1

1. Définition de l’ Islamisme: Mouvement regroupant les courants les plus radicaux de l'islam, qui veulent faire de celui-ci, non plus essentiellement une religion, mais une véritable idéologie politique par l'application rigoureuse de la charia et la création d'États islamiques intransigeants.

2. Définition de l’ Islam: (Arabe islām, soumission à la volonté de Dieu)L'islam est l'une des trois grandes religions monothéistes, avec le judaïsme et le christianisme, dont il revendique les héritages. Fondé au VIIe s. de notre ère par le prophète Mahomet (en arabe Muhammad), il repose sur une révélation divine dont la substance a été rassemblée dans le Coran, livre saint de l'islam. Le dogme fondamental de l'islam est un monothéisme strict.

3. Naissance de l’Islamisme: L’Islamisme est nait avec le courant Wahhabisme.

Le wahhabisme est né au Nadjd, le désert de l'Arabie, au XVIIIe s. Son créateur, Muhammad ibn Abd al-Wahhab (1703-1792), a fait alliance avec Muhammad ibn Saud, fondateur de la dynastie saoudienne.

Mouvement sunnite, le wahhabisme ne reconnaît que le Coran et la sunna ; il refuse toute interprétation. Il condamne des pratiques implantées depuis longtemps dans l'islam, comme le culte des saints ou le soufisme ; il renie, outre l'alcool, le jeu et la musique ; il rejette l'adoration de tout ce qui a pu être créé par l'homme (d'où la méfiance envers les images) et refuse en particulier la vénération de ce qui touche au Prophète (tombeau, reliques, images). Les wahhabites sont particulièrement opposés au chiisme, accusé de diviniser Ali. Les lieux saints du chiisme en Iraq ont été détruits en 1802 par les wahhabites.

Le wahhabisme s'est imposé en Arabie saoudite, grâce à la dynastie des Saud, après la Première Guerre mondiale. Il a influencé des mouvements semblables dans a péninsule indienne au XIXe s.

Les doctrines soi-disant salafiste et wahhabite sont souvent qualifiées d'anthropomorphistes par leurs détracteurs. Les adeptes de ces deux mouvements se défendent de cette accusation et disent suiv Le wahhabisme est un mouvement

2

politico-religieux saoudien, fondé par Mohammed ben Abdelwahhab. Selon lui, l'islam devrait être ramené à sa forme originelle qu'il définit selon son interprétation du Coran et des hadiths. La doctrine ainsi définie diffère des autres doctrines de l'Islam, très largement majoritaires. Parfois perçue comme une secte, cette doctrine est régulièrement présentée comme un mouvement ultra-orthodoxe et extrémiste.

Pour les besoins de la communication moderne les Wahhabistes utilisent le synonyme Salafisme très séléctif.Les Wahhabistes s’enferment dans d’étroites limites et en favorisant un isolationnisme centré sur le Najd, empechent leurs disciples de s’émanciper intellectuellement.Ils interdisent aux hommes de:

Se raser la barbe Fumer Ne pas porter des robes trop longues ou trop courtes Ecouter la musique Acquérir ou exposer des objets d’art

Ils interdisent aux femmes de Quitter leurs maisons sans etre accompagnées d’un tuteur Sortir de la maison sans Nikab

Ils considèrent que la femme n’est pas intelligente et que 2 tetes de femmes=1 tete d’hommeObligation aux hommes :De faire 5 prières quotidiennes dans la mosquée du quartier

Les Moutawa’a sont des espions chargés de redresser les mœurs « Hay’at Al Amr Bil Maarouf Wal Nahi Anel Mounkar » (Police). Ils disposent d’un budget énorme.

