actualitÉs nanterre

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NANTERRE INFO WWW.NANTERRE.FR LE MAGAZINE DE VOTRE VILLE février 2020 # 451 Créateurs de solidarité DOSSIER Page 12 Une Cabane bien accueillante André Manoukian fait chanter Nanterre CULTURE Sur des notes de jazz arménien composées par le célèbre musicien, 70 choristes amateurs feront vibrer le public de la Maison de la musique le 22 février. Page 22 TALENTS Un grand chef est à Nanterre et… pas seul ! Avec sa femme, il a fait entrer Nanterre dans les plus grands guides culinaires. Page 8 Une librairie pas comme les autres VIE DES QUARTIERS Elle va ouvrir au cœur du quartier Université. Son nom, El Ghorba mon amour, fait référence à Abdelmalek Sayad. Ça ne pouvait être qu’à Nanterre et nulle part ailleurs... Page 18 @Villenanterre Ville de Nanterre RÉUSSIR SON PARCOURS VERS L’EMPLOI ACTUALITÉS Avec un forum consacré à l’emploi des jeunes, un nouveau dispositif au plus près des quartiers pour toucher ceux qui sont les plus éloignés du travail et les heures d’insertion, la question de l’intégration professionnelle reste – encore et toujours – une priorité pour la ville. La Maison de l’emploi et de la formation et la structure information jeunesse sont en première ligne sur toutes ces questions. Page 9 SITE HÔTE

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Page 1: ACTUALITÉS NANTERRE

NANTERRE INFO

WWW.NANTERRE.FRLE MAGAZINEDE VOTRE VILLE février 2020

#451

Créateurs de solidarité

DOSSIER Page 12

Une Cabanebien accueillante

André Manoukian fait chanter NanterreCULTURE Sur des notes de jazz arménien composées par le célèbre musicien, 70 choristes amateurs feront vibrer le public de la Maison de la musique le 22 février. Page 22

TALENTS Un grand chef est à Nanterre et… pas seul ! Avec sa femme, il a fait entrer Nanterre dans les plus grands guides culinaires.Page 8

Une librairie pas comme les autresVIE DES QUARTIERS Elle va ouvrir au cœur du quartier Université. Son nom, El Ghorba mon amour, fait référence à Abdelmalek Sayad. Ça ne pouvait être qu’à Nanterre et nulle part ailleurs... Page 18

@VillenanterreVille de Nanterre

RÉUSSIR SON PARCOURS VERS L’EMPLOIACTUALITÉS Avec un forum consacré à l’emploi des jeunes, un nouveau dispositif au plus près des quartiers pour toucher ceux qui sont les plus éloignés du travail et les heures d’insertion, la question de l’intégration professionnelle reste – encore et toujours – une priorité pour la ville. La Maison de l’emploi et de la formation et la structure information jeunesse sont en première ligne sur toutes ces questions. Page 9

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Page 3: ACTUALITÉS NANTERRE

FÉVRIER 2020 #451 / SOMMAIRE

7ActualitésAu grand air

10ActualitésL’ancien dépôt pétrolier va reverdir

16 Vie des quartiersFaites un crochet par Ricochets

19Vie des quartiersLa santé pour tous

23CultureLe collectif Wonderest à Nanterre

25SportsL’élan du rugby à XIII

Actualités 5 I 105 LE PROJET DE RECONSTRUCTION DU COLLÈGE GALOIS SUR DE BONS RAILS

5 UN AN DE LUTTE CONTRE LES INCIVILITÉS

6 ANCIENNE ÉCOLE D’ARCHITECTURE : LA RÉHABILITATION SE PRÉCISELes étudiants des trois grandes écoles du Pôle Léonard-de-Vinci devraient faire leur rentrée en septembre 2023 sur le nouveau site.

10 NANTERRE-AMANDIERS : LA VILLE AUPRÈS DES SALARIÉS

Dossier 12 I 15SOLIDAIRES PAR NATURE

Vie des quartiers 16 I 1917 CENTRE Un parc où jouer, jardiner et mieux respirer

17 UNIVERSITÉ Un ciné au cœur du quartier

18 RÉPUBLIQUE Projet urbain en vue à Anatole-France

19 PARC NORD / PARC SUD Un nouveau pas vers la réussite éducative

Portraits 20

Culture 22 I 2323 À L’ÉPREUVE DE NOS CHAHUTS INTÉRIEURSUn spectacle de théâtre et marionnettes à découvrir dès 3 ans et en famille.

Sports 24 I 2524 EN IMMERSION AU PALAIS DES SPORTS Partez à la découverte de cet équipement phare de la ville de Nanterre. Il accueille, chaque jour, 800 nageurs en moyenne !

25 VISER JUSTE Saviez-vous que le tir à l’arc est un sport ?

Histoire 26MAX FOURESTIER, MÉDECIN DU FUTUR

Libres expressions 28 I 29

Vie pratique 30

20 Deux voix vers l’imaginaire

PORTRAITS

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ÉDITO

PATRICK JARRY Maire de Nanterre

Conseiller départemental des Hauts-de-Seine

LA PHOTO DU MOISBienvenue à tous les naturalisés !Mardi 21 janvier avait lieu la première cérémonie de 2020 en l’honneur des nouveaux naturalisés français. L’occasion pour Nanterre de démontrer, s’il en était besoin, son caractère mondial, métissé. Ils étaient 90 représentant pas moins de 22 nationalités ! De la Chine à l’Algérie en passant par le Cap-Vert, de la Colombie au Gabon en passant par le Congo. Et aussi le Liban, le Cameroun, le Maroc, le Sénégal, le Sri Lanka ou la Tunisie, l’Espagne, la Pologne, les Comores, le Bénin, le Mali, la Russie et même le Brésil. À eux tous, la ville souhaite bienvenue dans la citoyenneté et la République française. ● O.R.

« Une chose est sûre,

pour qu’il fasse bon vivre

dans une ville, cela nécessite

un service public communal

très présent, actif et

performant. »

Dans son édition du 19 janvier, Le Journal du dimanche publie le classement des villes de France de plus de 2 000 habitants où il fait bon vivre. Sur plus de 5 000 communes concernées,

Nanterre est classé à la 40e place. Et sur l’ensemble des villes de la région Île-de-France, dont les 36 villes des Hauts-de-Seine, Nanterre arrive en 6e position, juste derrière Boulogne-Billancourt, et devant des villes voisines comme Rueil, Suresnes, Puteaux ou Neuilly.

Ce classement a été établi de manière indépendante par l’association Villes et villages où il fait bon vivre, à partir de 182 critères objectifs répartis en huit catégories : la qualité de vie, la sécurité, les transports, les commerces et services publics, la santé, l’éducation, les sports et loisirs. Sur chacun des critères, les données recueillies émanent de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), d’organismes publics officiels, et ont donné lieu à deux années de collecte et d’analyse.

Le sérieux de la méthode utilisée et le temps donné à ce travail rendent d’autant plus appréciable la place obtenue par Nanterre dans ce palmarès. Nous en sommes très heureux, nous y voyons la reconnaissance des changements que connaît notre ville, et surtout, avec humilité et modestie, cela nous incite à continuer d’aller de l’avant, pour être au niveau des grands défis à relever.

En tout cas une chose est sûre, pour qu’il fasse bon vivre dans une ville, cela nécessite un service public communal très présent, actif et performant. Lors des vœux que j’ai présentés au personnel communal en ce début d’année, les règles imposées à la communication municipale en période électorale ne m’ont pas permis de mettre en avant tout ce qui a été réalisé en 2019, ni de présenter les nombreux projets engagés. Je me suis donc contenté de dire simplement : « MERCI ! » Et la chaleur de l’accueil réservé à ce simple merci en disait long sur l’attachement de nos agents à Nanterre, et la conscience de travailler pour une ville pas tout à fait comme les autres.

Une très belle

6e place

N° 451 Magazine municipal d’information130, rue du 8-Mai-1945 92 000 Nanterre Tél. : 39 92 Fax : 01 47 21 83 10Directeur de la publication : Hassan HmaniDirectrice de l’information : Stéphanie DeckerRédacteur en chef : Olivier RuizSecrétaire de rédaction : Chloé SauvageJournalistes : Isabelle Fruchard, Christelle Garancher, Guillaume Gesret.Photographes : Claire Macel, Mathias Glikmans.Création et réalisation graphique :

, 11461-MEPPublicité : HSP : 01 55 69 31 00Imprimerie : LNI : 01 40 85 74 85Tirage : 42 000 exemplairesPour la version sonore : mission handicap 39 92, [email protected] de couverture : Claire Macel

Dès le 3 février, découvrez le contenu enrichi de ce numéro sur WWW.NANTERREINFO.FR.

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ACTUALITÉS

On en parle

DÉMOCRATIE Les élections municipales des 15 et 22 mars approchent. Si vous êtes en vacances, en déplacement professionnel ou dans l’im-possibilité de vous rendre au bureau de vote ces jours-là, pensez à faire établir une procuration. Pour cela, vous devez vous rendre au tribunal d’instance, au commissariat de police ou à la gendarmerie afin de remplir un formulaire (également téléchargeable sur internet : formulaire cerfa n°14952*01). En cas de problème de santé ou de situation de handicap, un personnel de police peut se déplacer à domicile ou dans un établissement type Ehpad. L’électeur qui donne procuration et celui qui vote à sa place doivent être inscrits sur les listes électorales de la même commune (mais pas obligatoirement dans le même bureau de vote). La procuration est théoriquement possible jusqu’au jour du vote mais il est préférable de la faire suffisamment tôt, compte tenu des délais d’acheminement à la mairie. Rappelons par ailleurs qu’il est désormais possible de s’inscrire sur les listes électorales et de voter la même année. La date limite pour les prochaines élections est le 7 février inclus. Pour s’inscrire, rendez-vous : à l’hôtel de ville (88, rue du 8-Mai-1945) ou dans les mairies de quartier ; sur le site service-public.fr ; sur le site nanterre.fr (démarches > toutes vos démarches > affaires civiles > les élections) pour télécharger puis compléter et renvoyer le formulaire d’inscription. ● I.F.

LE PROJET DE RECONSTRUCTION DU COLLÈGE GALOIS SUR DE BONS RAILS ÉDUCATION Mixité et innovation seront les maîtres mots du futur établissement intercommunal qui verra le jour en 2027. ● PAR OLIVIER RUIZSous l’impulsion du maire de Nanterre, Patrick Jarry, et après des échanges fructueux avec la maire de Puteaux, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, le conseil départemental des Hauts-de-Seine a validé la proposition de reconstruire le collège Évariste-Galois à la limite des deux communes. Après plusieurs études, le département, dont c’est la compétence, financera et réalisera ce projet en concertation avec les deux villes. Intégré au renouvellement urbain et social engagé dans le quartier Parc Sud, il répondra aux objectifs de développement de la mixité et de réussite scolaire. Cette ambitieuse proposition de créer un collège intercommunal moderne reposera sur des exigences fortes de qualité architecturale et de performances énergétiques du bâtiment afin d’assurer les meilleures conditions de travail aux élèves et à leurs enseignants. La transition écologique ainsi prise en compte, le volet éducatif fera l’objet d’un pilotage commun et en concertation avec l’Éducation nationale. Tout sera mis en œuvre pour parvenir à un projet pédagogique innovant favorisant les apprentissages des collégiens des deux villes et participant à l’attractivité du collège. Ce nouvel établissement, d’une capacité de 600 élèves, sera implanté sur un terrain à Nanterre, à la frontière des deux communes. Il aura vocation à accueillir les collégiens du Parc Sud et ceux de l’écoquartier des Bergères à Puteaux. Son ouverture est programmée pour la rentrée 2027.Auparavant, le renouvellement urbain qui a débuté permettra de diversifier l’offre de logements, donc d’apporter de la mixité et de dynamiser le quartier, tout en améliorant le cadre de vie de ses habitants. Dans ce cadre, le groupe scolaire Jacques-Decour sera entièrement réhabilité. Grâce à cet ensemble d’actions, la mixité sociale et la diversité des cultures au sein du futur collège seront le ciment d’une richesse commune, propice à la réussite collective.

Un an de lutte contre les incivilités

BILAN La brigade de lutte contre les incivilités a tiré un bilan chiffré de son action en 2019. Les forfaits post-stationnement sont en légère augmentation (30 458 contre 30 187 en 2018) et les enlèvements de véhicules en baisse (324/338). Du côté du téléservice de signalement, le nombre de véhicules gênants a progressé mais il faut surtout noter la baisse significative des dépôts sauvages, passés de 395 signalements en 2018 à 206 en 2019, tout comme les activités de « mécanique sauvage », tombés de 39 à 18. Quatre nouvelles caméras viendront bientôt compléter le dispositif de vidéoprotection qui en compte actuellement 53. Deux seront installées au parking de l’hôtel de ville, une sur le boulevard Abdenbi-Guémiah et une à la gare Nanterre-Ville, face à la rue Maurice-Thorez. Utiles à la prévention mais aussi dans la résolution des incidents sur la voie publique, ces caméras se sont montrées particulièrement efficaces, récemment, pour stopper le pyromane qui sévissait sur le secteur de la rue Philippe-Triaire. Enfin, depuis début janvier, deux zones font l’objet de vidéoverbalisation : la place de la Boule et le boulevard Georges-Clemenceau. ● O.R.

En décembre dernier, s’ouvrait l’espace parents du collège Évariste-Galois, en présence de son principal, Rachid Frihmat.

LA QUESTION DU MOIS

Comment voter par procuration ?

EN CHIFFRE95 739

C’est le nombre de Nanterriens officiellement recensés par l’Insee. L’augmentation de population, 5 % en dix ans, est faible. Le rapport entre

le nombre important de constructions et cette hausse limitée montre que les logements réalisés ces dernières années profitent d’abord

aux habitants de la ville.

Lire « Un lieu pour les parents dans l’enceinte du collège » sur NANTERREINFO.FR > EN DIRECT

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ACTUALITÉS

La réhabilitation se précise

avec les habitants directement concernés par le chantier. Les résidents de l’immeuble Central Park et les locataires des immeubles de l’allée Le Corbusier ont d’ailleurs largement répondu présent lors de la réunion publique du 18 décembre et n’ont pas manqué de par-tager leurs interrogations : quid de la circula-tion des camions de chantier dans l’allée Le Corbusier, des nuisances sonores des engins, de la préservation de la faune et de la fl ore du site, de l’aménagement des abords et du devenir du square Le Corbusier…

Toitures végétaliséesLes questions des Nanterriens ont fait l’objet d’un dialogue constructif avec les équipes d’Eiffage et de l’établissement d’enseignement supérieur. L’architecte, Francesco Marinelli,

présent ce soir-là, a également tenu à rassurer les habitants lorsqu’il a présenté son projet de réhabilitation : « Il y aura seulement un étage supplémentaire, les toitures seront végétalisées et les façades seront bardées de lames de bois pour s’imbriquer parfaitement dans le cadre verdoyant du parc. » Le mot de la fi n est revenu à Pascal Brouaye, le directeur général du Pôle Léonard-de-Vinci : « Nous allons quitter nos locaux historiques au pied de l’Arche de la Défense. C’est très excitant d’arriver à Nanterre dans ce secteur idéalement situé entre le parc André-Malraux et le centre d’affaires. Et à seulement deux minutes du RER A ! »

Visionnez le projet architectural et son intégration dans le quartier du parc

sur NANTERRE.FR > Les projets en cours.

I noccupée depuis 2005, la « maison abandon-née », comme la surnomment les enfants du quartier, va renaître dans les prochains

mois. « Enfi n, la verrue va disparaître », confi e un riverain. Les travaux commenceront en janvier 2021 et les étudiants des trois écoles – une école d’ingénieurs, une école de mana-gement et une école du multimédia – devraient faire leur première rentrée dans les nouveaux locaux en septembre 2023. Environ 2 000 étu-diants suivront leurs cours dans l’enceinte de ce campus vert, « connecté au parc, à son quartier et à la vie de Nanterre ». En attendant la livraison de l’équipement, les responsables du Pôle Léonard-de-Vinci et les opérateurs de la réhabilitation tiennent à établir un dialogue

PARC NORD L’ancienne école d’architecture va devenir le nouveau site du Pôle Léonard-de-Vinci regroupant trois grandes écoles. Les porteurs de cette transformation, dont la ville, sont attentifs à la concertation avec les habitants en amont des travaux. ● PAR GUILLAUME GESRET

L’INFO EN PLUS

Le vendredi 17 janvier a été signé la promesse de vente entre l’État, propriétaire du terrain, le territoire Paris Ouest La Défense, partie prenante de la transaction, et Eiff age construction, en charge du projet. Le maire de Nanterre, Patrick Jarry, a tenu à assister à ce moment décisif qui fi nalise le projet de réhabilitation de l’ancienne école d’architecture.

Les étudiants devraient faire leur rentrée sur ce nouveau site en septembre 2023.

