actu'elle n° 24 octobre 2015

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ACTU’ELLE ISSN:2337-1501 Société Traite d’enfants au Sénégal Mode Simply Life Emma Style N°24 Octobre 2015 DISTRIBUTION GRATUITE Rencontre Eileen Julien De La Nouvelle-Orléans au Sénégal, une Histoire d’Amour Evasion USHUAÏA Coup de cœur Modou Fall Ambassadeur de la Propreté

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Magazine féminin gratuit basé au Sénégal

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ACTU

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337-

1501

SociétéTraite d’enfants

au Sénégal

ModeSimply Life

Emma Style

N°24 Octobre 2015DISTRIBUTION GRATUITE

RencontreEileen Julien

De La Nouvelle-Orléans au Sénégal, une Histoire d’Amour

EvasionUSHUAÏA

Coup de cœurModou Fall

Ambassadeurde la Propreté

le DG et tous les hommes du Comité de Direction de Sonatel s’engagent

Ce 14 septembre 2015, tous les hommes membres du Comité de Direction de Sonatel ont offi ciellement adhéré à la politique de l’égalité entre les femmes et les hommes à travers l’initiative de ONU Femmes #HeForShe (Lui pour Elle), qui a pour objectif de recueillir 1 milliard de signatures de la part des hommes dans le monde. Cet engagement vient confi rmer celui du groupe Sonatel en faveur de l’égalité professionnelle hommes/femmes. Son Directeur Général, Alioune Ndiaye, a fi xé l’objectif d’une égalité 50/50 en 2020.

SON_heforshe_205x260CM.indd 1 02/10/2015 19:10

N’attendez plus, rendez-vous sur http://orange.sisit.sn/PENF pour déposer vos candidatureset obtenir plus d’informations.

Prix Sonatelde l’Entreprenariat Numérique Féminin

1ère édition du PENF

Le 15 septembre 2015, Sonatel a lancé la 1ère édition du Prixde l’Entreprenariat Numérique Féminin (PENF).

Ce prix récompense les trois meilleures start-ups (PME) sénégalaises dirigées par des femmeset évoluant dans les Tic, ou utilisant les Tic comme outil principal dans leurs activités.

Sonatel avait rassemblé tous ses partenairespour cette cérémonie de lancement

Mme Bitilokho NDIAYE,représentant le Ministère des Postes et Télécoms

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éditoUn mois de vacances et un autre d’incidents techniques ont fait délier les mauvaises langues qui nous ont soupçonnés d’arrêter l’édition de votre magazine préféré. Mais, nous ne baissons pas les bras pour si peu, et nous battons tous les jours pour que l’aventure Actu’elle soit pérenne. Toute l’équipe tient à présenter ses excuses et espère que vous lirez ce nouveau numéro avec le même plaisir.

Toujours dans une perspective de satisfaire nos lectrices (et lecteurs, nous ne vous oublions pas…), une nouvelle rubrique vient s’ajouter à celles que vous appréciez déjà… Éco’ranga, écolo au pays de la Teranga. Nous vous y parlons d’environnement, d’écologie et vous donnons quelques conseils pour contribuer à la sauvegarde de notre patrimoine le plus précieux, notre Terre. Ce sujet nous tient particulièrement à cœur, comme à celui de Moussa FALL, engagé citoyen pour la préservation de son pays. À travers son action « Sénégal Propre », il lutte contre les déchets plastiques ! Malgré la loi qui a été votée il y a quelques mois déjà, tous les jours, les boutiques ou autres petits (et grands commerces !) continuent d’emballer leurs marchandises dans des sachets. Si vous croisez un des petits chariots de Sénégal Propre qui sillonnent les rues de la capitale au son de chants patriotiques, n’hésitez pas à faire un bon geste en achetant leurs sacs en papier. Pour ma part, quand je suis à court, un fourre-tout… et le tour est joué !

Je vous souhaite bonne lecture, et vous donne rendez-vous le mois prochain pour un nouveau numéro Actu’elle !!!

Sonia Elamri

Photo de couverture : © Stéphane TournéGraphiste Couverture : Julien Fayal

sommaire

Octobre 2015

Beauté34 Réparer et Prendre soin de ses aisselles

36 Produits pour aisselles

Mode38 Summer style : choisis ton look

40 #Stylistes #Créateurs #Mannequins David André, styliste

44 Simply life by Emma Style

54 Tapis rouge : Moussoukoro Diop

58 Brèves mode

Évasion68 Ushuaïa : Au bout du monde…

73 Brèves du monde

74 Roman Cruelle jalousie, partie 2

DiversDéco d'Elise 60

Déco de vos enfants

La rétention d’eau 64Coin du chef 66

n°24Société16 Attention @ nos cerveaux !

18 Traite d’enfants au Sénégal : Faux marabouts, vrai business et grande souffrance

22 Eileen Julien : De La Nouvelle-Orléans au Sénégal, une Histoire d’Amour

26 Coup de cœur : Modou Fall, Ambassadeur de la Propreté

Edito 04

Brèves 06

Carnet d’adresses 82

CultureLes livres du mois 76

Doudou Ndiaye Rose 77Agenda 78

Hommage : Katoucha Niane 80Horoscope 81

Santé & bien-être30 La La psychologie, à quoi sert-elle au juste ?

31 Astuces de grand-mère : les bienfaits de l'ail

32 La Zumba®

Initiatives citoyennesSencirk 8

Une rentrée constructive 10Eco ’ranga ! 12

Légendes du MondeOgun 14

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brèves

NOUVELLE DIRECTRICE FACEBOOK AFRIQUEAvec seulement 120 millions d’adhérents sur 1 milliard d’habitants, Facebook ouvre une nouvelle agence en Afrique du Sud. Les marchés les plus ciblés pour le départ seront le Kenya, le Nigéria et l’Afrique du Sud. Le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Ghana restent des cibles très prometteuses dans la stratégie du réseau social. Nunu Ntshingila, une Sud-Africaine a été désignée pour diriger ce bureau.

SIDA, DERNIÈRES AVANCÉESLe 14 juillet dernier, l’ONU a annoncé la diminution de nouveaux cas d’infection par le SIDA de 35,5 % depuis 2000. Selon Ban Ki-moon, le secrétaire général, « le monde a atteint l’objectif 6 du Millénaire pour le développement. L’épidémie a été enrayée et inversée ». Même si le nombre de personnes vivant avec le VIH continue d’augmenter, le fait est qu’il est plus facile de vivre avec la maladie grâce aux traitements plus efficaces et plus accessibles. Les décès liés au sida ont chuté de 41% depuis 2004. Par ailleurs, Cuba est le premier pays à éradiquer la transmission mère-enfant. De même le premier cas de rémission a été observé en France. Une jeune fille de 18 ans, infectée lors de la grossesse de sa mère, ne prend plus de traitement depuis 12 ans, et le virus ne se développe plus dans son organisme. Toujours selon Ban Ki-moon, « mettre fin à l’épidémie de sida (…) d’ici à 2030 est ambitieux mais réaliste (…). Nous devons d’urgence mener des efforts à plus grande échelle ces cinq prochaines années. À ce titre, 32 milliards de dollars devraient être investis chaque année d’ici 2020 ».

ABOLITION DE L’ESCLAVAGE EN MAURITANIEAprès des années de lutte politique, la loi contre l’esclavage a été définitivement votée à l’unanimité par le parlement en août dernier. C’est une victoire et une belle avancée pour le pays. Parmi les différents points qu’elle évoque, certaines pratiques esclavagistes telles que la violation et le mariage forcé seront punis par la loi. Mais dans un même temps, Biram Dah Abeid (cf. Actu’elle n° 23), fervent défenseur des droits de l’Homme et militant anti-esclavagiste a été condamné en appel à deux ans de prison. Il avait été arrêté alors qu’il menait une campagne de sensibilisation contre l’esclavage…

DES FILETS PRODUCTEURS D’EAU COURANTEAu Maroc, dans les régions montagneuses semi-arides, les villages sont privés d’eau courante et les habitants sont obligés de parcourir des kilomètres tous les jours pour s’en procurer. Dans la région d’Ifni, l’idée toute simple d’installer des filets au sommet des montagnes, face à un brouillard quasi permanent, a changé leur vie. Piégées par les filets, les gouttelettes d’eau sont traitées et mélangées à l’eau de forage puis transportées via des canalisations aux villageois en contrebas. Goûter au plaisir d’un filet d’eau sortant d’un simple robinet leur a redonné le sourire et leur économise beaucoup d’efforts… BLOQUER LES MÉTASTASES

Une équipe de chercheurs belges a étudié pendant cinq ans la formation et le développement des métastases, responsables de 90% des décès dus au cancer. Ils ont fini par comprendre leur fonctionnement et ont identifié des composés qui pourraient empêcher leur développement sur un patient atteint d’un cancer. Même si les tests ne sont encore effectués que sur des souris en laboratoire, le professeur Pierre Sonveaux, chef d’équipe, reste très confiant quant à l’avenir et aux prochains tests cliniques sur l’homme.

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DÉCOUVERTE D’UNE JUMELLE DE LA TERREDepuis 1995, plus de 1875 planètes dans 1110 systèmes planétaires ont été observées par des télescopes surpuissants. Jusqu’à aujourd’hui, aucune n’était susceptible d’accueillir la vie. Kepler, programme lancé en 2009, vient de découvrir que parmi les 12 exoplanètes observées, l’une est une « jumelle » de la Terre. En effet, la Nasa vient d’annoncer que Kepler-452b ressemble étrangement à notre planète. De la taille de son étoile, la distance qui les sépare, la durée de son orbite à sa taille, tout est très proche des caractéristiques de notre chère vieille Terre. Mais de là à aller sur place pour vérifier, il faudra être patient puisqu’elle se trouve à 1400 années-lumière de chez nous…

PREMIÈRE GREFFE DES MAINS SUR UN ENFANTSuite à une infection, Zion Harvey avait été amputé des mains, des pieds et subi une greffe de rein. Il marche aujourd’hui avec des prothèses et a appris à vivre comme un enfant quelconque mais sans les mains. Depuis le 28 juillet, après 10 heures d’opération, Zion s’est réveillé avec deux nouvelles mains. Les chirurgiens ont été encouragés à opérer parce que le petit garçon avait bien assimilé la greffe du rein et prend toujours un traitement contre le rejet d’organe. La question qui se posait était de savoir si les mains grandiront avec l’enfant. D’après les médecins, tout devrait se dérouler dans de bonnes conditions. Depuis 2000, date de la première greffe des mains, plusieurs adultes avaient été greffés, mais c’est une première sur un enfant !

LE MODÈLE SONGHAIGodfrey Hzamujo, Américain d’origine nigériane, a quitté en 1985 son confortable travail dans un laboratoire en Californie, pour revenir sur ses terres d’origine. Il considère que l’Afrique est le continent le plus riche et pourtant le plus pauvre. Son désir était de créer une ferme modèle bio proposant des solutions pour les problèmes de développement, de changer l’organisation de la société et des industries. Les microorganismes et l’Homme doivent vivre en parfaite synergie pour une durabilité. Le Bénin lui attribue donc un terrain d’un hectare qu’il développe. Aujourd’hui, il travaille sur 24 ha, compte un réseau de 5 fermes au Bénin, une dizaine au Nigéria. La Sierra Leone et le Libéria emboitent le pas ainsi que le Congo. Ces fermes complètement autonomes produisent des œufs, poivrons, ananas, engrais naturels, biogaz en quantité industrielle qui permettent l’alimentation en électricité et gaz domestique pour les cuisines. Il s’est également doté d’une ligne d’embouteillage pour des jus naturels. Les bouteilles sont fabriquées du recyclage des déchets plastiques de la ferme. Fidèle à sa devise fétiche, « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », Godfrey recycle tout sur sa ferme et vit en parfaite autonomie. Il a même créé un centre de formation pour de jeunes cadres (Songhai Leadership Academy) pour assurer la pérennité et le développement du groupe. Son rêve ultime serait de créer des villes rurales vertes dans toute l’Afrique. Un modèle à suivre…

ELIKIA L, UN SMARTPHONE 100% AFRICAINLa jeune génération africaine est pleine de ressources et nous le constatons tous les jours. Un jeune Congolais, Vérone Manku, a créé un smartphone 100% africain. Il présente toutes les fonctionnalités d’un smartphone de marque connue. Courbes simples, design épuré, prise en main agréable, il dispose d’un microprocesseur DualCore et d’un mémoire de 1 Go. Livré avec Facebook, Twitter, BBM et Whatsapp, il bénéficie d’une autonomie améliorée et les avantages qu’offre la puce 3G sont déjà prévus.

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Initiatives citoyennes

Son objectif principal est :• d’apporter aux enfants et aux jeunes défavorisés une

éducation physique artistique et citoyenne, autour des Arts du Cirque

• de les accompagner dans un développement personnel et social en favorisant leur estime de soi, leur confiance dans les autres, l'acquisition de compétences sociales, le développement de l'esprit citoyen, l'expression de leur créativité et de leur potentiel, afin de favoriser leur insertion sociale et professionnelle

Formés aux différentes disciplines (aériens, acrobatie, équilibre, jonglerie, clown, etc.), les circassiens dispensent des ateliers de cirque dans 4 centres pour mineurs en danger

• l'Empire des Enfants (Av Malik SY Médina)• le Centre Ak Been (Grand Yoff)• La Maison Rose (Guédiawaye)• Le Centre Yaakaru Guneyi (Guédiawaye)

Ainsi que dans 3 écoles :• Ecole franco Sénégalaise de Fann• Ecole Primaire Jean Mermoz• International School Of Dakar (ISD)

Le concept de «résolution artistique des problèmes de politique publique» vient de l'idée que les activités artistiques peuvent être utilisées pour analyser les questions courantes de la vie auxquelles les individus et les

Le projet a débuté en 2006 par des ateliers cirque-social à l’Empire des Enfants (centre d’accueil pour mineurs en danger situé à Médina-Dakar). Il s’est développé avec l’aide de partenaires Suédois (Djef Djel) et Forum Syd, ce qui a permis en 2010 la création de Sencirk, reconnue comme la première association de cirque Sénégalaise.

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Sencirk

sociétés sont confrontés ici et maintenant. La gamme de questions les plus fréquemment soulevées est relative au développement durable, à l'environnement, à l’enfance déshéritée et défavorisée, à la déperdition scolaire, au chômage des jeunes, etc.Tous ces sujets doivent trouver leurs solutions notamment dans le cadre de la problématique de la citoyenneté active et du rôle que l’art peut jouer dans ce domaine. Cela est particulièrement vrai pour l'art relationnel, qui exige la participation active de la part du spectateur.

Sencirk s’appuie sur cette philosophie pour venir en aide aux enfants des couches défavorisées de la population

Sénégalaise. Sencirk utilise la conception de la culture du cirque comme outil d’intégration sociale, pouvant contribuer à la réinsertion professionnelle de ces derniers.

CONTACTEZ-NOUS / SENCIRKBoubacar TALL, Coordinateur +221 77 549 17 62

Olivier GUILLOCHON +221 77 035 33 55BP: 5651 Poste Fann Dakar

Email: boubacartall@gmailcomBlog: http://sencirk.jimdo.com

Facebook : Sencirk.sn

R. Solange NDIR

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ENFANCE DÉFAVORISÉEYaakar, association sénégalo-allemande, a lancé une pétition sur www.change.org nommée « Campagne Internationale pour l’Interdiction Immédiate de la Mendicité des Enfants au Sénégal

et dans la Région de l’Afrique de l’Ouest ». Le premier centre pour enfants talibés créé par cette association, le Foyer pour enfants à Pikine, va très prochainement s’ouvrir après une période de rénovation des lieux. Là, les enfants pourront recevoir des soins médicaux, des repas, faire du sport, des activités ludiques.À la tête de l’équipe sénégalaise, la fondatrice Maguette Thiandoume est depuis plusieurs années un membre actif au sein de plusieurs organisations nationales et internationales sur l´orientation et l’encadrement des enfants et adolescents au Sénégal. Le responsable de projet, Abdoulaye Samb, était lui-même un enfant talibé et a eu une longue expérience en tant qu´éducateur et responsable de groupe. Il a également travaillé dans un projet financé par l´association World Vision dans l´encadrement des enfants. www.yaakar.org

ÉCONOMIE

Thème : Horizon 2025 : Investissements et opportunités d’affaires en Afrique.Le Forum Africa est la plus importante plateforme nord-américaine de rencontres pour les investissements en Afrique (biennale). Organisé par Afrique Expansion, la Banque africaine de développement et Export Québec, en collaboration avec Afreximbank, l'African Business RoundTable (ABR) et le Conseil Canadien pour l'Afrique, il a pour objectif d'offrir des outils et approches novatrices pour accroître l'investissement privé en Afrique.Ce Forum a réuni des présidents de sociétés, des décideurs africains et canadiens de haut niveau, des intervenants des organisations internationales et des ONG.

À différents stades de la vie, on peut avoir besoin d’aide. Enfants défavorisés, adolescents ou jeunes adultes désocialisés, marginalisés, entrepreneurs, peuvent voir leur existence transformée grâce à une rencontre, une initiative. Mais, comme le dit le proverbe chinois, il vaut mieux apprendre à pêcher à celui qui a faim que lui donner un poisson et passer son chemin. Voici quelques initiatives qui font preuve de suite dans les idées, d’innovation, dans divers domaines, et qui nous semblent pouvoir donner un bel élan constructif à cette rentrée 2015.

UnE rEntréE constrUctiVE

Initiatives citoyennes

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RÉINSERTION SOCIALEYUMA (Youth Urban Media Academy) 2

Ce projet de réinsertion sociale d'ex-détenus mineurs et de jeunes en difficulté, initié par l'association Africulturban est lancée à partir de ce mois et durera jusqu’en mai 2016, et se déroulera, pour cette deuxième session, au Centre culturel Leopold Sédar Senghor de Dakar/Pikine. Il comprend : formation en français, en anglais, mentoring, social living, graphisme, vidéo, photographie, informatique, techniques d’expression, et community management. L’objectif est de permettre à ces jeunes de se lancer dans l’entrepreneuriat, l’audiovisuel et les métiers d’art. Cette initiative est soutenue par la fondation OSIWA et la mairie de Pikine. Le programme Yuma d'Africulturban, dans sa phase 1, a déjà profité à 10 ex-détenus mineurs de Fort B (prison pour mineurs à Dakar), ce qui a permis la réalisation de quelques vidéos et séries de photos. Africulturban est une des premières structures hip-hop d’Afrique créée pour soutenir la diffusion des cultures urbaines, et OSIWA, Initiative de la Société Ouverte pour

l'Afrique Occidentale, fondation lancée en 2000, intervient dans dix pays d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sierra Leone et Sénégal) et a cinq bureaux basés à Abuja, Conakry, Dakar, Freetown et Monrovia.

