alexis tsipras plaide pour un nouveau contrat social...

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1291 21 SEPTEMBRE 2018 REVUE DE PRESSE Plénière du Parlement européen Chaque semaine retrouvez les informations qui ont marqué l'actualité à Bruxelles, dans le domaine de l'énergie mais également au niveau des institutions européennes. Ce document est une revue de presse et ne reflète pas la position de l’entreprise. Il n’a pas vocation à être diffusé à l’externe. Alexis Tsipras plaide pour un « nouveau contrat social » pour lUnion européenne Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, a plaidé, devant les députés européens, mardi 11 septembre à Stras- bourg, pour une démocratisation et un retour aux valeurs fondatrices de l Union européenne, dans le cadre dun troisième modèle quil veut voir faire face au néo-libéralisme et à lextrême droite. ment plaidé pour des « transformations démocratiques » et pour un « nouveau contrat social ». Ce dernier devrait, pour lui, se traduire par un renforcement du contrôle dé- mocratique, en particulier du Parle- ment européen, par un modèle écono- mique tourné vers la croissance et l’at- ténuation des inégalités ou encore par une réforme du droit d’asile. nant l’intention d’Athènes de ne pas « répéter les erreurs » du passé. M. Tsipras a également relevé les con- tradictions de l’UE dans l’accueil des réfugiés et la gestion des flux migra- toires, ce pour quoi « la Grèce a fait tout ce qu’elle pouvait ». Regrettant la technocratie de l’UE lors de la crise économique, le Premier ministre grec a voulu louer les bénéfices d’un modèle alternatif au « néo-libéralisme » et à « l’extrême droite ». Il a effective- AGENCE EUROPE Les eurodéputés ont donné, mercredi 12 septembre à Strasbourg, une confor- table majorité au rapport de la Néerlandaise Judith Sargentini (Verts/ALE) sur les menaces à lÉtat de droit en Hongrie et décidé à ce titre de déclencher contre la Hongrie et le gouvernement de Viktor Orbán une procédure dite « article 7 ». Si elle est menée à son terme, le pays incri- miné restant absolument non coopératif, cette procédure peut aller jusqu’à une suspension des droits de vote de la Hon- grie au Conseil, soit une quasi-exclusion du jeu européen. La rapporteure a en outre salué le geste « tout à fait raisonnable pour un Spitzenkandidat », du chef de file alle- mand du Parti populaire européen (PPE), Manfred Weber, qui avait décidé, la veille au soir, de voter en faveur du déclenche- ment de la procédure, tout en laissant une consigne de vote libre. Comme bon nombre de membres du PPE, très divisés sur le cas « Orbán », l’Allemand n’a pas été convaincu par la prestation du leader du Fidesz la veille devant l’hémi- cycle, où il avait accusé le Parlement euro- péen « d’insulter son pays ». La clef du vote résidait en large partie dans les mains du PPE, dont 114 députés ont voté pour, 57 contre, et 28 se sont abstenus. Les groupes S&D, ADLE et Verts/ALE sont res- tés homogènes et ont dans leur majorité voté en faveur du rapport. Malgré ce vote du Parlement, il est peu probable que la Hongrie soit finalement sanctionnée. En effet, il faut maintenant que le dossier soit examiné par le Conseil de l’UE où siègent les États. L’unanimité est nécessaire pour adopter des sanctions, et la Pologne (elle aussi sous le coup d’une procédure) a déjà fait savoir par le passé qu’elle soutiendrait Budapest. « Toutes les forces démocratiques et pro-européennes doivent se retrouver du même côté de l’histoire », a déclaré le chef du gouvernement hellénique. Il s’est d’abord félicité de la sortie de son pays du troisième et dernier plan d’assistance financière et de son retour sur « le chemin de la croissance », tout en arguant que son gouvernement a réussi « à protéger les plus vulné- rables ». Il a également tenu à rassurer ses partenaires européens, mention- Les eurodéputés défient Viktor Orbán

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1291 21 SEPTEMBRE 2018

REVUE DE PRESSE

Plénière du Parlement européen

Chaque semaine retrouvez les informations qui ont marqué l'actualité à Bruxelles, dans le domaine de l'énergie mais également au niveau des

institutions européennes. Ce document est une revue de presse et ne reflète pas la position de l’entreprise. Il n’a pas vocation à être diffusé à l’externe.