Typologie Quartier Ancienneté de la demande du ménage relogé

Des attributions de logement EN TOUTE TRANSPARENCEDepuis la loi Égalité et citoyenneté de janvier 2017, l’accès des Nanterriens au logement social est grandement menacé. En cause, la reprise en main, par le préfet, du contingent dont la gestion était jusqu’alors déléguée à la ville. Nanterre se voit ainsi privée de l’attribution de 250 logements par an. Une mesure qui a pour conséquence d’allonger les délais d’attribution de logement.Dans ce contexte diffi cile, la municipalité s’engage à publier, chaque mois, dans Nanterre info, la liste des logements attribués en commissions. Sachez que lorsqu’un logement du contingent de la ville se libère, le service habitat recherche des candidats potentiels dans le fi chier des demandeurs inscrits en fonction de la typologie, de la surface du logement et du montant du loyer. Les candidats correspondants sont classés par ancienneté de la demande. Les dossiers sont ensuite étudiés un à un en commissions d’attribution. Le critère d’ancienneté détermine l’ordre de la proposition. Les dossiers des candidats ayant refusé plusieurs appartements sont écartés. En cas de refus multiples sur un même logement, l’appartement reste inoccupé plusieurs mois et, surtout, il retourne dans le giron du bailleur qui peut l’attribuer à des demandeurs non nanterriens. Ce fut le cas pour 6 appartements en mai 2019.

Commissions d’attribution de logements de mai 2019

En mai 2019, 15 logements ont été libérés sur le contingent ville. Parmi eux :• 9 logements ont été attribués ;•  6 logements ont été repris par le bailleur à la suite de multiples refus ;• 63 candidats ont été contactés pour l’attribution de ces logements. 22 d’entre eux ont refusé la proposition.

T2 

Parc SudChemin-de-l’ÎleChemin-de-l’ÎlePetit-Nanterre

septembre 2015 février 2013 novembre 2011 Logement repris par le bailleur à la suite de refus

T3 

Parc NordCentreChemin-de-l’ÎleParc SudPetit-NanterrePetit-NanterreUniversité

août 2012 février 2002 Logement repris par le bailleur à la suite de refus Logement repris par le bailleur à la suite de refus Logement repris par le bailleur à la suite de refus avril 2014 mars 2012

T1 

Petit-NanterrePetit-NanterreLa Boule / Champs-PierreuxChemin-de-l’Île

Logement repris par le bailleur à la suite de refus Logement repris par le bailleur à la suite de refus avril 2015 avril 2015

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SÉJOURS ENFANCE JEUNESSE / ACTUALITÉS

Mihaela Harton, avec sa fille Maria (11 ans) et son fils Daniel (8 ans)

Je suis très heureuse que mes deux enfants puissent partir pour la deuxième fois à la montagne.

Ils adorent ces séjours à la neige, mon fils aime le ski alpin et ma fille me parle encore des chiens de traîneau qu’elle a vus l’hiver dernier. Franchement,

je ne pourrais pas leur payer des vacances au ski, je suis une mère seule avec un salaire pas très élevé. Quand nous prenons des vacances, c’est plutôt l’été et au bord de la mer. Moi, qui suis née au Portugal, je n’ai jamais mis les pieds dans une station de ski. Je suis contente de pouvoir offrir ces vacances au grand air à mes enfants, les tarifs sont abordables et les séjours sont top et bien organisés.

Chaque année, plus de 3 000 enfants partent en vacances par l’intermédiaire de la ville de Nanterre. Ce mois-ci, ils seront 439 à découvrir les joies du ski. ● PAR GUILLAUME GESRET

Sur place, en fonction de la saison, ils ont accès à un très large panel d’activités : VTT, équita-tion, surf, astronomie, escalade, parapente, etc. Les plus jeunes, scolarisés en maternelle, sont accueillis à Garchy où des poules, des lapins et des poneys les attendent dans une ferme péda-gogique. Les jeunes Nanterriens ont également accès à des séjours en dehors des centres muni-cipaux. Au printemps, certains adolescents effectuent des séjours linguistiques (Londres, Rome, Barcelone...) et l’été, ils peuvent partir trois semaines en Croatie, en Grèce, en Islande,

en Espagne ou encore en Italie… Les adolescents peuvent éga-lement s’initier à la plongée sous-marine, au rafting et à

l’équitation aux quatre coins de la France.

S euls 8 % des Français s’offrent des vacances au ski. Dévaler les pentes est devenu un luxe pour la plupart d’entre

nous. À Nanterre, les familles qui n’ont pas le budget pour partir à la montagne l’hiver peuvent inscrire leurs enfants aux séjours proposés par la municipalité. Les Nanterriens âgés de 7 à 17 ans ont en effet la possibilité de s’évader dans le Jura, en Haute-Savoie et dans le Puy-de-Dôme durant les vacances scolaires de février. Les plus âgés d’entre eux ont même la chance de découvrir les stations enneigées d’Italie et d’Espagne. Au total, ce sont 439 enfants qui vont skier et respirer l’air pur des sommets dans le cadre de séjours dont les tarifs défi ent toute concurrence.

À la campagne, à la mer ou à la montagnePour offrir des vacances loin du cadre urbain aux jeunes Nanterriens, la ville consacre un budget important aux séjours enfance et jeunesse, en moyenne 122 euros par jour et par enfant. De leur côté, les familles versent en moyenne 14 euros par jour et par enfant, le tarif variant en fonction du quotient familial. Depuis de longues années, dans cinq centres de vacances municipaux – à La Bourboule (Auvergne), à Saint-Hilaire-de-Riez (Vendée), à Hautefeuille (Yonne), à Garchy (Nièvre) et à La Couture-Boussey (Eure) –, environ 2 000 enfants passent de belles vacances en hiver, au printemps et en été.

S’INSCRIRESi les inscriptions pour les séjours des vacances de printemps sont terminées, il est encore temps

de télécharger et déposer le formulaire en mairie de quartier ou à l’hôtel de ville pour les séjours de juillet

et août. Les formulaires seront en ligne en mars sur le site de la ville.

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Au grand air

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Page 8: ACTUALITÉS NANTERRE

TALENTS / BISTRONOMIE

Cabane, une recette à

quatre mains

TALENTSJean-François et Anaïs Bury.

Il est chef en cuisine, elle est cheff e de salle.

WWW.CABANERESTAURANT.COM

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Cabane : 8-10, rue du Docteur-FoucaultTél. : 01 47 25 22 51

O uvert en mai 2018, le restaurant Cabane, niché dans le centre de Nanterre, n’a pas d’égal dans la ville ni dans ses alentours proches. À la tête de cette adresse bistrono-

mique, le chef Jean-François Bury, auréolé du titre du champion du monde traiteur, passé par les cuisines de plusieurs palaces parisiens et de « Top Chef », avec sa femme, Anaïs, peintre en décors de formation et Nanterrienne depuis toujours. Originaire de Seine-Saint-Denis, le cuisinier découvre son métier au lycée hôtelier Albert-de-Mun à Paris. Les stages dans des établissements prestigieux se succèdent jusqu’au George V. Il y passera neuf années, gravissant tous les échelons de la bri-gade, avant de se spécialiser dans les banquets et l’événementiel, en élève appliqué de grands chefs, comme Philippe Legendre ou Éric Briffard, meilleurs ouvriers de France, qui ont affi ché trois et deux étoiles dans le célèbre Guide Michelin. Au début des années 2010, l’hôtel Shangri-La ouvre ses portes à Paris et le recrute pour créer son activité banquets et réceptions dans les salons historiques. Il y rencontre Anaïs, sa compagne, qui œuvre à l’entretien des décors peints du palace. Débute alors une période intense… En plus de leurs journées de travail, avec un de leur collège, ils préparent l’International Catering Cup, le champion-nat du monde des traiteurs. Sacré champion de France en 2014, il décroche le titre mondial en 2015 après deux ans de pré-paration et quinze heures d’épreuves pendant deux jours. Ils surpassent en chemin les équipes réputées de La Maison du Danemark et de Guillaume Gomez, le chef du palais de l’Élysée…

Organisation, technique, créativité, « Top Chef », la célèbre émission culinaire de M6, ne pouvait pas le manquer. Cette aventure s’arrête aux portes des quarts de fi nale mais ce n’est pas le

plus important. Chef de la création chez un grand traiteur parisien, Butard-Enescot, et consultant pour la maison Kaspia réceptions, il veut retourner en cuisine pour retrouver la proximité et l’am-biance d’une brigade. Confi ance, notoriété, tout est en place pour qu’il ouvre son propre restaurant et s’accomplisse. Avec Anaïs, ils habitent Nanterre et passent tous les matins devant une des plus vieilles tables de la ville, l’ancien Coin tranquille. Un jour, elle croise au hasard le propriétaire, connaissance de longue date, qui veut vendre. Plus qu’une coïncidence, une évi-dence pour eux. Quelques mois de travaux pour métamorphoser le restaurant à leur image, lui en cuisine, elle à la conception et à la réalisation de la salle puis au service. Et le 21 mai 2018, les portes de Cabane s’ouvrent. Le succès est instantané. Certains redécouvrent, d’autres viennent de Rueil, de Chatou et bien sûr de Paris. Aujourd’hui, leur petite entreprise se porte bien : 12 salariés, nombreux à vivre comme eux à Nanterre, pour servir en moyenne 120 personnes chaque jour. Les mardis et mercredis soir, c’est uniquement tapas, bar à cocktails en journée et les jeudis, vendredis et samedis un restaurant avec une jolie carte des vins. Les produits sont frais, la cuisine résolument moderne, la salle très actuelle : les ingrédients d’une recette à succès, élabo-rée à quatre mains. La preuve ? Ils ont fait entrer Nanterre dans le Gault & Millau en 2019 avec une note de 14/20 (deux toques) et depuis le mois dernier dans le Guide Michelin en décrochant un Bib gourmand. « La récompense du travail de toute une équipe et c’est le plus important », précise d’une seule voix le tandem si complémentaire. ● PAR OLIVIER RUIZ

21 mai 2018

naissance de Cabane

9ans

au George V

23 732clients

servis en 2019

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À la recherche des « invisibles » EMPLOI La lutte contre le chômage des jeunes est une préoccupation de tous les instants à Nanterre. Avant le Forum destination emploi jeunesse du 4 mars, la MEF a mis en place un nouveau dispositif. ● PAR GUILLAUME GESRET

A u sein de la Maison de l’emploi et de la formation (MEF) de Nanterre, l’équipe de la mission locale qui œuvre à l’in-

sertion des jeunes s’est agrandie. Un nouveau conseiller a été recruté pour aller à la rencontre des jeunes qui ne fréquentent pas les structures institutionnelles, sont sans emploi ni formation et n’ont pas recours à leurs droits, comme le revenu de solidarité active (RSA). Ces « invi-sibles », dont le nombre dans la ville est estimé à 500 pour les moins de 25 ans, ont désormais un référent à Nanterre. Patrick Moukoko sillonne donc les quartiers prioritaires pour rappeler à ces jeunes en marge du marché de l’emploi qu’ils peuvent bénéfi cier de dispositifs d’ac-compagnement à la mission locale, mais aussi à la structure information jeunesse (SIJ), située près du cinéma en centre-ville. Il travaille bien entendu en partenariat avec les acteurs locaux qui œuvrent déjà dans ce domaine (associa-tions, clubs prévention, centres sociaux et culturels, services de la ville et de la justice…). Ancien éducateur, il informe les personnes qu’il croise au pied des immeubles ou dans les centres sociaux et culturels. Ce dispositif, inscrit dans le cadre d’un appel à projets de la préfecture de région, est fi nancé à 80 % par l’État pendant quatre ans, les 20 % restantspar la MEF. Un second poste de référent sera porté par l’association de réinsertion, Wake up café, pour s’adresser aux 18-25 ans ayant vécu l’expérience de la détention.La mission de rapprochement entre les Nanterriens en recherche d’emploi et les entreprises de la ville se poursuit bien entendu. Dernièrement, le magasin Lidl dans le quartier Université a demandé à la mission locale de

lui envoyer des candidats, ou encore l’agence Babychou services, en mal de nounous à domi-cile. « Nous pouvons aussi être appelés à la der-nière minute par un restaurateur de Nanterre qui cherche des serveurs et des serveuses », explique la coordinatrice de la mission locale, Sonia Thierry.

Une cinquantaine d’entreprises au forumDes opportunités seront à saisir lors du pro-chain Forum destination emploi jeunesse. Ce rendez-vous annuel est ouvert à tous ceux âgés de 16 à 30 ans qui cherchent un stage, un emploi, une formation ou des conseils pour créer leur entreprise. Les participants obtiendront des réponses à leurs questions en interrogeant directement des employeurs, des membres de structures d’insertion et des responsables associatifs installés aux différents pôles. Les organisateurs attendent près de 50 entreprises dans des secteurs très variés : transport, santé, animation, numérique, sécurité, grande distribution… Pour les aider à convaincre les recruteurs, les jeunes pourront recevoir de l’aide pour la rédaction d’un CV et auront la possibilité de s’exercer aux entre-tiens en participant sur place à des simulations avec des conseillers de la mission locale. Des informations sur la création d’entreprise et sur les risques et dérives de l’uberisation seront également délivrées durant l’après-midi.

FORUM DESTINATION EMPLOI JEUNESSE : le mercredi 4 mars, de 14h à 18h, à l’Espace Chevreul (97, avenue de la Liberté). Entrée libre.

Près de 650 jeunes se sont rendus au forum l’an passé.

Nanterre profi te de la transformation de la ville pour ouvrir des opportunités aux habitants en voie d’insertion professionnelle. Grâce à des clauses juridiques sur chaque opération urbaine, les entreprises qui réalisent des travaux sont obligées de consacrer des heures à l’insertion en faveur des publics éloignés de l’emploi. Avec près de 244 000 heures en 2017 et 336 786 en 2018, dont 186 648 réservées aux seuls Nanterriens, ce dispositif géré par la MEF a faitses preuves, en servant de véritable tremplin pour un retourà l’emploi durable. Souvent, ces heures sont des missionsde sécurité ou de BTP. La ville et la MEF vont également les orienter vers des fonctions commerciales ou de servicepour qu’elles bénéfi cient plus largement aux femmes.

HEURES D’INSERTION : PLACE AUX FEMMES

INSERTION / ACTUALITÉSCl

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QUI CONTACTER ?

La MEF (Maison de l’emploi et de la formation). L’équipement regroupe de nombreux services consacrés à l’emploi et aux entreprises : mission locale, plan local pour l’insertion et l’emploi (PLIE), Cap emploi…

6, avenue LénineOuvre les lundis de 9h à 13h et du mardi au vendredi de 9h à 13h et de 14h à 18h (17h le vendredi).Tél. : 01 47 29 96 40

La SIJ (structure information jeunesse). L’équipement municipal accueille les 12-29 ans, les informe et les conseille sur les questions liées à l’orientation, la formation, l’insertion et l’emploi.

49, rue Maurice-Thorez (près du cinéma Les Lumières)Ouvre les lundis, jeudis et vendredis de 14h à 18h, les mardis et mercredis de 10h à 12h et de 14h à 18h.Tél. : 01 41 37 17 11

WWW.NANTERRE-EMPLOI.FR. Cette plateforme municipale recense l’ensemble des emplois à pourvoir sur le territoire. En janvier, plus de 9 000 offres y étaient disponibles.

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ACTUALITÉS

ÉVÈNEMENT

Les végétaux À LA LOUPE La Science se livre, rendez-vous organisé par le département, s’intéresse cette année aux végétaux et à leur bonne santé.L’association Les Petits Débrouillards animeradeux ateliers pour les enfants à partir de 7 ans :- Permaculture en boîte, le mercredi 5 février à 15h

à la médiathèque des Fontenelles (centre social et culturel P’arc en ciel, 79, avenue Pablo-Picasso) ;

- Interaction et symbiose des végétaux, le samedi 8 février à 15h30 à la médiathèque Pierre-et-Marie-Curie.

Gratuit sur inscription auprès des bibliothécaires.

WWW.MEDIATHEQUES-NANTERRE.FR

RECENSEMENT

NOUVELLE campagneDepuis le 16 janvier et jusqu’au 22 février, 19 agents recenseurs sillonnent la ville pour recenser la population vivant dans 3 203 logements sélectionnés par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Rappelons pourles personnes concernées qu’il est obligatoire de répondre à ces questionnaires, soit sur papier, soit en ligne. Les résultats du recensement conditionnent en eff et l’action des pouvoirs publics, comme la construction des crèches et des écoles.

Rens. : 01 70 72 47 09 ou 01 70 72 47 19 ; [email protected]

JEUNESSE

Coff ee MANGA Les élus du conseil municipal des jeunes (CMJ) organisent leur premier Coff ee manga jeunes à l’Agora, maison des initiatives citoyennes. Au programme : mangas à gogo, jeux vidéo, défi lé de cosplayers, atelier dessin, dégustation de bubble tea…

Samedi 1er février de 14h à 22h à l’Agora (20, rue de Stalingrad).