IBOKKVous avez peut-être eu connaissance de la mise en place de l’application IBokk, mise au point par une équipe sénégalaise, qui permettrait de soutenir des associations d’un simple clic. Plusieurs articles sont parus sur le web à ce propos. Nous signalons que, d’une part cette application n’est pas encore fonctionnelle, mais de plus les liens proposés vers le site d’hébergement sont rompus. Donc, prudence… Mais nous restons attentifs à toutes évolutions, que nous vous signalerons bien entendu dans cette rubrique.

Collectif DOYNA STOP à la mendicité des enfantsLe seul et unique objectif du Collectif "DOYNA STOP à la Mendicité des Enfants" est l’INTERDICTION pure et simple de ce fléau qu’est la mendicité des enfants au Sénégal et l’application et renforcement de la loi de 2005/06. Et de ce fait, le Collectif n’accepte aucune justification d’aucune sorte (ni religieuse, ni culturelle, ni éducative, etc.). Les membres sont de simples citoyens, associations, ONG ou autres…

Contact :Fatim Faye : +221 70 601 18 69

www.facebook.com/pages/S-T-O-P-%C3%A

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Une rentrée constructive©

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Initiatives citoyennes

Prendre soin de son environnement, c’est souvent lié à des habitudes quotidiennes. Dans cette nouvelle rubrique de votre magazine préféré, dont le titre s’inspire du concept de la Teranga, pour l’étendre à l’harmonie vitale à retrouver avec notre Terre, nous vous suggérons chaque mois un geste basique, mais important, l’Écogeste :

ECO’RANGA !

L’art de vivre avec notre Planète

Éco’gesteÉCONOMISER L’ÉNERGIEDenrée bientôt très rare, l’énergie est donc précieuse, et c’est mieux de ne pas la gaspiller. Ainsi, quand vous sortez d’une pièce, prenez soin d’éteindre la lumière. Inutile aussi d’allumer si vous voyez encore bien clair, ce qui est le cas parfois par pure habitude. Si vous éteignez vos appareils, télévision ou ordinateur, ne les laissez pas en veille, car ainsi ils continuent à consommer, éteignez pour de bon et même mieux débranchez. Quand vous atteignez la température idéale, vous pouvez éteindre la clim… aussi. De la même manière, c’est préférable d’éviter de laisser brancher les chargeurs, qui s’usent plus vite ainsi, et continuent de consommer de l’électricité même s’ils ne sont pas reliés à un appareil, tant qu’ils sont connectés à la prise.

Astuce : Vivent les énergies renouvelables ! Pus de délestage, si votre toit est équipé d’un panneau solaire, ou votre jardin d’une éolienne. Cette sorte d’équipement peut venir relayer votre système

électrique classique en cas de coupure, voire même, pour un coût encore élevé, pallier complètement à vos besoins.

Éco’newsC’est possible de vivre en harmonie avec la planète, et certains se font forts de le démontrer. Chaque mois, nous vous en apportons des preuves :• La ville américaine de San Francisco recycle 80%

de ses déchets, un record mondial (Source Le Monde).

• L’Écosse a interdit la culture d’OGM sur son territoire, depuis le mois d’août dernier (Source RFI).

• La société norvégienne Scatec Solar a signé, le 10 juillet dernier, un accord avec le gouvernement malien pour la construction de la première centrale solaire à grande échelle d’Afrique de l’Ouest (33MW). Elle sera située à Ségou (source Actu Vert).

Par Laure Malécot

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Légendes du Monde

Le dieu ogun allie la force et l’intelligence, la nature et le progrès technologique. surgi des bois pour venir en aide aux hommes et leur fournir un élément important de leur évolution, le fer, son culte venu des Yoruba du sud-ouest du nigeria s’est propagé outre-Atlantique surtout en Haïti et au Brésil. La plupart du temps, il est représenté un sabre à la main, dans une attitude guerrière. Décrit comme tantôt calme et patient, quand il s’agit de forger des outils, ou des armes, il est aussi réputé pour ses colères. La notion de

justice lui est chère.

OgunForce et Justice

Vévé - symbole - d’Ogun

Ogun

C’est le guerrier par excellence, le dieu du fer, de la guerre et de la chasse, et du travail. Du fait que, selon la légende, il a inventé les routes qui ont relié les hommes aux dieux, c’est aussi le dieu des pionniers. C’est un séducteur qui aime les femmes, et il est aussi protecteur de la richesse et du travail. En tant qu’inventeur de la forge, il est considéré comme le père de la civilisation et de la technologie, du monde moderne en somme. C’est le dieu des artisans, des ferronniers, des mécaniciens, et par extension des autres métiers qui ont un rapport avec le fer, comme des chauffeurs de taxi, de camion. Il est aussi poète, et protège les écrivains. Il porte parfois au cou un serpent qui se mord la queue. Wole Soyinka, écrivain nigérian, Prix Nobel de littérature en 1986, le revendique comme Saint-Patron. Cet écrivain considère que « les mythes Yorubas sont empreints de messages humanistes et font preuve d’une grande ouverture d'esprit », bien symbolisée par Ogun, qui évoque tant le pardon, la patience, la justice, l’avenir et la force. Il lui a consacré un ouvrage, « Ogun, Abibi Man » (1976).

Ogun chez les YorubaAu-delà de la chasse, la guerre et le fer, Ogun est le garant de la justice et de la loyauté. Ogun est réputé pour être franc et honnête. Ses adeptes se doivent de l’être aussi. Il hait les voleurs et les menteurs. Dans les tribunaux du Nigeria, les adeptes de la religion des orisha prêtent serment en posant leurs lèvres sur un morceau de fer en invoquant le nom d'Ogun.

Ogun en HaïtiOgun, un des orisha les plus populaires, y symbolise la puissance et les dangers de la force physique. Il est la plupart du temps appelé Ogun-Ferraille. C’est le génie (Iwa) de la guerre et le patron des forgerons. Le travail artistique inspiré et réputé des forgerons haïtiens, en fer découpé, reprend souvent des scènes du culte vaudou et les thèmes proches d’Ogun, comme les arbres, la forêt. Pendant la cérémonie haïtienne Vaudou, Ogun est habillé en soldat de la guerre civile, en rouge, avec un képi, machette en main. Il mâche un cigare en courant vers les belles femmes. Ses danses expriment le travail ou la guerre. Il chante toujours après Eleguá, la déesse de l’amour. Ses adeptes agitent des barres de fer incandescentes, peuvent se passer les mains dans du rhum flambant sans ressentir de douleur, ou se piquer, se jeter sur leur sabre sans se blesser. Lors de son rituel de possession, réputé assez violent, le fidèle s'habille en rouge, porte un sabre ou une machette,

demande du rhum qu'il verse sur le sol, et du tabac qu'il mâche ou fume.

Ogun au BrésilOgun, dieu de la tradition Candomblé, y est devenu un symbole national, au point que plusieurs films le présentent comme un redresseur de torts et un champion de la justice sociale. Il peut être « camouflé » par le catholique Saint George. Il est réputé pour être spécifiquement vénéré par les policiers, et les bandits… Dans le culte des orishas (Candomblé), il a plusieurs aspects et plusieurs noms.

Ogou Feray ou Ogoun Ferraille : Le guerrier qui lutte contre la misère. Ses attributs sont le sabre, le coq rouge, le rhum et le tabac. Il est aussi considéré comme un chef politique, et aurait inspiré la révolution haïtienne de 1804.

ogou Badagris : Il porte l'aspect phallique d'Ogou, et représente la fertilité.ogou shango : Le génie des éclairs.ogou tonnerre : Il est aussi nommé Ogu, ou Gou. Ses couleurs sont le vert et le noir. Son chiffre est le 7. Sa saison est celle des récoltes et des pluies.

La légende Ogun est le fils d'Yemaja et d'Orungan. C’est le frère de Shangô, dieu du feu. Il a deux épouses, dont Oya (orisha du vent, commande aux morts, et guerrière), qui deviendra plus tard dans la légende celle de son frère Shango (Dieu du feu). Sa deuxième épouse, Osun est l’orisha de l’eau, symbole d’amour et de fertilité. C’est elle qui va le faire sortir de la forêt en le séduisant, et ainsi sauver les hommes. Ogun est aussi l’un des amants passionnés de la déesse de l’amour Erzulie.

Vévé d’ErzulieC’est grâce à Ogun que les hommes auraient connu une étape essentielle de leur évolution. Il rendit praticables les forêts, en inventant la machette et la hache pour défricher les chemins. Il apprit aux hommes à confectionner des machettes, leur apporta la ferronnerie et leur fit construire des maisons pour leur protection. Les hommes voulurent un jour le couronner roi, mais il refusa ce rôle et retourna dans les bois.Au Nigéria, un fleuve porte le nom d’Ogun, qui traverse la lagune de Lagos et rejoint le golfe du Bénin, ainsi qu’un état, au sud-ouest du pays.

Par Leila Jamm

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Société

Ce formidable outil d’information et de communication est devenu une espace pour toutes sortes de dérives, et va même jusqu’à conditionner nos comportements. Du « selfie » à l’addiction aux réseaux sociaux, le rapport des 15/25 ans à ce média peut paraître inquiétant. La circulation de fausses informations et de défis débiles touche une partie encore plus grande des internautes, qui s’élèvent actuellement à 3,025 milliards, soit 42% de la population. Plus de 2 milliards d’entre eux sont inscrits sur des réseaux sociaux…

@ chacun sa vérité La vitesse à laquelle le phénomène internet est devenu une référence (absolue pour certains), explique peut-être la vulnérabilité des raisonnements de ceux qui s’en inspirent trop. Certaines discussions relèvent du dialogue de sourds, chacun citant ce qu’il a lu sur Google, ou Wikipédia, références suprêmes d’une génération « geek ». Le mythe qui a toujours entouré l’écrit d’un aspect véridique a la peau et la dent dures. Pour générer du « clic », chacun y va de son titre sensationnel, et s’improvise journaliste-blogueur ou « spécialiste », tous ceux qui en ont la fantaisie, l’envie (et le temps !). Sachant que plus une page est visitée, plus elle est susceptible d’accueillir

des espaces publicitaires, et donc de générer des revenus, c’est la course au clic, à tout prix. Et plus c’est gros, plus ça passe. Si on a un solide humour noir comme bagage, et la dérision à l’esprit, on peut vite flairer le « fake ». Le site « Gorafi » est devenu célèbre pour ses blagues ressemblant à des « fake », mais assez excentriques pour se distinguer de la vérité. On sent une certaine déontologie dans cette ligne éditoriale, qui se moque gentiment de la crédulité des internautes, l’alertant ainsi sur ce qui l‘attend sur la toile. Les « fake » les plus dangereux sont les plus subtils. Ils peuvent être illustrés de photographies soigneusement retouchées sur Photoshop. Ainsi des adultes, sains d’esprit habituellement, sont persuadés que les sirènes existent, et qu’un ange est tombé du ciel en Angleterre (lol). Le « fake » navigue souvent en eaux troubles. La recette est simple : prenez un fait réel, ajoutez-y une pincée d’extrapolation, et une louche d’imagination catastrophiste de préférence. Vous avez votre « fake ». Commentez-le d’un texte, qui partant du « fake » en question, élabore un raisonnement plus large (pouvant aller jusqu’à la conspiration mondiale), en le reliant à d’autres faits qui n’ont, tant qu’à faire, rien à voir, et vous pouvez commencer à rire en voyant comment tout cela va circuler sur le net. La magie du web fait que plus

ATTENTiON @ NOS CERVEAUx !

Quand l’internet a envahi nos quotidiens, la plupart ont pensé « évolution », et une vingtaine d’années après, aux vues de la génération « Y » qui a grandi avec la Toile, on peut se demander si l’humain n’a pas aussi un peu régressé avec.

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le « fake » est incroyable, plus il est relayé ! Évidemment, les plus crédules sont les plus jeunes, mais pas seulement… Si vous tapez dans un moteur de recherche « fake les plus débiles », vous verrez s’afficher en première ligne les théories de complots fantaisistes inspirées par l’attentat au siège du journal français Charlie Hebdo. Quand on sait la vague de troubles que cela a provoqué, il y a de quoi s’inquiéter ! Méfiez-vous, le propre du bon « fake », c’est d’être mesquin, d’avancer masqué. Pour vérifier les « fake », Hoaxbuster, premier site francophone de vérification des canulars du web, sous forme de forum, permet d’échanger entre internautes, de confronter les sources, pour trier le vrai du faux, et rectifier les approximations dangereuses. Les générations précédentes savent, elles, que si l’écrit était considéré comme preuve de vérité, d’engagement, c’est surtout qu’il était, pour la presse et l’édition, entouré par des éditeurs exigeants, des directeurs de publication, garants du sérieux des publications. Ce n’est que très récemment qu’écrire, et être lu par un grand nombre n’est plus un privilège. La déontologie de journaliste, qui doit vérifier ses informations et s’engage moralement auprès de ses lecteurs à ne pas les trahir, n’est pas toujours de mise quand on parle de blogueurs. On peut attaquer un journaliste qui diffuse une fausse information, alors qu’un blogueur n’est qu’un citoyen qui donne son avis, il ne s’engage à rien, qu’à s’exprimer. De manière globale, c’est l’éclosion d’une magnifique liberté d’expression, mais certains la mettent en danger par leur inconséquence. À chacun donc revient la tâche, en conscience, de savoir ce qu’il partage, si le contenu est fiable ou pas.

Donc, plus de deux milliards d’humains publient sur les réseaux sociaux, l’ego flatté à chaque « like », et répond à toutes ses questions via un moteur de recherche. Tout un pan de la discussion entre humains s’efface doucement et se nourrit de certitudes issues de données ciblées suivant votre zone géographique, classées en fonction de leur popularité, pas de leur qualité. Il est possible de contredire cette manière d’orienter les réponses à nos questions en utilisant par exemple une application qui masque votre adresse IP (ou VPN). Signalons au passage que toutes les applications de ce genre sont payantes, avec de courtes périodes d’évaluation. Il existe aussi divers moteurs de recherches, permettant de diversifier les sources.

Le selfie, ego trip, ou résistance au virtuel ?Quand on n’a pas grand-chose à dire, ou pas envie d’écrire, et qu’on veut exister quand même à tout prix sur la toile, ce qui est devenu quasi vital pour beaucoup, reste le « selfie ».

Le bon côté c’est qu’au moins on ne photographie et on ne diffuse que des images de personnes consentantes. Le mauvais côté, c’est qu’on dirait que la jeunesse surtout se noie dans son propre reflet… en silence bien sûr. Il faut voir l’air halluciné des stars quand un fan vient se faire un selfie à son coté sans même lui adresser la parole ! On ne dit plus ce qu’on fait, son humeur, où on est, mais on se photographie en situation. Comme une preuve ultime, le contraire en somme du « fake ». Quand on parle de sa propre vie, finalement on sait au moins de quoi on parle… Puisque l’écrit a perdu son crédit, à force de blagues de mauvais goût et de propagandes malsaines, la photo non retouchée du téléphone qu’on tourne vers soi, en modèle consentant, dans une démarche qui frôle parfois l‘auto-voyeurisme, revêt une aura de réalisme compréhensible. Ainsi des millions d’humains se « selfient » pour se rassurer, s’amuser, exister aux yeux des autres et d’eux-mêmes. On s’auto-starifie, et après tout pourquoi pas ?Peut-être qu’à forte dose, cet œil, fixé sur nous, par nous-mêmes, et diffusé au monde, pourrait avoir des conséquences psychologies étranges. Comme nous n’en sommes pour l’instant qu’aux prémices de toute cette nouvelle civilisation du web, à l’échelle de l’Histoire, on ne se rend pas encore bien compte des impacts psychologiques des pratiques qu’elle induit. Mais on peut facilement déduire que se regarder le nombril en permanence, oublier de se parler pour se photographier, et considérer que l’image suffit n’est sûrement pas très sain !

Défis pour rienLe stade le plus débilitant de cette ère du web est sans conteste la mode des défis. Le plus célèbre, le coup du seau d’eau glacé, a bien alimenté YouTube, et pas vraiment relevé le niveau ! On peut lister un certain nombre de défis dégoûtants, dangereux pour la santé, ou tout simplement inutiles et bêtes. Restons optimistes, un jour viendra où on se lancera des défis utiles, intelligents, instructifs… et amusants à la fois. Le dépassement de soi se passerait dans une belle énergie constructive et positive…

Le devoir des aînésIl semble que revient aux aînés, cette génération intermédiaire qui a connu aussi l’avant-web, mais maîtrise bien le World Wide Web, le devoir de guider les plus jeunes dans les méandres du web. Sans être pour autant répressif, en expliquant, en parlant, en échangeant, en confrontant les opinions, on pourrait bien faire en sorte que l’ère du web soit résolument évolutive.

Par Laure Malécot

Attention @ nos cerveaux !

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Société

Le 26 juillet dernier, à Dakar, dans le quartier de Yeumbeul, Dame Niane, un talibé de 12 ans, décède sous les coups de son marabout. L’opinion publique est choquée. Très peu de temps après, dans la nuit du 8 au 9 août, à Thiès, au daara de Darou Kane, le jeune Pape Ndiaye, talibé âgé de 8 ans, est retrouvé mort, victime de multiples plaies et d’une fracture du crâne. Frémissements d’horreurs. Et petit rappel, en mars dernier, à Saint-Louis, un talibé, avait été retrouvé ligoté, battu et torturé par son marabout. On peut remonter sur quelques années ce genre de faits divers glaçants, et y ajouter des viols souvent constatés. Régulièrement, des pétitions circulent, des citoyens manifestent en petit nombre, et pléthore d’associations tentent de soigner, nourrir, voire éduquer ces enfants donnés, abandonnés à des marabouts dont personne ne contrôle apparemment les méthodes. Mais rien ne bouge, finalement. Gardons confiance, certains évènements provoquent des électrochocs salutaires. Ceux de cet hivernage seront-ils « la goutte d’eau » qui va faire déborder le vase, et changer les mentalités ?

Au Sénégal, le nombre d’enfants « talibés », mendiants et souvent maltraités, est nébuleux, car chaque jour de nouveaux « talibés » viennent s’ajouter. L’UNICEF avance le chiffre de 150 000 au niveau national, et en mars dernier, la cellule nationale de lutte contre la traite des personnes révélait l’existence de 1 600 ‘’daaras’’ dans la région de Dakar, avec 57 000 à 60 000 talibés. Les rares foyers qui accueillent un nombre d’enfants limités, comme l’Empire des enfants et le Village Pilote, sont régulièrement en manque de moyens et doivent faire face à des enfants brisés.

