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AIDE-MÉMOIRE GRAMMATICAL*
LA NATURE DES MOTS 1. Le verbe 2. Le nom 3. Le déterminant
• Le déterminant possessif • Le déterminant démonstratif • Le déterminant interrogatif • Le déterminant exclamatif • Le déterminant défini • Le déterminant indéfini • Le déterminant numéral
4. L'adjectif qualificatif 5. Le pronom
• Le pronom personnel • Le pronom démonstratif • Le pronom possessif • Le pronom indéfini • Le pronom interrogatif • Le pronom relatif
6. L'adverbe 7. La préposition 8. La conjonction 9. L'interjection LA FONCTION DES MOTS 10. Le sujet ou groupe-sujet du
verbe 11. L'épithète 12. L'attribut du sujet 13. Le complément du nom 14. L'apposition 15. Le mot mis en apostrophe 16. Le complément de l'adjectif 17. Le complément de l'adverbe
18. Le complément ou groupe-complément du verbe • Le complément d'objet direct • Le complément d'objet indirect • Le complément circonstanciel • Le complément d'agent
L'ACCORD DES MOTS 19. L'accord des mots dans le
groupe du nom 20. L'accord du verbe avec son
sujet 21. L'accord du participe passé
• Le participe passé employé sans auxiliaire • Le participe passé employé avec l'auxiliaire être • Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir • Le participe passé du verbe impersonnel • Le participe passé du verbe pronominal
22. L'accord du participe présent
et de l'adjectif verbal LA PHRASE 23. L'organisation de la phrase 24. La phrase simple 25. La phrase complexe 26. Les quatre types de phrases 27. Les huit formes de phrases 28. Les marqueurs de relation 29. Les différents types de
propositions • La proposition indépendante • La proposition indépendante juxtaposée • La proposition indépendante coordonnée • La proposition incise
• La proposition principale • La proposition subordonnée relative • La proposition subordonnée conjonctive complétive • La proposition subordonnée conjonctive circonstancielle
L'EMPLOI DES MODES ET DES TEMPS DES VERBES 30. Les modes et les temps
• Tableau synthèse 31. La concordance des modes et
des temps des verbes LA PONCTUATION 32. Les principaux signes de
ponctuation • Le point • Le point d'interrogation • Le point d'exclamation • Les points de suspension • La virgule • Le point-virgule • Le deux-points • Le tiret • Les guillemets • Les parenthèses • Les crochets
ANNEXES 33. La dérivation lexicale 34. Les synonymes et les antonymes 35. Les homophones
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LA NATURE DES MOTS
On peut classer les mots en six catégories : le verbe, le nom, le déterminant, l'adjectif qualificatif, le pronom et les
mots invariables.
→ 1. LE VERBE
• Le verbe est le noyau de la phrase. C'est autour de lui que s'articule la phrase. Il se conjugue, c'est-à-dire qu'il
peut varier selon le mode, le temps, la personne, la voix et la forme. Le verbe exprime ce qui est accompli (verbe
d'action) ou ressenti (verbe d'état) par le sujet.
Ex. : Vous avez inventé un chasse-nuages. (Verbe d'action.)
• On compte essentiellement six verbes d'état : être, paraître, devenir, sembler, demeurer, avoir l'air.
Ex. : Elle est curieuse. Il semble débrouillard. (Verbe d'état.)
→ 2. LE NOM
• Le nom désigne des personnes, des animaux, des choses, des idées, des sentiments, etc. Il est essentiel à la
compréhension d'un texte, car il précise ce dont on parle.
Ex. : mère, chien, restaurant, amour.
• II est porteur d'un genre , le masculin ou le féminin. Un nom est féminin quand on peut le faire précéder de la ou
de une ; il est masculin quand on peut le faire précéder de le ou de un.
Ex. : Samuel cherche la façon de résoudre le problème.
• À chaque nom correspond un nombre : le singulier, qui désigne une seule chose, et le pluriel, qui en désigne
plusieurs.
Ex. : Marie-Ève avait la tête dans les nuages.
→ 3. LE DÉTERMINANT
• Le déterminant caractérise le nom qu'il accompagne. Il porte donc les marques du genre et du nombre de ce
nom.
• NOTEZ que le terme déterminant ne remplace aucun terme ancien. Il comprend un ensemble de mots qui, à
l’intérieur du groupe du nom, remplissent une fonction identique, comme on peut le constater en observant le
tableau qui suit.
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Déterminants
Nature Exemples Fonction défini le, la, l’, les.
L’ordinateur. Détermine le nom
indéfini un, une, des. Des imprimantes.
Détermine le nom
Article
partitif de, du, de la Il y a du pain.
Détermine le nom
possessif mon, ma, mes Mon ami.
Détermine le nom
démonstratif ce, cet, cette Cette copine.
Détermine le nom
numéral un, cent, premier, dixième Les deux oiseaux. Le deuxième rang.
Détermine le nom
indéfini certains, quelques, chaque Certains arbres croissent lentement.
Détermine le nom
interrogatif quel ? Quel jour ?
Détermine le nom
Adjectif
exclamatif quel ! Quelle journée !
Détermine le nom
• Les principaux déterminants sont : les déterminants possessifs, les déterminants démonstratifs, les déterminants
interrogatifs, les déterminants définis, les déterminants indéfinis et les déterminants numéraux.
• Le déterminant possessif , appelé aussi adjectif possessif, accompagne un nom pour indiquer une relation
d'appartenance. Les déterminants possessifs sont : mon, ma, mes. ton, ta. tes. son. sa. ses, notre, nos. votre,
vos. leur, leurs.
Ex. : Anouk a retrouvé ses livres.
• Le déterminant démonstratif , appelé aussi adjectif démonstratif, accompagne un nom qu'on veut montrer ou
situer dans l'espace. Les déterminants démonstratifs sont : ce, cet, cette, ces.
Ex. : Ces livres lui appartiennent.