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Les élus du conseil municipal

Ils sonneront peut-être à votre porte...

L’ancien dépôt pétrolier va reverdir

E n 2016-2017, la démolition des immenses cuves de la SDPN, symbole d’une autre époque, avait profondément changé le paysage des rives

de Nanterre. L’activité de stockage des hydrocar-bures remontait au début du XIXe siècle. Depuis, c’est une autre tâche, moins spectaculaire mais très importante, que la SDPN a entrepris sous le contrôle des services préfectoraux : la dépollution des sols. Après de nombreuses études et analyses, les travaux ont débuté l’an dernier et touchent à leur fin, pour ce qui concerne la phase active. Il aura fallu terrasser 92 000 m3 de terre et pomper les polluants présents dans les eaux souterraines peu

profondes. Une petite fraction, 1 200 m3 trop polluée, a dû être évacuée du site. Le reste a été traité sur place mécaniquement, évitant ainsi une rotation impor-tante de camions. Grâce à des conditions favorables (taille suffi sante du site, pas de contrainte de temps), la SDPN a fait le choix du landfarming planté pour atteindre les seuils réglementaires exigés. Cette solu-tion consiste à semer de la luzerne dont les racines vont permettre l’aération du sol et la dégradation des hydrocarbures par les bactéries du sol. L’entreprise spécialisée qui mène cette dernière phase estime qu’il faudra environ quinze mois à la nature pour fi nir le travail dans un grand champ de luzerne.

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CHANTIER La Société de dépôt pétrolier de Nanterre (SDPN) a pu choisir une solution « verte » de dépollution de ses anciennes installations sur les berges de la Seine. ● PAR OLIVIER RUIZ

92 000 m3 de terre ont été terrassés pour pomper les polluants présents dans les eaux souterraines.

Nanterre-Amandiers : LA VILLE AUPRÈS DES SALARIÉS CULTURE Actuellement, des salariés de Nanterre-Amandiers expriment leurs inquiétudes dans la perspective des travaux de réhabilitation du théâtre. La ville, propriétaire de l’équipement, tient à leur apporter des réponses.

La rénovation du théâtre Nanterre-Amandiers, plus grand théâtre de banlieue d’Europe, est un projet d’envergure qui coûtera 37 millions d’euros, fi nancés par l’État, la région, le département et bien entendu la ville. Elle permettra les mises aux normes essentielles à la sécurité et à l’accessibilité et off rira l’opportunité de répondre aux exigences environnementales actuelles, dans un projet architectural ambitieux imaginé par Snøhetta et mieux intégré dans le quartier. Les activités se poursuivront sur site en investissant les ateliers de construction de décor comme salle de spectacle temporaire. La relocalisation des décors et des ateliers est en cours. Le déménagement des décors vers le lieu de stockage mis à disposition par la ville est commencé depuis le 7 janvier. La ville mettra également à disposition un espace consacré à la fabrication des décors. Des propositions ont d’ores et déjà été faites,

d’autres suivent pour convenir avec les équipes du théâtre du lieu le plus adapté. Concernant les bureaux, la ville s’est engagée à aider le théâtre à trouver une solution susceptible de peser le moins possible sur son budget. Le projet avance donc de manière satisfaisante et tous les partenaires sont mobilisés pour sa réussite. Cela devrait permettre de respecter le calendrier des travaux ainsi que le bon déroulement de la saison 2020-2021. Malgré tout, les salariés expriment leurs inquiétudes à travers une pétition. Aussi la ville leur a-t-elle proposé une rencontre et d’examiner une éventuelle alternative dans le planning. Autre enjeu pour les personnels, le départ annoncé du directeur, Philippe Quesne. Le maire, Patrick Jarry, qui partage leur préoccupation, a offi ciellement saisi le ministère de la Culture afi n que l’appel à candidatures pour le remplacement du directeur soit lancé au plus vite.

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DOSSIER

Définir la solidarité à Nanterre est un bien grand défi. Pour les jeunes, les seniors, les parents, les enfants, l’éducation, la santé, l’écologie, elle est constitutive de la ville et de ses habitants, depuis toujours. Nanterre info éclaire ce mois-ci quelques-unes des facettes de cette nature solidaire : le guichet d’accueil et d’accompagnement du centre communal d’action sociale (CCAS), l’aide au maintien à domicile ou encore des actions locales et intergénérationnelles menées par les habitants et leurs associations.

SOLIDAIRES PAR NATURE

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SOLIDARITÉS / DOSSIER

LA VILLE, ACTEUR SOCIAL DE PROXIMITÉ

L’action sociale est une compétence obligatoire des conseils départementaux. Il a en charge le revenu de solidarité active, la protection maternelle et infantile

et l’aide sociale à l’enfance, la prise en charge de la perte d’autonomie pour les seniors et les personnes en situation de handicap, la prévention des expulsions locatives et plus large-ment l’accompagnement social des personnes en difficultés. Certaines missions reviennent aux villes. Parce que c’est un enjeu majeur de cohésion sociale sur son territoire, Nanterre, à travers son centre communal d’action sociale (CCAS), joue un rôle de prévention, apporte une réponse de proximité pour lutter notamment contre le non-recours aux droits, en lien avec tous les acteurs institutionnels et associatifs. Au centre de cette action sociale communale, le CCAS accueille, oriente et accompagne. Il permet d’accéder à ses droits, aux aides sociales, qu’elles soient communales (aides aux retraités, aide à la scolarité, aide alimentaire, aide à l’énergie) ou légales (prise en charge d’un Ehpad, d’un établissement pour personnes en situation de handicap, d’une aide à domicile…). Des travailleurs sociaux interviennent pour favoriser la réussite des enfants

et des jeunes, dans les écoles, dans les lieux fréquentés par la jeunesse, et au travers de permanences sociales d’accès aux droits dans les quartiers, aux côtés des centres sociaux et culturels. Les services de l’action sociale favorisent le bien vieillir à son domicile (aides à domicile, portage de repas, accompagnement véhiculé, téléalarme…), mais aussi une offre d’animations et de loisirs pour préserver du lien social, à travers l’espace seniors ainsi que des animations dans les quartiers en foyers restaurants, sans oublier le Clic (centre local d’information et de coordination gérontologique), qui est un lieu ressources pour les personnes âgées et leurs familles. La solidarité à Nanterre passe également par des partenaires, comme les associations (Secours populaire, Secours catholique, Les Restos du cœur et bien d’autres encore), qui travaillent de concert avec la ville.Au-delà de ces aspects, les Nanterriens savent se montrer solidaires par leurs gestes ou leurs initiatives. On voit tous les jours leur intérêt pour d’autres générations, pour d’autres peuples, pour les plus fragiles. Et ils trouvent, près d’eux, une ville qui les encourage et les soutient. ● PAR OLIVIER RUIZ

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UN MAILLAGE DANS TOUTE LA VILLE

La solidarité prend de nombreuses formes à Nanterre. Et au-delà du CCAS, les centres sociaux

et culturels sont aussi des lieux d’accueil et de ressources répartis sur tout le territoire

communal, près de chez vous.

Chemin-de-l’Île : Les Acacias, 1, rue des Sorbiers.

Tél. : 01 47 29 13 12 ; [email protected] ; csclesacacias.com

Université / République : La Traverse, 68, boulevard des Provinces-Françaises.

Tél. : 01 47 24 74 16 ; [email protected]

Parc Nord / Parc Sud : P’Arc en ciel,

79, avenue Pablo-Picasso.Tél. : 01 72 25 43 43 ;

[email protected] ; https://centreparcenciel.wordpress.com

Petit-Nanterre : Valérie-Méot, 5, résidence des Iris.

Tél. : 01 46 52 59 00 ; [email protected]

Plateau/Mont-Valérien - La Boule/Champs-Pierreux :

Maison pour tous, 33, rue Paul-Vaillant-Couturier.

Tél. : 01 41 37 64 80 ; [email protected] ;

www.mptnanterre.fr

Vieux-Pont/ Sainte-Geneviève et Centre :

Hissez-haut, 6, rue Eugène-Varlin.

Tél. : 09 52 74 91 42 ou 01 47 24 23 07 ;

[email protected]

HANDICAP : un enjeu

de sociétéCompétence du département,

la ville intègre le handicap dans toutes ses politiques.

La mission handicap du CCAS a plus précisément pour objectif

de faciliter l’accès aux droits et aux loisirs des personnes en

situation de handicap (logement, emploi, animations, accueil des

enfants, parentalité notamment). Avec ses partenaires,

elle agit pour favoriser l’inclusion et changer le regard.

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DOSSIER

UNE ÉCOUTE BIENVEILLANTE, UN ACCOMPAGNEMENT SENSIBLE ET UNE ORIENTATION EFFICACE : L’ACCUEIL DU CENTRE COMMUNAL D’ACTION SOCIALE EST UN ROUAGE ESSENTIEL DE LA POLITIQUE DE SOLIDARITÉ. ● PAR ISABELLE FRUCHARD

Le Clic, un soutien pour bien vieillirCréé en 2001, le centre local d’information et de coordination gérontologique (Clic) a un rôle de conseil et d’aide aux démarches auprès des personnes âgées et de leurs familles pour favoriser le maintien à domicile dans de bonnes conditions. Sollicitée par un proche, un voisin, un médecin ou un travailleur social, l’équipe pluridisciplinaire assure le suivi de plus de 600 personnes (658  en 2018). Des évaluations à domicile (345 en 2018) sont également effectuées à la suite de certains évènements, tel le décès d’un proche, une sortie de l’hôpital ou une perte d’autonomie. Le Clic propose par ailleurs différentes actions, en groupe ou à domicile : ateliers équilibre, mémoire, sophrologie, et des conférences thématiques. Il s’adresse également aux aidants et la psychologue de l’équipe assure, depuis février 2019, une permanence hebdomadaire à leur intention (uniquement sur rendez-vous).

Clic : 88, rue du 8-Mai-1945 (au rez-de-chaussée de l’hôtel de ville)Tél. : 01 71 11 43 90 ; [email protected]

À l’accueil du centre communal d’action sociale (CCAS), au rez-de-chaussée de l’hôtel

de ville (notre photo), les demandes se suivent et ne se ressemblent pas. Appuyé sur sa béquille, un monsieur s’inquiète du renouvellement de son forfait de transport Améthyste (réservé aux personnes handicapées ou retraitées sous conditions de res-sources). Un couple arrivé récemment en France se renseigne sur la carte famille. Une dame en fauteuil roulant détaille ses déboires financiers… Derrière le guichet, Zina et Aurélie, agents d’accueil et gestionnaires de dispositifs sociaux, ne se départissent pas de leur sourire. Patiemment, elles expliquent quels justificatifs apporter, donnent l’adresse et les horaires d’une assistante sociale. Lorsque la demande nécessite plus de temps, les personnes sont dirigées vers un

bureau fermé pour être reçues en toute confidentialité. « C’est un accueil de qualité qui s’adresse à un public parfois en grande précarité, souligne Vincent Grolleau, responsable du ser-vice. Il faut une oreille bienveillante, prendre le temps de détecter d’autres difficultés et informer sur les pres-tations possibles. Nous échangeons aussi beaucoup au sein de l’équipe. » C’est le département qui est en charge de l’accompagnement social général, le CCAS, lui, n’intervient qu’en com-plément. Mais la tâche est lourde : aide à la constitution des dossiers pour la maison départementale des personnes handicapées (MDPH),

instruction des demandes de domici-liation, d’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) ou de cartes Améthyste. À ces aides sociales légales s’ajoute le traitement des aides dites « facultatives », mises en place par la ville : allocation trimestrielle aux personnes âgées, chèques d’aide ali-mentaire, inscriptions aux sorties à la mer, etc. En 2019, l’accueil du CCAS a comptabilisé 17 000 passages, contre 14 000 en 2018. Ce pic d’affluence s’explique par la dématérialisation des démarches et la suppression de nombreux accueils physiques d’autres administrations, comme la CAF. Au CCAS, la porte reste ouverte.

QUESTION DIRECTE À Jean-Yves Quilin,

président de l’association Mon épicerie.

Deux mois après son ouverture fin novembre, quel premier bilan tirez-vous de la nouvelle épicerie locale et solidaire ?

Fin janvier, nous devrions accueillir plus de 50 familles, un chiffre supérieur à nos prévisions et qui devrait progresser

jusqu’à une centaine. Ce sont des familles orientées par une commission

composée de bénévoles de l’épicerie, et de représentants du CCAS et de la CAF. Elles

s’inscrivent pour trois mois, renouvelables une à deux fois maximum, et ne payent que 15 à

30 % de la valeur courante des produits. L’idée est qu’avec les économies réalisées pendant cette période,

elles financent un besoin ponctuel, comme l’achat d’un nouvel appareil ménager, la réparation d’une voiture en panne

ou le remboursement d’une dette. Il peut s’agir aussi de perspectives plus positives, un départ en vacances par exemple. Pour assurer la mixité, nous ouvrirons l’épicerie sans critères dans quelques mois. Toutefois pour conserver le caractère solidaire, cette clientèle, qui ne bénéficiera pas des tarifs préférentiels, sera limitée au tiers de l’ensemble de nos usagers. Nous avons établi un partenariat avec Biocoop, Day by day et d’autres commerces locaux. Par ailleurs, nous mettons en place des animations jardinage ou cuisine et nutrition avec différents partenaires, comme La soupe aux cailloux, Planète sésame et l’association Revivre.

● PROPOS RECUEILLIS PAR ISABELLE FRUCHARD

UN PREMIER ACCUEIL SOIGNÉ

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Renseignements auprès du Clic au 01 71 11 43 90 (uniquement de 13h30 à 17h30).

Les personnes âgées non dépendantes et les Nanterriens en situation de handicap ont besoin d’être aidés pour accomplir les multiples tâches du quotidien. Nous avons rencontré une employée du centre communal d’action sociale lors d’une de ses visites chez une bénéficiaire.

BIEN VIEILLIR CHEZ SOI

Alexandra travaille en tant qu’aide à domicile depuis six ans au centre communal d’action sociale (CCAS) de Nanterre. Comme tous les matins, cette jeune femme de 27 ans accomplit sa « tournée » à l’aide des bus qui circulent en ville. Son secteur s’étend du Vieux-Pont aux abords de l’hôtel de ville. Il est 11h quand elle arrive chez Françoise, qui vit dans une rue jouxtant Rueil-Malmaison.

La dame de 75 ans – « mais 20 ans dans la tête ! » clame-t-elle – l’accueille avec le café et les petits gâteaux. « Alexandra est une perle, un rayon de soleil dans ma journée. » Depuis quatre ans, Alexandra se rend chez Françoise une fois par semaine pour passer l’aspirateur, nettoyer les vitres, astiquer la salle de bains… en somme, toutes les tâches ménagères que cette personne n’arrive plus à accomplir en raison de ses prothèses à la hanche.

« UN MÉTIER HUMAIN AVANT TOUT » Françoise habite seule dans son appartement. Elle aime avoir de la visite, discuter des choses de la vie. « Alexandra m’apporte de l’affection et de la tendresse, elle est un peu comme une fille pour moi. » L’aide à domicile reconnaît que l’intérêt de son métier tient aux relations qu’elle noue avec les personnes bénéficiaires des services municipaux. « Je rends visite à des personnes seules le plus souvent. Il faut avoir bon cœur, de la patience, et les écouter. C’est un métier humain avant tout. » Alexandra se sent utile en faisant le ménage, les courses ou encore le repassage mais surtout lorsqu’elle fait la conversation et qu’elle affiche un large sourire pour dire bonjour. « Je vois bien que les personnes ont besoin de moi. Quand je prends des congés, la plupart ronchonnent un peu. Quand j’ai la crève et que j’ai du mal à sortir du lit le matin, je me dis qu’il le faut car je suis attendue. » Après un dernier gâteau, Françoise Santelli salue sa « chérie », comme elle l’appelle, et Alexandra s’en va poursuivre sa tournée. Ce jour-là, elle sera le « rayon de soleil » de trois autres Nanterriens qui, sans elle, seraient sans doute dépassés par le quotidien. ● G.G.

En savoir plus Le service du maintien à domicile du CCAS propose plusieurs aides aux Nanterriens en perte d’autonomie : aide ménagère, promenade, assistance administrative ponctuelle, aide la personne pour se lever, s’habiller… Le CCAS organise aussi le portage des repas à domicile.