Alexis Tsipras plaide pour un « nouveau contrat social » pour l’Union européenne

Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, a plaidé, devant les députés européens, mardi 11 septembre à Stras-bourg, pour une démocratisation et un retour aux valeurs fondatrices de l’Union européenne, dans le cadre d’un troisième modèle qu’il veut voir faire face au néo-libéralisme et à l’extrême droite.

m e n t p l a i d é p o u r d e s « transformations démocratiques » et pour un « nouveau contrat social ». Ce dernier devrait, pour lui, se traduire par un renforcement du contrôle dé-mocratique, en particulier du Parle-ment européen, par un modèle écono-mique tourné vers la croissance et l’at-ténuation des inégalités ou encore par une réforme du droit d’asile.

nant l’intention d’Athènes de ne pas « répéter les erreurs » du passé.

M. Tsipras a également relevé les con-tradictions de l’UE dans l’accueil des réfugiés et la gestion des flux migra-toires, ce pour quoi « la Grèce a fait tout ce qu’elle pouvait ». Regrettant la technocratie de l’UE lors de la crise économique, le Premier ministre grec a voulu louer les bénéfices d’un modèle alternatif au « néo-libéralisme » et à « l’extrême droite ». Il a effective-

AGENCE EUROPE

Les eurodéputés ont donné, mercredi 12 septembre à Strasbourg, une confor-table majorité au rapport de la Néerlandaise Judith Sargentini (Verts/ALE) sur les menaces à l’État de droit en Hongrie et décidé à ce titre de déclencher contre la Hongrie et le gouvernement de Viktor Orbán une procédure dite « article 7 ».

Si elle est menée à son terme, le pays incri-miné restant absolument non coopératif, cette procédure peut aller jusqu’à une suspension des droits de vote de la Hon-grie au Conseil, soit une quasi-exclusion du jeu européen. La rapporteure a en outre salué le geste « tout à fait raisonnable pour un Spitzenkandidat », du chef de file alle-mand du Parti populaire européen (PPE), Manfred Weber, qui avait décidé, la veille au soir, de voter en faveur du déclenche-ment de la procédure, tout en laissant une consigne de vote libre. Comme bon nombre de membres du PPE, très divisés sur le cas « Orbán », l’Allemand n’a pas été convaincu par la prestation du leader du Fidesz la veille devant l’hémi-

cycle, où il avait accusé le Parlement euro-péen « d’insulter son pays ». La clef du vote résidait en large partie dans les mains du PPE, dont 114 députés ont voté pour, 57 contre, et 28 se sont abstenus. Les groupes S&D, ADLE et Verts/ALE sont res-tés homogènes et ont dans leur majorité voté en faveur du rapport. Malgré ce vote du Parlement, il est peu probable que la Hongrie soit finalement sanctionnée. En effet, il faut maintenant que le dossier soit examiné par le Conseil de l’UE où siègent les États. L’unanimité est nécessaire pour adopter des sanctions, et la Pologne (elle aussi sous le coup d’une procédure) a déjà fait savoir par le passé qu’elle soutiendrait Budapest.

« Toutes les forces démocratiques et pro-européennes doivent se retrouver du même côté de l’histoire », a déclaré le chef du gouvernement hellénique. Il s’est d’abord félicité de la sortie de son pays du troisième et dernier plan d’assistance financière et de son retour sur « le chemin de la croissance », tout en arguant que son gouvernement a réussi « à protéger les plus vulné-rables ». Il a également tenu à rassurer ses partenaires européens, mention-

Les eurodéputés défient Viktor Orbán

II

Union de l’Énergie

Lors de la deuxième session de négo-ciations interinstitutionnelles sur la refonte du marché de l’électricité, mardi 11 septembre, les représentants du Parlement et du Conseil ont pro-gressé sur certains aspects, tout en laissant de côté les articles les plus controversés. Les pourparlers ont tourné essentiellement autour des droits des consommateurs dans la refonte de la directive; et, pour ce qui est du règlement autour de disposi-tions qui touchent au marché d’équili-brage, aux marchés journaliers et in-frajournaliers, aux limites techniques et aux prix de gros. Si, selon une source parlementaire, « les positions étaient assez proches » sur les mar-

chés journaliers et infrajournaliers, une discussion sur les « centres de coordination régionaux », leurs fonc-tions et le caractère contraignant ou non de leurs décisions s’est terminée par un « constat de blocage ».