• Le déterminant interrogatif , appelé aussi adjectif interrogatif, désigne le nom sur lequel porte l'interrogation. Il
existe quatre formes de déterminants interrogatifs : quel (masc. sing.); quels (masc. plur.): quelle (fém. sing.);
quelles (fém. plur.).
Ex. : Quelle réaction auras-tu ?
• Le déterminant exclamatif exprime un sentiment marqué à propos d'une réalité. Il se distingue du déterminant
interrogatif par l'intention de l'émetteur, qui est signalée par la ponctuation utilisée.
Ex. : Quelle réaction !
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• Le déterminant défini , appelé aussi article défini, indique ce qui est connu ou ce qui a déjà été précisé dans un
texte. Le, la, les, l', au, aux, du, des sont des déterminants définis.
Ex. : J'ai vu le tableau que Paule a peint. (Indications précises.)
• Le déterminant indéfini , appelé aussi article indéfini ou adjectif indéfini, selon la nature du mot, est utilisé
lorsqu'on ne peut pas désigner de façon précise la personne ou la chose dont il est question. Les articles indéfinis
un, une, des, de — tout comme les adjectifs indéfinis certains, quelques, etc. — sont des déterminants indéfinis.
Ex. : J'ai vu un tableau qui me plaît beaucoup. Certains tableaux me déplaisent. (Indications vagues.)
• Le déterminant numéral , appelé aussi adjectif numéral, indique soit le nombre d'êtres ou d'objets dont on parle
(déterminant cardinal), soit le rang qu'occupent ces êtres ou ces objets dans un ensemble (déterminant ordinal).
Ex. : II a vendu cent vingt kilos de pommes. (Déterminant cardinal.)
Il est le premier de sa classe. (Déterminant ordinal.)
→ 4. L'ADJECTIF QUALIFICATIF
• L'adjectif qualificatif décrit comment sont les êtres et les choses. Il caractérise le nom auquel il se rapporte et
se place avant ou après le nom, selon le cas.
Ex. : Une mère affectueuse.
Une bonne mère.
→ 5. LE PRONOM
• Le pronom est un mot qui remplace un nom ou une proposition.
On en distingue six sortes : le pronom personnel, le pronom démonstratif, le pronom possessif, le pronom
indéfini, le pronom interrogatif et le pronom relatif.
• Le pronom personnel indique qui parle (1re personne du singulier et du pluriel), à qui l'on parle (2e personne du
singulier et du pluriel) et de qui ou de quoi l'on parle (3e personne du singulier et du pluriel). La forme du pronom
personnel varie selon la ou les personnes qu'il évoque, la ou les choses auxquelles il fait référence ; elle change
aussi selon la fonction que le pronom occupe dans la phrase.
Les pronoms personnels sont Je, me, moi, tu, te, toi, il, elle, le, la, en, lui, y, se, soi, on, nous, vous, ils, elles, les,
leur.
Ex. Je lui ai parlé d'elle.
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• Le pronom démonstratif remplace généralement un groupe nominal. D'une certaine façon, il désigne un être
ou un objet en le montrant. Aux quatre pronoms démonstratifs celui, celle, ceux et celles, qui marquent le
singulier, le pluriel, le masculin ou le féminin, s'ajoute la forme neutre ce ainsi que les formes composées celui-ci,
celle-là, etc.
Ex. : Je n'ai pas goûté au gâteau au chocolat. J'ai pris celui à la vanille. Je préfère celui-ci. C'est que je n'aime
pas beaucoup le chocolat.
• Le pronom possessif remplace ou reprend généralement un groupe nominal. Il établit un lien de possession ou
d'appartenance entre ce dernier et un autre groupe nominal.
Ex. : Peux-tu me prêter ton séchoir à cheveux ? J'ai oublié le mien à la piscine.
Les principaux pronoms possessifs sont les suivants : le mien, le tien, le sien, le nôtre, le vôtre. le leur, la mienne,
la tienne, les miens, les tiens, etc.
• Le pronom indéfini remplace un nom, mais d'une manière vague ou imprécise.
Ex. : Les uns étaient surpris, d'autres réfléchissaient ; plusieurs sont partis.
Voici quelques pronoms indéfinis : aucun, aucune, autre, autrui, on, chacun, certain, tout, toute, personne, rien,
tel, telle, l'un, l'une, un, une, nul, nulle, quelqu'un, quelques-uns, les uns, les autres, plusieurs, etc.
• Le pronom interrogatif sert à formuler des questions.
Le pronom qui s'emploie, seul ou accompagné d'une préposition (à, de, pour, etc.), pour formuler une question à
propos d'une personne
Ex. : Qui avez-vous vu ? À qui téléphonez-vous ?
Les pronoms que et quoi s'appliquent à une question portant sur un objet. Que s'emploie sans préposition et la
voyelle s'élide dans certaines formes. Quoi s'emploie seul ou avec une préposition.
Ex. : Que dites-vous ?
Qu'est-ce que vous dites ? (Élision du e.)
À quoi faites-vous allusion ?
Lequel a remporté le championnat d'échecs ?
• Le pronom relatif représente un nom ou un pronom et introduit une proposition relative. Le nom ou le pronom
que le pronom relatif remplace est appelé antécédent.
Les principaux pronoms relatifs sont : qui, que, quoi, dont, où, lequel, duquel, auquel, laquelle, de laquelle, à
laquelle. lesquels, desquels, auxquels, lesquelles, desquelles, auxquelles.
Ex. : La ville que j'ai visitée était fascinante.
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→ 6. L'ADVERBE
• L'adverbe est un mot invariable qui modifie ou précise le sens des verbes, des adjectifs qualificatifs, des noms,
des pronoms ou d'autres adverbes. La locution adverbiale joue le même rôle.
Il existe différentes sortes d'adverbes ou de locutions adverbiales.
