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1
UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKARil.AAAAA* ••
ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES(E.I.S.M.V.)
ANNEE:200G
Adaptation des vaches à haut potentiel de production laitière enmilieu tropical: cas de bovins Holstein introduits en 2002 dans
la ferme de Wayembam au Sénégal
THESE
. Présentée et soutenue publiquement le 31 juillet 2006 devant la Faculté de Médecine,de Pharmacie et d'Odonto-Stomatologie de Dakar pour obtenir le Grade de
DOCTEUR VETERINAIRE
(DIPLOME D'ETAT)
Par
NJONG
Président:
Né le 03 Mai 1977 à Douala (CAMEROUN)
JURY -__;;;;;;;;;;;;;i;;'iiiiiiiii;;;iiiiiiiiiii;;iiiiii;;;;;;;;;;;;;;;;;iiiiiiiiiii;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;iiii
M. Moussa Fafa CISSEProfesseur à la Faculté de Pharmacie etd'Odonto-Stomatologie de Dakar
Directeur et Rapporteur: M. Ayayi Justin AKAKPOde Thèse Professeur à l'E.I.S.M.V. de Dakar
Membres: M. Ayao MISSOHOUMaître de conférences agrégé à ItE.I.S.M.V. de Dakar
PERSONNEL ENSEIGNANT
I·Vi &&œrm mm ~I
e:rr PERSONNEL ENSEIGNANT EISMV
e:rr PERSONNEL VACATAIRE (PREVU)
e:rr PERSONNEL EN MISSION (PREVU)
e:rr PERSONNEL ENSEIGNANT CPEV
e:rr PERSONNEL ENSEIGANT DEA- PA
iii
A- DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES ETPRODUCTIONS ANIMALES
CHEF DE DEPARTEMENT: Ayao MISSOHOU, Maitre de conférences agrégé
SERVICES
1. ANATOMIE-HISTOLOGIE-EMBRYOLOGIE~erge Niangoran BAKOU Maître - Assistant
Gualbert Simon NTEME ELLA Assistant
Ismail SY Docteur Vétérinaire Vacataire
Camel LAGNIKA Moniteur
2. CHIRURGIE - REPRODUCTIONPapa El Hassane DIOP
Alain Richi KAMGA WALADJO
Mlle Doris NKO SADI BIATCHO
3. ECONOMIE RURALE ET GESTIONCheikh LY
Kora Brice LAFIA
Professeur
Assistant
Monitrice
Maître de Conférences agrégé
Docteur Vétérinaire Vacataire
4. PHYSIOLOGIE-PHARMACODYNAMIE-THERAPEUTIQUEMoussa ASSAN E Professeur
Rock Allister LAPO Assistant
Gilles Landry HAKOU TCHAMNDA Moniteur
5. PHYSIQUE ET CHIMIE BIOLOGIQUES ET MEDICALESGermain Jérôme SAWADOGO Professeur
Yaméogo NONGASIDA Assistant
Justin KOUAMO Moniteur
6. ZOOTECHNIE-ALIMENTATIONAyao MISSOHOU
Arsène ROSSILET
Serge Alain CIEWE CIAKE
IV
Maître de Conférences Agrégé
Assistant
Moniteur
B- DEPARTEMENT DE 'SANTE PUBLIQUE ET ENVIRONNEMENT
CHEF DE DEPARTEMENT: Professeur RianatoIJ ALAMBEDJI
SERVICES
1. HYGIENE ET INDUSTRIE DES DENREES ALIMENTAIRESD'ORIGINE ANIMALE (HIDAOA)
Malang SEYDI Professeur
Mlle Bellancille MUSABYEMARIYA Assistante
Khalifa Babacar SYLLA
Sylvain Patrick ENKORO
Attaché de recherche
Docteur Vétérinaire Vacataire
2. MICROBIOLOGIE-IMMUNOLOGIE-PATHOLOGIE INFECTIEUSEJustin Ayayi AKAKPO Professeur
Mme Rianatou ALAMBEDJI Maître de Conférences Agrégée
Mlle Nadège DJOUPA MANFOUMBY Docteur Vétérinaire Vacataire
NJONG Moniteur
3. PARASITOLOGIE-MALADIES PARASITAIRES-ZOOLOGIE APPLIQUEELouis Joseph PANGUI Professeur
Oubri Bassa GBATI Assistant
Hervé Serra VITOULEY Docteur Vétérinaire Vacataire
4. PATHOLOGIE MEDICALE-ANATOMIE PATHOLOGIQUE-CLINIQUEAMBULANTEYalacé Yamba KABORET Professeur
Yacouba KANE Assistant
Mme Mireille KADJA WONOU
Gana PENE
Omar FALL
Charles Benoît DIENG
Mlle Aurélie BOUPDA FOTSO
Marcel Ohoukou BOKA
v
Assistante
Docteur Vétérinaire Vacataire
Docteur Vétérinaire Vacataire
Docteur Vétérinaire Vacataire
Monitrice
Moniteur
5. PHARMACIE·TOXICOLOGIEFélix Cyprien BIAOU
Assiongbon TEKO AGBO
Komlan AKODA
Basile MIDINHOUEVI
c- DEPARTEMENT COMMUNICATION
Maitre - Assistant (en disponibilité)
Attaché de recherche
Docteur Vétérinaire Vacataire
Docteur Vétérinaire Vacataire
CHEF DE DEPARTEMENT: Professeur Yalacé Yamba KABORET
SERVICES
1. BIBLIOTHEQUEMme Mariam DIOUF
2. SERVICE AUDIO·VISUELBouré SARR
Documentaliste
Technicien
3. OBSERVATOIRE DES METIERS DE L'ELEVAGE (O.M.E.)Emile Ségbégnon HOUSSA Moniteur
0- DEPARTEMENT SCOLARITE
El Hadj Mamadou DIENG
Mlle Franckline ENEDE
Mlle Sékindé Lynette KINDJI
Vi
Vacatàire
Docteur Vétérinaire Vacataire
Monitrice
PERSONNEL VACATAIRE (Prévu)
rG't Ni ërnlHiI" i9"
1. BIOPHYSIQUEMme Sylvie SECK GASSAMA
2. BOTANIQUEAntoine NONGONIERMA
3. AGRO-PEDOLOGIEModou SENE
4. ZOOTECHNIEAbdoulaye DIENG
Léonard Elie AKPO
Kalidou BA
Maitre de Conférences Agrégée
Faculté de Médecine et dePharmacie UCAD
Professeur
IFAN-UCAD
Directeur de Recherche
Ecole Nationale Supérieure d'Agronomie(ENSA THIES)
Docteur Ingénieur
Enseignant à ENSA - THIES
Maitre de Conférences
Faculté des Sciences et TechniquesUCAD
Docteur Vétérinaire
(Ferme NIALCOULRAB)
5. H IDA 0 ANORMALISATION ET ASSURANCE QUALITE
Mme Marne S. MBODJ NDIAYE Chef de la division Agro-Alimentaire
de l'Association Sénégalaise de
Normalisation
6. ECONOMIE
Oussouby TOURE
Adrien MANKOR
vu
Sociologue
Docteur Vétérinaire -Economiste
Chercheur à l'I.S.R.A
PERSONNEL EN MISSION (Prévu) ~ft! nDW7'k rmnmtrerB"fCLi' ~
1. ANATOMIEMohamed OUASSAT
2. TOXICOLOGIE CLINIQUEA EL HRAIKI
3. PATHOLOGIE ,MEDICALEMarc KPODEKON
4. PARASITOLOGIESa"i'dou SALIFOU
5. BIOCHIMIEGeorges Anicet OUEDRAOGO
6. H.I.D.A.O.AYoussouf KONE
7. REPRODUCTIONHamidou BOLY
Vlll
Professeur
I.AV. Hassan Il (Rabat) Maroc
Professeur
I.AV. Hassan Il (Rabat) Maroc
Maitre de Conférences Agrégé
Université d'ABOMEY-CALAVI
(Bénin)
Maître de Conférences Agrégé
Université d'ABOMEY-CALAVI
(Bénin)
Professeur
Université de BOBO-DIOULASSO
(Burkina Faso)
Maître de conférences
Université de NOUAKCHOTT
(Mauritanie)
Institut'de RechercheAgronomique Ouagadougou(Burkina Faso)
PERSONNEL ENSEIGNANT CPEV (Prévu)
1. MATHEMATIQUES
Sada Sory THIAM
Lamine KONATE
2. PHYSIQUE
Issakha YOUM
Travaux PratiquesAndré. FICKOU
3. CHIMIE ORGANIQUE
Abdoulaye SAMB
4. CHIMIE PHYSIQUE
Abdoulaye DIOP
T.P~· CHIMIERock Allister LAPO
T.D. CHIMIEMomar NDIAYE
5. BIOLOGIE VEGETALE
Kandioura NOBA
IX
Maitre-Assistant
Assistant
Faculté des Sciences et TechniquesUCAD
Maitre de Conférences
Faculté des Sciences et TechniquesUCAD
Maitre-Assistant
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
Professeur
Faculté des Sciences et TechniquesUCAD
Maitre de Conférences
Faculté des Sciences et TechniquesUCAD
~ Assistant
EISMV - DAKAR
Maitre-Assistant
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
Maitre-Assistant
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
6. BIOLOGIE CELLULAIRE
Serge N. BAKOU
7. EMBRYOLOGIE ET ZOOLOGIE
Karamoko DIARRA
Maitre - Assistant
EISMV - DAKAR
Maitre de Conférences
Faculté des Sciences et TechniquesUCAD
8. PHYSIOLOGIE ANIMALE
Moussa ASSANE Professeur
EISMV - DAKAR
9. ANATOMIE COMPAREE DES VERTEBRES
Cheikh T. BA Professeur
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
10. BIOLOGIE ANIMALE (T.P.)
Serge N. BAKOU
Oubri Bassa GBATI
Gualbert Simon NTEME ELLA
11. GEOLOGIE
FORMATIONS SEDIMENTAIRES
Raphaël SARR
. HYDROGEOLOGIE
Abdoulaye FAYE
12. CPEV
TRAVAUX PRATIQUESMlle Franckline ENEDE
Mlle Sékindé Lynette KINDJI
x
Maître - Assistant
EISMV - DAKAR
Maître - Assistant
EISMV - DAKAR
Assistant
EISMV - DAKAR
Maître de Conférences
. Faculté des·Sciences et Techniques UCAD
Maître de ConférencesFaculté des Sciences et Techniques
UCAD
Docteur Vétérinaire Vacataire
Monitrice
PERSONNEL ENSEIGNANT du D.E.A. - P.A.
Coordination des stages et formation post - universitaires.Responsable du D.E.A. - PA : Professeur Malang SEYDI
MODULES
1- ZOOTECHNIE - ALIMENTATIONResponsable: Ayao MISSOHOU, Maître de Conférences agrégé
Intervenants :
~
JI
Moussa ASSANE
Serge N. BAKOU
Abdoulaye DIENG
Yamba Y. KABORET
Ayao MISSOHOU
Arsène ROSSILET
Germain J. SAWADOGO
2. SYSTEME DE PRODUCTION - ENVIRONNEMENT
Responsable: Professeur Yamba Y. KABORET
Intervenants :
Moussa ASSANE
Abdoulaye DIENG
Xl
ProfesseurEISMV - Dakar
Maître - AssistantEISMV - Dakar
IngénieurENSA- Thiès
ProfesseurEISMV - Dakar
Maître de ConférencesEISMV - Dakar
AssistantEISMV - Dakar
ProfesseurEISMV - Dakar
ProfesseurEISMV DakarIngénieurENSA- Thiès
Moussa FALL
Yamba Y. KABORET
Eléonar Elie AKPO
Ayao MISSOHOU
Véronique ANCEY
Ibra TOURE
3- REPRODUCTION - AMELIORATION GENETIQUE
Responsable: Professeur Papa El Hassan DIOP
Intervenants :
Moussa ASSANE
Serge N. BAKOU
Papa El Hassan DIOP
Alain Richi KAMGA WALADJO
Racine SOW
Germain J. SAWADOGO
4. ECONOMIE - STATISTIQUES- EPIDEMIOLOGIE
Responsable: Professeur Cheikh LY
Intervenants:Justin Ayayi AKAKPO
Xll
Docteur Vétérinaire
ProfesseurEISMV - Dakar
Maitre de ConférencesFacuité de Sciences etTechniques UCAD
Maître de Conférencesagrégé EISMV - Dakar
Docteur chargé de recherche
Docteur
ProfesseurEISMV Dakar
Maitre - AssistantEISMV - Dakar
ProfesseurEISMV - Dakar
AssistantEISMV -Dakar
Chercheur à I.S.R.A. Dakar
ProfesseurEISMV - Dakar
ProfesseurEISMV - Dakar
Louis Joseptl PANGUI
Cheikh LY
Adrien MANKOR
Guillaume DUTEURTRE
Lamine GUEYE
ProfesseurEISMV - DakarMaître de ConférencesEISMV - Dakar
Docteur VétérinaireChercheur
Docteur Chercheur
Docteur Vétérinaire PAPEL
5. HYGIENE ET INDUSTRIE DES DENREES ALIMENTAIRES D'ORIGINEANIMALE (HIDAOA)
Responsable: Professeur Malang SEYDI
Intervenants:
Rianatou BADA ALAMBEDJI
Bellancille MUSABYEMARIYA
Serigne K. H. A. SYLLA
Malang SEYDI
Issakha YOUM
Youssouf KONE
Ousseynou Niang DJALLOAdboulaye DIAWARA
Harouna SISSOKOHénédicte SISSOKO :
Xlll
Maître de ConférencesEISMV - Dakar
AssistanteEISMV - Dakar
Docteur VétérinaireAttaché de RechercheEISMV - Dakar
Professeur
EISMV - Dakar
Maître de ConférencesFacuité de Sciences etTechniques UCAD
Maître de ConférencesUniversité Nouakchott
Ingénieurs de la Directionde l'Elevage. Dakar
Consultants qualités
Barama SARR
Amadou KANE
Alimentaire (I.TA.)Babacar NOIR
Alimentaire (I.TA.)
Daba GNINGUE
Alimentaire (1.TA.)
6. INITIATION A LA RECHERCHE
Ingénieur Normalisateur
Chercheur à l'Institut deTechnologie
Chercheur à l'Institut deTechnologie
Chercheur à l'Institut deTechnologie
Responsable: Professeur Germain Jérôme SAWADOGO
Intervenants :
Germain Jérôme SAWADOGO
Dr Paco SEREME
Dr Gérôme THONNA
Dr Dogo SECK
XlV
Professeur
EISMV - Dakar
Secrétaire exécutif du
CORAFE Chercheur
Docteur vétérinaire Expert
Ingénierie de la formation
Directeur Général de
SERAAS Chercheur
xv
DEDICACESW· • r Swrr6&S.Jfë5ëë* J
Je rends grâce à l'Eternel des Armées, Dieu Tout Puissant et dédie ce travail:
~ A mon père NJONG MBOCK Guillaume ln memorium
~ A ma mère Mme NJONG Ruth Alice, voici l'expression de mon amour. Jet'aime maman.
~ A ma grande mère Ngo SACK Elizabeth et sa descendance, c'est pour moil'occasion de vous remercier pour vos prières et votre soutien.
~ A Ngo NJONG K. M. S. Ce travail est aussi le tien.
~ A mon cher pays le Cameroun.
XVI
Il REMERCIEMENTS J1##îïiriAAÏî&W&riê . .SiSncitttz' &±±#±d&±FlEtY'
Nous adressons nos remerciements :~ Au Professeur Ayayi Justin AKAKPO, Professeur de l'EISMV de Dakar pour
son encadrement.
~ Au Professeur Rianatou BADA ALAMBEDJI, Professeur à l'EISMV deDakar pour ses conseils
~ A Monsieur Serge BAKOU, Maître de conférence agrégé de l'EISMV deDakar pour son encouragement
~ A Monsieur Moussa SENE, pour son soutien
~ A tous les Enseignants de l'EISMV de Dakar pour la formation de qualitéqu'ils ont su nous donner.
~ Aux membres de l'Eglise Evangélique de Dakar pour leur soutien spirituel etmoral.
~ Aux membres de l'Eglise de Betsaleel pour leur présence et soutien tantspirituel que moral.