Parallèlement, les positions s’affirment au Conseil sur un des points sensibles de la réforme, celui des mécanismes de capacité. Dans un document de travail du 4 septembre sur le projet de règlement sept pays (France, Royaume-Uni, Italie, Grèce, Hongrie, Irlande et Pologne) ont défendu leur droit à en mettre en place. Ils ne proposent pas une date de fin des subventions pol-luantes, contrairement à la position initialement adoptée par le Conseil, qui fixe une limite d’émissions qui s’appliquerait après 2025 pour les nouvelles installations. L’Italie a par la suite retiré sa signature du document, le gouvernement semblant hésiter entre ce modèle et la réserve straté-gique. Même sans l’Italie, les six autres pays disposent d’une petite m i n o r i t é d e b l o c a g e . Les mécanismes de capacité étaient à

l’agenda du Conseil informel Énergie qui s’est tenu à Linz le 18 septembre. Si cette réunion n’a pas permis de parvenir à un accord entre les mi-nistres, elle a eu le mérite de « clarifier » les positions, selon le commissaire à l’Énergie, Miguel Arias Cañete. Pour ce dernier, la rencontre a en tout cas été l’occasion de réitérer la volonté de la Commission d’inter-dire le soutien, dans le cadre de ces mécanismes, aux centrales qui émet-tent au-delà de la limite de 550 gCO2/kWh. « Nous ne pouvons plus apporter de soutien public aux instal-lations les plus polluantes (…). Nous ne pouvons plus accepter les subven-tions qui stimulent les hydrocarbures », a-t-il insisté.

Selon le commissaire, « ce sera un des

sujets les plus délicats » des prochains

trilogues, alors que la volonté affichée

de la Commission et de la Présidence

autrichienne, reste de faire aboutir le

paquet Énergie propre avant la fin de

l’année.

Les discussions s’intensifient sur la réforme du marché de l’électricité

CFP 2021-2027

Les négociations sur le prochain cadre financier pluriannuel piéti-Lors du Conseil Affaires géné-rales plusieurs ministres européens se sont prononcés, mardi 18 septembre, en faveur d’un accord rapide sur le cadre financier pluriannuel (CFP) de l’UE pour la période 2021-2027, tan-dis que d’autres ont insisté sur les dif-ficultés à trouver en quelques mois un compromis de qualité sur ce dossier qui suscite des divergences. Il est diffi-cile de prédire à ce stade si, comme le souhaite la Commission européenne, un accord pourra être trouvé sur le prochain CFP avant les élections euro-péennes de mai 2019. La Présidence autrichienne du Conseil espère amener les États membres à identifier quelques éléments de la fu-ture « boîte de négociation ». Une idée qui circule serait d’amener le Conseil européen à trouver des élé-ments d’accord avant les élections du PE, une option que ne refuse pas le commissaire européen au Budget,

Günther Oettinger, qui souhaite sur-tout éviter un compromis en dernière minute, fin 2020, avec pour consé-quences des retards dans la program-mation 2021-2027. Une majorité de pays (France, Italie, Espagne, Portugal, Pologne, Belgique, Irlande, Estonie, Slovénie, Grèce, Li-tuanie, République tchèque, Hongrie, Slovaquie, Finlande, Croatie, Chypre, Malte) est contre les propositions vi-sant à diminuer les crédits agricoles et/ou de cohésion. M. Oettinger a néanmoins fait valoir que le départ du Royaume-Uni entraînera une perte de 84 milliards d’euros, « donc, sans ré-ductions, nous ne pourrons pas finan-cer les grands projets ». Plusieurs pays (France, Allemagne, Suède, Danemark, Pays-Bas, Bel-gique...) ont soutenu le renforcement du lien entre versement des fonds européens et respect de l’État de droit. Au contraire, la Hongrie et la

Pologne ont logiquement émis des doutes sur cette proposition. Enfin, plusieurs délégations ont soute-nu la création de nouvelles ressources propres (la France a cité la taxation du numérique, l’Espagne le changement climatique ou la lutte contre la fraude fiscale, l’Italie une taxe sur les grands pollueurs) et la suppression des ra-bais (France, Espagne, Grèce, Portu-gal). De son côté le Parlement européen affine son calendrier de négociation, souhaitant voter un rapport intermé-diaire lors de la plénière de novembre.

