alors qu’elle se prépare de bon matin, alice est victime … · pour la première fois au monde,...

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Alors qu’elle se prépare de bon matin, Alice est victime d’une agression : deux coups de feu, puis c’est le trou noir. Huit jours plus tard, elle sort du coma et apprend que son mari a été assassiné et que sa fille de six mois, Tara, a été enlevée. Manipulée par des ravisseurs et soupçonnée par la police, Alice va tout faire pour retrouver sa fille. Elle s’appuiera sur l’unique personne en qui elle a confiance : Richard, son amour de jeunesse, flic au 36 quai des Orfèvres.

Pitch

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Quel honneur ! Pour la première fois au monde, Harlan Coben a accepté qu’une de ses œuvres soit adaptée à la télévision. Ce monument de la littérature internationale nous a offert sa confiance, et c’est donc avec un immense plaisir que nous proposons aux téléspectateurs Une chance de trop, adaptation du roman éponyme en 6x52 minutes, tourné en France et en français.

La saison dernière, quatre unitaires d’envergure ont fortement marqué le public de TF1. Avec cette même volonté d’offrir des divertissements d’exception, nous lançons cette rentrée des

miniséries audacieuses. Leur qualité narrative et artistique et les talents qu’elles rassemblent leur permettront de créer l’événement, à l’image d’Une chance de trop.

Cette aventure est exceptionnelle à plus d’un titre. Citons l’énergie avec laquelle elle a été menée en moins d’un an par son jeune producteur Sydney Gallonde, la qualité du travail d’écriture des six auteurs français drivés par Harlan Coben, la précision de la mise en scène de François Velle… Et le formidable casting avec, en tête, Alexandra Lamy, qui se révèle bouleversante dans ce rôle dramatique.

L’addition de tous ces éléments a donné naissance à ce projet dont nous sommes extrêmement fiers. Thriller haletant d’une grande qualité artistique, où tous les fans de l’auteur pourront retrouver la Harlan’s touch, Une chance de trop prouve qu’avec de l’énergie et de l’envie, nous pouvons faire de très belles choses.

Marie GuillaumondDirectrice artistique de la fiction française de TF1

édito

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L’histoire de ce projet, né de

l’imagination du jeune producteur

Sydney Gallonde et rendu possible

par son audace, est elle-même digne

d’un roman. Fan d’Harlan Coben, ce

Français qui ne parlait pas anglais

est allé convaincre, à force de

persévérance et de passion, le géant

américain du polar.

Le rêve américain

Tout a commencé un peu par hasard. Sydney Gallonde, jeune pro-ducteur de 30 ans, cherche à instaurer de nouveaux liens entre les maisons de production et les maisons d’édition. Lors d’une rencontre avec Editis, acteur majeur du milieu, il aperçoit posé sur un bureau un livre d’Harlan Coben. «J’avais lu Une chance de trop quelques mois auparavant, explique-t-il. Mon fils avait six mois, l’identifica-tion au personnage principal a été immédiate. Je me suis dit qu’il fallait absolument que j’adapte ce livre». Il profite donc de l’occasion

Sydney Gallonde Producteur

Sydney Gallonde (à droite), en compagnie d’Harlan Coben sur le plateau d’Une chance de trop.

Sydney Gallonde Producteur

pour demander à rencontrer Harlan Coben, mais on lui répond que les droits de ses œuvres ne sont pas à vendre. A force d’insistance, le producteur obtient les coordonnées des agents new-yorkais de l’écri-vain et, malgré d’importantes lacunes en anglais, leur prouve toute sa motivation. Et un beau jour, le téléphone sonne. «C’est Harlan ! Il me demande pourquoi je veux adapter ce roman, je lui explique dans un anglais très approximatif. Il répond alors simplement ok, au revoir, et raccroche.»

«Don’t be shy !»

A ce moment, Sydney Gallonde est persuadé d’avoir séduit son inter-locuteur. Pour appuyer sa motivation, il décide de prendre un billet

pour New York afin d’aller convaincre Coben de vive voix. Mais en arri-vant sur place, il apprend que l’écrivain est en vacances à Cuba. Peu importe, une rencontre est calée quelques jours plus tard. En arrivant chez Coben, le Français se retrouve alors face à un géant de 2 mètres au visage trahissant «toute la sympathie du personnage». Après un accueil très chaleureux, Coben lance à Gallonde «Don’t be shy !» et lui demande la raison de sa présence. Avec son bagou, Sydney rétorque qu’il est venu acheter les droits d’Une chance de trop. Premier point positif : il fait rire l’écrivain. Il explique ensuite à l’auteur pourquoi il tient tant à ce projet. «Il a vu que je connaissais le roman aussi bien que lui, et m’a dit qu’il me laissait un an pour monter le projet.» Le Français lui annonce alors que la série est déjà vendue à TF1…

