actusoins magazine n°6 - septembre-octobre 2012

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PRATIQUE PROTOXYDE D'AZOTE SAVOIR LE MANIER, LES PIèGES à éVITER VIE PROFESSIONNELLE TRAVAILLER EN MILIEU CARCÉRAL LE SOIN DERRIèRE LES MURS FORMATIONS SE FORMER À L’HYGIÈNE HOSPITALIÈRE FORMATIONS COURTES ET DIPLôMES UNIVERSITAIRES Toute l’actualité infirmière SEPTEMBRE 2012 | N° 6 MAGAZINE GRATUIT RETROUVEZ L'ACTUALITÉ INFIRMIÈRE AU QUOTIDIEN SUR WWW.ACTUSOINS.COM Toute l’actualité infirmière

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ActuSoins Magazine septembre - octobre 2012

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pratique

PROTOXYDE D'AZOTESavoir le manier, leS piègeS à éviter

Vie prOFeSSiONNeLLe

TRAVAILLER EN MILIEU CARCÉRAL

le Soin derrière leS murS

FOrMatiONS

SE FORMER à L’HYGIÈNE HOSPITALIÈRE

FormationS courteS et diplômeS univerSitaireS

Toute l’actualité infirmièreSepteMbre 2012 | N° 6

MaGaZiNe Gratuit

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Pho

to ©

Fot

olia

edito

OSONS CHANGER D'AIR !

04A lA une- Salon infirmier

un 25e anniversaire

PrAtiques- Savoir manier

le protoxyde d’azote- Les substituts sanguins

à la croisée des chemins

1014 Vie Professionnelle

- Le soin derrière les murs- Elles troquent leur tailleur

pour une blouse blanche

20Vos droits- Peut-on accepter des cadeaux

de nos patients ?

36AgendA

18

34

PortrAit- Dominique,

le soins au Roms,loin des idées reçues

initiAtiVes- SIDIIEF 2012,

l’aboutissement d’un travail de groupe

soignAnts d’Ailleurs- Partir exercer

son métier à Kaboul

30

se former - Formation continue

des infirmières libérales : des incertitudes face à la réforme

- Se former à l’hygiène hospitalière

22

Contributions - Les soins en hospitalisation

à domicile, une vraie réconciliation du « care »

et du « cure »

26

Actusoins 3 Numéro 6 Septembre 2012

retrouvez actuSoins au Salon infirmier L19

Parmi ses malheurs et ses doutes chroniques sur son avenir et sa reconnaissance, la profession infirmière à une chance : la perspective du chômage lui est quasiment inconnue.

La préoccupation des jeunes diplômés n'est pas tant de trouver un emploi que de ne pas se tromper de poste ou d’orientation.

Autre changement structurel, le déroulement de carrière complète au sein d’un service unique ou d'un seul hôpital semble aujourd’hui devenu l'exception.

Face à cette versatilité, les établissements cherchent en permanence à attirer et fidéliser les professionnels.

C'est le cas notamment des établissements publics, qui, faute de disposer d'une marge de manœuvre importante en matière de négociation salariale, tentent de compenser en misant allègrement sur les places en crèches, logements ou politique de formation attrayante.

Pour l'instant, le déséquilibre de l’offre et de la demande reste, dans les grands bassins de population, en faveur des infirmières et des infirmiers. Ils ont tout intérêt à saisir cette chance.

Cessons donc de considérer la mobilité comme un signe d’instabilité et testons sans complexe les multiples facettes de la profession !

Thomas DuvernoyRédacteur en chef

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STAND

Actusoins 4 Numéro 6 Septembre 2012

Le salon infirmier fête ses 25 ans cette année. avez-vous prévu des animations particulières pour l’occasion ?Le Salon infirmier que nous organisons chaque année perdure grâce à la fidélisation des visiteurs et des expo-sants. Pour remercier les visiteurs, nous programmons, au Village Infirmier, un tirage au sort auquel ils seront libres de participer pour gagner un iPad. Les exposants vont égale-ment jouer le jeu de cet anniversaire avec des animations particulières. Nous allons faire une page spéciale dans le guide du Salon et sur Internet pour tenir informés les visi-teurs de ces animations spéciales.

Les exposants organisent bien souvent des jeux ou des tirages au sort que l’on découvre en se promenant dans les allées du Salon. Cette fois-ci, nous allons pouvoir les mettre en valeur. Enfin, pour l’occasion, chaque abonné aux revues du groupe Wolters Kluwer, organisateur du Salon, va recevoir avec son magazine une invitation à l’évé-nement, alors que normalement l’entrée est payante.

Quelles sont les principales thématiques qui vont être abordées au salon ?Nous avons réorganisé le programme en six thèmes, autour de codes couleurs afin que le visiteur, intéressé par

une thématique particulière, puisse rapidement présélec-tionner les ateliers et les conférences auxquels il souhaite assister. Cette année, nous avons un nouveau thème : « organisation-coordination des soins ». Les autres théma-tiques seront « actualité en santé, exercice professionnel et responsabilité », « pratiques et techniques de soins », « formation, tutorat et université », « technologie, recherche et innovation », et « prévention des risques associés aux soins sécurisés et qualité des soins ».

Autre nouveauté : nous avons une salle d’atelier supplé-mentaire afin de répondre à la forte demande des visi-teurs. Ces ateliers, qui se déroulent en petit comité de 20-25 personnes, d’une durée d’une heure, permettent aux infirmiers de faire des manipulations et de bénéficier de formations. C’est une formule assez dynamique avec des échanges sous forme de questions / réponses. Cette année, il y aura de nouveau un atelier sur les chambres à cathéters implantables qui donne l’opportunité aux infir-miers de se perfectionner dans leurs soins.

Un atelier sur le traitement des plaies et la nomenclature des pansements, sponsorisé par le laboratoire URGO, sera uniquement destiné aux infirmiers libéraux qui devront s’y préinscrire. Un atelier organisé par la revue Objectif Soins permettra aux infirmiers de parfaire leurs écrits. Enfin trois

christine lavenir, commissaire du Salon infirmier organisé cette année du 24 au 26 octobre, présente à actuSoins

les nouveautés de cette édition 2012.

SALON INFIRMIER

uN 25E ANNIvERsAIRE

© Jiémel

Christine Lavenir, interrogée par une équipe d’ActuSoins lors du Salon Infirmier 2011.

actusoins à la une

Actusoins 5 Numéro 6 Septembre 2012

ateliers seront organisés par le groupe hospitalier privé, Générale de Santé, et six ateliers par le ministère de la Santé.

Tous les ans, nous effectuons, au cours du Salon, une enquête menée par une société spécialisée auprès des visi-teurs, afin de connaitre les thématiques qu’ils souhaitent voir renouveler en conférences et lors des ateliers. Nous sommes vraiment attentifs à leur opinion.

y aura-t-il cette année des nouveautés en termes d’organisation ?Nous avons créé une application iPhone avec le plan du Salon, les conférences ou encore la liste des exposants. Il va fonctionner à partir du 10 septembre et, par ce biais, les visiteurs pourront se préinscrire au Salon.

Sinon, pour cette édition, l’événement va être organisé dans un nouveau pavillon. De ce fait, le plan du Salon va

être complètement différent de celui des années précé-dentes. Il y aura quatre espaces : un pour les établissements de soins, deux pour les exposants traditionnels comme les laboratoires, les mutuelles, les banques, les institutionnels, la formation, l’intérim, le matériel, l’informatique, la presse et l’édition. Enfin, le dernier espace sera réservé au village des associations. De nombreuses associations vont être représentées car ce secteur fonctionne bien et intéresse beaucoup les infirmiers.

De plus en plus de salons paramédicaux sont organisés. Qu’est-ce qui peut donner envie aux infirmiers de venir à celui que vous organisez ?Notre Salon existe depuis 25 ans, il détient donc une certaine crédibilité dans le milieu, d’autant plus qu’il est organisé sous le haut patronat du ministère de la Santé. Il s’agit du rassemblement annuel du monde infirmier qui permet à ces professionnels, tout secteur confondu, de se retrouver dans un lieu commun. C’est notre force. Nous essayons de faire perdurer cette dynamique à tout niveau.

ProPos recueiLLis Par Laure marTin

le plan du Salon va être complètement différent de celui

des années précédentes

Actusoins 6 Numéro 6 Septembre 2012

actusoins à la une

Que ce soit en milieu hospitalier ou à domicile, les cathéters veineux centraux et périphériques sont monnaie courante pour les infirmières.pourtant, leur bonne utilisation pose parfois problème.

un besoin d’informationLes audits menés auprès des étudiants et des infirmières libérales et hospitalières montrent un besoin d’approfondir certains sujets qui seront traités à la lumière des dernières recom-mandations : antiseptiques, performances des aiguilles de Huber, modalités de rinçage des dispositifs implantés ou encore prévention des complications (obstruction, infection).

au salon, deux conférences et un espace dédié à la manipulation et à la communicationEn complément des conférences en session plénière, et pour la deuxième année, un espace dédié au cathétérisme s’établira pendant trois jours au salon. D’un côté une série de quiz, intitulée « Questions pour un veinard » mettra en compétition de façon ludique deux concur-rents. Valves bidirectionnelles, cathéters périphériques, chambres implantables, PICC ou encore antiseptiques seront les sujets du jeu. D’un autre côté, un espace dédié à la manipu-lation permettra aux soignants de pratiquer, puis d’être conseillés par des professionnels de santé ainsi que par des fabricants de dispositifs médicaux.

maLika surbLeD

CHAMbRES à CATHÉTER IMPLANTAbLE : Recommandations de bonnes pRatiques en 2012.

Le 24 octobre de 15h45 à 16h45, salle Phenix.

CATHÉTERS CENTRAUX INSÉRÉS PAR VOIE PÉRIPHÉRIqUE : Recommandations.

Le 25 octobre de 11h30 à 12h30, salle Lyra.

ATELIERS PRATIqUES SUR LE CATHÉTÉRISME : Le 24, 25 et 26 octobre, salle n°1.

CATHÉTER VEINEUX CENTRAUX ET

PÉRIPHÉRIqUES :pouR uNE

mEIllEuRE pRAtIquE

PLAIE MObILE : quAND l’INfIRmIèRE soRt DE l’HôpItAl pouR pRENDRE EN CHARGE sEs pAtIENts

afin d’assurer un meilleur suivi des

plaies complexes à domicile, le centre

Hospitalier de paimpol (22) a créé un concept unique

en France : les infirmières du service des plaies chroniques

se déplacent à la demande et à tour de rôle chez leurs patients sortants,

pour apporter leur expertise aux médecins de ville

et aux libérales qui prendront le relais.

Le bilan encourageant d’une prise en charge mixteIl n’est pas toujours évident pour les soignants de prendre en charge les plaies complexes. À Paimpol, alors que 5 des 7 infirmières du groupe « Plaies » sont titulaires du Diplôme Universitaire « Plaies et cicatrisation », une attention bien particulière est accordée à la continuité des soins.

« Nous avons externalisé notre consultation à travers la créa-tion d’une visite d’expertes pour soutenir les patients qui sortaient. Nos infirmières rencontrent alors leurs collègues libérales pour leur apporter un avis technique, un conseil ou une préconisation de soins », explique J.L Garandel, cadre infirmier du service.