III

J - 189 BREXIT

Indicateur Période Résultat Période précédente Comparatif

Croissance UK Q2 2018 0,4% 0,4%

Inflation UK Août 2,7% 2,5%

GBP/EUR 20/09/2018 1,13 1,13

GBP/USD 20/09/2018 1,32 1,32

FTSE 250 20/09/2018 20527 20312

Le Royaume-Uni rassure sur les projets d’interconnexion, les hydrocarbures et le respect de l’environnement

s’appliqueront à l’exploration et à la production d’hydrocarbures. Par ail-leurs, le Royaume-Uni mettrait en œuvre « aussitôt que possible » le régime de l’AIE, moins contraignant que celui de l’UE sur le stockage de pétrole, et risquerait de perdre son droit de le stocker sur le continent. Le Royaume-Uni promet également de respecter l’environnement, même dans le cas d’un Brexit sans accord. Il continuerait d’appliquer le « modèle réussi de contrôle intégré de la pollu-tion », promet-il dans une note sur les normes d’émissions industrielles, ré-gies actuellement par la directive du

Le gouvernement britannique a publié le 13 septembre de nouvelles études d’impact sur les risques d’un Brexit sans accord (voir AEE 1289). Il cherche à rassurer les porteurs de projets bénéficiant d’un financement du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe, en s’engageant à rempla-cer les subventions européennes. Les projets seront soumis aux « mêmes conditions et exigences de certifica-tion » que dans le système actuel. Ils « pourront continuer sans interrup-tion ». Le gouvernement assure que les règles environnementales actuelles

même nom. Le gouvernement main-tiendrait par la loi les « meilleures techniques disponibles » élaborées par la Commission pour les limiter, puis élaborerait les siennes propres. Il créerait aussi son propre système de quotas d’hydrochlorofluorocarbures, ce fluide frigorigène au fort effet de serre, parallèlement à celui de l’UE. Quant aux autres normes environne-mentales, le gouvernement « réfléchit aux mesures transitoires nécessaires » avant que sa nouvelle loi sur l’environ-nement pour un « Brexit vert » entre en vigueur. Contexte

18-19 Octobre: Conseil européen

... 30 Septembre - 3 Octobre : Conférence

du Parti conservateur

« Il n’y aura pas de compromis viable », a dé claré au Financial Timés Emily Thornberry, la sécrétairé d ’É tat aux Affairés é trangé rés dans lé cabinét fantô mé du Labôur au gôuvérnémént britanniqué. C’ést pôurquôi l’ôppôsi-tiôn vôtéra côntré l’accôrd cônclu par la Prémié ré ministré du pays avéc lés Éurôpé éns. Émily Thôrnbérry ajôuté qué, sélôn éllé, Thérésa May séra dé s lôrs ôbligé é dé quittér sôn pôsté avant Nôé l. Sans lé sôutién du Labour, lé sôrt du prôjét qué pré séntéra lé gôuvérné-mént cônsérvatéur dé péndra séulé-mént dé l’attitudé d’uné dizainé d’é lus au séin dés Tories, alôrs qué Theresa May fait facé aux critiqués dés Hard Brexiters au séin dé sôn parti. Contexte

Le Labour pourrait voter contre le projet d’accord sur le Brexit

Indicateur Période Résultat Période précédente Comparatif

Croissance UK Q2 2018 0,4% 0,4%

Inflation UK Août 2,7% 2,5%

GBP/EUR 20/09/2018 1,13 1,13

GBP/USD 20/09/2018 1,32 1,32

FTSE 250 20/09/2018 20527 20312

18-19 Octobre : Conseil européen

17-18 Novembre : Sommet « Brexit »

extraordinaire (TBC)

30 Septembre - 3 Octobre : Congrès du

Parti conservateur

Les Européens mettent une pression sans précédent sur Theresa May Les propositions britanniques actuelles sont « inacceptables », selon le Président français. Il n’y a « pas de compromis possible sur l’intégri-té du marché unique », précise la Chancelière allemande. Et les principes fondamentaux de

l’UE sont indivisibles, selon le Premier ministre espagnol. Les Vingt-Sept ont été directs après leur discussion sur l’état d’avancement des négociations avec le Royaume-Uni, jeudi 20 septembre à Salzbourg (Autriche). Le président du Con-seil européen a aussi prévenu : un sommet extraordinaire pour finaliser les dis-cussions ne sera organisé les 17 et 18 novembre que si « des progrès impor-tants » sont réalisés un mois avant, les 18 et 19 octobre à Bruxelles. Seule ombre à l’unité européenne, le Premier ministre hongrois qui accuse les Vingt-Sept de vouloir punir les Britanniques pour le Brexit.