TRAITE D’ENFANTS AU SÉNÉGALFaux marabouts, vrai business et grande souffrance

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Violences physiques et psychologiquesÉtant donné ces derniers évènements malheureux, on est en droit d’espérer que des mesures radicales seront prises dès cette rentrée, en terme de contrôle des conditions des enfants dans les daaras, de l’enseignement qu’ils reçoivent, et de la moralité des marabouts qui en ont la charge. La mendicité des enfants est déjà une violence en soi, surtout quand ce n’est accompagné d’aucun enseignement spirituel et qu’il s’agit de très petits enfants. La question de la responsabilité des parents est cruciale. Certains se débarrassent ainsi d’une bouche à nourrir, et peuvent passer plusieurs années sans visiter l’enfant, ce qui est infiniment dommageable pour lui, comme en témoigne Aminata Mbengue, psychologue, qui a collaboré avec l’association Village Pilote pendant une année et continue, pour des institutions et des centres d'accueil à faire des évaluations psychologiques auprès des enfants : « Ces enfants confiés à un marabout souvent pendant plusieurs années, sans aucune visite ou nouvelles des parents, le vivent comme un abandon, un rejet. Ceci se répercute dans leur construction identitaire où il y a des ruptures et des repères spatio-temporels brouillés (certains ne savent pas d'où ils viennent, l'âge qu'ils ont…). Les conséquences de cette situation se verront sur leur vie affective et sur l'image qu'ils ont d'eux-mêmes (insécurité affective, relations avec les autres perverties, dévalorisation de soi, je ne vaux rien, personne ne m'aime) ». À la question des traumatismes constatés le pus fréquemment sur les enfants qu’elle a consultés, Aminata Mbengue répond que « les perturbations psychologiques sont secondaires aux traumatismes de la rue et aux maltraitances subies », et précise que « tous les enfants que j'ai rencontrés, qui ont été confiés dans les daaras ont subi des maltraitances physiques et psychiques ! » Elle cite des exemples terrifiants : « Certains sont attachés pour être battus à sang parce qu’ils n'ont pas versé le montant demandé, d'autres sont affamés, et j'ai rencontré des enfants violés par d'autres. Ces enfants grandissent avec une faible estime d'eux, et même s'ils sont accueillis dans des centres d'accueil où on prend soin d'eux, gardent des séquelles de leurs dures conditions de vie dans les daaras. Leur réinsertion demande du temps parce qu’on les a longtemps considérés comme des objets à un âge de leur vie où ils sont encore fragiles ».

Il y a aussi les « enfants de la rue », qui ne dépendent d’aucun daara et sont livrés à eux même, quand ils ne sont pas exploités par de plus grands qui reproduisent ce qu’ils ont vécu. D’après Mme Mbengue, « la plupart ont fugué des daaras, ou de chez eux, et sont victimes de

mauvais traitements. Ils mendient pour trouver un moyen de subsistance, s'ils sont plus grands, ils vont se tourner dans des métiers journaliers (trouver de la ferraille pour revendre, faire le boy dans des restos....). Ces jeunes se constituent en bandes, le plus souvent ont des points de chute comme Rebeuss, Bountou Pikine, Jet d'eau où ils se retrouvent le soir pour consommer des stupéfiants comme le guinz (diluant cellulosique) et dormir. Ils ont également tendance à reproduire la violence qu’ils ont subie entre eux, c'est la loi du plus fort qui règne ». À la désespérance des parents sénégalais qui confient ainsi leur progéniture, s’ajoutent de plus en plus d’enfants venus de Guinée, de Gambie, du Mali entre autres. Une fois arrivés au Sénégal, ils sont exploités à tel point que l’ensemble de ce phénomène est qualifié de « traite d’enfant », et l’Afrique de l’Ouest est la région du monde la plus touchée par ce fléau.

Un business très rentableAjoutons que l’étude réalisée par l’écrivain et chercheur Pape Tall, en partenariat avec l’ONG Enda Tiers Monde, révèle que les « talibés versent 2 milliards 280 millions de FCFA, par mois, à leurs maîtres coraniques ». L’auteur se fonde sur un « exemple basique d’un minima de rentabilité de 100 FCFA par jour ordinaire, 500 FCFA le vendredi ». Plusieurs témoignages assurent que cela se passe avec la complicité de certains parents, qui sont parfaitement conscients dans les daara dirigés par des marabouts intègres, les enfants ne mendient pas. Certaines familles témoignent par exemple du fait qu’au grand Daara de Tivaouane, les talibés ne mendient pas, ne sont pas maltraités, et sont régulièrement visités par leur famille. L’idée de base de la formation dans les daara est sous-tendue par l’ascétisme, et l’apprentissage de l’humilité pour préparer aux difficultés de la vie, ce qui peut se comprendre. Mais de là à faire mendier des gamins d’à peine cinq ans dix heures par jour sans leur apprendre un seul verset du Coran, il y a un sérieux fossé. Aux vues des revenus générés par cette pratique, en moyenne, n’importe quel adulte désœuvré et sans scrupule peut s’autoproclamer marabout et parcourir la brousse en promettant n’importe quoi aux parents, et s’adjuger une troupe de gamins mendiant à son profit. Là, on ne parle plus de talibé, ni de daara, ni de marabout, mais d’esclavage pur et simple.

Est-ce l’appât de ce gain démesuré qui rend fou ces adultes profiteurs et sans cœur, et leur font maltraiter, parfois jusqu’à la mort, des êtres frêles et sans défense ? N’a-t-on pas déjà une liste assez longue de faits divers sordides de ce genre, pour que les choses bougent résolument ?

Traite d’enfants au Sénégal

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Les droits de l’enfant en questionLe 4 mars 2013, suite à l‘incendie d’un daara dans lequel neuf talibés avaient trouvé la mort, le Premier Ministre d’alors, Abdoul Mbaye, avait annoncé, deux jours après, la volonté du gouvernement d’interdire totalement la mendicité des enfants dans les rues. Le lendemain, il déclarait à l’Agence de presse sénégalaise (APS) qu’« il y a des décisions qui ont été prises et on va vers l’interdiction totale de la mendicité des enfants dans les rues, car le Coran s’apprend dans un daara et non dans la rue. Il n’est pas question d’interdire la charité, mais organisons-la». Le président Macky Sall avait annoncé plus tôt que « des mesures fortes pour mettre fin à l’exploitation des enfants » seraient prises.

Nous sommes en octobre 2015, qu’en est-il de ces belles résolutions ? Or, le Sénégal est censé respecter les résolutions sur les droits humains et la charte des droits de l'Enfant qu'il a ratifiées à l'ONU. La Charte Africaine des droits et du bien-être de l’enfant, inspirée sur la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant et sur la Déclaration sur les droits et le bien-être de l’enfant africain, adoptée par l’Union Africaine, appelle tous les États à prendre « toutes mesures appropriées pour abolir les coutumes et les pratiques négatives, culturelles et sociales qui sont au détriment du bien-être, de la

dignité, de la croissance et du développement normal de l’enfant… » et garantit également à tout enfant « le droit imprescriptible ; droit à la VIE (article 4) ; à l’éducation (article 11) ; à la protection contre l’exploitation et les MAUVAIS TRAITEMENTS (articles 15, 26, 27, 29) ; à la santé (article 14) ».

L’État a évidemment son rôle à jouer en terme de contrôle, et de respect de la loi. Les confréries religieuses peuvent-elles, en leur âme et conscience, cautionner encore la mendicité des enfants ? À quand une prise de position radicale des grands marabouts et imams, pour l’honneur du pays, et remettre la notion d’apprentissage et de prise en charge d’enfants par des autorités religieuses à leur juste valeur ?

il n’est pas question de la remettre en cause, mais de réglementer, et de protéger les enfants, et ainsi, de se garantir un futur meilleur, qui ne serait pas tissé de toutes ces douleurs.

La plupart des parents, qui vivent dans une grande pauvreté, ont sûrement le cœur déchiré en laissant leurs enfants, qui eux-mêmes endurent jusqu’à l’insupportable, et ceux qui les croisent, mendiants sales et en guenilles, reçoivent en plein cœur leur tristesse. Une chape de non-dit et de pudeur, aux relents de masla, et conditionnée par un profond sentiment d’impuissance, tant les racines du mal sont étendues et multiples, fait que, même si globalement on a évidement honte de cette situation, certes transversale et très complexe, elle perdure.

Mais cette tristesse insondable qui habite nos villes et nous tire vers le bas, de tout son poids, freine le bel élan économique, auquel on a donné le joli nom d’ « émergence », du Sénégal. il est donc grand temps que les promesses soient tenues et que les mentalités évoluent.

Par Laure Malécot

Manifestation organisée par le Collectif Stop Mendicité 20 aout 2015 Dakar

Eileen Julien

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Eileen Julien, née à La nouvelle-orléans, professeur en littérature comparée, enseigne depuis 1975, et depuis 1992 à l’Université d’indiana de Bloomington, la littérature africaine. Elle y a consacré deux ouvrages, et ses liens avec le sénégal sont ténus. Première directrice du West Africain research center à Dakar, dont l’ambition est de réunir des chercheurs africains et américains, elle a vécu une belle histoire d’amour avec Kalidou sy, artiste plasticien et ancien Directeur de l’école des Beaux Arts, sujet d’un film documentaire réalisé par Joseph Gaye ramaka « it’s my man ». Avec ce cinéaste, elle a cofondé le new orléans Afrikans Film and Art festival. Un pied en Afrique, l’autre en Amérique, cette femme de lettres et de culture, animée d’une passion vibrante, directrice de l’institut for Advanced study de l'Université d'indiana-Bloomington, a été honorée par les prix Guggenheim, Fulbright et Bunting institute, pour ses écrits sur les connexions entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique.

De La Nouvelle-Orléans au Sénégal, une Histoire d’Amour

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A la rencontre de

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À quel moment vous êtes-vous intéressée à la culture africaine ?Eileen Julien : Très jeune ! Ma mère était institutrice, mon père facteur. Quand, enfant, je tombais malade, mon père restait avec moi à la maison et me régalait de contes. J’adorais ça ! À l’Université du Wisconsin, plus tard, j’ai découvert le département des Langues et Littératures africaines, et me suis plus particulièrement intéressée aux contes. J’ai fait ma thèse sur Birago Diop que j’ai eu l’honneur de connaître lors de ma venue au Sénégal.

Pourquoi les contes ?C’était d’abord la voix de mon père, et le rapport des humains avec les animaux. J’étais fascinée par certains contes de Birago Diop comme « Vérité et Mensonge ». Mensonge y comprend mieux la psychologie humaine, sait gérer les relations, est plus apte à comprendre comment vivre, alors que Vérité est rigide. J’ai fait un travail sur Birago et Boris Diop qui propose aussi un conte sur mensonge et vérité, fantastique ! J’étais touchée par le conte « Vérités inutiles ». Bouki y rencontre un agneau égaré qui lui dit : « Oncle Bouki, tu n’es pas obligé de me manger, tu sais !». Il lui répond, « Tu sais, la vérité dépend de qui la dit aussi bien que de qui l'écoute... ». Le roman m’a beaucoup captivée, par la suite.

Comment avez-vous rencontré Kalidou Sy, qui est devenu votre époux ?Quand j’étais directrice du WARC, à sa création en 1993, à Dakar, le Centre Culturel Américain m’a octroyé une subvention, avec laquelle je voulais aménager le centre. Une amie française m’a conseillé d’aller à l’École des Beaux Arts, dirigée alors par Kalidou Sy. Il a proposé que cela soit un projet de classe plutôt qu’une compétition comme je l’envisageais. Les professeurs et les élèves m’ont proposé une belle

maquette. J’étais très émue ! Je voyais qu’ils prenaient le centre très au sérieux.

Kalidou Sy a donc vécu avec vous par la suite aux États-Unis ...J'espérais qu’il reste au Sénégal pour gérer la fusion des écoles d'art en une seule nouvelle École Nationale d’Art. Il croyait profondément à l’importance de la formation des artistes, à leur professionnalisation. Cela comprenait le système des droits d’auteur, le marketing. Mais il tenait vraiment à vivre sa vie d’artiste à la veille de sa retraite. Il est venu aux États-Unis en 1995, aussi pour se consacrer à sa peinture. On le connaît au Sénégal comme militant des arts, mais il n’y a jamais exposé, même si quelques collectionneurs sénégalais ont acheté quelques-unes de ses œuvres.

Vous êtes actuellement toujours en procès avec la clinique, à Dakar, où votre mari est décédé en 2005…Nous étions alors à Dakar, comme chaque année. J’étais rentrée aux États-Unis fin août, pour la rentrée universitaire, deux jours avant l'arrivée de la tempête Katrina à La Nouvelle-Orléans. Kalidou est décédé le 27 septembre à Dakar, exactement un mois après mon départ, à la suite d’une

crise cardiaque à laquelle il aurait peut-être pu survivre s’il n’y avait pas eu négligence médicale. Le médicament nécessaire pour la thrombolyse (qui sert à réguler le rythme cardiaque) n’était pas présent à la clinique d’urgence, mais stocké au domicile du docteur gérant, à Ngor. Personne n’est allé le chercher. J’ai intenté un procès, qui dure depuis huit ans, encouragée par beaucoup de gens qui m’ont dit que cette clinique avait mauvaise réputation. L’affaire est toujours en cours.

Que pensez-vous des relations entre Africain-Américains et Africains, qui ne semblent pas toujours évidentes ?Kalidou disait par exemple que trop souvent les Africains ne prenaient pas la juste mesure des luttes et du coût de survie des Africains-Américains. Beaucoup d'Africains qui viennent aux USA, depuis une trentaine d’années, ont un excellent niveau d’éducation. Ils viennent de leur propre volonté, optimistes, déterminés à réussir. Ils ne souffrent guère des séquelles de l'Histoire américaine. L’Amérique propose beaucoup d’opportunités à ceux qui sont prêts à travailler dur. Les Africains-Américains - qui n'ont jamais cessé de travailler dur - sont fatigués par une Histoire de discrimination, de luttes interminables. Il existe toujours des exclusions, pour les prêts bancaires, l’éducation, les soins médicaux, les quartiers où on peut vivre ou pas, et ne parlons pas de la police et du système judiciaire ! Pour le « mainstream » blanc américain, les Africains qui arrivent sont prêts à retrousser les manches, à travailler "correctement". Ils ne vont pas citer les sauvageries, les violences, les critiques du passé. L’Histoire coloniale, pour les Africains, implique l’Europe, pas les États-Unis. Ainsi, les Africains-Américains peuvent avoir une réaction de méfiance, manquer d’amabilité vis-à-vis d’Africains. Mais dans le milieu

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universitaire, par exemple, il y a des associations de recherches - comme l’African Studies Association - dans lesquelles chercheurs africains, africain-américains, occidentaux, japonais, de tous bords, sont proches. On y débat toutes les questions autour de l'Afrique, l'enseignement, la politique, unifiés et solidaires pour beaucoup d’actions.

L’élection de Barrack Obama n’a-t-elle pas amélioré cette situation ?Malgré le moment glorieux où les Américains ont voté Obama, où ils ont osé rêver, se libérer de notre Histoire, l'élection de Barrack Obama a aussi provoqué des réactions racistes ! Il a été élu par les Africains-Américains, et la population latino, qui espéraient une politique d’immigration plus souple, et beaucoup de femmes et de « blancs » progressistes. Il a gagné grâce aux réseaux sociaux, à ceux qui ont fait du porte-à-porte. Il faut dire que les bras du Président américain, qu’il soit noir, blanc, femme, homme, sont liés. Obama avait la volonté de faire mieux sur le plan de l’immigration et du racisme. Mais les conservateurs n’ont jamais accepté que les États-Unis puissent être dirigés par un « noir ». C'était un choc. Ces gens continuent à vivre une sorte de crise. Pour eux, c’est un pays « blanc » d’abord, anglo-saxon, chrétien, où on laisse entrer « les autres » qui ne doivent pas se plaindre et doivent se comporter « comme il faut ». Ils sont victimes d’une mythologie de l’Amérique qui est fausse. Ce continent a été fabriqué par des gens de tous horizons, les Amérindiens étant à la base. En Louisiane, par exemple, une forte majorité d'Africains, venus de Sénégambie,

ont forgé la région avec des Français, des Espagnols, des Amérindiens surtout. Cette colonie difficile, que les Français fuyaient, où on mourrait vite, ravagée par le palu, était un vrai melting-pot, tout le monde y parlait un afro-créole. Après les deux guerres du XXe siècle, les noirs, qui avaient défendu la liberté de l’autre, ont défendu la leur en rentrant. Martin Luther King a conscientisé les blancs aussi, qui se sont rendu compte de l'énorme manque de justice vis-à-vis des Africains-Américains et que l'Amérique était loin des principes sur lesquels elle a été fondée. Le pays a tourné vers la gauche au moment de la guerre du Vietnam, cela donnait de l'espoir. Mais tout un groupe de personnes, dont une grande partie dans le sud, ne s’est pas senti appelé par cette vision.

Le rapprochement entre Africains-Américains et Africains, pour lequel vous œuvrez, est donc important…Du temps du colonialisme, l'ennemi était commun et connu, la solution paraissait simple. On était, de chaque côté de l'Atlantique, unis par le combat contre le racisme et l’impérialisme. Aujourd'hui, sans que cet ennemi ait disparu, tout est brouillé : volontés de puissance, corruption, violence ethnique, abus des femmes, des enfants, conflits religieux, etc. L’Afrique est éclatée. D'autres obstacles freinent ce rapprochement, dont nos nombreux mythes respectifs de " l'autre ". Certains Africains sont peut-être séduits par l'Amérique de l'écran, où l'on semble pouvoir

s'enrichir à volonté. Certains Africains-Américains ne connaissant pas l'Afrique et nourrissant le mythe du continent des origines se racontent, eux aussi, une histoire partielle. Ils veulent sauter l’étape honteuse du colonialisme et des dictatures, pour hisser l'image de l'Éthiopie ancienne, de l’Égypte antique. D'autres, formés à l'école de l'Afrique "primitive", craignent au contraire l'Afrique des maladies, pauvre, en manque d'infrastructures. Certains Africains-Américains flairent les possibilités d’investissement... Nous, universitaires, chercheurs africains et africain-américains aux USA, cherchons à mieux comprendre, à faire comprendre, à nos étudiants et nos communautés d’abord. Les Africains-Américains ne peuvent plus prétendre arriver en Afrique en grands frères, supposés connaître la voie du "développement". Réfléchissons sur nos différentes réalités entre Africains et Africain-Américains. L'Afrique a sa propre Histoire, ses propres ambitions, son avenir, ses défis à elle. Ce n’est pas le continent qu’on a laissé il y a trois cents ans, un espace qu’on pourrait façonner à notre mémoire ou selon nos besoins. Il faut plutôt qu’on s'écoute, qu'on se donne la main pour créer un meilleur monde, via des solidarités pragmatiques, entre égaux, autour de tel problème, telle action, entre villes, entre régions, au lieu de penser " l'Afrique ".

Propos recueillis par Laure Malécot

Publications à venir

Coordinatrice pour l’Afrique de « Littérature, une Histoire mondiale » : écrit en 4 tomes par une équipe

internationale de chercheurs. « Pour la première fois, l’Afrique est invitée à se mettre à table avec les

autres régions, depuis le début, y compris l'Égypte ancienne ».