Le concept, imaginé par l’équipe en 2009 semble d’ores et déjà faire ses preuves. « Nous avons moins de retours en catastrophe, d’échecs ou d’entrées aux urgences. Mainte-nant, lorsqu’une libérale ou un médecin traitant est dans le doute par rapport à une conduite à tenir, il demande notre passage ».

Pour le patient, c’est l’occasion de retrouver l’équipe qui l’a suivi pendant son séjour à l’hôpital. « Lorsque l’infirmière hospitalière entre en contact avec sa collègue de ville, le patient se sent sécurisé et plus rapidement confiant ». ajoute J.L Garandel.

Une occasion aussi, pour l’infirmière hospitalière de sortir des murs de son établissement pour se confronter à la médecine de ville. « C’est un partage entre deux familles de soignants, mais aussi une découverte du contexte de vie des patients. Nous tirons de cette pratique des bénéfices certains ».

maLika surbLeD

VOUS AVEZ DIT « PLAIE MObILE » ?

Le 25 octobre de 10h15 à 11h15, salle Phenix.

EDUCATION DES PARENTS AUX SOINS DE PÉDIATRIE

Le jeudi 25 octobrede 11h30 à 12h30,

salle Phenix.

actusoins à la une

Actusoins 7 Numéro 6 Septembre 2012

ETUDES EN IFSI :pouR mIEux CompRENDRE lA RéfoRmE

alors que les premiers étudiants en soins infirmiers

issus de la réforme sont sortis diplômés

cette année, nombreux sont

les professionnels qui éprouvent

des difficultés à comprendre le

nouveau cursus, basé sur la formation par

compétences.

alors que de nombreux enfants sont victimes de crises d’asthme ou de crises convulsives fébriles, peu de parents savent réagir, y compris

lorsque ces crises ne surviennent pas pour la première fois.

au cHu de clermont-Ferrand, les infirmières de pédiatrie se relayent pour assurer une éducation aux soins. les parents sont rassurés et les

rechutes sont mieux gérées.

Permettre aux encadrants de comprendre« Il faut expliquer les moments clés de la formation, les étapes à ne pas rater, mais aussi ce que l’on attend du personnel encadrant et de l’étudiant ». Pour Laurent Thierry, la refonte des études en soins infirmiers répond aux besoins de la profession et a permis à celle-ci d’entrer dans le système universitaire. « La réforme a été mise en place très rapidement, aux dépens des encadrants. Les professionnels n’ont malheureusement pas pu être formés à temps ».

Au salon, il s’agira d’expliquer et d’éclaircir les tenants et aboutissants de la nouvelle formation. « Par exemple, les étudiants n’ont plus de MSP. Cela représente un poids supplé-mentaire pour les équipes car elles sont chargées pleinement de l’évaluation de stage. Cette situation peut être dédramati-sée et remise au clair en expliquant les rôles de chacun et la co-construction entre le terrain de stage et l’IFSI. Nous allons

ÉDUCATION DES PARENTS EN PÉDIATRIE : pouR uNE pREvENtIoN EffICACE

enTreTien avec sTéPhanie bourDier, caDre PuéricuLTrice

Depuis le début de l’année, vous délivrez un livret d’éducation aux familles d’enfants sortants. Pourquoi avez-vous choisi cet outil et comment l’utilisez-vous ? Nous souhaitions améliorer nos pratiques, surtout en termes de prévention et d’initiation aux soins. Un travail de groupe nous a permis de mettre au point des supports de soins destinés aux parents et aux enfants (plaquettes d’infor-mation et guide d’utilisation). Le livret, qui peut se ranger dans le carnet de santé est accompagné d’une éducation, soit lorsque l’enfant est en observation au niveau du box des urgences, soit dans notre unité d’hospitalisation.

Pour les crises convulsives fébriles, nous donnons aux parents une canule intra-rectale ainsi qu’une ampoule de valium dans le cas d’une éventuelle nouvelle crise. Bien entendu, nous leur apprenons comment s’en servir et ils manipulent la canule avec nous. Pour les enfants asthma-tiques, nous délivrons une ordonnance pour une chambre d’inhalation que les parents iront chercher en pharmacie après avoir pratiqué les gestes.

Les parents deviennent alors de véritables acteurs du soin. comment appréhendent-ils cette nouvelle responsabilité ? Ça les rassure, car ils sauront réagir en cas d’urgence. On peut évaluer l’efficacité de ce mode de prévention quand les enfants sont revus en consultation. Les parents vont pouvoir faire leur propre évaluation et expliquer leurs diffi-cultés face aux soins. En général, tout se passe bien, mais cela dépend aussi de leur capacité à gérer leurs émotions en cas de crise et à intégrer intellectuellement les données qu’on leur fournit.

ProPos recueiLLis Par maLika surbLeD

VERS UNE FORMATION PAR COMPETENCES

Le 26 octobre, de 15h45 à 16h45, salle Phenix.

aussi revoir les moments clés de la formation, expliquer l’évo-lution par compétences ainsi que la nouvelle terminologie ».

vers une généralisation de la réformeLes formations de spécialités infirmières devraient rapi-dement suivre ce modèle de formation par compétences. « Le but, c’est que les étudiants soient formés sous forme d’objectifs à atteindre et de compétences à acquérir et qu’ils puissent se remettre en cause tout au long de leur forma-tion. Il faut se calquer sur ce modèle afin qu’il n’y ait pas de décalage entre les formations initiales en IFSI et les forma-tions de spécialités ».

maLika surbLeD

Actusoins 8 Numéro 6 Septembre 2012

actusoins à la une

EN bREF

Actusoins 9 Numéro 6 Septembre 2012

0

-10

-20

-30

-40

-50

-600 20 40 60

UrgoStart ® Control

Méd

iane

(%)

Réduction médiane de la surface des plaies (%)

L’ORDRE INFIRMIER A DÉMÉNAGÉ

Le conseil national de l'Ordre infirmier et les

conseils d'Ile de France déménagent et occuperont désormais un unique siège

à Paris.

Face à ses importantes difficultés financières l'ONI cherche à réaliser

des économies de fonctionnement, en mutualisant au maximum ses

moyens logistiques.

Après l'abandon des baux locatifs des conseils départementaux,

c'est au tour du conseil national d'abandonner son siège de la rue

Sainte Anne, pour partager des locaux avec le conseil régional d'Ile

de France et les représentations des 8 départements de la région.

En crise financière et structurelle depuis sa création face au refus des professionnels de s'inscrire au tableau et de cotiser, l'Ordre

infirmier s'est récemment astreint à un régime d'économie drastique,

en licenciant notamment plus de 70 salariés.

INFECTIONS NOSOCOMIALES : le buRN out des iNfiRmièRes eN cause ?C’est en tout cas l’hypothèse d’une étude rétrospective menée aux Etats Unis et publiée dans l’American Journal of Infection Control.

Les auteurs ont mis en relation les données de plus de 7000 infirmières (âge ancienneté, ratio IDE / Patients...) exerçant dans 161 hôpitaux, et l’incidence des infections liées aux soins dans ces établissements.

L’étude montre une corrélation statistiquement significative entre le ratio IDE / patients et le nombre d’infections du site opératoire et d’infections urinaires.

Pour les auteurs, l’amélioration des conditions de travail des équipes infirmières est une piste « prometteuse » de réduction des infections liées aux soins, et donc de coût pour la collectivité.

nurse sTaffing, burnouT, anD heaLTh care–associaTeD infecTionJeannie P. Cimiotti DNSc, RN, Linda H. Aiken PhD, Douglas M. Sloane PhD, Evan S. Wu BSAmerican Journal of Infection Control

VERS UNE MODIFICATION DE LA PRISE eN chaRge des ulcèRes veiNeux ?

Jusqu’à présent, le traitement de référence des ulcères veineux ou mixtes résidait essentiellement dans la compression veineuse de qualité, aucun pansement n’yant démontré sa supériorité.

L’étude Challenge, parue dans la revue Wound Repair and Regeneration, compare l’association compression veineuse / pansement neutre, contre compression veineuse et pansement hydrocellulaire avec accélérateur de cicatrisation UrgoStart ®.

Menée en double aveugle sur une cohorte de 187 patients, cette étude démontre une supériorité significative de l’association Compression / UrgoStart ® sur le diamètre de l’ulcère, critère principal recherché.

Nos alliaNces Ne soNt pas si lisses… Les alliances aussi peuvent être à l'origine de contaminations, et leur aspect lisse n'est qu'une illusion.

Afin de faire passer ce message au sein des équipes soignantes, le service d'hygiène hospitalière du centre hospitalier d'Hagueneau (Bas Rhin) a eu une idée aussi simple qu'efficace pour en finir avec cette idée reçue.

En collaboration avec l'université de Strasbourg, ils ont immergé une alliance dans une suspension de streptocoques. Le bijou a ensuite été analysé et photographié en microscopie électronique, avec un grossissement de 5 000 fois.

A cette échelle, on identifie clairement des microfissures et des bactéries fixées sur le métal. Ces microfissures, invisibles à l’oeil nu, sont donc tout à fait susceptibles d’accueillir des colonies organisées.

© J. Hemmerlé

pratiques

Actusoins 10 Numéro 6 Septembre 2012

actusoins pratiques

SAVOIR MANIER

lE pRotoxyDE D’AzotE

Aujourd’hui, le protoxyde d’azote (N2O) est un gaz couramment utilisé :

• En  anesthésie,  à  des  concentrations  d’inhalation  allant jusqu’à 70 %. Il potentialise les médicaments injectés (hypno-tiques, morphiniques ou curares) et les gaz halogénés.

• En pédiatrie, services de soins aux brûlés, médecine d’ur-gence intra ou extra-hospitalière, à la concentration de 50 % avec pour objectif une analgésie efficace. Le MEOPA est un Mélange Équimoléculaire Oxygéne - Protoxyde d'Azote, c'est-à-dire qu’il est composé de 50 % d’O2 et de 50% de N2O.

caractéristiques :Le MEOPA est un gaz comburant, incolore, presque inodore, de saveur légèrement sucrée, et non irritant.

Il est inhalé, est très peu soluble dans le sang et les tissus donc son action et son élimination sont rapides (3-5 minutes).

Le MEOPA diffuse dans toutes les cavités creuses de l’organisme, telles que l’oreille ou le tube digestif. Si ces cavités sont fermées, la pression interne augmente.

En outre, il est légèrement vasodilatateur, il peut donc augmenter la pression intracrânienne. En revanche, les varia-tions de la pression artérielle sont minimes.

ces DifférenTes caracTérisTiQues exPLiQuenT Les PrinciPaLes conTre-inDicaTions :

• Nécessité  d’administration  d’O2  à  une  fraction  inspirée supérieure à 50%.

• Traumatisme crânio-facial, HTIC.

• Traumatisme abdominal ou thoracique, pneumothorax.

• Distension gazeuse abdominale, occlusion intestinale.

• Femme enceinte.

• Altération de l’état de conscience.

• Accident de plongée récent.

• Chirurgie ORL ou ophtalmologique inférieure à 3 mois.

• Emphysème.

• Nausées, vomissements.

• Refus du patient ou du masque facial.