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Sydney Gallonde Producteur

La rencontre d’une vie

Les hommes se mettent immédiatement au travail, dans une «en-tente génialissime». Pour lui prouver sa considération, le producteur implique l’écrivain (devenu showrunner) dans chaque décision. Très vite, l’équipe s’étoffe de François Velle (réalisateur) et d’Alexandra Lamy (premier rôle). L’osmose est immédiate. «François et Harlan se sont aperçu, plusieurs semaines après avoir fait connaissance, qu’ils s’étaient déjà rencontrés des années auparavant. L’équipe compte aussi la «Mafia des Cévennes» : Alexandra, François ou encore Lion-nel Astier : tous viennent de cette région.» : Gallonde n’aurait pu rêver d’une meilleure alchimie sur ce tournage. Les heures supplé-mentaires n’effraient pas l’équipe, complétement dévouée au projet. Chaque soir, réalisateur, producteur et comédiens se réunissent pour des lectures et réécritures. «Harlan a accepté que les textes soient modifiés, et les comédiens ont pu y apporter toute leur plus-value. Tout le monde a mis son ego de côté.»

Une série différente, libre et ultra-qualitative

Harlan Coben souhaitait faire une série unique. Pour le producteur, ce souhait a été rendu possible grâce à l’immense liberté dont ils ont bénéficié. «Notre héroïne va au-delà de ce qui est permis dans les séries habituelles, elle va jusqu’à braquer des femmes enceintes par exemple. La série met aussi en scène des anti-héros, des ravisseurs un peu cartoonesques, différents de ce qu’on a l’habitude de voir.» Autre signe de distinction de cette production, son exigence en termes de qualité. «Nous avons essayé d’établir des conditions optimales pour

obtenir le meilleur résultat.» Exemple avec les décors. Une des scènes du livre se déroule dans un parc, la production a préféré… le Stade de France. Avec l’équipe artistique, même volonté. François Velle a ap-porté une touche différente grâce à son expérience outre-Atlantique. Autre exemple avec Armand Amar à la musique, déjà récompensé pour le film Le concert. Pour le producteur, «cette série prouve qu’il y a des talents, que l’on pense inaccessibles, prêts à venir à la télévision».

Sydney Gallonde conclut : «Cette rencontre a été incroyable dans ma vie. J’ai vécu le rêve américain ! J’avais 30 ans. Tout le monde pensait que c’était irréalisable. Les seules personnes à y avoir cru immédia-tement sont Harlan, et Marie Guillaumond, la directrice de la fiction de TF1 qui m’a fait confiance, alors que je n’avais jamais travaillé auparavant pour la chaîne.» En toute logique, c’est une nouvelle fois pour TF1 que le producteur adaptera très prochainement un nouveau polar : Juste un regard… d’Harlan Coben.

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L’adaptation d’un de vos best-sellers en série est une grande première pour vous. Quelle est l’histoire de ce projet ?

L’idée est venue du producteur, Sydney Gallonde. Comme ce fut le cas avec Guillaume Canet* il y a quelques années, ce jeune homme arrivant avec autant de propositions et une personnalité passionnée m’a séduit. Le projet d’adapter un roman en fiction TV était vraiment tentant, et l’est devenu plus encore après le choix d’Une chance de trop, que j’aime énormément. Nous avons ensuite appris qu’Alexandra Lamy souhaitait prendre part au projet : cette bonne nouvelle nous a confortés et a vraiment permis à la série de prendre vie.

Préparez-vous à trembler.

La référence mondiale du polar,

Harlan Coben, a choisi la France,

et plus particulièrement TF1 et

une équipe de choc, pour adapter

l’un de ses best-sellers en série TV.

Une exclusivité, un événement,

et surtout un plaisir, pour nous…

comme pour lui.

«J’esPère que cette série sera La Prochaine référence»

Harlan Coben Auteur & Showrunner

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Quelle est votre ambition ?

Je voulais avant tout faire une série qui ne ressemble à aucune autre. J’espère qu’Une chance de trop deviendra la prochaine référence, comme l’ont pu être Lost, Breaking Bad ou Homeland… Et pour cela, TF1 est à mon sens le partenaire idéal.