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Ambassadeur de la Propreté

société Omar Victor Diop

Vous avez sûrement déjà croisé

cet homme revêtu d’un étrange

costume de sachets et gobelets

plastiques assemblés, poussant

un chariot plein de sacs en papier,

avec cette inscription :

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MODOU FALLcoup de coeur

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Comment avez-vous commencé votre action de sensibilisation ?« J’étais marchand ambulant, puis j’ai travaillé à l’aéroport, avant de faire deux ans comme auxiliaire de gendarmerie à la frontière Sénégal-Mali (Kidia). Quand je suis retourné à la vie civile, j’ai recommencé le commerce, et remarqué à quel point les marchés étaient sales après le passage des marchands. On gagne notre vie là, mais on laisse les saletés et on râle quand il s’agit de payer des taxes pour que la municipalité fasse nettoyer les lieux ! J’ai pensé à sensibiliser les gens, avec la discipline que j’avais acquise à l’armée. Quand j’ai commencé à ramasser les sacs plastiques, les gens me regardaient ! Mais j’ai appris dans l’armée que tout début est difficile et je ne me suis pas découragé, et on a commencé par s’organiser pour nettoyer d’abord là ou on travaillait.

Aujourd’hui votre impact s’est élargi…Effectivement ! J’ai créé une association avec plusieurs autres marchands ambulants et nous sommes maintenant plus de deux cents, de plusieurs corps de métiers, ainsi que des étudiants. On s’est renseigné, par le net surtout, sur la nocivité du plastique, qui est un véritable déchet toxique. Les gens commencent à se rendre compte des dangers, mais les sociétés qui fabriquent les sachets ont encore des stocks à écouler ! C’est un fléau auquel on fait face depuis 70 ans, et qui ne peut pas disparaître tout seul. Le plastique ne disparaît jamais, étouffe les poissons, tue les arbres, bouche les canalisations et aggrave

les inondations. Cela me fait mal, par exemple, que personne ne décroche les plastiques des arbres ! Il y en a même qui disent que ce n’est pas grave, c’est ça le Sénégal ! Je ne suis pas d’accord. On doit vraiment réfléchir et agir pour notre futur. Au début des gens m’insultaient, maintenant on m’appelle pour aller dans des écoles ! Je fais tout pour que les gens comprennent. Si ce que je fais a un impact et qu’on me connaît maintenant, c’est grâce à la presse nationale et internationale que je remercie vraiment.

Vous vendez maintenant des sacs en papier…Quand Haidar El Ali était ministre de l’Environnement, j’ai fait une tournée de ramassage avec lui en région, et j’y ai rencontré les responsables d’une société qui fabrique ici des sacs en papier. C’est à cette époque que j’ai commencé à vendre des sacs en papier. Nous sommes plusieurs de l’association à en vendre dans la ville, 100 FCFA pièce. Et nous en vendons beaucoup, aux sociétés, aux particuliers, aux boutiques ! Votre costume participe aussi à votre campagne de sensibilisation !Je l’ai fabriqué moi-même en 2010, avec des déchets plastiques que j’ai ramassés, pour la Journée mondiale de l’Environnement. La première fois que je l’ai montré, c’était à l’université Cheikh Anta Diop, et ça a beaucoup intéressé les étudiants. Au début, je mettais des musiques sénégalaises qui parlaient d’env i ronnement ,

Malgré son apparence, cet homme, Modou Fall, n’est pas fou. Il est sûrement l’un des citoyens les plus censés de ce pays, et porte fièrement son titre, « Ambassadeur de la propreté », gagné à la sueur de son front. Modou Fall ne fait pas de discours, il agit, conscientise, marque les esprits. Ce natif du quartier de la Medina à Dakar, marié et père de deux enfants, la quarantaine tout juste dépassée, fier de son pays, en prend soin et nous incite à faire comme lui. C’est aussi avec son association « Sénégal propre » qu’il a orné certains carrefour et entrée d’autoroute de grands panneaux peints aux couleurs du Sénégal, avec des slogans encourageants à la sauvegarde et à la préservation de l’environnement.Nommé Ambassadeur de la propreté, titre donné par le coordinateur Ibrahima Diagne chargé des déchets solides, Modou Fall a reçu, en 2014, un prix lors de la 1ère édition du Trophée vert.

comme Youssou Ndour, et puis certains ont dit que j’aurais dû mettre des chants musulmans. Finalement, j’ai choisi de passer le morceau des Forces Armées. C’est une mission que je fais ! Je veux servir mon pays, alors je le fais dans le domaine de l’environnement. Parfois rien qu’en me voyant avec mon costume les gens changent de comportement !

Quels sont vos projets ? Avec l’actuel ministre de l’Environnement Mor Ngom, j’ai fait une tournée en région que nous devons reprendre à la rentrée. Maintenant tout le monde me connaît, on m’appelle pour des événements. Je ne dois pas relâcher mon attention, car la loi qui interdit les sachets plastiques est passée, mais il y a une marge de tolérance de six mois le temps d‘écouler les stocks déjà fabriqués de sachets plastiques. Donc, en octobre, on devrait passer à un autre stade. C’est bien de voter des lois, mais il faut les appliquer. On peut faire en sorte que les sachets plastiques disparaissent. C’est le cas au Rwanda, en Mauritanie, au Gabon. Le Sénégal ne doit pas être vu comme un pays sale, pollué. J’ai reçu des menaces pour arrêter mon activité, mais je continue, car je constate que les choses avancent. Tout le monde doit se mobiliser et ne pas croiser les bras. Je me renseigne beaucoup sur le net sur tout ce qui concerne l’environnement. Grâce à mon activité, je subviens aux besoins de ma famille. On peut gagner notre vie ici et être utile au pays. La solution n’est pas forcément de se sacrifier dans les pirogues.

Propos recueillis par Laure Malécot

Modou Fall

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Aux lectrices d’Actuelle

Ce sont les femmes qui sont le plus sensibilisées. Il faut encore qu’elles comprennent qu’il vaut mieux qu’elles fassent

leurs courses avec des paniers, des sacs en tissu, en papier, pour ne pas revenir du marché avec de multiples sachets

plastiques. On emballe tous les aliments dedans, alors que c’est toxique surtout quand c’est exposé longtemps au

soleil. C’est source de beaucoup de cancers. La femme est très importante, c’est elle qui éduque les enfants et

montre l’exemple à suivre à toute la famille.

28

© L

aure

Mal

ecot

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Santé et bien-être

D’abord qui est ce “fou” ? La folie est une variété d’états mentaux qui altère notre perception de la réalité et notre façon d’être au monde. Un état qui peut être transitoire et qui peut arriver à chacun d’entre nous face à une situation qui explose nos mécanismes de défense. Il est temps de rendre à ceux qui trainent dans nos rues, pieds nus, fouillant les poubelles pour trouver leur nourriture, leur dignité d’être humain. Le psy aide à restaurer les équilibres rompus : un divorce, une maladie, la perte brutale d’un proche peut nous plonger dans un profond état dépressif. Et dans ma pratique en psychologie clinique, je reçois un public à tout venant.

Il peut s’agir d’adultes qui cherchent un sens à leur vie de couple, d’adolescents qui traversent une mauvaise passe, de personnes bouleversées par un deuil, de femmes et d’hommes victimes de violences sexuelles, de pratiques addictives, ou tout simplement des personnes qui se rendent compte qu’ils sont dans la répétition et qui veulent aller mieux. On me demande souvent ce que je fais quand je suis avec les patients ? Si je leur donne des conseils par exemple? Le conseil déséquilibre la relation.

La clinique se fonde, avant tout, sur une relation empathique et humaniste. En tant que psychologue, mon rôle n’est pas de conseiller, mais d’entrer en relation, en faisant appel aux propres ressources intérieures de la personne. Prenons le cas d’Amadou, 40 ans, cadre de banque. Professionnellement tout lui réussit, Amadou ne cesse de gravir les échelons mais dans ses relations affectives, il a beaucoup de mal avec les femmes : il ne sait pas comment s’y prendre. Ses relations amoureuses

ne durent jamais plus de 3 mois, alors que son père ne rate jamais l’occasion de lui rappeler qu’il est temps de se marier, de fonder une famille. Au bout de plusieurs séances, Amadou parvient à faire le lien entre ses difficultés relationnelles et le départ de sa mère qui a suivi le divorce de ses parents, quand il avait 5 ans. Amadou s’interroge sur la place qu’il a occupée dans le couple au moment du divorce, et la peur d’être (encore) abandonné qui l’empêche de s’engager dans une relation stable. C’est en mettant des mots sur les maux qu’on prend conscience des noeuds pour arriver à les délier petit à petit. La parole est salvatrice ! Le psychologue propose des thérapies adaptées à chaque personne, selon sa singularité.

Au Sénégal, les consultations chez le psy sont encore associés à tort à une certaine classe, parce qu’il y a d’abord peu de praticiens mais aussi, parce qu’il existe tout un arsenal magico mystique que les marabouts, tradipraticiens, savent agiter pour soulager nos consciences. Les marabouts ont saturé l’espace psychique et maitrisent les ressorts inconscients de nos relations avec les autres. Une perte d’emploi, un décès, un accès de folie ne sont jamais anodins. Qui disait que l’enfer c’est toujours les autres ?

Rejeter la faute sur l’autre est une de nos défenses archaïques, ceci nous épargne narcissiquement et nous évite une remise en question beaucoup trop coûteuse.Le psychologue, n’a pas de baguette magique, mais très souvent la rencontre avec l’autre fait jaillir toute la complexité de l’humain !

Amintata Libain Mbengue / Psychologue clinicienne

Pour le commun des Sénégalais, le psy c’est celui qui soigne les “fous”. Cet aspect de notre pratique a fini par représenter la réalité de notre métier dans l’imaginaire populaire ! Avant d’aller plus loin, il faut préciser que derrière le terme psy se cache une variété de spécialistes de la relation d’aide : psychiatres, psychologues, psychanalystes et psychothérapeutes. Débarrassons-nous de cette idée reçue qu’un psy ne sert qu’à soigner des fous. Comme tout cliché, il y a une part de vérité, mais seulement une petite part. La folie est bien la grande angoisse des humains !

La psychologie,à quoi sert-elle au juste ?

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Système immunitaireL’ail combat efficacement les infections respiratoires. Dès les premiers signes de grippe ou de rhume, trempez une gousse d’ail dans du miel puis mangez-la.

Troubles hormonauxLa grande quantité d’iode contenue le rend efficace dans les troubles hormonaux.

HypertensionEn mangeant quelques gousses d’ail chaque jour, la pression artérielle diminue. L’ail abaisse la pression sanguine, détend les muscles lisses des vaisseaux sanguins et ainsi les développe.

Inflammation de l’oreillePour traiter une inflammation de l’oreille, écrasez une gousse d’ail que vous laisserez reposer environ une heure dans une cuillerée d’huile d’olive chaude. Mettez quelques gouttes dans l’oreille et répétez la même procédure deux fois par jour.

CancerL’ail pelé doit reposer environ 10 minutes afin d’obtenir les éléments nécessaires pour réduire les risques de cancer.

Les recettes de grand-mère

Santé et bien-être

LES BIENFAITS DE L’AILL’ail n’est pas seulement un condiment qui apporte un fumet incomparable à de nombreux plats. Malgré sa petite taille, c’est un « super aliment » qui aide à prévenir beaucoup de maladies. C’est un antibiotique et antiseptique naturels. Tout adulte devrait consommer une gousse d’ail par jour pour l’état de santé général.

CalvitieLes vitamines E, B6 et B1 renforcent les cheveux. En cas de chute de cheveux, frottez le sommet avec de l’huile d’ail, et laissez agir 10 minutes. Répétez plusieurs fois par semaine.

Démangeaison des piedsAjoutez quelques gousses d’ail dans de l’eau chaude. Quand la température est convenable, trempez-y vos pieds pendant 20 minutes.

Maux de dentsEn cas de rage de dents, écrasez une gousse d’ail et posez-la directement sur la dent. Les propriétés analgésiques et antiseptiques calmeront les douleurs.

Santé et bien-être

La Zumba est un programme d’entraînement physique qui mêle aérobic et danse jazz. Les chorégraphies sont largement inspirées des danses latines telles que salsa, merengue, cumbia, reggaetón, kuduro, cha cha, mambo, etc. Aujourd’hui, d’autres styles ont fait leur apparition: Bollywood, danse du ventre ou swing. Ce nouveau concept attire de plus en plus d’adeptes. On en compte plus de 12 millions à travers le monde.

HistoireLa Zumba est née dans les années 1990 d’un danseur chorégraphe colombien du nom d'Alberto « Beto » Perez. Il raconte qu’un jour, ayant oublié la musique qu’il utilisait habituellement pour ses cours d’aérobic, il a dû improviser avec ce qu’il avait sous la main, de la musique latine. Le concept a plu et il a continué dans cette voie. En 2001, il s’installe à Miami où il fait la rencontre d’Alberto Perlman avec qui il s’associe pour produire une bande démo et vendre le concept à l’entreprise américaine Fitness Quest. En 2005, la Zumba Academy est fondée pour encadrer la formation des instructeurs.

Déroulement des coursUn cours de Zumba dure environ une heure. Il se déroule sur un enchaînement de plages de musiques de style. Les chorégraphies sont simples afin que les participants puissent les répéter sans problème. Ce sont des enchaînements d’exercices d’aérobic et de force musculaire qui se fractionnent entre périodes intenses et périodes plus

calmes. Cinq à dix minutes d’échauffement sont nécessaires au début et une ou deux chansons permettent le retour au calme et l’exécution des étirements à la fin du cours.

Les bienfaitsLa Zumba est accessible à tous : enfants, adultes, personnes âgées et même celles avec des conditions de santé plus spécifiques (handicap physique, syndrome d’Asperger, Maladie de Parkison). Ces dernières témoignent d’ailleurs du bienfait de cette activité dans la gestion de leur situation.La pratique de cette activité permet de brûler de 500 à 1000 calories en une heure. C’est un bon outil pour la perte et le maintien de poids et pour la santé. En effet, son côté danse, aérobic et cardio maintient une bonne forme physique.

En définitive, c’est une classe de remise en forme amusante, fun et efficace qui ressemble plus à une soirée dansante qu’à une séance d’entraînement. La Zumba est pratiquée dans toutes les bonnes salles de sport à Dakar.

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LA ZUMBA®

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Parce qu’on prend soin de ses mains, de ses pieds, de son visage, les aisselles sont indéniablement

une zone que l’on a tendance à oublier. Trop souvent exposées aux rasages, à noircir et nous avons

bien du mal à assumer pleinement. On les cache en évitant de lever les bras ou en bannissant les

débardeurs, mais croyez-moi Ladies, il y a une solution à tout…

Grâce à de petits gestes simples vous pourrez bientôt sourire « les aisselles à l’air » !

Beauté

Réparer et Prendre soin de ses aisselles

Les propriétés acides et antiseptiques de certains fruits

et légumes permettent d'éclaircir la peau naturellement.

Pomme de terre / Concombre : tranchez finement une pomme de terre ou un concombre et frottez une tranche sur

la zone sombre. Vous pouvez aussi les râper pour en extraire le "jus." Appliquez ce jus sur vos aisselles,

laissez sécher 10 minutes puis rincez.

Utilisez un agent décolorant naturel

Comme le visage ou les pieds, les aisselles

ont aussi des peaux mortes. Pour les retirer, il y a différentes

méthodes.L’Orange : Pelez une orange et laissez la peau au soleil pour la faire sécher. Râpez

la peau pour en faire une poudre pas trop fine et faites une pâte en ajoutant

de l'eau de rose et du lait. Exfoliez votre peau 10 à 15 minutes pour

retirer les peaux mortes puis rincez à l'eau froide.

Le gommage maison

Les aisselles noires peuvent être

dues à des poils noirs courts et épais que le rasoir

ne peut pas atteindre. La cire retire le poil à la racine et adoucit la

peau.

Arrêt

ez le rasoir et passez à la cire

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Réparer et Prendre soin de ses aisselles

Soin régénérant, le gommage est un bon moyen de préparer sa peau avant

l’épilation. Appliquez un mélange de beurre de karité (il est partout celui-là !) et d’huile d’amande la veille de votre épilation. Grâce à ce doux mélange, il n’y a aucune

chance que votre peau soit agressée.

Le gommage maison

De temps à temps allez voir une

esthéticienne. Elle saura vous prodiguer les soins

adéquats. En plus, ça fait toujours du bien de se

faire chouchouter. Alors faites-vous plaisir !

Faites-vous aider

C’est l’un des meilleurs remèdes naturels

pour éliminer les taches sous les aisselles. Avant de vous doucher, appliquez une cuillère de yaourt sous chacune de vos aisselles et laissez agir

20 minutes (il faut vraiment lutter contre sa gourmandise pour oser mettre du

yaourt sur ses aisselles plutôt que dans sa bouche !). Rincez (ne léchez pas!)

abondamment à l’eau tiède. Répétez ce soin tous les jours

pendant au moins une semaine.

Le yaourt

Quelle que soit votre

couleur de peau, sachez qu’il est important de la

protéger. Lorsque vous allez à la plage ou à la piscine, n'oubliez

jamais d’appliquer sur vos aisselles de la crème solaire. Les rayons

du soleil sont toujours plus agressifs pour elles et

peuvent les abîmer facilement.

Protégez-les contre le soleil

Enfin, Ladies, moi, pour faire

simple après chaque épilation, je m’enduis de beurre de karité puis je

saupoudre le tout de talc pour un effet apaisant

immédiat !

Beurr

e de karité et talc

La pierre d’Alun ou le gel d’Aloe Vera saura vous aider à ne plus souffrir du complexe

des auréoles.

Lutt

ez co

ntre la transpiration

Lavez vos aisselles tous

les jours ou plus s’il fait chaud ou si vous faites de

l’exercice.Lavez

régul

ièrement

Voilà Ladies, je vous ai dit tout ce que je savais sur la manière de bien traiter ses aisselles, il vous appartient d’en prendre soin pour enfin oser parler les

bras levés.

Pour celles qui n’ont pas vraiment le temps ou l’occasion de s’offrir des soins dans un institut de beauté, pas de soucis, respectez juste les conseils précédemment cités et rajoutez-y les suivants.

Evitez les produits

contenant trop de substances chimiques. N'appliquez jamais de déodorant après une épilation. Attendez au

moins 20 minutes.

Déodorant pour aisselles sensibles

By Jen. Gs / Jumia

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Beauté

Yves RocherDéodorant BilleAnti Transpirant

Ce déodorant roll-on vous fournira une protection absolue. Efficace 48 heures, il aide à réguler la transpiration tout en maintenant

la douceur de la peau.

