participants) et Talsint (nov. 2017 ; 13 participants) ; tous H

o deuxième analyse (deuxième expert durant deuxième partie de 2018 ; rapport non daté)

1.4.2

Formation et appui/services

financiers à la constitution des

dossiers bancables

*Formation sur accès au financement (2 sessions ; 2 jours dont à Oujda (aout 2017 ; 21 participants ; 11

coopératives) et Talsint (nov. 2017 ; 13 participants ; 6 coopératives) ; tous H – voire aussi 1.4.1

*Formation sur montage de projet, une session, 2 jours, mai 2018/Talsint, couvrant 35 personnes dont

3 femmes (suivant modules : gestion et d’analyse financière ; montage d’un business plan et techniques de

pitch de levée de fonds)

1.4.3 *5 réunions de sensibilisation des coopératives (1 par Crédit Agricole ; 4 réunions par Tamwil El Fellah)

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15

Appui des coopératives à la

recherche et à la mobilisation de financements

*Appui aux coopératives par le premier consultant court terme pour faciliter l’accès au financement

bancaire

*Deuxième consultation pour l’appui des coopératives à l’accès au financement dont analyse des coûts

des différents systèmes d’emprunt

*Accompagnement des coopératives pour l’accès au financement d’autres sources de financement (CRO,

INDH et ADS)

*Pas encore de cas d’obtention de crédit approuvé (selon la situation au moment de l’évaluation)

EFFET 2: La durabilité de la ressource romarin est améliorée (système de production : cueillette et rotation)

Produit 2.1 Les concepts et la mise en œuvre des programmes environnementaux du HCEFLCD sont améliorés

2.1.1

Analyse et évaluation du

système de gestion de la ressource naturelle

romarin (plans d’aménagements et gestion,

mise en œuvre, etc.)

*Analyse détaillée du système de gestion (incluant aussi une enquête socio-économique) par un expert

(2017/18), rapport discuté et validé

*Analyse servant de base pour la revue du cahier de charges sur l’exploitation (en cours d’élaboration)

*A noter que le rapport contient en même temps des données socio-économiques (situation 2017)

permettant a priori une analyse d’impact à la fin du projet

2.1.2

Formation, encadrement et

suivi des cueilleurs pour la mise en

place des bonnes

pratiques de collecte et gestion de la

ressource naturelle

*Formations des formateurs en cueillette de romarin réalisées lors de campagne 2017 (période mai –

novembre) sous forme de deux sessions par localité. Au total 11 coopératives de la province de Figuig,

4/Taourirt et 2/Jerada ont bénéficié de ces formations, ayant couvert 366 formateurs dont 191 hommes et 175

femmes (total =17 coopératives)

*Formations de cueilleurs lors de la même campagne 2017, couvant au total les mêmes 17 coopératives

(avec 643 cueilleurs formés dont 549 hommes et 94 femmes)

*Formation de 40 formateurs pour les 3 coopératives les plus récemment inclues dans le portefeuille du projet

prévue avant la fin du projet

*Achat d’outils (à titre de démonstration) pour faciliter la cueillette, à savoir 200 sécateurs, 200

faucilles, 200 pairs de gants (déjà distribués à 15 coopératives et en cours de distribution pour 5

coopératives selon la situation de fin janvier 2019

2.1.3

Organisation d’un échange avec d’autres

expériences au niveau national

*Trois voyages d’étude à savoir :

o voyage d’étude à Agadir (auprès du projet PAMPAT) du 2-5 mai 2017 pour

16 participants (présidents/membres de 10 coopératives ; chef de service DREFLCD-O ;

directeur adjoint ADS ; coordinateur national et animatrice du projet AZIR-O) avec

l’échange axé sur l’amélioration de la qualité et les certifications de l’huile d’argan (IGP,

BIO, ONSSA…)

o voyage d’étude à Agadir (auprès du projet PAMPAT) du 7-9 novembre 2018 pour 19

participants couvrant 18 femmes/membres des 7 groupements et l’animatrice du projet

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16

AZIR-O ; échange ciblé en matière de certification agrément ONSA et visite de

trois coopératives (argane)

o voyage d’étude en France (région de Provence; filière PAM) du 26-30 juin 2018 pour échanger avec

(i) les institutions de coordination et d’encadrement, (ii) les organismes de promotion et de formation

et pour (iii) visiter des unités de production et de valorisation. Le voyage d’étude a eu 9 participants

dont 3 (HCEFLCD – Rabat), 1 (DREFLCD-O), 1 (Université Oujda), 1 (Conseil Régional, Oujda), 1

(Coopérative) et 2 (Siège ONUDI)

*Outre ces voyages d’étude, l’équipe de coordination du projet a aussi présenté l’expérience du

projet AZIR-O lors d’une formation sur la promotion des produits de terroir (Turin, sept 2018)

Produit 2.1 Les effets de la sécheresse sur le faciès du romarin sauvage de la région de l’Oriental sont limités à travers un appui à la régénération et au

rajeunissement des plants

2.2.1

Identification des partenaires

académiques pour l’appui à la

régénération de la ressource naturelle

UMP (Oujda) identifié comme partenaire pour le volet régénération (ainsi que les produits 1.3 ;

voire aussi Convention sous 2.2.2 ci-dessous)

2.2.2

Mise en place de partenariat avec des

centres de recherche/universités

pour la régénération et le

rajeunissement des plants

*Convention de partenariat entre la DREFLCD.O et l’UMP avec un plan d’action couvrant trois axes

d’intervention: (i) protection de la nappe de romarin (4 actions techniques); (ii) valorisation du romarin (2

actions techniques); formation (6 modules)

*Analyses au niveau de l’UMP/Faculté des Sciences (caractéristiques du romarin ; différentes méthodes de

multiplication et comparaison des résultats entre celles-ci (semences ; bouturage ; marcottage)

*Production de 900 plants (2017) et 1200 plants (2018) dans la pépinière de l’UMP

*Formation sur notamment :

o les techniques de multiplication de plants de romarin (pas d’information sur la/les sessions)

o les techniques de plantation du romarin (voire 2.2.4)

o le nettoyage, le séchage, et le tamisage (1 session ; 2 jours ; Laayoun, janvier 2019, 21

participants dont 11 femmes ; deuxième session prévu 26 février 2019

o la fabrication de savon (2 sessions dont une théorique et une pratique (Oujda, mars 2018 ; 2 jours ;

Oujda, nov 2018, 1 jour) – voire 1.3.2

o la fabrication de charbon vert (voire 1.3.2)

o l’utilisation d’un système SIG (télédétection) ciblée sur les cadres HCEFLCD/DREF-O et UMP)

prévue en février 2019 et devant permettre (i) un meilleur suivi de l’évolution des nappes de romarin

et aussi (ii) une estimation plus précise de la quantité de matière verte par an (résultat estimé de

l’exploitation par superficie tel que précisé dans les contrats entre HCEFLCD et les coopératives)

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17

o test avec drone (images a basse altitude) sur superficie de 200 ha financé par le projet et prévu d’être

réalisé avant la fin du projet (ayant le même but que le système SIG - voire ci-haut

*Manuel sur multiplication des plants et régénération des nappes de romarin en cours de préparation et

finalisation prévue avant la fin du projet (pas de guide pratique fourni aux participants lors de la formation)

2.2.3

Mise en place de production

de plants de romarin au niveau des pépinières

*Production de 900 plants (2017) et 1200 plants (2018) dans la pépinière de l’UMP

2.2.4 Mise en place de parcelles

expérimentales pilotes

*Expérimentations in situ par rapport aux techniques de plantation, à savoir au niveau de 5 parcelles pilotes (5

coopératives) suivies par des étudiants de licence et doctorant (Faculté des Sciences) couvrant : implantation

de 5 parcelles de 1 ha (préparation du sol avec différentes techniques (trous de 30cm de profondeur, éléments

de fossés et crochetage; mise en terre de plants - environ 250-300 plants par ha avec arrosage)

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IV. Appréciation

IV.1 Appréciation de la conception

Phase préparatoire

La phase d’assistance préparatoire de janvier à mai 2015 a permis la formulation du document de

projet sur la base d’une analyse de la situation de la filière (chaîne de valeur) du romarin au Maroc

ainsi que du contexte au niveau du marché international. S’agissant d’un projet avec une stratégie

d’intervention guidée par le marché (MSD), l’analyse du marché international (2015) était d’une

contribution importante à la conception du projet. L’étude décrivait les tendances par rapport aux

différentes utilisations de la ressources et ses produits/sous-produits (feuilles séchées ; huile

essentielle ; extraction d’antioxydants, autres) et d’autres paramètres clefs, tels que les exigences du

marché par rapport à la qualité, la certification ainsi que des opportunités de marché dont des marchés

de niches (bio ; commerce équitable; « Fairwild »). Cette phase préparatoire a également inclus une

analyse de la dimension genre dans la filière des PAM au niveau de la Région de l’Oriental ainsi

qu’une analyse de la chaîne de valeur (dont les résultats ont été inclus dans le document de projet).

Par ailleurs, il n’y a pas eu d’analyse du contrat de partenariat et de son annexe (le cahier de charges)

au moment de la phase préliminaire du projet, car la contrepartie estimait que le système

d’adjudication aux coopératives était adéquat.

Il est à mentionner qu’il y a eu un atelier de validation des objectifs du projet et de sa structure à

laquelle participé les parties principales concernées dont les sociétés impliquées dans la phase

préliminaire.

Document de projet

Dans l’ensemble la conception du projet est détaillée et cohérente, avec tout de même quelques

remarques sur certaines dimensions. Plus précisément, la revue des différentes parties du document

de projet a engendré les observations présentées ci-après :

Contexte

Se basant sur des expériences antérieures (bien décrites dans le document de projet ; voire aussi

section II.1), le projet a été conçu comme un appui direct au HCEFLCD à la mise en œuvre de la

Stratégie Nationale/PAM, ciblant pour la Région de l’Oriental la filière du romarin (la région avec

la plus grande concentration de romarin sauvage). Le document de projet présente de façon

compréhensive la situation de la filière dans la région, schématisant aussi les acteurs (coopératives,

intermédiaires, sociétés), et le mécanisme guidant l’exploitation. Il mentionne aussi les défis, tels que

la gouvernance et la transparence des coopératives, le (pre-) nettoyage de la matière, les manques à

gagner (nettoyage et certification) et le degré de partage d’information entre les acteurs.

Il est clairement décrit que le projet coïncide avec un changement de la vision du HCEFLCD, mettant

davantage l’accent sur le rôle des populations riveraines (à travers de leurs coopératives) pour à la

fois la cueillette/la valorisation et la préservation de la ressource et diminuant le rôle des sociétés

dans l’exploitation. Compte tenu du contexte, le document met en exergue les risques, dont les

conflits (potentiels) entre acteurs (coopératives-cueilleurs ; coopératives-sociétés; coopératives-

HCEFLCD). et par rapport au système d’exploitation (officiel-parallèle).

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19

Durée

Le document de projet était préparé pour une période de 2.5 années sur la demande du Bureau de la

Coopération Suisse afin que le projet soit cadré avec sa stratégie-pays (ayant dès à ce stade à l’esprit

que cette phase serait suivie par une deuxième phase ciblant la suite du renforcement des coopératives

et de leur liens avec le marché. Au moment de la conception du document de projet toutes les parties

concernées étaient bien conscientes du fait qu’une durée de 2.5 années était (et est toujours)

ambitieuse, sachant qu’il faut du temps pour accompagner des coopératives telles qu’elles émergent

dans la région de l’Oriental (au moins 4 ans). Grâce à l’estimation budgétaire et à la flexibilité du

bailleur de fonds (en ce qui concerne la première phase), cette sous-estimation au moment de la

conception du projet a pu être plus ou moins corrigé durant sa mise en œuvre (avec tout de même

une recommandation de l’évaluation par rapport à sa date de clôture ; voire Chapitre VI).

Stratégie de mise en œuvre

L’approche M4P/DSM est au cœur du projet et à cet effet le document de projet y dévoue une section

qui décrit l’approche et ses principes (section 9). Il convient de souligner que si, en effet, le terme

M4P était utilisé lors de la phase de formulation, l’appellation au niveau international (et aussi au

Maroc) a graduellement changé et le terme DSM est plutôt utilisé (y compris dans ce rapport). Les

principes de base de l’approche ont été déjà résumés dans le Chapitre II (Section II.2.1). Sans

questionner ses principes, force est de constater que le projet tel que conçu ne peut qu’être

partiellement un « projet DSM» pour les raisons suivantes : 6

primo, l’accès à la matière par les coopératives (l’offre) n’est pas guidé par les règles de

marché mais par un processus régulé par le secteur public. En plus, la structure du marché

est caractérisée par des barrières d’entrée dans certaines régions (liées à la nature de la

gouvernance des coopératives et à la taille des superficies attribuées). Du coté de la demande

pour le produit intérimaire ou fini, il y a une ‘chaîne’ d’acteurs (acheteurs internationaux »

acheteurs nationaux (entreprises/intermédiaires) » coopératives » cueilleurs). Les

coopératives (les cibles du projet) sont assujetties à des règles gouvernant la filière et se

trouvent entre, d’une part, les entreprises/intermédiaires et, d’autre part, les cueilleurs qui

ont (chacun) plus de marges de manœuvre que les coopératives (la distribution du pouvoir

le long de la chaîne de valeur n’étant pas équilibrée);

secundo, le marché étant au centre de l’approche, le projet tel que conçu a laissé l’accès au

marché pour une phase ultérieure qui ne verra pas le jour pour des raisons qui sont

entièrement hors projet. Dans sa conception, le projet n’a ainsi pas appliqué le principe

qu’une approche DSM est systémique. Ainsi, l’appui prévoyait de travailler sur, entre autres,

l’organisation des coopératives, la qualité de la matière, et l’amélioration du système

d’exploitation (à travers les deux effets attendus), mais pas du tout sur la facilitation des liens

commerciaux avec les acheteurs autres que ceux présents (en plus dans une situation

oligopole). Autrement dit, l’appui était ciblé sur la nécessité de professionnaliser les

6 Nonobstant le détail de l’analyse dans cette section, un représentant du bailleur de fonds a considéré l’analyse

« un peu superficielle ». Une telle observation est peut-être liée au fait que l’approche DSM en soi telle

qu’appliquée au Maroc a été davantage théorique que réellement reflétant l ’approche DSM (tel qu’argumenté par

l’évaluation). La remarque faite d’ayant dû « mettre en exergue les enjeux économiques derrière l’attribution des

parcelles de romarin au secteur privé versus aux coopératives » n’est pas comprise. Il s’agit de la vision du Maroc

dans sa stratégie PAM qui est claire et qui fait partie du rationale même du projet (vision que les évaluateurs

nullement veulent questionner). Aussi, il y a lieu de ne pas juxtaposer « le secteur privé » et « les coopératives »

(les dernières étant organisées autour des activités économiques visant la génération de revenues et étant ainsi

aussi des acteurs du secteur privé dans la catégorie micro/petite entreprise)

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20

coopératives en termes d’organisation, d’augmentation de la valeur ajoutée par un meilleur

séchage et nettoyage, devant (si prêtes) aboutir à la certification. Mais la dimension « vendre

à qui ? » était malheureusement l’objectif d’une deuxième phase (prévue dans le document

de projet ; voire pages 41-42) ;

tertio, à plusieurs endroits dans le document de projet on souligne que l’approche est

nouvelle pour le Maroc (ce qui a justifié par la suite une série de formations durant de la vie

du projet). Peut-être l’expertise DSM (mobilisée par le bailleur de fonds dans la phase de

formulation du projet n’était pas familière avec les expériences dans d’autres chaînes de

valeur au Maroc.. Bref, il y a probablement lieu de démystifier la qualification « nouveau au

Maroc ». Même si au moment de la conception du projet le « label » DSM n’était pas encore

appliqué au Maroc, il mérite d’être reconnu que le Maroc a des expériences de

développement de chaînes de valeur suivant des principes qui convergent largement avec le

modèle DSM ;

quarto, l’argument reflété dans le document de projet que la méthodologie M4P a une durée

distincte (« durée de 2.5 années, en phase avec la méthodologie M4P », section 12) - est

questionnée sur le plan méthodologique (sachant que le durée optimale d’un appui dépend

de beaucoup de paramètres). Il en est de même pour l’argument que l’approche M4P serait

en soi une mesure mitigative par rapport au risque de retard dans la mise en œuvre (section

16). De manière générale, l’attribution des caractéristiques pareilles à l’approche M4P

(présentés comme si des vérités dures) la rend plutôt intransigeante.