~ Au Docteur OUMAR Fall. Merci de nous avoir accueilli dans votre structure etsurtout pour"e soutien que vous portez à tous les étudiants de l'E.I.S.M.v
~ A tous le personnel de la ferme de Wayembam pour votre collaboration
~ A Mme la Ministre de l'élevage, Mme Oumou Khairy GUEYE SECK, notremarraine qui nous a permis d'effectuer notre stage d'étude.
~ Au Professeur Ayao MISSOHOU pour votre dévouement et la confiance quevous avez placée dans notre promotion. Sincères remerciements.
~ Aux Docteurs KAMGA WALADJO et LAPO R. A. pour vos conseils.
~ Au Sénégal, terre d'accueil, j'ai beaucoup appris du pays de la «Téranga »
XVII
A NOS MAITRES ET JUGES
A notre Maître et président de juryM. Moussa Fafa CISSEProfesseur à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d'Odonto-Stomatologie.Nous restons très sensibles à l'honneur que vous nous faites en acceptant deprésider ce jury, malgré vos préoccupations multiples.Hommage respectueux.
A notre Maître, Directeur et Rapporteur de thèse.M. Ayayi Justin AKAKPOProfesseur à l'E.I.S.M.V de Dakar.Vous avez inspiré, dirigé et structuré ce travail avec rigueur. En vous côtoyantnous avons découvert un homme pétri de paternalisme, de qualitésscientifiques et spirituellesTrouvez ici, cher Maître, l'expression de notre grande admiration et de notrereconnaissance.
A notre Maître et jugeM. Ayao MISSOHOUMaître de conférence agrégé à l'E.I.S.MV. de Dakar.Vous nous avez impressionné, tant par votre facilité à la communication que parvos qualités humaines. Vous nous donnez par votre présence de pouvoir vousécouter à nouveau et de profiter de vos connaissances scientifiques pouraméliorer ce travail.Voyez ici l'expression de notre profond respect.
XVIll
« Par délibération la faculté des Médecine, depharmacie et d'Odonto-Stomatologie et l'EcoleInter-Etats des sciences et de MédecineVétérinaires de Dakar ont décidé que lesopinions émises dans les dissertations qui leurseront présentées, doivent être considéréescomme propres à leurs auteurs et qu'ellesn'entendent donner aucune approbation niimprobation.»
XIX
al : abréviation de collaborateurs en latin.
C.A.F. : Coût Assurance Fret
C.M.V. : Complexe Minéral Vitaminé
oC : Degré Celsius
DIREL : Directeur de l'Elevage
FAO: Food and Agriculture Organisation
GIE: Groupement d'Intérêt Economique
I.C. : Indice Coïtai
LA. : Insémination Artificielle
1. G. : Indice de Gestation
JW : Intervalle entre Vêlage
IV - 11 : Intervalle Vêlage - Insémination première
IV - IF : Intervalle Vêlage - Insémination Fécondante
11 - IF : Insémination première - Insémination Fécondante
JEL: Jour en Lait
Kg : Kilogramme
ME : Ministère de l'Elevage
PAPEL: Programme d'Appui pour la Promotion de l'Elevage
% : Pourcentage
PRODAM : Programme de Développement Agricole de Matam
% 3 AI: Pourcentage de vache ayant nécessité 3 inséminations artificielles ou plus,. . - , ~'.
SOCA : Société de Conserve Alimentaire.
TRI1 : Taux de Réussite en première insémination
TGF : Taux de Global de Fécondité
TA: Taux d'Avortement
TC : Taux de Conception
TV: Taux de Vêlage
xx
Tableau 1: Rapport entre importation et la production locale '" '" , 16
Tableau \1 : Effet du stade énergétique de la vache
pendant le mois de saillie sur le taux de conception '" 19
Tableau III : Baisse de taux de conception associée au niveau de production 20
Tableau IV: Baisse de taux de conception associée au stade de
de lactation au moment de l'insémination artificielle '" 21
Tableau V: Structure du troupeau de la ferme en 2005 _ '" . __ 32
Tableau VI: Composition de la ration alimentaire des vaches de Wayembam 34
Tableau VII: Fréquence des IW observés entre 2002 et 2005 .41
Tableau VIIII : Fréquence des IW observés entre 2003 et 2004 '" .41
Tableau IX : Fréquence des IV - IF observés entre 2004 _. _.,. _. __ .. '" _ 42
Tableau X : Fréquence des IV - 11 observés entre 2004 .43
Tableau XI: Productions moyennes mensuelles et journalières par vaches .44-
Tableau XII: Taux d'avortement.. '" '" .47
XXI
Ilsm
LISTE DE FIGURES .::1Figure 1 : Estimation de la production totale '" '" 26
Figure 2: Vache de race Holstein (ferme de Wayembam) '" 32
Figure 3 : Comparaison du taux de réussite en première insémination 39
Figure 4: Comparaison du % 3 lA et de sa norme '" '" '" .40
Figure 5 : Répartition en pourcentage des classes
de valeurs d'IW entre 2004 et 2005 '" '" .41
Figure 6 : Répartition en pourcentage des classes
de valeurs d'IW entre 2003 et 2004 , '" .42
Figure 7 : Répartition en pourcentage des classes
de valeurs des IV - IF en et 2004 '" '" , '" 42
Figure 8 : Répartition en pourcentage des classes
de valeurs des IV - 11 en 2004 '" '" .43
Figure 9: Courbe de lactation d'une vache en 2003 '" , '" .45
Figure10: Devenir des génisses introduites en 2002 à Wayembam '" .48
XXII
Il1
TABLE DES MATIERES
Introduction '" 1
Première partie: Synthèse bibliographique sur l'élevage laitier au Sénégal
et les caractéristiques de la Holstein '" '" ., 3
Chapitre 1 : l'élevage bovin laitier au SénégaL .4
1. Situation de l'élevage au SénégaL A
Il. Systèmes de production laitière au Sénégal. .4
Il.1. Système traditionnel extensif. '" 5
11.2. Système agropastoral ou pastoraL 6
11.2.1. Système agropastoral du centre 6
11.2.2. Système agropastoral du sud 7
11.3. Système intensif.. 8
III. Production laitière au Sénégal. 9
111.1. Caractéristiques de la production nationale 9
Il1.2. Estimation de la production " 10
111.3. Analyse de la production 11
IV. Contraintes à l'élevage laitier. 12
IV.1. Contraintes à la production 12
IV.2. Contraintes sanitaires '" 13
IV.3. Contraintes génétiques '" 14
IVA. Contraintes liées à l'éleveur. '" '" 14
IV.5. Contraintes économiques , 14
V. Importation-de lait ét des produits laitiers :~ - 15
Chapitre Il : Caractéristiques zootechniques de la Holstein '" 17
1. Caractéristiques zootechniques de la Holstein 17
1.1. Origine '" 17
1.2. Caractères ethniques ,. '" 17
1.3. Carrière de la vache Holstein 17
lA. Paramètres de reproduction 18
IA.1. Durée de gestation 18
IA.2. Age au premier vêlage 18
1.4.3. Facteur!;) influençant la fertilité et la fécondité 19
xxiii
1.4.3.1. Appétit sexuel , , , 19
1.4.3.2. Nutrition , , 19
1.4.3.3. Niveau de production '" '" , '" '" 20
1.4.3.4. Numéro de lactation 20
1.4.3.5. Stade de lactation 20
1.4.3.6. Pathologies 21
1.4.3.6.1. Dystocie '" , '" '" 21
1.4.3.6.2. Rétention placentaire 22
1.4.3.6.3. Métrites 22
1.4.3.6.4. Kyste ovarien 23
1.4.3.6.5. Pathologies podales '" '" '" 23
1.4.3.6.6. Mammites " 23
1.4.3.6.7. Consanguinité 24
1.4.4. Autres facteurs de variation de la fertilité 24
1.4.4.1. Stress thermique , , '" 24
1.4.4.2. Détection de chaleurs , , 25
1.4.4.3. Moment de l'insémination et la technique utilisée , '" 25
1.5. Production laitière " '" , 25
Chapitre III : Mesure des performances de reproduction
dans les troupeaux laitiers 27
1. Paramètres de fertilité , '" '" '" 27
1.1. Indice coïtal. '" 27
1.2. Taux de non-retour des chaleurs (TNR) '" '" 27
1.3. Taux de conception (TC) : : ':" 28..- -
1.4. Taux de vêlage (lV) 28
1.5. Indice de gestation (sic) '" 28
II. Paramètre de fécondité '" , 28
Il.1. Intervalle entre les vêlages (IW) '" 28
Il.2. Intervalle entre le vêlage et l'insémination fécondante (V-If) 29
1/.3. Intervalle entre le vêlage et la première insémination (V-11) 29
1/.4. Intervalle première. insémination - insémination fécondante (11-1f) 29
DEUXIEME PARTIE '" '" 30
Chapitre 1: Matériel et méthodes , 31
,. Milieu d'étude '" '" '" 31
XXIV
1.1. La ferme laitière de WAYEMBAM , 31
II. Matériel animaL '" , 33
III. Mode d'élevage '" 33
IV. Méthodes d'étude '" , , 34
IV.1. Objectif , '" , 34
IV.2.L'enquête rétrospective 35
IV.3. Collecte des données '" '" '" , , 35
IV.4. Fiches de suivi. '" , 35
IV.5.Traitement de données 35
IV.6. Analyse statistique , '" '" ..38
IV.7. Limites de l'enquête '" , , 38
Chapitre Il : Résultats 39
1. Résultats de l'enquête , '" " 39
1.1. Paramètres de reproduction '" 39
1.1.1. Paramètres de fertilité , , ., '" 39
1.1.1.1. Taux de réussite en première insémination (TRI,) 39
1.1.1.2. Pourcentage de vaches ayant nécessité trois I.A ou plus (%3IA) 39
1.1.1.3. Indice coïtaI (I.e) .40
1.1.2 Paramètres de fécondité , '" '" , .40
1.1.2.1. Intervalle vêlage - vêlage (IW) , .40
1.1.2.2.lntervalle vêlage - insémination fécondante (IV-IF) .42
1.1.2.3. Intervalle vêlage - première insémination '" .43
1.1.3.lndex général du troupeau 0. '0' '0' 0' 0 o.. o.. '0 ' .43
L1.3.1.Taux global de fécool'ldité (T9F) , '" : , :. .43
1.2.Paramètres de production , '" .43
1.3. Aspects sanitaires '" .45
1.3.1. Taux d'avortement .oooo '" , 0'0 o" 0 0.00 .. 00 0 00.47
1.4. Devenir des génisses importées de France .47
Chapitre III : Discussion et Recommandations '" .49
A. Discussion 49
1. Matériel et méthodes .. ~ , 49
1.1. Zone d'étude '" , 49
1.2.Matériel animal '" '" 49
xxv
1.3. Méthodes , '" , 49
Il. Résultats , '" '" '" .. , 50
11.1.Paramètres de reproduction 50
11.1.1. Fertilité , 50
11.1.2. Fécondité '" 50
Il.1.3. Taux global de fécondité 51
Il.2. Paramètres de production '" '" 52
Il.3. Aspect sanitaire 52
11.3. Devenir des génisses importées de France 53
B. Recommandations 53
1. Aux autorités étatiques '" 54
II. Au propriétaire de la ferme de Wayembam 55
III. Aux techniciens d'élevage 55
IV. Bouviers '" '" , 56
V. Gardiens "'''' .,. """ 56
Conclusion '" '" , '" 57
Bibliographie 59
XXVi
INTRODUCTION
Le lait de vache est un aliment complet qui possède tous les nutriments nécessaires
à la vie de l'homme. C'est un produit stratégique pour la sécurité alimentaire surtout
en Afrique tropicale où le lait constitue l'alimentation de base des enfants et de
certaines tribus nomades. Malgré un cheptel numériquement important, la production
laitière africaine reste médiocre. En effet, au moment où en Europe la surproduction
de lait impose le quota laitier, en Afrique le lait et les produits laitiers font l'objet d'une
demande très forte toujours insatisfaite.
Au Sénégal, le lait est non seulement un aliment incontournable mais aussi une
importante source de revenus des populations pastorales. Cependant malgré
l'importance du cheptel bovin estimé à 3 millions de têtes (SENEGAUMEIDIREL,
2004), la production nationale couvre à peine la moitié des besoins de la population
en lait. Les races locales bovines sont caractérisées par une faible production laitière
(1 à 4 litres par jour soit 200 à 250 kg de lait par lactation) et des paramètres de
reproduction peu performants (âge au premier vêlage supérieur à 4 ans, l'intervalle
vêlage - vêlage entre 18 et 20 mois), alors que l'objectif en production laitière est
d'obtenir un veau par vache et par an (DIOP, 1997). Pour faire face à ce déficit,
d'importantes quantités de poudre de lait et produits laitiers sont importées et pèsent
très lourd sur la balance commerciale du Sénégal.
Cette situation a conduit le gouvernement sénégalais, pour qui la nécessité de
relever le niveau de production en lait et produits laitiers a toujours été un défi
majeur, à méttre en œ~vre des politiquesd'interisificatibn de la production "nationale
par l'amélioration des conditions d'élevage et du potentiel génétique des races
locales et aussi en encourageant l'exploitation des races étrangères hautement
productrices. Ces politiques se sont matérialisées par le lancement des campagnes
d'insémination artificielle et l'importation des races étrangères hautement
productrices. Ceci avec l'aide des pouvoirs publics, de certaines structures d'appui
conseil tel que le Programme d'Appui pour la Promotion de l'Elevage (PAPEL), le
Programme de Développement Agricole de Matam (PRODAM) et d'autres institutions
internationales à l'instar de la Banque Mondiale.
1
Depuis ces quinze dernières années, on assiste à la création de fermes d'élevage de
races bovines exotiques au Sénégal. On peut ainsi citer dans la zone péri urbaine de
Dakar, la ferme de Wayembam qui en 2002 a opté pour l'introduction dans son
cheptel de 127 vaches de race Holstein importées de France. La France est un pays
à climat tempéré. La moyenne annuelle de température est de 11,2°C avec des
extrêmes en hiver de 3°C et de 34°C en été. L'humidité relative s'élève à 60 %. Ces
vaches quittent donc cet environnement pour le Sénégal, un pays situé en zone
tropicale, où la température atteint parfois 38°C. Avec une humidité relative pouvant
atteindre 75 à 90 %. Le microbisme différent du pays d'accueil définit une réalité
sanitaire différente. Le passage d'un milieu à un autre expose donc les animaux à un
nouveau climat, de nouvelles pathologies, et même une nouvelle conduite d'élevage.
Etant entendu que la race est fille de son sol et du climat, il se pose inévitablement
un problème d'adaptation au milieu d'accueil. Le problème est de savoir si malgré
les nouvelles conditions environnementales et d'élevage, les animaux expriment les
mêmes performances de production et de reproduction que dans leur environnement
d'origine.
L'objectif de notre étude est d'évaluer l'adaptation de ces vaches importées de
France en 2002 dans l'environnement technique et climatique de Wayembam. Ceci
sera fait en regardant l'impact de ces différents points sur la production laitière, la
reproduction et la capacité de résistance aux différentes pathologies.
Ce travail est divisé en deux parties. La première partie donne un aperçu de
l'élevage bovin laitier au Sénégal, les caractéristiques zootechniques de la Holstein
et la mesure des performances de reproduction dans les troupeaux laitiers. Dans la
deuxième partie.. nous ferons l'évaluation de l'adaptation du noyau~e 127 vaches;- ..- -
laitières de race Holstein après trois ans d'introduction à la ferme de Wayembam à
partir des informations recueillies à la ferme depuis leur arrivée en 2002 jusqu'à la fin
de l'année 2005.
2
PREMIERE PARTIE
Synthèse bibliographique sur l'élevage bovin
laitier au Sénégal et les caractéristiques de la
Holstein.
3
CHAPITRE 1: L'ELEVAGE BOVIN LAITIER AU SENEGAL
1. Situation de l'élevage au Sénégal
Le Ministère de l'Elevage estime que l'élevage est une activité pratiquée par 350 000
familles, soit environ 3 millions d'individus. Il représenterait 50 à 55 % des revenus
des populations en zone pastorale (Nord et Centre du pays) et 40% en zone
agropastorale (bassin arachidier et Casamance). D'après une enquête sénégalaise
auprès des ménages, 1 ménage sur 2 posséderait du bétail, 9 ménages sur 10 en
milieu rural, 3 sur 10 à Dakar et 5 sur 10 dans les autres villes. La possession de
bétail serait un prestige et une satisfaction personnelle. L'élevage aurait également,
surtout en milieu rural, une fonction d'épargne (sécurité alimentaire). Il serait un outil
de production (animaux de trait) et une source d'engrais (fumure). Le nombre moyen
de bêtes par ménage est de 18,3 au niveau national et de 23,3 en milieu rural (3,8
bovins, 4 ovins, 3,7 caprins et 11,8 volailles). L'élevage représente en milieu rural
12% de revenus.