L'adverbe peut traduire :
Exemples Exemples une affirmation bien sûr, d’accord, assurément un temps avant, après, longtemps,
hier un doute probablement, peut-être un lieu à droite, alentour, avant une négation ne pas, rien une quantité à moitié, beaucoup une interrogation comment ? où ? une intensité tellement, autant une manière tendrement, rageusement,
rapidement
→ 7. LA PRÉPOSITION
• La préposition est un mot invariable qui introduit un complément. Les principales prépositions sont : à, de, en,
pour, par, chez, contre, etc. La locution prépositive joue le même rôle que la préposition ; elle forme les
expressions afin de, autour de, jusqu'à, etc.
Ex. : Des pommes d'automne bonnes à croquer.
→ 8. LA CONJONCTION
• La conjonction remplit une fonction de coordination ou de subordination , selon le cas. La locution
conjonctive formée de plusieurs mots joue le même rôle.
• La conjonction de coordination unit des mots, des groupes de mots ou des propositions semblables. Cette
catégorie de conjonctions ou de locutions conjonctives regroupe mais, ou, et, donc, car, ni, or, cependant, ainsi,
ainsi que, aussi bien que, de même que, ou bien, etc.
Ex. : Les contes ainsi que les légendes sont des récits imaginaires et souvent invraisemblables.
Les contes sont des récits merveilleux, car ils contiennent beaucoup d'éléments invraisemblables.
• La conjonction de subordination , qui est formée d'un ou de plusieurs mots (que, si, afin que, parce que, etc.),
introduit une proposition subordonnée en la rattachant à la proposition principale.
Ex. : Je le fais parce que j'y crois.
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→ 9. L' INTERJECTION
• L'interjection est un mot ou un groupe de mots invariables exprimant une réaction de surprise, de peur, de joie,
de chagrin, d'étonnement, etc. Toujours suivie d'un point d'exclamation, elle est surtout présente dans les
dialogues ou dans les textes
à dominante expressive.
Ex. : Ah ! Oh ! Aïe ! Eh ! Psst ! Malheur ! Mon dieu ! ...
LA FONCTION DES MOTS
Les diverses catégories de mots occupent une fonction précise dans la phrase.
→ 10. LE SUJET OU GROUPE-SUJET DU VERBE
• Le sujet ou groupe-sujet du verbe est un mot ou un groupe de mots indiquant qui accomplit ou qui subit
l'action exprimée par le verbe. Il s'agit d'un nom ou d'un groupe nominal, d'un pronom ou d'une proposition.
Nom Groupe nominal Ex. : Nicolas mange beaucoup. Les enfants mangent beaucoup.
Pronom Proposition Ils mangent beaucoup. Qu'ils mangent autant est étonnant.
→ 11. L'ÉPITHÈTE
• L'épithète est un adjectif qualificatif ou un participe passé qui précise un nom. Ce dernier commande l'accord.
Ex. : Les fortes pluies ont cessé.
→ 12. L'ATTRIBUT DU SUJET
• L'attribut du sujet est un mot ou un groupe de mots servant à préciser le sujet du verbe. Il fait partie du groupe
verbal et est toujours accompagné d'un verbe d'état.
Ex. : II paraît malade.
La lèpre était une maladie contagieuse.
→ 13. LE COMPLÉMENT DU NOM
• Le complément du nom est un nom ou un groupe nominal qui complète un autre nom. Il apporte diverses
précisions au nom qui le précède.
Ex. : Le train de marchandises traverse la ville.
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→ 14. L'APPOSITION
• L'apposition est un nom ou un groupe nominal qui est ajouté à un autre nom représentant la même personne
ou la même entité. On sépare par des virgules le ou les mots en apposition. On peut supprimer ces mots sans
que le sens ni la structure de la phrase soient modifiés.
Ex. : Québec, la capitale provinciale, est une bien belle ville.
→ 15. LE MOT MIS EN APOSTROPHE
• Le mot en apostrophe est un mot ou un groupe de mots désignant la personne à qui l'on parle. Ce ou ces mots
sont détachés par des virgules et ils peuvent être placés à différents endroits dans la phrase.
Ex. : André, approche-toi doucement. Approche-toi doucement, André.
→ 16. LE COMPLÉMENT DE L 'ADJECTIF
• Le complément de l'adjectif est un nom ou un groupe nominal qui complète un adjectif.
Ex. : Je suis fier de ma sœur.
→ 17. LE COMPLÉMENT DE L 'ADVERBE
• Le complément de l'adverbe est un nom ou un groupe nominal qui complète un adverbe.
Ex. : Pas d'argent, point de folie ! Faire preuve d'énormément de sang-froid.
→ 18. LE COMPLÉMENT OU GROUPE-COMPLÉMENT DU VERBE
• Le complément ou groupe-complément du verbe est un nom ou un groupe nominal, un pronom ou une
proposition dépendant du verbe. Il a pour fonction de préciser et de mieux faire comprendre l'idée exprimée.
Certains verbes n'ont de sens que s'ils ont un complément.
Ex. : Les enfants aiment Léo.
Les lions mangent de la viande.
Les lions les ont dévorés.
Les enfants s'étonnent que les lions mangent autant.
• On distingue plusieurs sortes de compléments du verbe : le complément d'objet direct (COD), le complément
d'objet indirect (COI), le complément circonstanciel (CC) et le complément d'agent (CA).
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• Le complément d'objet direct (COD) est un mot ou un groupe de mots rattachés directement au verbe
conjugué et qui le suivent souvent immédiatement. Attention ! Un complément d'objet direct ne peut accompagner
qu'un verbe d'action. Il fait partie du groupe verbal. On change habituellement le sens ou la structure d'une phrase
lorsqu'on élimine un complément d'objet direct. Pour trouver le COD, on pose les questions Qui ? ou Quoi ? après
le verbe.
Ex. : On ajourna (Quoi ?) le procès. On acquitta (Qui ?) l'accusé.