On note que, dès sa conception, la stratégie d’intervention du projet prévoyait l’engagement de

différentes structures partenaires institutionnels outre la structure de contrepartie principale

(HCEFLCD, DREF-O), notamment l’Agence de Développement de l’Oriental (ADO), l’Office de

Développement des Coopératives (ODCO), l’Agence de Développement Social (ADS), le Crédit

Agricole, des institutions de recherche (dont l’Institut National des PAM), ainsi que des structures

représentant les acteurs privés de la filière (notamment l’Association Marocaine pour le

Développement des PAM, la Société Marocaine des PAM et la Fédération Marocaine des PAM. On

ressent en effet le rôle des autres institutions publiques sus-indiquées (parmi d’autres) notamment au

travers de leurs efforts complémentaires substantiels (par rapport aux volets leur afférents et selon

les disponibilités financières).Par ailleurs, le degré d’engagement dans le projet des structures a priori

représentant la filière (telle que la Fédération des PAM) n’est pas évident.

Finalement, la stratégie du projet reflète la nécessité de prise en compte de la dimension genre, se

basant sur l’analyse genre faite lors de la phase d’assistance préparatoire. Ceci s’est traduit dans des

efforts pour impliquer les femmes dans le fonctionnement et la gestion des coopératives, ainsi que

des activités dédiées aux femmes/membres des coopératives.

Logique d’intervention et cadre de résultats

La double finalité (en résumé, le développement inclusif de la filière ciblant les populations

riveraines et l’exploitation durable de la ressource) est bien expliquée dans le document de projet et

dans l’ensemble le cadre logique est cohérent. Il précise les indicateurs et leur situation de base

(pourvu disponible) au niveau des effets et des produits et présente aussi les hypothèses/risques.

Certains produits couvrent plus qu’une dimension et, idéalement, auraient dû être scindés en deux

produits (cas de produit 1.2/relations commerciales et qualité ; produit 1.4/contraintes régulateurs et

accès au crédit). Le cadre logique n’a pas été modifié durant la mise en œuvre du projet, ce qui

explique pourquoi par rapport au suivi il n’y pas de résultats cibles pour la période de prolongation -

2018/2019.

Les observations principales sur ce cadre logique sont listées ci-après, soulignant qu’elles sont

inspirées par la mission sur le terrain, donc s’agissant des observations faites « with hindsight »:

Par rapport au niveau « Impact »

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21

o la définition des bénéficiaires : les membres des coopératives sont souvent aussi des

cueilleurs, donc dans la définition des indicateurs il faudrait une précision comment on les

calcule pour éviter des chevauchements ;

o la contribution sur la limitation de la dégradation environnementale n’est pas mesurable

durant le projet même (comme cet effet prend du temps pour être réalisé) ;

Par rapport au niveau « Effet 1 »

o la conformité aux conditions légales (produit 1.1) mériteraient des « sous-indicateurs » pour

mesure la performance; par exemple, la coopérative peut avoir un

organe de gestion et tenir une assemblée générale sur une base annuelle, mais omettre la

réserve légale de 10% (avant de distribuer les bénéfices) ; ceci étant, il est reconnu que les

indicateurs du projet ne peuvent pas capter tous les détails par rapport à la gouvernance des

coopératives (détails que, normalement, une structure telle que l’ODCO devra suivre) ;

o quant aux relations commerciales (produit 1 .2), l’indicateur se focalise sur la satisfaction

des entreprises par rapport aux coopératives. On pourrait pourtant songer à d’autres

indicateurs (pertinents pour les coopératives), tels que la diversification des clients (au lieu

d’être dépendant d’un seul acheteur) ou (plus proche aux activités) le taux d’adoption du

contrat modèle entre les coopératives et leurs acheteurs ;

o il serait utile de mesurer le degré d’adoption de nouvelles technologies (produit 1.3) par

d’autres coopératives (upscaling dans le sens d’autres coopératives « copiant » par exemple

le système de séchage mis en place à titre de démonstration);

o outre l’indicateur pour la dimension ‘accès au finance’ sous le produit 1.4, il n’y a pas

d’indicateur pour mesurer les résultats des efforts pour résoudre des obstacles dans le

domaine régulateur (aussi sous produit 1.4).

Par rapport au niveau « Effet 2 »

o l’augmentation de la surface totale ayant été régénérée et l’augmentation de la biomasse n’est

pas mesurable à la fin du projet. Par ailleurs, le degré d’adoption des méthodes de

multiplication sur lesquelles les coopératives ont été formées peut être mesuré – même si

aussi après la clôture du projet (création de pépinières au niveau de coopératives ; nombre

de plants de romarin plantés dans les superficies attribuées, ….) ;

o l’indicateur ‘nombre formé dans les bonnes pratiques’ (produit 2.1) capte le nombre de

formateurs et le nombre de personnes formées. Il relèvera d’une éventuelle étude d’impact

post-projet dans quelle mesure les techniques/outils sont effectivement utilisés et quel est

l’impact sur la régénération de la ressource naturelle;

o l’activité/l’indicateur ‘échange’ (produit 2.2) n’est pas purement lié à la préservation (effet

2) mais aussi à l’effet 1 (organisation de la filière ; introduction de technologies pour la

valorisation ; efforts commerciaux) ; néanmoins, s’agissant d’échanges liées à la gestion et

à la préservation de ressources naturelles similaires, il est justifié et justifiable d’inclure

l’activité sous Effet 2 ;

o l’expérimentation sous forme de parcelles pilotes (produit 2.2) est un indicateur peu

significatif (nombre de partenariats) et outre l’indicateur ’superficie’ des parcelles

expérimentales il aurait été intéressant de prévoir un indicateur qui mesure le degré

d’adoption.

IV.2 Appréciation de la mise en œuvre selon les critères d’évaluation

IV.2.1 Pertinence et appropriation

Rappel : Il s’agit de l’appréciation du projet par rapport aux besoins/priorités du pays/de l’Oriental

concernant la chaîne de valeur du romarin : est-ce que les interventions prévues ont répondu aux

besoins réels au moment de la conception du projet et est-ce qu’elles sont demeurées valides durant

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l’exécution ? Quid de la participation des parties prenantes (publiques et privées ;

nationales/régionales/locales) à la conception du projet, de leur rôle dans l’identification des

priorités (actions) et de leur soutien et engagement durant la mise en œuvre?

Pertinence

A cet effet, les observations de la mission d’évaluation sont comme suit :

(i) Il s’agit d’une réponse effective aux besoins des cibles, du secteur et ses acteurs et conforme aux

politiques régionales et nationales. Notamment,

o les objectifs, global et spécifique du projet, tout comme les résultats attendus et les activités

envisagées répondaient aux problématiques de la chaine de valeur du romarin et étaient

conformes aux politiques régionales et nationales du Maroc ainsi qu’aux priorités de la

coopération Suisse et de l’ONUDI ;

o le projet Azir-O prend en considération les besoins des populations cibles du projet qui vivent

dans les provinces de Figuig, Jerada, Taourirt et Guercif. Ces provinces sont connues par des

taux de pauvreté parmi les plus élevés du Maroc, notamment dans leurs milieux ruraux où

les conditions de vie des populations sont difficiles. En effet, le romarin constitue une source

de revenu importante pour ces populations qui attendent la saison de la récolte avec

impatience pour travailler comme des cueilleurs pour le compte des coopératives (dont ils

sont membres des fois) ou des sociétés privées ou même des particuliers ;

o le marché du romarin est estimé à environ 9000 tonnes par année avec une moyenne de 4

MAD le kilo, ce qui constitue une ressource non négligeable et ainsi une source de création

d’emploi et d’activités génératrices de revenus pour une large partie de la population de la

région ;

o le projet Azir-O est en ligne directe avec les programmes et stratégies du gouvernement

marocain notamment le Plan Maroc Vert 2008-2020 qui représente une ambitieuse stratégie

de développement du secteur agricole, et la stratégie nationale de développement des PAM

(2008) pour accompagner la forte augmentation de la demande mondiale enregistrée ces

dernières décennies pour les PAM et leurs produits dérivés ;

(ii) La filière émergente recèle un potentiel de développement important mais nécessite une

restructuration :

o le projet Azir-O a posé les jalons d’une restructuration de la filière en menant des actions et

des interventions dans presque tous les maillons de la chaîne mais en mettant l’accent sur le

maillon le plus fragile à savoir les coopératives ;

o le projet répond à un besoin très pressant d’organisation du secteur qui connait une certaine

anarchie et un manque très flagrant de transparence et de gouvernance. En effet, la filière du

romarin est caractérisée par la présence de plusieurs intervenants dont notamment, le

HCEFLCD, les sociétés privées, les populations, les coopératives, les particuliers

(intermédiaires), etc. qui ont chacun un rôle à jouer dans la filière. Cette situation donne

souvent lieu à différents types de conflits potentiels/réels, surtout entre : membres des

coopératives-cueilleurs ; coopératives-sociétés privés ; coopératives-HCEFLCD ;

o plusieurs dysfonctionnements de la filière ont été pointés du doigt que ce soit en amont de la

filière ou en aval. Tout d’abord, la collecte du romarin se fait par plusieurs intervenants : les

membres des coopératives, les cueilleurs qui sont des ayants droits, les ouvriers des sociétés

privés, etc. Cette situation floue a des conséquences au niveau des prix de vente qui sont

fixés de façon anarchique et ne respectent pas nécessairement les règles de transparence. Elle

donne aussi l’occasion au développement de la contrebande et du secteur informel.

Appropriation

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On peut dire que le projet a été conçu de façon participative avec tous les partenaires (HCEFLCD,

ODC, DRA, CR, ADS, etc.) qui ont chacun contribué à sa conception et qui s’engagent dans sa mise

en œuvre, tels que démontrés par les initiatives complémentaires développés. A titre d’exemple, il y

a eu un engagement de la part du Gouverneur de la province de Figuig avec l’appui financier du

Conseil Régional de créer une unité de valorisation du romarin à Talsint. Ceci dénote d’un véritable

sentiment d’appropriation du projet par les acteurs locaux qui veulent faire de Talsint

la « destination » du romarin au Maroc. C’est dans cet esprit que l’ADS a signé une convention de

partenariat avec le HCEFLCD pour contribuer au financement du projet et permettre aux

coopératives de s’équiper pour améliorer la qualité de leur produit et augmenter leur valeur ajoutée.

Par ailleurs, un très fort sentiment d’appropriation se dégage chez les coopératives et leurs membres.

En effet, les coopératives, et grâce aux différentes activités du projet (formations, accompagnement,

visites d’échanges, etc.) ont pris conscience de l’importance de s’approprier des activités du projet

car elles mesurent l’importance que constitue le romarin dans la vie des populations dans leur région.

Cette conscience a pris son apogée avec la création de deux unions des coopératives (Talsint) qui

vont jouer un rôle fédérateur sur des questions transversales qui concernent le développement du

secteur dans sa totalité. Aussi les coopératives dans le Nord tentent de s’organiser en union pour

avoir un pouvoir de négociation important.

Il est à mentionner qu’en phase de démarrage le Sud (Talsint) était considéré la province qui - sur

papier, pour des raisons tribales et de conflits -, se présentait comme étant un contexte où la

coopération semblait être plus compliquée. A cet effet, le HCEFLCD avait demandé au projet de

l’appuyer dans la sensibilisation des populations locales, dont l’explication des avantages du système

coopératif etc. (afin d’impliquer d’avantage et de façon collective les populations locales).

La situation actuelle est effectivement renversée par rapport au début, avec plus de dynamisme à

Talsint, que le projet attribue aux facteurs suivants :

• suite au travail de terrain, le nombre de coopératives au sud a augmenté (de 5 à 13) ce qui a

permis de réduire le rôle des intermédiaires et de calmer les esprits entre les différentes coopératives ;

• le projet structurant porté par le Gouverneur a renforcé l’esprit collectif des opérateurs sur le

terrain (chacun y voit un intérêt commun, ce qui facilite la coopération) ;

• les prix de la redevance dans certains contrats de partenariat ont changé pendant la dernière

campagne, car ces contrats arrivaient à maturation (ce qui a augmenté les tensions avec la DREF) ;

Un autre facteur qui a pu jouer un rôle est le fait qu’il s’agissait (surtout au Sud) de nouvelles

coopératives.

IV.2.2 Efficience

Rappel : Il s’agit de l’appréciation par rapport à l’utilisation des ressources (fonds ;

expertise, temps) ; est-ce qu’elles ont été fournis comme programmé et de façon optimale ?

Qualité et ponctualité de l’appui

Les entretiens confirment que l’appui du projet a été apprécié par les bénéficiaires cibles. Les

coopératives apprécient les formations techniques (combinant la théorie et la pratique),

l’accompagnement dans son ensemble et les guides fournis. Evidemment l’achat des

équipements/outils étaient apprécié pour celles des coopératives qui en ont bénéficié. Aussi

les voyages d’études (Agadir ; Provence/France) ont été d’une grande valeur ajoutée pour les

bénéficiaires.

Pour la contrepartie principale le projet est intervenu à un moment important, directement

après les projets précédents et jouant un rôle important sur le plan de la formation, de

l’animation, du conseil, de l’appui en équipement etc. au niveau des coopératives dans cette

phase d’émergence de la filière incitée par l’évolution du marché. N’ayant pas de services

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dédiés à ces fonctions d’accompagnement des coopératives, la présence du projet au sein du

HCEFLCD a été significative.

Concernant l’appréciation du pilotage et la gestion (dont le ratio budgétaire pour la

coordination) référence est faite à la Section IV.3.2.

Synergies

Le projet a pu bâtir sur des projets précédents (USAID; PNUD), en en tirant des

enseignements. En outre, il a pu bénéficier de l’expérience d’autres projets, dont le projet

PAMPAT (auprès duquel il y a eu deux voyages d’échange) – également financé par la Suisse

(SECO). Il y a eu aussi un lien avec un autre appui de la Suisse permettant une introduction/la

formation par rapport à la fabrication du charbon vert (qui intéresse les coopératives car

s’agissant d’une opportunité de création de revenus à base de l’utilisation des déchets).

Il convient de souligner surtout des synergies du projet avec des initiatives nationales qui sont

(i) complémentaires au projet, (ii) une indication de l’engagement au niveau national et

régional et (iii) attendues d’être de facteurs clefs pour la pérennisation. Parmi des actions sur

la liste des différentes contributions (estimées en juin 2018 par le HCEFLCD à environ 17.5

million MAD) on trouve, entre autres, le projet de création de l’unité du romarin à Talsint (7

million MAD) ; le programme d’appui de l’ADS dans la période 2018-2020 (environ 1 million

MAD, la participation à des foires locales, régionales et internationales financée par le Conseil

Régional de l’Oriental et le soutien de l’Université Mohamed Premier (UMP) dans le cadre

de sa convention avec le HCEFLCD. Une autre initiative d’envergure en cours de préparation

concerne une plateforme de commercialisation et de promotion des produits du terroir de

l’Oriental qui est pilotée par le Conseil Régional.

Utilisation du budget

En termes de la répartition des dépenses comparée à la répartition du budget initial on note que les

montants convergent globalement. Par rapport à Effet 1, l’allocation a ciblé notamment les actions

de valorisation et de gouvernance, avec relativement peu de fonds alloués aux activités liées (i) à

l’accès au marché, (ii) aux contraintes régulateur et (iii) à l’accès au crédit. Il y a eu un bon degré

d’utilisation de l’expertise nationale.