DANS LE CADRE DU CONTRAT NANTERRIEN DE RÉUSSITE (CNR), TROIS JEUNES PROPOSERONT UNE JOURNÉE LUDIQUE AVEC LES MEMBRES DE L’ESPACE SENIORS DU CHAMPS-AUX-MELLES. ● PAR OLIVIER RUIZ

L e 18 février prochain, l’espace seniors du Champs-aux-Melles va prendre un petit coup de jeune. Sarah, Karthie et Selyan viendront

déjeuner avec les retraités puis animeront un après-midi autour de jeux de société. « Le CNR nous aide à financer notre Bafa et nous, nous avons une contrepartie à donner », expliquait Sarah lors de la deuxième réunion de préparation avec Valérie, référente pour l’animation seniors dans le quar-tier du Parc. Ce geste de solidarité intergénération-nelle leur est venu naturellement. « C’était évident pour nous de faire quelque chose avec les anciens. L’expérience des plus âgés est pour nous très intéressante et enrichissante », ajoutait Karthie. Pour Selyan, l’important réside dans « le maintien du lien entre notre génération et les retraités ». « Moi j’aime bien ça, je passe de bons moments », concluait Sarah avant de se mettre au travail. Autour de la table, les jeunes et Valérie réflé-chissent ensemble. Elle les aiguille sur des jeux adaptés aux seniors et les aide à ajuster le dérou-lement de la journée.

« Vous devez veiller à ne pas mettre les parti-cipants en difficulté, ni vous-même », prévient l’animatrice. Au déjeuner, le foyer restaurant du Champs-aux-Melles accueille entre 30 et 40 personnes qui vivent au foyer logement voisin. Ils partagent habituellement leur après-midi entre parties de carte, peinture et atelier couture. Aucun doute qu’ils apprécieront le vent de fraîcheur prévu le 18 février. Accompagnés par la structure

information jeunesse (SIJ), les bénéficiaires du CNR transforment le coup de pouce de la ville en une belle action solidaire. Ce contrat s’adresse aux 16-30 ans vivant ou étudiant à Nanterre. Il comporte, en plus de l’aide financière, un accompagnement individualisé avant, pendant et après un projet, et une contrepartie : participer ou organiser une initiative citoyenne. À Nanterre, chacun peut être acteur de la solidarité.

Internationale et concrète

Une douzaine de jeunes travailleurs de la résidence sociale du Mont-Valérien, Les Valcréas, ont concrétisé leur élan de solidarité en direction de Pikine, grande ville du Sénégal en banlieue de Dakar, avec laquelle Nanterre coopère depuis plusieurs années. Sur place, fin janvier, ils ont œuvré à la réhabilitation des classes d’une école et ont remis des fournitures aux élèves. Le maire de Pikine, Abdoulaye Timbo, les a reçus et a salué leur engagement. La municipalité de Nanterre, à travers sa mission solidarité internationale, a accompagné l’initiative et l’a soutenue à hauteur de 3 500 euros.

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SOLIDARITÉS / DOSSIER

JEUNES ET SENIORS, UNE ALLIANCE GAGNANTE

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Page 16: ACTUALITÉS NANTERRE

CENTRE / VIEUX-PONT/SAINTE-GENEVIÈVE / LA BOULE/CHAMPS-PIERREUX / PLATEAU/MONT-VALÉRIEN /PETIT-NANTERRE / RÉPUBLIQUE / CHEMIN-DE-L'ÎLE / UNIVERSITÉ / LES GROUES / PARC NORD / PARC SUD

VIE DES QUARTIERS

Faites un crochet PAR RICOCHETSLes portes de Ricochets sont à peine ouvertes que Hidaya, 8 ans, se dirige immédiate-ment vers la table des Playmobil police, rapidement rejointe par Narjis et Jîlân. « Il y a même une prison à côté du bureau de police ! » s’exclame joyeusement ce dernier. « Les jeux symboliques ou d’imitation ont toujours beaucoup de succès, même auprès des collégiens, et ils sont importants pour la construction de l’enfant. À la maison, on enlève souvent la dînette quand l’enfant entre au CP, c’est dommage », remarque Anne Félix, la responsable du lieu. Un peu cachée derrière un immeuble, la ludothèque

Ricochets fait depuis près de vingt ans le bonheur des joueurs de plus de 6 ans avec un choix de plus de 2 500 jeux et jouets. Les plus petits sont accueillis avec leurs parents à Clapotis sa sœur jumelle. Ces deux structures sont gérées par une vingtaine d’adhérents de l’association Clapotis & Ricochets, qui a souf-fl é ses 20 bougies en octobre dernier. Dans les locaux de Ricochets, on peut s’installer tranquillement pour disputer une partie de Fais ta valise ou repartir avec plusieurs jeux sous le bras afi n d’en profi ter à la maison. Anne et Delphine, les ludothécaires, aidées de Sonia en service civique, animent des ateliers

à l’extérieur et sur place : soirées mensuelles pour les collégiens et les lycéens, animations dans le cadre du dispositif Après l’école et sur le temps de l’étude pour les CP-CE1… Quant aux adultes, ils sont conviés tous les premiers mardis du mois à une soirée jeux au café des Trois Marronniers. Avis aux amateurs ! ● PAR ISABELLE FRUCHARD

Ricochets : 4, rue Eugène-Varlin

Café jeux aux Trois Marronniers : le 4 février à partir de 19h (67, rue de Courbevoie).

VIEUX-PONT/SAINTE-GENEVIÈVE - CENTRE

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CENTRE

Un parc où jouer, JARDINER ET MIEUX RESPIRER

U n parc transformé et agrandi : le projet conçu avec les habitants lors de deux ateliers de concer-

tation, en janvier et en avril 2019, sort progressivement de terre. Autour du bassin, un cheminement est actuelle-ment aménagé et de nouveaux arbustes seront plantés d’ici au mois de mars. La réfection de la pelouse est prévue à l’automne, de même qu’une reprise partielle des allées. Une clôture démon-table sera installée, ce qui facilitera l’installation des scènes de Parade(s). De part et d’autre de l’allée centrale, les pelouses gagneront 400 m2 de terrain. Quinze arbres seront plantés et remplaceront avantageusement les cinq en mauvais état qui ont été abattus début janvier.Les promeneurs disposeront de trois fon-taines à eau et de seize corbeilles doubles conçues pour le tri sélectif. D’ici à l’été, ils pourront profiter d’un espace de convivialité comportant tables de pique-nique, grands jeux d’échecs et chaises

longues, ainsi que d’un espace fi tness dont le choix des agrès sera soumis à un vote en ligne.Moins visible mais tout aussi important, le réseau d’assainissement fait l’objet d’un diagnostic qui a permis dans un premier temps de retirer de nombreux cailloux et qui a vocation à détecter d’éventuelles fi ssures et dégradations.Autre travail primordial dans le sous-sol, celui de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). Il vient de procéder, en janvier, à un dia-gnostic archéologique à proximité de la cathédrale, là où des vestiges de l’ancien collège royal pourraient être exhumés. Ces recherches ont également eu lieu à l’emplacement des anciennes serres municipales. Si des fouilles ne se révèlent pas nécessaires, un espace jardinage d’environ 500 m2 sera aménagé dès la fi n de l’année, en lien avec le collectif à l’initiative du projet, Nanterre en transi-tion. Le coût de cette première phase de rénovation est estimé à 550 000 euros.

Le projet de rénovation et d’extension du parc des Anciennes-Mairies est entré dans sa première phase, celle de la rénovation, qui se déroulera tout au long de l’année 2020. ● PAR ISABELLE FRUCHARD

CHEMIN-DE-L’ÎLE

UN NOUVEAU point lectureDepuis l’arrêt du bibliobus en 2018, les habitants du quartier, notamment les plus jeunes, sont en mal de livres. C’est la raison pour laquelle un point lecture va ouvrir ses portes début février à l’espace Hoche du centre social et culturel Les Acacias. Il mettra à disposition 2 500 documents, dont beaucoup à destination des enfants. Chacun pourra emprunter cinq documents pour une durée de quatre semaines.

Où ? 3, rue Ampère.Quand ? Les mercredis de 10h à 13h et de 15h à 18h, les vendredis de 17h à 19h.Ouverture exceptionnelle le samedi 1er février de 10h à 13h.

UNIVERSITÉ

UN CINÉ AU CŒURdu quartierDix salles dont une de 350 places : le nouveau cinéma du groupe CGR cinémas doit ouvrir mi-février. Implanté le long du pont du RER, à l’angle des terrasses et du boulevard Blaise-Pascal, il sera desservi par l’allée de Corse, nouvelle voie piétonne qui reliera l’esplanade Patrice-Chéreau. Ce second cinéma à Nanterre, qui viendra compléter l’off re de celui des Lumières en centre-ville, trouve sa place dans le cadre de l’opération Cœur Université, laquelle accueillera également commerces et restaurants. À noter : la ville est intervenue auprès de CGR pour solliciter des tarifs préférentiels en direction des Nanterriens. Aff aire à suivre…

Des tables de pique-nique, des chaises longues et un espace de fi tness se feront bientôt leur place...

VIE DES QUARTIERS

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CENTRE/PARC SUD

On y lit, ON Y JOUEEn famille ou entre amis, profi tez des vacances d’hiver pour passer un moment agréable dans les médiathèques et jouer ensemble. Les équipes des bibliothécaires mettent à votre disposition toute une série de jeux de société.

Les mercredis 12 et 19 février à 15h, à la médiathèque des Fontenelles, centre social et culturel P’arc en ciel (79, avenue Pablo-Picasso).Le mardi 18 février à 15h, à la médiathèque Flora-Tristan (2, rue des Anciennes-Mairies).

Rendez-vous SPORTIFSLe centre sportif du Mont-Valérien accueillera ce mois-ci deux évènements sportifs à inscrire dans vos agendas. Le championnat de France de foot fauteuil division 2 avec l’équipe nanterrienne le week-end des 1er et 2 février, de 9h30 à 20h le samedi et de 10h à 13h le dimanche. La IIe  édition du Magik Step Challenge organisée par le Collectif des cultures urbaines et l’association Tout en danse, le 8 février toute la journée, à partir de 11h. Au programme : trois stages de swing, house dance et jazz rock ouverts à tous, une conférence sur le jazz rock et un challenge.

Centre sportif du Mont-Valérien :22, rue de Suresnes

À partir du 3 février, visionnez notre reportage sur le chamionnat de foot fauteuil sur la chaîne

YouTube Ville de Nanterre.

MONT-VALÉRIEN

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Page 18: ACTUALITÉS NANTERRE

VIE DES QUARTIERS

Ouvrez-vous une librairie comme les autres ?Pas tout à fait. D’abord, parce que ce sera aussi un lieu de rencontres et d’échanges. Nous avons construit un projet pour Nanterre, qui repose sur une relation forte avec le territoire. Ce qui fait la singularité de cette librairie, c’est son histoire.

C’est-à-dire ?Ce projet date de 2012. Nous étions alors un groupe de cinq étudiants et doctorants qui sommes allés rencontrer les habitants du quartier dans le cadre de nos recherches. Par exemple, Halima, alors étudiante en sociologie urbaine, travaillait sur le projet de rénovation des Provinces-Françaises. Un des doctorants, lui, faisait des recherches sur les mémoires de l’immigration. Nous souhaitions créer des liens entre la ville et l’université. La librairie Le Grillon existait à l’époque mais le quartier Université en était dépourvu et, très vite, l’idée d’en ouvrir une s’est imposée.

Pourquoi ce nom El Ghorba mon amour ?« El Ghorba » veut dire exil en arabe. Le concept a été développé par le sociologue

Abdelmalek Sayad dans ses travaux sur l’im-migration algérienne. Il a une consonance particulière pour les arabophones. Nous souhaitions garder une trace symbolique de l’histoire du secteur des Provinces-Françaises. Quant à « mon amour », il donne une dimension poétique à ce thème de l’exil. Mais nous ouvrons bien une librairie généra-liste, où il sera possible de commander tous les ouvrages.

Vous avez lancé un fi nancement participatif. Pour quelle raison ?Nous devons aménager un local de 107 m2. C’est donc assez cher et nous manquions de ressources. Il s’agit aussi d’un projet collectif et

beaucoup de personnes étaient prêtes à nous aider. En proposant de contribuer sur cette plateforme [voir ci-dessous], nous impliquons les gens et les tenons au courant de l’évolution du projet.

Librairie El Ghorba mon amour148-152, boulevard des Provinces-Françaises. Ouverture du mardi au samedi de 10h à 19h.

Financement participatif jusqu’au 15 février sur HTTPS ://FR.ULULE.COM/EL-GHORBA-MON-AMOUR

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Deux ans et demi après la fermeture du Grillon en centre-ville, la librairie El Ghorba mon amour va ouvrir ses portes fi n février. Rencontre avec ses deux fondatrices et gérantes, Halima M’Birik et Elsa Piacentino. ● PROPOS RECUEILLIS PAR ISABELLE FRUCHARD

Elsa Piacentino (à gauche) et Halima M’Birik.

UNIVERSITÉ

Claire Macel

PROJET URBAIN EN VUE à Anatole-France

539 logements ainsi que les espaces publics du secteur sont concernés par une opération ambitieuse qui contribuera à la transformation à l’œuvre dans le quartier.

Anatole-France et ses environs connaissent actuellement de fortes mutations, avec la livraison d’une nouvelle gare, l’arrivée du campus numérique Ynov, le chantier en cours de la bibliothèque La Contemporaine et l’ouverture prochaine des commerces de Cœur Université, qui bénéfi cieront aussi aux habitants du secteur. Il s’agit maintenant d’inclure Anatole-France dans cette dynamique. C’est dans cet esprit que la ville, l’État, l’aménageur Paris La Défense et le bailleur Seqens (groupe Action

logement) ont signé fi n 2019 une convention pour engager une rénovation urbaine. Il s’agira de procéderà une rénovation lourde des logements existants, de réaménager les espaces extérieurs en cœur d’îlot,

d’organiser le stationnement et de créer de nouveaux logements pour proposer une off re d’habitat diversifi ée, qui contribue à la mixité sociale du quartier. Dans ce cadre, ce sont 459 logements qui seront rénovés,

notamment pour améliorer leurs performances énergétiques, tandis que 80 devront être démolis dans la barre du Levant. Les familles concernées seront bien entendu relogées par le bailleur en étroite collaboration avec la ville

et l’État. Le calendrier prévisionnel de rénovation des barres du Ponant et du Levant, qui constituera la première étape de ce projet, prévoit un démarrage de chantier en 2022 pour se terminer en 2024. Après ces travaux,les loyers de certains des logements rénovés seront progressivement augmentés, pour les nouveaux arrivantsuniquement, afi n d’atteindre le rééquilibrage social attendu.

RÉPUBLIQUELe 17 décembre, les habitants sont venus

nombreux recueillir des informations.

UNE LIBRAIRIE au cœur des Provinces-Françaises

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Page 19: ACTUALITÉS NANTERRE

VIE DES QUARTIERS

S ’il est un domaine dans lequel il est difficile d’être au fait de ses droits, c’est bien celui de la santé. Complexité

des dispositifs, acronymes obscurs, évolution des textes, dispersion des interlocuteurs…, les raisons de se perdre en chemin ne manquent pas. Afi n d’aider les habitants à mieux se repérer dans cette jungle, le réseau des acteurs de l’accès aux droits du Parc organise, le 26 février, un après-midi sur le thème de la santé. De nombreux profes-sionnels seront présents pour répondre aux questions et apporter des conseils précis en fonction des situations. Les représentants de la CPAM 92 feront connaître la plateforme d’intervention départementale pour l’accès aux soins et à la santé dont l’objectif est de lutter contre le phénomène de renoncement aux soins. En outre, ils en diront plus sur la nouvelle complémentaire santé solidaire (CSS), qui résulte de la fusion entre la cou-verture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et l’aide pour une complémentaire santé (ACS). Autre interlocuteur important, la permanence d’accès aux soins et de santé (Pass), basée dans les locaux du Cash et qui dépend de l’agence régionale de santé (ARS), s’adresse aux personnes sans couverture médicale ou avec une couverture partielle. Les travailleurs sociaux du département et les associations telles que Nouvelles Voies et

Authenti-cité représentent aussi des recours précieux pour faire valoir ses droits ou être accompagné dans ses démarches. Ils seront également présents. Côté ville, le programme d’éducation thérapeutique mis en place dans les centres de santé et le centre médico-sportif sera en bonne place : club du souffl e, école du dos, ateliers sur le surpoids, l’hypertension ou la gestion du stress, etc. Quant aux enfants, ils pourront concocter un goûter équilibré et profi ter d’un espace lecture sur le thème de la santé. Personne n’est oublié !

UNIVERSITÉ

Sujet de préoccupation essentiel pour de nombreux habitants, l’accès aux soins fera l’objet d’une journée spéciale à P’arc en ciel le 26 février. ● PAR ISABELLE FRUCHARD

De la nutrition aux maux de dos,pour les plus jeunes et les aînés,

le centre de santé est un interlocuteur clé.

UN NOUVEAU PASvers la réussite éducativeLe quartier du Parc s’est vu attribuer le label Cité éducative régionale. À ce titre, les services de l’État, les collectivités, les associations et les habitants vont se mettre autour de la table pour intensifi er les actions en direction des enfants et des jeunes.

