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L ACCÉLÉRATEUR Entreprendre au féminin : 3 femmes à la barre Novimet : notre force, c’est l’innovation Lelièvre, à 101 ans, l’éditeur prépare l’avenir DEVELOPPEMENT ET PERFORMANCE DES PME N°13 A l’intérieur l’interview d’ Alain Bosetti, créateur du salon des micro- entreprises LE MAGAZINE DE Edgar Grospiron, gagner, un état d’esprit !

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LACCÉLÉRATEUR

Entreprendre au féminin : 3 femmes à la barre

Novimet : notre force, c’est l’innovation

Lelièvre, à 101 ans, l’éditeur prépare l’avenir

DEVELOPPEMENT ET PERFORMANCE DES PME’N°13

A l’intérieurl’interviewd’ Alain Bosetti,créateurdu salon desmicro-entreprises

LE MAGAZINE DE

Edgar Grospiron, gagner,un état d’esprit !

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Le rêve utopique estle challenge communaux sportifs et auxentrepreneurs

ÉDITO 3

orsque je suis entré dans l’équipe de France, je croyais que c’était

un aboutissement, en fait c’était un départ ! J’ai eu un entraîneur

fantastique qui m’a demandé pourquoi j’étais là et je lui ai dit

“j’ai envie de gagner”. Il m’a répondu, “alors rentre chez toi car tu vas être

déçu. Ce que le sport peut t’apprendre c’est à te battre et rester humble

dans la victoire et courageux dans l’échec. Tu n’es pas là pour gagner,

tu es là pour apprendre à vivre”. Le sport c’est l’école de la vie. Mais une

vie de battant. Pour moi, cette approche est le socle commun du sport et

de l’entrepreneuriat. C’est aussi ce qui explique que des athlètes puissent

être séduits par le monde de l’entreprise.

Après ma carrière de champion, j’ai commencé à partager mon expérience

en donnant des conférences puis je me suis associé à Michel Courtois qui

venait de créer WIKANE. Je retrouve chez les nombreux entrepreneurs que

je rencontre, la même volonté de prendre leur vie en main, de contribuer

à construire quelque chose et des valeurs proches de celles des sportifs.

Ils sont conquérants et indépendants. Mais ils savent aussi qu’ils ne

peuvent y arriver seuls. L’entourage est déterminant pour la réussite

d’un sportif comme pour celle d’un chef d’entreprise. Leurs performances

reposent sur l’osmose d’une équipe qui crée les conditions pour que

l’énergie du leader lui assure la victoire… ou lui donne la force de repartir

après un échec.

L’esprit de conquête est une approche utopique. Il y a une forme d’orgueil

dans ce rêve ! Pour l’athlète comme pour le chef d’entreprise, le défi c’est

de faire d’un impossible pour soi aujourd’hui, un possible demain en équipe.

Dès lors, il y a des principes : quand je gagne c’est grâce à l’équipe, quand

je perds, j’assume. C’est essentiel pour asseoir les fondations du succès.

Lorsque j’interviens dans des entreprises ou au Salon des micro-entreprises,

j’essaye à mon tour, de transmettre ce que de grands champions m’ont

transmis : l’envie de se dépasser, la confiance en soi, l’exigence, l’éthique

et le plaisir ! Mais le ciment de tout cela est une énergie positive qui se

construit, la motivation n’est pas un don du ciel, c’est une énergie qui se

cultive dans le temps.