Le taux global de réalisation était à environ 66% en décembre 2018. Ce taux est certainement plus

élevé au moment de la rédaction de ce rapport (mi-février 2019) mais force est de constater qu’il

s’agit d’un taux plutôt moyen eu égard à la date de clôture du projet prévue pour fin mars 2019. Le

projet a pu être prolongé, sachant (comme indiqué dans l’appréciation de sa conception) que sa durée

prévue était de toute façon trop courte pour accompagner des coopératives. Que cela a pu être fait

sans augmentation budgétaire peut être lié au fait que l’approche M4P implique un rôle plus

facilitateur qu’acteur (et donc peut-être moins « dépenseur »). Des interventions directes au niveau

des bénéficiaires auraient demandé plus de ressources humaines et donc financières. Il y a aussi lieu

de mentionner l’achat local des équipements (fabriqués par une entreprise à Oujda sur la base des

prototypes développés au niveau de l’Université) au lieu de leur importation. Quel qui en soit et

n’importe son niveau, il y a un reliquat qui nécessite une discussion et décision sur sa bonne

utilisation.

En ce qui concerne des ratios d’efficience autre que le taux de réalisation à ce stade (voire ci-haut),

il est dans la section IV.3.2 qu’une discussion est incluse du ratio ‘gestion/coordination’ par rapport

au budget total. Par rapport au ratio coût-bénéficiaire, il a été jugé peu pertinent d’inclure ceci,

s’agissant d’un projet avec des interventions ayant des bénéficiaires à différents niveaux et dans

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différentes domaines. A cet effet, il est peu utile de calculer le ratio coût total/nombre de coopératives. 7

IV.2.3 Efficacité

Pour rappel : Appréciation de la mesure dans laquelle les objectifs ont été atteints ; résultats

à court terme par rapport aux objectifs et leur utilisation réelle.

Référant à l’aperçu des réalisations par rapport à chacun des résultats attendus (voire Chapitre

III ci-haut), l’appréciation par rapport à l’efficacité met en exergue les résultats principaux du

projet à ce jour. De manière générale, il y a des changements positifs et tangibles, avec

quelques points nécessitant une attention. Il s’agit plus précisément du constat suivant :

Les coopératives, leur gouvernance et leur lien avec les cueilleurs

1. L’évolution du nombre de coopératives accompagnées de 6 coopératives au démarrage du

projet à 20 coopératives à ce jour, avec encore de nouvelles coopératives en vue (à l’attente

de leur contrat de partenariat avec le HCEFLCD dès la campagne 2019) : ceci démontre

une dynamique au niveau des acteurs ciblés, couronnée par la création de deux unions de

coopératives dans le Sud et une en voie de création dans le Nord de l’Oriental. En résumé,

on observe un début de structuration de la filière du côté des coopératives ;

2. L’augmentation importante du nombre d’adhérents, le chiffre ayant quasi triple entre 2016

(1251) et 2018 (3745). Comparé à la situation de base (2014) il y a environ dix fois plus

d’adhérents en 2018. Si en 2014 le ratio des femmes était 21%, leur participation a

graduellement augmenté à 31% en 2018. En ce qui concerne le rôle des femmes dans les

organes de gestion, sa part a marginalement augmenté d’un total de 5 (5%) en 2016 à 13

(8%) en 2018. L’appui à la formation de 7 groupements de femmes au sein de (7)

coopératives autour des activités de valorisation. Il est à noter que la proportion de jeunes

(<35) au niveau des organes de gestion est élevée, à savoir 44% en 2018 comparé à 35%

en 2016 ;

3. L’amélioration au niveau de la gouvernance des coopératives : guidé par la Loi 112/12

(2016), les 20 coopératives ont été accompagnées en vue de leur conformité . Ceci est

acquis pour certains aspects, tels que les statuts, les documents tels que les registres des

membres, les organes de gestion et l’organisation des assemblées générales. A l’avenir il

reste encore des dimensions à renforcer par surtout ODCO, telles que par rapport à la

comptabilité, la constitution du fonds de réserve légale de 10% des excédents nets, les

bases appliquées pour la répartition des excédants annuels et aussi la modalité d’inclusion

ou d’agréer des cueilleurs ;

4. L’impression qu’il y a différentes types de coopératives parmi les 20 coopératives : celles

les plus proches des principes de base d’une coopérative typique et celles ressemblent

davantage à une petite entreprise organisée autour de quelques personnes ; à cet effet, il

semble y avoir une différence entre les coopératives qui sont nouvellement créés et celles

qui plus anciennes (dans le dernier cas les principes d’inclusion et d’intégration sont plus

difficilement à intégrer) ; en outre, la superficie exploitée par coopérative selon les

contrats établis varie substantiellement, allant de 1225 ha à 29265 ha, avec un ratio de

membres de la coopérative par ha exploité parfois bas, parfois haut ; une très grande taille

de la superficie pour des coopératives établies dans le passé a plusieurs implications, parmi

7 Paragraphe ajouté suite à l’observation du représentant du bailleur de fonds que, dans l’ébauche du rapport, il

manquait des ratios d’efficience.

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lesquelles la capacité réelle d’exploitation et la création d’une barrière d’entrée pour de

nouvelles coopératives par des ayant-droit d’une sous-région ;

5. Le rôle clef du cueilleur est évident : nonobstant les opportunités de marché, sans eux il

n’y a pas d’exploitation et ils ont aussi au cœur de la bonne gestion de la ressource.

Néanmoins, a priori quasi tout le monde est cueilleur, mais pas tous les cueilleurs

veulent/peuvent intégrer la coopérative comme membre. Si leur lien avec la coopérative

n’est pas bien défini, cela peut faire l’objet de frictions.

De la matière première à la vente et les retombées

6. L’accroissement du volume de romarin vendu par les coopératives (concomitant à

l’augmentation du nombre de coopératives) par rapport à la situation de référence utilisée

par le projet, à savoir 2014 (2490 T de matière sèche/MS) : le volume est reporté d’avoir

doublé en 2016 (5035 T de MS) et plus que triplé en 2017 (8866 T/MS). En 2018 il y a eu

une légère baisse (6500 T de MS) ce qui a été attribuée à plusieurs facteurs dont la

superficie couverte étant plus réduite (sachant que la collecte se fait selon un système de

rotation, avec des différences substantielles entre les parcelles attribuées et exploitées

successivement), des retards dans les contrats/permis d’accès à la ressource et quelques

coopératives (notamment les plus grandes) n’ayant pas été opérationnelles en 2018 à cause

d’un non-accord entre les parties (HCEFLCD et coopératives) sur les conditions du

contrat ;

7. L’évolution du prix de vente: si le prix de vente des feuilles séchées en 2014 était en

moyenne 4 MAD/kg, il a graduellement évolué à la hausse, à savoir 5,28 MAD/kg en 2016,

6,07 MAD/kg en 2017 et 6,64 MAD/kg en 2018. Le prix de vente varie selon les régions

(tendant à être plus élevé dans le sud, peut-être lié au degré plus avancée de structuration

de la filière). En cas de produit tamisé, ce prix est monté jusqu’à 9 MAD/kg (reflétant une

prime pour la coopérative qui avait commencé à utiliser le tamiseur automatique financé

par le projet) ;

8. L’évolution du prix d’achat aux cueilleurs : la situation de base (2014) étant 2 MAD/kg,

ce prix a connu une évolution positive, allant d’une moyenne de 4,4 MAD/kg (2016), 4,8

MAD/kg (2017) à 5,3 MAD/kg en 2018. Comme dans le cas du prix de vente, le prix

d’achat aux cueilleurs est rapporté d’être un peu plus bas dans le Nord. Pour le pouvoir

du cueilleur dans la chaîne, voire point 4 ci-haut ;

9. Des retombées au niveau local sous forme d’augmentation des revenus au niveau des

cueilleurs et des membres des coopératives grâce à l’évolution du prix (avec une prime en

cas de vente si les feuilles séchées ont fait l’objet de tamisage) : des témoignages

d’adhérents rencontrés lors de la mission d’évaluation avaient un message clair : si ce

n’était pas pour le développement de la filière du romarin, les hommes auraient migré

ailleurs au Maroc pour chercher du travail. S’il n’y pas de doute sur l’augmentation des

revenus, elle peut être quantifiée par le projet par une comparaison entre la situation au

début (diagnostics faits de 13 coopératives, 2016) et la situation de ces mêmes

coopératives à la fin du projet (mars 2019). Aussi l’enquête socio-économique réalisée en

2017 sert comme base pour déterminer plus précisément l’effet de l’exploitation du

romarin et de l’évolution de son prix sur les revenus et situation socio-économique des

ménages (si on revisite l’échantillon d’acteurs couverts par l’enquête de 2017) ;

10. L’évolution du prix n’étant pas purement attribuable à la qualité du produit mais aussi à

la tendance du prix sur le marché international : paradoxalement, il s’est avéré difficile

voire impossible d’obtenir un aperçu clair du tonnage de feuilles séchées exporté

annuellement par le Maroc et du prix obtenu dans les différents segments du marché

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international lors des dernières années. Ceci indique que la facilitation de l’accès à

l’information clef sur la filière et pour de la filière est une dimension que l’approche DSM

n’a pas (encore) pu couvrir et que cela reste à aborder. Après tout, une coordination

efficace entre les différents maillons de la chaîne de valeur suppose des flux transparents

d’information entre les maillons dont le prix. La seule information obtenue de façon ad

hoc est qu’en 2018 une société marocaine semble avoir vendu le romarin séché & tamisé

à $1.3 /kg (environ 12,4 MAD/kg) à un client indien. Il se peut que le prix au niveau des

Etats-Unis (un autre marché important) soit différent (plus élevé) ;

Qualité et valorisation

11. De l’intérêt généré à l’amélioration de la qualité et à l’augmentation de la valeur ajoutée

au niveau local: les différentes formations techniques par rapport au séchage et au

nettoyage (tamisage) et à la valorisation (fabrication de savon etc. et du charbon vert) ont

stimulé les acteurs à s’engager sur ce chemin. Avec la disponibilité d’un local comme

condition (cofinancement), le projet a fourni des équipements et des outils aux

coopératives qui étaient prêtes. Il s’agit des équipements clefs pour générer directement

de la valeur ajoutée, pour servir de démonstration et, ainsi en principe, leur multiplication

pour une utilisation à plus grande échelle. Ceci étant, il est trop tôt pour évaluer

l’utilisation réelle des équipements/outils par les adhérents/cueilleurs (certains mis en

place ; d’autres en voie d’installation). Pour le moment une coopérative a utilisé en 2018

le tamiseur acquis et la plupart est attendue d’être utilisée lors de la campagne de 2019 ;

12. Un début d’accompagnement vers la certification (ONSA et IGP) : outre les conseils par

rapport aux bonnes pratiques pour la plupart des coopératives, l’appui par rapport à la

certification a concerné pour le moment deux coopératives (celles appuyées avant par

USAID/PNUD - qui étaient certifiées bio en ce moment mais ne l’ont pas renouvelé pour

des raisons de manque de demande). Il était prématuré d’engager les autres coopératives

sur le chemin de la certification, tant que les locaux sont inadéquats ;

13. Des initiatives complémentaires importantes pour le développement de la filière dont

l’unité de valorisation/Talsint (un projet commune de 7 million MAD devant servir toutes

les coopératives de la région et engageant différents partenaires, dont la Province de

Figuig, INDH, Conseil Régional-Oriental, Conseil Provincial Figuig, Conseil de

l’Artisanat, ADO ; unité en voie de construction) ;

Accès au crédit

14. L’analyse faite de la situation d’accès au financement (fonds de roulement ;

investissement) et la formation des coopératives autour du développement de plans

d’affaires n’ont pas abouti : la plupart des coopératives reste dépendante des

préfinancements par leurs acheteurs et le partenariat avec le Crédit Agricole (schéma

devant faciliter le paiement des échéances de la redevance au HCEFLCD) n’est pas

opérationnel (attribué au niveau de son coût). Par ailleurs, consciente de l’importance de

son autonomie financière, une des coopératives visitées suit une bonne pratique,

appliquant le principe de réserve (au lieu de distribuer tout simplement les excédents)

servant de fonds de roulement pour la redevance/taxes et le démarrage de la campagne ;

Contrat type (coopérative – acheteur)

15. Le contrat type entre coopérative - acheteurs développé dans le cadre du projet est utilisé

par certains mais pas encore par toutes les coopératives : selon l’atelier sur l’expérience

avec le contrat type validé (décembre 2018), il a été signé par 10 des 17 coopératives,

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mais pour le moment pas contresignés par tous les industriels - qui adoptent des contrats

personnalisés.

Durabilité de la ressource

16. Les entretiens ont indiqué qu’il y a un intérêt des coopératives à s’engager dans des

activités de régénération/plantation. Il y a déjà eu des formations aux bonnes pratiques

par rapport à la cueillette et au rajeunissement de la ressource existante (formations des

formateurs; formations des cibles). Ceci dit, il est trop tôt pour évaluer l’application au-

delà de (i) l’expérimentation (les pépinières pilotes) et (ii) la formation. L’accent semble

mis sur le bouturage. Selon les résultats de la recherche de l’Université partenaire, les

résultats du marcottage sont aussi prometteurs, ce qui aurait une implication sur les voies

à suivre par rapport à la stratégie d’expansion ;

17. Il est trop tôt pour évaluer les résultats des activités encore prévues pour améliorer la

gestion de la ressource dont l’estimation de la biomasse (l’utilisation système SIG;

l’analyse teste par drone).

Cadre réglementaire

18. Le contrat d’exploitation et son annexe (le cahier de charges d’exploitation) nécessite une

discussion plus détaillée à ce point, s’agissant d’une dimension que l’évaluation considère très

importante. Pour rappel, la revue et la modification éventuelle du cahier de charges/des

procédures y afférentes n’étaient initialement par envisagés par la contrepartie.. Ce n’est

qu’après le suivi rapproché des coopératives par le projet qu’il est devenu clair qu’il y avait

des points à améliorer. Ceci est rapporté d’avoir nécessité plusieurs discussions avec les

partenaires nationaux et aussi de données explicatives, recueillies par des études de terrain. Par

rapport aux problèmes/obstacles concernant le système de mise en œuvre du cadre régulateur,

les détails sont importants (ainsi la taille du texte dévoué à ce point dans ce rapport), couvrant

:

(i) Le contrat entre HCEFLCD et la coopérative et du cahier de charges/exploitation

(une annexe du contrat) :il s’agit d’un paramètre important et à clarifier/améliorer de

façon urgente pour qu’il ne freine pas le développement de la filière. En 2017 le projet

a financé un diagnostic détaillé du contrat d’exploitation qui a abouti à des

recommandations pertinentes par l’expert ayant fait ce diagnostic. Ce rapport a servi

comme contribution à un groupe de travail au niveau national (HCEFLCD (DDF/DEF) ;

DREF régionaux ; ONUDI) dans le but d’élaboration une version amendée du cahier de

charge à appliquer au niveau du pays (ainsi dans un esprit d’harmonisation, comme il y

a plusieurs régions concernées par l’exploitation du romarin). Plus récemment aussi

l’expert marketing a fait des propositions par rapport à l’amendement de cahier de

charges. Il est trop tôt pour évaluer les résultats/effets car les amendements sont encore

en cours de préparation (pas finalisés), tout en devant conclure que ce processus

d’amendement piloté par la contrepartie a pris du temps et il semble peu probable que

la nouvelle version peut être appliquée dès le démarrage de la campagne 2019. Des

consultations sur l’ébauche de la nouvelle version du cahier de charges avec les acteurs

censés les appliquer n’ont pas encore eu lieu mais sont prévues.