• Le complément d'objet indirect (COI) est un mot ou un groupe de mots rattachés indirectement au verbe par
une préposition. Il fait partie du groupe verbal. Il est généralement placé après le verbe. Pour trouver le COI, on
pose les questions À qui ?, À quoi ?, De quoi ?, etc. après le verbe.
Ex. : Vous vous souvenez (De quoi ?) du bull-terrier anglais.
• Le complément circonstanciel (CC) est un mot ou un groupe de mots subordonnés au verbe et qui précisent
les circonstances de l'action (lieu, manière, cause, temps, etc.). La question posée après le verbe permettra de
déterminer de quelle sorte de complément circonstanciel il s'agit : un CC de lieu (Où ?) ; un CC de temps
(Quand ?) ; un CC de manière (Comment ?) ; un CC de cause (Pourquoi ?), etc.
Ex. : J'ai grandi (Où ?) en Gaspésie. (CC de lieu.)
Tu arriveras (Quand ?) demain. (CC de temps.)
Elle travaille (Comment ?) efficacement. (CC de manière.)
Il réussit (Pourquoi ?) parce qu'il fait des efforts. (CC de cause.)
Le complément circonstanciel n'est pas toujours essentiel dans une phrase. On peut le retrouver au début, au
milieu ou à la fin d'une phrase. On met généralement une virgule après le complément circonstanciel lorsqu'il est
placé en début de phrase.
Ex. : Demain, je terminerai mon texte. Je terminerai mon texte demain.
• Le complément d'agent (CA) est, du point de vue du sens de la phrase, le sujet, c'est-à-dire l'agent
responsable de l'action. Le complément d'agent n'existe qu'à la forme passive. Il fait l'action exprimée par le verbe
et il est généralement introduit par la préposition par.
Ex. : II a été remplacé (Par qui ?) par Nicole.
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L’ACCORD DES MOTS
Des règles précises régissent l'accord des éléments du groupe du nom et du groupe du verbe.
→ 19. L' ACCORD DES MOTS DANS LE GROUPE DU NOM
• Le groupe nominal minimal est constitué d'un nom et d'un déterminant.
Ex. : Le chat.
• Le groupe nominal étendu peut aussi comprendre un adjectif ou un complément du nom.
Ex. : Le chat gris de Marie.
• Dans le groupe du nom ou groupe nominal, le déterminant et l'adjectif s'accordent en genre et en nombre avec
le nom auquel ils se rapportent.
Ex. : La roue est la plus grande invention humaine.
• Le complément du nom ne s'accorde pas avec le nom auquel il est relié.
S'il y a un déterminant, c'est lui qui indique si le complément du nom doit être au singulier ou au pluriel. S'il n'y a
pas de déterminant, le complément du nom est au singulier ou au pluriel, selon le sens.
Ex. : Les habitants du Nouveau Monde.
Des figurines de porcelaine.
→ 20. L'ACCORD DU VERBE AVEC SON SUJET
• Le verbe se conjugue à la même personne que le sujet ou le groupe-sujet et il s'accorde en nombre avec celui-
ci.
Ex. : Nous reprendrons bientôt notre travail. Les portes ouvrent à midi.
• Lorsqu'il y a plusieurs sujets ou groupes-sujets, le verbe se met au pluriel.
Ex. : Annette, Julie et Hélène ne s'aiment pas beaucoup.
• Lorsqu'il y a plusieurs sujets ou groupes-sujets employés à des personnes différentes, le verbe se met au
pluriel et se conjugue à la personne qui a la priorité dans l'ordre de déclinaison (la 1re pers. prime sur la 2e et la
2e sur la 3e).
Ex. : Toi (2e pers.) et Julie (3e pers.) irez au village. (2e pers. du pluriel.)
Ma soeur (3e pers.) et moi (1re pers.) irons en ville (1re pers. du pluriel.)
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→ 21. L'ACCORD DU PARTICIPE PASSÉ
• Le participe passé s'accorde différemment selon qu'il est employé sans auxiliaire, avec être ou avec avoir.
• Le participe passé employé seul ou sans auxiliaire s'accorde comme un adjectif qualificatif, c'est-à-dire
en genre et en nombre avec le nom ou le pronom auquel il se rapporte.
Ex. : L'énergie dégagée actionne ce moteur.
• Le participe passé employé avec l'auxiliaire être s'accorde en genre et en nombre avec le sujet.
Ex. : Ces livres m'ont été donnés par ma sœur.
• Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct (COD) à
condition que celui-ci soit placé avant le verbe.
Le participe passé demeure invariable lorsque le COD suit le verbe.
Le participe passé demeure invariable lorsqu'il n'y a pas de COD.
Ex. : Les livres que j'ai lus sont très intéressants. (COD placé avant le verbe.)
J'ai lu des livres très intéressants. (COD placé après le verbe.)
J'ai lu. (Pas de COD.)
• Les verbes sont dits pronominaux lorsqu'ils sont accompagnés d'un pronom personnel (me, te, se, nous ou
vous) et que ce pronom représente la même personne (ou la même chose) que le sujet.
• Les verbes essentiellement pronominaux sont toujours accompagnés d'un pronom, c'est-à-dire que
l'utilisation du pronom est essentielle.
Ex. : se réfugier, se moquer, s'enfuir. (On ne peut pas dire : il réfugie, il moque, il enfuit.)
Le participe passé des verbes essentiellement pronominaux s'accorde toujours avec le sujet (comme c'est le
cas du participe passé employé avec être).
Ex. : Ils se sont entraidés.
• Les verbes accidentellement pronominaux sont parfois accompagnés d'un pronom, c'est-à-dire que
l'utilisation du pronom n'est pas obligatoire.
Ex. : se succéder, se présenter, se révéler. (On peut dire : il succède, il présente, il révèle.)