Le meoPa a PLusieurs effeTs :

• Antalgie : analgésie de surface, diminution du seuil de perception de la douleur, potentialisation des autres médi-caments antalgiques

• Anxiolyse : le patient est détendu

• Amnésie partielle

d’abord utilisé dans un but festif, les effets analgésiques du protoxyde d’azote ont été découverts par un dentiste au milieu du XiXe siècle.

actusoins pratiques

Actusoins 11 Numéro 6 Septembre 2012

Les effets indésirables sont peu fréquents et disparaissent à l’arrêt de l’administration du gaz : nausées, vomissements, céphalées, excitation, euphorie ou au contraire un angoisse ou une agitation.

en pratique…

• Précautions d’emPloi dues  au conDiTionnemenT :Le conditionnement du MEOPA, mélange de deux gaz dans des bouteilles pressurisées, impose un stockage en posi-tion verticale afin d’assurer l’administration d’un mélange homogène.

En outre, l’utilisation et le stockage de la bouteille doivent être effectués à une température positive. En deçà, le mélange gazeux se sépare en une phase liquide (le N2O) et une phase gazeuse (O2), quelque soit la position de la bouteille.

Si la bouteille n’est pas équipée d’un témoin indiquant que la bouteille n’a pas été soumise à des températures néga-tives, il est nécessaire de surveiller attentivement les signes d’hypoxie, telles que la SpO2.

• Précautions dues aux associations  méDicamenTeuses :La prise de benzodiazépines ou de morphinique ne contre-indique pas l’administration de MEOPA mais potentialise le risque de somnolence, de nausées, de vomissements, de désorientation ou d’hypoxie.

• Protection des soignants :Afin d’éviter une inhalation chronique de N2O par l’entou-rage du malade, on veillera à administrer le MEOPA dans une salle ventilée ou en extérieur.

• conditions oPtimales d’administration :Choisir un circuit et un masque adaptés à la taille du patient afin d’assurer l’étanchéité.

Choisir le débit : il doit être supérieur à la ventilation minute du patient. Il faut opter pour le débit minimum permettant de maintenir le ballon gonflé.

Expliquer le principe au malade ou au blessé puis faire inha-ler le MEOPA en rassurant et en gardant un contact verbal permanent.

En cas de geste douloureux, attendre 5 minutes et vérifier l’efficacité de la thérapeutique.

Evaluer régulièrement l’efficacité (EVA, clinque et para-clinique), et surveiller l’éventuelle apparition d’effets indésirables.

On stoppera immédiatement l'inhalation en cas de perte de contact verbal, douleur abdominale, otalgie ou autre effet indésirable.

Après l’administration du MEOPA, il est recommandé d’ad-ministrer de l’oxygène pur pendant 5 minutes.

Le MEOPA, dont l’usage se démocratise, est un médica-ment efficace dans plus de 60 % des cas. Il convient donc de se familiariser tant avec le produit qu’avec les modalités d’administration.

Déborah fraDin - anisP INFIRMIERE ANESTHESISTE - INFIRMIERE SAPEUR POMPIER

il est primordial d’attendre 5 minutes d’inhalation de MeOpa avant de débuter un geste douloureux.

© Franck Benausse

Station d’inhalation de Kalinox.

Les premiers gestesChaque jour en France, près de 10 000 dons de sang sont nécessaires pour couvrir les besoins médicaux. Cela repré-sente environ un million de patients traités chaque année grâce à la solidarité de plus de 1,6 millions de donneurs. La moitié est transfusée et l’autre soignée grâce à des pro-duits dérivés du sang. Mais, si notre pays est globalement autosuffisant, les banques du sang fonctionnent à flux tendu.

La mise au point de substitut sanguin mobilise donc beau-coup de chercheurs en hématologie. En ligne de mire, des produits stockables plusieurs années à température ambiante, universels et prêts à l’usage, théoriquement exempts de tout pathogène et en quantité illimitée ! De quoi faire rêver…

Deux principales pistes de recherches depuis 1960Les solutions contenant des transporteurs d’oxygène à base d’hémoglobine purifiée à partir de sang humain ou animal ou recombinante. L’une des entreprises leaders dans ce domaine, OPK Biotech (Etats-Unis) commercia-lise l’Hemopure (destiné à la médecine humaine, il n’est utilisé qu’en Afrique du Sud pour les anémies chirurgicales depuis 2001) et l’Oxyglobin utilisé en médecine vétérinaire en Europe et aux Etats-Unis. Mais les effets secondaires importants de ces produits, notamment cardiovasculaires, freinent considérablement leur développement. Actuelle-

ment des équipes travaillent sur la seconde génération de transporteurs, à partir d’hémoglobine modifiée. Des essais de phase II/III sont en cours aux Etats-Unis.

Les perfluorocarbones (PFC) ont une haute capacité de dissolution de l’O2 et du CO2. Le premier PFC approuvé pour un usage humain (FDA, 1989) fût le Fluosol développé par Green Cross (Osaka, Japon), réservé aux témoins de Jého-vah ou pour des patients subissant une angioplastie coro-naire percutanée. Mais à cause de problèmes de stockage et d’effets secondaires trop importants, il a été retiré du marché. Des PFC de seconde génération ont ensuite été développés, un seul est actuellement autorisé en médecine humaine, le Perftec, de la firme russe Perftoran, et ce au Mexique uniquement.

Ces deux voies de recherche sont toujours explorées, mais elles se heurtent à des effets secondaires importants et des obstacles réglementaires majeurs. Des entreprises de bio-technologies ont connu la gloire puis ont totalement disparu en travaillant dans ce champ de recherche.

Les cellules souches suscitent un formidable espoir

thérapeutique.

Actusoins 12 Numéro 6 Septembre 2012

actusoins pratiques

LES SUbSTITUTS SANGUINSà lA CRoIséE DEs CHEmINs

dans les pays industrialisés, les banques de sang fonctionnent à flux tendu. mais pour certaines maladies très particulières, ou pour les pays en voie de développement

où l’organisation des soins et les infrastructures sont insuffisantes, le développement de substituts sanguins représenterait un véritable progrès.

L’espoir des cellules souchesDepuis les années 2000, les chercheurs se sont tournés vers les cellules souches, et le formidable espoir thérapeu-tique qu’elles suscitent.

L’année dernière, des chercheurs français ont réalisé pour la première fois chez l’homme, une autotransfusion qui a permis de démontrer que des hématies fabriqués à partir de cellules souches se comportent exactement comme des globules rouges naturels.

Cela fait quelques années en effet que l’on sait fabriquer des globules rouges à partir de cellules souches hémato-poïétiques (CSH), celles-là même qui, dans un organisme, sont à l’origine de toutes les cellules sanguines. Mais, « il nous fallait prouver que ces globules créés en labora-toire sont tout aussi efficaces que des globules "naturels", explique Luc Douay, directeur de l'équipe de recherche "Prolifération et différenciation des cellules souches" (In-serm - UPMC) à l'Hôpital Saint Antoine. Notre crainte était qu’ils aient une faible durée de vie, qu’ils fonctionnent moins bien voire qu’ils soient détruits par le corps. »

Cette équipe a prélevée des CSH sur un donneur humain, les a poussées à se différencier en globules rouges, puis les a réimplantées chez la même personne où ils se sont révélés parfaitement fonctionnels. C’est la première fois qu’une telle démonstration est réalisée chez l’homme.

Les chercheurs espèrent désormais renouveler l’expérience à partir d’autres populations de cellules souches. Pour l’instant il n’est pas question de remplacer les banques du sang, qui font très bien leur travail dans nos pays dévelop-pés. « Notre but est de disposer d’une réserve illimitée de globules rouges particulièrement utile pour les groupes san-guins rares ou les personnes qui ont besoin de transfusions fréquentes comme celles qui sont atteintes de drépanocy-tose ou de thalassémie », explique Luc Douay. Mais avant cela, les chercheurs vont devoir améliorer le rendement de leur technique et l’industrialiser.

émiLie giLLeT

Actusoins 13 Numéro 6 Septembre 2012

Actusoins 14 Numéro 6 Septembre 2012

actusoins vie professionnelle

paris, maison d’arrêt de la Santé. une fois la grande porte en fer franchie, seul lien avec l’extérieur, un autre monde s’ouvre, l’univers carcéral. comment sont soignés les

détenus au sein de la dernière prison intra-muros de paris ?

les infirmières de l’unité de consultations et de soins ambulatoires (ucSa) racontent.

lE soIN

c’est ici que je devais travailler », raconte Dominique Godard, infirmière depuis 1996 à l’UCSA de la maison d’arrêt de la Santé, rattachée à l’hôpital Cochin.

Si aucune formation complémentaire à l’IFSI n’est requise pour l’exercice en milieu carcéral, il est toutefois conseillé aux IDE d’avoir une formation à la relation d’aide. « Cette formation nous apprend à gérer nos affects, à gérer le patient ou encore à ne pas entrer dans l’empathie », rapporte Dominique Godard. Il est également recommandé d’avoir une expérience professionnelle dans diverses unités de soins avant de commencer dans une unité carcérale. Parmi les qualités requises : savoir accompagner les patients, communiquer, être tolérant, disponible, avoir l’esprit d’initiative, savoir répondre aux demandes des patients de tous âges qui viennent autant pour des soins précis que pour changer d’air et se confier.

D’autant que la population carcérale peut parfois être violente verbalement. « Il ne faut pas entrer dans le jeu des détenus, indique Dominique Godard. Il faut garder son sang-froid et ne pas hésiter à confier la prise en charge du patient à une collègue si nous sentons que la situation peut dégénérer. » Les infirmières doivent également être préparées à un exercice particulier du métier en milieu fermé.« Le milieu carcéral peut créer des tensions au sein du personnel car nous n’avons pas la possibilité de sortir prendre l’air quand nous en ressentons le besoin, estime Sylvie Zaki, infirmière dentaire à la Santé depuis 1998. Nous sommes enfermés, c’est ça le problème ! »

De plus, la culture hospitalière diffère de la culture carcérale qui prône la sécurité à tout prix. « La prison est une grande école de la patience, car nous avons besoin du personnel pénitentiaire pour ouvrir les portes ou encore amener un détenu. »

 Depuis la loi 18 janvier 1994, il faut assurer à la popula-tion carcérale une qualité de soins équivalente à celle dont dispose l’ensemble de la population. C’est dans

ce cadre qu’ont été créées les Unités de consultations et de soins ambulatoires (UCSA).

L’équipe de l’UCSA de la maison d’arrêt de la Santé est pluridisciplinaire : médecins généralistes et spécialistes, cadre de santé, aides-soignantes et aussi neuf infirmières, se relayent la semaine de 7h30 à 15h30 puis de 10h30 à 18h30, et les weekends et les jours fériés de 8h à 18h, pour la prise en charge médicale des détenus.

L’exercice en milieu carcéral : un milieu spécifiqueL’exercice infirmier en milieu carcéral repose sur la base du volontariat. « J’ai demandé à exercer ici car j’ai su, en passant la porte de la prison, sans pouvoir expliquer pourquoi, que

DERRIÈRE LES MURS

© L.M

Sylvie Zaki et Dominique Godard, infirmières à la prison de la Santé.

actusoins vie professionnelle

Actusoins 15 Numéro 6 Septembre 2012

Des pathologies induites par la vie en prisonChacun des détenus possède un dossier médical et un dossier de soins infirmiers ouvert le premier jour de son incarcération. Les détenus malades bénéficient d’un suivi quotidien. Sinon, pour recevoir des soins généraux ou dentaires plus ponctuels, ils peuvent faire une demande écrite. Parmi les pathologies récurrentes : le diabète, l’hypertension artérielle, la tuberculose, la gale, le stress, le VIH, les problèmes psychologiques, etc.