(ii) Des retards importants dans la signature des contrats : une simple revue des dates de

signature des contrats des 20 coopératives (que ça soit avant 2016 ou après 2016) illustre

ce problème. Dans le cas de non moins de 16 des 20 coopératives le contrat a été signé

dans la période juillet-septembre, impliquant une « perte » d’au moins 2-3 mois

d’exploitation sur une période de campagne limitée à 7 mois, à savoir de début mai à fin

novembre (au moins de façon officielle ; la mission d’évaluation n’est pas en mesure de

juger du degré de collecte non-autorisée si les contrats retardent); en revanche, les

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sociétés cherchant à assurer l’accès à la matière par le système d’adjudication en place

(vente aux enchères) peuvent démarrer dès le 1 mai, (le début de la campagne) comme

cette procédure est achevée à temps ;

(iii) Des retards importants dans l’obtention des permis (requis annuellement, dans le

cadre des contrats, une fois obtenus) ; les évaluateurs n’ont pas les données précises par

rapport à la date d’obtention des permis dans la période 2016-18 ; néanmoins,

l’information de cette situation de retards par rapport (aussi) aux permis ressort des

entretiens avec 6 des 20 coopératives ;

(iv) Le contrat même étant (i) uniquement en français et (ii) même assez complexe en

terme de terminologie (rappelons qu’il s’agit d’une population cible, aussi au niveau des

organes de gestion des coopératives, qui n’est pas toujours francophone et pas très

lettrée) ;

(v) Le manque de rigueur dans le processus allant de la soumission jusqu’à l’approbation

(pas de dates limites précis pour chacune des étapes, notamment pour: le dépôt du

dossier complet par la coopérative ; la délibération au niveau de la commune ; la revue

au niveau de la DREF et la décision au niveau du HCEFLCD, avec une signature requise

au niveau central à Rabat) ;

(vi) Des aberrations par rapport aux redevances : même si le contrat est signé avec du

retard, le paiement couvre toute la campagne (donc le paiement n’est pas en phase avec

la durée réelle de la cueillette) ;

(vii) L’estimation de la quantité de matière verte est exprimée dans un chiffre précis qui

détermine la hauteur de la redevance ; or, les efforts prévus pour mieux estimer ce

tonnage (SIG ; drone) démontrent une reconnaissance que l’estimation est au mieux

approximative – pourtant déterminant la redevance à payer par les coopératives ; le

mécanisme ne prévoit pas une modalité pour éventuellement corriger la redevance en

fonction de l’exploitation réelle ;

(viii) Le prix de la redevance par ha étant variable selon la date de création de la

coopérative/du premier contrat ; le niveau du « prix normal » pour l’accès à la matière

(et comment l’établir) est en voie de discussion au niveau du groupe de travail qui étudie

le cahier de charges. Pour le moment la transparence par rapport à l’établissement du

prix par ha ainsi que l’harmonisation de son application (pour éviter des divergences

entre la redevance entre les coopératives) manquent;

(ix) L’imprévisibilité des conditions du contrat (réduction de la durée et changement du

prix durant la vie du contrat) : cette situation a généré des contestations en 2018

(notamment pour les cas où le contrat de 9 ans – en trois phases – venait à terme). La

clarté avant le démarrage de la campagne sur (i) le prix appliqué pour déterminer la

redevance (devant être a priori le même pour tous) et aussi sur (ii) la base sur laquelle

ce niveau de prix a été établi, aurait pu minimiser ces problèmes de contestation.

19. L’ébauche du cahier de charges amendé : la revue par la mission d’évaluation évoque des

observations, à savoir :

o L’ébauche stipule que « l’attention est portée à l’écoute des intervenants

professionnels » ; comme mentionné ci-haut, une consultation avec les acteurs

concernés n’a pas encore eu lieu mais est prévue ; ;

o Quant aux exigences administratives, il convient de souligner qu’il s’agit plutôt d’un

alourdissement des conditions, notamment en ce qui concerne : la désignation d’un

commissaire au compte – au lieu d’un comptable agrée (sans vérification combien

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de commissaires au compte il peut y en avoir dans la proximité des coopératives…) ;

la condition que la coopérative doit montrer un contrat signé avec une société avec

mention du prix : elle semble basée sur le principe d’assurer que les coopératives

aient les moyens financiers (si pas de réserve légale ou si pas de soutien financier

de la part des banques). Néanmoins, cette condition de contrat semble opposé à

l’objectif que les coopératives soient indépendantes des sociétés et puissent vendre

librement lors/après la campagne ;

o par rapport aux exigences techniques : le document ne précise pas « qui doit faire

quoi » ni dans quelle mesure des techniques modernes seront appliquées (SIG/autre)

pour estimer les quantités attendues d’être cueillies ; par ailleurs, le point par rapport

à la révision de l’estimation, selon besoin, est une amélioration. L’idée de changer

la période de la coupe (mars-juin ; septembre – novembre) correspond a la

recommandation faite par l’étude sur l’exploitation financée dans le cadre du projet ;

il n’est pas précisé quand devra se faire la coupe des vieilles touffes (jugée peu

appropriée si fait en même temps que la période de cueillette et méritant plus de

réflexion). Aussi, l’exigence par rapport au séchage sous-entend un

accompagnement non précisé dans le cahier de charges (à savoir comment

démultiplier les installations de démonstration mises en place par le projet). Il en est

de même quant aux conditions par rapport au « programme d’actions », notamment

en ce qui concerne la plantation (référant aux pépinières de la DREFLCD tandis que

la stratégie envisagée dans le cadre du projet vise plutôt des pépinières gérées par

les coopératives elles-mêmes) ;

o quant à la fixation de prix, il y a lieu de préciser davantage quand le prix sera

fixé/révisé exactement et quand/comment l’information y afférente sera partagée

avec la profession ; en outre, il y a lieu d’examiner plus en détail la dimension ‘coût’

comme cela risque de varier par coopérative selon sa localité et de l’importance

d’avoir un prix harmonisé (à travers le pays). En résumé, l’administration va devoir

calculer un prix qui est « juste » en fonction, entre autres, du prix à l’export et qui

tient compte de l’objectif que l’exploitation du romarin est attendue de contribuer à

l’augmentation du niveau de vie des populations riveraines ;

o comme l’ébauche du cahier de charges ne mentionne pas la question de la taille

maximale de la superficie qui peut être attribuée par coopérative, on présume que

cette question est adressée hors de la discussion sur l’amendement du cahier de

charges.

IV.2.4 Perspectives d’impact

Pour rappel : Il s’agit des effets à ce jour et/ou de la probabilité de résultats à moyen terme

par rapport aux objectifs

Selon le cadre logique du projet son impact est mesuré par le nombre de personnes (membres

de coopératives et cueilleurs) dont (en 2020) les revenus nets ont augmenté 20% (estimé à

l’équivalent de 2,000 MAD additionnels par an, concernant 6000 personnes dont 30% de

femmes). Il y a eu, certes, des augmentations de revenus grâce à l’évolution du prix, à la fois

le prix d’achat aux cueilleurs et le prix de vente aux sociétés (voire aussi IV.2.3).

Dans son analyse finale le projet est en mesure de montrer le degré de cette augmentation

durant la vie du projet, dont la proportion de femmes parmi les bénéficiaires, comparant la

situation à la fin avec celle au démarrage (utilisant notamment les données du diagnostic de

2016 et l’enquête de socio-économique de 2017).

Par rapport à la limitation de la dégradation de la ressource, il n’est pas possible de déterminer

en termes précis quelle a été la contribution du projet. Il y a des effets attendus des formations

sur les bonnes pratiques et des démonstrations de bouturage/plantation dans les 5 ha

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expérimentales, mais ceux-ci ne peuvent pas être mesurés au moment de la fin du projet (lié

au temps nécessaire pour voir les résultats du bouturage).

Il est probable que le projet a un impact durable, surtout si un nombre de facteurs clefs sont

pris en compte, dont :

o le bon fonctionnement du cadre règlementaire (dont la mise en place d’un cahier de

charges amendé qui est précis et équilibré) et de la rigueur au niveau de sa mise en

œuvre ;

o la gouvernance des coopératives et leur fonctionnement suivant les exigences de la

législation en vigueur (notamment par rapport à des aspects clefs comme la réserve

légale, le système de partage des bénéfices, le lien avec les cueilleurs) ;

o l’application d’une stratégie qui facilite le passage de l’étape de démonstration au

niveau d’un groupe restreint de coopératives (p.e., des techniques par rapport à

l’amélioration du séchage et du tamisage, à la régénération des plants et de

bouturage/autre) à une application au-delà de la démonstration ;

o la recherche de marchés (maintenant limité à un oligopole d’acheteurs) dont des

marchés spécifiques pour le romarin sauvage (l’accroissement des plantations de

romarin domestiqué tant à l’extérieur qu’au Maroc étant un risque à moyen/longue

terme pour l’avenir du romarin sauvage), nécessitant ainsi une stratégie de

commercialisation raffinée (dont la poursuite des certifications pour saisir des

opportunités au niveau de ces marchés).

IV.2.5 Pérennité/Perspectives de durabilité

Rappel : la durabilité implique d’apprécier si les avantages générés au cours de l’intervention se

poursuivront à l’issue de sa clôture. En d’autres termes, la durabilité porte sur la probabilité que

l’impact se perpétuera dans le temps.

Les perspectives de durabilité sont prometteuses. Tels que décrits dans l’aperçu des réalisations

(Section III) et dans l’appréciation de l’efficacité sous IV.2.3), en ce qui concerne l’appréciation des

perspectives de durabilité (la pérennité) du projet, nous faisons référence à :

- L’émergence de structures organisées (coopératives) autour de projets concertés, négociés et

contractualisés permettant d’avoir des partenaires responsables à même de devenir des

locomotives du développement local et régional et contribuer dans les faits à la gestion

durable des ressources en romarin ;

- L’engagement de ces coopératives dont leur volonté d’aller de l’avant en termes de

gouvernance (incluant la transparence) ;

- L’implication effective des populations usagères, particulièrement les ayants-droit dans la

valorisation des nappes de romarin, constituant un point positif pour la conservation et la

préservation de la ressource ;

- L’importance donnée par les coopératives à la régénération et au rajeunissement de la

ressource, exprimant leur engagement de faire tout ce qu’il faut pour protéger la ressource

(grâce aux formations en techniques de coupes faites par le projet) qui constitue à leur point

de vue leur unique source de revenus ;

- La création des deux unions de coopératives constituant un gage de pérennité dans la mesure

où cela donnera une dynamique fédératrice au secteur dans sa totalité ;

- une fois opérationnelle, l’unité de valorisation qui est en cours de construction à Talsint

jouera un rôle très important pour rendre la filière du romarin plus compétitive à l’échelle

nationale et même internationale ;

- Les partenaires du projet (notamment l’ADS, l’ODCO et l’observatoire de l’ESS) pouvant

continuer l’appui aux coopératives (sensibilisation et accompagnement de nouvelles

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coopératives, accompagnement et suivi des coopératives existantes en termes de

gouvernance et de gestion, etc.) ;

- Le projet de création d’une plateforme de commercialisation et de promotion des produits

de terroirs par le Conseil Régional (prévu pour 2019) permettant aux coopératives du romarin

de vendre et de valoriser leurs produits dans le futur.

Cependant, malgré ces perspectives prometteuses de durabilité, il nous semble que cette dernière

peut être compromise par les éléments suivants :

- Le HCEFLCD est en train de mettre en place un nouveau cahier de charges pour

l’exploitation du romarin par les coopératives. Ce cahier de charges est censé alléger les

procédures et permettre aux coopératives d’avoir un cadre réglementaire simple et facile à

comprendre. Une condition clef est que le nouveau cahier de charges (qui sera discuté

prochainement avec la profession) sera accepté par ceux concernés ;

- Il y a des conflits entre deux coopératives et le HCEFLCD à cause de l’augmentation des

redevances. L’approche suivie par rapport à cette augmentation n’a pas été acceptée, a créé

une situation de blocage durant l’année 2018 pour certaines et a donné lieu à un conflit

judiciaire entre ces coopératives et la DREF-O. Cette situation crée un sentiment d’insécurité

et de manque de visibilité pour ne pas dire de grande frustration chez les coopératives

concernées et leurs membres ;

- La coopérative peut renforcer ses capacités d’investissement par capitalisation d’une partie

des excédents de l’exercice, après avoir rempli toutes ses obligations. Or on a constaté que

peu de coopératives optent pour la constitution d’une réserve légale de 10 % des excédents

(lorsqu’il y en a) bien que ceci soit le niveau minimum prévu par la loi. Celles-ci optent

plutôt pour la distribution de l’excédent en ristourne aux adhérents – ce qui freine la

performance de la coopérative et son avenir ;

- L’absence de liquidités et d’un fonds de roulement ne laisse aucun choix aux coopératives

que d’accéder à des prêts ou de contracter des compromis de cession (avances/pre-

financement par le client), avec des exploitants qui pourraient être des acheteurs potentiels

de la production à des taux usuraires ou à des prix très faibles. Cette dépendance des

coopératives envers leurs clients (formels/informels), typique des coopératives aussi d’autres

secteurs, avec une incompréhension et une méconnaissance des pratiques de base en gestion

entrepreneuriale, les exposent à l’incapacité de générer les revenus nécessaires à leur

développement et celui de leurs adhérents. Les obligations des coopératives les contraignent

à se tourner vers les intermédiaires pour financer leurs opérations initiales du moment

qu’elles assument des sorties d’argent très importantes avant même de pouvoir commencer

la vente de leurs produits ;

En ce qui concerne la qualité des produits, il est à signaler que malgré les efforts déployés

par le projet en coopération avec le HCEFLCD et ses partenaires pour la valorisation par les

usagers des nappes de romarin et l’amélioration de la qualité des produits mis en vente, cette

dernière constitue encore le maillon faible qu’il convient d’améliorer. A ce stade seulement

quelques coopératives exécutent des opérations de nettoyage et de tamisage au sein de leurs

unités. Néanmoins, cette situation est censée de changer suite à l’acquisition des

équipements pour le séchage (à titre de démonstration) et pour le tamisage (incitée par le

niveau du prix plus élevé en cas de respect de la qualité).

-

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33

IV.3 Appréciation des dimensions transversales

IV.3.1 La stratégie d’intervention (l’approche Market System Development

(MSD)

Comme déjà décrit de façon détaillée dans l’appréciation de la conception en ce qui concerne la

stratégie DSM, il s’agit d’une mise en œuvre partielle de cette vision. Certes, le projet a joué/joue un

rôle facilitateur et différentes structures partenaires y sont engagées, incluant aussi des efforts

complémentaires. L’approche est systémique mais les liens avec le marché dans le sens large étaient

tacitement reportés à la phase suivante (qui ne verra pas le jour). Les efforts ont visé l’amélioration

des liens contractuels avec les acheteurs actuels (avec des résultats mitigés, car la plupart les

acheteurs semblent préférer leurs propres formats). Malgré l’envergure systémique de l’approche,

l’information sur le fonctionnement des maillons autres que celui des coopératives (surtout couvrant

des entreprises engagées dans le conditionnement pour exportation avec peu d’entreprises engagées

dans la transformation à échelle industrielle) reste minime - car prévu pour une phase ultérieure qui

ne verra malheureusement pas le jour.

Utilisant la terminologie de base de l’approche DSM (« fonctions d’appui », « règles » avec au

milieu « le marché (offre et demande) », on observe ainsi ce qui suit :

o le projet a œuvré au niveau de l’organisation de la filière avec un accent sur certaines

fonctions d’appui aux coopératives (la gouvernance ; les capacités techniques ; la

valorisation de la ressource grâce à l’introduction des technologies/techniques améliorés ; la

préservation de la ressource) ;

o des actions directes du genre achat des équipements/outils/accessoires et fourniture de plants

(à titre de démonstration) divergent de la vision du modèle DSM ; néanmoins, si on veut

stimuler que les populations locales avec des revenus bas bénéficient réellement de la

ressource dont ils sont des ayants-droit (au lieu de rester une main d’œuvre pour « juste »

faire la cueillette), un appui direct aux coopératives - au moins celles qui sont créées selon

les règles de base d’un tel effort commun au niveau local- est quasi inévitable si on veut

démontrer des résultats ;

o sur le plan des règles (lois ; régulations ; normes), les coopératives ont été accompagnées

en vue de leur conformité avec la législation en vigueur depuis 2016.. Par rapport à la

certification par rapport aux normes obligatoires (qualité) et optionnelles (IGP), ceci est pour

le moment prématurée pour des coopératives ayant des locaux inachevés (pas encore aux

normes). Pour ce qui est du cadre règlementaire, même si pas accentué dans le document de

projet, le projet a « step by step » attiré l’attention aux obstacles, eu égard à l’importance de

sa lisibilité et de la rigueur dans sa mise en œuvre, car déterminant le bon fonctionnement de

la filière.