Le Sénégal compte un cheptel important, estimé en 1999 à 3 millions de bovins (dont
environ un million de vaches), 4,2millions d'ovins et 3,6 millions de caprins soit un
total de 10,7 millions d'animaux auxquels s'ajoutent 18 millions de volailles. Si les
races locales ont un potentiel boucher relativement bon, les potentialités laitières
sont faibles. Ce faible potentiel, associé à une conduite et une gestion traditionnelle
des troupeaux (présence prolongée du veau sous la mère, peu d'utilisation de
compléments), au contexte socio- culturel (production de viande privilégiée, rôle
d'épargne des ruminants), ainsi qu'aux ressources limitées en eau dans les zones
d'élevage se traduisent par une ~ffre en lait et prnduits laitiers faibl~ et très
saisonnière. Le Sénégal est donc contraint d'importer une part importante de sa
consommation. (BROUTIN et DIOKHANE, 2000).
II. Systèmes de production laitière au Sénégal
LHOST et al. (1993) définissent un système de production comme étant l'ensemble
structuré des productions végétales et animales mises en œuvre par un producteur
dans son exploitation pour réaliser ses objectifs de production. Les ressources
végétales disponibles, qui constituent la base de l'alimentation, déterminent les
différents modes de conduite des troupeaux. Ainsi, deux principaux systèmes de
4
production coexistent au Sénégal : le système pastoral de type extensif et le système
agropastoral. L'essentiel de la production locale de lait est fourni par ces deux
systèmes. Depuis quelques années, un petit noyau d'entreprises modernes et semi
modernes a fait son apparition surtout dans la zone des Niayes. Ces entreprises
pratiquent des modes de production intensive ou semi - intensive et sont gérées par
les lois de l'économie marchande (GASSAMA, 1996). Les informations disponibles
sur ces différents systèmes de production permettent de mieux les caractériser.
11.1. Système traditionnel extensif
Le système extensif est un système traditionnel transhumant ou pastoral, dans lequel
plus de 50% du revenu brut provient de l'élevage (METZGER et al, 1995). Ce
système est pratiqué par les peulhs dans la zone sylvo - pastorale, située au nord et
correspond aux régions administratives de Saint - Louis, Matam et Louga.
L'élevage dans cette zone est caractérisé par une grande mobilité des troupeaux
(SANTOIR, 1983 ; BARRAL, 1982). En effet, l'entretien du cheptel dans un milieu
sahélien rigoureux est assuré tout au long de l'année par la transhumance. Ainsi, les
mouvements des troupeaux se réduisent à une oscillation entre deux points qui sont
le campement d'hivernage dont l'emplacement est assez stable et le campement de
saison sèche susceptible d'être déplacé suivant les années (DIAW, 1994). Cet
élevage utilise des parcours très vastes avec une superficie estimée à 7500 km2 (EL
KETROUCHI, 1994). Les ressources en eau sont limitées, la nappe phréatique
profonde, la saison des pluies brève avec une pluviométrie faible et irrégulière, une
couverture végétale vulnérable où dominent des épineux et graminées annuels.,. - _. . -" ~
Ainsi, de juillet à février, les troupeaux exploitent les pâturages de graminées et
arbustifs du Diéri près des campements. les déplacements sont donc limités et
concernent une partie du cheptel qui s'installe autour des centres urbains les plus
proches. Ces faibles déplacements sont dictés par la nécessité de commercialiser la
production laitière en échange d'espèces monétaires ou par le troc contre les
.céréales (BARRAL, 1982; NDIAYE, 1989). Pendant la saison sèche (mars - juin), la
conduite du bétail est basée sur des déplacements·d'amplitude plus grande. En effet,
avec le tarissement des mares et l'appauvrissement des pâturages heu productifs,
les troupeaux vont migrer vers le Sud de cette zone, en l'occurrence le bassin
5
arachidier, en passant d'un forage à l'autre. Le départ peut même être précipité par
les feux de brousse. Le retour à la «case départ» a lieu en juin - juillet à la faveur
des premières pluies (NDIAYE, 1989).
Le cheptel est essentiellement composé de zébus de race Gobra appelé Zébu peulh
sénégalais. Dans la zone sylvopastorale, ces animaux sont exploités pour la
production laitière et les troupeaux comportent plus de SO% de femelles (SANTOIR,
1983). Les vaches lactantes restent au campement, le lait sert essentiellement à la
nourriture du veau et la traite récupérée souvent une seule fois par jour est destinée
à l'autoconsommation, rarement à la vente (METZGER et al. ,1995). La production
laitière de la femelle Gobra est faible, elle est estimée à 1,S à 2 litres de lait par jour,
soit 4S0 à 7S0 litres pour 6 mois de lactation (AWADALLAH , 1992; PAGOT, 1985).
L'équipement du Ferlo en forages profonds, la progression des cultivateurs à la
recherche de nouvelles terres, les périodes de sécheresse et la politique de l'Etat à
travers notamment les activités de la Société de Développement de l'Elevage de la
zone Sylvopastorale (SODESP) ont induit des transformations importantes des
systèmes avec une tendance à la sédentarisation autour des forages, à la
diversification des activités des éleveurs (pratique de l'agriculture) qui amènent à
qualifier ce système actuel d'agro-sylvopastoralisme (BROUTIN et SOKANA, 1992).
Il faut retenir que cette vaste zone sylvopastorale est considérée comme la zone
excédentaire en lait (EL KETROUCHI, 1994).
11.2. Système agroPé!storal ou pastoral.•
WILSON (1981) définit un système agropastoral ou pastoral semi - intensif comme1
un système de production dans lequel les agents économiques tirent 10 à SO % de
leur revenu du bétail et SO à 80 % ou plus de l'agriculture. Ce système est rencontré
au Centre et au Sud du Sénégal.
Il.2.1 Système agropastoral du centre
Le système agropastoral ou pastoral semi - intensif du centre se trouve davant~ge
implanté dans les zones à vocation mixte où l'agriculture extensive a évincé l'élevage, .
extensif, notamment le centre du bassin arachidier qui est une zone agricole par
excellence. Le bassin de l'arachide coïncide pour l'essentiel avec les régions
6
administratives de Diourbel, Louga, Kaolack, Fatick et Thiès. Il recouvre les plaines
du Centre Ouest du Sénégal, jusqu'aux confins du Ferlo, à l'Est jusqu'à la Gambie au
sud (JEUNE AFRIQUE, 2000).
Selon BROUllN et DIOKHANE (2000), près de 25% du cheptel bovin se trouverait
dans cette zone. Le bétail est considéré par les éleveurs comme un moyen
d'épargne et un outil de production. Ce système utilise beaucoup de sous-produits
agricoles (fanes et tourteaux d'arachide) pour complémenter l'alimentation des
animaux. Malgré cela, le problème de l'alimentation se pose encore à cause de la
progression. des surfaces agricoles qui a pour conséquence la réduction des
pâturages (SOW, 1993). On trouve au nord de cette zone la race Gobra et vers le
Sud la race Djakorée, qui est le produit du croisement entre la N'dama et le Gobra.
Il.2.2. Système agropastoral du sud
Le système agropastoral du sud est celui· rencontré dans les régions administratives
de Kolda, Ziguinchor et Tambacounda, où se trouve plus de 20% du cheptel national
et près de 45% du cheptel bovin et constitue une importante zone d'élevage semi
intensive (BROUTIN et DIOKHANE, 2000). L'élevage y est pratiqué par les peulhs
du Fouladou, les mandingues de la moyenne Casamance et les dio/as (GASSAM~,
1996). Tout comme dans le système agropastoral du centre, le producteur est plus
agriculteur que pasteur. Le bétail représente à ses yeux plus un placement qu'un
moyen de production.
Le système agropastoral du sud se caractérise par un potentiel important en sous
produits agricoles et agro-in.dustriels. Pendant la saiso_n sèche et après les récol~es,
les animaux sont dans les champs de culture. L'alimentation est à base de résidus
de culture (fanes d'arachide, paille de riz, graine de coton). En fin de cette saison, Ile
problème devient crucial, d'où l'intérêt des réserves. En saison de pluies, les cultur~s
se font tout autour des villages, les animaux sont conduits le jour aux pâturages
naturels et le soir, ils sont parqués près des villages (EL KETROUCHI, 1994).
Par ailleurs, du fait de la forte pression glossinaire dans cette zone la seule race, 1
adaptée est le taurin N'dama, en raison de sa trypanotolérence. La N'dama est une
mauvaise productrice laitière, ne donnant que 0,6 à 0,8 litre par jour, soit 108 à 144
litres de lait pour 6 mois de lactation (DIOKHANE, 1993). Cette zone ainsi que :Ie .
7
bassin arachidier serait autosuffisant en lait et en produits laitiers (BROUTIN et
DIOKHANE, 2000).
11.3. Système intensif
Les fermes de production laitière en système intensif, fruits le plus souvent de
l'initiative privée avec ou sans l'appui d'institutions publiques, sont d'apparition
récente. Leur présence est dictée par le désir de satisfaire la forte demande en lait et
en produits laitiers des agglomérations urbaines, en particulier de la région
dakaroise. Cette situation est favorisée par la localisation de la grande partie des
unités intensives et semi - intensives de production laitière dans la zone des Niayes,
située à 35 km de Dakar entre 17°2 et 17° de longitude Ouest et 14°30 de latitude
Nord. Cette zone est comprise entre les isohyètes 400 et 600 mm et reçoit, en
moyenne, 519 mm de pluie par an. Les Niayes offrent ainsi un microclimat particulier
grâce à l'influence du courant froid des Canaries et des alizés qui tempèrent l'aridité
du climat général de l'intérieur du pays. On observe un maximum thermique à 36°G
pendant l'hivernage et un minimum à 10°C, la nuit pendant la saison froide.
L'hygrométrie varie entre 75% et 90% (JEUNE AFRIQUE, 2000). La présence de ce
microclimat particulier dans la zone favorise le développement de la production
laitière par le biais de races laitières exotiques.
La première race introduite dans les Niayes fut le zébu pakistanais, qui est issu du
croisement entre la Sahiwal et le Red-sindhi. La pakistanaise fut importée de Tunisie
en 1965. Sa production moyenne en 288 jours de lactation est de 1688 litres de lait.
La production laitière de la pakistanaise est donc supérieure à celle de la Ndama
(DENIS et al., 1986). Des pics de production.se situant à 20 IIj ontété ~bservés au.."'. .
niveau des animaux du projet laitier des Niayes (PAIN, 1987). La seconde race
introduite dans cette zone fut la Guzerat en 1967 en provenance du Brésil. En
matière d'aptitude laitière, la Guzerat a des aptitudes meilleures que celles de la
pakistanaise (DIAO, 1989).
Deux autres races laitières, la Montbéliarde et la Jerseyaise, ont été importées
d'Europe. La Montbéliarde, race originaire de la région montagneuse du Doubs dans
le Jura en France, a été introduite pour la première fois au Sénégal en 1976 dans la
région des Niayes. Au Sénégal sa production laitière a été estimée entre 2000 à
3500 litres de lait pour 305 jours de lactation (DENIS et al., 1986). La Jerseyaise est
une race originaire de l'île de Jersey dans la Manche, mais de nos jours, le
8
Danemark est le plus gros exportateur de génisses et de semences de la race. La
Jerseyaise au Sénégal a une production moyenne estimée par SOW (1991) à 3217 ±
77 kg de lait en 310 jours de lactation avec un taux butyreux de 6,5 à 7 %.
Une autre race est d'introduction récente dans les Niayes et venant de France. IL
s'agit de la Holstein qui est une race de grand format, de robe pie - noire, originaire
des Pays-Bas. Elle est actuellement répandue dans tous les pays du monde. Elle est
caractérisée par une bonne faculté d'adaptation et une longévité pouvant aller
jusqu'à 17 ans.
D'autres races sont d'introduction plus récente dans les Niayes et peuvent être
rencontrées dans quelques fermes: la Gir et la Girolando. Il s'agit de races importées
du Brésil. La Gir est une vache laitière très rustique originaire des Indes et adaptée
au Brésil; sa production est estimée à 8 à 15 1de lait par jour. Quant à la Girolando,
elle est une métisse issue de croisement entre la Gir et la Holstein. Sa production est
estimée à 15 à 20 1de lait par jour. Parallèlement à l'introduction des races citées, de
nombreux essais de croisement en vue de l'amélioration de la production des races
locales ont conduit à l'obtention de métis avec des proportions de sang très variables
et rencontrés dans les fermes intensives.
III. Production laitière au Sénégal
La production laitière nationale est déficitaire car elle est de très loin insuffisante pour
satisfaire la demande intérieure croissante. Le lait produit localement est pour
~ l'essentiel issu du sy~tème trqoitionnel, malgré le. développement dynamique de
fermes laitières dans les Niayes. Néanmoins cette production reste marginale.
11I.1. Caractéristiques de la production nationale
La production locale de lait est faible, irrégulière et présente d'importantes
fluctuations saisonnières. NDONG (1982) distingue 4 saisons de production d'inégale
importance au Sénégal. Le « Navet» ou saison de pluie va de juillet à octobre avec
une production journalière moyenne par vache d'environ 2 litres. Le début de cette
période précède de peu les naissances avec comme corollaire, le déclenchement de
la lactation qui atteint son maximum entre les mois de juillet et août. De plus,
9
l'hivernage correspond à la période d'abondance alimentaire, hydrique et les
animaux accumulent les réserves. Le « loli » ou saison froide va de novembre à
janvier avec 1.5 litres par vache et par jour. L'animal peut encore trouver de la
. nourriture sans pour autant être sujet à un surmenage physique occasionné par de
longs déplacements. La production laitière se maintient à un niveau assez voisin de
celui de la précédente saison. Le « Nor» ou saison chaude va de février à avril et il
est caractérisé par une production moyenne de 0.5 litres de lait par vache et par jour.
Les animaux vivent pratiquement de leurs réserves face à la rareté et la pauvreté des
pâturages. Le « Tiorone » ou la saison pré - hivernale va de mai à juin et connaît
une production pratiquement nulle.
Il faut signaler que si ce découpage traduit la réalité de la production laitière pour la
moitié sahélienne du pays, il reste que la situation devient moins alarmante pour la
zone soudanienne qui bénéficie plus au sud d'une saison de pluie étalée sur 4 à 5
mois. Cette durée relativement longue prolonge la bonne saison jusqu'en mars pour
décroître progressivement en même temps que la saison sèche qui gagne le terrain.
Par ailleurs, la production locale est couverte essentiellement par la production issue
de l'élevage traditionnel. Celui-ci est extensif et donc très peu spécialisé car les
spéculations concernent aussi bien la viande que le lait. Il se pose ainsi un problème
d'estimation de la production.
11I.2. Estimation de la production
L'importance de la production de lait en élevage extensif est difficile à évaluer du fait
des écueils statistiques. La multiplicité des systèmes de production, -les fortes. .. .. -variabilités dues aux conditions géo-climatiques ou au potentiel génétique, la
méconnaissance de la part de la production réellement prélevée pour
l'autoconsommation ou la vente, conduisent à une forte incertitude sur le niveau réel
des quantités de lait effectivement produites (METZGER et al., 1995). Ce constat
est confirmé par BOUTRAIS (1988), pour qui les obstacles ont pour noms: la traite
domestique avec des récipients non standardisés, l'utilisation multiple du lait pour
l'alimentation du veau ou l'autoconsommation familiale, la vente, la dispersion
spatiale des campements et les variations saisonnières du commerce des produits
laitiers. " convient généralement de citer les difficultés de recensement et de contrôle
du bétail en raison de certaines croyances traditionnelles qui empêchent le décompte
10
précis des animaux. De plus, l'absence de marché organisé de lait et de produits
laitiers n'est pas pour faciliter l'évaluation des quantités de lait produites (GASSAMA,
1996)
Pour parvenir à une estimation des quantités de lait produites localement, la
Direction de l'Elevage du Sénégal (DIREL) se base sur le pourcentage de
reproductrices, les taux de fécondité et de mortalité ainsi que sur la quantité de lait
par lactation après déduction de la consommation du veau. Pour la lactation, les
statistiques fournies par la Direc~ion de l'élevage donnent un chiffre constant de 180
litres pour la vache Gobra, 150 litres pour la vache N'dama, 20 litres pour la chèvre,
et 15 litres pour la brebis (SENEGAUMEIDIREL 2001). Ainsi pour l'année 1999, la
production locale de lait a été estimée à 115,1 millions de litres dont 93,5 millions
(81,2 %) provenaient des vaches et 20,6 millions de litres de lait provenaient des
petits ruminants (18,8 %).