« Des pathologies sont également induites par la vie en prison, souligne Dominique Godard. Comme des troubles de la vision, des maladies de peau liées au manque d’hygiène, les blessures diverses liées aux agressions, l’ingestion de corps étrangers, les tentatives de suicide, les grèves de la faim et de la soif, la drogue ou encore l’obésité car ils mangent à toute heure. »

L’UCSA assure des consultations médicales, des soins de petites chirurgies ou encore des soins dentaires à la population carcérale de la santé, composée de 700 détenus hommes, de 80 nationalités différentes. « Nous intervenons pour des soins infirmiers généraux, des soins spécifiques au milieu carcéral et en fonction des besoins des détenus », explique Dominique Godard.

Entretiens d’aide, prise en charge diététique avec éducation thérapeutique ou encore distribution des médicaments en détention sont quelques-unes des missions des infirmières. Elles assistent également les dentistes pour les soins dentaires des patients. « J’interviens pour la gestion de la douleur et la distribution des médicaments, précise Sylvie Zaki. Je prépare également le matériel pour la stérilisation. » « L’exercice en milieu carcéral est très enrichissant pour une infirmière, soutient Fabienne Dechet, cadre de santé de la maison d’arrêt. Elle va dispenser à la fois des soins d’urgence, techniques, relationnels et éducatifs. »

Laure marTin

il faut garder son sang-froid et ne pas hésiter à confier la prise en charge du patient à une collègue si nous sentons que la situation peut dégénérer.

Le Groupe hospitalier Paul Guiraud assure une mission de service public en psychiatrie adulte sur 13 secteurs de psychiatrie générale, dans le 94 et le 92. Paul Guiraud soigne chaque année près de 22 000 patients dont 80% dans ses 55 structures extra-hospitalières. Certaines structures assurent des missions plus spécifi ques. C’est le cas du SMPR qui propose une prise en charge médico psychologique aux personnes détenues ou placées sous mains de justice. Le SMPR élargit son offre de soins avec l’ouverture de son UHSA (unité d’hospitalisation aménagée pour les hommes, femmes et mineurs détenus en Ile-de-France).

Paul Guiraud recrute (h/f) pour ses secteurs et pour l’UHSA : 50 I.D.E. 30 A.S.1 A.S.E. 3 Cadres de santé1 Psychomotricien2 Ergothérapeutes

Nous vous proposons tout au long de votre exercice professionnel des temps de formation spécifi ques afi n de développer une expertise clinique auprès des personnes sous main de justice.

E n v o y e z v o t r e c a n d i d a t u r e p a r c o u r r i e l à r e c r u t e m e n t @ c h - p g v . f r

Au cœurdu parcours de soins

Actusoins 16 Numéro 6 Septembre 2012

actusoins vie professionnelle

elles ont un master en droit, une licence de biologie ou encore un passé de cadre. un jour, elles décident de tout recommencer pour devenir infirmières.

même si le phénomène reste marginal, ces nouvelles recrues prêtes à renoncer à une vie et à un salaire qui s’annonçaient plutôt confortables semblent de plus en plus nombreuses.

EllEs tRoquENt lEuR tAIllEuR pouR uNE blousE blANCHE

un choix humain« Lorsque j’ai accouché de mon deuxième enfant, j’ai pris conscience que ma place était à l’hôpital, parmi les soignants. Il m’est devenu évident que je voulais être infir-mière ». Claire a 34 ans. Ancienne conseillère financière pour un grand groupe bancaire et titulaire d’une licence de biolo-gie, elle est désormais étudiante en soins infirmiers. « Mon métier me plaisait car j’adore le contact humain. Pour moi, il représentait l’occasion de rencontrer beaucoup de clients. Néanmoins, je ne pouvais plus évoluer comme je le désirais et j’avoue qu’il me manquait un côté technique et tactile » explique la jeune femme.

Mettre en pratique des valeurs, avoir des relations humaines authentiques, non faussées par une stratégie commerciale ou une demande hiérarchique, aider les autres ou encore s’ancrer dans une toute autre réalité… Des motivations

partagées par Alban, 37 ans, ancien responsable commer-cial chez Porsche. « Je ne connaissais pas du tout ce milieu. J’ai quitté mon poste de commercial car les conditions de travail et la pression devenaient invivables, puis je suis devenu délégué médical pour un laboratoire pharmaceu-tique. Cela m’a donné une première approche hospitalière et j’ai eu envie d’aller plus loin ».

Dans un contexte salarial défavorable aux infirmières et alors qu’il percevait près de 3 000 euros par mois, Alban a pris sa décision, en toute connaissance de cause. « Le salaire n’est pas une priorité pour moi, même si je trouve aberrant que les infirmières soient si mal payées » explique-t-il. « Si j’avais continué dans mon ancienne voie, je crois que j’au-rais dépensé mes mille euros supplémentaires en psycho-thérapie » enchérit Fanny, infirmière tout juste diplômée et ancienne attachée territoriale.

actusoins vie professionnelle

Actusoins 17 Numéro 6 Septembre 2012

une intégration parfois difficileChanger radicalement de métier en cours de carrière est un phénomène de plus en plus fréquent. Encore faut-il y parve-nir. Pour ceux et celles qui franchissent le cap d’une inscrip-tion aux concours d’entrée en IFSI, le parcours peut être semé d’embûches. « Je ne sais toujours pas quoi penser de cet entretien. J'avais presque l'impression que le jury s'était fait une idée négative avant même de me voir » regrette Elsa, ancienne directrice commerciale dans l’export, qui a échoué à son concours d’entrée.

Recalée à l’oral, sans justification précise, elle avait pour-tant obtenu 20/20 à l’épreuve des tests d’aptitude et 14,5/20 à l’épreuve écrite. Claire, elle, a réussi brillamment 2 de ces 3 oraux. Le troisième s’est révélé particulièrement éprouvant. Après lui avoir demandé les motivations de son choix de reconversion, un membre du jury, excédé par son ambition, s’emballe et l’accuse de « quitter le navire parce que la finance s’écroule », d’être une « étudiante ratée » et ne cesse de la juger sévèrement pendant l’entretien.

« Ce type d’étudiants est favorisé à l’écrit car il possède une bonne culture générale et possède des diplômes supé-rieurs. À l’oral, selon la politique des IFSI, cette situation peut être complètement défavorable pour ne pas léser les autres candidats, ou au contraire être très bien acceptée car ces personnes ont déjà du vécu et une volonté très forte » explique Michèle Bousseau, conseillère en charge du secteur médical à pôle emploi.

Une volonté de fer qui semble perdurer avec le temps. « Mon premier stage en maison de retraite a été comme une révélation. Alors que je m’orientais plutôt vers la pédiatrie, je commence à percevoir toutes les possibilités qui peuvent s’offrir à moi. Je n’ai jamais été aussi contente de me lever le matin pour aller en cours ou en stage » conclut Claire. Si la conjoncture actuelle garantit la sécurité de l’emploi aux infir-mières, rares sont celles et ceux qui choisiraient ce métier uniquement pour cette raison.

maLika surbLeD

Le salaire n’est pas une priorité pour moi, même si je

trouve aberrant que les infirmières soient si mal payées.

Actusoins 18 Numéro 5 juiN 2012

actusoins vie professionnelle

DomINIquE,LE SOINS AU ROMS,

LOIN DES IDÉES REçUES alors que l’accès aux soins devient de plus en plus inégal en France, les populations précaires sont les

plus concernées. dominique Haezebrouk est chargée de mission pour médecins du monde. infirmière de

formation et d’expérience, elle s’occupe des populations roms de marseille, dont la condition socio-sanitaire s’est

dégradée ces dernières années. © M. Surbled

1990 : obtient son D.E.

1991 / 1994 : travaille dans différents services hospitaliers, dont les soins intensifs.

1994 : s’installe en libéral.

2008 : intègre Médecins du Monde en qualité d’infirmière bénévole.

2010 : commence un master de santé publique.

2012 : salariée chargée de la mission Rom de MDM Marseille.

Dominique Haezebrouk en 6 dates :

actusoins portrait

Actusoins 19 Numéro 6 Septembre 2012

un constat « épouvantable »« Il est difficile de ne pas rentrer chaque jour marquée par la situation des Roms. Ils subissent des agressions, des difficultés et des humiliations. En quelques années, à Marseille, cette population a tout simplement été privée de tout lieu de vie et maintenant elle se retrouve sur le trottoir. Les bébés jouent et dorment à même le sol, les femmes enceintes et les malades ne sont en général pas suivis et il n’y a pas de structure d’accueil d’urgence pour les familles. C’est pour moi un constat épouvantable et extrêmement violent de la société dans laquelle nous vivons ».

Dominique est salariée de Médecins Du Monde. Au pied de l’immeuble où se situent les locaux dans lesquels elle travaille, en plein cœur d’un quartier populaire et cosmopo-lite de Marseille, une jeune Rom fait la manche. Elle semble connaître l’infirmière et la salue respectueusement. Domi-nique lui retourne cette attention en souriant.

« J’ai beaucoup de considération pour les personnes dont je m’occupe, elles sont extrêmement dignes et font preuve d’un courage incroyable » explique-t-elle.

Depuis deux ans, d’abord en qualité d’infirmière bénévole, puis plus récemment en qualité de chargée de mission, Dominique, au côté des équipes de Médecins Du Monde, tente de couvrir une partie des problèmes sanitaires rencontrés par les Roms de Marseille. Venus de Roumanie ou des Balkans, ils sont souvent déjà dans leur pays d’ori-gine des « exclus » de la société.

Suite à la dislocation de la Yougoslavie dans les années 90, certaines de ces personnes sont même devenues apatrides et n’ont pas d’autre choix que l’errance. « Où qu’ils aillent, on les expulse. Il ne faut pas croire que tous les Roms sont des nomades comme on l’entend si souvent. Les Roms de Roumanie, par exemple, sont sédentaires dans leur pays d’origine. S’ils bougent, c’est qu’ils y sont contraints du fait de leurs difficultés économiques, pour pouvoir nourrir leurs familles » remarque Dominique.

un travail à plein tempsQuand elle a intégré dans un premier temps le Centre d’Ac-cueil, de Soins et d’Orientation de Médecins du Monde, Dominique, à l’époque infirmière libérale, ne savait pas vraiment en quoi consisterait sa mission de soignante bénévole. Au vu des énormes besoins en santé des plus précaires, elle a rapidement décidé de changer de cadre d’activité.

Maintenant, son quotidien est fait de maraudes, d’organi-sation et de médiation. « Avec les équipes bénévoles, nous nous rendons sur les lieux de vie pour assurer des consul-tations médicales, pour orienter les patients, si nécessaire,

vers les institutions de santé et vers un accès à une couverture médicale. La plupart du temps, cette population doit gérer l’absence de toit, l’absence de revenu, parfois l’absence de nourriture. Il faut donc comprendre que tant que ces besoins vitaux ne sont pas satisfaits, la santé ne peut pas être une priorité. Alors, pour chaque personne qui se présente, nous faisons un examen de situation et nous assurons des accompagnements et si possible des suivis personnalisés ».