Edgar Grospiron

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En couverture : Edgar GrospironL’Accélérateur est éditéà 30 000 exemplairespar la société WIKANE,au capital de 385 000 euros968 route d’Angon - 74290 TalloiresTél. : 04 50 51 97 21Fax : 04 50 51 97 [email protected] de publication :Michel CourtoisP

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IOSylvie-Chappaz

Alain Bosetti, créateurdu salon des micro-entreprises

Les Entrepreneuses : AnneLeitzgen, une Présidente quipimente ses marques“SCHMIDT” et “CUISINELLA”

Pauline d’Orgeval, construitsur Internet les solutions à sesbesoins”

Alexandra Debaisieux, créatriced’YTES : “la famille rend plusperformant”

WIKANE et ses filiales,riche actualité

Lelièvre, à 101 ans, l’éditeur detissus de luxe prépare l’avenir

Novimet, spécialiste desintempéries

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réditMegret&Co

INTERVIEW 4//5

Alain Bosetti, créateurdu salon des micro-entreprisesLe Palais des Congrès de Paris accueille chaque année le Salon des micro-entreprises.Un lieu de rencontre, de validation, de confrontation pour les dirigeants et porteurs de projet, mais aussiun creuset de nouvelles idées et une occasion de formation gratuite dans de nombreux domaines.Rencontre avec Alain BOSETTI, le président et créateur de ce salon.

Pourquoi un salon dédié aux petites entreprises ?Nous avons créé ce salon en 1999 pour aider lesdirigeants de TPE à se créer et à se développer.Aujourd’hui les TPE ou micro-entrepr isesreprésentent 95 % des entreprises françaises. LaFrance manque d’entreprises de taille intermédiaire(ETI). Or pour qu’il y ait beaucoup d’ETI, il fautqu’il y ait beaucoup de TPE, puis de PME. Surla pyramide, nous sommes là pour faciliter laplantation d’un maximum de petites graines, dontcertaines vont devenir des PME et parmi elles, desETI. Nos visiteurs sont des porteurs de projetqui souhaitent prendre leur destin professionnelen main ou des dirigeants d’entreprise de moins de20 salariés.

Nous sommes à leur écoute et nous tentons derépondre à leurs questions. Nous avons environ200 exposants et plus de 500 experts. Nosconférences permettent d’apporter, à chaquequestion, qu’elle soit commerciale, financière,

marketing, numérique, juridique, fiscale, lesmeilleures réponses possibles pour créer, gérer,développer son affaire.

Sentez-vous des évolutions dansles démarches de vos visiteurs ?Nous accueillons entre 22 000 et 25 000 visiteurspar an. Nous constatons qu’ils viennent avec desquestions de plus en plus pointues et précises.

Ils ont vraiment travaillé leur projet en amont etsouhaitent le valider… mais ils viennent aussichercher de nouvelles idées. Par ailleurs nousremarquons que le digital est complètement entrédans leur vie d’entrepreneur. Le souci de cesnouveaux créateurs d’entreprise est de savoircomment gérer leur présence sur les réseauxsociaux ou sur Internet et quelles solutions mettreen place pour transformer sur leurs sites lesprospects en clients. Enfin, nous faisons deuxconstats : le léger rajeunissement des porteurs de

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projets, et la présence de plus en plus forte desfemmes. Alors qu’en France 70 % des créationsd’entreprise sont effectuées par des hommes et30 % par des femmes, nous enregistrons parmi nosvisiteurs réellement investis dans de tels projets,55 % d’hommes et 45 % de femmes. On sentque les femmes commencent à se décomplexer parrapport à la création d’entreprise.

Vous êtes devenu une sorte d’observatoire,en temps réel, de l’entrepreneuriat…Nous voyons concrètement les questions quese posent les entrepreneurs et y apportons lesréponses. Au fil du temps les conférences sont deplus en plus nombreuses mais aussi de plus en pluspointues. Les visiteurs viennent chercher desréponses spécifiques et rapides. Par exemple“comment trouver des clients avec 100 € surFacebook”, “je suis auto-entrepreneur commentconstituer ma retraite ?”, “comment financer l’achatde la nouvelle machine dont j’ai besoin ?”.

Comment est née l’idée de ce salon ?En 1998, certains des clients de notre agence decommunication travaillaient sur ce secteur de la trèspetite entreprise. J’étais également conseiller auprèsde la rédaction du magazine “l’Entreprise en solo”.De par ces activités, j’étais proche d’entrepreneursqui me confiaient leur isolement, les problèmes pourtrouver des financements ou des clients, choisir lebon régime fiscal etc.

