allergie aux insulines, à propos d’un cas

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402 SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 372–405 Référence [1] Boudokhanea S, Marmouche H, Klii R, Jellad A, Mahjoub S, Ben Salah Frih Z. Troubles vésicosphinctériens et syndrome métabolique : étude prospec- tive. Progrès en urologie 2013;23:256–61. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.441 P314 Allergie aux insulines, à propos d’un cas M.E.A. Ghembaza (Dr) Service de médecine interne, CHU de Tlemcen, Tlemcen Adresse e-mail : [email protected] Introduction L’allergie aux insulines est une complication rare survenant dans 5 à 10 % des cas. Elle réalise un large spectrum clinique allant des simples formes cutanées localisées, aux formes systémiques sévères. Cas clinique Une femme âgée de 43 ans, diabétique connus depuis deux ans sous metformine, orientée par son ophtalmologiste pour une insulinothérapie transitoire en vue d’une chirurgie de cataracte. La patiente a été mise sous insu- line, un analogue lent le soir, et deux injections prandiales. Quelques minutes après la première injection de détemir, la patiente a présenté une réaction urtica- rienne au niveau du site d’injection. Les tests cutanés ont été réalisés objectivant une allergie à toutes les insulines à l’exception de l’insuline lispro. Résultats/discussion L’allergie à l’insuline est une complication rare. Les manifestations cliniques sont variées, allant d’une simple réaction cutanée loca- lisée, aux réactions généralisées. Le dosage sérique des IgE spécifiques peut être utile au diagnostic. Les tests intradermiques occupent une place primor- diale dans la confirmation diagnostique et la détermination du type d’insuline en cause. L’utilisation d’un autre type d’insuline permet souvent une bonne tolérance clinique. Un traitement à base de corticothérapie et d’antihistaminiques a été uti- lisé par certains auteurs. L’utilisation de cures de désensibilisation s’est révélée efficace chez certains patients. Conclusion les réactions allergiques aux insulines demeurent un problème préoccupant surtout chez les diabétiques de type 1, elles nécessitent un diagnostic rapide et une prise en charge adéquate pour assuré un équilibre glycémique satisfaisant en toute innocuité. Déclaration d’intérêts L’auteur n’a pas transmis de déclarations de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.442 P315 Hypophosphorémie non traitée : risque d’anémie aiguë au décours de la cétoacidose A. Shehata , F. Desdoits , P. Karaca (Dr) , R. Desailloud (Pr) Service d’endocrinologie, diabétologie, nutrition, CHU-UPJV Amiens, Amiens Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Shehata) Soixante pour cent des patients admis en réanimation présentent une ané- mie aiguë. Les étiologies sont nombreuses et souvent multifactorielles dont l’hypophosphorémie. Dans la cétoacidose, une hypophosphorémie est obser- vée chez 90 % des patients dans les 12 heures qui suivent le début de l’insulinothérapie. L’hypophosphorémie est une cause propre d’anémie aiguë de caractère hémolytique. Nous rapportons le cas d’une patiente de 20 ans ayant présenté une anémie aiguë à J2 de son hospitalisation en réanimation pour cétoacidose diabétique. Il s’agissait d’une anémie macrocytaire arégénérative (nadir d’Hb à 6,3 g/dl) associée à une carence en folates. À J1 de son hospitalisation il était retrouvé une hypophosphorémie sévère à 0,16 mmol/l (0,8–1,2) qui n’a pas été substituée avec un retour en normophosphorémie seulement à J7. Une hémorragie aiguë était éliminée par une FOGD. Il n’était pas retrouvé de stigmate majeur d’hémolyse bien que la biologie soit difficilement interprétable dans un contexte infectieux et de choc hypovolémique. Le myélogramme ne retrouvait pas d’autre anomalie. L’étiologie la plus probable de cette anémie chez notre patiente est la sidération médullaire aggravée par une hypophosphorémie sévère. Il semble nécessaire de réexaminer les recommandations concernant la correction de l’hypophosphorémie au décours de la cétoacidose, aucune recommandation officielle n’en faisant état. De plus, en dehors de l’anémie, l’hypophosphorémie peut engendrer des complications cardiovasculaires (troubles du rythme, diminution de la sensibilité aux catécholamines), neuro- musculaires (rhabdomyolyse, névrites), immunitaires (baisse de la bactéricidie et de la phagocytose) pouvant aggraver le pronostic de la cétoacidose. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.443 P316 Contraception chez la femme diabétique N. Ben Amor a,, M. Zarrouk (Dr) b , S. Hamdi c , I. Ksira d , H. Sfar d , O. Fendi (Dr) e , F. Ben Mamai (Pr) f a Résidente en nutrition, diabétologie et maladies métaboliques, l’Institut de Nutrtion, Tunis b Médecin de santé, l’Institut de Nutrtion, Tunis c Résidente en nutrition, diabétologie et maladies métaboliques, l’Institut de Nutrition, Tunis d Résidente en nutrition, diabétologie et maladies métaboliques, Tunis e Assistante en nutrition, diabétologie et maladies métaboliques, l’Institut de Nutrition, Tunis f Chef de service à l’Institut de Nutrition, Tunis Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Ben Amor) Objectif Analyse et évaluation des différentes méthodes contraceptives utili- sées chez des femmes diabétiques et comparaison aux recommandations (OMS et l’ADA). Patientes/Méthodes Étude descriptive transversale sur 116 femmes diabé- tiques sous contraception. Résultats La ligature des trompes (LT) était la plus utilisée à partir de 35 ans suivie par le dispositif intra-utérin (DIU). – Les différents types de contraceptifs hormonaux utilisés : la pilule œstropro- gestative microdosée, la micropilule progestative et les progestatifs injectables chez 2,5 % des patientes chacun. – La totalité des femmes utilisant une contraception hormonale étaient en sur- poids ou obèses. – Chez les multipares, la LT était retrouvée avec un taux de 59,5 % suivi par le DIU (43,7 %). – Le DIU était le moyen le plus utilisé (28,3 %) chez les femmes ayant un diabète de type 1. – Pour les diabétiques de type 2, la LT vient au premier rang avec 34,3 %, suivi du DIU (27 %), la méthode hormonale (12,8 %, prédominance pour les progestatifs). – Les patientes ayant un diabète ancien évoluant depuis plus de 15 ans, ont eu recours pour la majorité (15,7%) à la LT. – Parmi les femmes ayant une hypercholestérolémie, aucune n’utilisait les pilules. – 53,4 % sous DIU avaient présenté une infection génitale. – La programmation de la grossesse était retrouvée dans 7,7 %. Discussion La majorité des patientes étudiées suivent une méthode contra- ceptive adaptée à leur âge, leur gestité, leur parité, le type, l’ancienneté et les complications vasculaires du diabète. Cependant, la surveillance pondérale, les contrôles métaboliques et gynécologiques devraient être renforcés en particulier en cas de contraception hormonale et DIU. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.444 P317 Particularités de prise en charge des amputés diabétiques en milieu de rééducation N. El Amrani Médecine physique, Casablanca