Le participe passé des verbes accidentellement pronominaux s'accorde avec le COD lorsqu'il est placé avant
le participe (comme c'est le cas du participe passé employé avec avoir). On remplace l'auxiliaire être par
l'auxiliaire avoir et on applique la règle.
Ex. : Ils se sont coupés plusieurs fois. (COD placé avant le participe.)
Ils se sont coupé le doigt. (COD placé après le participe.)
Ils se sont parlé. (Aucun COD.)
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• Le participe passé d'un verbe impersonnel est toujours invariable.
Un verbe est dit impersonnel lorsqu'il est employé avec le pronom personnel neutre il.
On l'emploie donc seulement à la 3e personne du singulier.
Ex. : II fait beau. Il vente et il pleut.
→ 22. L'ACCORD DU PARTICIPE PRÉSENT ET DE L 'ADJECTIF VERBAL
• Le participe présent est toujours invariable. Ce verbe, qui se termine toujours par -ant, est souvent précédé
de la préposition en. Il marque une action ou un état. On peut le remplacer par un autre verbe.
Ex. : Vous avez réussi en étonnant tout le monde. (En faisant l'action d'étonner.)
• L'adjectif verbal s'accorde comme un adjectif qualificatif, donc en genre et en nombre avec le nom ou le
pronom auquel il se rapporte. Il est formé à partir d'un verbe et a souvent la même forme que le participe
présent. On peut le remplacer par un autre adjectif qualificatif.
Ex : Ce sont des inventions étonnantes. (Des inventions formidables.)
LA PHRASE
La phrase est constituée d'un groupe de mots placés dans un ordre logique.
→ 23. L'ORGANISATION DE LA PHRASE
• La phrase se compose habituellement de deux ensembles principaux :
- le sujet ou groupe-sujet (GS) ;
- le verbe conjugué ou groupe verbal (GV).
Ex. : Les hommes préhistoriques / chassaient pour se nourrir.
GS GV
Ils / chassaient pour se nourrir.
GS GV
→ 24. LA PHRASE SIMPLE
• La phrase simple est construite autour d'un seul verbe conjugué. Elle exprime donc une seule idée.
Ex. : Samuel a dormi toute la nuit.
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→ 25. LA PHRASE COMPLEXE
• La phrase complexe compte au moins deux verbes conjugués, donc autant de propositions. Ces dernières
peuvent être juxtaposées, coordonnées ou subordonnées : tout dépend des liens que l'on veut créer entre les
idées.
Ex. : Marie espère que tu lui raconteras l'histoire qu'elle aime tant.
→ 26. LES QUATRE TYPES DE PHRASES
• II existe quatre types de phrases : la phrase déclarative, la phrase impérative, la phrase interrogative et la
phrase exclamative.
• La phrase déclarative sert à communiquer une information, un fait ou une opinion, ou à répondre à une
question. Elle se termine par un point.
Ex. : J'irai à la fête. C'est une fête importante.
• La phrase impérative sert à donner un ordre ou à inciter les gens à faire un geste précis. Elle se termine
généralement par un point ou par un point d'exclamation.
Ex. : Pour vous amuser, venez assister à cette magnifique fête. Venez !
• La phrase interrogative sert à poser une question. Elle se termine par un point d'interrogation.
Ex. : Viendrez-vous à la fête ?
• La phrase exclamative sert à exprimer un sentiment vif ou une grande émotion. Elle se termine par un point
d'exclamation.
Ex. : Cette fête, quelle belle réussite !
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→ 27. LES HUIT FORMES DE PHRASES
• La forme affirmative
La phrase affirmative affirme un fait.
Ex. : Mon père regarde le film à 20 heures.
• La forme active
La phrase active est celle dont le sujet fait l'action
exprimée par le verbe.
Ex. : Mon père regarde le film à 20 heures.
• La forme personnelle
La phrase personnelle est celle dont le verbe peut
être conjugué aux différentes personnes.
Ex. : Je regarde le film à 20 heures.
Tu regardes le film à 20 heures.
• La forme neutre
La phrase neutre est celle qui ne comporte aucune
mise en évidence de mots.
Ex. : Mon père regarde le film à 20 heures.
• La forme négative
La phrase négative nie un fait.
Ex. : Mon père ne regarde pas le film à 20 heures.
• La forme passive
La phrase passive est celle dont le sujet subit
l'action exprimée par le verbe. Elle fait appel à
l'auxiliaire être aux temps composés ainsi qu'à la
préposition par.
Ex. : Le film est regardé par mon père à 20 heures.
• La forme impersonnelle
La phrase impersonnelle a recours au pronom
impersonnel il, désigné ainsi à cause de l'absence
d'antécédent.
Certains verbes ne peuvent s'employer qu'à la
forme impersonnelle, notamment ceux qui
expriment des phénomènes météorologiques
(neiger, grêler, tonner, brumer, bruiner, geler,
venter, pleuvoir, etc.).
Ex. : // serait intéressant que mon père regarde le
bulletin de météo. // pleuvra demain.
• La forme emphatique
La phrase emphatique est celle qui accorde de
l'importance à un élément de la phrase. La forme
emphatique la plus courante consiste dans la mise
en apposition de mots sur lesquels on veut insister.
On peut aussi déplacer le complément ou utiliser
l'apostrophe.
Ex. : Mon père, lui, regarde le film à 20 heures.
À 20 heures, mon père regarde le film.
Papa, tu regardes le film à 20 heures.
NOTE : Tous les exemples de formes de phrases donnés ci-dessus contiennent des phrases de type
déclaratif.
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REMARQUES :
• Lorsqu'une phrase ne subit aucune transformation, elle est à la fois à la forme affirmative, active, neutre et
personnelle.
Ex. : Mon père regarde le film à 20 heures.
• On peut transformer une phrase en lui faisant subir simultanément plusieurs transformations.
Ex. : Forme négative + passive = Le film n'est pas regardé par mon père à 20 heures.
