actu défense du 18 janvier 2018

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Actu Défense Synthèse du point-presse du ministère des armées 18 janvier 2018 Opérationnalisation de la force con- jointe du G5 Sahel La réunion ministérielle consacrée à la montée en puissance de la Force conjointe G5 Sahel s’est tenue à Paris le 15 janvier. Lancée en juillet, cee force mulnaonale a pour objecf de luer, contre les groupes terroristes et les trafics, dans les zones transfrontalières du Sahel. Reçus par la ministre des armées et le CEMA, les ministres de la défense, les chefs d’état-major des États concernés et le général Didier Dacko, commandant la force conjointe, ont travaillé sur la finalisaon d’une feuille de route commune, desnée à accélérer l’opéra- onnalisaon de la force et le tempo des opéraons. Les efforts sont portés en priorité sur le fuseau transfrontalier central, qui se situe sur la zone des fronères du Mali, du Burkina Faso, et du Niger. La force conjointe y sera opéra- onnelle au printemps 2018. Les condions de généraon des forces ont également été précisées et le calendrier des opéraons a été ajusté. La deuxième opéraon de la force conjointe, l’opéraon Pagnali - après l’opéraon Haw Bi qui avait eu lieu en novembre - a d’ailleurs débuté le 15 janvier dernier. Les instuons et pays contributeurs étaient également présents à cee réunion. Une conférence des donateurs aura lieu le 23 février prochain à Bruxelles, pour traiter spécifiquement des contribuons. À l’issue de ces rencontres, la ministre des armées s’est voulue opmiste : « Bien sûr, certains diront que tout n’est pas réglé, c’est vrai mais nous savons où nous allons. […] Chaque jour, la force conjointe devient plus opéraonnelle, plus solide et plus structurée ». La force conjointe du G5 Sahel est un « projet ambieux mais nécessaire qui de- mande du temps et des souens extérieurs. C’est un projet que nos ennemis redoutent ». Cee réunion a été fructueuse. En termes d’organisaon tout d’abord puisqu’elle a été mise sur pied très rapide- ment, en quelques semaines seulement, après le voyage présidenel en Afrique. Sous l’impulsion conjointe de la ministre et du général d’armée François Lecointre, les objecfs fixés ont été aeints tant au niveau polique que militaire. L’utilisation des techniques d’optimisation du potentiel au sein des armées Que ce soit lors des missions opéraonnelles ou dans différentes situaons de la vie professionnelle qui peuvent être stressantes, les militaires doivent faire preuve d’une efficacité et d’une vigilance ac- crues. Ils se doivent de mobiliser au mieux leurs res- sources physiques et psychologiques afin de ré- pondre aux exigences des situaons qu’ils rencon- trent. Pour renforcer la capacité opéraonnelle indivi- duelle et collecve, un ensemble de moyens et de stratégies mentales a été développé, ce sont les Techniques d'opmisaon du potenel (TOP). Cons- tuées de techniques cognives, physiologiques, émoonnelles et comportementales, elles font appel à la respira- on, la relaxaon et l'imagerie mentale afin d’opmiser les capacités du personnel. Déjà ulisée dans le cadre de la préparaon mentale des sporfs de haut niveau, cee technique a été éprouvée dans la préparaon opéraon- nelle. L’adjudant-chef Laurent Rocco et l’adjudant-chef André Pisani, instructeurs spécialisés TOP du Centre naonal des sports de la Défense (CNSD) ont présenté ces techniques au point presse. Voir p.3

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Page 1: Actu Défense du 18 janvier 2018

Actu Défense

Synthèse du point -presse du ministère des armées 18 janvier 2018

Opérationnalisation de la force con-jointe du G5 Sahel

La réunion ministérielle consacrée à la montée en puissance de la Force conjointe G5 Sahel s’est tenue à Paris le 15 janvier. Lancée en juillet, cette force multinationale a pour objectif de lutter, contre les groupes terroristes et les trafics, dans les zones transfrontalières du Sahel.