IV.3.2 Le pilotage et la gestion du projet

Pilotage

Il y a eu 2 COPIL et 3 COTECH à ce jour. Si leur fréquence était moins que prévu (voire section

II.2.3), on peut dire que les réunions étaient complémentaires et les délibérations ont été documentées

en détail. Néanmoins, on peut regretter qu’il n’y ait pas eu de COPIL depuis mi-2017. S’agissant a

priori de la dernière année du projet - sa phase de sortie, cela aurait permis, selon besoin, la prise de

décision afin de guider la bonne clôture du projet. Le COPIL aurait aussi pu encourager l’accélération

d’une prise de décision par rapport à la mise en œuvre des procédures (contrat entre coopératives et

HCEFLCD et son annexe – le cahier de charges), ceci sur la base des recommandations des études

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réalisées dans le cadre du projet (2017). Il y a lieu de signaler que la décision de revoir le cahier des

charges a été prise suite à l’atelier de validation des études sur la gestion de l’exploitation et sur le

contrat (Décembre 2017) ; néanmoins, le processus de révision – au niveau national - s’est avéré

longue et n’est pas encore achevé (reconnaissant que le projet ne pilote pas ce processus)

Gestion

Les observations sur la coordination du projet sont les suivantes :

o il n’y a pas de doute sur la motivation de l’équipe de coordination/animation (terrain/Siège)

et lors de la mission sur le terrain la mission d’évaluation a pu constater que les relations

avec la contrepartie, les partenaires ainsi que les coopératives étaient/sont très bonnes ;

o l’équipe a préparé les rapports sur l’état d’avancement selon les échéanciers établis,

détaillant les activités réalisées de façon compréhensive ; il s’agit des rapports préparés avant

et présentés lors des réunions du COPIL ainsi que du COTECH ;

o dans le rapportage, le projet a systématiquement indiqué le progrès par rapport aux

indicateurs listés dans le cadre logique du projet ; il aurait été utile d’y inclure (peut-être dès

la conception) une matrice qui explique comment les valeurs/chiffres sont précisément

calculés et qui définit aussi les responsabilités de chacune des institutions engagées dans le

projet par rapport la collecte des données ;cela a été rapporté d’être réalisé et validé lors du

premier atelier sur le MSD, mais au niveau de la mise en œuvre, c’est surtout l’équipe du

projet qui s’est occupé de la collecte des données ;

o Lors des entretiens avec les coopératives il s’est avéré qu’il y avait parfois des écarts assez

importants entre (i) les chiffres émanant du système de suivi du projet et (ii) l’information

fournie par les coopératives elles-mêmes (par exemple concernant le nombre d’adhérents ;

le nombre de membres du bureau ; le nombre de cueilleurs ; le tonnage estimé comme base

pour la redevance ; le montant de la redevance). Sans savoir laquelle des sources

d’information reflète au mieux la réalité, ces divergences soulignent l’importance de vérifier

avant la fin du projet ces chiffres in situ sur la base des registres des coopératives mis en

place ;

o la qualité de certains rapports d’experts est jugée très bonne avec des recommandations

pertinentes (dans certain cas discutées lors d’un atelier au niveau régional ou national);

d’autres rapports sont considérés plutôt sommaires. Par ailleurs, la mission d’évaluation

questionne la courte durée (de type ad hoc) de certaines interventions par rapport à la

problématique à couvrir (la dimension accès au financement) ainsi que la longue durée

d’autres interventions réunissant différentes expertises en un seule expert (gouvernance ;

genre ; qualité ; diagnostic industriel) au lieu du recrutement d’experts par sous-thème ;

o le ratio ‘gestion, suivi et coordination’ (i) dans le budget prévu (41.5%) et (ii) au niveau des

dépenses (ratio de 43.3% selon la situation des dépenses à fin décembre 2018) est considéré

élevé. Ce ratio avoisine typiquement environ 30 % max. L’argument donné que ce ratio est

selon la norme pour ce qui est des projets DSM est difficile à appréhender (pourquoi un

« projet DSM » demanderait une coordination plus intense que tout autre projet d’appui à,

per exemple, le développent de chaînes de valeur?). Par ailleurs, il faut en tenir compte que

les experts chargés de la coordination ont aussi été engagés dans des activités techniques

hors coordination – avec leur apports comptabilisés sous la ligne budgétaire « coordination »

et non les lignes spécifiques par rapport aux produits concernés ;

o l’expérience du système de suivi parallèle par bailleur de fonds (backstopping par expert

DSM) est considérée mitigée dans la mesure où (i) l’expert « backstopper » n’a pas été

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associé à la phase de conception du projet DSM (un autre expert recruté par SDC ayant

participé à la phase de développement du projet) ; (ii) le rôle de l’expert est de conseiller,

avec les décisions journalières par rapport au projet prises par l’agence d’exécution (rendant

son rôle ainsi flou). Ayant été associé à la mise en œuvre du projet, l’expert DSM ne pouvait

pas, selon les règles de base de l’évaluation, conduire l’évaluation du projet. Post facto une

revue à mi parcours par le bailleur de fonds aurait été plus utile qu’un système de suivi

parallèle;

o la concentration de plusieurs activités dans les derniers mois du projet est considérée

regrettable. On cite à cet effet la réalisation dans les derniers mois du projet de

diverses activités telles que le suivi de la formation/comptabilité; la formation in situ

des groupements de femmes sur la fabrication de savon etc. suite aux formations en

groupe; une formation sur un système SIG par rapport à la gestion de la ressource ainsi

qu’un test avec un drone avec le même but (mieux estimer la ressource), la préparation

de guides pratiques (français & arabe) pour les coopératives suite à la formation sur

le bouturage/la régénération. Même si programmé avant, une telle concentration

demande l’attention du projet qui devrait à ce stade se concentrer plutôt sur « la

sortie ».

IV.3.3 Genre

Il s’agit des résultats encourageants dans un contexte plutôt conservateur. La femme rurale est

considérée comme un acteur incontournable et un facteur déterminant dans la protection de la nature

et la valorisation des ressources naturelles. En fait, la femme rurale joue un rôle fondamental dans la

conciliation entre la conservation (par l’allégement de la pression sur la forêt) et le développement

(par la régénération de revenus à travers les activités de valorisation des ressources naturelles).

C’est pour cela que la question du genre est prise au sérieux par le projet Azir O depuis sa conception.

En effet, une analyse genre a été effectuée au début du projet par une experte nationale (2015) qui a

mis l’accent sur les éléments suivants qui constituent autant de défis pour la femme rurale:

- La faible participation des femmes dans les coopératives aussi bien comme membres adhérentes

que comme membres dirigeantes ; son intégration varie d’une coopérative à une autre ;

- Ce sont les hommes qui ont le plus d’accès et de contrôle sur les différentes ressources : terre,

l’eau, les rendements des cultures, les revenus, les équipements agricoles, le bétail…etc. ; les

femmes participent à la culture et à la cueillette des maraichères et des arbres fruitiers mais elles

n’ont aucun accès à la vente et aux revenus qui en résultent ;

- Les femmes par leur statut d’épouses, de mères, de filles et de sœurs peuvent accéder aux

ressources, mais elles n’ont pas le pouvoir décisionnel pour leur contrôle et gestion ;

- Les femmes qui participent à la cueillette du romarin au même pied d’égalité que leurs

semblables - les hommes collecteurs - ne sont pas assez informées sur la filière des PAM (chaine

de valeurs, commercialisation, la valorisation, le modèle de la coopérative, l’adhésion à la

coopérative…etc.) ; par contre elles maitrisent bien leur métier de collecte et sont assez avisées

par rapport aux techniques de cueillette et la préservation des ressources ;

- Conservatisme de la société à l’égard de la participation de la femme à la prise de décision, à la

mobilité spéciale, à son autonomie financière ;

- Influence des stéréotypes genre de la communauté sur la femme et son auto-exclusion et manque

de confiance ;

- Concentration des femmes sur ses rôles peu porteurs de revenus, et réticence des hommes à un

partage équitable ;

- Absence d’infrastructures pouvant aider les femmes à se développer et gagner du temps (sources

d’eau, garderie, centres de jeunes…etc.) ;

- Analphabétisme de la femme et fille rurale et sa difficulté d’accès à la scolarisation surtout

collégiale ;

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- Faible accès de la femme aux ressources à l’information et au financement.

Ces défis et contraintes ont donné l’occasion au projet pour mettre en place des sessions de

sensibilisation et partages avec l’ensemble des coopératives sur les questions de l’égalité hommes-

femmes et sur l’importance de l’implication de la femmes dans tous les maillons de la filière du

romarin. Ainsi, des résultats encourageants commencent à apparaitre en qui concerné notamment les

points suivants (voire aussi section IV.2.3):

- Une nette amélioration du nombre de femmes adhérentes des coopératives passant de 77 en

2014 à 1153 en 2018 soit une évolution de presque 15 fois. Ceci dénote d’une prise de

conscience de l’importance de faire partie des coopératives de la part des femmes rurales, ce

qui va leur permettre de jouir pleinement de leurs droits entant que membres notamment le

droit de vote ;

- Une légère augmentation du nombre des femmes membres des bureaux des coopératives

passant de 3 en 2014 à 13 en 2018. Les membres interrogés des coopératives expliquent ce

manque par le désintéressement de la femme elle-même pour ces activités de responsabilité

qui ne peuvent que surcharger leur quotidien, et ils rajoutent qu’ils restent ouverts à la

demande de toutes femme qui répondent aux conditions ;

- Une augmentation du nombre de femmes cueilleuses passant de 770 en 2014 à 3617 en 2018

avec un pic de 5128 en 2017. Cette évolution montre bien le rôle que la femme en amont de

la filière du romarin à côté de l’homme. Elle participe effectivement à la cueillette malgré

les autres tâches dont elle s’occupe à savoir les tâches du foyer, les tâches agricoles, les

tâches communautaires et les tâches sociales ;

- Les femmes au niveau de cette filière garantissent une large partie du travail en s’occupant

du séchage, du nettoyage, du tri et de l’emballage avant la commercialisation aux

coopératives. Ainsi, les femmes jouent un rôle déterminant dans les maillons cueillette et

conditionnement de la chaîne de valeur du romarin ;

- Il y a un début d’activités de valorisation di romarin (shampoing, savon, etc) à travers sept

groupements de femmes crées au sein des coopératives et qui sont gérés de façon autonome.

Ces groupements ont bénéficié de formations techniques (tamisage, séchage, fabrication du

shampoing et du savon) pour leur permettre d’acquérir les savoir-faire nécessaires à la

valorisation du romarin. Ils ont en plus été équipés par le matériel nécessaire à la valorisation.

Cependant, l’ensemble de ces activités n’a eu lieu que récemment, ce qui pose problème par

rapport à l’évaluation des résultats effectifs et leur durabilité.

IV.3.4 Autres aspects socio-économiques

Selon les données du système de suivi du projet, il y a une bonne proportion de jeunes (<35)

au sein des coopératives. Comme déjà mentionné dans la section IV.2.3, leur part au niveau

des organes de gestion est à la hausse (44% en 2018 versus 35% en 2016).

Par ailleurs, il y a lieu de signaler que l’étude détaillée faite du système d’exploitation en 2017

contient une analyse de la situation socio-économique d’un échantillon d’acteurs au niveau

des coopératives. Celle-ci sert comme situation de base et serait à répéter si on souhaite

démontrer de manière quantitative l’évolution de la situation au sein des ménages depuis 2017.

Une dimension pas encore mentionnée dans les rapports sur l’état d’avancement du projet

concerne l’emploi crée au niveau local suite à l’amélioration des techniques de séchage et de

tamisage. Il s’avère que notamment l’emploi nouveau (et donc des revenus additionnels)

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autour du fonctionnement du tamiseur automatique lors de la campagne n’est pas moindre

(nécessitant plusieurs « shifts » de personnes recrutées pour cette opération).

Aussi l’effet sur une PME (Oujda) engagée dans la fabrication de machines/outillage agricoles

est à mentionner. Suite au développement de prototypes (séchage/tamisage) au niveau d

l’Université, cette entreprise a commencé à fabriquer ces équipements, permettant de les

acheter localement.

IV.3.5 Environnement

Il convient de souligner que l’Effet 2 cible en soi les aspects environnementaux. L’évaluation

n’a ainsi pas d’observations additionnelles sur l’environnement en tant que dimension

transversale.

IV.3.6 Performance des partenaires

Le ‘noyau dur’ des partenaires consiste évidemment des trois parties suivantes : le bailleur de fonds,

le HCEFLCD et l’ONUDI. Outre les observations faites ci-haut par rapport au fonctionnement du

COPIL, on signale par rapport à la performance de ces trois partenaires ce qui suit :

*le bailleur de fonds : (i) il n’y pas eu de retards majeurs par rapport au virement des différentes

tranches du budget alloué; (ii) il y a eu des changements de personnes au niveau du bureau de Rabat

durant la vie du projet, mais ceci ne semble pas avoir affecté le déroulement du projet ; (iii) il a été

flexible dans l’approbation des prolongations du projet à ce jour – sans incidence budgétaire ; (iv)

l’efficacité de l’approche « backstopper » est considérée mitigée et une revue à mi-parcours

indépendante par le bailleur aurait été plus essentielle pour le déroulement du projet ; (v) pour des

raisons hors projet il n’y aura pas la deuxième phase initialement prévu; (vi) la décision que le projet

doit être absolument clôturé fin mars 2019 – même si la clôture des projets/SDC doit se faire avant

2020 - est véritablement regrettée et la mission d’évaluation a formulé une recommandation y

afférente ;

*le HCEFLCD : (i) il est au cœur de l’appui à la filière et aussi (ii) de la « co-coordination » du projet

(l’équipe du projet ayant son bureau au sein de la DREF-O et travaillant en étroite collaboration avec

les cadres de cette dernière ainsi qu’avec la contrepartie au sein du HCEFLDC/Rabat (DDF et Point

Focal au sein de cette Direction) ; (iii) selon la liste des contributions des partenaires au projet, celle

émanant du HCEFLCD s’élève à 7.5 million MAD ; (iv) la contrepartie pilote le processus de la

revue de cahier de charges au niveau national, y associant le coordinateur national (; (v) le constat

fait par la mission

d’évaluation par rapport à la mise en œuvre des procédures est attendu de stimuler une décision par

rapport à la nécessité de plus de rigueur dans ce processus ;

*l’ONUDI : (i) dans l’ensemble l’agence d’exécution a été méticuleuse dans la conception et la mise

en œuvre du projet dont la durée était par contre sous-estimée ; (ii) idéalement certaines activités

auraient dû/pu être initiées plus tôt dans la phase de mise en œuvre (au moins pour les coopératives

déjà existantes en 2016/17), évitant une concentration d’activités vers la fin, à savoir à un moment

où l’accent devrait être mis notamment sur la décision « qui va prendre la relève de quoi et

comment », (iii) des tensions concernant le retard dans la signature des contrats des coopératives ont

fait retarder certaines activités de formation etc. organisées par le projet– nécessitant aussi la

participation et/ou validation de la contrepartie ;

Notons également le rôle joué par les autres partenaires du projet (i) au niveau du pilotage et (ii) sous

forme de leurs contributions complémentaires. Il ne s’agit pas seulement des partenaires

institutionnels déjà mentionnés dans le document de projet, à savoir ADS, ADO, ODCO et les

institutions de recherche (impliquant l’UMP en particulier). Cette liste incluait aussi le Crédit

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Agricole, avec le HCEFLCD a signé une convention depuis 2014 (qui malheureusement n’est pas

encore fonctionnel pour les coopératives engagées dans la filière romarin), D’autres partenaires actifs

à citer par rapport au développement de la filière romarin dans la Région de l’Oriental sont le Conseil

Régional, DRA/ONSSA, INDH, la Province de Figuig, ainsi que le Conseil Provincial de Figuig et

le Conseil de l’Artisanat. Plus récemment s’y est ajouté aussi l’Observatoire Régional et la Maison

de l’Economie Sociale et Solidaire de la Région de l’Oriental (ORMESSO).