La prochaine étape sera le congrès des conservateurs britanniques, du 30 septembre au 2 octobre, crucial pour la survie politique de la Première mi-nistre, Theresa May, face à ses adversaires Hard Brexiters. Contexte

IV

BRÈVES EUROPÉENNES

PROGRÈS LIMITÉS LORS DE LA SESSION ADDITIONNELLE DE NÉGOCIATIONS CLIMATIQUES À BANGKOK

INDUSTRIE

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE

LA PRÉSIDENCE AUTRICHIENNE VEUT REMETTRE SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE LA POLITIQUE INDUSTRIELLE EUROPÉENNE

Le projet de conclusions de la Présidence autrichienne du Conseil de l’UE, publié lundi 10 septembre et relatif à une stratégie en matière de politique industrielle de l’UE en vue du Conseil Compétitivité de novembre, insiste sur le renforce-ment des investissements dans le tissu industriel européen et une approche horizontale européenne. Pour ce faire : mettre l'accent sur les actions politiques coordonnées à l'échelle européenne - nationale et régionale ; encourager l’intégra-tion des enjeux industriels dans toutes les futures initiatives européennes ; avoir une approche décisionnelle intégrée en introduisant la question de la compétitivité industrielle de manière horizontale dans toutes les formations du Conseil de l’UE. En outre, cette Présidence veut également orienter l'ac-tion du prochain cadre financier pluriannuel vers la « transformation industrielle », en « augmentant » les inves-tissements pour l’innovation et la recherche de la base indus-trielle européenne. Si le texte était maintenu en l’état, il en-verrait un message positif aux propositions de la Commis-sion, notamment pour son projet de règlement en faveur du marché unique et pour Horizon Europe, qui font la part belle

L’AUTRICHE ET L’ALLEMAGNE DEVIENDRONT DEUX ZONES DE PRIX DISTINCTES LE 01/10/18

MARCHÉ DE L’ÉLECTRICITÉ

2038

Sont concernés les points « très politiquement sensibles » de la différenciation des règles entre pays riches et en dévelop-pement, ainsi que les financements, a expliqué la secrétaire exécutive de la Ccnucc, Patricia Espinosa, le 9 septembre. Le but de cette session était justement d’avancer sur les textes de mise en œuvre de l’accord de Paris, à 3 mois de la déter-minante COP24. « Le travail doit s’accélérer et la volonté poli-tique s’intensifier pour que Katowice soit un succès. » Princi-paux apports de la conférence de Bangkok : l’état des négo-ciations (307 pages) sur le programme de travail de l’accord de Paris, un mandat aux responsables des instances de négo-ciation pour élaborer « des propositions de texte » d’ici la mi-octobre 2018 ainsi que l’avancement d’un jour, au 2 décembre, de la COP24. Contexte / Enerpress

Tout est prêt pour la séparation des deux zones de prix à cette date, a annoncé Tennet le 10 septembre. Les régulateurs de la zone Europe de l’Ouest et du Centre (CWE) ont donné leur accord début septembre. Les premières enchères de capacité à long terme sur cette frontière ont démarré le 10 /09, tandis que les enchères pour les marchés journalier et infrajournalier commenceront le 30/09. Contexte

C’est la date de sortie du charbon de l’Allemagne. La Commission charbon est parvenue à un compromis : les dernières centrales fermeraient entre 2035 et 2038, et 5 à 7 GW de capacité seraient retirés du réseau d’ici à 2020 et « éventuellement » placés dans une réserve. Une loi rendrait juridiquement contraignant un réexamen « au plus tard en 2027 » du res-pect de la trajectoire de sortie, ainsi que des mesures d’accompagnement

des régions charbonnières touchées. Contexte

LA COMMISSION DÉVOILE SA PROPOSITION DE DIRECTIVE SUR LE CHANGEMENT

« Les États membres […] doivent décider eux-mêmes si leurs citoyens doivent vivre à l’heure d’été ou à l’heure d’hiver », a déclaré Jean-Claude Juncker dans son discours sur l’état de l’Union du 12 septembre. La Commission a publié le même jour une proposition de directive demandant aux États de notifier, au plus tard en avril 2019, s’ils comptent passer à l’heure d’été permanente ou à l’heure d’hiver. Cela nécessite que Parlement et Conseil se mettent d’accord avant mars 2019. « Les États membres devraient coordonner leurs choix afin de préserver le bon fonctionnement du marché intérieur et d’éviter la fragmentation », suggère la Commis-sion dans sa proposition. Contexte / Enerpress