Reçus par la ministre des armées et le CEMA, les ministres de la défense, les chefs d’état-major des États concernés et le général Didier Dacko, commandant la force conjointe, ont travaillé sur la finalisation d’une feuille de route commune, destinée à accélérer l’opéra-tionnalisation de la force et le tempo des opérations. Les efforts sont portés en priorité sur le fuseau transfrontalier central, qui se situe sur la zone des frontières du Mali, du Burkina Faso, et du Niger. La force conjointe y sera opéra-tionnelle au printemps 2018. Les conditions de génération des forces ont également été précisées et le calendrier des opérations a été ajusté. La deuxième opération de la force conjointe, l’opération Pagnali - après l’opération Haw Bi qui avait eu lieu en novembre - a d’ailleurs débuté le 15 janvier dernier.

Les institutions et pays contributeurs étaient également présents à cette réunion. Une conférence des donateurs aura lieu le 23 février prochain à Bruxelles, pour traiter spécifiquement des contributions.

À l’issue de ces rencontres, la ministre des armées s’est voulue optimiste : « Bien sûr, certains diront que tout n’est pas réglé, c’est vrai mais nous savons où nous allons. […] Chaque jour, la force conjointe devient plus opérationnelle, plus solide et plus structurée ». La force conjointe du G5 Sahel est un « projet ambitieux mais nécessaire qui de-mande du temps et des soutiens extérieurs. C’est un projet que nos ennemis redoutent ».

Cette réunion a été fructueuse. En termes d’organisation tout d’abord puisqu’elle a été mise sur pied très rapide-ment, en quelques semaines seulement, après le voyage présidentiel en Afrique. Sous l’impulsion conjointe de la ministre et du général d’armée François Lecointre, les objectifs fixés ont été atteints tant au niveau politique que militaire.

L’utilisation des techniques d’optimisation du potentiel au sein des armées

Que ce soit lors des missions opérationnelles ou dans différentes situations de la vie professionnelle qui peuvent être stressantes, les militaires doivent faire preuve d’une efficacité et d’une vigilance ac-crues. Ils se doivent de mobiliser au mieux leurs res-sources physiques et psychologiques afin de ré-pondre aux exigences des situations qu’ils rencon-trent. Pour renforcer la capacité opérationnelle indivi-duelle et collective, un ensemble de moyens et de stratégies mentales a été développé, ce sont les Techniques d'optimisation du potentiel (TOP). Cons-tituées de techniques cognitives, physiologiques, émotionnelles et comportementales, elles font appel à la respira-tion, la relaxation et l'imagerie mentale afin d’optimiser les capacités du personnel. Déjà utilisée dans le cadre de la préparation mentale des sportifs de haut niveau, cette technique a été éprouvée dans la préparation opération-nelle. L’adjudant-chef Laurent Rocco et l’adjudant-chef André Pisani, instructeurs spécialisés TOP du Centre national des sports de la Défense (CNSD) ont présenté ces techniques au point presse. Voir p.3

Page 2: Actu Défense du 18 janvier 2018

Agendas ministériels

Actu Défense Page 2

Sommet franco-britannique

Le Président de la Ré-publique, M. Emma-nuel Macron, a ren-contré le Premier mi-nistre britannique, Mme Theresa May, jeudi 18 janvier, à l’oc-casion du Sommet