Forme négative + passive + impersonnelle = Il serait intéressant que le film ne soit pas regardé par mon
père à 20 heures.
→ 28. LES MARQUEURS DE RELATION
• Les marqueurs de relation sont des mots de liaison qui servent à établir un lien logique entre les phrases et
entre les paragraphes, assurant ainsi la progression d'un texte.
• Les marqueurs de relation peuvent annoncer :
Exemples
un temps quand, lorsque, depuis, ensuite, puis, pendant, dès que, aussitôt que, toujours...
un lieu à, chez, autour, près, devant, derrière, en bout, en bas, sur, dans...
une cause ou une raison parce que, car, à cause de, en raison de...
un but pour, afin que, afin de, dans le but de...
une condition si, à la condition de, à condition que-
une comparaison. comme, à l'instar de, semblable à...
une opposition mais, par contre, sauf que, même si, à l'encontre de...
un choix ou, selon...
une addition et, avec, à, en plus de...
une conséquence donc, ainsi, alors, par conséquent, tellement que, si que...
→ 29. LES DIFFÉRENTS TYPES DE PROPOSITIONS
• La proposition indépendante est une proposition qui a une existence autonome, car elle n'est reliée à
aucune autre proposition. Elle ne contient qu'un seul verbe conjugué.
Ex. : Elle est partie tôt ce matin.
• On dit que deux propositions indépendantes sont juxtaposées quand elles sont unies au moyen d'un signe
de ponctuation : une virgule, un point-virgule ou un deux-points.
Le choix du signe de ponctuation dépend du sens et des idées que l'on veut relier.
Ex. : Nicolas adore les noix, Nicole préfère les sucreries.
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• Lorsqu'une conjonction de coordination relie deux propositions indépendantes, ces deux propositions sont
en relation l'une avec l'autre, et on les appelle des propositions indépendantes coordonnées. Cette relation a
un sens précis : et marque l'addition ; mais et cependant marquent l'opposition ; car et en effet indiquent une
cause ; donc et ainsi indiquent une conséquence ; ou indique une alternative ; or établit une transition.
Ex. : II a appris à vaincre sa timidité et il a donné des conférences.
, mais il n'a pas donné de conférences.
, donc il a donné des conférences.
• La proposition incise est une proposition indépendante placée après ou au milieu d'une citation pour
indiquer qui s'exprime. Le verbe y précède généralement le sujet. Placée au milieu de la phrase, la proposition
incise est située entre deux virgules ; placée à la fin de la phrase, elle est encadrée par une virgule et un point
Ex. : « Je veux bien », dit-elle.
« Nous devons partir bientôt, ajouta-t-il, car le temps presse. »
• La proposition principale est une proposition qui ne dépend d'aucune autre, mais qui a une ou plusieurs
propositions sous sa dépendance.
Ex. : Elle est partie tôt ce matin parce qu'elle avait du travail en retard.
• La proposition subordonnée est une proposition qui dépend d'une proposition principale. Il existe deux
types de subordonnées : la proposition subordonnée relative et la proposition subordonnée conjonctive.
La proposition subordonnée relative est une proposition introduite par un pronom relatif.
La proposition subordonnée conjonctive est une proposition introduite par une conjonction de
subordination ou une locution conjonctive. On distingue la subordonnée conjonctive complétive et la
subordonnée conjonctive circonstancielle.
• La proposition subordonnée relative est une proposition subordonnée introduite par un pronom relatif (qui,
que, quoi, etc.). Elle établit une relation avec une autre proposition en précisant l'information contenue dans la
proposition principale.
Ex. : La dame qui est partie tôt avait du travail en retard.
• La proposition subordonnée conjonctive complétive est une proposition généralement introduite par la
conjonction de subordination que. On ne peut la supprimer sans que la phrase perde son sens.
Ex. : Je veux que tu partes tôt.
• La proposition subordonnée conjonctive circonstanciell e est une proposition introduite par une
conjonction de subordination marquant le lieu, le temps, la cause, le but, la concession, la conséquence, etc.
On peut la supprimer sans que la phrase perde son sens.
Ex. : Elle partira tôt parce que tu le demandes.
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L’EMPLOI DES MODES ET DES TEMPS DES VERBES
L'emploi judicieux d'un verbe exige de prêter attention au temps et au mode.
→ 30. LES MODES ET LES TEMPS
• II existe six modes : deux modes impersonnels (les modes infinitif et participe) et quatre modes personnels
(les modes indicatif, subjonctif, conditionnel et impératif).
• Les modes du verbe expriment le point de vue selon lequel on considère l'action du verbe : un fait certain (le
mode indicatif), un ordre (le mode impératif), une possibilité (le mode subjonctif), une hypothèse ou une action
soumise à une condition (le mode conditionnel).
• Les temps du verbe indiquent quand se déroule l'action de ce verbe. Ils situent celle-ci dans le passé, le
présent ou l'avenir.
Passé Présent Futur
Le temps est toujours relié à un mode. Ainsi, nous aurons le conditionnel présent, l'indicatif imparfait, l'infinitif
présent, etc.
Ex. : Jean rit. (Mode indicatif, temps présent.)
Jean rirait. (Mode conditionnel, temps imparfait.)
• On distingue les temps simples et les temps composés ,
• Un temps simple est un temps où la conjugaison est formée d'un seul verbe.
Ex. : Je pleure, tu riais, il jeta, nous irons.
• Un temps composé est un temps où la conjugaison est formée de deux verbes : l'auxiliaire avoir ou
l'auxiliaire être, selon le cas, et le participe passé du verbe conjugué.
Ex. : J'ai mangé, tu étais étonnée, il avait gagné, elle s'était empressée de le faire.
Voici un tableau synthèse des modes et des temps des verbes :
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Modes Temps Exemples Descriptions et remarques
Présent Prêter
Venir
Voir
Rendre
L’infinitif présent est le nom du verbe (en er, ir, oir
ou re).