Donc, pour moi les besoins des entreprises étaientassez évidents. Et un jour, je me suis réveillé à5 heures du matin en me disant “c’est fou, sur tousles marchés, il y a des syndicats professionnels,des magazines professionnels, des salonsprofessionnels, et là, pour les 0 à 20 salariés,il n’existe aucun événement référent”. J’ai prisun cahier de brouillon de mon fils et j’ai écrit d’unetraite les fondamentaux du salon. À 7 heures, j’aiappelé un de mes associés actuels, Serge Eberhardt,pour lui proposer de créer cet événement. Il aimmédiatement été partant, et nous nous sommesattachés à aller chercher des exposants, despartenaires ou des intervenants qui pouvaientrépondre à toutes ces questions. Moins d’un anaprès le salon sortait de terre !

Est-ce que le profil des entrepreneurs a changédepuis la création du salon ?Certainement. Les nouveaux profils proviennentd’évolutions des statuts et de l’émergence denouveaux héros de l’entrepreneuriat.

Par exemple, le régime de l’auto-entrepreneur agénéré de nouveaux créateurs en les décomplexantet en simpl i f iant les formal i tés. De même,aujourd’hui on voit les jeunes rêver de créer desstart-up, de lever des fonds. Souvent ils détectentdes problèmes de la vie quotidienne et créentla solution.

Ils ne sont pas à l’aise dans le managementtraditionnel, mais le digital qui permet d’aller vite lesenchante. Ils rêvent de devenir le Facebook oule Google de demain.

On dit que les jeunes créateurs ne restent pasen France…La France est un bon tremplin pour créer sonentreprise, mais après pour se développer c’est pluscompliqué. À la fois pour des raisons de taille demarché que de fiscalité. Alors il y a le rêve Américainou londonien. Ce qui est difficile en France, c’estle passage de la structure de 10 à 15 personnesà celles de 100 à 150 personnes. Cela ne sedécrète pas…

Vous avez monté des projets, avec Wikanepour accompagner l’évolution du salon, de quois’agit-il ?Nous souhaitions aider les entrepreneurs ambitieuxà grandir. Mais notre métier est de faire des salons,pas d’accompagner les entreprises. Nous avonsdonc proposé à Wikane de devenir notre partenaire-expert pour ces entrepreneurs ambitieux pendant ethors salon. L’idée est de les aider à faire le check-upde leur entreprise en 10 ou 20 questions. Un peucomme Speedy ou Midas font les contrôles pourles voitures. On peut ainsi détecter des failles et desopportunités qui ne sont pas évidentes autrement.Ces check-up seront à la fois collectifs et individuels.Collectifs à travers des conférences de différentsexperts sur différents métiers, et individuels pourceux qui souhaitent avoir un entretien direct avecces experts. C’est une idée de partenariat solide quiva s’ancrer dans la durée.

Le Salon des micro-entreprises a été crééen 1999 par quatre associés :Alain Bosetti, Président ;Serge Eberhardt, directeur associé ;Marie-Pierre Doré directrice générale ;Mark Lahore, directeur associé.

L’équipe compte une quinzaine de salariésen CDI.

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SPECIAL ENTREPRENEUSES 6//7

À vrai dire, dans cette société alsacienne, lesfemmes ont souvent été aux commandes. “Pendantla guerre, mon grand-père - qui a créé l’entreprise -avait été mobilisé et c’est ma grand-mère qui adirigé. Puis mon père a succédé à mon grand-pèreet lorsqu’il est décédé en 1995, c’est ma mère qui apris les rênes jusqu’en 2006, date à laquelle j’ai éténommée présidente” résume Anne Leitzgen.