CLIMAT

FRANCE ET ALLEMAGNE VONT PROPOSER DES OPTIONS POUR UN PRIX DU CO2 PAR SECTEUR

Brune Poirson et son homologue allemand, Jochen Flasbarth, ont lancé le 6 septembre à Paris un groupe de travail intermi-nistériel sur le climat. Il vise notamment à mieux utiliser les

« instruments disponibles » pour atteindre leurs objectifs cli-matiques, dont « le budget de l’UE, la finance durable et les incitations économiques ». Les deux pays vont « présenter d’ici début 2019 des options sur la tarification du carbone ». Ils veulent également collaborer davantage sur « des initiatives au niveau international visant à mettre en œuvre de manière décisive l’accord de Paris ». Contexte

MAROS SEFCOVIC « SPITZENKANDIDATEN » AUX ÉLECTIONS 2019

ÉLECTIONS EUROPÉENNES

V

ACTUALITÉS DE LA DAE

L’ESPACE PROJETS

MASSILEO

BUDGET DU PROJET : 6,7 M€

SUBVENTION TOTALE : 3,3 M€

BUDGET EDF : 261 k€

PARTENAIRES: ENEL, Enedis, IBIL, Verbund, Nissan, Renault

PROJET DE : EDF Commerce, EDF Sodetrel, ENEDIS

49,3 % de subvention

Chaleur et froid fournis par l’eau de mer

Le projet Massileo est dédié à la réalisation d’un ré-seau d’eau tempérée pour alimenter des bâtiments (58,000 m² d’habitation, bureau, tertiaire) en cha-leur et en froid à partir d’une solution énergétique à majorité renouvelable

• Plus de 20 MW de capacité de production d’éner-gie thermique

• Valorisation d’énergie fatale issue de la climatisa-tion ou chauffage des bureaux

• >70% de baisse de CO2 par rapport à une solu-tion gaz

• Coût global de l’énergie pour utilisateur final compétitif par rapport à une solution traditionnelle

L’infrastructure de recharge pour véhicules électriques doit anticiper les évolutions des batteries en proposant des capacités de charge haute puissance adaptée aux futurs usagers. En cela, ce projet contribue aux objectifs de la Directive EU sur le déploiement d'une infrastructure pour carburants alternatifs. Les retombées du projet sont :

Le déploiement pilote et coordonné de points de recharge très forte puissance dans quatre pays européens

Un modèle innovant de collaboration entre énergéticiens et constructeurs automobiles sur les spécifications et la gestion de l’infrastructure de recharge

L’exploration de modèles économiques permettant des investissements importants

soutient les projets innovants des métiers et filiales du Groupe EDF en facilitant l’obtention de subventions. En fonc-tion du besoin, l’équipe ENFIN! identifie le financement public le plus adéquat et offre un accompagnement pas à pas de votre projet (recherche de partenaires français et euro-péens, rédaction de la demande de subventions, etc.) Contact : [email protected]

LE CODIR COMMUNICATION ENERGIES EN SEMINAIRE A BRUXELLES

E-VIA A l’occasion de la semaine européenne de la mobilité, nous vous présentons E-VIA l’infras-tructure de recharge européenne ultra-rapide

E-VIA a bénéficié d’un financement du Programme Euro-péen « Connecting Europe Facility - Transport » qui vise à encourager le développement d’une infrastructure de transport pan-européenne, comprenant des volets ferro-viaire, fluvial, maritime et routier.