Lorsqu’elle n’est pas sur le terrain, Dominique gère les partenariats opérationnels et les appels. « C’est très souvent que l’on nous appelle pour des signalements ou des conseils. De la même façon, tous les jours, je me mets en relation avec les structures compétentes, médicales ou sociales, pour qu’elles prennent le relais sur les probléma-tiques qui sont de leur ressort ».

Dominique organise aussi le planning des médecins et autres bénévoles et assiste parfois aux pressions poli-cières qui ponctuent le quotidien des familles. « Lorsque les forces de l’ordre viennent les expulser de bidonvilles ou d’habitats de fortune, ils rasent tout ce qu’elles n’ont pu emporter dans l’urgence. Lorsque nous sommes présents, il nous arrive d’intercéder pour que les familles puissent au moins récupérer leurs documents de santé ou leurs traite-ments. Ensuite, elles se retrouvent en général à la rue, et sont de nouveau condamnées à une errance qui peut durer des jours et des jours » regrette Dominique.

Et de lancer un appel à la tolérance, y compris aux soignants, pas toujours formés ou disponibles pour comprendre ces situations de l’extrême. « Je pense qu’il y a souvent un problème de compréhension et de commu-nication entre ces patients, soumis à d’énormes difficul-tés, et les services hospitaliers, qui ont leurs propres contraintes ».

maLika surbLeD

Si les roms bougent, c’est qu’ils y sont contraints du fait de leurs difficultés économiques, pour pouvoir nourrir leurs familles.

Actusoins 20 Numéro 6 Septembre 2012

actusoins vos droits

un proche a des injections d’anticoagulants en sous-cutané à faire chaque jour à domicile. Je suis infirmière hospitalière, puis-je réaliser ce soin gratuitement sans risques juridiques ?

En tant qu’infirmière diplômée d’Etat, vous êtes compétente légalement pour réaliser ces injections, y compris en dehors de vos fonctions hospitalières. Dans la mesure où vous ne facturez pas cet acte, il ne se pose pas pour le patient de problème de remboursement par les organismes sociaux, ni pour vous de problème de déclaration fiscale d’honoraires.

En revanche, il faut vous assurer que vous êtes bien garan-tie dans ce cadre particulier, en cas de mise en cause par votre proche suite à d’éventuelles complications. Puisque vous ne réalisez pas l’acte dans le cadre de vos fonctions hospitalières, l’établissement hospitalier, qui garantit les conséquences pécuniaires de votre responsabilité civile, ne vous couvrira pas.

Il convient donc de veiller à disposer d’un contrat d’assu-rance responsabilité professionnelle garantissant – ou du moins n’excluant pas – les dommages corporels causés aux patients en dehors de votre activité hospitalière.

sTéPhanie Tamburini, JURISTE MACSF

a-t-on le droit d'accepter un cadeau ou de l'argent d'un patient ou d'une famille quand on est infirmière dans un service hospitalier ?

Il est des situations où les patients ou leur famille souhaitent exprimer leur gratitude envers les soignants intervenus dans leur prise en charge au cours d'une hospitalisation par le biais de cadeaux ou de dons. La relation patient-infirmier se nouant dans un contexte de fragilité, le droit et l'éthique sont venus encadrer les donations pouvant intervenir à cette occasion.

L'article 909 du Code civil prévoit que « les membres des professions médicales et de la pharmacie, ainsi que les auxi-liaires médicaux qui ont prodigué des soins à une personne pendant la maladie dont elle meurt ne peuvent profiter des dispositions entre vifs ou testamentaires qu'elle aurait faites en leur faveur pendant le cours de celle-ci ».

A cet égard, le droit est on ne peut plus clair et les excep-tions sont appréciées de manière restrictive.

Par ailleurs, l'article R. 4312-17 du Code de la santé publique dispose que « l’infirmier ou l’infirmière ne doit pas user de sa situation professionnelle pour tenter d’obtenir pour lui-même ou pour autrui un avantage ou un profit injustifié ou pour commettre un acte contraire à la probité. »

De la même façon, l'article 223-15-2 du Code pénal punit de trois ans d'emprisonnement et de 375000 euros d'amende l'abus frauduleux de l'état d'ignorance et de la situation de faiblesse résultant notamment de la maladie.

Au surplus, le règlement intérieur de l'établissement hospitalier peut prévoir un principe général interdisant à tous les profes-sionnels d'accepter un don de quelque nature que ce soit.

On peut en effet considérer qu'un déséquilibre résultant de la maladie existe au sein de la relation entre un infirmier et son patient, c'est pourquoi toute donation à un soignant sera sujette à discussion.

Toutes ces mesures ont vocation à protéger le patient d'éventuels abus. Par conséquent, une attitude de prudence doit s'imposer au professionnel. Il ne doit en aucun cas pouvoir être suspecté d'avoir usé de son statut ou de son influence pour obtenir quoique ce soit de la part d'un patient ou de sa famille.

emiLie hammouma, JURISTE MACSF

Actusoins 22 Numéro 6 Septembre 2012

actusoins se former

DEs INCERtItuDEs fACE à lA RéfoRmE

FORMATION CONTINUE DES INFIRMIÈRES LIbÉRALES :

© Frédérik Astier - Cocktail Santé

la refonte du système de formation continue conventionnelle des infirmières libérales, qui prendra effet dès le 1er janvier 2013, pourrait rapidement

susciter de vifs émois dans la communauté.

avec une perte des indemnités journalières lors des sessions de formation et une obligation de se former tout au long de la vie, professionnels

et syndicats expriment d’ores et déjà leurs inquiétudes.

actusoins se former

fin de la formation continue conventionnelle : rappels« Je n’aime pas l’idée de devoir me former sous la contrainte, sans salaire et en devant rendre des comptes à l’Ordre infir-mier qui sera chargé de me contrôler » explique amèrement Claire, infirmière libérale à Marseille. Les raisons de la colère de cette jeune femme de 28 ans, installée depuis peu après le rachat d’une patientèle, s’expliquent par la réforme totale du système de formation continue conventionnelle chez les professionnels de santé.

Jusqu’à présent, les infirmières libérales pouvaient bénéfi-cier de deux modes de financement cumulables pour l’accès à leur formation continue. D’une part, il y avait la forma-tion continue conventionnelle, financée par l’assurance maladie. Dans ce cadre, l’infirmière pouvait choisir parmi 16 thèmes, une ou plusieurs formations agréées par Santé Formation 2, un organisme de gestion autonome. Les forma-tions étaient alors prises en charge et l’infirmière percevait des indemnités compensatoires pour les journées de travail perdues (plafonnées à 7 journées/an et prises en charge à hauteur de 75 AMI, soit environ 236 euros par jour).

D’autre part, il y avait la formation continue profession-nelle financée par le FIF-PL, organisme collecteur paritaire agrée (OCPA). Les infirmières pouvaient dans ce cadre, suivre jusqu’à 4 jours de formation par an, à hauteur de 200 euros par jour et dans la limite de 600 euros/an. Aucune indemnité de perte de ressources n’était prévue dans ce cas.

ce qui change en 2013La réforme de la formation continue, prévue pour 2013, ne concerne pour l’instant que la formation continue conventionnelle (FCC) au profit du « Développement Professionnel Continu » (DPC) : les infirmières libérales, qui cotisent à l’URSAFF, gardent les mêmes droits en matière de formation continue professionnelle. Par contre, tout change en matière d’avantages conventionnels. Les infirmières, qui jusqu’à présent se formaient sur la base du volontariat, auront obligation de se former.

Pour cela, elles recevront des dotations ou « chèques DPC » dont le montant forfaitaire sera fixé par la commission pari-taire de l’Organisme gestionnaire du DPC (OGDPC). Ces chèques seront distribués chaque année et permettront de financer uniquement les enseignements certifiés, figurants dans un catalogue de formation agréé par le comité scienti-fique de l’OGDPC. Pour ces formations obligatoires, les infir-mières ne toucheront plus d’indemnités compensatoires pour les journées de travail perdues.

L’adhésion puis le doute« Dans nos métiers, l’évolution des techniques nécessite une remise à niveau permanente. Il semble donc normal d’imposer aux professionnels une obligation de formation tout au long de la vie. En revanche, je m’interroge sur les modalités de mise en place du DPC. Nous sommes à 6 mois de son application et nous n’en sommes qu’aux fondations », explique Daniel Guillerm, vice-président de la Fédération Nationale des Infirmiers et président de Santé Formation 2. En plus des retards dans l’organisation de la restructura-tion, les syndicats s’interrogent sur les conséquences de la mise en place du DPC sur la qualité des formations. L’assu-rance maladie n’augmentera pas sa contribution alors que le nombre d’infirmières formées sera bien plus important. « Pour s’en sortir financièrement, les organismes de forma-tion vont devoir reconfigurer leurs enseignements. Les formations qui durent normalement 2 ou 3 jours risquent d’être écourtées et se feront davantage en e-learning » regrette Daniel Guillerm.

Et d’ajouter : « le caractère obligatoire du DPC peut induire des choix de formations DPC validantes sur des critères de temps, de distance et de prix. Les professionnels les moins motivés pourront être amenés à sélectionner des formations des moins contraignantes juste parce qu’ils ont cette obliga-tion ». Affaire à suivre…

maLika surbLeD

Actusoins 23 Numéro 6 Septembre 2012

en plus des retards dans l’organisation de la restructuration,

les syndicats s’interrogent sur les conséquences de la mise en place du DpC sur la qualité

des formations.

Actusoins 24 Numéro 6 Septembre 2012

actusoins se former

en France, alors que la politique de santé semble de plus en plus s’intéresser à la prévention des infections associées aux soins, une vingtaine de formations diplômantes relatives à l’hygiène sont ouvertes aux infirmiers et aux infirmières.

plus que l’acquisition de nouveaux savoirs, l’objectif des d.u est de permettre aux soignants de devenir de vrais acteurs dans la lutte contre les infections nosocomiales, notamment en ayant la possibilité de devenir infirmiers en hygiène hospitalière.

un rôle vaste et variéPrévenir les infections associées aux soins, former ses collè-gues sur le terrain, effectuer des suivis épidémiologiques ou encore s’assurer de la qualité de l’eau ou de l’air au sein de son établissement hospitalier… Si les missions des infir-miers en hygiène hospitalière peuvent sembler éloignées des rôles infirmiers habituels, celles-ci demandent des compétences particulières, qui ne sont pas enseignées dans les formations initiales. « Les D.U sont très complets. Le contenu de l’enseignement touche une palette large allant de l’hygiène dans la restauration hospitalière à l’hygiène lors des soins infirmiers, en passant par l’hygiène en stéri-lisation ou encore dans les lingeries » explique Yann Ollivier, infirmier hygiéniste au CCLIN Paris-Nord, titulaire d’un D.U en hygiène hospitalière. En France, l’infirmier hygiéniste fait souvent partie d’une équipe : l’équipe opérationnelle d’hy-giène. Il est très autonome dans son activité et peut aussi s’orienter vers des postes dans les CCLIN où il coordonne et conseille l’ensemble de ses collègues.

