alain aussedat une entreprise liée pendant 45 ans à l’histoire familiale aussedat / bull

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Une entreprise lie pendant 45 ans lhistoire familiale Aussedat : Bull

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Lhistoire de Bull dbute en 1919 lorsquun ingnieur Norvgien, Frederik Rosing Bull, dpose ses premiers brevets pour mettre en chantier une nouvelle machine statistiques. Ces machines lectromcaniques taient utilises pour traiter des donnes inscrites sur cartes perfores. Elles taient en particulier trs employes par les compagnies dAssurances pour tablir leurs primes partir des statistiques de dommages par catgorie dassur. Les seuls constructeurs l poque taient amricains : Hollerith qui deviendra IBM, et Powers qui sera rachet par Remington Rand , futur Sperry Univac. La machine de Frederik Bull devait permettre son employeur, compagnie dassurances norvgienne, de faire de srieuses conomies.

Frederik Rosing Bull (1882-1925)

En 1921, il cre une entreprise pour exploiter industriellement ses brevets et sort sa premire machine. Les machines suivantes sont livres des clients europens, particulirement en Scandinavie et en Suisse. Le tout premier client hors Norvge est la socit suisse dassurances Retenanstalt qui est devenue

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depuis la Swiss Life, et qui vient encore en 2003 de commander Bull les plus rcents ordinateurs de sa production. Mais Frederik Bull meurt du cancer en 1925, laissant l'affaire son associ Knut Andreas Knutsen. Un entrepreneur Suisse, H.W.Egli, associ un homme d'affaires Belge, Emile Genon, rachtent les brevets lgus par Frederik Bull l'Institut Danois de lutte contre le cancer, et prennent contact avec Knutsen pour dvelopper l'activit sous le nom d'Egli Bull En 1931, Egli Bull transfre son sige et son activit industrielle en France, 92bis Avenue Gambetta Paris, la France tant devenue son march principal. Fin 1931, les actionnaires suisses et belges dEgli Bull envisagent une forte augmentation de capital pour dvelopper laffaire et financer les locations de matriels. LAmricain Remington Rand se met sur les rangs, ce qui risquerait de transfrer outre atlantique tout ce savoir-faire europen. Un groupe de clients et d'investisseurs franais, sous l'impulsion des Polytechniciens Georges Vieillard, Elie Doury et Marcel Bassot, les prend de vitesse, profitant de la dure du trajet des ngociateurs amricains en paquebot du Havre New York, et achte en quelques heures la majorit du capital. Pendant ce temps, la Papeterie Aussedat, sous l'impulsion de son Administrateur Dlgu Maurice Aussedat (dernier frre de notre grand-pre Louis), a commenc explorer le march de la carte statistiques qui parat devoir tre trs prometteur. En effet ce produit ncessite des papiers trs spciaux en terme de conductivit lectrique, rsistance aux manipulations par les trieuses, interclasseuses, tabulatrices, inertie lhumidit, etc Cest pour la papeterie un produit haute valeur ajoute, pour lequel elle va acheter (assez cher) des brevets de fabrication la Socit Racquette River Paper Cie aux Etats-Unis. Jusque l, IBM et Remington Rand imposent aux clients leurs propres cartes, vendues avec des marges confortables, et Aussedat voit travers Bull l'occasion de mettre le pied sur ce march en cassant ces monopoles. En 1932, la Papeterie Aussedat entre au capital d'Egli Bull. En 1933, Egli Bull devient la Compagnie des Machines Bull o la Papeterie Aussedat augmente sa participation et entre au conseil dadministration (c'est Jacques Callies fils qui reprsente alors Aussedat au Conseil de Bull). Les acteurs ct Aussedat : Pierre Callies qui est Administrateur Directeur Gnral Cran aprs le dcs de Joseph Aussedat en 1932 ; Ses frres Jean, qui a commenc sa carrire comme Directeur technique la Papeterie, avant de prendre la Direction de l'usine Michelin de Clermont Ferrand, Jacques, ancien officier et qui a accompli, aprs avoir dmissionn de l'arme, des missions pour la Papeterie avant de prendre la direction gnrale d'une affaire industrielle de sa belle-famille, et Joseph, qui est le nouveau directeur technique de la Papeterie ; Maurice Aussedat qui a dbut sa carrire au dpt de Paris auprs de Jacques Callies pre, et qui lui a succd en 1925 avant d'tre nomm Administrateur dlgu en 1932 ; Et enfin Louis Aussedat (notre grand-pre), Prsident intrimaire des Papeteries partir de 1928 (maladie d'Albert Crolard), puis