franco-britannique, à Sandhurst près de Londres. C’est le 1er sommet bilatéral présidentiel depuis le référen-dum sur le Brexit en 2016. La coopération en matière de sécurité et de défense, dans le prolongement des accords de Lancaster House, était au programme des échanges. La ministre des armées, Mme Florence Par-ly, et le ministre de l’Europe et des affaires étrangères, M. Jean-Yves Le Drian, accompagnaient le Président. Les accords de Lancaster House, signés en 2010, enca-drent notre relation de défense et traduisent une vo-lonté commune d’une coopération opérationnelle, d’une mutualisation des moyens et d’une rationalisa-tion des capacités. Ils ont permis de mettre en place un partenariat de long terme mutuellement avantageux dans les domaines capacitaire, industriel, opérationnel. Dans le domaine capacitaire, on peut citer les drones de guerre de mines navales. Le MMCM (maritime mine counter measure) est un programme franco-britannique confiée à un consortium industriel euro-péen (Thalès et BAE Systems ), dont la livraison est pré-vue en 2019. Dans le domaine opérationnel, le Sommet d’Amiens en 2016 avait permis de valider le concept de la force ex-péditionnaire conjointe interarmées (Combined Joint Expeditionary Force - CJEF), force qui réunit des unités terrestres, aériennes et maritimes des deux pays, et qui permettra aux forces française et britannique de mener une intervention pouvant aller jusqu’à l’engagement de haute intensité à l’horizon 2020. Par ailleurs, on peut aussi noter avec satisfaction la belle interopérabilité entre les forces navales, ter-restres, et aériennes britanniques et françaises, dé-ployées au Levant, au sein du groupe aéronaval en 2016, en Estonie, dans le cadre des mesures de pré-sence avancées de l’OTAN ou encore aux Antilles, suite au passage de l’ouragan Irma (fret acheminé par la Royal Air Force). Même après la sortie du Royaume-Uni de l’Union euro-péenne, il demeure à nos côtés, au sein d’un partena-riat bilatéral, au sein de l’OTAN et en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.

Déplacement sur la BA 123

Lundi 15 janvier, la ministre des armées, Florence Parly, s’est rendue sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy pour l’arrivée du premier C-130J-30 dans l’armée de l’air. Avec le retrait du service des derniers C-160 Transall en 2023, la flotte C-130 représentera la seule capacité de transport médian entre l’A400M et le CA-SA. Lors de son allocution, la ministre a indiqué que le C130J permettra de remonter la disponibilité de nos matériels et l’activité de nos équipages pour renforcer leurs compétences tactiques, améliorer les capacités d’entrainement et de formation […] en attendant la pleine montée en puissance de notre parc d’A400M. Elle a aussi rappelé que le C130J, c’est aussi, la voie de la coopération et de l’interopérabilité de nos armées. […] la France et l’Allemagne s’engagent une nouvelle fois pour l’Europe de la défense. Bientôt, une unité bila-térale stationnée sur la base 105 d’Evreux verra le jour.

Visite de l’Ecole d'enseignement technique de l'armée de l'air de Saintes (EETAA 722)

En déplacement en Charente-Maritime, la Secrétaire d'État auprès de la ministre des armées, Mme Gene-viève Darrieussecq, a visité l'école d'enseignement technique de l'armée de l'air 722 à Saintes. Elle est en-suite allée à la rencontre des associations d’anciens combattants en Préfecture de Charente-Maritime, à La Rochelle.

Page 3: Actu Défense du 18 janvier 2018

Actu Défense Page 3

Actualité de la Défense

In memoriam

Le sergent Jonathan Lassus-David, sous-officier de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, est mort au feu dans l’accomplissement de sa mission au service de la France.

Mercredi 10 janvier, un incendie de parking sur la com-mune de Choisy le Roi (94), a mobilisé plus d’une cen-taine de pompiers de Paris, pendant plus de 30 heures, dans des conditions extrêmes. Lors de cette interven-tion, trois soldats du feu ont été blessés, dont un très grièvement, le sergent Jonathan Lassus-David, de la 22e

compagnie. Il est allé au bout de son engagement alors qu’il accomplissait sa mission en contribuant à l’éva-cuation d’habitants qui auraient pu être victimes de ce sinistre. Immédiatement pris en charge et évacué sur l’hôpital d’instruction des armées de Percy, il est décé-dé le dimanche 14 janvier.