DeonatDéodorant naturel aqueux pour Femme DEONAT est un déodorant naturel riche en huiles végétales et éléments naturels. Bien agiter avant utilisation. Appliquer à l'aide d'une éponge ou d'un tampon de coton humide en débordant largement du creux des aisselles.

BRAUN 1170Épilateur « Silk Epil »

Grâce à ses 20 pincettes, l’épilateur silk épil

enlève les poils à la racine et laisse votre peau

douce pendant longtemps. Il est la solution

idéale pour une épilation rapide.

Pssst… hey Ladies, venez un peu voir par ici cette belle sélection de produits conçus pour le bien-être de

votre peau. Après notre discussion autour de l’entretien de vos aisselles, vous savez maintenant que votre

peau mérite ce qu’il y a de meilleur. Il vous faudra dorénavant mieux vous équiper avec des produits doux

et protecteurs comme des déodorants sans sels d’aluminium et sans alcool, des cires à épiler, des huiles

essentielles, etc. Heureusement pour toutes, j’ai un coin où vous pourrez dénicher ces petits trésors à prix

réduit. Devant votre ordinateur ou smartphone, tapez jumia.sn, écrivez dans la barre de recherche ce dont

vous avez besoin, cliquez sur « J’achète » et hop le tour sera joué !

Ladies, n’oubliez pas que des aisselles douces et parfumées feront toujours craquer votre homme ;-)

Produits pour aisselles

Produits pour aisselles

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Yves RocherDéodorant So ElixirCe déodorant au parfum gourmand laissera votre peau fraîche et l'enveloppera de notes sensuelles qui ne laisseront pas votre homme indifférent.

Rogé CavaillesDéodorant BillePour vous sentir bien dans votre peau et être sûre de vous à tout moment de la journée, découvrez le Déo-soin régulateur mixte roll-on. Avec sa formule exclusive alliant micro talc absorbant et triethyl citrate (antibactérien), il prévient les mauvaises odeurs et vous offre une fraîcheur pendant 48h. Respectueux de votre épiderme, il régule la transpiration sans la bloquer. Enrichi en agents surgras, il laisse votre peau douce et protégée.

Peggy Sage Cire tiède à épiler liposoluble au mielLa cire à épiler liposoluble à base de résines naturelles s’utilise tiède à une température comprise entre 37° et 39°C. Elle s’applique en fine couche à l’aide d’une spatule et se retire à l’aide de bandes. Étendre la cire sur la surface à épiler, plaquer une bande de tissu 10 à 20 secondes le temps que la cire adhère, puis tirer fermement d’un coup sec dans le sens inverse de la pousse du poil. Appliquer ensuite une huile ou un lait post-épilation afin d’éliminer les résidus de cire restants sur la peau.Très facile d’utilisation, pratique et rapide, elle permet une épilation parfaite.

Yves RocherDéodorant Comme une ÉvidenceLe Déodorant Parfumé aux brumes déodorantes des notes florales vertes et chyprées vous couvrira de fraîcheur et d’une senteur irrésistible dès l'application. Elle laissera votre peau subtilement parfumée et protégée tout au long de la journée.

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Mode

Summer style : choisis ton lookPour ce nouveau numéro, nous vous proposons le deuxième article de notre dossier été 2015, que nous partageons avec vous tout cet été. Alors moins de blablas et plus d’images avec deux idées de looks sélectionnées avec soin parmi les meilleures boutiques en ligne de Kaymu. Et pour finir quelques conseils à vraiment prendre au sérieux cette fois-ci pour votre santé oculaire. À savoir : comment bien choisir l’indice de ses lunettes de soleil. Pour ma part, je ne dérogerai pas à la règle, mais avant d'aborder le sujet, décrivons ensemble…

Le look de la « modeuse »Parfois, j’ai mal à ma carte de crédit… Mais ne fait-il pas tellement beau ces jours-ci ? Malgré la pluie qui gâche nos plans lèche-vitrine et nos meetings à la Cashmere mafia ? Il faut dire qu’on adore tout de même cette autre pluie… Celle que constituent les soldes des boutiques de fringues durant l’été. Car oui, il est difficile de résister à ces vêtements, accessoires et chaussures tendance. Une femme n’en aura jamais assez, n’est-ce pas ? Même si on en pâtit jusqu’à en avoir mal à la carte de crédit… Alors, dites-moi, faites-vous aussi partie de celles qui…

…ont l’allure chic, qui s’arrêtent devant toutes ces boutiques marquées de blanc et de rouge qui nous parlent de manière subliminale en disant « Dévalise-moi, je suis en solde ! ». Celle qui porte une robe aux imprimés fleuris… Indémodable de l’été. Celle qui arbore un grand chapeau de paille et des compensées, plus confortable que des talons, pour arpenter les rues parmi lesquelles elle dégotera le BON PLAN SHOPPING à partager avec ses amies ! Enfin, faites-vous partie de celles qui de leur pochette dégainent leur cash puis leur carte de crédit une fois à court de liquidité (rire)? Ce look est fait pour vous !

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Quant à la « branchée »Elle aime les tops et T-shirts à messages pour véhiculer son état d’âme et ses envies. Cette fois-ci, elle choisira de dire non pas « Don't worry be happy ! », mais « Don't worry be Yoncé ! » peut-être pour partager son goût pour la musique en général et son fanatisme pour l’artiste Beyonce en particulier. Son look est un tantinet punk : quelques clous par-ci sur son short et quelques strass par-là sur ses sandales. Son sac en cuir noir à bandoulière, toujours elle portera. Ceci, pour siroter à deux mains son diabolo menthe ou grenadine lors d’un concert à la plage... Ou pour mieux mettre en évidence ses ongles aux couleurs graphiques et son charme bracelet.

Jamais sans vos lunettes de soleil« Modeuse » ou branchée, n’oubliez pas de sortir couverte ! Pensez à prendre vos lunettes de soleil. Certes, les lunettes s’avèrent être de véritables accessoires de mode. Néanmoins, il ne faut pas négliger leur fonction première

qui est de protéger nos yeux des rayons ultra-violets (UV). Force est d’avouer que nous avons parfois tendance à oublier cet aspect.

En effet, les fans de lunettes auront tendance à privilégier la quantité à la qualité en achetant des lunettes bon marché, pour disposer d’une panoplie de montures à associer aux différents looks. Chose qui peut être désastreuse pour nos yeux et causer des lésions graves de la rétine à long terme. Par conséquent, il est important d’investir pour une bonne paire de lunettes de soleil et de s’enquérir surtout de son indice de protection qui varie de 1 à 4. Pour vos balades en ville, l’indice 2 fera l’affaire, tandis qu’il faudra choisir la 3 si vous désirez passer du temps à la plage sous un ciel dégagé. Dans tous les cas, un opticien vous sera d’un meilleur conseil. Voilà, c’était aussi pour introduire notre prochain article qui associera optique et morphologie… À très bientôt...

Par Hilda Latzoo

il fait partie des créateurs sélectionnés pour participer au projet « Édition Limitée », pensé pour promouvoir et redynamiser le stylisme et la créativité au sein de l’espace francophone. Nous avons profité de son séjour à Dakar pour en savoir un peu plus à son sujet.

Ce que l’on retient de lui, avant tout, c’est qu’il n’a pas froid aux yeux. Le jeune styliste haïtien n’aime rien faire comme les autres. Bousculer les normes établies, faire fi des tabous et laisser libre cours à sa passion, à son inspiration, voilà qui pourrait à merveille décrire et expliquer son succès et sa réputation. Les différentes coupures de presse, qui parlent de lui tout au long de sa carrière débutée il y a 17 ans, le décrivent comme versatile, créatif et très libéral.

Après des cours en stylisme et en dessin de mode à l’Académie Faith Verona en Haïti, il acquiert de l’expérience en travaillant sur plusieurs réalisations de costumes de scène pour des musiciens ou pour des films. Sa première collection intitulée Glamour révèle tout son talent pour provoquer et capter l’attention d’un public qu’il décrit lui-même comme « friand de fantasmes ». Et il n’a pas tort, la mode est-elle autre chose que de folles envies de style, de coupes, de couleurs, d’étoffes, de matières ?

Les autres collections qui suivront seront toutes aussi réussies que la première avec à chaque moment une intensité de plus liée à ses collaborations, à ses voyages, à ses inspirations…

Pour celui que l’on décrit comme l’une des valeurs sûres du stylisme made in Haïti, le séjour dans la capitale sénégalaise a été un grand plaisir.

Interview expressComment as-tu trouvé Dakar ?Je me suis senti chez moi dès le premier jour, c’est comme si j’entendais les voix de mes ancêtres, mes grands-parents qui me disaient bon retour à la maison… (Rires) J’ai bien aimé Dakar, la découverte des marchés où je peux passer volontiers des journées entières à flâner, à admirer: l’artisanat, le travail des tisserands, les broderies, la gastronomie, dont le fameux tchiep…Ce que j’ai beaucoup apprécié également, c’est cette fierté que l’on peut lire sur le visage des gens, la fierté de leurs origines africaines. Il y a aussi l’élégance de ces dames dans les rues… leur port de tête princier ou leurs allures de gazelles. Dakar est pour moi une expérience à renouveler le plus vite possible.

Les objectifs fixés par rapport à la formation “ Édition limitée” ont-ils été atteints ?Edition Limitée m’a permis d’approcher la mode sénégalaise et de voir le boubou avec d’autres yeux… Mme Thiane Diagne de Jour J Couture qui est connue pour ces superbes boubous en soie nous a bien accueillis. Dans ses ateliers, elle nous a guidés dans un travail de création et de coupe. Chaque créateur devait présenter une collection capsule de 5 pièces s’inspirant du boubou, d’où le nom du projet “ Le boubou en itinérance”, puisque nous étions huit jeunes

#Stylistes #Créateurs #Mannequins

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DAVID ANDRÉ, STyLISTE

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créateurs venant d’horizons différents. C’était une belle façon de partager, de communier autour d’un thème et d’apporter chacun sa vision à travers son vécu, son inspiration…

Qu’est ce que ce séjour t’aura apporté de positif ?Je retourne en Haïti avec d’autres perspectives de création et aussi de carrière sur le long terme. Une collection m’inspire déjà. J’ai rencontré des gens sympas, j’ai découvert une autre culture, une autre façon de s’habiller. Je pense qu’il est toujours bon de se tester malgré le nombre d’années que l’on peut avoir dans un métier. Comme j’aime le dire, on ne finit jamais d’apprendre dans la vie.

Par rose samb

David André

Robe bustier brodée / Woodin

Simply lifeby Emma Style

Simply lifeby Emma Style

Mannequins : Ndèye Astou Sy, Antonia, Valérie Bichop, Tony, H. Zacko, Cindy

Photographe : Stéphane Tourné

Mannequins : Ndèye Astou Sy, Antonia, Valérie Bichop, Tony, H. Zacko, Cindy

Photographe : Stéphane Tourné

Robe en lin / Woodin

Ensemble jupe et haut Esmeralda

Robe portefeuille 3/4

Chemise en coton / Woodin

Haut bustier , jupe panneau ensemble pagne tissé wax

Chemise décontractée en lin

Chemise en lin blanc, grillage wax

Robe longue coupée à la la taille / Mondial

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Tapis Rouge

Elle est certainement l’une des femmes les plus en vue de l’écosystème digital sénégalais. Quitte à faire des jalouses, on ne peut qu’acquiescer et confirmer avec enthousiasme une fois avec elle le contact établi. Moussou est une vraie femme, enrobée de chair et de charme, distillant autour d’elle de délicieux effluves de parfum capiteux et sucré. Une féminité assumée jusqu’au bout de ses ongles vernis de rose et de ses lèvres de parme maquillées. À la minute même où commence l’entretien, alors qu’elle est emportée par ses propres mots, la détermination et la force qui sont siennes prennent le dessus et donnent la mesure définitive de son succès. Que de passion!

« Actu’elle, chaque mois, déroule son Tapis Rouge pour une personnalité, un métier, un cursus, un art de vivre… par les mots et par l’image! »

Moussoukoro Diopingénieure en informatique, Digital manager

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La voie était toute tracée…Peut-être pas, penseront certains ! Avoir un frère et une sœur informaticiens n’en fait pas forcément un de vous. Mais si vous saupoudrez au-dessus de cette ambiance familiale douée et propice, une bonne dose de la curiosité qui caractérise Moussoukoro, que vous y additionnez le boum que connait le secteur de l’informatique vers la période où notre amie passe son bac, vous risquez de créer des étincelles et une… belle vocation. « Chaque fois que mon frère revenait du Canada où il poursuivait ses études, il avait dans ses bagages un ordinateur de la dernière génération. Je passais le clair de mon temps le nez dedans. C’était devenu pour moi comme une grande soif qui demandait à être étanchée. La magie de ce monde des Tic (Technologies de l’information et de la télécommunication) et du digital tourne autour d’une perpétuelle évolution. Ce n’est jamais fini. Chaque jour apporte des découvertes, de belles nouveautés qui élargissent les horizons, ôtent des barrières et ainsi de suite. »

C’est justement cette énergie formidable qui l’a séduite. Celle qui pousse le monde à révolutionner ses habitudes, à faire se rencontrer, se lier des destins et des forces comme émerger des métiers et vocations.

Notre ingénieure se voyait pourtant médecin, courant en blouse blanche derrière les maux de la planète pour en venir à bout! Étant maladive enfant, donc régulièrement sujette à de petits ennuis de santé, apaisés par une visite chez le docteur, il est aisé de comprendre son engouement. Une fascination qui, avec le temps, s’est à peine émoussée quand bien même elle aura définitivement choisi sa voix. Elle avoue dans un grand éclat de rire, les yeux pleins de malice, avoir un comportement bizarre chaque fois qu’elle va chez le médecin. Un peu comme si elle mourrait d’envie de faire disparaître d’un coup de baguette magique l’homme de l’art, pour… prendre sa place.

Voilà ce à quoi elle aspirait et qui la motivait lors de ces nuits encore… blanches de révision avec quelques-unes de ses camarades devant la lampe des toilettes. La seule qui restait allumée le soir après l’extinction des lumières à la maison d’éducation Mariama Bâ là- bas sur l’île de Gorée.

Au-delà de l’excellence…Au moment où la population n’a pas fini de pleurer sur ce que tout le monde s’accorde à nommer « l’hécatombe du bac », le sujet tombe à pic ! Le lycée d’excellence Mariama Bâ, au sein duquel Moussoukoro Diop a grandi, aura obtenu 100 % de bons résultats dans cette épreuve de

fin d’études secondaires. Comment ne pas être marquée à vie par le mythe qui entoure l’école d’élites, perdue, parfois oubliée dans les méandres de l’île mémoire ? L’ancienne pensionnaire fournit une image touchante de l’établissement. Ses propos caricaturent une grand-mère stricte, introvertie, mais très humaine. Voilà qui change du croquis tout de même austère de la pépinière désuète de « têtes bien faites » qu’au fil du temps une réputation d’excellence, mais d’isolement et de sévérité, lui aura donné.

« Nous venions toutes de différents horizons avec un vécu différent. Notre seul point commun : nous étions toutes de bonnes élèves habituées à avoir de bons résultats et à briller parmi les moins bons. Lorsque nous nous sommes retrouvées, toutes de très bon niveau, la première réaction était la suivante : « Ah donc je ne suis pas exceptionnelle, il y en a beaucoup d’autres comme moi ! ». Une fois ce constat fait et les égos revus à la baisse, il était hors de question de se laisser « dépasser ». La lutte était âpre, mais saine. Ainsi, il a fini par exister entre nous une vraie solidarité. Quelques-unes venaient de milieux défavorisés, mais nous arrivions à nous soutenir mutuellement. Les unes participaient à l’achat de fournitures de celles qui en manquaient pendant que d’autres hébergeaient les copines qui habitaient loin de Dakar et se trouvaient dans l’impossibilité de rentrer chaque fin de semaine. Ce n’est pas du tout facile de se retrouver du jour au lendemain vivant en cercle restreint, mais nous en avions tiré profit. Et encore aujourd’hui une solide amitié lie certaines d’entre nous, même si nos vies ont pris des chemins différents, le temps passé à Mariama Bâ nous aura unies pour toujours.

Femme dans un monde d’hommesLe Sénégal est un bon exemple pour souligner l’avancée rapide du digital en Afrique. Lors de la semaine de la femme digitale, notre « invitée» sur ce Tapis Rouge du mois d’octobre brille parmi ses « sœurs » qui sont plusieurs à évoluer dans ce que l’on appelle l’écosystème digital sénégalais. Saluant avec bonheur une grande émulation, qui a permis l’éclosion de nouveaux talents portés sur les médiaux sociaux, plusieurs femmes se sont engouffrées dans la brèche. Trouvant là une belle façon de s’épanouir, elles avouent toutes avoir embrassé ce métier par amour. Il faut aimer partager pour réussir dans le digital. Le partage et la curiosité, des qualités particulièrement féminines qui ont certainement joué sur l’intérêt croissant des femmes pour les technologies 2.0. Les « Ndaadjé tweet-up », ces rencontres normalement mensuelles qui réunissent la communauté des « blogueurs » enregistrent de plus en plus de présences féminines. Moussou qui est membre de l’association des blogueurs du Sénégal confirme en effet que ce sont des initiatives de ce genre qui vont enrichir et fortifier le milieu. Et aussi permettre de faire passer de vrais messages à travers les différentes plateformes ouvertes à qui veut bien être connecté et… actif. Dans un monde « virtuel » dont la beauté, mais aussi le danger, il faut le souligner, réside dans le fait qu’il n’appartient à personne.

Lentement mais sûrement De plus en plus d’entreprises, d’acteurs économiques, de personnes physiques ou autres ont saisi l’importance d’une présence « digitale » pour renforcer leur acquis et leur visibilité ou tout simplement leur réputation.

Moussoukoro est très à l’aise pour en parler, elle, dont le travail consiste justement à gérer l’image de ces « entreprises » sur le NET. De Tigo hier à Jovago aujourd’hui, elle semble tout à fait épanouie dans son rôle de Digital manager. Abordant une vocation née du NET, elle évoque le succès de « Fatou Ndiaye », devenue le visage le plus célèbre de la blogosphère beauté et mode consacrée aux femmes afros. Fatou, incontournable par son influence sur les dizaines de milliers de lectrices qui la suivent chaque jour à travers le monde. Parce que Moussou condamne le comportement irrationnel de ceux qui se ferment au digital. « C’est un nouveau monde à conquérir et à apprivoiser. Il faut en être pour avancer et faire avancer les choses. Pour ma part et par le biais du e-commerce, je m’active à la promotion du tourisme africain. J’ai découvert des destinations et des lieux fantastiques, tenus par des Africains, que je référence et recommande au maximum. Dis-moi Rose, connais-tu Zanzibar ? »

Par rose samb

Moussoukoro Diop

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brèves modes

THIANÉ DIAGNE 20 ans d’expérience dans la confection de somptueux boubous en soie auront certainement joué dans le choix qui a porté sur la personne de Thiané. Elle est en effet le « coach » de cette initiative « Édition Limitée ». La collection que ces jeunes créateurs venus de plusieurs pays francophones et en résidence à Dakar doit réaliser, s’inspire de la spécialité de la patronne de la griffe Jour J. Le thème de cette année est en effet intitulé « le boubou sous toutes ses coutures ». Ou encore « le boubou en itinérance ». Pathé’O était également présent à Dakar pour assurer le suivi du projet, après avoir parrainé en 2014 la première édition en Côte d’Ivoire.