Ces institutions publiques sont toutes d’une grande importance pour la période après-projet. Quant à

la représentation des acteurs du secteur privé (dont coopératif), les associations des PAM ont été

régulièrement invitées aux COPIL et COTECH mais n’ont pas participé. Néanmoins, ces structures

(dont les deux unions de coopératives nouvellement créées à Talsint) sont attendues de travailler

étroitement avec les structures publiques pour, ensembles, travailler vers l’accélération du

développement durable et inclusif de la filière de romarin dans la Région de l’Oriental (et aussi dans

les autres régions d’exploitation de la même ressource.

IV.4 Notation globale

L’appréciation de l’évaluation des différentes dimensions du projet aboutit à la notation présentée

dans le tableau ci-dessous :

Critères d’évaluation/thèmes Notation

Conception du projet Satisfaisant (S)

Performance

*Pertinence et appropriation S

*Efficience Modérément Satisfaisant (MS)

*Efficacité S

*Impact actuel/probable S

*Probabilité de pérennité S

Dimensions transversales

*Stratégie DSM MS

*Pilotage et gestion S

*Genre S

*Autres aspects socio-économiques S

*Environnement S

*Performance des partenaires S

Evaluation globale S

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V. Conclusions AZIR-O est un projet important qui

• est intervenu à un moment clef, facilitant un début de structuration de la filière du

romarin dans sa phase de décollage/d’accroissement ;

• a joué un rôle catalyseur pour mobiliser à la fois les acteurs de la filière et des

partenaires institutionnels autour des actions communes ;

• a contribué à la mise en œuvre de la Stratégie PAM ;

• a accompagné les acteurs dans leur processus d’organisation pour avoir accès à la

ressource, commencer à la valoriser et la protéger ;

• a permis des résultats tangibles (changements positifs) au niveau des populations

concernées ;

• est apprécié par les bénéficiaires directs (à la fois son rôle et ses activités) ;

• a mis en exergue certains dysfonctionnements dans le domaine régulateur ;

• a sensibilisé les populations de la nécessité et aux méthodes de préservation et de rajeunissement de la ressource.

Le projet n’est pas un projet « modèle » par rapport à la stratégie d’intervention DSM, car

limité notamment à l’organisation des acteurs, notamment les coopératives, et au

renforcement de l’offre et de sa qualité, n’ayant que sommairement pu toucher dans cette

première phase au renforcement des liens avec le marché. Cet aspect était laissé pour une

phase ultérieure qui ne sera pas financé par le bailleur de fonds pour des raisons hors projet.

Il s’arrête à un moment plutôt étonnant, à un mois du début de la campagne 2019, sachant

qu’il reste du travail à faire et qu’il reste même un reliquat de fonds assez important. Car il y

a des défis : d’abord, les coopératives doivent se développer sur une base saine sur le plan de

la gouvernance/gestion. Cet aspect mérite plus d’attention encore, même devant rappeler dans

certains cas, quel est le but et quels sont les principes de base d’une coopérative (pour rappel,

il y a différents types de coopératives parmi les 20 soutenues dans le cadre du projet). En plus,

il reste des obstacles règlementaires qui doivent être examinés en détail, pour que la ‘chaîne’

- allant de la demande d’un contrat d’accès à la matière, son cheminement à travers les

différents maillons décisionnels à son approbation finale - se fasse dans les meilleurs

conditions, de façon lisible, équitable et rigide (dans le sens d’être guidé par des dates cibles

bien déterminées, connues dans la filière et respectées par tous).

Au moment de l’évaluation il n’y avait pas encore de clarté sur la stratégie de sortie : qui va

précisément assurer le suivi des coopératives dont leur gouvernance, l’utilisation des

équipements fournis (dont certains très récemment), et qui va assurer la suite de la formation

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« préservation » (rajeunissement/multiplication/plantation) en vue de la vulgarisation des

efforts expérimentales à titre de démonstration à une échelle plus importante?

VI. Recommandations 8

Le message principal de l’évaluation est très simple : il faut bien quitter !!!

Ceci se traduit à travers les sept (7) recommandations suivantes nécessitant des décisions à

court terme:

Au bailleur de fonds (SDC)

1. Etre flexible par rapport à la date de clôture du projet : il est vrai que le projet a déjà été prolongé

au-delà de sa durée initiale – par ailleurs considérée ambitieuse - mais clôturer le projet (qui a un

reliquat budgétaire assez important) juste à un mois avant le début de la campagne n’est pas

judicieux ; il est proposé de prolonger le projet jusqu’à fin novembre 2019 max. sans incidence

budgétaire.

A la contrepartie (HCEFLCD)

2. Etudier les facteurs qui expliquent les retards dans le processus de mise en œuvre du cadre

régulateur (contrats multi-annuels/permis annuels) et prendre les mesures pour renforcer la

rigueur à cet effet, allant de la soumission par les coopératives jusqu’à la signature des contrats

d’accès à la matière. Idéalement la fluidité du processus est assurée dès la campagne 2019,

avec des dates limites très précis et fermes pour chacune des étapes, notamment concernant le

dépôt du dossier complet par la coopérative ; la délibération au niveau de la commune ; la

revue au niveau de la DREF et la décision au niveau du HCEFLCD, avec une signature requise

au niveau central à Rabat) ;

3. Engager une discussion avec la profession par rapport à l’ébauche du cahier de charges

amendé (une annexe du contrat) pour que les conditions, une fois décidées, soient claires,

raisonnables, acceptables et réalisables (nécessitant un consensus public-privé, à savoir entre

le régulateur et les coopératives).

A l’ONUDI

Pourvu que le bailleur de fonds réponde positivement à la recommandation de la mission

d’évaluation, il s’agit de:

8 Dans ses observations, le représentant du bailleur de fonds a mentionné que la mission d’évaluation n’a pas

élaboré sur des dimensions suivantes de la durabilité du projet, telles que la recherche d ’autres partenaires et des

contrats avec le secteur privé. Selon les évaluateurs la recherche d’autres partenaires n’est pas véritablement un

signe de durabilité. Par rapport aux contrats avec les entreprises acheteurs, l ’analyse couvre cet aspect sous

différents angles (adoption partielle des contrats modèles à ce jour ; préfinancements par les entreprises affectant

l’indépendance des coopératives par rapport aux acheteurs). Par ailleurs, l ’ambition des coopératives est d’aller

au-delà de cette situation (avec aussi plus de valeur ajoutée au niveau des coopératives).

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6. Définir et préciser avec les partenaires institutionnels (i) qui va assurer quel suivi après la fin du

projet et (ii) comment assurer la durabilité des réalisations et l’expansion des expériences au-delà des

tests/cas de démonstrations) ;

7. Poursuivre l’accompagnement des coopératives lors de la campagne 2019 toujours travaillant de

pair avec les structures partenaires engagées dans le suivi (voire recommandation 4) ;

6. Jouer un rôle facilitateur entre l’administration et les coopératives par rapport à la discussion sur

la mise en place du nouveau cahier de charges ;

7. Vérifier (sur la base des registres) et consolider l’information sur chacune des coopératives

appuyées par le projet sous forme d’une fiche par coopérative (comparaison entre situation au début

du projet et situation actuelle) et partager ce bilan à la fin du projet avec (i) coopératives et (ii)

partenaires concernés dans l’après projet

VII. Enseignements

Les enseignements principaux tirés du projet AZIR-O sont :

1. Si un projet consiste en plusieurs phases consécutives, les fonds pour les phases ultérieures

doivent à priori être réservés dès la première phase pour éviter des arrêts à mi-chemin.

2. L’application d’une approche qui se veut systémique doit intégrer toutes les dimensions

considérés clefs pour aboutir aux résultats attendus.

3. Toute activité de type démonstration/pilote (incluant la formation y afférente) doit être

accompagnée d’une stratégie d’expansion qui définit comment précisément engager dans

l’expansion de celle-ci (par qui ; comment ; avec quels moyens et avec quelles mesures

incitatives), si les résultats sont probants.

4. L’ancrage d’un projet dans une structure de contrepartie est important pour la probabilité de

pérennité, sous-entendu que les activités du projet soient mises en œuvre en étroite

collaboration avec les cadres de la structure de contrepartie.

5. L’appui aux coopératives dans le renforcement de leur gouvernance et leur capacité de

gestion nécessite une période suffisamment adéquate.

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Annexes

Annexe A : Termes de référence de la mission

Synthèse

des Termes de Référence de l’Évaluation Finale du projet Azir-O

UNIDO Project ID: 140303

1 Objectifs de l’évaluation

L'Evaluation Finale (EF) couvrira toute la durée du projet depuis sa date de démarrage jusqu'à la date de

l'évaluation. Elle évaluera la performance du projet par rapport aux critères d'évaluation: pertinence,

efficacité, efficience, durabilité et impact.

L’EF a également pour objectif de tirer des enseignements et de formuler des recommandations à l’ONUDI,

au gouvernement, à la Coopération Suisse et aux parties prenantes et partenaires du projet susceptibles

d’améliorer l’identification, la sélection, la conception et la mise en œuvre de projets similaires dans le pays.

Le rapport d'EF devrait inclure des exemples de bonnes pratiques pour d'autres projets dans le domaine

d'intervention, le pays ou la région.

L’EF devrait fournir une analyse de la réalisation de l'objectif du projet et des produits et résultats

correspondants. À travers ses analyses, l’équipe d’évaluation devrait permettre au gouvernement, aux

parties prenantes, à l’ONUDI, à la coopération Suisse et aux autres partenaires de vérifier les perspectives

d’impact et de durabilité du projet, en analysant la réalisation des objectifs globaux, les résultats / activités

du projet et les résultats / impacts basés sur des indicateurs. L'évaluation doit inclure une analyse et

évaluation de la pertinence des objectifs et d'autres éléments liés à la conception du projet en fonction des

paramètres d'évaluation du projet définis ci-dessous.

L’évaluation a les trois objectifs suivants :

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- sur la base du cadre logique original (ou de toute version officiellement mise à jour), évaluer la

performance du projet en termes de pertinence, efficacité, efficience, durabilité et progrès vers

l'impact ;

- identifier les principaux enseignements à apporter à la conception et à la mise en œuvre des

projets à venir;

- Élaborer une série de conclusions, d’enseignements et de recommandations pour améliorer la

conception des nouveaux projets et la mise en œuvre des projets en cours par l’ONUDI.

Aussi, l’évaluation se focalisera aussi sur l’application de l’approche MSD/M4P pendant la définition, la mise

en œuvre et le monitoring du projet.

2 Méthodologie de l’évaluation

L’EF sera menées conformément à la Politique d’évaluation de l’ONUDI9, aux normes et standards

d’évaluation de l’UNEG ainsi qu’aux lignes directrices de l’ONUDI pour les projets de coopération technique

et le cycle de projets10.

L'évaluation sera réalisée en tant qu'évaluation finale utilisant une approche participative dans laquelle

toutes les principales parties associées au projet seront informées et consultées tout au long de l'évaluation.

Le responsable de l’évaluation finale au niveau de l’ONUDI est le chef de projet (budget inférieur à 2 Millions

d’Euros).

Conformément à ses objectifs, l’évaluation comportera trois composantes principales :

1. Le premier volet est axé sur une évaluation globale de la performance du projet ;

2. Le second met l'accent sur les enseignements tirés des pratiques ayant donné de bons résultats ou

ayant échoué en matière de conception et de mise en œuvre du projet ;

3. Le troisième apportera une analyse de l’application de l’approche MSD/M4P dans le

développement, la mise en œuvre et le monitoring du projet. Cette partie se basera sur le travail et

les rapports du « backstopping » financé par la coopération Suisse du démarrage du projet à la

tenue du dernier comité de pilotage.

L'évaluation veillera à trianguler les données et informations collectées avant de procéder à son évaluation.

Ceci est essentiel pour garantir une évaluation crédible et fondée sur des preuves, avec des bases analytiques

solides.

Les enseignements tirés de cette analyse seront utiles pour alimenter la conception de futurs projets afin que

l'équipe de gestion puisse les gérer efficacement en fonction des résultats.

2.1 Méthodes de collecte de données

L'EF utilisera différentes méthodes pour s'assurer que la collecte et l'analyse des données fournissent des

informations qualitatives et quantitatives fondées sur des preuves, basées sur diverses sources: études

documentaires et analyse documentaire, analyses statistiques, entretiens individuels, réunions / discussions

de groupe, enquêtes et observation directe. Cette approche permettra non seulement à l’évaluation

9 UNIDO. (2015). Director General’s Bulletin: Evaluation Policy (UNIDO/DGB/(M).98/Rev.1)

10 UNIDO. (2006). Director-General’s Administrative Instruction No. 17/Rev.1: Guidelines for the Technical Cooperation

Programme and Project Cycle (DGAI.17/Rev.1, 24 August 2006)

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d’évaluer la causalité par des moyens quantitatifs mais aussi de fournir des raisons pour lesquelles certains

résultats ont été obtenus ou non et de trianguler les informations pour une plus grande fiabilité des résultats.

Ci-après les principaux instruments de collecte de données:

a) Analyse documentaire des documents liés au projet, notamment: • Le document de projet initial, les rapports de suivi (tels que les rapports d'avancement et

financiers), le rapport d'évaluation à mi-parcours, les rapports de mission, les rapports de fin de contrat et la correspondance pertinente ;

• PV des réunions des comités du projet ;

b) Des consultations avec les parties prenantes seront menées à travers des entretiens structurés et semi-structurés et des discussions de groupe. Les principales parties prenantes à interroger sont les suivantes: • le département de l’ONUDI et le personnel impliqué dans le projet et • les représentants du bailleur de fonds et des contreparties nationales.

c) Visite de terrain au Maroc. Observation sur site des résultats obtenus par le projet, y compris des entretiens avec:

• les bénéficiaires du projet • la contrepartie principale du projet (HCEFLCD) • les autres départements impliqués dans les activités techniques du projet et la mobilisation des

bénéficiaires (une liste complète sera fournie aux évaluateurs par l’équipe du projet) • les experts locaux • les membres de la direction du projet (présents et précédents) • le bureau de la coopération suisse à Rabat.

2.2 Questions à examiner

L'équipe d'évaluation élaborera des lignes directrices pour les entretiens. Les entretiens sur le terrain peuvent prendre la forme de discussions de groupe ou de consultations individuelles.

Les principales questions d'évaluation sont les suivantes:

a) Quels sont les principaux facteurs et obstacles à la réalisation des objectifs à long terme? Dans

quelle mesure le projet a-t-il permis de mettre en place les conditions susceptibles de répondre

aux problèmes, de surmonter les obstacles et de contribuer aux objectifs à long terme?

b) Le projet a-t-il bien fonctionné? Le projet a-t-il fait les bons choix? Le projet a-t-il bien fait les

choses, avec un bon rapport qualité / prix?

c) Quels ont été les principaux résultats du projet (produits, résultats et impact)? Dans quelle mesure

les résultats attendus ont-ils été atteints ou sont-ils susceptibles d'être atteints? Dans quelle

mesure les résultats obtenus se maintiendront-ils après l'achèvement du projet?

d) Quelles leçons peut-on tirer des pratiques réussies ou n’ayant pas atteints les résultats attendus

pour concevoir, mettre en œuvre et gérer de nouveaux projet?

e) L’approche préconisée a-t-elle été suivi pendant la mise en œuvre du projet ? Quels axes auraient

pu être mieux expérimentés ?