Que peut apporter le format de la série télévisée à votre œuvre ?

En plus d’être un terrain parfait pour créer du suspense, ce genre nous offre surtout le luxe de pouvoir étendre nos ailes. Contrairement au cinéma qui nous force à condenser l’histoire en deux heures, la télévision permet de creuser les personnages, d’ajouter des rebondis-sements. Je trouve cette possibilité absolument merveilleuse !

Votre livre est porté par un personnage masculin. Pourquoi avoir choisi une femme comme héroïne de cette adaptation ?

Mon intention n’a jamais été de copier-coller mon livre. J’ai écrit Une chance de trop en 2003. L’idée de pouvoir le moderniser, de lui ap-porter quelques changements, d’ajouter des revirements de situation, était extrêmement séduisante. En discutant avec le réalisateur François Velle, nous avons imaginé créer un personnage féminin. En me remet-tant à l’écriture avec cette nouvelle donne, toute l’histoire est apparue d’une façon complètement différente, peut-être même meilleure. Ce personnage est plutôt inédit en télévision : cette mère est une femme très forte et indépendante…. Elle possède de multiples facettes, toutes aussi puissantes les unes que les autres.

Que pensez-vous de l’actrice choisie pour le rôle, Alexandra Lamy ?

Alexandra est tellement talentueuse ! Les Français la connaissent bien et ont déjà pu la voir dans des rôles très différents, mais je suis per-suadé qu’ils vont être extrêmement surpris en la découvrant dans la série. La façon dont elle possède son personnage et l’amène dans ses retranchements est réellement impressionnante. Pour moi, Alexandra est une étoile, une «star», dans tous les sens du terme.

Harlan Coben Auteur & Showrunner

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Vous avez décidé d’être showrunner sur le projet, un rôle plutôt inhabituel en France.

Je souhaitais être extrêmement impliqué. En étant showrunner, j’ai pu, par exemple, regarder les rushs tous les matins, appeler quotidiennement Sydney… J’étais également en contact permanent avec le réalisateur et Alexandra. Rien ne s’est passé sans que je donne mon point de vue !

Cette mission s’avère très différente de votre métier d’auteur. Que vous a-t-elle apporté ?

Je passe une grande partie de ma vie seul, assis à mon bureau à écrire. Toutes mes histoires naissent dans ma maison, dans le New Jersey. Grâce à ce projet, j’ai la possibilité de donner vie à l’une d’elles, en compagnie de quelques-unes des personnes les plus douées de France ! Le casting est effectivement fabuleux. Alexandra évidem-ment, mais aussi Pascal Elbé, Lionel Abelanski ou encore Fanny Valette, dont les téléspectateurs pourront découvrir et apprécier tout le talent… François Velle a aussi déjà fait ses preuves à Hollywood. Avoir la possibilité de côtoyer tant de talents, tous réunis autour de Sydney, me donne réellement l’impression de faire partie d’une équipe. C’est extrêmement excitant !

Etait-ce important pour vous que le réalisateur de la série soit familier des productions américaines ?

Nous avons avant tout choisi François pour ses qualités de réalisateur. Mais il possède effectivement cette force de connaître très bien les deux mondes. Nous voulions surtout bénéficier du meilleur de ses deux expériences.

Vous vous êtes rendu sur le plateau dès le démarrage du tournage. Avez-vous apprécié ce que vous avez vu ?

Enormément ! Et ma seule hâte était de pouvoir m’y rendre à nouveau. Dès le premier jour, un sentiment général a envahi le plateau. Acteurs, techniciens ou membres de la production : nous avions tous le sentiment de prendre part à quelque chose de spécial. Si l’équipe travaillait dur, sans même prendre de pause, chacun semblait ravi et l’ambiance était très «fun» !

La France est la seule, jusqu’à présent, à avoir le privilège d’adapter vos romans : Guillaume Canet au cinéma* et désormais TF1 pour la télévision. Quel lien vous unit à notre pays ?

Je vis une grande histoire d’amour avec la France, c’est certain. Je pense que le public français est très exigent. Il ne se contente pas de la résolution d’un crime. Il a besoin d’amour, d’émotions, de frissons… Grâce à cette production, il pourra être ému, parfois effrayé, son cœur battra très vite et pourra même être un peu brisé !

Nous pouvons donc nous attendre à être surpris ?

Oh oui ! Evidemment, la série s’inspire énormément du livre. Mais les rebondissements ne manqueront pas. Lorsque vous penserez avoir trouvé la clé à un problème, un événement inattendu viendra tout chambouler !