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ÉDITION LIMITÉEVoici un événement qui s’est tenu il y a plusieurs semaines à Dakar, mais sur lequel nous avons tenu à revenir, vu l’importance de l'initiative et sa pérennité.

C’est un projet de repérage de jeunes talents francophones qui a pour intention de leur faire profiter d’une formation spécifique de haut niveau. Le programme de l’année 2015, qui s’est tenu au mois de juillet à Dakar, a vu la participation de plusieurs jeunes créateurs venus de différents pays. Sous l’égide de la Francophonie qui s’investit dans l’accompagnement des professionnels du textile et des arts, la formation se composera d’ateliers sur le croquis, le traçage, le patronage ainsi que la réalisation de produits coupe et couture.

PATHÉ’OLes conseils et les impressions de l’un des précurseurs de la mode made in Africa ne manquent pas d’intérêt. Déjà, il préconise une mode africaine plus portable et plus vendable. Déplorant le caractère « renfermé » des créations locales, il souligne et avec raison le manque de créativité et d’organisation chez beaucoup de créateurs africains. Ces lacunes ralentissent l’essor et l’explosion des produits du continent. Très honnête dans son analyse, il reconnaît l’erreur par les pionniers commise, d’avoir proposé des modèles plus admirables que vendables. Soulignant, en passant, le vrai défi qui attend la relève. Celui de faire en sorte que les Africains s’habillent africains.

BULL DOFFUne nouvelle saison, une nouvelle collection pour Bull Doff qui a fini de conquérir le cœur des dakarois connectés « urban wear ». Cabral 15 est un hommage rendu à Amilcar, coiffé de son éternel bonnet de laine. On retrouve plusieurs déclinaisons du fameux motif blanc-noir qui prend même des couleurs et que le duo de créateurs Laure Tarot et Baay Sooley pas si « doff », ont remis au goût du jour ! Maintenant qu’ils ont laissé leur marque à Dakar, avec notamment un point de vente à Layu (Almadies, route du King Fahd) on leur souhaite bonne chance pour leur conquête du monde !

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Déco d'Elise

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Juillet a été pour moi une date fatidique : les GRANDES vacances ! Je ne sais pas vous, mais perso, j’attends ce jour, généralement, comme si j’allais me faire arracher une dent. Et, non… je n’ai aucun complexe à le dire, je sais que ça ne fait pas de moi une mauvaise mère pour autant. il faut regarder la vérité en face : 2 MOiS c’est quand même sacrément long !!! Et dire que petite, je trouvais qu’elles passaient trop vite ; c’est incroyable comme la perception du temps peut changer avec les années ;) Rassurez-moi les filles, vous pensez un peu comme moi, non ?

Je vous écris d’une terrasse où, vous vous en doutez, j’attends la rentrée comme mes enfants attendent le jour de Noël ! Aaaaah… la rentrée scolaire. Bon c’est vrai, y a aussi un peu de stress. A-t-on acheté toutes les fournitures ? Les enfants vont-ils retrouver leurs copains ? Vont-ils se remettre facilement au travail ? Bref, ces petites questions réglées… il est temps que nous, mamans, retrouvions notre rythme et… NOTRE temps libre ! Vous savez ce que je fais pour me donner bonne conscience de m’être réjouie de les remettre à l’école ? Et bien, je m’occupe de leurs espaces : chambres, salle de jeux, salle de bain… je m’amuse à refaire leur déco. Au-delà de notre bonne conscience, ça permet à nos chers bambins de commencer une nouvelle année scolaire.

Dans cette démarche, tout sera prétexte à faire s’exprimer l’enfant qui sommeille en vous : ludique, rassurant, rêveur, aventurier, coquette. Et pour une fois, vous n’aurez pas à suivre les tendances à la lettre (un peu quand même, faut pas pousser mamie dans les orties non plus). Tout est permis dans les espaces dédiés aux enfants (euh… sauf le total look noir évidemment) : ça doit tout simplement leur plaire, vous plaire et être plein de vie !

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LA DECO DE VOS ENFANTS

CHAMBRE ET SALLE DE JEUX Même si le but de l’opération est de nous amuser et de nous détendre, nous ne pouvons pas en faire une démarche égoïste ; il faudra, mesdames, prendre l’avis de votre enfant. Et ben oui… si vous avez toujours rêvé d’une chambre de princesse toute rose comme la robe d’Aurore, ce n’est peut-être pas le cas de votre fille ! N’oubliez pas qu’avec l’apparition de la très - ou trop, perso j’en peux plus - connue « Elsa Reine des Neiges », le bleu n’a jamais été aussi tendance auprès des petites filles.

Alors commencez pas leur demander quelles couleurs ils aiment, quels sont leurs jouets préférés, quels sont leurs livres adorés… ça vous donnera la ligne conductrice : le thème. Si jamais votre fils vous répond rouge et votre fille jaune, bien évidemment, il faudra trouver un compromis ; vous n’allez pas tout me repeindre de ces couleurs hein ?! La solution idéale : un fond classique et neutre (beige, blanc, gris, taupe), sur lequel un jeu de rayures ou de chevrons avec les couleurs aimées, animera et donnera de la vie à la chambre de votre petit monstre (oups… ange ;) ).

ATTENTION : on ne choisit que des couleurs lumineuses et franches, même si ce n’est pas votre tasse de thé et que votre résultat au dernier déco-psycho test était zen-japonisant, elles sont synonymes de vie et de joie !

Vous avez maintenant entre vos mains la base : l’avis de votre fils ou de votre fille, ce qu’ils apprécient le plus, et le plus important le thème. Entre nous, j’espère que vous arriverez à sortir du thème « princesse » ou « super héros » et que vous allez essayer les compromis… Normalement, en tant que maman et femme, on est assez doué pour ça non ?!

POUR CE QUI VA SUIVRE, TOUT EST ENTRE VOS MAiNS ET SE COMPTE EN 5 POiNTS : 1 - Prendre en compte l’âge de votre enfant et son développement. Si votre petit n’a que 3 ans, pas la peine de tout miser sur un bureau ; préférez un coin création où son sens artistique et créatif pourra se développer de manière ludique.

Un des éléments qui me paraît essentiel et ce à tout âge : c’est la bibliothèque. Bien évidemment qu’elle n’aura pas la même importance à 3 ans qu’à 8… c’est pour ça qu’il faut l’imaginer évolutive. De simples étagères sur un mur qui au fur et à mesure des années vont se remplir. Commencez par 3 ou 4 étagères et dans 5 ans ce mur en sera recouvert.

Le lit, les chevets. Vous ne voulez pas changer tous les 2 ans ? Dès qu’ils ont pris 10 cm ? Choisissez-les également évolutifs et si vous ne trouvez pas, c’est vrai que l’offre du lit évolutif à Dakar est relativement pauvre, créez vous-même l’évolution en délimitant l’espace par des coussins ou des peluches. Un côté dodo et un autre côté du lit ludique.

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2 - Vous êtes maintenant consciente que votre enfant va grandir et que vous ne pourrez pas le garder éternellement dans une boîte à chaussure. Gardez la même logique pour l’essentiel : le rangement. Vous me connaissez assez maintenant pour savoir que j’y apporte beaucoup d’importance. Pratique, à hauteur d’enfants et esthétique. Si ces 3 points sont respectés, vous pouvez choisir ce qui vous plaît… enfin presque, puisque ça doit concorder avec votre thème. Si vous avez choisi un thème « aventure » des pirates autour du monde en 80 jours, préférez le bois. Si le thème est plutôt « citadin NYC ou Londres », on n’hésite pas à prendre du laqué ou des matériaux plus industriels. Mes rangements favoris ont toujours été les petits casiers qui s’imbriquent sur une étagère : pratique pour les enfants et libre d’accès, idéal pour nous : un effet rangement garanti en 2 secondes chrono.

3 - Comme toutes les autres pièces de votre maison, l’éclairage va jouer un rôle majeur et finira votre ambiance. Pensez toujours à avoir différents points lumineux : un éclairage central que vous prendrez ludique (en forme d’avion, un lustre baroque taille petite fille ou tout simplement des boules de papier de riz, très belles et pas chères !), une lumière de chevet (idéalement 20 ou 40 watts, cette lumière doit être douce et reposante) ou une veilleuse selon l’âge et une bonne lampe de bureau (jamais moins de 60 watts, votre enfant ne doit pas se casser les yeux en travaillant !).

4 - Un point rapide, mais IMPORTANT : la sécurité. Je ne sais pas si vos enfants sont raisonnables et peu actifs ou si au contraire (rassurez-moi et dites-moi que je ne suis pas seule), ils sont à la limite de l’hyperactivité. Si c’est le cas, il va de soi que toute chose pouvant se transformer en arme doit être supprimée ainsi que toute chose fragile qui ne saurait résister à une partie de football américain improvisée par votre fils et ses copains !

5 - Et maintenant, ce que je préfère les filles ;) La petite déco, les petits détails… Surtout, ne négligez pas leur importance, car ils sont essentiels au bon développement de votre enfant. Rien de mieux pour leur confiance en eux d’y accrocher leurs réussites : diplôme de natation, tennis ou football. Créez une petite galerie d’art de leurs œuvres : ils seront fiers de les montrer à leurs visiteurs. Finissez par y déposer quelques souvenirs : photos des copains, bibelots apportés lors de leurs voyages avec Papi et Mamie (vous savez ces petits souvenirs kitsch que vous n’osez pas mettre dans votre salon ;) ), souvenirs d’excursions, etc.

ATTENTION : Tous tableaux ou dessins d’animaux ou personnages qui ne sourient pas sont INTERDITS. Mettez des sourires dans leur chambre – on doit sentir la joie de vivre ! Une autre chose qu’on évite se sont les rideaux lourds, on préfère les voilages qui feront rentrer plus agréablement la lumière du jour et qui mettront plus de légèreté que de grosses tentures.

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La déco de vos enfants

UNE SALLE DE BAIN D’ENFANTIl va de soi que leur salle de bain doit répondre aux mêmes critères que leur chambre : sécurité, etc. Je ne vais donc pas me répéter, mais vous donner des idées sympas et ludiques qu’au fil de mes recherches j’ai trouvées sur le NET. Gardons juste bien à l’esprit l’essentiel : ils doivent se sentir BIEN et à l’aise.

L’accessibilité simplifiée : comme pour dans sa chambre tout doit être à portée de main. Pour éviter l’éternel strapontin en plastique, essayez un peu l’originalité et quoi de mieux que de faire participer une fois de plus votre petit monstre. Un simple tabouret en bois que vous vous êtes amusées à peindre pendant les trop longues grandes vacances, par exemple ;)

Mettre du « fun » partout : stickers aux murs, rideau de douche, gobelets à brosse à dents : de tous les graphiques, de toutes les couleurs. Éponge à l’effigie de Bob (l’éponge), etc. On y va aucune limite, aucune règle : JOIE DE VIVRE sont les maîtres mots.

Faites encore appel à votre partenaire préféré pour le mettre une fois de plus à l’honneur. On ne lance jamais assez de fleurs à ses enfants ;) Faites-en des petits à l’égo bien gonflé et demandez-leur de prendre leurs pinceaux et gouaches pour participer à la petite déco de leur salle de bain. Jolis dessins autour du thème de l’eau qu’on fera joliment encadrer en couleurs flashy. Déco sympa et originale assurée.

Messages déco subliminaux : des posters à imprimer sur le NET « tire la chasse » ou « brosse tes dents » encadrés qui permettront à vos enfants d’installer une routine hygiénique. Tous les pédopsys du monde seront d’accord : une routine est essentielle pour le bon développement de l’enfant. Comme pour notre salle de bain à nous, les enfants apprécieront également d’avoir une assise : plus facile pour s’habiller ou mettre ses chaussures, mais aussi pour disposer ses affaires à portée de main.

Des rangements de jouets de bain rigolo - ce n’est pas tout ça, mais responsabilisons nos enfants ! C’est un aperçu et quelques conseils que vous avez eus, mais vous avez compris l’essentiel non ?! Ça doit être fun et plein de vie. Faisons-leur plaisir en respectant leur développement.

LA RÉTENTION D’EAU :CONSEILS ET REMèDES

www.hellofood.sn

Par ces temps de forte chaleur, partis pour durer encore quelques semaines, hellofood s’est intéressé à une maladie très peu connue, mais qui touche des millions de personnes : la rétention d’eau.

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Lorsque l’on parle de rétention d'eau, on a tendance à penser que cette affection touche principalement les femmes. Détrompez-vous messieurs ! Vous êtes également concernés. La rétention d’eau se traduit par un gonflement des parties du corps telles que les pieds, les mains et les chevilles, avec une impression de raideur et parfois même de douleurs à ces endroits. Pour rappel, notre corps est composé à 65% d’eau. Parfois, l’organisme se met à la stocker et ne veut plus éliminer le surplus. Lorsque l’on fait de la rétention d’eau, cela veut tout simplement dire que l’organisme ou une partie de l’organisme est excessivement chargé en eau. Très souvent, il s’agit des reins qui ne font pas correctement leur travail.

Afin de mieux lutter contre la rétention d’eau, hellofood à identifier les différentes causes et vous propose des conseils afin de mieux la traiter.

Quand on mange trop salé et que les tissus sont pleins de sel, l’eau est attirée. Les gonflements peuvent alors survenir dans n'importe quelle partie du corps.

L'organisme a besoin de très peu de sel pour fonctionner. D’après les médecins, entre 4 et 6 g par jour seraient suffisants. Aujourd'hui, la consommation de sel journalière des Sénégalais est supérieure à la normale recommandée. Il y en a partout, dans le pain, le riz, les pâtes, sans compter les cubes et autres bouillons, meilleurs alliés des femmes sénégalaises et africaines. Il est important de souligner que la première cause de décès chez les femmes de plus de

50 ans est l'accident vasculaire cérébral (AVC), et l'une des principales causes de l'AVC est la surconsommation de sel.

La carence en protéines, provoquée par l’absence de consommation de viandes, poissons et œufs, peut elle aussi être un des facteurs de la rétention d’eau. Les problèmes de carences en protéines sont fréquents chez les végétariens et végétaliens. De ce fait, il faut penser à consommer des protéines végétales. Ces dernières se retrouvent dans les oléagineux (noix, noisettes, amandes), les céréales complètes et les légumineux (riz, blé, lentilles, haricots secs comme le niébé).Le drainage permet de supprimer l'eau en excès dans les tissus par des massages ou des exercices travaillant les muscles. Il s'agit en général de massages réalisés par un kinésithérapeute. La pratique de sports de fond comme la natation ou la marche est fortement conseillée.

Rappelons que l'exposition à la chaleur tend à dilater les vaisseaux sanguins en les rendant moins perméables. De ce fait, l'eau circule plus facilement du sang aux tissus. Lorsque l’on a une mauvaise circulation sanguine, nous sommes particulièrement sensibles aux gonflements dus à la chaleur. Il n'y a pas de solution miracle contre la chaleur hormis tremper les membres inférieurs dans de l’eau froide afin d’atténuer les gonflements. Surélever les jambes et éviter de rester debout trop longtemps permettent aussi de diminuer la rétention d'eau lors des fortes chaleurs.

Par Moustapha soW

LA RÉTENTION D’EAU :CONSEILS ET REMèDES

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Maison

BEIGNETS DE CREVETTES PréparationSéparez les blancs d’œufs des jaunes. Dans un saladier, battez les jaunes, l’huile et le lait. Rajoutez la farine préalablement mélangée avec le sel, la levure et le poivre. Montez les blancs en neige bien ferme et incorporez-les délicatement à la préparation. Terminez par l’ail et le persil finement haché. Laissez reposer 10 minutes. Pendant ce temps, décortiquez les crevettes en gardant la queue. Lavez-les, et retirez le boyau. Rectifiez l’assaisonnement s’il le faut (n’oubliez pas de saler et poivrer à votre goût). Pour la cuisson, enrobez d’abord vos crevettes dans de la farine puis dans la pâte. Faites frire dans une huile pas trop chaude (sinon, votre beignet va vite noircir et brûler sans que votre crevette ne soit cuite, donc préférez une huile à bonne température). Accompagnez de salade verte ou chinoise… de sauce aigre-douce ou de nuoc-mâm !!! Bon appétit et surtout amusez-vous !!

Miam ! Les beignets de crevettes, c’est si bon, si rapide, et si facile à faire ! Interdit d’en acheter ! Faites-les vous-mêmes, vous verrez, c’est meilleur !!! D’ailleurs, sachez que vous pouvez utiliser la même pâte pour faire vos beignets de calamar et de crabe… À bon entendeur, let’s go !!!!

Ingrédients1 kg de crevettes grosses ou moyennes2 oeufs entiers100 g de farine 1 sachet de levure chimique 15 cl de lait 1 cuillère à soupe d’huile Sel Poivre Un peu d’ail et persil

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LES RECETTES DU CHEF

GLACE À LA MANGUEPréparationÉpluchez, et découpez les mangues en morceaux. Dans un bol, rajoutez la mangue, le sucre, la vanille et la menthe. Remuez le tout et transvasez dans des sachets congélation. Comptez 3 h au congélateur, voire plus…Astuce : la mangue doit être congelée sans être dure comme du béton. Mettez alors la mangue congelée dans un robot blender, rajoutez la crème et mixez le tout.Arrêtez-vous dès que vous obtenez une texture de glace crémeuse.Servez de suite ou conservez au congélateur en veillant à mettre au frigo 30 minutes avant de servir. Voici voilà ! Bon appétit !

Ingrédients1 kg de mangue 30 g de sucre 2 gousses de vanille 1 bouquet de feuilles de menthe 30 cl de crème liquide fraîche

Les dernières mangues de la saison sont encore sur les étals des marchés et comme bientôt on ne parlera plus de l’été, c’est le moment de se faire une dernière glace…

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Evasion

Au bout du monde…Ushuaia, qui en langue yámana signifie « baie qui pénètre vers l’Ouest », en Patagonie argentine, est la ville la plus au sud du monde. Ce lieu mythique du tourisme international, de plus en plus fréquenté, est la capitale de la région de Terre de Feu, Antarctique et Îles de l'Atlantique Sud, et un département, situé au sud de la Grande Île de Terre de Feu, en bordure de la baie et du canal Beagle. La Terre de Feu, séparée du continent par le détroit de Magellan et par le Chili, est en Argentine, pour un tiers de son territoire, le reste faisant partie du Chili. On y va pour admirer la faune marine (baleines, orques, dauphins, manchots et otaries), pour pratiquer le kayak, la voile ou simplement admirer des paysages exceptionnels. Ushuaïa reçoit confortablement les touristes, grâce à des infrastructures diverses, de l'auberge de jeunesse au palace cinq étoiles, du bed and breakfast à la cabana sans oublier le camping.