La ville de Nanterre s’est mobilisée et a décroché le label Cité éducative régionale attribué par l’État. Ce label doit permettre aux diff érents acteurs de l’éducation dans le quartier du Parc de se fédérer et de mettre en place des actions consacrées à la réussite éducative des jeunes entre 0 et 25 ans. Des représentants de la municipalité, de l’État et du ministère de l’Éducation nationale vont se réunir régulièrement ces prochains mois pour animer cette dynamique autour des écoles et des deux collèges Évariste-Galois (Rep +) et Paul-Éluard (Rep).Lors du lancement offi ciel de la cité éducative, le 8 janvier, les directeurs d’établissements, les enseignants, les services locaux, les associations et les parents se sont fortement mobilisés pour faire vivre cette démarche participative et commencer à dessiner des priorités. Accès à la culture, éducation, santé, sports, transports, parentalité, mixité dans les écoles…, tous les sujets étaient sur la table. Ensemble, ils tâcheront de proposer des améliorations concrètes et d’imaginer des projets innovants au service de la réussite des élèves du quartier.L’obtention de ce label est une opportunité dans un contexte de profonde rénovation urbaine et sociale au Parc. Mais les attentes sont fortes, en particulier à l’égard de l’Éducation nationale. Car pour réussir la transformation du quartier et la mixité sociale à venir, l’éducation et la qualité des écoles et des collèges devront être au cœur de toutes les attentions. ● G.G.

Lire « Un lieu pour les parents dans l’enceinte du collège » sur NANTERREINFO.FR

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LA SANTÉ pour tous

Forum accès aux droits de la santé : le mercredi 26 février, de 14h à 17h, au centre social et culturel P’arc en ciel (79, avenue Pablo-Picasso).

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Le lancement de la cité éducative, le 8 janvier, a fortement mobilisé les acteurs du quartier.

PARC NORD - PARC SUD

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PORTRAITS

POUR MENER À BIEN LEUR PROGRAMMATION CONTES ET COMMUNIQUER AU JEUNE PUBLIC LE PLAISIR DE TOURNER LES PAGES D’UN LIVRE, LES MÉDIATHÈQUES DE LA VILLE PEUVENT COMPTER SUR DEUX FIDÈLES INDÉFECTIBLES : MARGARET BALÉSI ET GENEVIÈVE BOUCHER. ● PAR ISABELLE FRUCHARD

DEUX VOIX VERS L’IMAGINAIRE

Elles ont en commun le goût des mots, une pas-sion pour la littérature jeunesse et une curiosité insatiable pour les contes d’hier et d’aujourd’hui des quatre coins de la planète. Geneviève Boucher et Margaret Balési ont longtemps œuvré dans les médiathèques de la ville. Retraitées depuis 2015 et 2017, elles continuent de s’investir auprès du jeune public mais dans des rôles différents, ceux de lectrice et de conteuse.

POUR LES ENFANTS Deux mercredis par mois, à la médiathèque Pierre-et-Marie-Curie et à celle du Petit-Nanterre, Geneviève propose de raconter des histoires à l’oreille des enfants. « Je viens avec une petite sélection de livres, mais souvent les enfants préfèrent aller piocher dans les bacs. Lire à haute voix est un vrai plaisir et, généralement, les enfants ont envie de lire aussi et de commenter. On savoure les mots, on apprécie les illustrations ensemble. C’est un moment d’échange et de par-tage. » De son côté, Margaret peaufi ne de jolis spectacles de contes à destination des tout-petits, qu’elle présente dans plusieurs médiathèques et écoles maternelles. Son expérience de comédienne amateur dans deux compagnies nanterriennes, le Théâtre du bout du monde et L’Œil des cariatides, lui ont donné la confi ance et l’aisance nécessaires pour capter son jeune auditoire. Elle se forme aussi régulièrement auprès de la compagnie colombienne Le Temps de vivre. Quand elle a pris sa retraite, Margaret a d’abord exercé discrètement à Colombes jusqu’à

ce que ses collègues nanterriens la sollicitent l’année suivante et qu’elle accepte de revenir sur son ancien lieu de travail. Le 21 décembre, ses contes de Noël ont rassemblé 75 personnes dans la salle de la médiathèque Pierre-et-Marie-Curie. Une jolie performance. « À partir d’un thème que les bibliothécaires me suggèrent, je pioche dans les contes traditionnels ou contemporains du monde entier. Je me les approprie puis je les réécris et les interprète dans un langage d’au-jourd’hui. Je fabrique ensuite un petit univers approprié avec divers accessoires et je viens avec des instruments très simples, bâton de pluie, tambourin, castagnettes, pour accompagner le rythme de l’histoire. »

TOUS LES CHEMINS MÈNENT AU CONTE Le conte est également très présent dans la vie de Geneviève qui fait partie, en plus de son activité de lectrice, de l’association Parole vole. « Nous intervenons ponctuellement à la demande des écoles et de certaines associations, notamment de soutien scolaire. » C’est au cours de son activité professionnelle, car elle était entre autres chargée de la programmation contes à la section jeunesse de la médiathèque Pierre-et-Marie-Curie, que Geneviève s’est promis d’ap-porter sa contribution une fois à la retraite. Cette Bourguignonne, qui a d’abord exercé le métier d’artisan tisserand à Dijon, est aussi une grande spécialiste de la littérature jeunesse. Membre de l’Association de recherche et de pratique sur le livre pour enfants (Arple) qui regroupe

des professionnels du secteur, elle participe à la sélection des ouvrages en prévision du Salon du livre et de la presse jeunesse à Montreuil. « Notre choix porte sur les livres les plus beaux, les plus originaux, les plus décoiffants. Je me suis spécialisée dans l’album, ce que l’on appelait avant le livre d’images. C’est un mélange entre le texte et l’illustration, celle-ci étant souvent du dessin mais parfois également de la photo ou de la peinture. » Margaret, elle aussi, est « montée » à Paris à 20 ans, de sa ville natale, La Rochelle. Elle raconte avoir fait sa « première rencontre avec Nanterre » en 1970, en tant que monitrice de colonie de vacances, comme on les appelait alors. « En une année, j’ai fait presque toutes les colos de la ville sans savoir que je reviendraism’installer et travailler ici vingt ans plus tard. »

UN JUSTE RETOUR DES CHOSES Les deux anciennes bibliothécaires sont inta-rissables sur le plaisir que leur ont procuré leur métier et considèrent leur investissement actuel comme un juste retour des choses. « C’est une forme de fi délité, une façon de rendre ce que l’on nous a donné. Nous revenons toujours avec plaisir dans ces lieux familiers car nous avons de très bons souvenirs professionnels. Des évènements comme le Forum des jeunes lecteurs ou le Prix des bébés lecteurs exigeaient beaucoup de travail : présentation des ouvrages dans les classes, animation d’ateliers avec les auteurs et les dessinateurs… Mais c’étaient aussi des moments très riches et joyeux. »

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Je pioche dans les contes traditionnels ou contemporains

du monde entier et je les interprète dans un langage d’aujourd’hui.

Margaret Balési

DEUX VOIX

Lire à haute voix est un vrai plaisir, un moment

d’échange et de partage.

Geneviève Boucher

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Page 22: ACTUALITÉS NANTERRE

CULTURE

C hantez plus doux à la fi n, comme un écho. Faites attention à votre respira-tion et préparez bien la prochaine note

dans votre tête. C’est bien, vous avez compris. Il n’y a plus qu’à réviser chez vous ! » Entourant Valérie Gallet assise à son piano, une trentaine de femmes et cinq hommes, partitions en main, entonnent le rondo arménien puis le canon. Pas de paroles mais des onomatopées, pas évidentes à moduler ensemble. Sept pièces composées par André Manoukian, le média-tique pianiste de jazz qui a puisé dans ses racines arméniennes, et arrangées pour des voix par Julien Baudry. Ce spectacle intitulé André Manoukian a du chœur, coproduit par le conseil départemental, sera présenté en deux temps, d’abord en février à la Maison de la musique avec 70 choristes, puis sur le parvis de la Défense, en juin, avec une centaine de chanteurs amateurs. « C’est une belle collabo-ration entre le conservatoire, la Maison de la musique et La Défense jazz festival, se réjouit Dominique Laulanné, directeur artistique de la Maison de la musique. Elle provient d’une idée commune que nous avons eue avec le directeur du festival de jazz à la Défense, David Ambibard, et d’une rencontre avec André Manoukian, l’été dernier, au Cosmo jazz festival de Chamonix où il mettait en scène ce spectacle au pied du barrage d’Emosson. »

À Nanterre, c’est Valérie Gallet, l’une des quatre chefs de chœur du conservatoire, qui a accepté de relever le défi avec des choristes recrutés par annonce et ayant un peu d’ex-périence. Beaucoup viennent des classes de chant du conservatoire de la ville, plusieurs d’autres communes des Hauts-de-Seine. Les répétitions ont commencé début novembre et intégreront à partir de début février des chanteurs confi rmés dont une soliste, ainsi que sept musiciens. « Je fais le gros du travail avec le chœur avant de passer la main à un autre chef de chœur, Julien Baudry, explique Valérie Gallet. C’est un projet musical très motivant pour tout le monde. Jouer au pied de l’Arche de la Défense, en plein air avec cent choristes, c’est très différent que dans une salle. Et puis, il y aura peut-être des danseurs, comme à Chamonix. Ce sera la surprise… »

André Manoukian a du chœur :le 22 février à 20h30, à la Maison de la musique (8, rue des Anciennes-Mairies) et le 23 juin à 18h30, sur le parvis de la Défense dans le cadre de La Défense jazz festival.

WWW.MAISONDELAMUSIQUE.EU

LES MURS DE LA MAISON DE LA MUSIQUE ET DE LA GRANDE ARCHE DE LA DÉFENSE VONT VIBRER AUX RYTHMES ET SONORITÉS DU JAZZ ARMÉNIEN COMPOSÉS PAR ANDRÉ MANOUKIAN ET INTERPRÉTÉS PAR

UNE CENTAINE DE CHORISTES AMATEURS. ● PAR ISABELLE FRUCHARD

Un air d’Arménie

sur le parvis

01 ET 02.20201 CINÉMA

Agatha, ma voisine détectiveest un film d’animation réalisé par Karla von Bengtson (Danemark, 2017). À voir dès 6 ans. Durée : 1h17.S À 11h au cinéma Les Lumières (49, rue Maurice-Thorez).

05.02.2020CONTELapinou s’ennuie l’hiver dans son terrier et décide de s’enfuir… Dodo d’hiverest une histoire tendre pour apprendre la vie racontée par Margaret. Sur inscription auprès des bibliothécaires.S À 9h30 et 10h30 à la médiathèque Flora-Tristan (2, rue des Anciennes-Mairies).

06.02.20202 CONCERT HAPPY HOURSLe guitariste Thibault Cauvin nous embarque dans un voyage musical de Grenade à Bamako, en passant par Venise et New York. Durée : 1h. Concert suivi d’un échange avec les artistes.S À 19h30 à la Maison de la musique (8, rue des Anciennes-Mairies).

07 ET 08.02.20203 THÉÂTRE, CIRQUE ET DANSEEst-ce une piste de cirque ou un ring de boxe ? Avec Deal, deux danseurs acrobates, Jean-Baptiste André et Dimitri Jourde, se cherchent et s’affrontent sur les mots de Bernard-Marie Koltès.S À 20h30 (vendredi) et à 18h30 à la Maison de la musique (8, rue des Anciennes-Mairies).

08.02.20204 CINÉ-GOÛTER

Zébulon le dragon, aussi attachant que maladroit, a très envie de devenir le meilleur élève de son école… Un film d’animation à découvrir dès 3 ans. Durée : 40 min. Tarif : 3,50 euros (film, animation et goûter bio).S À 11h au cinéma Les Lumières (49, rue Maurice-Thorez).

12.02. 2020ARTS PLASTIQUESL’artiste Sylpho invite les familles à créer des tableaux à partir des archives destinées au pilon. Durée : 2h. À partir de 6 ans. Gratuit, sur réservation au 01 41 37 11 02. S À 14h aux archives départementales (137, avenue Joliot-Curie).

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VALÉRIE GALLETPianiste de formation, Valérie Gallet s’est ensuite tournée vers la direction de chœurs et la formation musicale, appelée auparavant solfège. Au conservatoire de Nanterre, elle dirige trois formations : le chœur lyrique, qui participe régulièrement à des projets d’opérettes ou de comédies musicales avec l’orchestre symphonique, et les classes de danse du conservatoire, le chœur adagio de femmes et un chœur d’enfants de 9 à 12 ans qui travaille cette année sur Bach et Britten. « J’aime le partage collectif avec mes élèves. Cela vient sans doute de mes études musicales au conservatoire de Rueil où nous avons créé une petite comédie musicale avec le collège voisin. Une expérience que j’ai beaucoup aimée ! À Nanterre, je dois beaucoup au chef d’orchestre Fabrice Parmentier, aujourd’hui installé en Allemagne, auprès de qui je me suis formée durant près de dix ans. »

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Page 23: ACTUALITÉS NANTERRE

NANTERRE INFO # 406 JANVIER 2016 // 23

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CULTURE

Le collectif Wonderest à Nanterre L es artistes du collectif Wonder sont

installés à Nanterre depuis un an. Ils occupent, avec l’autorisation du pro-

priétaire, un immeuble de bureaux désaffecté de 2 500 m2 situé à la frontière entre deux mondes : le monde de la fi nance symbolisé par le siège social de la Société générale de la Défense et le quartier « politique de la ville » des tours Aillaud. La quarantaine d’artistes qui fréquente les lieux aimerait attirer dans ses ateliers à la fois les familles du Parc Sud et les cadres de la banque. « En novembre dernier, nous avons organisé un évènement qui a rassemblé près de 300 personnes. Mais le bâtiment ne se prête pas trop aux évènements grand public », regrette Nelson Pernisco, sculpteur et cofondateur du collectif. En février 2019, quand les artistes du collectif Wonder ont pris possession des lieux situés au 167-169, avenue Pablo-Picasso, ils ont réa-lisé des travaux pour aménager des ateliers de bois, de métal, de couture, de peinture, de céramique, des studios de musique… Il y a même un studio de la webradio Vizir et un « shop » où l’on peut se faire tatouer.

Le lieu accueille une douzaine de résidents permanents. L’un d’eux, Louis Danjou, nous explique : « Le collectif existe depuis bientôt huit ans. Nous avons d’abord occupé des locaux à Paris, puis les anciennes usines Wonder à Saint-Ouen pendant trois ans, avant de nous poser à Bagnolet durant deux ans et maintenant nous sommes à Nanterre. »Le noyau dur de Wonder invite très souvent des « confrères et des consœurs » venus d’Europe et d’Amérique. Récemment, un réalisateur tchèque est venu projeter un fi lm sur la création artistique dans les squats, une plasticienne américaine a passé des heures dans l’atelier de peinture pour concevoir ses créations. « Il y a toujours du monde, d’hori-zons très différents, des artistes bien sûr, mais nous accueillons des galeristes, des critiques d’art et des Nanterriens qui sont curieux de voir nos créations », rapporte Louis Danjou. Aux dernières nouvelles, les artistes ont appris du propriétaire qu’ils devront quitter les lieux au printemps 2020. Alors ne tardez pas à aller voir ce qui s’y passe…● PAR GUILLAUME GESRET

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Pour tenter de répondre à ces questions, l’auteure Marie Levavasseur et la comédienne

Gaëlle Moquay de la compagnie Tourneboulé choisissent de

raconter l’histoire initiatique de Lova. Quand la bouche

de cette jeune héroïne s’ouvre, les mots ne sont pas ceux qu’elle voudrait dire. Ça la rend toute rouge et la fait hurler comme un

loup au clair de lune. Ce conte poétique se déroule

dans le grand froid russe où la neige voudrait étouff er les

« chahuts intérieurs » de la petite louve. Elle part alors sur les traces de sa

grand-mère et, dans son périple, Lova rencontre un cerf

qui parle anglais, un père Noël proche de la retraite et des chouettes qui semblent sortir d’une comédie musicale. Ce spectacle s’adresse aux enfants, dès l’âge de 3 ans, mais aussi aux adultes, qui perçoivent dans une double lecture la réfl exion liée à la construction de soi et aux problématiques du langage. Installés sur un gradin intégré à l’espace du jeu, les enfants et les parents verront des marionnettes formant une famille d’animaux manipulées à vue et écouteront le texte et la musique empruntés à l’univers des contes du Grand Nord. ● G.G

Je brûle (d’être toi) - Dès 3 ansDimanche 1er mars, à 11h, à la Maison de la musique. En amont de la représentation, à 9h45, un atelier parents/enfants est proposé sur le thème des émotions. Inscriptions au 01 41 37 94 52.