*Guillaume Canet a adapté le roman d’Harlan Coben Ne le dis à personne

pour le cinéma en 2006.

Harlan Coben Auteur & Showrunner

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Alexandra Lamy Alice Lambert

Comment avez-vous entendu parler d’«Une chance de trop» ?

Grâce à mon amie Mélanie Doutey ! Elle m’a informée de la réalisation d’une série avec Harlan Coben. J’avais adoré Ne le dis à personne et l’univers policier m’attire beaucoup. J’ai donc demandé à lire les scénarios des trois premiers épisodes : ils m’ont immédiatement ac-crochée. Ma rencontre ensuite avec le producteur Sydney Gallonde et le réalisateur François Velle, tous deux tellement passionnés, m’a définitivement convaincue.

Harlan Coben parle de vous comme sa «star». Comment s’est passée votre première rencontre ?

Il a tout de suite voulu savoir qui incarnerait son héroïne. En apprenant mon nom, il a regardé un de mes films, J’enrage de son absence de

La rayonnante Alexandra Lamy a dû mettre

son sourire de côté pour interpréter Alice,

une mère prête à tout pour retrouver son

bébé kidnappé. L’actrice regagne sa joie de

vivre en nous parlant avec enthousiasme de

ce premier rôle et de son investissement à

100% dans ce polar haletant.

« un ProJet très Prestigieux »

Alexandra Lamy Alice Lambert

Sandrine Bonnaire. Le lendemain, je recevais un mail – qui est depuis affiché au-dessus de mon bureau - où il m’offrait les plus beaux com-pliments possible ! J’ai découvert un homme extrêmement simple. Ses romans sont vendus par millions à travers le monde et pourtant, il remerciait l’équipe en permanence de donner vie à cette histoire. Il était tellement heureux ! Nos nombreuses séances de travail nous ont beaucoup rapprochés. Depuis, il m’écrit régulièrement et veut me faire tourner aux Etats-Unis. C’est désormais chose possible car cette aventure m’aura aussi permis d’améliorer mon anglais !

Sa présence en tant que showrunner vous a-t-elle aidée ?

La France est le pays où il a le plus de fans, il ne voulait vraiment pas se tromper. Il a cédé ses droits, mais a voulu être impliqué. Il a toujours su trancher lorsque nous avions des difficultés. Il nous disait qu’en tant qu’auteur et showrunner, il prenait la responsabilité de chaque décision et que si elle n’était pas bonne, il endosserait les critiques. Plus que protecteur, il a été porteur pour toute l’équipe.

Quelle a été votre implication dans la série ?

Très intense, le tournage nous a demandé un énorme investissement. Il a fallu adapter le livre, changer le personnage principal en femme,

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Alexandra Lamy Alice Lambert

traduire en français… Nous aurions eu besoin d’un ou deux mois sup-plémentaires ! Chaque soir, nous retravaillions les textes par exemple. Tous les membres de l’équipe étaient impliqués à 100 %, nous bé-néficiions tous d’une énergie incroyable. Cette série fut donc un pur bonheur, malgré son rythme infernal !

En quoi le format de la minisérie était-il séduisant ?

Traiter l’histoire en 6x52 minutes est une force. Cela permet de mettre en avant un personnage et de le développer, tout en bouclant l’histoire

au bout du sixième épisode. La télévision propose de plus en plus de séries de grande qualité, il est aujourd’hui possible d’offrir de belles réalisations aux téléspectateurs, voire de rivaliser avec les Américains. Pour toutes ces raisons, je suis ravie d’avoir pris part à ce projet très prestigieux.

Rêviez-vous d’un rôle d’action ?

Comme toutes les comédiennes ! J’ai adoré courir, faire des cascades, même si j’ai appris que toutes comportent un risque. Il faut être prudent en permanence, très concentré et beaucoup répéter. Pour autant, j’ai apprécié qu’Alice ne soit ni flic ni super-héros : elle ne sait ni tenir un pistolet ni se battre. Pour se défendre, elle dispose des mêmes moyens que vous et moi. Toutes les femmes peuvent se sentir touchées par mon personnage.

Comment vous êtes-vous préparée ?