Infinitif
Passé Avoir prêté (e) (s)
être venu (e) (s)
Le verbe est composé de l’auxiliaire avoir ou de
l’auxiliaire être, et est suivi du participe passé,
Présent Prêtant
Venant
Le participe présent est toujours invariable et se
termine en –ant ; lorsqu’il est employé comme
adjectif, il s’accorde avec le nom (glissant [e] [s]).
Participe
Passé Prêté (e) (s)
Venu (e) (s)
Le participe passé peut avoir la valeur à la fois d’un
verbe et d’un adjectif.
Présent
Je te prête deux dollars.
Il dort depuis cinq heures.
Il arrive ce soir.
Chaque jour, je me lève
tôt.
En 1608, Samuel de
Champlain fonde Québec.
Dans trois jours, vous
m’appelez et je vous
rejoins.
Le verbe peut indiquer :
- que l’action a lieu au moment même ;
- que l’action vient de se passer et se poursuit ;
- que l’action se produira prochainement ;
- que l’action, commencée dans le passé, se
prolonge dans le présent et le futur ;
- un présent historique ;
- un futur anticipé.
Passé composé Je t’ai prêté dix dollars.
Je me suis rendu(e) chez
toi.
Le verbe est formé de l’auxiliaire employé au
présent et du participé passé ; ce temps exprime un
passé récent.
Imparfait Je prêtais volontiers mes
outils.
J’arrivais de l’école quand
je vis le ciel se couvrir.
Le verbe exprime une action qui a duré ou qui s’est
produite de façon répétée ; il peut exprimer une
action qui se passait en même temps qu’une autre.
Plus-que-parfait J’avais prêté ma montre.
J’étais venu(e) au rendez-
vous.
Le verbe est formé de l’auxiliaire employé à
l’imparfait et du participe passé ; un laps de temps
plus ou moins long peut s’être écoulé depuis que
l’action a eu lieu.
Indicatif
Passé simple Il lui prêta son manteau. Le verbe exprime un passé plutôt lointain, une
action passée qui a eu lieu à un moment précis ou
une action terminée.
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Modes Temps Exemples Descriptions et remarques
Passé antérieur Je fus rendu(e) avant lui Le verbe est formé de l’auxiliaire employé au
passé simple et du participe passé.
Le verbe exprime un fait passé qui a été accompli
avant un autre, également passé.
Futur simple Je prêterai ma voiture.
Je rendrai les lettres.
Le verbe exprime une action qui aura lieu à un
moment donné.
Futur antérieur Je serai rendu(e) sur les
lieux quand elle arrivera.
Le verbe est formé de l’auxiliaire employé au futur
et du participe passé ; il exprime une action qui
aura lieu avant une autre.
Présent Je prêterais mes notes si
on me le demandait.
Le verbe exprime une action qui pourrait se
réaliser actuellement (présent) ou dans l’avenir
(futur).
Conditionnel
Passé Je serais venu(e) vous
voir plus tôt si j’avais su.
Le verbe est forme de l’auxiliaire employé au
conditionnel présent et du participe passé.
Le verbe exprime une action qui aurait pu se
réaliser dans le passé, sous certaines conditions,
mais qui n’a pas eu lieu.
Présent Prête tes gants.
Rends-lui ses clés.
Le verbe exprime une action à venir, à accomplir. Impératif
Passé Aie prêté ton sac.
Sois rendu(e) à l’heure.
Le verbe est formé de l’auxiliaire au présent et du
participe passé ; il exprime une action à venir et à
terminer avant une autre.
Présent Il faut que je prête ma
table.
Le verbe peut exprimer une action passé, présente
ou à venir.
Passé Que je sois allé(e) chez
Marie lui plaisait.
Le verbe est formé de l’auxiliaire au présent et du
participe passé ; il peut exprimer une action passé
ou à venir.
Imparfait Il souhaitait que je vinsse
la rencontrer.
Le verbe peut exprimer une action passé, présente
ou à venir ; ce temps est de moins en moins
utilisé.
Subjonctif
Plus-que-parfait Il aurait fallu que je fusse
venu(e) à pied.
Le verbe est formé de l’auxiliaire employé à
l’imparfait et du participe passé ; il peut exprimer
une action passée ou future ; ce temps est de
moins en moins utilisé.
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→ 31. LA CONCORDANCE DES MODES ET DES TEMPS DES VERBES
• La concordance des modes et des temps des verbes de la proposition principale et de la proposition
subordonnée se fonde sur l’intention de l’émetteur, donc du sens que revêt le message qu’il veut transmettre.
Par exemple, l’émetteur n’utilisera généralement pas le même temps et le même mode pour exprimer un
souhait et une affirmation.
Le temps et le mode de la proposition subordonnée dépendent de ceux qui sont employés dans la proposition
principale.
Ex. : Hier, je suis venue souper et j’ai pris soin des enfants pendant que tu étais partie.
• Pour connaître les règles de concordance des modes et des temps, consultez une grammaire ou
l’InfoExpress à la page 95.
LA PONCTUATION
Il existe 10 signes de ponctuation. Chacun d'eux joue un rôle particulier dans la phrase. Les signes de
ponctuation servent à découper la phrase ; ils facilitent la compréhension d'un texte. Ils doivent pour cela obéir à
un certain nombre de règles.
→ 32. LES PRINCIPAUX SIGNES DE PONCTUATION
• La classification des principaux signes de ponctuation qui est présentée ci-dessous tient compte de leur
position dans la phrase.
À la fin d’une phrase À l’intérieur d’une phrase Dans un dialogue
le point .
le point d’interrogation ?
le point d’exclamation !
les points de suspension ...
la virgule ,
le point-virgule ;
le deux-points :
les parenthèses ( )
les crochets [ ]
le tiret —
les points de suspension ...
les guillemets « »
le tiret —
le deux points :
• Le point signale la fin d'une phrase déclarative ou d'une phrase impérative. Il marque une pause forte.