L'évaluation évaluera la probabilité de durabilité des résultats du projet après son achèvement. L'évaluation

identifiera les principaux risques (par exemple en termes de risques financiers, sociopolitiques, institutionnels

et environnementaux) et expliquera comment ces risques peuvent affecter la poursuite des résultats après

la fin du projet.

Un questionnaire détaillé sera préparé par les évaluateurs dans la phase préliminaire.

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Le tableau ci-dessous présente les principaux critères d'évaluation à évaluer par l'évaluation (Des exemples

de questions par critère d’évaluation sont en annexe1 de ce document) :

Critères pour l’évaluation du projet

Index Critères d’évaluation Evaluation obligatoire

A Progrès vers l’impact du projet Oui

B Conception du projet Oui

1 Conception générale Oui

2 Cadre logique Oui

C Performance du projet Oui

1 Pertinence Oui

2 Efficience Oui

3 Efficacité Oui

4 Durabilité des résultats Oui

D Critères transversaux

1 Genre Oui

2 Environnement et aspects socio-économiques Oui

2 S&E: (avec un focus sur le Monitoring)

Développement du système de S&E Mise en œuvre du système de S&E

Oui

3 Gestion axée sur les résultats (GAR) Oui

E Performance des partenaires

1 ONUDI Oui

2 Contreparties nationales Oui

3 Bailleur de fonds Oui

F Evaluation globale Oui

3 Calendrier de mise en œuvre de l’évaluation

Les dates arrêtées pour l’évaluation finale du projet sont : fin janvier – début mars 2019.

L’atelier de clôture du projet est fixé pour le 14 mars 2019 et les résultats de la mission d’évaluation devront

être disponibles avant cette date.

La mission d'évaluation sur le terrain est prévue pour février 2019 (début février).

Le projet de rapport d'évaluation sera soumis 2 semaines après la fin de la mission sur le terrain.

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Le rapport d'évaluation finale sera soumis 2 semaines après la réception des commentaires de la part de

l’ONUDI et de la SDC.

Annexe : Exemples de questions pour l’évaluation

No. Critères d’évaluation

A Progrès vers l’impact du projet

1 Probabilité de contribuer à l'impact attendu Effets à long terme, positifs et négatifs, primaires et secondaires, produits par une

intervention de développement, directement ou indirectement, intentionnellement ou non, y compris la réorientation des trajectoires du processus de transformation et la mise en place des conditions de changement de trajectoire.

Replicabilité: dans quelle mesure les résultats spécifiques du projet (par exemple, méthodologie, technologie, leçons, etc.) sont reproduits ou intégrés

Intégration: dans quelle mesure l’information, les leçons ou les résultats spécifiques du projet sont-ils intégrés dans des mandats et des initiatives plus larges tels que les lois, les politiques, les réglementations et les projets?

Expansion: Dans quelle mesure les initiatives et les résultats du projet sont-ils mis en œuvre à une plus grande échelle géographique?

Quelle amélioration le projet a-t-il apporté aux bénéficiaires? Quel est le changement attribuable au projet? Dans quelle mesure Quels sont les effets sociaux, économiques, environnementaux et autres, à court, moyen ou

long terme, au niveau micro ou macro? Quels sont les effets prévus ou involontaires, positifs ou négatifs? Les trois dimensions d'impact de l'ONUDI sont: Protection de l'environnement: dans quelle mesure le projet contribue aux changements

environnementaux. Performance économique: Dans quelle mesure le projet contribue-t-il aux changements de

performance économique (par exemple, finances, revenus, économies de coûts, dépenses) des individus, des groupes et des entités?

Inclusion sociale: Dans quelle mesure le projet contribue-t-il aux changements de capacités et de capacités des individus, des groupes et des entités de la société, tels que l'emploi, l'éducation et la formation?

B Conception du projet

1 Conception générale La conception du projet était-elle adéquate pour résoudre les problèmes actuels? Le projet est-il compatible avec les priorités du pays, le plan de travail de la contrepartie

nationale principale? Répond-il aux besoins du groupe cible? Est-ce compatible avec la promotion d’un développement industriel inclusif et durable de l'ONUDI? Reflète-t-il adéquatement les enseignements tirés des projets antérieurs? Est-ce conforme aux priorités et aux politiques du donateur?

L'approche de projet appliquée est-elle idoine et appropriée? La conception est-elle techniquement réalisable et adaptée aux meilleures pratiques? L’ONUDI dispose-t-elle d’une expertise et d’une expérience techniques internes pour ce type d’intervention?

Dans quelle mesure la conception du projet (en termes de financement, d'arrangement institutionnel, d'arrangements de mise en œuvre, etc.), telle que prévue dans le document de projet, est-elle toujours valable et pertinente?

Le document de projet comprend-il un plan de S&E? Le plan de suivi et d'évaluation précise-t-il qui, qui et comment le suivi, l'examen, les évaluations et la collecte de données sera effectuée? Y-a-t-il un budget pour chaque exercice? Le budget de S&E est-il correctement alloué et cohérent avec le cadre logique (en particulier les indicateurs et les sources de vérification)?

Y a-t-il eu des changements dans la conception du projet et / ou des résultats attendus après le début de la mise en œuvre.

2 Cadre logique Résultats attendus: La chaîne de résultats attendue (impact, résultats et produits) est-elle

claire et logique? L'impact décrit-il un avantage à long terme souhaité? Les résultats décrivent-

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No. Critères d’évaluation

ils un changement de comportement / performance ou de performance du système / institutionnel? Les résultats décrivent-ils les résultats attendus ? Les résultats attendus sont-ils réalistes, mesurables et pas une reformulation ou un résumé des résultats de niveau inférieur? Est-ce que les produits plus les hypothèses mènent aux résultats, les résultats et les hypothèses entraînent-ils un impact? Tous les résultats peuvent-ils être fournis par le projet, des résultats sont-ils en dehors du contrôle de l'ONUDI mais sont-ils sous son influence?

Indicateurs: Les indicateurs décrivent-ils et spécifient-ils les résultats escomptés (impact, résultats et produits) en termes de quantité, de qualité et de temps? Les indicateurs changent-ils à chaque niveau de résultats et indépendamment des indicateurs aux niveaux supérieur et inférieur? Les indicateurs ne réitèrent-ils pas les résultats attendus et ne les causent pas? Les indicateurs sont-ils nécessaires et suffisants et fournissent-ils suffisamment de triangulation (recoupement)? Y-a-t-il des indicateurs ventilés par sexe, le cas échéant?

Sources de vérification: les sources de vérification / de données sont-elles en mesure de vérifier l'état des indicateurs, sont-elles rentables et fiables? Les sources de vérification / données sont-elles en mesure de vérifier l’état des résultats et des indicateurs de résultats avant la fin du projet?

C Performance du projet

1 Pertinence Comment le projet répond-il aux besoins urgents du groupe cible? Dans quelle mesure le projet est-il aligné sur les priorités de développement du pays (stratégie

nationale de réduction de la pauvreté, stratégie de développement du secteur)? Comment le projet reflète-t-il les politiques et les priorités des donateurs? Le projet est-il une solution techniquement adéquate au problème de développement?

Élimine-t-il la cause du problème? Dans quelle mesure le projet correspond-il aux avantages comparatifs de l'ONUDI? Les objectifs initiaux du projet (résultats attendus) sont-ils toujours valables et pertinents pour

les groupes cibles? Sinon, ont-ils été révisés? Les objectifs révisés sont-ils toujours valables dans le contexte actuel?

2 Efficacité Quels sont les principaux résultats du projet? Quels ont été les résultats quantifiables du

projet? Dans quelle mesure le projet a-t-il atteint ses objectifs (produits et résultats), par rapport aux

objectifs initiaux / révisés? Quelles sont les raisons de la réalisation / non-réalisation des objectifs du projet? Quelle est la qualité des résultats? Comment les acteurs les perçoivent-ils? Quel est le retour

des bénéficiaires et des parties prenantes sur l’efficacité du projet? Dans quelle mesure le progrès identifié résulte-t-il du projet plutôt que de facteurs externes? Que peut-on faire pour rendre le projet plus efficace? Les bons groupes cibles ont-ils été atteints?

3 Efficience Dans quelle mesure les ressources / intrants du projet (concernant le financement, l'expertise,

le temps, etc.) sont-ils économiquement utilisés pour produire des résultats? Dans quelle mesure les résultats attendus ont-ils été atteints dans les limites du budget initial?

Si non, veuillez expliquer pourquoi. Les résultats sont-ils atteints à un coût acceptable? Des approches alternatives permettraient-

elles d'obtenir les mêmes résultats à moindre coût? Quelles mesures ont été prises lors de la planification et de la mise en œuvre pour garantir

l'utilisation efficace des ressources? Les dépenses du projet étaient-elles conformes aux budgets?

Dans quelle mesure le cofinancement attendu s'est-il concrétisé, en espèces ou en nature, sous forme de dons ou de prêts? Le cofinancement a-t-il été administré par la direction du projet ou par une autre organisation? Est-ce que la diminution du cofinancement ou de la matérialisation d'un cofinancement plus important que prévu a affecté les résultats du projet?

Pourrait-on avoir plus avec les mêmes ressources? La même chose aurait-elle pu être réalisée avec moins de ressources?

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No. Critères d’évaluation

À quel moment le projet a-t-il produit des résultats? Commenter le retard ou l'accélération de la période de mise en œuvre du projet.

Dans quelle mesure les activités du projet étaient-elles conformes au calendrier d'activités défini par l'équipe de projet et aux plans de travail annuels?

Les contributions du donateur, de l'ONUDI et du gouvernement ont-elles été fournies comme prévu et étaient-elles suffisantes pour répondre aux besoins?

4 Durabilité des résultats Les résultats du projet seront-ils maintenus après la fin du financement par les donateurs? Le projet a-t-il une stratégie de sortie? Risques financiers: Quelle est la probabilité que les ressources financières et économiques ne soient pas

disponibles une fois le projet terminé? Risques sociopolitiques: Y a-t-il des risques sociaux ou politiques susceptibles de compromettre la durabilité des

résultats du projet? Quel est le risque que le niveau d'appropriation par les parties prenantes (y compris la

propriété par les gouvernements et d'autres parties prenantes clés) soit insuffisant pour que les résultats / avantages du projet soient durables?

Les différentes parties prenantes voient-elles que l'intérêt du projet continue à se faire sentir? La sensibilisation des bénéficiaires et des parties prenantes est-elle suffisante pour soutenir

les objectifs à long terme du projet? Cadre institutionnel et risques de gouvernance: Les cadres juridiques, les politiques et les structures et processus de gouvernance dans

lesquels le projet fonctionne présentent-ils des risques susceptibles de compromettre la durabilité des avantages du projet?

Les systèmes requis pour la responsabilité et la transparence et le savoir-faire technique requis sont-ils en place?

Risques environnementaux: Y a-t-il des risques environnementaux susceptibles de compromettre la durabilité des résultats

du projet? Existe-t-il des résultats de projet ou des résultats de niveau supérieur susceptibles d’avoir des

incidences négatives sur l’environnement, ce qui pourrait affecter la durabilité des résultats du projet?

D Critères transversaux

1 Genre La conception du projet a-t-elle pris en compte de manière adéquate les dimensions de genre

dans ses interventions? Le marqueur de genre a-t-il été attribué correctement à l'entrée? Une analyse de genre a-t-elle été incluse dans une étude de base ou une évaluation des

besoins (le cas échéant)? Y avait-il des indicateurs de projet liés au genre? Des groupes, associations ou focus groupes sur le genre sont-ils consultés / inclus dans le

projet? Dans quelle mesure la composition de l'équipe de gestion du projet, du comité directeur, des

experts et des consultants et des bénéficiaires était-elle équilibrée? Les résultats affectent-ils différemment les femmes et les hommes? Si oui, pourquoi et

comment? Comment les résultats sont-ils susceptibles d'affecter les relations entre les sexes (par exemple, division du travail, autorité décisionnelle)?

Dans quelle mesure les avantages socioéconomiques fournis par le projet aux niveaux national et local, y compris la prise en compte des dimensions sexo-spécifiques?

2 Environnement et aspects socio-economiques

3 S&E: (focus sur le monitoring) Définition du S&E o Le plan de suivi et évaluation inclus dans le document de projet était-il pratique et suffisant? o A-t-il prévu des données de base et spécifié des objectifs clairs et des indicateurs appropriés

pour suivre les résultats environnementaux, de genre et socioéconomiques?

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No. Critères d’évaluation

o A-t-il prévu une approche méthodologique appropriée en matière de S & E? spécifier l'organisation pratique et la logistique des activités de S & E, y compris le calendrier et les responsabilités pour la collecte des données;

o Y a-t-il eu un budget adéquat pour les activités de S & E? Mise en œuvre du système de S&E o Comment les informations du système de S & E ont-elles été utilisées pendant la mise en

œuvre du projet? Un système de S & E a-t-il été mis en place et a-t-il facilité le suivi en temps opportun des progrès accomplis vers les résultats du projet en collectant continuellement des informations sur des indicateurs sélectionnés tout au long de la période de mise en œuvre du projet? L’équipe et le responsable du projet ont-ils pris des décisions et pris des mesures correctives sur la base d’une analyse du système de S & E et sur la base des résultats obtenus?

o Les rapports annuels / d'avancement du projet sont-ils complets et exacts? o Les informations fournies par le système de S & E ont-elles été utilisées pour améliorer les

performances et s’adapter à l’évolution des besoins? Des informations sur la performance du projet et la réalisation des résultats ont-elles été présentées au Comité de pilotage du projet pour prendre des décisions et prendre des mesures correctives? L'équipe du projet, les responsables et le PSC demandent-ils régulièrement des informations sur les performances et les résultats?

o Le suivi et l’autoévaluation sont-ils effectués de manière efficace, sur la base d’indicateurs de résultats, d’effets et d’impact sur le cadre logique? Le suivi de la performance et les examens sont-ils effectués régulièrement?

o Les ressources pour le S & E étaient-elles suffisantes? o Comment le cadre logique a-t-il été utilisé à des fins de suivi et d'évaluation (élaboration d'un

plan de S & E, établissement d'un système de S & E o Dans quelle mesure les risques ont-ils décrit le document de projet et le cadre logique a-t-il

été suivi et géré? À quelle fréquence les risques ont-ils été examinés et mis à jour? Un mécanisme de gestion des risques a-t-il été mis en place?

4 Gestion du projet Examiner l'efficacité globale de la gestion du projet, comme indiqué dans le document de

projet. Des modifications ont-elles été apportées et sont-elles efficaces? Les responsabilités et les lignes hiérarchiques sont-elles claires? La prise de décision est-elle transparente et entreprise en temps opportun? Recommander des domaines à améliorer.

Examiner si les mécanismes nationaux de gestion et de coordination générale ont été efficaces et efficients? Chaque partenaire a-t-il assigné des rôles et des responsabilités dès le début? Chaque partenaire a-t-il rempli son rôle et ses responsabilités (par exemple, fournir un appui stratégique, suivre et évaluer les performances, allouer des fonds, fournir un appui technique, suivre les actions convenues / correctives)?

La gestion, la coordination, le suivi, le contrôle de la qualité et les apports techniques basés sur le siège de l’ONUDI ont été efficaces, ponctuels et efficaces (par exemple, les problèmes ont été identifiés visites sur le terrain)?

Le projet a mené des campagnes de sensibilisation et de sensibilisation du public. Les matériels de sensibilisation et de sensibilisation du public produits sont conformes aux directives pertinentes de l’ONUDI et des donateurs en matière de plaidoyer?

5 Application de l’approche market system development La préparation et la mise en œuvre du projet ont-elles tenu compte de l’approche

MSD/M4P ? Un suivi de l’approche a-t’il été mis en place pendant la phase d’exécution du projet ? Les partenaires du projet et les experts ONUDI ont-ils été formés à la mise en place du

projet ? Le système de suivi et évaluation prend en compte l’approche MSD/M4P ?