Depuis la formation de l’Arabie moderne en 1902, le pays repose toujours sur 2 pilliers traditionnels : Le vatican Wahhabiste et la Dynastie Saoud

Guerre contre le califat musulman

L'imam Tourki ben Abdallah Al Saoud réussit à créer en 1824 le deuxième État wahhabite avec Riyad pour capitale. La famille rivale des Al-Rachid profita des luttes fratricides au sein du clan Al-Saoud pour mettre fin à ce deuxième État

3

s'emparer du pouvoir à Riyad avec l'aide des Turcs en 1892. L'empire britannique, qui souhaitait voir le départ de l'empire ottoman de la région, instrumentalisa le wahhabisme à des fins géopolitiques. Il apporta un large soutien et un appui à ce mouvement dans sa conquête et aida le wahhabisme à se répandre. En 1902, Abdelaziz ben Abderrahman ben Fayçal Al Saoud de l'ancienne famille régnante réfugiée au Koweït, reconquit Riyad puis tout le Nedjd entre 1902 et 1912, avant d'arracher le Hedjaz et de prendre possession de La Mecque le 14 octobre 1924, de Médine le 5 décembre de la même année, de Djeddah le 23 décembre 1925 pour finalement fonder les royaumes du Hedjaz le 29 août 1926 et du Nedjd en mai 1927, qu'il réunit le 22 septembre 1932 pour créer le troisième Royaume d'Arabie saoudite.

Extension dans le monde

De part l'expansion du wahhabisme dans le monde, et l'avènement de mouvements jihadistes dans des pays instables, de nombreux monuments ont été détruits par des partisans du Wahhabisme

Afghanistan

Suite à l'envoi de Mutawas saoudiens en Afghanistan pour aider le gouvernement des talibans à former leur police de répression du vice et de promotion de la vertu, le gouvernement taliban a été convaincu de démolir les Bouddhas de Bâmiyân, sachant que toute représentation humaine est interdite par la doctrine wahhabite19.

Mali

En 2012, suite l’insurrection au nord Mali, le mouvement Ançar Dine s'implante dans la région. Le mouvement fondamentaliste Ançar Dine, financé par le Qatar, second régime wahhabite, impose la charia dans la région et prône la destruction de tous les mausolées et les monuments. La ville de Tombouctou, riche en monuments, subit de lourdes destructions de son patrimoine

Libye

Depuis la fin du régime de Khadafi, la Libye est le théâtre de destructions de monuments. La majorité de la population est de rite soufi, tandis que certaines

4

milices, financées par le Qatar, sont de rite salafistes et wahhabites. Les destructions visent principalement les monuments soufis.

En 2011, deux mosquées et un cimetière abritant des saints sont profanés par des militants wahhabites et salafistes. Le 24 août 2012, à Zliten (160 km de la capitale), un mausolée, dédié au plus grand savant soufi de Libye, Sidi Abdel Salam al-Asmar (XVIe siècle), est réduit en cendres par des explosifs. Le 25 août 2012, des militants wahhabites détruisent à coups de pelleteuse le mausolée d’Al-Chaab al-Dahmani et profanent sa tombe. Le même jour, à Misrata (200 km à l'est de Tripoli), un autre mausolée, celui du Cheikh Ahmed al-Zarrouk, connaît le même sort.

4.Les mouvements islamistes du XXe siècleLe premier penseur islamiste est Djamal al-Din al-Afghani (seconde moitié du XIXe s.). L'islamisme s'incarne dans la seconde moitié du XXe s. en trois mouvements : deux sunnites et un chiite. Les mouvements sunnites sont l'association des Frères musulmans, fondée en 1927/1928 en Égypte par Hasan al-Banna', et le Djama at-i-Islami, créé en 1941 en Inde, alors britannique, par Abul-Ala Mawdudi. Dans le monde chiite, l'imam Khomeyni, en exil, réclame dès le début des années 1970 le pouvoir des religieux sur l'État.

L'inspirateur de tous les mouvements extrémistes sunnites est Saïd Qotb (1906 - 1966), un Égyptien qui fait partie des frères musulmans. Il a eu un rôle important dans l'Égypte nassérienne. Suite à la répression qui empêche les frères d'accéder au pouvoir, il promeut une radicalisation politique et idéologique et l'usage de la violence. Il insiste sur le fait que l'on peut déclarer infidèle un gouvernant, même s'il se déclare et se montre musulman : si ses actions ne sont pas entièrement islamiques, il est infidèle. Il appelle à une possible guerre civile et met la violence au cœur de son projet politique. Il insiste sur la notion de Jihad, « l'effort sur le chemin de Dieu. »

Fin 1979 : Invasion par l’armée rouge (Armée de l’ex URSS) de l’Afghanistan

USA : a combattu l’armée rouge par l’intermédiaire des mouvances islamistes internationales. Son objectif est de réveiller le monde islamique contre l’ex URSS

