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Syndicat National Unitaire de l’Enseignement Professionnel Syndicat National Unitaire de l’Enseignement Professionnel Syndicat National Unitaire de l’Enseignement Professionnel Académie de Créteil Maison des Syndicats 11-13 rue des Archives 94000 CRETEIL Tél : 01 43 77 02 41 Bulletin n° 82 Février 2014 PRESSE CRETEIL PPDC Dispensé de timbrage Dans nos lycées, pour la seconde rentrée totalement préparée par le gouvernement, aucune amélioration des conditions d'études pour les élèves et des conditions d'exercice du métier pour les PLP n’est annoncée, si ce n'est une avancée vers la fin du tout CCF. L'enseignement professionnel public (EPP) reste toujours laissé-pour- compte. Non seulement les moyens alloués aux LP de l'académie ne financent pas même un début de compensation des effets des suppressions massives de postes depuis 2007, mais encore la gestion de la pénurie reste la règle avec la saturation des classes de CAP, la réduction de l'offre de formation, le mixage des niveaux et des spécialités, la disparition de 165 équivalents temps pleins (ETP) en heures postes et un taux d’HSA passant de 12,8 % à 13,9 %. Les horaires réglementaires du bac pro trois ans ne sont toujours pas respectés dans notre Académie ! Les élus des personnels ont constaté avec stupeur lors des opérations de préparation de la rentrée 2014 qu’au total 129 ETP n’étaient pas distribués en LP ; le Rectorat se ménage une marge de négociation afin de faire face aux revendications des déléga- tions d’établissement. Pour le SNUEP/FSU, cette pratique opaque et inéquitable est inacceptable. Par ailleurs, nous ne pouvons que dénoncer la pacte de responsabilité à destination des entreprises qui amputera de 50 milliards les ressources de l’Etat au risque de réduire encore les moyens pour l’école. C'est dans ce contexte que le SNUEP-FSU Créteil vient de tenir son congrès académi- que : les congressistes venus des trois départements ont eu à cœur de dénoncer tous les mauvais coups portés à l'enseignement professionnel public et ont été force de proposition pour réhabiliter la voie professionnelle et défendre ses personnels. C'est une année de combat qui nous attend. Poursuivez l'action avec le SNUEP-FSU pour que le Ministre entende enfin votre voix ! Directeur de publication : Gérard RUMEAU - CPPAP 0915 S 06118-ISSN 1632-0506 Prix du numéro : 0,50 euro - Imprimé par nos soins - Dispensé de timbrage Sommaire P 1 : Edito P 2 : Calendrier scolaire / PFMP / Agenda P 3 - 4 - 5 : Evolu- tion carte forma- tions P 6 : Promotion Echelon 2014 www.creteil.snuep.com Le Secrétariat Académique Déposé le 12/02/14

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Syndicat National Unitaire de l’Enseignement ProfessionnelSyndicat National Unitaire de l’Enseignement ProfessionnelSyndicat National Unitaire de l’Enseignement Professionnel

Académie de Créteil Maison des Syndicats 11-13 rue des Archives

94000 CRETEIL

Tél : 01 43 77 02 41

Bulletin n° 82 Février 2014

PRESSE

CRETEIL PPDC Dispensé

de timbrage

Dans nos lycées, pour la seconde rentrée totalement préparée par le gouvernement,

aucune amélioration des conditions d'études pour les élèves et des conditions

d'exercice du métier pour les PLP n’est annoncée, si ce n'est une avancée vers la fin

du tout CCF. L'enseignement professionnel public (EPP) reste toujours laissé-pour-

compte. Non seulement les moyens alloués aux LP de l'académie ne financent pas

même un début de compensation des effets des suppressions massives de postes

depuis 2007, mais encore la gestion de la pénurie reste la règle avec la saturation

des classes de CAP, la réduction de l'offre de formation, le mixage des niveaux et

des spécialités, la disparition de 165 équivalents temps pleins (ETP) en heures

postes et un taux d’HSA passant de 12,8 % à 13,9 %. Les horaires réglementaires du

bac pro trois ans ne sont toujours pas respectés dans notre Académie ! Les élus

des personnels ont constaté avec stupeur lors des opérations de préparation de la

rentrée 2014 qu’au total 129 ETP n’étaient pas distribués en LP ; le Rectorat se

ménage une marge de négociation afin de faire face aux revendications des déléga-

tions d’établissement. Pour le SNUEP/FSU, cette pratique opaque et inéquitable est

inacceptable.