E Performance des partenaires

1 ONUDI Développement du projet o Mobilisation d'une expertise technique adéquate pour la conception du projet o Implication des contreparties nationales dans la conception et préparation du projet

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No. Critères d’évaluation

o Intégration dans le projet d'évaluations antérieures o Planification du S & E et mise à disposition d'un budget suffisant pour le suivi et l'évaluation Mise en oeuvre o Recrutement en temps opportun du personnel du projet o Utilisation appropriée des fonds, achats et passation de marchés de biens et services o Modifications du projet suite à des changements de contexte ou après la revue à mi-parcours o Suivi des goulets d’étranglement de la mise en œuvre o Rôle de la présence de l’ONUDI dans le pays (le cas échéant) en appui au projet o Engagement dans le dialogue politique pour assurer une mise à l'échelle des innovations o Function de coordination o Stratégie de sortie, planifiée avec le gouvernement

2 Contreparties nationales Développement du projet o Réactivité vis à vis de l’ONUDI pour le développement du document de projet Mise en ouevre o Appropriation du projet o Soutien au projet, basé sur des actions et des politiques o Financement des contreparties o Coordination interne du gouvernement o Stratégie de sortie prévue avec l’ONUDI ou dispositions pour la poursuite du financement de

certaines activités o Facilitation de la participation des organisations non gouvernementales (ONG), de la société

civile et du secteur privé, le cas échéant o Des procédures d'achat adaptées pour une mise en œuvre rapide du projet o Engagement avec l'ONUDI dans la concertation sur les politiques visant à promouvoir la

généralisation ou la reproduction des innovations

3 Bailleur de fonds Décaissement rapide des fonds du projet Feed back aux rapports d’avancement du projet, y compris l'évaluation à mi-parcours Soutien grâce à la présence d’une antenne dans le pays (le cas échéant), par exemple en

participant à un dialogue politique Suivi de l’application de l’approche MSD/M4P

F Evaluation globale Évaluation globale du projet, en s’appuyant sur l’analyse effectuée dans le cadre de la

performance du projet et des critères de progression vers l’impact ci-dessus (pas de moyenne).

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Annexe B

Liste des personnes/organisations rencontrées11

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Secteur public

Partenaires principaux

HCEFLCD (Rabat) M. J. Ouchkif, Directeur, Développement Forestier –

Directeur du projet

M. D. Baba, Chef de Division de l’Economie Forestière

– Point Focal central du projet

HCEFLCD/Direction Régionale

DREF-O (Oujda))

M. M. Bennani, Directeur – Directeur opérationnel du

projet

M. M. Karimi, Point Focal du projet – Point focal

régional du projet

Autres partenaires

ODCO/Observatoire de

l’Economie Sociale et Solidaire

M. A. Rachdi, Directeur Observatoire ; ancien Directeur

Régional, ODCO

Université Mohamed 1er, Oujda

Faculté des Sciences

M. A. El Bachiri, Professeur

M. Boukrout, Professeur

ADS M. A. Bouziani, Directeur

Secteur privé

Coopératives

Talsint

Coopérative Tamaslamt M. M. Achaachaa, Président et membres

Coopérative Boudfadnine M. L. Oulakhchich, Président et membres

Coopérative Oufouk M. A. Salah, Président et membres (aussi Président

d’une des deux unions)

Jerada

Coopérative Beni Yâala Zekara M. T. Razougui, Président et membres

Taourirt

Coopérative Al Amal M. A. Zeroual, Président et membres (dont représentants

du groupement de femmes)

Coopérative Al Islah M. I. Chaker, Président et membres (dont représentants

du groupement de femmes)

Coopérative Namaa (pas visitée

mais Directeur brièvement

rencontré en chemin)

M. A. Azouzout, Directeur

Autres structures

Unité de valorisation (Talsint) -

chantier

M. H. Jebbar, Division des Affaires Rurales, Province

de Figuig

Entreprises

AC Aromes, Guercif M. Mounir Chemarik, Directeur

Bailleur de fonds

Coopération Suisse / Maroc M. Benjamin Frey, Directeur de coopération

Mme. Bouchra Boutaleb, Chargée de programme

M. Urs Egger, Backstopper

Coordination du projet

ONUDI-Vienne

Direction Développement des

Programmes et Coopération

Technique (PTC), Département

du Commerce, Investissement et

Innovation (TII)

M. Fabio Russo, Senior industrial development officer,

coordinateur principal

Mme. Ebe Muschialli, consultant-coordination du

projet

11 En personne et/ou par téléphone/skype

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Coordination du projet/Maroc M. A. Boutaleb, Coordonnateur national du projet

Mme. A. Jebbari, Animatrice

M. Haddioui, Animateur

M. S. Chaaiba, Chauffeur

Autres experts/projet Mme. H. Cherragi (qualité ; IGP ; gouvernance ; étude

genre; diagnostic acheteurs)

M. M. Benmessaoud (système de gestion de la

ressource)

M. O. Jebbari (accès au crédit)

M. M. Alaoui (contrat coopératives-sociétés ; système

de commercialisation)

ONUDI-Maroc Mme. H. Hanzaz, Représentante

Mme. H. Hammoudi, Assistante administrative

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Annexe C

Guide d’entretien Les questions principales à examiner sont :

Quels sont les résultats principaux par rapport aux résultats attendus et quels ont été/sont les principaux facteurs/obstacles à la réalisation des objectifs à long terme

(efficacité/impact) ?

Quelle est la probabilité du maintien des résultats/de l’impact atteint/susceptible d’être atteint après l’achèvement du projet et quels sont les risques éventuels à cet effet

(pérennité)?

Le projet a-t-il suivi la bonne approche (pertinence de l’approche suivie, appropriation et efficience) ?

Quelles conclusions, recommandations et enseignements peuvent être tirés sur la base de l’appréciation de la performance du projet ?

A. CONCEPTION DU PROJET

Conception générale

Dimensions Points forts Questionnement/

Points d’attention/enseignements

Conception adéquate pour résoudre les problèmes/atteindre les

objectifs et basé sur analyse des besoins

Compatibilité avec les priorités du pays, de la région, du groupe cible

Conformité avec les priorités du bailleur de fonds et celles de l’ONUDI

Degré de réflexion des enseignements de projets antérieurs

Stratégie/approche MSD/M4P appropriée et adaptée au contexte du

pays/des besoins du groupe cible

Participation de la partie marocaine dans la formulation

Système de suivi-évaluation et budget y afférent

Changement éventuel dans la conception/approche dans phase de

mise en œuvre

Intégration de la dimension genre (voir aussi cadre logique)

Cadre Logique

Clarté du cadre logique dans son ensemble

Clarté des indicateurs (adéquats, précis ; mesurables); indicateurs par

sexe

Précision et adéquation des moyens de vérification

Précision des hypothèses/préalables/risques

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55

B. MISE EN OEUVRE

Critères standards d’évaluation

Pertinence et appropriation

Appréciation du projet par rapport aux besoins/priorités du pays/de l’Oriental par rapport à la chaîne de valeur du romarin : est-ce que les interventions prévues ont répondu

aux besoins réels au moment de la conception du projet et est-ce qu’elles sont demeurées valides durant l’exécution ? Quid de la participation des parties prenantes (publiques

et privées ; nationales/régionales/locales) à la conception du projet, de leur rôle dans l’identification des priorités (actions) et de leur soutien et engagement durant la mise en

œuvre?

Note : certaines questions chevauchent avec celles posées par rapport à l’appréciation de la conception (voire aussi pages 5/6 des TdR); chevauchements néanmoins à éviter dans

le rapport d’évaluation

Dimensions Points forts Questionnement/

Points d’attention/enseignements

Pertinence des objectifs et de l’approche du projet par rapport à la

stratégie du pays/de la région (sectoriel/réduction de la pauvreté) et

pertinence pour les cibles

Alignement aux priorités du bailleur de fonds et aux priorités/avantages

comparatifs de l’ONUDI

Rôle de la contrepartie et d’autres partenaires au Maroc (publics/privés)

dans la mise en œuvre (appui technique ; mobilisation de ressources

complémentaires) ; autres indications d’appropriation et

d’engagement)

Changements éventuels dans les objectifs/la stratégie (MSD/M4P)

durant la mise en œuvre et justification

Changements éventuels durant la « vie du projet » quant à

l’appropriation et quant à l’ancrage institutionnel et opérationnel des

interventions

Efficience

Appréciation par rapport à l’utilisation des ressources (fonds ; expertise, temps) ; est-ce qu’elles ont été fournis comme programmé et de façon optimale ?

Apports/services de l’ONUDI (quantité, qualité, délais par rapport à la

planification, coût) couvrant expertise ; formations ; méthodologies ;

équipements, procédures

Virement de la contribution du bailleur de fonds (délais prévu/réel)

Utilisation du budget (dépenses prévues versus réalisées)

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56

Qualité de la gestion et de suivi journalier (responsables de projet au

siège et sur le terrain) et suivi stratégique (comité de pilotage/suivi) ;

système de suivi/auto-évaluation ; outils utilisés ; réunions de revue

périodique ; missions de suivi du siège ONUDI et par bailleur

(missions de backstopper M4P)

- voir aussi dimensions transversales

“Reporting” sur l’état d’avancement et rapports des consultants

Apports des contreparties (co-financements)

Degré de synergies/complémentarités avec d’autres

partenaires/bailleurs, avec d’autres interventions de la Suisse/ de

l’ONUDI au Maroc

Efficacité et impact

Appréciation de la mesure dans laquelle les objectifs ont été atteints ; résultats à court et à moyen terme par rapport aux objectifs et leur utilisation réelle

Résultats court terme (efficacité)

Principaux résultats depuis le démarrage à ce jour (prévus-réalisés)

Perceptions sur la qualité des résultats

Indications d’utilisation des résultats par les bénéficiaires/partenaires

Résultats court terme non prévus ?

Indication de résultats à moyen terme (impact)

Probabilité de contribuer aux effets (changements) attendus/prévus

Effets non prévus

Indication d’effets en dehors des groupes cibles (réplication) et/ou

d’effets au niveau stratégique, règlementaire, intégration

d’enseignements dans d’autres projets

Pérennité

Appréciation de la mesure dans laquelle les bénéfices du projet continuent/continueront après la fin du projet

Stratégie de sortie et probabilité de la continuation des résultats/leur

utilisation après la fin du financement (précisant par quelles structures

nationales) ; suivant la même approche ou des

changements prévus/nécessaires

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57

Risques quant à la poursuite des activités au-delà du projet (financiers ;

socio-politiques ; institutionnels ; environnementaux) ; conditions

critiques

Critères transversaux

Note : certaines questions chevauchent avec celles posées par rapport à l’appréciation telles que concernant la pertinence (approche MSD) et l’efficience (gestion); chevauchements

néanmoins à éviter dans le rapport d’évaluation

Stratégie d’intervention (MSD/M4P)

Application de l’approche au moment de (i) la formulation, (ii) la mise

en œuvre et (iii) le suivi

Formations sur l’approche

Appréciation/observations y afférentes

Pilotage et gestion du projet (voire aussi ; efficience)

Système de pilotage, gestion et suivi (prévu/mis en œuvre)

Utilisation du cadre logique dans le suivi/rapportage

Gestion/suivi des risques

Genre

Indications de prise en compte au moment de la formulation et la mise

en œuvre

Equilibre genre (gestion du projet ; expertises, bénéficiaires)

Résultats d’un perspectif genre

Autres aspects socio-économiques

Participation des jeunes

Environnement

Résultats/effets sur environnement (positifs ; négatifs ; prévus ;

imprévus)

Performance des partenaires

(voire aussi efficience, pilotage/gestion/suivi)

ONUDI

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58

Contrepartie principale et partenaires

Bailleurs de fonds

Résumé des points forts et des points faibles / enseignements

Points forts : les acquis et facteurs clefs ayant contribué aux réalisations

Points faibles : principales contraintes/problèmes vécus par rapport aux

interventions du projet et risques par rapport à l’avenir

Enseignements

Recommandations

Pour la mission d’évaluation ; rencontres à ajouter au programme ;

points à approfondir sur la base des entretiens ; documents additionnels

à collecter/analyser)

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Annexe D

Liste des principaux documents utilisés

Projet - général

Document de projet et annexes août 2015

Brochure et présentation du projet (page facebook) non daté

Rapports sur état d’avancement du projet (n=4) (1) 15 juillet -31 déc

2015

(2) janvier – déc 2016

(3) janvier – sept 2017

(4) oct. 17 – mars

2018

Rapport de l’utilisation des fonds de la phase préliminaire (assistance

préparatoire

octobre 2018

Documents de base et Compte Rendus, réunions du Comité de

Pilotage – COPIL (n=2)

COPIL 1 :

14 avril 2016

COPIL 2 :

25 mai 2017

Documents de base et Comptes Rendus, réunions du Comité

Technique – COTECH/CT (n=3)

CT 1 : 29 Nov 2016

CT 2 : 29 Sept 2017

CT 3 : 25 Oct 2018

Muschialli, E. , Back-to-Office Mission Reports avril 2016

janvier 2017

oct/nov 2017

oct/nov 2018

Egger, U., Rapports de mission février-mars 2016

octobre 2016

avril 2018

HCEFLCD, Contribution des Partenaires dans le projet AZIR-O juin 2018

Données fournies par l’équipe de coordination sur les coopératives

(source : système de suivi du projet)

janvier 2019

ONUDI, Brinckmann, J.A., The market for medicinal and aromatic

plants of the Oriental region of Morocco with a special focus on

rosemary (consultation lors de la phase préparatoire du projet)

avril 2015

ONUDI, Cherragi, H., Intégration de l’approche genre dans un projet

de développement de la filière des PAM dans la Région de l’Oriental

(consultation lors de la phase préparatoire du projet)

mai 2015

ONUDI, Cherragi, H., Rapport d’enquête des industriels de la chaîne

de valeur du romarin

mars 2017

ONUDI, Benmessaoud, M., Evaluation du système de gestion de

l’exploitation du romarin

2017

ONUDI, Blali, A., Analyse et diagnostic des contrats d’exploitation

de romarin dans la Région de l’Oriental

avril 2018

ONUDI, Jebbari, O., Accès au financement (consultation c.t. courant

2017)

non daté

ONUDI, Haddou, A., Accès au financement (consultation c.t. courant

2018)

non daté

ONUDI, Alaoui, M., Rapports/notes sur consultations par rapport sur

(i) la commercialisation (contrat type/ sensibilisation/

accompagnement) ; (ii) circuits de commercialisation ; (iii) cahier de

charges

déc 2018

janvier 2019

Aperçu des adjudications (ventes aux enchères aux sociétés) 23 mai 2017

18 mars 2018

24 avril 2018

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Compte rendus, voyage d’études (1) en France juin 2018

Compte rendus, voyage d’études (1) à Agadir mai 2017

Compte rendus, voyage d’études (2) à Agadir nov. 2018

Autres documents

HCEFLCD & USAID, Stratégie Nationale de développement du

secteur des plantes aromatiques et médicinales au Maroc, rapport final

juillet 2006

USAID, Projet AP3 -Partenariats Agricoles pour la Productivité et la

Prospérité, Lettre bimensuelle d’information No. 7

nov-déc. 2006

USAID Morocco, Rosemary, a success story in the Oriental 15 octobre 2011

CNUCED, Examen national d’e l’export vert du Maroc : produits

oléicoles, romarin et thym

mai 2017

Naggar, M. et Iharchine, K., Pour une valorisation durable des

produits forestiers non ligneux – Cas des faciès à romarin de l’Oriental

du Maroc (HAL open access archive)

8 octobre 2015

L’Economiste, Kharroubi, A., Plantes aromatiques - l’Oriental, fief du

romarin (Edition No. 5061)

10 juillet 2017

Royaume du Maroc, Bulletin Officiel No. 6696, traduction officielle

de la Loi no. 112-12 (2016) relative aux coopératives

2 août 2018