5

L’Arabie Saoudite financait ces mouvances (prix de pétrole flambant). Il encourageait meme les mineurs à s’engager aux cotes des islamistes Afghanistan. Le Djihad était une obligation impérieuse

Aide américaine+apport des pays du Golfe notamment l’Arabie Saoudite=Abondance des Moudjahidins encourager par des Muftis qui avaient promulgués des Fatwas

Les plus célèbres : Abdallah Azzam un palestinien Azzam et Bin Laden ont crée bureau de services de Moudjahidouns grace à un financement Saoudien. 30000 Moujahids moitiés affectées aux oeuvres sociales, à l’enseignement à la prédiction et aux services sanitaires.

Au retrait de l’armée Soviétique en 1989 : Combattants pour la paix ont été rebaptisés Terroristes

L’Arabie Saoudite continua à financer Al-Mujahidin « Verser un riyal pour sauver un Afghan » s’est substitué à « Offrez un riyal pour sauver un mudjahed arabe en Palestine.

Après l’assassinat de Abdallah Azzam une antenne d’organisation a été crée « Al Takfir Wal Hijra » rédemption et exil, ce qui a nuit à l’image de moudjahidin →Vite déclin de cette organisation Puis groupe de Califat→vite disparueEnsuite les turbans noirs ou le groupe instinctif (jama’at al fitra)=interdiction de voitures longues barbes et pied nus→vite éteints

Les tentatives d'implanter des sections nationales des frères musulmans ont rapidement évolué en mouvements indépendants : Hamas en Palestine, Hassan al-Tourabi au Soudan par exemple. Au Maghreb, si le Front islamique du salut en Algérie exerce un rôle dans l'arabisation de l'enseignement, il s'est créé sans structuration des frères musulmans en Algérie.

L'islamisation de la contestation

Dans les années 1970 l'échec des politiques de développement mises en place par les gouvernements est patent. Il n'y a pas de développement économique des sociétés, alors que les gouvernants cherchent à rester en place par tous les moyens. Ils n'arrivent pas à ouvrir le jeu à d'autres acteurs. Dans les années 1980 la pression financière internationale devient de plus en plus forte avec l'augmentation de la

6

dette. L'échec de l'opposition à Israël est le symbole de l'incapacité des gouvernants. Ces échecs politiques et économiques permettent aux islamistes de se positionner comme leaders de l'opposition au détriment des courants de gauche.

Al-Qaida(en arabe la base)

Oussama Ben Laden

Réseau terroriste islamiste créé en 1988 par l'homme d'affaires d'origine saoudienne Oussama Ben Laden.

1. Une organisation islamiste radicale

Constituée à partir d'une base de données (d'où son nom, en arabe, d'« al-Qaida ») destinée à recenser les volontaires transitant dans les camps établis et financés au début des années 1980 par Oussama Ben Laden en Afghanistan, l'organisation a pour objectif initial l'acheminement de fonds et de moudjahidin pour soutenir la résistance afghane face à l'occupation soviétique. Dans cette entreprise, elle reçoit les soutiens logistique et financier de la CIA et de l'Arabie saoudite.

7

   Après le départ des Soviétiques d'Afghanistan (février 1989), les principaux responsables de l'organisation – le Palestinien Abdullah Azzam, le Saoudien Oussama Ben Laden, les Égyptiens Ayman al-Zawahiri et Mohammed Atef – décident de continuer le djihad et déclarent vouloir unir tous les musulmans. Avec l'aide de groupes islamistes, ils veulent créer un « califat panislamique » en renversant les gouvernements des pays musulmans jugés « non islamiques » et en « purifiant » les territoires musulmans de l'influence occidentale.

En 1990 Principaux idéologues de ces Afghans pourchassés par les gouvernements arbes se sont installés en Occident notamment à Londres.

Abou Katada quand il se trouvait à Peshawar critiquait les musulmans qui vivaient en Occident et lui il est allé vivre à ondres.