Le sergent Jonathan Lassus-David était titulaire de la médaille de bronze de la Défense nationale et d’une médaille pour acte de courage et de dévouement échelon bronze. Agé de 28 ans, il était pacsé et père d’un enfant. Voir plus

CNSD : Techniques d’optimisation du poten-tiel (suite de la Une)

L’adjudant-chef Laurent Rocco et l’adjudant-chef André

Pisani, de la Cellule expertise interarmées TOP du CNSD

ont présenté ces méthodes spécifiques, adaptées aux

contraintes militaires, qui peuvent être mises en œuvre

dans des conditions extrêmes (température, équipe-

ment, inconfort, urgence…) et de manière autonome

par le militaire. Cette « boîte à outils » permet d’avoir

une action avant, pendant et après une mission en aug-

mentant la vigilance, en amont, par une meilleure ges-

tion émotionnelle sous le feu permettant la prise de

décision et par une récupération physique et cognitive,

après. Ces techniques sont profitables à toutes les ar-

mées et toutes les spécialités. De plus en plus de moni-

teurs TOP sont formés (20 en 2010 contre 130 en 2017)

pour intégrer les TOP dans les cursus de formation des

militaires et systématiser l’envoi d’un formateur TOP

sur les théâtres d’opérations. En effet, le but recherché

est, que chaque militaire intègre et personnalise cette

boîte à outil, afin que cela devienne un réflexe. Mais

l’autonomie du personnel requiert beaucoup de pra-

tique.

Le CEMA a instauré une nouvelle piste de travail pour

le développement de ces techniques, en collaboration

avec l’Institut de recherche biomédicale des armées,

du Service de santé des armées, pour optimiser la

sieste et la récupération. L’expertise des armées fran-

çaises dans ce domaine intéresse les armées étran-

gères, les différents ministères et les cadres de santé,

notamment pour la gestion d’une situation d’afflux

massif de blessés.

Armée de terre : nouveau major général

Le 31 décembre 2017, le général de corps d’armée Bernard Barrera a été nommé major général de l'armée de terre et élevé au rang et appellation de général de corps d’armée. Il succède au général de corps d’armée Bertrand Houïtte de la Chesnais.

Le général Barrera a effectué une carrière essentielle-

ment marquée par le commandement des hommes,

notamment au cours d’engagements opérationnels

comme en 2013, où il a commandé la brigade SERVAL

avec laquelle, de janvier à mai, il a conduit les opéra-

tions de libération du Mali et de destruction des

groupes terroristes de Bamako à Tombouctou jusqu’à

Tessalit.

Il s’est également forgé une riche expérience au sein des états-majors et cabinets ministériels, dans les do-maines de la prospective, des capacités et de la com-munication.

Biographie

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Actu Défense Page 4

Marine nationale : Bois Belleau 100

La frégate de défense aérienne Chevalier Paul intègre le groupe aéronaval de l’USS Theodore Roosevelt dans le cadre de l’opération Bois Belleau 100. De novembre 2017 à mars 2018, le déploiement d’un groupe amphibie franco-américain en océan Indien, articulé autour du BPC Tonnerre et composé de la FDA Chevalier Paul, d’un état-major franco-américain et de troupes amphibies françaises et américaines, prend le nom de BOIS BELLEAU 100, en hommage au centenaire de la célèbre bataille en 1918. La FDA et le BPC sont respectivement intégrés au sein des Task Force 50 et 51 de la Ve flotte américaine depuis le début du mois de janvier 2018.

Le Chevalier Paul participe à l’escorte du Carrier Strike Group 9 (CSG 9) articulé autour du porte-avion USS Theodore Roosevelt qui opère actuellement depuis le golfe arabo-persique (Operation Inherent Resolve). Le CSG 9 comprend une cinquantaine d’avions de chasse F18, quatre avions radar E2C « Hawkeye », trois avions de transport embarqués « Greyhound » et une ving-taine d’hélicoptères.

Une courte phase de montée en puissance comprenant l’intégration des réseaux, un rappel des procédures propres au CSG 9 et plusieurs exercices de défense anti-aérienne a permis au Chevalier Paul de s’intégrer plei-nement aux opérations du groupe. Fort du « plug and fight process», le Chevalier Paul a rapidement pris les responsabilités liées à la défense aérienne de la force. Les deux OPC3D (Officier de planification et de contrôle dans la troisième dimension) embarqués pour la mis-sion ont l’occasion de contrôler de nombreuses pa-trouilles de F18.

L’escorte du Roosevelt permet à l’équipage du Cheva-lier Paul d’entretenir ses savoir-faire dans un environ-nement tactique particulièrement dense. Contribution directe à l’opération Chammal, elle participe aussi à la défense permanente des intérêts de la France dans la région et entretient l’excellent niveau d’interopérabili-té entre la marine nationale et l’US Navy.