Ex. : Tout ira bien. Soyez sans crainte.
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• Le point d'interrogation est employé pour poser une question et en général pour terminer une phrase
interrogative.
Ex. : As-tu des nouvelles d'Évelyne ?
• Le point d'exclamation dans une phrase sert à exprimer un sentiment marqué ou une forte émotion (phrase
exclamative). On le place également après une interjection.
Ex. : Ah non ! Vous ne me contredirez pas !
Ah ! comme l'hiver a été long !
• Les points de suspension marquent un arrêt dans une phrase pour souligner une hésitation, une rupture
dans le discours ou encore un sous-entendu, une ellipse.
Ex. : II fait un temps de...
• La virgule s'emploie dans les cas suivants :
- pour séparer des éléments de la phrase afin de marquer une légère pause ;
- dans une énumération, pour séparer des éléments de même nature (mots ou propositions) qui ne sont
pas unis par une conjonction de coordination comme et ;
- après le complément circonstanciel placé en début de phrase, sauf si celui-ci est court ;
- pour isoler un ou des mots mis en apostrophe ou tout élément ayant une valeur explicative
(comparaison, proposition incise, proposition subordonnée, répétition et mots mis en apposition) ;
- devant les propositions indépendantes qui commencent par une conjonction de coordination autre que
ou et et ;
- pour marquer l'emploi de l'ellipse (l’omission du verbe).
Ex. : L'alouette chante, le merle siffle, les oiseaux babillent.
Je les connaissais tous : Yves, Louise, Agnès, Nicole et Paul.
À l'orée du bois, il y avait une maisonnette abandonnée.
Vous réussirez, dit-on, puisque vous travaillez.
Lise gagnera la partie, car elle est experte.
Les amis veulent notre bien ; les ennemis, notre malheur.
• On utilise le point-virgule :
- pour séparer des propositions indépendante pour marquer une pause moyenne ;
- entre chaque élément d'une énumération introduite par le deux-points lorsque ces éléments sont
disposés sur plusieurs lignes.
Ex. : Nous projetons des vacances en Asie ; nous préparons notre itinéraire de voyage.
Le décor était splendide :
du sable blond ;
des eaux calmes ;
un ciel sans nuage.
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• Le deux-points introduit une citation dans le discours direct, une énumération, une explication ou un
exemple.
Ex. : Julia dit au client : « Je suis à vous, je vous écoute. »
J'ai trois sœurs : Anne, Annie, Anouk.
• Le tiret est utilisé dans un dialogue pour indiquer qu'une autre personne prend la parole.
Ex. : — Bonjour ! J'aimerais savoir ce qui se passe.
— C'est indescriptible !
• Les guillemets sont utilisés pour citer les paroles ou les écrits d'une personne ou d'un personnage. Le plus
souvent, les mots encadrés par des guillemets sont précédés de deux-points ( : ).
On les emploie aussi pour mettre en évidence un mot employé dans un sens particulier ou emprunté à une
autre langue.
Ex. : Julie l'avait prévenu : « Sois prudent sur les pistes ! »
J'utiliserai mon « walkie-talkie ».
• Les parenthèses s'emploient pour insérer dans une phrase des indications nécessaires ou utiles.
Ex. : Lorsqu'on utilise une série de mots de même nature (des noms, des verbes, des adjectifs) dans une
phrase, on fait une énumération.
• Les crochets s'emploient pour intercaler une explication à l'intérieur d'une parenthèse ou pour encadrer les
points de suspension signalant qu'on a supprimé un passage dans une citation.
Ex. : Nous définissons le capitalisme (le distinguant des autres régimes [socialisme et communisme]) comme
le régime économique caractérisé par la libre entreprise.
« Enfin, sûr de sa force, il lui dit : [...]. »
ANNEXES
→ 33. LA DÉRIVATION LEXICALE
• La dérivation lexicale consiste dans la création de mots en ajoutant à des mots préexistants des éléments
tels les préfixes et les suffixes. Ce procédé puise largement aux racines latines ou grecques des mots.
• Le préfixe est constitué d'une ou de plusieurs syllabes qu'on ajoute devant un mot existant pour former un
nouveau mot.
Ex. : disparaître (mot formé du verbe paraître et du préfixe dis-, qui signifie « contraire de »).
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• Le suffixe est constitué dune ou de plusieurs syllabes qu'on ajoute à la fin d'un mot existant pour former un
nouveau mot.
Ex. : inventeur (nom formé du mot inventer et du suffixe -eur).
→ 34. LES SYNONYMES ET LES ANTONYMES
• Les synonymes sont des mots qui ont un sens très voisin. Le recours à des synonymes réduit les répétitions
et augmente la cohésion d'un texte tout en l'enrichissant.
Le choix du synonyme approprié peut se faire en passant du terme générique au terme spécifique, et
inversement. La plupart du temps, le terme générique renvoie à la catégorie générale, alors que le terme
spécifique se veut le plus précis possible. Dans les textes, on présentera souvent le terme spécifique avant le
terme générique.
Ex. : Un chat a attrapé une souris. « Ah ! dit le félin, je vais me régaler ! »
• Les antonymes sont des mots qui s'opposent les uns aux autres par la signification. L'emploi d'un antonyme
permet, quant à lui, d'éviter l'emploi de la forme négative; il a aussi pour effet d'alléger le texte en précisant
l'idée exprimée.
Ex. : Ce chat n'est pas beau. Ce chat est laid.
→ 35. LES HOMOPHONES
• Les homophones sont des mots qui ont le même son qu'un autre mot, mais dont l'orthographe et le sens en
diffèrent. Pour distinguer les homophones, il faut trouver la nature du mot et tenir compte du sens de la
phrase.
Ex. : Michèle ira à Lourdes-de-Blanc-Sablon. Elle a très hâte.
(préposition) (avoir, ind. prés. 3e pers. du sing.)