Par ailleurs, nous ne pouvons que dénoncer la pacte de responsabilité à destination

des entreprises qui amputera de 50 milliards les ressources de l’Etat au risque de

réduire encore les moyens pour l’école.

C'est dans ce contexte que le SNUEP-FSU Créteil vient de tenir son congrès académi-

que : les congressistes venus des trois départements ont eu à cœur de dénoncer tous

les mauvais coups portés à l'enseignement professionnel public et ont été force de

proposition pour réhabiliter la voie professionnelle et défendre ses personnels.

C'est une année de combat qui nous attend. Poursuivez l'action avec le SNUEP-FSU pour que le Ministre entende enfin votre voix !

Directeur de publication : Gérard RUMEAU - CPPAP 0915 S 06118-ISSN 1632-0506 Prix du numéro : 0,50 euro - Imprimé par nos soins - Dispensé de timbrage

Sommaire P 1 : Edito P 2 : Calendrier scolaire / PFMP / Agenda P 3 - 4 - 5 : Evolu- tion carte forma- tions P 6 : Promotion Echelon 2014

www.creteil.snuep.com

Le Secrétariat Académique

Déposé le 12/02/14

Agenda

CCP - Promo indiciaire - Nouveau CDI Jeudi 6 mars 2014

Résultats Mouvement INTER 2014 Mardi 11 et Mercredi 12 mars 2014

CAPA Promotion Échelon 2014 - PLP Mercredi 12 mars 2014 Faites remonter les

informations et les fiches de suivi syndical au :

Secrétariat Académique

du SNUEP/FSU

Jeudi 13 mars 2014 CAPA Promotion Échelon 2014 - CPE

Ouverture Serveur Mouvement INTRA 2014 du lundi 17 Mars - 12h

au lundi 31 mars 2014 - 14h

CAPA Hors-Classe 2014 - CPE Lundi 23 juin 2014

CAPA Hors-Classe 2014 - PLP Vendredi 27 juin 2014

ALERTE NON-TITULAIRES Si vous pensez pouvoir prétendre au CDI, contactez-nous avant le 6 mars car de nombreux oublis sont constatés.

Calendrier scolaire des 3 prochaines années : le ministre donne raison

au lobby du tourisme contre l'ensemble de la communauté éducative !

Un nouveau projet de calendrier a été présenté le 16 janvier dernier aux membres du conseil supérieur de l'éducation (CSE) qui l'ont massivement rejeté. Pourtant, ce calendrier, qui non seulement maintient la prérentrée systématique en août (29 août 2014 / 28 août 2015 / 31 août 2016), mais en plus accentue le déséquilibre des périodes de cours, a été arrêté et publié au Journal Officiel du 21 janvier. Afin de satisfaire les professionnels du tourisme, le Ministre a modifié pour 2016-2017 les vacances de Noël, avancé d'une semaine les vacances d'hiver et de printemps, s'écartant encore un peu plus de l'idéal de 7 semaines de cours et 2 semaines de vacances préconisé par l'Académie de médecine. Dans notre zone C, les élèves travailleront uniquement 4 semaines après Noël alors qu’ils devront effectuer 11 semaines consécutives en fin d'année !

Ce projet triennal discrédite la réforme des rythmes et raccourcit nos vacances ; en dépit du passage aux 35 heures dans la Fonction Publique nous n'avons bénéficié d'aucune réduction du temps de travail et nos salaires sont gelés depuis 4 ans.

Et que dire de l'intérêt supérieur de l'enfant sacrifié au nom du profit économique ? Ce passage en force d'un calendrier qui n'a obtenu aucune voix au CSE prouve, s'il en était encore besoin, que l'argent pèse plus que l'intérêt général et que l'avis des acteurs de l'Éducation n'est recueilli que pour la forme.

Signez en ligne la pétition intersyndicale SNUEP-FSU, SNEP-FSU, SNES-FSU, CGT, SUD, SNALC, FO :

http://pasderentreeenaout.net/

Cette pétition demande également au Ministre d'annuler la seconde partie du rattrapage de la journée de prérentrée, prévue le mercredi 11 juin. La journée de prérentrée est une véritable journée de travail ; elle fait partie intégrante de l'année scolaire et n'a donc pas à être rattrapée ! Ce qui perturbe l'année scolaire, ce n'est pas cette journée de cours en moins en septembre pour les élèves mais bien le maintien du zonage…

PFMP : RETOUR A LA CASE DEPART !!!