Armée de l’air : 10 ans du Centre de simula-tion Rafale (CSR) Le 26 janvier 2008, le Centre de simulation Rafale (CSR) était inauguré sur la base aérienne de Saint-Dizier, moins de 2 ans après la mise en service opérationnelle du nouvel avion de chasse. 10 ans après, le passage des flottes Mirage 2000N de l’armée de l’air et Super Etendard de la marine natio-nale au « tout Rafale » a augmenté le nombre de pi-lotes affectés sur l’avion. Le nombre de stagiaires à « transformer » a doublé : 30 stagiaires en 2015 contre 70 en 2017 (équipages de l’armée de l’air et de la ma-rine nationale mais aussi de forces étrangères utilisa-trices du Rafale).

Bien plus qu’un complément, le simulateur de vol est devenu un outil pédagogique indispensable à la forma-tion et à l’entraînement du personnel navigant. Ainsi, au sein de l’escadron de transformation Rafale (ETR), la formation sur simulateur représente aujourd’hui 50 % de la transformation sur l’avion et permet d’optimiser les heures de vol « en réel ».

Serious game high tech. Le CSR dispose de l’un des simulateurs de vol les plus performants de l’armée de l’air, avec celui de l’A400M Atlas à Orléans. Copie con-forme du cockpit, celui-ci a évolué au rythme des stan-dards de l’avion et est actuellement en cours de déve-loppement sur le standard F3R. Il permet de scénariser tous les types de mission assurée sur Rafale de manière précise et réaliste : combat à vue, attaque au sol, re-connaissance, ravitaillement en vol… de jour comme de nuit, avec ou sans jumelles de vision nocturne. La confi-guration du dispositif (4 cabines modulables en confi-guration mono- ou biplace, 3 postes d’instructeurs et 2 postes de débriefing, le tout animé par 350 ordinateurs en réseau) permet de gérer un exercice multiposte complexe ou plusieurs exercices simultanément – dis-positif qui nécessite également du personnel particuliè-rement qualifié pour sa mise en œuvre, en l’occurrence une vingtaine de sous-officiers spécialisés, brevetés moniteurs sur simulateur de vol.

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Levant : opération Chammal

SITUATION MILITAIRE DU THEATRE

Sur le théâtre irako-syrien, les opérations se poursui-vent avec pour objectif :

- de défaire les dernières poches terroristes rési-duelles en Syrie ;

- de sécuriser les territoires libérés en Irak.

Poursuite des combats en Syrie

Dans la vallée de l’Euphrate, les forces démocratiques

Actualité des opérations syriennes continuent de progresser malgré une forte résistance d’un ennemi qui continue de s’accrocher au terrain.

Les gains territoriaux sont cependant réguliers et Daech subit de nombreuses pertes.

Attentat à Bagdad

Le 15 janvier à Bagdad, une double attaque suicide a causé la mort de 35 civils et blessé une centaine d’autres. Cet attentat témoigne d’un des nouveaux modes d’action de Daech consistant à utiliser des ac-tions asymétriques.

Poursuite des actions de sécurisation

En Irak, les opérations de sécurisation se poursuivent afin de neutraliser les éléments résiduels de Daech.

Elles portent actuellement leurs efforts sur la pro-vince de Ninive et sur les grandes villes de l’Est ira-kien où les forces de sécurité irakiennes continuent de découvrir et de détruire un nombre significatif de caches, de tunnels et d’engins explosifs, résidus de l’organisation qu’avait mise en place Daech.

Des forces de sécurité irakiennes de plus en plus autonomes

Les forces de sécurité irakiennes mènent ces opéra-tions en grande autonomie en s’appuyant notamment sur leurs propres capacités aériennes.

Dans l’Anbar, où environ 1100 km de routes ont été sécurisés, l’armée de l’air irakienne a ainsi assuré des missions de renseignement et traité plusieurs objec-tifs en appui des opérations de sécurisation.