WWW.MAISONDELAMUSIQUE.EU

À l’épreuve de nos chahuts intérieursComment apprendre à gérer nos émotions, nos désirs et nos frustrations ? Pourquoi est-ce si diffi cile de se comprendre et de se faire comprendre ?

19.02.2020CONTESDans sa mallette magique, Marie-Aline Pouteau a emporté plusieurs histoires qui feront le délice des petits de 3 à 6 ans. Sur inscription auprès des bibliothécaires.S À 10h30 à la médiathèque du Petit-Nanterre (6, place des Muguets) et à 15h30 à la médiathèque Pierre-et-Marie-Curie (5, place de l’Hôtel-de-ville).

27.02.20205 CONCERT HAPPY HOURSLe duo né de la rencontre entre Serge Teyssot-Gay, l’ancien guitariste de Noir Désir, et le joueur d’oud syrien, Khaled Aljaramani présente son nouvel album. Concert suivi d’un verre avec les artistes.S À 19h30 à la Maison de la musique (8, rue des Anciennes-Mairies).

28.02.20206 SALON DE MUSIQUE

Du métal à l’expérimental sera le thème du prochain salon de musique animé par Olivia Scemama. Entrée libre. Réservation conseillée au 3992.S À 19h à l’auditorium Rameau de la Maison de la musique (8, rue des Anciennes-Maries).

29.02.2020LE CAFÉ DE FLORAAutour d’un café ou d’un thé, venez parler de vos sorties, lectures et autres coups de cœur culturels.S De 10h30 à 12h, médiathèque Flora-Tristan (2, rue des Anciennes-Mairies).

29.02.2020MUSIQUE SUR TABLETTEVenez jouer vos propres morceaux sur tablette ou téléphone. Vous pourrez également tester et télécharger des applis musicales gratuites ou payantes. À partir de 12 ans.S De 15h à 18h, médiathèque musicale (8, rue des Anciennes-Mairies).

29.02.20207 TOUT-PETIT, JE LIS

Les bibliothécaires du Petit-Nanterre proposent de faire découvrir les quatre ouvrages sélectionnés dans le cadre du Prix des bébés lecteurs 2020. Réservation auprès des bibliothécaires à partir du 15 février.S À 10h15 et à 10h45, médiathèque du Petit-Nanterre 6, place des Muguets).

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SPORTS / ÉQUIPEMENT

ÉQUIPEMENT PHARE DE NANTERRE, LE PALAIS DES SPORTS ACCUEILLE AUSSI BIEN LES NAGEURS (800 EN MOYENNE PAR JOUR), LES ADHÉRENTS DE L’ESN (DANSE, JUDO, BOXE, RENFORCEMENT MUSCULAIRE…), LES SCOLAIRES, MAIS AUSSI LES BASKETTEURS PROFESSIONNELS… POUR PRENDRE LE POULS ET RENDRE COMPTE DE L’ACTIVITÉ DU PALAIS, NOUS Y AVONS PASSÉ UN MERCREDI. ● PAR GUILLAUME GESRET

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Le Palais des sports a été ouvert une heure plus tôt par un agent de sécurité qui a effectué une ronde matinale. Les équipes techniques, en charge du ménage et des contrôles de la qualité de l’eau de la piscine, entre autres, prennent leur poste. « Sans ces dizaines d’agents qui travaillent dans l’ombre, le Palais des sports ne pourrait pas fonctionner », rappelle Rachid Bayane, responsable logistique et technique de l’équipement.

Les basketteurs professionnels de Nanterre soulèvent de la fonte dans la salle de musculation située au niveau -1, sous le regard de leur préparateur physique et du kiné. L’équipe de Pro A s’entraîne quotidiennement au Palais des sports. Matin et après-midi, ils alternent entre les séquences de renforcement musculaire, de cardio et de jeux avec le ballon sur le parquet.

Un père, dont la fille est inscrite à la natation, patiente à la cafétéria. « C’est quand même des bonnes conditions pour les enfants qui font du sport. Le Palais des sports est spacieux et

toujours en activité. » Samir a encore trente minutes devant lui avant que sa fille ne sorte du bassin. Il jette alors un œil dans la

salle de basket où l’équipe Espoirs dispute un match contre Pau-Orthez. Le public présent profite gratuitement de la rencontre. Les parents accompagnent leurs enfants au cours de boxe.

Dans la salle, les jeunes écoutent attentivement les consignes avant d’effectuer un échauffement approfondi : pompes, courses fractionnées, levers de genoux… « La section attire beaucoup d’enfants, dès l’âge de 5 ans. Des garçons mais aussi de plus en plus de filles », nous explique Hamid, entraîneur de boxe thaï.

La salle de musculation rassemble les habitués installés aux machines. Patrice Dutheil, le coach, connaît bien la salle et le groupe puisqu’il y dispense ses conseils de renforcement musculaire depuis 1989. « Ici, il y a tout ce qu’il faut pour se muscler et garder la forme. Nous attirons aussi des femmes qui apprécient l’espace cardio. »

Angelina tend sa carte de 10 entrées à la caissière de la piscine. Après une journée bien remplie, la jeune femme apprécie l’ouverture nocturne du mercredi pour faire quelques longueurs. « C’est top, le bassin de 50 mètres. J’aime venir nager ici, les tarifs sont très corrects et le vestiaire est propre, même le soir. » Elle ajoute : « Quand je viens au Palais des sports, j’ai le sentiment que nos impôts servent à quelque chose. »

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Odile Galon commence son premier cours de danse de la journée. Un groupe de filles de 8 à 10 ans s’initie au modern jazz dans une

salle aux beaux volumes. « Les 150 danseurs de la section de l’ESN apprécient le Palais des sports, nous dit la professeure de danse. Nous accueillons aussi des adhérents qui viennent pour pratiquer de la relaxation le soir et des cours de gym énergie et

bien-être le midi. » Lors de ces séances, Odile Galon encadre des salariés des entreprises et des administrations voisines.

Les collégiens se changent (dans le bruit) dans les vestiaires, ils s’apprêtent à suivre leur cours dans le bassin olympique. Tous

les jours de la semaine, des élèves de la maternelle au lycée ont accès aux lignes d’eau pour apprendre ou parfaire les techniques

de nage. Chaque année, l’équipe des maîtres-nageurs assure la surveillance de plus de 6 000 élèves des écoles de la ville.

En immersion au Palais des sports

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Page 25: ACTUALITÉS NANTERRE

RUGBY / TIR À L’ARC / SPORTS

VISER JUSTE

Contrairement aux idées reçues, le tir à l’arc est bien un sport. Il fait partie des nombreuses sections de l’Entente sportive de Nanterre.

Chaque semaine en hiver, plus de 50 archers s’entraînent sur le pas de tir du gymnase Victor-Hugo. Et quand les beaux jours arrivent, ils installent leurs cibles au stade Vincent-Pascucci. Méconnu du grand public, ce sport est accessible à toutes et tous et dès 10 ans à Nanterre. « Le tir à l’arc exige calme et maîtrise de soi. C’est une discipline sportive à part entière qui demande du physique mais surtout de la technique. Beaucoup de technique », explique Cécile Jacob, présidente de la section. Position des mains, des pieds, du corps : chaque posture nécessite un apprentissage précis. « On en apprend une, puis une autre, puis encore une autre et il faut toujours se souvenir des précédentes. Un peu comme les pas d’une chorégraphie », poursuit-elle.Quatre à cinq ans de pratique régulière, beaucoup de concentration et du mental sont les clés de la réussite pour devenir un bon archer. Et pour ceux d’entre vous qui seraient tentés de rejoindre la section mais sans pression, rassurez-vous : ici, pas de compétition, du loisir ! « Nous ne faisons que de petits concours entre nous. Ceux qui veulent se mesurer à d’autres sont libres de s’inscrire en individuel dans les rencontres offi cielles. » Alors, tentés ? ● C.G.

Entraînements : le mercredi de 17h30 à 22h et le vendredi de 19h à 20h30. Au gymnase Victor-Hugo (de septembre à avril) et au stade Vincent-Pascucci.

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L’AGENDA DES SPORTSRUGBY FÉMININ

Les féminines du Nanterre racing rugby (fédéral 2) recevront leurs homologues du RC Vincennes le 23 février, à 15h. Stade Vincent-Pascucci (135, avenue de la Commune-de-Paris)

RANDONNÉE

Les beaux jours arrivent. Et si vous vous mettiez à la marche ? La section randonnée de l’Entente sportive de Nanterre organise des sorties adaptées à tous les niveaux. Prochains rendez-vous les 2, 9 et 15 février pour trois sorties de niveau facile. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de la section.

WWW.RANDONNEE-NANTERRE.COMWWW.ESNANTERRE.COM

L’élan du rugby à XIII

2003 création du club

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hebdomadaire, le mardi,

de 18h à 21h, au stade

Jean-Guimier.

Son nouveau défi est d’attirer des jeunes. Foued El Feky, qui a grandi dans les tours du quartier du Parc, est convaincu que le rugby à XIII est un sport fait pour les adolescents de banlieue. « Le rugby est une école de la fraternité et un sport “social” tourné vers les milieux populaires. Les jeunes des Pablo aiment le défi physique, ils aiment aussi que l’on fi xe des règles. Franchement, il y a de la place pour tout le monde sur un terrain de rugby : les petits, les grands, les gros, les maigres, les caïds, les sages… » Depuis septembre, le président se félicite de rassembler une vingtaine de jeunes âgés de 10 à 16 ans tous les mardis. « J’espère que l’on va réussir à les emmener au tournoi de Toulon, en juin prochain. À condition que des sponsors nous aident à fi nancer les billets de train et l’hébergement. Vous pouvez l’écrire dans le journal, on a besoin de sou-tiens… » glisse Foued El Feky. ● PAR GUILLAUME GESRET

L e rugby à XIII est un sport rela-tivement confi dentiel, surtout en Île-de-France. Beaucoup

moins médiatisés et soutenus fi nan-cièrement que leurs cousins du rugby à XV, les clubs peinent à exister. À Nanterre, un solide groupe de pas-sionnés s’entraîne chaque semaine sur la pelouse du stade Jean-Guimier. Ils forment les Hussards du Nanterre 92 rugby league. Les joueurs pra-tiquent ce sport en loisir, puisque la compétition les obligerait à se déplacer dans le sud de la France et à supporter des coûts trop importants. Néanmoins, l’équipe adulte, compo-sée d’une vingtaine de rugbymen, réussit à participer régulièrement à des tournois à l’étranger. « L’an dernier, nous avons joué en Hongrie et, en avril prochain, nous organisons un déplacement à Rotterdam. Sinon, durant l’année, nous nous mesurons à nos voisins, à l’occasion des matchs contre les équipes de Corbeil-Essonnes, d’Issy-les-Moulineaux, Châtillon… » nous rapporte le président du club, Foued El Feky.

BASKET-BALL

Avec trois matchs à domicile, deux matchs à l’extérieur et ceux de la Disneyland Paris Leaders Cup (accessible aux huit premières équipes de Jeep Elite à l’issue des matchs aller),le mois de février va être chargé pour les joueurs et le staff de Nanterre 92 emmenés par Pascal Donnadieu. Les rendez-vous à domicile : vs Roanne, le 1er à 20h ; vs Châlons-Reims, le 8 à 20h ; vs Boulazac, le 29 à 20h.Palais des sports Maurice-Thorez (136, avenue Joliot-Curie)

Billetterie : NANTERRE92.COM

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Page 26: ACTUALITÉS NANTERRE

HISTOIRE / PORTRAIT

En 1992, l’hôpital de Nanterre est nommé Max-Fourestier, en hommage à celui qui y a exercé comme chef du service de pneumologie de 1948 à 1973. Ce nom est indissociable de l’endoscope universel qu’il a mis au point et expérimenté à Nanterre.

Max Fourestier, médecin du futur

● Par Jeannine Cornaille de la Société d’histoire de Nanterre

baguette de quartz dans une gaine métallique qui guide un puissant faisceau lumineux, il est possible de prendre d’excellents documents photo-cinématographiques en couleur, pendant un examen médical. Utilisé d’abord pour soigner les maladies des bronches, cet appareil, qui permet de voir avec précision à l’intérieur des poumons, facilite le diagnostic et le traitement des pathologies. Max Fourestier étend ensuite l’usage de l’endoscope à l’exploration de nombreux autres organes. Il diffuse toutes les nouveautés testées à Nanterre en rédigeant des articles dans la presse. Les inventions de Max Fourestier sont également valorisées par les médias. Le 5 avril 1955, les « Actualités Françaises » de la Radiodiffusion-télévision française (RTF) diffusent un premier sujet, à destination du grand public, sur l’endoscope. Le journaliste insiste sur la qualité de cet instrument d’exploration d’une étonnante précision qui rend possible un véritable reportage de l’intérieur du corps. De même, lors du cours international de bronchologie et d’æsophagologie dispensé par Max Fourestier du 8 au 20 mai 1962, les journalistes Étienne Lalou et Igor Barrère se déplacent à l’hôpital de Nanterre pour réaliser une émission d’une heure sur l’endoscope universel. À leurs yeux, Max Fourestier est le pionnier de la spéléologie humaine, son invention est faite pour durer, elle est la médecine du futur.

La première classe de neigeMax Fourestier profite du prestige que lui apportent ses innovations médicales pour faire connaître ses idées en matière éducative. Médecin des écoles de Vanves, il valorise le rôle de l’activité physique dans la scolarité des élèves. Dès 1950, il met en place l’expérimentation du mi-temps pédagogique et sportif visant à équilibrer le temps consacré aux activités intellectuelles et celui réservé aux activités sportives. En 1953, devenu médecin de l’hygiène scolaire, il lance avec Maurice David, direc-

teur de l’enseignement de la Seine, l’expérimentation de la première classe de neige. Une classe de garçons de l’école communale de Vanves part un mois à La Féclaz, près de Chambéry. Un documentaire réalisé le 5 mars 1953 montre les élèves pratiquant les activités scolaires habituelles le matin et skiant l’après-midi. Le reportage insiste sur le fait que les enfants ne sont pas en vacances à la neige mais qu’ils améliorent leurs performances intellectuelles par la pratique de l’activité physique. Max Fourestier dira : « Ce n’est pas une colonie de vacances car cette classe à la montagne doit permettre à tous les élèves d’une classe, quelle que soit la situation financière de la famille, de bénéficier du climat et de l’altitude enneigée, sans que les études en pâtissent. » (N’oublions pas que la pratique du ski était encore, dans les années 1950, réservée à une élite.)

Un succès internationalMax Fourestier jouit du prestige d’un médecin à la pointe du progrès, grâce à la médiatisation de ses tra-vaux médicaux, à ses communications et à ses missions officielles. Il profite du succès international de son endoscope universel pour partager ses idées éducatives dans de nombreux pays. L’envergure intellectuelle de Max Fourestier a contribué au succès de ses idées. À la fin des années 1960, en France, près de 2 000 classes partaient à la montagne et de nombreux pays avaient créé des classes de neige. De nos jours, la mémoire de Max Fourestier est encore bien présente puisqu’une école de Vanves porte son nom et, depuis 1992, six ans après son décès, l’hôpital de Nanterre s’appelle l’hôpital Max-Fourestier.

D’après l’article de Sébastien Laffage-Cosnier « Quand la carrière scientifique d’un médecin favorise la diffusion d’innovations scolaires : l’exemple du docteur Max Fourestier » publié dans Histoire des sciences médicales, Tome XLVIII, n° 1, janvier- février-mars 2014, pp. 83-95.

M ax Fourestier est connu pour les recherches qu’il a menées de front dans les domaines de la médecine sociale, de la médecine de spécialité et de la médecine scolaire.

Après de brillantes études de médecine débutées à Paris en 1925, il est atteint d’une hémoptysie tuberculeuse en 1930, ce qui le conduit à orienter le sujet de sa thèse vers cette maladie. En 1941, il devient médecin-chef du dispensaire antituberculeux de Montreuil. Dans cette même ville, une fois la paix revenue, il lance, la première campagne de dépistage radiologique systématique de la tuberculose pulmonaire. Les habitants de Montreuil, hommes, femmes et enfants (33 000 personnes) passent cet examen gratuit, ce qui permet de découvrir et de traiter plus de deux cents cas. Le ministère de la Santé récompense son action, en le nommant chevalier de la Santé publique. En 1948, il développe une campagne de vaccination BCG de masse qui réduit considérablement les cas de primo-infections tuberculeuses. Ces résultats remarquables lui valent d’être reconnu comme le pion-nier en France de la prévention de la tuberculose par le BCG. Il s’appuie sur cette aura pour vulgariser au niveau national l’organisation et les méthodes employées au sein du dispensaire.

L’endoscope, une caméra dans les bronchesParallèlement à l’action qu’il mène dans la lutte contre la tuberculose, Max Fourestier commence des travaux sur l’endoscopie au début des années 1950. Il cherche à amé-liorer les endoscopes médicaux, appareils connus dès la fin du XIXe siècle, utilisés pour visualiser l’intérieur du corps. Comme il est déjà reconnu par le milieu médical, il obtient du CNRS une subvention d’un million d’anciens francs en 1952. Avec l’ingénieur Jacques Vulmière et son assistant le docteur Gladu, ils mettent au point l’en-doscope universel. Grâce à l’utilisation d’une très fine

L’hôpital de Nanterre.