Cette “patte féminine” se retrouve dans lagouvernance de l’entreprise. “Les femmes ontsouvent des “freins dans la tête”, elles ont peur dene pas y arriver, d’être obligées de choisir entrela carrière et les enfants. Elles doivent avoir plusd’audace. Il suffit de s’organiser” assure la jeunefemme. Concrètement Anne Leitzgen a œuvré pourla création d’une crèche inter-entreprises. “Celadonne du confort et de la flexibilité aux parents quitravaillent ici. Les entreprises peuvent s’organiserpour laisser la place à cette double contrainteprofessionnelle/personnelle qui peut être celle desfemmes. On peut éviter de mettre des réunionsà 19 heures ! Nous avons au sein de l’entreprise, desfemmes qui font de belles carrières alors qu’ellessont à 80 % en temps partiel pour s’occuper de leursenfants. J’ai moi-même deux enfants de 4 et 6 ans,c’est possible même si ce n’est pas toujourssimple”.

Schmidt à l’internationalRien ne semble effrayer cette jeune Présidente. Pasmême la Chine où elle développe depuis quelquesmois une chaîne de magasins Schmidt.

Une soixantaine de boutiques ont déjà ouvert, avecun objectif de 300 par an. Il s’agit d’une offrespécifique pour la Chine, avec un site de fabricationprès de Canton. Pour l’instant, la seconde marquede la société, Cuisinella (produits d’entrée et moyende gamme pour une clientèle jeune habitat),continue de se développer essentiellementen France, avec quelques projets d’extensionen Europe.

Avec un chiff re d’affa i res de 400 M€ pour1 500 salariés, la SALM est le premier fabricantde cuisines en France et dans le peloton de têteeuropéen (elle exporte dans 25 pays).

Diversification et sur-mesureMais dans ce marché de plus en plus concentré etconcurrentiel, l’entreprise alsacienne doit continuerà séduire. Parmi les leviers utilisés pour doper lacroissance, Anne Leitzgen a choisi de multiplier lesouvertures de magasins (une cinquantaine pour2015), de continuer l’internationalisation, maiségalement de diversifier la production. L’impulsiondonnée en 2004, avec une ligne de placards,s’accélère avec une offre complète de produits derangement sur mesure pour tout l’habitat (placards,bibliothèques, meubles TV, dressing…).

Pour soutenir cette évolution, la Salm va investir,en 2015, 40 M€ dans son outil industriel et dans ledigital jusqu’au consommateur, autant qu’en 2014.

La dirigeante étudie également de près l’impactdu digital sur les comportements d’achat desconsommateurs. “Nous réfléchissons à la manièredont ces technologies permettent d’améliorerle relationnel en magasin puisque, de fait, toutela partie transactionnelle peut être portée parInternet.

Nous travaillons aussi à l’intégration totale dusystème d’information depuis le client sur Internetjusqu’à nos sites de production et de logistique…”

Anne Leitzgen, unePrésidente qui pimenteses marques “SCHMIDT”et “CUISINELLA”Dans le Groupe Salm, la cuisine est vraiment une affaire de femmes ! La sociétéfamiliale est dirigée depuis 2006 par Anne Leitzgen tandis que sa sœur Caroline,directrice générale déléguée, gère aussi le marketing de la filiale allemande.

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Anne Leitzgen,Présidente des marques“CUISINES SCHMIDT” et“CUISINELLA”

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Sa première création, 1 001 listes (siterevendu 7 ans plus tard) était dédiée auxlistes de cadeaux (celle de son propremariage avait été un cauchemar).Ce fut, pour la jeune femme, le démarraged ‘ une v i e d ’ en t rep reneuse e t unapprentissage grandeur nature.Aujourd’hui, elle lance un projet detélémédecine pour permettre aux patientsd’obtenir rapidement un deuxième avismédical en ligne auprès d’un médecinexpert de leur maladie. Encore initié àla suite de son expérience personnelle,prendre un deuxième avis avant toutedécision médicale dans le cadre d’unemaladie grave, rare ou invalidante luiapparaît comme fondamental, tout commel’accès à l’expertise médicale (pourtanttrès inégalitaire aujourd’hui, ce qui peutse révéler être une perte de chance pourcertains). Ainsi, “deuxiemeavis.fr” permetd’identifier des médecins experts pour unemaladie donnée à l’aide d’informations

