adénite non spécifique

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Adénite non spécifique : Suppurative associée à des Staphylocoques, adénite mésentérique, griffes du chat, Lymphogranulome vénérien, la nécrose est associée à la peste, anthrax, tularémie, typhoïde, brucellose et maladie de Kikuchi. Actinomycose : mauvaise hygiène dentaire, prolifération de bactéries filamenteuses Gram +, formant de petits points blancs Histologie : capsule fibreuse épaissie et travées fibreuses avec formation de nodules ; hyperplasie folliculaire, fibrose interfolliculaire avec multiple micro-abcès avec colonies d’Actinomyces ; pas d’histiocytes en palissades autour des abcès Diagnostic différentiel : griffes du chat et lymphogranulome vénérien (histiocytes en palissades), syphilis (capsule fibreuse, plasmocytose) Brucellose : Histologie : hyperplasie folliculaire, amas d’histiocytes épithélioïdes avec grands granulomes non caséeux ; PNE, plasmocytes, immunoblastes. La maladie des griffes du chat (cat scratch disease) (MGC) ou lymphoréticulose bénigne d'inoculation (benign inoculation lymphoreticulosis) est une maladie infectieuse de l'homme. Bartonella henselae est considérée comme le principal agent étiologique de la MGC (sinon Bartonella clarridgeiae ou Afipia felis (1 er agent décrit en 1988). Bartonella henselae apellée antérieurement Rochalimaea henselae a été isolée chez des malades avec angiomatose bacillaire et péliose hépatique ou splénique). Comme environ 16 % des malades avec MGC sont séronégatifs

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Page 1: Adénite Non Spécifique

Adénite non spécifique : Suppurative associée à des Staphylocoques, adénite mésentérique, griffes du chat, Lymphogranulome vénérien, la nécrose est associée à la peste, anthrax, tularémie, typhoïde, brucellose et maladie de Kikuchi.

Actinomycose : mauvaise hygiène dentaire, prolifération de bactéries filamenteuses Gram +, formant de petits points blancsHistologie : capsule fibreuse épaissie et travées fibreuses avec formation de nodules ; hyperplasie folliculaire, fibrose interfolliculaire avec multiple micro-abcès avec colonies d’Actinomyces ; pas d’histiocytes en palissades autour des abcèsDiagnostic différentiel : griffes du chat et lymphogranulome vénérien (histiocytes en palissades), syphilis (capsule fibreuse, plasmocytose)

Brucellose :Histologie : hyperplasie folliculaire, amas d’histiocytes épithélioïdes avec grands granulomes non caséeux ; PNE, plasmocytes, immunoblastes.

La maladie des griffes du chat (cat scratch disease)(MGC)  ou lymphoréticulose bénigne d'inoculation (benign inoculation lymphoreticulosis) est une maladie infectieuse de l'homme.Bartonella henselae est considérée comme le principal agent étiologique de la MGC (sinon Bartonella clarridgeiae ou Afipia felis (1er agent décrit en 1988).Bartonella henselae apellée antérieurement Rochalimaea henselae a été isolée chez des malades avec angiomatose bacillaire et péliose hépatique ou splénique). Comme environ 16 % des malades avec MGC sont séronégatifs envers Bartonella henselae, il est possible que certains de ces cas soient dus à Afipia felis ou à Bartonellaclarridgeiae.Prévalence de 9,3 10-5 aux Etats-Unis chez les moins de 10 ans, séroprévalence de 4 à 6 % dans la population française). Distribution ubiquitaire dans le monde à prédominance hivernale.

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Clinique : Trois à 10 jours après effraction cutanée (griffure de chat), apparition chez 62 à 93 % d'une papule ou vésicopustule, si contamination par voie oculaire (7 %), granulome +/- conjonctivite. La lésion primaire dure quelques jours ou semaines, rarement 8 à 20 semaines. Entre 3 et 60 jours après l'inoculation apparaît une adénopathie régionale de 1 à 10 cm (axillaire (48 %), cervicale (16 %), sous-maxillaire (12,5 %), inguinale (12 %), auriculaire (7,5 %), claviculaire (2,5 %), épitrochléenne (2 %) et pectorale (< 1 %), formes pluriganglionnaires, par inoculations multiples dans 10 %. L'évolution est bénigne. Les adénopathies qui peuvent faire évoquer un lymphome, persistent entre 2 à 4 mois, rarement 6 à 24 mois et exceptionnellement plusieurs années. Dans 15 % des cas, suppuration et fistulisation. L'état général est conservé, dans > 50 %, signes généraux ou locaux. Dans 5 à 13 % des cas, manifestations clinique inhabituelle avec :adénopathies mésentériques ou médiastinales, syndromes oculo-ganglionnaires de Parinaud (conjonctivite granulomateuse et adénopathie pré-auriculaire contiguë), abcès des parois latérales du pharynx et suppuration des parotides, encéphalite, méningite, myélite avec paraplégie, radiculite, convulsions, confusion mentale, comportements agressifs, rétinopathie stellaire de Leber (perte de vision, généralement unilatérale, avec scotome central et formation d'une étoile maculaire, guérissant spontanément en un à trois mois), abcès viscéraux, granulomes hépatiques, granulomes spléniques, ostéomyélite, arthrite, purpura thrombopénique, érythème noueux, pneumopathie atypique, glomérulonéphrite, maladies généralisées avec ou sans hépatosplénomégalie, syndrome de fatigue chronique.Chez les individus immunodéprimés, l'infection à Bartonella henselae se traduit par des formes cliniques graves telles que l'angiomatose bacillaire ou la péliose bacillaire.Macroscopie : les ganglions coalescent et montrent sur un fond nodulaire de petits foyers de nécrose/suppurationHistologie : au stade initial, réaction inflammatoire non caractéristique avec hyperplasie folliculaire et prolifération histiocytaire, puis apparition de petits foyers nécrotiques avec