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Page 1: Allergie aux insulines, à propos d’un cas

402 SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 372–405

Référence[1] Boudokhanea S, Marmouche H, Klii R, Jellad A, Mahjoub S, Ben Salah Frih

Z. Troubles vésicosphinctériens et syndrome métabolique : étude prospec-tive. Progrès en urologie 2013;23:256–61.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.441

P314

Allergie aux insulines, à propos d’un casM.E.A. Ghembaza (Dr)Service de médecine interne, CHU de Tlemcen, TlemcenAdresse e-mail : [email protected]

Introduction L’allergie aux insulines est une complication rare survenant dans5 à 10 % des cas. Elle réalise un large spectrum clinique allant des simples formescutanées localisées, aux formes systémiques sévères.Cas clinique Une femme âgée de 43 ans, diabétique connus depuis deux anssous metformine, orientée par son ophtalmologiste pour une insulinothérapietransitoire en vue d’une chirurgie de cataracte. La patiente a été mise sous insu-line, un analogue lent le soir, et deux injections prandiales. Quelques minutesaprès la première injection de détemir, la patiente a présenté une réaction urtica-rienne au niveau du site d’injection. Les tests cutanés ont été réalisés objectivantune allergie à toutes les insulines à l’exception de l’insuline lispro.Résultats/discussion L’allergie à l’insuline est une complication rare. Lesmanifestations cliniques sont variées, allant d’une simple réaction cutanée loca-lisée, aux réactions généralisées. Le dosage sérique des IgE spécifiques peutêtre utile au diagnostic. Les tests intradermiques occupent une place primor-diale dans la confirmation diagnostique et la détermination du type d’insulineen cause.L’utilisation d’un autre type d’insuline permet souvent une bonne toléranceclinique. Un traitement à base de corticothérapie et d’antihistaminiques a été uti-lisé par certains auteurs. L’utilisation de cures de désensibilisation s’est révéléeefficace chez certains patients.Conclusion les réactions allergiques aux insulines demeurent un problèmepréoccupant surtout chez les diabétiques de type 1, elles nécessitent un diagnosticrapide et une prise en charge adéquate pour assuré un équilibre glycémiquesatisfaisant en toute innocuité.