11I.3. Analyse de la production
L'analyse des données utilisées révèle que le lait de vache occupe la part la plus
importante de la production. En effet pour la période allant de 1990 à1999, la part du
lait de vache dans la production globale représente 83 % contre 17 % pour le lait de
petits ruminants, avec 8 % pour le lait de chèvre et 9 % pour le lait de brebis
(SENEGAU MEiDIREL, 2001)
Par ailleurs, on note une hausse des quantités produites puisqu'en 1990, la
production était estimée à 16,5 millions de litres de lait. Cette production est. _., f'"'.' .-. . ....
essentiellement le fait de l'élevage traditionnel étant donné que la part des élevages
péri - urbains malgré leur essor, reste de l'ordre de 0,6 % par an (DIAO, 1995).
La croissance de la production est inférieure à celle de la demande intérieure
solvable. En effet, la demande entièrement couverte par la production locale entre
1961 et 1975, a fortement évolué durant les vingt dernières années sous l'effet
conjugué de la croissance démographique et de l'urbanisation. La production locale
avec une augmentation faible de 0,3 % s'est révélée très insuffisante pour couvrir les
besoins de consommation, d'où l'important recours aux importations (FAO, 2001).
11
Les raisons de ce déficit sont à chercher dans la structure et le fonctionnement des
systèmes de production du lait au Sénégal.
IV. Contraintes à l'élevage laitier
Les problèmes de la production laitière au Sénégal sont ceux de l'élevage pris dans
son ensemble en milieu tropical. L'animal entretenu sur le mode extensif est tributaire
de ce milieu naturel. Bien qu'aujourd'hui les contraintes majeures à la production
soient bien connues, leur maîtrise, en revanche, reste à réaliser. Les contraintes se
situent à différents niveaux et touchent tout le sous - secteur laitier, aussi bien en
amont qu'en aval de la filière.
IV.1. Contraintes à la production
L'élevage Sénégalais mené en majeure partie sur le mode extensif, reste tributaire
des aléas géo-climatiques, ce qui se traduit par des problèmes de disponibilité en
aliments et en eau durant la période de soudure. La conséquence directe est la
chute de la production (DIOP, 1997).
Par ailleurs il n'y a pas de tradition de stockage des aliments sous forme de foin ou
encore moins d'ensilage au Sénégal. Les animaux restent soumis à un régime
alimentaire très particulier, caractérisé par une variabilité quantitative très élevée.
Sur le plan qualitatif par une variation saisonnière de la composition bromatologique
des fourrages et par des carences permanentes en divers oligo-éléments, en
particulier le phosphore (DENIS et THIONGANE, 1973).
En outre, malgré l'exigence de nombreux sous produits agricoles et agro-industriels
ttourteaux et coques d'arachide, niéb~, coton et minéraux vitaminés).produits au
Sénégal, ceux-ci sont d'accès difficile. En effet, ces sous produits en particulier, sont
utilisés comme combustible dans les huileries, s'ils ne sont pas acheminés vers les
marchés européens. En 1987, l'Afrique de l'Ouest a-exporté pour 163 millions de
dollars US de produits agro-industriels destinés à l'alimentation des animaux de
l'Union Européenne (BAHUS, 1993). Ce phénomène d'exportation des aliments du
bétail a été aggravé par la dévaluation du franc CFA. Cependant, en système semi
intensif, le coût des aliments demeure un facteur limitant, en sachant que
l'alimentation représente 50 à 60 % des coûts de production (DIOP, 1997). Le
corollaire des difficultés alimentaires est le problème de l'eau. Des efforts
12
considérables ont été consentis par les pouvoirs publics à travers la construction de
forages et de puits pastoraux, mais les problèmes persistent avec en plus la baisse
de la nappe phréatique dans la zone sylvopastorale. L'entretien et la gestion des
infrastructures hydrauliques, l'utilisation des pesticides et autres insecticides qui
dégradent la qualité de l'eau aux abords des périmètres irrigués restent des
contraintes récurrentes.
IV.2. Contraintes sanitaires
Les problèmes sanitaires intéressent tout d'abord les facteurs pathologiques et
l'accès aux intrants sanitaires. Les programmes de vaccination appliqués de façon
rigoureuse par les services publics vétérinaires depuis les années 1960 ont abouti à
la maîtrise des grandes épizooties telles que la peste bovine et la péri - pneumonie
contagieuse bovine. Cependant, il demeure des maladies qui peuvent se révéler
économiquement redoutables. C'est le cas de la dermatose modulaire cutanée des
bovins dont on signale depuis quelque temps la présence de foyers disséminés dans
la périphérie de Dakar et notamment dans la zone des Niayes. Cette maladie avait
déjà causé des dégâts économiques importants lors de l'épizootie de1988 (DAHER,
1995).
Par ailleurs, en élevage traditionnel, le bétail continue de payer un lourd tribut à un
certain nombre de pathologies parmi lesquels le parasitisme notamment des
trypanosomiases qui figurent en tête de liste et limitent la production dans certaines
zones. Diverses autres maladies sont aussi à signaler: c'est le cas des maladies
telluriques, des autres parasitoses telle que la fasciolose, etc.
Dans les systèmes d'élevage exploitant les races hautes productrices laitières,-- '. "-"' ~. -- . ...... - .
beaucoup de problèmes sanitairès se posent. Selon DIAO (1989), les parasitoses
sanguines, les affections de l'appareil digestif, les problèmes de reproduction, les
mammites et les affections néonatales constituent les faits saillants de la pathologie
des animaux importés en milieu réel.
A ces facteurs pathologiques, s'associe la difficulté d'accès aux intrants sanitaires.
En effet, le réseau de distribution des médicaments vétérinaire est encore lâche et ne
permet pas d'assurer une bonne couvertüre en intrants sanitaires des animaux, et ce
malgré la présence de nombreux cabinets et pharmacies vétérinaires sur tout le
territoire national grâce à la privatisation de la profession. Le renchérissement des
13
prix de ces produits depuis le changement de parité du franc CFA a contribué à
accentuer davantage le phénomène.
IV.3. Contraintes génétiques
Les races bovines locales ont un potentiel génétique laitier faible et restent de
médiocres productrices avec seulement 500 à 1500 kg/lactation. La production de
ces races peut suffire à couvrir les besoins du veau et de l'autoconsommation, mais
elle ne saurait l'être dans le contexte actuel d'urbanisation et de forte pression
démographique que subit la ville de Dakar où la demande se fait la plus pressante.
IVA. Contraintes liées à l'éleveur
Au niveau de l'éleveur, il faut tout d'abord noter le manque de spécialisation. En
effet, les exploitations sont très peu spécialisées. Ensuite vient l'absence
d'organisations d'éleveurs pouvant servir d'interlocutrices auprès des pouvoirs
publics et participer efficacement dans la formulation des politiques en matière
d'élevage. Les réalités sociales sont souvent négligées par les décideurs. Cette
situation pose de nombreux problèmes au développement de l'élevage.
En outre, la cellule familiale en tant qu'unité de base, l'objectif majeur de toute
exploitation traditionnelle demeure l'autosuffisance alimentaire de la famille. Donc,
toute la logique des producteurs repose sur la gestion de la sécurité alimentaire de la
famille et cela aux moindres risques et coûts financiers. Cette logique s'oppose
fondamentalement à celle qui régit l'économie marchande, la maximisation du profit
(SENEGAUMDRH,1992).
IV.S. Contraintes économiques
La capacité d'autofinancement des éleveurs est faible. Ils doivent faire appel à un
financement formel. Or le crédit agricole est ~ifficilement accessible (DIOP, 1997). En
effet, les crédits accordés sont souvent à court terme et ils sont destinés en priorité à
l'embouche bovine alors que la production laitière nécessite des crédits à moyen et
long terme (GASSAMA, 1996). De plus, les circuits commerciaux actuels ne sont
pas à même de garantir aux producteurs et aux banquiers l'écoulement de la
production à des prix en adéquation avec les coûts de production.
14
v. Importations de lait et des produits laitiers
Le recours massif aux importations de lait et produits laitiers ainsi que l'augmentation
de leur volume trouvent leur origine dans le déficit de la production de lait en Afrique
subsaharienne. En effet, entre 1970 et 1980, la production intérieure de lait de vache
n'a augmenté que de 1,3 % (ANTENEH, 1984). La grande sécheresse du début des
années 70, en décimant une bonne partie du cheptel sahélien, a contribué à
"aggravation de ce déficit de production. Pendant la même période, la demande en
produits laitiers a augmenté de 3,4 % (GASSAMA. 1996). Pour combler ce déficit de
la production laitière, les pays africains dont le Sénégal, ont eu recours très tôt aux
importations de produits laitiers.
Les importations commerciales de lait et produits laitiers ont régulièrement augmenté
depuis la fin des années 1970. Le Sénégal a régulièrement figuré parmi les plus
grands pays importateurs de lait en Afrique au Sud du Sahara, à coté du Nigeria et
de la Côte ~ d'Ivoire (VON MASSOW, 1990).
Le volume des importations laitières au Sénégal est passé de 3005 tonnes en 1984 à
32059 tonnes en 1993, soit une multiplication par dix. Mais en 1994 et 1995, il Y a eu
une chute brutale des importations avec seulement 16768 tonnes et 15793 tonnes
respectivement par année.
Par ailleurs le rapport entre les importations de lait et la production locale au cours de
ces dix dernières années révèle qu'en valeur relative, avant la dévaluation du franc
CFA, les importations représentaient environ 2 fois la production locale. Après la
déval.uation., on a~J.'iste à la réduction de moitié de ces. impo~ations et le rapport
entre les importations et la production locale est égal à l'unité (Tableau 1).
Ce qui signifie qu'actuellement le Sénégal importe autant de lait qu'il n'en produit.
Mais son marché est dominé par la présence de produits importés. Il serait par
conséquent intéressant de connaître la composition des importations.
15
Tableau 1: Rapport entre les importations et la production locale
Année 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
'mportlproduction 1,7 1,8 2,0 2,2 1,1 1 0,9 1,1 1,2 1,2
Source: SENEGAU MEiDIREL (2001)
Pour ce qui est de la composition des importations, la poudre de lait et le lait stérilisé
demeurent les produits les plus ilTlPortés. En effet, 90 % du volume des importations
concernant les trois dernières années sont constitués par ces deux produits, avec 73
% pour la poudre de lait et 17 % pour le lait stérilisé.
L'analyse historique des importations laisse apparaître que si la poudre de lait a
toujours occupé la part la plus importante, tel n'est pas le cas pour le lait stérilisé.
Une inversion des tendances est plutôt observée, puisque de 5 % en moyenne de
1984 à 1993, sa part représente 17 % des importations et 20 % de celles de 1999.
La réponse est à chercher dans l'évolution des prix relatifs. En outre, tous les autres
produits occupent une faible part dans les quantités importées (1 à 3 %). Il faut aussi
noter pour le lait concentré non sucré, le fromage, la crème, le yaourt et la graisse
butyrique, que la situation n'a pas toujours été la même. En revanche pour le lait
concentré sucré et le beurre, les volumes ont évolué puisque la part de ces produits
représentait au début des années quatre vingt, 32 à 50 % du volume importé
(SENEGAU MEiDIREL, 2001).
Ainsi les importations ont coûté en 1993 plus de 20 milliards de francs CFA tandis
que les taxes perçues par la douane ne rapportaient qu'environ 2 milliards de francs
CFA, soit le dixième d~s devises ~nsenties à l'achat de ces produits. Le constat est
le même en 1994, malgré la dévaluation. En effet, la fiscalité sur les produits laitiers
rapporte en moyenne le 1/5e de ce que coûte ces importations en devises contre le
dixième observé avant la dévaluation. Toutefois, ce virement est à rechercher
certainement dans la suppression de la valeur mercuriale et son remplacement par la
taxe dite valeur facture CAF intervenu en novembre 1994 (SENEGAU MEiDIREL,
1994).
16
CHAPITRE Il : CARACTERISTIQUES ZOOTECHNIQUES DE LA
HOLSTEIN
1. Caractéristiques zootechniques de la Holstein.
1.1. Origine
La Holstein est une race venue du Nord de l'Europe, de la Frise au Jütland
(Hollande). Les vaches pie noires sont déjà connues au XVIe siècle. À partir du
XVIW siècle, elles font l'objet de croisement en vue d'améliorer la production laitière,
le taux butyreux (quantité de matière grasse) et la conservation du lait. La race porte
alors le nom d'« hollandaise». Au XIXe siècle, la race se répand rapidement en
Amérique du Nord. Elle arrive en France au début du XXe siècle et connaît un succès
immédiat. Elle est alors rebaptisée «française frisonne». En 1990, la race est
renommée « Prim'Holstein ». Elle produit souvent plus de aOOOKg de lait 1an ce qui
est remarquable (WIKIPEDIA, 2006)
1.2., Caractères ethniques.
La « Prim Holstein» ou Holstein se reconnaît aisément à sa robe pie noire, à taches
blanches et noires bien délimitées. C'est une vache de grande taille: la hauteur au
garrot est en moyenne de 1,43m chez les femelles et 1,65 m chez les mâles et le
poids moyen respectivement de 700 kg et 900 kg. On peut exceptionnellement
trouver des sujets pie rouge. La Holstein a un profil céphalique concave, un corps
longiligne et un triangle laitier typique.
Son succès est dû à sa croissance rapide, à sa grande adaptabilité mais surtout à
ses très grandes capacités de production de lait. La production atteint couramment '
8000 kg par lactation soit 26 litres de lait par jour, avec un taux butyreux de 44 gll et
un taux de protéines de 33g/l. (WIKIPEDIA, 2006)
1.3. Carrière de la vache Holstein
C'est seulement après le premier vêlage que la vache commencera à donner du lait.
Dès lors, sa production ne cessera pas si ce n'est durant une période de 2 mois
précédent le vêlage suivant. A ce moment-là, on dit que la vache est tarie. Il est
difficile de définir exactement la durée de vie d'une vache. Il y a des cas extrêmes où
la vache peut vivre jusqu'à 20 ans environ. Toutefois, on peut dire que la durée de
vie économique moyenne est d'environ 6 à 7 ans. Cette durée de vie peut être
17
fortement influencée par la production de la bête. En effet, une bête ayant une très
forte production sera plus facilement sujette aux maladies et autres problèmes de
santé comme de mauvais pieds ou une difficulté à porter. Tandis qu'une vache avec
une production plus raisonnable pourra espérer avoir une meilleure santé.
Ceci n'est toutefois qu'une généralité et il n'est pas rare d'avoir des exceptions.
La production de lait pour des vaches comme la Holstein, la race la plus courante en
Europe, est très importante. Elle peut aller jusqu'à 30000 kilos en 365 jours pour la
détentrice du record du monde et jusqu'à près de 200000 kilos sur la durée de vie.
Voilà pour les cas extrêmes. Dans un ordre de grandeur plus général, on peut
considérer qu'une vache produisant en moyenne 8000 kilos par année et ayant une
performance de vie de 50000 kilos a bien accompli son travail et a été très rentable
(GoLlVE, 2006).
1.4. Pàramètres de reproduction.
La reproduction est le processus par lequel un être vivant produit d'autres êtres
semblables à lui-même par la génération. A ce titre, il est évident que les meilleures
reproductrices seront celles possédant un premier veau à un âge précoce, une très
bonne fertilité et fécondité.