Les efforts de formation de la Coalition por-tent leurs fruits

Cette autonomie croissante des forces de sécurité irakiennes est un signe de l’efficacité des actions de formation dispensées par la Coalition. Depuis 2014 et le début de l’opération Inherent Resolve, plus de 45 000 soldats irakiens ont été formés par la Coalition internationale.

La contribution française à la formation des forces de sécurité irakiennes

Actu Défense Page 5

eFP

Déployé en Lituanie dans le cadre de la mission de présence avancée de l’OTAN (eFP), le détachement français Lynx 3, a atteint sa capacité opérationnelle initiale le 17 janvier.

Une cérémonie marquera le début de la mission du détachement le 22 janvier à Rukla. Le premier exer-cice avec les troupes lituaniennes devrait avoir lieu à partir du 26 janvier.

BOIS BELLEAU 100

Le groupe amphibie franco-américain poursuit sa mis-sion.

Il a terminé le 16 janvier l’exercice Alligator Thunder.

L’exercice, auquel a participé le 5e régiment de Cuiras-siers basé à Abu Dhabi, a concerné un peu plus de 700 soldats et marins, français et américains, et une cin-quantaine de véhicules dont des VBCI et des canons Caesar, tous embarqués à bord du BPC Tonnerre.

Une manœuvre amphibie finale a permis le débarque-ment de l’ensemble de la force terrestre embarquée. Commandée et soutenue par l’état-major franco-américain opérant depuis le Tonnerre, la force a en-suite réalisé des manœuvres terrestres aux Émirats arabes unis.

Page 6: Actu Défense du 18 janvier 2018

Actu Défense Page 6

Parmi eux, 7500 ont été formés par les militaires français de l’opération Chammal appartenant aux Task Force Narvik et Monsabert.

Cet effort se poursuit.

Le 15 janvier, la Task Force Narvik, en charge de la formation de l’Iraki Counter Terrorism Service (ICTS), unité d’élite irakienne, vient de terminer un nouveau stage de formation de 100 recrues potentielles de l’ICTS.

Intitulé preparation for selection course, ce stage con-siste à aguerrir les potentielles recrues tout en leur inculquant des connaissances en matière de secours au combat, de topographie, d’armement, et de lutte contre les mines.

Un nouveau stage de ce type devrait débuter le 21 janvier prochain. Il accueillera également une cen-taine de stagiaires. Activité de la force

La Task Force Wagram en appui des opéra-tions de sécurisation

La Task Force Wagram poursuit son appui aux opéra-tions de sécurisation menées dans la vallée de l’Euphrate.

Cette semaine, quatre missions de tirs ont été réali-sées au profit des forces de sécurité irakiennes (3 missions d’éclairement et 1 mission d’interdiction - bilan du 10 au 16 janvier).

Depuis le début de sa mission, la TF Wagram, a réali-sé 1606 missions de tirs représentant plus de 65% des tirs de la Coalition.

Les bases aériennes en Jordanie et aux EAU en appui des opérations en zone irako-syrienne

Cette semaine, l’activité aérienne s’est principale-ment concentrée sur des missions de renseignement au profit des forces de sécurité irakiennes et des

Opération barkhane APPRÉCIATION DE SITUATION

Situation politique

Cette semaine a été marquée par la réunion des mi-nistres de la Défense et des CEMGa de la force con-jointe G5 Sahel à Paris. Réalisée autour de la ministre des armées Florence Parly et du général Lecointre, CEMA, elle a abouti à la signature d’une feuille de route opérationnelle commune à la force conjointe. Outre les missions de la Force Conjointe, la feuille de route aborde notamment les aspects de préparation opérationnelle, d’équipement et de communication.

Une situation sécuritaire préoccupante dans le centre du Mali couplée à un regain d’activité terroriste dans le nord du Mali

La situation sécuritaire demeure préoccupante dans le centre du Mali où la Katiba Macina a mené plusieurs attaques cette semaine.

Dans le Nord, après plusieurs semaines de calme, les régions de Tessalit et de Kidal sont marquées par une reprise des activités terroristes avec plusieurs attaques par engins explosifs visant principalement la MINUS-MA.