Je suis allée aux urgences en amont du tournage afin de me familiariser avec les gestes des médecins, avec leur façon de parler, de tenir une seringue, de mettre des gants… Le personnel des urgences est très tactile, j’ai fait en sorte que mon personnage le soit aussi. De la même façon, ces médecins ne perdent jamais leur objectif de vue et recadrent toujours la discussion : «Pourquoi êtes-vous là ? Où avez-vous mal ?». Mon personnage fait de même avec les ravisseurs. Les femmes urgen-tistes sont extrêmement fortes et n’ont pas peur de certaines situations. Alice n’est pas Lara Croft, mais elle n’est pas faible ni immobile, grâce à son métier. Au final, ce personnage est très humain.

Pascal Elbé incarne l’allié d’Alice. Etait-il un bon complice ?

Pascal est le compagnon de jeu idéal ! Il a tout pour lui, il est très drôle et intelligent. En tant qu’acteur, c’est un très bon partenaire,

Alexandra Lamy Alice Lambert

sûrement car il est aussi réalisateur. Il aime les comédiens et est à leur écoute. Il passe des heures à répéter, discuter de son personnage, creuser et trouver de nouvelles idées…

Que pensez-vous de la fin de l’histoire ?

J’ai dû attendre longtemps avant de la découvrir, quelle frustration ! Mais maintenant que nous avons tourné, je vous le confirme : elle est vraiment très forte. En visionnant l’épisode, toute l’équipe a eu la larme à l’œil, et pourtant, je ne pleure pas souvent devant les films !

Quel est votre regard sur votre métier ?

Je me trouve très chanceuse. Je tourne des unitaires et des séries pour la télévision, des films pour le cinéma et je pars en tournée avec des pièces de théâtre. Je n’ai aucun a priori sur le support d’expression, l’important pour moi reste l’histoire. En télévision, par exemple, des projets extraordinaires sont proposés aujourd’hui : il faut y aller !

Après être partie en tournée avec la pièce La vénus au phacochère, Alexandra Lamy a retrouvé les plateaux de cinéma. Elle sera prochainement à l’affiche d’un road movie belge, Vincent et la fin du monde, et d’un film d’Eric Lavaine aux côtés de Josiane Balasko et Mathilde Seigner. Elle démarrera en octobre le tournage pour TF1 d’un unitaire sur la vie de Marie-Laure Picat.

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Pour quelles raisons avez-vous rejoint l’aventure «Une chance de trop» ?

Je connais bien l’univers d’Harlan Coben et j’étais assez curieux de voir comment il allait être transposé à l’écran. Lorsqu’on m’a confié les premières pages du scénario, j’ai été pris au piège. La trame nar-rative de Coben est très addictive, dès le premier chapitre, j’ai voulu connaître le dénouement : un signe qui ne trompe pas ! Je n’avais jamais travaillé avec le producteur Sydney Gallonde ni avec le réalisa-teur François Velle, mais leur vision du projet et leur enthousiasme ne

Avec tout son charisme,

Pascal Elbé incarne le très

mystérieux Richard, complice

d’Alice dans une aventure

sans filet. Maîtrisant l’art de

l’écriture et de la mise en

scène, le comédien a vécu ce

tournage avec un œil averti.

«richard a envie d’une deuxième chance»

Pascal Elbé Richard Millot

Pascal Elbé Richard Millot

pouvaient que me séduire. Avec Harlan, ils ont réussi à créer une belle synergie, nous avons vécu comme une petite troupe pendant quatre mois. Cette expérience a été une belle parenthèse pour moi.

Richard est un personnage extrêmement énigmatique. Comment l’avez-vous perçu ?

Richard a envie d’une deuxième chance dans sa vie. Il a apparem-ment raté le coche avec Alice des années auparavant or souvent, les hommes nourrissent des regrets un peu tard. Alors qu’Alice vient d’être agressée et recherche sa fille, il réapparaît. Cet instant mal

choisi à première vue va s’avérer le moment idéal. Homme aux nom-breuses failles, Richard souhaite réparer le passé avec sa maladresse et sa sincérité, ce qui est plutôt intéressant à interpréter. Selon moi, il gagnait en intérêt à se taire, plutôt qu’à se répandre en sentiment. Donc pour pousser son côté mystérieux et pudique, j’ai demandé à supprimer certaines lignes de dialogues : plutôt inédit pour un acteur !

Qu’appréciez-vous le plus chez votre partenaire de jeu, Alexandra Lamy ?

Alexandra joue comme elle respire : avec beaucoup d’humanité et de simplicité. Elle donne ainsi à son personnage une réelle sincérité. Son rapport aux choses est très sain et sa souplesse absolue fait d’elle

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Pascal Elbé Richard Millot

une partenaire précieuse. Il a fallu souvent s’adapter sur le plateau or Alexandra n’a pas de bouton off, elle se rend tout le temps disponible et fait preuve d’une énergie incroyable.

