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Les Actes Assises des

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Page 1: Actes des assises

Les ActesAssisesde

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Sommaire

Edito d’Yves Jégo ...........................................................................................p.1

Edito de Catherine Vautrin ............................................................................p.2

Edito d’Arnaud Robinet ................................................................................p.3

Table ronde : Produire en France, avantage ou inconvénient ? .........................p.5

3 questions à Guillaume Cairou, président de Didaxis .....................................p.7

3 questions à Sylvie Jehanno, directrice clients particuliers chez EDF ..............p.9

Table ronde : Usurpation d’origine : un danger pour nos entreprises ? ............p.10

3 questions à Jean-Philippe Mouton, président d’Hammerson France ............p.12

3 questions à Arnaud Gobet, président d’INNOTHERA ..............................p.14

Table ronde : L’origine fait-elle vendre ? .......................................................p.15

3 questions à John Persenda, président de SPhere ..........................................p.17

Le Grand Oral de l’Elysée .............................................................................p.18

3 questions à Jean-Pierre Champion, directeur général de Krys Group............p.22

3 questions à Yves Audo, président d’Agromousquetaires...............................p.24

Table ronde : L’exellence à la française : mythe ou réalité ? ............................p.25

3 questions à Richard Girardot, président de Nestlé France............................p.27

3 questions à Stéphanie Rismont, secrétaire générale de Kronenbourg ...........p.29

Les Assises en images ...................................................................................p.30

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EditoYves Jégo, président-fondateur de Pro France

Le chômage est un véritable fléau qui pèse sur la situation de la France en créant misère et désespoir. C’est pourquoi, à l’occa-sion des deuxièmes Assises du Produire en France à Reims, tous

les candidats à l’élection présidentielle de 2017 ont été invités à venir s’exprimer sur leur vision ainsi que sur leurs engagements en faveur du Produire en France.

Cet événement a été, grâce à une très forte médiatisation, le premier rendez-vous politique marquant de la campagne électorale et a permis d’inscrire la patriotisme économique au cœur des débats.Origine France Garantie, créé il y a cinq ans, est désormais le seul label transversal et certifié attestant de l’origine d’un produit.

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Autour de cet indicateur se réfèrent peu à peu les entreprises du Produire en France qui veulent être entendues et reconnues.

Pour ne pas perdre nos savoir-faire, il est donc urgent que les conditions soient créées pour que le Produire en France redevienne concurrentiel et s’incarne dans le renouveau de sites de production disparus.

Parce que «nos emplettes sont nos emplois», nous poursuivrons avec détermination le combat pour faire de l’achat français un réflexe patriotique et lutter ainsi à notre niveau contre les dérives d’une mondialisation trop anonyme.

La lutte pour le renouveau de la production française est plus que jamais une grande cause nationale portée par des chefs d’entreprises bénévoles réunis au sein de l’association Pro France et tous ensemble engagés pour faire du label Origine France Garantie un outil majeur de transparence et de valorisation économique.

Il est urgent que les conditions soient créées pour que le

Produire en Franceredevienne concurrentiel

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EditoCatherine Vautrin, présidente de Reims Métropole

N’y a-t-il pas meilleur symbole que la capitale du champagne, le roi des vins, pour évoquer le rayonne-ment de nos savoir-faire nationaux ?Notre territoire, au-delà de son lien évident avec le Champagne, dispose également d’entreprises am-

bassadrices d’un Produire en France de qualité qui s’exporte dans le monde entier.

Le Produire en France n’est pas une posture idéologique qui nous replie sur nous-même. C’est une opportunité, un tremplin pour s’ouvrir et exporter notre excellence.

Le Grand Oral de l’Elysée de cette édition 2016 a donné le ton : de tous bords politiques, les candidats ont délivré leurs solutions, parfois judicieuses, pour une économie française capable de relever le défi de la mondialisation. Ce combat pour le Produire en France, c’est aussi un espoir nourri par la conviction que la France doit retrouver sa place parmi les grandes puissances économiques.

Nous devons garantir les conditions propices à l’épanouissement des entreprises françaises sur le territoire natio-nal et leur développement à l’étranger. Tant de propositions pertinentes exposées ici à Reims, qu’il faudra appli-quer rapidement pour rétablir la dynamique de notre économie nationale.

A ce rythme, les assises de Reims ont vocation à devenir le Davos du Produire en France, merci à Yves Jégo de les avoir initiées !

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EditoArnaud Robinet, député-maire de Reims

Quelle belle édition 2016 ! Une fois de plus, les Assises du Produire en France se sont affirmées comme un rendez-vous incontournable de la rentrée politique et économique. A cet égard, je tiens à remercier chaleureusement l’ensemble de l’organisation, Yves Jégo et Pro France, pour cet événement très réussi.

Je suis très fier d’avoir pu assister à ces 2 jours riches en débats et en échanges. Entrepreneurs et acteurs du Pro-duire en Faire ont su, à travers les tables rondes, esquisser les projets pour une économie française soucieuse des savoir-faire nationaux.

En tant que député-maire de Reims, je me félicite de la tenue d’un tel évènement au cœur de notre métropole.

Le point d’orgue de cette 2ème édition fut certainement le Grand Oral de l’Elysée. La plupart des candidats à la présidentielle de 2017 ont eu la possibilité de mettre en avant leurs propositions pour la valorisation de l’industrie française.

Le produire en France est un enjeu majeur pour notre économie. C’est donc une véritable satisfaction de voir qu’il se place comme un thème essentiel de la campagne électorale.

Les Assises du Produire en France devienne désormais un rendez-vous incontournable de la rentrée. C’est donc avec bonheur que je vous donne d’ores et déjà rendez-vous à Reims en septembre 2017.

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Vous aussi, vous souhaitez labelliser vos produits ?01 40 69 37 64 I [email protected] I www.originefrancegarantie.fr

En chiffresPlus de 1 600 gammes de produits labellisésPlus de 500 entreprises titulaires du labelDes milliers de références commerciales

CaractéristiquesDe 50% à 100% du prix de revient unitaire est réalisé en FranceLe produit prend ses caractéristiques essentielles en France

Un véritable atoutPlus fort que la simple mention “Made In France”Plus valorisant pour les entreprises qui ont maintenuou relocalisé leur production en FrancePlus exigeant car il est le seul à imposer une méthodologie de contrôle rigoureuse

Les démarches d’obtentionFormuler une demande auprès de Pro FranceContacter un des organismes certificateurs pour examen du dossier :AFNOR Certification, Bureau Veritas Certification, CERIB, FCBA, SGSRépondre aux exigences des audits

Le coûtUne fois le processus de certification accompli, une micro redevance annuelle estversée au profit de l’association Pro France, qui n’a pour sa part aucun but lucratifAu total le coût moyen annuel de la labellisation est :- inférieur à 1 000 C pour une petite entreprise- inférieur à 3 000 C pour une entreprise plus importante (de type ETI)

Le label

Rejoignez-nous sur : Origine France Garantie @Label_OFG

Page 7: Actes des assises

Produire en France, avantage ou inconvénient ?

Intervenants :

• Gilles Attaf, président de Smuggler• Yves Audo, président d’Agromousquetaires• Jean-Pierre Champion, directeur général de Krys Group • Arnaud Gobet, président d’Innothéra• Sylvie Jéhanno, directrice clients particuliers d’EDF • Geoffroy Roux de Bézieux, président d’Oliviers & Co

Jeudi 8 septembre11h30 - 13h00

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Jean-Pierre Champion est l’un des premiers à s’exprimer, présentant la stratégie de relocalisation de Krys, qui a déménagé en plein coeur des Yvelines ses usines de production de verres, autrefois situées en Thaïlande. Selon lui, le Produire en France permet de « faire jouer la compétitive hors coût, en mettant en avant la qualité des produits français ». Cette position est partagée à la fois par Geoffroy Roux de Bézieux, entrepreneur et président d’Oliviers & Co, pour qui « l’origine France fait partie de la montée en gamme », et par Gilles Attaf, du costumier haut-de-gamme Smuggler, dont les ateliers sont basés à Limoges et la production labellisée Origine France Garantie (OFG).

Au-delà des questions de qualité, les chefs d’entreprise présents ont aussi identifié plusieurs enjeux qui garan-tissent la compétitivité des entreprises du Made in France. Arnaud Gobet, président d’Innothéra, l’un des leaders français du textile médical, juge ainsi qu’il est « extrêmement important d’être proche du consommateur », parti-culièrement lorsque les besoins de ces derniers évoluent constamment. Les circuits courts constituent, à ses yeux, le meilleur levier pour conserver notre capacité à innover en permanence, être compétitif et « défendre durable-ment les savoir-faire et emplois français ».

Cette réflexion est similaire à celle de Sylvie Jéhanno d’EDF, qui voit dans le Produire en France un très bon moyen de stimuler les équipes dans cette perspective d’innovation constante, indispensable à l’attractivité des produits et ser-vices français.

Enfin, Yves Audo, président d’Agromousquetaires, a rap-pelé la force du marquage France pour les entreprises qui exportent. Cet avantage dépend toutefois des investisse-ments dans la R&D, qui permettent de garder une longueur d’avance face à la concurrence « tout en participant au déve-loppement de nos régions ».

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3 questions à...

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Guillaume Cairou, président de Didaxis

En tant que Chef d’entreprise, quels conseils donneriez-vousaux nouveaux entrepreneurs du Made in France ?

En tant que chef d’entreprise, le premier conseil que je donne à un futur entrepre-neur, quel qu’il soit, c’est toujours « lancez-vous ! ».

D’abord parce que mon métier consiste à permettre à des travailleurs indépendants de développer leur activité tout en bénéficiant d’une protection sociale solide, mais également parce que je suis convaincu que l’entrepreneuriat constitue le meilleur moyen pour chacun de s’accomplir pleinement.

Qu’attendez-vous de nos responsables politiques afin de développer le Produire en France ?

Comment une entreprise de services peut-elle valoriser le maintien de ses activités en France ?

Il existe déjà beaucoup de dispositifs de soutien à la création en France, et les pouvoirs publics ont réalisé un im-portant travail de simplification que je salue. Toutefois, j’attends d’eux qu’ils permettent aux entrepreneurs d’avoir plus de stabilité et de visibilité à long-terme, notamment en matière fiscale.Il est indispensable de nous rapprocher des taux de prélèvement européens en matière de travail pour ne pas pénaliser nos entreprises.

Il est vrai qu’en général le made in France est attaché à la création de biens, mais les services sont tout aussi importants !

L’excellence des formations françaises est reconnue à l’international : pensez à nos ingénieurs recrutés à tour de bras par les géants de la Silicon Valley, ou aux génériques des films d’animation dans lesquels figurent les noms de nombre de nos compatriotes. Les compétences des français dans les services s’exportent très bien, mais nous avons fait le choix de maintenir nos services en France pour être au plus proche de nos clients.

Pour ce qui est du Produire en France, je dirais que les entrepreneurs doivent se focaliser sur l’innovation. Tout ce qui peut être produit moins cher et d’aussi bonne qualité ailleurs n’attirera pas forcément les consommateurs sim-plement parce qu’il est estampillé « Made in France ». S’ils sont prêts à dépenser 5 à 10% de plus pour des produits français, les consommateurs français arbitreront tout de même rapidement en fonction de leur pouvoir d’achat. Enfin, je conseille aux futurs entrepreneurs de ne pas se focaliser uniquement sur le marché français, mais de viser l’international pour deux raisons : premièrement le marché français n’est pas toujours suffisamment important pour être rentable, et deuxièmement le savoir-faire français bénéficie d’une image très positive à l’international. Sur ce point, nos entrepreneurs peuvent faire la différence et gagner des parts de marché.

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LA VILLE AUSSI PEUT RECHARGER SES BATTERIES Avec les bâtiments à énergie positive, les villes sont désormais actrices de leur propre énergie.Grâce aux services énergétiques d’EDF et de ses fi liales, les bâtiments peuvent consommer moins d’énergie et même la produire sur place.

Notre avenir est électrique. Et il est déjà là.

edf.fr/collectivitesL’énergie est notre avenir, économisons-la !

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3 questions à...Sylvie Jehanno,

Directrice Clients Particuliers chez EDF

Le Produire en France est-il une opportunité pour EDF ?

Pour EDF, produire en France, cela semble être une évidence. La France fait par-tie de notre histoire. Depuis 70 ans, nous assurons l’indépendance et la sécurité électriques de notre pays. Nos centrales, nos barrages, nos éoliennes produisent de l’électricité partout en France, grâce à notre présence sur l’ensemble du ter-ritoire.

Cela représente de facto de nombreux emplois. EDF est un des premiers inves-tisseurs en France et a investi 9 milliards d’euros en 2015. Pour un emploi direct, c’est 3 emplois indirects et 70% de nos fournisseurs et prestataires sont des PME.

Le Produire en France est-il un atout ou frein à votre compétitivité ?

Notre choix d’un service client 100% en France est exigeant. Il nous faut constamment innover. Nous souhaitons être à la pointe de la technologie française et du numérique avec nos 2000 chercheurs. Nous souhaitons aussi être à la pointe du progrès avec le programme EDF Pulse, en soutenant les start-up françaises et européennes dans les domaines e-santé, ville bas carbone et smart home.

Nous souhaitons encore et toujours être à la pointe des attentes de nos clients. Nous voulons entendre leurs idées, leurs avis. C’est pourquoi, nous avons lancé la plateforme collaborative EDF Pulse & You.

EDF est une grande entreprise française. Elle est ouverte sur le monde. Ses compétences, son savoir-faire sont reconnus dans le monde entier. Le label France, il est dans l’ADN d’EDF.

Le Produire en France est-il gage de qualité ?

Cette qualité, elle est portée par notre service client. J’ai la conviction qu’être proche de nos 25 millions de clients fait la différence, à travers l’écoute, l’empathie, le sourire de nos 5000 conseillers, tous basés en France.

En 2016, EDF a reçu le premier prix du podium de la Relation Client BearingPoint TNS SOFRES dans la catégorie « entreprises de service ». C’est une formidable reconnaissance de la part de nos clients qui ont salué notre exigence quotidienne sur la qualité de service et notre capacité à innover, pour une relation de plus en plus humaine et numérique.

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Usurpation d’origine : un danger pour nos entreprises ?

Intervenants :

• Valérie Gourvès, directrice du pôle ameublement de FCBA • Périco Légasse, rédacteur en chef à Marianne • Jacques Martin-Lalande, gérant de FIM• Jacques Matillon, directeur général de Bureau Veritas Certification France • John Persenda, président du groupe Sphere• Pascal Teurquetil, directeur général du Groupe Muller

Jeudi 8 septembre14h30 - 16h00

Jacques Martin-Lalande, entrepreneur textile, ouvre les échanges en rappelant que le label OFG, créé en 2010 à l’initiative d’Yves Jégo, a pour avantage d’être « plus exigeant que la simple mention Made in France ». Jacques Matillon, directeur général de Bureau Veritas Certification France, et Valérie Gourvès, directrice du pôle ameuble-ment au sein du certificateur FCBA, lui ont rapidement emboîté le pas. Selon cette dernière, « la différence entre Origine France Garantie et la mention Made in France est énorme, grâce au contrôle des organismes d’audit ».

L’exigence du cahier des charges du label est aussi saluée par Périco Légasse, pour qui l’absence de contrôle, propre aux mentions type Made in France, accroît justement les risques d’usurpations d’origine. Le journaliste, rédacteur en chef à Marianne, souligne par ailleurs que ce sont la renommée et l’excellence des produits français qui alimentent ce type de velléités, citant la comédienne Sarah Bernhardt pour qui « la copie est l’hommage que la médiocrité rend au talent ».

À la suite de cet échange, John Persenda, dirigeant de SPhere, a rappelé que c’est l’innovation qui garantit la qualité des produits français, comme elle a également permis à son groupe, fort d’une production hexagonale cer-tifiée Origine France Garantie, de devenir leader européen des sacs poubelle. Une telle position est partagée par le groupe Muller, premier fabriquant d’équipements thermiques à avoir obtenu le label OFG, et par son directeur général, Pascal Teurquetil, qui voit dans l’innovation une des clefs du succès français dans la mondialisation.

La table ronde sur l’usurpation d’origine a enfin été mar-quée par l’annonce des résultats d’un sondage commandée par SPhere à OpinionWay sur le rapport entre le Produire en France et les français. Ils sont 92% d’entre eux à souhaiter voir davantage de produits OFG dans les grandes surfaces.

Page 13: Actes des assises

Hammerson, where retail happensPrésent depuis plus de 30 ans en France, Hammerson est un groupe d’investissement, de développement et de gestion immobilière qui développe ses activités au Royaume-Uni, en France et en Irlande. Hammerson compte parmi les 10 leaders européens de l’immobilier commercial.

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Vous êtes une marque de savoir-faire français et vous souhaitez développer vos espaces de vente au sein de nos lieux de commerce actuels ou futurs ?

Contactez nos équipes dès à présent : [email protected]

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3 questions à...Jean-Philippe Mouton,

président d’Hammerson France

Le Produire en France est-il une opportunité pour Hammerson ?

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Hammerson est une opportunité pour le Produire en France !

Depuis plus de 70 ans Hammerson investit, gère et développe des actifs commerciaux de grande qualité en Europe et plus particulièrement en France, avec 9 lieux de accueillant chaque année plus de 100 millions de clients. Depuis 2012, Hammerson s’est recentré exclusivement sur le commerce et peut donc se prévaloir d’une forte expertise sur les mutations de l’outil commercial et les évolutions de la demande.

Toujours à la recherche de nouveaux relais de croissance, nous avons interrogé les personnes qui ne visitaient pas nos actifs et plus généralement les centres commerciaux. Parmi les raisons invoquées, la non-identification de cette clientèle potentielle aux marques proposées dans les centres commerciaux, et une attente exprimée de marques démontrant un savoir-faire, racontant une histoire et offrant une expérience d’achat. Or, les enseignes Made in France remplissent justement tous ces critères.

Acheter Français, il faut d’abord le vouloir. Ce travail de sensibilisation décisif est notamment réalisé au travers d’événements comme les Assises du Produire en France. Il faut ensuite le savoir. Ce travail d’identification des pro-duits est réalisé grâce à des labels comme Origine France Garantie. Enfin et surtout, il faut le trouver, le toucher, l’essayer. Or aujourd’hui, les produits fabriqués en France sont insuffisamment distribués dans le commerce phy-sique, ce qui est problématique pour les consommateurs autant que pour la notoriété et les ventes des marques françaises.

C’est avec ces convictions qu’Hammerson a décidé de proposer la puissante tête de pont commerciale qui manque aujourd’hui aux marques françaises qui produisent en France. A l’occasion de ces Assises, nous rendons public un projet au nom de code révélateur de notre ambition : « Best in France », afin de créer la plus grande concentration physique et permanente de produits conçus ou fabriqués en France autour de 3 univers principaux : l’alimentaire, la mode et le High Tech. Pour avancer de concert dans la réalisation de ce projet, nous appelons publiquement tous les fabricants et enseignes intéressés à se rapprocher de nos équipes présentes aux Assises de Reims.

Quels conseils donneriez-vous aux entrepreneurs du Made in France ?

De ne pas négliger le commerce physique, qui reste le canal de distribution essentiel dans la plupart des secteurs. Le contact phy-sique avec le produit reste décisif dans la perception de la qualité et l’expérience client est renforcée par la démonstration des gestes, des savoir-faire et des histoires entrepreneuriales françaises.

Boutique physique et vente digitale se complètent. A cet effet, nous organisons une semaine dédiée à l’Achat Français dans quatre de nos principaux centres commerciaux (Italie Deux à Paris, Les Ter-rasses du Port à Marseille, Nicétoile à Nice et Place des Halles à Strasbourg) en Novembre, durant la semaine précédant MIF Expo. Une sélection d’entrepreneurs du Made in France sera exposée pour offrir, souvent pour la 1ère fois dans un centre commercial, la possibilité à ces derniers de venir à la rencontre de leurs clients.

Page 15: Actes des assises

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Page 16: Actes des assises

3 questions à...Arnaud Gobet, président d’INNOTHERA

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Le Produire en France est-il une opportunité pour INNOTHERA ?

INNOTHERA est une entreprise familiale de santé qui existe depuis plus d’un siècle, forte de 3 pôles d’activités implantés au sein de ter-ritoires aussi divers que les Vosges, le Loir-et-Cher ou encore la ré-gion parisienne. En plus d’être inscrite au coeur de l’ADN du groupe, notre présence en France répond à des exigences très concrètes de compétitivité et d’efficacité. Nous commercialisons en effet une large partie de nos produits dans l’Hexagone et devons donc être en prise directe avec les besoins des consommateurs et patients français, ce qui n’affecte en rien notre intérêt pour les marchés étrangers et notre capacité à y prospérer.

Produire en France permet aussi d’offrir un sentiment profond d’ap-partenance à nos 1 2000 collaborateurs, tous fiers de prendre part au combat d’Innothéra en faveur du patriotisme économique.

Le Produire en France est-il un atout ou un frein à votre compétitivité ?

Cela correspond avant tout à un choix stratégique du groupe. Les entreprises du secteur de la santé doivent être capables d’innover en permanence afin de se différencier durablement de leurs concurrents. Or, c’est bien souvent les circuits courts, de par la proximité qu’ils instaurent entre marchés, recherche et développement et centres de décision, qui sont les plus susceptibles de favoriser le développement de dispositifs novateurs et rapi-dement commercialisables.

Au-delà, le choix de la France pour nos activités, attesté en 2015 par l’obtention du label Origine France Garantie, représente un atout fort à l’export pour INNOTHERA, tant la qualité des produits fabriqués dans l’Hexagone est appréciée à l’étranger. Notre pays est reconnu mondialement pour son savoir-faire dans le domaine de la santé, un secteur industriel majeur qui constitue l’un des rares postes excédentaires de notre balance commerciale.

Qu’attendez-vous de nos responsables politiques afin de développer le Produire en France ?

Le redressement de notre appareil productif et le soutien au patriotisme économique passe par l’adoption de plusieurs mesures nécessaires, quoique potentiellement im-populaires aux yeux de certains. Nos entreprises souffrent d’une grande rigidité de la réglementation du travail qui leur impose une prudence excessive lors de chaque re-crutement, alors même que l’évolution des marchés est par définition incertaine. Lever la peur à l’embauche est donc une première condition sinequanone sur laquelle nos responsables politiques devraient s’engager afin d’encourager le Produire en France.

Et, plus généralement, il est nécessaire de construire un vrai climat de confiance entre les responsables politiques et les entrepreneurs, d’autant plus que les uns et les autres poursuivent exactement le même objectif, à savoir la réussite économique !

Page 17: Actes des assises

L’origine fait-elle vendre ?

Intervenants :

• Alain Bazot, président de l’UFC – Que Choisir• Sylvain Blaise, directeur général d’IVECO France• Guillaume Cairou, président de Didaxis• Fabienne Delahaye, commissaire générale du Salon MIF Expo• Christian Galivel, directeur général adjoint Projets, Ingénierie,Investissements et Mission Grand Paris de la RATP• Rupert Schmid, président de Biologique Recherche

Jeudi 8 septembre16h30 - 18h00

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95% des français estiment qu’acheter un produit français est un acte éthique : c’est ce chiffre marquant, cité par Fabienne Delahaye, fondatrice du Salon MIF Expo, qui ouvre les débats de la 3e table-ronde des Assises du Pro-duire en France, consacrée à l’origine France comme levier d’achat.

Cette croyance en la capacité de la marque France à faire vendre partout dans le monde, y compris dans l’Hexa-gone, est partagée d’emblée par Philippe Grand d’Iveco France, fabriquant de bus labellisés OFG, et par Rupert Schmid, président de Biologique Recherche, spécialisée dans les soins cosmétiques haut-de-gamme, pour qui l’origine France est « un atout exceptionnel dans la démarche commerciale » de son entreprise.

Alain Bazot, de l’UFC – Que Choisir, interroge toutefois le rapport entre qualité des produits et origine France, trop souvent associées, voir confondues, sans examens critiques ou enquêtes approfondies selon lui. Il estime que « l’excellence doit se conquérir », y compris pour les entreprises qui produisent en France, avec à l’appui une étude sur l’origine des viandes dans les produits transformés.

L’innovation est alors à nouveau citée comme condition sine qua non au maintien de l’excellence hexagonale par Guillaume Cairou, dirigeant de Didaxis, leader français des nouvelles formes d’emploi, qui rappelle la contribution indispensable de nos entrepreneurs à la défense du Produire en France. Selon Guillaume Cairou, c’est en effet « grâce aux entrepreneurs que l’on peut redynamiser nos territoires », à condition toutefois de faire preuve de pédagogie en sensibilisant activement les jeunes générations à l’achat français, à la défense de nos savoir-faire et à la lutte contre la désindustrialisation. Yves Jégo, président de Pro France, conclut cette 3e table-ronde en rap-pelant que l’objectif du label Origine France Garantie est d’offrir une réponse exigeante à la question « qu’est ce qu’un produit français ? ».

Page 18: Actes des assises

P I O N N I E R D U L A B E L O R I G I N E F R A N C E G A R A N T I E

P O U R S E S M A R Q U E S

SPHERE EST FIER D’AVOIR

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Page 19: Actes des assises

3 questions à...John Persenda,

président du groupe SPhere

Le produire en France est-il un gage de qualité ?

L’obtention de ce label Origine France Garantie est un véritable engagement vis-à-vis des clients et des consommateurs finaux. Volontaire, il est une garan-tie d’information sur l’origine française des produits. Il permet de valoriser celle-ci sur le marché français et à l’export.

Ce label correspond à une réalité industrielle qui permet de faire connaître au public qui fabrique les produits qu’il consomme, où ils sont fabriqués et par qui. Ces mêmes consommateurs ont également la ga-rantie que le produit est fabriqué dans les conditions respectant les normes environnementales et sociales.

Qu’attendez-vous de nos responsables politiques afin de développer le Produire en France ?

Le faire-savoir ! il est très important que les politiques intègrent dans leur programme et leurs réalisations qu’une France forte est une France industrielle et commerciale.

Une France qui innove, qui fabrique et qui rayonne dans le monde. Ce n’est pas un choix facile mais si les responsables politiques se battent pour le « Produire en France », c’est l’emploi qui croit, c’est l’innovation qui domine, c’est une France qui se bat et grandit en intégrant les nouvelles technologies environnemen-tales.

En tant que Chef d’entreprise, quels conseils donneriez-vous aux nouveaux entrepreneurs du Made in France ?

Pour un entrepreneur, « Produire en France » permet une meilleure productivité des collaborateurs en France (chercheurs et équipes de production), un facteur clef de la compétitivité et de la maîtrise des coûts et aussi un pari sur l’innovation.

Mais il est primordial que l’entrepreneur soit protégé par une vraie législation. En certifiant ses sites de production et ses gammes de produits avec le label Origine France Garantie par le Bureau Véritas, on informe le consommateur et on ne le trompe pas.

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Page 20: Actes des assises

Le Grand Oralde l’Elysée

Page 21: Actes des assises

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Arnaud Montebourg «A quoi cela sert-il de se battre sur nos coûts de production quand l’UE nous empêche le mar-quage de nos produits d’origine ? Je veux bien qu’on ne soit pas protectionniste, je ne veux pas non plus qu’on soit naïfs. Je suis favorable au fait que 80% des marchés publics servent les PME de nos territoires.»

Jean Christophe Lagarde«J’en ai assez de cette avalanche de promesses de baisses d’impôts et de concours de protec-tionnisme. Je propose un pacte national. Aujourd’hui, on travaille 35 heures payées 39. Il faut que, pendant 5 ans, tout le monde accepte de travailler 39, payées 39. Aussi, les emplois aidés doivent aller au PME et PMI, pas aux administrations.»

Marie-Noëlle Lienemann«Il faut fédérer les Français autour de la renaissance industrielle. Je plaide pour une politique de relance de 35 milliards pour les bas salaires. Je suis pour de grands investissements industriels structurants autour de la transition énergétique. Je suis pour la création d’un ministère pour la qualité et pour les produits faits en France.»

Bastien Faudot«Il faut reconquérir notre souveraineté budgétaire. Bruxelles c’est devenu la secte du temple solaire conduite par quelques illuminés. Nous devons nationaliser l’euro et le déprécier de 20%. Il faut aussi une politique de soutien aux bas salaires pour relancer la consommation française et garnir les carnets de commandes.»

Marine Le Pen«Si l’on refuse l’idée de protectionnisme intelligent et de patriotisme, on n’arrivera à rien. Et tant que l’on restera dans la monnaie unique, cet euro qui est une monnaie trop chère pour la France, on continuera à perdre des emplois industriels. Dire que l’on veut faire du patriotisme économique sans sortir de l’UE est un vaste enfumage.»

Jean-François Copé«Dire que tout est de la faute de l’euro est facile et faux. Il faut en finir avec le Code du travail, avec les 35 heures. Il faut aussi se décomplexer par rapport au travail. Chaque jeune à l’âge de 16 ans doit recevoir un numéro de Siret, une inscription au registre du commerce.»

Nicolas Dupont-Aignan«La France ne sacrifiera plus son existence. Cela veut dire rompre avec cette Union européenne, non pas pour détruire l’Europe mais pour renégocier les traités. Il faut lutter contre la concur-rence déloyale en supprimant la directive sur les travailleurs détachés.»

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Christian Estrosi, porte-parole de Nicolas Sarkozy«Nous proposerons une baisse des charges des entreprises de près de 11 milliards d’euros, une révision du crédit impôt innovation, un étiquetage plus précis des produits pour informer le consommateur.»

Bruno Le Maire«Je propose la suppression totale des charges pendant un an pour les entreprises de moins de 10 salariés. J’abaisserai également à 25% la taxation du revenu du capital. Il faut libérer le génie français et remplacer le principe de précaution par le principe d’innovation. Retrouvons un es-prit de conquête, retrouvons de l’audace face à la mondialisation. Je vois en France des jeunes qui veulent prendre des risques, qui veulent innover; il faut les aider, les soutenir.»

Cécile Duflot«Pour résister à l’aspirateur de la mondialisation, il faut réintroduire le local chaque fois que c’est possible. Pour parvenir à relocaliser l’économie, il faut se baser sur deux axes: la valorisation du savoir-¬faire français et s’appuyer dans chaque territoire sur les ressources qui émanent de producteurs locaux.»

Alain Juppé«Pour produire en France, il faut recréer un environnement compétitif avec moins d’impôts, de normes, de droit social et de politique commerciale trop naïve. Je propose de sortir des 35 heures, mais je veux laisser la liberté à chaque entreprise de faire ce qu’elle souhaite. Il faut moderniser notre dialogue social, je souhaite créer un référendum d’entreprise qui pourra s’im-poser en cas de blocage des syndicats. »

Jean-Luc Mélenchon«Il faut des critères de convergence sociale et écologique. Une délocalisation sur deux se fait en Europe, pas en Chine ou en Inde. Il faut un grand chambardement sur la manière de produire et de consommer. Une agriculture relocalisée représente 400 000 emplois.»

Yannick Jadot«Il faut retrouver l’esprit de conquête, avec une stratégie offensive et défensive, en particulier dans la recherche. Il faut interdire d’ici à cinq ans les produits qui viennent de pays qui ne res-pectent pas les droits syndicaux. L’Europe n’est dotée ni de diplomatie commerciale ni de poli-tique industrielle. »

Jacques Cheminade«La Chine est un danger si nous continuons à nous soumettre à la finance anglo-américaine. Il ne faut pas de Tafta ni de Ceta. La patrie, ce n’est pas le repli national, c’est l’esprit d’entreprise. Il faut sortir de l’UE telle qu’elle est et en inventer une nouvelle avec une harmonisation sociale et fiscale. Il faut également sortir de l’euro.»

Jérôme Chartier, porte-parole de François Fillon«Produire en France, ce n’est pas du chauvinisme, mais c’est offrir un réveil au pays et aussi lui donner de la vigueur et de l’allant. Pour produire en France, il faut supprimer les charges exor-bitantes, les impôts et les réglementations. Nous proposons une réduction des taux d’impôts des sociétés et qu’au moins 50% des commandes publiques soient réservées aux entreprises qui produisent en France.»

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NOUS SOMMES LE SEUL GROUPEMENT D’OPTIQUE À PRODUIRE NOS VERRES EN FRANCE

À l’occasion de la 2e édition des Assises du Produire en France, KRYS GROUP est fier de rappeler son engagement concret pour le Made in France.

1er fabriquant de verres labellisé Origine France Garantie dès 2012, KRYS GROUP a investi 12 millions d’euros dans son site de Bazainville dans les Yvelines afin de permettre la production de verres haut de gamme, bénéficiant de traitements de pointe. Avec 30 % de croissance de notre site de production et de logistique entre 2013 et 2015, KRYS GROUP offre la preuve qu’il est possible de produire en France tout en restant compétitif.

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3 questions à...Jean-Pierre Champion,

directeur général de Krys Group

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Le Produire en France est-il une opportunité pour KRYS GROUP ?

Produire en France est une véritable opportunité de différenciation pour KRYS GROUP. Bien avant la vague actuelle du « made in France », nous avions mis en place les conditions d’une production française, créatrice d’emplois. Avec la création de notre usine au début des années 80 à Bazainville (Yvelines), notre coopérative affirmait déjà son souhait d’intégrer, en France, les activités de centrale d’achat et de production.

L’avenir de la filière tricolore tient dans sa capacité à innover et à produire sur le territoire. Cela passe notamment par la production de verres à haute valeur ajoutée comme ceux issus de notre usine. Le site n’a cessé d’accroître ses volumes de production, devenant la première centrale d’achat en France.

Le Produire en France est-il un atout ou un frein à votre compétitivité ?

Le Produire en France est un atout pour KRYS GROUP qui, dans un contexte écono-mique particulièrement tendu, se bat pour renforcer la compétitivité de l’industrie française en matière d’optique. Produire en France nous coûte cher, mais nous pro-duisons des verres haut de gamme et de haute technologie

Nous voulons que cette filière continue à se développer en France. Pour cela nous avons lancé, fin 2014, un plan d’investissement de 12 M€ sur 3 ans, pour assurer la modernisation des équipements et l’acquisition de nouvelles machines. KRYS GROUP est le seul groupement d’optique à fabriquer lui-même ses verres en France, ce qui en fait un véritable avantage concurrentiel, au service de nos clients qui pro-fitent d’un savoir-faire inégalé.

Qu’attendez-vous de nos responsables politiques afin dedévelopper le Produire en France ?

Aujourd’hui pour produire en France, il faut jouer la compétitivité hors coût en se différenciant par la qualité et le contenu technologique des produits. La part de l’industrie dans le PIB se situe aux alentours des 13 %. L’Allemagne est au double. Notre industrie est en position de faiblesse. Les gouvernements suc-cessifs ont pratiqués une politique de la demande qui a eu pour conséquence d’augmenter les importations et d’accroitre l’endettement de la France.

Le poids de la dépense publique dans le PIB est de 57 %. Au-delà de la compé-titivité hors coût, si l’on souhaite développer le Produire en France, il faut amé-liorer la compétitivité coût. Pour cela il nous faut donc passer par une politique de l’offre et par une baisse des dépenses publiques.

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3 questions à...Yves Audo,

président d’Agromousquetaires

Le Produire en France est-il une opportunité pour Les Mousquetaires ?

Plus qu’une opportunité, le « produire en France » fait partie de l’ADN des Mousquetaires. Dès sa création, le Groupement a en effet fait le choix de son in-dépendance d’approvisionnement en créant son propre pôle agroalimentaire. Celui-ci compte aujourd’hui plus de 60 unités de production en France.

Ce statut de producteur et de commerçant permet ainsi à Intermarché et Netto de contrôler la provenance, l’origine, la qualité et le prix de leurs produits. C’est une différence notable vis-à-vis des autres distributeurs et une vraie réponse aux attentes des consommateurs.

Le Produire en France est-il un atout ou un frein à votre compétitivité ?

Qu’attendez-vous de nos responsables po-litiques afin de développer

le Produire en France ?Le Produire en France est un véritable atout pour notre compétitivité. C’est avant tout un gage de qualité et de traçabilité qui répond aux attentes des consommateurs et nous différencie de nos concur-rents.

La forte capacité à innover de nos 64 sites de pro-duction français nous permet également d’être plus compétitif. Il nous est ainsi régulièrement arrivé d’être précurseurs sur certaines innovations pro-duits devançant ainsi le lancement des marquesnationales.

Afin de développer le produire en France tout en préservant la compétitivité, il faudrait instaurer un meilleur équilibre des législations fiscales et so-ciales en Europe. Aujourd’hui, les règles ne sont pas les mêmes pour tous.

L’investissement doit également être facilité pour moderniser les outils de production et gagner en performance. Cela pour encourager et valoriser le produire en France, gage de qualité.

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L’exellence à la française : mythe ou réalité ?

Intervenants :

• Christian Aubart, président de la Manufacture Pyrénéenne• Catherine Dumas, co-présidente du Club de la Table française • Fréderic Duval, directeur général, Amazon.fr• Rosabelle Forzy, présidente de Laulhère• Richard Girardot, président de Nestlé France• Alexis Govciyan, directeur de l’Institut Supérieur des Métiers • Jean-Philippe Mouton, président d’Hammerson France

Vendredi 9 septembre14h30 - 16h00

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Le béret, symbole français s’il en est, est à l’honneur de la dernière table ronde des 2èmes Assises du Produire en France, consacrée au mythe de « l’excellence à la française ». Rosabelle Forzy, en tant que présidente du dernier fabriquant historique de bérets 100% français, fondé en 1840 et labélisé OFG, insiste d’emblée sur le franc succès rencontré par ses produits à l’international, appréciés grâce à leurs qualités sans nulles autres pareilles.

Cette présentation du légendaire couvre-chef en ouverture des débats amène Catherine Dumas, co-présidente du Club de la Table française, association consacrée à la défense des arts de la table, à remarquer que « la France est l’un des rares pays à avoir autant de savoir-faire enviés dans le monde entier », preuve que l’excellence française est une réalité avant d’être un mythe. Cette renommée se vend à merveille, et cela partout dans le monde, comme le rappelle également Alexis Govciyan qui prend l’exemple du label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV), dont les trois-quarts des entreprises titulaires exportent régulièrement.

La défense des savoir-faire traditionnels n’exclue toutefois pas le besoin d’innovation, y compris au niveau des processus de distribution, comme le montre par exemple le développement du e-commerce. Frédéric Duval, di-recteur général d’Amazon.fr présente ainsi le portail de vente en ligne comme un « outil qui permet de disperser la qualité française dans le monde entier », tandis que Jean-Philippe Mouton, président d’Hammerson, rappelle la force de frappe commerciale que peut apporter les centres gérés par son groupe aux entreprises du Made in France.

Il revient enfin à Richard Girardot, président de Nestlé France, d’apporter une conclusion aux échanges, en valo-risant le label OFG comme une plate-forme de rencontre entre petites et grandes entreprises et de défense des produits locaux, à l’instar de la marque Mousline, fièrement picarde depuis plus de 50 ans.

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De pommes de terre et d’amour

Fière d’être picarde depuis 1963 !

Une implantation locale aucoeur d’un terroir exceptionnel :

Des pommes de terre 100 % françaisesDes agriculteurs engagés en PicardieUne fabrication à Rosières en Santerre

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3 questions à...Richard Girardot,

président de Nestlé France

Le Produire en France est-il une opportunité pour Nestlé ?

Plus que jamais ! Cette année, nous fêtons les 150 ans de la création de l’en-treprise par ce pharmacien de génie qu’était Henri Nestlé. Le Groupe est né en Suisse, mais a grandi en France depuis 1868… et la première usine de Nest-lé en France fut ouverte en 1916.

Aujourd’hui, nous comptons 23 usines et plus de 13 000 collaborateurs. La France est le premier marché en Europe et le 3ème marché mondial pour Nestlé, après les USA et la Chine. C’est un marché d’innovation où les consommateurs sont en avance sur de nombreuses tendances observées en-suite dans le monde. C’est ici que Nespresso a pu se développer et créer un modèle unique. 99% des Français sont clients comme Ricoré, Herta, Maggi, Vittel, Nescafé… Et nous entendons bien rester leader de l’industrie agro-ali-mentaire en France !

Le Produire en France est-il un gage de qualité ?

Chez Nestlé, quel que soit le pays de production, la qualité et la sécurité alimentaire sont non-négociables.

En revanche, pouvoir expliquer que la purée Mousline est fa-briquée à 100% de pommes de terre qui viennent toutes d’agri-culteurs picards situés à moins de 30 kilomètres de l’usine, c’est important. Car aujourd’hui, les consommateurs veulent non seulement avoir la garantie de la qualité, c’est normal ; mais ils veulent également que leur achat soit cohérent par rapport à leur environnement économique, écologique et social.

Le Produire en France est-il un atout ou un frein à votre compétitivité ?

Nous devons adapter notre outil de production pour faire face à la concurrence ainsi qu’à la baisse des prix systé-matique que fait peser sur les producteurs la grande distribution. Mais pour Nestlé, la recherche de compétitivité en France comme ailleurs va au-delà que la seule recherche du meilleur coût.

Nous devons générer du profit pour les actionnaires, mais aussi pour tous les acteurs de la chaîne de valeur des territoires dans lesquels nous sommes implantés. C’est le sens de la « Création de Valeur Partagée », illustrée par exemple dans la démarche Préférence d’Herta et du travail fait directement avec les éleveurs de porc. Nous sommes le premier industriel à avoir signé un contrat swap qui garantit un volume et un prix d’achat directement aux producteurs. En pleine crise de l’élevage, nous avons pris nos responsabilités en offrant un nouveau mode de rapport commercial.

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3 questions à...Stéphanie Rismont,

secrétaire générale de Kronenbourg SAS

Le Produire en France est-il une opportunité pour Kronenbourg ?

C’est surtout un engagement fort et la reconnaissance d’un vrai savoir-faire exercé depuis plus de 350 ans. Nous en sommes fiers et nos collaborateurs également. De plus, être un brasseur français qui produit en France est gage d’excellence, de qualité, de plaisir et de convivialité, des valeurs qui nous guident chaque jour dans notre activité. Lorsque le label Origine France Garantie a été créé en 2011, Kronenbourg s’est naturellement engagée, devenant ainsi le premier labélisé agroalimentaire.

Nous vivons dans un monde en mouvement, la mondialisation s’impose. Notre appartenance au Groupe Carlsberg et les innovations imaginées dans notre centre de R&D mondial d’Obernai, près de Strasbourg, en témoignent. Mais pour nous, mondialisation ne veut pas dire négation de ses origines, de son identité et nivellement du goût ! Nous refusons de vivre dans un monde aplati, standardisé. Au contraire à travers notre engagement, nous affirmons avec force l’origine patrimoniale de nos bières (Kronen-bourg et 1664), qui font partie intégrante de l’histoire de notre pays, et défendons une ambition, celle de la diver-sité et du goût.

Le Produire en France est-il un gage de qualité ?

Pour les entreprises Origine France Garantie, la qualité est le cœur de la démarche. La qua-lité, c’est le respect des consommateurs !

Brasseur en Alsace depuis 1664, nous sommes l’une des plus ancienne entreprise de France parce que nous avons su comprendre et respecter nos consommateurs à travers les époques, et notamment en ayant le souci permanent de défendre l’excellence brassi-cole et la capacité d’innovation permanente. Près de 40% des bières produites en France sont d’ailleurs élaborées dans notre brasserie d’Obernai sous des marques emblématiques comme Kronenbourg, 1664, Grimbergen, Carlsberg ou encore Tourtel Twist, boisson à base de bière 0° d’alcool et de jus de fruits. 1664 est la bière française la plus consommée dans le monde, à mon avis ceci n’est pas le fruit du hasard.

Qu’attendez-vous de nos responsables politiques afin de développer le Produire en France ?

La grande majorité de nos ingrédients, comme le malt ou le houblon, correspondent à des achats de proximité. 80% de nos achats annuels sont effectués auprès d’entreprises françaises. Produire en France, c’est être un fervent défenseur des territoires, donc de l’emploi, malgré les contraintes qui pèsent sur les entreprises. Notre première demande, c’est une visibilité juridique et fiscale, le temps du quinquennat par exemple, afin de nous permettre de nous inscrire sur le moyen et le long terme.Par ailleurs, nous souhaitons un soutien marqué aux initiatives de R&D conjointes entre l’industrie et l’agriculture. Le monde agricole est un partenaire indispensable de notre filière. Il connaît une profonde mutation, qui réclame le soutien des politiques et des entreprises de l’agroalimentaire pour réussir, notamment grâce à l’innovation et l’excellence.

24, rue Salomon de Rothschild - 92288 Suresnes - FRANCETél. : +33 (0)1 57 32 87 00 / Fax : +33 (0)1 57 32 87 87Web : www.carrenoir.com

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