Les formationsPour une première approche, il existe des formations courtes en hygiène hospitalière. Celles-ci dépendent géné-ralement des plans de formations internes aux hôpitaux et s’obtiennent après une demande auprès des cadres de santé. Ces formations succinctes peuvent permettre de devenir dans un premier temps référent dans son service.

Puis il y a les D.U, vivement recommandés pour prétendre à un poste d’hygiéniste. Parmi les 23 D.U spécifiques recen-sés par le ministère de la santé, on peut trouver des D.U en Hygiène Hospitalière ouverts aux professionnels de santé (Besançon, Nancy, Strasbourg, Tours, Montpellier) mais aussi des D.U conçus spécialement pour les infirmiers (D.U Infirmier en hygiène hospitalière à Saint-Etienne ou le D.U Hygiène pour les soignants à Marseille).

Ces formations durent de 70 heures à 130 heures (répar-ties sur 1 à 3 ans) selon les universités. Plus de la moitié d’entre elles exigent des prérequis et/ou une expérience professionnelle en hygiène hospitalière. Elles ont en commun un programme quasi-similaire (infections nosoco-miales, épidémiologie, microbiologie, prévention des infec-tions, qualité et gestion des risques, stérilisation, environ-nement, management) avec des spécificités pour certaines comme l’enseignement de la gestion des risques associés aux soins.

maLika surbLeD

sE foRmER à l’HyGIèNE HospItAlIèRE

Le contenu de l’enseignement touche une palette large allant de l’hygiène dans la restauration hospitalière à l’hygiène lors des soins infirmiers, en passant par l’hygiène en stérilisation ou encore dans les lingeries.

actusoins se former

Actusoins 25 Numéro 6 Septembre 2012

INSTITUT REGIONAL DE FORMATION SANITAIRE ET SOCIALE PACA & CORSE

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Actusoins 26 Numéro 6 Septembre 2012

actusoins contributions

les soins à domicile sont un sujet d'intérêt croissant pour le public, qu'il s'agisse des patients, des familles ou des aidants, des professionnels de la santé, des politiques.

 Les soins à domicile sont souvent présentés comme une nouvelle direction en matière de prestations de soins de santé, et sous plusieurs aspects, notamment

sous l’angle économique. D’un autre côté, il me semble important de rappeler l’évolution des soins à domicile et les atouts majeurs que présente l’hospitalisation à domicile pour les malades et les professionnels de santé.

une place historique de l’hôpital au cœur du dispositif de santéLes évolutions du 20e siècle ont vu s’accélérer le recours aux hôpitaux et ceux-ci ont ainsi acquis une importance centrale pour les prestations de soins. Bien que les soins à domicile aient continué à être dispensés, ces soins sont restés extrê-mement limités.

L'une des raisons de l’utilisation massive des hôpitaux a été la complexité croissante des soins réalisés liée en parallèle aux évolutions technologiques, aux succès des traitements, aux spécialisations des professionnels et à l’apparition de nouvelles spécialités médicales.

L’autre raison repérée est en lien direct avec une vraie méconnaissance des possibilités de recours à l’hospitalisa-tion à domicile par les professionnels de santé eux-mêmes.

Dans le même temps, nous avons eu l’impression que l’aspect curatif prenait une place centrale au détriment du « prendre soin » et que les soins dispensés devenaient moins personnels.

Mais l’émergence de la démocratie sanitaire, qui a reçu une traduction officielle en France avec la loi de 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de soins,

reconnaît ces tendances et l’évolution en matière de soins de santé. La population a demandé alors que l'on mette l'ac-cent sur les soins autant que sur les traitements et a exigé d'avoir davantage de contrôle sur les détails de sa prise en charge. La promotion pour les droits individuels et collectifs des usagers a vu le jour : plus de participation des acteurs de santé, plus de concertation et de débat public.

lEs soINs EN HospItAlIsAtIoN à DomICIlE,

uNE vRAIE RéCoNCIlIAtIoN Du “CARE” Et Du “CuRE”

Soigner, to cure et prendre soin, to care, deux conceptions complémentaires et interdépendantes de la pratique infirmière en hospitalisation à domicile.

actusoins contributions

Actusoins 27 Numéro 6 Septembre 2012

Le recours à l’hospitalisation à domicileEn parallèle des exigences du public, l’escalade des dépenses de santé a convaincu les acteurs de santé de reconsidérer les soins à domicile, réattribuant une place majeure aux soins à domicile dans le parcours de soins des patients. L’hospitalisation à domicile n’est qu’un changement de lieu dans lequel le soin est dispensé et les soignants qui exercent au domicile du patient disposent à la fois des compétences et des techniques de soins qu’offre l’hospita-lisation traditionnelle.

L’exercice professionnel au domicile exige quel que soit son expérience antérieure des habiletés spécifiques à ce milieu dans les domaines de la communication (relation singu-lière soignant-soigné, triangulaire soignant-patient-famille ou aidant), des techniques de soins appliquées aux soins à domicile, de l’éthique, de la responsabilité, du rapport au travail (entre risques et satisfactions du travail autonome).

En définitive, et à quelques exceptions près, les soins déli-vrés en hospitalisation à domicile recouvrent pratiquement toute la variété des soins fournis en milieu hospitalier.

Motivation politique, progrès des technologies, souhait des patients préférant être soignés à la maison quand c’est possible, ces tendances sont bien inscrites aujourd’hui dans les objectifs des réformes sanitaires et médico-sociales. Face aux demandes croissantes de soins, face à l’indisponi-bilité des lits d'hôpitaux, le recours à l’hospitalisation à domi-cile est une réponse ; on voit alors dans le même temps des soins à domicile complexes augmentés.

Ainsi, davantage de patients sont pris en charge à domicile pour des soins complexes. L’objectif majeur de l’hospita-lisation à domicile est bel et bien de dispenser des soins de qualité aux patients, grâce à un continuum de soins intégré dans un véritable parcours de soins sanitaire et médico-social.

© Communication HAD

Sabrina Godfrin-APHP

Actusoins 28 Numéro 6 Septembre 2012

actusoins contributions

Le patient au cœur du dispositifL’expertise médicale comme des formes de coopérations innovantes s’y retrouvent. Ainsi, la mise en œuvre du projet personnalisé de soins à domicile s’appuie à la fois sur une équipe pluridisciplinaire en interne (professionnels de l’HAD AP-HP) et s’articule avec d’autres professionnels (sala-riés, libéraux des champs sanitaire, médico-social et social), formant une équipe dont la coordination des actions est garantie par les professionnels de l’HAD : le patient étant au cœur du dispositif, appréhendé dans toutes ses dimensions bio-psycho-sociale et spirituelle.

Choisir d’exercer comme infirmière à domicile, c’est a coup sûr retrouver du sens à sa pratique professionnelle en réali-sant des soins reposant à la fois sur une approche holistique et humaniste comme scientifique à travers un jugement clinique, une pratique réflexive qui permet une actualisation permanente de ses savoirs.

Les échanges et la concertation entre les professionnels engendrent par ailleurs une synergie de connaissances desquelles de nouveaux savoirs émergent. Ces savoirs transdisciplinaires ne peuvent que participer à une meilleure réponse à l’expérience vécue par le patient, sa famille ou les aidants : parce que la pratique des soins infirmiers, c’est avant tout une rencontre, celle du soignant – patient / famille ;

Parce que la pratique des soins infirmiers est aussi un accompagnement (prévention, personnes âgées, dépen-dance, maladies chroniques, fin de vie…)

Parce que la pratique des soins est un partage entre profes-sionnels et est centrée de plus en plus sur des coopérations afin d’assurer une véritable coordination autour du patient/famille.

soPhie marreLLec, CADRE SUPÉRIEUR DE SANTÉ

HOSPITALISATION À DOMICILE AP/HP

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initiatives

Actusoins 30 Numéro 6 Septembre 2012

actusoins initiatives

 Au début de notre troisième année de licence, il nous a été demandé de choisir une unité d’enseignement optionnelle parmi une dizaine de thèmes (humani-

taire, pédiatrie, réanimation-urgences, vidéo …)

C’est ainsi que la répartition des groupes s’est faite, et que le groupe « Europe » s’est formé.Nous étions alors 10 étudiants inscrits, tous attirés par le thème de l’unité, sans pour autant nous connaître plus que de nom.

A l’origine de ce projet, il y avait Pascale DIDRY accom-pagnée de Nathalie DUBOIS, deux cadres formatrices de l’IFSI de Lionnois, qui, en plus d’avoir créé ce projet, ont su dès le début nous motiver en nous en exposant les idées principales.

C’est alors que nous avons commencé à nous réunir une fois par semaine pour discuter des différents projets. Le premier étant un échange avec l’école d’infirmiers Parnasse les deux Alices de Bruxelles en Belgique.

belgiqueGrâce à ses contacts créés avec le programme Eras-mus, Mme DIDRY a pu nous mettre en relation avec des étudiants infirmiers de Bruxelles et leur cadre formatrice. C’est alors que nous avons commencé à mettre en place un échange entre les deux instituts, afin de découvrir les liens et les disparités entre les systèmes de soins infir-miers des deux pays.

Ce premier travail a nécessité plusieurs réunions qui ont permis au groupe d’apprendre à se connaître et de se rassembler autour d’un but commun. Cette entente nouvel-lement créée a facilité l’accomplissement de ce premier projet dans de bonnes conditions. Ce voyage fut plus qu’en-richissant pour les participants, tout aussi bien sur le plan professionnel que personnel.

Des liens se sont créés entre les étudiants français et belges et au sein même du groupe « Europe ». Cette expé-rience nous a permis de partager du temps ensemble et d’apprendre à nous connaitre en dehors du cadre de l’école.

Les réunions suivantes furent alors pour nous l’occasion de se retrouver dans la bonne humeur et celles-ci n’en furent que plus productives.

Le siDiiefLe SIDIIEF (Secrétariat International des Infirmières et Infir-miers de l’Espace Francophone) a mis en place à Genève du 20 au 24 mai 2012 son 5e congrès mondial ayant pour thème « Des pratiques cliniques novatrices, optimiser les compé-tences professionnelles ».

Cette organisation internationale non gouvernementale est un réseau mondial d’experts cliniques en soins infirmiers crée en 2000. Le SIDIIEF a été cofondé par l’Ordre des infir-mières et infirmiers du Québec et la Haute école de la santé La Source de Lausanne (Suisse).

l’AboutIssEmENt D’uN tRAvAIl DE GRoupE

SIDIIEF 2012,

c’est en début de troisième année de licence à l’institut de Formation en Soins infirmiers (iFSi) de lionnois que le groupe de l’unité d’enseignement optionnelle « europe » s’est formé. nous étions 10 étudiants à s’être intéressés à ce projet sans nous connaître auparavant.

une alchimie s’est créée au bout de plusieurs mois de travail dans un but commun : la participation au 5e congrès international des infirmières et infirmiers francophones de genève, en Suisse.

Durant quatre jours, Genève a été le haut lieu du savoir infirmier, plus de 1500 infirmiers venant de 30 pays différents s’y sont donnés rendez-vous pour partager leurs savoirs.

actusoins initiatives

Sa mission est de faciliter le partage des expériences et des savoirs infirmiers dans tout l’espace francophone.

Durant quatre jours, Genève a été le haut lieu du savoir infir-mier, plus de 1 500 infirmiers venant de 30 pays différents s’y sont donnés rendez-vous pour partager leurs savoirs et contribuer au développement de la santé ainsi que la qualité des soins offerts aux populations.