1.4.1. Durée de gestation.
La durée de gestation d'une vache Holstein est d'environ 9 mois. Elle dépend de
l'âge de la femelle, du nombre de veaux qu'elle a eu et du nombre de veaux nés à
chaque vêlage. Cette durée a tendance à augmenter avec la taille de la femelle. Les
_ races les plus lourdes ~nt des ~estations d'enviro~ 293 jours, contre~83 jours pour
les races plus légères. Les génisses (femelles n'ayant encore jamais vêlé) ont une
durée de gestation légèrement plus courte que les vaches, et les jumeaux entraînent
aussi une baisse de la durée de gestation.
1.4.2. Age au premier vêlage.
La vache Holstein est féconde vers le 16ème mois d'âge et le premier vêlage se situe
entre le 25éme et 28éme mois. Mais, le facteur poids est un critère déterminant dans la
mise en reproduction; la Holstein ne peut être mise à la reproduction qu'à partir de
360 Kg de poids vif. Dans la majorité des élevages en Europe, la plupart des vaches
18
atteignent ce poids entre le 14ème et le 1Sème mois d'âge. (FRANCE AGRINET,
2000).
1.4.3. Facteurs influençant la fertilité et la fécondité
Plusieurs facteurs ·peuvent être associés à la baisse de la fertilité et la fécondité
chez les vaches laitières.
1.4.3.1. Appétit sexuel
Une fois la puberté atteinte, l'instinct de reproduction chez les vaches et les génisses
est cyclique et est lié à l'oestrus
Chez les vaches et les génisses, des chaleurs peu prononcées et brèves sont une
cause très sérieuse d'infertilité temporaire, car les possibilités de fécondation sont
ainsi perdues.
1.4.3.2. Nutrition
L'une des causes les plus communes d'infertilité est le déséquilibre nutritionnel. En
fonction du niveau de production laitière en début de lactation, le bilan énergétique
négatif peut durer de 2 à 10 semaines (deux mois et demi). L'effet du changement de
poids vif de la vache pendant le mois de la conception (de 2 à 3 mois après le
vêlage) sur le taux de conception est présenté dans le Tableau Il qui suit:
Tableau Il: Effet du statut énergétique de la vache pendant le mois de sa saillie
sur son taux de conceptioni~··",-' ~7~Të"-"-'~-'--"':~"---I--::-~-'-".:- --:----.-..r--.- --'"..--.-.-- __._ _._ ,.. -----:-- ---,.-:---.-1i·~t~tutCl~\:l\Jombr~.çle 1 Nombre del.Nombre de !.Tauxde ..
~[l~i~t~~(t: .s±~Ll~~~nJ_~~~~conCf!~i~~ __L:o_~cept~nJ')·.1l Prend du 1 Il! !
j 1 j 1 J
1 1368 1 911 Il 1.5 i 67 1poidsil: 1
; : il---.L-.. 1Perd du i 1 j 1
JI 544 1 234 1 2.32 1 44 1
poids l ,1
1 ! 1 . j 1.. ~_. .......__._... _~.__......_._.__..........J
Le taux de conception est bas pour les vaches inséminées pendant la phase de
perte de poids vif. Par contre, le taux de conception s'améliore nettement chez les
19
vaches dont l'équilibre énergétique redevient positif (vaches qui prennent du poids)..
(BABCOCK, 2000)
1.4.3.3. Niveau de production
L'équilibre entre le potentiel de production et les conditions d'élevage n'est pas
toujours atteint et ceci peut se faire au détriment de la fertilité. Le Tableau III donne
l'association entre TC1 et TC2 pour les groupes de productions suivants: < 7500 kg,
de 7500 à 10000 kg et > 10000 kg.
Tableau III : Baisse du taux de conception (TC1 et TC2) associée au niveau de
production
Niveau de production TC1 (%) TC2 (%)
<:: 7500 kg 0 0
7500 - 10000 kg -7,8 -4,8
> 10000 kg -15,0 -9,8
Source: (BOUCHARD, 2003)
On remarque que l'augmentation du niveau de production s'accompagne d'une
baisse de la fertilité. Cette baisse de la fertilité est moins marquée pour le TC2.
1.4.3.4. Numéro de lactation
En ce qui. concerne le numéro de lactation, BOUCHARD (2003) rapporte une baisse
de fertilité à là première parité. La baisse de fertilité s'accentue avec la parité et entre
la première et la deuxième insémination. Cette baisse de fertilité s'explique par une
balance énergétique plus faible due à une consommation plus faible et aux besoins
énergétiques pour la lactation et la croissance.
1.4.3.5. Stade de lactation
Afin d'illustrer l'effet du stade de lactation sur la fertilité, nous allons rapporter les
résultats obtenus par BOUCHARD, (2003) sur les bovins au Québec.
20
Tableau IV : Baisse du taux de conception (TC1 et TC2) associée au stade de
lactation au moment de l'insémination artificielle
JEL à l'I.A TC1 (%) TC2 (%)
<60 -6,4 -6,4
60-80 -2,5 -2,5
81-100 -1,0 0
101-200 0 0
JEL : jour en lait
On observe respectivement des baisses de TC1 de 6,4 et 2,5 pour JEL à l'lA < 60 et
60':'80 JEL à l'I.A.
1.4.3.6. Pathologies
Toute maladie, quel que soit sa gravité et sa durée, risque de nuire à la fertilité des
vaches non gestantes et provoquer l'avortement chez les vaches gravides.
La subfertilité peut résulter de toute maladie causant de la fièvre, de l'anorexie et
d'une production éventuelle de toxines (PRIM HOLSTEIN).
Nous allons décrire les maladies qui sont les plus fréquemment diagnostiquées dans
les fermes laitières ainsi que leur impact sur la fertilité.
1.4.3.7. Dystocie
La dystocie ou vêlage difficile peut avoir plusieurs causes comme la gémellité, la
mauvaise présentation du veau, l'inertie utérine, la torsion utérine ou encore la..- ....
disproportion entre le fœtus et ta mère. Les conséquences sont associées aux
manipulations obstétricales ou à une infection qui en découle.
Des différences énormes entre les races existent en ce qui concerne la facilité. de
vêlage et l'incidence des dystocies est plus fréquente chez les génisses que chez
les vaches (VANDEPLASSCHE, 1995).
La jersiaise vêle en général facilement grâce à sa large ouverture pelvienne. La race
Charolaise a par contre un bassin relativement étroit par rapport à la taille du fœtus,
d'où le risque de dystocie.
21
L'importance économique des vêlages dystociques tient aux conséquences pour la
santé, à l'abaissement de la production laitière, à la réduction de la fertilité de la mère
et à une forte augmentation de la mortalité périnatale du veau.
1.4.3.8. Rétention placentaire
On considère qu'il y a rétention placentaire lorsque les membranes sont retenues
plus de 24 heures après le vêlage. Sa fréquence est de 10% en élevage laitier.
L'effet de la rétention placentaire sur la fertilité tient aux pathologies qui en
découlent. En effet, elle prédispose à la métrite surtout lorsqu'elle est d'origine
infectieuse avec des, lésions de placentite. D'autre part, les enveloppes pendantes
dans la rétention incomplète sont sources de contamination ascendante. En outre, la
délivrance manuelle mal conduite entraîne des hémorragies et des traumatismes de
l'épithélium utérin, créant ainsi des conditions favorables à la multiplication des
germes.
Etant donné que c'est un événement qui survient avant la première insémination, le
résultat est une baisse du taux de conception à la première insémination.
1.4.3.9. Métrites
La métrite est une inflammation généralement d'origine microbienne de la cavité
utérine. Elle est caractérisée par une involution retardée anormalement causée par la
rétention du placenta.
La métrite post-partum est une forme très importante de trouble de la reproduction du
fait de sa forte incidence dans les élevages laitiers. Elle entraîne de très lourdes
pertes économiques par une suite d'un mauvais état général, d'une baisse de la• - . -" 'F"'" .'
production de lait et de viande et d'une forte chute de la fécondité.
La métrite chronique évolue sous forme enzotique. Elle est responsable d'infertilité
voire de stérilité, contribuant ainsi à l'allongement de l'intervalle vêlage - insémination
fécondante et l'intervalle vêlage - vêlage.
La persistance du corps jaune est le plus souvent associée à une endométrite grave
sans doute parce que les lésions causées à l'endomètre par l'agent infectieux
interfèrent avec la production de prostaglandine qui normalement est libérée et
provoque la régression du corps cyclique.
22
1.4.3.10. Kyste ovarien
Chez la femelle bovine, deux formes de kystes ont été identifiées : le kyste folliculaire
et le kyste lutéal.
D'après VANDEPLASSCHE, (1985) l'incidence maximale des ovaires kystiques
coïncide avec le pic de la reproduction laitière vers la Sème lactation. Les vaches qui
ont un kyste folliculaire montrent souvent des signes de chaleurs qui se prolongent
anormalement. Celles qui ont un kyste lutéal sont en anoestrus: elles ne montrent
aucun signe de chaleurs. Les kystes sont une cause importante de l'élongation de
l'intervalle entre vêlage (VAISSAIRE, 1977).
1.4.3.11. Pathologies podales
Des études ont déjà associé les problèmes locomoteurs avec une baisse de
l'expression des chaleurs. SPRECHER et al., (1997) rapportent que des vaches
avec un score de boiterie moyen sévère (>2 sur une échelle de S) ont des intervalles
entre le vêlage et la première insémination et l'insémination artificielle fécondante
plus longs ainsi qu'une fertilité réduite exprimée par un plus grand nombre
d'inséminations par conception.
1.4.3.12. Mammites
La mammite est une maladie d'incidence assez élevée. PAIN (1987) a démontré une
relation entre la mammite et la fertilité chez les vaches de race Jersey. Ce chercheur
a conclu que la mammite clinique (infection visible de la glande mammaire avec
modification du lait) en début de lactation inHuence de façon marquée les
performances reproductives chez les vaches affectées. Il a notamment démontré que., :;::-.. '.. - . ....
le nombre de saillies par conception et l'intervalle vêlage -conception augmentaient
sensiblement pour les vaches atteintes de la mammite.
Des recherches faites en Floride sur 2087 vaches ont démontré que les vaches
affectées par la mammite clinique durant les 45 premiers jours de gestation avaient
près de trois fois plus de risques d'avortement que les vaches non affectées par la
mammite durant cette période (LA MONTBELIARDE, 2006). On pense que la
plupart des organismes responsables de la mammite produisent des toxines ou des
inflammations qui pourraient causer des avortements.
Les hypothèses avancées pour expliquer cet effet de la mammite sur la fertilité sont
les suivantes:
23
• Augmentation de la production de prostaglandines, de la température ou de la
réponse immunitaire. Aussi, effet négatif des toxines produites par les
bactéries.
• Augmentation du cortisol qui empêche la sécrétion des hormones
responsables de l'ovulation. L'augmentation du cortisol peut aussi conduire à
l'augmentation des kystes ovariens.
• Une baisse de consommation d'aliments peut altérer l'apport en nutriments,
changer le profil hormonal de la vache et inhiber le cycle ovarien.
Ainsi, les organismes qui causent la mammite peuvent causer des avortements ou
des mortinatalités embryonnaires.
1.4.3.13. Consanguinité
La consanguinité peut jouer un rôle important dans la baisse de fertilité. D'après
MURRAY, (2003), lorsque le degré de consanguinité augmente dans une population,
celle-ci peut se retrouver avec une plus forte concentration des gènes récessifs
indésirables. Il s'ensuit une diminution de la performance.
1.4.4. Autres ,facteurs de variation de la fertilité
1.4.4.1. Stress thermique
L'impact négatif du stress thermique ne se limite pas à la production. La reproduction
est également touchée. L'augmentation de la température corporelle causée par le
stress thermique a des conséquences directes et adverses sur les fonctions
cellulaires. De fait, l'augmentation de la température diminue la proportion des
embryons qui peuvent continuer à se développerJHANSEN, 1996).f"
Plusieurs études ont montré les effets négatifs de hautes températures sur la fertilité,
l'âge d'apparition de la puberté et l'activité ovarienne. La subfertilité s'explique par la
mortalité embryonnaire accrue qui survient et fait que l'œuf fécondé est très sensible
à la chaleur.
S'agissant des effets sur l'activité ovarienne, il semble que de légères augmentations
de la température accélèrent la maturation folliculaire. En revanche, les excès
entraînent· une inhibition de l'activité ovarienne avec absence de maturation
folliculaire et ovulation allant jusqu'à l'anoestrus total. Chez la femelle, il est
généralement décrit une réduction de la durée et de l'intensité des chaleurs avec
comme conséquences des problèmes de détection de chaleu~s (THATCHER, 1984).
24
Les animaux importés de régions tempérées, qu'ils soient de type laitier ou boucher,
:;ouffrent pendant les périodes chaudes de stress thermique. D'après HANSEN,
(1993), la sélection sur la production de lait réduit la capacité à maintenir ia
température corporelle constante face au stress thermique et amplifie la baisse
saisonnière de la fertilité causée par le stress thermique. Cette sensibilité au stress
thermique est liée au niveau de production des animaux et selon THATCHER (1984),
les vaches en lactation sont plus sensibles que les génisses.
L'incidence physiologique du stress se traduit entre autre par une baisse de
l'ingestion alimentaire et une augmentation de la consommation.
1.4.4.2. Détection de chaleurs
Dans les conditions pratiques, la subfertilité ne peut être dissociée de la qualité de la
détection de chaleurs. La détection des chaleurs est importante pour pouvoir
inséminer les génisses à temps et maintenir un intervalle de vêlage raisonnable. Un
oestrus manqué entraîne une perte de 21 jours sur l'intervalle vêlage-fécondation et
donc sur l'intervalle entre vêlages. Toute erreur d'identification ou une détection de
chaleur accroît le nombre d'insémination par vache.
Dans certains élevages où les éleveurs sont peu habitués aux techniques de
détection, la détection de chaleurs s'est révélée comme l'une des difficultés dans la
réussite de l'lA.
. 1.4.4.3. Moment de l'insémination et la technique utilisée
La réussite de l'insémination dépend dans une grande partie de la qualité des
inséminateurs lesquels sont appelés à déterminer les moments favorables pour. F - ..
inséminer.
L'impact de la technique d'insémination réside dans le fait que si elle est mal
pratiquée, elle affecte les résultats de fertilité. Aussi, peut-elle conduire à la
propagation des maladies de reproduction lorsque les conditions d'hygiène et de
manipulation ne sont pas respectées notamment chez les races exotiques plus
sensibles que les races locales.
1.5. Production laitière.
La production étant le facteur le plus important de la rentabilité de la spéculation, Il
s'agit au départ de mesurer la quantité de lait produite par chaque animal. On
25
"
s'intéresse aux taux de matière grasse et de protéine comme indicateurs de la
qualité du lait.
Le contrôle se réalise à intervalles réguliers et l'identification du type de contrôle
laitier est importante dans l'estimation de la production de l'animal. La nomenclature
internationale consiste en une ou deux lettres suivies d'un chiffre. La première lettre
indique la personne réalisant le contrôle (A = technicien agréé ; 8 = l'éleveur lui
même). La seconde lettre n'est pas toujours présente et peut être un 'T, elle indique
que le contrôle laitier se réalise alternativement une fois le matin, une fois le soir, une
fois le matin, ... Le chiffre indique quant à lui la périodicité du contrôle et est exprimé
en semaines. Nous pouvons citer les deux exemples suivants:
86: contrôle réalisé toutes les 6 semaines (matin et soir) par l'éleveur lui-même
AT4 : contrôle réalisé toutes les 4 semaines, alternativement le soir puis le matin par
un technicien contrôleur agréé (PRIM HOLSTEIN, 2006).
Estimation de la production totale de lait sur une lactationen contrôle M40,.--------------- -,
35 +--~:HttH+!tA'l~--------------__i'ëiii~ 30 +-----..,"'He;g 25 .. ~~ I~HH..E.2. 20 +ttt+t-HittHtttttH+t-t+H+Ht++t+rttHlttH++++t+It't+ttI#H~tttttTi'i"~:------__i
.§ 15 ~ ~- - - - J ... - -l'l'oo-....-----1Ü
-6 10 1"tt1HtttttttHt+tttH+HttH+t+Hi-tt+t++t+H-t+tttH+H++++tH+t1'+t+1++H-1+f+-H-H1:+H+++H-H2D. 5 +ttHttlI-H+t+t-IttH+ftf+I+Htt+l+H+Hftttt++++tH+IH+H-H+f+tttH+l-:H+H+H+-I-H+I+I-H4+H+I
O+-U-l.I.U.Ir-u-u~.u..u..I.J.l.U..u.u.~~~.l..U.fo.u..u..lL..J.IrU.u..uJ+U.J..l.I.L.jIolJ.UJ.U.l.WJ.LL.ItlJ.u.u.l.f
o 15 43 71 99 127 155 183 211 239 267 295 30. longueur de lactation ijourtl).