Le Ministère veut renoncer à diminuer les PMFP des Bac Pro 3 ans alors qu’une réduction de 4 semaines avait été envisagée. Le SNUEP est d’autant plus surpris que lors de la concertation avec les syndicats, le Ministère soulignait que la mise en œuvre des stages posait de multiples problèmes. Encore une fois, après avoir signé le protocole du BAC Pro 3 ans, le SNETAA-FO contribue à la casse de la formation initiale publique : il se félicite de ce recul soudain de Vincent Peillon et considère que supprimer des PMFP, c’est « nier la professionnalité des PLP, qui forment les élèves. » Autrement dit, les PLP ne sont jamais d’aussi bons professionnels que quand ce sont les entreprises qui forment les élèves !

Une offre de formation professionnelle sans vision d’ensemble et sans d’ambition pour la voie professionnelle publique : manque de diversité et de moyens, vision à court terme,

promotion de l’apprentissage...

Bac GA : une vision utilitariste qui cantonne les élèves dans des tâches d'exécution. Les personnels veulent que ça change !

Le Bac Pro GA est emblématique de cette attaque des diplômes. En 2013, 4 divisions de ce Bac Pro entré en vigueur en 2012 ont été fermées et vous prévoyez d’en fermer 2,5 de plus à la rentrée 2014 alors que ce nouveau Bac Pro devait relancer la formation tertiaire administrative bureautique. En fait, cette fusion-rénovation des bacs comptabilité et secrétariat a dilué les enseignements et supprimé certains savoirs de base, notamment en compta-bilité, pour s’articuler uniquement autour de compétences tournées vers la polyvalence de tâches d’exécution. Cette formation GA restreint les chances d’évolution dans l’entreprise et de promotion sociale. Si les anciens Bacs Pro Comptabilité et Secrétariat méritaient d’être rénovés, ils permettaient au moins aux élèves de se structurer, d’être valorisés en BTS et restaient une référence pour les entre-prises. C’est pourquoi, le SNUEP avec la FSU demande un moratoire du Bac Pro GA, permettant d’établir un bilan et de remettre à plat les contenus et méthodes préconisées. Le Rectorat ne peut se contenter de fermer les divisions mais doit réfléchir à de nouvelles perspectives pour cette filière fragilisée par une expérimentation précipitée, d’autant plus que d’autres baccalauréats professionnels devront s’inscrire en 2015 dans ce programme ECVET (crédit d’apprentissage européen pour la formation et

l’enseignement professionnel). Cette méthode, qui se conforme aux attentes de l’UE, réduit les savoirs et repose sur une logique d’employabilité immédiate et de flexibilité, les diplômes reconnus par les professions disparaissant peu à peu au profit des compétences indivi-duelles négociables en dehors de toutes conventions collectives et donc de toute protection du droit du travail. Est-ce vraiment l’orientation que doit suivre la voie profes-sionnelle ? Doit-elle renoncer à transmettre une culture ambitieuse aux élèves et fournir des exécutants bon marché aux entreprises ?

Offre de formation : des carences qui persistent.

S’agissant de l’offre de formation dans son ensemble, elle manque encore de la diversité suffisante pour limiter l’orientation subie, pourtant source de décrochage scolaire. Pour ne citer que quelques unes des carences qui subsis-tent, nous rappellerons que le Rectorat a pris la décision

À suivre page suivante...

Le LP reste la voie de réussite la plus efficace pour nos élèves.

L’offre de formation proposée aux lycéens et lycéennes professionnels a des répercussions directes sur leur réussite et donc in fine sur la qualité de leur insertion professionnelle. Cependant, les lois sur la formation profes-sionnelle et la décentralisation brouillent la lisibilité de l’enseignement professionnel sous statut scolaire au sein de l’Éducation Nationale et le cantonne dans la situation du parent pauvre de l’école, négligé des politiques et mal connu de la société. La formation professionnelle initiale et la formation tout au long de la vie ne doivent pas être mises sur le même plan, les élèves qui s’engagent dans la voie professionnelle ont droit tout autant que ceux des voies technologique et générale, à une formation conçue pour eux, qui leur soit pédagogiquement dédiée, dans un cadre étudié pour eux et avec des personnels formés et attentifs à leurs besoins. A la FSU, nous attendons beaucoup de l’évolution et du développement de la carte académique des formations professionnel-les ; c’est le moyen d’opérer des choix répondant à une vision d’ensemble cohérente et ambitieuse à moyen et long terme pour nos lycéens ; c’est la possibilité de miser sur les spécificités et la richesse du métier de Profes-seur de Lycée Professionnel, de reconnaître l’importance des missions accomplies par les PLP, en confortant dans les LP des formations professionnelles initiales variées sous statut scolaire, car, en dépit des réformes qui l’ont malmenée, c’est toujours la voie la plus efficace pour faire réussir les élèves. Or, le schéma de formation académique proposé pour la rentrée 2014 non seulement réduit l’offre des diplômes de la voie professionnelle mais encore fait la part belle à l’apprentissage sous toutes ses formes.