Le premier acte terroriste sur la terre américaine était en 1993 : l’explosion du World Trade Center. Washington menace Pakistan de la mettre sur la liste des pays soutenant et abritant des terroristes si elle ne livre pas les 3000 combattants à leurs pays d’origine. Nazari le 1er ministre Pakistanais a répliqué en Mai 1993 : »Les américains nous ont amené ces jeunes gens, ils les ont entrainés et leur ont versé des salires. Il serait normal que Washington les reprenne maintenant »

Chute du gouvernement de communiste de Najibullah, installé à Kaboul Ayant prononcé une fatwa à l'encontre des États-Unis qui sont présents dans

le pays des Lieux saints, Oussama Ben Laden organise, après la prise de Kaboul par les talibans (septembre 1996), la formation des moudjahidin dans des camps d'entraînement.

2. Une nébuleuse mondialisée

Le réseau se transforme en une nébuleuse constituée de dizaines d'entreprises dans de nombreux pays, de banques établies dans les États du Golfe et ayant des ramifications en Europe

3. En guerre contre l'Occident

Soupçonnée d'être à l'origine des attentats contre les ambassades des États-Unis au Kenya et en Tanzanie (août 1998), de l'attentat suicide contre le destroyer américain USS Cole (Aden, 2000), al-Qaida revendique les attentats du 11   septembre 2001 perpétrés à New York, à Washington et en Pennsylvanie, dont le cerveau est le Pakistanais Khaled Cheikh Mohammed. Si les djihadistes impliqués dans ces attentats ont été tués ou arrêtés, Oussama Ben Laden,

8

pourchassé jusque dans montagnes afghanes, parvient à échapper à la traque des forces américaines.

Ainsi, en Iraq, le groupe Unification et Djihad, mené par le Jordanien Abu Musab al-Zarkawi, devient en octobre 2004 al-Qaida aux pays des Deux Fleuves : le groupe, responsable de la mort de milliers de chiites en Iraq, revendique notamment l'attentat du 19 août 2003 contre le QG de l'ONU, au cours duquel le représentant des Nations unies en Iraq, Sérgio Vieira de Mello, trouve la mort.

 En Algérie, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) fait connaître, en septembre 2006, son allégeance à l'internationale djihadiste de Ben Laden et devient, à partir de janvier 2007, l'Organisation al-Qaida au pays du Maghreb islamique (AQMI). Le 6 septembre 2007, un attentat d'AQMI vise le président Abdelaziz Bouteflika lors de sa visite à Batna, à l'est du pays.

   En janvier 2009, al-Qaida regroupe sous l'appellation Al-Qaida pour la péninsule arabique (AQPA) des djihadistes yéménites et des combattants saoudiens chassés d'Arabie saoudite. AQPA – dont les objectifs sont le renversement de la dynastie saoudienne et celui du pouvoir yéménite allié aux États-Unis – revendique l'attentat manqué du vol Amsterdam-Detroit du 25 décembre 2009, escomptant entraîner les Américains dans une aventure militaire au Yémen.

   Oussama Ben Laden, finalement localisé à Abbottabad, au nord d'Islamabad, est tué lors lors d'un raid de l'US Navy le 2 mai 2011 : l'Égyptien Ayman Al-Zawahiri, numéro 2 du réseau et bras droit de Ben Laden sur lequel il exerçait une influence déterminante même s'il n'était pas du clan saoudo-yéménite, est désigné peu après chef d'al-Qaida.

L’Islamisme Sunnite au Liban

La Jamaa Islamiya   :

Elle est un groupe politique islamiste de la mouvance des Frères musulmans, présents dans de nombreux pays à majorité musulmane.

La Jamaa Islamiya s'est installée au Liban à partir de 1952, durant le séjour en exil à Beyrouth de Moustapha Siba’i, superviseur général des Frères musulmans syriens, durant le régime de Adib Chichakli. L'idéologie islamiste s'est alors répandue dans plusieurs villes sunnites du Liban, notamment Tripoli, avec

9

l'apparition de figures charismatiques locales, parmi lesquelles l'ancien député fondamentaliste Fathi Yakan

La Jamaa Islamiya annonçait ses positions hostiles au gouvernement pro-occidental et a pris part avec les forces de gauche et arabisantes à la guerre de 1958 En 1964 la Jamaa Islamiya, fut officiellement établie en tant que parti politique. Son premier secrétaire général fut Fathi Yakan. Les principaux points idéologiques étaient :

Répandre le message de l'islam ; Organiser les structures des adhérents au message de l'islam culturellement

et socialement ; Se protéger contre l'invasion de la culture occidentale ; Agir pour une nouvelle société dans laquelle l'islam régit les comportements

individuels ; Rassembler les diverses mouvances musulmanes autour du retour aux

sources

En1972 que la Jamaa Islamiya a présenté son premier candidat aux élections législatives à Tripoli.