Figure 1: Estimation de la production totale
26
CHAPITRE III : MESURE DES PERFORMANCES DE
REPRODUCTION DANS LES TROUPEAUX LAITIERS
Pour étudier la reproduction dans un troupeau de vaches laitières ou dans un
ensemble de troupeaux, il est nécessaire de mesurer objectivement, dans un premier
temps, les performances réalisées, afin d'apprécier l'ampleur des problèmes s'il en
existe.
L'efficacité reproductrice d'une vache laitière est déterminée par sa fertilité et sa
fécondité: la fertilité exprime l'aptitude de la vache à se reproduire ou à être
fécondée, alors que la fécondité traduit le fait de la reproduction, c'est-à-dire sa
capacité de produire un veau.
Avant d'évoquer les paramètres qui nous permettent d'apprécier la fertilité et la
fécondité chez les vaches, nous allons dans un premier temps décrire les facteurs
influençant la fertilité et la fécondité des vaches.
1. Paramètres de fertilité
1.1. Indice coïta.1
C'est le nombre d'inséminations naturelles ou artificielles, réalisées à plus de 5 jours
d'intervalle, nécessaires à l'obtention d'une gestation. Si le nombre des inséminations
comprend celles qui ont été réalisées sur les animaux réformés, l'indice est dit réel.
Dans le cas contraire, il s'agit de l'indice apparent
1.2. Taux de non-retour des chaleurs (TNR)
-Le TNR correspond aupourc_entage~es vaches et des -génisses qui ne reviennent
pas en chaleurs dans les 30, 60, ou 90 jours après la première saillie ou
insémination.
D'après VANDEPLASSCHE, (1985), ce pourcentage est plus élevé après 30 jours
qu'après 60-90 jours, puisqu'il englobe les vaches qui se retrouvent en chaleur plus
tard et ont perdu tardivement l'embryon ou dont la période d'oestrus est passée
inaperçue.
27
1.3. Taux de conception (TC)
la fertilité des vaches est évaluée à l'aide d'indices individuels ou calculée au niveau
d'un groupe. L'indice le plus fréquemment utilisé au niveau du groupe est le taux de
conception à l'insémination. Il s'agit du pourcentage de vaches effectivement
gravides à la suite de la première insémination. Cet indice est équivalent au nombre
d'inséminations par conception, l'un étant l'inverse de l'autre (BOUCHARD, 2003).
On calcule cet indice pour les trois premières inséminations artificielles ou pour
toutes les inséminations.
Le taux final de gestation représente le pourcentage de toutes les vaches et les
génisses saillies ou inséminées qui sont devenues gravides après une ou plusieurs
saillies ou inséminations. Un taux de 80 % est considéré comme satisfaisant.
1.4. Taux de vêlage (TV)
le TV est le pourcentage de vaches qui, ayant été saillies (ou inséminées), mettent
bas à terme et ont des chances optimales de donner naissance à un veau vivant. Il
est inférieur au taux final de conception puisqu'on tient compte des avortements.
1.5. Indice de gestation (sIc)
Le nombre de saillies ou d'inséminations par gestation finale (SIC), faible est un
facteur économique très important aussi bien pour l'insémination naturelle
qu'artificielle. D'après VANDENPLASSCHE (1995), un SIC supérieur à deux est
catastrophique.
II. Paramètre de fécondité
Il.1. Intervalle entre les vêlages (IW)
Il s'agit de la période qui sépare deux vêlages consécutifs. C'est la somme de la
durée de la période de gestation et de la durée de l'intervalle vêlage - conception. La
connaissance de cet intervalle est nécessaire pour bien évaluer la fertilité. La
prolongation de l'intervalle entre vêlages au delà de 13 mois se traduit toujours par
une perte économique à savoir la valeur du veau (VANDEPLASSCHE, 1995).
28
Il.2. Intervalle entre le vêlage et l'insémination fécondante (IV-If)
Le calcul de ce paramètre suppose que soit définie la méthode de confirmation de la
gestation puisqu'il ne prend en compte que les animaux pour lesquels la gestation a
été constatée, précocement ou tardivement. Sa valeur moyenne est établie à partir
de chaque intervalle entre le vêlage et l'insémination reconnue comme fécondante.
Il.3. Intervalle entre le vêlage et la première insémination (IV-11)
Ce paramètre revêt un aspect essentiel de l'évaluation de la politique de mise à la
reproduction des vaches après le vêlage par l'éleveur. Sa valeur moyenne pour le
troupeau est calculée à partir des intervalles individuels entre chaque vêlage
enregistré pendant la période du bilan et la première insémination suivante
(BADINAND 2000).
Il.4. Intervalle première insémination - insémination fécondante (11-lf)
Ce paramètre ne peut être calculé que sur les vaches dont la gestation a été
confirmée. Un allongement de l'intervalle 11-lf peut être expliqué, soit par une faible
réussite de l'insémination, soit par un intervalle important entre inséminations
successives. Ainsi il est définit un critère « Retard pour retour décalé» qui donne le
temps perdu dans un troupeau du fait des intervalles entre inséminations supérieurs
à 21 jours (durée normale du cycle oestral)
« Retard» =11-lf - {(nombre d'insémination -) x 21}
Ce critère analysé au niveau d'un troupeau combine deux paramètres: le retard dû à
des cycles non détectés et le retard dû à des cycles anormalement longs, du fait de
mortalités embryonnaires tardives.
.La mesure des performances de reproduction, à pa~ir des paramètres de fertilité et
fécondité, nous permettent non seulement de caractériser une race, mais aussi
d'évaluer son niveau de reproduction d'un point de vue· zootechnique et
physiologique (BADINAND 2000).
29
DEUXIEME PARTIE
Performances techniques de la Holstein à laferme laitière de Wayembam
30
CHAPITRE 1: MATERIEL ET METHODE
1. Milieu d'étude
Notre étude a été menée dans la région péri-urbaine de Dakar, notamment dans la
zone des Niayes. La zone des Niayes est une bande géographique située au nord
ouest du Sénégal entre 1]0 et 1]0 20 de longitude Ouest et entre 14°30 et 15° de
latitude Nord. Elle est située non loin de la façade littorale des régions de Dakar, de
Louga, de Saint-Louis et de Thiès. Cette zone couvre une superficie de 283 km2
(NDOUR, 1986).
Les Niayes représentent un relief assez spécifique par rapport au reste du pays. Il
s'agit d'une succession de dunes et de cuvettes correspondant à des sols
hydromorphes inondés par une nappe phréatique.
Le climat de cette région est très varié, car sous l'influence du courant froid des îles
Canaries et des alizés maritimes venu du Nord de novembre à mai. La pluviométrie
moyenne annuelle dans les Niayes est de 519 mm (DENIS, 1983) avec une période
pluvieuse s'étendant de juillet à octobre. La courbe de température présente un
maximum de 36°C pendant la saison des pluies et un minimum de 1aoc en saison
froide (N'DIAYE, 1987). L'hygrométrie peut atteindre 75 à 90 %, mais peut
descendre jusqu'à 50 % pendant la période de l'harmattan qui s'étend de mars à
mai.
Le couvert végétal est caractérisé par une végétation discontinue composée d'une
formation herbeuse et de plantes ligneuses.
1.1. La ferme laitière de WAYEMBAM
La ferme privée de Wayembam est une ferme à spéculation laitière située dans le
village de Bambilor, communauté rurale de Sangalkam (Département de Rufisque)
près du village de Wayembam. Initialement, elle faisait partie des activités du GIE
Saloum SOOW qui a été créé par un promoteur sénégalais en 1993 avec l'aide de la
Société de Conserve Alimentaire (SaCA). Ce GIE est devenu de nos jours la Société
Saloum Agro Alimentaire Sarl.
L'objectif de départ est resté le même. Il s'agit non seulement de la recherche du
profit mais aussi de répondre à la demande sans Cèsse croissante en lait et produits
laitiers de la population de Dakar et de ses environs.
31
La ferme est implantée sur vingt-neuf hectares (29ha) de terres et les étables sont
construites sur une superficie de cinq hectares (5 ha). Avec un cheptel de 901 têtes
en 2005, cette ferme est régie par des normes de gestion technico-économiques
d'une exploitation intensive à vocation purement laitière.
L'exploitation a démarré ses activités en 1995 avec un troupeau de fondation
constitué de 130 génisses Jersiaises gestantes, puis en 2002, 127 génisses
Holstein gestantes ont été introduites. La reproduction se fait par insémination
artificielle (lA) ou mo!)te naturelle avec un taureau de race connue, sur oestrus
naturel ou induit. La ferme loue des terrains pour la production de cultures
fourragères. En 2003, elle a pu cultiver 100 ha de sorgho, et 150 ha de maïs pour
produire 1.720 tonnes d'ensilage.
Tableau V : Structure du troupeau de la fenne en 2005
Zone d'élevage zone des Niayes-Bambilor
Adresse et nom de la fenne S.A.A 68, rue Fleurs Dakar Tel: 836 03 73
. Races Holstein, jersiaise, métisse: jersiaise-holstein
Nombre de mâles 60
Nombre de femelles 841
Vaches en lactation 500"
Vaches taries 341
Vaches réformées 80 en 2004
Sur le plan sanitaire, les animaux font l'objet d'un suivi clinique et de l'application
d'un progF,amme· de prophylaxie ainsi, des séances de vaccination contre la fièvre
aphteuse, la pasteurellose, la dermatose nodulaire cutanée, le charbon
symptomatique et de déparasitages sont faites de manière systématique .Les
taurillons sont en général vendus sur le marché local ou exportés vers certains pays
de la sous région tels que la Guinée, la Mauritanie et le Mali.
-La Société s'est dotée d'une usine de transformation et de conditionnement du lait
<lait pasteurisé, lait caillé) et des jus de fruits, Cette usine, implantée en- 2003, a une
capacité de production de 12.000 à 14.000 litres par jour. MaiS actuellement elle1
produit 15.000 litres à 20.000 litres de lait (pasteurisé et caillé) par semaine et 20.000
litres de jus de fruit par semaine.
32
La société est gérée techniquement par un docteur vétérinaire assisté d'un ingénieur
des travaux d'élevage.
Il. Matériel animal
Cette étude a été effectuée sur 127 génisses gravides de race Holstein importées de
France en 2002.
Figure 2 : Vache de race Holstein (Ferme de Wayembam)
III. Mode d'élevage
Dans la ferme laitière de Wayembam, l'élevage est de type intensif en stabulation. La
conduite du troupeau se fait en fonction du rang de lactation, du niveau de.... .... _. • .'< 'F"
production et de l'âge. La traite est mécanique, toutefois en cas de mammite et aux
alentours de la période colostrale, la traite est faite manuellement. L'alimentation est
à base de paille de riz, servie ad libitum, d'ensilage et de rations de concentrés
préparés et distribués selon l'état .physiologique des animaux. Le service se fait deux
fois par jour après chaque traite.
33
Tableau VI : Composition de la ration alimentaire des vaches de Wayembam
Pour une Holstein de 700kg, produisant 18 litres de laitljour
Alime~ts en kg Vaches en production Vaches taries
Ensilage 4 2
Jargas 2,500 1,250
Tourteau de palmiste 1 1
Tourteau d'arachide 1 0,500
Graine de maïs 1 0,500
Mélasse 0,938 0,375
Graine de coton 0,750 0,750
C.M.V. 0,075 0,050 ,
Paille de riz à volonté à volonté
-"
IV. Méthode d'étude
IV.1. Objectif
L'objectif de notre étude est d'évaluer l'adaptation de ces vaches importées de
France en 2002 sous notre climat, leur état sanitaire et selon les techniques
d'élevage qui leur sont appliquées. Cette évaluation sera faite au travers de leurs
performances de production, de reproduction et d'une anamnèse depuis leur arrivée
en 2002 jusqu'à la fin de 2005.
34
/
1V.2. L'enquête rétrospective
L'enquête rétrospective a été réalisée pendant la période allant de juillet 2005 à juin
2006.
IV.3. Collecte des données
Des visites périodiques ont été effectuées au niveau de l'exploitation pour recueillir
les données. Ces visites nous ont permis de faire des échanges avec le personnel
travaillant dans l'exploitation à savoir le gestionnaire technique qui est un docteur
vétérinaire, assisté par un ingénieur des travaux d'élevage et des bouviers pour la
ferme laitière. Ainsi nous avons pu entrer en possession des fiches de suivi
contenant des informations relatives à la production laitière, la reproduction et le suivi
d'élevage.
IV.4. Fiches de suivi
Des fiches de reproduction et de contrôle laitier ont été utilisées pour la collecte des
données quantitatives et qualitatives. Les fiches de reproduction donnent des
renseignements sur les dates de vêlage, les dates de première, deuxième, troisième
et quatrième insémination. Ces fiches nous renseignent aussi sur les observations
faites au cours de la reproduction (avortements, dystocies, mortinatalités ... ). Les
fiches de production quant à elles, nous renseignent sur les quantités de lait produit
mensuellement pour chaque vache lactante. Nous avons aussi eu à notre disposition
des fiches de contrôle laitier qui nous ont indiqué les quantités de lait produit par
vache et par jour.
IV.S. Traitement de données
Le traitement des données a été fait en quatre étapes. La première étape a consisté
au dépouillement des fiches de reproduction et production ainsi que les données
recueillies au cours des entretiens sur le mode d'élevage, les données sur
l'anamnèse et des commémoratifs de l'échantillon.
L'établissement des performances zootechniques a constitué la deuxième étape du
traitement de données. Les paramètres de fertilité et de fécondité qui suivent ont été
calculés:
35
~ Taux de réussite en première insémination (TRI1) :
Nombre de vaches gestantesX 100
Nombre de vaches inséminées
~ Taux global de fécondité (TGF) :
TGF = N:-:o_m----,.-b_re_d,....-e----:-va-,c=h-:e_s--"gO-e_st_a_n_te_s_ X 100Nombre total d'LA.
~ Pourcentage de vaches ayant nécessitées trois I.A ou plus (%3IA) :
%31.À = Nombre de vaches gestantes ayant nécessitées 3 lA ou plus X 100
Nombre total de vaches gestantes
~ L'indice coïtai (I.C) :
IC ==_~__N_o......;rr_lb_re_._d......;·I._A_._d...:..~_n_s_u_n.....;;gr:;....-o--'up'-e_:_d_e_v_a_ch_e_s _
Nombre de fécondations confirmées
~ L'intervalle vêlage - vêlage (IW) :
IW = J.R.M. + J.P. + G. Norme: 365 jours
J.R.M =Jours de Repos Minimal: nombre de jours post-partum pendant lesquels
la vache n'est pas inséminée même si elle vient en chaleurs.
36
J.P =Jours Perdus: nombre de jours entre la 1ière insémination et l'insémination
fécondante
G. = La durée de gestation
~ L'intervalle vêlage - insémination fécondante (IV-I.F) :
IV-I.F = V- 11 + 11- Ir
V-h =L'intervalle vêlage - insémination première
11-lf = L'intervalle insémination - première insémination fécondante
~ L'intervalle vêlage - insémination première (V-11) :
V-C1 = L'intervalle vêlage - premières chaleurs
C1-11= premières chaleurs - insémination première
~ Taux d'avortement (TA) :
TA = Nombres d'avortements X 100Nombre de vaches gestantes
Le calcul des paramètres de production que sont les quantités moyennes de lait
produit par mois, par an et par vache a été effectué. Nous avons aussi calculé la
quantité moyenne de lait produit par jour avec pour référence une durée delactàtion
de 305 jours.
La quatrième étape fut l'évaluation de l'état sanitaire des animaux sur la base des
anamnèses ou commémoratifs recueillis auprès du docteur vétérinaire et de
l'ingénieur des travaux d'élevage qui sont responsables de la gestion technique de
l'exploitation. Le seul paramètre de santé que nous avons calculé dans cette étape
est la morbidité.
N=_om---:-b_re...,....d_e---:-m....,.a_la_d_e_s X 100Morbidité = Population à risque
37
IV.6. Analyse statistique
La saisie des données de l'enquête a été réalisée à l'aide du tableur Excel. Ce
logiciel a permis d'effectuer une analyse statistique qui a porté sur des statistiques
descriptives (fréquence, moyenne, pourcentage et écarts types) ainsi que des
représentations graphiques.