… ANALYSE DU SNUEP SUR L’EVOLUTION DE LA CARTE DES FORMATIONS ...

de fermer une section de coiffure dans le 93 et une autre dans le 94 il y a 3 ans alors que la demande continue d’excéder largement le nombre de places. Nous prenons acte de la compensation proposée pour la rentrée 2014 avec un projet d’ouverture dans le 77 en esthétique-cosmétique, mais il est pour l’heure conditionné à la réalisation de travaux et nous déplorons toujours une demande forte en coiffure sur ce département. Quant aux métiers de bouche, ils demeurent presque inexistants sur l’académie, en charcuterie notamment. Si nous nous réjouissons du projet d’ouverture de 2 CAP boulanger, l’un dans le 77 et l’autre dans le 93, nous regrettons que dans les deux cas l’apprentissage soit imposé aux élèves.

CAP : toutes les expérimentations anti-pédagogiques sont permises quand il s'agit de faire des économies !

Concernant le déploiement des niveaux, nous approuvons certes la volonté du Rectorat de rééquilibrer l’offre au profit des CAP, afin de favoriser l’accès à une première qualification. Cependant, alors que les classes sont saturées, le Rectorat ne revient pas sur la capacité d’accueil par division, beaucoup trop élevée, au regard des problè-mes multiples que connaissent les élèves affectés en CAP. Les ouvertures sont réalisées pour la plupart à moyens constants, par le biais d’affectations communes dans des CAP connexes, réunis dans des pôles de qualification de niveau V, la modulation de la répartition des élèves étant laissée à l’appréciation de l’établissement avec le risque de ne pas respecter les vœux des jeunes et de les démotiver d’emblée. Le Rectorat encourage également le mixage des élèves de CAP avec des élèves de Bac Pro, en privilégiant l’affectation sur champ, comme si enseigner indifférem-ment à des élèves aux profils si dissemblables ne tenait pas du prodige. Il ne peut pourtant ignorer que plus d’un élève de CAP sur cinq abandonne à la fin de la première année. De surcroit, les observations contenues dans les documents transmis par le Rectorat et les perspectives qu’il affiche pour les prochaines rentrées confirment une tendance forte à porter des projets d’ouvertures de CAP en apprentissage.

Restructuration de l'offre industrielle : des choix à court terme, sans cohérence.

De la même manière, en Bac Pro, arguant du manque d’attractivité des filières industrielles, le Rectorat instaure cette mixité des cursus en planifiant l’année de Seconde

sous statut scolaire mais les années de Première et Termi-nale en apprentissage, quand il ne ferme pas, sans autre forme de procès, des filières scolaires pour les rouvrir en apprentissage, au prix parfois d’un gâchis incompréhensi-ble ; ainsi, au lycée Auguste Perdonnet de Thorigny/Marne, il décide de fermer le Bac Pro Ouvrage du bâtiment Alu verre alors que les machines très onéreuses n’ont été livrées qu’en juillet 2013 et que la section peut enfin fonctionner avec des professeurs de menuiserie qui se forment depuis 2ans pour se spécialiser en Alu verre ! Le Rectorat envisage l’apprentissage dès 2015 bien que les entreprises du bassin d’emploi installent mais ne fabri-quent pas les ouvrages et ne signeront aucun contrat; au lycée Aristide Briand du Blanc Mesnil, le plateau technique a été refait récemment mais une Seconde professionnelle ELEEC est supprimée ! Si des évolutions de la carte des formations sont nécessaires pour répondre aux enjeux de notre société, elles ne peuvent être à si court terme, tout comme la restructuration des offres selon une politique de pôles ne doit pas rendre géographiquement inaccessibles aux élèves certaines filières. Il ne s’agirait pas de confondre une concurrence inutile entre établissements avec la proximité, qui est un des facteurs de la réussite des élèves, il ne s’agit pas non plus de s’exonérer d’une formation de qualité variée pour se conformer à des besoins strictement locaux.