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Photographie de l’endoscope médical universel parue en 1961 dans La Revue française de l’élite européenne.

Max Fourestier.

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Fiers de nos talents et de nos jeunes !La jeunesse est l’âge des possibles et des expérimentations, l’âge des engagements et des choix. La jeu-nesse est plurielle, sa diversité, son énergie sont une richesse. Nous le savons bien à Nanterre, où les moins de 25 ans représentent 40 % des habitants. Nanterre est la ville la plus jeune du département des Hauts-de-Seine.

À Nanterre, de nombreux parcours de réussite démontrent qu’il est pos-sible de faire de belles choses grâce à son talent. Ces réussites valorisent notre ville et créent des vocations parmi nos plus jeunes. Nos talen-tueux humoristes remplissent les salles de spectacles telle la Maison de la musique récemment avec le Nan-Terre comédie. Nos footbal-leurs nous ont fait rêver durant la Coupe de France avec le parcours incroyable de l’ES Nanterre, certains ont même rayonné lors de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). On voit désormais en haut de l’affi che des acteurs et des actrices de Nanterre. Des réalisateurs nous éblouissent par la qualité de leurs œuvres. Nos journalistes animent des émissions passionnantes et certains de nos mannequins défilent à la Fashion Week. En partant de Nanterre, ils préparent la conquête du monde ; Eva Dia, Jammeh Diangana, Bilel Jki-tou, Amina Kalache, Nicolas Sene... et il y en a beaucoup d’autres ! Ce ne sont que quelques exemples parmi une longue liste de succès éclatants dont Nanterre a le secret.

Sans oublier toutes celles et tous ceux qui, après leurs études à l’université Paris-Nanterre ou l’un des établis-sements d’enseignement supérieur de la ville, ont décroché des postes prestigieux. Notre ville compte aussi de nombreux entrepreneurs dyna-miques qui ont su créer leur propre activité.

Nous les avons connus enfants, rem-plis d’énergie et des rêves plein la tête. Aujourd’hui, ils ont réalisé leurs rêves, à force de travail et de volonté. Ces parcours encouragent nos jeunes à viser plus haut et contribuent à leur donner de la confi ance en eux. Ce n’est pas seulement le fait d’une gé-nération mais, nous l’espérons, une marque propre à Nanterre. C’est une ville qui bouillonne de créativité et d’initiatives et encourage à croire en ses rêves.

Osez et travaillez pour atteindre vos aspirations, croyez en vous : voilà notre message aux jeunes Nanter-riennes et Nanterriens.

Samir Abdelouahed

GROUPE COMMUNISTES ET D'INITIATIVE CITOYENNE

La moralisation de la vie politique, on en parle ?En 2017, après les affaires Cahuzac et Fillon, pour ne citer que les plus emblématiques, l’opinion publique réclamait à juste raison des impé-ratifs de déontologie et de transpa-rence de l’action politique. C’est ainsi qu’après les lois contre la fraude fi s-cale et la corruption adoptées sous la présidence de François Hollande, Emmanuel Macron a voulu lancer, dès son arrivée, le chantier d’une loi de moralisation de la vie politique. Prévention des confl its d’intérêt, non-cumul des mandats, publi-cation des déclarations de patri-moine des parlementaires, emploi des proches dans des fonctions ad-ministratives, création d’un statut pour les collaborateurs, autant de mesures pour faire de notre Ré-publique une « République exem-plaire ». Dès le 15 septembre 2017, après avoir été massivement votée, c’est devant une fl opée de journa-listes que le président Macron si-gnait la promulgation de la loi sur la moralisation de la vie politique. Cette loi allait lui permettre de mettre en œuvre l’une de ses promesses em-blématiques qu’il avait brandies tel un étendard durant toute sa campagne. Cet engagement ne sera pas suivi d’effets. Il sera poudre de perlim-pinpin ! En effet, ce ne sont pas moins de neuf ministres qui ont été contraints de démissionner dès la première moitié de ce quin-quennat. Des affaires Bayrou, au scandale Delevoye, en passant par le cas Ferrand et les révélations sur Benalla, la « République exem-plaire » promise par le Président a été rapidement balayée ! Si le sujet n’était pas si grave, il pour-rait être risible. Notamment quand on sait que c’est François Bayrou qui a convaincu Emmanuel Macron à inscrire dans son programme une loi de moralisation de la vie publique. Loi qu’il avait d’ailleurs commencé à préparer avant d’être contraint de quitter le Gouvernement du fait d’une mise en examen pour des rai-sons de soupçons d’emplois fictifs au MoDem.Les Français se méfient de leur classe politique. Il est difficile de leur donner tort. Pour cette raison, nous devons exiger que le devoir d’exemplarité et la probité soient érigés en totem. Nous devons refu-ser la présence d’élus qui ne soient exempts de toutes condamnations à tous les échelons du pouvoir. Cela semble être déontologiquement in-dispensable ! Une récente enquête révélait que pour 68 % des Français, les maires restent les élus les plus populaires. C’est justement parce qu’ils ont eu à cœur de respecter ces règles déontologiques qu’ils ont réussi à gagner la confi ance de nos conci-toyens.

Les élus du groupe socialiste et DVG

GROUPE SOCIALISTE ET DIVERS GAUCHE

GROUPE ALTERNATIVE ÉCOLOGISTE ET SOCIALE

Apprivoiser les écrans et tirer profi t des contenus numériques en encadrant leur usageÀ Nanterre comme ailleurs, l’omniprésence des écrans numériques, sous forme de Smartphones, tablettes, ordinateurs ou panneaux, dans le quoti-dien de toutes les générations constitue une source d’inquiétude majeure et un défi à relever pour que ces outils n’encapsulent pas le citoyen, à l’heure où l’urgence climatique exigerait qu’il puisse libé-rer toute son énergie au service d’une sobriété heureuse et faire preuve d’inventivité dans des échanges sans interface.

Les enfants, victimes privilégiées des écrans

Malheureusement, nous n’en prenons pas le chemin, ainsi que le confi rment les études et re-cherches menées sur ce sujet, notamment chez les enfants. En cumul annuel, ces usages d’écrans re-présentent 1 000 heures pour un élève de maternelle (soit davantage que le volume horaire d’une année scolaire), 1 700 heures pour un écolier de cours moyen et 2 400 heures pour un lycéen. Avec pour conséquence, un QI en chute libre et un appauvris-sement du vocabulaire de 40 % en quarante ans. En particulier, une étude menée par l’université de Rennes nous révèle que les enfants qui regardent les écrans le matin ont trois fois plus de risques de développer des troubles du langage, d’attention, de mémorisation et d’obésité.

Un déploiement addictif et pervers

Ce déploiement du tout-écran se révèle d’une grande perversité en créant une addiction bien plus forte à ces outils parmi les catégories sociales les plus dé-favorisées, dont les dépenses sur ces postes contri-buent parfois fortement aux diffi cultés de fi n de mois. Souvenons-nous de la réponse stupéfi ante de Steve Jobs, qui avait affi rmé aux journalistes qu’il était exclu de mettre entre les mains de ses propres enfants ces outils et qu’ils étaient strictement prohi-bés au sein de son foyer.

Mais, pire encore, nous nous confortons avec le nu-mérique dans l’illusion d’une économie propre et nécessairement écologique, en nous voilant la face sur l’impact environnemental de la multiplication des data centers, et ce dans l’attente du déploiement de la 5G. Pourtant, le numérique est d’ores et déjà à l’origine de 4 % des gaz à effet de serre, soit plus que les avions et, dans un futur proche, que le tra-fi c automobile. Et, chacune de nos manipulations, même la plus anodine, entraîne des conséquences : un mail avec une pièce jointe consomme autant qu’une ampoule de 65 watts active pendant vingt-cinq minutes…

Veiller à la qualité des contenus et à encadrer leur usage

Toutefois, le recours aux écrans numériques consti-tue un tremplin pour décloisonner des structures administratives fi gées, pour libérer la parole via des lanceurs d’alertes, ou pour faire naître des coopé-rations inédites transfrontalières ou simplement entre Nanterriens.

Aussi, des vies de femmes victimes de violencesont pu être sauvées, des personnes handicapées ou des seniors sont en mesure de rester autonomes grâce à l’utilisation opportune d’écrans et d’appli-cations numériques, et tous ceux qui le souhaitent peuvent accéder en quelques clics aux formations les plus diverses susceptibles d’infl uer sur un par-cours de vie.

Enfi n, l’application Pilote budget imaginée par SOS Familles Emmaüs Nanterre permet à des milliers de personnes de mieux gérer leur budget et les téléservices accessibles aux Nanterriens les éclairent au quotidien.

Dans ce contexte, il est fondamental de produire pour toutes des contenus de qualité, pédagogiques et intéractifs, et d’inscrire leur diffusion dans des contextes précis, porteurs de sens. Cela implique une régulation basée sur une autodiscipline et un encadrement des enfants par les parents, en s’inspirant notamment des balises imaginées par le collectif d’experts 3-6-9-12.org, mené par Serge Tisseron (https ://www.3-6-9-12.org).

C’est donc avec lucidité, vigilance, mais sans barrière inutile, que la sobriété numérique doit rendre des « Nanterriens citoyens éclairés du monde » plus agiles au sein de leur ville, face aux grands enjeux sociaux et environnementaux.

Samia et [email protected]

GROUPE GAUCHE RÉPUBLICAINE ET SOCIALISTE

En route pour la nouvelle annéeLes années se suivent et se ressemblent : 2019, les gilets jaunes, 2020, le mouvement pour la défense des retraites.L’an passé, les oubliés de la métropolisation, les laissés-pour-compte des politiques pu-bliques, « la France périphérique » si bien décrite par plusieurs essais de Christophe Guilluy occupaient les ronds-points et ve-naient sur Paris et dans les grandes capi-tales régionales rappeler leur existence. En dépit du grand débat et de quelques milliards distribués, rien n’est aujourd’hui réglé.Cet hiver, le mouvement pour la défense des retraites a pris le relais. Au-delà de la ques-tion des régimes spéciaux et des conditions de départ en retraite des fonctionnaires, le Gouvernement a le projet de remettre en cause, unilatéralement, le contrat implicite passé avec ses salariés : une modestie sala-riale durant la vie active, mais une retraite correcte. Tous ont conscience, et en premier lieu les enseignants, que cela conduirait à une baisse drastique des retraites à moyen terme.Les mouvements sociaux en cours – même s’ils perturbent fortement la vie des gens – y trouvent leur légitimité. La retraite, seul pa-trimoine de ceux qui n’en ont pas, constitue une revendication existentielle évidente.Le pouvoir en place, après ceux qui l’ont précédé, entend remettre en cause notre système social, issu largement du Conseil national de la Résistance (CNR) pour l’adap-ter aux conditions de la concurrence euro-péenne. Il n’est qu’à voir l’âge moyen de départ à la retraite et le niveau des pensions dans la plupart des autres pays de l’Union européenne, retraite par points ou pas, pour s’en convaincre. N’oublions pas que la Grèce a dû récemment passer sous les fourches caudines de l’Europe en sacrifi ant un système de retraite jugé trop généreux.L’adaptation de notre pays aux dures règles économiques de la mondialisation, mantra du Gouvernement et du patronat, ne s’arrê-tera donc pas là. Notre système social parmi les plus développés d’Europe est un obstacle à la libéralisation de notre économie. L’an-née qui vient et celles qui suivront seront donc l’occasion de nouveaux détricotages.La contestation syndicale est donc légitime mais celle des partis politiques progres-sistes ne peut se limiter à l’accompagner et doit proposer d’autres ambitions. Force nous est de constater à l’expérience récente que cela n’a pas été toujours le cas. Rien ne se construira sans remises en cause et droits d’inventaire d’un passé récent. Pour les uns, il conviendra de faire l’examen de conscience, ici et maintenant, des consé-quences d’une construction européenne libérale en proposant une réorientation vi-goureuse pour la rendre acceptable et utile. La fuite en avant n’est plus une option. Bref, de quitter les rivages du social-libéralisme pour devenir de vrais républicains sociaux. Pour les autres, de continuer à chercher l’idéal tout en prenant en compte un réel incontournable. La création de richesse précède toujours sa répartition. Le temps des lendemains qui chantent et des modèles importés n’est plus d’actualité.Il reste du pain sur la planche pour l’ave-nir. À Nanterre, la Gauche Républicaine et Socialiste prendra toute sa place pour par-ticiper aux débats qui ne manqueront pas. Dans l’attente, il nous reste encore un peu de temps pour vous souhaiter nos meilleurs vœux pour 2020.

André Cassou et Francis Masanè[email protected]

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NFemmes de la Défense, femmes à défendreMaud Fée des éditions Witch, Mé-moires Funambules a réalisé un reportage photographique sous le titre Les femmes de la Défense que l’on peut voir sur son site consacré à ces femmes qui vivent dans la plus grande précarité dans les sous-sols de la Défense et se regroupent pour se protéger comme elles le peuvent de la violence à laquelle elles sont exposées.Je vous invite à aller voir ces images bouleversantes qu’il est difficile de regarder sans émotion.Nanterre s’étendant sur une frac-tion de ce territoire, il est donc très probable que les scènes qui sont rap-portées se passent en partie sur notre commune.Il y a la misère qui se voit sur les vi-sages, dans les logements ou dans la précarité des tentes ou baraques dans l’espace public, celle que l’on croise dans les centres commerciaux et la misère qui ne se voit pas tout de suite.Ces femmes, en se dissimulant, es-saient sans doute de protéger aussi leur dignité ajoutant à leur misère objective un sentiment de honte sans doute encore plus insupportable.Ceux qui les approchent dans les maraudes de la Croix-Rouge et de l’Ordre de Malte et d’autres associa-tions caritatives doivent faire preuve de beaucoup de tact pour leur porter assistance.Malgré tout cela, force est de consta-ter que leur « territoire » est menacé et qu’elles doivent sans cesse se dé-placer pour chercher un abri.Cette situation interpelle sur le rôle des services sociaux.Il y a des personnes qui ont assez d’appuis ou d’énergie personnelle pour faire valoir leurs droits. Il y a celles qui n’ont aucun accès aux dispositifs sociaux car elles n’en connaissant pas forcément l’exis-tence ou ne savent pas y accéder.Les structures municipales comme le CCAS disposent de travailleurs sociaux qui peuvent intervenir, des associations ont aussi des véhicules qui peuvent aller au-devant des per-sonnes en situation de précarité.Il reste sans doute à mieux coor-donner ces initiatives pour que les « femmes de la Défense », et avec elles bien d’autres personnes, soient encore mieux défendues.

Gilles Norroy et Touati Ferhat

NanTerre de femmesIl y a 1 600 ans, à Nanterre, naissait Gene-viève. Fille d’un propriétaire terrien Franc, elle hérite à sa mort de la charge de magistrat municipal. Elle se distingue en 451 lorsque court le bruit que les Huns, menés par le terrifiant Attila, se dirigent vers Paris pour mettre la ville à sac. Geneviève va alors prendre des initiatives et des responsabilités qui dépassent son état de femme à l’époque où elle vit. Selon son hagiographe, elle réussit à convaincre les Parisiens de ne pas s’enfuir face à l’envahisseur, et leur exhorte de s’en remettre à la prière – elle est en effet pro-fondément croyante. Attila ne s’en prend pas à Paris : Geneviève est, à partir de ce mo-ment-là, considérée comme celle ayant sauvé les Parisiens. Et ce n’est pas la seule fois. Un autre épisode raconte qu’elle s’est chargée du ravitaillement de Paris qui connaissait une famine importante. Geneviève aurait même joué un rôle important dans la conversion au christianisme de Clovis, fils de Childéric. Son empreinte dans l’histoire de France est, de ce fait, essentielle.

Aujourd’hui encore, cette femme forte, toujours dans l’action, peut nous inspirer. Elle a su se mettre au service du bien com-mun, au service de ceux qui étaient dans le besoin, qui avaient faim, et qui craignaient pour leur vie. Elle a su aussi, par ses talents de diplomate, agir en faveur de l’unité et de la paix entre les différents peuples qui se déchiraient dans ce monde gallo-romain en pleine déliquescence. À ce titre, en plus d’être patronne de Paris, elle est aussi la protectrice des gendarmes et des pompiers.

