"ACCUMULER - COMPRESSER"

«Dossier de références»Année : 2013

Académie de Paris Etablissement : lycée LPR Corvisart

Nom : SanéPrénom : AwaClasse : TCGA

Sommaire

P2 Introduction 1/ Définition du thème 2/ Planches de tendances

P3 Planches de tendances (artificiel)

P4 Planches de tendances (artistique)

P5 3/ Analyse 4/ Dans l’histoire de l’art

P6 Histoire de l’art (accumuler)

P7 Histoire de l’art (compresser)

P8 Conclusion

Introduction :

A partir du thème ACCUMULER-COMPRESSER, je rechercherai des documents et les présenterai sous forme de planche de tendance que j’analyserai suivant leur classification. Ensuite, je parlerai de certains artistes qui ont utilisé la technique d’accumulation-compression afin de faire passer un message à leur public. Pour conclure, je dégagerai une problématique de mon travail. Cette problématique initiera ma réflexion qui devrait m’amener à la création d’un objet ou d’une communication visuelle.

1/ Definition du theme

ACCUMULERverbe transitifEtymologie : du latin accumulare, remplaçant l’ancien français acomblerSens : Réunir en grand nombre. Synonyme : Emmagasiner, amasser

COMPRESSERverbe transitifEtymologie : du latin compressare Sens : Exercer une pression continue.Synonyme : Comprimer, serrer fortement, tasser.

2/ Planches de tendances

J’ai réalisé un travail de recherche d’images sur le sujet ACCUMULER-COMPRESSER que je présente ici sous forme de planche de tendance. Au regard de l’ensemble de mes visuels, j’ai pu dégager deux catégories d’images que j’ai classées suivant les thèmes :- artificiel (créé par l’activité humaine, et non par la nature, fabriqué), - artistique (relatif aux arts, esthétique).

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Planche de tendances : ARTIFICIEL

accumulation de déchets

compression - accumulationd’informations et de publicités

accumulation de vêtements

accumulation de journaux

accumulation de pièces 3

accumulation de buildingscompression d’habitants

supermarché -compression des consommateurs,accumulation de produits

Planche de tendances : ARTISTIQUE

accumulation de guerriers toltèquesAncien Mexique César -

compression de voitures

Arcimboldo - accumulation de fleurs

Buren - accumulation de colonnes à rayures

Stephen Sprouse -accumulation de typographie

Arman - accumulation de guitares

accumulation de mosaïque sur masque - Teotihuacan -Ancien Mexique

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3/ Analyse

En analysant l’ensemble de mes visuels, je pourrais dire que l’être humain en est le lien. En effet, je constate que l’homme est le créateur de ces objets, qu’ils soient artificiels ou artistiques. Il fabrique des objets utilitaires qui répondent à un besoin, une fonction ou un usage précis. Il imagine également, grâce à son intelligence et sa sensibilité, des oeuvres d’art. L’artiste est un technicien de la beauté, du sens, du symbole. Ce qu’il produit a une fonction floue, superflue à la différence des objets utilitaires. L’oeuvre d’art est en général faite pour durer dans le temps au contraire des objets usuels qui ont une fin en soi, qui se transforment en déchets et donc ne servent plus l’homme. L’accumulation de ces objets (vêtements, journaux), la compression des êtres humains dans les villes (buldings, supermarchés), la médiatisation excessive (publicités géantes sur buldings) sont l’apanage de notre société de consommation au détriment de l’écologie et des relations sociales. L’artiste, lui, cherche à créer une société meilleure à travers des satires. Certains voient même dans la laideur des déchets une valeur esthétique, puisqu’ils conçoivent des œuvres d’art à partir des rebuts de la société.