Sur place, les participants avaient à leur disposition: des conférences de renom, des ateliers thématiques, des sessions de formation professionnelles, de grandes exposi-tions, une séance de communication par affichage, des acti-vités étudiantes ainsi que des activités festives.

Bien que très intéressant, ce projet n’en était pas moins couteux, surtout pour des étudiants. Nous avons alors décidé en groupe de moyens à mettre en œuvre pour récol-ter des fonds.

financement du projetAfin de mener à bien ce projet, nous avons dû trouver des financements.Pour cela, nous nous sommes réunis pour trouver des moyens à mettre en place : confection et vente de gâteaux trois fois par semaine à l’IFSI, création et vente de post-it personnalisés, emballage de cadeaux pendant les fêtes de Noël, organisation de soirées étudiantes, et recherche de mécènes.

Tout cela n’a été possible que grâce à l’engagement et la motivation de chacun et au soutien des deux cadres forma-trices. Les dix étudiants ont mis à profit leurs compétences personnelles dans l’élaboration des différents projets.

La volonté de chacun et la dynamique du groupe nous ont permis de récolter les fonds nécessaires pour mener à bien ce projet. En parallèle, nous étions en relation avec deux étudiantes infirmières suisses dans le but de participer à une table ronde du congrès ayant pour thème « La place de la science infirmière dans la formation et comment elle concourt à la construction de l’identité professionnelle ».

Préparation à la table rondeLe but de notre projet initial était non seulement d’accéder au congrès mais aussi de participer à une table ronde entre étudiants infirmiers francophones suisses, canadiens et belges.

Aussi, lors de nos réunions, nous discutions le sujet imposé et nous partagions nos idées lors de débats animés par nos cadres. Avant de nous rencontrer, chacun devait mener des recherches sur le thème de la table ronde.

Le partage de connaissances se faisait régulièrement chez l’une d’entre nous, nos emplois du temps respectifs de stage ne nous permettant pas de nous retrouver en journée à l’école. Le but de ces réunions était de réussir à travailler

tout en restant dans la bonne humeur. Finalement, nous avons établi un support visuel résumant notre travail qui a servi de base de présentation à la table ronde.

Les deux étudiantes suisses ont animé le débat par mail, pendant la préparation des différents travaux et lors de la présentation au congrès. Pour représenter notre groupe français, deux étudiantes se sont portées volontaires (Marie et Amandine). Le jour J, elles avaient pour tâche de faire partager notre travail à l’auditoire et retransmettre nos idées.Cependant, nous étions tous présents pour les soutenir, étudiants comme professeurs.L’accomplissement d’un projet

Au départ, ce projet était surtout une Unité d’Enseignement entrant dans la validation de notre diplôme de fin d’études. Mais au cours des mois, des réunions et des engagements de chacun, nous nous sommes rendus compte que notre investissement personnel dépassait la simple notion de vali-dation d’examen.

Au fil du temps, nous avons appris à nous connaître aussi bien entre élèves qu’avec les cadres formatrices.Nous avons partagé ensemble des moments de doutes, de réussites, d’émotions et de bonne humeur.

L’alchimie qui s’est créée grâce au temps passé ensemble et aux expériences partagées nous a permis de surmonter nos difficultés afin d’atteindre notre but commun. Les différents échanges effectués au sein du groupe et avec les différents étudiants et professionnels infirmiers rencontrés tout au long de l’année nous ont tous fait grandir professionnelle-ment et humainement.

Mais au-delà de cela, c’est le sentiment d’accomplissement en équipe qui nous a le plus marqué, nous qui ne nous connaissions qu’à peine quelques mois auparavant.

grouPe "euroPe" De L'ifsi Lionnois

l’AboutIssEmENt D’uN tRAvAIl DE GRoupE

© P. DIDRY

CONTACTS : céciLe sanTier eT anais georgeL, étudiantes en 3e année de Licence en soins infirmiers, IFSI LIONNOIS, CHU de NANCY

[email protected]

[email protected]

Actusoins 32 Numéro 6 Septembre 2012

actusoins agenda

CONGRÈS ANNUEL DE L’ASSOCIATION NATIONALE FRANçAISE DES

INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS DIPLôMÉS ET ETUDIANTS

11 et 12 octobRe 2012

Intitulé « Infirmière à l’horizon 2024 » le congrès de l’ANFIIDE est placé cette année sous le signe

de la prospective.

Les participants pourront assister à plusieurs conférences et ateliers, traitant de la place de la profession infirmière, ou les

défis actuels et futurs pour les IDE.

Lieu : Pessac, Hôpital Xavier Arnozan AmphithéâtreInformations et inscriptions :

www.actusoins.com/CIRBordeaux.pdf

Vous êtes organisateur et souhaitez voir apparaître votre prochain événement sur l’agenda ActuSoins ?

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éditeur ActuSoins SARL - 57 rue de L’Ouest - 75014 Paris - R.C.S. PARIS 520180688

Directeur de la publication Kamel Boudjedra • numéro de commission paritaire : 0613 W 90939 issn 2256-6260 Dépôt légal : à parution • rédacteur en chef : Thomas Duvernoy ([email protected]) • ont collaboré à ce numéro : Déborah Fradin, Emilie Gillet, Laure Martin, Malika Surbled, Sophie Marrellec • Photo de couverture : © Uli Langenegger illustrations : Derek • maquette - intégration : Epok - www.epok-design.fr • impression : Imprimerie de Champagne - rue de l'Etoile de Langres - ZI Les Franchises - 52200 LANGRES • routage : ARS

actusoins magazine septembre 2012 - Tirage : 50 000 exemplaires

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LES RENCONTRES RH DE LA SANTÉ26 et 27 septembRe 2012

Cet évènement sera le premier rendez-vous annuel spécialisé des acteurs des ressources humaines du monde de la santé.

Le programme alternera sur deux journées des séances plénières et des conférences thématiques interactives, avec une succession d'interventions d'experts et de retours d'expériences (sujets d'actualité, réformes, problématiques fortes, outils, benchmarking...)

Lieu : Paris, Espace CharentonInformations et inscriptions : www.sphconseil.fr

3E ÉDITION DES jOURNÉES DE L’ASSOCIATION FRANçAISE DES INFIRMIERS DE THÉRAPIE CELLULAIRE, D'HÉMATOLOGIE, D'ONCOLOGIE ET DE RADIOTHÉRAPIE22 et 23 octobRe 2012

Les infirmiers de l’AFITCH-OR se réunissent pour la 3e fois pour un moment d'échanges, de rencontres, d'approfondissement sur les spécificités d’oncologie, d’hématologie et de thérapie cellulaire.

Au programme de ces deux journées, de nombreuses conférences et tables rondes, comme l’éducation du patient greffé, la sécurisation de l’administration d’une chimiothérapie ou la bientraitance en cancérologie.

Lieu : Paris, Maison de la RATP Informations et inscriptions : www.afitch-or.asso.fr

2E COLLOqUE INTER-RÉGIONAL DE RECHERCHE PARAMÉDICALE28 septembRe 2012

Axé sur les mots-clé « Autonomie, Liberté, Valorisation et Reconnaissance », ce colloque présente un grand nombre de travaux de recherche réalisés par des professionnels paramédicaux.

On retrouve notamment un état des lieux de la recherche en Soins Infirmiers en France, la présentation d’une thérapie pour limiter la douleur à l’ablation de drains chez l’enfant, ainsi que de nombreuses études menées par des équipes pluridisciplinaires dans la francophonie.

Lieu : Clermont-Ferrand, PolydrômeInformations et inscriptions : www.snfmi2012clermont.org

actusoins initiatives

Actusoins 33 Numéro 6 Septembre 2012Agence relevant du ministère de la santé

La greffe rénale a besoin du don du vivantDe plus en plus de malades sont en attente d’une greffe de rein. Comme le réaffirmele Plan Greffe 2012-2016 annoncé par le Gouvernement, toutes les sources degreffons doivent être développées. Le don du vivant de rein est aujourd’hui unepossibilité efficace et sûre pour le donneur et le receveur. Chaque acteur de la santéa un rôle à jouer pour faire mieux connaître et favoriser ce geste de grande générosité.

www.ag ence-biomedecine.fr/donneur-vivant

ABM_DON_DU_VIVANT_ANN_AFF-suite 30/08/12 16:32 Page 1

Actusoins 34 Numéro 6 Septembre 2012

pARtIR ExERCER

SON MÉTIER à KAbOUL

trois, six, douze mois : des infirmières mettent entre parenthèse l’exercice de leur métier en France pour partir dispenser des soins à l’hôpital français pour la mère et l’enfant à Kaboul en

afghanistan. une mission organisée par l’association qui gère l’hôpital, la chaîne de l’espoir. pourquoi ce choix ?

témoignages de deux infirmières.

Dhein shu, 51 ans, infirmière.Sa carrière, elle l'a commencée à Yangon, en 1988, où elle décroche son diplôme après 3 ans de stage dans un hôpital. Mais, particularité, elle précise « ne pas avoir suivi de cursus particulier. C'est sur le terrain que je me suis formée ». Aujourd'hui, elle affirme que les choses sont différentes et qu’une école d’infirmière a ouvert ses portes à Yangon. Après plusieurs longues expériences dans des hôpitaux,

elle décide de postuler à la Thuka Clinic. « J'avais de très longs temps de transports, et j'étais mal payée. Il fallait que je change d’emploi, explique-t-elle. Ici, j'ai adhéré au projet social de la clinique », où les patients bénéficient de soins gratuits, grâce à un système de donation.

En plus d’un attachement réel à son métier, Daw Dhein Shu est également contente de bénéficier d’un meilleur salaire que lors de ses emplois précédents. Au sein de la Tukha Clinic, elle gagne désormais 100 000 kyats par mois (environ 100 euros, soit environ le double du salaire moyen, ndlr).

Son emploi du temps s'organise en 8 heures de travail quotidien, 6 jours sur 7. « Les jours d'opérations sont les plus occupés, je dois alors aider les chirurgiens. Sinon, en temps habituel, tôt le matin quand j'arrive je nettoie les chambres, vérifie leur état. Puis je vais à la rencontre des patients, je prends soin d’eux. Je vérifie les traitements avec les médecins, je me tiens au courant s’il y a eu des changements, puis je procède aux injections, à la distribu-tion des médicaments. Je m’occupe d’environ 40 patients par jour, qui sont répartis dans des salles à 15 lits », raconte l’infirmière.

© B Matussiere – La Chaîne de l’Espoir

Nous partageons l’amour de notre métier et nous sommes là

avant tout pour les enfants.

actusoins initiatives

Actusoins 35 Numéro 6 Septembre 2012

Les pathologies les plus récurrentes qu’elle doit prendre en charge sont le diabète, l’hypertension, la tuberculose, les maladies du foie etc. A l’avenir, Daw Dhein Shu espère que « les standards de santé vont s’améliorer. » Même si elle peine à croire que les hommes politiques feront des efforts dans ce sens. Pourtant, l’élection historique de Aung San Su Kyi le 1er avril dernier comme députée pourrait laisser planer un sentiment d’optimisme sur la situation.