VI

BRÈVES CONCURRENTS

ACTU ÉNERGÉTIQUE EUROPÉENNE

AGENDA EUROPÉEN DE LA SEMAINE

L’IMAGE DE LA SEMAINE

Le 15 septembre, le navire Solitaire a commencé la mise en place du gazoduc Nord Stream 2 dans le golfe de Finlande ce qui, selon Forbes, signifie l'inéluctabilité de la réalisation de ce projet. Trois kilomètres de pipelines devant être installés chaque jour, la construction du gazoduc est susceptible d'être achevée d'ici fin 2019. LesEchos

La mise en place du gazoduc Nord Steam2 a commencé en Finlande

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Vincent DUFOUR

RÉDACTEUR EN CHEF : Luca CAMUNCOLI

RÉDACTION : Gwenola ROUAULT , Mathilde PAINCHART,

Johan ZELTNER

PHOTOS ©

Page 1 : CNN | Daily Express

Page 2 : European Council I Toute l’Europe

Page 3 : Wikipédia

Page 4 : Green 10 I The Telegraph

Page 5 : BreezCar

Page 6 : Sputnik France

Pour plus de renseignements

00 32 2 28 96 147

FRANCE

UNIPER POURRAIT CÉDER SES ACTIFS EN FRANCE Uniper aurait mandaté la banque Rothschild pour étudier la vente de ses actif français, selon l’agence Reuters qui cite une source proche du dossier. Un porte-parole du Groupe a confirmé que ces actifs, composés de 2100MW, faisaient l’objet d’une analyse stratégique. Uniper, désormais dé-tenu à 47 % par le finlandais Fortum, exploite principalement la centrale au charbon de Saint-Avold (1 423 MW), promise par le gouvernement à la fer-meture d’ici 2022, et la centrale biomasse de Gardanne (595MW), sujette à de nombreux déboires juridiques. Enerpresse

TOTAL ACQUIERT G2MOBILITY Total a annoncé l’acquisition de 100 % de G2mobility, une start-up française spécia-lisée dans les solutions de recharge pour véhicules électriques. Avec cette acquisi-tion, Total accélère le développement de ses activités autour de la recharge pour VE, de la conception de bornes intelligentes en passant par la gestion optimisée de l’énergie consommée jusqu’à la vente de services intégrés. G2mobility opère près de 10 000 bornes, gérées par sa plateforme de services, principalement pour des collec-tivités publiques et des entreprises. Enerpresse

PAYS-BAS

VATTENFALL S’ASSOCIE À MC DONALD POUR INSTALLER DES BORNES DE RECHARGE Vattenfall via sa filiale néerlandaise Nuon - qui gère plus de 7000 points de charge à travers les Pays-Bas - a annoncé la signature d’un accord avec la chaîne de restauration rapide McDonald, pour l’installation de 168 stations de recharge pour VE. « Les Pays-

Bas ont vu leur nombre de véhicules électriques augmenter de 60 % depuis le 1er jan-vier 2018 par rapport à l’année précédente, avec actuellement plus de 22 000 véhicules électriques sur les routes » , précise Nuon dans son communiqué. Enerpresse

ALLEMAGNE

OVO ENERGY FAIT SA PREMIÈRE ACQUISITION EN EUROPE

Enerpresse

La semaine de la diplomatie

climatique, du 24 au 30/09

Groupe de travail Energie du

Conseil de l’UE à Bruxelles : market

design

Conférence sur le solaire ther-

mique: impact du financement de la

R & D de l'UE / Perspective sur 20 ans

du financement de la R & D de l'UE

pour l'énergie solaire thermique, à

Bruxelles

35ème édition de la conférence

EU PVSEC, à Bruxelles, jusqu’au

27/09

The Global Wind Summit, à

Hambourg - jusqu’au 28/09

Groupe de travail Environne-

ment du Conseil de l’UE, à

Bruxelles : programme LIFE

Groupe de travail Energie du

Conseil de l’UE, à Bruxelles ROYAUME-UNI

ØRSTED CÈDE 50 % DE HORNSEA 1 POUR 5 MDS€ L’énergéticien danois va céder 50 % de Hornsea 1, le plus grand parc éolien offshore au monde avec 1218MW de capacité, a-t-il annoncé. Global Infras-tructure Partners (GIP) est le repreneur pour 4,46 milliards de livres (5 mds€). Orsted lui a déjà cédé 50 % des parcs éoliens offshore de Gode Wind 1 et Borkum Riffgrund 2, en Allemagne. Selon l’accord, le Groupe danois restera en charge de la construction et de la maintenance du parc ainsi que de son rac-cordement au réseau. Enerpresse