Comment votre expérience de scénariste et de metteur en scène vous a-t-elle servi sur ce tournage ?

Elle m’a été utile pour appréhender certaines scènes, voir où se situaient les pièges… Nous avons voulu profiter des connaissances de tous pour réaliser la meilleure adaptation possible. Grâce à l’ouverture d’esprit de Sydney, de Harlan et de François, les acteurs se sont extrêmement impliqués. Chacun a retroussé ses manches et cette aventure a été un sport collectif.

Qu’est-ce qui rend cette série addictive selon vous ?

L’univers d’Harlan, qui a été extrêmement bien transposé. L’avoir à nos côtés comme responsable de la ligne éditoriale nous a permis de ne jamais être hors sujet. La série aborde un thème universel : une mère dont l’enfant disparaît. Le décliner dans une série française était aussi très intéressant. Au final, le résultat tient ses promesses : les fans de l’auteur ne seront pas déçus.

Le polar est très présent dans votre carrière, notamment dans vos réalisations. Pourquoi ce genre vous attire tant ?

En France, le policier est une vieille tradition, grâce à Melville no-tamment. Nous sommes tous des enfants du polar. Ce genre me plaît depuis toujours car il se regarde bien. D’un point de vue de réalisateur, l’univers permet un traitement assez abouti, une narration tendue et

une réalisation au cordeau, très exigeante en termes de cadre, de lu-mière… Je salue d’ailleurs le travail du chef opérateur de la série qui a su si bien traduire le mystère de Coben.

Pascal Elbé a réalisé Je compte sur vous, un thriller qui sortira en salles en 2016. Il adaptera très prochainement pour le cinéma un autre polar, le best-seller suédois La princesse des glaces.

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Quelle place tient Louis Bartel dans l’histoire ?

Bartel porte deux casquettes : meilleur ami d’Alice, il devient aussi son avocat lorsque son mari est tué et sa fille enlevée. Il donne l’im-pression de bien jongler entre ses deux rôles et pense qu’être proche de sa cliente est un atout. Grâce à sa personnalité brillante mais aussi très dure, il défend en général de grands criminels et se retrouve souvent sur le fil du rasoir. Il ne craint absolument pas les membres de la police et les affronte brutalement. Dans le roman original, il appa-raît même ordurier à leur égard. Mais à côté, il est un excellent père de famille et un ami dévoué corps et âme à Alice. Sa bienveillance peut l’amener, par excès, à devenir maladroit.

Des grandes comédies françaises aux films

de Radu Mihaileanu, en passant par le

dernier Woody Allen, Lionel Abelanski est une

personnalité familière du grand écran. Il a

accepté de rejoindre le casting de la série pour

incarner un avocat borderline, un rôle inédit

pour explorer de nouveaux terrains.

«un rôLe Porteur d’énergie»

Lionel Abelanski Louis Bartel

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Lionel Abelanski Louis Bartel

Comment avez-vous construit votre personnage ?

Je me suis inspiré d’un ami avec qui je suis parti en vacances. Très drôle et un peu dans la lune dans sa vie personnelle, cet homme d’af-faires se transforme dès qu’il se met à travailler. Son visage change complétement, sa façon de s’exprimer également : il devient un tueur dès qu’il répond au téléphone (rires) ! Comme l’intrigue permettait dif-ficilement de se projeter, avec les autres acteurs, nous nous sommes donc inventé des parallèles. Nous avons puisé dans des rôles précé-dents, des films que l’on a pu voir… Au final, jouer dans une telle aventure a été formidable.

Qu’est-ce qui vous a convaincu de rejoindre l’aventure «Une chance de trop» ?

Ce type de personnage est assez inédit pour moi. Pour jouer, il faut être motivé et cette nouvelle expérience a eu un effet moteur. Elle m’a apporté un regain d’investissement grâce à un rôle demandant plus de travail mais porteur d’énergie. Je me suis d’ailleurs senti très à l’aise. Le casting de cette série est lui-même singulier, car nous sommes nombreux à venir de la comédie. François Velle a eu le talent de nous amener sur des terrains différents, pour un résultat vraiment intéressant. Fan de séries, j’ai aussi aimé jouer dans une histoire à tiroirs. Enfin, tous les ingrédients étaient réunis : un grand auteur, une histoire très bien écrite et adaptée, et des partenaires fantastiques.

Que retiendrez-vous de cette expérience ?