Laure marTin

RECRUTEMENT La Chaîne de l’Espoir est engagée dans l’accès aux soins des enfants pauvres vivants dans des pays ne disposant pas de moyens techniques et humains pour les soigner. L’association apporte son savoir-faire dans la formation, la réhabilitation ou la construction de structures hospitalières adaptées afin que les enfants puissent être pris en charge dans leur pays par les équipes médicales locales. Elle a fondé en 2005 l’Institut médical français pour l’enfant (IMFE) de Kaboul, en Afghanistan et recrute des infirmiers pour des missions longues (6 mois) dans cet établissement.

Des spécialités sont recherchées : réanimation pédiatrique, des IBOD, infirmiers de bloc opératoire et cadres-infirmiers ayant une expérience pédiatrique, et du personnel infirmier avec des compétences en stérilisation. Ceux qui le souhaitent peuvent aussi postuler pour des missions ponctuelles de courte durée (10 à 15 jours) mais le planning de ces missions n’est pas établi d’avance.

CONTACTS :Dr marie Jacob-Derex

(responsable recrutement)[email protected]

01.44.12.66.54

nicole [email protected]

01.44.12.66.59

Actusoins 36 Numéro 6 Septembre 2012

Et si on parlait d

es patients et des professio

nnels ? Les 5

e Rencontres du

Management de Pôles

Les 5e Rencontres du

Management de Pôles

Mardi 13 novembre 2012

Palais Brongniart, Paris

inscription en ligne sur www.sphconseil.fr

Publics :

Présidents de CME

Chefs de pôles

Cadres de pôle

Directeurs

Praticiens

Cadres

5e édition

SPH Conseil Pôle colloques/ formations

Tél : 01 44 06 85 26 www.sphconseil.fr

L’ambition des 5e Rencontres du Management de Pôle est de mettre en avant les leviers de change-ment que les professionnels de santé ont su mobiliser dans le cadre des pôles pour améliorer le parcours du patient, la qualité des pratiques et du service au patient. Il s’agit également de faire valoir comment l’organisation en pôles peut renforcer la cohésion et la confiance des équipes pour être un levier d’inno-vation et de créativité qui rend l’hôpital plus attractif pour les médecins et les soignants.

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Et si on parlait d

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Management de Pôles

Les 5e Rencontres du

Management de Pôles

Mardi 13 novembre 2012

Palais Brongniart, Paris

inscription en ligne sur www.sphconseil.fr

Publics :

Présidents de CME

Chefs de pôles

Cadres de pôle

Directeurs

Praticiens

Cadres

5e édition

SPH Conseil Pôle colloques/ formations

Tél : 01 44 06 85 26 www.sphconseil.fr

L’ambition des 5e Rencontres du Management de Pôle est de mettre en avant les leviers de change-ment que les professionnels de santé ont su mobiliser dans le cadre des pôles pour améliorer le parcours du patient, la qualité des pratiques et du service au patient. Il s’agit également de faire valoir comment l’organisation en pôles peut renforcer la cohésion et la confiance des équipes pour être un levier d’inno-vation et de créativité qui rend l’hôpital plus attractif pour les médecins et les soignants.

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Actusoins 38 Numéro 6 Septembre 2012

ANNONCES CLASSÉES offRes d’emploi

Actusoins 39 Numéro 6 Septembre 2012

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Tél./Fax : 05 59 41 81 03e-mail : [email protected] www.drainage-lymphatique-vodder.com

Actusoins 40 Numéro 6 Septembre 2012

ANNONCES CLASSÉES

• Infirmiers de bloc opératoire (H/F)• Infirmiers de résidence retraite et convalescence• Infirmiers en chir, médecine, réa (nuit)• Kinésithérapeutes• Médecins généralistes, gériatre (France Entière)• Chirurgiens dentistes / Orthodontistes (Province)

L’Institut hospitalier Franco-Britannique est un hôpital privé à but non lucratif à taille humaine de 243 lits (620 salariés médicaux, soignants, administratifs) o�rant aux patients un ensemble de soins de la naissance aux âges avancés de la vie.

RECRUTE en CDI :

In�rmier(e)s diplômé(e)s d’Etat

Postes en horaire de jour et de nuit• Médecine interne

• Hôpital de jour et de semaine• Urgences

Conditions du poste :

• Temps plein CDI – 35 heures• Convention collective FEHAP• Véritable période de tutorat• Avantages sociaux (self, mutuelle, CE...)

CANDIDATURE ET RENSEIGNEMENTS :

Directeur des Soins : M. FRATTINI [email protected]

4 rue Kléber - 92300 LEVALLOIS - 01 47 59 59 59

Directrice des Ressources Humaines : Mme GREBNITZKY [email protected]

© A

ctuS

oins

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gie

Empl

oi

La Clinique de PierrefitteGROUPE CLINALLIANCE

Clinique de soins de suite et de rééducation de standingrecherche, pour compléter son équipe paramédicale

dans le cadre de son projet d’établissement :

INFIRMIERS(ES) DE Jour et nuitAIDES SOIGNANT(E)S Jour et nuit

Temps plein CDI

Envoyer CV + lettre de motivation :Adresse : Clinique Pierre�tte

32 avenue Victor Hugo – 93380 Pierre�tteTéléphone : 01 49 98 99 00

Mail : secretariat@pierre�tte.clinalliance.fr

Postes à pourvoir rapidement. Salaire motivant

LE CHU DE NIMES

Cadres de santéPuéricultricesIBODE

Politique institutionnelle :

forte de formation professionnelle et d’accompagnement des projets individuelsde carrières (IADE, IBODE, Puéricultrices, Cadres ...)

Possibilité de logement

à prix réduit (studios meublés

charges comprises) pendant la durée de la période d’essai

RECRUTE :

Vous pouvez adresservotre candidature

(CV + lettre de motivation)

Par courrier :Monsieur le Directeur Généraldu CHU de Nîmes,

Direction des RessourcesHumaines Place du Professeur Robert DEBRE 30029 NÎMES CEDEX 9

Pour tout renseignement contacter :Service Recrutement au

04 66 68 30 35 • 04 66 83 35 62

Par mail :[email protected]

www.chu-nimes.fr

Annonce format 1/4 à paraître dans le magazine ActuSoins n°2(distribution le 25 janvier 2012 )

Mention : BAT le [DATE] :

Signature:

Infirmier(e)s jeunes diplômé(e)s(Prime 1er emploi : 1500 à 2000 euros

selon le pôle d’affection)

Infirmier(e)s (tous services)IADE

Sur notre site internet :

www.chu-nimes.fr

offRes d’emploi

L’hospitalisation à domicile de l’AP-HP est un établissement hospitalier MCO de 820 places, composé de 2 pôles cliniques (Mère-Enfant et Soins Adultes).

Elle prend en charge notamment : les séjours post-chirurgicaux, les chimiothérapies, les soins palliatifs et les pansements complexes, l’obstétrique et la rééducation, à tous les âges de la vie.

Nous recrutons :

POUR POSTULER : Adresser votre candidature à : Isabelle Breger - Cadre référente Ressources HumainesTéléphone : 01 73 73 57 86 - [email protected]

In�rmières Cadres de santé

PuéricultricesTravailler à l’Hospitalisation à Domicile de l’AP-HP présente des avantages...

Des atouts AP-HPL’HAD o�re aux soignants :• un statut d’agent de la fonction publique hospitalière• une reprise d’ancienneté (excepté activité libérale)• une prime d’installation à la titularisation IDE - AS (2055,52 euros )

Des atouts HAD• le staff pluridisciplinaire avec les réseaux de professionnels de ville• le bénéfice du même matériel qu’à l’hôpital (lit tous soins, lève-malade..)• pour les visites à domicile : mise à votre disposition d’un véhicule, et d’un téléphone mobile• la possibilité d’intégrer une équipe de jour ou de nuit sur Paris et la Banlieue proche• ticket restaurants ou accès aux selfs AP-HP• crèche - centre de loisirs

Adresse postale : HAD - 14 rue Vésale - 75005 Paris

Actusoins 41 Numéro 6 Septembre 2012

CDI / CDD / Intérim

Infirmier(e) DEInfirmier(e) de Bloc Opératoire DE

Infirmier(e) Anesthésiste DE

107 rue du Château75014 PARISTel 01 43 36 13 [email protected]

Nos agences Vous accueillent du Lundi au Vendredi de 8h à 19h

Infirmière Puéricultrice DEAide-Soignant(e) DE

Auxiliaire de Puériculture DEKinésithérapeute DE

Manipulateur Radio DESage Femme DE

Notre expérience de Soignants fera toujours la di�érence

Nous recrutons pour un grand choix de missions d’intérimsur Paris, Ile de France et région Toulousaine

64 av de Grande Bretagne31300 TOULOUSE

Tel 05 62 87 27 [email protected]

Fondation Ophtalmologique Adolphe de Rothschild

La Fondation Ophtalmologique Adolphe de Rothschild située à Paris (19ème), hôpital privé participant au service public leader dans le traitement chirurgical

et médical des pathologies de la tête et du cou (ophtalmologie, neurochirurgie, ORL)

RECRUTE UN(E)

In�rmièr(e) de Bloc Opératoire H/FIn�rmièr(e) d’Anesthésie Diplômé(e) d’Etat H/F

(OPH / NCH / ORL - Postes en 12h + participation aux astreintes)

In�rmièr(e) Diplômé(e) d’Etat H/F (Poste en 12h)

Merci d’envoyer CV et lettre de motivation à :

Fondation Ophtalmologique A.de RothschildDirection des Soins In�rmiers

25, rue Manin75940 Paris Cedex 19

ou par email à : [email protected]

Contact : Secrétariat des Soins In�rmiers 01 48 03 67 94

La Clinique des Buttes ChaumontGROUPE CLINALLIANCE

Clinique de soins de suite et de rééducation de standingrecherche, pour compléter son équipe paramédicale

dans le cadre de son projet d’établissement :

Envoyer CV + lettre de motivation :Adresse : Clinique des Buttes Chaumont

39/43 rue Fessart – 75019 PARISTéléphone : 01 58 82 26 26

Mail : [email protected]

Postes à pourvoir rapidement. Salaire motivant

INFIRMIERS(ES) DE Jour et nuitAIDES SOIGNANT(E)S Jour et nuit

Temps plein CDI

© A

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L’Institut hospitalier Franco-Britannique est un hôpital privé à but non lucratif à taille humaine de 243 lits (620 salariés médicaux, soignants, administratifs) o�rant aux patients un ensemble de soins de la naissance aux âges avancés de la vie.

RECRUTE en CDI :2 in�rmier(e)s de bloc opératoire

Bloc Pluridisciplinaire de 7 salles:• Chirurgie viscérale

• Chirurgie orthopédique• Chirurgie gynécologique• Chirurgie urologique

• Obstétrique• Proctologie• Endoscopies

Conditions du poste :• Temps plein CDI – 35 heures• Convention collective FEHAP• Contrat attractif de �délisation• 4 jours travail / semaine• Astreintes de bloc rémunérées• Avantages sociaux (self, mutuelle, CE..)

CANDIDATURE ET RENSEIGNEMENTS :

Directeur des Soins : M. FRATTINI [email protected]

4 rue Kléber - 92300 LEVALLOIS - 01 47 59 59 59

Directrice des Ressources Humaines : Mme GREBNITZKY [email protected]

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Actusoins 42 Numéro 6 Septembre 2012

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