rationnelles et transparentes, mais aussi,d’obtenir un avis rapide en remplissant unquestionnaire médical et en envoyant des

documents clés (IRM, examens de sangetc.), dématérialisant ainsi la consultationphysique. “Le Web est un formidablemoyen de démocratisation de l’informationet un outil qui donne la possibilité derepenser l’organisation de nombreuxservices”, précise la créatrice.En tant que chef d’entreprise et mèrede 4 enfants, Pauline d’Orgeval a dûs’organiser très tôt pour faire face à unecharge de travail conséquente ! “Internet etle fait de pouvoir continuer à travailler dechez soi sont une opportunité formidablepour une mère de famille, surtout quandles enfants sont petits et que les horairessont importants.”, analyse-t-elle. “Avecmes collaborateurs j’ai une souplessed’organisation. En revanche j’ai uneexigence sur la qualité du travail… Mais,la réussite n’est pas antinomique avecl’équilibre. Le travail est une composanteimportante de la vie, donc autant êtreambitieux, mais l’essentiel est ailleurs !”

Pauline d’Orgeval,construit sur Internet lessolutions à ses besoins”Cette mère de quatre enfants, diplômée d’HEC, ne sera jamais à court d’idées !C’est dans sa vie quotidienne que Pauline d’Orgeval puise son inspiration.

Aujourd’hui à latête de sa sociétéYtes, la jeunedirigeante définitsonmétiercomme“un intermédiaireentre ceux quigèrent les fonds

européens et les porteursde projet. Nous rendonsles relations plus fluidesentre eux,” résume-t-elle.

“Nous intervenons dans le monde entier,notamment pour aider des associations”.

Ytes emploie 4 salariés (dont certains sontassociés) et rayonne depuis Lille surl’ensemble de la France, avec un bureau àStrasbourg et une représentation à laRéunion. L’entreprise souhaite maintenantrenforcer la présence sur l’Océan Indien etva recruter deux personnes. Les affaireseuropéennes étant fortement féminisées,Alexandra Debaisieux s’y sent parfaitementà l’aise. “Auparavant j’ai travaillé dansle monde technologique et là il est plus

difficile, pour une femme, de s’affirmer.Souvent les partenaires ou les clientss’adressa ient au commercia l quim’accompagnait alors qu’il était sousma responsabilité” se souvient-elle.

“Lorsque j’ai créé Ytes, j’avais 25 ans,j’étais célibataire sans enfant. C’est majeunesse, plutôt que le fait d’être unefemme qui présentait un handicap.Maintenant j’ai deux enfants en bas âgeet je constate que cela oblige à êtrebeaucoup plus productif et performant et àne plus se laisser déborder par les faussesurgences”. Heureusement, AlexandraDebaisieux qui voyage beaucoup, peutaussi compter sur le coup de main de sonmari - lui aussi créateur d’entreprise - dansla gestion de la vie familiale.

Alexandra Debaisieux,créatrice d’YTES : “la famillerend plus performant”

Spécialiste de l’attribution des fonds européens,Alexandra Debaisieux a commencé sa vieprofessionnelle comme assistante parlementaire.Un poste idéal pour découvrir les rouagescommunautaires financiers et technocratiques.

Pauline d’Orgeval

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Alexandra Debaisieux,Créatrice d’YTES

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ACTUALITE 8

WIKANE et ses filiales,riche actualité

Le projet était de 40 implantationsen France… mais Wikane en comptera50 en 2016. Le réseau de consultantsspécia l isés dans le développementdes PME séduit tant les professionnelsque les dirigeants d’entreprise souhaitantse développer. Michel Courtois, qui acréé Wikane en 2006, rappelle aussisa volonté de s’imposer à l’étranger.Déjà implanté en Belgique, en Suisseet en Allemagne, Wikane poursuit sapolitique transfrontalière en s’installantcette année en Italie et en Espagne.