Déclaration d’intérêts L’auteur n’a pas transmis de déclarations de conflitsd’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.442

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Hypophosphorémie non traitée : risqued’anémie aiguë au décours de la cétoacidoseA. Shehata ∗, F. Desdoits , P. Karaca (Dr) , R. Desailloud (Pr)Service d’endocrinologie, diabétologie, nutrition, CHU-UPJV Amiens, Amiens∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A. Shehata)

Soixante pour cent des patients admis en réanimation présentent une ané-mie aiguë. Les étiologies sont nombreuses et souvent multifactorielles dontl’hypophosphorémie. Dans la cétoacidose, une hypophosphorémie est obser-vée chez 90 % des patients dans les 12 heures qui suivent le début del’insulinothérapie. L’hypophosphorémie est une cause propre d’anémie aiguëde caractère hémolytique.Nous rapportons le cas d’une patiente de 20 ans ayant présenté une anémieaiguë à J2 de son hospitalisation en réanimation pour cétoacidose diabétique.Il s’agissait d’une anémie macrocytaire arégénérative (nadir d’Hb à 6,3 g/dl)associée à une carence en folates. À J1 de son hospitalisation il était retrouvéune hypophosphorémie sévère à 0,16 mmol/l (0,8–1,2) qui n’a pas été substituéeavec un retour en normophosphorémie seulement à J7.Une hémorragie aiguë était éliminée par une FOGD. Il n’était pas retrouvé destigmate majeur d’hémolyse bien que la biologie soit difficilement interprétabledans un contexte infectieux et de choc hypovolémique. Le myélogramme neretrouvait pas d’autre anomalie. L’étiologie la plus probable de cette anémie cheznotre patiente est la sidération médullaire aggravée par une hypophosphorémiesévère.

Il semble nécessaire de réexaminer les recommandations concernant lacorrection de l’hypophosphorémie au décours de la cétoacidose, aucunerecommandation officielle n’en faisant état. De plus, en dehors de l’anémie,l’hypophosphorémie peut engendrer des complications cardiovasculaires(troubles du rythme, diminution de la sensibilité aux catécholamines), neuro-musculaires (rhabdomyolyse, névrites), immunitaires (baisse de la bactéricidieet de la phagocytose) pouvant aggraver le pronostic de la cétoacidose.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.443

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Contraception chez la femme diabétiqueN. Ben Amor a,∗, M. Zarrouk (Dr) b, S. Hamdi c, I. Ksira d, H. Sfar d,O. Fendi (Dr) e, F. Ben Mamai (Pr) f

a Résidente en nutrition, diabétologie et maladies métaboliques, l’Institut deNutrtion, Tunisb Médecin de santé, l’Institut de Nutrtion, Tunisc Résidente en nutrition, diabétologie et maladies métaboliques, l’Institut deNutrition, Tunisd Résidente en nutrition, diabétologie et maladies métaboliques, Tunise Assistante en nutrition, diabétologie et maladies métaboliques, l’Institut deNutrition, Tunisf Chef de service à l’Institut de Nutrition, Tunis∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (N. Ben Amor)

Objectif Analyse et évaluation des différentes méthodes contraceptives utili-sées chez des femmes diabétiques et comparaison aux recommandations (OMSet l’ADA).Patientes/Méthodes Étude descriptive transversale sur 116 femmes diabé-tiques sous contraception.Résultats La ligature des trompes (LT) était la plus utilisée à partir de 35 anssuivie par le dispositif intra-utérin (DIU).– Les différents types de contraceptifs hormonaux utilisés : la pilule œstropro-gestative microdosée, la micropilule progestative et les progestatifs injectableschez 2,5 % des patientes chacun.– La totalité des femmes utilisant une contraception hormonale étaient en sur-poids ou obèses.– Chez les multipares, la LT était retrouvée avec un taux de 59,5 % suivi par leDIU (43,7 %).– Le DIU était le moyen le plus utilisé (28,3 %) chez les femmes ayant un diabètede type 1.– Pour les diabétiques de type 2, la LT vient au premier rang avec 34,3 %,suivi du DIU (27 %), la méthode hormonale (12,8 %, prédominance pour lesprogestatifs).– Les patientes ayant un diabète ancien évoluant depuis plus de 15 ans, ont eurecours pour la majorité (15,7 %) à la LT.– Parmi les femmes ayant une hypercholestérolémie, aucune n’utilisait lespilules.– 53,4 % sous DIU avaient présenté une infection génitale.– La programmation de la grossesse était retrouvée dans 7,7 %.Discussion La majorité des patientes étudiées suivent une méthode contra-ceptive adaptée à leur âge, leur gestité, leur parité, le type, l’ancienneté et lescomplications vasculaires du diabète. Cependant, la surveillance pondérale, lescontrôles métaboliques et gynécologiques devraient être renforcés en particulieren cas de contraception hormonale et DIU.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.444

P317

Particularités de prise en charge des amputésdiabétiques en milieu de rééducationN. El AmraniMédecine physique, Casablanca