L’énergie collective. Nous voulions tous emmener ce bébé le plus loin possible. François Velle était physiquement avec nous dans cette mou-vance. Nous nous sommes raconté l’histoire en tournant, comme des enfants, nous nous posions des questions, adaptions les dialogues, jouions sur le plateau… Il fallait que le résultat soit fort, très dyna-mique et surtout pas posé. Harlan Coben est d’influence très euro-péenne et a su faire la part des choses. Nous avons bénéficié de cette folie présente chez les Américains, où l’on se dit que tout est possible et de toute la liberté que cela apporte, tout en restant sur une réalité française très moderne. Une chance de trop est une série américaine, mais à la française. Ou le contraire !

Lionel Abelanski sera à l’affiche du prochain film d’Edouard Baer. Au théâtre, il jouera dans Le voisin au Théatre Poche Montparnasse et partira en tournée avec la pièce Un dîner d’adieu.

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Le capitaine Romano est chargée d’enquêter sur l’affaire Lambert. Comment l’avez-vous perçue ?

Elle est la seule femme de la police face à Alice, ce qui lui permet de la percevoir autrement. Alice doit d’ailleurs se servir de cela pour la manipuler parfois. Romano a une famille, des enfants, même s’ils sont assez peu évoqués. Dans son milieu, a priori, la féminité et la sensibilité n’ont pas leur place. Elle se durcit beaucoup pour pouvoir exister et semble à vif. J’ai imaginé une fêlure très forte dans son en-fance : selon moi, elle n’est pas flic par hasard.

Vous êtes plutôt habituée à jouer l’humour, sur scène et devant les caméras. Etait-ce tentant de se mettre dans la peau d’un membre de la police ?

Le registre comique est fantastique, mais j’avais l’envie de longue date de pouvoir montrer une autre facette de mon répertoire. Dans ce casting, nous sommes beaucoup à être issus de cette même école : Alexandra Lamy, Lionel Abelanski, Lionnel Astier… Nous devons beaucoup à François Velle et à TF1 d’avoir choisi des acteurs diffé-rents. Venir de la comédie est une vraie force : faire rire demande un rythme de jeu tellement particulier que les autres registres paraissent

«venir de La comédie est une vraie force»A contre-emploi, l’actrice et humoriste

Charlotte des Georges surprend dans

«Une chance de trop» en incarnant

une policière pugnace. Habituée au

rythme intensif de la télévision grâce

à son rôle dans «Pep’s» et grande

amatrice d’adrénaline, la comédienne

a vécu ce tournage avec passion.

Charlotte des Georges Capitaine Romano

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ensuite plus faciles. Interpréter une femme de la Crim’, réaliser des cascades et des courses-poursuites en voiture était aussi grisant car je suis un véritable garçon manqué ! Afin d’être crédible, j’ai tenu à ren-contrer des policiers de la BAC pour apprendre à passer des menottes, tenir une arme, appréhender les suspects...

Romano travaille en duo avec Tellier, interprété par Hippolyte Girardot. Comment avez-vous construit votre binôme ?

Dans le livre d’Harlan Coben, le duo d’enquêteurs est formé par deux hommes, très pince-sans-rire, s’envoyant des piques sans arrêt mais dont l’amitié est bien réelle. Dans la série, mon personnage a été transposé en femme afin de créer «un couple» de policiers. La relation entre Romano et Tellier est dure et agressive, mais s’adoucit au fur et à mesure de l’histoire. Avec Hippolyte, nous avons souhaité travailler en amont du tournage pour parfaire notre duo. Il m’a proposé une méthode qu’appliquait Alain Resnais. Nous avons écrit chacun la bio-graphie de notre personnage, puis la biographie de son binôme. Ainsi, nous avons découvert comment chacun imaginait l’autre : ce travail donne de l’épaisseur aux rôles.

Avez-vous continué à apporter vos idées pendant le tournage ?

Il est allé très vite et a été très intense, comme toujours en télévision ! Pep’s est une très bonne école d’ailleurs. Le temps manque, il est né-cessaire de travailler beaucoup en amont pour être immédiatement ef-ficace sur le plateau, car les scènes ne peuvent être refaites à volonté. Certaines choses nous échappent, mais elles font aussi le charme de la série. Nous avons beaucoup discuté avec Harlan Coben, un homme vraiment étonnant, très intelligent et travailleur, extrêmement positif et constructif, et d’une humilité démente ! Notre réalisateur François Velle était aussi extraordinaire, ne s’énervant jamais et très résistant à la fatigue et à l’adversité : nous l’avons surnommé «le yogi» !