La raison en est toujours lamême : “prendreen compte le caractère de plus en plus

multinational des problématiques de nosclients” rappelle Michel Courtois. Dans leprincipe, fidèle à ses valeurs, Wikane veuttravailler dans la langue et dans la culturede ses clients locaux.

2015marque aussi la première participationde Wikane au salon des micro-entreprisesqui se déroulera à Paris du 6 au 8 octobreprochain. “Alain Bosetti, son créateur,ouvre, pour la première fois, ce salon auxPME. C’est dans ce cadre qu’il nous ademandé d’être son partenaire” expliqueMichel Courtois. Wikane y animera6 conférences.

2015,WIKANE assiedson développement

Wikane Events, vient de remporterles appels d’offres lancés pourl’organisation terrestre de laTransat Jacques Vabre et duVendée Globe.Le départ du Vendée Globe seradonné le 6 novembre 2016.Un tour du monde à la voile,d’Ouest en Est, en franchissanttrois caps (Bonne Espérance,Leeuwin et Horn), avec départ etarrivée aux Sables d’Olonne.Pour Thierry Vernhes, Directeur associéde Wikane Events, ces courses n’ont plusde secret.

Il fut déjà deux fois le régisseur du villagede la Jacques Vabre, puis en 2013, chargéde l’organisation. Promu cette annéeDirecteur de production de l’ensemble de

la course, il va devoir gérer enoctobre prochain la plus grosseparticipation depuis la création decette transat en 1995 (50 bateauxau lieu d’une trentaine les autresannées).

C’est également le 3e VendéeGlobe de ce montagnard qui adécouvert la voile en Guadeloupe.Il assurera l’assistance générale

de la direction et la coordination généralelogistique et technique à terre de laprochaine édition en 2016.

25 bateaux devraient s’aligner au départ.Déjà opérationnel aux Sables d’Olonne,Wikane Events aura une vingta ine depersonnes sur place quelques semainesavant le départ et jusqu’après l’arrivéede la course. Il faudra en effet gérer lacoordination entre les corps de métiers,en assurer la fluidité des échanges etgérer tous les aspects logistiques pour lecompte de la SAEM Vendée.

Wikane Events est établie à Annecy et àBrest et c’est sur l’eau que l’entreprisea réalisé 85 % de son chiffre d’affairesces 3 dernières années.

“J’ai accompagné pratiquement toutesles courses de voile qui existent, sauf laCoupe de l’America” remarque ThierryVernhes, avant de corriger en riant, “cen’est pas tout à fait vrai puisque cetteannée nous nous occupons de la Minicoupe de l’America à Genève.”

Wikane Events sur la TransatJacques Vabre et le Vendée Globe

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Thierry Vernhes,Dirigeant deWikane Events

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Octonal, uninstitut deformationcréé par desentrepreneurspour desentrepreneurs

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La solitude desd i r igeants es tbien connue.Le créateur our e p r e n e u rd’entreprise ests ou v en t t r è siso lé face auxdécis ions etaux r isques àprendre. C’est

pour accompagner ces patrons queWikane a créé sa filiale Octonal. “Nousp roposons des f o rma t i on s u l t r aprofess ionnel les issues de notreexpérience Wikane” explique ArmelleBonnet , Di rectr ice Associée. Uneexpérience de consultants organisés enréseau et connaissant parfaitement lesleviers fondamentaux de l’entreprise :stratégie, finance, marketing, commercialet organisation. Petite ou grande, toutesociété est confrontée à ces enjeux,auxquels s’ajoute parfois la gestionhumaine lorsqu’il y a des salariés. C’està ces dirigeants, solos et entreprenants,que s’adresse Octonal. “Nos formationssont adaptées aux patrons de start-upet de TPE, mais aussi de PME et d’ETI”ajoute la dirigeante.