De gauche ou de droite, le gouvernement main-tient le cap : apprentissage quand tu nous tiens…

Il est vrai que le ministère de l'Éducation Nationale présen-te systématiquement l'apprentissage aux niveaux IV et V comme la solution au décrochage. Jugeant que l'alternance est une réponse pertinente aux difficultés d'insertion rencontrée par les jeunes, le gouvernement s'est fixé l'objectif d'atteindre 500 000 apprentis en 2017, soit 65 000 de plus que fin 2012 et il charge le Conseil National Éducation-Économie (CNEE) de consolider toutes les formes d'alternance. Le ministère, pour sa part, s'engage à augmenter de 50 % d'ici 2017 le nombre d'apprentis sous statut scolaire pour passer de 40 000 à 60 000 jeunes en formation dans les EPLE. Les inspections générales de l'Éducation Nationale ont d'ailleurs pour mission d'analyser les moyens d'accroître l'offre d'apprentissage au sein même des lycées professionnels et technologiques. Alors que la période économique actuelle est peu favorable à la signature de contrats, que les abandons en cours de contrat sont très nombreux, que l'apprentissage est un mode de formation très onéreux et très sélectif, voire discriminatoire, et, qui plus est, n’a pas fait ses preuves sur le plan de l’insertion professionnelle, le gouvernement actuel, à l’instar des précédents, fait le choix plus que discutable de le mettre en concurrence avec le LP auquel il ne rend pas les moyens qui lui ont été confisqués par les

… ANALYSE DU SNUEP SUR L’EVOLUTION DE LA CARTE DES FORMATIONS …

À suivre page suivante...

gouvernements précédents. L'enseignement professionnel

sous statut scolaire devrait au contraire être réhabilité car il

protège de la marginalité sociale et professionnelle : c'est

une voie de réussite et d'émancipation pour bon nombre

d'élèves. Les chiffres sont éloquents : 63% des élèves

entrant en Bac Pro accèdent au diplôme quand les appren-

tis ne sont que 56,5% à l’obtenir…

Dans l’académie de Créteil, par des choix de plus en plus

fréquents d’ouvertures en apprentissage, le Rectorat remet

en cause cette voie professionnelle sous statut scolaire au

sein de l’Éducation Nationale alors que les employeurs

n’ont aucune obligation de signer un contrat avec tous les

élèves. Qu’advient-il donc des élèves qui effectuent leur 1e

année sous statut scolaire mais leur 2e année en apprentis-

sage ? Non seulement, cette mixité du cursus appauvrit la

formation générale des élèves, mais encore elle pénalise

ceux d’entre eux qui ne signent pas avec un patron ou qui

souhaitent poursuivre leur formation en scolaire. Cela

revient purement et simplement à réduire l’offre de

formation.

Les apprentis : des salariés à bas coût pour les employeurs.

Ces mixages des niveaux, des parcours, des publics ont vocation à valoriser et à développer l’apprentissage et l’argument selon lequel ils soutiendraient et enrichiraient les formations en lycée professionnel n’est pas convaincant. Au fait, qu’est-ce qu’un apprenti ? C’est un jeune, payé à 25% du smic au début de son contrat, à 53% au bout de 3 ans pour un niveau V, dont le salaire ne supporte pas de charges sociales, qui ouvre droit à des primes diverses… qui est finalement un salarié qui ne coûte pas grand chose à son employeur ! Cette adéquation réductrice entre offre

de formation et employabilité immédiate locale est bien éloignée de la logique défendue par nos collègues. Oui, enseigner en lycée professionnel ne consiste pas uniquement à former de futurs salariés mais bien à œuvrer à la construction d’individus : des adultes compétents professionnellement tout au long de la vie mais aussi des citoyens responsables. Construire un projet pédagogique avec chaque classe pour une année scolaire tout entière participe à cet objectif. Aucun apprentissage, aucune alternance, aucune entreprise ne remplira cette mission à notre place. Pour la FSU, tout élève doit pouvoir poursui-vre sa formation initiale jusqu’à 18 ans, sous statut scolaire : l’Éducation nationale doit proposer aux jeunes des parcours complets sous statut scolaire pour les premiers niveaux de qualification (niveaux V et IV).