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Prsident de 1932 1935. Pierre, Jean , Jacques et Joseph Callies sont 4 des fils de Jacques Callies (pre), ingnieur de la Construction Navale, qui avait t Prsident des Papeteries Aussedat de 1904 1925, succdant son beau-frre Jean-Marie II Aussedat. Aprs le dcs prmatur de Louis Aussedat en 1935, c'est Jean Callies qui deviendra pendant 25 ans le Prsident du Conseil d'Administration de la Papeterie, tout en restant Directeur de l'usine Michelin de Clermont-Ferrand. Mais un nouveau fort besoin daugmentation de capital en 1935 risque de faire passer la toute jeune Compagnie des Machines Bull sous contrle dIBM qui y voit l'occasion de tuer dans l'uf ce nouveau concurrent qui commence devenir gnant. Des pourparlers prcis entre Emile Genon, l'un des fondateurs de la compagnie des Machines Bull, mandat par le conseil d'Administration, et T.Watson (Prsident d'IBM) sont mme sur le point d'aboutir. Cependant IBM sous-estime la valeur de Bull et offre un prix drisoire. Il sous-estime en mme temps la capacit des actionnaires se mobiliser. Le Conseil d'Administration d'Aussedat estime qu'il a dj beaucoup investi dans cette affaire et que sa disparition serait catastrophique. Il dcide de prendre le contrle, partiellement en direct, partiellement par l'intermdiaire de ses actionnaires. La famille Callies (les enfants de Jacques Callies pre, ancien Prsident des Papeteries et beau frre de Jean-Marie II Aussedat) est fortement mise contribution car les deux autres branches sont momentanment gnes par les dcs d'Albert Crolard, Joseph et Louis Aussedat. Edouard Michelin, beau-pre de trois des Callies, joua un rle de conseil et de catalyseur dans cette mobilisation, mais son intervention fut trs discrte. Ce sont donc Jean et Pierre Callies, respectivement Prsident et Directeur Gnral d'Aussedat, qui montent au crneau pour faire investir leur famille et belle-famille. La Papeterie Aussedat en tant que Socit, ainsi que de nombreux membres des familles Aussedat , Callies, Michelin et Daubre (cofondateur de Michelin) titre personnel achtent globalement la majorit du capital de Bull. Trois des fils de Jacques Callies (pre) qui avaient commenc leur carrire chez Aussedat comme ingnieurs, sont envoys en 1936 pour prendre le contrle effectif de Bull : Jean Callies (Prsident du Conseil d'Administration de Bull de 1936 1940 tout en gardant la Prsidence des Papeteries Aussedat et la Direction de l'usine Michelin), Jacques Callies (fils) administrateur directeur gnral, puis Prsident Directeur Gnral de 1940 1948, et Joseph Callies, ingnieur Centrale, Directeur technique puis PDG jusqu la vente General Electric en 1964. Ce dernier avait t envoy six mois par la Papeterie en 1933 chez Racquette River pour tudier leurs procds de fabrication de papier pour cartes statistiques, puis avait mis au point ces procds Cran, avant d'aller travailler avec les quipes techniques de Bull pour amliorer les machines en fonction des caractristiques des cartes. Ces trois frres Callies seront de bout en bout pauls par le Directeur Gnral Georges Vieillard, ce Polytechnicien qui avait jou un rle prpondrant dans la cration du "syndicat


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des utilisants" et la prise de contrle par des capitaux franais en 1931. Les documents de tmoignage de l'poque, unanimes, soulignent la grande valeur des frres Callies sur le plan moral, professionnel et social. Catholiques fervents, forms la doctrine sociale de l'Eglise, ils ont fait parti de ce patronat clair qui a su mobiliser les nergies en ayant le souci du dveloppement humain de leur personnel. Lorsque Bull a quitt les locaux de lavenue Gambetta au dbut des annes 1990, la grande salle de runion sappelait encore Salle Jacques Callies, avec son portrait en bronze au mur.

Joseph Callies Jacques CalliesPrsident de Bull de 1940 1949 PDG de Bull de 1949 1963, puis Prsident d'honneur de la Compagnie des Machines Bull, holding de participation dans Bull General Electric.

La priode de 1933 1963 va voir Bull connatre une croissance et une prosprit remarquables, se hissant au 4me rang mondial de la spcialit. Les effectifs passent de 200 personnes plus de 15.000. Un rseau de vente mondial prend rapidement de lampleur. Les innovations se succdent, permettant aux machines Bull de remporter de nombreux records de vitesse, de capacit. La vente ou la location de machines est accompagne de tout un environnement de services, obligeant Bull recruter de nombreux techniciens et ingnieurs. Un centre de formation pour le personnel et les clients est cr rue des Vinaigriers proximit de la Gare de lEst, et aujourdhui encore, nombreux sont les informaticiens franais et trangers proches de la retraite qui se souviennent davoir reu leurs premiers cours dans ce centre.