Armelle Bonnet

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TRAJECTOIRE 16

Patr ick Lel ièvre, le P.-D.G. passe en effetprogressivement la main à son fils Emmanuelnommé directeur général adjoint. Un réel challengepour cet homme de 37 ans qui a rejoint l’affairefamiliale en 2009, un diplôme de l’ESC de Bordeauxen poche et après une petite dizaine d’annéespassées dans la Finance à Londres. Sa sœur Laure,est chargée, depuis une dizaine d’années, dumarketing.Cette entreprise d’édition de tissu haut de gammea été créée en juillet 1914 par Henri Lelièvre, grand-père de l’actuel président. Au départ simple négocede velours – produit qui reste aujourd’hui encore unede ses spécialités – le commerce est devenu au fildu temps une valeur sûre de son secteur d’activité.Ancrée dans la tradition du luxe à la française, etbénéficiant d'une réputation ancienne, l'entreprisedoit aujourd’hui s'adapter aux changements dusecteur et se réorganiser afin de rester dans lepeloton de tête des acteurs majeurs de la décorationen France.

S’adapter aux évolutions du marchéAccompagnée par WIKANE, depuis un an et demi,la direction a remis toutes ses données à platet travaille sur le redéploiement de la stratégiecommerciale. “Ces dernières années nous avonsassisté à une évolution, souligne EmmanuelLelièvre. Les tapissiers, tapissiers-décorateurs,couturiers, boutiques de décoration qui constituaientnotre clientèle traditionnelle, ont beaucoup souffert.Plusieurs ont fermé. Dans le même temps, nousavons vu arriver sur le marché de nouveauxutilisateurs de nos produits, comme les décorateurset les architectes d’intérieur.

C’est une clientèle qui travaille différemment, plutôten mode projet. Nous devons donc revoir notreorganisation en faisant évoluer les profils de noscommerciaux et en mettant en place des plans devente. WIKANE nous aide dans cette évolution,notamment pour la formation des équipes ou ladéfinition des profils de postes”.

Le luxe a changé de continentParallèlement à cette réorganisation des ventes,Emmanuel Lelièvre veut redynamiser l’entreprise eninvestissant tous les fronts à la fois : l’innovation, lesservices, l’export… LELIÈVRE qui travaille, pour10 % de son activité, sous licence pour de grandesmarques du luxe (Sonia Rykiel, Jean Paul Gaultier),n’entend pas développer davantage d'accords.“Après ces développements de licences, noussouhaitons nous recentrer sur les collectionsLELIÈVRE qui constituent l’ADN de la marque”insiste le dirigeant. Par ailleurs, bien conscient quele monde du luxe a changé de continent, EmmanuelLelièvre mise sur l’export. Moins développé à sonarrivée dans l’entreprise, il représente aujourd’hui55 % du chiffre d’affaires et l’objectif annoncé estde 75 %. Maîtrisant des savoir-faire françaisuniques, bénéficiant du label EPV (Entreprise duPatrimoine Vivant), mais aussi grâce à la renomméede la société Tassinari & Châtel (créée au XVIIesiècle) acquise en 1998, LELIEVRE bénéficie d'atoutsconsidérables à l'export.

L’inspiration et la créativité (un bureau de créationfor t de 5 sty l is tes ) resteront par a i l leursfondamentalement marquées par la traditionfrançaise. “C’est ce que recherchent nos clients,qu’ils soient du Moyen-Orient, ou de Chine” rappelleEmmanuel Lelièvre. Un engagement qui n’empêchepas l’entreprise d’innover, non seulement dans lesmotifs, mais également dans la mise au pointde nouveaux tissages, comme des tissus non-feurépondant aux normes exigeantes du monde del'hôtellerie.