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PNN avec en périphérie des cellules épithélioïdes, puis nécrose marquée et formation de granulomes et de micro-abcès avec des PNN entourés d'une palissade d'histiocytes. La forme tardive imite une tuberculose, avec une nécrose fibrinoïde bordée d'histiocytes/ cellules épithélioïdes voire de cellules géantesLa lésion cutanée apparaît au site d'inoculation entre 7 et 12 jours après le contact, sous forme d'une papule rouge qui peut devenir pustuleuse. Images   : #1 ,Warthin-Starry, maladie des griffes du chat, #0, #1, #2, Whartin starry, MNI : #1, #2, #3,Images + texte en allemandAu Gram : coccobacilles pléomorphes, incurvés, gram - ; catalase -, oxydase -Biologie  : recherche d'Ac par immunofluorescence indirecte ou ELISA mais les titres en Ac varient selon le mode de préparation des Ag, environ 10 % des MGC ne présentent pas d'Ac à 1 taux détectable ; il existe des différences antigéniques entre les souches de Bartonella henselae expliquant certaines discordances ; une infection à Bartonella clarridgeiae n'est pas toujours détectée par des tests dont l'Ag est constitué par Bartonella henselae ; il existe de nombreuses réactivités antigéniques entre les Bartonella sp. et d'autres bactéries notamment, Coxiella burnetii,Chlamydia trachomatis, Chlamydophila pneumoniae et Chlamydophila psittaci. L'isolement de la bactérie suivie de son identification ainsi que les techniques d'amplification génomiques sont réservés à des laboratoires spécialisés.Diagnostic différentiel : autres adénites infectieuses(lymphogranulome vénérien, toxoplasmose, tularémie, Yersiniose, Mycobacterium avium intracellulare, brucellose, champignons, Kikuchi (pas de PNN)Traitement : chez un sujet immunocompétent, un traitement antibiotique ne raccourcit pas la durée d'évolution et ne doit être utilisé que dans les cas graves. Dans les formes extensives fébriles de l’adulte, l’azithromycine 500 mg le 1er jour puis 250 mg du 2ème au 5ème J est recommandé en une prise par jour. Chez l’enfant, les lymphadénopathies extensives sont traitées par azithromycine à la dose de 10 mg/kg/j le premier jour puis 5 mg/kg/j du 2ème au 5ème jour. Sinon : rifampicine, ciprofloxacine, cotrimoxazole, gentamicine, érythromycine et de doxycycline, les pénicillines et céphalosporines n'ont pas d'efficacité.

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Le traitement doit être de longue durée sur 4 semaines voire plusieurs mois.

Lymphadénite mésentérique : peut simuler une appendicite aiguë (sujet jeune, pic dans 2ème décennie, < 50 ans, prédominance masculine (3/1)), pathologie secondaire à yersinia pseudotuberculosis ou Enterolitica (bactéries ovoïdes ou cocci, Gram -, polymorphes).Histologie : fibrose capsulaire avec hyperplasie diffuse avec augmentation des immunoblastes et plasmocytes et présence en cas de yersinia pseudotuberculosis de petits granulomes épithélioïdes avec nécrose suppurative (non caséeuse).

 Peste (Yersinia pestis) : Infection souvent limitée aux ganglions (bubon), atteinte pulmonaire si germes en aérosolsHistologie : déplétion lymphocytaire, oedème, nécrose, macrophages spumeux. Syphilis : Images histologiques : #0, #1, tertiaire + granulomes Tularémie (Francisella tularensis, coccobacille gram -) Clinique : fièvre brutale, frissons, céphalées, diarrhée, myalgies, arthralgies, toux sèche, ulcères cutanéo-muqueux, adénopathies, atteinte oculaire. S'observe surtout après manipulation de gibier, incubation de 3 à 4 j (1 à 10 j)Macroscopie  : gros ganglions, zones jaunes bien limitées de nécrose avec suppuration et fistules.Histologie : précoce- adénite réactionnelle ; semaine 2- abcès + réaction épithélioïde variable ; semaine 4 – nécrose caséeuse, adénite diffuse ; tardivement : réaction granulomateuse imitant une tuberculose