4/ Dans l’histoire de l’art

Je présente ici le travail d’artistes qui utilisent l’idée d’accumulation-compression. J’ai choisi uniquement des oeuvres contemporaines, créées à partir d’objets usuels (cageots, ordures ménagères, voitures, papiers journaux). Elles envoient toutes au public un message différent (dénonciation de la société de consommation, de la surenchère d’informations, etc) mais ont en commun d’être inventées à partir d’objets banals, qui n’ont pas de valeur esthétique. Ainsi César transforme, par ses compressions, des objets familiers aux formes définies en choses imparfaites, méconnaissables. Il obtient de nouvelles formes géométriques par l’intermédiaire d’une machine, signant ainsi la disparition de l’habileté manuelle de l’artiste. César est l’un des protagonistes du mouvement artistique le «Nouveau Réalisme» né dans les années 1960. Les artistes de ce mouvement rejettaient le travail du peintre. Ils préfèraient puiser l’inspiration dans le monde quotidien de la société de consommation et s’approprier toutes sortes d’objets banals, usés ou de matériaux récupérés qu’ils soumettaient à diverses manipulations. Leur méthode artistique était variable : compressions de César, accumulations d’Arman, assemblages d’objets courants en plastique de Raysse...

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ACCUMULER Tadashi Kawamata : Plasticien japonais né en 1953. Il réalise dans le monde entier des oeuvres in situ. Son matériau de prédilection est le bois (poutres, planches, cageots) qu’il utilise dans des installations qui modifient notre perception et notre expérience de sites architecturaux.

Ci-dessous : installations à base de cageots, 2008, Gandamaison (Centre Maréchalerie d’art contemporain de Versailles -France). Son oeuvre se veut «ludique et illusoire, libre et provocatrice» et se confronte à la «rigité de l’architecture classique».

Tim Noble & Sue Webster : Timothy «Tim» Noble (né en 1966) et Susan «Sue» Webster (née en 1967), sont deux artistes anglais qui travaillent en collaboration. Ils utilisent des déchets produits par l’homme pour bâtir des sculptures à messages. Leurs oeuvres ne se dévoilent pas au premier coup d’oeil. Ce n’est que leur ombre, projetée sur un mur blanc et selon un certain angle, qui révèle tout. Dès lors apparaissent des scènes de la vie quotidienne.

Ci-contre : «Self-Imposed Misery», 2010 et «Dirty while trash (with gulls)», 1998.

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COMPRESSER César : César Baldaccini, dit César, est un sculpteur français, né en 1921 à Marseille et mort en 1998 à Paris. À partir de 1960, César centre son travail sur la technique de la «compression dirigée», qui devient sa marque de fabrique. A l’aide d’une presse hydraulique, il compresse des objets issus de toutes sortes de matériaux : tissus, papiers, et même bijoux en or. Cet acte d’appropriation se veut un défi à la société de consommation.

Ci-contre : «Compression plate», 1970 et «Ricard», 1962. Ces deux oeuvres sont des compressions dirigées d’automobiles.

Wang Du : Wang Du est un plasticien chinois né en 1956. Il est installé en France depuis 1990. Sa démarche artistique est principalement axée autour d’une critique des médias. C’est à travers des sculptures et des installations qu’il formule son interprétation personnelle du comportement de la société à l’égard des médias. Wang Du appartient à la génération qui a grandi durant la Révolution culturelle. La formation académique qu’il reçoit aux Beaux-Arts de Canton contribue à développer son esprit rebelle. Dans les années 1980, devenu professeur d’architecture, il s’engage dans l’avant-garde et organise des performances, happenings et conférences. Il participe aux événements de la place Tiananmen, ce qui lui vaudra neuf mois de prison. À sa sortie, en 1990, Wang Du se réfugie en France. C’est alors qu’il découvre le tourbillon médiatique, la «société de consommation de l’information». Dans ce déferlement incessant d’images parfois manipulatrices, Wang Du a trouvé son combat.

Ci contre : «Les Modes» exposé dans le jardin du Palais Royal en mai-juin 2010.

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Conclusion :

Pour le sujet ACCUMULER-COMPRESSER, j’ai trouvé des visuels illustrant ces mots, je les ai classifiés dans les catégories «artificiel» et «artistique», et les ai analysés. Par la suite, j’ai présenté le travail d’artistes contemporains qui utilisent l’idée d’accumulation-compression.

De mon travail, l’idée principale qui se dégage est que l’homme est poussé par la société de consommation à accumuler des objets artificiels. Il est comprimé moralement par cette société. Les objets devenus déchets l’envahissent et le déservent. Certains artistes en tirent une valeur esthétique et en font leur démarche artistique. Nous pouvons donc dire que la beauté nait du laid.

Ma problématique est donc de créer un objet à partir de déchets qui pourra être utilisé par l’homme.

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