101 ans ! Le challenge n’est pas donné à tout le monde.Pourtant, même à un âge vénérable, l’entreprise doit savoirgarder le cap et adapter sa vitesse. Pas facile lorsque latransmission du pouvoir se conjugue avec la crise. Pourtantla quatrième génération de Lelièvre, éditeur de tissusd’ameublement haut de gamme, est prête à relever le défi.

Lelièvre, à 101 ans,l’éditeur de tissus de luxeprépare l’avenir

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Patrick Lelièvre,Président

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Emmanuel Lelièvre,Directeur Général

Laure Lelièvre,Directrice MarketingCommunication

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Créée en 2003 par Jacques Testud, alors chercheurau CNRS, Novimet s’ inscr i t dans un futurprometteur puisque sa spécialité touche auxmodifications climatiques qui bouleversent laplanète. Les données captées par les radars deNovimet fournissent les éléments essentiels pourréagir vite face aux plus grandes catastrophes.

Elles permettent notamment d’intervenir exactementau bon endroit et au bon moment pour mettre ensécurité les personnes et les biens. “Notre savoir-faire est fondé sur une technologie radar innovante,capable de distinguer la pluie de la neige ou de lagrêle, et de mesurer précisément les précipitationsavant même qu’elles ne touchent la terre” expliqueJacques Testud. Ces radars al imentent uneplate-forme de services internet qui géo-localise etmesure les précipitations dans un rayon de 60 km(150 km pour la simple détection), avec uneanticipation de 2 heures, et qui alerte le client enfonction des critères qu’il a lui-même définis.

Un précieux outil pour les services météo nationaux,mais aussi les col lect iv i tés, voire pour lesprofessionnels dont l’activité peut être menacéepar les intempéries (aéroports, cultivateurs,vignerons, BTP).

Organiser les prioritésL’entreprise s’appuie sur une petite équipe(5 personnes) extrêmement compétente et reconnueau sein de la communauté scientifique mondiale.“Notre force, c’est l’innovation, nous faisonsbeaucoup de R & D. Mais jusqu’à présent nousmanquions de compétence commerciale. Parexemple, nous ne savions pas suivre les projetscommerciaux de façon systématique” reconnaîtJacques Testud. Difficile dans ces conditions, depérenniser l’entreprise. Une rencontre avec Wikanea permis de mieux organiser les priorités. “Wikanenous a aidé à faire notre première levée de fondsauprès des Business Angels des grandes écoles,rappelle le dirigeant. Mais surtout, le consultantWikane nous a aidé à passer d’un business fondésur la R & D et vivant des programmes financiersincitatifs européens et nationaux, à un businessplus complet incluant le développement des clients”.

Premier acte fort : l’embauche d’un directeurcommercial et une redistribution de l’offre qui apermis à Novimet de se repositionner non plus sursa cible privilégiée (les offices météo), mais aussisur les décideurs qui exploitent ces données(collectivités et administrations locales, entreprisesde gestion d’eau, sociétés de transport, agriculture,BTP etc.).

Parmi ses clients,Novimet comptedes départementsfrançais (le Var, lesAlpes-Marit imes),mais aussi des paysétrangers (la ville deSao Paulo et l’Etatrégional de Rio deJaneiro au Brésil,l’Inde, la Turquie,la Pologne).Désormais ses projets différencient la vente deproduits et la vente des services. “Nous allonsdévelopper la vente de produits à travers desdistributeurs vers tous les pays clés, en particulierl’Asie, précise Jacques Testud. Quant aux services,nous les développerons à partir de la Francecar, avec notre chaîne logicielle, nous savonsanalyser les données produites par d’autres radarsque les nôtres.”

NOVIMET, des radarspour mesurer les pluiesavant les catastrophes

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TRAJECTOIRE 10

Spécialiste des intempéries, Novimet sait mesurer la pluviométrie en temps réel,mais aussi l’anticiper. Des informations précieuses qui permettent de gérerau mieux les conséquences de la pluie, de la neige ou de la grêle.

Jacques TESTUD,Dirigeant deNOVIMET

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Page 11: Accélérateur n°13

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