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La forte consommation de cartes perfores, espre au dbut des annes 30 par les dirigeants de la Papeterie Aussedat, a bien t au rendez-vous, surtout partir de 1945. Le slogan "Des machines statistiques franaises avec des cartes franaises" est trs bien reu par le march. Aussedat, pratiquement en situation de monopole en France, et leader en Europe, assoit le gros de sa croissance dans ces annes sur le march de la carte perfore. Aprs avoir totalement modifi la machine 3 pour l'adapter au procd Racquette River, elle investit en 1954 et 1959 sur deux nouvelles machine de grande dimension Cran, les machines 4 et 5, totalement ddies la production dimmenses rouleaux qui seront dcoups et imprims sur des machines spcialement conues pour ce march la Plaine-St-Denis, presque en face de lactuel Grand Stade de France. Mais Aussedat russit aussi se positionner comme fournisseur exclusif de papier cartes statistiques pour IBM France, qui faonne ellemme ses cartes. On peut dire que cest essentiellement la carte perfore et quelques papiers spciaux qui, de 1933 1978 environ, auront permis la papeterie Aussedat de se distinguer des centaines de papeteries familiales analogues pour se hisser au rang des plus grands groupes papetiers europens. A cette poque, Pierre Callies tant Prsident de la Papeterie, cest Maurice Aussedat puis Franois Paturle, futur PDG, qui reprsentaient Carte perfore 80 colonnes Bull Publicit Aussedat la Papeterie Aussedat au Conseil dAdministration de Bull.


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Publicit pour les cartes Aussedat, parue dans la revue clients de Bull d'avril 1961. Outre la participation majoritaire de la papeterie et d'un certain nombre de membres de la famille dans le capital de Bull, un accord de 30 ans faisait d'Aussedat le fournisseur exclusif de Bull qui recommandait les cartes Aussedat ses clients, ou les leur revendait. Un accord similaire lia galement Aussedat et IBM en France qui la papeterie Aussedat livrait le papier pour cartes . On reconnat la machine 5 de Cran Gevrier qui venait d'tre inaugure. C'est cette machine que nous avons vue en fonctionnement aux Alriades 2000. Elle tait alors totalement consacre la production de papier pour cartes perfores. Suite la fermeture du site de Cran en juin 2006, cette machine a t dmonte et revendue un papetier polonais en octobre 2006; Texte en haut droite : "Le haut rendement des machines BULL est conditionn par l'emploi de cartes dont les spcifications techniques et les proprits mcaniques sont rigoureusement imposes et contrles. Spcialiste des papiers d'impression et spciaux de qualit, proprits constantes et haute rsistance mcanique, AUSSEDAT assure notamment depuis 30 ans la fabrication des cartes utilises par les machines BULL." Texte en bas gauche : "Cette machine papier a 96 mtres de long. C'est l'une des 4 machines qui assurent la production de quelque 30 000 tonnes de papiers d'impression et spciaux que livre chaque anne l'usine de CRAN-GEVRIER prs d'ANNECY".

Au dbut des annes 1950, llectronique fait son entre pour construire des calculateurs usage soit scientifique, soit connects aux tabulatrices, charges du traitement des cartes perfores, qui restent encore lectromcaniques. Cest le dbut des machines Gamma qui culmineront au dbut des annes 60 avec le Gamma 60, norme engin vendu en petit nombre dexemplaires pour de trs


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gros centres de traitement. Bull doit construire une nouvelle usine , et choisit Angers o se trouve une forte concentration de main duvre fminine comptente en travaux minutieux (la dentellerie, qui achve de disparatre). Cest quil faut passer llectronique pour la nouvelle gnration de machines qui vont sappeler pour la premire fois des ordinateurs, alors quapparat galement le mot informatique et le langage Cobol. Cette nouvelle gnration ncessite des capitaux importants. Bull doit une fois de plus envisager une forte augmentation de capital, d'autant plus que le systme de location des ordinateurs mobilise des ressources financires considrables. Et une fois de plus des capitaux amricains sont lafft de ce joyau de la technologie franaise. Dautant que le march de capitaux franais est trop troit pour rpondre aux besoins dinvestissement. Les actionnaires de Bull, famille Callies et Papeterie Aussedat en tte, ngocient une entre de General Electric hauteur de 20% dans le capital. Dans leur esprit, cet accord doit permettre Bull dacqurir les technologies lectroniques qui lui manquent. Pour des raisons qui relvent sans doute autant de la politique que des choix industriels, et auxquelles un lobbying dIBM nest sans doute pas tranger ( le frre du Ministre des finances Giscard dEstaing est Administrateur dIBM France), le gouvernement franais tente dempcher ce rapprochement. Il sen suit une priode de plusieurs mois de tergiversations la faveur de laquelle le titre Bull devient trs hautement spculatif la Bourse, dgringolant de niveaux ridiculement levs jusqu seffondrer brusquement au moment o laccord avec General Electric se ralise. Cest ce que les journaux de 1963-64 ont appel " laffaire Bull ". Rsultat de cette valse hsitation du Gouvernement franais : General Electric prfre contrler l'affaire hauteur de 51%. A partir de cette date, les destines de Bull et de la Papeterie Aussedat se sparent, au moins sur le plan capitalistique. La famille Callies perd la Direction, mais reste en place pour prserver au Conseil dAdministration les intrts des actionnaires minoritaires. Rapidement, General Electric va augmenter sa participation dans Bull devenu Bull General Electric. La papeterie Aussedat continue de prosprer une dizaine d'annes sur le march de la carte perfore qui va rapidement dcliner avec l'apparition de la saisie sur bande magntique partir de 1970 et disparatre vers 1980 avec l'arrive de la disquette puis du PC. La machine 5 de lusine de Cran-Gevrier est reconvertie sur de nouvelles productions, et nous avons pu la voir en fonctionnement lors des Alryades 2000, dans lusine historique Aussedat de Cran-Gevrier dsormais rebaptise Papeterie de Cran. En ralit la Papeterie Aussedat ne se remettra jamais de la disparition de son produit phare. Malgr des fusions et des diversifications, elle finira par tre rachete en 1989 par l'Amricain International Paper et disparatra dfinitivement en tant que Groupe Aussedat-Rey au tournant du 21me sicle.


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En 1970, General Electric vend son activit ordinateurs Honeywell, autre grand groupe lectronique amricain. Bull General Electric devient pour quelques annes Honeywell Bull, qui est, avec Honeywell Information Systems, le 2me constructeur mondial. Entre temps, en 1966, le Gouvernement franais dcide dans le cadre du Plan Calcul de lancer un nouveau groupe informatique franais pour mettre les commandes de larme, en particulier celles qui concernent les calculateurs scientifiques ncessaires la mise au point de la force stratgique nuclaire, labri des refus de vente amricains. Cest la cration de la Cii (Compagnie Internationale pour lInformatique), avec des capitaux et quipes techniques issus principalement des groupes Thomson-CSF , CGE et Schneider et beaucoup de transfuges de Bull qui arrivent avec leur savoir faire (une partie des dispositifs de la gamme Iris de Cii est issue directement du projet Gamma 140 de Bull arrt par General Electric) . Mais la Cii ne peut se dvelopper qu'au dtriment de Bull, notamment dans le secteur public franais o Bull avait acquis de solides positions ds les annes 1930. En 1974, une tentative pour intgrer Cii dans un ple informatique europen, Unidata, en liaison avec Siemens et Philips, choue devant la tentative de chacun des 3 partenaires de tirer un profit unilatral de l'union, et du fait d'un dsquilibre d la puissance de Siemens (qui a absorb Telefunken) et de Philips. Pendant cette nouvelle priode de valse-hsitation du Gouvernement franais, la Cii doit tre mise sous perfusion permanente. Ce ne sont plus ses actionnaires privs qui la grent, mais les fonctionnaires de la Dlgation Gnrale l'Informatique et du Ministre de l'Industrie. En 1976, il faut se rendre lvidence : il ny a pas place en France pour deux industriels nationaux ; et le gouvernement Giscard fusionne les deux ensembles sous le nom imprononable de " Compagnie Internationale pour lInformatique Cii Honeywell Bull ". Pour la premire fois l'Etat Franais entre dans le capital avec 17% de la Compagnie des Machines Bull qui possde 1/3 de Cii Honeywell Bull. L'aventure Unidata est enterre et il n'y aura malheureusement plus jamais de nouvelle tentative europenne, les autres constructeurs informatiques europens disparaissant les uns aprs les autres (en 2003, Bull reste seul europen face au quasi monopole amricain a peine corn par une rsistance japonaise). En 1980, Saint-Gobain reprend toutes les participations de CGE, Thomson et Schneider, dans le cadre d'un phmre "plan composants". La fusion de Cii et Honeywell Bull est trs difficile sur le plan humain et technique. Cette fusion est peine et difficilement digre au dbut des annes 1980 que la gauche arrive au pouvoir et nationalise des pans entiers de lconomie dont Cii Honeywell Bull. Sen suit une priode trouble dune douzaine dannes, rsultat dune nationalisation qui ne simposait pas et qui est rate : investissements pharaoniques, recrutements massifs, quipes plthoriques,


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frais gnraux incontrls, abus de biens sociaux, gaspillages divers, stratgies industrielles et commerciales hasardeuses, envole dmesure des rmunrations des cadres suprieurs et dirigeants, acquisitions indigestes. Mais aussi, mfiance de la clientle trangre, et particulirement Scandinave, Suisse et AngloSaxonne, face un fournisseur nationalis par un gouvernement socialocommuniste. Il faut aussi faire face au retrait d'Honeywell qui finit par abandonner l'informatique, et racheter le restant de ses parts dans l'affaire. Les pertes se multiplient et lEtat franais doit combler rgulirement les dficits (une trentaine de milliards de francs au total) tout en refusant de mettre en place les mmes mcanismes protectionnistes que le gouvernement amricain. Ce nest quau dbut des annes 1990 que la privatisation est amorce, le Groupe retrouvant son nom initial de Bull. Mais le mal est fait et il faudra encore une dizaine d'annes, avec des hauts et des bas, mais aussi plusieurs catastrophes vites de justesse, pour que Bull, considrablement amaigri par 17 plans sociaux successifs (de 45.000 collaborateurs en 1990 moins de 8000 en 2003), retrouve la voie dune survie rentable qui semble maintenant assure dans un nouveau cadre capitalistique. Grimpe aux plus hauts sommets industriels avec 3 PDG Callies en 30 ans, maintenue bon niveau avec 3 PDG dans les 20 annes amricaines, Bull a mis 20 ans et 6 PDG pour retrouver son quilibre aprs le choc de la nationalisation.Alain Aussedat, ingnieur chez Bull de 1970 2006 mars 2004

Ce document est labor partir de sources diverses, dont le site internet de la Fdration des Equipes Bull qui effectue un travail de recherches historiques permanent sur les archives de Bull. J'ai galement consult directement ces archives. Il aura besoin dtre complt partir dautres archives et souvenirs. FEVRIER 2004 : J'ai rencontr : 1- Oncle Marc Aussedat : Il m'a remis la caisse de documents labors par Oncle Franois Paturle en vue de la parution du second tome de son livre "Les Aussedat, papetiers depuis le 17me sicle". Cette caisse, dont Franois Paturle lui avait confi la garde pour en faire le meilleur usage et achever le travail commenc, comprend les projets de chapitres couvrant environ la moiti de ce qu'aurait t ce livre, et des dossiers divers de notes et documents prparatoires d'autres chapitres.


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On y trouve en particulier le projet du chapitre consacr aux relations entre la Papeterie Aussedat et Bull entre 1930 et 1945, avec de nombreux documents de travail. Il n'y a en revanche rien sur la priode des 30 glorieuses, de 1945 1975, qui a t si brillantes la fois pour Bull et pour la Papeterie. Un travail de recherche complmentaire aux archives de la Papeterie serait donc ncessaire. Ces archives sont stockes aux Archives Dpartementales de Haute-Savoie. Il est possible galement qu'existent des documents intressants disperss dans les familles concernes (Callies, Crolard, Joseph et Maurice Aussedat, Paturle). Merci aux cousins qui auraient des documents archivs de me faire signe. 2- M. Matthieu Barrois, archiviste de Bull : il est trs intress par des recherches sur l'histoire commune de Bull et Aussedat et m'a propos des sances de travail aux archives de Bull pour en extraire les informations et documents. J'envisage donc dans les mois venir de dpouiller tous ces documents d'origine Aussedat et Bull et de mettre jour sur ce site internet au moins l'histoire des relations Bull-Aussedat de 1931 jusqu' l' "affaire Bull" de 1963-64. Un contact rcent avec l'ACONIT, Association grenobloise d'historiens des technologies de l'information, constitue surtout d'anciens d'IBM, devrait galement dboucher sur une meilleure vision de l'histoire de la carte perfore et du papier ncessaire sa fabrication (mars 2004). Voir leur site web Voir aussi un intressant site sur l'histoire de Bull dans le 20me arrondissement, crite par l'un des membres actifs de la Fdration des Equipes Bull, Franois Holvoet-Vermaut

Mise jour dcembre 2007 Retour accueil site familial Alain Aussedat


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