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USHUAÏA VILLELa ville portuaire d’Ushuaïa, entourée par les monts Martial et Olivia et leurs vallées, présente un savoureux mélange d’architectures coloniales et de maisons en tôle ondulée de diverses couleurs. Ushuaïa vit aujourd’hui essentiellement du tourisme, de la pêche et de l’exploitation forestière.

L’entrée du port est gardée par la Capsule du temps : elle renferme des copies d’une émission télévisée de 1992 avec les messages de centaines d’Argentins, à « Ne pas ouvrir avant le 2 octobre 2492 » ! Les hauteurs du centre, le long des Calles Paz et Deloqui, notamment aux abords du parc du Centenaire, à l'extrémité ouest de la Calle Paz, sont agréables à arpenter et offrent de belles vues sur la ville et sa baie. Empruntez l’avenue Maipú, le long de la baie avec le port et ses bateaux en partance pour l’Antarctique, bordée de boutiques et restaurants et des plus anciennes maisons de la ville avec celles de l’avenue San Martín. Avenue San Martín, qui longe la Casa de Gobierno. Vous trouverez une grande variété de petites boutiques qui proposent les traditionnels matés et bombillas argentins, des articles de cuir, de l’artisanat en céramique ou en bois, et toutes sortes d’objets évoquant les pingouins, célébrités incontestées de la région, ainsi que des ponchos et pull-overs de laine de brebis Corriedale et Merinos des troupeaux de la région, filée sur place et teinte naturellement. Vous pouvez, lors de votre séjour, exercer toutes sortes d’activités : pêche (saison de pêche sportive d’octobre à avril), équitation, trekking, ski au Cerro Castor ou au glacier Martial. De juin à septembre, Ushuaia est une station de ski mondialement

connue pour sa qualité d'enneigement. Chiens de traîneau, raquettes, ski de fond ou ski alpin, la région propose de nombreuses activités hivernales.

Vous pouvez aussi survoler les environs en petit avion. Par temps dégagé, le survol du détroit puis de l’île au ras des montagnes est prodigieux.

Plusieurs musées sont là pour vous permettre de prendre connaissance de la culture et l’Histoire singulière de cet ancien bagne dont le nom a inspiré des artistes, et des défenseurs de l’environnement, tant il est synonyme de pureté et de respect de la nature. Le Musée maritime et musée du bagne, pour la partie coloniale, et le Musée du Bout du Monde consacré à la mise en valeur du patrimoine ethnographique et historique de la province. Pour les souvenirs, on peut s’y faire tamponner « fin del mundo » sur son passeport ! Le Musée Mundo Yámana, plus petit et privé est consacré plutôt aux populations autochtones, présentes dans la région depuis 10.000 ans : les Onas, les Haush, les Yámanas et les Alakalufs. Ces chasseurs-pêcheurs vivant dans des conditions extrêmes et isolées furent découverts par Magellan en 1520, et rapidement exterminés.

Aux alentoursSortons un peu de la ville, via le "Train du bout du monde", tiré par une locomotive à vapeur, l'une des attractions touristiques de la ville, jusqu'au Parc National de Tierra del Fuego, à 12 km à l’ouest d’Ushuaia, qui s’étend sur 63.000

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hectares, situé entre la montagne et la baie de Lapataia, traversé de rivières, protégeant la forêt subantarctique et son riche écosystème, sur les rives du canal Beagle. L’arbre caractéristique de cette région est la lenga, un hêtre qui peut atteindre 30 mètres de haut. Dans ce parc prolifèrent des castors. La baie garde de nombreux vestiges des Yámanas. Le plus beau sentier du parc, la Senda Costera, part de la Bahía Ensenada et rejoint la Bahía Lapataia : 8 km (3h30 aller, facile), entre les côtes déchirées du canal Beagle et une superbe forêt, à ne pas manquer.

Des voiliers et des navires permettent d'aller dans le canal Beagle pour voir les cormorans, les manchots de Magellan, les lions de mer et les orques sur les îles alentour. La très belle baie du Canal Beagle, qui relie l’Atlantique et le Pacifique sur 180 km, se visite facilement en bateau. L'excursion la plus classique permet de découvrir la Isla de los Lobos (colonie de lions de mer), la Isla de los Pájaros (peuplée d'une multitude d'oiseaux marins) et le phare Les Éclaireurs, emblématique du canal Beagle, magnifique.Il vous faudra plusieurs jours pour découvrir les glaciers de la cordillère Darwin dans les canaux chiliens, ou tout aussi spectaculaires, de voir le fameux Cap Horn. Des croisières de luxe à bord de deux navires, Via Australis et Mare Australis, relient en 4 à 5 jours Punta Arenas à Ushuaia, et donnent à voir au passage les plus belles merveilles des canaux fuégiens. Elles sont les seules qui permettent d'accéder rapidement au Cap Horn, car la compagnie, chilienne, a le privilège de pouvoir emprunter l'étroit canal séparant les îles Navarino et Hoste, en territoire chilien.

Le Phare du bout du monde, rendu célèbre par le roman éponyme de Jules Verne, situé sur l'île des États, au large et à l'est de la pointe Mitre, est plus difficile d'accès. La majorité des touristes se contente du phare Les Éclaireurs, situé dans la baie, juste en face de la ville. Plusieurs estancias (grandes fermes) de la Terre de Feu ouvrent leurs portes aux visiteurs. Au départ de Ushuaia, vous pouvez effectuer des croisières vers les canaux et fjords jusqu’à Punta Arenas, au Chili, des circuits en voilier dans la région et des croisières en Antarctique.

Spécialités culinaires : Ne manquez pas de goûter l’agneau grillé ou en sauce, les viandes fumées, le centolla (araignée de mer géante, à la chair savoureuse, dont l'envergure peut atteindre plus d'un mètre), les fruits de mer, les poissons et le vin de Patagonie, et au dessert prenez donc un chocolat local !

Transports : L'aéroport international d'Ushuaïa est desservi par des vols réguliers depuis Buenos Aires. Il existe également une liaison par autobus, empruntant la fameuse Ruta 3, la route la plus australe au monde. Aucun bus direct Buenos Aires-Ushuaia, il faut changer à Río Gallegos, transiter par le Chili et traverser le détroit de Magellan en ferry. Compter deux jours minimum… Des voiliers et des navires-charters effectuent la traversée vers les îles Malouines (îles Falkland) et l'Antarctique.Climat : La meilleure période : d’octobre à avril. De décembre à mars, forte affluence touristique. En janvier, la température moyenne est de 9,6°, journées les plus

longues (jusqu’à 18 h de lumière). Les températures peuvent être assez douces dans la journée l’été, mais de fréquents changements de climat font dire aux habitants qu’ils ont les « quatre saisons dans la même journée ». Au printemps et en automne le climat est instable, mais les forêts splendides. En juillet-août, température moyenne de 1°, et seulement 7 à 8 h de jour. D’août à janvier, les vents sont les plus forts.

Attention : En Terre de Feu il est interdit d’entrer avec des produits alimentaires périssables.

Fêtes et événements Fin avril - début mai : Festival international de Musique classique de Ushuaia.Du 18 au 21 juin : « Fête de la nuit la plus longue » et début

de l’hiver, avec des concerts toute la nuit.28-29 juillet : « Rallye du Bout du monde » entièrement sur neige et glace.

1er quinzaine d’août : Ushuaia Seld Dog Race, compétition internationale de course de traineaux dans les vallées de la Terre de Feu, et rencontre des sculpteurs de glace.1er au 20 octobre : Anniversaire de la ville : marathon, élection de la reine d’Ushuaia, fêtes populaires.21 au 31 décembre : fêtes de Noël et du jour le plus long.

Ambassade d’Argentine34-36, Bd de la République Immeuble Thiam, Dakar Tél. : +221 33 821 51 71Monnaie : Peso argentin / Langue locale : espagnol

Par Laure Malécot

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Brèves du monde

UNE NOUVELLE LIGNE MARSEILLE / DAKARLa compagnie aérienne Aigle Azur assurera dès le mois de décembre une liaison entre Marseille et Dakar avec deux vols par semaine (lundi et samedi). Après Air France, Corsair et Air Méditerranée, l’aéroport Léopold Sédar Senghor accueillera donc une nouvelle ligne française. Cette compagnie ouvrira également deux nouvelles lignes entre Paris et Faro et Sal au Cap Vert.

Royal Air Maroc s’est vu décernée, ce mardi 16 juin à Paris en marge du salon du Bourget, le label 4 étoiles par Skytrax, organisme réputé à l’échelle mondiale pour ses audits et évaluations du niveau des services dans différents métiers de l’aviation. Le prix a été remis au président de la compagnie nationale, Driss Benhima, par le président de cet organisme international Monsieur Edward Plaisted. « Le passage en une année de 3 à 4 étoiles et la reconnaissance de la qualité de nos produits et services par un organisme aussi réputé que le Skytrax, illustrent de manière claire les progrès que nous avons enregistrés pendant ces deux dernières années», souligne Driss Benhima. A ce propos, le président de Royal Air Maroc tient à remercier « nos passagers pour leur choix de soutenir la compagnie et de lui faire confiance ». Il a également rendu un vibrant hommage au personnel pour ses efforts, son implication et son dévouement pour l’amélioration de la qualité de service. M. Benhima signale cependant que, désormais, « le défi n’est pas seulement de conserver ce niveau et ce statut mais de s’ingénier à rehausser la qualité de nos services et produits ».

LA SOURCE AUx LAMENTINS,

ECHANGE DES SAVOIRSLa saison 2015-2016 sera sur le thème

de l'échange des savoirs, quoi de plus naturel au cœur du " Royaume d'enfance " du Poète qui prônait les

rendez-vous du donner et du recevoir! Vous voulez partager votre savoir ou

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- Réponds mois Leïla, qu’est-ce que tu fais ici ? - Christian, je… en fait, j’avais…Christian continuait à la regarder avec une expression indéchiffrable, et elle sut que la situation pouvait partir dans tous les sens. Par réflexe, elle se posta devant Raphaël, comme pour le protéger. Mais elle savait que ce n’était pas lui qu’il fallait protéger.- Quoi chère fouineuse d’épouse ? Quoi ? Tu ne peux pas

rester tranquille c’est ça ? Sur ce, il s’avança vers elle, doucement, la fixant dans les yeux. Raphaël gigotait sur sa chaise sans rien pouvoir faire. Une fois à son niveau, Christian saisit sa main et l’attira vers lui violemment.- Tu m’énerves de plus en plus, tu sais ça ? Fais attention

à toi Leïla, rien ne m’empêche de te…Mais il ne continua pas sa phrase et se contenta de la lâcher et de sourire. Lorsque son regard se posa sur son frère, toute trace d’humour avait quitté son visage, mais il ne dit rien. Il fit volte-face et se dirigea vers la porte. Et juste avant de sortir :- Bébé dis au revoir à ton nouvel ami, on part.Deux semaines s’étaient écoulées depuis la fête de Pâques, mais Leïla n’avait toujours pas réussi à sortir la scène entre Christian et son frère de la tête. Ce qui la dérangeait le plus, c’était les boites de médicaments qui n’avaient pas été touchées… Ça faisait deux jours que Christian et sa maîtresse étaient partis en voyage. Elle passait donc toutes ses journées à flâner dans la maison après avoir fait le ménage du matin avec la domestique. Vers midi, le téléphone sonna. Elle qui s’était endormie devant la télé du salon, sursauta. Elle prit le combiné et souffla un « Allô » endormi.- Bonjour ma chérie, fit la voix de la mère de Christian à

travers l’appareil.Elle se redressa, étonnée de cet appel. Elle n’appelait jamais sur le fixe.

- Bonjour maman, comment allez-vous ?- Je vais bien merci. Puis-je parler à Christian ? Il ne

répond pas sur son téléphone. Sa voix paraissait inquiète.- Il est en voyage maman, je ne sais pas quand il reviendra.- Hum, s’il appelle, pourrais-tu lui dire de m’appeler

urgemment ? - Oui maman, bien sûr… tout va bien ?- Oui chérie, bien sûr.Puis une idée qui lui trottait dans la tête depuis des jours revint à elle. - Maman, je me demandais si je pouvais rester chez vous

jusqu’au retour de Christian. Je m’ennuie assez ici.Mme Kane mit un temps de pause avant de répondre.- Oui bien sûr.- Merci maman !Sans attendre, elle raccrocha et courut préparer sa valise. Dans sa chambre, l’ancienne chambre de Christian, elle se refit la journée dans sa tête. Après l’appel de sa belle-mère, elle s’était rendue chez ses beaux-parents sous prétexte d’y attendre le retour de son mari, mais la raison était tout autre : l’histoire de Raphaël l’intriguait. Une fois sur place, elle comprit la raison de l’appel de sa belle-mère dans la matinée : M. Kane était dans une colère noire. Il s’était rendu compte, après une visite à son fils ainé, que l’infirmière embauchée par Christian pour prendre soin de lui ne faisait pas son travail, Raphaël ne s’améliorait jamais, car elle ne lui avait jamais donné ses médicaments ni fait ses visites. M. Kane, alors trop absorbé par ses activités ne s’était aperçu de rien. Quand le pot aux roses fut découvert, il tenait Christian pour responsable, car il avait insisté pour cette infirmière en particulier. Soudain, Leïla se redressa sur son lit, une question la taraudait : et si Christian avait fait ça intentionnellement ? Non. Elle réfuta immédiatement cette éventualité. Malgré tout le mal qu’il lui avait fait, elle ne pouvait quand même pas l’imaginer

Christian et Raphaël Kane sont deux frères, héritiers de l’un des plus gros groupes de télécom du pays. Le premier prend la succession de son père à la tête de la société. Il est marié à Leïla, une jeune femme douce et triste car malaimée de son époux qui entretient ouvertement une relation avec sa maîtresse. Le second, cloué dans un fauteuil roulant suite à un accident, végète seul dans sa chambre chez ses parents. Leïla le voit pour la première fois…

CRUELLE JALOUSIEPartie 2

75

capable d’un tel acte. Pour quelle raison de toute façon ? se demanda-t-elle. Christian n’avait rien à envier à son frère. Du moins, c’est ce que l’on peut croire. Finalement, avant de fermer les yeux, un brin de joie l’envahit, sachant que le lendemain, elle allait s’occuper de Raphaël, avec l’aide d’une nouvelle infirmière qui sera sous sa surveillance, sous l’aval de son beau-père. Elle allait enfin pouvoir aider ce pauvre homme à se rétablir… - Alors Raphaël, dis-moi, qu’est-ce que tu veux faire

aujourd’hui ? Moi je te propose de faire un tour dans le jardin, il fait beau.

Pour toute réponse, Raphaël se secoua sur sa chaise. Leïla sourit. Elle avait appris à le connaître après seulement trois semaines passées à son chevet. Et visiblement, il reprenait de la couleur, de la vie. Christian n’avait toujours pas fait signe de vie et pour elle, c’était tant mieux. De toute manière, prendre soin de Raphaël lui permettait d’occuper ses journées, d’oublier son mariage fictif… Raphaël était comme une aide pour elle, autant qu’elle l’était pour lui. Enfin quelqu’un qui a réellement besoin de moi, se disait-elle chaque fois qu’elle posait les yeux sur lui. Ses journées étaient beaucoup plus égayées. Elle avait trouvé en lui un ami. Malgré le fait qu’il ne pouvait pas lui répondre, elle lui confiait tout, ses peurs, ses craintes, ses joies. La seule chose qu’elle ne lui avait pas dite, c’était la situation de son mariage, elle se disait qu’elle n’avait pas le droit de gâcher la relation de ces deux frères à cause de ça. Et quand elle parlait, elle voyait qu’il portait une réelle attention à ce qu’elle disait. Parfois, il gémissait ou grognait ou se secouait pour répondre. Parfois, il essayait même de se forcer à sourire. Elle appréciait ses efforts. Un dimanche matin, alors qu’elle était dans le jardin avec Raphaël, de grands cris se firent entendre de la maison. Elle sursauta et se leva pour prêter oreille. Elle pouvait entendre Christian et son père se crier dessus. Quelques secondes plus tard, Christian sortait par la porte menant au jardin et fonçait vers elle à vive allure. Une fois à son niveau, il la gifla avec une telle force qu’elle tomba à terre, les larmes aux yeux. - Qui t’a donné la permission de venir ici et de jouer aux

bonnes samaritaines ? s’écria-t-il.Toujours à terre, elle ne put répondre, car la gifle résonnait encore dans sa tête. Raphaël avait le regard horrifié, incapable de quoi que ce soit.- Christian comment oses-u ? cria M. Kane en poussant

Christian pour aider Leïla à se relever.Elle avait les jambes flageolantes.- Papa, ceci est entre ma femme et moi, je te demanderai

de ne pas t’en mêler… Leïla, on rentre tout de suite.

Sur ce, il se retourna, s’attendant à être suivi par sa femme, mais elle ne réagit pas. Il se remit face à elle.- Leïla, je t’ai dit : on rentre !- Non Christian, je ne vais nulle part- Quoi ? Tu peux répéter ?Le cœur battant, elle s’avança d’un pas.- Christian tu devrais être content parce que depuis que

j’ai commencé à prendre soin de ton frère, son état s’est amélioré, pourquoi est-ce que ça te déplaît autant ?

- Leïla, tu es ma femme et dès que je j’ai le dos tourné tu pars voir un autre homme ? Et mon frère en plus ? Je n’ai pas le droit d’être jaloux ?

Elle faillit rater sa respiration. Elle était au summum de l’indignation quant à l’hypocrisie de son soi-disant mari.- Tu sais très bien que ça n’est pas de la jalousie Christian,

ricana-t-elle, même si j’avais voulu que ça le soit, c’est impossible… Bref, je reste ici Christian, jusqu’à ce que ton frère aille mieux que ça, je ne bouge pas.

- Très bien chère épouse. C’est fini, tout est fini. L’argent, le shopping, la voiture, je coupe tout, tout, pour moi tu n’existes plus.

- OK, on divorce, c’est ça que tu veux ?- Non bébé, fit-il d’une voix plus posée, mais venimeuse,

pas de divorce, je vais m’assurer qu’aucun divorce ne puisse être signé, tu ne pourras jamais te remarier mon cœur, et tu sais très bien que ça ne me fait rien d’être collé à toi. Considère ça comme un cadeau d’adieu, je vais gâcher ta vie Leïla, tu regretteras de m’avoir connu.