Charlotte des Georges sera prochainement seule en scène dans L’art de rompre.

Charlotte des Georges Capitaine Romano

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Comment définiriez-vous le commandant Tessier ?

Sa vie intime est assez restreinte. Il vit seul, dans l’appartement de feu sa mère. Ses hobbies sont inexistants, à l’exception de certains inavouables qui l’ont mis dans une situation fragile. Il est curieux de l’humanité, peu surpris par sa cruauté névrotique, sa tendance à souf-frir et faire souffrir. Il pense sincèrement que l’espoir fait le malheur des gens. Dans cette terrible histoire d’enlèvement d’enfant, son rôle

consiste à douter de tout et, surtout, à ne pas espérer. Les enfants kidnappés meurent généralement, c’est statistique ; affreux et scan-daleux, mais probable.

Vous êtes-vous senti à l’aise dans ce rôle ?

Je me suis senti très à l’aise. Je n’interprète pas souvent des policiers, sans doute car on ne me fait pas assez confiance pour incarner l’ordre.

Renfermé, renfrogné, râleur et

rancunier, le commandant Tessier

est en charge de l’affaire Lambert.

Prenant soin de «passer outre le

cliché», Hippolyte Girardot a donné

vie à ce personnage de flic, un rôle

finalement assez inhabituel pour lui.

« J’aime qu’un Personnage ne soit Pas aimabLe »

Hippolyte Girardot Commandant Tessier

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Mais la fonction de Tessier reste une anecdote. Grâce au désir de François Velle, j’ai pu incarner non pas un commissaire mais un type complexe, angoissé, solitaire, prêt à tout donner sans savoir comment s’y prendre, et comique dans sa maladresse. J’ai vu qu’il était pos-sible, aussi parce que la série était écrite par un Américain, de passer outre le cliché, de trouver des brèches où la fantaisie et l’imaginaire pouvaient s’épanouir et nous surprendre. Ce fut une vrai chance (et pas de trop).

Quelles ont été vos sources d’inspiration ?

Pour ces personnages censés incarner l’ordre, je pense souvent aux hommes et femmes de pouvoir : politiques, financiers, de médias… Dans leur monde, la moindre faiblesse est exploitée et la trahison, la veulerie, le mensonge sont des valeurs positivées au nom de la réus-site. Leurs vies sont rarement sereines, humbles ou altruistes. J’aime qu’un personnage ne soit pas aimable et j’aime qu’il soit séduisant, même lorsqu’il semble évident que l’on ne doit pas s’attacher à lui. Je trouve très réussi que Tessier soit détesté pour n’avoir aucune em-pathie envers Alice, et qu’il soit aimé grâce à ce qu’il fait pour elle.

Tessier travaille en binôme avec Romano. Quelle relation les unit ?

Romano et Tessier n’ont rien à faire ensemble. Ils possèdent des forts caractères et s’en portent très bien. Pourtant au fond, Romano est la seule personne avec qui Tessier partage une véritable intimité, et vice versa. Lorsqu’ils sont ensemble, leur masque (de mère pour

elle, de solitaire pour lui) tombent. Cette relation est assez belle et, sans l’implication de Charlotte des Georges, je n’aurais pu la raconter aussi bien. L’an passé, j’ai tourné dans le dernier film d’Alain Resnais. Chaque acteur devait écrire la biographie de son rôle et lui confier. J’ai proposé à Charlotte de faire de même, à l’exception – notable - qu’elle et moi partagerions nos histoires. L’exercice fut profitable et nous a permis de mieux connaître nos personnages. Cela donne à l’écran une complicité tacite mais visible.

Etes-vous amateur de polar, et plus particulièrement d’Harlan Coben ?

Je crois avoir lu tous les Coben. Il fait partie de ces auteurs à la fois explicites et pudiques. Il jongle avec le lecteur comme il jonglait avec la balle lorsqu’il était basketteur. Et l’homme est à la hauteur de l’écri-vain. Il a été un grand défenseur de ce que Charlotte et moi avons proposé pour nos personnages.

En quoi «Une chance de trop» peut-elle se démarquer ?

C’est une pure série : le personnage principal n’en finit pas de pousser toujours le même rocher. D’un point de vue plus personnel, je retien-drai de ce tournage son esprit d’équipe plutôt exceptionnel. Hippolyte Girardot se consacre actuellement à l’écriture d’une série et sera

prochainement à l’affiche d’un spectacle.

Hippolyte Girardot Commandant Tessier

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