À Nanterre, elle a laissé une empreinte profonde, toujours contemporaine. Notre cathédrale, avec ses nombreuses fresques sur des épisodes de sa vie, porte le nom de Geneviève. En 2017, une monumentale mo-saïque d’inspiration byzantine où Geneviève est représentée a été dévoilée au-dessus de la chapelle souterraine qui marque, selon la tradition, le lieu de sa naissance. Enfin, le puits de la rue de l’Église serait miraculeux. Anne d’Autriche, en espérance d’un héritier pour le trône de France, se serait même rendue à ce puits. Par la suite elle a donné naissance au futur Louis XIV. Cet épisode a été rappelé lors de la dernière assemblée générale de la Société d’histoire de Nanterre. La toponymie et le patrimoine de notre ville rendent hommage à cette femme dont le lea-dership est incontestable. Elle appartient à notre mémoire commune, à nous, habi-tants de Nanterre.

Donner aux femmes toute leur place dans la vie de la cité, voilà un enjeu toujours contemporain et pour lequel Geneviève de Nanterre a tracé une voie. Certaines suivent, inconsciemment, par leurs engage-ments multiples, cet exemple : je pense no-tamment aux femmes présidant des associa-tions, à celles qui s’engagent pour une cause qui leur tient à cœur et dans l’intérêt du bien commun. Nanterre a même eu pendant plus d’une décennie une femme à sa tête ! Des ini-tiatives comme l’École des femmes, récem-ment implantée dans notre commune, ou en-core les cours d’alphabétisation, contribuent à (re)donner aux femmes une dignité et le courage pour aller au-delà de leurs craintes, pour s’emparer de leur destin.Geneviève de Nanterre est bien toujours pré-sente dans nos mémoires. Puissions-nous, comme elle, garder espoir face aux adver-sités et être acteurs de notre destinée com-mune.

Marie Tran, pour l’équipe Permanences : 2, boulevard du Sud-Est. Lundi 17h-19h ; mercredi 15h-20h ; vendredi 18h30-20h30. [email protected]

GROUPE NANTERRE ENSEMBLE

GROUPE MODEM ET CITOYENS

Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles… Nous sommes en 2150, la population mon-diale a été divisée par 10 en raison de dé-gâts climatiques. Il ne reste plus que 7 villes, ailleurs la nature a repris ses droits. Ce n’est qu’à ce prix que l’humanité a pu survivre aux dégâts irréversibles provoqués par un système productiviste basé sur l’hyper consommation.

Avant de quitter son fils, Youri, pour une mission d’exploration spatiale de trente ans, nécessaire à la survie de l’espèce humaine, Simone, astronaute, se lance avec ce dernier dans un road trip, destiné à lui transmettre sa quête d’absolu et sa passion pour l’explo-ration.

Soon, bande dessinée de science-fiction éditée par Dargaud, de Thomas Cadène et Benjamin Adam, nous interpelle par son optimisme face à l’adversité et à la fragi-lité de tout équilibre. Dans le prolongement des appels de la génération climat, elle nous invite à réfléchir activement à des modes d’organisation et de production alterna-tifs en ayant « les pieds sur terre, la tête dans les étoiles ».

C’est ainsi que sans aucune garantie, mais avec foi et conviction, nous devons partir en quête d’un modèle agricole basé sur les principes du bio, en approfondissant notre questionnement sur les raisons de la hausse des ventes de pesticides de 24 % en 2018, en dépit du plan écophyto 2 et des objectifs am-bitieux de baisse de 50 % des pesticides. Pour cela, il est indispensable de créer les condi-tions pour que des agriculteurs surendettés puissent sereinement se projeter sur dix ans et développer de nouveaux savoir-faire, tout en prenant soin de laisser respirer des sols pollués par des années de recours abu-sifs à la chimie.

C’est également ainsi que nous devons ap-profondir nos recherches pour accélérer le recours aux énergies renouvelables et les économies d’énergie face à l’urgence climatique et à l’impasse du nucléaire. Le rapport du World Nuclear Industry Status nous rappelle en effet que la France avec 71,7 % de son énergie d’origine nucléaire et le projet de construction de six réacteurs coû-teux et long à réaliser est à contre-courant des autres puissances. La France, avec cette politique, est en train de passer à côté d’une révolution énergétique et de compromettre l’atteinte de ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre

Enfin, c’est tous ensemble, citoyens et poli-tiques, indépendamment des lobbys écono-miques, que nous devons réfléchir à l’adap-tation de nos infrastructures aux enjeux du futur. À ce titre, nous relevons avec satis-faction l’impact des collectifs citoyens lors de l’enquête publique relative au projet Au-chan de réaménagement de la gare du Nord. Ils sont parvenus à mettre en lumière l’inani-té d’un projet strictement consumériste dans sa vision du voyageur. Leur prise de position a ensuite été confortée par des rapports d’ex-perts remis aux autorités politiques. La pro-chaine étape est d’être force de proposition pour métamorphoser cet espace en un pôle écologique pionnier coconstruit avec les citoyens, usagers et habitants au sein de la MGP et au service des Nanterriens.

Parce qu’il n’y a pas d’écologie sans écolo-gistes ni exploration de solutions adaptées aux enjeux !

Dominique Debras, Alexis Martin, Julien Sage [email protected]

GROUPE EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS

Des Nanterrien.ne.s ont commencé la lutte depuis le 5 décembre dernier, cer-tain.e.s sans interruption. Nous formu-lons le vœu que Patrick Jarry apporte un soutien matériel et financier à celles et ceux qui sont aujourd’hui en difficulté. Ils sont plusieurs à ne pouvoir régler leur loyer et nous souhaitons que tout soit fait pour leur éviter des retards de paiement ou, le cas échéant, leur procurer des faci-lités de paiement lorsqu’ils ou elles sont locataires de l’Ophlm de Nanterre.

« Pour pouvoir rêver, il faut savoir où dormir »Collectif Jeudi noir

Plus de 3 000 ménages habitant ou travail-lant à Nanterre sont inscrits comme deman-deurs de logement auprès de la ville. Or, de-puis 2008, la part des logements sociaux ne cesse de diminuer à Nanterre : ainsi, entre 2008 et 2015, 743 logements sociaux anciens ont été démolis, tandis que 2 087 logements sociaux ont été construits sur un total de 5 317 logements neufs. Le solde en pourcen-tage de logements sociaux avec ces nouvelles constructions est donc de 29 % (et non pas les 40 % claironnés par la majorité municipale). Enfin, les chiffres ci-dessous montrent qu’à partir de 2016 la politique de réduction de logements sociaux s’est accélérée.Parc Sud 2000 : 96 % / 2015 : 92 %2020 : 76 %. Écart : - 21 %Petit Nanterre2000 : 85 % / 2015 : 77 %2020 : 73 %. Écart : - 14 %Chemin-de-l’Île2000 : 73 % / 2015 : 68 %2020 : 66 %. Écart : - 10 %Université2000 : 83 % / 2015 : 69 %2020 : 63 %. Écart : - 24 %

Quelle politique du logement est appli-quée à Nanterre ?Parce que les bailleurs sociaux, en sous-in-vestissant, ont laissé se dégrader les bâti-ments, la rénovation des bâtiments est de-venue indispensable. Mais la politique de rénovation urbaine proposée par les diffé-rents acteurs, dont fait partie la ville, vise à détruire des logements sociaux, ceci au nom de la mixité sociale et « fonctionnelle » (la mixité fonctionnelle consistant pour l’es-sentiel à construire des bureaux, comme pour les tours Aillaud !). Ainsi les nouvelles constructions n’ont pas vocation à maintenir les habitant.e.s dans leur quartier, et on leur impose de vivre ailleurs. C’est par ce biais que la ville parvient à faire baisser le taux de logements HLM. De surcroît cet objectif à la baisse de la part du logement social a conduit la ville à construire au-delà du raisonnable, aboutissant par exemple, à la bétonisation à outrance du quartier Nanterre Université.

Que souhaitons- nous ?S’il doit y avoir une politique de mixité so-ciale, elle doit avoir lieu dans tous les quar-tiers de Nanterre, y compris les moins fournis en logements sociaux. Il faut rompre avec les politiques de rénovation sans les habitant.e.s et entamer des programmes de réhabilitation de l’habitat avec pour objectif de permettre à celles et ceux qui y vivent de pouvoir y rester. Enfin la ville doit faire davantage pour res-tituer l’attractivité de ces quartiers qu’elle a progressivement abandonnés.

Rossana Morain et Maguy Edorh Nous contacter : [email protected]

GROUPE FRANCE INSOUMISE ET CITOYENS

NANTERRE INFO # 451 FÉVRIER 2020 // 29

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L’AGORA, maison des initiatives citoyennesEntre rencontres, débats, réunions publiques..., l'Agora propose une riche programmation constituée d’initiatives de la ville, d’associations et d’habitants.20, rue de Stalingrad. [email protected].

VIE PRATIQUE

INFOS CITOYENNES

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RENCONTREPROJECTION NANTERRE DIGITAL HORS LES MURS

FÉV-RIER

Mairie de Nanterre88, rue du 8-Mai-1945 / 92000 Nanterre.Lundi, mardi, mercredi et vendredi de 8h30 à 17h30 /jeudi de 11h30 à 17h30 / samedi de 9h à 12h30.Tél. : 39 92.

L’hôtel de ville et les mairies de quartier vous accueillent pour de nombreuses démarches.Certains formulaires et démarches sont accessibles en ligne sur www.nanterre.fr.

CARNET (1)

Période du 16 novembre au 15 décembre

NAISSANCESDu 11 au 15 novembreKenaya Kabuiku Mpanumpanu, Aya Benali, Soujoud Bessalah, Curtis Bosqui, Safiya Moreau, Kyliam Simba.

À partir du 16 novembreQoussaï Bahi, Ibrahim Diakite, Nelya Ferradji, Imran Oubba, Dramane Keita, Sidra Fasli, Azdine Guennoun, Waël Berrim, Lyna Jerbi, Lucien Hillebrant, Eliott Milgram Desgré, Miracle Odia-Alari, Chahine Souab, Ivy Hutinet, Mamoutou Kone,Lou Guillemain, Yanis Ben Said, Haroun Ghabarra, Elliott Serres, M’baye Sissoko, Assia Benbekhti, Tesnym Merouane,Élise Fontenay, Ines Marghad, Kweni Nana Demen Wandji, Issa Rezig, Moussa Sidibé, Mayssam Ben Kassem, Wassim Douami, Mariam Cisse, Sokaïna Cissé, Aline Cressent, Naïm Derdega, Aaron Ferreira,Ismet Hadj Salah, Neyla Série, Youssouf Bougoudi, Nina Mendy Revuz, Ibrahim Doucouré, Isaac Essiyo Kake, Souhayl Abrouk, Miral-Farah Embarek, Anass Âkil,Raphael Ly, Noa Hjiej Trabelsi, Lise Rozier Uguen, Ibrahim Tayebi, Mélissa Meziou, Emmanuel Munganga, Aisha Jagana.

MARIAGESBenjamin Zuluka Ngiamba et Butukayani Mbala, Mamadou Diaby et Sitan Tangara, Mohamed Teï et Andres Jugan, Amar Haroun et Ghenima Berkani, Filipe José Açucena Moreira et Solange Vieira Santos.

DÉCÈS Arsène Fouques (90 ans, décédé le 13/09), Annie Le Chapelain (95 ans, décédée le 08/11), Éric Amiot (53 ans), Mohamed Ouaddaha (74 ans).

(1) En respect des règles de protection des données personnelles, la ville de Nanterre est autorisée à publier les évènements pour lesquels elle a été expressément autorisée à le faire. Par conséquent, en cas de refus ou de non-réponse des personnes concernées par la naissance, le mariage ou le décès, cet évènement ne sera pas publié dans ces pages.

ASSOCIATIONS LA VILLE À VOTRE SERVICE Toutes les associations et tous les Nanterriens intéressés par l’actualité de leur tissu associatif peuvent se rendre sur le fil associatif mis en ligne sur le site de la ville : nanterre.fr > citoyenneté > vie associative. Les responsables des associations peuvent aussi utiliser un formulaire pour toutes leurs demandes de communication.

LOISIRS ARTS PLASTIQUES L’association Alap (Atelier libre des artistes peintres) propose des cours de dessin et de peinture pour tous niveaux, encadrés par un professeur des Beaux-Arts. Différentes techniques sont abordées. Cours le mardi ou le mercredi, de 19h à 21h, dans le centre-ville (9, rue des Anciennes-Mairies).

Renseignements : 06 76 36 92 79 /06 37 48 64 83/ 07 82 09 74 44/ [email protected]

EXPO PHOTO Les membres de l’association Passion photo présentent leur exposition annuelle le samedi 1er et le dimanche 2 février, de 13h à 18h, à la Maison du Chemin-de-l’Île (57, boulevard du Général-Leclerc). Vernissage le samedi 1er février à 18h avec du chant, de la danse et du théâtre…

Renseignements : [email protected]

SORTIES CULTURELLES L’Association artscurieux propose des sorties culturelles en Île-de-France accompagnées d’animations, de conférenciers ou d’ateliers et adaptées à différents publics, en famille ou pour adultes.

Renseignements : 07 67 79 70 36 ; [email protected] ; https://artscurieux.fr

CONFÉRENCE LES MERCREDIS DE LA PSYCHANALYSE L’association Autant le dire propose une conférence à deux voix avec Gorana Manenti et Gérard Pommier intitulée « La place des femmes, le féminin, évolution et permanence ». Le 26 février à 20h30 à la Salle des fêtes (2, rue des Anciennes-Mairies). Participation : 5 euros.

Réservation : 06 61 86 54 97 ; [email protected]

VIE PROFESSIONNELLE LES IMPLIQUÉS L’association Les Impliqués propose aux adultes des stages d’orientation, reconversion et transition socioprofessionnelle. L’approche est coopérative, approfondie et éducative. Tarifs variables et solidaires, certains dispositifs sont aidés par la ville et le département.

Renseignements : 01 86 90 09 42 ; [email protected] ; www.lesimpliques.org

SANTÉ LE CASH EN LIGNE SUR DOCTOLIB Depuis le 15 novembre, prévoir une consultation au Cash de Nanterre est possible en ligne sur Doctolib. Pratique et rapide, la prise de rendez-vous se fait en quelques clics 7j/7 et 24h/24. Plusieurs services sont disponibles : gastroentérologie, addictologie, hypnose médicale, tabacologie et odontologie. Le service sera progressivement étendu à d’autres spécialités (ophtalmologie, ORL, gynécologie…). Les patients recevront des rappels 24 ou 48 heures avant le rendez-vous par email ou par SMS.

BRONCHIOLITE Le centre d’appels du réseau bronchiolite d’Île-de-France est ouvert jusqu’au 16 février. Standard kinésithérapeutes : 0 820 820 603 (les vendredis et veilles de jours fériés, de 12h à 20h ; les samedis et dimanches, de 9h à 18h). Standard médecins : 0 820 800 880 (tous les jours, de 9h à 23h). Le prix des appels de ce service de l’agence régionale de santé est de 0,15 euro/minute depuis un poste fixe.

www.reseau-bronchio.org

PHARMACIES DE GARDE Dimanche 2 févrierPharmacie Balzac (Meziane – Rosoff)Centre commercial Balzac Allée Claude BernardTél. : 01 47 21 74 10

Dimanche 9 févrierPharmacie Nichabouri440, avenue de la RépubliqueTél. : 01 47 82 38 63

Dimanche 16 févrierLa Petite Pharmacie de Nanterre67, rue Henri-BarbusseTél. : 01 47 21 72 89

Dimanche 23 févrierPharmacie Sol31, rue Maurice-ThorezTél. : 01 47 21 11 97

PRÉCISIONDans son numéro de décembre 2019, le Nanterre info revenait sur la bataille que mène la ville pour être traitée plus équitablement dans le calcul du fonds de solidarité intercommunal d’Île-de-France (FSRIF). À la question : « Le mode de calcul désavantage-t-il Nanterre ? », le cabinet a répondu. Voici la transcription précise de sa réponse : « C’est exact. Les textes définissant l’architecture financière de la Métropole du Grand Paris (MGP) contiennent une “coquille”, qui a pour effet le double compte que vous évoquez. Concrètement : une compensation afférente à l’ancienne taxe professionnelle (et que l’on appelle “compensation part salaires”) est aujourd’hui comptée deux fois dans l’attribution de compensation des communes telles que Nanterre (communes qui étaient déjà membres d’intercommunalités avant 2016). Or comme cette “attribution de compensation” (reversement en provenance de la Métropole) entre dans le calcul du potentiel financier (principal indicateur du niveau de richesse des communes), ce dernier se retrouve indûment majoré. Ceci génère une déformation du positionnement des communes de la Métropole dans le calcul des prélèvements et des dotations de péréquation entre les communes, et notamment du FSRIF (Fonds de solidarité des communes de la Région IdF). Concrètement, le potentiel financier de Nanterre apparaît surévalué de 206 €/habitant (par rapport à une situation sans “double compte”), ce qui entraîne un surplus de contribution au FSRIF de l’ordre de 1,4/1,5 M€ en valeur 2017 (première année d’application du nouvel indicateur). » Olivier Ruiz, rédacteur en chef.

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