La poursuite d'étude en BTS n'est accessible qu'à une toute petite minorité d'élèves : un échec de plus à mettre à l'actif du Bac Pro 3 ans !

Enfin, la FSU revendique un parcours possible du CAP au

BTS mais cet objectif est loin d'être atteint : malgré un taux

de passage un peu moins faible qu'en 2012, seulement

1 élève sur 7 accède dans notre académie à la première

année de BTS alors qu'ils étaient un sur trois en 2010. Face

à ces chiffres qui restent préoccupants, nous demandons

une politique nettement plus volontariste que ne l’est le

dispositif des cordées de la réussite mis en place entre la

voie professionnelle et les sections tertiaires de techniciens

supérieurs : le Rectorat reconnait effectivement la difficulté

pour les élèves issus de Bac Pro d’accéder à une poursuite

d’études mais se contente d’une labellisation, qui n’a les

moyens de compenser ni le rythme accéléré imposé à tous

par le Bac Pro 3 ans, ni les DHG insuffisantes, ni le manque

de passerelle vers la voie technologique.

Pour conclure, la FSU demande : des formations initiales publiques sous statut scolaire variées, permettant une poursuite d’études jusqu’au

BTS

le retour à des effectifs de 12 élèves maximum par division en CAP

Un moratoire des divisions GA dans l’attente d’un bilan et d’une remise à plat des contenus et des méthodes

l’arrêt de la mixité anti-pédagogique des publics, des cursus et des niveaux

l'abandon de l’alternance pour les niveaux V et IV avec le droit à un parcours scolaire complet jusqu’à 18 ans

une cohérence globale du schéma de formation garantissant une égalité d’accès pour tous les élèves

Investir dans la formation professionnelle publique, c’est préparer l’avenir !

… ANALYSE DU SNUEP SUR L’EVOLUTION DE LA CARTE DES FORMATIONS …

Avancement du ème échelon

au ème échelon

CATEGORIE : H.C. PLP CPE Stagiaire Titulaire

Spécialité (pour les PLP) : …………………………………………………………………….....

Etablissement d’exercice : ……………………………………………………………................. Violence

Situation administrative Echelon actuel : ………………………….. Notes : administrative 2012 / 13 CPE ………/20

Date de la dernière promotion : ………… administrative 2012 / 13 PLP ………/40

Obtenue : pédagogique au 31/08/13 PLP ………/60

Grand choix Choix Ancienneté Date de la dernière inspection : …………………

OU date de reclassement : ……………… Observations : …………………………………….

Avec un reliquat de : …………………………. ………………………………………………………

M. Mme Mlle NOM :………………… NOM de JF : ……………...Prénom :………...…………

Né(e) le : ……….…….… Adresse : …………………….………………………………….…………………

CP : ……………VILLE : ………………………………..………………………….………….………..……

: ……………………………….. E-mail : ……..………………………………………..……….…………

Échelon

Grand choix

30%

Choix

50%

Ancienneté Hors Classe

Ancienneté

uniquement

du 1er au 2ème échelon du 1er au 2ème échelon 2 ans 6 mois

du 2ème au 3ème échelon du 2ème au 3ème échelon 2 ans 6 mois

du 3ème au 4ème échelon 1 an du 3ème au 4ème échelon 2 ans 6 mois

du 4ème au 5ème échelon 2 ans 2 ans 6 mois du 4ème au 5ème échelon 2 ans 6 mois

du 5ème au 6ème échelon 2 ans 6 mois 3 ans 3 ans 6 mois du 5ème au 6ème échelon 3 ans

du 6ème au 7ème échelon 2 ans 6 mois 3 ans 3 ans 6 mois du 6ème au 7ème échelon 3 ans

du 7ème au 8ème échelon 2 ans 6 mois 3 ans 3 ans 6 mois

du 8ème au 9ème échelon 2 ans 6 mois 4 ans 4 ans 6 mois

du 9ème au 10ème échelon 3 ans 4 ans 5 ans

du 10ème au 11ème échelon 3 ans 4 ans 6 mois 5 ans 6 mois

FICHE SYNDICALE 2013 / 2014

D’AVANCEMENT D’ECHELON

CRETEIL

Fiche à renvoyer, avec une enveloppe timbrée

et les justificatifs, à :

SNUEP FSU CRETEIL Maison des Syndicats 11/13 rue des Archives 94000 CRETEIL

ou [email protected]

SYNDICAT NATIONAL UNITAIRE DE L' ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL