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provoque une augmentation de la rsistance
mcanique du matriau plus ou moins forte
suivant les nuances, tout en conservant une
tnacit correcte. Ainsi, leffet de ce revenu
sur ces aciers est un durcissement, contrai-
rement leffet adoucissant obtenu pour les
aciers martensitiques plus classiques. Une
consquence pratique importante est que
lusinage des pices seffectue gnralement
sur ltat mis en solution , cest--dire
non vieilli. Puis le vieillissement est ensuite
ralis pour confrer au mtal les proprits
recherches. La prcipitation durcissantesaccompagne dun trs faible changement
de volume et il est pratiqu un usinage final
aux cotes fonctionnelles.
Etant donn les fortes concentrations en
lments dalliage des aciers maraging, leur
trempabilit est trs bonne, il nest donc
gnralement pas ncessaire de mettre en
uvre des vitesses de refroidissement
leves pour bnficier de leurs proprits,
qui peuvent tre obtenues y compris sur
des pices relativement massives. Suivant
les nuances, la temprature de dbut de
transformation martensitique Ms peut tretrop basse pour que la transformation soit
complte la temprature ambiante. Il faut
alors poursuivre le refroidissement en des-
sous de la temprature ambiante (passage
par le froid). Trois grandes familles daciers
maraging peuvent tre dfinies.
Les aciers maraging classiquesIls sont issus des travaux des annes 50 et
60, et eux-mmes diviss en trois sous-
familles: 250, 300 et 350 suivant le niveau
de leur rsistance mcanique exprime en
KSi (soit respectivement environ 1700, 2000et 2400MPa). Pour ces aciers, le carbone
Les premiers aciers maraging ont t mis au
point aux USA la fin des annes 50 et
continuent faire lobjet de dveloppements
et dinvestigations mtallurgiques fines. La lit-
trature qui leur est consacre est lchelle
de lintrt quils suscitent [1,2]. Leur com-
position chimique trs riche en lments
dalliage et la qualit de leur laboration les
rservent des applications particulires.
Leurs proprits reposent en partie sur la
qualit des traitements thermiques quil faut
mettre en uvre pour exploiter leur poten-
tiel. Lobjet de cette communication est defaire le lien entre la mtallurgie de ces
aciers, leurs traitements thermiques et
leurs relations microstructures - proprits.
Dans un premier temps, ils seront dclins
en trois familles qui seront succinctement
dcrites. Puis les traitements thermiques
dun acier maraging 250 de rfrence trs
employ seront dcrits en dtail. Enfin, deux
nouveaux aciers maraging dvelopps par
Aubert & Duval seront ensuite tudis et
compars cet acier maraging classique,
pour souligner limportance des traitements
thermiques et leur impact sur les relationsentre microstructures et proprits.
Les aciers maraging
Maraging est un acronyme des mots
Martensite Age-Hardening , qui dfinit
dans les grandes lignes ces aciers : il sagit
daciers martensitiques dont les proprits
finales sont obtenues par un traitement
thermique de revenu aux alentours de
500C, appel vieillissement. Au cours de ce
traitement, il se produit une prcipitationfine et homogne de phases diverses qui
Mtallurgie et traitement thermique
de nouveaux aciers maraging
Les aciers maraging sont des aciers martensitiques dont les proprits finales sont obtenues
par un traitement thermique autour de 500C. Le dveloppement de nouveaux aciers maraging
plus performants passe simultanment par une modification de leur composition chimique et
par lajustement de leur traitement thermique. Quel est le lien entre la mtallurgie de ces
aciers, leur traitement thermique et leurs relations microstructures proprits ?
Franois Roch,Aubert & Duval les Ancizes
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nest pas un lment dalliage mais un rsi-
duel dont la concentration est la plus faible
possible. Pour la grande majorit des nuances,
le durcissement est obtenu par la prcipita-
tion simultane dans la martensite de la
phase -Ni3Ti et de phases contenant dumolybdne majoritairement reprsentes
par la phase -Fe7Mo6. Ces aciers contien-
nent une forte quantit de nickel (typique-
ment 18%) qui contribue largement leur
assurer une remarquable tnacit associe
une absence de transition brutale ductile -
fragile. Ils sont galement caractriss par
une concentration leve en cobalt dont
lun des effets est de favoriser la formation
de la phase . Le cobalt est en outre le seul
lment qui dans cette famille de nuances
lve la temprature Ms. Le choix de la
concentration en cobalt permet donc dansune certaine mesure dajuster Ms afin que la
transformation martensitique soit complte
temprature ambiante. Le tableau 1
donne les compositions types de la nuance
MARVAL 18 qui servira de rfrence par la
suite et de la nuance MY23.
Les aciers maraging inoxydablesLeur mtallurgie repose sur le mme principe.
Ils contiennent la quantit de chrome suffi-
sante pour les rendre inoxydables et sont
galement trs basse teneur en carbone.
Etant donn que la matrice sappauvrit en
lments constitutifs des prcipits durcis-
sants au cours du vieillissement, elle senri-
chit en chrome qui, lui, reste en solution
solide. Une concentration nominale en
chrome de 10 11 % est donc suffisante
pour assurer une inoxydabilit relle. Ces
aciers ne sont cependant pas trs rsistants
la corrosion dans des milieux svres. Ils
sont plutt rservs des milieux atmosph-
riques. Leur rsistance la corrosion sous
contrainte doit tre value et peut consti-
tuer un facteur de diffrentiation entre les
nuances de cette famille. Cette rsistance
dpend galement du niveau de Rm choisi
pour lacier. Suivant les nuances, on retrouve
la phase durcissante , galement les phases
B2-NiAl ou -Cu. Par contre, la phase
base de molybdne ne se forme gnrale-
ment plus car le chrome favoriserait lappa-rition dautres phases. Ainsi, le molybdne
devient difficilement un lment durcissant
dans cette famille de nuances. Sil est pr-
sent, cest le plus souvent pour renforcer
linoxydabilit et protger le matriau contre
la fragilisation de revenu rversible. La pr-
sence de chrome ncessite une diminution
de la teneur en nickel pour garder une tem-
prature Ms acceptable. Il rsulte de cette
substitution dune partie du nickel par du
chrome une dgradation de leur tnacit et
lapparition dune transition ductile - fragile.
Dans certains cas, la transformation mar-tensitique nest pas complte lambiante et
ncessite un passage par le froid. Les aciers
de cette famille se distingueront les uns des
autres par le compromis rsistance la
corrosion (y compris corrosion sous contrainte)
proprits en traction tnacit. Le tableau2
prsente les compositions des aciers MARVAL
X12H, PH13-8 Mo et 15-5PH.
Les aciers maraging durcissement duplexecarbures - intermtalliquesCes aciers maraging durcissement duplex
carbures intermtalliques ont t dveloppsdans les annes 90. Ils commencent tre
utiliss dans laronautique pour les arbres de
turbine monobloc des moteurs de nouvelle
gnration, la place des maraging 250 de la
premire famille. Le durcissement est dit
duplex car assur par la prcipitation fine,
homogne et simultane de carbures du type
(Mo,Cr)2C et de la phase intermtalliques
B2-NiAl. Ces aciers sont trs diffrents des
prcdents car ils contiennent de lordre de
0,2% de carbone. La martensite brute de
trempe est donc dure et fragile, il en rsulte
globalement que la fabrication de pices
partir de ces aciers est nettement plus compli-
que. Cependant, leurs proprits exception-
nelles rendent acceptables les difficults
rencontres lors de lusinage de pices comme
des arbres de turbine. La mtallurgie de ces
aciers fait ce jour lobjet de travaux de fond
pour en comprendre toutes les subtilits.
Tableau 1
Composition type de deux aciers
maraging classiques (pour-cent
massiques) et Rm correspondants
(MPa).
Tableau 2
Composition type de deux aciers
maraging inoxydables (pour-cent
massiques) et Rm correspondants
(MPa).
Appellations Famille Ni Co Mo Ti Rm typiquecommerciales (MPa)
MARVAL 18 250 18 8 5 0,50 1800
MY 23 350 18 12 4 1,60 2400
Phases durcissantes Ni Cr Mo Al Ti Cu Nb Rm typique (MPa)
MARVAL X12H -Ni3Ti et B2-NiAl 10 12 2 0,90 0,3 - - 1480
PH 13-8 Mo B2-NiAl 8 12,5 2 1,0 - - - 1270 et 145015-5 PH -Cu 5 15 - - - 3,0 0,3 1120 et 1350
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dalliage lchelle sub-micromtrique. Si deshtrognits trs locales de composition ont
pu se former au chauffage du fait du partage des
lments dalliage entre martensite et austnite
en formation, elles seront donc effaces. Il en
rsulte quil nest pas observ dinfluence des
trois paramtres temprature (dans lintervalle
920C-980C), temps de maintien et vitesse de
chauffage sur la duret de la martensite aprs
cette tape du traitement.
La seconde austnitisation (mise en solu-
tion) vise une conformation de laust-
nite de telle sorte quelle gnre la structure
martensitique la plus performante. Cette
tape savre dterminante pour lobtention
des proprits finales. La temprature qui
est applique la pice est significativement
plus basse que prcdemment et proche de
la temprature AC3 (environ 765C). Il enrsulte que la diffusion des lments
dalliage va tre beaucoup plus lente. Ainsi,
si le chauffage a produit lchelle sub-
micromtrique des fluctuations de compo-
sition en nickel, ce second traitement ne les
effacera que partiellement, suivant sa dure.
Les conditions de ce second traitement sav-
rent effectivement avoir une influence mar-
que sur la structure et le durcissement aprs
vieillissement [3] :
Le domaine de durcissement maximal est
obtenu pour des tempratures entre 770 et
800C et des temps de maintiens crois-sants quand la temprature baisse et
quand la vitesse de chauffage diminue.
Cependant, une vitesse de chauffage trop
lente ne permet plus dobtenir le durcisse-
ment maximal.
Dans ce domaine on trouve une structure
trs fines lattes de martensite avec peu ou
pas daustnite rsiduelle. Cette structure
est obtenue partir dune austnite suffi-
samment homogne pour se transformer
en totalit ou presque en martensite au
cours du refroidissement, mais galement
suffisamment htrogne pour favoriser laformation de nombreux sites de germina-
tion de la martensite.
Le vieillissement confre la martensite
obtenue lissue de la mise en solution opti-
male les proprits en traction vises.
Ceci met clairement en vidence que le trai-
tement thermique de cet acier maraging est
beaucoup plus subtil quil ny parat. Le trai-
tement thermique dun acier martensitique
au carbone ne repose pas sur des ajustements
aussi fins. La raison en est que le carbone dif-
fuse beaucoup plus rapidement que le nickelet les autres lments substitutionnels.
Traitements thermiques
En guise de prliminaire la comparaison des
traitements thermiques de ces trois types
daciers maraging, il est prsent figure 1 lesmesures dilatomtriques des trois nuances qui
font lobjet de cette prsentation. La dilatom-
trie est une technique utile pour visualiser le
devenir du mtal au cours du chauffage et du
refroidissement, car les transformations struc-
turales conduisent dans limmense majorit des
cas des anomalies mesurables. Les mesures
rassembles figure 1 correspondent de la
dilatomtrie diffrentielle : il est port en fonc-
tion de la temprature lcart de longueur
entre lchantillon tudi et un chantillon de
rfrence sans anomalie. Les points communs
de ces trois figures sont les suivants : Anomalies dilatomtriques au chauffage,
correspondant des phnomnes de prci-
pitation dans la martensite et la transfor-
mation de phases martensite austnite. La
superposition de ces deux phnomnes
rend dlicate la dtermination prcise de la
temprature de dbut de transformation au
chauffage, appele AC1, dautant plus que
les cintiques de prcipitation et transfor-
mation de phases dpendent de la vitesse de
chauffage. Au-del dune temprature appe-
le AC3, la structure est 100% austnitique.
Anomalie dilatomtrique au refroidissementcorrespondant la transformation austnite
martensitique qui commence la tempra-
ture Ms. La transformation de la nuance
MARVAL 18 apparat complte temprature
ambiante (fin de la transformation la tem-
prature note Mf), alors que celles des deux
autres nuances nest pas termine.
Acier maraging 250Lacier maraging 250 MARVAL 18 dont la
composition type figure dans le tableau 1 est
utilis pour les arbres de turbine de moteurs
aronautiques. Pour cette application, lbaucheforge subit deux austnitisations successives,
puis aprs usinage un vieillissement. Un trai-
tement complet peut tre par exemple :
forgeage, puis 950C refroidissement air +
790C refroidissement air + 455C refroidis-
sement air. Ce traitement a donn lieu des
travaux doptimisation qui ont mis en vidence
linfluence des paramtres temps et tempra-
ture sur les microstructures finales [3].
La premire austnitisation (normalisation) a
pour objet dhomogniser la microstructure de
grains de lbauche brute de forge. La tempra-
ture applique est relativement leve au regard
des phnomnes de diffusion des lments
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Acier maraging inoxydable MLX17Lacier inoxydable martensitique durcisse-
ment structural MLX17 est destin la fabrica-
tion de pices de structure dans laronautique.
Il a t dvelopp en particulier pour permettre
des gains de masse dans les quipements prc-demment raliss en 15-5PH ou en PH13-8
Mo. Le MLX17 est durci par prcipitation fine,
homogne et simultane des phases Ni3Ti et
NiAl. La composition de cet acier est prsente
dans le tableau 3, ainsi que la composition de
la matrice aprs vieillissement 515C calcule
laide du logiciel Thermocalc. A cette tempra-
ture de vieillissement, la rsistance mcanique
est denviron 1720 MPa.
La tnacit vise est de 95 MpaVm. La teneur
nominale en chrome de la nuance peut
paratre faible, mais la concentration en cet
lment dans la matrice aprs vieillissement,combine celle du molybdne, confre une
vritable inoxydabilit cet acier, ainsi quune
rsistance la corrosion sous contrainte trs
bonne par rapport celle dautres nuances de
la mme famille.
Le traitement thermique complet dune
bauche forge ou matrice est : forgeage,
puis 830C trempe eau ou huile + passage
par le froid + 515C refroidissement air.
Etant donn la valeur de Ms (figure 1), la
trempe doit tre poursuivie en dessous de la
temprature ambiante. Ce passage par le
froid consiste refroidir et maintenir pen-
dant plusieurs heures la pice la tempra-
ture choisie. Il met donc en uvre une
transformation martensitique isotherme,
qui ne rpond pas la plupart des caract-
ristiques attribues la transformation
martensitique en refroidissement continue
au dessus de la temprature ambiante. En
particulier, si la temprature est trop basse,
cette transformation est bloque, probable-
ment parce que la contrainte dcoulement
de laustnite devient trop leve pour que
cette phase accommode facilement les
microdformations inhrentes la forma-
tion de lattes de martensite. Par contre, si
la temprature nest pas assez basse, la force
motrice de transformation est alors trop
faible et la transformation peine progres-
ser. Si le passage par le froid est optimis, la
fraction daustnite est infrieure 2%
aprs traitement.
Le vieillissement confre finalement la mar-
tensite ainsi optimise les proprits mca-
niques attendues. Au cours du vieillissement
un peu daustnite de rversion peut se
former suivant la temprature applique.Cette phase molle joue alors un rle impor-
tant car elle amliore un peu la ductilit du
matriau et contribue ainsi lobtention de la
tnacit vise. Cette austnite de rversion seforme surtout aux joints de lattes avec une
morphologie plus ou moins lamellaire.
MARVAL18
Chaufage 950C et Reroidissement 3C/min
-0,008
-0,007
-0,006
-0,005
-0,004
-0,003
-0,002
-0,001
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
TC
Dl/L0
Ms 210C
Mf 80CChauffage
Refroidissement
MLX17
Chau 900 3C/min + Re 3C/min
-0,008
-0,007
-0,006
-0,005
-0,004
-0,003
-0,002
-0,001
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
TC
Dl/L0
Ms 120C
ML340 - Courbe dilatometrique difrentielle
Chaufage 1000C+ reroidissement 3C/min
-0,008
-0,007
-0,006
-0,005
-0,004
-0,003
-0,002
-0,001
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
TC
Dl/L0
Ms 140C
Figure 1
Mesures dilatomtriques.
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tion de moteurs davion plus performants.
Le traitement thermique complet dune
bauche est diffrent de celui du MLX17:
forgeage, puis recuit dadoucissement, refroi-
dissement air, usinage, puis 900C trempeeau + passage par le froid + 200C refroi-
dissement air, usinage de finition, 495C
refroidissement air.
Aprs le forgeage, le traitement de recuit a
pour fonction de rendre le mtal apte
lusinage, mais na pas de rle mtallur-
gique dans la construction de la micro-
structure finale. Une seule austnitisation
est ensuite pratique. Un passage par le
froid du mme type que celui pratiqu sur
le MLX17 est ncessaire pour transformer
compltement laustnite en martensite.
Puis un traitement dadoucissementpermet de dtensionner la martensite brute
de trempe. Sa temprature est telle
(200C) quil produit seulement une
restauration (rarrangement des disloca-
tions et relaxation partielle des contraintes).
Le vieillissement final conduit la forma-
tion des phases durcissantes sans que laus-
tnite de rversion apparaisse.
Comparativement aux nuances sans carbone:
Des traitements thermiques sont indispen-
sables pour protger la pice dune rupture
brutale possible si elle tait conserve un
certain temps ltat brut de trempe. Cestraitements la rendent galement usinable.
Ils compliquent la fabrication des pices.
La mise en solution est plus simple. Cela
rsulte du fait quun des lments durcis-
sant est le carbone. Sa vitesse de diffusion
pendant laustnitisation est telle que les
fluctuations extrmement locales de com-
position effectivement mises en uvre
sur le MARVAL 18 sont impossibles
reproduire sur cet acier. La seule prcaution
prendre est dviter le grossissement des
grains austnitiques.
Cette nuance au carbone est beaucoupmoins sujette former de laustnite de
rversion. Cest mme plutt le contraire
qui serait susceptible de se produire : si un
peu daustnite rsiduelle subsiste aprs le
passage par froid, le vieillissement va
conduire sa dstabilisation par son
appauvrissement en carbone concomitant
la prcipitation de carbures. Le compromis
Rm / tnacit est donc dtermin par la
morphologie des prcipits durcissants
(sous-vieillissement ou sur-vieillissement).
Le rglage du vieillissement est plus dlicat
car la morphologie des carbures M2C vo-
lue rapidement suivant la temprature
choisie et le temps de maintien.
Le traitement du MLX17 est donc diffrent de
celui du Marval 18, car la transformation
martensitique est plus difficile obtenir, un
passage par le froid est donc requis, dont
lajustement est complexe.
Acier maraging durcissement duplex ML340Ce nouvel acier est destin remplacer le
maraging 250 pour la fabrication des arb-res de turbine des nouveaux moteurs aro-
nautiques. Sa composition est prsente
dans le tableau 4. Le durcissement est
obtenu par prcipitation fine, homogne et
simultane de la phase intermtallique B2-
NiAl et du carbure M2C au cours du
vieillissement. Le chrome est dans cette
nuance un lment durcissant puisquil est
constitutif de ce carbure, ainsi que le
molybdne. Le cobalt a la rputation den
activer la prcipitation. Des carbures de
vanadium du type MC sont prsents la
temprature daustnitisation (900C) etcontribuent limiter le grossissement des
grains au cours de laustnitisation. Cette
nuance nutilise pas le titane, trs efficace
en tant qulment durcissant via linter-
mtallique -Ni3Ti. La prsence de titane
conduit la formation de nitrures de tita-
ne au cours de llaboration et de la solidi-
fication. Ces nitrures dont la dimension
caractristique dpasse facilement la dizai-
ne de m sont des sites privilgis damor-
age de rupture en fatigue. Proscrire le tita-
ne dans cette nouvelle famille daciers
maraging contribue donc largement ungain important de rsistance la fatigue
par rapport au maraging 250. En outre, le
niveau de rsistance mcanique atteint est
nettement suprieur ce quon peut obte-
nir avec le MARVAL 18. En effet, aprs
vieillissement 495C, la rsistance mca-
nique atteint 2150 MPa avec une rsilience
couramment suprieure 25 J. Il en rsul-
te que cet acier appliqu la fabrication
darbres monoblocs contribue la concep-
Ni Cr Mo Al Ti
Composition nominale 10,5 11,8 2,0 1,5 0,3
Composition matrice
aprs vieillissement
Tableau 3
Composition nominale type de
lacier MLX17 et composition
calcule aprs prcipitation
515C des phases durcissantes
(calcul Thermocalc).
Tableau 4
Composition type de lacier ML340.
4,55 12,88 2,07 0,23 0,06
Ni Co Cr Mo C Al V
13 6 3,3 1,5 0,23 1,5 0,3
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Conclusions
Les aciers maraging resteront des nuances
incontournables pour certaines applications. Lesvolutions qui se dessinent sont les suivantes :
Substitution des aciers classiques par des
nuances inoxydables quand cela savre
ncessaire et possible.
Dveloppement daciers maraging clas-
siques population inclusionnaire amlio-
re, soit en se passant du titane, soit en gar-
dant cet lment trs durcissant mais en
contrlant la germination des nitrures en
sorte de diminuer fortement leur taille
moyenne.
Dveloppement daciers maraging durcis-
sement duplex, ce champ dinvestigation estpeu dfrich et prometteur pour la mise au
point de nuances encore plus performantes.
Lutilisation de techniques exprimentales
sophistiques (microscopie lectronique en
transmission, sonde atomique, diffusion
des neutrons, diffusion des rayons X syn-
chrotron), de mme lmergence de
modles numriques de prcipitation
contribueront largement aux dveloppe-ments futurs que le march ne manquera
pas de rclamer.
Rfrences1 - S. Floreen, The physical metallurgy of
maraging steels, Metallurgical Reviews,
vol. 13 (1968) pp. 115-128.
2 - M. N. Rao, Progress in understanding the
metallurgy of 18% nickel maraging steels,Int. J. Mat. Res. 97 (2006) 11 pp. 1594-
1607.
3 -R. Cozar, Traitement thermique du Marphy
17 pour arbres de turbines et de compres-
seurs de moteurs davions, Traitement
Thermique 165-82 pp. 63-71.
X 1000 Clich de diffraction lectronique
Prcipits de -Ni3Ti en btonnets orients suivant deux directions dansla matrice martensitique
Prcipts de B2-NiAl
Champ sombre partir de (001)
Champ sombre partir de {20.1}1
Champ sombre partir de {20.1}2
Figure 2
Observation par microscopie
optique et lectronique en trans-
mission de la microstructure de
lacier MLX17 vieilli 510C