Attaque suicide contre Barkhane

Le jeudi 11 janvier 2018, une attaque par véhicule sui-cide a eu lieu contre un convoi de la force Barkhane en déplacement entre Ménaka et In Deliman.

Le véhicule suicide a explosé à proximité d’un véhicule de l’avant blindé, blessant trois militaires français dont l’un a dû faire l’objet d’une évacuation stratégique vers la France dans la nuit du 11 au 12 janvier.

forces démocratiques syriennes.

Elle a donné lieu à 23 sorties aériennes (bilan du 10 au 16 janvier) au cours desquelles trois frappes ont été réalisées :

- deux en soutien des forces démocratiques sy-riennes ;

- une au nord de Tikrit en Irak, en appui des forces de sécurité irakiennes.

Bilan total des opérations aériennes depuis le 19/09/14 :

7676 sorties / 1429 frappes / 2218 objectifs neutrali-sés.

Page 7: Actu Défense du 18 janvier 2018

Contact presse opérations et CEMA : 09 88 68 28 65 / 09 88 68 28 66 [email protected]

Produit par le bureau porte-parole de la Délégation à l’information et à la communication de la Défense (DICoD)

Directrice de la publication : Valérie Lecasble

Rédacteur en chef : CF Lionel Delort

Rédacteurs: Chloé Ruard, Marie-Astrid Lefeuvre, Pauline Royer-Briand, CNE Gaëlle Rothureau

CONTACTS PRESSE : 09 88 67 33 33 ou [email protected]

ACTIVITĖ DE LA FORCE

Poursuite des opérations de contrôle de zone dans la région des trois frontières

La force Barkhane demeure impliquée dans des opéra-tions de présence et de sécurisation dans la zone des trois frontières.

Menées au côté des forces armées maliennes, elles ont pour but de lutter contre les groupes armés terroristes dans ce secteur.

Elles sont aussi l’occasion d’aller à la rencontre des po-pulations locales et de déterminer avec elles leurs be-soins les plus immédiats afin de préparer la réalisation de projets de développement.

Réfection de la piste d’aviation d’In Kismane

La piste d’aviation d’In Kismane (région d’In Deliman) a été rénovée. Le premier poser d’aéronef, un C-160 Transall, a eu lieu le 17. Il a contribué au ravitaillement des forces déployées.

Les formations au profit des forces partenaires se poursuivent

Ces dernières semaines, dans le cadre du partenariat militaire opérationnel, le GT LOG a mis sur pied plu-sieurs Détachements d’instruction opérationnelle (DIO) concourant directement à la consolidation de la capaci-té des Forces armées maliennes (FAMa) en termes de soutien général de leurs emprises et de soutien logis-tique de leurs opérations.

Les formations dispensées ont balayé un large spectre de savoir-faire : la maintenance des matériels ter-restres, le stockage des munitions, l’électromécanique

et le domaine de la santé.

Activité de la force conjointe

Opération Pagnali : La Force conjointe G5 Sa-hel lance sa deuxième opération

Le 15 janvier, la force conjointe G5 Sahel a lancé sa deuxième opération de lutte contre les groupes armés terroristes, l’opération Pagnali. Menée dans la zone des trois frontières, l’opération est commandée par le PC tactique du fuseau Centre de Niamey et coordon-née depuis le poste de commandement de la force conjointe à Sévaré. Elle concerne plus de 600 soldats dont environ 80 de la Force Barkhane.

L’opération est menée en complète autonomie par la force conjointe.

Barkhane est exclusivement présente en appui des forces déployées. Deux de ces Détachements inte-rarmes pour le Partenariat militaire opérationnel (DIA-PMO) participent ainsi à l’opération apportant leurs capacités de guidage aérien et d’expertise de lutte contre les engins explosifs improvisés (EEI).

Sorties air hebdomadaires (bilan du 10 au 16 janvier inclus)

Le bilan de l’activité aérienne de cette semaine est le suivant :

30 sorties chasse / 23 sorties RAV ISR / 54 sorties trans-port.

Total : 107 sorties (76 la semaine dernière).

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