Après un sourire qui atteignait ses oreilles, il partit, laissant Leïla, suffoquée et désespérée. Elle s’écroula et fondit en larmes. Un poids énorme lui pesait sur le cœur. La colère s’éleva en elle, la colère de se rendre compte qu’elle avait encore des sentiments pour cet homme qui avait gâché sa vie et qui était décidé à continuer. M. Kane l’aida à se relever encore une fois. Elle se sentit reconnaissante envers lui, il était comme un père pour elle. Il la dirigea vers la porte après lui avoir fait savoir qu’il allait revenir prendre Raphaël. Elle pleurait à chaudes larmes.- N…non, fit tout à coup une voix derrière eux.Elle s’arrêta de respirer sur le coup. Elle fit volte-face et accourut vers Raphaël pour s’agenouiller devant lui, ses mains dans les siennes.- Raphaël, c’est toi qui as parlé ? Dis-moi que c’est toi je

t’en supplie.- N…non, répondit-il avec peine, le visage horrifié.

A suivre

C. R

roman

UN LIVRE, UN FILM, UN DISQUECulture

DiversionRéalisé par Glenn Ficara et B.D.Wrong

Avec aussi Margot Robbie. Disponible depuis le 12 aout 2015 en Blue Ray, DVD et sur les

plateformes de téléchargement légal.

Une histoire d’amour forte et mouvementée, comme on les aime, avec le séduisant Will Smith : la relation entre un arnaqueur professionnel et une apprentie criminelle vient perturber les affaires de chacun, quand

ils se recroisent quelques années après leur première rencontre.

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Ngem Ngem (La Foi)S’killaz

Le premier album du goupe Skillaz est sorti au mois d’août sous le label Wakhart. Du très bon rap galsen alliant textes intelligents et sensibles (en français, anglais, wolof), influences musicale variées, par trois jeunes dakarois, F.Manel, Charly Alvez et Lou Evora, au talent signalé comme « espoir » du rap sénégalais dans le livre de référence paru chez Vives Voix sur la Musique sénégalaise il y a quelques mois. A suivre de très près, à écouter d’urgence.Le projet est disponible sous ce lien : www.wakhart.com/skillaz-ngemngem/

Le jour de l’émancipationRoman - Auteur : Wayne GradyTraduit de l’anglais par Caroline LavoieÉditions Mémoires d’encrier (Canada), septembre 2015

En 1945, Jack, issu d’une famille pauvre et noire de l’Ontario, arrive à se faire passer pour blanc. Débarqué à Terre-Neuve dans un contingent de la marine canadienne, il rencontre Vivian, qu’il séduit par ses talents de musicien. Celle-ci découvrira-t-elle sa véritable identité? Pendant combien de temps peut-on se fuir soi-même avant que le passé nous rattrape?

Culture

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Tambours célestes pourDoudou ndiaye roseTambours célestes pourDoudou ndiaye rose

De son vrai nom Mamadou Ndiaye, il né à Dakar le 28 juillet 1930. Même s’il est d’une famille de griots, sa vocation précoce n’est pas encouragée par son père, comptable.

Pourtant, dès sept ans, il apprend les percussions avec El hadj Mada Seck, meilleur tambour-major du pays. Il poursuit sa scolarité tout en travaillant comme soudeur. Le 4 avril 1960, pour la première fête de l’Indépendance, il joue devant le président Senghor, accompagné de 110 tambourinaires, puis part à travers le pays et apprend plus d’une centaine de rythmes auprès des anciens. Puis, il enseigne la rythmique à l'Institut national des arts de Dakar, est chef-tambour des Ballets nationaux. En 1976, il accompagne le premier défilé de majorettes formées par Germaine Acogny. L’année suivante, Germaine Acogny l’intègre à l’équipe musicale de l’école internationale de danse Mudra Afrique, avec Julien Jouga (jusqu’en 1982). En 1986, il se produit en France au Festival de Jazz de Nancy, avec une troupe de 50 batteurs, puis en 1988, participe à la bande originale de La Dernière Tentation du Christ réalisé par Martin Scorsese. Son album Djabote, enregistré à Gorée avec son groupe de 50 tambours et

la chorale de Julien Jouga, est édité par le label Real World (1992). Dès 1993, il accompagne des artistes internationaux et noue des liens forts avec le Japon. En 2000, il compose la musique de Karmen Geï réalisé par Joseph Gaï Ramaka. Au Sénégal, il crée la première école de percussion et forme le premier orchestre de femmes qui "battent tambour".

Le 18 août 2015, Doudou Ndiaye Rose assistait aux obsèques de son ami, grand percussionniste, Vieux Sing Faye. À peine un mois avant, il fêtait ses 85 ans à l’ambassade du Japon. Mais ce 19 août, dans l’après-midi, à l’hôpital Le Dantec, Doudou Ndiaye Rose, chef d’une très large famille (quatre femmes et plus d’une quinzaine d’enfants), a quitté le monde des vivants. Une pluie violente, soudaine, s’était alors abattue sur la ville sur un fond de grondements de tonnerre fantastiques, comme roulement de tambours célestes, pour une bonne partie de l’après-midi, comme saluant, accompagnant, le départ du magicien de rythmes, diffuseur d’émotions fortes, et gardien de traditions.

Par Laure Malécot

Le maître-tambour que l’UNESCO a qualifié de « trésor humain vivant », surnommé le « mathématicien du rythme », avait dans ses mains une science, une Histoire, une culture acquises au fil des ans, qu’il a popularisées. il dirigeait une centaine de percussionnistes, et « menait tout ce petit monde à la baguette avec beaucoup de douceur », dit la chorégraphe et danseuse Germaine Acogny.

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CultureCONCERTSFestival « Only french » du 15 au 17 octobre 2015institut français Léopold Sédar Senghor

15 octobre : « Une Chanson pour l’éducation » et le climat avec Mustafa Naham et Carlou D + guests pour un projet éducatif international (Suisse - Burkina Faso - France - Sénégal)16 octobre : Gasandji (Talent RFI - France) et Les Frères Guissé (Sénégal)15, 16 et 17 octobre : Pour jeune public, monsieur Lune et « Gaston et Lucie ».

ExPOSITIONS / PHOTOGRAPHIESGold School Galsen Photos de Sandy HaesnerGoethe Institut Sénégal / Point E / Dakar

Sandy Haessner nous montre les parcours personnels et professionnels d’artistes hip-hop sénégalais, depuis 2005.

SPECTACLE HUMOURMichaël Gohouvendredi 23 octobre Théâtre National Daniel Sorano,Dakar - plateau 10 000 FCFA

Michael Gohou, humoriste, acteur, producteur et scénariste ivoirien, avait le rôle principal

dans la troupe les guignols d’Abidjan. Il sera ensuite le personnage vedette de plusieurs séries comme Ma famille, Dr Boris, Gohou Show, Gauphy Gombo, etc. Il sera distingué maintes fois par des prix au niveau africain et national : on peut citer entre autre le prix du meilleur humoriste africain de l’année, le prix du meilleur acteur africain de l’année, le Léonard du meilleur acteur ivoirien de l’année, etc.

Festival Métissons de Saint-LouisDu 29 au 31 octobre 2015

Avec Jimmy M’baye (ex-guitariste de Youssou N’dour), Saintricks (Cameroun-Sénégal), Alain Signoret (avec Dimitri ex Wock-France), Yé (France-Sénégal), Rafa (Saint-Louis), E-motion (Gabon-Cameroun-Congo), Ino Ara (France), Pienco (France), Raven (France), Lama et le Kolimaro

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AGENDA

POUR LES ENFANTSDans le cadre de l’exposition « Ma Calebasse... d’hier à demain », des activités d’éveil, de décorations et de jeux pour les jeunes de 6 à 16 ans seront organisées du 12 septembre au 21 octobre 2015 au musée de la femme Henriette Bathily.

• Samedi 10 octobre de 15 h à 17 h : atelier de décoration et de création

• Samedi 24 octobre de 15 h à 17 h : atelier d’éveil sur les différents instruments de musique à base de calebasse, danse et chant.

Contribution par séance et par enfant : 1 000 FCFA

Seras-tu CAP pour le déjeunerle plus déjanté?Seras-tu CAP pour un après-midi de jeux le plus terrifiant? Seras-tu CAP de maîtriser ta peur en relevant nos défis?

Repas Spécial Haloween adulte 16 000F/personne(sur réservation places limitées)Repas Spécial Haloween enfant 7 000F/personne(sur réservation places limitées)Entrée hors repas : 5 000F/personneNGOR YAATOUNA (Corniche des Almadies)Samedi 31 octobre 2015 de 12h à 18hContact : 78 197 30 06

Variations tissées"entre tradition et modernité"du 3 octobre au 31 octobre 2015

Regards sur la création textile, du royaume d'Abomey aux tissages Manjaks. Vernissage en présence de Johanna Bramble, créatrice, le samedi 3 octobre entre 15 h et 18 h 45. Johanna, de retour d'un atelier de création au Bénin, sélectionne et met en espace l'univers de deux ateliers de créations textiles : Johanna Bramble Créations & l'AVPTT d'Abomey, accessoires de mode et ameublement.Galerie Arte, nouvelle adresse :immeuble Lahad Mbacké, ave Abdoulaye Fadiga - Dakar, centre ville (après le siège de la BCEAO, à côté de la station Shell) - Tél : 33 821 95 56

Le Musée de la femme a rouvert ses portes dans un bâtiment magnifique, situé place du Souvenir, à Dakar. Actuellement, vous pouvez y voir une exposition sur les calebasses, toutes leurs utilisations et significations à travers le temps.

Ateliers jeunessePeinture sous verre - 3 et 10 octobrepar Moussa Sakho, artiste, plasticienTarif par séance : 3 000 FCFA / adhérents : 2 000 FCFA

Théâtre - 3 , 10 et 17 octobrepar Makhtar Dada - à partir du conte, du théâtre, de la conception et de la manipulation de marionnettes - de 7 à 15 ans. Tarif pour les 4 séances : 8 000 FCFAPhotographie - 19, 20, 21 et 22 octobrePar Delphine Gatinois - Création d’une fiction photographique en combinant texte, dessin et photographie. Restitution sous forme de projection le mardi 27 octobre à 16 h 30 - à partir de 7 ans - Tarif pour les 4 séances : 8 000 FCFACinéma- 21 octobreAteliers créatifs et artistiques d’une heure suivis d’une projection d’un film de la programmation ciné-jeune, La grande aventure de Maya l’abeille. Tarif : 3 000 FCFAChant par Gaëlle Mongo, chanteuse, choriste et animatrice à partir de 7 ans

YASS ET LES DOFF DU RIRE 5DU 17 AU 21 NOVTERROU BI - INSTITUT FRANÇAIS- SORANORens. : 77 089 29 29

Le voici le rendez vous tant attendu chaque année…Puisque YASS nous offre depuis maintenant 5 ans un spectacle d'Humour des plus éclectiques, des plus tordants et qui affiche à chaque fois complet. C'est donc la 5éme Edition du Festival des DOFF du RIRE, qui tourne dans 5 pays mais qui démarre toujours par les planches de la Teranga.Donel Jacksman, Tatiana Rojo, Farid Chameckh, Tony Saint-Laurent et le Duo Odah et Dako, maîtres de l'impro. Tous bien évidemment, portés par l'Enfant du Pays, Notre YASS adoré"

A Katoucha Niane, princesse Peule…Rose Seine…La Seine court vers la mer, un cœur roule vers la Seine.La scène installée sur l’eau, tangue comme une pinasse sur le fleuve Niger…Ton ombre défile, le temps se vide, l’eau coule comme à Diokoul…Quitter la scène, toucher la rive droite de la Seine de tes mains jointes.Une esquive de la vie, dans les profondeurs de l’aube qui surgit comme un fauve.Peines matinales, images vues du ciel, les lignes de tes cils s’effacent…Un pas sur scène comme un élan, un pas dans la Seine comme un franchissement…Les signes tracent un visage peul, endormi dans la savane où rugit le lion.La caravane passe sur des débris de rêves ensoleillés.Le destin est le chemin dessiné par l’eau ruisselante de l’hivernage à Sindia.Quitter une scène comme un message lu à voix haute sous les palétuviers du Saloum.Les nénuphars de Bambilor ont changé la couleur rouge de l’harmattan.Vue sur scène comme une éclipse du soleil à Niodior.Songe, mensonge, océan primaire, mélange ternaire.Une rose flotte sur la Seine parisienne, l’égérie est partie.

Jean-Michel Seck

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Hommage

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FP

Cancer22 juin - 22 juillet

Un mois dynamique où votre réussite sera sans doute liée à des flux porteurs et au sentiment que la conjoncture générale s’améliore. Votre imaginaire sentimental ne manquera pas de se développer et de monopoliser vos pensées.

Bélier21 mars - 19 avril

Un mois qui promet beaucoup et pourrait amorcer une reprise générale de l’économie. Méfiez-vous de ceux qui pourraient tenter de vous déstabiliser et tâchez d’ouvrir l’œil pour parvenir à identifier vos amis et alliés.

Taureau20 avril - 20 mai

La conjoncture d’octobre annonce une embellie économique peut-être provisoire, mais dont vous seriez bien inspirée de profiter pour gagner du galon. Ne restez pas braquée sur des positions rigides par rapport à votre notion de l’amour et de ses différents rouages.

Gémeaux21 mai - 21 juin

Les transformations positives seront favorisées, mais avec quelques pressions difficiles à supporter. Privilégiez l’authenticité et affrontez les éventuelles zones d’ombre sans tricher. En amour, soyez simple, spontanée… ça sera la recette gagnante ce mois-ci !

Lion23 juillet - 22 août

Un mois en or pour faire valoir vos talents et devenir incontournable. Comptez sur une conjoncture qui vous gonfle à bloc pour décoller. Vous allez pouvoir goûter aux joies de l’amour plus largement grâce à votre audace qui va s’avérer redoutablement payante.

Vierge23 août - 22 sept.

La conjoncture générale annonce une embellie sans doute provisoire… Mais quand même, attelez-vous prioritairement à régler les questions familiales en instance. Vous bénéficiez de beaux potentiels d’expansion au point de vue extérieur. C’est en vous qu’il y a des freins à lever.

Verseau20 janv. - 18 fév.

Vous allez renflouer vos caisses. Vous ne vous priverez pas de demander et devriez obtenir sans trop de difficultés. Les circonstances extérieures stimulent, avivent vos désirs, vos idéaux amoureux. Vous pouvez les vivre si vous acceptez de plonger dans l’insouciance sans trop analyser les choses.

Sagittaire23 nov. - 21 déc.

Vous surfez sur une conjoncture propice à votre évolution et à une reconnaissance sociale qui vous flatte. Les feux de l’amour sont au vert ce mois-ci, mais il sera sage de rester fidèle à vos valeurs de fond, quelle que soit votre situation.

Scorpion24 oct. - 22 nov.

L’avenir semble s’ouvrir et vous ne craindrez pas de vous engouffrer dans la brèche pour donner corps à vos chers projets. Vous aurez de belles opportunités de rencontres, de resserrement des liens existants. Vous plaisez naturellement et vous aurez le sentiment fondé qu’il est inutile de forcer les choses pour cela.

Balance23 sept. - 23 oct.

La réflexion s’avérera fructueuse pour affiner plans et stratégies en tirant les leçons du passé. Un mois à mettre à profit en réfléchissant activement aux différents moyens à votre portée pour tirer un trait définitif sur le passé et ainsi vivre vos amours avec la légèreté dont vous avez tant besoin.

Poissons19 fév. - 20 mars

Pour certains, évolution et épanouissement professionnel, pour d’autres, nécessité de se confronter à la réalité pure et dure. Écoutez votre voix intérieure, votre affectivité naturelle, votre façon d’être spontanée pour que vos amours évoluent dans le bon sens. Votre atout majeur est votre réceptivité émotionnelle à l’autre.

Capricorne22 déc. - 19 janv.

Attendez la fin du mois pour relancer les débats et communiquer alors plus en possession de vos moyens. Vous allez avoir des possibilités inédites de vivre l’amour avec légèreté et profondeur à la fois.

Horoscope

Le principe d’Ecoles au Sénégal est simple : offrir sur le web, en format vidéo, des coursdu système éducatif, gratuitement aux élèves et autres internautes désireux apprendre.www.ecolesausenegal.com

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ACTU

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EvasionLa Grèce

Société

Mortalité maternelle

Déco d'Elise

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N°19 Mars 2015

DISTRIBUTION GRATUITE

Rencontre

Adama SOW DIEYE

Nouvelles d’une autre vie

Woman's Day

Coup de cœurAlioune Ndiaye

Grand rendez-vous sincèreInitiatives citoyennesEnsemble pour un avenir meilleur

Initiatives citoyennesEnsemble pour un avenir meilleur

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NOUS NOUS ENVOLERONSVERS LA VICTOIRE

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une question ?Service commercial au 33 821 50 42

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est édité par IDDESIGN&COMMUNICATION SARL

Directrice de publication Rédactrice en chef

Sonia Elamri [email protected]

Directrice Commerciale Kaoutar Azaglou

Tél. 77 486 08 49 [email protected]

Mode & beauté [email protected]

Journaliste Laure Malécot

Directeur Artistique Julien Fayal

Photographe mode Stéphane Tourné

Crédits photos Google, Canstockphoto, Afp

Ont collaboré à ce numéro Leila Jamm / Hilda Latzoo

Hellofood / Charlyn Rafidy Rose Samb / R. Solange Ndir

Elise Grosskost / Jean-Michel Seck Jen. GS / Les ateliers de Corinne

Impression Polykrome - Dakar

Distribution IdDesign & Communication

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EvasionMarmaris

SociétéDrames

en Méditerranée

N°21 Mai 2015

DISTRIBUTION GRATUITE

RencontreHapsatou SyBeauté de la diversité

et liberté d’expression

Summer Collection

Initiatives

citoyennes

Solidarités en Action

Coup de cœurStromae

RencontreHapsatou SyBeauté de la diversité

et liberté d’expression

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SociétéAbécédaire

de la détente

ModeDakar Fashion

Week 2015

N°23 Juillet/Août 2015DISTRIBUTION GRATUITE

Coup de cœurAbdoul Aziz CisséDocumentariste pour mémoire

Tapis Rouge

Sarah Ayoub

chanteuse & comédienne

RencontreFatou Marana Noba

style change Africa !EvasionBalade sur la côte Estdu Canada

ACTU

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SociétéPassage au ToutNumérique

N°22 Juin 2015DISTRIBUTION GRATUITE

Coup de cœurMohamed M. Sarrécrire l’émotion Tapis RougeAydenAnimatrice, présentatriceet productrice

RencontrePatricia GomisDédramatiserpour émouvoir

EvasionLe Pays Bassari

PARTENAIRE OFFICIEL DE L’OLYMPIQUE DE MARSEILLE

NOUS NOUS ENVOLERONSVERS LA VICTOIRE

A TES CÔTÉS.

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