IV.7. Limites de l'enquête Le
choix d'une méthode d'enquête dépend des objectifs poursuivis et des moyens
disponibles. L'enquête instantanée, quel que soit le soin apporté à sa réalisation ne
fournit qu'une photographie plus ou moins détaillée du système d'élevage souvent
très complexe et en évolution permanente. Elle sert surtout à situer I,e problème mais
n'est jamais suffisamment précise pour en tirer des conclusions définitives
concernant le fonctionnement d'un système d'élevage.
Bien que le personnel soit resté à notre disposition tout au long de l'enquête,
quelques difficultés ont été rencontrées. En effet, une grande partie des données
s'est avérée introuvable telles que les données sur l'insémination des années 2003
et 2005 ainsi que celles sur la production laitière des années 2004 et 2005. Notre
étude s'est donc basée sur les données de production laitière de l'année 2003 et
celles de reproduction des années 2004 et 2005. En ce qui concerne le passé
sanitaire des animaux, aucune donnée n'a été retrouvée. Nous nous sommes donc
basé sur les informations obtenues lors des différents entretiens, pour effectuer notre
travail.
38
CHAPITRE Il: RESULTATS
1. Résultats de l'enquête
L'enquête nous a permis d'amorcer l'analyse de quelques paramètres de
reproduction, de production et d'apprécier les capacités d'adaptation des animaux
sur le plan sanitaire.
1.1. Paramètres de reproduction
paramètres de fertilité et de fécondité qui suivent ont été calculés:
Les
1.1.1. Paramètres de fertilité
1.1.1-1. Taux de réussite en première insémination (TRld Au
cours de l'année 2004, le taux de réussite en première insémination (TRI1) mesuré
sur 52 vaches indique que 31 vaches ont été fécondées après un seul service. Soit
un TRI1 de 59,43 %. Ce qui est légèrement au dessus de la normale (55%) pour un
élevage laitier avec une fonction de reproduction maîtrisée. La figure 3 ci-dessous
nous présente une comparaison du taux de réussite en première insémination avec
la norme en production laitière avec une fonction de reproduction maîtrisée
60,00
58,00
% 56,00
54,00
52,00 .Obsené Norme
1.Série11
Figure 3 : Comparaison du taux de réussite en première insémination
1.1.1.2. Pourcentage de vaches ayant nécessité trois I.A ou plus (%3IA)
Pour l'année 2004, nous avons observé un pourcentage de vaches ayant nécessité
trois inséminations artificielles ou plus (11,32%) soit 6 vaches sur 52. Une
représentation graphique de cette valeur et de sa norme nous permet d'obtenir la
figure 4 ci-dessous.
39
16,00 .."
14,00
12,00 t10,00 -,
8,00
6,00
4,00
2,00
0,00
Nonne
Figure 4 : Comparaison du %31A et de sa norme
1.1.1.3. Indice coïtai (I.C)
Le nombre moyen d'inséminations artificielles (lA) par insémination fécondante,
encore appelé indice coïtai (IC) ou index d'insémination, est de 1,6 au cours de
l'année 2004.
1.1.2 Paramètres de fécondité
1.1.2.1. Intervalle vêlage - vêlage (IW) L'intervalle
moyen entre vêlages observé entre les années 2004 et 2005 dans un effectif de 52
vaches est de 396 ± 91 jours. L'analyse statistique nous a permit d'avoir des effectifs
et des fr~uences pour trois classes.. bien distinctes, une class_€! pour ~ norme (365 à
385 jours) soit 25%, une pour les valeurs inférieures à cette nonne soit 21,15% et
une dernière classe pour les valeurs supérieures (53,85%) selon le tableau VII et la
figure 5 au cours de la période 2004 à 2005.
Tableau VII : Fréquence des IW observés entre 2004 et 2005
40
IW Effectif Pourcentage
moins de 375 11 21,15
[375-390] 13 25,00
Plus de 390 28 53,85
Total 52 100
53,85
iii moins de 365
.[365-385]
oPlus de 385
Figure 5 : Répartition en pourcentage des classes de valeurs d'IW entre 2004 et 2005
La même analyse faite sur un effectif de 32 vaches, pour la période 2003
2004, nous donne les v~leurs suivantes:
Tableau VIII : Fréquences des IW observés entre 2003 et 2004-: -'..
IW Effectif..-
Pourcentage
moins de 375 4 12,5
[375-390] 9 28,13
Plus de 390 19 59,36
Total 32 100 ,
41
12.50
lB moins de 365
.[365-385)
28.13 0 Plus de 385
Figure 6 : Répartition en pourcentage des classes de valeurs d'IW entre 2003 et 2004
1.1.2.2. Intervalle vêlage - insémination fécondante (IV-IF) L'intervalle
moyen vêlage - insémination fécondante observé en 2004 sur un effectif de 52
vaches est de 127,3 ± 80 jours. Répartis selon les trois classes, nous obtenons les
fréquences respectives de 9,62%, 19,23% et 71,15% représentées dans le tableau
et la figure qui suivent:
Tableau IX: Fréquences des IV-IF observés en 2004
IV-IF en Jours Effectif Fréquence
moins de 85 5 9,62
85 10 19,23
Plus de 85 37 71,15
Total 52 100
9.62
• moins 0060
.[60-65]
o Plus de 65
Figure 7 : Répartition en pourcentage des classes de valeurs des 1V"'f; en 2004
42
1.1.2.3. Intervalle vêlage - première insémination (IV-Id.
L'intervalle vêlage - première insémination observée en 2004 pour l'effectif de 52
vaches est de 89 ± 45 jours. Répartis en classes nous obtenons les fréquences
respectives 11,32%, 9,43%, 79,25% observées dans le tableau X ci-dessous et
représentées dans la figure 8 qui le suit
Tableau X : Fréquences des IV-11 observés en 2004
V-1 1 en jours Effectif Fréquence
moins de 60 6 11,32
[60-65] 5 9,43
Plus de 65 41 79,25
Total 52 100
11,32
mmoins de 60
.[60-65]
o Plus de 65
Figure 8: Répartition en pourcentage des classes de valeurs des IV-11 en 2004
1.1.3. Index général du troupeau
1.1.3.1. Taux global de fécondité (TGF) Le
taux global de fécondité observé dans notre échantillon au cours de l'année 2004 est
de 64 %. Ce qui veut dire qu'il a fallu 96 inséminations artificielles aux 52 vaches
pour produire chacune un veau.
1.2. Paramètre.s de production
La production moyenne de référence (305 jours de lactation) pour une vache,
calculée pour 120 vaches encore sur l'exploitation en 2003, a été de 6701,31 ± 82
kg. Elle varie d'un minimum mensuel de 368,73 kg enregistré pour une vache en
43
septembre 2003 et pendant une épidémie de Pasteurellose, à un maximum de 680
kg enregistré pour une vache en avril 2003.
Les productions moyennes mensuelles par vache, au cours d'une année, sont
classées dans le tableau ci-après:
Tableau XI : Productions moyennes mensuelles et journalières par vache
Mois Prad. Moy/Mois Prad. Moy/Jrs
Janvier 508,33 16,94
Février 600,00 20,00
Mars 621,92 20,73'
Avril 680,00 22,67
Mai 625,00 20,83
Juin 566,67 18,891
Juillet 600,00 20,00
Août 496,67 16,56
Septembre 368,73 12,29
Octobre 498,19 16,61
Novembre 581,88 19,40
Décembre 553,93 18,46
Total 6701,31
Moyenne 558,4423611 18,61
Ecartype 81,61788714 2,72059624
La plus forte production de lait est obtenue en avril avec une moyenne de 680 litres. -
.. par animal soit 22,67 litres par jour et la plus faible en septembre avec 368,73 litres
par animal soit 12,29 litres de lait par jour
Ainsi, à partir des valeurs enregistrées dans le tableau précédent, nous avons pu
tracer une courbe de lactation couvrant toute l'année 2003.
44
800,0~====
700,0 r:j~~600,0 -h500,0~~
400,0 --l--S-'~~
300,OK~~200,0 -I-:-~~"-"
100,0 -I-:-~""=";::+-
0,0 -+---'-'---r'-'-"'-'--'-i~
~.~ ~ ~,i..# i.....# _~q,<P -t<"~ ~flj )~~ ~0 0"5 ~~0 ~0 ~~0 ~~0,q,~ ~:fl:~ ~- 'S ~ 0~ Ù-0 0~ 0~., '\ ~ a o~ '!lJO
(;;)0 ~ Q
- ProdMoy/Mois
Figure 9 : Courbe de lactation d'une vache en 2003
1.3. Aspects sanitaires
Arrivées de la France à Wayembam en mars 2002, les 127 vaches de race Holstein,
importées par la société Saloum Agro - Alimentaire, ont eu du mal à récupérer du
stress de leur voyage. Les conséquences de cette situation ne se sont pas fait
attendre car durant ce même mois de mars, sept (7) mortalités et quatre avortements
ont été observés.
Les exigences de la convention sanitaire entre le Sénégal et la France, associées à
celles de la compagnie d'assurance chargée de la transaction et la rigueur du suivi
vétérinaire, ont réussi à couvrir le troupeau pendant une année sans grand incident
pathologique majeur. >
C'est à partir du mois de mai 2003 que des problèmes pathologiques graves ont fait
leur apparition dans le troupeau. Les causes sont très variées. Un aliment impropre à
la consommation (concentré maïs - tourteaux d'arachide contenant de l'aflatoxine) a
été introduit dans la ferme. La consommation de cet aliment par les animaux a
entraîné l'inappétence, une gastro-entérite, la léthargie, la diminution de l'efficacité
alimentaire et celle de la production laitière chez les vaches. Au cours de cette
pathologie qui s'est étendue du mois de mai à juillet 2003, quatre vingt (80)
avortements ont été recensées.
45
En août de la même année une épidémie de Pasteurellose fait son apparition dans le
troupeau et se manifeste par les symptômes suivants:
• hyperthermie brutale (41 - 42° C) ;
• congestion des muqueuses;
• gastro-entérite;
• quelques fois des oedèmes ;
• baisse de la production laitière.
Cette épidémie a sévit dans le troupeau tout au long des mois d'août et de
septembre avec une morbidité de 60%. Ce, malgré la vaccination faite au courant de
l'année.
D'octobre 2003 jusqu'à la fin de l'année 2004, il n'y a plus eu de pathologies graves
dans le troupeau en dehors de quelques mortalités de veaux liées à des épisodes
diarrhéiques, en relation avec une mauvaise hygiène. Mais entre novembre 2004 et
janvier 2005, on a enregistré une maladie ressemblant à la fièvre aphteuse. Celle-ci
a causé une morbidité de 40 % dans le troupeau de Holstein soit 82 vaches atteintes
sur un effectif total de 205 vaches.
Ce bref rappel historique du passé sanitaire des animaux a été fait sur la base des
données incomplètes recueillies auprès du vétérinaire et de son adjoint mais qui ne
peuvent nous permettre de calculer les paramètres de santé tels que la mortalité, la
-létalité, ...
Au cours du passage de ces trois pathologies, aucun cas de mortalité n'a semble t-il
été observé. Cela nous emmène à conclure que, quelques soient les cas, la mortalité
au cours du passage de ces pathologies est nulle.
La période chaude de l'année, soit du mois de juin à novembre constitue une
période difficile pour les animaux.... En effet, la, température du milieu augmente de
plusieurs degrés Celsius pouvant atteindre des pics de 36° C à l'ombre; de même
les pluies associées à cette chaleur entraînent une augmentation de l'hygrométrie
pouvant aller de 75 à 90 %. Ces conditions climatiques ne sont pas favorables aux
46
animaux. " est donc courant de trouver la plupart de ces animaux entrain d'haleter
au cours de cette période.
Comme résultat, nous avons une baisse de la quantité de matière sèche ingérée,
induisant ainsi une baisse de la production laitière .On constate aussi une
augmentation de la sensibilité des animaux aux pathologies fréquentes en production
laitière (mammites, piétins, ... ).
1.3.1. Taux d'avortement Le
taux d'avortement du troupeau de Holstein au cours de la période d'étude ( de mars,
2002 à décembre 2005) est représenté dans le tableau XII qui suit. Ce taux est
satisfaisant pour les années 2000 et 2005 et insatisfaisant pour les années 2003 et
2004.
Tableau XII : Taux d'avortement
Année 2002 2003 2004 2005
Nombre 3 80 5 3
d'avortements
Pourcentage 2,5% 67,22% 3,3% 1,62%
Vaches en 120 119 148 185
reproduction
1.4. Devenir des génisses importées de France
L'enquête rétrospective montre que 20% des génisses introduites n'ont pas eu une
carrière productive « normale» dans l'élevage qui les a réceptionnées. Leur carrière
a été interrompue soit pour la réforme (9 vaches sur 127 soit 7 % de l'effectif total) ou
par décès (16 vaches sur 127 soit 13 % de l'effectif total). En 2005 il ne restait plus
que 102 vaches soit 80 % du noyau originel dans l'exploitation car il y a eu 16 décès
et 9 reformes sur 4 ans. Les ventes surviennent en cas de problème de reproduction,
pathologiques ou de faible production.
47
Ces données sont illustrées par la figure 10 ci-dessous:
7%œvaches présentes
• vaches mortes
o vaches reformées80%
Figure 10: Devenir des génisses introduites en 2002 à Wayembam
Toutefois, on remarque l'entrée à la reproduction des F1 à partir de l'année 2004 où
29 génisses nées sur l'exploitation sont ajoutées au noyau importé. De 2002 à 2005,
nous observons un total de 404 naissances dont 171 velles, 218 veaux et 15
mortinatalités.
48
CHAPITRE III: DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
Ce chapitre nous permet de discuter du matériel et la méthodologie utilisée puis des
résultats globaux du terrain obtenus au terme de notre enquête. Nous dégagerons
en fin d'exposé quelques recommandations.
A. DISCUSSION
1. Matériel et méthodes
1.1. Zone d'étude
La ferme de Wayembam a été choisie comme site d'étude parce qu'elle est une
ferme de production laitière à élevage intensif et dans laquelle vivent des animaux de
races exotiques améliorées.
L'9rrivée d'un nombre non négligeable de génisses (127) en mars 2002 ainsi que le
suivi vétérinaire dans ladite ferme sont des critères qui ont orientés notre choix vers
la ferme de Wayembam.
1.2. Matériel animal
La race exotique Holstein a été choisie du fait de sa grande aptitude laitière (8000
kg par lactation en Europe), mais surtout dans le but de confronter l'efficacité
reproductive de ces animaux aux conditions d'élevage intensif sahélien. L'effectif de
127 génisses nous a paru suffisant pour notre étude.
1.3. Méthodes. ~
La méthodologie de travail utilisant l'enquête rétrospective, ayant pour support les
fiches de suivi des vaches et les entretiens avec le personnel de l'exploitation, nous
a permis d'avoir des informations sur le passé des animaux. En effet, les fiches de
suivi constituent un bon outil d'archivage qui, lorsqu'elles sont remplies
régulièrement, avec diligence, retrace avec précision les performances de
reproduction, de production ainsi que le passé sanitaire des vaches. Les entretiens
quant à eux fournissent des informations supplémentaires sur le contexte -dans
lequel sont réalisés les différents relevés. Il faut cependant reconnaître que cette
méthodologie peut comporter des biais et des insuffisances en l'absence de rigueur
et de constance dans le remplissage des fiches de suivi. C'est malheureusement ce
49
aue nous avons constaté pour certaines périodes. Ce qui explique les données
manquantes et rimite la portée de notre travail.
II. Résultats
Il.1. Paramètres de reproduction
Notre étude sur la reproduction a concemé: la fertilité, la fécondité et le taux global
de fécondité.
11.1.1. Fertilité
La fertilité des Holsteins à la ferme de Wayembam est satisfaisante eu égard non
seulement à l'indice coïtai qui est égal à 1,6 mais surtout au taux de vaches ayant
nëcessitétrois (3) inséminations ou plus qui est de 11,32 %. De même, le taux de
réussite en première insémination est au niveau de la norme (55 %). Selon
BADINAND et al. (2000), les objectifs de reproduction en élevage laitier sont:
• Un indice coïtaI inférieur à deux (2)
• Un taux de réussite en première insémination supérieur à 55 %
• Le pourcentage de vaches ayant nécessité trois (3) inséminations ou plus est
inférieur à quinze (15)
D'autre part, selon WATTIAUX (1995), deux (2) services ou inséminations par
conception sont habituellement acceptables et constituent un objectif réaliste.