Avec le déclenchement de la Guerre du Liban en 1975, la Jamaa Islamiya a fondé sa milice militaire, présente surtout à Tripoli et au Nord-Liban, avec une présence à Beyrouth et à Saïda. Avec l'entrée des Forces de Dissuasion Arabes en 1977, la Jamaa Islamiya a cédé ses positions et son armement lourd, tout en maintenant une organisation chargée de la liaison sécuritaire. Toujours lors de la guerre, la Jamaa a développé son réseau social, écoles, dispensaires, centres culturels, etc.

Les années 1980 ont été celles de la forte expansion de la Jamaa, après les événements de 1979 : la révolution islamique en Iran et la résistance islamiste à l'invasion soviétique de l'Afghanistan, puis la création du Mouvement Hamas dans les territoires palestiniens. La Jamaa Islamiya a aussi pris part à la résistance contre l'occupation israélienne du Liban après l'invasion de 1982

Après l'assassinat de Rafiq Hariri, la Jamaa Islamiya s'est rapprochée des partis de l'Alliance du 14 Mars, prenant part à certaines de leurs manifestations, sans en faire partie pour autant. Ainsi, elle a appelé au boycott lors des élections législatives de 2005 et tente aujourd'hui de proposer une issue à la crise qui sépare la majorité parlementaire du Hezbollah, via une position médiane.

10

Les principales figures du mouvement sont aujourd'hui le secrétaire général Fayçal Mawlawi et le président de son bureau politique, l'ancien député Assaad Harmouche.

Mouvement d’unification islamique   :

Le Mouvement d'unification islamique ( اإلسالمي التوحيد -Harakat al ,حركةIslami al-Tawhid) est un parti politique libanais, essentiellement implanté à Tripoli, fondée en 1982 par le cheikh sunnite Saïd Chaaban, un ancien chef de file de la Jamaa Islamiya. Il est aussi connu sous le nom de mouvement Tawhid

Chhaban estimait que la révolution est une bonne solution dans la vie politique au contraire de ce que pensient les dirigeants de Jamaa. Les 2 parties ont toujours maintenus des liens. Le Tawhid était lié au Fatah de Yasser Arafat, en tant que milice sunnite a combattu la présence syrienne dans le nord du Liban et la milice pro-syrien du Parti démocratique arabe à Tripoli.

Il a pris le contrôle de Tripoli en 1983-1984. En 1985, l’armée syrienne entre à Tripoli et écrase le mouvement d’unification islamique. En 1988, les forces du Tawhid rejoignent la « résistance islamique «  dirigée par lHezbollah pour lutter contre l’armée Du Liban Sud, d’Antoine Lahad et les forces d’occupation israéliennes.

Le secrétaire général actuel du mouvement est le cheikh Hashem Minqara.

Le mouvement d'unification islamique appartient à l'Alliance Mars 8 et est un allié du Hezbollah. Après le décès de Said Chaaban en 1998 son fils Bilal Chaaban a pris les rènes du mouvement.

En 2005, le mouvement a rejoint le Front islamique du travail, une alliance entre plusieurs partis et de personnalités islamiques sunnites du Liban, dirigé par Fathi Yakan. Le 27 novembre 2007, le fils de Said Chaaban, Oussama Chaaban, a été blessé au cours d'affrontements entre militants sunnites liés à l’opposition et des jeunes tripolitains liés à la majorité, dans le quartier d'Abou Samra à Tripoli.

Idéologiquement, Said Chaaban appartient de l'aile radicale des Frères musulmans, proche des idées de Sayyid Qutb. Il conteste la légitimité d’un gouvernement ne reposant pas sur l’application de la charia.

L’armée Libanaise affronte « Jama’at Al Takfir Wal Hijra » en 2000 dans les montagnes de Denneyé. Le chef du Jama’a est Bassam Kanj conni par Abu ‘Aisha,

11

ex guerrier en Afghanistan contre l’ex URSS , puis à Chichan. Il continua ses études aux USA ou il s’est mariéavec une américaine. Il retourna en Afghanistan ou il a rencontré Bin Laden.

Résultat : 11 morts de l’armée libanaise parmi lesquels l’officier Milad An Nadaf, 16 morts du Jama’a, 7 civils, et 62 blessés.

Le 2 septembre 2007, l'armée libanaise prend le camp de Nahr-el-Bared tuant ainsi 225 terroristes islamistes liés au Qaida et en capturant 202 dans le nord du pays et perdant 169 militaires tombés au combat.

L’Islamisme Chiite

La révolution islamiste en Iran et la prise du pouvoir par l’ayatollah Khomeyni ont représenté une importante victoire du chiisme militant, dont l’appel a toutefois rencontré peu d’écho dans un monde islamique dominé par le sunnisme. Khomeyni a imposé une théorie du pouvoir, qui joue depuis 1979 un rôle central en Iran. À la question « Qui doit guider la communauté des croyants durant la « Grande Occultation ? », il a répondu que ce rôle revient aux mollahs (théologiens) et au faqih, au docte, vicaire de l’« imam caché » et délégataire de la souveraineté divine. Khomeyni sera ce faqih jusqu’à sa mort en 1989, il sera alors remplacé à ce poste par Ali Khamenei. Cette doctrine du « gouvernement du docte » (velayat faqih), qui accorde aux mollahs d’énormes pouvoirs, a été - et reste - contestée par nombre d’autres ayatollahs.

On compte plus de cent millions de chiites, concentrés principalement en Iran, en Inde, au Pakistan, en Irak, en Afghanistan, au Yémen du Nord, dans le Golfe, en Turquie et en URSS. En Syrie*, les Alaouites sont parfois répertoriés comme Chiites

L’Islamisme Chiite au Liban

Hezbollah

Les germes de ce mouvement remonte aux années 60 du siècle dernier avec l’activité du Imam Moussa EL SADER (philosophe et dirigeant religieux chiite libanais né à dans la ville de Qom en Iran 15 Mars 1929 est porté disparu le 31

12

Aout 1978 lors d’une visite officielle en Libye. 20Janvier 1975 annonce naissance de la milice AMAL qui sera à l’origine du Hezbollah.

Cette organisation libanaise a vu le jour en 1982, année cruciale dans l’histoire du Liban* déchiré par la guerre civile. Le « parti de Dieu » s’est implanté dans la communauté chiite, en fédérant différents groupes qui s’opposaient à la mouvance majoritaire représentée par le mouvement Amal, dirigé par Nabih Berri. Trois facteurs contribuèrent à l’émergence et au renforcement du Hezbollah : la radicalisation de la communauté chiite ; la révolution iranienne ; et la résistance à l’invasion israélienne du Liban.

Les différents groupes qui composeront le Hezbollah sont nés dans les espaces de "rurbanité" que forment la banlieue Sud de Beyrouth et une partie de sa banlieue Est (le quartier chiite Nabaa, détruit par les Phalangistes en 1976). Ils étendront plus tard leur influence en direction des villages d’origine de ces populations, situés dans les zones périphériques délaissées par l’État (Bekaa et Liban sud), et jusque-là bastions des partis panarabes et de gauche, alliés à la résistance palestinienne.  »

L’organisation ancra son influence dans ses multiples réseaux d’aide à la population : reconstruction des habitations endommagées ou détruites par les bombardements israéliens, écoles, dispensaires, hôpitaux, dons aux victimes de la guerre et aux plus démunis.

Second facteur de l’essor du Hezbollah, la victoire de la République islamique en Iran, dont le message révolutionnaire trouva, au début des années 1980, un immense écho dans les communautés chiites. Bien avant, Najaf, une des villes saintes du chiisme en Irak, avait joué un rôle clef dans la formation d’une génération de cadres révolutionnaires. C’est là que se côtoyèrent et enseignèrent l’imam Khomeiny, Mohamed Bakr Al-Sadr (le fondateur du parti Daawa, qui sera exécuté par Saddam Hussein) ainsi que le cheikh Mohamed Hussein Fadlallah (le futur chef spirituel du Hezbollah). Des centaines de jeunes Libanais y suivirent leurs cours, avant que le régime baasiste les expulse dans les années 1970 : ils formeront l’ossature du Hezbollah

13

De même si l'Iran a joué un rôle important dans le financement du Hezbollah au Liban, ce dernier est resté un mouvement inséré dans la logique nationale libanaise.

Enfin, troisième facteur de l’affirmation du Hezbollah, la guerre du Liban de 1982*. Biens accueillis durant l’été par une population chiite, majoritaire dans le Sud, exaspérée par le comportement des milices palestiniennes, les soldats israéliens furent bientôt unanimement honnis : la guerre fit des milliers de morts et des dizaines de milliers de réfugiés (en majorité chiites). La longue occupation entre 1982 et 1985 provoqua une résistance d’autant plus vigoureuse que l’armée israélienne multipliait les brimades, les arrestations et les représailles.

Le Hezbollah est dirigé par un conseil consultatif. Sayyed Hassan NASSRALLAH est la figure emblématique

5.Printemps Arabe ou printemps Islamiste   ?

Les succès que l'intégrisme rencontre actuellement reposent en partie sur les réponses qu'il apporte à des sociétés "déboussolées" par les échecs économiques, politiques et sociaux de leur classe politique

Profitant du vide laissé par les pouvoirs en place en matière sociale, sanitaire, culturelle et éducative, les mouvements intégristes mènent de nombreuses actions d'ordre "social" auprès des plus démunis, qui "adhèrent" ainsi en masse à l'idéologie islamique.

Les islamistes veulent généralement à „re-islamiser” le territoire musulmane toute d’abord, ET puis, le monde entier

http://www.thucydide.com/realisations/comprendre/actu/11sept2001/cartes/islam.htm

« Le monde musulman » soit composé d’une soixantaine de pays et compte 1,2 milliard de fidèles, vivant sous des systèmes politiques multiples, ayant des traditions religieuses diverses, etc.

14

(«  ce qui pousse les jeunes dans les bras des extrémistes »), tel est le titre d’un article de Hashim Abdo Hashim, paru sur le site du quotidien anglophone saoudien Arab News le 16 juillet.

« Chaque jour, nous lisons des nouvelles dans la presse locale à propos de citoyens saoudiens arrêtés pour leur implication dans des attentats ou tués en Irak, en Afghanistan ou au Liban. C’est comme si nous étions une nation attirée par l’amour de la guerre ou l’aventure. » (...)

« La vérité est que le problème est lié à l’ensemble du système d’enseignement et pas seulement à celui des programmes. Il est aussi lié au système social et aux désordres chaotiques et désunions dont il souffre. Les médias ont aussi contribué malheureusement à la diffusion d’idées dangereuses, avec toutes les conséquences destructrices que l’on connaît. Des gens ont été convaincus de se joindre à la résistance antisoviétique en Afghanistan : c’était une politique irrationnelle dont nous payons encore le prix. »

http://www.youtube.com/watch?v=Q9tmpH78Mb0

Le père Boulad et le printemps arabe (05/02/2012)

http://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=les%20causes%20de%20l'islamisme&source=video&cd=1&cad=rja&ved=0CD4QtwIwAA&url=http%3A%2F%2Fwww.dailymotion.com%2Fvideo%2Fxnivvc_les-degats-causes-a-l-islam-par-les-bigots-sont-tres-violents_news&ei=BBv8ULDmGYmQtQaUhoC4Aw&usg=AFQjCNEXHrjY4pm2mO7cF5aAt5zmI-7k_Q

De la Tunisie à l'Egypte, du Maroc au Koweït, les mouvements religieux ont gagné toutes les élections. Vont-ils dénaturer les revendications populaires ou bien sont-ils obligés de s'adapter à la nouvelle donne démocratique ?

La dictature religieuse après la dictature politique un mal remplace l'autre, et l'on ne saurait dire, objectivement, quel est le moins pire des deux

15

Bibliographie : L’islamisme : une révolution avortée ?, Antoine

BASBOUS, Paris : Hachette, 2000. Pour Comprendre l’intégrisme islamique, Martine

Gozlan, Paris : Albin Michel, 1995. Les 100clés du Proche-Orient, Alain Gresh et Dominique

Vidal, Paris : Grand Pluriel, 2006. صعب، سهام لبنان، في االسالمية األصولية الحركات

2005مختارات، . Le nouvel Observateur. Le Monde Diplomatique. Larousse.