Il.1.3. 2. Fécondité
.. La féCondité cfus· Holsteins est in~atisfaisarite du fait que -les trois (3) paramètres
analysés dans notre étude sont non conformes aux objectifs de production en
élevage bovin laitier (tableaux VII, VIII, IX et X aux pages 41 à 43). Selon
BADINAND et al. (2000), les paramètres de fécondités analysés en élevage bovin
laitier devraient avoir les valeurs de :
• 375 à 390 jours pour l'intervalle entre vêlage;
• l'intervalle vêlage - insémination fécondante est de 85 jours;
• l'intervalle vêlage - première insémination est de 60 à 65 jours.
50
Dans les tableaux VII, VIII IX et X, les 2 premières classes donnent des valeurs
satisfaisantes. La troisième classe donne des résultats non satisfaisants. Ces
résuitats insatisfaisants peuvent s'expliquer par le manque de rigueur dans:
l'alimentation des animaux, sachant que la reproduction est une fonction de
luxe;
la mauvaise détection des chaleurs ;
la résolution des problèmes pathologiques tels que les mammites qui ne
manquent pas dans nos élevages.
Cette situation n'améliore guère l'état de ces paramètres.
Notons que les valeurs obtenues à la suite de notre analyse porte sur 52 vaches en
2004 et 32 vaches en 2003. En effet, seules ces dernières disposaient de données
exploitables sur la reproduction.
Une analyse similaire effectuée en 2004 par MOUDI dans la zone des Niayes (ferme
de Niacoulrab), nous donne des valeurs supérieures aux normes pour les
paramètres calculés (IV-IF= 273 jours, IV-11 = 82 jours, IW=449 jours). Les résultats
que nous avons obtenus sont proches de ceux obtenus par 5RAïRI et coll. en 2002
au Maroc (IV-IF= 136 jours, IV-11= 104 jours).
Il.1.3. Taux global de fécondité
La valeur calculée (54%), est inférieure à la norme qui est de 60%. Le taux global de
fécondité qui est un index général du troupeau reste_insatisfaisant. En effet, s~lon
-SABCOCK (2006), dans u~ élevage bovin à spéculation laitière, le taux· glob~1 de
fécondité doit être·égal ou supérieur à 60%. La détérioration de ce paramètre peut
être due à une mauvaise conduite de la reproduction précisément au niveau de la
détection des chaleurs, du moment de la mise à la reproduction, de l'insémination et
ou d'un mauvais diagnostic précoce de gestation.
51
Il.2. Paramètres de production
Le suivi de l'élevage montre une production laitière moyenne de 6701,32 ± 82 Kg,
pour une lactation de référence de 305 jours. Cette moyenne indique clairement une
sous exploitation du potentiel de production des primipares importées. Elle est
inférieure d'environ 1000 Kg aux exigences stipulées dans le cahier des charges
instauré par les importateurs au Sénégal, et qui fixe à 7500 litres par lactation les
aptitudes laitières des génisses introduites dans le pays.
Cette performance est cependant proche des résultats relatifs à la productivité des
bovins laitiers d'origine européenne en zone tropicale (7500 litres de lait par
lactation). Elle prouve que diverses limitations environnementales (alimentaires et
sanitaires notamment) s'opposent à une productivité optimale.
Il.3. Aspect sanitaire
L'analyse de la plupart des paramètres de santé fût difficile au cours de notre étude
car très peu de données relatives à la santé des animaux ont été enregistrées de
même que certaines causes de mortalité, tout au long du séjour des animaux sur
l'exploitation. Néanmoins les multiples entretiens avec le personnel de l'exploitation
et nos séjours antérieurs dans la ferme nous ont révélé le passage de deux (2)
grandes pathologies (pasteurellose et Intoxication à l'aflatoxine) sur l'exploitation au
cours de l'année 2003. Nous noterons que l'intoxication à l'aflatoxine à elle seule a
induit 80 avortements parmi les 120 vaches présentes sur l'exploitation à cette
période. Ces avortements se justifient amplement par l'effet de la toxine sur
l'organisme. Une troisième pathologie (maladie ressemblant à la fièvre aphteuse) est
survenue en fin d'année 2fl04. Le. taux de mortalité nulle se justifie parla grande
capacité d'adaptation de la race à ces conditions, mais aussi par la rapidité de
l'intervention vétérinaire en cas d'apparition d'une maladie quelconque. Cette
intervention est d'autant plus rapide que l'équipe vétérinaire passe dix (10) heures
par jour dans la ferme. En effet sur le plan sanitaire, les animaux font l'objet d'un
suivi vétérinaire régulier et de l'application d'un programme de prophylaxie rigoureux.
Des séances de vaccination contre la fièvre aphteuse, la pasteurel/ose, la dermatose
nodulaire cutanée, le charbon symptomatique et des déparasitages sont faites de
manière systématique.
52
Le taux d'avortement (tableau XII P. 47) pour les années 2002 et 2005 est
satisfaisant, mais celui des années 2003 et 2004 est supérieur à la norme (inférieur
à 3). Ceci s'explique par le passage de l'intoxication à l'aflatoxine et la maladie
ressemblant à la fièvre aphteuse respectivement en 2003 et 2004.
Il.3. Devenir des génisses importées de France
Des 127 génisses gestantes importées, 25 vaches soit 20 % n'ont pas réalisé une
carrière productive « normale» car elles décèdent ou sont réformées avant d'avoir
passé quatre (4) années sur l'exploitation qui les a initialement reçue. En effet, 16
vaches soit 13% décèdent et 9 vaches soit 7 % sont normalement réformées. Ce
taux de vaches réformées est conforme au taux optimal pour un élevage laitier
rentable qui doit être inférieur à 10% (BABCOCK, 2006)
L'analyse du devenir des génisses montre l'absence de vente et une importante
conservation des femelles non productives. Ceci peut s'expliquer par le
comportement du propriétaire de la ferme qui a pour habitude de conserver les
animaux sur l'exploitation quand bien même le niveau de production laitier devient
nul.
Seulement 80 % des génisses importées en 2002 sont encore présentes après
quatre (4) années dans l'exploitation et réalisent une carrière « normale» de
production laitière.
Le renouvellement de ces reproductrices est assuré par leur propre descendance.
.Les mâles sont vendus dès la première semaine de vie ou bienplus tàrd.
B. RECOMMANDA110NS
Afin de faciliter l'adaptation des bovins laitiers exotiques dans notre milieu, il apparaît
nécessaire que des améliorations soient apportées au niveau de la conduite de
l'étevage, ta conduite de la reproduction et bien d'autres aspects dans l'exploitation.
C'est pourquoi nous ferons des recommandations à l'endroit: des autorités
étatiques, du propriétaire de l'exploitation, des techniciens, des bouviers et ides
gardiens.
53
1. Aux autorités étatiques
L'Etat a un rôle important à jouer dans l'orientation et le développement de l'élevage.
" doit non seulement définir la politique en matière d'élevage mais aussi encourager
et soutenir les initiatives privées par diverses actions comme:
la réduction des taxes sur les importations d'animaux
la subvention des intrants
la promotion des productions locales de lait et produits laitiers afin de réduire à
terme la quantité de lait importée.
II. Au propriétaire de la ferme de Wayembam
La ferme de Wayembam est une ferme de production laitière intensive, avec sa
production moyenne annuelle de 6701,31 ± 82 litres par an et par vache. Elle occupe
une place non négligeable dans la production laitière nationale. Cette position devrait
inciter le propriétaire de la ferme à un meilleur encadrement et à une meilleure prise
en compte de cette exploitation. Les actions à entreprendre doivent viser à mettre le
personnel dans de bonnes conditions de travail.
Dans cette optique, il faudrait prévoir un local de pharmacie et un système
d'archivage; meubler les locaux. En effet, il n'est pas normal que le matériel de
travail, les médicaments, les archives et les effets personnels des techniciens soient
rangés sur leurs tables de travail.
Il serait aussi judicieux de prévoir des outils performants comme des ordinateurs, des
logiciel; de gestion du troupeau efde corflptabillté. Le burea~ du Ooctëur vétérinaire,
celui de l'Ingénieur des travaux d'élevage, doivent être équipés d'un ordinateur. En
effet de nos jours, l'ordinateur est un outil incontournable dans l'enregistrement et
l'archivage des données. Cet outil est aussi une aide précieuse pour une bonne
comptabilité et un suivi minutieux du troupeau.
Les vaches réformées et les mâles de quatre (4) à onze (11) mois doivent
systématiquement être exclus de l'exploitation.
54
Pour le bon rendement de la ferme, il serait préférable que le propriétaire fixe des
objectifs spécifiques à la ferme et qu'il suive les conseils des techniciens pour une
production satisfaisante_
III. Aux techniciens d'élevage
Dans le souci de travailler avec efficacité, les techniciens de l'exploitation (vétérinaire
et ingénieur) doivent:
Montrer l'exemple en appliquant au maximum les principes d'hygiène au cours
de leurs multiples visites des étables. Ils ne doivent pas hésiter à sanctionner,
les actes non -hygiéniques et de laxisme répété_
Former ou engager un agent responsable de l'archivage des données du suivi
des animaux sur l'exploitation, ce qui facilitera tout travail rétrospectif.
Eliminer les animaux errants vivants dans l'exploitation car ces derniers
peuvent être des réservoirs de germe ou des vecteurs de maladies
infectieuses ou parasitaires (rage, gale, teignes )_
Eviter de se limiter au diagnostic clinique et thérapeutique mais associer a
cela un diagnostic de laboratoire
Faire un travail rationnel c'est-à-dire nourrir les animaux en fonction de leur
niveau de production, de leur état physiologique et de leur poids.
Veiller à une détection précoce des chaleurs, ce qui contribuera beaucoup à
l'amélioration de la reproduction des animaux.,.- - .
Veiller rigoureusement à l'enseignement et à l'archivage des données.
Faire des descentes régulières dans chaque compartiment de la ferme pour
un bon respect des réglementations et pour que toute l'équipe s'attele à son
travail, pendant les heures qu'if faut.
Organiser les ateliers de formation pour les bouviers dans le but de leur
montrer l'importance et l'impact de leur travail dans la chaîne de production
laitière.
55
IV. Bouviers
Bien que au bas de l'échelle dans la hiérarchie de la ferme, les bouviers sont
d'une grande importance. Leur travail influence beaucoup la production. Pour
cela ils doivent:
Respecter scrupuleusement les instructions reçues des responsables
techniques de l'exploitation (nettoyage des mangeoires et abreuvoirs,
respect des heures de service ... ).
Veiller à une meilleure hygiène et à une conduite minutieuse de la nurserie
V. Gardiens
Responsables des entrées et sorties de la ferme, les gardiens doivent veiller non
seulement aux entrées et sorties des êtres humains et véhicules mais aussi à celles
des animaux. Certains animaux (chiens et chats errants) étant indésirables dans
l'exploitation, leurs entrées et sorties doivent être limitées au maximum.
56
CONCLUSION
La recherche de l'autosuffisance alimentaire a conduit de nombreux pays africains
comme le Sénégal à intensifier la production animale. Au Sénégal plus
particulièrement, le gouvernement et les organismes d'appui et de recherche ont
engagé des programmes d'intensification de la production laitière en vue de réduire
la dépendance accrue de la demande vis-à-vis des importations.
En vue d'apporter notre contribution aux différents programmes de recherche visant
à accroître la production de lait au Sénégal, nous avons entrepris une étude sur 127
génisses de race Holstein importées de France et élevées dans un système intensif
à la ferme de Wayembam.
Ce travail intitulé « Adaptation des vaches à haut potentiel de production laitière
en milieu tropical : cas de bovins Holstein introduits en 2002 dans la ferme de
Wayembam au Sénégal» avait pour objectif d'évaluer l'adaptation des bovins
exotiques en milieu tropical plus précisément au Sénégal, dans la région des Niayes.
Les aspects suivants ont fait l'objet de notre évaluation: la reproduction, la
production laitière et la santé. Les résultats attendus de cette étude étaient de voir si
le potentiel laitier des vaches est pleinement exploité et si elles s'adaptent à notre
milieu écologique.
L'évaluation des performances des génisses laitières de race Holstein introduites au
Sénégal a montré qu'une proportion de 20% de ces femelles n'a pas accompli une
carrière reproductive « normale». Les 80% restants présentent une reproduction
msatisfaisante et une production laitière moyenne annuelle de 6701,32 ± 82 litres,
production inférieure au potentiel génétique affiché par ces vaches en Europe qui
est de 8000 litres.
Sur le plan sanitaire, malgré l'absence de données précises et sur la base
d'entretiens que nous avons eu avec le personnel technique d'encadrement, nous
pouvons dire que les vaches Holstein concernées par cette étude ont confirmées la
réputation de grande adaptabilité qu'on leur reconnaît. En effet, très peu de maladies
majeures (Pasteurellose, intoxication à l'aflatoxine et une maladie inconnue) ont été
signalées dans l'élevage. De plus les pathologies signalées ont certes entraînées
une baisse de production mais aucune mortalité ne leur est imputée.
57
Au regard des résultats de cette étude, il ressort que, bien que l'adaptation soit
difficile, la production laitière, qui est la raison première de cette importation, est
acceptable par rapport à la production laitière moyenne des vaches locales telles que
la N'dama qui est de 488,6 litres par an.
L'importation des bovins laitiers exotiques sous notre climat peut contribuer de
manière considérable à l'amélioration de la production laitière si toutefois la conduite
de l'élevage et de la reproduction sont menées avec rigueur.
58
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SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR
« Fidèlement attaché aux directives de Claude
BOURGELAT, fondateur de l'enseignement vétérinaire dans
le monde, je promets et je jure devant mes maîtres et ,mes
aînés:
- d'avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la
dignité et de l'honneur de la profession vétérina.ire ;
- d'observer en toutes circonstances les principes de
correction et de droiture fixés par le code de déontologie de
mon pays;
- de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune
consiste moins dans le bien que l'on a, que dans celui que
l'on peut faire;
- de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je dois à la
générosité de ma patrie et à la sollicitude de tous ceux qui
m'ont permis d~ réaliser ma vocation. ~ .
........"....,....-----i Que toute confiance me soit retirée s'il advient que je
me parjure. »
ADAPTATION DES VACHES A HAUT POTENTIEL DE PRODUCTIONLAITIERE EN MILIEU TROPICAL: CAS DE BOVINS HOLSTEIN
INTRODUITS EN 2002 DANS LA FERME DE WAYEMBAM AU SENEGAL
RESUME
Cette étude a pour objectif d'évaluer l'adaptation des vaches importées de France en
2002 sous nos climats et dans nos conditions sanitaires et des techniques d'élevage
qui les sont appliquées. Sur le plan spécifique il s'agit d'évaluer l'impact de ces
différents éléments sur la production laitière, la reprodu~ion et la capacité résistance
aux différentes pathologies.
La première partie de ce travail est une synthèse bibliographique sur l'élevage bovin
laitier au Sénégal et les caractéristiques de la Holstein.
La deuxième partie présente le matériel et les méthodes utilisés et les résuttats
obtenus. En effet, un noyau de 127 vaches laitières de races Holstein importées de
France en 2002 et introduites à la ferme de Wayembam a été suivi de 2002 à 2005.
Les informations recueillies constituent notre source de données.
Sur le plan sanitaire, les animaux se sont relativement bien adaptés. En effet,
aucune mortalité n'a été attribuée aux pathologies.
Les paramètres de reproduction pris en compte révèlent une fertilité satisfaisante et
une fécondité insatisfaisante.
La production laitière annuelle moyenne enregistrée s'élève à 6701,31 kg soit
6615,31 Iitresllactation/vache. Avec un taux moyen de vêlage de 80%.
Cette étude révèle que, malgré l'adaptation relativement difficile, la production
laitière, qui est la raison première de cette spéculation, connaît une amélioration non
négligeable par rapport à la production laitière des vaches locales.
Mot-clés: Production laitière - Reproduction - Race Holstein ..:GénisseFécondité - Fertilité.
Adresse: NJONGTéléphone: (00237)9870800E-mail: [email protected]
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